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Jacopo Volpe - Fixed bike Rider - Milan Acg/SP08 Windrunner jacket - Nike
ÉDITO
Reginald Yates - Performer and presenter London - Ullev windrunner jacket - Tech pack t-shirt - all Nike
Johanna Wedin - musician - Paris Soul hood with full zip - Nike Dunk Hi - Nike
Mesdemoiselles, il est temps de passer aux choses sérieuses, on a toutes en nous une working girl qui s’ignore… Alors n’hésitez plus, foncez, ouvrez toutes les portes qui sont devant vous ! Dans ce numéro 9 découvrez le parcours de quelques business women and men, de belles rencontres musicales, artistiques et toujours plus de mode… Photographie : Keneth Cappello Style : Sharmadean Reid Look ci dessous : Deep Pink Hoddy - Stoul Wind runner jacket - Acg Wind runner jacket - Running pantd - All Nike
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Kesshia Kumar - Fashion Designer - London Full Zip Hoody - Top - all Nike
Sportswear Polo - Organic Pants Cap - Dunk Hi - all Nike
Bastien Lattanzio - Photographer - Paris Manchurian Jacket - Road to Beijing T-shirt - Nike
Martino Marini - Dj - Turin Polo - Dunk - Nike
Jacket - Polo Pique - Cap - Dunk Hi - Nike
037
044
SOM MAIRE LADY ACTUS
006
LADY PORTRAIT
LADY MODE
037
Jill Scott
News urbaines
012
LADY DOSSIER
News couture
STREET FOLIO
016
Migwel
LADY TENDANCE
020
BezemyMailan, Pierre Mendy, Who’s Next, Lady Street, Fashion-week Paris, Lady Shopping, Lord Shopping…
041
Hip Hop Business - avis des protagonistes, portraits.
LADY FASHION
048
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Lady Culture 086 M.P.Y graphiste - illustrateur Lady Sport 090 Pierre H - Danseur multi-facettes Sarah Avettand : Free Skieuse
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LADY GADGET
“Jamais sans mon…”
“Who’s the boss”
LADY CULTURE
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Photo D.R Jive Epic
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Photo Claire Dorn
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Photo DR Piper Carter of pipercarter.com
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Photo DR
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Photo Migwel
Photo DR
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Lady On Air Hip Hop, R&B : Betty Lavette, Tok Tok Tok, 50 Cent, Chris Brown, Boyz 2 Men, Kwal, Kristel Adams, Rim-K…
LADY BEAUTY
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News Beauté - Série beauté “Shine”
LADY FASHION “Life after work”
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102
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Access pop
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HEUREUSCOPE
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Laura Satana
LADY ID
LADY WHO’S WHO
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Toutes les adresses...
Dessine moi un mouton
LADY X/Y
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Les 10 commandements du biz
IN YOUR FACE ! Akon
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Photo Laura satana
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Photo D.R
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LADY DESIGN
Ky Mani Marley
LADY LIFE
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Photo Emel B
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LADY 5 à 7
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Photo David Francois
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Photo DR
Photo D.R
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LADY ACTUS
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Textes La rédaction
NEWS
www.leeroy.fr
www.hocuspocus.fr
Photo D.R
Leeroy, Open Bar (EMI) Les premiers pas en solo de Leeroy étaient très attendus. Grâce à Open Bar, l’ex-Saïan réussit son défi. Aussi polyvalent qu’éclectique, le rappeur / producteur nous propose un projet qui réunit du rap, du rock (avec une reprise du légendaire Antisocial de Trust), de l’électro (en samplant Mr Oizo sur Petits Travers) et du reggae… En solo mais pas seul pour autant, Leeroy a ouvert son bar à Gush, Féfé et Idir qui apportent justement une partie de leur univers respectif. Leeroy déploie toujours la même énergie pour nous livrer un cocktail audacieux à déguster absolument.
Hocus Pocus, Place 54 (OnandOn Records/Motown France) Pari risqué pour Hocus Pocus : sortir un album à la hauteur de leur premier opus 73 Touches. Pour y parvenir, 20Syl n’a pas lésiné sur les moyens avec des sons aux orchestrations exceptionnelles. Rares sont les albums français avec une telle qualité musicale. Le groupe s’ouvre et voyage à travers la bossa, les rythmiques d’Amérique latine, la soul, à l’aide de musiciens haut de gamme, tels Magic Malik ou Fred Wesley. Dajla, C2C, The Procussions, T Love et Omar sont également de la partie. Dans ses textes 20Syl redessine le monde, entre légèreté et sujets de fond. La compagnie HP vous souhaite un agréable voyage à la Place 54.
Oxmo Puccino & DJ Cream, La Réconciliation (Label Rouge) Si Oxmo revient sur une mixtape ce n’est pas un hasard. Avec la volonté d’un retour à un rap plus traditionnel, ce projet est une transition parfaite entre Lipopette Bar et un prochain album qui s’annonce lourd. La Réconciliation surprend par la diversité des morceaux, on sent que les deux protagonistes se sont fait plaisir. Un remix de Mama Lova réussi, une suite à Lipopette Bar dans La roulette Russe et même du dancehall avec La Chaussette. Ox et Cream ont invité pour l’occasion Seven, Sadik Asken, Teddy Blow et Féfé Typical. Enfin, vous trouverez en bonus le clip de Pucc Fiction, de quoi se replongez dans de merveilleux souvenirs musicaux. www.labelrougeprod.fr
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Textes La rédaction
PASS
Pour sa I O N ATA n photogr ouvelle campa & DAVI D ne de pu aphes le L AC s b au trave rs d’un plus originaux licité, la marqu H A P E LL co entre un E e d e femm nte moderne o u moment, Da de lingerie Pas tandis e et un ù s v ionata a id s e L m a èle ch q ch collabor u’il fond d’am eval de glace, nt passion et d apelle. Ce dern fait appel à l’u n a d ation no ie o us donn ur pour elle. ans son boudoir nger. L’histoire r nous fait voy des Passiona e ager d U r e ’u ta o n n n s vie de r www.pas edecouv e création tou e bonbon elle s coup de foudr sionata.c om ’abando e rir la m jours a arque d n u e linger ssi décalée, c ne à lui, ie. ette be lle
NEWS
Came à Yeux- Alexone - (Kitchen 93) La très bonne maison d’édition Kitchen 93 sort enfin un livre uniquement consacré aux œuvres d’Alexone. Cet illustrateur-graffeur nous régale depuis des années de son trait humoristique proche de la bande-dessinée. Son site internet (www.alexone.net) est d’ailleurs un très bel exemple des travaux originaux de l’artiste. 26 euros. À commander sur www.kitchen 93.fr
Himalaya, Hymne à la rue La Rue Music et Raster.K & Bleck’s ont décidé d’assembler le savoir faire issu de leur expérience pour donner naissance à la compilation “Himalaya Hymne à la rue”. Ce projet est le fruit d’un subtil mélange de rap français dans un pure style parisien réunissant de nombreux MC’S de divers horizons. À l’heure où le Hip-Hop français est soit disant mort, Himalaya Hymne à la rue résonne comme un retour aux sources et à l’authenticité. La compilation regroupe des artistes confirmés comme de nouveaux talents, ralliant l’ancienne et la nouvelle génération dont le fameux titre revendicateur La France est Ingrate (Keihmer featuring EJM). Elle sortira sur un support CD composé de 30 titres, accompagné d’un documentaire retraçant l’évolution du rap français. Le but de ce projet est de transporter l’auditeur dans l’univers musical et original du rap français, d’élever et d’imposer l’Hymne à la rue au sommet de l’Himalaya. Himalaya Hymne à la rue Disponible fin mars myspace.com/himalaya94
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Dr Mahbool Dj BoolChampion, big boss du label Polygamix, a mis sa blouse de docteur fou et nous a concocté une véritable injection de bon son ! Fidèle aux vibes qui l’influencent, Bool vous offre un mix coloré. 32 tracks de rap, reggae, funk, disco, électro sur lesquelles vous (re)découvrirez des artistes au flow imparable : Ill des X.men en force sur un remix de l’anthologique ‘Retour aux Pyramides’, Oxmo et son ‘tiroir caisse’, mais aussi des rappeurs/toasters d’autant plus rares qu’on apprécie vraiment de les retrouver : Boramy, Lojik, LeJouage, Soklak, Moudjad et tant d’autres… Et quand il enlève sa blouse, Dr Mahbool se transforme en Père Noël et vous offre cette mixtape en téléchargement gratuit. www.polygamix.com
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Tiken Jah Fakoly L’Africain (Barclay/Universal) Même pour son huitième album, Tiken Jah Fakoly n’édulcore en rien son discours et ses revendications. L’icône du reggae ivoirien réaffirme la beauté de son continent dans L’Africain, loin des clichés des journaux télévisés. Produit entre Bamako, Paris et Londres, l’opus réunit le meilleur des inspirations de Tiken Jah Fakoly, puisque 60 titres ont été produits mais seuls les 12 meilleurs apparaissent au tracklisting. Pour toucher le plus grand public possible, Tiken Jah a invité Beta Simon, le Marseillais soprano (pour le premier single Ouvrez les frontières) et la star internationale Akon sur le titre Soldier. Un album à avoir. www.tikenjah.net
Photo DR
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adidas & Diesel Denim Fan de la marque à trois bandes et des jeans Diesel, vous allez trouver votre bonheur… En effet adidas et Diesel s’associent dans la création d’un jean haute qualité, deux modèles ; un pour femme un pour homme, déclinés dans quatre teintes. Disponibles depuis février les jean’s de la ligne Originals by Diesel dans les shops adidas. Originals by Diesel de 160 à 210 euros. www.adidas.com - www.diesel.com
Shutter Shades Lançée lors de l’été 2007, cette nouvelle marque de soleil attire toutes les attentions. Disponibles dans toutes les couleurs de l’arc en ciel, ces sun glasses sans verre sont designées pour les femmes comme les hommes. Inspirées des années 80, avec une touche futuriste, Shutter Shates fait le pont entre les styles du passé, du présent et du futur. Donc maintenat vous savez quoi mettre pour habiller votre tenue, et vous croire dans un clip US… www.ShutterShadesOnline.com
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Textes La rédaction
NEWS
Battle Juste Debout C’est l’évènement danse le plus attendu de chaque début d’année ! Le Battle International Juste Debout rassemble les différentes disciplines de la danse dans le milieu Hip Hop, de la old school à la new school. Cette année le battle change de lieu il nous accueille au Palais omnisport de Bercy, le 2 Mars 2008. Infoline & inscription et vente de billet : www.juste-debout.com
Sonikem Artiste Hip Hop / Jazz à découvrir d’urgence Présentation - www.sonikem-music.com
Photo Thierry Cron
Calendrier Rallye Aïcha des gazelles Courez vite acheter ce calendrier, qui a été crée dans le but de soutenir les enfants du Maroc. Des personnalités se sont prêtées au jeu, en se laissant prendre devant l’objectif (Adriana Karembeu, Irène…). De très belles images pour une très belle cause, six calendriers vendus, c’est un vélo offert pour un enfant du Maroc. 20 Euros - www.rallyeaichadesgazelles.com +33 3 25 32 43 17
Expression Médicale En janvier le collectif féminin “Shake ! The Ladies Game” s’est exposé dur le thème “Expression Médicale” à Lyon. Les doctoresses de l’Art nous ont pour une consultation collective, au travers d’un laboratoire picturale, tactile et auditif. Les spécialistes que vous avez pu consultez sont la Peintresse Stoul, la plasticienne Miette, et le docteur Misstif. Une remarquable initiative féminine, on a hâte de retourner consulter… Au ARTOYZ Shop & Gallery LYON 18, rue Capucins - 69001 Lyon www.artoyz.com www.myspace.com/shaketheladies
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Beat Assailant Après le premier opus Hard twelve salué par le public et les critiques, Beat Assailant nous livre son deuxième album Imperial Pressure surprenant par sa diversité. Une dose d’énergie à l’état pur. Les vrais mélomanes appréciront la richesse musicale d’Impérial Pressure et des neuf musiciens qui accompagnent Beat Assailant. Un savoureux mélange d’inspirtion jazz rock, hip hop, soul sur fond d’instruments accoustiques, nous rappelle à quel point la provenance des différents styles peut donner naissance à une musique originale brisant les frontières. STOUL PEINTRESSE CHATIFICATRICE Comment allais-je écrire un article sur Stoul… Allais-je la dépeindre comme une véritable self-made-woman ou plus comme étant la relève de nos plus grands artistes contemporains ? Même si je pense qu’elle est un peu des deux, je préfère commencer par décrire ses débuts. Elle a commencé très tôt à peindre, elle a d’ailleurs fait l’école Boulle (une école d’art très connue pour les non-initiés), elle bosse ensuite dans des squats d’artistes, peu à peu, décide d’être autonome et monte son propre atelier pour pouvoir son art comme elle l’entend. Son style particulier lui vient de deux inspirations fortes. La première, son chat Gribouille, la seconde, la culture japonaise, l’esthétique manga surtout. Si tu lui demandes des noms, elle te dira sans réfléchir : “Junko Mizuno, Takashi Murakami ou bien alors le Studio Clamp.” Même si les femmes-chats de Stoul évoluent dans un univers pop et vintage, elles gardent une touche de glamour qui rend chacun de ses tableaux si particulier que l’on aimerait tous les avoir pour connaître leurs histoires… Allez vite découvrir son travail, elle expose énormément en région parisienne (galerie Artwist, Espace Canopy ou avec le collectif féminin Girls at Work, etc.). Elle fait aussi de la décoration (café Abracadabar) et encore du graphisme ou de l’illustration (Dymone, Culturaé…). Artsite à suivre. www.stoul.com www.myspace.com/stoul Par Sonikem_ Photos DR Stoul
Beat Assailant - Impérial Pressure Sortie le 11 février - Concert le 15 Mars 2008
Soul of Jamaïca Une séléction classique soul mixée et revisitée pour vous par dj Selecta K.Za et Uncle T enversion Reggae, de Ain’t no sunshine, à It’s a shame en passant par Shaft et j’en passe. 27 titres pour bien commencer l’année Attention vous allez vibrer ! Soul of Jamaïca - www.myspace.com/texacone
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LADY MODE
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NEWS
Photo D.R Tony Peralta
Textes Célia & Lady Priss-K
The Peralta Project Le projet Peralta est plus qu’une simple ligne de tee shirt. Tony Peralta designer graphic New -Yorkais a pris le parti de faire passer un message au travers de sa collection. Il est soucieux de provoquer des prises de concience au travers de ses créations, en attirant l’attention sur la culture et la politique. En effet ses vêtements arborent des messages culturels issus de livres ou d’albums de rap “This is what i mean an antini# ? A machine…” Public Enemy. Un créateur engagé qui éveille sur la culture au travers de la mode. www.theperaltaproject.com www.myspace.com/theperaltaproject
Pimp and Pomme Bidouilleuse de naissance, Annabelle la créatrice de Pimp and Pomme a toujours adoré le détail qui tue et qui fait la différence. Sa collection de bijoux hypercaloriques est née du constat de l’obsession que beaucoup de filles font pour les régimes, pour une certaine norme. Alors pour qu’on puisse toutes se faire plaisir sans se priver, elle a créé une ligne de bijoux hypercaloriques à dévorer des yeux sans modération. Vous avez le choix entre un donuts, un “kookyz”, une bague pomme, une bague “Candy” et bien d’autres à venir. Un univers ludique et acidulé, abusez en, régalez vous, faites vous plaisir !!! Pimp and Pomme www.pimpandpomme.com pimpandpomme.typepad.fr/zeblog/ pimpandpomme.typepad.fr/boutique/
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Let’s Pez Des distributeurs de bonbons multicolores avec des têtes de Donald, ça vous rappelle quelque chose ? Mais si ! Ils étaient toujours vers les caisses au supermarché. Alors forcément, on faisait une crise de nerfs pour en avoir un. Et maman, juste pour éviter l’humiliation publique était obligée de céder à notre caprice. Et bien, le gang des ladies capricieuses risque de frapper à nouveau, car cette année, PEZ fête ses 80 ans. Pour marquer le coup, le célèbre faiseur de bonbons passe en mode kawaï. Il s’est associé avec Sanrio, et pour notre plus grande joie, ces jours-ci les distributeurs ont des têtes de Kitty. Environ 20E. chez Colette (213, rue Saint-Honoré, 75001 Paris). www.colette.fr www.letspez.com
Lazy Oaf Née en 2001, la ligne de tee-shirts Lazy Oaf a été créée en Angleterre par Gemma Shiel. Gemma illustre ses tee shirts de son univers pop et décallé, à la pointe de la tendance actuelle. Chaque design représente une histoire pleine d’humour, inspirée par des films des années 50 (Neon Vamp Lips, Godzilla and X-Ray Specs) pour la collection homme, et des années 80 pour la collection femme. Une ligne de bijoux arrive d’ici peu, on a hâte de la voir. Une créatrice à découvrir ou redécouvrir d’urgence. www.lazyoaf.com ou www.oafette.com Photos DR
“The Silver Factory”, environ 230 $. Chez Bond n°9 et chez Saks (NY). www.bondno9.com
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Du pop art en flacon Enfin une fragrance en l’honneur du MC du pop art ! Le parfumeur newyorkais Bond n°9 s’est associé à la Fondation Andy-Warhol pour créer “The Silver Factory”. Dans les 70s, la Factory était en fait un atelier-loft, sur la 47e rue, où Monsieur Warhol et ses acolytes avaient pris leurs quartiers. Une sorte de Studio 54 version artistespeintres. Désormais, un parfum porte aussi ce nom. Avec son design inspiré par la célèbre Campbell’s Soup, le luxueux flacon est disponible depuis décembre. Bon, on vous l’accorde, ça revient un peu plus cher qu’une expo, mais c’est tellement plus hype !
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Textes Célia & Lady Priss-K
NEWS
My Lovely Jean La petite famille Pariente a l’honneur de vous annoncer la naissance de son 3e bébé. Après American Retro et Zoé Tees, le denim est mis à l’honneur avec My Lovely Jean. La 1re collection de cette toute jeune marque nous replonge “back in the 70s”. Des coupes super rétro qui seront juste essentielles, pour ne pas dire vitales, dès l’été prochain. Kate Moss l’a prédit, la taille sera haute ou ne sera pas, et la vérité sort toujours de la bouche des top models. Autant dire que My Lovely Jean sera un must-have dans votre garde-robe. www.americanretro.fr
Environ 75E. Kiliwatch et Le Bon Marché www.myspace.com/marketingdunes
Photo DR
Cheapo Des bottines de ninja conçues au pays des glaces, c’est plutôt original. Cheapo, c’est une nouvelle marque qui nous vient du grand froid suédois. Elle est arrivée en France cet hiver avec son modèle phare : la Ninja Boot. Johan, le créateur, a pensé à tout, et ça nous fait plaisir ! Son concept : des chaussures trendy sur des semelles vulcanisées, avec un packaging original genre boîte à pizza. Même les coloris sont chouettes, avec un vrai coup de cœur pour le modèle bleu électrique qui irait si bien avec notre dernier slim…
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Photo DR
Kaws X Comme des Garçons Adieu procès et condamnations pour dégradation d’affiches publicitaires. Kaws est devenu un des graffiteurs les plus “bankable” du moment. On le sollicite de toutes parts pour des commandes spéciales, et autres éditions limitées. Même Levi’s lui a confié le relooking d’une miniligne. Et si on n’a pas succombé les fois précédentes, cette fois-ci, ça se gâte sérieusement pour les girls que nous sommes. En effet, les célèbres nippons de la marque Comme des Garçons ont fait appel à l’artiste new-yorkais, afin qu’il leur customise une série d’accessoires. Le genre d’initiative qui risque de faire de sacrées heureuses… Disponible chez Colette (213, rue Saint-Honoré, 75001 Paris). www.colette.fr
Intervention divine Ça bouge dans le streetwear français, et on en avait bien besoin. Tout a commencé en 2001, par des graffitis posés sur les murs du côté de Rennes. De l’aérosol à la tablette graphique il n’y avait qu’un pas et Keflione l’a fait. Depuis 2006, le vêtement est devenu son nouveau support. Sa marque Divine Chatoyance propose des graffitis au traité délicat sur les incontournables T-shirts American Apparel. Vous allez d’autant plus pouvoir faire vos crâneuses que chaque modèle est en édition limitée.
Konichiwa Uniqlo ! Un Gap à la Jap s’apprête à envahir l’Hexagone. Après ses flagship stores new-yorkais, puis londonien, l’enseigne de prêt-à-porter nippon Uniqlo a ouvert les portes de son premier magasin parisien du côté de La Défense. L’évènement a lieu en décembre dernier. On découvre un concept de vêtements casual et branchés qui a déjà fait ses preuves dans les autres capitales de la mode, et des campagnes de pub créatives qui font aussi la renommée de la marque. Alors, petite fashionista gare à tes sous, tu risques d’en dépenser beaucoup ! Uniqlo, centre commercial Les Quatre Temps (La Défense) - Ouverture en décembre. www.uniqlo.com
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www.divine-chatoyance.com
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Par Lady Priss-K, images de Migwel
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Migwel, street artiste bordelais, nous fait découvrir son travail, ses inspirations, son projet… Peux-tu nous raconter ton parcours, comment en es-tu venu au dessin/graphisme ? Je dessine depuis que j’ai pu tenir un crayon. J’ai passé le plus clair de mon temps scolaire à dessiner dans les marges de mes cahiers et à détériorer les tables que je croisais. Au lycée (à Rennes), je découvre le tag et commence à poser mon blaze partout dans la rue... À l’époque je tague “masker” et je tiens à rester dans l’ombre... Le milieu graff local ne me connaît pas et moi non plus... Une fois mon identité grillée (un an plus tard), j’apprends les codes du graff et rencontre quelques street artistes du coin. Je lâche vite l’affaire, plus par découragement que par rejet du truc. Je trouve qu’il y a trop de bon writers pour me faire une place parmi eux. Je me concentre sur le design graphique et j’apprends les techniques à l’école (fac arts plastiques et école de graphisme). Je fais quelques stages en agence de communication qui débouchent sur une place d’infographiste. Après deux ans d’agence, je suis fatigué de la pub et je pars à Bordeaux investir un poste de graphiste pour une marque de street/fashionwear féminin (Beyouk). J’y suis encore ! À côté de ça, je bosse toujours énormément mes images personnelles, monte quelques expos et reviens à la rue avec des affiches et quelques pièces peintes. Je crée aussi avec quelques lascars l’association Soap, qui édite un fanzine graphique et une compilation (myspace.com/soapfanzine), et j’ai récemment rejoins le tout nouveau collectif bordelais Tous Mourir. Comment trouves-tu ton inspiration ? Dans la rue, sur le Web, dans des livres ou ça sort tout simplement de toi ? Je me nourris de tout ce qui m’entoure. Les bouquins (arts, graphisme, photo), mais je suis plutôt attiré par tout ce qui est microédition, fanzine, édition alternative. Sinon la rue reste de loin ma plus grande source d’inspiration, je suis du genre à me “manger” un poteau parce que je regarde un stick ou un tag de l’autre côté du trottoir... Je suis aussi très attiré par l’imagerie cyberpunk et toutes les ambiances biomécaniques. Après, pour mes visuels, je commence souvent à partir de photos de mon entourage car je travaille beaucoup autour du visage ou du corps humain. Quelles sont tes références en graphisme illustration ? J’aime beaucoup les mecs du 9e concept, en particulier Ned, Alexone et Steph Carricondo... Niveau graffiti pur, je suis un inconditionnel de ModeTwo, Alex, Futura 2000, Daze, Crash, Lokiss, A-One, Jonone (classique quoi...) mais aussi Daim, Pez, Banksy, Ilk, Ra... Plus loin de l’ambiance street, j’aime Jackson Pollock, Basquiat, Bacon, Gige et Shinya Tsukamoto. Quels sont tes projets pour l’année à venir ? Je suis en train de finir ma prochaine expo, ce qui me prend beaucoup de mon temps libre car c’est un gros projet qui mêle peinture, graphisme et musique. Je recherche d’ailleurs quelqu’un qui pourrait me fournir un max de baladeurs CD ou MP3 (monsieur Sony, appelle-moi !). Je pars aussi en mars pour une résidence artistique en Inde avec Dezer et Keflione, sur la base d’une connexion entre musique indienne et graff français. Niveau projets collectifs, je prépare la sortie du prochain fanzine Soap, je participe aussi à l’expo Visual Content et démarre un projet avec plusieurs graphistes-graffeurs-peintres de Bordeaux. Je veux aussi continuer à être dans la rue, je prépare des sessions affichage, peinture et sticks ! myspace.com/migweldesign - migwel.com
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Texte Lady Priss-K
Pierre Mendy - Nyc stylist Pierre Mendy est un styliste créateur de New York. Après avoir fait ses études en France, il est parti tenter sa chance dans les pays anglophones. Styliste pour des marques comme Akademiks, Phat Farm, Vivienne Westwood et bien d’autres… Rencontre avec un artiste sur la route de son rève américain. Comment la passion de la mode t’est-elle venue ? Ma passion de la mode m’est venue par ma mère que j’ai vu coudre à la machine dans mon enfance. Quel est ton parcours ? École de Haute Couture à Paris dans le 7e, puis une école de stylisme dans le 9e. Tu as commencé par le Sentier à Paris, puis Xüly Bet en France, et enfin Vivienne Westwood à Londres. Tu es maintenant à NYC depuis huit ans, pourquoi as-tu choisi de t’exporter ? Il y a indéniablement un savoir-faire en France, un côté assez extravagant et original en Angleterre et enfin il ne faut pas négliger aux États-Unis le facteur business… de plus j’ai toujours été fasciné par les États-Unis. Ces trois facteurs sont essentiels pour la réalisation de mes projets. Peux-tu nous décrire en quoi consiste ton job aujourd’hui ? Dessiner, créer les futures collections hommes, femmes et enfants des grandes marques américaines, rencontrer les fabricants de tissus et d’accessoires afin que tout cet ensemble s’harmonise avec la gamme de couleurs choisie et s’assurer que le résultat final reflète parfaitement ma vision.
Photos D.R
Pierre Mendy
Tu es passé par diverses marques (Phat Pharm, Akademiks, Outkast, Puma, Ecko, Baby Phat, House of Dereon (la marque de Beyonce Knowles), Apple Bottoms, NBA, Levis, True Religion Jeans...). Quel est ton meilleur souvenir ? C’est la rencontre avec toutes ces personnes à travers le monde qui m’enrichissent spirituellement, qu’elles soient riches, célèbres ou non. Cela va de Rusell Simmons à des acteurs et actrices de cinéma jusqu’au simple fabricant de tissus de Bombay… Ndlr : il habillera prochainement une star du cinéma nommée pour les Oscars Awards aux États-Unis.
Quelle a été ta plus belle rencontre à NYC ? Ma plus belle rencontre est celle que je fais au quotidien dans cette ville si cosmopolite, si ouverte d’esprit. As-tu réalisé ton rêve américain ? Disons qu’il est sur le point d’aboutir d’ici quelques mois avec le lancement de mes deux marques : l’une à Paris et l’autre à New York.
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D’après toi quelles sont les différences entre un job à NYC et un job à Paris ? Disons qu’à NYC tout comme à Londres, les employeurs sont beaucoup plus ouverts et vous jugeront sur le terrain. Peu importe l’école ou le milieu social dont vous êtes issu, peu importe votre âge. Si vous êtes performant et compétent, vous grimperez rapidement les échelons et votre salaire augmentera. Ta marque Pierre Mendy est en projet. Peux-tu nous en dire plus ? La marque Pierre Mendy est un projet de longue date et verra donc le jour en France dans très peu de temps… C’est une gamme de vêtements et de produits de luxe qui regroupe également accessoires et parfums. Des défilés de mode et des publicités sont au programme. Cela dit, j’ai également une autre marque, Kunta Authentic, qui verra le jour à New York l’année prochaine et s’adressera à une clientèle plus jeune. Aujourd’hui quel conseil donnerais-tu as un(e) jeune styliste ? Être lucide, réfléchir et ne jamais baisser les bras, même si certains vous disent que vous n’y arriverez jamais. Quel est le moment que tu préfères dans ton job ? Voir mes créations portées dans la rue et dans les magazines de différents pays.
“Ma plus belle rencontre est celle que je fais au quotidien dans cette ville si cosmopolite, si ouverte d’esprit.”
Quel est ton créateur préféré ? Je n’ai pas de créateur préféré en particulier. Cela dis j’ai été influencé par Vivienne Westwood, Jean-Louis Scherrer, Gianfranco Ferre, Yves Saint-Laurent, Marithé et François Girbaud, Jean-Paul Gaultier et John Galliano.
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LADY TENDANCE
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Bezemymailan
Texte de Johanna Ikeng_Photo DR
Mai Lan est franco-vietnamienne ; Bezem est russo-togolaise. À elles deux, elles forment le duo créatif de la marque BEZEMYMAILAN. Ces stylistes-costumières proposent des pièces uniques retraçant des histoires et techniques artisanales ancestrales puisées par-delà la culture occidentale. Véritables parures restituant des savoir-faire oubliés, leurs créations sont les pièces maîtresses des défilés spectacles qu’elles mettent en scène comme un voyage vers des cultures lointaines. Rencontre avec Bezem qui nous plonge dans les racines de cette marque unique en son genre. Racontez-nous votre rencontre et la naissance de votre marque... Mai Lan et moi c’est une amitié de plus de 10 ans. Nous étions au collège ensemble. Faire des vêtements était un jeu et, adolescentes, nous participions à des tournages en tant qu’habilleuses. Rapidement on s’est tournés vers le costume traditionnel car étant élevées dans des familles restées très proches de leurs cultures d’origine, ce fut pour nous une sorte de recherche identitaire et une manière d’exhiber nos racines. Après quelques défilés, le concours “Les Trophées de la mode” m’a été proposé. J’ai évidemment demandé à Mai Lan d’y participer à mes côtés. Les fortes similitudes entre nos cultures ne pouvaient que nous unir et c’est ce qui a permis de concrétiser notre concept. BezemyMailan, c’est un travail à quatre mains. Comment s’organise votre collaboration ? Mai Lan et moi partageons le même savoir-faire (diplôme des métiers d’art costume historique). Nous sommes très complémentaires et fusionnelles dans notre travail. Cependant nous travaillons de manière indépendante mais dans la même logique. Rien ne va sans l’autre. Comment concevez-vous vos modèles ? Nos réalisations, c’est tout d’abord un travail de recherche consacré aux différentes ethnies. Très attachées au travail des artisans du monde, nous réinterprétons leur conception pour recréer un univers ethnique avec un œil plus contemporain, et surtout multiculturel, puisque nous sommes métisses. Vous aviez obtenu le soutien de la maison Hermès après avoir remporté le premier prix du concours “Les trophées de la mode”. Comment cela s’est-il traduit ? Après le concours, Blandine d’Alton, responsable du prêt-à-porter femme chez Hermès, nous a énormément
soutenus en ce qui concerne la matière première. Il faut savoir qu’Hermès, depuis ses débuts, a toujours porté un intérêt particulier aux tissus africains. Étant étudiantes sans le sou, le support de cette grande maison nous a permis d’avancer et de développer une meilleure qualité dans notre travail. Vos vêtements sont basés sur un important travail artisanal. Quelles sont les techniques et matières que vous privilégiez ? La majorité des techniques nous ont été enseignées par les artisans traditionnels en Afrique et en Asie : broderie, teinture, tissage, peinture, sérigraphie, batik... Pour les matières, nous privilégions ce qu’il y a de plus naturel possible. Il y a beaucoup de lin, de coton, etc. Tous les tissus sont unicolores et sont retravaillés par la suite. L’éthique est à la mode. Est-ce qu’au travers de votre marque vous adoptez un parti pris allant dans ce sens ? Un de nos objectifs est de faire produire en Afrique ou en Asie par les artisans locaux afin d’obtenir une qualité sans comparaison et créer du travail dans ces régions. C’est un projet que nous allons réaliser très bientôt. Vous jonglez entre le costume et le stylisme. Comment abordez-vous ces deux métiers différents ? En tant que costumière, je travaille sur d’autres projets comme le carnaval de Notting Hill et divers festivals à Londres. Cela me permet de rester très proche de mon travail personnel. Je peux réaliser des costumes en toute liberté, avec toutes les fantaisies possibles et inimaginables, sans avoir à me soucier des impératifs du prêt-à-porter. Vous mettez en scène vos costumes lors de défilés dansés. Pourquoi ce choix ? Le but est de recréer un univers identique à ce que l’on
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Une mode métissée de l’Asie à l’Afrique
peut voir dans nos pays d’origine. Nous sommes très sensibles aux rites et cérémonies de nos régions et voulons partager avec notre public les mêmes impressions que celles que nous avons ressenties au cours de nos voyages. Vous avez séduit différents artistes et travaillez sur de nombreux projets. Parlez-nous de vos collaborations et de votre travail à l’étranger... Nous travaillons principalement avec les Nubians, qui correspondent complètement à notre image et nous supportent énormément, mais aussi avec des artistes tels que Ayo, China, David Walters, Sandra N’Kake… À l’étranger, nous avons participé à différents évènements et manifestations : Adornment (ndlr : salon londonien de création et culture africaine), présentation au Victoria & Albert Museum à Londres en 2006. Dernièrement, nous avons défilé aux USA, au Runway Africa (Washington DC) et au Diaspora Showcase (Arizona). Quels sont vos projets à venir et quel avenir pour la marque ? Notre voyage aux US a été très fructueux. Donc pour le moment priorité à la production afin de satisfaire la demande. Notre objectif est de développer la marque à plus grande échelle, toucher plus de gens et continuer à partager avec notre public des défilés toujours plus grandioses.
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Texte Lady Priss-K_Photos de Wafaa
Who’s Next Petit retour sur le salon Who’s Next qui a su encore nous étonner cette année, tout particulièrement sur l’univers Fresh et le défilé. L’univers Fresh, c’est là où se côtoient les jeunes créateurs et les petites marques. C’est l’univers de la créativité, la tendance est au street hype, entre vêtements et accessoires qui nous en mettent plein les yeux. Le Who’s Next s’est associé à Myspace Boudoir pour lancer un concours de jeunes créateurs, après avoir été sélectionnés par votes sur myspace une poignée de créateurs a gagné un stand au Who’s Next. Parmi eux on retrouve La Renarde, Spring Summer, Bérangère Claire, GrrrKlub (pour l’édition de sept. 07)... Grâce à ce concours les jeunes créateurs ont pu faire un premier pas important dans le monde de la mode, des rencontres avec des acheteurs, avec la presse... À coté de ça, on a retrouvé le fameux défilé Who’s Next, qui a encore rencontré un succès de taille, en présentant comme à son habitude une vision personnelle et pointue des tendances de l’été 2008. Il nous a fait voyager dans le temps, de l’époque Soul Train à la Tecktonik avec les SMDB (groupe de tecktonik très médiatisé). Un mélange entre un style rétro travaillé avec des matières d’aujourd’hui et de street travaillé avec des matières plus nobles. Du fluo, aux imprimés colorés, la mode de l’été 2008 s’annonce flashy. www.whosnext.com
Photos D.R Wafaa
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Texte Mily Supafly_Photos Tarik Briziz
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Lili
Yaël- 4 ans - Fils à sa maman - Budget sapes mensuel moyen 100E - Votre sape fétiche mon tee shirt buzz l’éclair et mes Jordans et mes Nike parce que ça courre vite Nike - Un bon plan sape baskets enfants chez Sport Discount (Paris 20) et zoom Wagram - Prochain achat une moto, des Power Rangers
Mr cronK - 30 ans - Commercant - Budget sapes mensuel moyen : le stock de mon shop - Votre sape fétiche : Air max one “decade” - Un bon plan sape : Triple cheese à Vincennes - Prochain achat : un vélo “giant stp2” Mr cronk porte Sneakers Jordan V og, jean Levi’s, Hoodie Carhartt, Lunettes Gucci, Sac à Dos Nike
Mr cronK
Yael porte des Sneakers Jordan III, un jean Comptoir des Cotonniers, un Tee H&M, un Parka Scott & Fox, un Bonnet Puces de Montreuil
Yaël
Lili - 25 ans -Assistante commerciale - Budget sapes mensuel moyen : 100E. les mois raisonnables, 250E. quand je me lâche ! - Votre sape fétiche : une paire de bottes Firetrap - Un bon plan sape : la boutique Roxy à Belleville (on y trouve plein de fringues dégriffés et pas cher), le magasin Clery Brice pour les chaussures -Prochain achat : un appart’ Lili porte des chaussures Berschka, un jean PY, un pull Morgan, un manteau Berschka, des accessoires Belleville, sac et écharpe Victoria Secret.
Sonia - 25 ans - Styliste - Budget sapes mensuel moyen : de 100 à 300E. - Votre sape fétiche : un collier de la créatrice Liza Korn - Un bon plan sape : myspace.com/viensdansmondressing - Prochain achat Mac book rose !
Dj Lod - 24 ans - Dj d’ambiance - Budget sapes mensuel moyen : 450E. - Votre sape fétiche : mes SPX !!! - Un bon plan sape : tu prends un billet et tu vas à NYC - Prochain achat : un detecteur de pieds pour les gens qui te marchent dessus dans la street…
Sonia porte des chaussures Century 21th (NYC), Pull TopShop (Londres), Sac Mango, Veste Holly, Echarpe Esprit, Pantalon Mango, Beret H&M
Dj Lod porte des Sneakers Jordan 1, un Jean Carhartt, un hoodie Ben Sherman, des Windrunner Nike et une Cap New Era.
Sonia
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Amel
Amel - 21 ans - 3 ème année de Design -Ma sappe fétiche : mon sac Speedy de Vuitton que je ne quitte plus depuis 5ans -Budget sappes mensuel : 350E./mois -Mon bon plan sappes : les petites boutiques du quartier de la petite France à Strasbourg, Off the Hook à Montreal et pour Paris la boutique Marc Jacobs au Palais Royal -Prochain achat : Doudoune Sierra de Stussy et une paire de Jordan 1
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Leena - 26 ans - Chargée d’affaires Financier - Budget sapes mensuel moyen : je me limite à 500E/mois, mais tout dépend après de mes envies de shopping... - Votre sape fétiche : mon sac rouge Hello Kitty que je porte aujourd’hui ! - Un bon plan sape : l’endroit idéal Chatelet et sur Internet ou l’on peut trouver tout ce que l’on veut ! - Prochain achat : des bottes noires Leena porte des chaussures New Look, un jean Teddy Smith, un paletot Zara, Hoodie H&M, un sac Victoria Secret
Leena
Amel porte des sneakers Nike Air Assault, un legging H&M, une robe Isabel Marant, un blouson Redskins, des lunettes Rayban, Sac Speedy de Louis Vuitton, Bague Adeline Affre.
Dj Lod
Kalis
Kalis Valentine - 27 ans - Gérant et manager du label Back’era Records - Budget sapes mensuel moyen : oula ... de 150E. à 500E. surtout si y a des kicks que je kiffe ;) -Votre sape fétiche : une paire de Jordan III retro flip édition et ma collec’ de kicks en général ; une veste Jordan hyper rare -Un bon plan sape : aux States dans le New Jersey ou à Harlem. -Prochain achat : tellement de choses... mais on va éviter un peu les kicks... au moins une semaine ! Kalis porte des Sneakers Jordan Spiz’Ike, Jean, une veste, Tee LRG, une Cap New Era.
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FASHION WEEK PARIS
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Défilé Haute Couture
“Jamil Khansa”
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Défilé Haute Couture
“Dior”
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LADY SHOPPING
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Réalisation Lady Priss-K & AnL’Or
Maillot de bain - Kani Ladies
anda Stéreo P Sweat -
Sneakers - Dunk High - Nike Combi Short - Zoo York
Sneakers All Star- Chanel
Jupe - Kani ladies
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Cashmere blend full zipped Hoody - Nike
Robe - Zoo York
Sac - Chanel
Ceinture - Firetrap
Slim Dorser - Firetrap
Top Lolanta - Firetrap
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LORD SHOPPING
032 Sweat - Converse
Veste - R SRV
Jean - Firetrap
Sweat - Pelle Pelle
Ceinture - Firetrap
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Veste - Live Mechanics Baggy Short - Karl Kani
Jean - Live Mechanics
Jean - Coogi
T-shirt - South Pole
Jean - Astonâ&#x20AC;&#x2122;s
Sneakers - Converse
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LADY & LORD
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Robe - Luella for Oneill
Sneakers - Ecko Red
Photo : Tom Allen
Sneakers - Ecko Red Montre - Burberry
Cap - Stereo Panda
Robe- Pelle Pelle
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T-shirt - Astons
Look RSRV
Sweat - Live Mechanics
Sneakers - Asics
Sneakers - Zoo York “Rivington”
Baggy short - Enyce
Polo - Coogi
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Jill Scott - Real Thing - Words & Sounds 3 - Hidden Beach / Wagram
Texte de Adeline Lajoinie_Photos D.R
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LADY PORTRAIT
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Jill Scott
la diva soul Toujours positivement humaine, telle est Jill Scott, la merveilleuse diva soul de Philadelphie qui nous réjouit à nouveau avec The Real Thing Words and Sounds, Vol. 3, son dernier opus. En moins de dix années de carrière, Jill la généreuse s’est imposée comme une des prêtresses de la Nu soul. Retour sur un parcours impeccable. C’est le 4 avril 1972 que Jill Scott voit le jour dans la ville de Philadelphie. Une jeunesse bercée par la soul music la pousse vers la musique dès son plus jeune âge. La poésie dans l’âme, elle écrit ses propres poèmes à l’adolescence et en refait inlassablement la lecture à la manière du slam. Elle devient vite, dans le petit milieu spoken word de Philadelphie, un talent en devenir. Parallèlement, elle met son amour des mots au profit des plus jeunes et devient maitresse d’école. Mais son talent l’oblige à laisser tomber sa carrière dans l’éducation. C’est tout naturellement qu’un soir, alors qu’elle participe à une soirée de poésie, elle est remarquée par Amir, batteur de The Roots, qui l’invite à rejoindre le groupe en studio, pour un simple essai. Il ne lui faudra pas très longtemps pour être convaincu qu’il se trouve devant une future star qui sait si bien mélanger les genres musicaux. Le morceau qui fera connaître Jill Scott au public est un énorme tube. On est en 1999, Jill Scott a 27 ans et elle écrit pour The Roots le morceau You Got Me. You Got Me est chanté par Erykah Badu et les Roots mais elle l’interprète elle-même en live avec le groupe. You Got Me marque ses débuts La jeune femme est immédiatement récompensée par le Grammy du meilleur duo rap. C’est enfin l’occasion pour elle de faire découvrir son univers musical. Plutôt ses univers musicaux tant Jill Scott multiplie les références : rock, rap, soul, jazz, blues, gospel. Elle touche à tout et aime mélanger les styles. Quand Who is Jill Scott, son
premier opus, sort en 2000 (sous la houlette du producteur Jazzy Jeff), l’on découvre un monde musical d’une extraordinaire richesse, qui transmet son lot d’émotions et de vibrations. Jill Scott est surtout une artiste à part entière. Auteur des paroles de toute ses chansons, elle assure également l’intégralité de la partie vocale de son album, du chant en passant par les background vocaux jusqu’aux arrangements. La musique de Jill est profonde, sensuelle à plaisir, voire érotique, et originale. On la compare tout de suite à d’autres reines du genre comme Erykah Badu, Macy Gray ou Me’Shell Ndégeocello. Et, alors qu’elle travaille en parallèle avec Eric Benet, Will Smith ou Common, elle invite dès son premier opus des stars comme D’Angelo ou Mos Def. Une véritable show-woman Si son succès est indéniable en tant qu’auteur, compositeur et chanteuse, c’est en concert que Jill Scott assoit sa notoriété. Sur scène, elle confirme qu’elle a le charisme des grandes divas de musique noire, se donnant corps et âme à son public, confiant des anecdotes sur ses petits bonheurs personnels, accompagnant chaque titre d’une petite explication, pleurant souvent. Entourée de musiciens et de choristes, la belle n’a pas besoin de danser pour mettre la salle en transe. Elle susurre ses confidences de sa voix sensuelle, part dans un gospel enfiévré ou devient soprano en réinterprétant ses titres groove façon opéra. Une chaleur qu’elle communique toujours avec un supplément d’humanité.
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“J’ai enregistré beaucoup de musiques qui parlaient de comment je me sentais, comment je pensais que je me sentais, ce qu’il m’arrivait…”
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LADY PORTRAIT
En 2001, elle sort un double album live. Un choix étonnant pour une chanteuse à la carrière aussi courte. Mais, comme l’explique à cette époque le critique musical William Ruhlmann : “Il n’y a pas beaucoup d’artistes qui peuvent se targuer de sortir un album live à la suite d’un seul album studio, surtout quand cet album live est presque une resucée du précédent. Ce qui est en jeu c’est Scott ellemême. Une chanteuse performeuse et poète qui sait comment faire plaisir à son public qui lui rend bien en chantant de temps en temps en chœur avec elle.” Avec Experience : Jill Scott manque de justesse le Grammy de la meilleure performance vocale féminine. Beautifully Human, la consécration Elle se rattrape en 2004 en obtenant le Grammy de la meilleure performance urban/alternative/R&B pour son troisième opus Beautifully Human Words and Sounds, Vol 2. C’est la consécration. Placé sous les bons auspices de Minnie Riperton et des productions Motown, cet album nous dévoile une Jill Scott plus électro-jazzy voire plus “british” (on pense en particulier à Morcheeba sur certains titres). La musique de la jeune femme s’impose également comme un chantre du positivisme. Quand on lui demandait si Beautifully Human se veut une déclaration d’amour à l’espèce humaine, elle répond : “Nous sommes parfois si lâches et affreux. Mais il y a tellement de choses magnifiques, intéressantes et spéciales en chacun de nous. C’est ce que j’ai essayé de célébrer sur ce disque.” Faisant grandir toujours plus son art de la poésie, elle signe des textes de plus en plus personnels et forts en émotions. Les relations amoureuses occupent une grande place, avec des propos parfois animés d’une conviction antiféministe. Elle aime à souligner que les femmes ont bel et bien besoin des hommes, même si elles se plaisent à le nier. Tigresse soul elle aime crier son amour pour son homme et peut se faire vengeresse avec ses ex (Bedda At Home). Ouverte sur ellemême comme sur le monde, elle peut aussi rendre un bouleversant hommage à un ami fusillé lors d’une guerre des gangs (Rasool) ou fustiger la politique de George W. Bush (My Petition). Actrice, Chanteuse, une artiste complètement heureuse À 35 ans, Jill Scott est une femme épanouie et une artiste qui sait ce qu’elle veut. The Real Thing Words and Sounds, Vol. 3 est encore plus profond et riche que ses opus précédents. La belle joue toujours autant avec sa voix protéiforme et fait passer sa joie de vivre et son immense énergie avec toujours plus de force. “Je sais bien que je le dis à chaque fois mais cette fois c’est vrai : c’est mon disque préféré” a-t-elle confié récemment au
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Dalmlas Morning News. “J’adore ce que j’y dis, comment je le dis, l’attitude que j’ai, la musique, l’énergie, tout ça. Mes morceaux préférés sont Hate On Me, Come See Me et Only You. Sur ces titres, je parle d’un homme, d’un mari, d’un amant et je dis : Y aura-t-il un autre homme qui pourra me bouleverser comme tu le fais ? Seul toi peux faire ça. Je t’ai choisi. Et ce que je dis là, c’est tout à fait moi. C’est la suite de la saga de ma vie, de tout ce qui s’est passé depuis Beautifully Human et ce ne fut pas de tout repos ! Je ne sais toujours pas qui est Jill Scott. Je passerai ma vie d’artiste à le découvrir !” Un disque qui lui ressemble donc encore plus que les précédents. Qu’est-ce qui a changé ? Paradoxalement, c’est sa capacité à parler d’autre chose que d’elle qui a aidé Jill Scott à grandir. “J’ai enregistré beaucoup de musiques qui parlaient de comment je me sentais, comment je pensais que je me sentais, ce qu’il m’arrivait… Je pense que le problème c’est que la majorité de ma carrière a tourné autour de mon poids, mes cheveux et mon mariage. Ça m’a quelque peu énervé parce que je suis plus que ça. Quelques-unes de mes chansons sont tellement personnelles que j’avais l’impression que personne ne les comprendrait jamais. Alors j’ai ajouté des chansons qui font du bien aux autres, pas seulement à moi. J’ai acquis une nouvelle liberté, que j’adore. Et cette liberté vient directement de cet endroit, tout au fond de moi, rempli de joie et d’honnêteté. C’est juste une histoire de femme.” Récemment séparée de son mari Lyzel Williams (à qui elle a dédié une de ses dernières chansons, He Loves Me), Jill Scott n’a rien à cacher et en parle avec une grande liberté, comme toujours : “Mon divorce se passé très bien, merci… Nous sommes toujours amis et je continue à aimer cet homme. Mais la vie utilise de drôles de moyens, parfois, pour vous dérouter. Pour le moment, j’étudie toutes les autres demandes…” Sa vie de femme passe aujourd’hui aussi par le cinéma. Nous devrions voir sous peu, sur les écrans français, son tout premier film, Why Did I Get Married ? Jill Scott y joue Sheila, une “martyre de l’amour” qui ne lui ressemble pas du tout. “J’ai un problème personnel avec le concept d’oublier son amour-propre. Jamais je me dégraderai comme mon personnage le fait, personne ne me mettra jamais par terre.” Toujours aussi forte, Jill Scott se sent par contre bien plus proche de son prochain personnage dans The N°1 Ladies Detective Agency, celui de Precious Ramoswey, une femme rebelle qui vit au Botswana et qui va devenir détective pour aider son pays. Après avoir vu Jill Scott rayonner sur scène, nul doute que sa carrière cinématographique vient à peine de commencer.
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LADY DOSSIER
Aux États - Unis, le hip hop est un réel business qui génère des millions de dollars. En France, la deuxième nation du Hip Hop, ce business n’est pas encore bien rodé. Nous avons demandé à quelques protagonistes de cette industrie naissante de nous donner leur avis sur la question lors d’un microtrottoir. Puis nous sommes partis à la rencontre de quelques business- men ou women à New York pour en apprendre un peu plus.
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Textes de : Lyte - Lady Priss-K Illustration : Mylee_J
ML_Kat - styliste - Paris Je suis styliste photo spécialisée dans le milieu urbain magazines, artistes… De nombreuses collaborations à mon actif : - Salon Who’s Next - Magazines : Radikal, The Source, Bpm, Soul R&B, Groove, R&B, Get Busy, Sportswear International, Lady Caprice - TV : Trace TV - M6 Pop Star R&B pour le relooking des derniers candidats Artistes : Mia Frye, Lil Thug, Gen-SI, Amel Bent… En connexion permanente avec des marques reconnues et aussi en perpétuelle recherche de nouveaux talents. Je parcoure les salons professionnels, défilés, présentations presse, évènementiels et biensûr la rue qui donne un réel thermomètre pour être toujours dans le flot des nouvelles tendances… Pour moi, le business de hiphop s’est largement développé, il s’étend sur un large panel. Mais il a perdu l’esprit du mouvement des années 80. Texaco - 4X4 Marketing Montreuil Je travaille dans le marketing (4X4 Marketing) et dans la promotion (Promo Only), mon travail consiste à promouvoir des albums, des labels et des marques. 4X4 Marketing effectue des opérations de marketing hors médias : street/internet/évènementiel. Promo Only promotionne artistes et labels auprès des DJ (Mailing Vinyl, mailing mp3) des shows radio, les sites Internet, la presse et la télévision. Le business en France est complètement faussé, car contrairement au business aux États-Unis ou en Allemagne, il est dirigé et profite principalement à des gens qui ne viennent pas de la culture hip-hop et qui ne la comprennent pas (radios, presse, labels). De plus, trop peu de personnes issues de la culture ont réussi à accéder à des postes à hautes responsabilités au sein des structures corporate. C’est pour ça qu’il faut big up les trop rares structures directement issues de notre culture qui continuent à tenir le flambeau : Menace Records, Nouvelle Donne Records, La Cosca, Booba et Unkut, Wrung, Just Like... Samir - Photographe - Paris Je suis danseur hip-hop et photographe. Je suis pas mal de danseurs et d’événements du
milieu. En comparaison à d’autres pays d’Europe et du monde, la culture hip-hop en France est réduite à trop peu de choses. On manque d’ouverture d’esprit ici ! Dean de 123 Klan - Graffeur - Lille Je fais partie d’une discipline du hip-hop, qui s’appelle le graffiti, moyen d’expression à part entière qui est devenu pour ma part un délire de customisation. Je suis graphiste et je me suis dis pourquoi pas du graffiti dans mon graphisme et puis après tout s’enchaîne. Mettre du graffiti sur tous les supports... voila mon “taf”.Le business du hip-hop en France c’est de faire comme les Américains, mais on en est encore très loin surtout pour le rap français. Seuls les vrais le savent ! Avec les médias le hip-hop perd de sa valeur mais reste un phénomène de mode. Les activistes font du business underground pour faire vivre des petites productions mais bon, maintenant c’est génération bling bling. Soline - Journaliste - 92 Je suis journaliste musique sur plusieurs supports média que ce soit en presse écrite, web, TV et radio. Il y a beaucoup de potentiel dans le hip-hop français mais il est souvent gâché par un manque de professionnalisme, surtout en indépendant. Il est difficile d’être rémunéré pour son travail, personne ne veut investir de l’argent. Du coup les artistes euxmêmes ne prennent pas toujours leur art au sérieux. On rencontre énormément de gens usés et aigris d’accumuler les désillusions. Il y a également beaucoup de personnes qui entrent dans ce business pour de mauvaises raisons. C’est d’autant plus stupide que, encore une fois, il n’y a pas d’argent à faire dans le hip-hop aujourd’hui. Le résultat est que nos médias, nos artistes prometteurs, nos gros évènements appartiennent toujours aux grands industriels. Paradoxalement, le hiphop sert à rendre encore un peu plus riches des hommes d’affaires qui le sont déjà, et qui récupèrent les modes de la rue pour créer des slogans marketing.
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Texte Lady Priss-K
THE TEAM MANCINI RENCONTRE AVEC MIKE MANCINI, BUSINESSMAN NEW YORKAIS, SPÉCIALISÉ DANS L’URBAN CULTURE.
Qui êtes-vous Michel “Mancini” McConnell ? Je suis le président/fondateur d’une société de communication appelée la Team Mancini Lifestyle inc. Je suis né et j’ai grandi dans le Queens à New York. La réputation de la société s’est développée dans le tout New York et repose sur la relation des gens entre eux afin de faire des affaires. Vous avez créé la Team Mancini, qui est une société de consultation dans la communication et le marketing spécialisée dans le divertissement, la mode et les marchés urbains. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez voulu créer cette société ? J’ai créé la Team Mancini en 2005 parce qu’il y a un nombre important de gens doués qui n’ont pas la représentation appropriée ou qui n’ont accès qu’à un réseau limité. J’ai constaté que les petites comme les grandes entreprises ne sont pas connectées au consommateur. J’offre plusieurs formes de services comme le marketing stratégique, le sponsoring, la promotion, les relations publiques et plus. Qui sont vos clients ? Mes clients sont très variés : Star Financial Real Estate, Heineken Red Star Soul, Sophist Productions, Microsoft Halo 3, The GrownAzzKidz (www.gakcity.com), Universal Records et bien d’autres.
Quelles sont les qualités indispensables pour un bon homme d’affaires ? 1. Une attitude positive même face à l’adversité. 2. Des bonnes compétences de direction sont importantes, particulièrement si vous planifiez d’avoir des salariés parce qu’ils seront productifs que si il ya une bonne direction. 3. Ne pas avoir peur d’aller de l’avant. Un entrepreneur est une personne qui prend des risques. Avoir confiance en vous. 4. Ne pas remettre à demain ce que l’on peut faire le jour même. 5. La famille passe avant toute chose. 6. Ne jamais jouer avec le rêve des gens, les rêves de vos clients doivent aussi devenir les vôtres.
Photo Peralta Project
“chacun d’entre nous est un grown azz kid“
Vous participez à de nombreuses œuvres caritatives. Pouvez-vous nous en parler ? Ma cause la plus récente est la iStar Charity Shootout, laquelle a été lancée par le milliardaire Jay Sugarman, PDG de iStar Financial Real Estate. Nous avons eu l’occasion d’inviter des centaines de jeunes issus de quartiers déshérités sur les cours de basket-ball du Madison Square Garden, ils ont pu rencontrer des célébrités, des athlètes et les plus grands cadres bancaires dans le monde. C’est super parce que tout le monde prend plaisir à jouer au basket ensemble et à récolter de l’argent pour les Droits de l’homme. La Team Mancini s’occupe du sponsoring et réserve des célébrités pour ce type d’événement chaque année. Les enfants ont une occasion d’échapper à leur réalité quotidienne pour une soirée.
“chacun d’entre nous est un grown azz kid“
Quel est votre meilleur souvenir lors des tournages pour GrownAzzKidz ? Je me rappelle une nuit mon ami et associé Jeremy Hassel et moi tournions dans une boîte de nuit nommée TenJune à New York quand L.L.Cool J a littéralement saisi la caméra et a commencé à filmer sa propre vidéo tout en performant. J’étais excité tout en priant pour qu’il ne laisse pas tomber la caméra. Je me souviens aussi d’un jour de 2006 où nous étions à la présentation presse de Baby Phat au cours de laquelle 50 Cent s’est disputé avec un type vraiment bizarre, 50 Cent a attrapé une chaise comme l’aurait fait Hulk Hogan et il a essayé de la fracasser sur la tête du type. La foule a commencé à l’acclamer, heureusement le type a été sauvé par quelques gardes du www.teammancini.com www.gakcity.com
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Un message à faire passer ? Mon message serait celui d’apprendre comment communiquer, comment avoir des relations, mon copain Joseph Segerra disait : “Votre valeur nette est dans votre réseau”, si vous ne connaissez personne, alors il sera plus dur pour vous de gagner du terrain dans les affaires. J’estime aussi que les gens de grandes villes urbaines américaines devraient aller voir hors de chez eux. Cela vous aidera à devenir multiculturel, au travers de vos voyages vous deviendrez plus raffiné. Vous comprendrez que rien n’arrive en une nuit, j’ai travaillé gratuitement pendant des années avant de voir mon premier chèque. Ne soyez pas pressé de devenir riche, seuls les idiots se précipitent sans connaître leur marché.
Quel est votre rêve ? Mon rêve est de voir mon fils diplômé de l’université, mais pour le moment je veux juste que les deux sociétés continuent à grandir. La Team Mancini (Team Mancini Lifestyle) a toujours satisfait les attentes de nos clients. En fait, je vis déjà mon rêve...
Quels sont vos projets pour 2008 ? Bien que je sois assez occupé par www.gakcity.com, nous sommes en négociation avec plusieurs marques pour des tournées et campagnes publicitaires. Je lance ma propre tournée qui est le lifestyle sain, équilibré et déterminé, c’est top secret jusqu’à ce que nous achevions la recherche de sponsors.
corps. J’ai filmé des centaines de célébrités et j’ai même été le cameraman personnel de Sean Combs pendant un an.
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Pouvez-vous nous présenter les membres de GrownAzzKidz ? Team Mancini : lifestyle, Stéphanie Larisolle : recherche et développement, Oni Warner : assistant exécutif, Javier Goin : directeur vidéo/Tv.
Vous avez créé le GrownAzzKidz, une chaîne de TV en ligne, pouvez-nous dire comment a commencé cette aventure ? Le GrownAzzKidz est un groupe de 6 amis ayant décidé de créer leur propre chaîne de TV en ligne. Nous mettons en évidence les plus grandes célébrités de Kanye West à Donald Trump, nous filmons des événements locaux et des artistes. Nous avons créé l’équilibre parfait dans le domaine du divertissement pour ceux qui aiment le rock, le hip-hop, l’alternative, l’électronique… Nous nous concentrons sur la mode, la musique, le lifestyle et divers sujets, selon l’air du temps. Mes amis et partenaires sont : Jeremy Hassel et Sarah Eberle avec qui nous avons créé le concept spontanément lors d’une conversation. Avant GAKCITY.COM, nous faisions des initiatives vidéo en ligne et nous connaissions essentiellement les “taste makers” (prescripteurs de tendances) de New York, nous étions en relation étroite avec Lemu Coker, Joseph Segerra et Dominique Andrese avec qui nous avons formé le GrownAzzKidz. Le site est ludique, nous pensons que chacun d’entre nous est un grown azz kid (grand enfant) en quelque sort.
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Photos Ouxu Cheng - ouxucheng@gmail.com
www.gakcity.com www.teammancini.com
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“Soyez originale. Sortez tous les soirs. Ayez une carte de visite. Et rappelez-vous toujours, c’est votre vie, votre style.”
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Texte Lady Priss_K - Photo Piper Carter of pipercarter.com
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045 NAJWA MOSES, UN NOM QUI CHANTE POUR UNE PERSONNALITE HAUTE EN COULEURS. CETTE TOUCHE A TOUT COIFFE AU POTEAU TOUTES LES SARAH JESSICA PARKER ET AUTRES FASHIONISTAS. PETITE LEÇON DE STYLE ET PRESENTATION DES ACTIVITES DE CETTE STYLISH MAKING GIRL NEW YORKAISE. Qui êtes-vous Najwa Moses ? L’ambassadrice originale du lifestyle éclectique. Indépendante et simplement sexy ! Certains m’appellent la Diva aux Gros Cheveux, d’autres ne savent pas tout à fait comment me définir, j’adore ça ! Pourquoi avoir choisi de travailler dans le monde de la mode ? Je ne l’ai pas choisi, c’est la mode qui m’a choisi. Je suppose que c’est une bonne union, seul le temps nous le dira (Rire). Quel est votre parcours ? J’ai une licence en marketing de la mode, et j’ai appris avec un ami à une table de déjeuner comment coudre afin de produire ma prochaine collection d’accessoires. Ma mère est une éducatrice et une artiste. Mon père est décédé, mais il était dans le jazz et la médecine. Mes grands-parents du côté de mon père sont des entrepreneurs qui résident au Sud.
NAJWA MOSES
Vous avez créé les soirées shopping “The Closet” (la penderie), pouvez-vous nous en dire plus sur cette expérience ? C’était une merveilleuse expérience. Quand j’ai commencé “ The Closet”, j’ai vu un besoin de mettre en avant des petits designers dans la presse, des acheteurs et des stylistes dans un environnement amusant et interactif – C’est comme ça que “The Closet” est né. Mon ancienne associée, Elisa Harca, et moi sommes à l’origine de cette aventure. En 2003 vous avez créé Styleaholics Production, quelle est sa mission ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer le réseau Styleaholics ? La mission de Styleaholics (Accros du style) est essentiellement de fusionner le monde des indépendants, du numérique et de la tendance. À travers ma vision, voix et marque. Le réseau a déjà été créé, il y a des tonnes de Styleaholics sur Terre , ils n’avaient juste pas de label. Vous avez un style très styleaholics, que pouvons-nous trouver dans votre penderie ? Girls, tout et n’importe quoi. Des talons aiguilles italiens de 12 cm, métalliques en or, des bottes à 400$ ; un jeans foncé, délavé des années 70 style baby doll, inspiré par l’alter ego d’Harriet ; une jupe vintage en tulle menthe, rayée; des leggings à
lacets, des paillettes violettes, des modèles à fleurs, de la soie, de la laine… trop de bottines et chaussures pour les compter, des tonnes de chapeaux et bien sûr mes boucles d’oreilles ! Où trouvez-vous l’inspiration pour vos coupes de cheveux extraordinaires ? C’est l’inspiration Divine ! Non sérieusement, c’est un peu comme si celles-ci étaient un hommage aux divas aux gros cheveux comme Chaka Khan, Bette Milder et Diana Ross Qui sont vos créateurs préférés ? Les styleaholics du monde entier. Le style de vos propres vies. Comment faire partie des styleaholics ? Inscrivez-vous sur styleaholics.com et rejoignez-moi ! Comment choisissez-vous les personnes que vous interviewez pour Styleaholics ? Je dois vraiment aimer ce qu’elles font – ou au moins leur esprit. Si elles font des vagues, je veux surfer sur ces vagues; si elles sont d’énormes célébrités, je veux me rapprocher d’elles, être intime et parler business en tête à tête avec elles. Vous avez créé votre ligne d’accessoires, pouvez-vous nous en parler ? Elle va s’appeler Salte. Vous y trouverez tout ce que vous recherchez ! Tout sera prêt à temps pour partir en vacances cette année ! Vous êtes journaliste de mode, directrice de Styleaholics, organisatrice d’évènements, créatrice d’accessoires, quelle est la prochaine étape ? Un show télé. Je prévois d’être un mélange d’Oprah, de Martha et d’Arsenio Hall. Quels conseils donneriez-vous à une jeune femme qui voudrait s’introduire dans le monde de la mode à New York ? Soyez originale. Sortez tous les soirs. Ayez une carte de visite. Et rappelez-vous toujours, c’est votre vie, votre style.
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046 ERIK PETTIE, DIRECTEUR MARKETING NOUVEAUX MÉDIAS CHEZ UNIVERSAL À NYC, NOUS PRÉSENTE SON ACTIVITÉS AU SEIN DU BUSINESS DE LA MUSIQUE HIP HOP.
“Je suis juste un mélomane qui a eu la chance de transformer sa passion en métier.”
ERIK PETTIE - Universal Music NYC
Vous êtes le directeur marketing nouveaux médias d’Universal Records, quelles sont vos fonctions ? Je gère la valorisation marketing et promotionnelle de la musique urbaine au sein du label. Mon rôle est de trouver de nouvelles façons d’exposer les artistes et les projets à travers l’utilisation des nouvelles technologies. Mes fonctions sont diverses à travers le média Internet. Je m’occupe de la création de propriété en gérant la coordination vidéo de la presse en ligne avec mes partenaires publicitaires ainsi que la mise en place de campagnes de vente aux détaillants du Net. Je supervise également les actions de promotion en direction des consommateurs (jeux, concours, shows, etc.). Quels sont les nouveaux médias qui touchent le public ? Je dirais que les deux nouveaux principaux médias sont Internet et le téléphone portable. Nous remarquons que les entreprises se concentrent sur les sites web, afin de pouvoir générer des liens. L’information par le média magazine diminue, le public se concentre plus précisément sur le service en ligne avec des supports vidéo en guise de promotion sur le web. Le consommateur est informé directement sans intermédiaire, il peut, grâce aux réseaux de communication tels que les mails et les sms, avoir accès instantanément aux sorties artistiques. Quelle est votre stratégie pour lancer un artiste ? Il y a beaucoup à faire pour le lancement d’un nouvel artiste. Il faut principalement se concentrer sur son identité, ce qui rend cet artiste unique ou spécial, puis il faut communiquer auprès de ses fans potentiels. Je commence toujours par la création d’un site web, qui permet de créer une base de donnée mails. La disposition des visuels sur l’espace web est aussi très importante car elle permettra de familiariser le public avec le nouvel artiste grâce aux différents supports photos, vidéo (extrait de concert, showcase, etc.). Cette identification de l’artiste ainsi que celle de sa potentielle cible de fan permettent de définir les axes commerciaux qui par la suite détermineront les différents partenaires. Chaque projet est unique, je travaille en collaboration avec les différents services afin d’unir tout ce qui se passe autour de l’artiste sur le web et hors web avec à la clef plus de 360 campagnes marketing. En ce qui concerne les ventes de disques, quelle est la part de marché dans l’industrie du disque du secteur hip-hop ? La voie classique de vente de CD n’est pas la plus utilisée, cependant, les autres supports numériques (sonneries, Sms, Mms…) ont renversé la tendance ces deux dernières années. Il y aura probablement des statistiques précises à faire mais je dirais que la part de marché du secteur hip-hop s’élève à 10 %. Le secteur hip-hop est-il une entreprise rentable ? Oui, absolument. Nous avons vu l’importance de la croissance des sites en ligne tels que Yahoo, Myspace, mais ce sont les ventes de sonneries de musique hip-hop (Chamillionaire, Shop Boy et Soulja Boy) qui augmentent la croissance. Maintenant nous délivrons des disques de platine pour les millions de sonneries vendus au lieu des albums. Les entreprises sont nombreuses à intégrer la musique et les artistes hip-hop dans leurs campagnes publicitaires. Les directeurs de casting auditionnent des rappeurs pour les mettre dans des films afin d’attirer les fans. Le hip-hop d’entreprise est devenu monnaie courante. C’est comme une recette à succès. Les albums se vendent moins mais le hip-hop est définitivement profitable. Quelle est votre position par rapport aux artistes indépendants ? Je suis un grand partisan de la musique indépendante et de l’indie rock mouvement. Les artistes indépendants ont généralement plus de contrôle avec moins de limites sur le plan administratif. C’est pour cette raison que l’on peut arriver rapidement sur le devant de la scène. Dans le cadre d’un label ou d’une major, les budgets sont naturellement plus élevés ce qui permet à un certain type de personne de percer. Bien qu’il existe nombre de superstars nées par le biais du circuit indépendant elles sont capables de vendre moins de disques tout en rapportant plus d’argent. L’essentiel pour l’artiste indépendant est d’être patient. Vous n’aurez pas à atteindre un record de vente obligatoire la première semaine d’une sortie d’album ou autre, mais vous pouvez vendre des disques.
Quels sont vos projets pour l’année 2008? Je vais travailler sur de nouveaux enregistrements avec Erykah Badu, Lil Wayne et l’ensemble de Cash Money Records, Nelly, Murphy Lee, David Baner et India Arie pour en nommer quelques-uns.
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Quels sont les conseils à donner à un jeune artiste ? Le perfectionnement du métier, il faut mettre l’accent sur la meilleure composition musicale que vous avez car tout commence par là. Une fois que vous avez un ou deux titres de chanson, c’est assez pour être entendu, néanmoins pour un artiste non signé, il est pratiquement impossible d’être joué à la radio. Les moyens en ligne comme Myspace, Youtube, Soundclick, vous permettent de savoir comment votre musique est perçue directement sur les sites. Il est important de s’informer d’un point de vue juridique en lisant les ouvrages du secteur musical afin de faire sa propre éducation des affaires dans le milieu.
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Quel est l’avenir du hip-hop ? Je pense que cela va s’étendre à l’échelle de la planète, nous avons certainement besoin de quelque chose de nouveau. Avec le temps, la musique ne sera pas forcément 100 % centrée hip-hop. Il est essentiel pour être hip-hop de s’ouvrir, les artistes nous proposeront une présentation de leur culture à travers le hip-hop. Nous aurons à collaborer avec des gens du hip-hop non nationaux pour des actions de promotion, mais si vous pensez que le hip-hop est mort ou vivant il est encore sujet d’actualité et il sera sujet à réflexion pour les années à venir.
Qui seront les futures stars de la scène hip-hop de demain ? C’est dur de donner des noms, mais je pense que Tabi Bonney apporte quelque chose de nouveau à la scène, il plaira bien dans le monde entier. Kidz In The Hall, un autre groupe qui a de bonnes chances de sortir de la scène underground en 2008. J’aime les artistes comme Jody Breeze (Bad Boy) et Young Dro (Grand Hustle), à mon avis ils sont encore loin des hits. J’apprécie le côté latino de Notch. Voyons… Wale, K’naan, Joel Ortiz et K-Os sont forts aussi. Je prévois la sortie d’un ou deux groupes, j’aurai droit à la vantardise de les avoir repérer, ah ! ah ! ah !
En France les protagonistes de la culture hip-hop ne se montrent pas solidaires, nous ne pouvons pas parler d’un véritable réseau, cela appartient-il uniquement à New York aux USA ? La culture hip-hop est née à New York, il est évident que cette ville reste une plaque tournante de la nouveauté et du business hip-hop. Je pense que la raison pour laquelle le hip-hop est resté toujours aussi populaire c’est qu’il n’est pas resté confiné dans sa ville natale de New York.
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Who’s the Boss... Photographe : Claire Dorn Illustrations : Feelmore (both & m-p-y.com) Styliste : Ml_Kat Make-up artist : Catherine Pondy Hair Stylist : Fabienne Fouillet Models : Agnès@Modelhall Mathieu@Book.fr Retouche numérique : Stéphanie S&H
Agnès : Oreillette et téléphone portable 8800 Sirocco Gold Nokia Ordinateur Mac Book Blanc Apple Chemise rouge Lacoste - Gant or Georges Morand - Bermudas noir Lacoste - Chaussette rouge Nike Escarpin noir Giuseppe Zanotti Design - Montre Swarovski
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Mathieu : Chemise Blanche Ă rayures Marc Ecko - Pull sans manche Lacoste Jean noir Liberto - Clef USB ST.Dupont Basket Onitsuka Tiger - Portable Nokia Agenda bleu Quo Vadis - Agenda cuir rouge Il Bisonte
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Chemisier soie transparente noir et coton rayé blanc Jun Okamoto Jupe mastic Elle Pret à Porter Bague Swarovsky - Escarpin noir Stephane Kelian - Téléphone portable 8600 Luna Nokia Portable 7900 Prism Nokia
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Chemise noire 2CKEP Ceinture en cuir marron Carven - Jean chevron stripe Liberto - Basket noir Kappa Montre Acier Gomme marron ODM - Montre cuir noir Oxbow - Montre argent ĂŠcran noir Oxbow - Montre noir bracelet-mĂŠtal noir Oxbow
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Blouson en cuir zippĂŠ Carven Chemise marron Ă rayure blanches Carven - Cravate Carven - Jean Marc Ecko Gant beige Georges Morand Basket Air Force Noire Nike
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Manteau court en feutre rouge Tuvanam - Chemisier soie noir poids blanc Lili La Tigresse - Mini jupe Noire bouton boules Katia Berez Kina - Gant dorĂŠ Georges Morand - Sac en cuir or Louison - Serviette Diamant Noir ST-Dupont - Ordinateur Mac Book Blanc Apple Agenda Bleu Quo Vadis Agenda cuir rouge Il Bisonte Collant noir H&M - Escarpin en cuir vert Josep Font Bague Swarovski
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Costume blanc Bernard Zins Gilet st manche noir Jun Okamoto Collier Swarovski - Escarpin noir Giuseppe Zanotti Design
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Chemise parme Carven - Costume en velours noir Carven - Ceinture ceinturon métal Carven - Basket All Star motif doré à trous Converse Téléphone portable E90 communicator rouge Nokia - Cartable noir Il Bisonte
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BeTTye LaveTTe DANS LA FAMILLE DES DIVAS SOUL TROP VITE OUBLIÉES, REVOICI BETTYE LAVETTE. À 61 ANS, L’AMÉRICAINE À LA VOIX ROCAILLEUSE FAIT SON GRAND RETOUR EN RÉINTERPRETANT DE GRANDS STANDARDS SOUL, POP, FOLK ET BLUES. UNE BELLE REVANCHE QUI EFFACE LE GOUT AMER D’UN MANQUE DE RECONNAISSANCE INJUSTIFIÉ.. Texte Adeline Lajoinie_Photo DR On l’a beaucoup comparé à Aretha, Etta (James) et autres Tina. Un statut d’icône mais pas vraiment la condition matérielle qui va avec. Bettye Lavette, aujourd’hui 61 ans et plus de 40 ans de carrière derrière elle, n’a pas décollé comme ses contemporaines. Pourtant, l’histoire avait bien commencé. À 16 ans, elle effectue son premier enregistrement en compagnie de Johnnie Mae Matthews, importante figure du R’n’B à Detroit. Dans les années 60, elle enregistre des singles pour des labels prestigieux et se produit dans de nombreux clubs comme le fameux
Apollo de Manhattan. My man (Atlantic 1962) et Let Me Down Easy (Colla 1965) sont des tubes et elle part en tournée avec Ben E. King, Otis Redding, Barbara Lynn et James Brown. Mais le succès ne vient pas. Son premier album, Child of The Seventies (en 1972) ne sortira jamais faute de label. Ce n’est qu’en 1982 que la Motown “la signe” pour son 1er opus Tell Me A Lie, suite au départ de Diana Ross. S’en suivent quatre autres albums au succès mitigé et une très longue carrière sur scène. “Pendant presque trente ans, on m’a réduite au
silence, préférant d’autres artistes, explique la chanteuse, sans aigreur, mais j’ai toujours continué mon travail d’interprète et me suis régulièrement produite sur Broadway.” Bettye passe par de longues phases de dépression. “Je pensais que j’allais mourir dans l’obscurité.” C’était sans compter sur Joe Henry à qui on doit déjà le come-back de Solomon Burke en 2002. Ce dernier pousse Bettye à sortir, en 2005, I’ve Got My Own Hell To Raise qui lui ouvre grand les portes de la reconnaissance européenne. Sur un tracklisting totalement féminin, elle offre des reprises étonnantes de Lucinda Williams, Dolly Parton, Aimee Mann ou Sinead O’Connor. Aucune composition propre, ce n’est pas son truc : “Je ne suis pas un auteur. Mon job à moi, c’est juste chanter. Mes titres, je ne les choisis qu’en fonction de leur capacité à mettre ma voix en valeur.” Cette voix rauque, puissante et profonde, a gagné en grain et fait partie de ce nouveau succès, abordé avec un grand recul : “Je suis contente de pouvoir continuer ma carrière. Mais je ne suis pas excitée comme une enfant. J’ai travaillé très dur pour ça. Je suis juste soulagée de ne pas m’être trompée sur la qualité de ma voix et de mes shows. Les gens parlent de moi comme une légende du rhythm and blues. Moi, je me sens juste comme une vieille chanteuse.” À l’apogée de sa revanche, Bettye Lavette vient de sortir Scene of the crime qui marque son retour dans les légendaires studios Muscle Shoals FAME, où elle n’avait pu enregistrer son premier album en 1972. Uniquement des reprises, encore une fois, avec toujours plus de cœur, de coffre et d’humilité.
Inès - Atypik Soul Nation Bettye Lavette - The Scene Of Crime - Anti/Pias
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BoYZ II Men
ON CROYAIT LES BOYZ II MEN RELEGUÉS AU CIMETIÈRE DES ARTISTES R&B D’ANTAN. POURTANT, NATHAN, WANYA ET SHAWN N’ONT JAMAIS ARRÊTÉ DE TOURNER ET DE SORTIR DES DISQUES, AU SUCCÈS MITIGÉ. MOTOWN HITSVILLE USA, LEUR NOUVEL OPUS, RAPPELLE, SUR FOND DE REPRISES LÉGENDAIRES, LA PERTINENCE DE LEUR ANCIEN SUCCÈS. UN RETOUR RÉUSSI. Texte de Adeline Lajoinie_Photos de DR
COMMENT VOUS EST VENUE L’IDÉE DE REPRENDRE CES CLASSIQUES DE LA MOTOWN ? Boyz II Men : C’est Randy Jackson qui est venu vers nous avec cette idée d’album. On a tout de suite trouvé que c’était une très bonne idée de reprendre ces chansons légendaires qui nous ont aidés à construire notre R’n’B. C’était aussi un challenge pour nous d’essayer de ne pas les trahir et de faire au moins aussi bien avec des reprises. Il nous est aussi apparu très clairement que l’industrie du disque avait besoin de revenir aux bases et de se rappeler ce qu’est le vrai et bon R&B, celui de la Motown. DEPUIS CINQ ANS ET LE DÉPART DE MICKAEL, VOUS N’ÊTES PLUS QUE TROIS VOIX. COMMENT AVEZ-VOUS MODIFIÉ VOTRE TRAVAIL ? Bien sûr, il a fallu changer quelques arrangements mais ce n’était pas vraiment dramatique. Mickael était la basse. Alors l’harmonie du chœur, que l’on faisait déjà à trois n’a pas changé. Parfois, il nous manque, bien sûr, d’un point de vue personnel mais Nathan peut également prendre ces basses en charge alors notre son reste très “Boyz II men”. APRÈS LES ÉNORMES SUCCÈS DE COOLEYHIGHHARMONY EN 1991 ; II EN 1994, VOS ALBUMS ONT EU DES SUCCÈS DIVERS. COMMENT AVEZ-VOUS GÈRE LES ALÉAS DU SUCCÈS ? Après seize ans de carrière, on a appris à accepter les hauts et les bas de ce métier. Beaucoup de choses entrent en ligne de compte dans le succès d’un artiste : la musique, la personnalité de l’artiste, la politique de la maison de disques. Nous avons toujours eu l’impression de créer la meilleure musique possible.
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Boyz II Men - Motown Hitsville USA - ULM
“On a appris à accepter les hauts et les bas de ce métier”
Nous ne considérons aucun de nos albums comme réellement mauvais. Nous avons parfois eu des désaccords avec nos maisons de disques, qui ne nous mettaient pas assez en avant auprès du public. Mais les fans sont toujours là aux concerts, c’est ce qui compte. COMMENT ONT EVOLUÉ VOS FANS ? C’est assez amusant. Nous avons grandi, notre public aussi. On revoit les fans du début, bien sûr mais ils sont accompagnés de leurs enfants et de leurs propres parents qui connaissent nos chansons par cœur ! La musique a passé les générations, c’est une grande réussite pour nous ! AVEC DES REPRISES AUSSI PRESTIGIEUSES, VOUS AVEZ PRIS UN GROS RISQUE : CELUI D’ÊTRE COMPARÉ AUX ORIGINAUX… C’est la pression, oui ! Mais Randy Jackson, le producteur, nous a aidés à créer un son originel et traditionnel. Il n’y a que des instruments acoustiques et on retrouve l’esprit du
son Motown. On n’a changé ni le beat ni la musique. On a juste ajouté nos voix. On a essayé de maintenir l’intégrité du son de départ, en en donnant notre propre interprétation. Justement pour que la comparaison ne soit pas si facile à faire. Le risque a été pris et je crois qu’on s’en est plutôt bien sortis. AVEZ-VOUS DÉJÀ RENCONTRÉ LES ARTISTES ORIGINAUX DE CES CHANSONS ? Ayant fait partie de l’équipe Motown, oui, nous avons rencontré pas mal d’artistes que nous reprenons ici : Stevie Wonder, les Temptations, Smoky Robinson, les Four Tops, Michael Jackson et les Jackson Five mais bien avant de faire ça. C’est toujours un grand bonheur et une chance pour un artiste de rencontrer des personnes avec qui il a grandi, par la musique. Quand on est jeune, comme nous l’étions, cela rend humble. Mais je crois qu’aucun d’entre eux n’a encore écouté l’album…
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CHeri DennIS
ENCORE INCONNUE POUR BEAUCOUP EN FRANCE, CHERI DENNIS FAIT PARTIE DE SES ARTISTES QUI PASSENT DES ANNEES DANS L’OMBRE A AFFINER LEUR MUSIQUE JOUR APRES JOUR JUSQU’AU MOMENT DE L’EXPLOSION. AVEC UN ALBUM FINALEMENT DANS LES BACS LA DEFLAGRATION NE SAURAIT TARDER. AUJOURD’HUI L’AUTO PROCLAMEE “PRINCESS OF BAD BOY” REVIENT SUR SON PARCOURS. Texte Jean - Michel Martins_ Photos DR
COMMENT PASSE-T-ON DU STATUT DE PETITE FILLE DES QUARTIERS PAUVRES DE CLEVELAND A CELUI D’UNIQUE ARTISTE FEMININE CHEZ BAD BOY RECORDS ? En fait, je n’ai pas du tout été élevée dans les quartiers pauvres de Cleveland comme beaucoup de gens ont pu le laisser entendre jusqu’à présent. Je suis née dans une ville appelée ShakerHeights, Ohio et non pas à Hidden Wall Projects comme on voudrait le faire croire. Pour en revenir à Bad Boy, la transition n’a pas été aussi incroyable que l’on pourrait le croire. J’ai toujours voulu poursuivre une carrière musicale donc quand je suis arrivée à New York j’étais déjà préparée à ce qui m’attendait. J’étais juste heureuse d’être enfin à New York car je savais déjà que les choses allaient s’enchaîner rapidement. APRÈS LE DEPART DE FAITH EVANS TU ÉTAIS LA SEULE ARTISTE R&B DU LABEL (DEPUIS CASSIE ET DANITY KANE ONT REJOINT LES TROUPES DE P.DIDDY AU SEIN DE BAD BOY, NDR), POURTANT TU N’AS JAMAIS BÉNÉFICIÉ DE LA MÊME EXPOSITION MÉDIATIQUE. COMMENT L’EXPLIQUES-TU ? Je trouve que l’année dernière a été plutôt bonne en ce qui me concerne. Le fait est que nous n’avions pas encore réussi à réaliser complètement l’album que nous souhaitions réellement. Et puis il y a eu aussi pas mal de discussions au sein du label concernant l’état du marché… Voilà pourquoi je n’ai pas pu sortir l’album plus tôt, mais aujourd’hui je suis pleinement satisfaite de ce disque car j’ai pris le soin de correctement le travailler. EN EUROPE NOUS AVONS PU TE DÉCOUVRIR GRÂCE AUX SINGLES I LOVE YOU ET OH LA LA (CE DERNIER ÉTAIT AU GÉNÉRIQUE DE L’ÉMISSION MTV MAKIN THE BAND, NDLR). QUELS ONT ÉTÉ LES ÉCHOS SUR CES DEUX TITRES ? Jusqu’à présent les retours ont toujours été positifs. Concernant Oh La La cela a été vraiment bénéfique même si je pense que beaucoup de gens ignoraient que c’était moi qui l’interprétait jusqu’à ce que I Love You sorte l’année dernière et atteigne près de soixante millions de foyers via l’émission. Je dois avouer que j’ai été incroyablement surprise. Dans l’ensemble ma musique a toujours reçu un accueil positif de la part du public. DES BRUITS CIRCULENT À TON SUJET À PROPOS D’UNE ALTERCATION AVEC LES FORCES DE L’ORDRE. DE QUOI S’AGITIL EXACTEMENT ? C’est ce que l’on peut appeler être au mauvais endroit, au mauvais moment. En fait cela concernait plus exactement mon cousin. Les policiers ont cru le reconnaître comme étant un suspect dans une affaire et nous ont stoppé et demandé nos papiers. Par la suite ils ont voulu fouiller le véhicule, une chose qu’ils n’étaient pas autorisés à faire.
Donc j’ai commencé à poser des questions, à demander leurs numéros de badge et je pense qu’ils se sont sentis un peu menacé. Les officiers m’ont bousculée, ils m’ont aspergée de gaz au poivre et ont fini par me passer les menottes aux poignets. Voilà ce qui s’est passé, je n’ai strictement rien fait de mal, rien d’illégal, je n’ai jamais été arrêtée auparavant. APRÈS CET INCIDENT BEAUCOUP DE GENS ONT COMMENCÉ À PARLER D’UN COUP DE PUBLICITÉ PUISQUE LA SORTIE DE TON ALBUM VENAIT D’ÊTRE ANNONCÉE. QU’EN PENSES-TU ? On n’empêchera jamais les gens de parler. Mais surtout, ce n’est pas du tout le genre de coup de publicité que je souhaite par rapport à mon album car je ne veux en aucun cas être associé à quelque chose de négatif. Ce n’est pas du tout dans mes options, et je crois que si je voulais me faire de la pub il y aurait de meilleures choses à faire. Je ne suis pas une rappeuse pour chercher à me faire arrêter pour annoncer la sortie de mon album au public. Le motif de cette arrestation était “obstruction à arrestation sans résistance violente”, sûrement parce que je posais trop de questions à leur goût. Il aurait été plus judicieux pour moi de rester silencieuse, mais encore une fois ce n’était en aucun cas un coup de publicité. Si je devais en faire un cela ne serait sûrement pas de me faire enfermer car j’ai une famille, j’ai un père qui a tout fait pour m’élever correctement en m’inculquant des valeurs et se faire écrouer n’en est certainement pas une. Je suis juste une chanteuse de R&B, je suis libre. (Rire)
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“J’étais juste heureuse d’être enfin à New York car je savais déjà que les choses allaient s’enchaîner rapidement.”
Cheri Dennis - In And Out Of Love / Bad Boy Records
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“Mon travail exige de moi que je sois adulte et mature.”
CHris BroWN
Chris Brown - Exclusive - Jive Epic
PROPULSÉ AU SOMMET DES CHARTS À SEULEMENT 16 ANS, CHRIS BROWN N’ÉTAIT QU’UN GAMIN AU MOMENT OÙ LE MONDE LE DÉCOUVRAIT. DEUX ANS ET 2 500 000 ALBUMS PLUS TARD LE BEAU GOSSE DE VIRGINIE EST MAINTENANT PLUS MATURE POUR COMPRENDRE CE QUI LUI ARRIVE. À L’ÂGE OÙ L’ON NE PENSE QU’À SORTIR ET À DRAGUER, CHRIS DOIT S’ORGANISER ENTRE SES SÉANCES D’ENREGISTREMENT, SES RÉPÉTITIONS DE DANSE ET SA NAISSANTE CARRIÈRE D’ACTEUR. AU LENDEMAIN D’UN CONCERT À PARIS, CHRIS BROWN NOUS PRÉSENTE SON DEUXIÈME OPUS EXCLUSIVE. Texte de Max Puissant_Photos de Mark Mann
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TU AS DÉCLARÉ AVOIR INTITULÉ TON ALBUM EXCLUSIVE CAR IL ÉTAIT EXCLUSIVEMENT RÉSERVÉ À TES FANS ET NON PAS AUX MAUVAISES CRITIQUES. EST-CE QUE CERTAINES DE CES CRITIQUES T’ONT VRAIMENT BLESSÉ ? Pas vraiment. Je ne me focalise pas sur les choses négatives. Mais il y a toujours des gens qui disent des choses mauvaises pour le plaisir d’en dire, et qui n’admettent pas que mon album soit bon, même si l’accueil du public est bon. J’ai donc appelé mon album Exclusive, pour toutes les personnes qui me soutiennent. C’est exclusivement pour tous les fans qui aiment ma musique. QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE TES DEUX ALBUMS ? Avant je ne pouvais pas aborder certains thèmes. Dans cet album je peux parler de plus de choses sous différents aspects. Par exemple, je peux parler de sexe et d’amour parce que mon public a un peu grandi. PEUX-TU REVENIR SUR CE QUE TU AS DIT AU MAGAZINE VIBE À SAVOIR : “JE SUIS TOUJOURS VIERGE À VOS YEUX” ? Toute l’interview était tournée de façon à obtenir de moi une info sensationnelle. J’ai dit cette phrase comme ça, pour échapper à tout ce cirque. EN TANT QUE DANSEUR, QUE PENSESTU DES AUTRES CHANTEURS R&B QUI NE SAVENT PAS DANSER MAIS QUI ONT INTÉGRÉ QUAND MÊME DE LA DANSE DANS LEURS CLIPS ? Il faut faire les choses comme on le sent. Si quelqu’un tient à danser dans son clip, qu’il le fasse, même si ce n’est pas terrible, à partir du moment où l’artiste prend du plaisir. COMBIEN DE TEMPS TE FAUT-IL POUR APPRENDRE UNE CHORÉGRAPHIE ? Ça dépend. Pour le clip Kiss Kiss, ça n’a pas été très long parce que c’étaient des pas de danse assez simples que nous avions l’habitude de faire. On a appris la chorégraphie en moins d’une journée. Pour un clip comme Wall to wall, comme la chorégraphie est beaucoup plus compliquée et comprend des acrobaties, ça nous a pris plus de temps.
CE N’EST PAS PESANT D’ÊTRE SANS CESSE COMPARÉ À MICHAEL JACKSON ? Non, c’est cool. J’apprécie ce genre de comparaison. Ça n’a rien de difficile parce que je n’essaie pas d’être Michael Jackson, je reste moimême. La comparaison ne peut donc que me flatter. QUELLE EST TA CHANSON PRÉFÉRÉE DE MICHAEL ? Il y en a tellement que c’est très dur d’en choisir une. Mais je dirais Don’t Stop Til You Get Enough, Earth Song, ou You’re not alone. AIMERAIS-TU ÉCRIRE OU COMPOSER DES CHANSONS POUR D’AUTRES ARTISTES ? Bien sûr. En ce moment c’est l’un de mes souhaits. Je vais essayer de consacrer une partie de mon temps et de mon énergie à écrire des belles chansons pour d’autres artistes que moi. N’Y A-T-IL PAS UN DÉCALAGE ENTRE TOI ET TES AMIS CAR MÊME S’ILS ONT
LE MÊME ÂGE QUE TOI, LEUR VIE EST COMPLÈTEMENT DIFFÉRENTE DE LA TIENNE ? Mon travail exige de moi que je sois adulte et mature. Mais quand je suis avec mes potes, je délire comme un jeune de 18 ans. Quand on est ensemble on joue au basket, on traîne, on fait de la danse... PARLE-NOUS DE TON PROCHAIN RÔLE AU CINÉMA. Je serai à l’affiche d’un film qui sortira aux États-Unis en novembre et qui s’intitulera This Christmas. C’est l’histoire d’une famille qui se retrouve après avoir été séparée pendant plusieurs années. Mais plusieurs membres de la famille ont un secret qu’ils ne peuvent pas révéler. L’intrigue tourne autour de ça. Le fait de ne pas jouer le rôle d’un danseur a été bénéfique pour moi, j’ai trouvé cette expérience super cool. Tout s’est bien passé pendant le tournage.
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064 APRÈS AVOIR PARCOURU LE CIRCUIT DANCEHALL & REGGAE EN JAMAÏQUE ET PRËTÉ LEUR PLUME À DIVERSES STARS DU R&B, LES TALENTUEUSES SŒURS NYANDA ET NAILAH ÉPAULEES PAR LE DÉSORMAIS INCONTOURNABLE AKON, OFFRENT UN PREMIER OPUS SINCÈRE, RYTHMÉ ET GORGÉ DE SOLEIL. ENTREVUE AVEC NYANDA POUR EN SAVOIR PLUS SUR L’HISTORIQUE ET L’AVENIR DU GROUPE. Texte de Jean - Michel Martins_Photos D.R
BriCk & LAce LA PREMIÈRE FOIS QUE L’ON A PU ENTENDRE BRICK & LACE EN FRANCE ÉTAIT EN 2005. COMMENT EXPLIQUEZVOUS CE LAPS DE TEMPS AVANT QUE L’ON PARLE DE VOUS À UNE ÉCHELLE INTERNATIONALE ? Nous voulons vraiment que le public comprenne que le succès de Brick & Lace ne s’est pas fait du jour au lendemain. Nous avons travaillé notre musique depuis un moment déjà. En fait, on avait déjà un public à nous au sein de la scène dancehall, mais aussi reggae. On a juste voulu arriver à une certaine maturité artistique afin de proposer une musique adéquate. Ensuite nous avons signé sur Geffen et on a enchaîné avec cet album dont nous sommes fières. Voilà en gros ce que nous faisions pendant ce temps. VOUS ABORDEZ BEAUCOUP DE SUJETS QUI S’ADRESSENT AUX FEMMES. À QUEL POINT EST-IL IMPORTANT POUR VOUS QUE VOTRE MUSIQUE TRANSMETTE DES MESSAGES PARTICULIERS ? C’est l’une des choses les plus importantes à nos yeux. On ne s’est jamais posé de questions à ce propos, c’est simplement venu de l’intérieur. Qu’il s’agisse d’expériences personnelles, de conversations que nous avons eu avec nos amies proches, il s’agit là de sujets réels. Nous en sommes arrivées à un point où l’on nous encourageait à continuer. De cette manière les femmes de notre génération se sentent représentées par une voix qui parle pour elles. LE FAIT D’AVOIR ÉVOLUÉ DANS UN MILIEU AUSSI MACHO QUE LE DANCEHALL N’AURAIT-IL PAS JUSTEMENT INFLUENCÉ CETTE DIRECTION MUSICALE ET CES PRISES DE POSITION ? Je ne pense pas, non, sincèrement. On
a juste ressenti le besoin de représenter la gent féminine. Comme je le disais, on ne s’est jamais vraiment posé de questions, le message a juste dévié de sa trajectoire pour s’orienter dans ce sens-là. C’est une évolution naturelle, nous aimons repousser les limites et parfois sortir de notre enveloppe. (Rire) VOUS ÊTES TOUTES LES DEUX AUTEURS DE VOS CHANSONS ET PARFOIS MÊME DE CELLES DES AUTRES. VOUS ARRIVET-IL SOUVENT DE VOUS DISPUTER À PROPOS D’UN CONCEPT DE MORCEAU ? Il est vrai que nous avons deux visions de la créativité assez différentes parfois, mais en général on essaie de s’adapter un maximum aux idées de l’autre. Cela arrive qu’elle me lance une de ses idées et que je réponde “Non écoute plutôt ça !”, mais en général on arrive toujours à trouver le parfait compromis, ce qui nous permet
de constamment nous remettre en question, et c’est pour cette même raison que l’on adore écrire à deux. UNE DE VOS AUTRES SŒURS, CANDACE, EST ÉGALEMENT CHANTEUSE, COMMENT SE FAIT-IL QU’ELLE NE FASSE PAS PARTIE DU GROUPE ? Nous sommes quatre sœurs en tout, et à l’origine notre sœur aînée Tash faisait partie du groupe, d’ailleurs en Jamaïque les gens nous connaissent en tant que trio. À un moment donné elle a préféré se mettre plus en retrait par rapport au groupe. Plus on avançait sur nos projets et moins on avait envie de remplacer Tash, et Candace est ravie de travailler sur son projet solo, donc chacune y trouve son compte. (rire)
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Brick & Lace - Love is wocked - Konlive/Interscope
AU PREMIER REGARD ON POURRAIT PENSER QUE VOUS ÊTES UN DUO R&B DE PLUS, POLI ET INOFFENSIF, POURTANT DES CHANSONS COMME BUST A SHOT ET MR OFFICER LAISSENT PENSER LE CONTRAIRE. EST-CE QUE CES THÈMES ONT ETE INSPIRÉS DE FAITS RÉELS ? Tout à fait. Ce sont des sujets que je voulais vraiment traiter sur l’album. La plupart du temps j’essaie de retranscrire mes expériences personnelles à travers ma musique. Ces chansons sont très importantes à nos yeux, et nous voulons vraiment que le public le ressente et qu’il comprenne que nous ne sommes pas qu’un simple produit manufacturé.
l’on a réussi à toucher quelqu’un d’autre qui a vécu la même situation. C’est un sentiment très recherché lorsque l’on est artiste. Cela a été le cas avec la chanson Love is Wicked. On a eu énormément de retours via myspace, où les filles nous laissaient des commentaires nous expliquant à quel point elle leur rappelait ce par quoi elles-mêmes étaient passées. Cela nous a énormément touché car on se contentait de relater des faits qui nous étaient propres et l’on ne s’attendait pas du tout à ce qu’autant de filles s’identifient à ce titre. En tant qu’ artiste, c’est vraiment rassurant de savoir que sa musique voyage et atteint autant de monde.
EST-IL DUR D’ENREGISTRER OU DE JOUER EN CONCERT CE TYPE DE MORCEAUX QUI RESTENT DES TITRES ASSEZ MÉLANCOLIQUES ? Oui, il m’arrive parfois d’être émue, mais c’est mieux de laisser tout ressortir, c’est une forme de thérapie. Il arrive que l’on ait l’impression d’être la seule personne à passer par ce type d’épreuve et au final on se rend compte que
“Les femmes de notre génération se sentent représentées par une voix qui parle pour elles.”
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Kristel Adams - Gramercy Park - Heben/Sony Music - www.kristeladams.com
LA BONNE SOUL EST RARE. SURTOUT QUAND ELLE EST CHANTÉE EN FRANÇAIS. KRISTEL ADAMS A LONGTEMPS ÉTÉ CHORISTE AVANT DE S’ATTELER À SA PROPRE CARRIÈRE. AUJOURD’HUI, ELLE SORT, GRAMERCY PARK, UN ALBUM QUI “GROOVE” DANS LA LANGUE DE MOLIERE. Par Adeline Lajoinie, Photos DR
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KristEL AdaMS COMMENT ES-TU ARRIVÉE DANS LE MONDE DE LA MUSIQUE ? On a tous des rêves de gamins. La musique a toujours été un peu en moi. Mais j’ai suivi mon chemin sans jamais vraiment “décider” d’être une chanteuse. Après ma terminale, j’ai commencé à chercher du boulot sur la Côte d’Azur, où j’habitais. A l’époque, je faisais quelques radiocrochets, je m’identifiais beaucoup à Whitney Houston. Je faisais alors des ménages du côté de Cannes et le soir, je sortais dans des pianos-bars. Un soir, j’ai pris le micro et j’ai demandé à chanter du Anita Baker. Ça a tout de suite collé avec le groupe et on est très vite partis en Norvège pour une résidence dans un piano-bar. J’ai passé un an avec eux, puis je suis partie à Paris, où j’ai monté un groupe de rythm’n’blues. Ensuite j’ai accompagné Sylvie Vartan en tant que choriste, puis Mory Kanté, Florent Pagny, Kova Réa, Philippe Lavil, Manu Dibango… J’ai chanté pour le groupe de Nulle Part Ailleurs, sur Canal + et en 2002, j’ai eu un rôle dans la comédie musicale Cindy. Tout a été très vite, j’ai juste suivi. DANS TES CHANSONS, IL Y A UNE GRANDE PART DE SPIRITUEL. D’OÙ CELA TE VIENT-IL ? J’avais une grand-mère vietnamienne qui était bouddhiste et qui m’a initiée à cette philosophie. C’est comme ça que j’ai appris à faire une recherche intérieure profonde afin d’être claire avec les autres. Chercher le bien-être en moi pour le donner aux autres. J’ai eu des périodes creuses que j’ai mises à profit pour ça. Je n’attends rien, je ne suis jamais en période d’insatisfaction parce que j’ai la chance de vivre de ma passion et c’est extraordinaire. GRAMERCY PARK EST TON SECOND ALBUM APRES UN OPUS ÉPONYME EN
2000. QUELLE DIFFÉRENCE VOIS-TU ENTRE LES DEUX ? Pour le premier, j’étais très entourée. Le partage se faisait plutôt avec les personnes qui m’entouraient. Celui-là est un partage avec le public. Il est aussi plus jazzy, même si j’ai conservé ces cordes, ces violons qui me sont si chers. Au niveau du chant, je pense que j’ai acquis plus de confiance et d’humilité. C’est la maturité, tout simplement. TU ES NÉE D’UNE MÈRE VIETNAMIENNE ET D’UN PÈRE ANTILLAIS. QUEL IMPACT ONT TES ORIGINES SUR TA MUSIQUE ? De mon côté vietnamien, j’ai récupéré une philosophie de vie, une certaine spiritualité. En ce qui concerne mes racines plus “africaines”, je les ai finalement vraiment découvertes en accompagnant Mory Kanté pendant 7 ans. Je me suis retrouvée dans les rythmes, la musicalité, la culture. Je pense que j’ai l’Afrique dans le corps, dans ma manière de m’exprimer et le Vietnam dans ma tête. Grâce à mes racines, je suis arrivée à maintenir un équilibre entre le zen et la passion. TON UNIVERS EST CLAIREMENT SOUL. QUELLES SONT TES INFLUENCES MUSICALES ? Je ne suis pas influencée par une musique en particulier. C’est l’amour d’une musique qui me plaît dès la première écoute qui me fait avancer. Bien sûr, le gospel m’a apporté beaucoup. Je ne l’ai jamais appris, je l’ai découvert un peu par hasard et j’ai su m’abandonner pour fusionner avec la musique. Sinon, j’adore tous les artistes de la Motown, Aretha Franklin, Chaka Kahn, Billie Holiday et aussi les chanteuses à voix comme Barbara Streisand ou Tina Arena. Il suffit que cela me touche.
“J’ai su m’abandonner pour fusionner avec la musique”
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068 PAS BESOIN D’ÊTRE NÉ À MARSEILLE OU PARIS POUR SAVOIR BIEN RAPPER. KWAL VIENT D’ANGERS. IL A COMMENCÉ DANS UN GROUPE DE MÉTAL. ET LÀ OU J’HABITE, SON NOUVEL OPUS, EST UNE PERLE RARE, INTELLIGENTE ET DROLE, DANS LE MONDE DU HIP-HOP. Texte Adeline Lajoinie_ Photos DR
KWAL
“Être optimiste, c’est un choix délibéré d’écriture.”
Kwal - Là où j'habite - Naïve
D’OÙ VIENT CET ÉTRANGE SURNOM, KWAL ? De nulle part en vérité. Je voulais un nom qui ne veuille rien dire. Kwal, c’est venu tout seul, ça n’a aucune signification pour moi. J’ai appris plus tard qu’en néerlandais, ça voulait dire “méduse” et que c’était une insulte. (Rires)
me suis retrouvé seul dans un PMU. Je ne voulais pas en faire quelque chose de glauque, alors j’ai rajouté un peu d’humour pour rendre mes personnages plus humains. Pour moi, la tendresse, c’est important. Être optimiste, c’est un choix délibéré d’écriture.
TU AS COMMENCÉ DANS UN GROUPE DE MÉTAL-CORE-FUSION POUR ARRIVER À DU RAP-CHANSON FRANÇAISE. COMMENT FAIT-ON CE GRAND ÉCART ? J’ai effectivement commencé la musique avec les Carcharias. À l’époque, on faisait quelque chose s’approchant des Rage Against The Machine parce que c’était à la mode. Déjà, mon style était plus hip-hop et on m’a souvent comparé à Assassin. C’était du rap de gens qui écoutent du rock… Au bout de 7 ans, j’ai eu envie de me détacher de tout ça et de sortir un album solo. Ça s’appelait Règlements de Contes et c’était un disque de rap, slam qui racontait des histoires aux grands enfants avec plein d’invités. Un peu un album collectif. Puis je suis resté dans cette veine-là.
TU DIS ÇA PARCE QUE TU FAIS DU HIP-HOP ET QUE CE N’EST PAS TOUJOURS TRÈS GAI COMME MUSIQUE ? Un peu. Pour pas mal de gens, le hip-hop va forcément avec un vécu en cité. Mais ce n’est pas mon cas et je n’ai pas l’intention de faire semblant. Il y a un côté urbain que j’adore dans le rap et qui me correspond bien. Mais dans le vécu et dans le parcours, moi, c’est autre chose… Je ne suis donc pas conditionné par les mêmes sujets. J’ai relativement eu de la chance dans ma vie, jamais de grosses galères. Je n’ai aucune envie de dénoncer pour moi-même. Je préfère dénoncer pour les autres. C’est ce que j’ai appris en voyageant au Mali, où je produis un groupe de rap d’enfants des rues et en Palestine où je vais monter des ateliers de slam.
SUR LÀ OÙ J’HABITE, TON NOUVEL ALBUM, TU RACONTES AUSSI DES HISTOIRES, TU DRESSES DES PORTRAITS. POURQUOI ? J’ai toujours aimé raconter des histoires qui faisaient peur ou rire quand j’étais gamin. Sur ce nouvel album, je le fais de manière encore plus directe que sur Règlements de Contes. Parce que je ne m’attache pas à un procédé d’écriture. C’est très premier degré, ce sont de vraies histoires, du vécu. Par exemple, l’expulsion des Guinéens dont parle le morceau-titre de l’album, je l’ai vécu. Lucien, le portrait du mec dans le bar, ça m’est venu un jour où je
JUSTEMENT, TON RAP EST TRÈS PROCHE DU SLAM. QUE PENSES-TU DE LA SOUDAINE MODE POUR CETTE “MUSIQUE” ? Je trouve ça vraiment bien. Je dois avouer que ce côté à la fois urbain et humain, je l’ai aussi piqué à grand Corps malade et Abd Al Malik. Comme eux, je me suis éloigné des sujets traditionnels du hip-hop et je suis allé vers plus de légèreté.
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LES TOK TOK TOK N’ONT PAS VRAIMENT UN NOM QUI “GROOVE”. POURTANT, CE QUINTET ALLEMAND, CRÉE AUTOUR DU DUO MORTEN KLEIN (SAXOPHONE) ET TOKUNDO AKINRO (CHANT), EXCELLE DANS CE QU’ILS ONT APPELÉ LA “SOUL ACOUSTIQUE “. RENCONTRE AVEC LES DEUX FONDATEURS DE CETTE MUSIQUE DOUCE ET PROFONDE A L’OCCASION DE LA SORTIE DE LEUR ALBUM LIVE REACH OUT... AND SWAY YOUR BOOTY. Texte de Adeline Lajoinie_Photos DR
ToK ToK TOK POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOS DÉBUTS ? Tokundo : Morten et moi sommes devenus amis au conservatoire de Hanovre où nous avons étudié le rock, le jazz et la pop. Nous avons commencé il y a neuf ans avec un trio et, au fil du temps, un clavier et un batteur sont venus nous rejoindre. Maintenant, on peut dire qu’on est un quintet. COMMENT EST NÉ CE STYLE MUSICAL SI PARTICULIER, OSCILLANT ENTRE JAZZ VOCAL ET SOUL ? Tokundo : Je pense que nous l’avons créé à notre premier concert et c’était une pure coïncidence. Le guitariste n’était pas là et nous n’avions pas d’idée pour introduire la basse de manière naturelle, vu que c’était le seul instrument, avec le saxophone de Morten, qui nous restait sur scène. Alors j’ai joué sur ma voix et j’ai fait les rythmes moi-même. Si je devais qualifier notre son; je dirais qu’il est à la fois fragile et très clair, avec beaucoup d’instruments pour l’accompagner tout en douceur. Morten : 50 % de notre son vient directement de la voix de Tokundo et de la manière dont elle interprète les chansons, avec douceur et force. L’autre caractéristique de notre musique, c’est que les compositions viennent toujours de la soul, pour se transformer en nu soul. Donc on joue toujours sur les mêmes accords et on ne trahit jamais le son original. Mais on mélange tous les styles, de Stevie Wonder à Ray Charles en passant par Sarah Vaughan. C’est une musique qu’on peut écouter en buvant un café, en parlant entre amis, mais qu’on peut tout aussi bien danser. QUELLES SONT VOS DIFFÉRENTES INFLUENCES MUSICALES ? Tokundo : Nos influences sont les mêmes. Nous puisons nos racines dans la soul des années 60 et 70. C’est pour ça que nous faisons beaucoup de reprises de cette période. C’est ce qui nous parle le plus. Mais nous sommes aussi des fans du bon song-writing, celui des Beatles et de Paul Simon. C’est pour ça que sur notre premier album, nous avons repris à la sauce jazz-soul des standards de la pop et du rock. MORTEN, VOUS ÊTES LE COMPOSITEUR. COMMENT CRÉEZ-VOUS ? En fait, je ne calcule rien. J’ai juste un son qui trotte dans ma tête, qui vole dans l’air et je fais quelque chose avec ça en live. Depuis que nous avons un nouveau batteur, j’ai
tok tok tok - **Reach Out and Sway Your Booty - Zyx Music
réussi à développer un nouveau son, à jouer sur de nouveaux arrangements, de nouvelles interprétations, des accords plus funky. TOKUNDO, VOUS ÊTES GERMANO-NIGÉRIANNE. EN QUOI VOS RACINES AFRICAINES ONT INFLUENCÉ VOTRE MUSIQUE ? J’ai l’impression qu’avoir grandi au Nigéria m’a vraiment poussé à être une musicienne. Au Nigéria, la musique est omniprésente lors des célébrations religieuses comme dans la vie de tous les jours. La musique est une expression de la vie au Nigéria et elle coule donc dans mon sang depuis ma plus tendre enfance. Le fait que, d’autre part, mon père écoutait tout le temps de la soul quand j’étais enfant m’a, bien entendu, connecté avec cette autre musique. J’ai mélangé, sans en avoir conscience, les deux musiques.
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070 À L’OCCASION DE LA SORTIE DE SUPERMOON, NEUVIEME ALBUM DE ZAP MAMA, NOUS AVONS RENCONTRÉ MARIE DAULNE, ARTISTE DÉSORMAIS SOLO, POUR FAIRE LE POINT SUR L’HISTOIRE D’UN GROUPE DONT TOUT LE MONDE SAIT LE NOM SANS LE CONNAITRE VRAIMENT. Texte de Lyte_Photos de DR
Zap MaMA PEUX-TU REVENIR SUR L’HISTOIRE DE ZAP MAMA ? Au départ, je ne voulais pas forcément entrer dans le showbusiness, je voulais plutôt partager mes origines et les cultures du monde. Je me suis mise à présenter des chants avec quatre autres filles. On y intégrait beaucoup d’humour, et cela a pris tout de suite partout dans le monde. J’ai été nominée aux Grammy Awards aux États-Unis. Puis j’ai tout arrêté, la maison de disques m’a fait un procès et m’a interdit de faire de l’a cappella pendant dix ans. Je me suis lancée dans le monde musical de la basse-batterie. J’ai signé chez Virgin, puis je suis partie aux États-Unis. Ce que j’aime aux États-Unis c’est que l’on me reconnaît en tant que créatrice d’un son. Des protagonistes du monde du jazz (Al Jarreau, Herbie Hancock)et du hip-hop ont voulu travailler avec moi. J’ai rencontré The Roots, et j’ai fait deux albums plus nu soul. Maintenant je ne suis plus fermée à un genre, je fais ma musique. C’EST VRAI QUE TON NOUVEL ALBUM VISITE DE NOMBREUX STYLES MUSICAUX. QUE SIGNIFIE SUPERMOON ? J’ai choisi ce titre en réaction aux “superstars” : les gens veulent devenir des superstars, veulent se sentir super. Moi je veux être une “supermoon”, c'est-à-dire vrai avec soi même, ne pas forcément suivre le mouvement. Il n’y a qu’une seule lune. Quand elle est pleine, elle ne brille que par les rayons du soleil. Quand on est vrai avec soi-même, on brille dans le regard des personnes qui nous regardent et vice versa. TU AS ÉCRIT TOUS TES TEXTES ? Oui, la plupart. Je ne choisis pas, j’ai des idées qui me viennent et qui doivent absolument sortir. Mais j’aimerais être plus interprète par la suite, me tester sur des styles de musique qui ne seraient par forcément mon choix.
IL Y A UN CASTING IMPRESSIONNANT DE MUSICIENS SUR CET ALBUM. Il y a le haut de gamme des musiciens new-yorkais et en invités Meshell Ndegeocello, Tony Allen, Michael Franti avec qui on voulait faire quelque chose de frais, un peu reggae, ragga et beaucoup d’autres… COMMENT AS-TU COMPOSÉ LES TITRES ET COMMENT S’EST MIS EN PLACE L’ALBUM ? Je compose toujours a cappella. J’ai rencontré Q-Tip qui devait produire pour moi, mais un projet l’a retardé et mes compositions ne pouvaient plus attendre. Chris Mchale m’a proposé de produire l’album, le studio était disponible, les musiciens aussi, donc j’ai accepté. Cela a donné une direction différente à l’album. Il a choisi des chansons, des histoires qui vont dans un même sens, même si l’album zappe du funk au ragga, à la chanson… Cela s’est fait sur un an, on avait gardé vingt morceaux, puis quinze, puis le label ne voulait payer que pour dix donc on en a choisi dix. Les autres serviront pour le Japon, ou Itunes… Vous l’aurez compris, Supermoon ne ressemble à aucun autre album de Zap Mama mais s’avère être l’un des albums indispensables de cette fin d’année.
“Ce que j’aime aux États-Unis, c’est que l’on me reconnaît en tant que créatrice d’un son”
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Zap Mama - Supermoon - Heads Up / Universal - http://www.zapmama.be/
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072 50 CEnT C’EST UN DES RAPPEURS LES PLUS CONNU DU MONDE. SON SECRET, 50 CENT LE DOIT À SES TALENTS DE CHANTEUR ET DE BUSINESS MAN. SON 3E ALBUM CURTIS S’EST DÉJÀ ÉCOULÉ À 2 MILLIONS D’EXEMPLAIRES GRÂCE À DES TITRES COMME I GET MONEY MAIS AUSSI GRACE AU DÉFI QU’IL AVAIT LANCÉ À KANYE WEST. DÉFI QUE KANYE WEST A AVOUÉ ÊTRE FAUX PUISQUE LES 2 RAPPEURS AVAIENT MIS AU POINT CETTE VRAIE FAUSSE COMPÉTITION POUR FAIRE GRIMPER LES VENTES. Texte de Max Puissant - Photos D.R
COMMENT ONT RÉAGI TES FANS QUAND ILS ONT APPRIS QUE LA COMPÉTITION ENTRE TOI ET KANYE WEST ÉTAIT FAUSSE ? En ce qui concerne ce qui s’est passé avec Kanye West, je considère plus que c’était un bon moyen de vendre des disques. En même temps, le contenu des deux albums parle de lui-même : ce sont deux très bons albums. Je ne vois pas ça comme une fausse compétition. Le hip-hop est tellement compétitif que tous les moyens sont bons pour être le meilleur. TU AS POUR HABITUDE DE SORTIR UNE MIXTAPE POUR ANNONCER LA SORTIE DE CHACUN DE TES ALBUMS. IL N’Y A PAS EU DE “TAPE” AVANT LA SORTIE DE CURTIS. POURQUOI ? J’ai volontairement décidé de ne pas sortir de mixtape avant la sortie de Curtis. J’ai senti que le contexte était différent cette fois. Je ne voulais pas saturer le marché, c’est pourquoi j’ai préféré me concentrer sur la sortie de mon album.
TU COLLABORES REGULIÈREMENT AVEC EMINEM ET DR DRE. AVEC LEQUEL DES DEUX AIMES-TU LE PLUS TRAVAILLER ? J’ai enregistré beaucoup de chansons avec Dre et Eminem. Je préfère travailler avec Eminem car je me sens un peu plus à l’aise quand je bosse avec lui. Dre est un très grand producteur. Beaucoup de morceaux que nous avons faits ensemble sont devenus des hits. Malgré ça je trouve que c’est plus cool de travailler avec Eminem.
“Le hip-hop est tellement compétitif que tous les moyens sont bons pour
AS-TU PARTICIPÉ À DETOX, LE PROCHAIN ALBUM DE DR DRE ? J’ai enregistré deux morceaux sur Detox. Mais je ne peux pas parler de cet album. Dre a mis sept ans pour le faire. C’est un projet très important pour lui, il en parlera le moment venu.
être le meilleur”
QU’EN EST-IL DU PROCHAIN ALBUM DE TON GROUPE G UNIT ? L’album du G unit est le prochain projet que je vais sortir. Ensuite, on va certainement enregistrer le prochain album de Tony Yayo. Ce sera sans doute son meilleur album. Suivront les albums de Spider Loc, M.O.P. et de Mobb Deep. Prodigy va bientôt sortir de prison, Havoc et lui vont donc s’y mettre. Havoc a d’ailleurs produit le titre Curtis 187 sur mon album. Mais ils ne participeront pas à celui de G Unit. Nous ne serons que quatre sur cet album (ndlr : 50 cent, Tony Yayo, Young Buck et Lloyd Banks)
PARLE-NOUS DU LIVRE 50 X 50, TA BIOGRAPHIE OFFICIELLE ? Le livre 50 x 50 porte un regard différent sur moi. Ce livre revient sur mes expériences, le succès que j’ai eu, il parle aussi de ma musique. Ce livre montre des photos de moi quand j’étais petit, gros... Et d’autres que de ma grandmère a conservé. SERAIS-TU PLUTÔT INTERESSÉ POUR VISITER LE CONTINENT AFRICAIN EN TANT QU’ARTISTE OU EN TANT QUE TOURISTE ? J’ai déjà donné un concert au Nigeria. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir finir ma tournée, j’aimerais donc bien y retourner pour jouer là-bas à nouveau et découvrir le continent.
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50 CENT - Curtis - Polydor
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074 TaBi BoNNeY NÉ À LOMÉ AU TOGO, TABI BONNEY A GRANDI À WASHIGNTON, PASSIONNÉ DE RAP DEPUIS LA HIGH SCHOOL, IL SORT ENFIN SON PREMIER ALBUM SOLO A FLY GUY’S THÈME. CET ALBUM S’ANNONCE COMME L’UNE DES RÉVÉLATINS DE 2008. RENCONTRE AVEC TABI LE RAPPEUR MAIS AUSSI LE BUSINESSMAN… Texte de Lady Priss-K_Photos de DR
POUVEZ-VOUS NOUS RACONTER VOS DÉBUTS DANS LE RAP ? J’ai commencé à rapper au lycée. Nous avions l’habitude de gratter sur la table de déjeuner de cafétéria et de “freestyler” tout le temps. Ce qui est drôle c’est que ça m’ait pris tellement de temps pour écrire. J’ai écrit qu’un couplet en six mois. VOTRE PÈRE EST LE CHANTEUR AFRICAIN ITADI BONNEY, COMMENT PERÇOIT-IL VOTRE CARRIÈRE ET LE RAP ? Mon père est extrêmement fier et est honnêtement stupéfié de voir que je m’en sors bien. Il n’est pas un vrai fan de hiphop et ne comprend pas pourquoi son impact mondial est si important, mais il pense que c’est cool que la jeune culture ait quelque chose qu’elle peut revendiquer. Il me donne toujours des conseils pour mes performances live. VOUS ÊTES ISSU D’UNE FAMILLE DE MUSICIENS, QUELLES ONT ÉTÉ VOS RÉFÉRENCES MUSICALES ? Ma première référence musicale était mon père qui était réputé en soukous, afro-funk et en musique high life. J’ai été exposé à tant de genres voyageant dans tous les sens entre l’Afrique, l’Europe et les Etats-Unis. Mais lorsque j’ai découvert le hip-hop c’était comme si on me parlait directement. C’était quelque chose que je pouvais entièrement ressentir et revendiquer comme m’appartenant. COMMENT VOYEZ-VOUS LE DÉVELOPPEMENT DU HIP-HOP EN AFRIQUE ? RÉCEMMENT EVE ET JAY-Z SE SONT PRODUITS À LIBREVILLE, PENSEZ-VOUS QUE L’AFRIQUE SOIT LA SCÈNE HIP-HOP DE DEMAIN ? Je pense définitivement que l’Afrique sera à l’avenir la plus grande scène hip-hop. Avec toutes ces avancées technologiques, ça va devenir beaucoup plus facile d’avoir une plate-forme en Afrique. Après tout, j’ai le sentiment
que les artistes dans le rap veulent construire, juste parce que c’est la patrie et le lieu dont nous sommes tous issus. D’autres artistes comme Akon et Dead Prez font vraiment beaucoup pour réduire le fossé, je serai un de ces artistes aussi. POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DU GROUPE ORGANIZED RHYME, QU’AVEZ-VOUS APPRIS DE CETTE EXPÉRIENCE ? Organized Rhyme a été formé par un associé et moi à l’université. Nous l’avions initialement appelé “groupe” et s’est devenu un label indépendant. La formation d’Organized Rhyme m’a donné de l’expérience en ce qui concerne l’industrie de la musique. Nous avons tout fait nous-mêmes de l’écriture à l’enregistrement en passant par la promotion (accrocher nos propres affiches), la distribution et l’exécution. Ça m’a donc appris à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur l’industrie musicale au niveau indépendant. QU’EST-CE QUI VOUS A DONNÉ ENVIE DE CRÉER VOTRE LIGNE DE VÊTEMENTS BONNEY RUNWAY ? QUEL EST LE CONCEPT DE CETTE MARQUE ? J’ai créé Bonney Runway parce que j’ai toujours eu une passion pour les vêtements. Je l’ai développée pendant ma dernière année d’université parce que j’étais fatigué d’acheter des vêtements qui ne correspondaient pas à mon style. J’étais frustré et décidé à faire mon propre truc. Je n’avais pas vraiment eu l’intention de les vendre au public, mais les gens m’ont demandé où ils pourraient acheter certaines des chemises que je faisais. Le concept est euro-chic. Quelque chose de simple et classique qui s’adapte parfaitement à votre corps, par opposition aux vêtements amples que la plupart des personnes portaient.
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POURQUOI AVOIR APPELÉ VOTRE ALBUM A FLY GUY’S THÈME ? QUEL MESSAGE SOUHAITEZ-VOUS FAIRE PASSER PAR CET ALBUM ? J’ai appelé mon album A Fly Guy’s Theme, parce que la plupart des musiques qui étaient sorties ne parlaient que de la vente de drogue et de gens qui se tirent dessus. J’ai décidé de faire un album pour les gens cools, des initiateurs de tendance et des arbitres de l’élégance. Pour moi aucune musique ne nous représentait eux et moi. Le message de l’album est : dites aux gens que c’est bien d’être juste une personne cool et sans histoires, vous n’avez pas à être un voyou et tout à fait honnêtement ça craint d’être sous les verrous. VOUS TRAVAILLEZ DANS L’UNIVERS DE LA MUSIQUE ET DANS CELUI DE LA MODE, LEQUEL PRÉFÈREZ-VOUS ? ENVISAGEZ-VOUS UNE CARRIÈRE À LA JAY-Z, À LA TÊTE DU GROUPE BONNEY ? Mon premier amour est la musique. Mais la mode a aussi une place importante dans mon cœur, j’ai encore beaucoup apprendre sur le monde de la mode et surtout sur son aspect créatif. Et je voudrais définitivement faire une carrière comme Jay-Z. Il montre le chemin pour de futurs entrepreneurs. QUELS SONT VOS PROJETS POUR 2008 ? Je vais sortir un nouvel album appelé Dope meet Fresh... Fresh rencontre Superstar et je faire des recherches sur le royaume du film indépendant et diriger et produire mon propre film. Pas sûr de ce qui va se passer d’ici là, mais je peux vous garantir que ce sera terrible ! ALLEZ-VOUS VENIR EN EUROPE POUR VOUS PRODUIRE ? Oui, j’ai déjà fait des shows à Prague et en Suède en début d’année. Je pense que je serai de retour là-bas au début de l’année prochaine pour un minitour au Royaume-Uni.
Tabi Bonney - A Fly Game - Organized Rhyme
“Je pense définitivement que l’Afrique sera dans l’avenir la plus grande scène hip-hop.”
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076 UN NOUVEAU STYLE DE HIP-HOP VIENT DE VOIR LE JOUR : LE HIP-HOP VIRTUEL. PRÉCURSEUR EN LA MATIÈRE, LE SITE BLACK MAMBA A CRÉE TOUT UN UNIVERS URBAIN HYPER DESIGN ET A FRAPPÉ FORT AVEC LE TITRE GETTHO MILLIONAIRE, CET ÉTÉ. INTERVIEW CROISÉE ENTRE VREJ MINASSIAN, CRÉATEUR RÉEL DU CONCEPT POUR L’ENTREPRISE SONG SONG ET BLACK MAMBA, PERSONNAGE VIRTUEL ET BOSS CHARISMATIQUE DE CET UNIVERS. Texte Adeline Lajoinie_ Photos DR
BlaCK MamBA COMMENT EST NÉ BLACK MAMBA ? Vrej Minassian : Cet univers virtuel “éditorialisé” verra réellement le jour début 2008 sur le Net. Pour le moment, le site met juste en présence les 20 personnages et les 8 crews qui couvrent tous les sous-courants musicaux des cultures urbaines, du raga au R&B en passant par la fusion, le raï et le rap hardcore. Le projet a commencé en août 2005 et a été lancé par une énorme campagne de buzz d’avril 2006 à janvier 2007, suivi d’un premier clip, Il n’en restera qu’un et le 2e single, Ghetto Millionnaire est né en mars 2007. Avec ce titre, nous en sommes à huit mois d’exposition télé et radio, ce qui est exceptionnel ! C’est ce qu’on appelle un tube… QUEL ÉTAIT VOTRE BUT EN CRÉANT BLACK MAMBA ? Black Mamba : J’ai qu’un but moi, tu sais, dans la vie. Ça se résume en 3 mots : gloire, oseille et… oseille. Le reste c’est pour les baltringues. Pour ça, j’ai regroupé dans mon label ce qui se fait de mieux aujourd’hui en hip-hop et en R&B. Je lance 8 groupes pour qu’à la finale, il n’en reste qu’un. Et c’est celui-là qui va cracher le cash… Mais mon but est de créer le plus grand label du monde et de ses alentours ! Vendre plus de disques que 50 Cent, Puffy et Barbelivien réunis ! Bien évidemment, l’un des buts est aussi de finir d’achever les majors du disque LES “ACTEURS” DE BLACK MAMBA N’EXISTENT PAS VRAIMENT. COMMENT LE PUBLIC RÉAGIT-IL A CETTE VIRTUALISATION ? Vrej Minassian : Ce qu’on lit pour le moment sur les blogs, c’est que le public a parfaitement compris que nous sommes dans le virtuel, dans la caricature et la parodie. Il a également compris qu’il s’agissait d’un battle qui
s’inscrivait dans le temps. Ce que les gens ne savent pas encore c’est qu’ils vont être mis très largement à contribution. Les questions qui reviennent le plus souvent concernent l’identité des vrais artistes qui prêtent leurs voix aux personnages. Certains ont même créé des blogs à cet effet pour partager leurs vues sur qui fait quoi. BLACK MAMBA, COMMENT AVEZ-VOUS RECRUTÉ VOS GROUPES ? Black Mamba : Je les ai recruté en faisant jouer mes connaissances, mon réseau. Ma réputation a largement facilité la tâche. On a aussi fait une campagne de pub télé sur CNN et ZIC… Quant à leurs rapports entre eux, j’espère bien qu’ils se détestent tous. Après tout, c’est ce qu’il y a de mieux pour créer entre eux une compétition sans pitié… Ça hissera le label vers les sommets et plus ils seront divisés, plus long sera mon règne. J’espère même qu’il y aura des morts comme avec 2Pac et Notorious Big, c’est excellent pour le business ! POUVEZ-VOUS NOUS DIRE QUI SE CACHE RÉELLEMENT DERRIÈRE CES AVATARS ? Vrej Minassian : Les artistes, les vrais, qui se cachent derrière nos personnages doivent rester anonymes. Contractuellement, leur identité ne peut pas être révélée. Je peux juste vous dire que l’album a été réalisé par Madizm et Sec.Undo que vous connaissez certainement pour leur travail avec NTM, Kool Shen, IV My People, Disiz la Peste, la FF, 113, Lord Kossity, Faudel, Clara Morgane…
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Black Mamba - single Ghetto Millionnaire - Podis
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“le public a parfaitement compris que nous sommes dans le virtuel, dans la caricature et la parodie”
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RIM-K EST SANS DOUTE L’UN DES RAPPEURS LES PLUS APPRÉCIÉS EN FRANCE. AUTHENTIQUE ET VRAI, LE MC DE VITRY-SUR-SEINE NOUS PROPOSE UN DEUXIÈME ALBUM PLEIN DE RIMES LOURDES ET D’ANECDOTES HUMAINES FORTES. LE SECOND SOLO DE RIM-K MARQUE ÉGALEMENT UNE CERTAINE ÉVOLUTION CHEZ LE RAPPEUR. LE “GROS” A PRIS DE LA BOUTEILLE ET ÇA LUI VA BIEN. Texte de Max Puissant_Photos de DR
TON ALBUM S’INTITULE FAMILLE NOMBREUSE. QU’EST-CE QUI SE CACHE DERRIÈRE CETTE IMAGE TRÈS FORTE ? On vient de grandes familles issues des quartiers populaires. Cette notion de famille nombreuse nous colle à la peau depuis que l’on est petit. On a aussi notre famille de la rue, celle que l’on a formée et que l’on a acceptée parce que l’on a grandi avec des Noirs, des Arabes, des Blancs et des Chinois. On a appris à s’accepter. On a appelé l’album Famille Nombreuse parce que ça regroupe tout le monde et parce que c’est un titre qui ressemble à tout mon entourage. ON SENT QUE TU ES PASSÉ DU STATUT DE “GRAND FRÈRE” À CELUI DE “DARON”. T’as raison. C’est parce que je prends de l’âge. Je pense aussi que quand t’es populaire tu as un devoir. Plus je serai populaire et plus je devrai faire attention aux messages que je véhicule sans être moralisateur et sans oublier d’où je viens et les combats sociaux que je mène depuis que je fais du rap. Mais j’ai pris de l’âge et ça se ressent forcément dans ma musique. LE MORCEAU AU CŒUR DES CONFLITS QUI TRAITE DES PROBLÈMES DE COUPLES MARQUE BIEN CE CHANGEMENT DE STATUT. C’est le morceau de la maturité pour moi. C’est vraiment ce morceau qui montre que mon rap est en train de changer. On a toujours les mêmes valeurs sauf que l’on va parler d’autres choses. Ce sont les mêmes endroits, les mêmes personnes avec des problèmes qui touchent les gens de notre génération. IL Y A DE NOMBREUX INVITÉS DANS CET ALBUM. Ce sont des featuring que je n’avais jamais fait avant (Sefyu, Psy 4 de la Rime) J’ai aussi bossé avec des producteurs avec qui je n’avais jamais collaboré. J’ai ouvert l’album pour qu’il soit vraiment familial. IL Y A AUSSI DANS TES CHANSONS, QUELQUES PHRASES QUI RAPPELLENT L’ORIGINE ET LE SENS PREMIER DU HIP-HOP. Ça va de pair avec la prise de maturité. C’est aussi notre devoir de transmettre ce qui s’est passé avant. Les jeunes d’aujourd’hui découvrent le rap avec Skyrock. Il y a donc une chance sur deux qu’ils croient que le rap c’est Kamini ou Fatal Bazooka... COMMENT UN OLD TIMER COMME TOI, VIT LE FAIT QU’ON ASSOCIE LE RAP À CES PERSONNES ? Je le vis super mal. C’est comme si on ne faisait pas jouer un mec comme Benzema (joueur de l’Olympique Lyonnais) parce qu’on préfère mettre sur le terrain d’autres joueurs qui
ne sont pas meilleurs mais qui ont un discours plus lisse. C’est ce qui nous arrive. Ils préfèrent diffuser ces mecs-la plutôt que nous. Ces gens “niquent” mon art. Si aujourd’hui il n’y a pas de Noirs ou d’Arabes à la tête des maisons de disques c’est aussi à cause du rap comme celui-ci. Les seules personnes de couleur que tu verras à la télé, à la hauteur des chanteurs de variétés, seront des personnes de couleur qui feront les clowns. Un Noir ou un Arabe avec un discours concret, qui défend les siens, qui se dresse contre les inégalités sociales, ne passera jamais à la télé. Quand ça arrive, c’est pour se faire descendre. Ça nous est arrivé avec le 113 quand on a été invité dans l’émission de Fogiel. QU’EST-CE QUE L’ON PEUT FAIRE ? Subir et s’adapter. Il faut aussi se rendre compte que la musique ne fera pas changer les choses. Un moment j’y ai crû mais c’est faux. Le rap peut faire avancer les choses au niveau local avec les associations municipales mais c’est dérisoire par rapport à ce que l’on pourrait faire. COMMENT CONÇOIS-TU LE FAIT QUE LE PROCHAIN ”PHÉNOMENE RAP” PORTERA PEUT-ÊTRE UNE CRETE ET FERA DU RAP PARCE QU’IL VEUT SIMPLEMENT FAIRE LE TUBE DE L’ÉTÉ ? J’appellerais ça un vol. C’est ce qu’ils sont en train de faire, voler notre art pour en faire un truc de marketing et de business. Ils “niquent” le fond du rap : la revendication et les messages. Mais ça ne se fera pas comme ça. La preuve en est, c’est que l’écart entre les indépendants et les maisons de disques se réduit de plus en plus. QU’AIMERAIS-TU QUE LES GENS RETIENNENT DE TOI, LE JOUR OU TU ARRÊTERAS DE FAIRE DE LA MUSIQUE ? Deux choses. La sincérité en premier et la simplicité en second. On a tellement grandi avec rien que le fait d’avoir eu du succès, ne nous a pas changé. On ne s’est jamais pris pour autre chose que ce que l’on était. Tout l’argent que l’on a pu faire, ne sera jamais assez pour effacer toutes les misères que l’on a vécues et toutes les choses difficiles que l’on continue de vivre aujourd’hui ZOXEA A FAIT LE MORCEAU 60 PIGES DANS LEQUEL IL DIT QU’IL PEUT RAPPER JUSQU’A 60 ANS. TU TE VOIS RAPPER PENDANT ENCORE COMBIEN DE TEMPS ? Tant que j’aurai des choses à dire et tant que j’aurai la force de me battre. Le rap c’est vraiment un combat pour moi. Mon envie de me dresser contre toutes les injustices est plus fort que tout ce qui m’écœure dans le business de la musique. Le rap c’est le combat de ma vie.
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“Plus je serai populaire et plus je devrai faire attention aux messages que je véhicule sans être moralisateur et sans oublier d’où je viens ”
Rim K - Famille Nombreuse - Jive Epic
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080 DynaMaX DYNAMAX EST LE GARDIEN D’UNE TRADITION QUI PLACE LE DJ AU CŒUR DE LA CULTURE HIP-HOP. SON PREMIER ALBUM EQUILIBRIUM SORT EN DÉBUT D’ANNÉE 2008, COMME POUR ANNONCER CE QUE SERA LE HIP-HOP DE DEMAIN : UNE MUSIQUE PUISSANTE ACCOMPAGNÉE D’UN MESSAGE FORT. CE DJ DE NEW YORK A POUR GRAND FRÈRE MUSICAL LORD JAZZ, LE DJ DE LORDS OF THE UNDERGROUND ET COMME COUSIN FRANÇAIS DEE NASTY. SA MUSIQUE ET SON DISCOURS FONT DE DYNAMAX UN VERITABLE ACTEUR DU MOUVEMENT HIP-HOP. Texte de Max Puissant_Photos de Remi Ferrante
IL EST ÉCRIT PARTOUT QUE TU ES L’AMBASSADEUR DE LA CULTURE HIP-HOP. QU’EST-CE CELA SIGNIFIE CONCRÊTEMENT ? Être ambassadeur de la culture hip-hop, c’est être un représentant mondial du hip-hop. Je traverse les mers, je vais sur tous les continents pour représenter la culture hiphop en dehors des États-Unis. New York est La Mecque du hip-hop. Il a été créé dans cette ville par Afrika Bambaataa. Ce sont eux qui m’ont chargé de transmettre mon savoir, d’enseigner cette culture et de motiver les gens à revenir vers ses fondements. QUI EST ENCORE CONCERNÉ PAR CETTE CULTURE ? Je pense que tout le public hip-hop est concerné par cette culture : tous les b boys et les b girls. Tous ceux qui sont hip-hop au quotidien. QU’EST-CE QUE TU ENSEIGNES AUX ENFANTS DANS TES ATELIERS DE HIP-HOP QUE TU ANIMAIS EN PROVINCE ? Je leur apprends que toutes les musiques en rapport avec le hip-hop, viennent du continent africain. Nous étions africains, nous avons été déportés en Amérique... toutes ces histoires sont devenues le rap. Inutile de rappeler que la danse hip-hop tirent ses origines des les différentes danses africaines. LEUR AS-TU DÉJÀ PARLÉ DU COTE BUSINESS DU HIP-HOP ? Bien sûr. Je leur parle aussi de business. Le business est le cinquième élément du hip-hop. 90 % du hip-hop c’est du business, 10 % concerne l’artistique. Tout ce que l’on voit à la télé ne représente donc que 10 % du mouvement global, le reste concerne les contrats. Les jeunes doivent savoir maîtriser cet élément pour mieux savoir se défendre plus tard. C’EST UNE BONNE CHOSE QUE LE HIP-HOP SOIT DEVENU UNE SI GROSSE INDUSTRIE ? C’est une industrie, mais c’est avant tout une culture. Ça restera toujours une culture. Le break dance et les DJ ont toujours été des choses que l’on aimait et que l’on faisait par passion. Ce qui est merveilleux c’est qu’on peut maintenant se lever le matin et aller au travail en tant qu’artiste hip-hop.
TU AS ÉGALEMENT ÉTÉ AMENÉ À VOYAGER SUR LE CONTINENT AFRICAIN POUR FAIRE DES ATELIERS. QUEL SOUVENIR EN GARDES-TU ? Magnifique. Chaque personne m’a écouté et a prêté beaucoup d’attention à ce que je pouvais lui dire. J’ai eu la chance de rencontrer à chaque fois la même énergie dans tous les pays que j’ai visités. Ils ne blaguent pas en Afrique, ils font vraiment du bon hip-hop. C’était très positif. Je l’ai pris comme une mission spirituelle. J’aimerais que ça inspire d’autres artistes à revenir sur la Terre Mère pour ensuite faire des projets entre les USA et l’Afrique. J’AI L’IMPRESSION QUE LE TEMPS OU LES DJ ÉTAIENT AU TOP, N’EST PLUS ET QUE MAINTENANT CE SONT LES PRODUCTEURS QUI SONT EN VOGUE ? Je ne vois pas les choses comme ça. Je vois plutôt les choses de cette façon : sans les DJ, cette culture est morte. Il n’y a pas de culture hip-hop sans les DJ. Un gros producteur qui fait de bons sons n’existe pas sans un DJ pour jouer ses sons. Si Funkmaster Flex n’avait pas joué les morceaux de Timberland, il ne serait jamais devenu disque de platine. Le DJ est une sorte de dieu dans ce business. JE M’ADRESSE AU DJ. PEUX-TU ME PRÉDIRE QUEL ALBUM VA LE PLUS MARCHER DANS CETTE ANNÉE 2008 ? Je ne peux pas le prédire. À vrai dire personne ne le peut. Personne n’aurait pu dire que 50 Cent marcherait autant. 50 était un rappeur underground de New York qui faisait des mixtapes.
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082 VOILÀ UNE ARTISTE BIEN DECIDÉE À APPORTER SA TOUCHE DE FEMINITÉ AU MONDE DU DANCEHALL : FENOMEN 10’GLA. APRÈS AVOIR ETENDU SON BUZZ D’INTERNET AUX PRINCIPAUX MÉDIA MUSICAUX AVEC LE TITRE “SAUTER”, LA JEUNE FEMME DÉBARQUE AVEC UN PREMIER ALBUM. ATTENTION RÉVÉLATION ! Texte Lyte_ Photos DR
FeNoMen 10’GlA PEUX-TU TE PRÉSENTER ? Fenomen 10’Gla AKA Gladys, (pour ceux qui se demandent pourquoi 10’Gla) - Mère de 2 petites filles. Mighetto mi-classe, mi-cool mi-aigrie, mi-femme mi-enfant, en gros c’est moi, Fenomen 10’Gla. PEUX-TU NOUS PARLER DE TES DÉBUTS, DE TON PARCOURS MUSICAL ? J’ai commencé à écrire des textes à 15 ans, à l’époque où Raggasonic mettait le feu sur les ondes. Par la suite, j’ai travaillé en studio avec Dawatik, mon crew de toujours. Le reste s’est fait naturellement, au hasard de mes rencontres. J’ai posé sur différentes compilations : Riddimension, Makavelik Mixtape, Otavibe, Overdoze, etc. QUELLES SONT TES INFLUENCES ? Mes influences sont principalement caribéennes ; le dancehall et le roots jamaïcain (la source) et le rap. Mais je m’intéresse aussi à la variété française. TU “TOASTES” ET TU CHANTES, COMMENT EN ES-TU ARRIVÉE À ÊTRE SI COMPLÈTE ? Je n’aurai pas la prétention de dire que je suis complète. Mais une chose est sûre : j’ai beaucoup travaillé pour en arriver à ce résultat et je compte bien continuer dans le but de progresser. Car justement au niveau toast je suis dans mon élément, mais au niveau chant, j’aspire à atteindre la même maîtrise. Je suis autodidacte et à mes débuts, je n’ai pas eu la chance de prendre des cours de chant. LE TITRE CLIPÉ SAUTER DE TA MIXTAPE, A ÉTÉ DIFFUSÉ SUR DE NOMBREUX MÉDIAS (RADIO, TV…), EST-CE QUE CELA T’A OUVERT DES PORTES ? Oui, bien sûr, ça a permis à beaucoup de gens de me connaître en France et aux Antilles. J’ai aussi rencontré différents artistes qui m’ont aidée à progresser : des compositeurs, DJ, ingénieurs du son, danseurs, avec qui on a travaillé ensuite pour l’album. Et tout cela est arrivé parce que j’ai sorti ma mixtape Ma délivrance toute seule, comme une grande, c’est ma grande fierté.
Fenomen 10’Gla - Krysalide - fenomen10gla.com
PARLES NOUS DE TON ALBUM. COMBIEN DE TEMPS AS-TU MIS A LE RÉALISER ? AVEC QUI A LA PRODUCTION ? COMBIEN DE TITRES ? QUELS THEMES Y ABORDES-TU ? Nous avons travaillé un an sur la réalisation de l’album Krysalide avec KAVALL Records. On y retrouve des productions de Mr Francky (Krys, Princesse Lover, etc.), ScorBlaz (Admiral T, Rohff, Pearl Lama, Seyfu…), DJ Traxx (Krys, Many…), et des gens moins connus mais talentueux comme Mad Mike, Nomad, Lossa, SpookLa. Il y a des featurings avec Nicky B (entendus sur tous les singles du dernier album de Lord Ko), Saïk, AP du 113, Blackapar, et une introduction de l’humoriste Mickaël Quiroga. Au départ, nous avons enregistré plus de 24 titres, on en a sélectionné 17 dans lesquels je parle de l’égalité, de la différence, de l’amour, de la trahison, de la maternité, de la violence ; en gros de ma vision de la vie en général et de mes rêves en particulier. DANS POUPÉES DE WEST INDIES, TU LIVRES DES CHOSES TRÈS PERSONNELLES À TES FILLES, EST-CE QUE LE FAIT D’ÊTRE UNE FEMME REND TA MUSIQUE DIFFÉRENTE DE CELLE DES ARTISTES DANCEHALL MASCULINS ? Oui, je chante mon amour pour mes filles qui tiennent la plus grande place dans ma vie, mais avec ma sensibilité de femme et de mère. Même si il y a des artistes masculins qui font de très beaux textes sur leurs enfants, je pense notamment à Admiral T. J’aborde forcément les choses sous un autre angle qu’un homme, et c’est cette différence, la woman touch, qui définit ma musique. QUE PENSES-TU DU DÉVELOPPEMENT DU DANCEHALL EN MÉTROPOLE ? Je ne pense pas que le dancehall français soit comme les autres musiques (hip-hop, R&B, etc.). Il y a beaucoup d’artistes du milieu underground qui ont du talent mais qui n’ont pas de structure de production sur laquelle s’appuyer. C’est selon moi ce qui manque au développement de notre musique. Big up ! à toutes celles et ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de mon album et à l’équipe de Lady Caprice, votre magazine est BAD !
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084 PHILÉMON A SORTI SON ALBUM L’EXCUSE EN MAI DERNIER. UNE PERLE DU RAP FRANÇAIS QUI MARQUERA CETTE ANNÉE. TRÈS ACTIF DEPUIS PLUS DE DIX ANS, IL MÊLE DANS SON RAP MILLE INFLUENCES : REGGAE, RAGGA, ZOUK, SOUL… SURPRENANT ET TECHNIQUE, AU RAP COMME AU CHANT, PHILÉMON A ACCEPTÉ DE RÉPONDRE À NOS QUESTIONS.
PhileMoN
Texte de Lyte - Photos D.R
PEUX-TU NOUS RÉSUMER TON PARCOURS ? J’ai vécu partout en France : Arras, Chambéry, La Courneuve, Aulnay-sousBois… Je suis à Nantes, depuis plus de 10 ans. Je fais du hip-hop depuis que j’ai 4-5 ans, car mes frères et sœurs étaient dans la danse. J’ai commencé à rapper à 13 ans et depuis j’ai fait des concours, j’ai écrit, j’ai chanté. Ma première formation, c’était juste moi et d’autres rappeurs sur vinyle. Puis on a eu un DJ et on a commencé à faire nos sons. Et depuis 12 ans, on joue avec des musiciens. Du coup sur scène, on a plusieurs formules : avec DJ, en acoustique ou un mélange des deux. VOUS VOUS ADAPTEZ, EN FAIT… Oui on s’adapte en fonction de la salle, mais c’est vrai que l’idéal c’est de jouer avec la formation complète : nos musiciens, nos DJ, les chœurs, les backeurs et parfois même on fait un show interactif avec un écran géant. J’ai du goût pour le show, j’ai grandi dans le monde du spectacle, produit et réalisé plusieurs comédies musicales, j’aime les mises en scène complètes. Mais je sais faire du guitare voix ou du MC-DJ. L’EXCUSE EST TON DEUXIÈME ALBUM… C’est le premier techniquement : on avait fait un single qui s’appelait Nuits blanches, puis un maxi sept titres et après une street tape rétrospective comprenant tout ce que je fais depuis 97. Maintenant c’est l’album inédit avec mes compos, donc c’est le premier. COMBIEN DE TEMPS AS-TU MIS À RÉALISER L’EXCUSE ? Deux mois.
20 TITRES, TU NE TROUVES PAS QUE C’EST BEAUCOUP ? À chaque fois, on fait beaucoup de morceaux et on choisit ceux qui ont une cohérence. Il y a 16 titres et quatre compos d’interludes. Mais on avait de quoi faire deux ou trois albums. C’EST TOI QUI A RÉALISÉ LE CLIP DE ON DIT QUOI ? Oui, j’ai une formation de cinéma, donc je m’en sers. C’est ça aussi l’indépendance. TU AS GAGNÉ LE END OF THE WEAK, COMMENT T’ES-TU FORMÉ À L’IMPRO ? À la base, je voulais prouver aux gens que j’étais un MC. On m’a parlé d’un battle qui s’appelle “Degaine ton style”. On m’a dit qu’il fallait prouver, montrer son style et je me suis retrouvé contre des gars qui m’insultaient (rires). J’ai été en quarts de finale contre Sinik. Làdessus, je suis revenu, j’ai été en finale, puis j’en ai fait d’autres. En 2005, j’ai tout gagné, et en 2006, j’ai gagné End of the Weak et Become the king, au festival RUE Grand Palais. TU VAS T’ÉLOIGNER DES BATTLES AVEC LE TEMPS QUE TE PREND L’ALBUM ? J’avoue que je n’ai plus vraiment envie d’en faire. Mes adversaires sont sur d’autres projets. Il y a une nouvelle génération, autant leur laisser la place. En plus, je pourrais me faire battre (rire). Donc j’aime y aller en spectateur.
“J’ai du goût pour le show, j’ai grandi dans le monde du spectacle”
SEULEMENT ? 20 TITRES EN DEUX MOIS ? Oui, mais je ne fais rien d’autre dans la vie (rires). Je fais tout chez moi, je fais un travail technique, à l’oreille, pour que le son se rapproche le plus possible de ce que j’aimerais avoir. Il y a quand même de l’acoustique avec de la guitare et de la basse jouées, et des arrangements qu’on fait avec Boogie. Au final, deux mois à la maison, sans dormir. Philémon - L’Excuse - Djabaka - www.philemonline.com
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086 EN SEPTEMBRE, PARIS A EU LE PLAISIR DE RECEVOIR LE LÉGENDAIRE GRAFFEUR SEEN, FRAICHEMENT DÉBARQUÉ DE NYC POUR UNE EXPOSITION MONTÉE PAR LA JEUNE SOCIÉTÉ “MAKE YOUR MARK”. NOUS AVONS EU LA CHANCE DE RENCONTRER CE GRAND MONSIEUR, ACTEUR DES PREMIÈRES HEURES DU GRAFFITI, QUI NOUS A FAIT PARTAGER SA VISION DU MOUVEMENT ACTUEL.
SEEN CiTY
Texte de Ghetto Choux - Photos DR
Seen, originaire du Bronx, découvre le graffiti quand il n’a qu’une dizaine d’années. Début des années 70, avant même l’arrivée du hip-hop, il voit apparaître petit à petit des signatures sur les murs de son quartier, puis dans le métro qu’il squattait pas mal. Tout de suite il a voulu faire de même et il se souvient que la première fois, il a été tellement excité qu’il voulait déjà en faire plus, peindre et ne faire plus que ça. Peindre était son obsession, tout le temps, partout, et toujours plus. Il n’y a pas encore de codes ni de limites, nous sommes au début du graffiti, chacun y va de sa touche, veut se faire voir plus que l’autre, les lettres sont travaillées et tous cherchent à innover pour sortir du lot. Quand il peint, il ne cherche pas seulement à cartonner plus que les autres ; la seule chose qui l’importe est de créer et d’être vu par le plus grand nombre de personnes. Seen va au-delà et ne pose pas seulement son nom, il est continuellement en recherche de nouveauté et d’originalité. Il veut maîtriser toutes les lettres de l’alphabet, dans un style chaque fois différent selon ses désirs et ses inspirations du moment, et il teste plein de styles, plein d’harmonies de couleurs, plein de supports. À la fin des années 70, il est l’un des premiers writers à peindre un whole-car, c’est-à-dire recouvrir entièrement l’extérieur d’un wagon de métro. L’une de ses peintures les plus marquantes est incontestablement le madseen ci-contre. L’impact est énorme. Les clichés de Martha Cooper et d’Henry Chalfant témoins de l’ampleur du phénomène graffiti, voyagent à travers le monde. S’il a été mis en avant dans des livres comme HipHop Files, Seen ne se retrouve pas vraiment dans cette culture. “Je faisais du graffiti bien avant l’arrivée du hip-hop. J’ai pris plaisir à voir naître la culture hiphop, mais moi je suis avant tout un writer.” Plutôt rock, il a un intérêt particulier pour le tatouage, art auquel il s’est consacré pendant plusieurs années dans ses salons à NYC. Le tatouage était encore une autre approche du dessin et répondait une fois de plus à son insatiable besoin de créer et d’aller plus loin dans sa démarche artistique. Surnommé Godfather of graffiti, Seen est l’un de ceux qui ont apporté les premières pierres à l’édifice, l’un de ceux qui ont inscrit le mot graffiti et qui lui ont donné un sens. Il y a quelques mois, pour satisfaire son rêve de gosse, Steve s’est rendu à NYC. Après une rencontre furtive à deux heures de son retour pour Paris, ils sont restés en contact pendants quelques semaines via Internet avant que Seen ne propose à notre petit frenchy d’organiser une expo à Paris. C’est ainsi qu’est née Make Your Mark, la structure qui nous a présenté l’expo la plus courue de cette rentrée 2007 à Paris, nouvelle ville d’adoption de Seen qui, à 48 ans, quitte son Bronx natal. L’expo va maintenant voyager dans quelques grandes villes de France et d’Europe. Make Your Mark prépare déjà de futures expositions avec des streetartists de renommée internationale dont nous vous parlerons bien évidemment. Et mister Seen lui, coule des jours tranquilles dans notre belle capitale…
Seen - www.seencity.net
“J’ai pris plaisir à voir naître la culture hip-hop, mais moi je suis avant tout un writer.”
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088 RENCONTRE AVEC MELCHIOR AKA M-P-Y, D.A, GRAPHISTE, ILLUSTRATEUR, CRÉATEUR DE LA MARQUE BAHAMAS…UN “CRÉA” BUSINESSMAN QUI NOUS OUVRE LES PORTES DE SON UNIVERS GRAPHIQUE. Texte de Lady Priss-K - Photos M-P-Y
M.p.Y QUELLE EST TA FORMATION ? Une scolarité parisienne, lycée Élisa-Lemonnier, puis le lycée Auguste-Renoir, les deux pour des brevets de technicien en communication visuelle, et enfin une dernière année à Lisaa toujours en graphisme. COMMENT T’EST VENUE TA PASSION POUR LE GRAPHISME ? Beaucoup de membres de ma famille exercent un métier créatif : modéliste 3D, créatif dans la pub, directeur photo pour le cinéma, architecte... Ma grand-mère peignait beaucoup, ma mère a fait une école d’art et mon père était photographe. Je ne vais pas dire que j’étais fou de dessin dans mon enfance, mais j’ai toujours baigné dans une ambiance assez créative. QUELLES SONT TES RÉFÉRENCES EN DESIGN ? J’ai une certaine attirance pour la typographie, j’aime donc beaucoup le graphisme suisse, et plus généralement les productions européennes des années 50 à 70 où je trouve une certaine épure. L’époque constructiviste aussi, des visuels très graphiques avec une économie de couleurs et de signes ; il y a l’orphisme aussi, le futurisme, le Bauhaus, cette idée que la forme est égale à la fonction... Mais j’apprécie tout autant l’Art nouveau, l’architecture haussmannienne, l’art optique. Ma première grosse “rencontre” avec le graphisme vient des pochettes de jazz, celles du label Blue Note signées par Alfred Lion et Francis Wolf, qui restent encore pour moi une leçon de simplicité et d’efficacité. TU T’ES LANCÉ RAPIDEMENT À TON COMPTE APRÈS UN AN CHEZ NAÏVE, COMMENT S’EST PASSÉE LA TRANSITION ? EST-CE PLUS DIFFICILE DE TROUVER DES CLIENTS ? J’étais déjà freelance lorsque je travaillais dans l’atelier graphique de Naïve, j’exécutais mes commandes le soir, le week-end. La chose très importante en freelance, selon moi, c’est d’avoir un bon réseau et surtout d’être rigoureux. Il y a énormément de monde qui travaille à Paris, les places sont chères et on peut vite se faire remplacer. Le bouche à oreille joue beaucoup, mon client est souvent l’ami d’un ami d’un ami... OÙ TROUVES-TU TON INSPIRATION ? Je lis beaucoup : magazines, revues, livres, c’est assez large. J’ai graffé un certain moment aussi, je pense que ça donne une certaine vision de la rue, des lignes, des lumières. La scène street est de plus en plus active, et sans être un fan absolu j’y vois une envie forte d’être lisible ; il y a des compositions fortes et directes. Les clips aussi, pour le rythme, la narration, les couleurs. Je ne vais jamais au cinéma mais je m’arrête souvent devant les photos de plateaux... J’ai également initié le magazine en ligne Street Tease avec une équipe de rédacteurs curieux ; il faut l’être, il y a du bon partout, Paris est un vivier de choses inspirantes.
“Avoir Photoshop sur son ordinateur ne fait pas de quelqu’un un communicant.”
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QUE PENSES-TU DES PSEUDO-GRAPHISTES QUI CASSENT LE MARCHÉ EN PRATIQUANT DES PRIX TRES BAS ALORS QU’ILS N’ONT AUCUNE IDÉE DE CE QU’EST UN BLANC TOURNANT, UN GRIS TYPO... ? Je croise beaucoup de comptablesgraphistes, ou de boulangers-illustrateurs, sans parler du nombre croissant de vendeurs-photographes... C’est tentant pour tout le monde de vouloir créer des images, de nos jours c’est facile et j’y vois une très bonne chose, la création en général ne doit pas être élitiste. Mais le graphisme est un métier avant tout, qui convoque globalement deux choses : un savoir technique et une sensibilité pour l’appliquer. On me commandite pour créer du signe, en dosant un certains nombre d’éléments. Avoir Photoshop sur son ordinateur ne fait pas de quelqu’un un communicant. Mais je ne suis pas inquiet, il y a une sélection naturelle pour endiguer ça... TU ES ILLUSTRATEUR, GRAPHISTE ET TU VIENS DE LANCER TA LIGNE DE T-SHIRTS (BA H A M AS), DA N S Q U E L D O M A I N E T’AMUSES- TU LE PLUS ? Ce qu’on nomme “la jeune création graphique” en France est une tranche d’âge entre 28 et 35 ans. Donc en détournant légèrement une expression de Beaudelaire, je dirais que je suis encore en train de faire du graphisme “de jeunesse”. Je ne pose pas de limites à mes commandes pour l’instant, j’aimerais creuser plus ma pratique de la photo par exemple. PEUX-TU NOUS PARLER DE BAHAMAS ? Bahamas, c’est un terrain de jeu pour moi, je n’envisage pas un développement intense pour le moment, je table sur une fréquence d’un T-shirt tous les deuxtrois mois environ... Le nom vient d’une private joke avec mes deux frères, et
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aussi parce que je ne parviens pas à partir en vacances ; il me fallait un nom un peu exotique ! Je m’offre la liberté via ce projet de jouer encore avec la typographie. Et puis le T-shirt est un média très direct, très instinctif et fédérateur. J’imaginais mal le plaisir qu’on peut ressentir en croisant dans la rue une personne qui porte ton T-shirt ; voir vivre Bahamas sur les autres est gratifiant oui, mais surtout très motivant pour la suite. Le premier modèle fait référence à un T-shirt sorti il y a quelques années par les New-yorkais de Plain Gravy, le fameux “Pharrell Can’t Skate”, adapté au milieu parisien, ça donne “Colette Can’t Dance” en dédicace aux soirées Dance Class du Paris Paris organisées par le célèbre club. PEUX-TU NOUS PARLER DU BUSINESS DE L’IMAGE, DE SON AVENIR, EN PARTICULIER DANS LE SECTEUR URBAIN ? Je suis incapable de me poser en expert. Mais je pense que notre génération est encore plus sensible, parce que plus exposée à l’image, que ce soit photo ou graphisme. Pour les acteurs que nous sommes, ça doit nous pousser à de plus en plus d’exigence, de qualité, d’innovation (même si tout a plus ou moins déjà été fait en matière de graphisme). Les gens ont désormais l’œil pour estimer une image, la jauger... Notre culture va bien, elle sait reconnaître une marque qui emprunte les codes de la rue pour lui vendre un produit quelconque d’une marque créée par et pour des acteurs de cette culture. QUELS SONT TES PROJETS POUR 2008 ? J’aimerais prolonger mon travail dans la musique, refaire plus de pochettes de disques. Développer Bahamas à mon rythme, proposer des T- shirts de qualité, sérigraphiés toujours sans solvants, et je suis entrain de voir pour faire mes T-shirts en coton bio. Street Tease va également évoluer, sûrement des parutions papier exceptionnelles en parallèle du travail en ligne, avec toujours de belles rencontres avec les acteurs des mondes artistiques, culturels et sociaux à Paris. Continuer mon travail personnel sur la typo entre autres, collaborer avec des amis sur des projets et pourquoi pas essayer de prendre des vacances, aussi. LE MOT DE LA FIN... Là, tout de suite, maintenant, j’écoute It don’t mean a thing if it ain’t got that swing de Duke Ellington, et c’est cool.
www.m-p-y.com www.bahamas-is-cool.com www.street-tease.com
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Pierre H, danseur multifacettes…
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“Je me suis toujours senti plus attiré par le locking, une danse que j’affectionne tout particulièrement pour son caractère et sa funky attitude.”
Pierre H
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Racontes-nous ton parcours… Il y a cinq ans maintenant, j’ai eu la chance d’être pris sous l’aile d’un grand groupe de danse : Vagabonds. Pendant près d’un an, j’ai suivi une formation au centre de danse de la cité Véron avec eux. La formation était surtout axée sur la technique et les funk styles comme le locking et le popping. En parallèle, j’ai intégré le groupe Legiteam Obstruxxxion en tant que lockeur et je participais aux shows et faisais des battles de danse debout comme le D1 de Marseille où j’ai été finaliste. Après avoir écumé le circuit des battles et suite à un accident, je me suis orienté vers le street jazz en prenant des cours à l’agence Dancefloor. Cette école m’a permis de prendre conscience de la danse à un niveau 0plus professionnelle mais aussi de rencontrer mes acolytes d’aujourd’hui, les Bad Poison, avec lesquels je participe régulièrement à de nombreux événement hip-hop. Quelle est ta spécialité en danse ? Je me suis toujours senti plus attiré par le locking, une danse que j’affectionne tout particulièrement pour son caractère et sa funky attitude. Cette danse me donnait réellement l’impression d’être transporté dans une autre époque avec des codes vestimentaires et une gestuelle différents. Tu as dansé pour de nombreuses personnalités, peux-tu nous en parler ? Je me suis toujours dit que danser à la télé ou pour des artistes était réservé à l’élite des danseurs. La plupart du temps, les danseurs ne vivent pas de leur passion, ils sont obligés de trouver un emploi pour vivre. Ma première expérience c’est Sally Sly champion du monde de smurf qui me l’a donnée en me faisant danser sur le plateau du Bigdil. Ensuite j’ai été retenu pour danser pour George Michael, puis j’ai enchaîné en dansant dans les clips de Tété, Magik System et Fatal Bazooka. Quelle est ta plus belle expérience en tant que danseur ?
George Michael sans aucune hésitation ! Je ne devais pas, à la base, passer l’audition. J’accompagnais un ami quand la personne du casting m’a repérée, elle aimait bien mon look, j’ai donc passé l’audition et le lendemain matin, le directeur du casting m’a appellé pour m’informer que je suis retenu mais qu’il y a une autre sélection à Londres. Dans l’après-midi, George Michael nous a appelé personnellement pour nous annoncer qu’on était sélectionnés. J’ai été impressionné par son professionnalisme et par sa gentillesse. Il a travaillé avec nous d’égal à égal, à aucun moment, il ne s’est positionné au-dessus de nous. Qu’est-ce qui t-as donné envie de devenir danseur ? Le défi et l’envie de se surpasser. Mais ce sont surtout des danseurs et des chanteurs qui ont suscité en moi cette vocation comme The Original Lockers, Junior Almeida, James Brown, Jeremy, Salah, Zack, Janet Jackson, Brian Greean, Poppin Taco, Babson, Paulereck et bien d’autres encore. Qui sont tes références ? En locking, Shabadoo reste indétrônable avec une qualité de mouvement exceptionnelle, Krazy Lock et Jeremy, lockeurs français. J’ai beaucoup appris de lui. Ses cours de danse et ses conseils ont éveillé en moi une conscience de la danse. En hip-hop, j’admire énormément Babson et Paul Ereck car ils sont les précurseurs des tendances actuelles. Il y a aussi Khady, Marion, Nathalie Lucas et Teresa Espinosa, mais la personne qui m’inspire le plus c’est Zack Reece pourtant plus jeune que moi mais d’une maturité extraordinaire avec une pédagogie construite, il est aussi celui qui m’a aidé à surpasser mon physique, à prendre conscience que je devais en faire un atout. Un réel génie. Tu as été chorégraphe et scénariste pour le court-métrage Mind Your Business… J’ai rencontré GeeDub, un jeune
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réalisateur. On travaillait ensemble sur le défilé LRG, lui, comme réalisateur du défilé et moi, en tant que styliste. Lui avait besoin d’images de danse, moi j’avais une idée en tête : par le biais d’une série de plusieurs vidéos, un peu à la manière d’une série, je devais aller chercher dans leur univers respectif chacun des membres de notre groupe de danse Bad Poison. GeeDub est vraiment quelqu’un de très talentueux. Nous étions censés tourner la suite mais GeeDub travaille en ce moment avec Ryan Leslie à New York, la suite vous arrivera dès son retour. Tu es également styliste studio pour la presse et pour des marques, qu’est-ce qui t-as donné envie de te lancer dans la mode ? J’ai toujours aimé les vêtements, les chaussures et les accessoires et mes amies me sollicitaient pour des conseils ou du shopping. Grâce à la danse, j’ai pu rencontrer plusieurs distributeurs comme LRG qui m’a confié le stylisme de son défilé en juin dernier et Insight pour lequel j’ai composé les silhouettes du nouveau catalogue, j’ai aussi travaillé sur un look book années 80 pour Spray Magazine. Peux-tu nous décrire ton univers ? La couleur est un peu mon leitmotiv. Une touche funky et psychédélique qui détonne mais j’essaie toujours de respecter les attentes des autres ! Quels sont tes projets pour 2008 ? Je suis en train de passer une longue audition à Londres pour danser pour une très grande artiste américaine et je prépare aussi les croquis d’une ligne vêtements du nom de SmileySmile que j’espère produire d’ici début 2009. Remerciements à : GeeDub (myspace.com/ilovegeedub), l’agence Dancefloor, Zack Reece (myspace.com/lilboobys), Nathalie Lucas (myspace.com/natydance), Jeremy (myspace.com/jeremylockfuzion), Khady (myspace.com/khadylicious), mon photographe de talent Samir Chalaal (myspace.com/samirchaalal) et Hakim Ghorab (myspace.com/hakdancer). Dédicace à Lrg France, Claire Théault pour son soutien au quotidien et Bad Poison.
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092 Qui es-tu Sarah Avettand ? Juste un petit bout de femme de 20 ans. Je viens de Haute-Savoie, d’un petit village appelé Manigod (près de La Clusaz). J’adore l’hiver, la neige, le froid, et le chocolat ! Étudiante par correspondance en stylisme-modélisme et free skieuse en parallèle, j’aime bien faire plein de choses en même temps et je ne m’ennuie jamais ! À quel âge et où as-tu fait tes débuts en ski ? Ça commence à être vieux !! Mes parents m’ont mis sur les skis très tôt, vers un an et demi. Ils m’ont emmenée sur les pistes de Manigod avec des petits skis en plastique et il semble que j’ai adoré ça ! As-tu commencé ta carrière directement par le freestyle, ou as-tu fait un détour par les pachons (slalom) ? Et quel détour !! J’ai “mangé” des piquets pendant près de 14 ans… Après mes premiers virages sur la neige, tout est allé très vite : club des sports, les compétitions, podium départementaux, régionaux, et vers 14 ans le titre de championne de France (de Géant) et vice-championne de France (de Spécial). Une sorte de consécration à cet âge-là, qui m’a ouvert les portes de la fédé (FFS = Fédération française de ski). Mais très vite, j’ai craqué sous la pression et claqué la porte des équipes espoirs et autres sports études. Autant dire que pendant quelques années, ça n’a pas été facile, mais je suis remontée sur les skis pour m’essayer au skiercross en 2005, puis au freestyle en 2006. Quel est ton plus beau souvenir ? Le jour où je me suis rendu compte que j’étais capable de dépasser mes peurs… Et que je pouvais faire certaines choses insoupçonnables. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort… Est-ce que tu t’es souvent blessée ? Pour ça on peut dire que j’ai de la
Textes de Lady Priss-K & Franky_Photos de Quentin Moratille
Sarah Avettand, jeune free skieuse, nous fait partagé sa vie, son , sport, ses passions… chance… Je ne me suis jamais rien fait, mis à part 2 doigts qui ont pas mal reçu !! Et encore, ils n’étaient même pas cassés, c’était à chaque fois une grosse entorse… Je touche du bois ! Aujourd’hui dans le monde du freestyle, rideuse = rideur ou plutôt fille qui ride ? Difficile à dire… Même si les garçons sur le circuit nous motivent et nous intègrent sans trop de soucis, la différence de niveau entre les riders et les rideuses est tellement énorme qu’il est difficile de faire une comparaison… Mais c’est sans compter sur certaines filles à qui j’accorde tout mon respect et qui rivalisent de style et de technique avec certains garçon. De vraies riders avec en plus la petite touche féminine qui va bien ! Comment est l’ambiance au milieu de tes confrères masculins ? Vraiment pas mal. Si certains sont à fond dans leur évolution personnelle beaucoup d’autres sont toujours prêts à donner le conseil ou le coup de main qui va tout changer. Je n’aurais jamais essayé ce sport extrême sans l’aide de plusieurs amis “mâles” qui ont su me pousser à me dépasser. Le matériel a beaucoup évolué ces dernières années (ski, vêtements), on constate que de plus en plus de filles se mettent au freestyle, penses-tu que ce soit lié ? Je pense que c’est le contraire. Ce n’est pas le matériel qui a d’abord séduit les filles, c’est les filles qui ont séduit les marques… Il y a plusieurs années, les pionnières du freestyle avaient un mal fou à trouver les tenues rose bonbon que les marques peuvent maintenant proposer suite à l’engouement des filles pour les sports extrêmes ! Fini (ou presque) les rassemblements de groupies en bas du snow-park, les filles sont passées à l’action ! Et le matériel s’adapte de mieux en mieux à leurs envies, leur personnalité et leur morphologie ! Merci pour l’effort.
Quel conseil donnerais-tu à toutes les ladies qui veulent se mettre au freestyle ? Venez les filles. Pas de prises de tête entre filles sur les snow-park. Et mettez-vous bien en tête qu’on a le droit de débuter. Faites-vous plaisir ! Le réchauffement de la planète, quel est ton constat vu d’en haut ? Aïe aïe aïe… Je sais plus qui disait ça, mais on est dangereusement en train de scier la branche sur laquelle on est assis ! Plus de neige, plus de glace en Antarctique, des espèces en voie de disparition et de l’air de plus en plus pollué ! Vu d’en haut, ça fait peur… Et va falloir qu’on se réveille !!! Quels sont tes projets ? Le planning est déjà assez chargé… Entre les entraînements et contests de freestyle, les photoshoots et des évènements organisés par Roxy, et le fait que je suis monitrice de ski à l’ESF de Montriond. J’ai envie de progresser un maximum pour pouvoir continuer à me faire plaisir ! Le mec qui vous fait craquer dans les montagnes c’est plutôt Seth Morrison, Candide Thovex ou le bon vieux moniteur ESF ? Tout dépend du point de vue où l’on se place ! Étant moi même monitrice, je ne succombe pas à l’uniforme des hommes en rouge ! Mais je sais que sur certaines ça marche, et même très bien ! Et que dire de l’effet qu’ont les athlètes sur le commun des mortel(le)s ?! Il suffit de le voir une fois pour comprendre ! Mais c’est vrai que s’il skie bien, un mec marque des points ! S’il fallait choisir, je pense quand même que je dirais Candide…
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“Venez les filles. Pas de prises de tête entre filles sur les snow-park. Et mettez-vous bien en tête qu’on a le droit de débuter. Faites-vous plaisir !”
Nom : Avettand Prénom : Sarah Pseudo : Brownie Sponsors : Roxy, Magic Potion, Snatch underwear, le shop Playground à Douvaine et Tec4re Playlist : Ragga et dancehall en majorité Figure préférée : Un gros 360° sur 20 m Spot préféré : Avoriaz
www.myspace.com/browniesriding
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LADY GADGET
Jamais sans...
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VOICI NOTRE SÉLÉCTION COUP DE CŒUR, POUR VOS GADGETS HIGH TECH DU MOMENT, D’ICI QUELQUES TEMPS VOUS NE POURREZ PLUS VOUS EN SÉPARER… par Lady Priss-K & Johanna Ikeng
Cyber-shot Le dernier né de sony, Cyber-shot T2 a tout pour plaire aux ladies, entre son choix de couleurs acidulées et ses fonction high tech. En effet il possède 8,1 mégapixels, une mémoire interne de 4go et un grand écran LCD. Vous pourrez assortir votre Cyber à vos tenues les plus tendances , du rose au bleu, en passant par le blanc, noir et vert olive vous aurez de quoi faire… Un joli cadeau à se faire offrir rapidement. Après tout on peut se faire des cadeaux toute l’année, n’est ce pas messieurs… Le message est passé j’espère. Cyber-Shot T2 350 Euros www.sony.fr
NOKIA N81 L’ennui ne fera désormais plus partie de votre vocabulaire. En effet avec le nouveau Nokia N81 vous pourrez télécharger de la musique et des jeux lors de vos voyages. Le menu multimédia 3D du Nokia N81 vous propose une facilité d’accès à votre contenu numérique et internet, vous pourrez découvrir des milions de pistes via le Nokia Music Store. Vous pourrez aussi essayer gratuitement tous les jeux N-Gage en version démo. Un appareil complet pour occuper tous les petits trous de votre emploi du temps. Nokia N81 549 Euros www.nokia.fr
Mobile Samsung - Giorgio Armani Offrez ou faites-vous offrir le portable conçu par Samsung en collaboration avec la maison de luxe italienne Giorgio Armani. Ce bijou haute technologie vous habillera votre look jusqu’au bout des doigts. Disponible depuis novembre, ce téléphone ultra-mince à écran tactile vibrant et au design élégant est doté des toutes dernières fonctionnalités multimédia. À ne pas manquer pour tous ceux qui se sentent l’âme BCBG… Mobile Samsung - Giorgio Armani 589Euros www.samsung.fr
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Texte de Mily Supafly
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Gamme Color Appeal Chrome Shine de l’Oréal - à partir de 8,20E. Cinq nuances irisées pour parer vos paupières de subtils effets de brillance. Grâce à la technologie Micro-Jet, les poudres ultra-fines assurent une application facile grâce à la finesse et au glissant des poudres, et une tenue parfaite garantie durant des heures.(1) Kit Diamond de Make Up for Ever - 45E. C’est un incontournable ! Make Up for Ever a sélectionné un mix de nouveautés et de best-sellers dans un coffret de maquillage de luxe… Composé de la toute dernière nuance de poudre de diamant, d’un fard à paupière diamant, d’un brillant à lèvres transparent nacré, d’un crayon noir irisé et d’un mascara allongeant, c’est le kit complet pour vous rapprocher des étoiles.(2)
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Vernis Mini B-Feet d’Agnès B - Club des Créateurs de Beauté – 3,90E. Habillez vos ongles de pieds de couleurs intenses et brillantes ! Six teintes de vernis ultra-résistants pour vous séduire : joli argent, pastèque, or pur, corail rose, bleu tropique et rose hologramme…(3)
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Shampooing Nutri Gloss Shine de L’Oréal Boostez votre chevelure grâce au shampooing Nutri Gloss Shine de L’Oréal. Son association de citrus et de protéines de perle apportera douceur et brillance à vos cheveux tout en les nourrissant et en luttant contre le graissage de la fibre capillaire.(4)
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Écarteur d’orteils Strass de Séphora - 3E. Pour des petits petons super sexy, Séphora a imaginé ces superbes écarteurs d’orteils entièrement “strassés”. À offrir à vos copines avant qu’elles ne vous les piquent et à ce prix-là, on ne s’en prive pas ! (5) Houppette pailletée de Bérangé - 4,70E. Pour illuminer épaules, décolletés et gambettes… Utilisez cette adorable houppette imprégnée de fines paillettes et délicatement parfumée de jasmin. (6)
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Lip Enhancing Gloss de Smashbox - en exclusivité chez Séphora - 17E. Vous ne supportez plus les gloss qui collent ? Alors testez vite la nouvelle gamme de Lip Gloss Smashbox. Ils apporteront un éclat lumineux et une agréable sensation de confort grâce à ses propriétés hydratantes. Vous pouvez les utiliser seuls ou sur votre rouge à lèvres préféré pour un effet laqué. (7)
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Ombre à paupières Métamorphoses de Smashbox - en exclusivité chez Séphora 36E. Smashbox toujours au top, vous propose cette ingénieuse palette de fards pastels. Vous pourrez l’utiliser seule pour un maquillage naturel, ou mélangés à vos fards mats afin d’apporter une légère nuance nacrée qui sublimera vos dégradés.(8) Poudre de diamant de Make Up for Ever - 19,60E. Excellent compromis pour celles qui n’osent pas les paillettes, Make Up for Ever lance cinq nouvelles teintes de Poudre de diamant. Ces nacres ultra-fines captent et reflètent la lumière, et donnent un aspect “wet look” des plus stylés ! (9) Watershine Elixir de Gemey Maybelline - 10,25E. Gemey Maybelline innove encore et vous présente son nouveau “liquid lipstick” et sa gamme de douze nuances laquées ou nacrées. Son applicateur en forme d’étoile permet de déposer une couche homogène de matière et vous doserez facilement l’effet “glossé” que vous souhaitez. Mention spéciale pour ce packaging très chic !
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Shine
Réalisation : Don’t Panik
Make up : Eny Whitehead@Sybille Kleber Hair styliste : Fabienne Fouillet@Aurélien Models : Marghareth@MademoiselleAgency Listia@MademoiselleAgency Post prod : Eye Dream par Gerald Daly
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Shimmer Veils de Too Faced - 17,50 E. Too Faced présente une incroyable gamme de fards à paupières liquides pailletés comme des gloss pour les yeux. La base pigmentée des Shimmer Veils se fond avec tous les types de peau et ils sont incroyablement simples à utiliser. Une collection de couleurs pour tous les looks… même les plus audacieux ! en excluvité chez Séphora(1)
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Mascara XXL Gold ou Silver de Gemey Maybelline - 12,40E. Le mascara XXL met son habit rouge ! Deux nuances que vous allez adorer… Silver déposera subtilement sur vos cils d’imperceptibles reflets argent et donnera à vos cils une profondeur troublante. La version Gold elle, fera pétiller le regard des filles à la peau caramel… Alors, mascara ou baguette magique ? (2) Super Liner Carbon Gloss de L’Oréal Paris L’Oréal Paris lance une nouvelle gamme de maquillage pour les yeux composée d’un mascara et d’un eye-liner noir intense aux effets “glossés”. Le contour de votre regard est intensifié grâce à la mine feutre ultra-fine et précise du Super Liner, vos cils sont allongés, épaissis et gainés d’un noir intense et lumineux grâce au mascara de la même collection. À se procurer d’urgence ! (3) Precious Carat de Lancôme ou le baiser diamant - en édition limitée - 45E. Swarovski et Lancôme allient leurs savoirs-faire et vous offrent un objet précieux qui cache dans son cœur un rouge bijou unique pour habiller vos lèvres. Il apportera de doux reflets changeants sur vos lèvres nues, et un éclat imparable sur un rouge intense. Taillé tel un diamant, cet objet chic fera de vous la plus raffinée des PIMPS ! 4)
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Glitter gel d’Urban Decay – en exclusivité chez Séphora - 18E. Dans le numéro précèdent, nous vous présentions les fards à paupières pailletés d’Urban Decay, eh bien les Américains continuent de nous en mettre plein la vue en déclinant leur concept de paillettes avec ces fards à paupières gels, remplis de paillettes de couleur, qui feront de vos yeux un joyau scintillant. (5) Poudre Variation Irisée de Shiseido - 34,50E. Grâce à ce boîtier-galet qui renferme un camaïeu de poudre pressée légère et irisée, Shiseido sublime votre teint et vous assure une bonne mine en harmonie avec votre carnation : pêche fondante pour un teint frais, terra cotta incandescente pour un teint doré. Pas de doute, cette nouvelle collection est l’incontournable de ce printemps ! (6) (6)
Mascara Liner de Séphora - 8,90E. Séphora innove et nous surprend encore ! La marque nous propose un fluide pailleté 2 en 1 qui habillera votre regard de strass de la paupière jusqu’au bout des cils. En effet, vous remarquerez que la tige de l’embout pinceau qui permet de dessiner le contour de l’œil est striée, ce qui vous permet de maquiller vos cils comme un mascara. (7) Glossy effet étoilé d’Agnès B. pour le Club des Créateurs de Beauté - 15E. Agnès B. la magicienne invente le premier gloss en stick qui vous offre une brillance “glossy” longue tenue et l’application précise d’un stick sans coller et encore moins filer… Et ce n’est pas tout, b.Glossy est conçu sans ajout de nacre et il se décline en sept couleurs ! (8)
(7) (8)
Photos backstage de Claire Dorn
Emporio Armani Diamonds Le dernier né Emporio Armani vous offre une fragance gourmande, fruitée, un parfum pour les femmes audacieuses. Une sublime bouteille en éclats de diamant, de quoi rêver et s’imaginer être une star… Beyoncé a été choisie pour être l’égerie de Diamonds, un mélange de luxe et de hip hop, on ne demande pas mieux…(page de droite)
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Life after Work
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Photographe : Emel Bayram Styliste : Marie Revelut Make-up : Greg Stadnicki Hair Stylist : Anthony Alexandre Models : Amelie H@book.fr Anais Bieber@ModelHall Assistant photo : WilliamsB Post Prod : Shiver
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Veste tailleur, jupe et chaussure : Celine - corset : Lie Sang Bongbague dorĂŠe : Anjuna - boucle dâ&#x20AC;&#x2122;oreille : own
Veste tailleur, jupe et chaussure : Celine - corset : Lie Sang Bongbague dorĂŠe : Anjuna - boucle d'oreille : own
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Veste et pantalon Karl Lagerfeld Chaussure Kenzo - Casquette Toy G Lunettes Urban Outfitters - Sac Xuly BĂŤt
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Chemise en coton blanc Anne Fontaine - Tee shirt Urban Outfitters - Jupe Bruno Pieter - Gilet MarithÊ et François Girbaud - Chaussure Kenzo - bracelet et bague : Anjuna ceinture Vivienne Westwood
Veste toile grise Acotte - pull et jupe Celine - ceinture mĂŠtal John Richemond - guĂŞtre en laine : own - escarpins plastique et strass Jay Maskey
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Veste et combinaison Karl Lagerfeld - Ceinture John Richemond - Casquette Be Priv pour Lady Caprice
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Salopette Asturo Tayama - bracelet et bague Anjuna
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Veste et pantalon Kenzo - tee shirt own - chaussures Michel Perry
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Ky-Mani Marley INUTILE DE PRÉSENTER L’HOMME CAR LE NOM EN DIT DÉJÀ ASSEZ LONG, POURTANT KY-MANI MARLEY N’EST PAS DU TOUT CE QU’ON POURRAIT APPELER LE “RASTA DE BASE”. INFLUENCÉ PAR L’ENVIRONNEMENT URBAIN DANS LEQUEL IL FUT ÉLEVÉ, IL NOUS LIVRE DANS CETTE INTERVIEW UN PEU PLUS SUR SON PASSÉ, SON PRÉSENT ET SON FUTUR. Interview de Jean - Michel Martins
TON STYLE MUSICAL A DES INFLUENCES REGGAE MAIS ÉGALEMENT HIP-HOP ET PARFOIS MÊME R&B. QUELLE ETAIT L’IDÉE D’ORIGINE LORSQUE TU AS COMMENCÉ A FORGER TON IDENTITÉ ARTISTIQUE ? Ce que je voulais plus que tout c’était me démarquer de tous les autres. Arriver avec une identité propre dans ma musique et non avec une sonorité que quelqu’un d’autre aurait déjà expérimenté. Le but était de mélanger toutes mes influences et de créer un nouveau son. AU COURS DE TA CARRIÈRE, TU AS COLLABORÉ AVEC ÉNORMEMENT D’ARTISTES HIP-HOP. D’OU TE VIENS CE GOÛT SI PRONONCÉ POUR CE STYLE ? En fait, je suis né en Jamaïque mais j’ai été élevé à Miami. Toute ma vie j’ai été influencé par le hip-hop, c’est ce que je connais le plus. Pour être honnête, j’en connais plus sur le hip-hop que sur le reggae. L’environnement urbain de Miami a influencé toute ma vie et mon approche de la musique. APRÈS AVOIR ENREGISTRÉ UN DE TES ALBUMS EN FRANCE, TU EXPLIQUAIS QUE TU VOULAIS T’IMPRÉGNER D’UNE VIBRATION DIFFÉRENTE. PEUX-TU NOUS ÉCLAIRER SUR CETTE DIFFÉRENCE ENTRE L’EUROPE, LA JAMAÏQUE ET LES ÉTATS-UNIS EN TERMES D’APPROCHE DE TA MUSIQUE PAR LE PUBLIC ? C’est une énergie différente à chaque fois. Chaque pays, chaque peuple avec lequel j’ai été en contact m’a transmis une vibration particulière. Qui plus est, j’adore les challenges, j’adore me lancer ce type de défis personnels et créer une musique qui réunirait tous les genres, destinée à tous les êtres vivants. EN PARALLÈLE A LA MUSIQUE TU AS FAIT TES PREMIERS PAS AU CINEMA,
NOTAMMENT DANS LE FILM SHOTTAS, POUR LEQUEL TU AS ÉTÉ OUVERTEMENT CRITIQUÉ. QU’EN ÉTAIT-IL EXACTEMENT ? Les gens trouveront toujours le moyen de dire ce qu’ils ont à dire, donc je ne me préoccupe pas vraiment de cela. Je fais ce que j’ai à faire. Cela plaira à certains et déplairaà d’autres. Ce qui me préoccupe réellement c’est de faire les choses au maximum de mes capacités, pour ceux qui apprécieront, très bien j’aurai fait mon boulot, pour ceux qui me critiqueront tant pis. Ce qu’il s’est vraiment passé, c’est que les gens n’ont pas apprécié que l’on montre la réalité. La majeure partie des détracteurs étaient des personnes qui ne vivaient plus en Jamaïque et qui ont eu peur que l’on donne une image négative de l’île. Mais je le répète encore une fois, ce n’était pas une démonstration de violence gratuite mais simplement la réalité des rues de Jamaïque.
Ky Mani Marley - Radio - Vox www.myspace.com/kymanimarley
DES BRUITS COURENT À PROPOS D’UN SHOW DE TÉLÉ-RÉALITÉ INTITULÉ LIFE AS A MARLEY (LA VIE D’UN MARLEY, NDLR). EST-CE VRAIMENT UN PROJET EN COURS ? Tout à fait, c’est un show qui me présentera dans ma vie de tous les jours, qui montrera la manière dont j’ai été élevé, l’enregistrement de mon nouvel album, quelques passages en concerts et ce genre de choses.
“Chaque pays, chaque peuple avec lequel j’ai été en contact m’a transmis une vibration particulière.”
EN PARLANT D’ALBUM, PARLE-NOUS UN PEU PLUS DU DERNIER, RADIO. Je l’ai intitulé Radio car je suis de ces artistes qui apportent différentes atmosphères, différentes influences musicales en un seul et même support, tout comme le ferait une radio. En comparaison avec mes albums précédents, celui-ci est plus tranchant, beaucoup plus influencé par la rue. Je
suis vraiment sorti de ma coquille pour cet album. J’ai fait exactement ce que l’on n’attendait pas que je fasse. YOUNG BUCK, AVEC QUI TU AS COLLABORÉ DÉJÀ DEUX FOIS, SE SURNOMME LUI-MÊME BUCK MARLEY. EN TANT QUE DESCENDANT DIRECT DES MARLEY COMMENT CONSIDÈRES-TU CELA ? Comment voudrais-tu que je le prenne ? Pour moi, ce n’est rien de plus qu’un compliment. À chaque fois que Young Buck prononce le nom “Buck Marley”, le nom des Marley est reconnu un peu plus encore (Rire). SI TU DEVAIS RÉSUMER EN QUELQUES MOTS CET ALBUM, QUELS SERAIENT-ILS ? Tranchant, puissant, organique, créatif, vibrant.
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LADY CINQ À SEPT
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Ky-Mani Marley - Vox
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Laura Satana
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LADY LIFE
C’est dans le 93 et le 77 que Laura a grandi. A l’époque où le hip-hop débarquait en France et alors que tous les jeunes étaient influencés par l’émergence du mouvement, Laura elle, se reconnaissait dans le punk. Rebelle et révoltée, un brin décalée, elle roule sa bosse avec ses potes de quartier et découvre avec eux le rap dans lequel elle retrouve un message, des revendications, un certain militantisme proche du punk. Loin des stigmates, Laura n’appartient à aucun mouvement. Elle, la battante, ne veut dépendre de rien ni de personne. Curieuse de tout, Laura “baroude” avec sa bande, se forge et se dessine un monde qui n’appartient qu’à elle. Passionnée d’art, elle dessine et trouve son inspiration dans tout ce qui l’entoure : la musique, ses bouquins, ses cours d’art, la rue, les gens… Présent dans ses influences musicales et picturales, le tatouage est venu à elle naturellement. Il y a dix ans, elle décide de se lancer et commence par piquer ses potes à l’encre de Chine et à l’aiguille. Mais Laura, c’est tout ou rien. Déterminée et volontaire, Laura veut apprendre et maîtriser son art. Elle assiste un tatoueur pendant un an, apprend à ses côtés une rigueur de travail sans état d’âme, ce qui, dit-elle, lui a fait le plus grand bien. À ses débuts, les mecs étaient encore réticents à se faire tatouer par une fille ; les nanas venaient plus facilement vers elle. Laura le sait, elle a tout à prouver et, force tranquille, elle persévère. Pendant six ans, elle officie dans plusieurs salons sur Paris et perfectionne sa technique au contact de ceux avec qui elle travaille. Sa clientèle la suit partout où elle va, le bouche à oreille fonctionne, Laura est invitée aux plus grandes conventions internationales : Londres, Montréal… Au gré de ses rencontres, son style s’affirme, sa technique aussi, le buzz prend. Il y a quatre ans, elle
décide de voler de ses propres ailes et entreprend de créer son propre salon. C’est dans le quartier où elle vit depuis dix ans que Laura décide de s’implanter. Elle monte alors Exxxotic Tattoo, un shop avec vitrine sur rue en plein cœur du 20e arrondissement. Exxxotic, c’est son bébé rien qu’à elle, un rêve devenu réalité. Elle y consacre presque tout son temps et son énergie. Laura reçoit régulièrement des tatoueurs internationaux. Déplorant la culture du déjà vu, elle invite le public à élargir sa culture du tattoo. Récemment, c’est un tatoueur brésilien qui a passé quelques semaines au salon et bientôt, c’est elle qui partira au Brésil. Ses rencontres, ses voyages, son histoire alimentent sa créativité. Comics, oldschool, chicanos… Laura ne fait pas de décalcomanie, chacune de ses pièces est unique. Sa clientèle vient la voir pour ce style qui est le sien, et sa perception authentique et féminine du tatouage en fait aujourd’hui une figure emblématique du milieu. Représentée par nos rappeurs, égérie de photographes, mise en avant au niveau international, Laura reste loin de la hype et du bling-bling. En décembre, Street Machine, le shop de skates parisien par excellence, recevra une exposition de planches de skate customisées par des artistes tatoueurs de tous horizons que la belle a réunis, toujours dans le but de faire découvrir des univers qui la touchent et qui, selon elle, méritent d’être mis en avant. Généreuse et positive, fidèle à ses convictions, Lady Satana continue de peindre la vie dont elle rêvait…
www.exxxotic-tattoos.com
Photo DR
LAURA SATANA :
DANS LA PEAU D’UNE TATOUEUSE
Laura est une bad girl glamour, minois de chat au corps tatoué, Laura Satana c’est la ténacité d’une petite nana qui s’est forgée pas à pas et qui fait de son univers un empire. Portrait de la fly girl la plus rock and roll de Paris ! Par Mily SupaFly
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LADY ASSO
114 Dessine moi un mouton DEPUIS 1990, L’ASSOCIATION DESSINE-MOI UN MOUTON PROPOSE UNE AIDE EXTRAHOSPITALIÈRE SPÉCIFIQUE AUX FAMILLES TOUCHÉES PAR LE VIH. LE 1ER DÉCEMBRE, LORS DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA, FRANCE2 A DIFFUSÉ UN COURT-MÉTRAGE ÉCRIT ET RÉALISÉ À L’INITIATIVE DES JEUNES DE TAGUE LE MOUTON QUI DÉPLORAIENT LES MOYENS DE PRÉVENTION MIS EN PLACE POUR LES JEUNES DE LEUR AGE. LADY CAPRICE EST FIÈRE DE METTRE À L’HONNEUR CETTE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS ET CES JEUNES AU GRAND CŒUR. Texte Ghetto Choux
Pas moins de treize professionnels accueillent enfants, adolescents et familles en leur apportant un soutien psychologique, paramédical, social et éducatif selon l’âge et les besoins de chacun. Le but de l’association est de préserver l’équilibre de vie des enfants, des adolescents et des proches touchés par le VIH, de restaurer les liens familiaux et assurer un accompagnement lors du suivi médical. L’association axe son action en fonction de l’âge des enfants qu’elle accueille. Lorsque l’équipe prend en charge une femme enceinte infectée par le VIH, dans 40 % des cas, elle a appris sa séropositivité lors du premier examen obligatoire. Il faut alors lui réexpliquer la maladie et le traitement ; le soutien psychologique est alors primordial pour ces femmes qui vont donner la vie et auxquelles la grossesse renvoie l’image de leur propre mort. Puis, il faut dialoguer, redonner confiance, défaire chacun de sa culpabilité et l’aider dans la reconstruction de soi au travers d’un projet de vie. L’association suit le développement de l’enfant et les relations établies avec l’entourage. Le but étant de réduire les difficultés engendrées par la maladie et les non-dits qui l’entourent. Des travailleurs sociaux travaillent avec les familles afin qu’elles puissent bénéficier de soins gratuits, de droits sociaux et afin de les maintenir dans un logement décent. L’aide psychologique apportée tente de soutenir les jeunes face au poids de la maladie en brisant les tabous et donc la honte. Chacun peut recevoir une écoute en entretien individuel ou en groupe autour de discussions concernant les problèmes liés à la maladie, à l’adolescence, à l’avenir. Les jeunes ont aussi la possibilité de se retrouver lors de séjours thérapeutiques deux fois par an et c’est l’occasion pour l’équipe d’apprécier l’évolution de chacun et de transmettre aux parents les questions et les inquiétudes formulées par les enfants. Depuis 1990, Dessine-moi un mouton a aidé plus de 1000 familles, les demandes sont en augmentation et la problématique de plus en plus complexe. Les enfants étant attachés à cette structure, Tague le mouton a vu le jour en 2000 pour accueillir les plus grands âgés de 14 à 21 ans et répondre à des problématiques plus ciblées telles que l’absence de revenus, la tourmente de l’adolescence, l’isolement lié à la maladie, l’avenir. Depuis 2003, de nombreux nouveaux contaminés par voie sexuelle ont trouvé aide et soutien à Tague le mouton. Tous y bénéficient d’un soutien individuel et régulier et peuvent se retrouver entre jeunes sans préjugés ni honte. En 2005, lors d’une discussion de
groupe, les jeunes font le terrible constat de l’échec de la prévention et peu à peu, naît l’idée de créer un outil audiovisuel de prévention. L’association, représentée par Catherine Bertrand, directrice de Dessine-moi un mouton, Laurent Armand, responsable de Tague le mouton et plusieurs sponsors et partenaires mettent à leur disposition une équipe de professionnels qui les encadrera, de l’écriture du scénario (Claude Théret, Pierre-Henry Loys) à la réalisation du film, avec une équipe de tournage complète. La jeune génération montante du cinéma a accueilli le projet avec enthousiasme et c’est ainsi que Mohammed Khouas, Chems Dahmani, et Gala Besson, entre autres, ont interprété les rôles imaginés par les jeunes. Stomy Bugsy, parrain de l’association, apparaît aussi en guest dans le film. Les jeunes se sont énormément investis dans ce projet et y ont participé activement : les filles traînaient en loge et découvraient les métiers de maquilleuse et de costumière, les garçons aidaient à la mise en place des plateaux. Le tournage s’est fait dans une ambiance énergique et positive et en parallèle au film, Claude Théret assisté de Martin Périno ont réalisé un document qui présente les témoignages filmés de quelques jeunes de l’association. Yann, Ludivine, Mourad, Shaïna, Chanel et Emma nous dévoilent leur quotidien avec le VIH dans le but d’aider et d’encourager d’autres jeunes qui rencontreraient les mêmes difficultés. Bouleversant de pudeur, de dignité et de force. Ces deux films sont le point de départ d’un programme de prévention que Dessine-moi un mouton souhaite développer au travers d’un langage, de situations et d’un ton propres aux jeunes. Ils seront distribués sous forme de DVD dans des collèges, lycées et associations et diffusés à la télé dès le 1er décembre. Vous pouvez soutenir l’association par des dons ou par des actions bénévoles ! On ne vous le dira jamais assez… Sortez couverts !!! www.dessinemoiunmouton.org - 12, rue d’Enghien, 75010 PARIS 01 40 28 01 01 - Métro Strasbourg-Saint-Denis.
En chiffres : 40,3 millions de personnes sont infectées par le VIH dans le monde (soit deux fois plus qu’en 1995) - 150 000 personnes sont infectées en France et 7 000 déclarent la maladie - 14 000 personnes sont infectées par le VIH chaque jour dans le monde - 2000 nouveaux cas chez les moins de 15 ans, 12 000 cas chez l’adulte dont 50 % des 15-24 ans - 8500 personnes meurent chaque jour du Sida dans le monde. Depuis le début de l’épidémie, 20 millions de personnes sont mortes du Sida. (sources Onusida, OMS, INVS)
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Le temps c’est de l’argent, mais avant tout dans le business, il faut suivre quelques indications pour être une parfaite working - girl…
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s ipera u q é t’ ite tu ublieras v ras e hon s tu n’o sortiras nsforme ras P I u ai e ra ’un 1_D C B jam lm tu n iz tu te t urs tu a a o 2_Ta ns ton p our le b sac touj p a 3_S requin dans ton tu seras n 4_E s talons acebook tteras s tu liras a e F D 5_ dict de ls tu squ vacance ras e i d n a 6_A s cockt ême e distribu iras u m e 7_L s mails visite tu rinage t e e 8_Te carte d s en pel e a t T 9_ ux Sta A 10_
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121 Matériel : - Papier bristol - Imprimante - Des ciseaux Temps de réalisation : 1/2H Customisation 1 – Scannez le modèle ci-joint.
Texte et réalisation de Lady Priss-K - Modèle Jojo
2 – Imprimez-le sur du papier bristol.
Déco-eye
Ce trimestre nous vous proposons une création déco à prix réduit, un accessoire perso décallé. En véritable “déco - artist”, n’hésitez pas suivez le guide !
LADY DESIGN
3 – Découpez. Découpez les lunettes en suivant la forme du patron. 6 – Fin. Voilà votre nouvel accessoire tendance…
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Femme / Homme Enfant
Vente Privée 2e édition très prochainement ! Retrouvez tous les créateurs correspondants à l’univers de Lady Caprice, lors de la deuxième édition de la Vente Privée L.C, de nombreuses surprises à venir… Plus d’infos sur les sites : Myspace.com/ladycapricemagazine - www.ladycaprice.com Inscriptions : ventespriveeslc@gmail.com
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Rédactrice en Chef Émilie Janin redaction@ladycaprice.com
Responsable marketing & promotion Julien Mpacko julienmpacko@ladycaprice.com
Direction artistique Émilie Janin emiliejanin@ladycaprice.com
Ont écrit dans ce numéro Johanna Ikeng, Mily Supafly, Célia, Julien Mpacko Adeline Lajoinie, Diane Guiéké, Tony Assogba, Style : Veste Imper Argent Elle Lady Priss-k, Soline. Pret à Porter - Cadenas Secretaire de rédaction clef usb , Oreillette, Sac à mains Swarovski - Agnès Duriez, J.C.J, Johanna Ikeng Gants Georges Morand Photographes Téléphone portable 8800 Claires Dorn, David François, Emel Bayram, Nokia Remi Ferrante Illustrations Akon, M.P.Y, Miss K, Mylee J Stylistes ML Kat, Marie Revelut, An L’ Or Service publicité Julien Mpacko 01 44 09 83 06 / 06 11 19 28 03
julienmpacko@ladycaprice.com
Imprimeur Enschedé Belgium Le magazine Lady Caprice est édité par la société “Dazzling Communication”, Sarl de Presse au capital de 5000 euros. Siret : 47950741000013 N° de comission paritaire : en cours N° ISSN : 1772-7421 La rédaction n’est pas responsable des textes et des photos publiés, qui engagent la seule responsabilité de leur auteur. Les documents qui nous sont envoyés ne sont pas retournés, toute reproduction des textes, photos sans l’accord de l’éditeur est rigoureusement interdite. Les indications de marques et adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles sont fournies à titre informatif, sans aucun but publicitaire. Remerciements : Merci à F.C Gosselin et J.C Janin, Francette, JJS Prod (Ninja family en force), Dj_MM, Geraldine, Stephanie S&H, Jojo, Cec, Wafaa, Diane, M.P.Y, Merveille RIP we miss u et tous ceux qui nous ont aidés et fait confiance.
*Prix de vente des numéros. Offre d’abonnement réservée à la France métropolitaine et valable jusqu’au 01/05/07. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant.
Photo cover Photo : Claire Dorn Stylisme : ML-Kat Make-up : Catherine Pondy Hair : Fabienne Fouillet Model : Emeline@Modelhall Illustration : M.p.y Tagg : Dean 123 Klan Post Prod : Stéphanie S&H
J’ENVOIE MON CHÈQUE À L’ORDRE DE “DAZZLING COMMUNICATION” À L’ADRESSE SUIVANTE : SERVICE ABONNEMENT, 186 AV PAUL DOUMER 92500 RUEIL-MALMAISON
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DATE DE NAISSANCE :
Direction de publication et de la rédaction Émilie Janin
PAYS :
Direction du magazine Émilie Janin & Julien Mpacko
CODE POSTAL :
N°9 Janvier - Février - Novembre 2008 Magazine trimestriel
ADRESSE :
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Lady Caprice magazine 10 bis av. de la Grande Armée 75017 Paris
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BULLETIN D‘ABONNEMENT 1 an /// 4 numéros /// 12 euros *
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124 Balance : Vous gerez mieux votre temps et votre énergie, cela vous aidera dans vos rapports avec vos proches.
Lion : Ce printemps pour vous rime avec liberté, attention quand même à preserver les gens que vous aimez.
Scorpion : C’est l’harmonie avec votre conjoint, de beaux moments en perspective. Si vous êtes célibataire, une rencontre pourrait bien vous bouleverser.
Gemeaux : Arrêtez de vous poser trop de questions, certes il y a des choix à faire mais écoutez votre cœur...
Bélier : Du changement cette année, peut être un démenagement en vue, n’hésitez pas, foncez ! Le temps c’est de l’argent.
Verseau : Donnez vous les moyens de vos ambitions, votre travail va être bientôt mis en lumière. Ne vous découragez pas.
Taureau : Des voyages en vue, des rencontres, du changement… De quoi vous bousculer, gardez votre ceinture attachée. Poisson : Vous avez enfin pris le taureau par les cornes, les choses sont à plat, vous pourrez y voir plus clair, règler vos problèmes et avancer. Capricorne : La joie de vivre vous anime et ne semble pas vouloir partir, tant mieux gardez votre optimisme il vous va bien.
Sagitaire : Ne soyez pas trop nerveuse, le calme sera votre allié cette année. Respirez, soufflez. Tout ira bien.
Cancer : Reussite, chances et plaisirs, les étoiles sont de votre côté mais n’oubliez pas les autres.
Illustration Raphaël Rodriguez
Vierge : Vous ne semblez pas être prête à avancer, cessez de dire non au bonheur vous allez finir par vous en mordre les doigts.
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LADY WHO’S WHO
Who‘s Who
126 Acotte
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01 43 77 73 09
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Bernard Zins
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01 44 55 04 70
01 55 34 37 60
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01 42 61 04 14
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Lancôme :
Samsung
www.chanel.fr
www.lancome.fr
www.samsung.com
Club des Créateurs de Beauté
La Scatola Rossa’
Sephora
www.ccb-paris.com
01 55 80 75 14
www.sephora.fr
Coogi chez Prosquat
Levi’s
7For all Mankind
01 42 02 54 65
01 53 20 18 08
01 40 27 95 10
Converse
Lili La Tigresse
Spy
01 55 34 37 60
01 55 34 37 60
www.spyoptic.com
Enyce chez Prosquat
Lie Sang Bong
Stephane Kelian
01 42 02 54 65
01 53 37 67 02
01 45 44 02 68
Ecko
Lidiya Georgieva
Shiseido
01 55 34 37 60
01 40 09 79 57
01 46 94 10 25
Elle Prêt à Porter
Live Mechanics chez Prosquat
Sir Benni Miles
0143388070
01 42 02 54 65
www.sirbennimiles.de
Firetrap
L’Oréal
Sony
05 53 89 23 14
www.lorealparis.com
www.sony.fr
Photo : TOM ALLEN
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