Bilan de la participation
La parole citoyenne fait désormais partie intégrante des éléments qui mènent à la décision politique. Cette implication n’est plus seulement devenue souhaitable mais incontournable. L’expertise des habitants vient aujourd’hui enrichir celle acquise par La Cub aussi bien dans l’organisation des services publics de proximité qu’en ce qui concerne les stratégies de développement du territoire. C’est dans cette perspective que depuis avril 2010 nous construisons collectivement le projet métropolitain, c’est-à-dire une stratégie globale de développement du territoire pour les 20 ans qui viennent. Ce texte fixe les orientations et les valeurs que nous souhaitons mettre en avant pour construire une métropole désirable, autour de 5 sens majeurs : une métropole solidaire, stimulante, sobre, sensible et singulière. Tout cela, La Cub ne le fait donc pas seule. Son rôle, au-delà de ses compétences traditionnelles, consiste à faire vivre le territoire, à l’animer et faire dialoguer ensemble tous les acteurs qui y sont impliqués. Le projet métropolitain en est la preuve, tant il s’est construit au cours de ces dix-huit derniers mois en lien avec des apports extérieurs essentiels : plus de 50 contributions au projet reçues ; une « semaine de la fabrique métropolitaine » en avril 2011 qui a réuni experts et citoyens sur les thèmes centraux du projet ; les 9 « Rencontres métropolitaines », un questionnaire, des entretiens collectifs… Ainsi, vous avez été plus de 15 000 personnes à prendre part d’une manière ou d’une autre au projet. Cette participation nous oblige solidairement. Il m’a semblé nécessaire, à travers ce « Bilan de la participation » mais aussi avec l’organisation d’une grande soirée de restitution le 27 octobre 2011, de revenir vers vous tous, acteurs de cette aventure, pour présenter le projet métropolitain, ses grands axes, comment il a évolué au fur et à mesure de l’avancée du processus, et notamment les enrichissements issus de cette participation. Ce « Bilan de la participation » est donc un outil supplémentaire dans cette démarche d’échanges et de co-construction. Cette volonté de partage est un des principes moteurs du projet métropolitain. Nous aurons à cœur de la mettre en œuvre dans les mois et les années qui viennent, notamment dans la déclinaison de la « coopérative métropolitaine », qui doit permettre de continuer à concrétiser ensemble et dans la durée cette ambition métropolitaine.
Vincent Feltesse Président de la Communauté urbaine de Bordeaux Maire de Blanquefort
LA CUB 5
01 L’écriture du projet métropolitain : une démarche collective
Les modalités de concertation et de participation L’écriture du projet métropolitain
06 06 11
02 Bilan de la participation sur le projet
métropolitain : les valeurs et ambitions souhaitées pour 2030 Les avis sur la métropole des 5 sens Manières de faire : la coopérative métropolitaine Les grands enseignements
ANNEXE Compte-rendu des 3 phases de participation
Les rencontres métropolitaines L’enquête quantitative Les entretiens collectifs
13 13 21 22
26 26 28 31
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01
L’écriture du projet métropolitain : une démarche collective Les modalités de concertation et de participation > La métropole souhaitée pour 2030 : contributions des partenaires et de la société civile La Communauté urbaine de Bordeaux a engagé, en 2010, une démarche de prospective territoriale, « Bordeaux Métropole 3.0 ». Cette démarche visait à imaginer collectivement la vie dans l’agglomération bordelaise à l’horizon 2030 et à débattre ouvertement des modèles possibles pour la future métropole bordelaise. Elle s’est attachée à mobiliser toutes les expertises et la diversité d’expression des élus, des institutions, des représentants de la société civile, des citoyens. Pendant neuf mois cette phase du projet s’est organisée autour de 4 grands axes : un conseil scientifique, des « Petits Projets Innovants », un cycle mensuel de conférences / journées thématiques et des contributions. Le partage des réflexions : les journées thématiques et les conférences De juin à fin 2010, six journées thématiques et conférences ont été organisées autour de grands thèmes orientés vers la construction de la ville de demain (L’imaginaire de la ville, les nouveaux
modes de consommation, natures de villes, la ville créative, les mobilités et l’espace public). Ces événements ont permis de partager avec de nombreux citoyens (environ 2 000 personnes) les réflexions en cours au niveau local, national ou international sur ces thèmes qui sont au cœur de la vie de la métropole de demain. Les contributions : une vision collective de la métropole en 2030 Les contributions étaient au cœur de la démarche Bordeaux Métropole 3.0. La Cub a ainsi mobilisé, dès l’été 2010, l’ensemble des communes de La Cub ainsi qu’un grand nombre d’acteurs de l’agglomération (partenaires institutionnels, associations, acteurs économiques, instances de démocratie participative…) pour élaborer des contributions. Celles-ci ont permis aux acteurs du territoire de donner leur vision de la métropole bordelaise souhaitable en 2030 et de la façon dont nous y vivrons, en identifiant les enjeux et les défis que cette vision soulève. Au total plus de 500 personnes ont participé à cette réflexion et ont produit plus de 50 contributions écrites, qui ont fait l’objet d’une analyse globale, dont les lignes de force, qui mettaient notamment en avant les valeurs métropolitaines partagées et les sujets de débats, ont permis de poser les fondations du projet métropolitain.
LA CUB 9
> Une réflexion partagée avec les habitants Au printemps 2011, la concertation s’est diversifiée, invitant les habitants et usagers de La Cub à réagir sur le projet métropolitain : amender son contenu, pointer les enjeux importants et les priorités pour sa mise en œuvre. Plusieurs temps forts ont fait vivre la Fabrique métropolitaine, au cours desquels différents moyens d’expression proposés aux habitants ont permis de recueillir une parole large et diverse. La semaine de la Fabrique métropolitaine : enclencher une nouvelle manière de travailler ensemble La semaine de la Fabrique métropolitaine organisée au siège de la Communauté urbaine de Bordeaux du 1er au 8 avril 2011 a marqué le début de ce processus. Dans une ambiance d’ouverture et de dialogue, l’ensemble des participants - élus, praticiens de la ville, responsables institutionnels, associations, étudiants et citoyens - ont pu réfléchir collectivement à la métropole de 2030. Cette semaine fut ponctuée par des tables rondes consacrées à quelquesuns des grands chantiers en cours sur l’agglomération bordelaise, par des ateliers autour de la construction du projet métropolitain et par une exposition sur les contributions de Bordeaux Métropole 3.0. Plus de 2 000 entrées ont été enregistrées et une synthèse* a été réalisée par quatre « grands témoins » qui ont suivi l’intégralité des échanges.
Document disponible sur le site www.participation.lacub.fr
*
Les rencontres métropolitaines : écouter les attentes et comprendre les enjeux localement De mai à juin 2011, l’équipe de la Fabrique métropolitaine est allée à la rencontre des habitants sur le territoire communautaire. Neuf réunions publiques organisées à Ambarès-et-Lagrave, Cenon, Saint-Médarden-Jalles, Bègles, Pessac, Mérignac, Bruges et Bordeaux ont réuni plus de 2 500 personnes. Chaque rencontre débutait par la diffusion d’un film dans lequel une centaine de personnes vivant, travaillant ou étudiant sur l’agglomération exprimaient leur vision de la métropole et de son avenir. La parole était ensuite transmise à la salle, chacun pouvant s’exprimer et porter un regard personnel sur la métropole et son évolution. En présence des élus, du président de La Cub, Vincent Feltesse, et des maires des communes concernées, les habitants ont exprimé leurs principaux souhaits, attentes, mais aussi leurs craintes face à l’avenir. Ils ont notamment abordé les questions d’emploi, de déplacement, de lien social et de place des jeunes dans la métropole.
L’enquête : hiérarchiser les enjeux et les attentes du plus grand nombre Au mois de juillet 2011, un questionnaire a été diffusé dans un numéro spécial du journal de La Cub consacré à la Fabrique métropolitaine. Il était également disponible en ligne sur www.lacub.fr et relayé sur la page Facebook de la Fabrique métropolitaine. Cette enquête portait notamment sur les valeurs du projet métropolitain et les mesures prioritaires à mettre en œuvre pour les rendre concrètes d’ici 2030. Près de 7 000 personnes se sont ainsi prononcées sur les enjeux prioritaires pour l’avenir de la métropole. Le questionnaire est venu confirmer l’emploi, le développement économique, les déplacements, et l’environnement comme thèmes prioritaires pour la métropole de 2030. Les entretiens collectifs ou « groupes cibles » : approfondir et tester les valeurs du projet auprès de publics souvent peu représentés dans les démarches de concertation En septembre 2011, une forme différente de concertation a été proposée à des populations qui ne prennent pas souvent la parole dans les débats participatifs : des entretiens collectifs ont été organisés en mini-groupes de huit personnes maximum. Ainsi, parents isolés, demandeurs d’emploi, personnes âgées, jeunes, professions libérales, chefs d’entreprises, se sont exprimés et ont pu décrire plus en détail leur vision de la métropole de 2030, ainsi que leurs perceptions des valeurs qui fondent le projet métropolitain. Les thèmes des déplacements, de l’environnement et de la culture ont été les plus fréquemment abordés.
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Le site de la Participation et le forum Internet : informer sur le projet et permettre l’expression de tous Tout au long de la démarche, La Cub a mis en ligne sur le site www.participation. lacub.fr tous les documents relatifs à la Fabrique métropolitaine et notamment les versions successives du projet. Un forum a permis de réagir librement sur la démarche en cours et sur le texte. Les contributions, pour beaucoup déposées au moment des rencontres métropolitaines, faisaient souvent écho à celles-ci, avec une insistance particulière sur les questions environnementales et sur le souhait de voir développée une plus grande participation des habitants dans les projets.
> Des outils variés pour des paroles complémentaires Chacune de ces phases a ainsi offert un contexte d’expression différent aux participants. Les rencontres se déroulaient en public et en présence d’élus, les entretiens collectifs dans un cadre plus restreint et intime. L’enquête proposait une expression écrite et anonyme sur des questions précises, alors que le forum Internet permettait de contribuer librement. Si cette variété d’outils a fait ressortir des éléments communs, ils ont été exprimés de manière nuancée et ont permis de faire émerger progressivement les actions prioritaires à mener. En effet, certains sujets ont été abordés comme des préoccupations quotidiennes, des actions à mettre en place rapidement, alors que d’autres apparaissaient davantage comme des souhaits, des ambitions communes pour la métropole de demain.
L’écriture du projet métropolitain
Cette démarche a permis d’aboutir au projet métropolitain, document partageant les grandes orientations pour la métropole bordelaise à l’horizon 2030.
> Une évolution du texte en plusieurs étapes
Il est structuré en quatres grandes parties :
L’écriture du texte a été réalisée dans le cadre d’un dialogue régulier et constructif avec les élus de La Cub, les communes, les grands partenaires et l’association de la population. Il s’agit donc d’une démarche itérative dans laquelle des versions successives du document ont été rédigées, intégrant à chaque fois de nouvelles idées, des compléments et des propositions recueillis dans le cadre de ces échanges. Bordeaux Métropole 3.0
• une présentation des valeurs et ambitions pour la métropole : les 5 sens de la métropole • une description des manières de faire ensemble la métropole : la coopérative métropolitaine • une présentation des actions à mettre en œuvre : les 12 grands travaux métropolitains
La Fabrique métropolitaine
Avril 2010 à Avril 2011
Avril 2011
Mai 2011
Contributions BM 3.0
Semaine de la Fabrique métropolitaine
Rencontres métropolitaines
> la métropole souhaitée en 2030
• une description du contexte et des « grands défis » à relever sur le territoire
> informer et débattre sur le projet métropolitain
Juin 2011
Juillet 2011
Septembre 2011
Enquête
Entretiens > hiérarchisation qualitatifs des enjeux > compréhension et test de la métropole des 5 sens
> la métropole souhaitée en 2030
Octobre 2011
Novembre 2011
Restitution
Vote du projet métropolitain en Conseil de Cub
> Grande soirée publique
Site Internet www.participation.lacub.fr Présentation et débats politiques > débat au sein des communes > débat en Conseil de Cub version 1
version 2
version 3
version 4
version 5
du projet métropolitain
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L’ensemble de cette participation réalisée lors de la Fabrique métropolitaine a avant tout porté sur les valeurs de la future métropole et a permis de vérifier si elles étaient partagées, le degré d’adhésion pour chacune d’elle, la manière dont elles étaient comprises et l’importance attribuée à chacune. Plus précisément, dans le texte du projet métropolitain, ces valeurs sont structurées autour des « 5 sens de la métropole » : • une métropole « Solidaire », favorisant l’entraide et le partage, où chacun doit trouver sa place • une métropole « Stimulante », favorisant les initiatives, la recherche et l’innovation : une alliance de la culture, de l’économie et de la science • une métropole « Sobre », économe dans l’usage et l’exploitation de ses ressources naturelles • une métropole « Sensible », attentive au bien-être de tous : le plaisir et le temps de vivre la ville
• une métropole « Singulière », reconnue pour son caractère propre, son identité riche et diverse. Au-delà de ces 5 sens, l’ambition du projet métropolitain est de construire ensemble la métropole. C’est le principe de la « coopérative métropolitaine », qui s’entend comme des temps et des lieux d’échanges entre tous les acteurs de la métropole (y compris les citoyens) pour faire vivre ces valeurs et ambitions communes. Ce bilan retrace, au regard des valeurs du projet métropolitain, la parole des citoyens récoltée lors de la Fabrique métropolitaine et met en lumière la manière dont leur contribution a influencé le projet, aussi bien dans la rédaction du texte que dans les dispositifs envisagés pour sa mise en œuvre.
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Bilan de la participation sur le projet métropolitain : les valeurs et ambitions souhaitées pour 2030 Les avis sur la métropole des 5 sens Le bilan de la participation sur le projet métropolitain, qui prend place dans la phase de finalisation du texte, s’appuie sur les différents temps décrits précédemment. Ce bilan est construit de manière transversale, c’est-à-dire décliné sur chacun des 5 sens qui fondent le projet métropolitain.
UNE métropole
Une première condition nécessaire pour davantage de solidarité sur la métropole est l’accès à l’emploi La solidarité est une valeur très largement partagée, et fait l’objet de nombreuses attentes pour le futur de la métropole. Les difficultés liées à l’emploi, vécues ou craintes par un nombre croissant de personnes, entraînent une perte de
confiance dans l’avenir. L’emploi apparaît donc comme une priorité à régler pour construire collectivement la métropole. En effet, dans l’enquête, 57 % des répondants estiment que l’économie et l’emploi sont les thèmes les plus importants parmi l’ensemble des sujets abordés dans le projet métropolitain. De plus, pour 61 % des répondants, la « lutte contre le chômage et la précarité » est la mesure prioritaire pour faire de la métropole un territoire plus solidaire. L’importance de cette question est confirmée par le contenu des rencontres publiques, où l’accès à l’emploi a été abordé comme une urgence à résoudre en priorité, notamment pour les jeunes. En effet, pour se projeter dans le futur de la métropole et participer à sa construction, il faut avant tout pouvoir y travailler. Cependant, si l’attachement des jeunes au territoire bordelais est très fort, le marché du travail ne permet pas toujours d’y rester.
« Cette métropole, j’ai envie d’y vivre, d’y grandir, d’y fonder ma famille, mais aujourd’hui j’ai envie de la fuir : j’ai fait des études, mais il n’y a pas de travail pour moi. » (rencontre de Pessac) LA CUB 15
« On se sent bien à Bordeaux, mais quand on a terminé notre formation, il faut quitter Bordeaux pour avoir du travail. » (rencontre de Bègles)
Les constats réalisés lors des entretiens collectifs avec les groupes de jeunes viennent indirectement confirmer ces propos. En effet, dans les entretiens collectifs, les jeunes n’ont pas exprimé d’attentes particulières en matière d’emploi sur la métropole 2030. La future métropole est principalement imaginée comme un lieu où l’on circule, se promène, se rencontre, se cultive, mais le travail n’y figure pas. L’idée de travailler, à l’avenir, sur le territoire où l’on habite actuellement n’apparaît plus comme une évidence : « on sera certainement amené à travailler ailleurs ». Ce constat vient donc confirmer « en creux » la demande formulée dans les rencontres métropolitaines. Une métropole équitable et à visage humain Cependant, dans ces groupes, les questions liées aux situations de précarité ne sont pas absentes, elles sont simplement exprimées différemment : l’accent est mis sur le visage humain que doit avoir la métropole. On ambitionne pour cette métropole de 2030 davantage de partage, d’entraide et de lien social. Il est également souhaité que les manifestations, les gestes de solidarité collective soient plus fréquents. Enfin, il est souhaité que la ville reste financièrement accessible. Les résultats de l’enquête confirment ce souhait d’une métropole qui accueille et intègre tout le monde. Après la « lutte contre le chômage et la précarité », les priorités
pour une métropole plus solidaire sont « davantage de logements accessibles aux bas revenus » et « les échanges entre les rives gauche et droite, l’intérieur et l’extérieur de la rocade, l’urbain et le rural ». Le contenu des rencontres métropolitaines et des contributions sur le site web va également en ce sens. La crainte d’une augmentation du prix des loyers et des impôts locaux dans la métropole a, par exemple, été exprimée. La mise en œuvre d’une politique volontariste est souhaitée pour maîtriser le foncier et faire en sorte qu’habiter dans la métropole soit envisageable par tous, quel que soit le niveau de ses revenus. On constate que le sentiment d’inégalité entre rives gauche et droite est encore fort, même si des améliorations sont constatées. Davantage d’équité sur le territoire serait souhaitée concernant l’accès aux services publics (transports en commun, garde d’enfant, services à la personne, etc). Cette équité se concrétiserait par le développement équilibré de ces structures sur le territoire, mais aussi par la solidarité entre les communes, qui se traduirait dans l’accès des structures et équipements (crèches par exemple) aux habitants des communes voisines. Il est également souhaité que les différences entre les territoires se voient moins : les nouveaux projets d’urbanisme, d’aménagement du territoire, devraient parvenir à gommer les différences sociales et non à les accentuer en les rendant visibles. Les déplacements, la mobilité ont aussi été abordés comme un vecteur de mixité sociale et de réduction des clivages territoriaux. Les groupes cibles confirment ce lien à « l’ailleurs » comme vecteur de solidarité. Ils souhaitent, comme l’ont exprimé les habitants lors des rencontres
métropolitaines, un réseau de transports plus développé reliant les communes entre elles. Mais ils mettent également l’accent, davantage que le public des rencontres, sur la nécessité d’un territoire mieux relié à sa région et aux autres métropoles françaises et européennes. La métropole solidaire est donc une métropole qui favorise le lien social à toutes les échelles. Enfin, pour plus de solidarité, les habitants considèrent qu’il est nécessaire de développer la culture dans la ville. Pour les jeunes particulièrement, le lien social doit être renforcé par une multiplication de lieux, d’espaces favorisant les échanges, le partage, mais aussi d’événements et activités collectives. Ainsi, dans les rencontres comme dans les entretiens collectifs, davantage de moments ou de lieux dédiés à la culture, aux loisirs et au sport sont demandés.
« Plus d’endroits pour des lieux de rencontre ; l’important c’est l’interactivité, le lien entre les personnes, des liens sociaux .» (entretien collectif avec des étudiants)
« Des événements réguliers sur toute l’année pour que les gens puissent se rencontrer, parce que la problématique, c’est le lien social. Des personnes qui habitent dans la même rue et ne se connaissent pas, ne se disent pas bonjour. Il faut créer de l’événement sur cette Fabrique métropolitaine » (rencontre de Cenon)
UNE métropole
Le souhait d’une métropole plus stimulante apparaît tout d’abord dans l’évocation de la mobilité, des déplacements Dans l’enquête, les déplacements constituent la deuxième priorité pour demain (35 %), après l’emploi et l’économie. Pour la plupart des personnes interrogées (75 %), ce sont surtout les transports en commun qui doivent être développés, afin qu’ils desservent mieux l’ensemble du territoire. Dans les rencontres métropolitaines et sur le site web, les déplacements à l’échelle métropolitaine sont également abordés comme une priorité : ils permettent l’accès à l’emploi, à la culture, aux loisirs, favorisent la mixité et le lien social. Les habitants ont exprimé à de nombreuses reprises le besoin de circuler plus facilement, notamment entre les communes périphériques de l’agglomération, et non uniquement entre Bordeaux et la périphérie. Un sentiment d’inégalité entre les territoires a été exprimé concernant les transports en commun et notamment par les habitants des communes non desservies par le tramway, qui souhaiteraient que le réseau de transports en commun soit plus équilibré. Les participants aux groupes cibles confirment ce besoin de développer la mobilité : la fluidité et la facilité des déplacements à l’intérieur de l’agglomération, mais aussi vers les territoires proches, l’ouverture sur l’international, le développement du tramway, de navettes fluviales, LA CUB 17
sont des attentes majeures. Le thème de la mobilité et du déplacement ressort particulièrement dans le groupe des personnes retraitées. Ce groupe souhaiterait une métropole sans voiture et accessible facilement, depuis toutes les communes de La Cub par des moyens de déplacements alternatifs. Il souhaite également réinvestir le fleuve comme artère et axe de mobilité. Le dynamisme économique de la métropole est également primordial En effet, pour 51 % des répondants à l’enquête, la métropole de demain, pour devenir plus stimulante, devra surtout aider à la création d’entreprises ; c’est la mesure prioritaire. Les deux autres mesures choisies viennent confirmer cette tendance : il s’agit de soutenir les initiatives d’individus (37 %) et être davantage en lien avec le monde universitaire et de la Recherche (36 %). Les rencontres métropolitaines et le site web ont également permis à de nombreux participants de faire part de cette idée, mettant de surcroît l’accent sur l’importance de trouver une identité économique. Un attachement important au patrimoine industriel est exprimé, notamment à l’aéronautique et l’automobile. Cette activité devrait pouvoir se maintenir et se développer en misant sur la Recherche et l’Innovation, notamment dans les secteurs des nouvelles technologies et du développement durable : fabrication de voitures électriques, recyclage des déchets, production d’énergies propres… Les habitants préconisent aussi de faire venir de nouveaux sièges sociaux et d’ouvrir la métropole sur le reste du monde via la Ligne Grande Vitesse, le développement de l’aéroport et du Grand Port Maritime
de Bordeaux. Mais ils souhaitent surtout voir se développer les compétences locales, les capacités d’innovation des universités et des entreprises du territoire, dans tous les secteurs, de l’agriculture aux nouvelles technologies, pour générer de la richesse et de l’emploi. D’une manière générale, il semble nécessaire de renforcer les commerces de proximité et de nouer un tissu d’entreprises du tertiaire, de favoriser la création d’entreprises et l’installation des TPE et PME notamment en simplifiant les démarches et en facilitant l’accès à l’information. Les chefs d’entreprise rencontrés lors des entretiens collectifs vont également dans ce sens : la métropole de 2030 doit être « dans la course », économiquement dynamique et créative. Ils confirment la nécessité de diversifier l’industrie et préconisent un développement des talents et des compétences pour un ancrage dans les technologies du 21e siècle. Ils insistent également sur la formation de haut niveau et l’Innovation issue de la Recherche. « Il faut sortir de la mêlée, créer des pôles d’expertises, diversifier les activités industrielles, il n’y a pas que l’aéronautique, l’informatique et le vin .» (entretien collectif avec des chefs d’entreprises) La métropole de demain, pour être stimulante, devra également développer une nouvelle dimension culturelle Dans les rencontres métropolitaines, l’accès à la culture a surtout été abordé comme étant source de cohésion sociale, avec une insistance sur la nécessité d’un accès à la culture pour tous, comme vecteur de solidarité. Cette idée de démocratisation
de la culture est également très présente dans les entretiens collectifs, où une métropole stimulante est celle qui propose une offre culturelle abordable et accessible pour tout le monde. La culture sur l’agglomération est considérée comme trop confidentielle et élitiste : « l’information se transmet souvent par bouche à oreille » et souvent le contenu proposé n’est pas compréhensible par les « profanes ». Les jeunes soulignent un déficit d’activités culturelles vivantes dans la ville, d’espaces, d’événements pour « faire les choses ensemble ». « Il n’y a pas grand-chose ici, pas de concerts dans la rue, pas assez d’activités dans la ville, pas de vie après 22h… » (entretien collectif avec des étudiants) Les réponses au questionnaire confirment cette tendance : les jeunes sont plus nombreux que la moyenne à considérer que l’effervescence culturelle est une mesure prioritaire pour rendre la métropole plus stimulante. Lors des rencontres métropolitaines, certains habitants ont eux aussi fait part de leur souhait d’une métropole plus animée, plus vivante, notamment par son activité culturelle. « Il y a assez d’artistes, de gens qui aiment faire des choses, il faudrait les laisser entrer dans la ville, dans tous les quartiers en même temps, pas dans un seul quartier où tout le monde se rejoint et on étouffe, où l’on n’y voit rien, mais les laisser libres, exprimer leur art .» (rencontre de Bordeaux)
UNE métropole
Un attachement au cadre de vie Une métropole sobre en termes de consommation des ressources et d’impact sur l’environnement est surtout envisagée par les habitants comme une métropole qui préserve ses espaces verts et naturels. Dans l’enquête, l’environnement et la nature constituent la troisième question prioritaire (34 %), derrière l’emploi et les déplacements. Si lors des rencontres métropolitaines, la question de l’environnement a été relativement peu abordée, les habitants ont mis l’accent sur l’attachement à leur cadre de vie, dont la qualité réside surtout dans la forte présence d’espaces naturels : « On a une grande qualité de vie ici, du fait de l’inscription de Bordeaux dans son environnement : on prend son vélo et en une demi-heure on est à la campagne. » (rencontre de Mérignac) Le respect de cette qualité de vie passe donc avant tout par la préservation de l’environnement. Cette idée est confirmée dans le questionnaire, où 45 % des habitants estiment qu’il faut « arrêter le grignotage de la nature par la ville » (deuxième mesure à prendre prioritairement pour construire une métropole sobre). Il est donc souhaité que la construction de nouveaux logements dans l’agglomération ne sacrifie pas d’espaces naturels et s’accompagne de LA CUB 19
surcroît par la création d’espaces verts. Les participants à l’étude qualitative vont plus loin dans leur projection vers une métropole verte : pour eux, la nature doit être omniprésente en ville, s’infiltrer partout. « Ne pas forcément faire des grands parcs, mais, partout des bulles de verdure, des petits squares, au croisement des rues des petits jardins où les gens viennent causer. » Ils ont également insisté sur la question de la propreté dans la ville comme un point important. Une métropole durable Au-delà de la nature en ville, les entretiens collectifs font ressortir un souhait marqué de l’ancrage et du positionnement durable de la métropole en 2030 : une métropole responsable des générations futures, qui est économe (recyclage et transports propres) et utilise les énergies renouvelables. Dans le questionnaire, la première mesure à prendre pour que la métropole soit plus responsable est de privilégier les énergies renouvelables (pour 57 % des habitants). Cette idée de développer les énergies renouvelables s’est également retrouvée dans les rencontres publiques. Les responsables d’entreprises ont en effet évoqué la nécessité de diversifier l’activité économique et d’innover notamment dans le domaine du développement durable. La métropole devrait donc finalement être davantage responsable que sobre, idée qui ressort notamment des entretiens collectifs. En effet, pour les habitants, la préservation de l’environnement doit être abordée sous un angle positif et non restrictif. Cette tendance se retrouve dans le questionnaire où les mesures positives et ambitieuses en faveur de l’environnement « privilégier les énergies renouvelables » (57 %), « arrêter le grignotage de la nature par la ville » (45 %), « favoriser des modes de consommation
plus responsables » (44 %), sont préférées à des mesures plus restrictives « limiter l’usage de la voiture » (29 %). La forte demande pour le développement des transports en commun dans toutes les autres phases de concertation de la Fabrique métropolitaine converge également en ce sens : l’adoption de comportements responsables est souhaitée à condition que ceux-ci ne soient pas trop contraignants. C’est certainement pour cette raison qu’en matière de facilitation des transports, le co-voiturage ne recueille que 9 % des préférences. Une métropole où la nature est présente La métropole de 2030 est, pour les habitants, une métropole où l’on respire, où la nature est présente partout. L’écologie, la préservation de l’environnement est synonyme d’innovations, mais pas de contraintes. Face à cela, un dilemme se pose à eux quand la question démographique est abordée, à travers l’objectif d’une métropole millionnaire. En effet, s’ils ont bien conscience de la nécessité de « construire de nouveaux logements à l’intérieur de l’agglomération pour stopper l’étalement de la ville et maîtriser l’augmentation du prix des logements » (opinion préférée par 70 % des répondants au questionnaire, contre 27 % qui préconisent de « ne pas trop densifier l’agglomération et laisser l’habitat se développer à l’extérieur »), l’idée de densification est soit rejetée, soit envisagée par défaut, soit très peu abordée dans les propos. L’attention portée à cette question lors des entretiens collectifs a permis de détailler la position des personnes interrogées face à cet enjeu : l’arrivée de nouveaux habitants signifie en premier lieu la nécessité d’un réseau de transports plus dense et davantage circulaire, desservant l’ensemble du territoire de La Cub. L’habitat
à taille humaine est préféré à un habitat vertical trop haut, cependant la préservation des espaces verts et naturels est une contrainte qu’il est nécessaire de respecter. À ce moment-là, la densification est envisagée par défaut : « il n’y a pas de place et l’on veut garder au maximum la forêt » ; souvent sous le seul angle de la hauteur des habitations. La verticalité de l’habitat est acceptée à condition qu’elle soit esthétiquement réussie et que la notion de quartier soit conservée : « on ne met pas que des logements sinon ça ne sera pas vivant… il faut des quartiers vivants », des quartiers avec « leur identité, leurs marchés, leurs commerces ».
UNE métropole
Une métropole déjà considérée comme singulière Les habitants ont très souvent exprimé un attachement fort à leur territoire, dont ils sont fiers et qu’ils considèrent d’ores et déjà comme singulier, par sa situation géographique, son patrimoine architectural et son image de capitale mondiale du vin. Le dynamisme récent insufflé à la ville, l’aménagement des quais, la mise en place du tramway, le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, viennent renforcer cette image positive. En cela, la singularité de la métropole se fera surtout dans sa capacité à conserver ce qui fait actuellement la particularité du territoire, ce qui fait que l’on s’y sent bien. Ainsi, les deux mesures prioritaires pour que la métropole soit singulière sont, selon les répondants au questionnaire, des mesures de « préservation » : « préserver son cadre de vie » (50 %) et « préserver
les particularités locales » (41 %). Ceci est confirmé dans les autres phases de concertation. Toutes les rencontres métropolitaines ont abordé la nécessité de construire une métropole « à taille humaine » qui « préserve l’identité de chaque commune, de chaque quartier ». « C’est une ville dans laquelle on a plaisir à se balader, qui est une petite grande ville, et c’est cela que les gens apprécient .» (rencontre de Bordeaux) Pour que la métropolisation ne nuise pas à cette qualité de vie, les habitants insistent sur le développement de la vie de quartier, afin de pouvoir vivre sur plusieurs échelles, de bénéficier des avantages de la métropole tout en conservant la proximité de la vie de quartier. Les quartiers deviennent donc davantage multifonctions : habitats, espaces verts, lieux de loisirs, de culture et entreprises cohabitent. Cette idée de proximité est également très présente dans les entretiens collectifs : on souhaite voir naître plusieurs petits centres cohérents, reliés à un système de transports dense et étendu : « habiter c’est plus que se loger ». Une métropole qui doit faire émerger son identité propre Pour autant, l’attachement aux spécificités locales n’est pas incompatible avec l’envie de partager une identité commune à toute l’agglomération. Les habitants, lors des rencontres, ont souvent exprimé le souhait de voir se développer des grands événements ou des infrastructures pour rassembler un public nombreux et varié à travers le sport ou la culture. Lors des entretiens collectifs, les jeunes surtout, ont également insisté sur l’importance de développer une métropole qui soit une référence culturelle. LA CUB 21
« À Bordeaux on n’a pas de référence culturelle, alors que toutes les villes en ont, La Rochelle avec ses Francofolies, etc. » Ceci se retrouve également dans les résultats du questionnaire, plus de 30 % des répondants estiment qu’une métropole singulière devrait en premier lieu « faire émerger une identité propre à la métropole bordelaise » et « mettre en place des événements communs qui nous rassemblent tous ». De plus, il est ressorti des entretiens collectifs l’idée selon laquelle la culture est trop centrée sur l’univers du vin et qu’elle pourrait, tout en gardant cet « atout vin », s’ouvrir sur d’autres univers. Le fleuve est également une source de fierté et de singularité que les habitants souhaitent développer. Longtemps vécu comme une limite, une barrière, sa réappropriation est en cours et cette tendance serait à renforcer. En effet, lors des entretiens collectifs les participants ont exprimé le souhait de voir le fleuve davantage valorisé et investi : il constitue un pilier identitaire et on le fait vivre sur tous les registres (énergétique, économique, ludique, social). C’est une façon d’ancrer l’ouverture de la ville sur le monde, de réconcilier les deux rives et d’accentuer la vie autour de la Garonne.
« On devrait être davantage en cohésion avec le fleuve. On passe à côté ou au-dessus, mais on n’est pas assez en accord avec, on ne s’en sert pas assez .»
Si les chefs d’entreprises, dans les rencontres et les entretiens collectifs, ont insisté également sur la nécessité de trouver une identité économique qui ferait la singularité de la métropole, il n’en demeure pas moins que l’identité est avant tout perçue comme un art de vivre dans une ville douce, une « petite grande ville » où les multiples identités locales se mêleront à une identité commune restant encore à renforcer.
UNE métropole
Une qualité de vie à préserver Le questionnaire montre que les évolutions à venir sont majoritairement vues comme positives ; devenir une métropole millionnaire est perçu comme une chance par plus de la moitié des répondants : 41 % estiment que devenir une métropole millionnaire induit « une ville en mouvement, connectée au reste du monde et ouverte sur l’extérieur » et 15 % qu’elle est synonyme d’« échanges et de mixité ». Toutefois des inquiétudes se font jour, 4 participants sur 10 estimant que la perspective de devenir une métropole millionnaire risque de conduire à « une grande ville encombrée et surpeuplée » (24 %), générant « stress et anonymat » (18 %). Pour faire face à ce risque et aboutir à une métropole sensible, les habitants insistent sur la préservation de la qualité de vie et la santé : « Limiter les impacts nocifs de certaines activités urbaines sur la santé des habitants » est une mesure prioritaire pour 57 % des répondants au
questionnaire. Les entretiens collectifs, notamment avec les retraités ont également permis d’aborder cette notion. Une métropole verte et esthétique Dans les autres groupes, est surtout présent tout ce qui est du ressort de l’esthétique de la ville : de l’art dans les rues, une architecture à taille humaine (« on n’a pas de gratte-ciel et c’est très bien »), des rues propres et surtout une forte présence de la nature, évoquée également dans le questionnaire : 30 % des habitants souhaiteraient pouvoir accéder plus facilement aux espaces verts et naturels. Les rencontres métropolitaines confirment cette perception de la métropole sensible en insistant sur la qualité de vie actuelle dans l’agglomération, due à la forte présence de la nature et à son échelle humaine. Les participants tiennent à ce que ces qualités soient préservées. On retrouve également dans les entretiens collectifs l’idée d’une métropole calme, apaisée : « qu’il y ait des bruits d’eau et que l’on puisse entendre les oiseaux… des voitures électriques, une circulation douce et silencieuse », confirmée dans le questionnaire : « faciliter et rendre agréables les déplacements à pied et à vélo » est une priorité choisie par plus de la moitié des répondants pour rendre la métropole sensible. Une métropole sensible, pour les habitants c’est donc une métropole douce, à échelle humaine, mais aussi une métropole verte, qui respire, et c’est enfin une métropole embellie et qui laisse la place à des espaces ludiques.
Manières de faire : la coopérative métropolitaine D’après les personnes qui ont répondu à l’enquête, les élus et les habitants sont les deux acteurs les plus légitimes pour mettre en œuvre le projet métropolitain (63 % et 57 %). De plus, ils estiment majoritairement que pour que cette mise en œuvre soit réussie, La Cub devra collaborer avec les territoires proches. Lors des rencontres métropolitaines et encore à travers les contributions recueillies sur le site Internet, les habitants ont exprimé à plusieurs reprises le souhait d’être associés dans la mise en œuvre du projet métropolitain. Lors des rencontres métropolitaines, les jeunes ont souvent pris la parole pour exprimer leur envie de prendre part à la construction de la métropole. « On veut faire des choses pour nous, mais on ne fait jamais avec nous. » (rencontre de Pessac) Plus largement, la Fabrique métropolitaine a souvent été l’occasion d’insister sur l’importance de valoriser les initiatives citoyennes et les relayer. Certains ont aussi salué l’action quotidienne des associations, qu’ils souhaiteraient voir davantage soutenue. S’étant d’ores et déjà approprié le territoire de La Cub en se déplaçant d’une commune à l’autre au quotidien, pour en utiliser les différentes ressources, ils souhaitent également que les collectivités s’approprient cette même logique, en travaillant de concert et en mutualisant les services et équipements afin de faciliter le quotidien des habitants.
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Les grands enseignements > Des valeurs et ambitions partagées Globalement, les grandes valeurs du projet métropolitain semblent partagées : la concertation a permis de confirmer l’importance d’un équilibre entre le développement d’une métropole ambitieuse, ouverte et en mouvement et la préservation de la qualité de vie d’une agglomération qui concilie l’urbain et le rural. Au-delà du partage de ces grandes valeurs, la concertation a notamment fait ressortir deux grand types d’attentes, avec des temporalités différentes : à court terme, des préoccupations urgentes et, à plus long terme, des souhaits, des ambitions pour la métropole de 2030.
> Des préoccupations actuelles, des actions jugées prioritaires : l’emploi et les déplacements En effet, lors des rencontres métropolitaines et dans le questionnaire, des préoccupations actuelles, voire quotidiennes ont émergé comme prioritaires, comme des interpellations sur la nécessité de commencer dès aujourd’hui l’action sur des « urgences » avant d’envisager 2030. La question de l’accès à l’emploi pour tous, et notamment pour les jeunes est donc apparue comme l’une des premières actions à mener, un préalable sans lequel il est impossible de se projeter collectivement pour construire la métropole de 2030. En partie liée à la problématique de l’accès à l’emploi dans la métropole, la question des transports est également très présente et une demande de solutions
concrètes et mises en place rapidement a été formulée. Ces préoccupations ont été prises en compte dans l’écriture du projet métropolitain, où des pistes d’actions pour le développement de l’emploi ont été proposées, en prêtant une attention forte sur la qualité de ces emplois. Concernant la question des déplacements, si l’accent est bien sûr mis sur le développement des transports en commun, en accord avec les attentes des habitants, une réflexion plus large sera rapidement amorcée sur l’amélioration des différents types de mobilité sur le territoire métropolitain.
> Des souhaits pour 2030 : préserver la qualité de vie et renforcer la solidarité, le lien social Si le développement de la métropole semble plutôt bien accueilli et évoque un territoire plus dynamique, quelques craintes sont présentes concernant la dégradation de la qualité de vie, notamment liées à l’augmentation du nombre d’habitants. Pour répondre à cette inquiétude, le fil conducteur du projet métropolitain est bien de préserver la qualité de vie propre à l’agglomération, tout en proposant davantage de logements accessibles à tous, insérés dans des lieux de vie et d’intensité urbaine : c’est le principe de la densité raisonnée, qui s’attachera à préserver la part des espaces verts et naturels de l’agglomération. Ce principe permet également de répondre aux inquiétudes concernant l’accessibilité des logements dans l’agglomération : construire les nouveaux logements dans La Cub permettra de maîtriser l’augmentation des prix de ceux-ci.
Il ressort des différents types de concertation le souhait que cette métropole reste humaine, par sa taille, mais aussi par l’importance accordée à la notion de solidarité. Cette ambition de solidarité a aussi été exprimée de manière spécifique : les jeunes en particulier ont mis l’accent sur l’importance du lien social. Ils souhaitent ainsi voir leur territoire davantage animé, de jour comme de nuit, avec la possibilité de participer à des activités variées, des événements festifs, culturels, des animations qui rassemblent et permettent de créer du lien, des échanges. Ils ont également formulé le souhait d’une culture abordable pour tous, par son prix mais aussi par les lieux où elle est présente et par le contenu qu’elle propose. Cette demande d’une métropole vivante, animée, ouverte aux autres a également été prise en compte dans l’écriture du projet.
pratiques » vers les demandes prioritaires des habitants : emploi, déplacements, lien social et qualité de vie dans l’agglomération.
Enfin, le souhait des habitants de continuer à participer aux projets mis en œuvre par la métropole trouve un écho dans le projet métropolitain, avec l’idée que ce projet doit se concrétiser dans la « coopérative métropolitaine ». Nouvelle manière de travailler, fondée sur la solidarité et la coopération, la coopérative métropolitaine associera l’ensemble des acteurs privés, publics, institutionnels mais aussi et surtout les citoyens concernés par les projets sur lesquels elle interviendra. Son ambition sera également, conformément à la demande formulée par de nombreux habitants, de favoriser et laisser une grande place aux initiatives des citoyens et aux associations en accompagnant leurs projets. Dans la mise en œuvre du projet métropolitain, la coopérative métropolitaine s’attachera à orienter ses premiers « travaux
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ANNEXE
Compte-rendu des 3 phases de participation* Les rencontres métropolitaines
• Concilier le développement urbain d’une métropole millionnaire avec le respect de la qualité de vie bordelaise et la mixité sociale
Du 5 mai au 9 juin, la Communauté urbaine de Bordeaux a organisé neuf rencontres de la Fabrique métropolitaine. Près de 2 000 personnes représentant tous les territoires et toutes les populations de La Cub ont exprimé leur vision de la métropole bordelaise et de son avenir. Le premier enseignement des rencontres – et de la phase de préparation via une enquête qualitative audiovisuelle – est que les habitants ont été très réceptifs et intéressés par la démarche.
• Trouver les vecteurs de développement économique et l’identité économique qui assureront l’emploi dans la métropole bordelaise d’aujourd’hui à 2030
L’idée d’une métropole bordelaise est entérinée et les habitants semblent confiants dans l’avenir. Ils pointent toutefois un chemin critique : très positifs sur la transformation récente de la ville de Bordeaux, ils se demandent si la métropole millionnaire va être un élargissement à tous de la beauté bordelaise. Ils expriment une certaine crainte de la dégradation d’un cadre de vie auquel ils sont attachés et leur éviction de leur commune. En substance, la question principale que les habitants se posent n’est pas : « la métropole comment ? » mais plutôt « la métropole pour qui ? ». Pour autant, les modes de faire sont essentiels pour assurer la prise en compte de ces attentes. La volonté de construire une « métropole pour tous et avec tous » tout en préservant une identité bordelaise fondée sur le « bon et le bien vivre », se cristallise autour des axes suivants :
• Accorder aux jeunes la place qu’ils méritent dans la société et la possibilité de construire leur avenir dans la métropole • Développer la vie associative, culturelle, sportive pour renforcer le « vivre ensemble » et le sentiment d’appartenance métropolitain Les habitants voient en La Cub un interlocuteur important pour répondre à ces problématiques. Ils souhaitent que la Communauté urbaine prenne en charge des terrains fondamentaux, quand bien même ils ne font pas partie aujourd’hui des compétences de La Cub, car ils voient en elle le garant d’une meilleure harmonie entre les territoires. La Communauté urbaine de Bordeaux a commencé à incarner la métropole aux yeux de la population. En parallèle de ses actions traditionnelles, se pose désormais pour elle la question de pérenniser cette relation dont les habitants sont demandeurs. À l’interrogation « quelle métropole en 2030 ? », les habitants répondent : « une métropole pour tous ». La Cub doit inventer les politiques publiques mais aussi les rites démocratiques fédérateurs de ce sentiment d’appartenance métropolitain.
*Synthèses réalisées par les agences Campana Eleb Sablic (rencontres métropolitaines), LH2 (enquête quantitative) et 100 % Quali (entretiens collectifs).
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L’enquête quantitative > Une participation relativement faible en pourcentage mais des effectifs conséquents et une dispersion géographique intéressante Cette consultation, réalisée sur une période d’un mois (27 juin – 31 juillet 2011), a vu participer 6 904 personnes. Les thèmes les plus important pour 2030 : • économie et emploi (57 %) • déplacements (35 %) • environnement (34 %) • logement (23 %). L’économie, préoccupation majeure des participants à la consultation 3 populations spécifiques ressortent significativement comme les plus préoccupées par le thème de l’économie : • les 46 ans et plus • les retraités • les artisans, commerçants et chefs d’entreprise. Mesures à mettre en œuvre pour faire de la future métropole… un territoire solidaire : > Lutter contre le chômage et la précarité (61 %) un territoire stimulant : > Aider à la création d’entreprises (51 %)
Une posture volontariste attendue en ce qui concerne les déplacements Les jeunes (18-30 ans), les cadres et les personnes habitant hors de Bordeaux sont les populations qui paraissent les plus sensibles à cette problématique des déplacements. Mesures à mettre en œuvre pour faire une métropole sensible : > Faciliter et rendre plus agréables les déplacements à pied ou à vélo (57 %) ex aequo avec > Limiter les impacts nocifs de certaines activités urbaines sur la santé des habitants (57 %) Pour faciliter les déplacements au sein de La Cub, > 75 % plébiscitent le développement des transports en commun Les attentes pour la préservation de l’environnement Cette préoccupation va de pair avec l’importance donnée aux déplacements doux. Mesure à mettre en œuvre pour faire une métropole sensible : > Rendre les espaces naturels plus accessibles (30 %) Pour rendre la métropole singulière, la préservation du cadre de vie vient confirmer l’attachement des habitants à leur environnement qu’ils souhaitent voir préservé. > Préserver son cadre de vie (50 %)
Le sujet du logement se positionne quant à lui comme le 4e thème à prendre en compte pour préparer l’avenir de La Cub (23 %) Un thème particulièrement prégnant chez les populations les plus fragiles économiquement, les 18-30 ans, les ouvriers et les inactifs. Pour une métropole solidaire, il faut > Davantage de logements accessibles aux bas revenus (40 %) À la question de l’afflux des nouveaux habitants, la posture à adopter serait : > Construire de nouveaux logements afin de limiter l’étalement urbain et maîtriser les coût du logement (70 % dont 36 % des 65 ans, artisans, commerçants, chefs d’entreprise) > Laisser l’habitat individuel se développer à l’exterieur des centres urbains, permettant une densification moins importante des lieux d’habitation (27 % dont 77 % des jeunes de 18-30 ans, des 31-45 ans et des cadres) Pouvant évoquer des inquiétudes : > Grande ville encombrée (24 %) > Générant stress et anonymat (18 %)
> Les évolutions à venir de La Cub sont vues comme positives mais soulèvent des inquiétudes La métropole millionaire est : > Une ville en mouvement connectée au reste du monde et ouverte sur l’extérieur (41 %) > Synonyme d’échange et de mixité sociale (15 %)
> Un périmètre d’action plus large semble nécessaire aux répondants pour mener à bien le projet métropolitain La Communauté urbaine n’est pas vue comme un acteur isolé de l’action publique. Question de la gourvernance : > Associer les communes (26 %) > Associer les départements (25 %) Les répondants à la consultation sont conscients que leur intercommunalité s’inscrit dans un territoire économique, environnemental et social plus large, regroupant d’autres entités à prendre en compte et à associer au futur de La Cub. Les acteurs de la démocratie représentative sont les plus légitimes pour gérer l’avenir de La Cub. > Élus (63 %) > Population (57 %) > Experts (21 %) > Associations (17 %)
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Votre métropole demain ? Donnez votre avis Pour participer à la construction de la métropole bordelaise de demain, vous êtes invité(e) à remplir le questionnaire ci-dessous, à le découper, et à le retourner avant le 31 juillet 2011, grâce à l’enveloppe T prévue à cet effet. [ Veuillez cocher les cases correspondant à vos réponses à l’aide d’un stylo bille ] Ce questionnaire est aussi disponible dans les 27 mairies de La Cub. Vous pouvez également répondre en ligne sur www.lacub.fr
1 / Parmi les grands thèmes suivants, quels sont selon vous les plus importants pour 2030 ? [ 2 choix possibles ] 1 2 3 4
Les déplacements L’économie et l’emploi L’environnement et la nature Le logement
5 6 7 8
La santé La solidarité La culture et les loisirs Autre : ........................................
LES VALEURS DU PROJET METROPOLITAIN Le projet métropolitain est organisé autour de 5 valeurs fondamentales. Nous souhaitons que cette métropole à venir soit « solidaire » favorisant l’entraide et le partage, « stimulante » favorisant les initiatives, la recherche et l’innovation, « sobre » économe dans l’exploitation et l’usage des ressources naturelles, « sensible » attentive au bien être de tous, « singulière » préservant son identité et se distinguant des autres grandes villes.
Grande enquête
Reproduction du questionnaire paru dans le numéro spécial du journal de La Cub Deuxième trimestre 2011
2 / Pour que la métropole de demain soit « solidaire », vous pensez qu’elle doit surtout : [ 2 choix possibles ] Ouvrir les équipements et services publics à d’autres usages 2 Favoriser les échanges entre les rives gauche et droite, l’intérieur et l’extérieur de la rocade, l’urbain et le rural 1
3
Combattre les discriminations
Proposer davantage de logements accessibles aux bas revenus 5 Lutter contre le chômage et la précarité 4
6 Développer les liens et les échanges entre les générations
3 / Pour que la métropole de demain soit « stimulante », vous pensez qu’elle doit surtout : [ 2 choix possibles ] 1 Développer les relations avec les autres grandes villes de France et d’Europe 2 Être davantage en lien avec le monde universitaire et de la recherche
3 4 5
Aider à la création d’entreprises Soutenir les initiatives des citoyens Favoriser une effervescence culturelle
4 / Pour que la métropole de demain soit « sobre », vous pensez qu’elle doit surtout : [ 2 choix possibles ] 1
Privilégier les énergies renouvelables
2
Arrêter le « grignotage » de la nature par la ville Limiter l’usage de la voiture
3
4
Favoriser des modes de consommation plus responsables
Privilégier le numérique pour limiter les déplacements et supports matériels 5
5 / Pour que la métropole de demain soit « sensible », vous pensez qu’elle doit surtout : [ 2 choix possibles ] Limiter les impacts nocifs de certaines activités urbaines sur la santé des habitants 2 Rendre les espaces naturels plus accessibles 1
3 4 5
Faciliter et rendre agréables les déplacements à pied et à vélo Mieux intégrer l’art dans les espaces publics Favoriser les échanges et les rencontres dans la ville
6 / Pour que la métropole de demain soit « singulière », vous pensez qu’elle doit surtout : [ 2 choix possibles ] Préserver les particularités locales 2 Préserver son cadre de vie 3 Faire émerger une identité propre à la métropole bordelaise 1
Mettre en place des évènements métropolitains qui nous rassemblent tous 5 Rayonner au-delà de la région 4
LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET METROPOLITAIN 7 / La Cub prévoit d’atteindre 1 million d’habitants en 2030 contre 720 000 aujourd’hui. Selon vous, devenir une métropole millionnaire c’est devenir : [ 1 choix possible ] 1 Une ville en mouvement, connectée au reste du monde, et ouverte sur l’extérieur 2
Une grande ville surpeuplée et encombrée
Un territoire favorisant l’échange et la mixité sociale Une ville générant du stress, de l’individualisme et de l’anonymat 3 4
8 / L’afflux de nouveaux habitants nécessite de construire davantage de logements. En matière de logement, de laquelle de ces opinions vous sentez-vous le plus proche : [ 1 choix possible ] 1 Il faut construire ces nouveaux logements dans l’agglomération pour stopper l’étalement de la ville et maîtriser l’augmentation des prix du logement
2 Il ne faut ne pas trop densifier l’agglomération et laisser l’habitat individuel se développer à l’extérieur sur les espaces naturels
9 / Selon vous, pour faciliter les déplacements dans l’agglomération bordelaise, il faut développer en priorité : [ 2 choix possibles ] 1 Les transports en commun pour qu’ils desservent mieux l’ensemble du territoire 2 3
Les grands axes routiers pour désengorger la rocade Les déplacements à pied et à vélo
4 Le covoiturage pour limiter le nombre de voitures en circulation 5 Les services de proximité pour réduire la distance des déplacements
10 / Selon vous, pour le développement économique de l’agglomération bordelaise, il faut en priorité : [ 1 choix possible ] 3 Attirer sur La Cub des grandes entreprises performantes 2 Mieux accompagner et mettre en réseau les entreprises déjà présentes pour les dynamiser 1
Développer les relations entreprises / habitants (en particulier les jeunes) 4 Rapprocher le monde de la recherche et celui de l’entreprise pour favoriser l’innovation
11 / Selon vous, pour assurer la mise en œuvre du projet métropolitain il faut une bonne organisation à l’échelle de : [ 1 choix possible ] La Communauté urbaine de Bordeaux La Cub et les communes voisines 3 La Cub, les communes voisines, le Bassin d’Arcachon et Le Libournais 1
4
2
5
La Gironde Un réseau de villes régionales
12 / Mettre en œuvre le projet métropolitain c’est l’affaire : [ 2 choix possibles ] 1 2
Des habitants Des associations locales
3 4 5
Des entreprises et du monde de la recherche Des élus Des experts
VOUS [ informations complémentaires ] Vous êtes :
1
Un homme
Vous avez :
1
< 18 ans
2 2
Une femme
18 > 30 ans
3
31 > 45 ans
2
5 > - de 10 ans
46 > 64 ans
4
5
65 ans et +
Dans quelle commune habitez vous ? Depuis combien de temps ? Votre profession :
1
- de 5 ans
1
artisan, commerçant, chef d’entreprise
5
retraité
Votre e-mail pour en savoir plus : Merci de votre participation !
6
3 2
10 > - de 15 ans
4
cadre, profession libérale
15 > - de 20 ans 3
autre (inactif, étudiant, lycéen, homme ou femme au foyer, ...)
employé
5 4
20 ans et +
ouvrier
Les entretiens collectifs Les entretiens collectifs qui se sont déroulés en septembre 2011 ont notament permis d’interroger l’appréhension par des publics variés des cinq grands thèmes mis en avant par le projet métropolitain.
d’une métropole « sobre », terme moins bien compris et pas toujours associé à la preservation de l’environnement et a tendance à renvoyer à un sentiment d’austérité, de restriction : une ville « économe », « sérieuse ».
> Une métropole « solidaire »
> Une métropole « singulière »
> Une métropole « stimulante »
Le fondement d’une métropole stimulante réside dans sa dimension culturelle ; aujourd’hui, la métropole accuse un retard important sur cet item, elle n’est pas une métropole considérée comme référente, faute de présence de fondamentaux clés : un festival, une salle de spectacle en particulier.
Afin de recueillir la vision des participants d’une métropole « singulière », il leur a été demandé, dans un premier temps, de décrire leur perception d’une métropole « unique ». C’est un concept en phase avec le sentiment de fierté des habitants interrogés ; la métropole est créditée d’un ADN riche que ce qualifiant porte bien. Cependant le fleuve, pilier identitaire de la métropole gagnerait à être davantage valorisé et investi. À la fin de l’entretien collectif il a été demandé aux groupes comment ils percevaient une métropole « singulière ». Ce terme est globalement compris, même si parfois associé à une métropole « auto-centrée ».
> Une métropole « sobre »
Afin de recueillir la vision des participants d’une métropole « sobre », il leur a été demandé, dans un premier temps, de décrire leur perception d’une métropole « responsable ». Les participants projettent un contenu dense dans cette notion, qui dépasse la dimension durable et environnementale ; c’est une affaire d’écoute des habitants, d’urbanisme choisi et maîtrisé, de sécurité et d’emplois sur le territoire. Ensuite il a été demandé aux participants de décrire leur vision
Les aménagements proposés par les participants pour accueillir de nouveaux arrivants dans la métropole L’idée de densification du territoire pour l’accueil des nouveaux habitants à l’horizon 2030 reste très minoritaire dans les propos des participants. En revanche, on constate un consensus autour de l’idée de croissance de la métropole par adjonction de centres / quartiers cohérents et multifonctionnels. Le quartier (avec son marché, ses commerces, ses zones d’activités…) reste l’unité de base de vie urbaine à laquelle chacun est attaché (des villages dans la ville).
Juniors du Développement Durable
Les fondamentaux d’une métropole sensible relèvent du concept de « métropole douce » et humaine (nature dans la ville, habitat à taille humaine, propreté, calme…).
30.03.10
> Une métropole « sensible »
Communauté urbaine de Bordeaux Esplanade Charles-de-Gaulle 33076 Bordeaux cedex tél. : 05 56 99 84 84 fax : 05 56 96 19 40 www.lacub.fr
BIG, direction de la communication de CUB
Un contenu projeté à dominante sociale (lien à autrui) : pour tous c’est une affaire d’état d’esprit (entraide, partage) et d’éradication des signes visibles de la fragmentation sociale et spatiale.