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PARTIE 1 50 000 logements : Quel signal pour la métropole ? Construire 50 000 « nouveaux » logements de plus sur un territoire qui en comprend aujourd’hui à peu près 350 000 et prévoit d’en produire 10 000 par an représente un changement important, à la fois dans le rythme de construction mais également dans les modalités d’occupation du territoire. De fait, cela ne manque pas d’interroger ce qu’on peut appeler la vision ou le modèle métropolitain à la fois dans sa forme, dans son organisation territoriale et au-delà dans la représentation que l’on s’en fait. S’il y a consensus aujourd’hui pour affirmer le recentrage du coeur métropolitain tout en conservant les vastes espaces naturels qui caractérisent le territoire aujourd’hui, différentes stratégies sont possibles, à travers le projet des 50 000 logements, pour infléchir et faire évoluer le modèle. Au-delà des questions stratégiques évidentes (par quoi commence-t-on et où ?), c’est bien la question du signal qui est posée, c’est-à-dire la capacité du projet 50 000 à fabriquer des transformations exemplaires du territoire métropolitain.


PARTIE 1

50 000 logements, quel signal pour la métropole ?

Lacaton-Vassal

+ Druot + Hutin + Marlin + Rivière Environnement + Vpe 50 000 logements nouveaux : la ville « plus »

« ATTITUDE Préceptes Il s’agit de ne plus jamais démolir. Il s’agit de ne jamais défaire mais renforcer par addition, l’équilibre d’organisations urbaines existantes. Il s’agit de ne pas tailler dans le vivant. Il s’agit de répartir les investissements sur les améliorations à réaliser et les réalisations neuves, pour que chacun ait le bénéfice direct de l’action publique.

« PLAN DE REPÉRAGE DES LOGEMENTS COLLECTIFS »

Unité de mesure urbaine L’unité de mesure urbaine c’est le logement. Pas des logements mais 1 logement, soit une attention continue au contenu, multipliée 9 000 fois, 50 000 fois, 700 000 fois... Urbanisme C’est un urbanisme de prolongement qui s’attache à rendre compatible l’ensemble du territoire existant avec les droits essentiels de son usage. le droit à l’accueil, le droit à la liberté de mobilité et d’accès, le droit à un environnement remarquable, le droit à la sérénité et à la sécurité. Il autorise la possibilité de faire un peu, doucement, bel’AUCoup, très vite ou pas du tout. Il autorise à tout instant, le luxe de l’incertitude et du changement. Il autorise les réponses précises et immédiates aux contenus. Il minimise et maîtrise l’économie. Il vise l’intérêt général... Bien habiter, être bien dans sa chambre, son séjour, sur le pallier ou le pas de la porte, être proche des services, des commerces, être bien en traversant le parc, se croiser et se mêler aux gens. Urbanisme de temps et d’action À l’inverse d’un urbanisme de zones, c’est un urbanisme qui permet de faire ou ne pas faire, avec rapidité ou sur des périodes prolongées. Il permet d’engager rapidement des actions techniquement et administrativement simples. il autorise les aléas des actions complexes. Il donne la possibilité d’adapter aux contextes changeants et variés de l’économie, des politiques et des géographies. Il donne la possibilité de revenir sur des actions mal engagées (démolitions...). »

Extraits documents Lacaton-Vassal | Appel à projet 50 000 logements | Février 2011


La cub 17

Les clefs de lecture À partir d’un arpentage fin du territoire, l’équipe propose de visiter l’ensemble de la ville actuelle en réinterrogeant les situations urbaines existantes et particulièrement celles qui se sont établies à partir des ensembles de logements collectifs, publics ou privés. L’idée est, partant de l’existant, de proposer des structures capables qui « prolongent » le rapport entre le logement et la ville, soit en travaillant sur l’enveloppe des logements préexistants, soit en investissant le foncier disponible

à proximité des ensembles résidentiels. Ce travail, d’une grande précision, qui renvoie à une échelle que l’on pourrait presque appeler celle de l’architecture urbaine puisqu’elle concerne à la fois la composition du logement et celle des espaces qui le prolongent, révèle un gisement très important de situations de projets, dans des contextes urbains très variés.

Extraits documents Lacaton-Vassal | Appel à projet 50 000 logements | Février 2011


PARTIE 1

50 000 logements, quel signal pour la métropole ?

Lacaton-Vassal

+ Druot + Hutin + Marlin + Rivière Environnement + Vpe La ville, prolongement du logement

« LE LOGEMENT Variables d’ajustement Se pencher sur la nature structurelle des bâtiments de logements c’est imaginer mille modes d’investissement des organisations construites, mille types d’avancements et de finitions, mille offres fonctionnelles et économiques possibles. C’est imaginer la liberté de s’adapter facilement à des besoins variables. En distinguant ce qui est de l’ordre de la capacité construite et le temps de son usage, nous offrons une part de sagesse à l’urbanisme. Toute construction définie à minima dans sa structure de base, la haute performance de ses planchers, les dégagements de lumière de son enveloppe de façade, la précision de la distribution des réseaux, son économie serrée, est capable de répondre immédiatement ou dans un temps plus long à tout ou partie de l’aménagement d’une fonctionnalité. Un logement, un bureau peuvent êtres livrés finis ou à terminer. Un logement peut-être transformé en bureau ou en cabinet médical. De la même façon, 100 m2 de bureaux peuvent devenir une habitation.

« PLAN DE REPÉRAGE SYNTHÈSE »

Conception, structures et enveloppes Pour répondre à cette exigence de confort, de flexibilité et de facilité, les systèmes constructifs à mettre en oeuvre nécessitent efficacité structurelle et maîtrise des économies. Les systèmes à ossature (poteaux, poutres, planchers) sont privilégiés. Ils permettent : 1/ L’évolution de l’occupation des planchers et de la répartition des surfaces : logements, bureaux, activités. 2/ La réalisation de portées bel’AUCoup plus grandes que les systèmes traditionnels, de façon à offrir la flexibilité et l’évolutivité par la limitation des points porteurs. Ainsi, permettre un cloisonnement libre et peu contraint. 3/ La réalisation de bâtiments offrant une capacité de surface importante pour coût de construction économique et minimal. Il s’agit par une mise en oeuvre efficace et simple des prestations adaptées, de construire bel’AUCoup plus grand à coût égal de construction. L’enveloppe doit largement favoriser les échange avec les espaces privatifs : jardins d’hiver, balcons, terrasses. Elle participe à la création d’un climat intérieur, par des espaces intermédiaires, qui gèrent les relations entre l’extérieur et l’intérieur, et produisent de manière passive des économies d’énergie, tout en offrant des surfaces d’usage complémentaires à l’habitation. Un logement comme une « Villa » Une villa est une habitation qui exprime un plaisir et une liberté d’habiter. Elle offre des dégagements, des usages différenciés, de la mobilité. Une villa c’est une habitation utile, un terrain comme prolongement accessible, un environnement territoriale agrémenté des services et des facilités pratiques. Une villa, c’est la gestion souvent joyeuse d’un large territoire par un propriétaire privé. Les logements urbains doivent reprendre ces objectifs tout en optimisant les territoires fonciers. Un coefficient d’occupation du sol élevé (3, par exemple), est compatible avec cette ambition. il favorise la proximité immédiate des services, équipements, commerces au plus près du logement, de lieux de travail éventuels. Il favorise la réduction des temps de parcours, encourage naturellement la cohésion sociale et la vie collective. La densité n’est pas un objectif en soi, elle est une possibilité d’accroître les performances de chaque partie d’un système urbain. Nous proposons d’adapter la densité à partir des situations intérieures et de leurs besoins, au cas par cas. Il est possible d’imaginer un travail d’augmentation qui se base uniquement sur des objectifs d’accroissement de confort et le plaisir individuel. Que ces objectifs individuels (un logement) soient mis en inter-relations avec les optimisations individuelles voisines, afin d’accroître le bénéfice de l’un sans gêner l’autre. Cette disposition pourrait chapitrer la réglementation sur les droits à construire. » Extraits documents Lacaton-Vassal | Appel à projet 50 000 logements | Février 2011


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Les clefs de lecture Chaque situation urbaine repérée fait l’objet d’une analyse contextuelle proposant de définir des priorités d’intervention au regard de l’état du bâti, de son environnement et de son rapport à l’urbain, chaque logement, à ce titre, devant être considéré avec la même acuité par rapport à la question posée et méritant un même niveau d’attention. Ainsi en est-il également du système de transport qui ne doit pas devenir, selon l’équipe, un outil servant à hiérarchiser les critères d’intervention ou « d’éligibilité d’opération » pour être retenu au titre des 50 000 logements.

Une grande attention est également portée à la réversibilité des opérations proposées, chaque logement pouvant devenir bureau, lieu d’artisanat ou réciproquement. D’une très grande précision, l’arpentage territorial proposé amène une certaine diversité d’échelles d’opération, mais qui renvoie également, chaque fois, à des moyens d’importance, sous-tendus par la finesse des interventions proposées.

Extraits documents Lacaton-Vassal | Appel à projet 50 000 logements | Février 2011


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