VCUB Tout savoir sur le vélo en libre-service de la Cub
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AGENDA 21 La Cub se lance dans une démarche Agenda 21
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LE JOURNAL
Le journal d’information de la Communauté urbaine de Bordeaux - n° 11 - Premier trimestre 2010 Logement social
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Objectif et engagement.
Horizon 2025
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Penser l’agglomération de demain.
Zoom Budget 2010
Plus de mobilité
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Priorité aux équipements.
Echo des communes
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13 des 27 communes exposent un des projets phares inscrit dans leur contrat de co-développement signé avec la Cub.
Balade
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Pessac-Mérignac : entre grands crus et architecture remarquable.
Information : jours sans collecte de bacs en 2010. Voir page 29.
DOSSIER CENTRAL
Le nouveau réseau de transports en commun de la Cub
www.lacub.com
ÉDITO 2009 ? Ce fut une année particulière pour la Communauté urbaine de Bordeaux ; l’année où, enfin, nous avons posé la première pierre du pont Bacalan-Bastide, l’année où nous avons lancé la troisième phase du tramway, l’année où, après bien des péripéties, nous avons réussi à imposer le changement de délégataire du réseau de transports. Et 2010 ? Et l’avenir ? Notre ambition est énorme. Elle est énorme non pas par vanité, mais parce que depuis 10 ans ou 15 ans l’agglomération bordelaise a profondément changé, de manière positive. Notre démographie est devenue supérieure à la moyenne nationale, notre croissance, en termes d’emplois est plus importante qu’ailleurs. Il y a des moments dans l’histoire des agglomérations, des moments dans l’histoire des pays, où le dynamisme s’incarne dans tel ou tel endroit. A Rennes, Nantes, Lille, ou Lyon hier, à Bordeaux demain. Je pense que nous avons entre nos mains un moment un peu magique : à l’échelon national, 2010 débute la décennie bordelaise. Nous avons les moyens de le faire, tous les ingrédients sont là : politiques, techniques, administratifs, économiques. A nous de continuer et démultiplier encore la dynamique qu’il y a sur notre territoire depuis quelques années. Alors pour quoi faire ? C’est bien beau d’être ambitieux, mais pour quel résultat ? Quatre axes ou quatre idées : 1. Le premier axe concerne la notion de déplacement. Nous avons consacré beaucoup d’efforts durant l’année 2009 à améliorer les transports collectifs, et cela continuera en 2010, sans oublier pour autant de penser et d’organiser les transports individuels (vélo, voiture). 2. Puis il y a l’emploi, le projet Euratlantique (on évoque de 25 000 à 30 000 emplois), l’Ecoparc de Blanquefort, une reconversion avec 1 000 emplois supplémentaires dans le domaine des éco industries, l’Aéroparc de Mérignac, la filière culturelle et touristique (les Cascades de Lormont, le Camping international, le Centre culturel du vin, l’Arena, le nouveau FRAC, etc.) 3. Après les déplacements et l’emploi, il y a l’environnement, parce que dans une agglomération qui compte 50 % d’espaces verts, il existe plus qu’ailleurs la question de leur préservation. 4. Le dernier côté de ce quadrilatère c’est l’habitat. Nous constatons qu’en 2008, nous avons eu 5 000 nouvelles constructions, c’est-à-dire que nous sommes très légèrement en dessous de la moyenne nationale. Nous devons faire mieux. Ces quatre termes : Emploi, Habitat, Déplacements, Nature, créent la formule EHDN, soit EDEN. Un EDEN métropolitain ? La formule peut paraître utopique, hors de portée, mais quand vous visez les étoiles, si vous ne les atteignez pas, vous ne vous retrouvez pas non plus avec une poignée de sable dans la main !
Président de la Communauté urbaine de Bordeaux, Maire de Blanquefort
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Le Journal de la Cub n° 11 - Premier trimestre 2010
DÉVELOPPEMENT DURABLE >
Bordeaux-Bastide : logements près du Jardin botanique.
« Plaine de Garonne » dessine la ville du futur
« Plaine de Garonne » projet urbain sur la rive du fleuve a reçu le label national Éco-cité. Le programme urbanistique, social et environnemental réconciliera la ville avec le développement durable. En concertation avec ses habitants. Imaginez… Imaginez une ville où vous pourriez vous rendre à votre travail à pied, faire tous vos achats sur le chemin du retour et, le weekend, prendre juste le vélo quelques minutes pour bénéficier d’une grande gamme de loisirs, ou tout simplement vous promener dans le parc tout à côté. Cette ville va exister… C’est « Plaine de Garonne », un programme de 3 243 hectares qui va de Floirac et Bègles jusqu’à Bordeaux-Lac en passant par Cenon et Bordeaux-Bastide. Et qui a commencé à prendre les contours solides de la réalité depuis qu’au mois de novembre, il a reçu de l’Etat le label « Éco-cité » qui distingue 13 projets exemplaires de ce que doit être la ville de demain. Finie la conception urbaine des années 60-70 avec ses quartiers isolés et monofonctionnels, ses grandes surfaces à la périphérie, ce toutvoiture qui a conduit l’agglomération à être la plus étendue de France. La première préoccupation de l’Éco-cité, c’est de prendre en compte l’amenuisement de la ressource énergétique, de gérer la rareté des terrains encore libres, les difficultés d’approvisionnement en eau et d’en faire une aubaine pour bâtir une vie meilleure. De créer des micro-villes à l’intérieur de la ville tout en les reliant les unes aux autres. De faire revenir les habitants au cœur de l’agglomération pour éviter la dispersion des constructions et libérer ainsi des espaces en périphérie qui pourraient être réutilisés pour une agriculture de proximité. De donner la parole aux habitants car la nouvelle ville se fera non seulement pour mais avec les habitants, citoyens et acteurs de leur futur.
Une démarche novatrice Plus qu’un projet, il s’agit d’une nouvelle philosophie de la ville qui prend en compte les aspects économiques, sociaux, environnementaux réunis dans le concept de développement durable. Vivre à proximité de son travail, c’est moins de CO2 mais aussi plus de temps pour s’impliquer et faire vivre cette ville. Et faire ses courses près de chez soi, c’est y créer des emplois. Tout est lié pour refaire de la ville un endroit à vivre pleinement. Rassemblées autour de la Communauté urbaine de Bordeaux, Bègles, Bordeaux, Cenon et Floirac portent une idée novatrice pour un territoire remarquable. Fil rouge du dossier : les rives du fleuve. Délaissées depuis des décennies, il importe de les faire revivre pour retrouver un lien avec cet élément fondateur de la ville. Il ne s’agit pas de recréer une ville nouvelle mais de lier les quartiers à créer aux anciens quartiers dont l’habitat sera préservé et amélioré en y adaptant les normes environnementales les plus actuelles.
> Le réseau de chaleur
des Hauts de Garonne s’étoffe Le complexe d’incinération de Cenon brûle 120 000 tonnes de déchets par an. L’énergie transformée en chauffage et eau chaude bénéficie à 12 000 foyers sur les communes de Cenon, Lormont et Floirac. Le réseau s’étend aujourd’hui, en ajoutant 4 kilomètres aux 17 existants. Désormais, il alimente aussi une clinique, des centres commerciaux ainsi que le futur centre culturel du Rocher de Palmer. Rien ne se perd, tout se transforme.
Au cœur d’une dynamique urbaine A l’intérieur de ce programme ambitieux, on trouve aussi des éco-quartiers comme le projet « Berges du Lac » à Bordeaux, témoin de la reconquête des friches industrialo-portuaires. Ou encore un projet d’envergure : les 738 hectares d’Euratlantique centrés sur la gare Saint-Jean, s’étendant sur Bègles et, grâce à un futur franchissement, sur Floirac. Un immense quartier d’affaires qui accueillera aussi des logements dans le même esprit de mixité des activités et des personnes que porte le concept d’Éco-cité.
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DÉVELOPPEMENT DURABLE >
Agenda 21 : un autre regard sur l’agglo
La Cub se lance dans une démarche Agenda 21. Un outil indispensable pour répondre aux défis environnementaux et sociaux. Réduire les émissions de CO2, limiter les déchets, stopper les éclairages inutiles… c’est la composante « environnement » du développement durable. C’est beaucoup, mais ce n’est pas tout. Choisir des entreprises qui encouragent l’égalité des chances et traitent équitablement leurs salariés, acheter des produits locaux, ne pas forcément aller au moins cher mais tenir compte des modes de production… c’est aussi cela, le développement durable. Cinq thèmes viennent compléter la mise en œuvre de ce concept : « lutte contre le changement climatique », « préservation de la biodiversité », « cohésion sociale et solidarité entre les territoires et les générations », « épanouissement de tous » et « développement selon des modes de production et de consommation responsables ». C’est autour de ces cinq axes que la Cub a choisi de structurer sa réflexion sur l’Agenda 21. Toutes ces notions étaient déjà inscrites en filigrane dans les politiques menées depuis plusieurs années. Après sa charte pour
l’environnement en 2004, puis fin 2009, le lancement du Plan Climat*, l’Agenda 21 est aujourd’hui une nouvelle étape marquant la volonté de la Cub de penser développement durable avant d’agir. Mais un Agenda 21 c’est quoi exactement ? Un plan d’action précis et concret retraçant l’ensemble des actions et recommandations que l’on a décidé de mettre en œuvre en matière de développement durable : c’est réduire l’éclairage public à certains horaires par exemple, maintenir une activité agricole… Conformément à l’engagement de la France pris à Rio en 1992, de nombreuses communes et institutions se sont d’ores et déjà dotées d’un Agenda 21. Il s’agit donc pour la Cub d’opérer un effet de levier en privilégiant l’interaction et la coopération des différents acteurs.
Partenariats tous azimuts Tout en respectant la stratégie nationale de développement durable, la Cub entend élaborer un projet qui fera d’elle un partenaire incontournable en matière d’innovation, de coordination et d’impulsion de nouvelles pratiques. Par le biais des contrats de codéveloppement signés avec les 27 communes, la Cub amorce ce travail. Elle cofinancera ainsi des actions intégrées aux Agendas 21 communaux. Grâce au soutien communautaire et départemental, 22 communes sur 27 sont aujourd’hui engagées dans une démarche d’Agenda 21.
Exemplarité et effet de levier Par ailleurs, la Cub entend également catalyser les autres acteurs locaux que sont les entreprises et les associations. Il s’agira alors de les aider, soit à lancer leur démarche de développement durable, soit de les soutenir, pour celles déjà engagées dans une telle démarche, afin qu’elles amplifient leur action. Des représentants de l’ensemble de ces acteurs, seront associés comme interlocuteurs privilégiés permettant de centraliser les initiatives et projets. Quant à son fonctionnement interne, la Cub inclut depuis longtemps dans ses marchés publics des clauses d’insertion sociale et environnementale favorisant les entreprises qui intègrent des salariés en réinsertion et des organismes ayant des modes de production «responsables ». En tant que maître d’ouvrage sur de grands projets d’agglomération, elle se doit d’être exemplaire, responsabilité qu’elle entend bien assumer.
Objectif 2011 Les délais sont serrés : le diagnostic, la définition des enjeux et le plan d’action doivent être menés en un an pour que l’Agenda 21 entre en application début 2011. Le jour même de son vote, le 6 novembre dernier, son comité de pilotage s’est réuni pour lancer le travail. Reste à garder le cap ! *Le Plan Climat fait partie intégrante de l’Agenda 21
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE >
D’autres façons d’entreprendre
En parallèle à la mise en ligne d’un site Internet dédié aux entrepreneurs de l’Economie sociale et solidaire (ESS), la Cub encourage trois projets de l’agglomération innovants dans le secteur.
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des Compagnons Bâtisseurs Aquitaine
Remise des prix aux 3 lauréats.
Dans des domaines différents, un même modèle économique rassemble les « coups de cœur de l’initiative sociale et solidaire » remis le 26 novembre dernier par la Cub : l’entrepreneuriat social et solidaire. L’association Recup’R mène ainsi un projet de ressourcerie spécialisée dans le cycle, permettant d’entretenir, réemployer et recycler les vélos ; Nadia Crespo Torren est une jeune entrepreneuse hébergée dans la coopérative d’activités et d’emploi Coop’Alpha à Lormont et crée SCOP pour développer une gamme de produits de décoration murale à base de matières premières écologiques ; enfin, les Compagnons Bâtisseurs Aquitaine souhaitent mettre en place une « outils-thèque », lieu inédit de prêt gratuit d’outillage pour les habitants. Tous trois sont bien ancrés dans le champ de l’économie sociale et solidaire, de par l’innovation sociale et environnementale de leurs projets et leur mode de gouvernance collectif. Suite à un appel à candidature lancé du 9 au 23 novembre, ces lauréats ont remporté chacun un prix de 2 000 €, dont la moitié à dépenser sous forme de biens et services produits par des entreprises de l’ESS partenaires. L’objectif de la Cub : soutenir des projets innovants d’un point de vue économique, social,
> Pour une économie
responsable, efficace et concertée La Cub lance l’élaboration d’un schéma métropolitain de développement économique. Son objectif ? Définir les orientations de la croissance future du territoire au travers d’un plan d’actions opérationnel et par la création d’un échange avec les acteurs du
Trois questions à Fabienne Jouart, directrice
environnemental ou culturel, faciliter la réalisation d’initiatives reproductibles, et plus largement, accompagner le dynamisme du secteur. Vingt dossiers avaient ainsi été déposés dans les trois catégories : association, structure d’insertion et coopérative. Les critères de l’utilité sociale, l’intérêt pour le territoire, la gestion démocratique et l’innovation des projets, ont permis de départager les candidats. Engagée dans le secteur de l’ESS depuis 2006, la Cub présente une autre nouveauté afin de développer cette forme d’entrepreneuriat. En partenariat avec la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, un site Internet a été conçu pour aider et guider les porteurs de projets dans le domaine. Plus de 80 structures y sont référencées, l’ambition étant de créer une réelle communauté des entrepreneurs sociaux dans l’agglomération. En savoir plus : www.entreprendreautrement.lacub.fr
En chiffres : l’ESS dans la Cub L’ESS représente 9,5 % des établissements de la Cub et plus de 9 % de l’emploi. Elle compte 2 519 établissements et emploie près de 30 000 salariés dont 80 % dans le secteur associatif.
monde économique. Le contexte actuel de crise financière et économique renforce l’urgence pour les décideurs du territoire de déterminer les responsabilités et l’efficacité de leur intervention. Pour cela, un diagnostic économique du territoire a été élaboré, révélant les atouts et faiblesses des différentes filières ainsi que les enjeux et leviers d’actions possibles. A partir de ce diagnostic, des thématiques majeures ont été dégagées, faisant l’objet
Le Journal de la Cub n° 11 - Premier trimestre 2010
Le Journal : Dans quel contexte avez-vous proposé votre projet ?
Fabienne Jouart : Nous sommes une structure associative d’intérêt social et professionnel et menons des actions en lien avec l’amélioration du cadre de vie. Nous souhaitions créer une outilsthèque permettant à tous de bénéficier de prêt d’outillage, après adhésion à la structure. LJ : Quelle en est l’utilité première?
FJ : Cet outil aura deux impacts : économique et écologique. Le projet contribuera aussi à la création d’un emploi, l’encadrant technique de l’outilsthèque. LJ : Que vous apporte le prix décerné par la Cub ?
FJ : Il va notamment nous permettre de faire appel à O’Tempora, une entreprise de l’ESS qui nous accompagnera dans la stratégie de communication autour de l’outils-thèque.
d’une réflexion commune menée par le biais d’une concertation. Lancée le 29 janvier dernier, lors des Rencontres Croissance Cub, réunissant chefs d’entreprises et acteurs économiques locaux, la concertation se poursuivra tout au long du mois de février, permettant à chacun des acteurs concernés d’apporter sa vision d’expert au travail engagé. Rendez-vous sur : croissancecub.lacub.fr
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URBANISME >
Logement social : les fondations d’un engagement
Entre subventions aux bailleurs sociaux, réglementations pour la mixité sociale et Programme d’intérêt général, la politique de logement social mise en œuvre par la Cub possède de multiples facettes. Qui s’en étonnera ? Dans un sondage récent, le logement apparaissait comme la deuxième préoccupation des habitants de la Cub après l’emploi. Souci majeur pour la plupart des ménages, la question du logement est aussi au cœur d’une politique communautaire qui multiplie les leviers pour fournir à ses habitants des logements à la fois accessibles et convenables. Les outils, pour ce faire, sont à la fois politiques et financiers. La Cub a par exemple lancé en 2007 un Programme d’intérêt général (PIG) pour la production de logements à loyers conventionnés dans le parc privé et la lutte contre l’insalubrité ; elle a instauré des Servitudes de mixité sociale (SMS) et des Secteurs de diversité sociale (SDS) qui obligent les promoteurs à produire, en fonction de la taille de l’opération, un certain nombre de logements sociaux en lien avec les bailleurs sociaux. La Communauté urbaine accorde aussi des subventions aux bailleurs sociaux dont elle garantit les emprunts. Elle est d’autre part délégataire, pour le compte de l’État, des « aides à la pierre » qui encadrent la construction de logements aidés. En 2010 la Cub s’engage dans la négociation d’une nouvelle délégation des aides à la pierre pour une durée de 6 ans. Mais le Programme local de l’habitat (PLH) ne se réduit pas à la seule construction de
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logements sociaux. De lourds enjeux se jouent aujourd’hui dans la prise en compte d’éléments complexes. L’ambition qui pousse la Cub vers une agglomération millionnaire à l’aube 2020 pose notamment la question de la densification, la volonté étant de passer d’un niveau R+1 ou R+2 à R+3 ou R+4 pour encourager la diversité fonctionnelle et la mixité sociale et faire en sorte que les gens les plus en difficulté ne se trouvent pas isolés mais logés, au contraire, le long des corridors de transports et à proximité des pôles de services. Politiques de logement, mais aussi de mobilité et de développement durable doivent désormais être menées de front pour offrir les meilleures conditions de vie possibles aux habitants de l’agglomération.
Les comptes sont bons • 36 000 logements adaptés (dont une grande part de logements sociaux) auront été construits ou rénovés par la Cub entre 2008 et 2014, • 6 000 logements devraient être produits chaque année par la Cub selon le Programme local de l’habitat, • 2 043 logements sociaux ont été financés en 2009 grâce à la mesure d’aide à la pierre et 476 PLS* agréés, • 10 à 12 millions d’euros sont consacrés chaque année par la Cub au développement de l’offre en logements sociaux.
Le Journal de la Cub n° 11 - Premier trimestre 2010
Objectif mixité Avec 21,6 %, la Cub est globalement en règle avec la loi SRU de 2000 qui impose 20 % de logements sociaux. Mais les quotas communaux restent d’une grande disparité (de 3,1 % pour une petite commune rurale à 67,1 %). Soucieuse d’équilibrer les territoires, la Cub accompagne les communes déficitaires en logements sociaux notamment par le biais de contrats de co-développement liant les financements communautaires aux investissements communaux.
Propriété aussi La politique de logement social ne se réduit pas à l’offre locative. La Cub a mis en place un dispositif d’accession sociale à la propriété. Une enveloppe de 2 millions d’euros a été débloquée pour le Pass Foncier** qui permet l’accession sur la Cub. Objectif : 1 000 logements sur 5 ans en accession abordable. * Prêt locatif social. ** Voir article dans le Journal n° 10.
Hameau de Canteloup à Lormont.
URBANISME >
La nouvelle ère du logement social
Aménager plus que construire, créer de l’urbanité et pas seulement des logements, devancer les normes écologiques… la conception du logement social par Aquitanis (l’Office public d’habitation à loyer modéré de la Cub) est celle d’une nouvelle ère. Interview de Bernard Blanc, directeur général d’Aquitanis en poste depuis 2008. Journal de la Cub : Qu’est-ce qui distingue Aquitanis de son ancêtre, l’Office d’Habitations à Bon Marché créé dans les années 1920 à Bordeaux ? Bernard Blanc : La mission du premier organisme était de santé publique. Il fallait lutter contre l’insalubrité. La vision hygiéniste a évolué. On a voulu créer des logements pour les familles qui ne pouvaient pas louer dans le privé. S’ajoutent aujourd’hui des missions de rénovation urbaine (amélioration de la vie dans les grands ensembles) et de développement durable : production de logements à la fois plus écologiques et plus économes en charges pour les locataires. JC : Quels programmes ou opérations citeriez-vous à ceux qui continuent d’avoir une image un peu poussiéreuse du logement social ?
d’énergie primaire à moins de 50 kw/h : l’équivalent d’un mois de loyer par an pour les locataires.
JC : Les maisons du programme Les Cérillanes qui viennent d’être livrées à Saint-Médard-en-Jalles sont certifiées Habitat & Environnement option Très haute performance énergétique. Qu’est-ce qui a guidé Aquitanis dans l’élaboration de ce projet ?
JC : Quelles sont les principales ambitions d’Aquitanis pour les années à venir ?
BB : Les Cérillanes ont remporté le concours Aliénor lancé en 2007 par la Région pour promouvoir les programmes devançant les futures normes obligatoires BBC (Bâtiment basse consommation) de 2012. Les maisons conçues avec Egeris, constituées d’une ossature bois, sont pionnières. Fabriquées en kit en usine, elles sont assemblées comme un meccano. La réflexion menée sur l’isolation, le chauffage, la ventilation ou la dimension des ouvertures a permis de réduire la consommation
BB : Deux orientations me semblent essentielles : la première est de concourir à fabriquer de l’urbanité, c’est-à-dire à faire en sorte que nos populations vivent bien avec les autres habitants de la ville. Cela passe par notre rapprochement, déjà engagé, avec les collectivités et les autres acteurs sociaux. La deuxième est le développement de logements à faible consommation en semi-collectif, qui nous permettra d’être plus urbains.
BB : Ils sont nombreux ! Le Pesséou, au Bouscat, dont les balcons donnent sur le champ de courses, le projet Botanica conçu, devant le jardin botanique, par un grand de l’architecture (Franck Hammoutène), le 8 Mai 1945, sur les Hauts de Garonne, où on est passé de tours de plus de 17 niveaux à des petits ensembles avec commerces en pied d’immeuble…
> Le foncier en réserve L’outil était présenté comme indispensable pour faciliter les grands projets, sa mise en œuvre a été décidée. La Cub, le département ainsi que plusieurs communes ou communautés de communes girondines adhérentes disposeront bientôt d’un « Etablissement Public Foncier ». Son but ? Mettre du patrimoine en réserve foncière en attendant la réalisation des grands programmes immobiliers. En clair, acheter du foncier moins cher de manière à geler les prix en attendant que les projets se fassent.
Les Cérillanes : construction de maisons « basse consommation ».
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COUP DE PROJECTEUR Penser l’agglomération de demain
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Dans quelle agglomération voulons-nous vivre pour les décennies à venir ? La question est vaste, l’échéance lointaine, mais dans un monde en pleine mutation, elle mérite d’être posée. Pour l’agglomération bordelaise, le tournant du siècle a été marqué par d’ambitieux projets comme l’aménagement des quais ou la réalisation du tramway dont la Cub est le maître d’ouvrage. Suivront le pont Bacalan-Bastide et le franchissement Jean-Jacques Bosc, qui, dans un proche avenir, feront eux aussi évoluer la configuration de la métropole et développeront son attractivité. Mais, à l’horizon des quinze ou vingt prochaines années, comment penser l’agglomération ? Comment voudront vivre ses habitants ? Comment répondre à leurs aspirations ? Comment intégrer l’évolution de la donne économique ? Comment positionner l’agglomération bordelaise au sein du territoire national et la faire exister à l’échelle européenne ? Comment, enfin, tenir compte des enjeux de préservation de la planète et de la raréfaction des ressources naturelles ? Pour mieux assurer ses compétences en matière de gestion de services publics et de grands équipements, la Communauté urbaine de Bordeaux a décidé de prendre ces réflexions à bras-le-corps, d’ouvrir le débat. Rome ne s’est pas construite en un jour, l’agglomération de demain ne prendra pas forme en un claquement de doigts. Il faut donc savoir anticiper et penser un projet d’ensemble, qui tienne compte des évolutions probables, mais aussi des incertitudes.
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Des dispositifs
Pour servir la croissance de la métropole bordelaise, tant au niveau de l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants que de la performance de ses entreprises, la Cub affine ses outils de travail. Une manière de conforter le rôle de ses communes tout en portant les enjeux de l’agglomération. • Un Conseil de développement durable (C2D) pour servir d’interface entre les élus, les techniciens et la population Assemblée indépendante, le C2D permet la représentation d’entreprises, d’associations, de chercheurs, de citoyens formulant des propositions aux élus et services de la Cub dans les champs de l’économie, du social, de l’environnement. Il est présidé par Fabienne
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Ouvrir un lieu de dialogue D’où l’idée, pour mener une réflexion globale et cohérente sur l’ensemble du territoire, d’ouvrir un dialogue avec les partenaires des 27 communes de la Cub : les réseaux associatifs, le monde économique, les habitants naturellement, et aussi les métropoles voisines que sont Toulouse, Saint-Sébastien ou Bilbao. Pilotée par un comité regroupant dix élus et le président de la Cub, l’élaboration de ce projet métropolitain fera aussi appel à un comité scientifique de haut niveau, regroupant des spécialistes de disciplines aussi variées que la sociologie, la géographie, l’environnement et les ressources naturelles, l’économie. A l’aune de leur expérience et de leurs travaux, ils seront chargés d’ouvrir des pistes de réflexion sur des sujets locaux ou des questions plus sociétales, mais dont l’impact sur le territoire pourrait être important : penser une métropole à 1 million d’habitants ; mesurer l’impact du 4e âge dans la vie de l’agglomération ; envisager de nouveaux équilibres en matière de mobilité… Il s’agit là d’un exercice de prospective qui ne permet pas de se contenter des outils classiques. Aussi, la démarche sera conduite dans un esprit participatif, à l’image de la charte de la participation dont la Cub vient de se doter. Au cœur du dispositif, un site Internet assurera la transparence de la démarche et relaiera les contributions du public. Des démarches seront proposées pour toucher tous les publics,
Brugère, philosophe. Alors que s’amorce la réflexion sur la métropole de demain, le C2D est une représentation de la société civile qui facilitera l’élargissement de la participation. La Cub pourra également alimenter son projet au prisme des différentes contributions, notamment celles issues des sujets libres (autosaisines) arrêtés par les membres du C2D comme enjeux majeurs de l’agglomération. • Un plan de mandature pour une vraie métropole Sous l’impulsion de son nouveau président, la Cub invente de nouveaux moyens pour porter les enjeux complexes de l’agglomération bordelaise et soutenir son dynamisme. Un plan de mandature a ainsi été établi. Pour les cinq années à venir, ce document de référence expose les stratégies et les projets engagés pour le développement de la
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notamment les jeunes générations qui feront vivre la métropole de demain. Des contributions des partenaires, l’évaluation des expériences, des études sur des questions clés alimenteront aussi le débat. Ainsi, cette réflexion pourra fournir une photographie cohérente des évolutions qui paraissent souhaitables… et de celles qui paraissent inacceptables. Objectif : se préparer à l’avenir, identifier les trajectoires que nous souhaitons emprunter. Il faudra mettre en place des outils pour y parvenir, inventer de nouvelles façons de travailler en partenariat. Top départ en février !
métropole : une mise en perspective des missions de la Cub qui permettra à tous les acteurs du territoire de tirer le meilleur parti des évolutions en cours. • La mission 2025, pour un management plus responsable La mission 2025 est une nouvelle structure de la Cub, une direction générale adjointe qui a pour objectif de coordonner les documents cadres qui structurent l’action publique communautaire. Elle apporte des éclairages méthodologiques pour développer les partenariats et monter des projets plus intégrés. En effet, les niveaux d’intervention de la Cub sur le territoire sont nombreux. Une plus grande cohérence est nécessaire pour répondre aux nouveaux enjeux à moindre coût.
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Grands projets, c’est en cours
Franchissement Jean-Jacques Bosc Le franchissement sud de la Garonne, qui accompagnera notamment le développement de la gare Saint-Jean avec l’arrivée de la LGV, entre dans sa phase de concertation. Un moment clé qui permettra la prise en compte de l’opinion des citoyens et des différents acteurs du monde économique et associatif. L’ensemble du dispositif d’accompagnement de la concertation est d’ores et déjà en place : un garant a été désigné, et le comité permanent, réunissant de nombreuses associations, est constitué pour accompagner le maître d’ouvrage dans le pilotage de la procédure. Le débat public sur le projet et un cycle de réunions publiques, accompagnées d’une exposition dans les mairies des quatre villes concernées (Bègles, Bordeaux, Cenon, Floirac), débuteront en février. www.concertations.lacub.fr
pylônes, traversés par un faisceau laser reliant les deux rives. En attendant l’échéance de 2012, les habitants de l’agglomération pourront suivre les travaux de près en visitant le chantier. Contact : 05 56 99 87 26 / 05 56 93 67 40.
Outre ces visites, une salle d’exposition quai de Brazza sur la rive droite présente un film et une maquette du projet. Sur la rive gauche, un kiosque d’observation à Cap Sciences offre une vue panoramique ainsi que des informations (simulations, chiffres…)
Pont Bacalan-Bastide La première pierre du pont Bacalan-Bastide a été posée le 9 décembre ! Devant presque mille personnes, le lancement du chantier a été accompagné d’une animation laser et pyrotechnique qui a permis de simuler la silhouette du futur ouvrage : quatre feux d’artifice ont jailli à l’emplacement des
Simulation en lumière du futur pont Bacalan-Bastide.
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DÉPLACEMENT >
VCub : le super-héros du nouveau réseau
Dès le 20 février, partout où vous tournerez la tête, il sera là, pimpant et arborant des couleurs "flashy", bleu et orange. Style british ou tout en fleurs, en écailles ou à pois, le VCub va devenir un personnage du paysage urbain de l’agglomération. Ses looks variés, originaux et joyeux donneront à chacun le choix selon son humeur, sa tenue et ses envies. Si Juliette préfère le joli « fleur » pour se promener le dimanche, Matthieu le « Ska » pour aller au lycée, Jean-Paul n’hésitera pas à emprunter le « Flamme » pour mettre un peu de punch sur son trajet vers le bureau. Avec eux vous pourrez vous prendre pour qui vous voudrez. Et vous serez toujours le héros de la ville sur votre monture écolo et pratique.
Le VCub (et le bus et le tram) : le troisième mousquetaire de la mobilité Plus qu’une bicyclette, le VCub est le troisième moyen de transports du réseau Tbc de la Cub. Le vélo libre-service flambant neuf est relié au tram, au bus et même à la voiture grâce à ses stations placées à des points stratégiques. Envisagées en adéquation avec les modes de vie des habitants, les types de déplacements et les équipements à desservir, les stations sont réparties dans l’agglomération de façon à compléter au mieux l’offre de transport et s’intégrer dans leur pratique intermodale. Situées en fonction de la densité de population ou d’emplois dans un quartier, le nombre de commerces, de centres de loisirs ou d’études, elles sont classées en trois catégories. Les stations de proximité des pôles de vie situées pour la plupart à l’intérieur des boulevards correspondent à des zones très denses d’habitat, d’emploi ou de proximité d’un centre universitaire ou hospitalier. Les stations au contact des lignes de tram et de bus sont les plus nombreuses. 9 stations sur 10, installées aux abords des arrêts de transports en commun, compléteront l’offre de transport préexistant.
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Enfin, certaines stations situées au cœur des quartiers permettront aux usagers de parcourir une courte distance plus vite et plus directement qu’avec le bus.
VCub+ : Vélo boulot dodo Pour aller travailler à vélo… l’esprit libre. 31 stations de VCub+, situées en bout de lignes de tram, donnent cette option. L’utilisateur qui emprunte un VCub+ en correspondance avec le tram ou le bus pour se rendre sur son lieu de travail (ou pour se promener toute la journée) pourra conserver le vélo pendant 20 heures consécutives, à condition qu’il le ramène à sa station d’emprunt. Autre plus, dans ces stations particulières : un tarif préférentiel est proposé aux utilisateurs titulaires d’un abonnement au réseau Tbc. Un système unique en France.
Plus de 1 500 vélos répartis dans 139 stations.
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Mission : servir tous les utilisateurs, occasionnels et réguliers Le système est simple. Deux options : l’abonnement ou le paiement au coup par coup. Une adhésion à la carte, mensuelle ou annuelle, souscrite sur le site Internet ou auprès des guichets Tbc, permet de se procurer un VCub dans toutes les stations, à n’importe quel moment grâce au Pass choisi. Il faut déposer une caution, qui n’est pas encaissée. Ensuite, vous avez droit à une demi-heure gratuite, quel que soit l’abonnement souscrit, puis 1 € par heure pour les abonnés et 2 € pour les usagers occasionnels. Pour une adhésion plus courte, entre un et 7 jours, il est également possible de s’inscrire par le biais d’Internet. 80 stations sur 139 sont équipées de lecteurs de cartes bleues afin que les utilisateurs occasionnels puissent emprunter un vélo. Tout savoir sur les tarifs et abonnements : www.vcub.fr ou Allo VCub 0820 34 03 03 (0,15 € TTC/min) ou auprès des agents VCub aux stations au moment du lancement.
Bornes et bornettes La borne client dans laquelle l’utilisateur passe sa carte d’abonnement ou paie par carte bleue communique en permanence avec les bornettes d’attache des vélos et avec le système central. Elle guide ainsi les utilisateurs, libère les vélos et alerte en cas de problème de défaillance technique d’un équipement, de station vide ou trop pleine. Chaque borne possède entre 12 à 41 bornettes et autant de vélos.
Le vélo dans la Cub : une affaire qui roule ! Le VCub complète avec éclat le travail de la Communauté urbaine dans le soutien à l’usage du vélo en ville. 200 kilomètres de pistes aménagées à Bordeaux et plus de 700 kilomètres d’itinéraires cyclables dans la Cub, en zones très urbanisées et dans les parties plus rurales, permettent de se balader ou d’accéder aux lieux de travail plus rapidement et plus efficacement dans un cadre sécurisé.
Chiffres clés
5 bonnes raisons d’utiliser le VCub Conçu pour être utilisable par le plus grand nombre, il est disponible sur l’ensemble de l’agglomération. Des agents sont chargés de réassortir quotidiennement les différentes bornes où vous pouvez trouver le vélo en libreservice de la Cub. Vous avez sûrement votre raison personnelle d’utiliser les VCub, en voici déjà cinq :
1 545 vélos disponibles. 139 stations au total dont 108 stations VCub classiques et 31 stations VCub+. 2 780 bornes d’attache (ou « bornettes »). 80 stations équipées d’un terminal CB. 9 stations sur 10 au contact des lignes de tram et de bus. Infos + : une période de test démarre le 8 février.
1 - Vous ferez un geste pour la planète car + de V3 = - de CO2 !
> Carte
2 - Chaque jour, vous pourrez en changer. Le poids du quotidien ne pèsera pas sur votre relation avec le VCub.
d’identité Nom : VCub. Prénoms : Pois, Starlette, Kilt, Fleur… Poids : moins de 20 kilos. Matériau : aluminium, acier. Équipement : panier, trois vitesses, feux à leds, antivol, béquille, sonnette.
3 - Il faut retrouver le « Black one », unique vélo collector de la flotte. Si en plus on s’amuse ! 4 - Fini le temps des embouteillages. 5 - C’est bon pour la santé : rien de meilleur pour le cœur.
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LA Cub EN IMAGES
SÉCURITÉ Vélos : priorités méconnues
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Le code de la route évolue. Mais les usagers ne s’en rendent pas toujours compte et oublient d’appliquer certaines règles pourtant utiles et sécurisantes, notamment pour les cyclistes. Exemple de ce détail du décret adopté à l’été 2008. Depuis le 31 juillet 2008, date d’adoption du décret modifiant le code de la route en matière de sécurité, un détail semble être passé inaperçu : la priorité dont bénéficient les cyclistes lorsqu’ils franchissent un carrefour en circulant sur une piste. En effet, lorsqu’ils roulent sur une piste cyclable distincte de la chaussée qu’elle longe, les cyclistes ont la priorité sur les véhicules motorisés qui, en tournant à droite ou à gauche, leur coupent la route. Cette situation se rencontre aussi bien dans les intersections possédant des feux de trafic que dans celles en étant dépourvues.
Dans le cas où ces équipements existent, le cycliste est tenu de suivre les indications du feu piéton, à défaut de signal lumineux spécifique « vélo ». A savoir, s’arrêter lorsque la figurine piéton est rouge et traverser lorsqu’elle est verte. Dans ce dernier cas il est prioritaire sur tous les véhicules lui coupant sa trajectoire. Ces règles permettent aux cyclistes de rouler plus sereinement dans les zones urbaines où la cohabitation avec les automobilistes n’est pas toujours facile. Alors, automobilistes, soyez prudents et respectez les priorités cyclistes autant que piétons.
> Piste cyclable
Tram : attention ! Trop tard
Même s’ils sont, proportionnellement à la fréquentation du tram, très peu nombreux, plusieurs accidents graves ont poussé la Communauté urbaine à réagir. Une campagne choc a été mise en place, appelant les utilisateurs du tram, les automobilistes et les cyclistes de l’agglomération à ouvrir grands les yeux et les oreilles et à rester vigilants face aux dangers du tramway.
> Vélo-Cité :
une vélo-école pour tous Pour ceux qui souhaitent chevaucher la petite reine mais qui ne se sentent pas à l’aise en milieu urbain, avec leurs enfants… l’association Vélo-Cité propose une vélo-école.
Piste cyclable
Automobiliste* : vous tournez en cédant la priorité aux piétons et aux cyclistes. Piéton : le feu routier est au rouge et le feu piéton est au vert. Vous êtes prioritaire, vous avancez. Cycliste : vous avancez, vous avez la priorité sur les véhicules qui tournent à droite ou à gauche. Automobiliste* : le feu routier est au rouge. Vous restez à l’arrêt. Piéton : vous restez à líarrêt. *voitures,
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camionnettes, camions, bus, motos, cyclomoteurs et scooters.
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En une vingtaine d’heures de cours intensifs et ludiques, les stagiaires trouvent leur équilibre, découvrent les règles d’une conduite sûre, prennent leurs repères dans la circulation… A la clé, pas de permis, mais la conquête d’une liberté nouvelle. Infos : www.velo-cite.org ou 05 56 81 63 89
DOSSIER
U A E S É R U A E NOUV S T R O P S N A R T E D DE LA CUIBTÉ:
1 1 ° N L A LE JOURN
de Bordeaux e in a rb u té u a n u Comm le Journal de la
LA MOBIL E É S I L A R T N E C É D
commun. transports en de au se ré u n du nouvea Symbolisatio u rs 2 0 2 0 e t le
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DOSSIER >
Un réseau unique et équitable
Le renouvellement du maillage des lignes de bus est la clef de voûte du nouveau réseau Tbc. Deux raisons à ce choix original. D’abord la Cub souhaitait que le tram ne reste pas son seul apanage. Enfin, le bus est un dénominateur commun pour rendre tous les moyens de transports faciles d’accès et interconnectés.
Constance et concertation Pour que les usagers bénéficient d’une réelle intensification du réseau TCSP, la fréquence de tous les transports est améliorée. Par exemple, les heures de pointe ne sont plus les seules privilégiées puisque deux tiers des actifs ne se déplacent plus dans ces créneaux. Et si tout le monde ne peut être satisfait à 100 %, la concertation, qui a été le maître mot de la mise au point du nouveau réseau, a permis une mise en accord au plus près des préoccupations de chacun. 250 propositions soumises durant ces réunions ont été retenues et ont donné lieu à des modifications du réseau. Après la mise en route du nouveau réseau, les discussions seront prolongées dans des comités d’usagers organisés pour améliorer encore l’organisation des transports. Par ailleurs, 93 chantiers d’aménagement de voirie sont en cours (recul de feux, aménagement de couloirs de bus, d’arrêts et de terminus).
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Le bus, transport phare du nouveau réseau
En partant du principe que le bus doit être aussi utilisé que le tram, le nouveau réseau donne à ce mode de transport les moyens de ses ambitions. Des changements significatifs ont ainsi été apportés à son organisation.
Plus de 43 km de réseau tram.
Des lignes principales Solides comme celles qu’utilisait Tarzan, les 13 Lianes constituent la colonne vertébrale du réseau permettant aux usagers d’aller d’un point du territoire à un autre sans forcément changer de bus. Ces lignes, desservant au total 19 communes de la Cub, ont un niveau élevé de service et une vie nocturne avec une amplitude horaire équivalente à celle du tramway, soit de 5 h 30 à 24 h ou 1 h du matin avec un cadencement de 10 à 15 minutes entre 7 h et 20 h. Elles permettent une connexion avec au moins deux lignes de tramway.
Elles ont un rythme de passage de 20 à 30 minutes toute la journée (de 6 h à 21 h).
Au cœur des communes 33 lignes, se chargeant du transport de passagers à l’intérieur des communes, composent le réseau local. Parmi elles 8 Citéis, assurant plutôt des dessertes de proximité au sein d’une même commune ou d’un même quartier, sont mises en place. En activité de 6 h 30 à 20 h, elles passeront toutes les 20, 30 ou 60 minutes.
De périphérie à périphérie
65 lignes, 3 438 arrêts de bus, 1 562 abris bus, 427 autobus, 6 navettes électriques.
II-16
Les lignes transversales menant de périphérie à périphérie, sans passer par le centre de Bordeaux, sont renforcées. 6 lignes Corols sont créées et renforcent le cœur du réseau déjà composé de 9 lignes, portant ce chiffre à 15. Les Corols mènent des quartiers résidentiels aux principaux pôles d’activités de l’agglomération et relient les lieux de vie et d’activités significatives. Le Journal de la Cub n° 11 - Premier trimestre 2010
Et d’autres encore… Par exemple Flexo, ou Resato, service de transports à la demande sur réservation ainsi que les autres lignes, classiques ou spécifiques complètent l’offre du nouveau réseau. Sans oublier Mobibus, le service pour les personnes à mobilité réduite. Vous pouvez découvrir toutes ces infos dans les coffrets Tbc distribués en boîtes aux lettres.
Le réseau change de couleur « Pour chaque ligne, une forme et une famille de couleur permet de mieux les repérer »
Le tram Les Lianes
…
Les Corols
32 33 34 35 36 37
Les Citéis
40 41 42 43 44 45 46 47
Les Flexo de jour et de soirée
Corol
CITEIS
57
Corol
CITEIS
Corol
CITEIS
Corol
CITEIS
Corol
CITEIS
Corol
CITEIS
CITEIS
CITEIS
… 49
Les autres lignes 20 21 … 94 95 … 53 56 Express
Express
Les lignes principales, locales et spécifiques Pour tout savoir sur les lignes qui vous intéressent, retrouvez le plan du réseau interactif sur www.reseautbc.com ou contactez Allo Tbc au 0820 00 88 88 (0,15 € TTC/min).
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Keolis s’engage
Fréquentation
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Le tramway, la star des transports
L’agglomération bordelaise possède depuis 2003 un des plus grands réseaux de tramway de France. De nouvelles lignes s’ajoutent à celles qui se prolongent pour desservir toujours plus d’usagers. Avant l’arrivée de la future ligne D et de l’extension des trois autres, des adaptations ont été effectuées, afin d’améliorer le réseau existant, long de 43,9 kilomètres. Par exemple la fréquence a été augmentée en heures creuses de façon à ne pas se focaliser uniquement sur les heures de pointes, qui elles ont été étendues. Bientôt soulagé par la présence des lignes de bus performantes du nouveau réseau, le tram reste au cœur de celui-ci. Chiffres clés 2009 : 43,9 kilomètres de tramway et 83 stations 2020 : 77 kilomètres de voies de tramway
90 millions de voyages par an sont recensés en 2008 dans l’agglomération. L’objectif de Keolis est d’atteindre les 146 millions de voyages par an en 2013, soit une augmentation de 60 % de passagers.
Déficit Il s’élève à 100 millions d’euros et est dû à la différence entre les recettes versées par l’usager et les coûts d’exploitation (les salaires, l’énergie, l’entretien des matériels et les réparations…). La Cub a demandé dans son appel d’offres que le délégataire de services publics propose des solutions pour réduire les dépenses publiques. L’objectif est une baisse de 10 à 15 % d’ici à 2013.
Distance En 2008, 25,3 millions de kilomètres ont été parcourus par les usagers sur tout le réseau avec 4 millions en tramway et 21,3 millions en bus. Objectif 2010 ? 27,5 millions de kilomètres en un an sur le réseau dont 4,8 millions en tram et 22,7 millions en bus. Le Journal de la Cub n° 11 - Premier trimestre 2010
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VCub, la nouveauté Tbc
Le vélo libre-service de la Cub entrera dans la vie des habitants de l’agglomération en même temps que le reste du nouveau réseau. Normal puisqu’il en fait partie intégrante. Il en est même un maillon essentiel et le moyen de déplacement doux par excellence. Le VCub a pour but de changer les comportements des usagers en intégrant l’usage de la bicyclette en association avec les autres modes de déplacement.
> Projet : le tram-train Dans les projets d’avenir décidés par la Cub et faisant partie intégrante du réseau de transports publics, le tram-train est un hybride intéressant. Combinant la facilité du tram sur des rails ferroviaires, il est un type particulier de transport dans l’agglomération permettant le lien avec les autres modes déjà existants : tram, bus, vélo. Cette future ligne, unique au départ, reliera le secteur Ravezies et Blanquefort, soit 7,2 kilomètres. Il circulera sur une voie nouvelle dédiée, parallèle à celle du TER. 20 000 voyageurs quotidiens seront attendus à l’horizon 2020.
17-III
DOSSIER > L’intermodalité : bougez connectés ! Le nouveau réseau est une toile qui permet de se rendre partout dans l’agglomération grâce à une addition de moyens de transport. A pied, à vélo, en bus, en tram et exceptionnellement en voiture, tous les usages sont connectés et différents outils sont à la disposition des usagers pour effectuer le parcours de leur choix. Aller travailler, se rendre à un concert ou à l’opéra, rejoindre des amis, faire les courses… L’intermodalité permet l’usage consécutif sur un même parcours de plusieurs modes de transports. Une nouvelle culture naîtra avec les
nouveaux usages. Celle de la mixité de tous les transports collectifs et doux.
Modalis : la carte de tous les possibles
De la voiture au réseau Tbc
Il est possible d’être abonné au nouveau réseau Tbc tout en utilisant de façon économique les trains ou les bus départementaux. La carte Modalis donne accès aux réseaux Tbc, TransGironde et TER. L’abonné peut ainsi rejoindre son lieu de travail avec la même carte, s’il réside à l’extérieur de l’agglomération.
Certains habitants de la Cub n’ont d’autre choix que d’utiliser leur voiture pour se rendre dans l’agglomération. 15 parcs relais sont à leur disposition pour leur permettre de se rendre en centre-ville par des modes de transports alternatifs, bien plus pratiques dans une zone urbaine fréquentée. Ces parcs relais ont une capacité de 4 729 places.
> Un réseau dans le sillage
des déplacements des usagers Une « enquête ménages déplacements » (EMD) a été menée sur l’aire urbaine de Bordeaux, composée de 96 communes, et auprès de 6 000 ménages, entre novembre 2008 et mai 2009. La dernière étude datant de 10 ans, l’objectif était d’étudier l’évolution des modes et pratiques de déplacement des populations afin de les prendre en compte dans l’élaboration du nouveau réseau de transports en commun. Dans la Cub, 59 % des déplacements sont effectués en automobile. Malgré une baisse significative de 5 points de sa part depuis 1998, la voiture reste le mode de déplacement dominant.
IV-18
Les transports collectifs urbains (Tbc) passent de 9 % en 1998 à 10 % en 2009 : une évolution d’un point qui représente cependant en volume de déplacements un accroissement de 25 %. Les modes de déplacements doux progressent également : la part des déplacements à vélo passe de 3 à 4 %. Des chiffres qui devraient augmenter avec la mise en place des vélos en libre-service. Les piétons, quant à eux, sont plus nombreux puisque la marche à pied passe de 22 % à 24 %. Enfin, chaque habitant parcourt chaque jour en moyenne 21,8 kilomètres (18,3 pour la Cub). Des progrès restent encore à faire en matière de modes de déplacements alternatifs à la voiture.
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> Un suivi en comité La Cub a mis en place un comité tripartite réunissant la communauté urbaine, la société Keolis Bordeaux, gestionnaire du réseau Tbc, et ses représentants salariés. Il a pour tâche de veiller au bon déroulement de toutes les étapes de mise en œuvre du nouveau réseau d’ici le 22 février 2010.
COUP DE PROJECTEUR >
Station d’épuration Clos-de-Hilde.
Budget primitif 2010 : priorité aux équipements
Malgré un contexte économique marqué par de nombreuses incertitudes, la Cub poursuit son action en faveur du rayonnement de l’agglomération, avec 360 millions d’euros dévolus au programme d’équipement 2010 dans un budget primitif, voté à l’unanimité le 18 décembre 2009, qui dépasse à nouveau le milliard d’euros. La crise financière et économique s’est traduite en 2009 par une chute du Produit Intérieur Brut (PIB), baromètre de la richesse de notre pays (- 2,2 %). Les signes de reprise économique restent fragiles, avec pour 2010, des prévisions d’augmentation du PIB qui oscillent entre 0,2 % (pour les pessimistes) à 2,5 % (pour les optimistes). Ces incertitudes, auxquelles s’ajoutent le projet de réforme de la taxe professionnelle et la loi de programmation pluriannuelle des finances publiques (lire page suivante), n’ont pas facilité la construction du budget primitif 2010 de la Cub. Ce dernier s’élève à 1,034 milliard d’euros en dépenses et 1,035 milliard d’euros en recettes, avec un excédent prévisionnel de l’ordre de 0,85 million d’euros, et se caractérise par un programme d’équipement « ambitieux » et une gestion « pragmatique ».
Fer de lance de la modernisation de l’agglomération Le budget 2010 de la Cub prévoit, en effet, 360 millions d’euros de dépenses d’équipement, qui se répartissent à travers ses cinq grands domaines de compétence : les déplacements, la voirie, l’assainissement, l’urbanisme et l’habitat et le développement économique (lire encadré). Ce programme participe directement à la modernisation du territoire et au confort de vie de ses habitants. Mais il contribue également à l’activité des entreprises locales durement
touchées par la crise puisque la Cub est le premier donneur d’ordre de la métropole bordelaise. Les communes bénéficient également dans ce budget d’aides de la Cub, à travers la dotation de croissance et de solidarité, qui augmente de 5 % par rapport à 2009 (33,3 millions d’euros). Cette évolution conforte l’esprit de solidarité de la Cub, l’une des collectivités en France qui redistribue le plus dans le régime de fiscalité jusqu’ici en vigueur et de manière équitable à ses 27 communes.
Garant d’une gestion saine et rigoureuse Ces dépenses s’accompagnent dans le même temps d’un souci d’efficacité budgétaire. Compte tenu de l’absence de souscription d’emprunts nouveaux en 2009, l’annuité de la dette diminue de près de 12 % en 2010 et s’accompagne mécaniquement d’une baisse des frais financiers de 21 %. Cette situation
> Les principales dépenses
d’équipement 2010 Voirie (113 millions d’euros), déplacements (65 millions), urbanisme et habitat (64 millions) et assainissement (59 millions) constituent les principales dépenses d’équipement du budget 2010 de la Cub. Il faut ajouter à cela les investissements liés au développement économique et
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positive contribue à augmenter de fait la capacité d’autofinancement de la Cub de l’année (sa capacité à investir sans avoir recours à l’emprunt). Celle-ci passe cette année à 29,1 % des recettes de fonctionnement (contre 27,8 % en 2009). Tous budgets confondus, les dépenses de fonctionnement (620,1 millions d’euros) diminuent de 0,13 %, avec des variables qui s’équilibrent (exemple : - 4 % pour les charges courantes, + 4,5 % pour les charges de personnel). Dans une logique de développement durable et d’amélioration des conditions de mobilité de la population, la contribution forfaitaire d’exploitation à verser au délégataire du réseau de transports collectifs Tbc tient compte de la réorganisation du réseau prévue à compter du 22 février 2010. A noter enfin que le produit du versement transport devrait atteindre 123 millions d’euros en 2010, avec ici encore une incertitude liée aux effets de la crise sur l’emploi et l’évolution de la masse salariale des entreprises.
l’enseignement supérieur (16 millions) et à l’environnement (16 millions également) qui sont loin d’être négligeables sans omettre, bien entendu et c’est aussi une nouveauté dans le budget 2010, les investissements… prévus par la Cub en faveur de ses communes dans les contrats de co-développement et les Fonds de Proximité, deux orientations majeures de la mandature devenues réalité.
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COUP DE PROJECTEUR >
Les incidences de la réforme de la taxe professionnelle sur les finances de la Cub
Le Gouvernement a décidé de supprimer la taxe professionnelle et de la remplacer à compter du 1er janvier 2010 par un nouvel impôt. Décryptage. Remplaçante de la TP, la Contribution économique territoriale (CET) est composée de deux cotisations : la Cotisation foncière des entreprises (CFE) assise sur la valeur locative foncière des entreprises et la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), calculée sur « la valeur ajoutée des entreprises ». Ce nouvel impôt sera accompagné d’autres ressources comme, par exemple, les taxes foncière et d’habitation, la taxe sur les surfaces commerciales, des impositions forfaitaires sur les entreprises de réseau. Dans l’attente de la mise en place, en 2011, de ce nouveau dispositif complexe, la Cub recevra, en 2010, une « compensation relais » qui, pour la dernière fois, résultera du produit des bases prévisionnelles de taxe professionnelle 2010 par le taux de TP de 2009 indexé, le cas échéant, dans la limite du taux 2008 majoré de 1 %. Pour les années suivantes, les collectivités devraient se voir entièrement compenser les éventuels manques à gagner par le biais de dotations de l’Etat issues de fonds de compensation. Les élus s’interrogent toutefois sur la dynamique qu’aura le nouveau dispositif dans la durée. Le produit attendu en 2010 de cette compensation relais (356,4 millions d’euros)
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permet donc d’envisager un budget à l’équilibre. Pour autant, de nombreuses interrogations subsistent quant à la pérennité de ce financement qui représente dans le budget primitif 2010 près de 35 % des recettes de la Communauté urbaine. Cette modification intervient de plus dans un contexte de réforme plus générale des collectivités territoriales et de « gel » ou de « diminution » des autres dotations ou concours financiers de l’Etat (Dotation globale de fonctionnement (DGF), Dotation générale de décentralisation (DGD), compensations fiscales, etc.), c’est-à-dire des subventions de l’Etat. Cette situation est d’autant plus dommageable que les sollicitations de l’Etat s’accélèrent (grands chantiers type Ligne à grande vitesse par exemple). La suppression de la taxe professionnelle intervient de plus au moment où la Cub s’engage dans une nouvelle politique de grands travaux, confirmant ainsi que l’agglomération est bel et bien passée à un nouveau cycle de projets indispensables à son développement durable, comme le confirme le Programme pluriannuel d’investissement 2010-2014, qui culmine à 2 milliards d’euros (lire ci-contre).
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Vous avez dit « PPI » ?
Le Programme pluriannuel d’investissement (PPI) donne une vision à 5 ans des investissements « structurants », comme le tramway par exemple, mais aussi des investissements récurrents que la Cub projette de réaliser sur l’ensemble de l’agglomération. Le PPI évalué à près de 2 milliards d’euros que la Cub vient de voter, couvre la période 2010-2014. Voici, dans les grandes lignes, sa répartition… • 685 millions d’euros sont prévus pour les déplacements (3e phase tramway, achat ou renouvellement de matériels roulants, financement de la ligne TGV à grande vitesse). • 403 millions d’euros sont programmés pour la voirie avec la réalisation du Pont Bacalan-Bastide (mise en service à l’automne 2012), les études du franchissement Jean-Jacques Bosc (projet actuellement en phase de concertation) ou la création de nouveaux couloirs de bus (en lien avec l’amélioration des performances du réseau de bus). • 280 millions d’euros sont affectés à l’urbanisme et l’habitat pour le soutien à la politique de la ville ou aux opérations d’aménagement dans les communes ainsi que les aides au logement. • 269 millions d’euros sont réservés à l’assainissement avec, par exemple, la reconstruction de la station Louis Fargue à Bordeaux. • 89 millions d’euros sont consacrés au développement économique pour l’essor de projets de développement particulièrement ambitieux créateurs d’emplois : l’opération d’intérêt national Bordeaux Euratlantique (Bordeaux, Bègles, Floirac), l’aéroport et le bioparc (Mérignac), l’Ecoparc (Blanquefort), le plan Campus (Pessac, Talence, Gradignan)… Important : ce programme d’investissement a été réalisé sur la base des ressources de la Cub en 2009. La réforme de la taxe professionnelle, dont on ignore les modalités pratiques au-delà d’une compensation en 2010 et la dynamique des ressources qui lui seront substituées, peut donc affecter ce PPI en raison notamment d’une baisse significative des ressources fiscales de la Cub.
ÉCHO DES COMMUNES La parole aux communes 13 des 27 communes vous présentent un des projets phares inscrit dans leur contrat de co-développement signé avec la Cub.
Le Bouscat, ville pilote pour les aménagements cyclables Dans le cadre des contrats de co-développement signé avec la Cub et en accord avec son nouvel agenda 21, la ville du Bouscat a souhaité travailler sur le développement de solutions facilitant les déplacements cyclables. Ville pilote, le Bouscat expérimentera des aménagements cyclables innovants adaptés au milieu urbain dense et contraint. Les services techniques de la mairie, les agents de la Cub et l’association VéloCité ont sillonné les rues de la ville à vélo pour dresser un premier diagnostic commun. Un groupe de réflexion, mené par le premier adjoint en charge du développement durable et des transports, propose déjà à l’expérimentation une dizaine de rues en contresens cyclables. Le quartier test délimité par la rue Billon, les boulevards et les avenues d’Eysines et de la Libération, verra prochainement une première combinaison d’aménagements dans une zone 30 apaisée et élargie.
Le Haillan : six hectares de verdure en plein cœur de la ville D’ici 4 ans, le centre-ville du Haillan aura pris l’allure d’un véritable parc urbain. En regard de la loi SRU (13 décembre 2000), relative à la solidarité et au renouvellement urbain, un programme d’aménagement d’ensemble (dit PAE) va permettre de densifier le centre-ville de manière raisonnée et structurée le long du ruisseau. Avec des équipements et commerces de proximité, facilement accessibles par des circulations douces, afin de stimuler les déplacements pédestres et cyclistes et un habitat renouvelé, favorisant la mixité sociale, ce projet phare s’inscrit dans la démarche de développement durable engagée par la ville. Un budget de 4 millions d’euros est prévu pour le parc dont les dernières acquisitions foncières devraient être achevées fin 2010. Ce programme reflétera un rapport équilibré entre le développement de l’habitat et des espaces verts ouverts à tous.
Quartier de Germignan Centre ville
Carrefour de Germignan
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Création d'un nouveau giratoire RD 1
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Création d'un nouveau giratoire
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Périmètre du Quartier du Chai Aménagements paysagés Bassins de retenue d'eaux pluviales
Le Taillan-Médoc : lancement du réaménagement du secteur du Chai
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Au Taillan-Médoc, 2010 lance véritablement l’opération d’aménagement d’ensemble du secteur du Chai, situé au sud-ouest de la commune à proximité immédiate du centreville et du quartier de Germignan. Ce projet d’envergure pour la ville est réalisé en collaboration avec la Cub dans le cadre du contrat de co-développement. Dans une dynamique de modernisation et de développement du territoire afin d’anticiper les futurs besoins, la municipalité taillannaise a à cœur de redynamiser le secteur du Chai en créant un quartier à la fois moderne et urbain considérant les préoccupations environnementales et sociales. Ainsi dans ce secteur sera mise en place une gestion des eaux pluviales et une protection des ressources en eau potable. Le quartier du Chai se verra doter de logements favorisant la mixité sociale et de cheminements doux pour la pratique du vélo.
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ÉCHO DES COMMUNES À Lormont les projets ne manquent pas Dans le cadre des contrats de codéveloppement initiés par la Cub, la ville de Lormont privilégie le projet thermoludique des Cascades. Au-delà de cet équipement phare, les projets portent prioritairement sur l’amélioration de la qualité de vie des Lormontais : ainsi, le traitement des voiries permettra de faciliter et sécuriser la circulation (lancement des travaux sur la côte de Garonne, rue des Cavailles, avenue de Paris, etc.). Un travail partenarial sera mené sur le développement de l’économie sociale et solidaire, et les opérations de renouvellement urbain seront menées à leur terme. L’environnement et le développement futur de la ville ne sont pas oubliés : plusieurs études urbaines, l’aménagement du parc de l’Ermitage, la résorption des discontinuités cyclables, le développement du réseau haut débit en lien avec les aménageurs, sont autant de projets pour l’avenir de la ville.
Mérignac redessine son centre-ville Changement de décor autour de la place Charles de Gaulle, dévolue à redevenir le véritable cœur de Mérignac. Ce qui fut longtemps une ville de quartiers distincts va se recentrer autour de cet important projet, entamé par la métamorphose de l’ancienne mairie en médiathèque et l’arrivée du tramway. Après les logements de la ZAC en cours de réalisation, ce sont des travaux de requalification des différents espaces qui ont démarré en août dernier. Les services de la Ville et de la Cub concernés sont en train de réaménager la vaste place destinée aux marchés et manifestations publiques, en privilégiant les modes de déplacements doux et les équipements qui leur sont nécessaires, ainsi qu’un mail arboré qui fera le bonheur des Mérignacais ! Un chantier à suivre au Point Infos du centre-ville.
Pessac : le futur éco-quartier de Lartigon Démarrage du « grand projet » d’urbanisme de Pessac, l’éco-quartier de Lartigon. Au sud du centre-ville et à proximité de la station de tramway de Camponac, il va développer trois îlots sur 22 000 m2 : de l’habitat (20 400 m2), des bureaux (1 200 m2) et des services (400 m2), selon trois axes prioritaires. La mise en œuvre d’une mixité sociale et intergénérationnelle dans les logements, l’attention environnementale portée aux constructions (économies d’énergie, énergies renouvelables, remise en eau du cours d’eau le Lartigon, etc.) et la volonté d’en faire un geste architectural innovant. Une volonté « ambitieuse », écho symbolique à ce que fut l’intervention de Le Corbusier dans le quartier Frugès. Promoteur privé et bailleur social ont été retenus, un concours de maîtrise d’œuvre doit être lancé au printemps et le permis de construire devrait être déposé avant la fin 2010.
Parempuyre poursuit sa démarche de développement durable Dans le contrat de co-développement passé avec la Cub, a été inscrite la piste cyclable reliant Blanquefort à Parempuyre. Cette liaison douce permettra d’assurer, dès 2012, la continuité cyclable non seulement vers Blanquefort mais aussi vers les autres pistes de l’agglomération. Cette piste appartient également au projet d’aménagement de l’entrée de ville vers Blanquefort et Bordeaux : un giratoire sera réalisé et accompagné d’une nouvelle voie afin de réduire la vitesse, sécuriser l’entrée de bâtiments alentours et faciliter l’accès au parcours santé de la forêt d’Arboudeau. Un rond-point rendu d’autant plus nécessaire qu’une résidence a été construite au bout d’une des avenues qui y débouche. Ces deux projets permettront de renforcer le lien de la ville avec le reste de l’agglomération en sécurisant le trafic automobile et en favorisant les déplacements doux.
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ÉCHO DES COMMUNES Saint-Aubin-de-Médoc : des projets pour l’avenir du village Le contrat de co-développement passé avec la Cub a permis de dresser un état des lieux de nos relations et fut l’occasion de mener une négociation fructueuse pour contractualiser les politiques communautaires mises en œuvre dans notre village. Les principaux axes sont les déplacements doux, l’aménagement de l’espace, les services à la population et le lancement d’études prévisionnelles. Retenons la création de cheminements doux, de pistes cyclables route de Hourton et route Picot, la poursuite de l’aménagement du centre bourg et le lancement du PAE* « Chemin des vignes » (2010-2025). L’extension du cimetière sera aussi une des priorités du contrat. Un suivi de la réalisation des projets sera régulièrement assuré et la coopération Cub - commune est ainsi renforcée tout en prenant en compte la spécificité du Village Nature dans l’agglomération. *PAE : Plan d’aménagement d’ensemble
Saint-Louis-de-Montferrand : extension du centre bourg Dans le cadre des contrats de co-développement passés entre la Cub et les communes, un programme d’actions opérationnelles a été défini pour SaintLouis-de-Montferrand. Depuis 2006, la Cub et la ville mènent une réflexion commune concernant l’extension du centre bourg. Le contrat prévoit de poursuivre les études pré opérationnelles en cours et de les conclure. Cette opération a pour objectif de réaliser, dans le sens de l’extension et de la densification du centre bourg, un programme mixte de logements dont 25 % de logements sociaux, ainsi que des équipements et commerces de proximités sur une durée de 10 à 15 ans. Afin d’associer les habitants à l’élaboration de ce projet d’aménagement, une concertation menée conjointement par la Cub et la commune a été lancée le 18 décembre 2009. Plus d’informations sur www.concertations.lacub.fr
Saint-Médard-en-Jalles : un carrefour à fluidifier Parmi les 26 actions inscrites dans le contrat de co-développement passé avec la Cub figure le lancement de l’étude et l’établissement de l’avant-projet concernant le désencombrement de l’avenue Pagnot, dans le quartier de Magudas. Cet axe nord-sud, qui débouche par un Stop sur la route de Martignas, est très fréquenté, ce qui engendre, notamment aux heures de pointe, une longue file d’attente. Des travaux y seront donc réalisés : un branchement raccordera l’avenue de Pagnot sur le giratoire de l’avenue Marcel Dassault. Cette action entre dans le cadre de la régulation des flux de circulation et de l’amélioration des conditions de sécurité dans un secteur en plein essor. Le parc technologique Bordeaux Aéroparc, dédié à l’aéronautique, est situé à proximité de cet axe engorgé. Les travaux, au titre de l’intérêt communautaire, seront totalement pris en charge par la Cub.
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ÉCHO DES COMMUNES Saint-Vincent-de-Paul : logements HQE* pour futures habitations Dans le cadre des contrats de co-développement engagés entre les communes et la Cub, Saint-Vincent-de-Paul a décidé de se doter des moyens d’accroître sa population. L’étude pré opérationnelle d’aménagement du centre bourg, qui va être présentée aux instances communautaires, devrait déboucher en cours d’année 2010, sur une première tranche de construction d’une trentaine de logements. A proximité de l’autoroute, le bourg d’un millier d’âmes, aimerait à long terme tripler sa population : pour cela, il dispose de 32 hectares à urbaniser et son aspect viticole et rural lui confère un charme certain, à quinze minutes de la métropole. Les premiers permis de construire concerneront des habitations HQE à l’architecture élaborée : une volonté, pour les élus de cette petite commune, d’offrir une carte de visite valorisante à l’urbanisation harmonieuse qu’ils appellent de leurs vœux. *Haute qualité environnementale.
Talence : la voirie de Thouars transformée Le contrat de co-développement signé par Talence et la Cub intègre plusieurs réalisations sur la commune et se décline en trois axes : développer l’offre locative, notamment en habitat locatif conventionné ; définir et aménager de nouveaux itinéraires pour les deux roues ; améliorer et maintenir la qualité de la voirie. La requalification de la voirie du quartier de Thouars, actuellement en cours d’achèvement, s’inscrit dans ce dernier objectif. Sécurisation des voies, des cheminements piétonniers et cyclables, aménagements paysagers ont été réalisés pour plus de cohérence dans le schéma de déplacement urbain du quartier. L’opération, d’un montant deux millions d’euros, permet de requalifier deux avenues structurantes de ce quartier de 7 500 habitants.
Villenave-d’Ornon : de nombreux projets en prévision Dans le cadre du contrat de co-développement signé entre la Cub et Villenave-d’Ornon, 35 fiches action ont été élaborés. Qu’il s’agisse du PAE* du secteur sud-est au Bourg, du quartier de Sarcignan pour le traitement des copropriétés dégradées, mais aussi de la création de cheminements piétons le long de la Garonne, ces actions seront au centre du travail avec la Cub. Une fiche action est aussi très importante pour le devenir de Villenave-d’Ornon, celle de l’arrivée du tram route de Toulouse, et du réaménagement nécessaire de la place Aristide Briand. L’insertion du futur TCSP** aura de lourdes conséquences sur le tissu bâti de la route de Toulouse, notamment pour les commerces situés sur la façade Est. C’est pourquoi la ville veut s’engager sur la réflexion de la relocalisation des commerçants touchés afin qu’ils participent à la reconfiguration du cœur de ville que représente la place Aristide Briand. *Plan d’aménagement d’ensemble. **Transport en commun en site propre.
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WEB’ INFO >
Actu sur www.lacub.fr Évolution de nos déplacements Les résultats de l’enquête ménages déplacements (EMD) réalisée par la Cub auprès de 6 000 ménages entre novembre 2008 et mai 2009 sont téléchargeables.
Nom de code VCub Bienvenue au vélo en libre-service de la Cub ! Que vous soyez d’humeur fleurs, pois ou zèbre, retrouvez tous les modèles ainsi que tous les détails pratiques sur le V3.
Netvibes de la Cub Toute l’actualité de l’agglomération bordelaise en un seul clic. Une cinquantaine de sources d’information disponibles via ce portail en ligne.
>
Concertations en cours sur www.concertations.lacub.fr
Projet d’aménagement de centre bourg de Saint-Louis-de-Montferrand La concertation est lancée depuis le 18 décembre 2009. Une première réunion publique s’est déroulée le 14 janvier 2010.
>
Plan climat Vous pouvez continuer à participer à la réflexion sur le Plan Climat, projet territorial de développement durable pour la lutte contre le changement climatique ou prendre part au débat à travers les ateliers et réunions thématiques en cours.
En un clic
Se déplacer
www.reseautbc.com Pour calculer son parcours personnalisé et tout connaître sur les tarifs, horaires… du nouveau réseau tram et bus de la Cub.
www.covoiturage-lacub.com Se déplacer ? Oui mais pas tout seul. Une idée ? Le covoiturage : une solution économique, pratique et écologique !
Franchissement de la Garonne dit Jean-Jacques Bosc De nouvelles pièces, versées au dossier de cette concertation, sont accessibles sur le site concertations de la Cub.
www.autocool.fr Besoin d’une voiture pour faire ses courses ? Honorer un rendez-vous ? Partir une journée à la mer ? Autocool vous propose un service de location de voitures courte durée accessibles 24h/24 et 7j/7 grâce à un réseau de stations urbaines réparties sur le territoire de la Cub.
www.velo-cite.org Envie d’une escapade à deux-roues ! Consultez l’agenda de Vélo-Cité pour tout connaître sur les manifestations à venir et les infos pratiques sur la petite reine. Découvrez à cette occasion, le programme de Vélo-Cité qui fête ses 30 ans d’existence !
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Maison municipale Frugès Le Corbusier à Pessac.
BALADE VÉLO >
Entre grands crus et archi-visionnaire
Vignobles confidentiels ou grands crus, fontaine monumentale ou parc arboré, habitat social avant-gardiste ou chartreuse XVIIIème… Cette balade à vélo, entre Pessac et Mérignac, raconte quelques-uns des grands chapitres de l’histoire de l’agglomération bordelaise. Départ de Pessac, au niveau de la station de tramway Bougnard, qui accueille à partir du 20 février, une station de VCub. Si vous optez pour cette solution, vous venez en tram jusque-là, vous retirez un vélo selon la procédure indiquée et en avant pour une découverte, options nature et culture ! Première étape au parc de Camponac, dont le château abrite un Historial, riche d’objets et documents anciens retraçant l’évolution de la commune de Pessac. Jouxtant le château, la médiathèque municipale propose de nombreuses expositions thématiques. Choc visuel avec la seconde étape de cette promenade : la Cité Frugès. Née de la volonté d’un sucrier bordelais, Henry Frugès, elle est l’œuvre d’un acteur majeur de l’architecture du siècle dernier, Charles-Edouard Jeanneret, (plus connu sous son pseudonyme Le Corbusier). L’industriel souhaitait loger des ouvriers sur « une vaste prairie entourée de bois de pins, pour y édifier une cité-jardin ». Le second, pionnier à plus d’un titre, va y expérimenter une esthétique et des techniques
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de construction qui seront à l’époque (autour de 1925) fort contestées : on se gausse du « Rigolarium » du « fada »… Aujourd’hui, ces anciennes maisons ouvrières sont très recherchées, font l’objet de réhabilitations soignées et la Ville de Pessac a acquis un modèle « gratte-ciel », ouvert à la visite et à diverses expositions. Un manifeste avantgardiste, désormais enseigné dans les écoles d’architecture ! Changement de décor radical, avec le Moulin de Noès, à trois arches, dont l’une des façades de pierre blonde offre un décor de pierre remarquable. Sur la commune de Mérignac, à proximité d’un spectaculaire vestige d’une maison forte, la Tour de Veyrines, le domaine de Fantaisie et sa belle chartreuse sont devenus propriété de la ville et abritent une maison de quartier. Impossible d’oublier que l’on pédale à proximité du plus prestigieux vignoble qui soit : le prestigieux château PapeClément, son voisin mitoyen Haut-Brana, à la production confidentielle, les châteaux Pique-
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Caillou, Chênevert et Luchey-Halde. Aujourd’hui propriété de l’Enita, ce dernier est ouvert à la visite et à la dégustation. On peut également y acheter quelques bouteilles de son choix… A consommer avec modération, cela va de soi ! Petit détail technique : à un moment la piste cyclable empruntée se transforme en « voie verte ». Cet équipement innovant, réalisé par les services de la Cub, consiste en une chaussée strictement interdite à toute circulation motorisée. Confort, silence et sécurité : le tiercé gagnant pour découvrir, à deux roues, en famille ou entre amis, des aspects peu connus de notre patrimoine.
> La Vie Vélo ! Le guide La Vie Vélo est à votre disposition sur simple demande au 05 56 93 65 97 ou dans les 27 communes de la Cub.
Balade Cumul :
station tramway Bougnard, traverser l’avenue Bougnard et emprunter la piste cyclable parallèle à la voie du tramway.
730 m
avant la station « Camponac Médiathèque » tourner à gauche avenue Montesquieu. au carrefour suivant, tourner à gauche avenue Roger Chaumet. à droite, entrer dans le parc de Camponac et le traverser à pied, vélo à la main, pour ressortir par le portail face à l’avenue de la Châtaigneraie. à droite en longeant la grille du parc, rue de Camponac. dans le virage tourner à gauche et rejoindre la rampe contiguë à la voie ferrée. La descendre, tourner à gauche et prendre à gauche, 50 m plus loin, la rampe ascendante. en sortie de rampe tourner à droite rue Xavier Arnozan. à gauche, rue Henri Frugès puis le tour par la rue des Arcades et la rue Le Corbusier. à droite, rue Xavier Arnozan. à gauche, rue Henri Frugès. place du Monteil, double sens cyclable, prendre à gauche l’avenue Pasteur. à droite, rue du Maréchal Foch puis de suite à gauche rue Jean Racine. à droite, rue du Sous-Lieutenant Gayant. dans le virage à gauche, prendre en face l’aire piétonne. carrefour à feux de l’avenue de Madran, prendre en face la rue Albert Laurenson jusqu’à son extrémité, pour aboutir au… …moulin de Noës. poursuivre dans l’allée en grave et prendre à gauche le chemin du Monteil. après avoir croisé l’avenue du Rouquet, dans le giratoire, traverser l’avenue François Mitterrand et emprunter à droite l’aire piétonne sur 330 m (environ) pour trouver un passage dans le mur anti-bruit qui donne accès à l’impasse… …Deguems. à droite, rue de Garies. intersection avec l’avenue Aristide Briand, continuer en face la rue de Garies. juste avant le pont tourner à droite rue du Haras, puis prendre à gauche la piste cyclable jusqu’à l’avenue Bon Air. traverser l’avenue (feu sur appel) et poursuivre la piste cyclable longeant le ruisseau des Ontines. à droite, rue de la Tour de Veyrines. au giratoire, tourner à gauche dans l’avenue Aristide Briand (en impasse pour les véhicules motorisés) et poursuivre jusqu’au feu vélo de l’avenue Mendès France. en face, continuer sur l’avenue Aristide Briand qui se transforme en piste cyclable à son extrémité. à gauche, poursuivre la piste cyclable de la rue de Beauséjour. au giratoire tourner à droite dans la rue Marcellin Berthelot. dans le virage à gauche prendre en face l’aire piétonne qui passe sous la voie ferrée. fontaine d’Arlac. traverser l’avenue François Mitterrand et emprunter en face le double sens cyclable de la rue Camille Vic. à droite, avenue Aristide Briand. à gauche, piste cyclable qui se transforme en voie verte longeant l’avenue du Maréchal Joffre puis l’avenue Gambetta. à gauche, rue Michel Montaigne. au carrefour à feux, traverser l’avenue Mendès France pour récupérer la piste cyclable et la suivre sur la gauche en longeant la résidence du Burck. au giratoire poursuivre à droite la piste vers l’avenue de Noës. à gauche, rue du plateau de Noës (en haut de la côte, face aux vignes, tourner à gauche). à gauche, rue Nancel Penard. au carrefour à feux prendre en face la rue Larrouillat jusqu’à son extrémité. giratoire des Ombrages, en faire le tour pour emprunter la rue du Professeur Sabrazès qui se prolonge par l’avenue Eugène et Marc Dulout. au droit de la rue St-Jacques tourner à droite vers la plateforme du tramway et prendre à droite l’aire piétonne qui se transforme en piste cyclable après l’avenue Roger Chaumet. Bougnard.
975 m 1 380 m 1 580 m 1 760 m 1 990 m 2 190 m 2 800 m 2 865 m 3 180 m 3 760 m 4 135 m 4 310 m 4 555 m 5 365 m 5 425 m 6 255 m
6 585 m 6 800 m 7 060 m 7 400 m 7 515 m 7 855 m 8 055 m 8 700 m 9 460 m 9 575 m 9 710 m 9 860 m 9 900 m 10 045 m 10 275 m 11 400 m 11 515 m 11 965 m 12 700 m 13 280 m 13 500 m 14 010 m 14 460 m 15 650 m
Pour toute information, vous pouvez contacter « Monsieur vélo » au 05 56 99 85 20. Le Journal de la Cub n° 11 - Premier trimestre 2010
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AGENDA Les expos de Cap Sciences www.cap-sciences.net • Du 16 janvier au 17 mars Le sommeil, un art de vivre • Nous passons un tiers de notre vie à dormir, mais qu’est ce que le sommeil ? Prenez le train du sommeil, des rêves et visitez les dessous de nos nuits pilotées par le cerveau. Une exposition interactive pour apprendre à mieux dormir… et laisser dormir !
• A partir du 26 janvier Question paysage en Gironde • Exposition virtuelle de sensibilisation au paysage. Outil pédagogique, elle contribue à une action d’éducation, d’éveil culturel et de sensibilisation à la conscience et à la responsabilité paysagère.
• Du 16 février au 29 août
• Du 22 janvier au 7 avril Exposition-événement « Dans la forêt » • Le FRAC Aquitaine présente un ensemble d’œuvres liées au monde de la forêt. Infos : www.fracaquitaine.net
• Les 4, 5 et 6 février 21e édition de Aquitec • Salon de l’orientation, de la formation, des métiers et de l’emploi en Aquitaine. Au Parc des expositions de Bordeaux Lac. Infos : www.aquitec.com
• Les 5, 6 et 7 février Jumping international de Bordeaux Au Parc des expositions de Bordeaux Lac.
• Le 27 mars
Le 20 février Lancement des VCub. Toute une journée d’animations à ne pas manquer. Consultez le programme sur www.lacub.fr
Consom’attitudes • Besoins, ressources, influences, quel type de consommateur êtes-vous ? Explorez la face cachée des produits pour découvrir leurs impacts. Consom’attitudes vous fait voyager entre réel et virtuel au cœur de nos modes de vie. Satisfaire nos besoins personnels tout en respectant la planète, c’est possible !
• Le 22 février
Dans la Cub
• Elections régionales
• Du 12 janvier au 30 mai Chocolat plein la cabosse ! • Une exposition qui vous mettra l’eau à la bouche : des artisans chocolatiers présentent leur savoir-faire. Les Maîtres chocolatiers organisent des démons-trations, des dégustations et des ventes de chocolat. Jardin Botanique - Bordeaux Bastide Infos : www.bordeaux.fr rubrique Agenda
• Du 18 janvier au 29 février Tbc, le nouveau réseau • Une exposition pédagogique sur le nouveau réseau Tbc au sein de 27 mairies de la Cub, des 8 quartiers de Bordeaux et à la Cub. Infos : www.reseautbc.com
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Daniel Schlier - Inakale II, 2002
Lancement du nouveau réseau de transports en commun Infos : www.lacub.fr
• Le 7 mars 15e édition du Carnaval des deux rives • Grande parade dans les rues de la ville.
• Les 10, 11 et 12 mars Aquibat, le salon des professionnels du bâtiment et des travaux publics en Aquitaine • Rendez-vous avec plus de 600 professionnels du secteur au Parc des expositions de Bordeaux Lac. 1er tour : 14 mars 2e tour : 21 mars
• Du 17 au 23 mars Rencontres du cinéma latino-américain • Au rendez-vous cette année ? Le Mexique. Cinéma Jean Eustache à Pessac Infos : www.webeustache.com
2e Salon de l’Évolution professionnelle de Bordeaux • Toutes les clés pour construire, développer et réussir votre projet de carrière, une reconversion ou une réorientation professionnelle. Cité mondiale à Bordeaux. Au centre de Congrès - Mercure Cité Mondiale Infos : www.vocatis.fr rubrique Salon.
• Les 27 et 28 mars 9e édition du Festival Bulles en Hauts de Garonne • A Bassens au domaine Séguinaud.
• Le 28 mars Semi-marathon de Bordeaux
• Le 8 avril Forum Need • Rendez-vous avec l’ensemble des acteurs de l’économie verte pour l’émergence de la nouvelle économie durable. Palais des Congrès à Bordeaux. Infos : www.needforum.eu
> Expo Concertation Jean-Jacques Bosc L’exposition sur la concertation du franchissement Jean-Jacques Bosc tourne actuellement dans les communes de Bordeaux, Bègles, Cenon, Floirac ainsi qu’à l’Hôtel communautaire de la Cub. Pour en savoir plus : www.lacub.fr rubrique toute l’actu.
• Du 22 au 27 mars Ouaga Session • Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso est à l’honneur pendant la biennale des littératures africaines. De nombreux rendez-vous sont programmés : nuits de conte, spectacles de danse, expo, dîners littéraires… Infos : www.lecarre-lescolonnes.fr
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> Conseils de la Cub 19 février 2010 à 9 h 30 26 mars 2010 à 9 h 30 16 avril 2010 à 9 h 30
CE QU’IL FAUT SAVOIR >
Collecte : à noter journées sans ramassage des bacs en 2010
POUR LES SECTEURS COLLECTÉS LES LUNDIS - MERCREDIS - VENDREDIS Lundi de Pâques (5 avril) Lundi de Pentecôte (24 mai) Mercredi de la Fête Nationale (14 juillet) Lundi de la Toussaint (1er novembre) POUR LES SECTEURS COLLECTÉS LES MARDIS - JEUDIS - SAMEDIS Samedi de la Fête du travail (1er mai) Samedi de la Fête de la Victoire 1945 (8 mai) Jeudi de l’Ascension (13 mai) Jeudi de la Fête de l’Armistice (11 novembre) Samedi de Noël (25 décembre) Samedi du Jour de l’An (1er janvier 2011)
Ville et discriminations
A AMBÈS Lundi de Pâques (5 avril) Jeudi de l’Ascension (13 mai) Lundi de Pentecôte (24 mai) Mercredi de la Fête Nationale (14 juillet) Lundi de la Toussaint (1er novembre) Jeudi de la Fête de l’Armistice (11 novembre) - Pour les communes d’Ambarès-et-Lagrave, Blanquefort, Saint-Aubin-de-Médoc, Parempuyre et Eysines Zone Maraîchère, collectées une seule fois par semaine en ordures ménagères résiduelles (bac gris) : • Lorsque le jour férié tombe sur un jour de ramassage des ordures ménagères résiduelles (bac gris) : la collecte est effectuée normalement ce jour-là, sous réserve d’un effectif de volontaires suffisant. • Si le jour férié tombe sur un jour de ramassage des déchets recyclables (bac vert) : pas de collecte ce jour-là.
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LE JOURNAL DE LA CUB
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À découvert ce journal : Dans sa boîte aux lettres
Chez un commerçant . . . . . . . Autre lieu (à préciser) :
Ne l’a pas eu dans sa boîte aux lettres Commentaires :
Tel fut le sujet abordé lors d’une conférence débat organisée à la Cub le 7 janvier dernier. Intitulée « Concevoir la ville : la question des discriminations » cette conférence fut animée par Franck Chaumont, auteur de "Homo-ghetto - Gays et lesbiennes dans les cités : les clandestins de la République" et Yves Raibaud, auteur de « Mixité, parité, genre ». On y a découvert que la conception de certains espaces publics urbains peut être remise en question du fait du processus discriminatoire qu’ils génèrent implicitement : fréquentation réservée de facto à certains groupes, ethnicisation par type d’activités, etc. Parallèlement, la Cub a relayé du 7 janvier au 2 février la campagne CCH (Collectif contre l’homophobie) dont le but est de lutter contre une forme de discrimination particulière : l’homophobie.
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Ce périodique d’information est publié par la Communauté urbaine de Bordeaux esplanade Charles de Gaulle 33076 Bordeaux Cedex www.lacub.com direction de la communication : tél. 05 56 99 85 30 directeur de la publication : Bruno Faréniaux rédactrice en chef : Nadine Sevenet rédacteurs : Carine Arribeux, Julie Clamens, Martine Crespin, Jean-Luc Eluard, Hélène Fribourg, Nadège Galibert, Karine Gessner, Jean-Michel Le Calvez, Alexandra Malherbe, Pauline Marchandou, Catherine Michel, Dominique Salomon, Nadine Sevenet, Laetitia Solery. crédits photographiques et illustrations : Pierre Wetzel p. 1 ; franck tallon pour LEBIG de la Cub, direction de la Communication p. 1, 10, 11, 14, 25, 28, 32 ; Vincent Monthiers p. 1, 4 ; Claude Petit p. 2 ; La Cub p. 3, 5, 9, 10, 19, 26 ; Aquitanis p. 6, 7 ; Pascal Calmettes p. 8-9, 16, 17, 18, 20 ; Maison Poa Plume p. 12-13, 15 ; Jean de Giacinto et Alain Loisier p. 19 ; Immeuble Mediatis / Architectes Dain & Saladin, p. 20 ; TBWA\Compact p. 25 ; Ville de Pessac - Fondation le Corbusier p. 26 ; DDG Cub, p. 27 ; Cap Sciences ; Tbc ; Collection Frac Aquitaine - photo : Nicolas Fussler ; p. 28 ; passage à l’art - Kévin Herault, p. 28 ; Collectif contre l’Homophobie p. 29 ; Echo des communes : mairie du Bouscat ; Le Haillan - creham ; Le Taillan-Médoc - agence d’architecture et d’urbanisme Laurence Fagart ; mairie de Lormont ; Mérignac - agence Garcia-Diaz ; mairie de Parempuyre ; mairie de Pessac ; mairie de Saint-Aubin-de-Médoc ; mairie de Saint-Louis-de-Montferrand ; mairie de Saint-Médard-en-Jalles ; mairie de Saint-Vincent-de-Paul ; mairie de Talence ; mairie de Villenave-d’Ornon - Régis Hazenfus photographe réalisation : PG EDITION d’après la maquette originale d’ALS & CACHOU impression : Imprim’33, imprimé sur papier recyclé en 360 000 exemplaires. dépôt légal à parution. parution février 2010. N° ISSN : 1779-4889
EXPRESSION DES ÉLUS
désormais de 2 000 signes) et
Cette nouvelle architecture du réseau entraîne de réelles innovations en matière d’habitudes et d’usage de transports en commun plus disponibles et moins contraignants. Elle reste néanmoins sujette à quelques adaptations, que les premiers mois de pratique pourront révéler : toujours à l’écoute, la Cub saura en tenir compte pour adapter ce réseau, sur quelques communes où des difficultés subsisteraient.
en vertu de la loi « Démocratie
Veni, Vidi, VCub
Place d’expression des groupes politiques du conseil communautaire, Conformément au règlement intérieur de la Communauté urbaine de Bordeaux, voté par le Conseil de Cub du 27 novembre 2009 (chaque groupe dispose
et proximité » N° 2002-276 du 27 février 2001 (articles L 212127-1 et L 5211 du code général des collectivités territoriales).
Groupe des élus socialistes et apparentés La Cub en phase avec son temps et avec l’avenir Depuis de nombreux mois, la Cub s’illustre par la réalisation de projets qui bouleversent et enrichissent la vie de notre agglomération. L’amélioration des services publics est également, dans ce sens, une mission à laquelle s’attachent les élus communautaires socialistes : le nouveau réseau de transport en est une preuve patente. Cette nouvelle phase sera accompagnée dans son efficacité par les réalisations de voies en site propre, donnant ainsi au TCSP une meilleure efficacité, une meilleure intégration dans le tissu urbain.
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Le VCub est là : ce dispositif de prêt de vélo, partie intégrante du réseau de transport en commun Tbc, va ouvrir ses stations dans de multiples lieux de notre territoire à partir du 22 février prochain. Ce nouvel équipement en libre-service confirme un peu plus notre volonté de favoriser tous les modes de transport, et notamment les transports doux, dans une communauté urbaine que nous transformons chaque jour un peu plus en agglonature, consciente de ses richesses, respectueuse de ses atouts. Car le VCub se révèle être effectivement un élément complémentaire des initiatives prises en terme de réseau de transport (avec un nouveau réseau de bus élaboré à l’issue d’une longue concertation) et des investissements planifiés (800 millions dans les transports en site propre : nouvelle ligne D jusqu’au Taillan-Médoc, extension des lignes A, B et C, franchissement de la rocade à Villenave-d’Ornon,…). Complexe et ambitieux, ce nouveau réseau doit nous permettre de relever le défi d’une agglomération mobile et attirante, pour que le cap naturel du million d’habitants souhaité par tous soit, aussi, une aspiration collective pour demain. En ce sens, ce nouveau réseau démontre que la gestion de la Cub est résolument inscrite dans l’avenir, en cohérence avec l’ensemble des projets menés et des actions engagées. Le Journal de la Cub n° 11 - Premier trimestre 2010
Groupe Communauté d’Avenir Le réseau Tbc : un virage à bien négocier Combiner les déplacements et le développement durable, tel était l’enjeu qui avait conduit à la réalisation des trois lignes de tramway et à la restructuration du réseau de bus sous la présidence d’Alain Juppé. Le succès du tramway a été immédiat et ne s’est pas démenti puisqu’en 2008 l’ensemble des trois lignes enregistrait 54,7 millions de voyageurs. La Cub a donc décidé d’aborder un nouveau virage en adoptant deux décisions majeures en novembre 2009. La première a consisté à prolonger les lignes de tramway existantes, à créer une quatrième ligne reliant le quadrant nord-ouest au centre de Bordeaux et à mettre en place un tram-train en direction du Médoc. En corollaire, la seconde a acté la nouvelle organisation du réseau Tbc proposée par le délégataire, Keolis, qui sera mise en place le 22 février 2010. Ce réseau repensé traduit la volonté d’une meilleure desserte de la périphérie et d’un rééquilibrage tram/bus. Par ailleurs, une nouvelle impulsion est donnée à la réappropriation des centres-villes par les vélos avec la mise en place du VCub (1 545 vélos en libre-service et 139 stations). Cependant, quitte à jouer les Cassandre, il semble nécessaire de modérer un peu l’enthousiasme quasi général. En effet, l’équilibre du budget annexe Transports repose pour l’essentiel sur l’objectif ambitieux affiché par le délégataire, à savoir le doublement de la fréquentation en dix ans pour atteindre les 199 millions de voyageurs. Si tel n’était pas le cas, le
financement de cette 3ème phase de tramway ne risquerait-il pas d’être compromis ou tout au moins étalé dans le temps et ce, malgré la subvention de 42,6 millions d’euros obtenue dans le cadre du Grenelle de l’Environnement ? Par ailleurs, une extension sans limite de notre réseau de transport semble difficile à envisager. Une réflexion doit être menée sans tarder sur l’aménagement du territoire et, en particulier, sur la question de la densification dans le périmètre des axes de passage de ces modes de déplacements collectifs.
Groupe des élus communistes et apparentés Nouveau réseau bus Intervention de M. Olivier, viceprésident communiste « Le nouveau réseau proposé par Keolis, établi avec les services de la Cub, après une large concertation avec les maires et les usagers, intégrant toutes les contraintes imposées : + de voyageurs, + de kilomètres, + de fréquences, + de lisibilité et d’efficacité sur l’ensemble du réseau. Sa structuration en Lianes diamétralisées, cadencées à 10 ou 15 minutes, en Corols périphériques et inter quartiers et en Flexo (transport à la demande) est beaucoup plus simple ; les amplitudes de services larges y compris le week-end, répondent aux besoins. Il reste deux problèmes qui sont de la seule responsabilité de la Cub : Le premier : les usagers quotidiens du réseau bus ont souligné lors de l’enquête que les longues Lianes et Corols se retrouveront, à des endroits bien précis, aux heures de pointe, engluées dans les embouteillages du trafic urbain ; ce qui rendra
extrêmement difficile une régulation efficace du réseau et le respect du cadencement. La seule solution : créer des couloirs de bus. Les maires et la Cub doivent réaliser ces équipements - rapidement - indispensables au bon fonctionnement du réseau. Le second : la mise en place et l’exploitation efficace de ce réseau, notamment la régulation des lignes vu leur longueur, crée beaucoup d’inquiétude au sein des personnels de l’entreprise Keolis. L’inquiétude est encore plus chez les conducteurs de tram depuis le renforcement des lignes A, B et C. Les conditions de travail se dégradent. Un certain nombre d’accords sociaux de l’entreprise risquent d’être remis en cause. Les élus communautaires sont au pied du mur devant la contradiction entre les intérêts des usagers du service public de transports et les intérêts des salariés de ces entreprises à gestion capitalistique. C’est ce qui nous avait amenés à proposer une mise en régie des transports urbains. On nous demande de choisir entre les usagers et les salariés : nous refusons, car nous choisissons les deux ! A la signature du nouveau contrat, il y a eu des engagements des élus / Cub avec Keolis, sur la préservation des accords sociaux ; les faire respecter pour satisfaire les 2 000 salariés, c’est contribuer à la réussite du nouveau réseau bus. »
Le groupe des Verts Muscler l’existant, imaginer la mobilité de demain Dans notre agglomération, 60 % des déplacements sont réalisés en voiture, 25 % à pied, 10 % en transports en commun et 4 % en vélo : tels sont Le Journal de la Cub n° 11 - Premier trimestre 2010
les premiers enseignements de l’enquête ménages déplacements. Les efforts de la Cub ont été conséquents pour réduire la part modale de l’automobile, les premiers résultats sont là, mais nous devons persévérer pour franchir le cap d’une nouvelle mobilité. La Cub s’est fixé un objectif ambitieux de 146 millions de voyageurs en transports en commun en 2013 contre 90 millions en 2008. Le renforcement de l’offre de bus, ardemment souhaité par les élus Verts et apparentés, apportera un nouveau souffle aux transports en commun en rééquilibrant la desserte des différents territoires de la Cub, jusque-là marqués par un réseau à deux vitesses. Nous rappelons toutefois que le pari du nouveau réseau ne pourra être gagné que si la Cub engage des efforts significatifs pour l’amélioration de la vitesse des bus, à travers notamment l’aménagement de couloirs de bus. Notre groupe sera particulièrement vigilant sur ce point. Principale innovation du nouveau réseau, l’offre de vélos en libre-service est une grande satisfaction pour les élus Verts et apparentés. Pensés en intermodalité avec le réseau de transport en commun, les VCub vont en effet dans le sens d’une mobilité durable et faiblement émettrice de gaz à effet de serre, et contribueront à dynamiser la pratique du vélo sur l’agglomération. Notre groupe se réjouit également de l’absence de publicité sur les vélos et sur les bornes du dispositif VCub. Par ailleurs, nous sommes très satisfaits de la programmation d’une troisième phase ambitieuse d’investissements pour l’extension de notre réseau de tramway. Toutefois, au-delà du développement d’une offre performante de transports en commun, pour répondre à l’enjeu de la lutte contre le changement climatique, il existe un levier encore impartiellement exploité et pourtant connu de tous : la marche !
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