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Lil’ Hip Hop Vacances, soleil, maillots de bain sont les mots que l’on retrouve dans toutes les bouches en ce moment et ça fait du bien… C’est la fin des journées grises et des cols roulés, le temps des terrasses et des soirées endiablées. L’année a été longue, mouvementée et la prochaine s’annonce dans la même lignée. Pour cet été, laissez les idées noires de côté et profitez de la vie. Vacances au Brésil, glaces acidulées et ambiances en famille de quoi passer de bons moments. Partez à la découverte de la nouvelle génération du Hip Hop, de la mode à la danse ils vont vous surprendre . L’équipe Lady Caprice vous souhaite de très bonnes vacances.
ÉDITO Photo Shoky Van Der Horst
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034
SOM MAIRE
040
Photo Fafi
028
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Photo Shoky Van Der Horst
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Photo David François
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Photo Fritz Kok 1999 / image.net
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Photo Dreph
Photo DR / Color Do Brasil
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Hip Hop, R&B : Young Blaze, Rasheeda…
LADY COURRIER 008
LADY PORTRAIT 028
Paroles de lecteurs
Missy Elliott
LADY ACTUS 010
LADY DOSSIER 032
News urbaines
Lil’ Hip Hop : Baby style, Kidipop…
Just 4 ladies, Destiny, Mtv dance Crew, le Flag
LADY MODE 014
LADY SPORT 066
LADY FASHION 040
LADY BEAUTY 072
News couture
Lil’ family
STREET FOLIO 020
LADY CULTURE 050
News Beauté Ice cream en série
LADY FASHION 080
LADY MODE 024
Street - Art : Fafi - L’Original Gallerie Marguerite Sauvage
Tendances : Shoes Attitude Maurice Malone
Lady On Air Mouvement : Dancehall
“Jamais sans mon…”
Dreph from UK
Beautiful’s in Rio
LADY GADGET 089
080
LADY HUMEUR 090
IN YOUR FACE ! 102
Relooking Xtrem
AcerB, Alexone, Lotie, Akon.
LADY X/Y 092
LADY DESIGN 110
Les 10 commandements de l’été
Customizez vos meubles
LADY CINQ À SEPT 094
HEUREUSCOPE 112
Rencontre avec Ryan Leslie
LADY WHO’S WHO 116
LADY LIFE 098
Toutes les adresses...
Business-women : Ms Fat Booty Hip Hop Photographe
LADY ID 100 “Changer notre regard sur la banlieue”
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Illustration Akon
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Photo DR / Keprakom
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Photo Fernando
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Photo Laurence Laborie
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Photo Ray Demski
Photo DR
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LADY COURRIER
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23/03/06 23:10 Déjà le 4e number, c’est cooool, j’aimerais bien que vous sortiez tous les mois. C pas une bonne id ça ?? --Mary - Nantes-04/04/06 12:05
e abori nce L Laure Photo
J’ai bien aimé le 4 mais j’aimerais bien avoir plus de news beauté, ça manque parfois. --Slo - St Germain-19/03/06 8:20 C’est cool d’avoir mi les lieux de vente sur le site maintenant je ne galère plus pour trouver mon LC !!! Thanks - Peace 01/05/06 15:29 --Nina - Eil-J’ai rencontré votre équipe à Lyon sur le festival Original, bonnes vibes... Kiss --Loma - Lyon--
24/03/06 11:32 10/04/06 19:40 J’ai découvert mon caprice en surfant sur internet, j’y ai trouvé tous vos points de vente, même en Bretagne !! See ya --Lila - Brehec-fais comme Maolif, Lila, Kssy -envoie tes mails à courrier@ladycaprice.com à bientôt --
08/05/06 20:20
J’aimerais bien savoir pourquoi avoir choisi le nom Lady Caprice ? Sinon j’ai bien aimé Aalyah mais j’aurais voulu en savoir + --Kssy - Augignac--
BIGGGGG UPPPP GIRLZZZ Non serieux ça c OP, j’avoue comme dirait xto “peinard le canard”, so ça serait bien d’avoir des bg dans la mode... --Maolif - Bezons--
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LADY ACTUS
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Textes la rédaction
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Photo Steven Klein / image.net
NE WS
Photo DR
Madonna Confession Tour Madonna a entamé sa tournée mondiale “Confession Tour” le 21 mai à Los Angeles. Des États - Unis à l’Europe en passant par l’Asie, la popstar sillonera le globe et sera à Paris du 27 au 31 Aout à Bercy. Dépechez vous il reste très peu de places, à Londres elles sont toutes parties en moins de dix minutes !!! Le troisième single de son album Confession on a dance floor, “Get together” est sur le point d’être lancé, avis aux amateurs.
Bread & Butter Barcelone / Berlin C’est le rdv fashion de l’été, du 5 au 7 juillet à Barcelone et du 14 au 16 juillet à Berlin. Vous pourrez y retrouver les différents espaces Street couture, Denim, Fashion, Sport & Street, “untilted”, Milk and Honey, Sports Wear, Superior. Tout pour découvrir les nouvelles tendances urban 2007, défilés, animations, performances live shows et concerts. Bread & Butter www.breadandbutter.com
Madonna - www.madonna.com
Kosmopolite 2006 Attention, l’évènement incontournable du Graffiti parisien va avoir lieu à Bagnolet. Venez y admirez les fresques des graffeurs internationaux au square du 19 mars 1962. Lazy dog présentera la performance War of Monstars. Le vernissage de l’exposition Harlem all of fame “All star”, aura lieu le 9 juin à la médiathèque de Bagnolet. Le festival n’a de cesse de se développer, cette année vous pourrez assister aux concerts de Kery James, Daddy Mory et Dany Dan (...) et à un battle de danse. Entrée gratuite. Kosmopolite Du 8 au 11 juin à Bagnolet www.kosmopolite.com
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Photo DR
Photo Mark Man / image.net
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BOTY 2005 Le dvd du Battle of the year 2005 à Montpellier est enfin disponible, pour tous ceux qui n’ont pu s’y rendre vous y retrouverez les meilleurs moments. www.2good.com
Photo DR
www.summerbounce.com À partir de 499 E / la semaine !
Street live Mag 2 Ce dvd vous présente les acteurs du Hip Hop les plus en vue du moment : Nouvelle Donne, Nessbeal, 113, Sniper, Sinik, fonky Family, Médine, Dîn Records, Akhénaton, La Cosca, L’skadrille… De nombreux reportages y sont présentés ; les Wanted Posse à travers le monde, du graffiti avec la réalisation d’un mur collectif de Yoda, Brok, Persu, Vision… Et bien plus à découvrir dans Street Live mag 2. www.2good.com
Mr Site Aujourd’hui, vous n’aurez aucune excuse de ne pas avoir votre site internet, Mr site vous propose un pack très facile d’utilisation pour créer votre site pro ou perso, déposer votre nom de domaine et avoir vos emails persos, le tout pour à peine 34.99 £. www.mrsite.com
Photo Noah Greenberg / image.net
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Summer bounce Vous n’avez rien prévu pour vos vacances ? Pas de panique, envolez vous pour la Crête avec Summer Bounce : un hotel de rêve, la plage et des soirées Hip Hop R&B - dancehall ou total house en plein air.
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Lil Kim Le show réalité de Lil Kim “Countdown to lockdown” (14 derniers jours de liberté avant son emprisonement suite à sa condamnation pour faux témoignage) bat des records d’audience aux États - Unis. 1,9 millions de spectateurs lors de la première émission du 9 mars dernier sur la chaine B.E.T. Un record jamais égalé depuis 25 ans pour une série TV. Lil Kim a été condamnée à 366 jours de prison, on espère sa libération et une diffusion en Europe…
Pimp My ride Lil Jon et Fat Joe seront les nouveaux animateurs de Pimp my ride international. MTV a remplacé les mécaniciens du garage West Coast Customs par le crew du “All Stoff Garage” basé en Hollande et qui existe depuis 1988... New international flavor on the way…
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L ADY ACTUS
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John XTO John Xto, rappeur du 95 et ex-membre de la S.A.G.A, nous livre un avant goût de son album Mon Rêve, prévu pour Octobre 2006, avec ce Maxi deux titres (+Remix) tout simplement intitulé John Xto. Ce spécialiste de la scène nous dévoile un flow incisif sur des compositions lourdes. Donc en attendant l’album, dégustons ce maxi avec délectation.
Photo DR
octobre au Batcla n à Paris , le 8 no vembre à Nantes …
Midi 20 d C orps , le le Slam premier albu Malade m , incertain dépêchez vo de Grand Cor us d’all ps Mala es certitu d e C’est le moyen le des, le slam c’es r découvrir c e est dans les b acs. Si v e jouer av t tte poé a p v lu a n s t to fac ou e s sûremen c des mots. Le s ile de partager ut une bouche ie urbaine. “ s ne connaissez q la Loin d u t un Mo u pas m n i d te e o s x n t te, ne pe e rencontr m es, un m ent… Un mom ut-être un art, le donc de partag et des oreilles q toutes ces e u oment d En conc e partag ent d’écoute, un slam est peut-êtr r des émotions i prennent. ert e.” (G.C et l'envie e un mo momen www.gra s : le 16 juillet .M t u d de tolér ) a ndcorps malade.c ux Francofolies ance, un vement, le slam e de La Ro om est momen chelle, t de du 3 au 14
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Photo Melkior
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Panam All Stars
Panam All stars, la compile où les têtes montantes du rap francilien représentent leur département... Voilà comment s’annonce la compile initiée par le label Carré d’As, et inspirée du concept du titre de Sniper au même nom, où était invitée une pléiade de Photo DR protagonistes du rap français. Au programme de cette compile au titre évocateur donc, 100% de titres inédits et des artistes d’Ile de France (deux par département) qui ne nous sont pas inconnus ! Citons notamment L'Skadrille qui défend avec brio le 78, l’incontournable Sinik originaire du 91, Kennedy, qui fait parler de lui avec sa “Banlieue zone” du 94, et plus encore avec Lemblem, K.Ommando Toxik, La Fouine ou Alibi Montana… Avec des compositions sonores remarquables qui nous emmènent plus loin, produites et réalisées intégralement par le duo de compositeurs Freroprod (récemment remarqués pour leur collaboration sur les albums d’Alibi Montana et L’Skadrille), voici donc 17 titres pour une compile qui mérite enfin de faire parler d’elle. A découvrir pour voir un peu plus loin que le bout de son nez ! www.panam-allstars.com
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Chris Brown
Photo ©xavibes.com
Le mardi 9 mai dernier, vous avez peut-être fait partie des chanceuses à avoir assister au show case de Chris Brown au Divan du Monde. Le public français l’a découvert avec son immense tube “Run It”, que les radios ne cessent de jouer en boucle. Ce jeune artiste talentueux, venu tout droit de Virginie, a donné un show explosif de plus de 25 minutes, accompagné de ses quatre danseurs. Au programme, chorégraphies millimétrées, chant, bref, du beau spectacle ! Chris Brown a interprété ses tubes “Run It” et “Excuse me miss”, en nous gratifiant également de quelques perles de son album qui est d’ores et déjà dans les bacs. C’est avec grand plaisir que son public à 90% féminin lui rend l’appareil en scandant son nom avec acharnement. Pour la petite anecdote, il y aura même un moment de tension lorsque l’artiste lancera à la foule sa casquette New York ; nous vous laissons deviner la suite… Preuve qu’il faudra compter sur lui donc ! Les Usher, Omarion et autres Marques Houston ont du souci à se faire. Chris Brown est bien là, avec un charisme énorme et un talent indéniable, en chant et en danse. Retrouvez cet artiste généreux en interview exclusive dans le prochain numéro de Lady Caprice. Talent à suivre… www.chrisbrownworld.com
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À découvrir rapidement, People or not preople, le deuxième roman de Lauren Weisberger, l’auteur du best-seller “Le diable s’habille en Prada”. Après avoir démissionné d’une grande banque de New York, Bettina se fait embaucher dans une agence de communication évenementielle, qui l’entraîne dans l’univers des V.I.P, des clubs branchés et des tabloids. Elle se doit de voir et d’être vue, surtout en très bonne compagnie. Bettina ne se serait jamais imaginée, quelques mois plutôt, cette nouvelle vie. Le Diable s’habille en Prada sera prochainement adapté au cinéma avec Meryl Streep et Anne Hathaway. Éditions Fleuve noir Environs 19,50 E. www.girlattitude.com
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People or not…
Next A Primer On Urban Painting. Le dernier documentaire de Pablo Aravena, en partenariat avec Agnès B., présente le graffiti de part le monde. Rencontre avec ce moyen d’expression qui devient un réel mouvement artistique. Nextthemovie.com Au festival du cinema de Melbourne cet été.
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LADY MODE
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Textes Yohann Dugamin & Lady Priss-K
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Ecko Red & Claw À la tête de l’une des marques Hip Hop les plus tendances du moment, Marc Ecko vient de s’allier à l’américaine Claw, styliste et graphiste new-yorkaise à succès. De ce partenariat découle le style Claw, visible sur toutes les fringues de la célèbre marque au rhino, créée pour Eckored, que ce soit pour les jeans sérigraphiés, shorts ou plus particulièrement pour les sacs “porte-bonheur” avec griffe et gri-gri. Ces sacs superbes n’attendent que vous. À quel prix ? 55 euros. www.eckored.com
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LUXURY by Chanel “Luxury by Chanel” est une nouvelle ligne de sacs à main souples en agneau mat, déclinés du rouge à l’or, en passant par la toile denim délavée et l’argent. Elle compte trois sacs bowling, quatre cabas larges et allongés, et un modèle à rabat en bandoulière. Cette ligne chic et élégante arbore un double C surpiqué sur le devant des sacs et révèle un tressage savant de cuir sur chaque modèle, notamment sur l’étonnant modèle métal doré. Luxury by Chanel charmera certainement par ses formes simples et classes et les adeptes du travail bien fait seront comblés, malgré le prix. Il ne manque plus que l’égérie pour couronner cette belle collection, une égérie n’étant personne d’autre que l’actrice Anna Mouglalis, ambassadrice de Chanel depuis 2002. 1700E. www.chanel.com
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NEWS Ankhré ou l’hommage à la culture africaine… La mode urbaine prenant de plus en plus d’ampleur de nos jours, il est normal de voir apparaître une flopée de nouvelles marques sur le marché. C’est le cas pour Ankhré ! L’idée nous vient d’un jeune esprit créatif qui, lors d’un séjour en Côte d’Ivoire, en se baladant dans les rues d’Abidjan, décide de combiner le style urbain aux couleurs et motifs africains. Ankhré rend hommage à la culture africaine tout en s’inspirant grandement de la “street tendance”. Porté par un slogan accrocheur : “It’s not about where you at... It’s about wear you from”, cette marque s’élève au rang de marque identitaire et redéfinit à sa façon les notions de l’apparence. La collection Ankhré est confectionnée de main de maître par de compétents tailleurs locaux et cela entièrement dans des tissus africains. D’où la certification “Fabriqué en Afrique” mettant en valeur la qualité d’un savoir-faire, encore méconnu et souvent sous-estimé. Ankhré fabrique en quantité limitée pour rendre ses produits exclusifs et destinés à une clientèle avertie et soucieuse de retrouver la qualité maison issue de leurs racines. www.ankhre.com
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Mozibee Un petit sac idéal pour l’été ? Ne cherchez plus, vous avez trouvé le sac idéal qui vous suivra de la plage aux soirées branchées. Un graphisme féminin et des matières confortables, vous pourrez y glisser vos accessoires indispensables (maillot, crèmes, portable et lunettes de soleil…).
Pelé à l’honneur chez PUMA La collection Pelé est la deuxième collection commercialisée sous le label “From The PUMA Archives” qui regroupe les produits héritage de Puma. Elle inclut survêtements, vestes, t-shirts, chaussures et autres accessoires, tous signés par le maitre Pelé. Chaque survêtement rend hommage au célèbre footballeur, sponsorisé par la marque depuis 1962, et à chacun de ses clubs : Santos, la Sélécao et New York Cosmos. Inspirée par la carrière légendaire du footballeur, la collection Pelé transmet sa passion pour le jeu et les différentes étapes de sa carrière par le biais d’images intenses capturées au cours de ses matchs et rendues en couleurs vibrantes. www.puma.com.
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Mozubee 39 E. / Chez Kanabeach
Color do Brasil Après avoir squatté les halls des Galeries Lafayette et du Printemps, Colors do Brasil ouvre une première boutique à Saint-Germaindes-Prés. Une parfaite représentation du caractère joyeux des deux créatrices, Amanda de Montal et Juliette Viry ! Vous y retrouverez leurs créations chics très colorées avec des broderies, des perles et des coquillages qui nous font partager cette grande inspiration venue “do Brazil”. Des tuniques et tee-shirts aux bikinis, sacs à mains et autres bijoux - grigri pour téléphones portables… Haut lieu de branchitude donc, pour toutes fashionistas de Paris et d’ailleurs ! Color do Brasil, rue Perronet , 75007 Paris / Tél : 01 45 44 20 80
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Textes Yohann Dugamin & Lady Priss-K
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Alpinestar Le camouflage n’a pas l’air de vouloir se démoder. Voici la dernière cap de chez Alpinestar, aux motifs camo, couleur flashy. L’accessoire idéal pour vous abriter du soleil cet été. Alpinestar est une marque italienne, à tendance street-wear et sportwear. N’hésitez pas à aller voir le reste de la collection sur le web, il y a plein de modèles sympas. www.alpinestar.com
Nikita Première marque street-wear venue d’Islande, plus précisement de Reykjavik, Nikita a été crée par la styliste Heida Birgisdottir en 2000. Cette propriétaire d’un magasin de skate ne trouvait pas les vêtements qu’elle avait envie de porter. Elle a donc décidé de créer sa propre marque. La collection Nikita est en vente dans 30 pays et comprend plus de 100 modèles différents, du pantalon aux vestes, en passant par les jupes et maillots de bain. Heida ne fait pas appel à des mannequins pour représenter sa marque mais à des surfeuses, Djettes, danseuses, skateuses profésionnelles, qu’elle estime plus “vraies”. Allez vite découvrir Nikita sur son site. www.nikitaclothing.com
Citadium - 50/56 rue Caumartin - Paris 9e 01 55 31 74 00
Photo DR
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Rykiel Karma Body & soul Un nouvel espace mode et remise en forme vient de s’ouvrir au deuxième étage du Citadium, la dernière collection Rykiel y est présentée dans une ambiance salle de sport ultra chic. Karma Body & soul célèbre le corps et l’esprit, une nouvelle façon d’être. Des modèles strech, velours, cachemire, fushia et gris chiné pour cet été. Allez vite voir cet espace où mode et “sport bien-être” fusionnent.
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Rip Curl Venus tour
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Avis à toutes les surfeuses en herbe présentes sur la west coast française. Du 17 juillet au 10 Aout, Rip Curl & Vénus s’associent pour vous offrir des journées 100% pur style surf australien. Initiation au surf, leçons de djembe, massages et cours de yoga. Sur certaines étapes, vous pourrez rencontrer des championnes internationales de surf. L’australienne Stéphanie Gilmore (championne du monde junior), Elise Garrigue (ambassadrice de Rip Curl et de Vénus de Gilette) qui vous fera partager l’“aloha spirit” d’Hawai, et bien d’autres. Spectacle garanti et conseils de pros, de quoi rendre ses journées inoubliables ! Pour plus d’infos sur les différentes étapes, n’hésitez pas à surfer sur le web. www.ripcurl.com www.venussurf.com Du 17 juillet au 10 Aout. Hendaye, Anglet, Messanges, Hossegor, Cap Ferret, Lacanau, Les Sables d’Olonne, Quiberon.
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Zadig & Voltaire & Nike : rebelotte ! Mesdames ! Pour cet été, préparez-vous à l’arrivée d’un superbe modèle de tennis aux allures glamour et rock proposé par Zadig & Voltaire, associé à la marque caractérisée par la célèbre virgule qu’est Nike. Avec son allure féminine grâce à ses formes fine et son aspect vintage par son cuir usé de couleur doré, cette paire chic et sportive risque, à n’en pas douter, de charmer toute amatrice de renouveau stylistique grâce, notamment, à d’audacieux et printaniers lacets mauves. En vente dans les boutiques Zadig & Voltaire dès juillet 2006
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Infos : 01 34 30 11 10 / www.nikewomen.com / environs 100 E.
Baby Nike Comme la tendance de ce numéro est Lil’ Hip Hop, nous n’avons pas manqué de repérer pour vous les dernières créations Nike pour baby. La tendance n’a apparement pas d’âge, donc pour les saisons à venir n’oubliez pas d’équiper vos bambins. Ici des miniNike blanc / argent pour la neige, avec de la fourrure à l’interieur, so cute !!! Gift Pack bébé : 32 E. Nike 01 34 30 11 10 www.nikewomen.com
Make feet beautiful ! Stéphane Bucco, graphiste connu sous le nom de Sockho, a crée en 2004 la marque String Republic qui allie le graphisme et le quotidien. Pour sa collection été “Make feet Beautiful”, il remet à jour l’espadrille traditionnelle. En effet, douze graphistes internationaux sont intervenus sur les espadrilles dans des univers esthétiques très distincts, mais toujours en donnant une imagerie positive et funkie. www.stringrepublic.com
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LADY MODE
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Textes Yasmine Akkaz _Photos David François
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G PA PO
NE WS ADICOLOR REVIVAL VERSION 2006 adidas a lancé en 1983 un concept innovant : la gamme adicolor, où les fameuses baskettes trois bandes étaient fournies avec des feutres spéciaux en six couleurs différentes (rouge, bleu, jaune, rose et noir). En 2006, le concept est revisité, les modèles de 1983 ont été réedités et confiés à des artistes urbains internationaux, avec pour seule contrainte : “garder les couleurs d’orignines”. Le résultat est surprennant, et nous propose des séries classées par couleur (série rose, série rouge, bleu, vert et noir). Voici quelques modèles, un petit échantillon de la gamme, qu’il vous retse à découvrir, attention il s’agit d’une édition limitée, à peine 5000 pièces par créateur sont disponibles dans le monde. Vous pourrez les assortir à un blouson (2500 pièces disponibles), alors dépêchez vous il n’y en aura pas pour tout le monde.
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1-Jim Lambie de Glasgow, a utilisé des superpositions de photos d’œil, avec un procédé unique qui donne une netteté particulière à chaque image. 2-Les adicolor Emilio Pucci, représentent bien le mix entre l’univers de la maison Pucci et les valeurs d’adidas.
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3-Édition Panini : un collage d’autocollant des années 50 représentant le légendaire footballeur iltalien Carlo Parola. 4-Fafi a laissé sa touche si personnelle sur ce model spécial fille. 5-Surface to air, le collectif de New York a travaillé autour du thème des ailes de papillons. Ils présentent leur modèle dans un sac cocon. www.adidas.com/adicolor
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S TÉ !!! I V I E US TRÉ L C N EX R E E LA G PA U R PO
Dada Attention ! La nouvelle collection de sneakers DADA arrive en France, pour filles et garçons. Elles sont originales et se démarquent de leurs concurrentes par des détails et graphismes très Hip Hop. Vous pourrez trouver quatre modèles hommes et trois modèles femmes. On les adore !
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www.dadafootwear.com
“My boyfriend closet” À chacun son t-shirt ! Dans la lignée des célèbres graffs illustrant les tee-shirt homme Ecko Unltd, Eckored présente sa 1ère collection de tee-shirts très graphiques. Un concept original que la femme Eckored décline en 3 temps : 1/je pique la clé de l’armoire de mon homme. 2/Je prends ses anciens tee-shirts Ecko Unltd. 3/Je les remodèle à ma sauce avec des découpes plus féminines…Une recette simple pour un résultat mode garanti !!
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String Republic String Republic relooke aujourd’hui la traditionnelle chapka, et la confie aux délires créatifs de douze graphistes de renommée internationale : Bunka, Skwak Llor, My Dead Pony, Level Art, Kustaa Saksi, Comosetta… La jeune marque confirme avec talent son goût pour les expérimentations audacieuses. À mi chemin entre oeuvre d’art et accessoire de mode.
East-Coast adidas conserve sa place de leader du vêtement sport street et ce depuis la grande époque de Run DMC. La marque a su évoluer en s'adaptant aux goûts de différentes générations. Fidèle à la culture Hip Hop, adidas nous propose différents modèles pour la rentrée, dont voici une petite sélection : pour les pro eastcoast, un blouson New York et des baskets assorties avec les détails de la statue de la liberté. Pour les pro west coast, la basket L.A (Los Angeles) avec le symbole propre à la ville des anges perdus : le lowrider et la couleur dominante bleu (pas pour les fans Death Row records ! ), mais pour tous les autres…
www.stringrepublic.com
www.adidas.com
Tee-shirt sérigraphié - 100% coton / Entre 40 et 44 E. / Tel consommateurs : 01 56 55 53 60
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STREET FOLIO
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Images de Dreph from UK
Photos Dreph
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Photo Dreph
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LADY TENDANCES
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Texte Johanna Texte IkengJohanna Ikeng
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Shoes Attitude : les tendances de l’été 2006
Photo DR
Inconditionnelle du talon haut ou “kicks addict” allergique aux escarpins, quelles que soient nos habitudes, avec la nouvelle saison, l’envie de rafraîchir sa garde-robe et en particulier son armoire à chaussures se fait inévitablement sentir. Car avec l’arrivée des beaux jours, c’est l’heure pour nos pieds de se faire coquets, de se dévoiler et de s’exposer à la chaleur de l’été. Quoi de mieux qu’une séance d’emplette bien organisée pour partir à la recherche de la chaussure idéale de l’été ? Qu’importe le style, nul doute que chacune trouvera chaussure à son pied ! Objectif : shopping zéro faute.
, nnée te l’a font u o re. T elles ”. s ado ent car ife style la e l n l pris pagn re “ ets, o bask s accom de not ous ont leurs s o N iser ard, nou rante tre n elles e intég ros d’en de remdu plac les i e t c n pares plus ac habitudes au fondle martyrsortie. u t s lon ise e e L ee de frir enséommag mauvsasures à teant à soufttos sontu jamais ddre p m e co td chau retrouv les stil casion o repren our sure ’il serai c s ù e p de o s o ’ u l t a s t e foi é, c’es pieds et eur. Car partie ch ave qu s a e r t L é s “ st-h ra haut te en sée s cet er se mu rater.” Mai privois rche en e se tein compen de d e a de ré ap à la m ù la mo aussure ommag has h goût saison o 70’s, la c l serait d c’était “ ode i cette luences ave qu’ siez que e la m n a d’inf n must-h ous pen roue d i mama y a s v est u . Quoi, bien, la folle et es d’il le r h t e e rat ” ? E vitess s fétic s, c’est r… e e been e à un aussure d’anné grenie ont n h tour é ses c izaines iner au re ser ur. d d gu ou r ute a s g ue ’aller f d’enver e la ha n de q l e d d io pe qu ent uest ures ndre y mom chauss (re)pre rs de q rmes t pas o o r f s t h e u e E en at C les po on : i e ! s pl i idéa attent vieille o nam ouvez r r la s s r i N t o n a v e es s ne isse t i ues M rtir autr resso alo et , si vou s qui pu es marq qui Buff uiétude x carton toutes l odèles q d’in les vieu cet été, oix de mbitions. h n a d s e pour vaste c vos am e rout osent un esure d p m o r a l p nt à sero
Fleurie : la compensée imprimée Dior
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Sublimissime : l’escarpin Lanvin, talon cône
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Celles qui sont les plus fâchées avec les talons les choisiront compensés (le talon étant relié à la partie avant de la semelle), pour s’assurer une meilleure stabilité. Au contraire, les plus aguerries n’hésiteront pas à se lâcher en choisissant de jouer les contrastes : talon aiguille et semelle XXL. Quoi qu’il en soit, à moins de se la jouer “Sex & the City”, en ne se déplaçant qu’en taxi, réfléchissez-y à deux fois avant de craquer sur des talons de 11cm : l’été réserve de longues journées ensoleillées et les soirées risquent d’être animées… Les vraies irréductibles de la basket rechigneront sans doute à se séparer de leur paire préférée, et la tentation sera grande de se laisser charmer par les modèles aguicheurs de l’été. Allez ! Une ou deux paires pour la route, on n’y fera rien ! Mais la ballerine sera l’alternative adéquate pour prendre le relais. Car il faudra bien en passer par là, au moins pour le week-end provençal chez la belle-famille, où grand-tante Mariette à beaucoup entendu parler de vous - et l’on n’a qu’une occasion de faire une première bonne impression ! Si pour vous remettre de vos émotions, vous décidez ensuite de passer vos journées à la plage, les tongs sont encore et toujours d’actualité, et en faisant preuve d’un peu de créativité, vous pourrez même récupérer celles de l’année dernière pour les customiser… Et personne ne vous en voudra si vous choisissez des tongs aussi plates que rudimentaires ! Toutefois, une fois le problème des chaussures réglé, c’est pour le maillot de bain qu’il faudra assurer. Jetez donc un coup d’œil à notre série spécial maillots et mettez-vous en condition pour un été caliente ! Photo DR
a es qui
Tendances
“Les plus aguerries n’hésiteront pas à se lâcher en choisissant de jouer les contrastes : talon aiguille et semelle XXL.” Exotique : la compensée en bois Zara
Tendances
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LADY TENDANCE
Texte Julien / Lady Priss-k
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Quand on dit Maurice Malone, on pense tout de suite à la marque de Street-wear très tendance il y a quelques années. Derrière cette marque se cache un styliste du même nom, qui au cours d’une interview exclusive pour Lady Caprice nous parle de son parcours, de son état d’esprit aujourd’hui et de ses projets. EN FRANCE, LE PUBLIC CONNAÎT LA MARQUE MAURICE MALONE, QUELLE PERSONNE SE CACHE DERRIÈRE CE NOM ? Moi, mon style personnel, ma manière d’être et de penser, c’est : “rester simple et vrai”. À L’AGE DE 19 ANS, VOUS AVEZ COMMENCÉ EN CRÉANT UN CHAPEAU POUR UN CLIP VIDÉO. COMMENT S’EST FAIT LA TRANSITION DE LA VIDÉO À LA MODE ? Je suis né artiste, j’ai toujours essayé de créer de belles choses depuis mon enfance. À la sortie du film “Star Wars”, j’étais au lycée et j’ai décidé de suivre des études de cinéma afin de réaliser des films. Puis, lors de ce fameux clip, j’ai dû créer un chapeau que je ne trouvais pas dans les magasins. Suite à cela, j’ai continué à créer des vêtements. Mes amis ont beaucoup aimé et ils ont commencé à m’envoyer des clients… Je suis devenu “fashion designer”, ce qui en soit est plus facile que de faire des films ! AVEZ VOUS RENCONTRÉ BEAUCOUP D’OBSTACLES LORS DE LA CRÉATION DE VOTRE MARQUE ? Oh ! (rires) Oui beaucoup comme dans tous les business. Des problèmes de distribution, des problèmes financiers… Mais le plus difficile fût de faire la transition entre mon style urbain (connu du grand public) et le style plus “fashion” vers lequel j’ai souhaité me diriger. Je fais des vêtements depuis 20 ans. Quand j’ai commencé il n’y avait pas de mode vestimentaire Hip Hop. Le Hip Hop venait juste de naître. Au début, les boutiques avaient du mal à accepter qu’un jeune black leur propose de vendre une collection tendance. J’ai donc commencé à créer des jeans, ça a été plus facile de se faire accepter comme “jean designer”. Un magasin Hip Hop a accepté de les distribuer,
et je me suis fais connaître. En 97, j’ai souhaité developper une ligne plus mode, plus couture, mais le public a eu du mal à me laisser sortir de mon image de “denim designer” pour aller vers la couture. Puis, le succès est arrivé, on a réalisé des défilés pour la collection plus habillée, et ce bien avant que les autres marques urbaines en fassent autant. Quand les rappeurs ont commencé à créer leur propre marque, j’ai perdu l’envie de faire des vêtements Hip Hop, la mode Hip Hop avait perdu sa créativité. Il n’y avait plus de design. Les gens n’étaient plus intéréssés par le produit mais par qui le portait. Ce n’était plus un challenge pour moi en tant qu’artiste, j’ai donc arrêté ma collection urbaine pour developper une collection plus mode. En 2005, je me suis séparé de mon principal partenaire qui s’est marié et qui ne souhaitait plus travailler dans le business. Mon nouvel associé a travaillé sur le retour de la marque Mojeans sur le marché et a contribué au développement de la ligne féminine Momoes, qui s’adresse à des femmes classes de 21 à 35 ans. Le nom Momoes, est le surnom que me donnait ma petite amie. VOUS AVEZ DÉVELOPPÉ PLUSIEURS LIGNES (MAURICE MALONE, MOJEANS, MOMOES), LAQUELLE VOUS RESSEMBLE LE PLUS ? Toutes ! Cela dépend de mon état d’esprit. Mojeans est très street, Maurice Malone est plus habillée. Momoes, c’est le style que j’aime voir sur les femmes. QUELLES SONT VOS SOURCES D’INSPIRATIONS ? Chaque saison c’est différent. Je m’ inspire de ce que je ressens, de ce que je vois. Quand c’est le moment de créer la nouvelle collection, je crée, je recherche, l’inspiration vient toute seule. Je n’ai pas le temps ni le besoin de voyager pour m’inspirer. Pas de safari africain (rires) !
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MAU R ICE MALONE
Tendances
18/05/06
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EN FRANCE, LE MARCHÉ DU STREET WEAR EST EN PLEINE EXPANSION. SOUHAITEZ VOUS Y DÉVELOPPER DAVANTAGE VOS MARQUES ? Nous avons commencé à développer nos marques en Europe. Je me rappelle qu’au début des années 90, je suis venu en Europe et j’ai vu que les gens achetaient des imitations.... DE PLUS EN PLUS DE MARQUES STREETWEAR SE DÉVELOPPENT AU TRAVERS DE L’ÉVÊNEMENTIEL, DU SPONSORING…SERIEZ VOUS INTÉRÉSSÉ POUR RÉALISER DES ÉVÊNEMENTS EN FRANCE ? Nous avons justement des projets en Europe, certainement pour cet été à Paris. VOUS AVEZ ÉTÉ CONSULTANT POUR LE FILM “8 MILES”. ÊTES-VOUS TOUJOURS PROCHE DU MILIEU HIP HOP ? Pour “8 miles”, ils voulaient faire des recherches sur les soirées qui ont eu lieu dans mon magasin de Détroit
marques vues dans les clips vidéos... Beaucoup de personnes qui ne connaissent rien à la mode créent leur marque afin de vendre leur image. Maintenant, la mode Hip Hop est plus un produit marketing qu’une création, on a perdu l’énergie et la créativité des années 90. Même dans l’industrie du jean, il s’agit plus de créer une chaîne de jeans plutôt qu’un exemplaire créatif. Aujourd’hui, tout le monde se copie. La mode Hip Hop est davantage composée de suiveurs que de réels créateurs.
(concours de Slam…). Vu que j’ai organisé les premières “Hip Hop parties”, j’ai apporté des conseils sur l’ambiance. Pour ce qui est du milieu Hip Hop, je ne veux être proche d’aucun style de musique, je veux rester concentré sur mon métier de styliste. Je ne veux pas perdre de temps. Je veux bien faire un film, écrire un livre, mais avant tout je veux rester concentré sur la mode.
“À l’époque, certains pensaient que les femmes ne pourraient pas rapper ou pas assez bien, mais elles ont su prouver le contraire.”
LA MODE DANS LADY CAPRICE SE VEUT ÊTRE UN MÉLANGE ENTRE LE LUXE À LA FRANCAISE ET LE HIP HOP. QUE PENSEZ VOUS DE CE MÉLANGE ? Je trouve que c’est un bon mélange, j’aime bien ce mix street-couture. Aujourd’hui, avec internet et les médias, c’est plus facile de voir ce qui se passe à l’autre bout du monde, les gens découvrent différentes choses, il y a plus de variétés. J’ai l’esprit ouvert, j’aime le mélange des univers.
D’APRÈS VOUS, QUEL EST L’AVENIR DU HIP HOP ? Le Hip Hop et le marché urbain ont été au top pendant les années 90, mais la plus mauvaise chose qui leur soit arrivé est l’arrivée des entrepreneurs sur le marché. L’industrie de la mode s’est plus intéressée aux célébrités qui portaient les vêtements qu’aux vêtements eux mêmes. Lors des défilés, ils passent plus de temps à parler des célébrités présentes, au lieu de parler des collections présentées. Avant, la mode Hip Hop était plus influencée par les créateurs alors qu’aujourd’hui, l’intérêt est porté à ceux qui portent les vêtements, aux
LES FEMMES DANS LE HIP HOP NE SONT PAS TOUJOURS MÉDIATISÉES, ALORS QU’ELLES SONT PRÉSENTES SUR TOUS LES FRONTS. QU’EN PENSEZ VOUS ? Les femmes dans le Hip Hop, vont d’un extrême à l’autre, de l’excellence au “bas de gamme”. Je pense que dans la culture Hip Hop, elles ont prouvé qu’elles pouvaient exceller dans bien des domaines. À l’époque, certains pensaient que les femmes ne pourraient pas rapper ou pas assez bien, mais elles ont su prouver le contraire. Aujourd’hui, elles sont au top niveau.
Photo Mylee_j
Photo DR
VOUS AVEZ CRÉÉ UN LABEL “HOSTILE TAKE”. EST-CE TOUJOURS D’ACTUALITÉ ? C’est une mauvaise expérience, je ne veux plus travailler dans l’industrie de la musique, ça m’a fait perdre trop d’argent.
Maurice Malone et sa collection.
QUELS SONT VOS SOUHAITS POUR LE FUTUR ? Je souhaite développer et mettre en avant la ligne Mojeans. Je souhaite également ouvrir une boutique Maurice Malone et j’ai aussi un projet avec Eminem pour ouvrir un magasin Hip Hop.
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Photo Fritz Kok /image.net
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Missy Elliott
Texte de Julien Mpacko
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LADY PORTRAIT
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MISSY
A Hip Hop Story Missy Misdemeanor Elliott. Que dire de cette femme au background musical hors du commun, sinon qu’elle n’est ni plus ni moins l’une des icônes les plus charismatiques de l’histoire du Hip Hop, mais surtout l’une des plus représentatives. Quel a été son parcours pour en arriver là ? Quels évènements constituent des tournants de la carrière de cette artiste ayant décidé de changer jusqu’à son apparence physique afin de rester au top du Hip Hop game ? Portrait d’une jeune native de Virginie, devenue l’artiste féminine ayant vendu le plus d’album dans l’histoire du Hip Hop . Mélissa Elliott est née en 1971, à Porthmouth en Virginie. Elle vit une enfance difficile, du moins si l’on peut considérer comme difficile le fait d’avoir à la maison un père ayant un penchant pour la boisson et la fâcheuse habitude de frapper sur la mère. Très tôt, Mélissa, voulant oublier son quotidien, trouve une sorte d’échappatoire en chantant dans sa chambre. C’est vers la fin des années 80 que Missy se lance dans la musique. Elle fonde le groupe de R&B “Sista” avec LaShawn Shellman, Chonita Coleman et Radiah Scott. En 1991, le groupe attire l’attention de Jodeci, mais leur premier album ne verra pas le jour à cause de problèmes que connaîtra la maison de disque Swing Mon Record. Acharnée, elle s’allie à Timbaland pour écrire et réaliser les albums d’Aaliyah, Ginuwine et Gina Thompson. En 1996, le second album d’Aaliyah One in a million est un réel succès et devient double disque de platine. Les maisons de disque s’intéressent enfin à Missy et elle signe avec Elektra la même année. Un an après, son premier album Supa Dupa Fly enflamme les rues pour rapidement devenir disque de platine. Les choses s’accélèrent pour Missy, qui est de plus en plus présente sur la scène Hip Hop. Elle se démarque notamment grâce au succès de “Things you do” de Gina Thompson, sur lequel elle ne passera pas inaperçue, et “Cold rock a party” où elle donne la réplique à la grande Mc Lyte. Les deux titres ont la particularité d’avoir été produit par Sean “Diddy” Combs, qui projetait déjà de signer Missy sur son label Bad Boy Records, avant que celle-ci ne signe chez Elektra. Supa Dupa Fly est un vrai succès, marqué par des collaborations avec – n’ayons pas
peur des mots – le gratin du hip hop de la fin des années 90, incluant notamment Timbaland, Magoo, 702, Left Eye, Da Brat et autres Lil’Kim. Encensée par le public et la critique, Missy Elliot passe progréssivement du statut d’artiste talentueuse au rang de superstar. L’écriture et la production occupent une grande place dans son parcours artistique. Elle a bien sûr travaillé avec Aaliyah et Genuine, mais a également été auteur et producteur pour d’autres grands noms. Les groupes SWV avec “Can we ?”, 702 avec “Steelo” ou Total avec “What about us” sont ainsi passés entre ses mains en 1997. De même pour Nicole Wray “Make it hot” et Destiny’s Child “Get on the bus” en 1998. On se souviendra également du titre “I care for you”, enregistré quelques années plus tard, peu avant la tragique disparition d’Aaliyah en 2001. Le tout effectué constamment en binôme avec son ami Timothy Mosley, plus communément appelé “Timbaland”. Le deuxième opus Da real world date de 1999. En morceaux phares, on retrouve “She’s a bitch”, “Hot boyz” et le fameux “All n’ my grill”, en featuring avec Nicole Wray et Big Boi de Outkast. Le remix du même morceau a été réalisé avec un artiste de chez nous que certains qualifieront d’ “Obsolète” : MC Solaar. Accro au travail, Missy enchaîne rapidement avec son troisième album Missy E. so seductive, qui sort en 2001. Il est marqué par les titres “One minute man”, en featuring avec les stars montantes de l’époque, Ludacris et Trina, et le single phare de ce troisième opus : “Get ur freak on”. La même année, Missy collabore sur le projet de B.O du film Tomb Raider avec Nelly Furtado.
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Photo adidas presse
“Missy Elliott est l’une des artistes féminines les plus charismatiques, créatives et surtout une des plus dévouées à la musique qu’il n’y ait jamais eu…”
Tweet - Lil Kim - Missy Elliott
Photo Fritz Kok /image.net
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LADY PORTRAIT
031 L’un de ses tubes, “4 my people”, remixé par le groupe Techno Basement Jaxx, est propulsé au top et brûle les dancefloors à travers le monde, notamment ceux d’Europe où il est n°1 des hit-parades pendant plusieurs semaines. Ceci permettra à Tweet de se faire largement connaître du public ; bon calcul marketing, quand on sait que quelques mois plus tard sort le single “Oops (oh my)” co-écrit par Missy (comme l’intégralité de son album d’ailleurs) ! De plus, l’étroite collaboration ainsi que les apparitions répétées des deux femmes en public, notamment dans l’émission télévisée MTV CRIBS, dans laquelle on les voit ensemble dans leur “intimité”, donne rapidement naissance à des rumeurs d’homosexualité entre les deux comparses. L’album suivant, Under construction connaîtra un engouement populaire considérable passant par une large reconnaissance de ses pairs. Le titre “Gossip Folks” est reconnu comme l’un des clips vidéos les plus diffusé en 2003. Mais le très dansant “Work it” peut être considéré comme étant le morceau clé de cet album. Toujours en 2003, l’album This is not a test marquera un une sorte de transition dans l’univers artistique de Missy. Retenons biensûr le très rythmé “Pass that dutch” et “I’m really hot”, dont le clip met en scène certains acteurs/danseurs du film Rize de David LaChappelle. Plus tard dans l’année, Missy apparaîtra aux MTV Awards en compagnie de Christina Aguilera, Britney Spears et Madonna (au passage, ces dernières offriront un spectacle des plus mémorables aux télés du monde entier !). C’est également l’année des contrats pour Melissa Elliott qui sera l’égérie avec Madonna de la campagne Gap, puis de celle de Mac Cosmetics et Vanilla Coke. Le dernier album, The Cookbook, sorti en 2005, aura été mijoté un petit moment avant d’être servi aux fans. C’est l’album le plus intime de la vie de Missy. Pourquoi ? Écoutez-le bien, en particulier le morceau “Struggles”, et vous comprendrez. On retiendra la qualité artistique de cet album caractérisé par des tubes comme “On & on” qui marque sa collaboration avec Pharell Williams et évidemment l’incontournable “Lose control”. C’est au cours de cette même année qu’ adidas lance sa campagne “Respect me” avec Missy comme égérie. Au delà de sa carrière solo, voilà maintenant plus d’une décénie de bons et loyaux services dans l’écriture et la production. Missy Elliot, artiste plus que confirmée, a fait la démonstration de l’étendue de ses talents. Impossible pour autant de savoir jusqu’où elle ira et pour cause : elle s’est mise sur la production de l’album de Ciara et fait même un featuring sur le single “1,2 step” produit par Jazze Pha. De même avec Jessica Betts, gagnante de la première saison de l'émission de téléréalité “The road to the Stardom”, qui prépare son album dont la production est prise en charge par Miss Elliott. En d’autres termes, nul
doute sur le fait que Missy Elliott est l’une des artistes féminines les plus charismatiques, créatives et surtout l’une des plus dévouées à la musique qu’il n’y ait jamais eu, toutes catégories de musique confondues. Ce qui induit à nous demander ceci : quand s’arrêtera-t-elle ? Sans doute n’y a-t-elle même jamais pensé. D’ici là, partageons encore son univers. Restons connectés au web, continuons d’écouter nos stations radio préférées et gardons un oeil sur nos programmes TV favoris, pour peu qu’elle s’y manifeste !
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Illustration Audrey / www.audrey-lesite.com
Tout en continuant à faire de nouveaux adeptes renouvelant l’esprit originel à travers le monde, le Hip Hop se fait de plus en plus commercial et ses pionniers sont en pleine crise de la quarantaine. Se pose alors la question de la continuité. Celle d’un état d’esprit, d’un style de vie qui a fait tourner les têtes (au propre comme au figuré) de milliers d'admirateurs et de passionnés sur la planète. Qu’est-ce que les passionnés d’aujourd’hui transmettent-ils pour faire les passionnés de demain ? Comment le Hip Hop se profile-t-il pour nos petits frères et soeurs ? Exemples et points de vue autour de l’univers Hip Hop pour enfants, avec la découverte de Kidipop, marque de streetwear enfant et Lil’ Kev, breakeur junior.
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Lil’ HIP HOP
Textes de Johanna Ikeng & Diane Guiéké Illustration de Audrey Photos de David François & Mylee_j
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“Le phénomène est clairement visible dans la rue, où il est de moins en moins rare de croiser un petit “bout d’chou” portant les dernières baskets à la mode.”
qui coule, et vous annonce, toute fière, qu’elle entre en grande section de maternelle en septembre prochain, chaussée de ses premières Tim ! Vous verrez, c’est plutôt déconcertant… Comme si la concurrence n’était déjà pas assez rude, de plus en plus il faut donc aussi compter avec les plus jeunes. Quelle concurrence déloyale ! Qui ne va pas craquer devant cette chère tête blonde qui rit de bon cœur à nos blagues et écarquille grand les yeux devant la dernière réédition de Jordan Rétro (la petite à déjà du goût), pendant que les parents demandent déjà si la miraculeuse paire existe en taille enfant… Bien entendu, la dernière tuerie Jordan est un bijou pour tous les âges, proposé dans toutes les tailles, et le papa n’est pas peu fier de chausser sa progéniture avec les baskets du joueur mythique ! C’est précisément là que se trouve le problème. Contrairement aux marques enfantines qui proposent des produits spécifiques pour séduire leurs jeunes clients, les marques sport et street, elles, proposent d’abord des univers d’adultes et les produits développés pour les juniors sont principalement les déclinaisons des produits à succès des “grands”. Alors forcément, quand le papa “Air Force One-Addict” pouponne, il achète une paire taille 23 pour son trésor. Cependant les poussettes se transforment en attelages publicitaires et ressemblent à des vitrines pour enfants gâtés, c’est une sérieuse envie de donner des leçons qui se fait sentir vis-à-vis de ses “fashion parents” qui semblent vouloir transformer leur enfant en faire-valoir ! Évidemment, quand on est un accro de la mode, difficile de résister à l’envie de jouer à la poupée avec sa nouvelle icône de mode. Encore faut-il éviter d’en faire trop transformer sa progéniture en produit… Heureusement, loin des clichés et des erreurs de casting, une “fashion maman” a eu la bonne idée de créer sa propre marque de vêtements Hip Hop pour enfants, à défaut de trouver de quoi habiller avec style son bambin. Les marques américaines rechignent encore à exporter leurs collections junior ? Qu’à cela ne tienne, la marque Kidipop, au bon goût de “French touch” ravira les parents en quête d’originalité et de streetwear pour leurs enfants.
par Johanna Ikeng
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C’est bien connu, les enfants sont les rois de la consommation. Il n’y a pas d’âge pour commencer, les pros du marketing l’ont bien compris. Dès la naissance, le petit nouveau de la famille est au cœur des dépenses du foyer et les marques de mode enfantine font tout pour séduire papa et maman d’abord, puis très vite, le bambin lui-même, qui choisit de plus en plus tôt ses propres vêtements. Tout est donc fait pour le séduire : couleurs, textures, aspect ludique, magasins spécialement étudiés… Dans ce secteur, il faut savoir faire preuve d’imagination. Dans l’univers street aussi, les marques développent depuis des années leur gamme enfant, en vêtements et baskets. Si depuis peu, les marques Hip Hop américaines telles que Akademiks, Baby Phat ou Enyce s’y sont mises, en développant des garde-robes Hip Hop pour les enfants, du bébé à l’ado, les marques de sport, elles, sont sur le coup depuis longtemps. La tendance est de plus en plus marquée : jetez donc un coup d’œil dans les enseignes spécialisées où les rayons enfant présentent un éventail de choix régulièrement étoffé. Le phénomène est clairement visible dans la rue, où il est de moins en moins rare de croiser un petit “bout d’chou” portant les dernières baskets à la mode. Énervant parfois ! Surtout lorsqu’il s’agit du modèle de vos rêves, celui que vous n’avez raisonnablement pas pu vous résoudre à acheter en dilapidant votre maigre rétribution d’assistante “à tout faire” ! Quand le “chou” en question ne tient pas encore debout mais chausse déjà la version mini du modèle “X-Air Méga Truc” d’une marque d’envergure internationale, là, c’est le pompon ! Quoi qu’il en soit, tenez-le vous pour dit : avant il était déjà pénible de croiser une fashionista ultra-stylée, se pavanant avec le dernier accessoire tendance (et comme par hasard, dans le coloris après lequel vous êtes à l’affût depuis des semaines). Mais désormais, attendez-vous aussi à vous faire doubler par une petite de 4 ans, qui a encore le nez
Le streetwear, ce n’est pas qu’une affaire de grands. Les plus jeunes aussi ont droit à leur garde-robe Hip Hop, et les marques ont bien compris qu’après avoir séduit les parents avec un univers street, il était logique de continuer sur la même lignée pour habiller leurs chérubins, et les faire entrer au plus tôt dans la tribu urbaine. Zoom !
Baby Style : quand les petits s’habillent en streetwear
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LADY DOSSIER
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Texte Lady Priss-k
Kidipop c’est du “street couture”
Entretient avec Olivia créatrice de Kidipop
KIDIPOP
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Vous avez commencé votre carrière dans l’architecture, comment s’est faite la transition avec le stylisme ? Il parait que c’est une reconversion assez habituelle chez les archis… Peut être parce qu'au final un vêtement c’est tout autant une construction, un concept, un style, des matières ou matériaux… Pour ma part ce qui m’importe, c’est la création, c’est le besoin de faire quelque chose de mes mains. En archi, passé le moment de création d’un concept, il vous reste le dossier technique, la diffusion, bref 80% voir 90% du travail est technique. Les hasards de la vie font le reste. Comment définiriez vous l’état d’esprit de Kidipop ? Kidipop c’est du “street couture”. C’est le terme qui collait le plus à l’esprit de la marque, on a voulu créer des vêtements dans l’esprit de la rue pour les enfants, mais aussi bien coupés que pour les grands et dans des matières de qualités : garder le côté gavroche citadin relooké version 2006. Pour cela, on s’est donné les moyens d’être différent : on a réactualisé toute la gradation de l’enfant comme il l’est aujourd’hui, c’est à dire qu’un enfant de deux ans s’habille en deux ans chez Kidipop, alors que sur le marché actuel de la mode enfantine, il s’habille en quatre ans ! Pourquoi avez vous choisi de créer une marque pour enfant ? Pensez-vous à la développer aussi pour les adultes ? Je me suis vite rendue compte en devenant maman et après avoir passé plus de quatre ans au sein d’un atelier de style, qu’il n’y avait rien qui me plaisait pour habiller ma fille. Les marques choisissent de “faire de l’adulte en petit”, résultat, aucune marque n’a une identité véritablement liée à l’enfance. On me demande souvent de créer des modèles pour adulte, ça n’est pas à l’ordre du jour mais je pense à une série spéciale dans quelques temps… Kidipop est une marque novatrice qui se démarque de ce qui nous vient d'outre-atlantique. Où trouvez-vous votre inspiration ? En regardant les enfants évoluer, jouer et grandir. J’aime l’idée que mon enfant soit bien habillé, j’entends par là qu’il ait son style tout petit déjà, dans lequel il se sente bien. Aussi j’évolue dans un milieu plutôt underground Hip Hop où la mode est très présente et dans laquelle je trouve qu’il existe moulte choses intéressantes à exploiter ! Kidipop est une marque novatrice aussi par sa non-économie de moyen. Pour exemple, pas un des modèles n’a moins de dix morceaux de patronage pour réaliser le vêtement, au lieu de quatre en moyenne dans la mode enfantine. Aux States on en est encore à jouer sur les patchs, divers inscriptions et transferts multiples sur les vêtements. Et si la forme y est, le fond n’y est pas et la coupe en elle même n’a pas toujours grand intérêt. Mais la qualité a un prix... Votre marque va certainement séduire le public français. Pensez-vous exporter vers les pays anglophones ou autres ? A l’heure qu’il est personne n’est sur le terrain de Kidipop ni ici, ni ailleurs, et mon champs d'action est sans frontière.
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Photos David François
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La premiere kidibox est un jogging peau de pêche, fille ou garçon disponible en rouge, rose bonbon, orange, violet et turquoise, des pré-commandes et des demandes de renseignements peuvent être effectués par mail sur kidipop@hotmail.fr
Vous avez choisi un packaging en forme de boite de peinture en métal, pouvez-vous nous expliquer ce choix ? Je cherchais un packaging urbain, un bel objet pourquoi pas une boîte réutilisable… Mon choix s’est arrêté sur le bidon de cinq
Vous prévoyez de sortir quatre tenues par an plutôt que de créer une collection par saison, comme cela se fait habituellement. Pourquoi ce choix ? J’ai fait le choix de mettre toute mon énergie sur un modèle tous les deux ou trois mois, un modèle fille et un modèle garçon, cinq couleurs différentes, six tailles. Parce que mes modèles seront comme des secondes peaux pour l'enfant, comme on ne quitte pas son jean, ils ne quitteront pas leur ensemble “peau de pêche” alors ils l’auront dans plusieurs couleurs. Je trouve ça plus fort, plus moderne ! On a tendance à se dire à propos d’un vêtement qu’on leur remet sorti illico de la machine : “Si j’avais su je lui aurais acheté dans toutes les couleurs et dans toutes les tailles” ! Bref, une espèce de street uniform, un vêtement de super-héros top bien dans ses baskets !
Où peut-on se rendre pour acheter votre marque ? La collection été 2006 est épuisée, l'hiver arrive avec sa première “metal-box” pour la rentrée ; elle sera dispo chez tous “les bons disquaires” voudrais-je dire, mais vous pourrez la trouver chez Cousin-Cousine av.Gambetta dans le 20ème ou chez Lou Ping rue Littré Paris 6e.
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Comment voyez-vous l’avenir du Hip Hop et celui de la mode streetwear ? Les enfants sont de plus en plus tôt conscients de leur apparence, leur “look”, qu’ils calquent sur leurs héros de jeux vidéos ou sur leurs idoles musicales. En faisant un rapide tour des codes vestimentaires qui nous entourent, on s’apercevra vite que depuis tous temps, le style de chacun s’apparente à une influence musicale ou sportive, ou les deux, des hippies aux punks en passant par les hard-rockeurs, les grunges, les skatteurs… Puis il y a le style qui est récupéré partout et par tout le monde, pour exemple le pantalon “baggy”, uniforme par excellence du “hiphoper” adopté par les skatteurs, les grunges, et qui est entré récemment chez les grands couturiers. Le Hip Hop, en France ? Des radios et des chaînes de télévisions lui sont dédiées, les marques streetwear Hip Hop homme et femme sont en première ligne des magasins à la mode dit “branchés”, et on ne compte plus le nombre de jinggle de publicité ou d’émission de télé qui utilise des sons Hip Hop. La culture street est là pour longtemps !
Nombre d’enfants et pré-adolescents sont aujourd'hui acteurs de la culture Hip Hop (breakeurs, rappeurs). Envisagez-vous des collaborations dans ce cadre pour communiquer sur votre marque ? Si oui, que souhaitez-vous développer dans ce sens ? En France il n’y a pas d’enfant qui soit sur le devant de la scène Hip Hop, on n’est loin des states pour ça, à tort ou à raison. J’aurais pu habiller les enfants en Kidipop dans le clip de Diam’s, sponsoriser des kid-battles de basket ou de break, ça me ferait triper mais c’est ce que les grands peuvent se permettre, moi, ça viendra...
litres qui me permet d’être visible dans une boutique même avec un seul article à vendre. On repart avec, la anse à la main… Et puis ça me rappelle les tambours du Bronx… Urbain quoi !…
18/05/06
Vous avez présenté votre deuxième collection lors du salon de la mode enfantine à Paris. Quelles ont été les retombées ? Bonnes au niveau des médias, bonnes au niveau de l’apprentissage et pour parfaire ma connaissance du milieu, mais super mal organisé par des gens pas pros. En bref, ça a été la cata côté affluence, ils n’avaient jamais totalisé aussi peu d'entrées. Personnellement je n’y avais pas trop ma place parce que beaucoup de marques assez classiques tenaient le “haut du pavé”. Mes clients ne sont pas venus préférant commander sur catalogue ou au show-room et un ras-le-bol des salons… Les clients changent, la façon d’acheter aussi…
Selon vous, les enfants ont-ils conscience (et envie) de porter du streetwear ? N’est-ce pas plutôt pour satisfaire les parents ? À la base, les parents sont satisfaits quand le vêtement se lave et se relave sans bouger et quand le petit le met plus d’un mois. Aujourd’hui, le streetwear c’est communiquer sur des sources de valeurs qui sont, certes la mode, mais aussi la musique, le sport et la santé. Ces notions rassemblent tous les enfants et je pense que de par leur “état d’être”, c'est le style qui leur est le plus approprié. Baggy baskets ou jean baskets en gros c’est le look qu’ils préfèrent et dans lequel ils se sentent le plus à l’aise pour évoluer.
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LADY DOSSIER
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Texte Diane Guiéké
Pourquoi avez vous fait ce choix de vous occupez de jeunes ? Zoubir/ C'est essentiel pour moi, ils sont l'avenir de cet art. On transmet, ils perpétuent ! Vous pouvez trouver le crew PhaseT en dvd “Battle of the year international 2005” “Battle of the year 2005” à la fnac.
Tu as fait une apparition dans le clip de Diam’s, racontes nous … Lil’kev/ Lors d’une battle d’un contre un à Paris, le jury était uniquement composé de rappeurs dont Booba, 113, Tandem et Diam’s… J’ai gagné contre des plus grands et des plus âgés que
Comment devient-on manager de PhaseT ? Zoubir/ J’étais danseur dans le groupe, mais il s’est très vite professionnalisé et il fallait quelqu’un pour orienter le groupe vers l'international. Quand ils dansent, je suis avec eux.
Que s’est-il passé dans ta vie depuis ? Lil’kev/ Avec PhaseT, nous sommes arrivés quatrième au championnat du monde en octobre 2005. De mon côté, je participe régulièrement à des battles.
De quand datent tes premiers pas avec PhaseT ? Lil’kev/ D’octobre 2004, lors d’un défi contre les Coréens.
Quelques questions à Zoubir, manager de Phase T
Et tes parents, que pensent-ils de ton activité ? Lil’kev/ Mes parents l’ont bien acceptée, ils connaissent les gens qui m’entourent.
Quels rapports entretiens-tu avec ton manager Zoubir? Lil’kev/ Je considère Zoubir, mon manager, comme mon grand frère. Et cela se passe vraiment bien.
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Ton avenir se dessine-t-il uniquement dans la danse ? Lil’kev/ Je ne sais pas encore. Pour l’instant je vis ma passion, après on verra !
moi. C’est comme ça que Diam’s m’a remarqué. Puis, elle m’a appelé pour le casting de son clip. Son équipe a apprécié mon style et voilà !
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C’est Adilson, appelé aussi 10/10, qui donna les premiers cours de danse à Lil’kev. Un cours essentiellement composé de filles. Kévin ne tenait plus en place et son professeur l’emmena s’entraîner avec PhaseT. La suite vous la connaissez ! C’est désormais un danseur incontournable de la scène Hip Hop et il fait partie du crew PhaseT, champion de France de Breakdance 2005. Son nom de scène est devenu Lil’kev. À 13 ans, il dispose d'une grande maturité dans son art, le Breakdance, qu’il maîtrise à la perfection. Il s’amuse dans les figures au sol, exécute la coupole avec beaucoup de dextérité, comme le thomas, le pass-pass, le nineteen, le freeze, et plus encore. Pour le rencontrer, une seule adresse : sa ville de Chelles, en Seine-et-Marne.
“Lil’ KEV ”
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Lil Kev / représentation Phase T au Citadium Paris
Photos Mylee_j
“Lil’kev, un jeune adolescent et déjà un professionnel de Breakdance”
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Lil’ Family Photographe : Shoky Van Der Horst Stylistes : B-ni Ben & Shirlou Yet Make up & Hair Stylist : Adeline assistée par Roseline. Models : Louna, Naema, Mae, Odile, Adeline, Sandra, Andy, Shirmine, Timothée, Luigi. Remerciements : Le Studio
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Odile : corsaire Patrizia Pepe - marcel American Apparel - escarpins Giusepe Zanotti Design Maé : robe en jean Levi’s - legging Falke
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Sandra : salopette en jean et coton Patrizia Pepe chemisier sans manche en coton See by Chloé au Printemps Andy : t-shirt en coton Petit Bateau - jean Levi’s baskets Converse (personnel) - casquette Lacoste
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Irmine : salopette en jean Diesel - cheiche Le Printemps sandales Giuseppe Zanotti Design Timothée : salopette en jean 575 - baskets New Balance
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Adeline : marcel Dévastée - short en jean Diesel au Printemps - casquette Le Printemps - chaussettes hautes American Apparel - compensées Giuseppe Zanotti Design Louna : marcel American Apparel - jupe courte en jean Diesel - baskets adidas (perso.)
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Luidgi : t-shirt Fruit of the Loom - jean LRG c/o Nozbone - basquets Etnies Naema : robe plissée en piqué de coton Ralph Lauren Jean Levi’s - baskets Kappa
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Textes de Yonie
050 AUTODIDACTE ET PASSIONNÉE, FAFI DONNE VIE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES À DES ICÔNES INESPÉRÉES POUR TOUTES LES JEUNES PIN-UP CITADINES, ET POUR DE NOMBREUX CRÉATIFS UN PEU DÉCALÉS… GRÂCE À UNE PRATIQUE PLASTIQUE INATTENDUE ET POUR LE MOINS HYBRIDE, ELLE S'EST FAIT UN NOM DEPUIS TOULOUSE, SA VILLE D’ORIGINE, JUSQU’À NEW YORK, TOKYO OU ENCORE BARCELONE. POUR TOUTES LES LECTRICES DE LADY CAPRICE, FAFI SE DÉVOILE AU COURS D'UNE PETITE DISCUSSION ENTRE AMIES. Racontez-nous votre rencontre avec le graff et la passion qui en a découlé… J’ai fait mes débuts à Toulouse dans cet univers décalé et nocturne. Je voulais faire partie de ce monde qui rejetait la norme. J’ai commencé à peindre sur les murs avec une copine et le plus dur à ce moment-là, c’était de parvenir à conserver mes proportions. Les premières étaient plutôt catastrophiques et il a fallu persévérer. Je n’arrêtais pas de dessiner, au lycée, dans ma chambre… J’étais vraiment animée, la motivation n’a jamais été aussi forte ! Une jeune fille qui découvre un univers underground, clandestin (discrétion oblige) et principalement masculin, comment tire t-elle son épingle du jeu ? Il faut montrer beaucoup plus de détermination que les garçons, car ils aiment bien chambrer, tester les nouveaux arrivants. Après, il n’est pas difficile d’être plus originale qu’eux car ils ont plein de codes et de règles. Il y a toujours eu des filles dans le mouvement. Certes, on est moins nombreuses que les hommes car on peint dans la rue. C’est un lieu brut où on essuie toutes les critiques et où les rencontres ne sont pas toujours plaisantes. Alors on peut vite se décourager. Ensuite, on n’a besoin de personne, mais le chemin est long ! Avoir des copines de jeu, cela vous a sans doute aidé. Parlez-nous de votre crew, les “Hanky Panky Girls” et de votre travail en groupe. Qu’en est-il aujourd’hui de vos relations avec vos anciennes partenaires ? Je revois et suis encore très amie avec Plume et Lus. Malheureusement, les groupes se font et se défont.
FaFI
C’est la vie et on ne peut pas rester éternellement ado et avoir les mêmes envies au même moment ! Mais c’était un super moment, on a fait de très beaux murs ensemble. Après tout, on était le seul et le premier groupe de graffiti-girls en France, un peu comme les Spice girls en Angleterre (toutes proportions gardées bien sûr.) ! Lorsqu’on évoque Fafi, Miss Van n’est jamais très loin et inversement. Les nanas pulpeuses, sexy et plutôt aguicheuses, c’est votre truc à toutes les deux… Est-ce que la comparaison vous agace ? Les gens qui ne connaissent pas très bien notre travail respectif confondent, puis se renseignent et ne font plus d’erreur. Nos univers sont différents, mais elle est mon aînée et je ne pourrais rien y changer ! Parlez-nous de vos influences et de votre démarche artistique… Souhaitez-vous faire passer un message à travers vos créations ou s’agit-il simplement de l’expression d´une envie, d’un état d´esprit à un moment T ? Peindre des filles sexy, je l’ai fait pendant plus de dix ans. Maintenant, je souhaite aller plus loin que ça car je suis allée au bout de la thématique et je souhaite dorénavant amener les gens vers autre chose. Le graff est un des domaines de la grande famille Hip Hop. Qu’est-ce que cela évoque pour vous et quels sont les autres domaines
et artistes (en dehors de votre domaine de prédilection) qui vous touchent le plus ? Le graff fait effectivement partie de la famille Hip Hop et je le ressens surtout avec mes autres copains graffeurs. Dimanche dernier, on a fait une mini bloc-party en bas de chez moi. Cope 2 était là pour peindre et on a transformé la rue de Menilontant en rue du Bronx. C’était génial ! Lorsque je suis avec d’autres copains graffeurs, c’est surtout une notion d’amitié plus que de mouvement. Vous êtes maman d’un petit garçon depuis quelques mois. Quel chamboulement ?! Qu’estce que cela implique dans votre travail et dans votre vision et votre rapport au monde ? J’ai envie d’emmener les gens vers quelque chose de différent et justement, le début de ma relation avec le papa et la naissance de mon fils ont marqué un changement. Je veux transporter ceux qui le veulent dans un monde imaginaire où mes Fafinettes seraient des personnages parmi d’autres. Pour le moment, ce monde s’appelle The Carmine Vault. À terme, j’aimerais leur inventer une façon de manger, de respirer… Il y a d’autres personnages comme Hmilo et Birdili, Birtak. Ils ont tous un caractère et des façons de vivre différentes. Une maman b-girl, c’est comment ? Comptezvous lui customiser ses grenouillères avec des Fafinettes et l’emmener faire son premier mur à 8 ans ?
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Plus sérieusement, comment comptez-vous expliquer à votre enfant que vous piquiez du matos et fuyiez les keufs pour dessiner sur les murs ? (LOL :-) Je lui expliquerai un peu plus tard, pour le moment, il a juste 6 mois ! Il y a tellement de choses plus graves à lui expliquer qui me mettront certainement plus mal à l’aise ! Vous avez customisé en série limitée des blousons Dr Romanelli vendus à 3000E. pièce, vous collaborez avec adidas pour Adicolor et exposez cet été chez Colette. Comment passe-t-on d’un univers de création underground mal reconnu à celui de créatrice hype ? Et comment est-ce accepté par le milieu graffiti ? Je ne sais pas comment c’est accepté et je m’en fiche complètement ! J’ai fait plein d’erreurs de parcours et des trucs qui ne m’ont pas rendu heureuse, mais c’est comme ça qu’on apprend. Le simple fait de faire chaque jour ce que j’aime, avec les risques que cela comprend – car on ne travaille pas tout le temps avec des personnes honnêtes – est déjà une chance. Après, si je travaille avec Colette, c’est parce que c’est mon unique client français, et puis avec le temps nous sommes devenues amies. Et professionnellement, Colette est un exemple. Aujourd’hui, vous êtes exposée en galerie en France et à l’étranger, vous collaborez régulièrement avec différents artistes ou marques pour diverses créations (expo, figurines, mode…) et vous publiez des livres qui nous font partager votre univers. Que nous réservez-vous pour l’avenir ? Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ? Plein de choses ! En ce moment, l’expo prévue cet été chez Colette occupe toutes mes journées. Sinon, j’ai préparé une collection avec LeSportsac pour l’an prochain. Plus d'informations : www.fafi.net Expo “File dans ta chambre” Du 3 juillet au 26 août chez Colette
“Je veux transporter ceux qui le veulent dans un monde imaginaire où mes Fafinettes seraient des personnages parmi d’autres.”
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052 DURANT LE FESTIVAL ORIGINAL, QUI S’EST DÉROULÉ À LYON EN AVRIL DERNIER, NOUS SOMMES PARTIS À LA DÉCOUVERTE DE L’ORIGINAL GALERIE ; CE REGROUPEMENT D’ARTISTES URBAINS ISSUS DE LYON ET DE LA FRANCE ENTIÈRE SE COMPOSE DES GRAFFEURS, DES STYLISTES, DES PERFORMANCES VIDÉOS, DES GRAPHISTES.UNE EXPO RICHE ET “ORIGINALE”, DONT NOUS PARLE JULIEN CHASSIGNEUX, MEMBRE DU COLLECTIF L’ORIGINAL À TRAVERS VIZUAL UPDATE.
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Texte de Lady PrissK
URBAN ART Photos Mylee_j
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Lime
Pouvez vous nous raconter comment est né le festival Original ? Le festival est né parce qu’il y a eu dès le départ cette émulation parmi différents acteurs Hip Hop à l’occasion des 20 ans du Hip Hop en 2004. Plusieurs structures (tourneurs, magazines, événementiel…) souhaitaient faire quelque chose de mieux qu’une simple soirée pour marquer l’événement. Au final, cette émulation a donné naissance à un projet cohérent qui a séduit le public et remporté un succès un peu inattendu. La question s’est donc posée à l’issue de L’Original 2004 de savoir si le collectif officialisait en faisant un festival par an ou pas. Certaines structures ne pouvait pas se le permettre, celles qui étaient intéressées ont rejoint le collectif et le festival a fait ses premiers pas !
L’Original
Vizual Update Brusk Korem Rom1
Comment avez vous rejoins l'aventure du festival Original, quel est votre parcours ? Tout s’est fait très naturellement. J’ai fait des études de communication et de gestion de projet culturel, et parallèlement à ça j’ai toujours été impliqué dans la vie associative : Force Urbaine et CH2 par exemple, à Grenoble. La dernière structure en date, Vizual Update, m’a permis de développer des activités graffiti, à Lyon et Grenoble notamment. J’ai donc croisé plusieurs fois JM (Hip Hop Arts) et Eric (Lyonnaise des Flows), les deux personnes principalement à l’origine du festival. Quand j’ai eu la gestion du Meeting of Style à la Friche RVI, on a pensé que ce serait valorisant pour chacun d’associer cet événement au Festival, et de fil en aiguille j’ai intégré directement le collectif L’Original. Vous vous êtes occupé de l’Original Galerie. Comment avez vous choisi les différentes disciplines à présenter pour cet événement ? Le but de L’Original Galerie était vraiment de présenter différemment le graffiti au grand public, d’être le reflet de l’évolution de cette discipline. Le choix s’est fait en fonction de différentes choses : d’une part les gens que je connais, personnellement ou non, et dont j’apprécie le travail, et d’autres part des domaines ou genres que j’avais envie de présenter et pour lesquels j’ai cherché les artistes qui pouvaient correspondre. C’est une balance entre nouveauté, actualité et d’autres disciplines “historiques” qui perdurent.
K.Lay
Quel est le principe de la performance graff ? Le principe de la performance c’est quelque chose à laquelle on était vraiment attaché ! Le graff c’est encore mieux en “direct”, parce que voir un graff achevé c’est toujours bien, mais assister à sa création permet de se rendre compte de la finesse, de la technicité du processus. Bien souvent, on ne se rend pas compte du travail que ça demande, alors que pendant une perf, on voit les différentes techniques utilisées (pochoir, collage, bombe…), la concentration et la précision fournie. On découvre les “dessous” d’une œuvre et ça la rend d’autant plus intéressante, ça ouvre d’autres perspectives, ça rend la création “vivante”.
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Une expo photo retrace l’histoire du Hip Hop lyonnais. Pensez vous qu’il est différént du Hip Hop parisien et du Hip Hop en général ? Il est sûrement différent sur certains plans… Historiquement, le Hip Hop lyonnais a surtout émergé (au niveau des institutions notamment) grâce à la danse. Cette discipline a suscité l’intérêt dès le début des années 90, et la relation s’est bâtie ensuite tant bien que mal. Le Graff lui, a émergé bien plus tardivement mais il se développe très rapidement, le niveau est très bon, les acteurs très actifs. C’est en pleine expansion. Après concernant le rap, le “problème” lyonnais reste connu, disons que le Hip Hop lyonnais se porte bien mais qu’il n’est pas encore suffisamment représenté ou visible comme l’est la scène parisienne. C’est bien pour ça que le Collectif L’Original existe ! Les nombreux artistes présents lors de l’Original Galerie sont de qualité, le choix a t - il été difficile ? Bien sûr ! Il y a eu beaucoup de demandes, mais comme on ne pouvait évidemment satisfaire tout le monde, j’ai privilégié des gens qui avaient un passif, une histoire, même si j’ai aussi fait venir des “découvertes” qui n’avaient pas encore beaucoup exposé. Le but était vraiment de dévoiler un univers, quelque chose de cohérent, il fallait des gens capables de présenter quelque chose d’assez complet.
Brusk Vizual Update
Poch & Josephine
Vous avez organisé un battle composé de duos styliste/graffeur qui se sont affrontés à d’autres. Pouvez vous nous parler un peu plus de ce concept ? Au départ il devait y avoir plusieurs duos. L’idée était de montrer à travers ces binômes comment le monde du graffiti pouvait s’associer à d’autres éléments inhabituels. Pour des questions de temps et de simplicité, nous n’avons présenté cette année que la combinaison styliste / graffeur. Le but était donc de montrer les nouvelles tendances : le street wear, par exemple, a le vent en poupe depuis un petit moment. Mais nous voulions montrer que ce n’est pas exclusivement un logo énorme placardé sur le torse, qu’il y a des choses plus “subtiles” où l’on peut identifier le travail du graffeur. Nous avons pour cela créé un univers autour des vêtements, parce que les artistes eux mêmes mettaient en valeur leur univers à eux sur ces vêtements en tant que support adapté. Le collectif de graphiste marseillais "Bottox" a remporté le concours. Pouvez vous nous parler un peu de leur travail ? C’est un très bon collectif qui n’est pas représentatif du milieu graffiti pur et dur mais bien de cette nouvelle tendance issu de ce milieu et qui mélange intelligemment et avec brio l’infographie, la vidéo, le graff…
Le mélange des disciplines présenté est vraiment très intéressant. Avez vous l’intention de renouveller l’expérience, peut-être dans d’autres villes ? Renouveler l’expérience évidement ! Nous ne sommes pas les seuls à faire ça bien entendu, d’autres mouvances ou événements le font à leur manière, que ce soit le milieu skate, les customs ou les artoyz. L’Original va de son côté rééditer le principe en 2007 pour la prochaine édition du festival, et pourquoi pas lancer une exposition itinérante !
Poch
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portrait+ culture
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LADY CULTURE
054 RENCONTRE AVEC MARGUERITE SAUVAGE, ILLUSTRATRICE POUR DES MAGAZINES FÉMININS ET POUR DES PUBLICITÉS. ELLE NOUS RACONTE SON PARCOURS, SON UNIVERS, SES INSPIRATIONS.
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Texte de Lady Priss-K _illustrations de Marguerite Sauvage
L’illustratrice MARGueriTE SauvAGE
POUVEZ VOUS NOUS DÉCRIRE VOTRE MÉTIER D’ILLUSTRATRICE ? Je remarque que souvent les gens ne comprennent pas ce que je fais quand je dis que je suis illustratrice. Généralement j’explique ainsi lorsque ceux-ci sont totalement étrangers au milieu des arts appliqués : “Vous voyez les affiches dans le métro, ou les photos à côté des articles dans la presse ? Et bien quand à la place des photos il y a un dessin, c’est de l’illustration.” Et là les gens se rendent comptent qu’ils vivent entourés d’illustrations, qu’elles sont là chaque jour avec eux et que des gens consacrent leur vie à ça. Généralement, ils sont plutôt contents et très curieux de ce métier et ça fait vraiment plaisir. C’est vraiment un métier très spécifique, différent du dessin brut ou du graphisme dont il est parent, et souvent c’est délicat à expliquer. Et pour finir, je dirais que c’est un métier qui cherche à embellir les choses, en tout cas c’est ce qui me plaît. VOUS ÊTES ILLUSTRATRICE DEPUIS 2001, QUEL EST VOTRE PARCOURS ? À vrai dire, je me suis tardivement décidée à devenir illustratrice bien que j’ai dessiné toute mon enfance et mon adolescence. Je ne faisais presque que ça. J’ai à la base une formation scientifique, puis j’ai obtenu un deug de droit, j’ai fait l’Institut français de presse jusqu’à la maîtrise et enfin un DESS en multimédia. Mes parents ont toujours considéré que “l’art ce n’est pas un métier”. J’ai adoré mes études mais arrivée au bout je me suis dit que je regretterais éternellement de n'avoir pas tenté de vivre du dessin et en particulier de l’illustration. Alors, j’ai déclaré un début d’activité en tant qu’illustratrice et j’ai démarché. LA PRESSE FÉMININE EST UN MILIEU ASSEZ FERMÉ, COMMENT AVEZ VOUS RÉUSSI À VOUS Y FAIRE UNE PLACE ? LE HASARD DES RENCONTRES PEUT ÊTRE ? Si le hasard des rencontres c’est démarcher le book sous le bras et rencontrer des inconnus avec qui ont a pris rendez-vous par téléphone, alors oui ! Je débarquais de ma province quand j’ai débuté, même de Coulommiers, la ville du fromage ! Alors autant dire que pour séduire la presse féminine il y a plus glamour. J’ai juste pris plein de rendez-vous en glanant les annuaires professionnels. Je passais des heures pour aller de l’un à l’autre alors qu’on ne consacrait que 10 minutes à feuilleter vaguement mon book. Sur 12 rendez-vous deux personnes me rappelaient et une me faisaient travailler. Et puis au fur et à mesure, des titres importants se sont intéressés à mon travail et m’ont apporter crédibilité dans ce milieu. Je ne remercierai jamais assez les gens qui m’ont fait confiance et m’ont offert ces opportunités. LE MÉTIER D’ILLUSTRATRICE POUR MAGAZINE DE MODE FAIT BEAUCOUP RÊVER. QUEL EST LE REVERS DE LA MÉDAILLE SI IL Y EN A UN ? Hormis parfois des annulations de dernière minute, les tarifs “presse” sont plutôt bas même dans des grands titres très lus et très connus. Souvent, on m’a fait la remarque et j’ai dû mettre à mal quelques idées reçues sur les tarifs presse. Je pense que pour les pigistes c’est pareil. Et qui que vous soyez les tarifs sont les mêmes. Mais dans l’ensemble, travailler pour la presse c’est vraiment très agréable, c’est une excellente vitrine et les directeurs artistiques sont des partenaires exceptionnels.
www.margueritesauvage.com
VOUS AVEZ EXPÉRIMENTÉ L’ANIMATION, LA DÉMARCHE ARTISTIQUE EST-ELLE DIFFÉRENTE ? Oui totalement. L’illustrateur généralement défend une patte et un style. Ce sont des images figées, composées. L’animateur apprend à s’adapter à tous les styles, il pense en mouvement avant de penser en composition, souvent ce sont d’excellents dessinateurs et beaucoup cumulent les deux activités. Pour ma part, je suis incapable d’animer mais je peux travailler sur des projets qui visent à être mis en mouvement. Vraiment ça n’a rien à voir concrètement, à part que c’est lié au dessin.
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auvage
AVEC LES NOUVEAUX MÉDIAS, PENSEZ VOUS QUE L’ANIMATION SOIT L’AVENIR DE L’ILLUSTRATION ? Non je ne dirais pas ça comme ça. Je dirais que ce sont les artistes qui vont diversifier leurs compétences. Si vous mettez un ordinateur dans les mains de quelqu’un qui va s’amuser avec aujourd’hui, il aura tous les outils pour toucher à tous les aspects de la création graphique par ordinateur. Illustrateur, animateur, graphiste, etc. Avant, c’était physiquement beaucoup plus cloisonné. ÊTES VOUS SENSIBLE AU STREET ART (GRAFFITI - GRAPHISME URBAIN) ? SI OUI, QUELS SONT VOS ARTISTES PRÉFÉRÉS ? SERIEZ VOUS INTÉRESSÉE POUR VOUS DIRIGER VERS UN STYLE PLUS R&B ? Oui, mais ce n’est pas là où je suis incollable. J’aime bien ce que font des gens comme 9eme concept ou les GentleMens. Je n’ai jamais eu l’occasion de me diriger vers un style délibérément R&B à part dans un magazine masculin. Dans l’ensemble on me dit que c’est trop sexy ou trop jeune, c’est assez frustrant. RACONTEZ NOUS UNE JOURNÉE TYPE DE MARGUERITE SAUVAGE ? Hum, ce n’est pas du tout Glamour, je ne veux pas casser l’image de l’artiste en pleine démence créative ! Je peux juste dire que je suis esclave de mon PC, de mon bureau et de mon téléphone. Beaucoup de travail se passe sous la boite crânienne. Parfois, on a mal aux doigts et au dos à trop dessiner. De temps en temps je me décontracte en allant voir des photos de loutres sur le web !
“Raconter enfin des histoires et créér un univers sur les nanas que j’invente, que ce ne soit plus juste de belles images !” VOTRE STYLE POURRAIT S’ADAPTER EN BD, AVEZ VOUS DÉJÀ SONGÉ À CETTE POSSIBILITÉ ? Oui mais je n’ai jamais réussi à avoir un contenu qui me donne la foi pour m’atteler au projet avec énergie. Pour l’instant je me contente de petits strips que je cuisine moi même et que je poste sur www.jaloutre.com en attente de trouver une éventuelle prépublication. J’avoue que la bande dessinée c’est un métier qui me semble très prenant, qui demande une grande qualité narrative et un dessin bien adapté spécifiquement à la BD. Je suis très admirative des gens qui sont doués dans ce domaine car pour l’instant je n’ai pas ce talent. QUELS SONT VOS PROJETS POUR L’AVENIR ? (EXPOS, LIVRE…) Avec des amis nous avons monté un réseau, un collectif qui s’appelle M.A+, pour faire de la vidéo et de l’animation. Nous avons déjà travaillé sur quelques publicités télé et des clips, mais dans des styles graphiques assez différents de ce que je fais en tant qu’illustratrice. C’est vraiment stimulant de monter une structure et de décrocher des projets qui permettent de voir prendre vie ce qu’on a créé. Donc, si nous pouvions développer cette structure ce serait déjà génial ! Ensuite nous avons quelques projets personnels au sein du collectif. Entre autre animer mes personnages et leur donner une existence narrative. En bref : raconter enfin des histoires et créér un univers sur les nanas que j’invente, que ce ne soit plus juste de belles images !
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LADY ON AIR
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Textes de Shade & Lyte
056 Reggae-dancehall
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BIENVENUE À KINGSTON !!! LAISSEZ-MOI VOUS RACONTER L’HISTOIRE D’UNE MUSIQUE QUI A FAIT L’EFFET D’UNE TEMPÊTE TROPICALE SUR LA PLANÈTE ENTIÈRE : LE DANCEHALL.
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Pour commencer, un cours de vocabulaire s’impose : le dancehall est, à l’origine, un lieu destiné au sound system… Un sound system ? La version jamaïquaine du mobile disco avec un MC (ou selecta) derrière les platines et un DJ (ou toaster) au micro pour “chantin’ pon the mike”, comprenez “scandez au mic” (et oui, les rôles sont inversés par rapport à la culture Hip Hop ; vous pourrez vous servir de cette info pour vous la racontez lors des soirées entre amis) ! Les Rude Boys (jeunes du ghetto) viennent danser jusqu’au bout de la nuit sur les riddims (forme dialectale de rythme) que le selecta rend uniques et interminables en mixant ses dubs (instrumentaux) qu’il aura pris la peine, pour l’anecdote, de rendre secret en plongeant ses disques dans l’eau pour en retirer l’étiquette. Vous voilà donc prêt à converser musique avec n’importe quel amateur de basses et de beats bruts, dansants et ensoleillés. À la question “Comment était la sound ?” vous répondrez habilement une phrase reprenant tout le champ lexical du jour. Cours d’histoire à présent. Le dancehall a émergé au milieu des années 60. Les musiques populaires en Jamaïque étaient alors le Ska, le Rock Steady puis le Reggae, plus récent. Pour pallier le manque de radios, d’endroits où se retrouver et affronter la pauvreté des ghettos, des sound systems s’organisent :
quelques gros haut-parleurs et enceintes faites maison, capables de supporter les plus grosses lignes de basses, sont disposées en plein air. Le premier DJ reconnu de cette musique se nomme U-Roy. Il a révolutionné la musique jamaïquaine en utilisant sa voix comme un instrument et en parlant de façon rythmique sur les dubs. Il s’associe vite avec un ingénieur du son du nom de King Tubby. Ce dernier se rend compte qu’avec la face B des vyniles – ou “version” (à l’origine utile aux réglages sonores) – il peut s’amuser à faire apparaître ou disparaître la partie vocale des disques pour mettre la musique davantage en avant. Il créa ainsi les prémices du mix, à l’époque appelé dubbing… Le Dancehall était né !! Et oui… Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le dancehall a eu une grande influence sur la création du Hip Hop puisque DJ Kool Herc, en 1967, émigre de sa capitale Jamaïquaine vers le Bronx. Il y recréera des sound systems en remplaçant le patois caribéen par l’argot new-yorkais avec son MC Coke La Rock, et mélangera à ses influences d’origine des musiques latines et du funk pour faire naître le breakbeat. Aparté terminé, j’en reviens au dancehall… On doit le premier hit dancehall international à un certain Shabba Ranks, 25 ans après
l’émergence de cette musique sur sa terre natale ! “The Jam”, duo avec Krs One mélangeant rap et reggae, est sorti en 91 chez Epic. Ce succès ouvrit les portes des maisons de disques à des artistes comme Buju Banton, Chakademus & Pliers, Jamalski, Shaggy, Beenie Man, Bounty Killer, Mr Vegas… La suite, vous la connaissez !
“Pour pallier le manque de radios, d’endroits où se retrouver et affronter la pauvreté des ghettos, des sound systems s’organisent.”
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COMME NOUS AVONS PRIS L’HABITUDE D’ASSOCIER UNE ARTISTE AU COURANT PRÉSENTÉ, IL ÉTAIT LOGIQUE QUE CETTE FOIS ENCORE NOUS PARLIONS D’UNE FEMME IMPLIQUÉE DANS LA MÊME VEINE ARTISTIQUE. ET BIEN CE NUMÉRO A FAILLI ÉCHAPPER À LA RÈGLE CAR LE PEU QUE L’ON PUISSE DIRE C’EST QUE LES ARTISTES FÉMININES RAGGA / REGGAE / DANCEHALL NE SONT GUÈRE NOMBREUSES… HEUREUSEMENT POUR NOUS, LES FESTIVALS PERMETTENT TOUJOURS DE DÉCOUVRIR DES PERLES, ET DU COUP CE SERA DEUX PERLES POUR LE PRIX D’UNE !
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LiliAN & MarLEne
En fouinant à droite à gauche, nous sommes tombés sur la programmation du Jamaican Raggae festival qui nous a fournit la matière première à notre article. Cela fait trois éditions que ce festival allemand qui aura lieu les 15, 16 et 17 juin, compte au minimum une femme parmi ses rangs. Cette année, seront présentes la jeune Lilian Gold et l’africaine Marlene Johnson. Commençons par l’habituée de ce festival qui a participé dès la première édition. Lilian Gold a déjà une large expérience musicale à son actif. Depuis toute petite, elle se laisse envahir par la musique et débute avec sa sœur jumelle Jasmin son parcours. Agée maintenant de 23 ans, Lilian Arhin est devenue Lilian Gold et continue en solo de surprendre ses auditeurs. Usant de textes en anglais et allemand , elle chante et rappe aussi bien sur des beats hip hop que du reggae, du groove et des ballades. Accompagnée de plusieurs musiciens ou en formation piano/voix, elle fascine son auditoire en oeuvrant avec retenue et douceur, et en accordant à chaque morceau une primeur toujours renouvelée.
Un mp3 est mis à votre disposition pour en juger sur : www.jamaicanreggaefestival.com. La seconde artiste n’est pas moins talentueuse. Marlene Johnson a longtemps composé des textes avant de se mettre à chanter et les goûts musicaux de son père l’ont d’abord orienté tout d’abord vers la Soul et le Blues. Plusieurs années ont passé avant qu’elle fasse parler d’elle, d’abord en posant sur des compiles et des albums. En 2005, elle fait les choeurs sur la tournée de Jah Meek, ce qui lui permet de réaliser son premier album dans un esprit soul roots reggae. En 2005, elle sort donc “Runaway” chez Velocity Sounds Rec. Son côté soul instille aux sons jamaicains une nouvelle couleur, suave et féminine, et c’est tout en souplesse et volupté qu’elle nous livre ses revendications de femme contestataire. Si le paysage allemand ne vous tente pas pour cet été, n’hésitez tout de même pas à aller écouter un extrait sur son site : www.marlenejohnson.de
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Texte Chino Brown
058 YounG BlaZE
ENCORE INCONNU DE LA PLUPART DES “CONSOMMATEURS” DE HIP HOP AUTANT OUTRE ATLANTIQUE QUE DANS NOTRE HEXAGONE, CELA N’EMPÊCHE PAS LE TALENTUEUX YOUNG BLAZE DE PERCER LA DURE COQUILLE DE L’INDUSTRIE MUSICALE ET DE PERSÉVÉRER JUSQU’À SON ACTUEL BUZZ GRANDISSANT VIA INTERNET. PETITE INTRODUCTION DE LA RELÈVE ISSUE DU SOUTH SIDE DE CHICAGO, EN AVANT PREMIÈRE POUR LADY CAPRICE.
D’OU PROVIENS TON NOM YOUNG BLAZE ? C’est un nom que je porte depuis un bout de temps, avant même l’épidémie des “Young” que tout le monde s’est mis à utiliser dans le Rap. Quand j’ai commencé à faire des battles, c’était toujours avec des anciens, des types qui avaient entre cinq et sept ans de plus que moi et je les tuais. À un moment donné, l’un d’entre eux sort : “Look how young this dude is and he’s blazin’ !” (“regardez comme il est jeune et comment ils vous crame”, ndlr). J’ai mis tout ça ensemble et ça a donné Young Blaze. COMMENT DÉFINIRAIS-TU TON STYLE ? Je m’efforce d’être versatile au maximum. Je ne me cantonne jamais à un seul style. J’adore montrer différentes facettes : le “fast rappin“ (flow rapide, popularisé par la scène de Chicago depuis l’émergence de celle-ci, ndlr), les lyrics positifs, les sons pour les clubs, etc. Venant de Southside à Chicago j’ai ce côté “grimey” que la rue veut entendre, mais j’offre toujours à l’auditeur la possibilité de choisir ce qu’il préfère. QUEL EST TON STATUT DISCOGRAPHIQUE ? Je viens tout juste de finir mon premier album, et comme j’ai l’opportunité de travailler à mon rythme, je continue à enregistrer des morceaux afin de “rester à la bonne température”. C’est pas que je veuille la faire à la Tupac mais bon, quand tu es dans une bonne vibe et que tu es motivé, le résultat ne peut qu’être positif. J’ai déjà sorti une mixtape auparavant qui s’est vendue à une échelle locale dans le magasin de mes parents. D’ailleurs, elle était pratiquement en rupture de stock, c’est vous dire s’ils ont bien fait leur boulot ! Par contre, la vraie source par laquelle les ventes se sont avérées être les plus importantes, c’était sur le net, via mon site www.youngblaze.com
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Young Blaze - www.youngblaze.com
TU AS REMIXÉ QUELQUES HITS DERNIÈREMENT (HOLLABACK GIRL, 1, 2 STEP, GETTIN’ SUM HEAD…) QU’EST-CE QUI MOTIVE TON CHOIX À REMIXER UN TITRE PARTICULIER ? Si j’entends un son qui est mortel, je me demande simplement comment je m’y
prendrais pour le rendre encore plus fort. C’est juste une question d’oreille. Moi je peux le voir d’une certaine manière, alors qu’un autre le verra autrement. J’ajoute juste mon grain de sel et en même temps c’est un moyen de jauger mes talents de producteur. TU POSSÈDES D’ÉTONNANTES CAPACITÉS DE FREESTYLEUR. EST-CE UN EXERCICE QUE TU CULTIVES PARTICULIÈREMENT POUR TE DÉMARQUER DES AUTRES RAPPEURS ET T’AFFIRMER COMME UN MC DES PLUS COMPLETS ? Je ne dénigre personne mais dans le Hip Hop, je pense sincèrement qu’il faut savoir maîtriser un minimum cet art qu’est le freestyle. Tu n’as pas besoin d’être le meilleur dans ce domaine mais si tu passes ton temps à prétendre être le meilleur au micro, il faut muscler un temps soit peu ton sens de l’improvisation. J’ai débarqué à une époque ou pour être considéré dans le milieu du Rap il fallait faire ses preuves et aujourd’hui il y a des mecs qui n’écrivent même pas leurs textes ! Je ne jette la pierre à personne, ça reste de la musique mais en ce qui me concerne je trouve que c’est un aspect important du Rap. QUELLE EST TA SITUATION CONTRACTUELLE ? J’étais en deal avec Interscope à un moment donné, via un petit label qui était affilié mais rien de bien concret ne s’est passé. Au fur et à mesure de ton parcours dans l’industrie de la musique, tu apprends énormément et au final tu t’aperçois que ce qu’il y a de mieux à faire c’est de monter ta propre structure. Aujourd’hui j’ai mon label, Quantum Era, monté avec deux partenaires. On s’occupe déjà de quatre artistes. Notre but, c’est d’éviter de ressembler à tous ces petits labels qui signent des deals de distribution à tout va et qui au final ne sortent rien de censé. Je veux revenir à cette époque ou il fallait plus qu’un single qui marche pour faire de toi une star, on veut se démarquer des autres labels. À l’heure actuelle, les labels sortent des disques, nous on veut sortir des disques de qualité, voilà la différence. On cherche à créer un nouveau standard.
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“Je ne dénigre personne mais dans le Hip Hop, je pense sincèrement qu’il faut savoir maîtriser un minimum cet art qu’est le freestyle.”
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Texte Chino Brown
060 SI LIL’JON S’EST IMPOSÉ COMME ÉTANT L’INCONTESTABLE “KING OF CRUNK”, CELLE QUI SIÈGE À SES CÔTÉS SE NOMME RASHEEDA. ELLE S’APPRÊTE À SORTIR SON TROISIÈME ALBUM SOLO GEORGIA PEACH ET COMPTE REDORER L’IMAGE “DIRTY” DU SUD. LE TEMPS D’UNE INTERVIEW ELLE REVIENT SUR SES DÉBUTS ET SUR SES MOTIVATIONS PREMIÈRES.
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RASheeDA VOUS AVEZ COMMENCÉ AU SEIN DU GROUPE DA KAPERZ AVANT DE VOUS LANCER DANS UNE CARRIÈRE SOLO. AVEZ-VOUS EU LE SENTIMENT QU’IL FALLAIT TOUT RECOMMENCER À ZÉRO ? Non, pas du tout. Je savais depuis longtemps que je voulais finir par évoluer en solo et faire de la bonne musique par mes propres moyens. En étant dans un groupe, j’avais le sentiment que les choses allaient prendre des années à se réaliser. J’ai donc préféré me démarquer des autres et continuer mon chemin seule. LE NOUVEL ALBUM GEORGIE PEACH ARRIVE QUATRE ANS APRÈS A GHETTO DREAM. QUELS ENSEIGNEMENTS AVEZ-VOUS TIRÉ DE CE TEMPS D’ABSENCE ? Mon premier album, Dirty South est sortit en 2001, puis A Ghetto Dream en 2002. Maintenant, cet album qui arrive en 2006 est définitivement un album plus mûr car j’ai vécu différentes expériences durant les années qui se sont écoulées. J’ai évolué en tant que femme, je suis devenue maman et c’est plus que jamais un projet mature. En même temps il contiendra toujours ce que les gens attendent de Rasheeda, à savoir de la très bonne musique pour les boîtes, cette musique que l’on sait si bien faire dans le Sud. N’EST-CE PAS UN PEU FRUSTRANT EN TANT QU’ARTISTE QUI A DÉJÀ SORTI TROIS ALBUMS, DE VOIR SA CARRIÈRE EXPLOSER NATIONALEMENT SIMPLEMENT PARCE QUE VOUS AVEZ COLLABORÉ AVEC PETEY PABLO SUR SON TITRE VIBRATE ? À l’origine, ce titre m’appartenait. Je l’avais déjà sorti en indépendant et quand ça a commencé à vraiment tourner, on a reçu des coups de fils de beaucoup de labels dont Jive Records. Ils nous proposaient un deal et en contrepartie, ils voulaient savoir s’il était possible de faire de ce titre le
Rasheeda - Georgia Peach (D-LO)
deuxième single de l’album de Petey Pablo tout en gardant mes parties sur la chanson. Dans le Sud, à Atlanta et beaucoup de villes des alentours, les gens savent que je suis à l’origine de “Vibrate”. C’était une bonne expérience de le faire et j’ai beaucoup appris donc je ne regrette rien. POURQUOI APPELER CET ALBUM GEORGIA PEACH (PÊCHE DE GEORGIE, L’ UN DES PRODUITS LES PLUS RÉPUTÉS, NDLR) ? Après Vibrate, j’ai fait un morceau appelé Georgia Peach justement et il s’avérait que c’était le nom parfait pour cet album. Ce nom me va comme un gant car je suis LA fille d’Atlanta qui représente pour cette ville et qui le fait depuis un bon moment déjà. SUR LE MORCEAU ÉPONYME, VOUS ABORDEZ UN THÈME ASSEZ PEU TRAITÉ, DU MOINS D’UN POINT DE VUE FÉMININ, PUISQUE VOUS PARLEZ DE CUNNILINGUS. COMMENT VOUS EST VENUE CETTE IDÉE ? Ce n’est pas si inhabituel que ça, c’est un sujet omniprésent. On n’y prête pas attention et personne ne l’a encore abordé de la manière dont moi je l’ai fait. Je me suis dit “Pourquoi ne pas rapper à propos d’un truc dont les mecs parlent tout le temps mais dans le sens inverse”. J’ai fait en sorte que cela reste “correct” à l’écoute, que cela ressemble à une conversation que l’on pourrait avoir avec ses copines ou même avec un autre homme. C’est un peu une discussion mise en chanson. Je me suis efforcée de mettre tout cela en forme avec une certaine “poésie”, je ne me suis pas contenter de dire “Vas-y bouffe-moi !” (Rires) Il ne fallait surtout pas tomber dans le mauvais goût.
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ESTIMEZ-VOUS AVOIR FRANCHI LE PAS ET ÊTRE UN MC À PART ENTIÈRE ET PAS JUSTE UNE “FILLE QUI RAPPE” ? Cela n’a jamais été quelque chose que j’ai ressenti, cette différence ou mise a l’écart. J’ai toujours bénéficié du respect des autres, et j’en ai gagné encore plus au fur et à mesure du temps juste parce que je restais moi-même. J’ai toujours sorti d’excellents titres et je me suis toujours donnée à 200% sur scène. C’est une question qui ne s’est même jamais posée en fait. BEAUCOUP VOUS SURNOMMENT “THE QUEEN OF CRUNK”, QUEL EFFET CELA VOUS FAIT ? C’est cool. C’est un surnom que l’on m’a donné à force de me voir dans des shows au milieu d’autres artistes Crunk et me voir dépenser autant d’énergie. J’évoluais dans un milieu majoritairement dominé par des hommes. J’ai dû me surpasser et me donner à fond. Mon premier disque était ce que l’on pouvait appeler un album Crunk. J’ai toujours fait des titres bourrés d’énergie. N’EST-CE PAS UNE IMAGE UN PEU RESTRICTIVE ? QUE PEUT-ON ATTENDRE D’AUTRE DE RASHEEDA ? C’est juste un surnom que l’on ma donné. Je suis une artiste, je ne suis pas une rappeuse, je ne suis pas une “fille qui rappe”. Je ne suis pas une MC, donc j’ai différents styles, différentes ambiances à proposer qui vont de la musique pour les clubs, pour les voitures, des thématiques, des histoires etc. Je ne suis pas une rappeuse-Crunk, ce n’est pas une catégorie dans laquelle je suis prisonnière.
“Pourquoi ne pas rapper à propos d’un truc dont les mecs parlent tout le temps mais dans le sens inverse ?” Photo DR
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Texte Lyte _ Photos ©xavibes.com
062 RimSHot-CreW
AU DÉPART SIMPLE REGROUPEMENT DE MUSICIENS PASSIONNÉS, RIMSHOT EST MAINTENANT UNE “MARQUE”, UN GAGE DE QUALITÉ MUSICALE SUR PARIS… LE CREW, LES SOIRÉES, LES RENCONTRES… PAPA PIMP NOUS RACONTE L’HISTOIRE DE CES KIFFEURS DE SONS.
POUVEZ- NOUS PRÉSENTER CE QU’EST LE RIMSHOT CREW ? QUI LE COMPOSE ? PAPA PIMP : Le Rimshot Crew existe depuis 1999/2000. L’équipe a été montée à l’initiative de Joon, guitariste passionné d’acid-jazz, nu-soul. On a commencé par faire des jams, à accompagner un maximum de chanteurs, la Sunday School… Depuis 2002, et l’arrivée des deux voix du Rimshot, Song & Taïreeq, l’équipe est celle que l’on connaît aujourd’hui : tous des musiciens urbains Hip Hop Soul. À la batterie : Mickael Désir, à la bass : Thierry Jean-Pierre, au clavier : Nicolas Liesnard, aux percu : Gérald Bonnegrace et enfin, Joon à la guitare. QUEL EST VOTRE RÔLE DANS TOUT CA ? PP : Disons que je fais le travail d’un producteur exécutif : je cherche à développer le groupe et tous ses projets (notamment en ce moment la préparation d’un album). EN PLUS DE CETTE ÉQUIPE, BEAUCOUP DE MONDE GRAVITE AUTOUR DE VOUS… PP : C’est vrai, il y a Sly the Mic Buddha (qui a fait partie du groupe à un moment) et le Saïan de façon générale. Wendy, qui collabore sur les productions de l’album, les Nubians (les premières à nous avoir soutenu), Taïshi, qui a fait partie de l’équipe aussi. Jean-Michel Rotin, qui à la base n’appartient pas à cette mouvance, nous a toujours fait confiance. Kohndo aussi. À l’époque, il était venu nous dire qu’il voulait collaborer avec nous. On était vraiment honoré. Enfin, il y a Dj Houmar, Queen-P, Mc Five et Run qui mixent à nos soirées.
Les nubians / Rimshot party
POUVEZ-VOUS NOUS RACONTER L’HISTOIRE DU BAND ? VOUS AVEZ COLLABORÉ AVEC DES ARTISTES INCROYABLES ET FAIT DES PREMIÈRES PARTIES MYTHIQUES… C’est vrai qu’on a fait des rencontres de malade à l’époque ! C’est grâce à l’importation en France des soirées Black Lilly de Philadelphie : ces soirées organisées par The Roots durant lesquelles le groupe faisait le backing band d’artistes prestigieux. Le management de The Roots nous avait choisi pour le faire à Paris. Quel honneur ! Sur la première, il y avait Les Nubians, Sandy Cossett, Janis, Jazzyfatnastees et K-os. The Roots est venu à la suivante. Imagine : Joon à la guitare, Questlove à la drum !!! Et enfin, on a joué avec Common sur la troisième. Au niveau des premières parties, il y a eu Isaac Hayes et Little Brother. Issac Hayes, c’était magique, un artiste légendaire dans une salle mythique : l’Olympia. Pour Little Brother, c’était un concert de malade, une grande performance. C’était à la fois un challenge et un honneur de faire leur première partie. SUR LA RIMSHOT PARTY, QUI S’OCCUPE DE LA PROGRAMMATION ? COMMENT SE FONT LES CONNECTIONS AVEC LES ARTSISTES ? Joon et moi faisons la programmation, ce qui amène parfois des débats mouvementés, mais avec, à chaque fois, l’approbation de l’ensemble de l’équipe. Pour ce qui est de la prise de contact avec les artistes, sur l’international, on a la chance d’avoir une certaine image qui fait que les tourneurs nous proposent de recevoir des artistes (Geno Young, Alison Crockett, Gage…). Pour les artistes français, soit on connaît et apprécie leur musique depuis longtemps, soit ils nous envoient une démo.
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QUELS SONT VOS SOUVENIRS LES PLUS MARQUANTS DE RIMSHOT PARTY ? La première Rimshot à la Scène Bastille en mars 2004 tout d’abord : c’est là que l’on s’est rendu compte que quelque chose allait se passer. Avec les mêmes moyens de communication qu’auparavant, on passait d’une salle de 100 à 500 personnes, qui ont toutes adoré la soirée. Le deuxième souvenir marquant était le 05 mars 2005 “Rimshot Party the last one” qui devait être la dernière sous ce format. Il y avait 700 personnes dans la salle et 700 dehors qui attendaient. Un show énorme : Les Nubians, le Saian, Sandy Cosset, Gage… Une ambiance à couper le souffle. À chaque fois le public a été plus que présent, que ce soit de par le nombre ou par l’état d’esprit. COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LE SUCCÈS DE LA RIMSHOT APRÈS AUTANT DE TEMPS ? EN GÉNÉRAL LES SOIRÉES PARISIENNES S’ESSOUFFLENT VITE… Quand on a commencé, les événements nu-soul en étaient à leurs balbutiements. On cherche la qualité avant l’argent. La Rimshot Party est l’œuvre de passionnés,
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donc on a toujours augmenté les moyens mis en œuvre et la recherche de shows exceptionnels. QUE PENSEZ-VOUS DU COURANT NU SOUL ? CERTAINS DISENT QUE CE TERME N’EST QU’UNE APPELLATION MARKETING POUR FAIRE VENDRE… Je ne me formalise pas sur les termes. C’est vrai que “Nu Soul” est l’approche marketing d’une musique qui existe déjà. Pour moi, au-delà de la Soul même, cela reste surtout de la Black Music. L’aspect hype ne me dérange pas. La Nu Soul, c’est une manière de revisiter la soul avec de nouvelles influences Hip Hop… C’est un faux débat. QUELS SONT LES ARTISTES QUI VOUS ONT MARQUÉ DERNIÈREMENT ? En France : Rony ; la voix, les explorations musicales... Il déchire ! Sinon, Gage : même s’il bénéficie de moyens exceptionnels, c’est de la bonne soul grand public. Disons que si on devait faire des parallèles, Rony ce serait Stax et Gage, Motown. Sur la scène internationale, il y en a un paquet ! D’entrée de jeu,
Raheem, De Vaughn, et aussi Geno Young, Platinum Pied Pipers, Van Hunt. En Europe : Nneka, une allemande qui a sorti un pur album entre reggae, soul et Hip Hop. Et enfin, Tasha, une hollandaise qui fait de la grosse tuerie ! QU’EST CE QUE VOUS PRÉVOYEZ POUR LES PLATEAUX À VENIR ? Je te livre un scoop : le 1er juillet prochain, pour la dernière de la saison, on fait un gros medley avec les plus belles rencontres de l’année (il ne vous reste plus qu’à réviser vos flyers). Et surtout, on va présenter cinq titres de l’album de la Rimshot qui arrive à la fin de l’année !! VOTRE MOT DE LA FIN ? “Soul is not dead, come and see that with Rimshot crew”. Je fais un Big Up à toute l’équipe et en particulier à Joon pour sa confiance et à Omax qui a fait que tout ça existe et se passe bien. Merci à tous les artistes de la Rimshot party et en particulier les Nubians, Le Saïan, Kohndo et Wendy… WWW.RIMSHOTCREW.COM
“Sur la première, il y avait Les Nubians, Sandy Cossett, Janis, Jazzyfatnastees et K-os. The Roots est venu à la suivante.” Rimshot Crew
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Textes Shade & LyteE.J & J.M
064 ChroniKS Othello Othello-Elevator music (Syntax Records) Dans la famille “Hip Hop qui passe trop souvent inaperçu”, nous avons cette fois Othello. Si vos cours de litterature appartiennent désormais à un lointain passé, Othello est le nom d’une tragédie shakespearienne mettant en scène le personnage du même nom ; un Maure qui tua sa femme en la croyant infidèle, et un de ses second, le félon Iagos, dont la calomnie causa la mort de tout plein de gens… Loin de cet univers, l’album Elevator Music peut certainement être vu comme un instrument de confession et un ascenseur spirituel vers le bonheur… Très rhétorique, mais rassurez vous, à l’écoute, tout se simplifie : le flow à la fois technique, musical et entraînant d’Othello apporte une touche de bonne humeur telle qu’on a l’impression qu’il rappe avec le sourire ! On frise même le comique avec l’interlude “The Laugh Track” et ses rires bizarroïdes tout au long de l’instru. Quant aux productions, elles sont dédiées à l’époque où un sample de jazz sur un beat s’appelait du Hip Hop et non “Hip Hop Jazzy”. Celà n’empêche pas Othello de produire également des morceaux inspirés par la Bossa Nova comme “How Ya Livin” ou “Contingent” aux influences Ragga. Après l’album The find d’Ohmega Watts, le collectif Lightheaded n’a pas fini de nous réserver des surprises. À suivre de près.
Jr Eake - Sound Therapy Taste Press Musicologue émérite depuis maintenant 15 ans, Jr EakEe nous a concocté le vaccin anti tubes de l’été, Sound Therapy. Dès la première écoute, on comprend que le terme rap français serait trop réducteur. Cette pilule Hip Hop, produit et rappé par Jr EakEe lui-même, insuffle une touche Soul Funk revigorante, la “soulfunkadéine” qui dénote face aux grosses productions françaises au Bontempi qui pullulent sur les ondes (rappelez vous le mauvais son de votre piano Fisher Price…) ! Beats, grosses lignes de basses, batterie : tel est le secret d’apothicaire de Jr EakEe. Une formule simple qui a le mérite de faire groover le son. Héritier des textes revendicatifs d’un Fabe période Le Fond et La Forme, il use de cynisme et d’humour tout au long de “Sound Therapy” pour dénoncer le consumérisme de notre société, comme dans “Le Hip Hop m’amuse”, “J’lève le poing” ou “Tout se vend”. Le message est clair, si on ne peut changer les choses, restons tout de même vigilants mais surtout kiffons le bon son ! Ainsi, des interludes débridés et des textes plus légers comme “Lady” ou “Que de la Soul” vous feront digérer la pilule efficacement. Ce producteur du label Taste Press propose également sur son site www.jreakee.com des remixes a télécharger gratuitement… Aller, cet été tous en cure de Sound Therapy !
Rony - Rony Microcosme Le premier projet de Rony sorti en mars dernier a déjà fait des émules dans le circuit assez “underground” de cette scène parisienne. Son album éponyme nous livre le travail intéressant du producteur Morgan dans un pur style smooth, avec un savant mélange d’influences aussi riches que la soul, le jazz, le hip hop, l’électro et le broken beat inspiré par la scène londonienne. La mode est à l’hybridation des styles musicaux et puisqu’il faut une étiquette pour le rangement dans les bacs, Rony a préféré choisir la sienne : la “Soul Beats”… Le live qui s’agrémente de nombreux musiciens et instruments (batterie, basse, guitare, rhodes, percussions) et de trois choristes, confèrent une âme et une amplitude aux productions, où l’on décèle l’héritage d’un Geno Young (arrangeur d’Erykah Badu ndlr). Pour en revenir à Rony, ses textes se plaisent à dépeindre des scènes de vie populaire comme on les retrouve dans les morceaux phares “Fume trop”, “Ange du ghetto” et “J’me dis”. Mis à part le côté un peu naïf de ses textes, la forme est présente et cet essai devrait permettre à Rony de continuer à s’affirmer. Alors n’hésitez pas à vous joindre à la foule pour l’un de ses prochains live !
Busta Rhymes The Big Bang (Aftermath) L’événement de cet été rapologique est sans conteste la sortie du nouvel album de Busta Rhymes The Big Bang le 16 mai. Avec un nom si explicite, on pense de suite que l’album révolutionne ou du moins nous montre une nouvelle face du hip hop américain. Et bien, en tout cas, il permet à Busta de nous montrer qu’il possède un solide carnet d’adresses, autant parmi les “anciens” que parmi les rappeurs qui font l’actualité. Allez un p’tit aperçu : Rah Diggah, Mary G Blige, DMX, Lloyd Banks et Papoose rien que sur le titre “Touch It remix”. Il nous faut citer aussi Stevie Wonder, feu Rick James, Missy Elliott, Kelis avec le titre qui sera le prochain single : “I love my bitch” ! Et ce n’est pas fini, à la production de l’album, nous disposons d’un éventail composé de Dr Dre, Will.Iam (de Black Eyed Peas), Timbaland, The Neptunes, Scott Storch, Jay Dee (RIP), j’en passe et des meilleurs... A travers cet album, Busta Rhymes veut aussi nous montrer qu’il peut être un pont entre la old-school, la new school des 90’s et la vibe actuelle en invitant des représentants issus aussi bien du paysage hip hop que funk et soul. Pour la surprise de taille, Dr Dre pousse même la chansonnette sur un morceau de l’album ! “The Big Bang” ravira donc tous les amateurs de grosses productions américaines car tout est fait pour nous faire aimer l’album.
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Textes Jasmine Chetouani
Le G.E.N. Sale temps pour une épok 2 merde Issu du collectif Flo du Bled, Le G.E.N., composé de Krome et Dest, voit le jour en 1997 en Seine Saint Denis. Depuis, une dizaine de projets a déjà vu le jour : street tape, featurings, concerts, diffusions radios. Aujourd’hui, le premier maxi CD du G.E.N., Sale temps pour une épok 2 merde, propulse le groupe au sommet de l’underground Hip Hop avec pour fond : un rap réfléchi. En ouverture, le titre “Falloudjah” aux textes réalistes, qui pointe au-delà des cités franciliennes vers l’actualité de faits aux portes de nos frontières, le tout sur sonorités mélanco-exotiques. Un paradoxe qui annonce d’emblée la ligne directrice de l’album : titres éclectiques, dénonciateurs et militants. Le G.E.N. propose un rap ouvert avec “Vermine”, où le chant espagnol de Luna, voix sublime jusqu’alors inconnue du public, vient harmoniser le titre. Sans oublier les featurings de Larsen et Namo Dryl. Un sentiment de compassion mêlé au sourire s’emparera de nous sur “Idem” où Le G.E.N. passe “de la cave à la bande FM”. Au total, 6 titres pour ce nouvel opus à ne pas manquer. G.E.N.= Groupe Emanant du Noir / Production sonore : Nice Face / www.flodubled.com
Dontcha État Brut Originaire de Belgique, c’est à Aubervilliers que Dontcha se pose il y a plus de dix ans. Ses freestyles lyriques font très vite écho dans le milieu underground du rap et, en 1997, il signe son premier album Les bords du fleuve. Dontcha fait de nouveau parler de lui aujourd’hui, avec son street album “État brut”. À l’intérieur, des titres plus percutants les uns que les autres, dont les sorties clips télévisés : “Reste trankil” et “La rue c’est bang bang”. Un street album avec des featurings de renoms tels que Lino, Calbo, Tandem, Pit Baccardi, Jacky ou encore Diams et Sinik. La maturité et l’humilité flagrante de Dontcha et de ce street album en séduira plus d’un, avec au total 13 titres au flow imposant et aux textes riches en rimes. En bonus, plus de 27 minutes de clash freestyle Zoxea Vs Dontcha, qui impose et prouve une fois de plus la force du rappeur. Un talent qui à lui seul élève le niveau du rap en France. Producteurs : Pat Wilson / Kotchy / www.dontcha.net
Injection Lyrikal C.V Il fallait s’y attendre, les nouvelles générations de rappeurs en France ne se contentent plus d’un street flow et de textes réalistes tels leurs aînés. L’évolution du rap français porte aujourd’hui un nom : Injection Lyrical. Composé de Malcolm, Alouwet, H. Magnum et Typikal, ce groupe de quatre rappeurs compositeurs enchaîne depuis 1996 des street albums, premières parties et featurings. L’année 2006 marque un tournant décisif dans l’avancée du groupe, qui ne passe plus inaperçu auprès des majors. Leur secret : fournir un véritable plaisir auditif et visuel, un travail lyrique et scénique accentué de textes poignants et percutants. Injection Lyrikal propose aujourd’hui un album mélodieux, énergique et provocant avec pour priorité “un rap conscient”, loin des stéréotypes à larges casquettes et grosses chaînes diamantées. L’auto dérision et la critique sont au rendez-vous avec en featuring Mc Jean Gabin, Kerry James ou encore le Saïan Supa Crew. Album disponible août 2006
Les Emmigrands IMO Submission to the game On les attendait depuis longtemps sur la scène hip hop : les jumeaux I.M.O. aka Willie B. et First Born du groupe Les Emmigrands. Nés à Philadelphie, les frères sont baignés très tôt dans le rap dangereux américain. Quelques années plus tard, leurs parents fuient la violence des ghettos et arrivent en France. Ce duo à couper le souffle est sans aucun doute né pour faire vibrer le rap, à tel point qu’il rentre dans l’histoire de la musique, en faisant partie des premiers groupes de rap signés en major à 12 ans. À 25 ans, après un parcours riche en sollicitations médias, albums, concerts et featurings, leur aventure française aboutit à un prochain double album au rap-crunk américain, qui promet déjà de figurer parmi les meilleures ventes en France et à l’étranger. En attendant la sortie de ce nouvel opus, les curieux pourront se procurer le dernier album des Emmigrands : “IMO Submission to the game”. Album disponible fin 2006.
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Texte Diane Guiéké _ Photo Christophe Lefebvre
Tony Maskot Danseur / Chorégraphe
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e de de la première écol ue tiq tis ar ur te ec t ir D à Paris, Tony Masko ce an Fr en op H ip danse H e nrancune. Il y form Sa ie gn pa m co la ge diri talents. d nombre de jeunes aujourd’hui un gran
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ts.
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ière école de danse em pr la de r eu at nd s Ce père fo gine de nombreuse ri l’o à i ss au t es ce tout, Hip Hop en Fran ight, Un point c’est N s ie ad L e qu lle te compagnies re. for Ladies. Rencont Sanrancune et Just
Depuis combien de temps évoluez-vous dans le milieu de la danse ? T.M/ Depuis 1984, influençé par Junior qui dansait bien avant moi. Je suis le plus jeune des anciens danseurs ! J’exerce dans le funky style (poping, boogaloo, locking, waving), qui symbolise la Old school. Tout ce qui est arrivé aujourd’hui en matière de nouvelle danse (la hype, la house, la new-style...), représente la New school ou Hip Hop. Pourquoi cette volonté de manager des groupes ? T.M/ En rentrant d’Italie en 1989, je trouvais le mouvement inanimé. C’était l’époque de la gogo dance, avec le groupe “Mini Vanilli”. Puis la musique R&B à la Teddy Railey est arrivée et j’ai monté mon premier projet avec des filles : les “Ladies Night”. Ce groupe a été un moyen de mettre en avant les filles dans le milieu de la danse Hip Hop, mais dans les mentalités, il était encore tôt. Et lorsque j’ai arrêté de les suivre, elles n’ont pas continué. Je forme des danseurs en leurs donnant les outils nécessaires afin qu’ils puissent s’autogérer. Que reste t-il de cette expérience ? T.M/ Ladies Night m’a appris à devenir chorégraphe et manager. Après avoir fait parti de la compagnie créée par le collectif Sobedo, j’ai fondé ma propre troupe “Un point c’est tout”. Nous étions 14 danseurs dont David Colas, Régis, Nel et bien d’autres. Comme j’avais besoin de m’ouvrir à d’autres projets, j’ai formé la compagnie Sanrancune que j’ai aidé à s’autogérer. D’ailleurs, ceux qui ont su en profiter sont toujours là ! À quelle période de votre vie le projet Just for Ladies est-il apparu ? T.M/ Mes activités avaient cessé depuis deux ans. La première école que j’avais créée avait disparu pour cause de mésentente avec mes partenaires, et mon histoire personnelle m’a contraint à arrêter. Je suis resté au chevet de ma soeur mourante. En première fan, elle souhaitait me voir continuer la danse. Elle est décédée l’année de la première
célébration de la journée de la femme. C’est en son honneur que le collectif Just for Ladies est né. Un passage difficile de votre vie ? T.M/ Exactement ! Certains pensaient que j’étais fini ! Mais j’ai continué à travailler et j’ai conçu le concept Just for Ladies. Je l’ai proposé à la ville de Cergy Pontoise. Cela a permis d’organiser des rendez-vous annuels, pour les femmes de la culture urbaine, autour de tables rondes, d’échanges, de stages. Il y a du graff, de la danse, des battles, un festival, le crew pour les show et la création. Ce concept appartient à toute les filles qui se reconnaissent dans les Just For Ladies.
Témoignages de quelques membres de Just For Ladies *Malika Danseuse - chorégraphe pour de nombreux artistes de la scène Hip Hop. Elle est aussi formatrice en danse Hip Hop et professeur au centre Rick Odums. “Le fait qu’un homme mette les femmes en avant c’est très bien ! Tony est à l’origine de beaucoup d’initiatives en danse Hip Hop. Just for Ladies est une association de plusieurs filles qui défendent l’image de la femme dans le milieu de la danse Hip Hop ce qui n’est pas si facile ! Nous avons toutes des emplois du temps différents, Just for Ladies permet de nous retrouver et d’échanger.” *Christine Danseuse, originaire de Norvège, elle est en formation de danse Hip Hop à l’école de Tony Maskot, au studio des Rigoles à Paris. “Ce crew représente toutes les filles à l’international en terme de Hip Hop. Le niveau est très élevé. On apprend beaucoup, surtout lors des shows et il y a un bon état d’esprit.”
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067 *Claire Danseuse - chorégraphe aux multiples facettes : de la création aux battles. Claire organise des cours, des stages, des évènements autour de la danse et au sein de son association AscenDanse. “Tony est le premier à avoir mit les battles féminins en avant. Dans ce milieu, peu de filles se lancent. Just for Ladies est un tremplin et non une fin en soi, mais ce concept tend à évoluer et laisse un réel espace d’expression”. *Magali Danseuse-chorégraphe. Première fille de la nouvelle génération à réaliser son solo après Max Laure Bourjouly. Elle fait partie des rares danseuses qui rivalisent avec ces messieurs en battle. “J'ai toujours apprécié le travail de Tony. Quand il a crée son collectif, il m’a demandé d’y participer. Pour moi, c’était une approche très différente, car je n’avais pas l’habitude de travailler avec des femmes. Mais c’est vraiment intéressant, on peut se “lâcher”, rester naturelles. On prépare les shows, les stages… Just for Ladies c’est un état d’esprit avant tout !!” À venir : -18/06/06 : festival 100 Contests, Battle “Fly Girlz” Catégorie : One vs One en New Style Price-money : 1000 E. pour la 1ère Lieu : Esplanade de Paris (12 Colonnes) à Cergy Saint Christophe Entrée : Gratuit /Infoline : 06 19 75 27 19 - 01/07/06 : Battle Just 4 Ladies Catégories : Popin, Lockin', Break, New Style et House Price-money : 400 E. par catégorie Lieu : Gymnase des Roulants : 12, Allée Petits Pains 95800 Cergy Saint Christophe Infoline: 06 21 96 18 43 tmaskot@hotmail.com
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Texte Chino Brown
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068 Destiny Lightsy
Comment avez vous fais vos premiers pas dans l’industrie ? J’ai commencé quand j’avais cinq ans. J’étais model puis à l’age de dix ans je me suis orientée vers la comédie et c’est à cette période que j’ai fait ma première pub. J’ai poursuivi dans cette voie là jusqu’à environ dix-huit ans. Même si j’ai toujours un pied dedans, par la suite je me suis plutôt intéressée à la danse en faisant quelques petits trucs à droite à gauche ainsi qu’en participant à certaines auditions. Il s’avère que ma photo a retenue l’attention d’une personne avec laquelle je me suis très bien entendu et avec qui j’ai travaillé sur le clip de Truth Hurts “Addictive”. C’était ma première expérience de danseuse dans un vidéo-clip. Dans combien de clips êtes vous apparue ? Je ne suis pas sûre, mais en tout j’ai du apparaître dans une dizaine de vidéos, en trois ans. J’essaie de ne pas trop en faire, je préfère travailler sur des prestations scéniques aux cotés d’artistes comme par exemple les cérémonies d’Awards…
Photo DR / My Space
Encore inconnue il y a deux ans, cette fille qui a pourtant défilé plus d’une fois sur nos écrans s’apprête à conquérir les charts avec une détermination et un talent indéniable. Après avoir été sollicité par Usher, Ciara, Truth Hurts ou encore Chris Brown, Mademoiselle Destiny Lightsy devrait d’ici peu s’imposer comme une étoile à part entière.
Photo DR / My Space
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Vous avez plus ou moins été révélée par votre rôle dans le clip de Chris Brown, “Run It”. Comment avez-vous été retenue ? Ce qui est amusant c’est que j’étais dans une période où j’avais décidé de ne plus faire de clip, mais mon agent m’a supplié d’aller a cette audition sans me donner une quelconque information sur l’artiste. Quand je suis arrivée il y avait déjà des filles qui répétaient, et un jeune garçon est venu me voir en me demandant si je venais auditionner, me conseillant de m’inscrire. Moi je lui ai répondu “Non merci, cela ne m’intéresse pas !” Après cela, le chorégraphe m’appelle et puis il se met à donner des instructions à ce garçon venu me parler quelques minutes plus tôt. C’est à ce moment là que je me suis aperçue que c’était l’artiste pour lequel j’étais venue. Je me suis sentie tellement bête sur le coup, mais après nous avons fait connaissance et établi une relation de grande sœur/petit frère. Il m’a demandé de jouer le rôle principal. J’étais un peu réticente car je venais d’apparaître dans “Yeah !”, mais il a insisté et demandé l’accord du réalisateur. Le reste fait partie de l’histoire.
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Dans ce type de performance où vous ne vous contentez pas de poser ou de danser en arrière plan, quel type de préparation adoptez-vous ? Parfois c’est strictement chorégraphique donc il y a tout un tas de répétitions qui peuvent parfois durer huit heures, mais dans certains cas on me demande de faire du “freestyle” et là c’est une préparation purement mentale. Je fais simplement ce que j’estime être le plus adapté à la situation et je fais en sorte que les gens apprécient ma prestation. C’est vraiment une question de mental, j’y vais et je démarre le show.
“Il y a d’autres moyens de se faire remarquer. Il faut savoir jouer de ses atouts afin d’arriver au niveau supérieur.”
Depuis “Run It” les choses ont-elles beaucoup changé ? Porte-t-on plus d’attention à votre égard ? Tout à fait, mais ce qui m’amuse c’est que j’ai encore plus de retours que je n’en ai eu en apparaissant dans le clip de Usher, pour lequel je pensais qu’il y aurait beaucoup plus d’impact. Je me suis aperçue que beaucoup de filles, des petites fans, connaissaient mes performances précédentes, mais elles ne connaissaient pas mon nom. Du coup, les réactions étaient du genre : “Ah ! Mais c’est encore cette fille là !” Après “Run It”, on me recadrait déjà un peu plus étant donné que j’apparaissait brièvement dans “Rize”. C’est là que le public a enfin su mon prénom. Depuis 2005 et jusqu’à maintenant les choses ont totalement changé. Il y a définitivement plus d’intérêt porté à mon égard, on me propose plus de choses… J’ai même dû refuser des propositions, c’est fou quand même ! (Rires) Dorénavant vous allez accorder un peu plus de temps à vos projets de chanteuse, d’où vous viens cette passion pour la musique ? Je l’ai depuis que je suis née ! Petite, j’avais l’habitude de regarder Michael Jackson à la télé et puis je me mettais à danser toute la journée. C’est à ce moment là que je me suis dis que c’était ce que je voulais faire. Je voulais tellement y arriver que je m’étais même faite à l’idée de faire partie d’un de ces groupes de filles dans lequel je serais celle qui rappe, un peu comme Left Eye de TLC. Vocalement, je sais que je ne suis pas encore là où je voudrais être. En gros, arriver par la danse était un moyen d’attirer l’attention du public avant de développer cette identité de chanteuse… Exactement, c’est un peu une stratégie à la J.Lo. Elle a toujours voulu être chanteuse, mais parfois il y a d’autres moyens de se faire remarquer. Il faut savoir jouer de ses atouts afin d’arriver au niveau supérieur et c’est exactement ce que je compte faire.
Photo DR / My Space
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Textes Diane Guiéké
070 MTV Dance Crew suite…
Cette année, vous avez été très nombreux à suivre, tous les vendredis à 21heures, l'incontournable émission de danse Hip Hop, MTV Dance Crew. Suite et fin de notre interview avec Anne Gaelle, présentatrice de l’émission.
Vous semblez dans votre élément ? À chaque fois que l’on arrive sur une chaîne de télévision, on doit s’adapter à son univers. Chez M6, on me demandait d’être plus femme. Sur MTV on m’a dit que j’étais trop sérieuse et qu’il fallait d’avantage de spontanéité. Et me voici ! Comment s’est passée cette saison ? Je ne connaissais pas particulièrement le milieu de la danse Hip Hop, mais j’ai fait de la danse pendant quinze ans. J’ai beaucoup apprécié cet univers. Les danseurs, les coachs ont été adorables avec moi. Une ambiance agréable et sympathique s’est crée et au final, on s’est amusé toute l'année. Je les ai vu en battle à Chelles. Ils sont arrivés en quart de final ! Et aussi au stade Courbertin, où Franquey a participé à la compétition “Juste Debout” en février 2006. Cela a surtout été très agréable de vivre ces moments au-delà du plateau d’enregistrement. Quelle est la suite pour l’émission MTV Dance Crew ? Les téléspectateurs ont apprécié le côté décryptage de l’émission. Pour la saison prochaine, on réfléchit à une nouvelle formule, car malheureusement, on ne peut pas garder les mêmes danseurs.
Photo Ray Demsky
Le crew MTV s’appelle Original Soul, ils ont affronté PhaseT, les champions de France 2005, lors du “Secret Battle”. Ce fût plutôt dur comme rencontre. Le 29 avril dernier, la compétition au Zénith de Montpellier attendue par tous les B-boys de France a été l’heure de vérité pour Original Soul. Ils ne se sont pas qualifiés pour les finales du Battle of The Year.
Photos Lucas Dolega
Anne Gaelle
Mtv Dance Crew
…
s les Hop, aelle,
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Le FLAG FOOTBALL Le flag football, variante du football américain, est apparu en France il y a une quinzaine d’années. Il s’agit d’un jeu technique et tactique, sans contact physique, où garçons et filles peuvent jouer ensemble. Les différences entre le football américain et le flag ? Ni protections ni placage en flag football ! Le seul attribut des flagueurs (joueurs de flag) est une ceinture blanche avec deux rubans colorés (les “flag”en anglais), et le placage est remplacé par le déflagage, qui consiste à arracher un ruban au porteur de la balle. Découverte et rencontre avec l'équipe “Les Flash” lors d’un tournoi de flag football au Havre.
“Les Flash”, c’est une équipe mixte qui se compose de joueurs et joueuses entre 20 et 40 ans. Patrick, l’entraîneur, me présente à Antonia et Taliane, deux filles dynamiques et féminines qui ne ressemblent en rien à l’image “garçon” que l’on inflige au sport, dès qu’il se pratique au féminin. Ce dimanche 9 avril, elles enchaînent plusieurs matchs de suite. Le jeu file et défile entre les noms de codes, les jeux tactiques et la technique… Interview sur le vif ! Comment conçois-tu le jeu ? Antonia : Il doit être collectif, chacun a son rôle. Si un joueur ne joue pas son rôle à son poste, cela se ressent sur toute l’équipe. Quel est votre rôle au sein de l’équipe ? Antonia : Tout dépend de la situation en attaque. Par exemple, je montre les tracés de la balle à l’aide de mon brassard, que je cache pour ne pas que les adversaires puissent voir nos tactiques. C’est le coach qui nous donne les noms de code, moi je distribue. En défense, je suis Rusher, mais de façon générale, on joue à différents postes. Taliane : Je joue au poste de receveur.
Quel est le rôle du capitaine ? Patrick : Taliane, capitaine d’équipe, motive l’équipe et signe les feuilles de matchs. À la fin de cette journée, les Flash n’ont pas gagné tous les matchs, mais on a eu droit à l’état d’énervement d’un joueur de l’équipe face à la défaite. Les demoiselles sont fatiguées. Elles ont honoré leur poste de jeu. Au-delà de la pratique du flag, j’ai découvert une ambiance d’équipe amicale, un état d’esprit, une équipe soudée dans l’effort comme dans l’échec. Quand le moral, diminue le coach a toujours un mot d’encouragement pour chacun des joueurs. INFOS : Flash - Stade de Géo André La Courneuve 93 Infos : www.flashfootball.org
FICHE TECHNIQUE : - Le flag football se joue à 7 contre 7 - Chaque équipe se compose d'attaquants et de défenseurs à différents postes : Running Back (le coureur), centre, Quarter Back, rusheur, et receveur.
Pourquoi ? Taliane : Je suis assez rapide et j’aime bien marquer des points. Les autres joueurs vous acceptent-ils ? Taliane et Antonia : En tant que femmes, nous sommes bien acceptées dans l’équipe. De temps en temps, il y a bien quelques vannes de Matt mais rien de méchant. À quel niveau de la compétition joue cette équipe ? Patrick : C'est une équipe mixte qui participe au championnat de France. Taliane et Antonia jouent en équipe de France de Flag.
Filles et cadets vs météores
Filles et cadets vs météores
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Ice Cream en série Photographe : Laurence Laborie Stylisme : Yasmine Akkaz Make up & hair styliste : Jabe Models : Ana Carolina Reis@metropolitan Laiane@metroplitan Cynthia@Roxane
Sweat : Ecko Red - bikini : Banana Moon - bijoux : Boddywood - jean : Ecko
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Texte & illustrations Jabe
073 Je sors du métro, les pavés glissent, tout est gris, la Tour Eiffel scintille. Paris est sublime sous la pluie. Le froid humide, transperce. L’hiver a été long, trop long. Envie de chaleur, de lumière, de sucré, de fruité. Pense à un ailleurs, à un voyage de couleur.Sens un ailleurs, et goutte une senteur, des senteurs. Framboise Couleur transparente, caressante, rose sur les joues, teint réveillé, Framboise pétillante, lèvres pincées, hiver terminé. Un sorbet délicat se pose sur elles. Ça y est, ce sont les vacances… mes vacances, avec Juicy Tube “Sorbet de framboise” Lancôme (1). Se débarrasser de la pollution, ôter le stress qui s’insinue, Scrub Lauerb, (2) (Printemps de la Beauté) . Re-sentir son corps porté par le jasmin et la menthe.
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Mandarine Petit à petit…. Purifier… Et pourquoi pas mélanger à la vanille ? Avoir cette mandarine, douce et soumise à la vanille, et résistante à ce poivre chatoyant, dans un gloss Duwop (3)(Printemps de la Beauté).
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Fraise Un peu de couleur, beaucoup d’hydratation et énormément de parfum, baume pour les lèvres Coupe Fraise, The Body Shop. (4) Cocktail de fruits Lèvres gourmandes, effet juteux et frais, framboise, mangue, cassis. Pulpe “atomique”. Glace Shine Juice, l’Oréal. (5)
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Caramel Rêver d’avoir une peau caramel. Se rappeler de ce soleil si lointain. Poudre de soleil, Benefit (Séphora). (6) Chocolat Contrer ce temps pas encore été, le braver en subtilité, White truffle moisturizing shampoo, Phillip B, (7) (Printemps de la Beauté). Le froid est encore mordant au coin de la rue, penser à un bain salvateur qui nous attend. Un sac de délicieuses perles, qui fera de ce bain un moment savoureux. Perles de bain Chocolat, (8) Séphora. Utiliser un savon “tablette”, si appétissant… On oublierait presque,il ne nourrit que notre peau ! Savon “tablette de Chocolat”, (9) Séphora.
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Noix Tout pour un billet d’avion, Amériques du Sud, Asie, Soleil, Mer… Un bain douche exotique, une peau gorgée de soleil et de douceur. Noix de Tamanou et de Macadamia. Traverser un nuage d’hydratation à base de Cupuaçu, voyage sans escale pour l’Amazonie. Fruit des dieux, aura d’exclusivité. Brume de lait Ekos Cupuaçu Natura, (10) (Printemps de la Beauté). Des cheveux, lumineux, fortifiés, une noix du Brésil, un brin de Murumuru. Ne pas oublier le Buriti, une caresse d’Ucuuba, un soupçon de Cupuaçu, Amazonia Preciosa, (11) (Printemps de la beauté).
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Dessert On imagine le sucre roux chauffé, caramelisé, sur sa main, sur ma main, une peau douce, appétissante, une peau douce renversante. Laura Mercier Body and Bath, (12), (Printemps de la Beauté). Les mains cela ne suffit pas, un corps sucré, halé… On s’imagine a la plage, Laura Mercier Body and Bath, Almond coconut, (13) (Printemps de la Beauté).
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News : Eden Park investit le marché de la beauté : la marque de prêt-à-porter lancée en 1987 par cinq rugbymen du Racing Club de France, se lance sur la marché de la beauté avec Oval by Eden Park, son tout premier parfum. Fifi Chachnil, pour repenser le packaging Nivéa revisité sa fameuse boîte bleue. Au programme ? L’emblématique emballage de la marque de beauté se pare pour la première fois d’un rose tendre sous la houlette de la styliste Fifi Chachnil qui retranscrit sur les couvercles de la crème Nivéa son univers sensuel et ultra-féminin. (12 & 13)
Commerce équitable, beauté internationale !! Savon de Madagascar à la Canelle MADAGASCAR Description : Origine Côte Est, plantation de Fénérive Est. Composition : À partir d’huile de palme pure, huile essentielle d'écorce de cannelle, écorce de cannelle moulue, finement tamisée. Ce savon à l’odeur boisée et chaleureuse est un antiseptique général, l’écorce de cannelle lui apporte une action exfoliante et tonique. Boutons de rose de Damas, Bulgarie et Turquie. Ces boutons de rose de Damas vous permettent de faire des infusions délicieuses mais aussi de l’eau florale de rose pour tonifier, et apaiser les peaux sèches et fragiles.
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Blouson : adidas Heritage - maillot de bain et visière : Kana Beach - collier : Karl Kani - bague : Réserve Naturelle
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Foulard de la créatrice japonaise : Hisui, chez Kokon To Zai Store - anneaux : Réserve Naturelle
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Tee shirt : Teenage Millionaire - lunettes : Cazal - montre camo : O.D.M - bague : Boddywood
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Robe : Lady Enyce - bague & pendentif Hello Kitty / Boddywood - bracelets orange et blanc strass & bague strass : Réserve Naturelle
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Beautiful’s in Rio Réalisation : Yasmine Akkaz Photographe : Phelipe Monteiro Make up artist : Jabe Models : Alannah & Michelle “40 graus rio de janeiro models” Remerciements à Claudia Ferraz & Fernando, à l’agence de mannequins, aux modèles et à Philipe M. Retouche numérique Eye Dream
Alannah : maillot une piece vert Rosa Cha & Stilleto Angela Carvalho Michelle (sur la barque) : bikini Rosa Cha & Stilleto Angela Carvalho Photo de Fernando
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Maillot Rosa Cha & robe Xuly Bet
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Maillot Rosa Cha & chaussures Angela Carvalho - Photo de Fernando
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Alannah : pantalon Antik Batik haut de maillot crochet Rosa Cha chapeau (styliste) - chaussures Angela Carvalho Michelle : casquette Xuly Bet maillot Rosa Cha - top Killah Babe chaussures Angela Carvalho
Page de gauche : robe Antik Batik & maillot Rosa Cha Page de droite : maillot Rosa Cha & chaussures Xuly Bet - lunettes Scorpio
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Texte Lady Priss-K
LADY GADGET
089 Jamais sans… ENFIN UN PORTABLE AVEC UN DESIGN FÉMININ ! LE NOKIA 7360 NOUS RESSEMBLE, IL EST ÉLÉGANT AUDACIEUX. PLUS QU’UN PORTABLE C’EST UN ACCÉSSOIRE DE MODE. Voici le dernier objet classé culte par Lady Caprice. Sorti ces derniers mois, le Nokia 7380 s’est rendu indispensable pour toutes les ladies. Son design nous fait penser à un poudrier beauté, avec des éléments en cuir, métal et verre. Mais ce portable n’est pas seulement beau, il est efficace, équipé d’un appareil photo vga et d’une camera intégrée, tri-bande et possède des fonctions FM et internet. Il se décline en deux couleurs : beige ou bois. Ne le laissez pas trainer il va faire des envieuses.
Voici le dernier Canon Digital Ixus I, un petit appareil photo numérique efficace au design féminin, idéal pour immortaliser vos vacances avec élégance. Avec ce bijou de cinq millions de pixels, avec zoom-optique et écran Lcd, vous ferez des envieuses sur la plage !!! Décliné en plusieurs couleurs vous pourrez le choisir en fonction de votre garde robe.
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Modelabs et Elite s’associent pour lancer le portable Elite model look. Plus qu’un simple telephone, il incarne le style ! Son menu est présenté sous la forme d’un visage dont chaque partie devient une rubrique. En cliquant sur la paupière vous accèdez au répertoire… Il possède également les fonctions appareil photo, Gprs, et pèse à peine 75g. Un accéssoire qui séduira les fashion-lolitas, en les plongeant dans l’univers glamour et mode d’Elite. Disponible en deux couleurs, argent-noir et noir-argent. NOKIA 7380
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LADY HUMEUR
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Relooking Xtrem ?!
ÇA Y EST, L'ÉTÉ ARRIVE A GRANDS PAS ! LES TERRASSES SONT BONDÉES, LES JUPES DE SORTIE, LES LUNETTES DE SOLEIL SUR TOUS LES NEZ. ON PEUT ENFIN SE DÉBARRASSER DE NOS PULLS ET DOUDOUNES ET ÉVOLUER EN TOUTE LÉGÈRTÉ DANS LA DOLCHE VITA DE L'ÉTÉ. CEPENDANT, QUI DIT ÉTÉ DIT PETITS TOPS LÉGERS, VENTRES ET MOLLETS À L'AIR. ET DE CE COTÉ-LA, FERMETÉ OBLIGE ! ALORS, FAUT-IL CÉDER AUX SOLUTIONS MIRACLES POUR RETROUVER UNE TAILLE DE GUÊPE ? ET SI FINALEMENT, ON ÉTAIT PAS SI MAL QUE ÇA ?
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Texte Lady Priss-K_Illustration Lili
Angoisse, stress, au secours ! On ne peux enfiler notre bermuda taille basse sans dévoiler notre bouée, jusqu’ici cachée sous de gros pulls que l’on ne peux plus porter sans risquer l’asphyxie dans le métro ou les bouffées de chaleurs au bureau. Dehors, elles ont toutes les jambes à l’air. Comment ont-elles fait pour garder la ligne cet hiver, d’où sortent toutes ces jeunes naïades qui font tourner les têtes de tous les hommes sur leur passage ? Doit-on céder aux appels des régimes et aux crèmes anti-tout qui nous harcèlent, des magazines féminins aux spots tv ? Où sont la fontaine de jouvence et la pilule miracle anti-kilos ? Mystère... Et là, par hasard, on tombe sur ces nouveaux programmes de télé-réalité, made in usa, où une femme peu gâtée par la nature, devient une “bombe”en quelques semaines. Une sorte d'avant/après version bistouri et entertainement. C’est la totale : lipo-rino-silico obligatoire, voire lifting, coaching et relooking ! Ça semble être le miracle qui transforme la grenouille en jolie princesse, la version moderne de Cendrillon. Quand on voit Brenda, 50 ans, 70kg, des rides, un nez de Cyrano, des dents de “Jacouille” et des seins qui regardent le nombril, transformée en Pamela liftée, siliconée, sourire hollywoodien et 20kg en moins, ça fait réfléchir ! La transformation miracle a donc été inventée : on peut toutes ressembler aux filles des magazines, c’est bleuffant ! Là, tout de suite, on s’imagine avec nos kilos en moins, une peau parfaite, un sourire ultra... Mais ces shows “machines à rêves” ont quand même le mérite de ne pas cacher toute la réalité : on a droit aux gros plans chirurgicaux sur la graisse aspirée, la peau découpée, sans oublier les douleurs à supporter dans les mois qui suivent. Le corps subit entre cinq et dix opérations en une fois. C’est énorme à supporter, déjà qu’on souffre le martyre après une simple anesthésie dentaire, alors là, ça fait frémir ! Le pire étant la tête des proches, après trois mois de séparation, quand ils découvrent donc Pamela, leur femme et mère, dont ils ont gardé l’image avec les kilos, les dents cassées et le nez de Cyrano... Les enfants pleurent en ne reconnaissant pas leur mère et le mari sourie gêné, en se demandant combien de temps il pourra garder une telle beauté stéreotypée. Le bonheur est-il dans cette perfection, dans ce futur couple brisé, ou dans les années de psy que devront faire les bambins après avoir fait le deuil de l’image de leur maman adorée ? Finalement, nos kilos ne sont peut-être pas de trop, ou du moins forçons-nous à bouger naturellement pour éliminer nos calories, parce que lorsqu’on regarde ces beautés dans la rue, elles nous renvoient peut-être l’image du rêve, mais pas celle de la réalité. Alors sans complexes, montrons nos poignées d’amour !!!!
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G “Ça semble être le miracle qui transforme la grenouille en jolie princesse, la version moderne de Cendrillon.”
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UN RÉGIME AVANT L’ÉTÉ !!!
S R U CE N I M S L EI S N O C 0 1
CHANGEZ DE LOOK ! AD IEU CE LLU LIT E! !!
SPÉCIAL BEAUTÉ ! GUIDE FERMETÉ !!!
-10 KG CET ÉTÉ !!!!
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LADY X / Y
LES DIX COMMANDEMENTS de l’été Texte la rédaction Illustration de Marguerite Sauvage
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1¬ P our d 2¬ P éfiler our jo en bi uer le kini, 3¬ P s à l’ép s i r our m ènes, ilatio un m ontre n tu t a r e sou s t c a a 4¬ S r f r a e mettr nch m water ans t as. p on éc anucu roof t ran to u cho re, te 5¬ D s ton tal an isiras evant gs tu ti-relo . le ma c h u i a t r au so usser 6¬ L e nag leil tu as. es wa eur b 7¬ P ronzé gons ne t’e our d , x b poser le ma ondés orer as. laise de co en sé t u l o r simul s dan énité, 9¬ Q 8¬ L eras. s le t c'est a soir uitte rain t ton M à per é e u s 10 ¬ P p éviter dre q 3 qui éciale Pour uelqu as. t'acco karao éviter es jou m k pagne é au rs de les co camp ras. vacan nflits ing, t de la ces le u é vitera rentr s bou s. ée, le chons s car tu év tes po iteras stales . tu po stera s.
092 Sea, sex and sun… Le sable chaud se fait de plus en plus irrésistible et le nouveau maillot, rangé en place VIP dans la valise, n'attend que vous. Si vous ne réunissez pas encore tous les atouts nécessaires pour remporter le premier prix de miss camping, peu importe ! Voici la leçon de bon sens Lady Caprice à réviser pour un été stylé où l'urban attitude vous suivra même hors des sentiers bétonnés !
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Interview de SKY
Ryan Leslie À 27 ANS, RYAN LESLIE, JEUNE COMPOSITEUR-PRODUCTEUR-CHANTEUR, A DÉJÀ OFFICIÉ POUR D’ILLUSTRES ARTISTES : BEYONCÉ, USHER, NEW ÉDITION, MARIO WINANS AVEC SON FAMEUX TUBE “I DON’T WANNA KNOW” ET LA NON MOINS CÉLÈBRE BRITNEY SPEARS. SA RENCONTRE AVEC P-DIDDY L’A PROPULSÉ EN HAUT DES CHARTS US. IL FAIT DÉSORMAIS PARTIE DE L’ÉCURIE BAD BOY FAMILY. UN DISCOURS RÉFLÉCHI, UNE TÊTE BIEN FAITE. CE JEUNE HOMME, DIPLÔMÉ DE HARVARD, A L’ART DE LA RHÉTORIQUE, ET SURTOUT UN VÉRITABLE DON : TOUT CE QU’IL TOUCHE SE TRANSFORME EN TUBE.
D’OU VENEZ VOUS ? De partout ! Mes parents étaient dans l’armée du salut, on a donc souvent déménagé. Je suis né à Washington DC, puis je suis passé par Atlanta, la Georgie, le Tennessee, la Virginie, la Californie. J’ai aussi habité un an à Bruxelles, à 12 ans, ma mère travaillait dans un cabinet d’avocat international. (ndlr : dans un français parfait). COMMENT A DÉBUTÉ VOTRE CARRIÈRE ? J’ai découvert Steevie Wonder, quand j’étais encore à l’école. Il est devenu mon héros et j’ai fait de mon mieux pour apprendre à devenir un artiste, un créatif, quelqu’un comme lui, mais avec mon propre style ! À la sortie de l’école, j’ai dirigé des artistes, comme Cunnie Williams qui a été signé chez Motown. Ce fût mon premier projet dans l’industrie de la musique. Puis j’ai pris un break de quelques années et en 2003, j’ai rencontré Diddy qui est devenu mon manager et mon producteur. EST-CE QUE VOUS JOUEZ D’UN INSTRUMENT ? Oui de tous ! Je joue de la trompette, de la guitare, du piano… Ca m’est très utile lorsque je travaille sur un projet, je peux travailler mes idées à l’aide de mes instruments, puis je les fais enregistrer par des professionnels. Mais l’instrument que je pratique le plus, c’est le clavier.
COMMENT COMPOSEZ-VOUS VOS TITRES ? Tout vient en même temps, les idées sont dans ma tête. Je commence par travailler le tempo, ensuite je passe à la musique, après je place les mots sur le tout et j’enregistre. OU EN ÊTES-VOUS AUJOURD’HUI ? Je place toute mon énergie sur ma nouvelle artiste Cassie, elle a beaucoup de succès aux États Unis, je suis très fier ! C’est la première fois que l’une des mes artistes est classée au top 50 américain. Je fais partager à Cassie toute mon expérience. Ce projet, en partenariat avec Bad Boy, est très important pour moi. VOUS DITES QUE SI VOUS POUVEZ AIDER UN JEUNE ARTISTE À SUIVRE SES RÊVES, VOUS LE FEREZ, POURQUOI ? Cela inclut Cassie et tous ceux qui suivent mon blog sur le net. J’essaie d’apporter une certaine émulation avec toutes les énergies qu’il y a autour de moi. Le but est de créer l’opportunité, pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans la musique, de se faire une opinion et de comprendre comment fonctionne un label. RÉSIDER À HARLEM INFLUENCE-T-IL VOTRE FACON D’ABORDER LA MUSIQUE ? Harlem est un lieu mythique pour le Hip Hop et le R&B. C’est un lieu important
dans l’histoire de la musique afro américaine, c’est ici que le jazz, la poésie et le Gospel se sont développés. À Harlem, le son est dans l’air, il est partout ! QUEL EST VOTRE REGARD SUR LES FEMMES ? Je suis marié à la musique, donc mes relations avec les femmes sont très difficiles !!! Elles me reprochent d’être trop occupé par mon métier, mes voyages, mes concerts, le téléphone, les mails… “Ma petite amie est mon blackberry”(palm ndlr). Aujourd’hui, je me concentre pour créer un business solide. Après, j’aurai plus de temps pour m’occuper de moi et donc du temps à partager. VOUS PRÉFÉREZ ÊTRE AU SERVICE DES ARTISTES OU VOUS OCCUPER DE VOTRE CARRIÈRE DE CHANTEUR ? Être producteur ne m’empêche pas, le soir, de me concentrer sur mes projets, sur ma musique. J’ai toujours beaucoup d’idées en même temps et je suis ouvert à plein de projets.
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QU’EST CE QUE RYAN LESLIE A DE PLUS QUE LES NOUVEAUX CHANTEURS R&B ÉMERGEANTS, TEL NE-YO, ROBIN, THICKE, OU ENCORE CHRIS BROWN ? Je suis plus proche de Robin Thicke. Comme moi, il écrit, arrange et produit. Quand tu crées ta musique c’est différent, car tu entres dans une autre catégorie. Comme Steevie Wonder, Prince ou James Brown, la musique conduit la chanson. Ce qu’ils ressentent musicalement au plus profond d’eux-même, leur permet de créer quelque chose de différent et de personnel. En ce sens, le fait d’écrire rend ma musique différente et unique. QUAND SORT VOTRE ALBUM ? Nous sommes en négociation avec la maison de disque Universal, afin que je reprenne mes droits et que je puisse diffuser ma musique via Internet. C’est un concept inédit dans l’industrie de la musique : je veux mettre mon album à disposition gratuitement sur Internet. Je ne serai pas payé par les ventes, mais par la publicité présente sur mon site. D’autre part, je serai aussi payé par les produits dérivés, les sonneries de portables et les royalties biensûr. Je veux être le premier de l’industrie musicale à proposer ce mode de vie : une manière de communiquer, d’être présent dans le cœur des gens. QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR L’AIDE TROP TARDIVE DE VOTRE GOUVERNEMENT LORS DES RAVAGES DE L’OURAGAN KATRINA ? Un de mes amis, aujourd’hui décédé, disait souvent : “C’est dans les problèmes qu’il faut trouver les opportunités”. L’opportunité de se poser des questions sur ce qui est important dans la vie. Katrina a donné des raisons de se rassembler, de se soutenir, afin de réparer la ville. Ce type d’événement nous donne la possibilité de réévaluer ce qui est important dans la vie, de s’unir pour aller vers le positif. Nous avons parfois besoin de ce type de rappel lorsque nous perdons le sens des réalités. VOTRE BLOG NS4LIFE A ENGENDRÉ UN VRAI BUZZ AUX ÉTATS-UNIS… Le succès du blog est très nouveau. Il est venu du bouche à oreille entre amis, sans campagne promotionnelle. C’est l’esprit même du blog. J’espère que les gens parleront de mon histoire à travers le monde, mon blog deviendra aussi populaire qu’une chaîne de Tv, un support médiatique pour les artistes dont je m’occupe.
RACONTEZ-NOUS UNE JOURNÉE TYPE DE RYAN LESLIE ? Chaque jour est différent. Je crée de la musique, je note mes idées, je consulte mes mails, je reste en contact avec mon manager, avec Cassie, avec mes artistes, j’update mon blog. Je passe aussi beaucoup de temps au téléphone. Certains de mes amis dans la musique sont aussi mes associés, on se parle, on communique par mail… VOUS QUI AVEZ FAIT HARVARD, PENSEZVOUS QUE LE SUCCÈS SOIT LIÉ AU NIVEAU D’ÉTUDE ? Je ne pense pas que les diplômes offrent les opportunités. L’école offre la possibilité d’avoir une éducation, un esprit critique, de savoir résoudre les problèmes, mais l’école apporte surtout un réseau de relations. Comme celui de la rue, il permet à chacun de s’élever dans son domaine. Un film comme Scarface montre comment un réseau de relations étroites entre les gens permet de construire les fondations du succès. Personne ne peut y arriver tout seul. J’ai une équipe qui respecte ce que je fais, car je passe beaucoup de temps à développer ma relation avec eux, donc ils s’intéressent à ce que je fais et me soutiennent. QUELLE EST LA CHANSON QUI VOUS REPRÉSENTE LE MIEUX ? “Just Right”, cette chanson est simple, facile. Elle parle une langue universelle, celle de l’amour.
“Un film comme Scarface montre comment un réseau de relations étroites entre les gens permet de construire les fondations du succès...”
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Discographie :
Auteur, producteur, instru : Ryan Leslie - 2003
New Edition Hot 2Nite : produit et composé par Ryan Loon f/Mario Winans Down For Me : produit par Ryan Donell Jones f/JD Better Start Talking produit et coécrit par Ryan
Britney Spears / album : In The Zone (UK) & DVD The Answer Auteur, producteur : Ryan Leslie - 2003 / 2004
Donell Jones / album : Journey of a Gemini Better Start Talkin', If You Want, Hands on You Auteur, producteur, instru : Ryan Leslie - 2005
Virtue / Album : Free Jesus Paid The Ransom, Healin' Auteur, producteur, instru : Ryan Leslie - 2003
New Edition / album : One Love Hot 2Nite, Feelin' It, Dream Girl (Internet Bonus Track) Auteur, producteur, instru : Ryan Leslie - 2004
B5 / album : B5 Dance 4 U, Nuthin' Bout Me Auteur, producteur, instru : Ryan Leslie - 2005
Beyoncé / album : Bad Boys II Soundtrack Song : Keep Giving Your Love To Me Producteur, instru : Ryan Leslie - 2003
Tanto Metro & Devonté / album : Reggae Gold 2004 News For U Producteur, instru : Ryan Leslie - 2004
Loon / album : Loon Relax Your Mind, Down For Me Producteur, instru, voix : Ryan Leslie - 2003 Latif (Corey Williams) / album : Love In The First Rain Will Go, Heavenly, It's All Right, I Don't Blame You
Et bien d’autres… Pour suivre le blog de ryan Leslie et plus d’infos : www.ryanleslie.com
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PHOTOGRAPHE
Christelle (Harlem 128th)
Luisa (The Cage)
Photos MS Fat Booty
Photo Nicolas Latouche / www.LaTouche-N.com
Queensboro Plaza
Subway E Train
Portrait de MS Fat Booty
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Texte Lyna Ahanda
LADY LIFE
MS FAT BOOTY
Photo Nicolas Latouche / www.LaTouche-N.com
PHOTOGRAPHE
Emmanuelle Tricoire est fan de culture Hip Hop, elle aime la photo, et à neuf ans déjà, elle avait la ferme ambition d’en faire son métier. Des années plus tard ce qui n’était qu’un rêve de petite fille prend peu à peu forme. Autour d’un cocktail, la jeune fille me donne un cours de beaux arts…
099 J’ai rencontré Emmanuelle à un concert de rap dans le 17ème, le genre de bar-restaurant où la piste de danse vient à vous avant même que vous n’ayez terminé votre cocktail exotique et vos tapas, spécialité maison. À ma grande surprise elle a l’apparence d’une Madone, belle crinière brune et une allure d’actrice de l’Italie des années 30. Elle m’interpelle d’un air désinvolte et me fait signe de la rejoindre. Elle a les courbes d’une danseuse du ventre .“On m’a souvent dit que j’étais trop femme pour être photographe, en général c’est un métier d’homme ou les jolies filles font plutôt office de muse que de maître”. m’explique telle en rigolant. Elle est pourtant tout le contraire de ce qu’on pense en général des belles filles : bêtes, hautaines et narcissiques. Au contraire, Emmanuelle possède une chaleur, une humanité peu banale ce qui est rare de nos jours pour un artiste talentueux quel qu’il soit. On s’installe dans le lounge sur d’énormes coussins, dans une atmosphère qui nous coupe complètement du monde. De l’autre coté les enceintes font un boucan infernal, Emmanuelle connaît la playlist du DJ par cœur… Elle fait partie des rares femmes qui abordent le Hip Hop, un milieu macho par excellence avec de la distance, comme une terre inconnue. On la surnomme “Ms fatbooty” en souvenir de ses formes généreuses et de ce titre du rappeur Mos Def qu’elle aime tant. Emmanuelle est artiste, photographe, même si ça lui fait toujours bizarre de se définir comme telle. Si beaucoup de photographes se revendiquent autodidactes, elle est fière d’avoir fait ses classes à l’EFET de Paris “une manière indispensable d’acquérir la technique” comme elle dit. Son envie d’être photographe ne date pas d’hier “Depuis toute petite déjà j’avais une manière de regarder les gens qui était artistique, je voulais voir leur lumière et en un regard tout était dit.’’. De cette envie de faire ressortir la beauté cachée des gens naîtra son désir de vivre de sa passion. Elle parle tout doucement, comme les enfants qui vous murmurent un secret à l’oreille ; pourtant du caractère, Emmanuelle n’en manque pas même si beaucoup la disent jeune
“souvent les gens s’attendent à voir une femme de 40 ans et plus en voyant mes photos, quand ils s’aperçoivent que je n’ai que 23 ans ils sont plus que choqués. Le fait est que je me donne déjà une rigueur qui m’oblige à faire du travail de qualité, par respect pour les gens qui me soutiennent”. Elle me parle de ses voyages à New York au pays de toutes les possibilités, elle en aura gardé cette ténacité et cette envie de réussir quoi qu’il en coûte. Une évasion qu’elle raconte à travers des clichés d’une sobriété déconcertante. De retour à Paris, elle voulut saisir ce changement, raconter son amour pour cette culture, qui comme elle aime à dire est “au delà de tout ce qui est imaginable en France” - en photo comme d’autres le font en chanson. Elle n’hésite pas à voir la photo comme un mode de pensée graphique, “mes clichés sont un mélange d’humour, de tendresse et surtout de vie”. C’est d’ailleurs grâce aux hasards de cette vie qu’elle rencontrera des personnalités incroyables, qu’elle essaiera de fixer sur papier glacé “les gens ont tendance à penser qu’ils ne sont pas photogéniques, alors que la photo à quelque chose de mystique, une beauté qu’on ne voit pas forcément dans le miroir”. Son leitmotiv ? La simplicité, elle refuse que ses clichés soient témoins d’une société qu’elle juge trop politisée “En France, les gens sont trop manichéens, ils manquent de nuance, avec mes photos je veux montrer que tout n’est pas forcement ou tout blanc ou tout noir”. Son discours est l’un des plus posé que j’ai entendu depuis longtemps. Aujourd’hui quand on lui demande à quoi ressemble un cliché réussi, la réponse parait évidente : “à la vie”. Petit à petit Emmanuelle fait son nid, avec la ferme intention de réussir car elle sait qu’il n’’y aura pas de séance de rattrapage. Vous pouvez retrouver d’Emmanuelle Tricoire sur www.msfatbooty.net
les
clichés
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Texte Yonie
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“Il est temps de changer notre regard sur les banlieues.” “KARIM HABITE EN BANLIEUE. IL ROULE EN GROSSE BERLINE ALLEMANDE. IL A TOUJOURS EU UN FAIBLE POUR CES VOITURES : STYLE, SÉCURITÉ, CONFORT… ET SURTOUT PRESTIGE. MAIS C’EST AUSSI POUR POUVOIR RIVALISER AVEC LES AUTRES : DANS LE MILIEU, ILS ONT QUASIMENT TOUS LA MÊME VOITURE ! S’IL PEUT SE LE PERMETTRE, C’EST PARCE QUE SON BUSINESS MARCHE BIEN. AUJOURD’HUI IL A UNE EQUIPE DE 18 PERSONNES QUI TRAVAILLE POUR LUI. MAIS IL NE COMPTE PAS S’ARRÊTER LÀ, IL A ENCORE ENVIE DE DÉVELOPPER LA PETITE ENTREPRISE QU’IL A LANCEE EN ZONE FRANCHE, IL Y A MAINTENANT 6 ANS.
Ce texte accrocheur fait partie de la campagne de communication nationale lancée par l’association Entreprendre Ville et Quartiers (EVEQ) dans le cadre de l’opération “Il est temps de changer notre regard sur les banlieues”. Fondée il y a dix ans par Yves Jego, Maire de Montereau (77) et Député de Seine-et-Marne, cette association apolitique, regroupant des villes et des structures intercommunales, a pour objectif d’être force de propositions et d’encouragement à l’initiative économique dans les zones prioritaires. Plus concrètement, l’association soutient des initiatives locales, notamment à l’aide du concours EVEQ destiné aux entreprises implantées ou souhaitant s’implanter en zone franche urbaine. Avec une aide financière d’un montant de 5000 euros, ce prix aura par exemple permit de soutenir deux jeunes entrepreneuses grenobloises, Laury Golliet et Mélanie Taleb, qui ont lancé en 2003 leur marque de vêtements urban couture sous le nom de “Lamda”. Avec la campagne d’envergure lancée en mars dernier, et déclinée en affichage, télévision et radio, l’association se donne aussi pour mission de promouvoir l’image des quartiers, qui – est-il nécessaire de le rappeler ? – souffrent d’un persistant manque de considération et, plus encore, de préjugés fermement enracinés à la défaveur de ses habitants. Percutante et intelligente, la campagne interpelle notre conscience citoyenne et invite à nous repositionner en dehors des réflexes faciles de stigmatisation. Dans la même lignée, la journée nationale des quartiers est une autre forme de promotion engagée par l’association EVEQ. Cette manifestation, dont la prochaine session se tiendra le 7 octobre 2006, met à l’honneur les initiatives engagées au coeur des quartiers. Gageons que ce travail de communication et de promotion des actions de terrain menées par les acteurs locaux marqueront les esprits et contribueront à faire évoluer les mentalités encore bien verouillées sur l’Hexagone.
Photo Sameul Bollendorff
VOUS AVEZ L’AIR SURPRIS…VOUS PENSIEZ À QUOI ?”
Campagne réalisée par TBWA / Corporate / Non profit www.eveq.org
Photo Sameul Bollendorff
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AcerB.
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Alexone - Expose jusqu’au 24 juin 2006 à la Galerie Speerstra à Paris.
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Lotie pour C215
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Akon / akon.1@laposte.net
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Texte de Lady Priss-K / Réalisation Cécile Mpacko Priso
Ce trimestre nous vous proposons une création déco à prix réduit, à appliquer sur vos meubles, ustensiles et accéssoires comme une véritable “déco - artist”. Pour changer la déco de votre appart, à vos pinceaux pour une séance déco design !
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Table à décorer
papier à découper
coller le papier
Customisation 1 – Choisissez le meuble ou objet à customiser Une table basse ringarde qui est stockée dans votre cave depuis trop longtemps et qui aurait bien besoin d’un peu de rafraîchissement, des bols sans âme, ou autres. Laisser parler vos envies… 2 – Choisissez le motif de décoration Nous avons trouvé une vieille revue des années 3O chinée aux Puces pour quelques euros. Nous y avons trouvé de superbes publicités rétros. Prévoir des feuilles en fonctions de la taille de l’objet choisi. 3 – Découpez les motifs choisis À vous de choisir les dessins que vous préferez.
Dé-col
4 – Appliquez la colle vernis sur la surface du meuble Allez y petit à petit, côté par côté. 5 – Coller vos motifs Voilà, c’est posé. Maintenant repassez une couche de colle vernis sur le papier collé. Attention aux bulles, il faut appuyer dessus pour les enlever. 6 – Dernière couche 24h après, repassez une couche de colle vernis sur l’ensemble du meuble customisé.
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Matériel : - Un meuble ou objet. - De la colle vernis. - Une paire de ciseaux. - Des pinceaux. - Un journal ou papier à motifs Temps de réalisation De 2h à 3h, en fonction de la taille de l’objet choisi, pour ne pas stresser et réussir vos motifs.
Modèle terminé
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HEUREUSCOPE
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Textes de La rédaction
112 Balance : De beaux projets arrivent pour l’été, voyages ou détente zen, le repos est bien mérité. Attention aux dépenses pendant l’été sinon vous vous risquez peut être quelques difficultés à la rentrée. Forme au beau fixe.
Scorpion : Vous allez rencontrer de nouveaux partenaires amicaux ou professionnels, et une nouvelle alliance solide naitra de cette rencontre. Foncez vous avez le vent en poupe, mais ne négligez pas vos amours, ils pourraient se sentir esseulés.
Sagitaire : Le temps des vacances est arrivé, vous ne pourrez peut être pas partir pour des destinations rêvées mais profitez du soleil dès que vous le pourrez. Vous saurez trouver des petits coins de paradis près de chez vous. Joyeuses soirées entre amis en perspective.
Capricorne : Votre saison c’est l’été. Le teint halé, la forme et l’équilibre retrouvés,vous illuminez les soirées. Tous seront à vos pieds, vous aurez l’embarras du choix parmis vos prétendants. Pour les filles en couple, attention vous risquez de ne pas le rester.
Verseau : Attention ne vous laissez pas aller, mangez plus équilibré sinon vous risquez de passer par quelques moments de déprimes au moment de l’épreuve du maillot. Pour les exceptions qui confirment la règle, ne narguez pas les autres…
Poisson : Travailler, toujours travailler, vous ne pensez pas à vous arrêter ! Mais attention de ne pas dépasser vos limites. Ménagez vous quelques temps de détente, un peu de remise en forme pour garder votre énergie.
Bélier : Une rencontre effectuée il y a quelques temps va se developper en quelques chose de plus fort, amour ou amitié à vous de trancher. Ne vous trompez pas, vous n’aurez peut être pas de si tôt une telle chance à votre portée. Suivez votre étoile.
Taureau : Tout se bouscule, les évênements se répètent, vous devez prendre la bonne décision pour aller de l’avant. On vous attend au tournant. Beaucoup de gens peu inspirés essayent de vous copier. C’est ce qui marche que l’on copie.
Gemeaux : Ménagez vous des moments privilégiés avec votre famille, profitez des vacances pour resserer vos liens. Vous allez pouvoir apprécier ces moments qui vous ont manqué. Attention aux excès pendant l’été, il ne faut pas abuser des bonnes choses.
Cancer : L’été c’est votre période, anniversaires, fêtes et farniente, vous allez renaître. Vous pouvez vous laisser aller sans souci, profitez, sortez… L’année passée vous a apporté pleins de projets à développer.
Lion : Vous êtes métamorphosée, régime, fermeté, vous avez retrouvé votre confiance et plus rien ne peut vous arrêter. Continuez sur votre lancée mais attention à votre santé, certains excès sont dangereux ! Restez éblouissante !
Vierge : Vous vous engagez dans de nouveaux projets, unions et contrats à la clé. Mais réfléchissez bien, vous n’aurez pas le droit à l’erreur une deuxième fois. Si vous faites le bon choix, c’est le bonheur assuré.
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186, avenue Paul Doumer 92 500 Rueil-Malmaison www.ladycaprice.com
N°5 Juin - Juillet - Août 2006 Magazine trimestriel
Direction artistique Émilie Janin emiliejanin@ladycaprice.com
Ont écrit dans ce numéro Johanna Ikeng, Jabe, Sky, Yonie, Yasmine Akkaz Chino Brown, Lady Priss-k, Jasmine Chetouani, Julien Mpacko, Yohann Dugamin, Lyna Ahanda Diane Guiéké, Shade & Lyte. Secretaire de rédaction A.Priso / J.I Photographes Laurence Laborie, Shoky Van Der Horst, David François, Phelipe Monteiro, Fernando. Illustrations Marguerite Sauvage, Audrey, Akon, Alexone, Lotie, Jabe AcerB, Mylee_j. Stylistes Shirley Carel, Benjamin Bretel, Yasmine Akkaz. Service publicité Régie Interne : Julien Mpacko 01 41 42 37 27
julienmpacko@ladycaprice.com
Régie Externe : Project 21 Photo édito : Mickael Trajan Lopes Photo : Shoky Van Der Horst 01 47 00 91 65 Stylisme : B-Ni Ben & michael@projet21.fr Shirlou Yet. Coiff / Maq : Adeline Imprimeur Model : Naema Enschedé Belgium Robe salopette Gsus enfant, Le magazine Lady Caprice est édité par la société T-shirt tunisien American “Dazzling Communication”, Apparel, jean Levi’s. Erratum :
Dans le N°4, dans la série The Luxe : veste camo Gotcha / Surf Couture / Ballers : 22 rue des Halles Paris 1er Le prix de l’abonement n’ayant pas été changé dans les n°2 & 3, les abonnés à 10E. recevront 5 exemplaires au lieu de 4.
Sarl de Presse au capital de 5000 euros. Siret : 47950741000013 N° de comission paritaire : en cours N° ISSN : 1772-7421
La rédaction n’est pas responsable des textes et des photos publiés, qui engagent la seule responsabilité de leur auteur. Les documents qui nous sont envoyés ne sont pas retournés, toute reproduction des textes, photos sans l’accord de l’éditeur est rigoureusement interdite. Les indications de marques et adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles sont fournies à titre informatif, sans aucun but publicitaire. Remerciements : Merci à F.C Gosselin et J.C Janin, Géraldine, Jo, Dj_MM, Isa & JJS, Anne & Cécile, Xto, Diane, Aline, Loa fashion office, Yasmine, Jabe, Alain et tous ceux qui nous ont aidés et fait confiance.
DATE DE NAISSANCE :
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PAYS :
Responsable marketing & promotion Julien Mpacko
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Bikini Dolce Gabana au Printemps - collier perles bleues, bague multianneaux et bracelet à billes jaunes Boddywood bague bleue à strass bracelet assorti et gant : réserve naturelle - bijoux cadenas strass Chrystal Évolution - montre (import us ) P’shop - bracelet à breloques Morgan - bague multi anneaux Boddywood.
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J’ENVOIE MON CHÈQUE À L’ORDRE DE “DAZZLING COMMUNICATION” À L ’ADRESSE SUIVANTE : SERVICE ABONNEMENT, 186 AV PAUL DOUMER 92500 RUEIL-MALMAISON - 01 41 42 37 27-
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et Libertés du 06/01/1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant.
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LADY WHO’S WHO
Who‘s Who
116 adidas Store
Gsus
Petit-Bateau
www.adidas.com
www.g-sus.com
www.petit-bateau.com
American Apparel
Giuseppe Zanotti Design
P’Shop
10 rue Beaurepaire Paris 10e
www.giuseppe-zanotti-design.com
79 rue Rambuteau Paris 1er
Antik Batik
Karl Kani
Réserve naturelle
8 rue Foin Paris 3e
www.kani-ladies.com
Forum des Halles
Banana Moon
Kokon To Zai
Ralph Lauren
www.bananamoon.com
48 rue Tiquetonne Paris
www.ralphlauren.fr
Boddywood
Lacoste
Rosa Cha
19 rue Tiquetonne Paris 2e
www.lacoste.com
www.rosacha.com
Cazal
Lady Enyce
See by Chloé
www.cazal.com
www.prosquat.com
www.seebychloe.com
Chrystalevolution
Lancome
Sephora
www.chrystalevolution.com
www.lancome.fr
www.sephora.fr
Citadium
Lanvin
The Body Shop
01 42 78 94 11
www.lanvin.com
www.thebodyshop.com
Colette
Le Printemps
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