DU 9 AU 20 JANVIER 2019
F E STIVA L D E S C U LT U R E S DU SUD
L A FIL ATURE SCÈNE NATIONALE MULHOUSE
F E ST I VA L L E S VAGA M O N D E S
F E S T I VA L D E S C U LT U R E S D U S U D
arts & sciences humaines 7e édition à Mulhouse focus Moyen-Orient du 9 au 20 janv. 2019 I N A U G U R AT I O N
vous êtes invité(e) mercredi 9 janv. à 19h à l’inauguration du festival (p.30) et au vernissage de l’exposition (p.8) SOMMAIRE
adresses (p.5) calendrier (p.6-7) spectacles, expositions, films (p.8-28) rencontres, tables rondes, conférences, ateliers… (p.30-39) infos pratiques (p.41) billetterie (p.42) partenaires (p.46)
Sophia Aram nous fait l’honneur d’être la marraine de cette 7e édition du festival les Vagamondes. Elle participera à la table ronde du 14 janvier à 18h sur la condition féminine dans le monde arabe (p.33) et nous livre ici son édito en forme de prologue : « En guise d’introduction au festival les Vagamondes, j’aimerais faire part d’une théorie qui n’a pas vocation à s’imposer comme une vérité immuable pour laquelle je donnerais ma vie, mais qui, selon moi et sur le sujet épineux des femmes et de la religion, n’est certainement pas plus débile que la plupart des textes sacrés. Je pense que l’on peut toujours comparer telle ou telle religion pour déterminer celle qui serait la moins sexiste, mais si l’on sort deux minutes la tête du bénitier, que l’on retire son voile ou sa perruque, on peut tout à fait considérer que les trois religions monothéistes sont au moins d’accord sur une chose, exprimée le plus simplement du monde par Saint Paul : “Dieu est le chef de l’homme et l’homme est le chef de la femme”. Voilà le deal. Il est aussi simple que ça. Voilà des siècles que pour acheter la soumission des hommes, les religieux de tous poils et de toutes barbes ont offert en échange la domination des hommes sur les femmes. Les femmes ont simplement été vendues aux hommes par les religieux, ce qui fait des religions la plus vaste entreprise de proxénétisme de l’histoire de l’humanité. Ce qui ne veut pas dire
P – 3
que l’humanité a dû attendre que les grandes religions objectivent ce pacte pour inventer la domination de l’homme sur les femmes, mais simplement que les religions ont diffusé au plus profond de nous cette domination. Il n’est pas non plus nécessaire d’être pratiquant pour y souscrire, tellement ces principes font partie de notre culture, de notre intimité et ce partout où le religieux a façonné notre pensée. Il n’est alors pas étonnant que partout dans le monde, et particulièrement où règnent les intérêts du religieux pour une lecture littéraliste et archaïque des textes “sacrés”, les femmes payent le prix fort de cette vente forcée. Au fil du temps, certains religieux sont venus adoucir les clauses de ce contrat léonin, mais restent fondamentalement attachés à la primauté des hommes sur les femmes. P – 4
Alors, en attendant que l’humanité fasse le même chemin que celui qu’elle a déjà parcouru pour passer du polythéisme au monothéisme et finisse par arriver au zérothéisme, la condition des femmes n’évoluera pas tant que des religieux auront un intérêt à vendre la soumission des femmes pour acheter celle des hommes. » SOPHIA AR AM
LES ADRESSES D U F E ST I VA L
MULHOUSE
ILL Z ACH
La Filature 20 allée Nathan Katz T 03 89 36 28 28
Espace 110 1 avenue des rives de l’Ill T 03 89 52 18 81
Afsco – Espace Matisse 27 rue Henri Matisse T 03 89 33 12 66
KINGERSHEIM
Cinéma Bel Air 31 rue Fénelon T 03 89 60 48 99 Conservatoire de musique, danse et art dramatique 1 rue de Metz T 03 69 77 65 00 BÂLE
Espace Tival 2 place de la Réunion T 03 89 51 32 10 RIXHEIM
La Passerelle (au Trèfle) allée du Chemin Vert T 03 89 54 21 55 S AU S H E I M
La Kaserne Klybeckstrasse 1b T +41 61 66 66 000
ED&N Espace Dollfus & Noack 20a rue Jean de la Fontaine T 03 89 46 83 90
GUEBWILLER
THANN
Centre culturel de rencontre Les Dominicains de Haute-Alsace 34 rue des Dominicains T 03 89 62 21 82
Relais Culturel Pierre Schielé 51 rue Kléber T 03 89 37 92 52
P – 5
LES EXPOSITIONS
9-20 janvier
Galerie de La Filature*
N E W S H A TAVA KO L I A N
P. 8
9-20 janvier
Espace 110*
L AT I F A L A N I
P. 2 1
MERCREDI 9 JANVIER 14h30 - 15h10
Espace Tival, théâtre
G É O L O G I E D ’ U N E FA B L E
P.9
18h - 18h45
La Filature, théâtre
YES GODOT
P.1 0
19h - 20h
La Filature*
I N A U G U R AT I O N + V E R N I S S A G E N . TAVA K O L I A N
P. 3 0
20h - 21h30
La Filature, théâtre
Q U A S I N I E N T E + c o n c e r t d e Wo w *
P.11
JEUDI 10 JANVIER 18h - 18h45
La Filature, théâtre
YES GODOT
P.1 0
19h - 20h30
La Filature, théâtre
QUA SI NIENTE
P.11
20h30 - 21h45
Les Dominicains, concert départ 19h
B A C H A R M A R- K H A L I F É
P.12
V E N D R E D I 11 JA N V I E R 18h - 18h45
La Filature, théâtre
YES GODOT
P.1 0
18h - 19h
La Filature, rencontre*
R E G A R D S C R O I S É S : I R A N
P. 3 0
20h30 - 21h40
Relais Culturel de Thann théâtre, départ 19h30
SUMMERLESS
P.13
SA M E D I 12 JA N V I E R 10h - 15h
La Filature, théâtre
AT E L I E R AV E C A N A S A B D U L S A M A D
P. 31
15h - 16h15
La Filature, conférence*
L A G É O P O L I T I Q U E D E L’ I R A N …
P. 31
16h30 - 17h45
La Filature, conférence*
Q U I S O N T L E S I R A N I E N S ?…
P. 32
18h - 18h45
La Filature, théâtre
YES GODOT
P.1 0
18h - 19h15
La Filature, conférence*
LE M OY E N- O R I E NT P O U R LE S N U L S…
P. 32
20h - 21h30
La Filature, flamenco
L A F I E S TA
P.14
20h30 - 21h40
Relais Culturel de Thann théâtre, départ 19h30
SUMMERLESS
P.13
D I M A N CH E 13 JA N V I E R 10h - 18h
La Filature, théâtre
AT E L I E R AV E C A N A S A B D U L S A M A D
P. 31
11h - 12h
Espace Tival, spectacle musical
U N N Ô T R E PAY S
P.16
11h - 12h30
Cinéma Bel Air, film
L A PE R M I S S I O N + brunch iranien
P.1 5
17h - 19h10
ED&N, concert
ANDRÉ MANOUKIAN + TOUMANIAN MEK
P.17
18h - 19h35
Cinéma Bel Air, film
SIBEL
P.18
LU N D I 14 JA N V I E R 18h - 20h
Conservatoire, table ronde**
L A CONDITION FÉMININE DANS LE MONDE AR ABE
P. 3 3
19h - 20h30
Les Dominicains, concert
LE SALON VOL ANT
P. 3 3
20h30 - 22h20
Cinéma Bel Air, film
PI G + rencontre
P.19
M A R D I 15 JA N V I E R 18h - 18h45
La Filature, théâtre
YES GODOT
P.1 0
18h30 - 19h45
La Filature, conférence*
L A SYR IE ET LE S SOULÈ VEMENTS…
P. 3 4
19h - 20h
Espace 110, exposition*
V E R N I S S A G E L AT I F A L A N I
P. 2 1
20h - 21h
Espace 110, théâtre
M I R VA M (P E A C E B E W I T H Y O U)
P. 2 2
20h - 21h15
La Filature, théâtre
CHRONIQUES D’UNE VILLE…
P. 2 0
MERCREDI 16 JANVIER 16h - 17h15
La Filature, rencontre*
L A S Y R I E : A R T E N E X I L
P. 3 5
18h - 18h45
La Filature, théâtre
YES GODOT
P.1 0
18h - 19h15
La Filature, conférence*
L E K U R D I S TA N D E 198 0 À N O S J O U R S …
P. 3 5
19h - 23h
La Filature, théâtre
TOUS DE S OISE AUX
P. 2 3
20h - 21h
Espace 110, théâtre
M I R VA M (P E A C E B E W I T H Y O U)
P. 2 2
20h - 21h15
La Filature, théâtre
CHRONIQUES D’UNE VILLE…
P. 2 0
JEUDI 17 JANVIER 12h30 - 13h30
La Filature, visite expo**
CLUB SANDWICH
P. 3 6
18h - 18h45
La Filature, théâtre
YES GODOT
P.1 0
18h - 19h30
La Filature, conférence*
PA R TA G E D U M O Y E N - O R I E N T…
P. 3 6
19h - 23h
La Filature, théâtre
TOUS DE S OISE AUX
P. 2 3
20h - 21h
La Filature, conférence*
2 019 : D E Q U O I L E S P E C TA C L E E S T- I L L E N O M …
P. 37
VENDREDI 18 JANVIER 18h - 18h45
La Filature, théâtre
YES GODOT
P.1 0
19h - 20h
La Filature, rencontre*
R E G A R D S C R O I S É S : I R A K
P. 3 8
20h30 - 21h30
La Passerelle, théâtre, musique
JE HURLE
P. 2 4
20h30 - 21h30
Afsco, danse
CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT
P. 2 5
SAMEDI 19 JANVIER 11h - 13h
La Filature, danse
AT E L I E R AV E C S E Y D O U B O R O
P. 39
16h - 17h
La Filature, lecture-rencontre*
SEULE ELLE CHANTE
P. 3 8
17h30 - 19h
La Filature, table ronde*
L A L I B E R T É D ’ E X P R E S S I O N A U M O Y E N - O R I E N T…
P. 39
18h - 20h30
La Filature, concert
S E Y D O U B O R O + P E R R I N E F I FA D J I
P. 26
19h30 - 20h50
La Filature, documentaire**
NOTHINGWOOD
P. 39
21h - 23h
La Filature, danse*
B A L P O U S S I È R E AV E C S E Y D O U B O R O
P. 39
DIMANCHE 20 JANVIER 17h - 18h20
Cinéma Bel Air, documentaire
FI LLE S D U FEU + rencontre
P. 2 7
18h - 19h
La Kaserne, danse départ 16h45
S AV U Š U N
P. 2 8
* entrée libre ** gratuit sur inscription obligatoire 03 89 36 28 28
N E W S H A TAVA KO L I A N IR AN
M E RC R E DI 9 JA NV. 19H
P – 8
à La Filature vernissage lors de l’inauguration du festival (p.30) E X P O S I TION « I KNOW WHY T HE R E BE L SING S »
du mercredi 9 janv. au dimanche 17 fév. E NT R É E L IBRE R E NCO NTRE
« Regards croisés : Iran » 11 janv. 18h (p.30) C LUB S AN DWICH
visite guidée de l’expo 17 janv. 12h30 (p.36)
Si la jeune photographe iranienne est déjà une pointure internationale qui a collaboré entre autres journaux avec Newsweek, le New York Times ou Der Spiegel c’est qu’elle n’en est pas à son premier coup d’essai. C’est à 16 ans qu’elle découvre la photographie qui s’avère un moyen de s’exprimer plus fiable que d’essayer de trouver les mots. En 1999, elle couvre le soulèvement étudiant en Iran, en 2002 la guerre en Irak ainsi que plusieurs conflits régionaux. S’éloignant du photo-reportage pur, elle explore aujourd’hui avec une écriture plus artistique les conflits internationaux de l’intérieur et la société iranienne, s’intéressant à la jeunesse des classes moyennes en mal d’émancipation face à un pouvoir islamique qui rechigne encore à lâcher du lest. Elle a photographié des combattantes au Kurdistan irakien, en Syrie et en Colombie, des chanteuses iraniennes interdites d’exercer leur art et la vie de populations soumises à la censure. Ses œuvres ont déjà rejoint les collections de musées prestigieux (LACMA, British Museum...). Depuis 2017, elle est associée à Magnum Photos.
G É O L O G I E D ' U N E FA B L E Collectif Kahraba
M E RCR E DI 9 JA NV. 14H30
à l’Espace Tival à Kingersheim jeune public, théâtre d’objets à voir en famille dès 5 ans 40 min Aurélien Zouki, Éric Deniaud
AVEC
TAR I F S
6 à 11 € – PA SS
(p.42)
+ 1 S É AN CE S COL A IRE
jeudi 10 janv. 10h (infos et billetterie auprès du Créa 03 89 57 30 57)
LIBAN
Le collectif libanais Kahraba donne une grande place aux arts visuels dans ses créations qui mêlent conte, danse, manipulation de matières et de sons. Il montre ses productions au Liban comme à l’étranger et collabore sur différents projets dans les camps de réfugiés syriens et palestiniens. Dans Géologie d’une fable, l’argile est l’élément central qui donne vie aux figures et aux espaces. Comme le titre le suggère, nous remontons ici aux origines des fables. Si La Fontaine a pu s’inspirer d’Esope, celui-ci s’était nourri de fables persanes qui venaient quant à elles d’Inde. Peut-être est-il également permis d’imaginer que la première d’entre elles ait été modelée dans l’argile avant l’invention du langage ? D’âge en âge, de territoire en territoire, nous suivons le fil de la transmission de la parole et de ces sagesses naïves. Voici une histoire qui nous rappelle que nos frontières n’ont pas toujours été aussi définies qu’elles le sont actuellement. Des frontières qui aussi hermétiques qu’elles puissent être aujourd’hui se laisseront toujours franchir par nos pensées et nos récits.
P – 9
YES GODOT Anas Abdul Samad
P – 10
M E RC R E DI 9 JA NV. 18H JE UDI 10 JANV. 18H V E NDR E DI 11 JA NV. 18H S AM E DI 12 JANV. 18H M AR DI 15 JANV. 18H M E RC R E DI 16 JA NV. 18H JE UDI 17 JANV. 18H VE NDR E DI 18 JA NV. 18H
à La Filature théâtre sans parole salle Jean Besse, 45 min P R E M I ÈRE
création à La Filature Anas Abdul Samad, Mohamed Omar Ayoub, Sadiq al-Zaidi
AV EC
TAR I F S
6 à 21€ – PA SS
(p.42)
I N AU GUR AT I O N FE STIVA L
9 janv. 19h (p.30) AT E L I E R T HÉ ÂTRE
avec Anas Abdul Samad 12 et 13 janv. (p.31) R E NCO NTRE
« Regards croisés : Irak » 18 janv. 19h (p.38)
IR AK
Anas Abdul Samad vit et travaille à Bagdad. Ses spectacles, on le devine, sont habités comme beaucoup d’autres dans cette ville par les guerres successives et les embargos qui depuis plusieurs décennies meurtrissent l’Irak. Son théâtre – encore jamais montré en Occident – a la particularité de se faire sans parole et recourt à divers langages visuels, allant parfois jusqu’à emprunter son vocabulaire à la pantomime et à la marionnette. La violence qui parcourt son travail est une violence contenue. Une retenue qui en décuple la force tout en la mettant à distance pour en faire œuvre de théâtre. Dans cette dernière création, l’œuvre emblématique de Beckett est une toile de fond d’où surgit une ville. Bagdad est l’unique point de repère de personnages qui errent dans un no man’s land avant d’interpeller l’auteur qu’est Beckett. Lassés d’attendre, les personnages de Yes Godot se révoltent et en appellent à leur créateur, figure tutélaire d’un théâtre contemporain devenu théâtre de guerre.
QUA SI NIENTE Daria Deflorian & Antonio Tagliarini
M E RC R E DI 9 JA NV. 20H JE UDI 10 JANV. 19H
à La Filature théâtre en italien surtitré en français 1h30 environ, création 2018 Francesca Cuttica, Daria Deflorian, Monica Piseddu, Benno Steinegger, Antonio Tagliarini
AVEC
TAR I F S
6 à 21€ – PA SS (p.42)
I N AU GUR AT I O N FE STIVA L
et vernissage exposition 9 janv. 19h (p.30) CO NC ERT
du groupe Wow 9 janv. 21h30, entrée libre
I TA L I E
Le théâtre minimaliste de ce tandem sait comme nul autre toucher par la simplicité de son langage, par un regard d’une grande sensibilité envers la vie ordinaire des gens qui doutent, qui trébuchent. Pour ce spectacle sobrement intitulé Presque rien, c’est une femme issue de la bourgeoisie qui lui a servi d’inspiration : Giuliana, personnage extrait du Désert rouge, le chef-d’œuvre du réalisateur Michelangelo Antonioni. Sorte de Bovary à l’italienne, Giuliana est une âme émotive marquée à vie par le sens de son inutilité. « Il y a quelque chose d’épouvantable dans la réalité et je ne sais pas ce que c’est » l’entend-on dire. Deux hommes et trois femmes incarnent ainsi divers âges de la vie. Chacun nous raconte à l’aide de confidences tristes et pourtant drôles, de souvenirs d’enfance qui les obsèdent, pourquoi ils boitent, vacillent et sombrent. Chacun nous livre avec délicatesse la richesse de son monde intérieur et pourrait paraphraser Flaubert avec un « Giuliana, c’est moi ! »
P – 11
BACHAR MAR-KHALIFÉ The Water Wheel
JE UDI 10 JANV. 20H30
P – 12
au CCR Les Dominicains de Haute-Alsace à Guebwiller concert, expérience multimédia interactive et immersive, 1h15 P I ANO, SYN T H É T I SEUR, CHA NT
Bachar Mar-Khalifé, Priam « Desmond » Bosano, BA SSE, M O O G Aleksander Anguelov, BAT T E R I E Dogan Poyraz, DE S I GN VI SUEL Centre AudioVisuel S A Z É L EC T R I Q UE
TAR I F S
6 à 28€ – PA SS
(p.42)
AL L E R-R E TO UR EN BUS
départ de La Filature 19h (5€ : réservation obligatoire 03 89 36 28 28) À VO I R AUSSI AUX D O M I NIC A INS
« Le Salon Volant » 14 janv. 19h (p.33)
FR ANCE, LIBAN
De formation classique, Bachar Mar-Khalifé déploie une musique profonde et langoureuse entre lyrisme oriental et pop synthétique. Au printemps dernier sort son quatrième album The Water Wheel : A tribute to Hamza El Din, hommage rock rendu à l’obscur Hamza El Din. Ce chanteur et oudiste, disparu en 2006 et considéré comme le père de la musique nubienne contemporaine, a inspiré dans les années 60 des musiciens aussi divers que les folkeux (Joan Baez, Bob Dylan), les psychédéliques (Grateful Dead) et les minimalistes (Steve Reich, Terry Riley). Bachar Mar-Khalifé revisite aujourd’hui son répertoire accompagné d’un saz, d’une basse et de percussions pour en retenir la force rageuse et le jeu hypnotique. Un univers tissé de silences électriques, de résonnances sur lesquelles se posent les murmures rauques et le piano percussif de ce natif de Beyrouth qui n’a rien perdu de son lyrisme et de sa ferveur mystique.
SUMMERLESS Amir Reza Koohestani
V E NDR E DI 11 JA NV. 20H30 S AM E DI 12 JANV. 20H30
au Relais Culturel Pierre Schielé à Thann (Espaces Culturels Thann-Cernay) théâtre en persan surtitré en français 1h10, création 2018 Mona Ahmadi, Saeid Changizian, Leyli Rashidi, À L'I MAG E Juliette Rezai
AV EC
TAR I F S
6 à 16€ – PA SS
(p.42)
AL L E R-R E TO UR EN BUS
départ de La Filature 19h30 (5€ : réservation obligatoire 03 89 36 28 28) CO NFÉ R ENCE
« Qui sont les Iraniens ? » 12 janv. 16h30 (p.32) FI L M + R E N CONTRE
« Pig » 14 janv. 20h30 (p.19)
IR AN
Né à Chiraz dans le Sud-Ouest de l’Iran, Amir Reza Koohestani vit et travaille à Téhéran. Metteur en scène internationalement reconnu, il a su imposer son style, celui du renouveau, à la fois poétique et critique, qui rompt avec le naturalisme de la tradition théâtrale iranienne. Après Timeloss et Hearing présentés à La Filature, le revoilà avec cette nouvelle pièce qui clôt une trilogie consacrée au passage du temps. Le décor est celui d’une cour d’école où évoluent une surveillante, une jeune mère qui chaque jour vient attendre son enfant et un peintre qui aurait voulu être un artiste, mais se retrouve à devoir recouvrir des slogans datant de la Révolution inscrits sur le mur de l’école. À travers cette description minutieuse du quotidien, Amir Reza Koohestani rend proche ce lointain géographique et politique pour révéler ce qui se passe en profondeur dans son pays. Un théâtre qui sait mieux que nul autre donner une épaisseur au silence et faire émerger les secrets qui soustendent une société.
P – 13
L A F I E STA Israel Galván
S AM E DI 12 JANV. 20H
P – 14
à La Filature flamenco grande salle, 1h30 AV EC Israel Galván, Bobote, Eloísa Cantón, Emilio Caracafé, Ramón Martínez, Niño de Elche, Alejandro Rojas-Marcos, Alia Sellami, Uchi E T L A CO L L AB OR ATION
du Polytropon Ensemble
S P ÉC I AL E
TAR I F S
6 à 21€ – PA SS (p.42)
E S PAG N E
Depuis vingt ans, le danseur sévillan enflamme les publics, tout en passionnant et divisant ceux qui aspirent à un flamenco pleinement d’aujourd'hui. La Fiesta est un formidable pas de côté. Un grand pas, à côté de ce qui ne serait qu’un magnifique spectacle de danse – ce qui est déjà pas mal ! Israel Galván remonte dans ses souvenirs. Quand ses parents dansaient pour les touristes, le vrai flamenco ne commençait-il pas une fois ceux-ci partis, les rideaux baissés ? Pour réussir cette Fiesta, il réunit une incroyable tribu : des figures du flamenco pur et dur, comme des visiteurs venus d'ailleurs, accueillis avec ferveur. Il n’est de fête qui ne transporte en territoire inconnu. Chahuteuse, étourdissante, imprévisible, celle de Galván nous comble en allant loin. Si loin qu'elle se rapproche de l’essentiel. « Je suis passé par la virtuosité jusqu’à ce que je me rende compte que c’est une dictature qui asphyxie » avoue l’artiste, en préférant continuer « d’ouvrir de nouveaux mondes ». Et nous y inviter.
L A PERMISSION Soheil Beiraghi
DI M AN CHE 13 JA NV. 11H
au Cinéma Bel Air à Mulhouse film en VOST drame, 2018, 1h28 AV EC Baran Kosari, Amir Jadidi, Sahar Dowlatshahi BI L L E T T ERIE
cinéma 03 89 60 48 99 BRUNC H I R A NIEN
après la projection à 12h30 (8€ : réservation obligatoire 03 89 60 48 99 cinebelair@wanadoo.fr)
IR AN
Afrooz est la capitaine de l’équipe féminine de futsal en Iran. Après 11 ans de travail acharné, son rêve devient réalité : l’Iran est en finale de la Coupe d’Asie des Nations. Mais au moment d’embarquer pour la Malaisie, elle apprend que son mari lui interdit de sortir du territoire. En Iran, une femme doit obtenir l’autorisation de son mari pour pouvoir voyager. Afrooz doit alors réussir à convaincre son mari de la laisser partir, par tous les moyens… Incarné par une actrice profondément engagée pour le droit des femmes, La permission est un manifeste contre la domination des hommes et la subsistance de lois inégalitaires. Inspiré d’une histoire vraie, ce film, porté par l’urgence de la nécessité, ouvre une fenêtre sur les femmes iraniennes qui résistent au quotidien.
P – 15
U N N Ô T R E PAY S Karam Al Zouhir
DI M ANC H E 13 JA NV. 11H
P – 16
à l’Espace Tival à Kingersheim spectacle musical pour tous dès 9 ans 55 min, création 2018 BAT T E R I E, P RO GR A MMATION
Clément Adolff,
CO M P O S I T I O N, A LTO,
Karam Al Zouhir, Marie Hattermann
C L AV I E R VO I X
BI L L E T T ERIE
uniquement auprès du Créa : 03 89 57 30 57
FR ANCE, SYRIE
« Ptit bonhomme » est un enfant migrant qui arrive en Europe accompagné par « maman coquelicot ». Quitter son pays n’a pas été facile. Le chemin de l’exil est long, dangereux et génère de nombreuses peurs. Ce conte, né d’un travail effectué par Claire Audhuy avec des élèves d’écoles élémentaires autour de la question des migrations et du quotidien des réfugiés, est mis en musique par Karam Al Zouhir, artiste qui a dû lui-même fuir la Syrie pour s’installer en Alsace en 2011. Puisant aussi bien dans la musique expérimentale, orientale, concrète ou le jazz, Un nôtre Pays mélange les styles pour illustrer la diversité provoquée par les migrations. Projet de l’atelier des artistes en exil, ce spectacle musical interroge les raisons qui obligent des hommes et des enfants à quitter leur pays. Comment dès lors vivre ailleurs, dans cet autre pays qui devient le nôtre ? Un spectacle poétique et pédagogique autour d’un sujet d’une actualité omniprésente.
A N D R É M A N O U K I A N Q UA RT E T + 1re partie : Toumanian Mek
DI M AN CHE 13 JA NV. 17H
à L’ED&N à Sausheim jazz, 2h10 environ entracte inclus P I AN O
André Manoukian,
S A XO P H O N E S, D O UD O U G
Hervé Gourdikian, Guillaume Latil, BAT T E R I E Pierre Alain Tocanier VI O LO NC E L L E
+ GUE ST
Audrey Kessedjian
C H ANT
Toumanian Mek : David Haroutunian, V I O LO N I I Laurent Châtel, ALTO Étienne Tavitian, V I O LO NC E L L E Jennifer Hardy
V I O LO N I
TAR I F S
6 à 28€ – PA SS
(p.42)
FR ANCE, ARMÉNIE
Bien sûr André Manoukian est une personnalité connue du grand public pour avoir été notamment juré de la Nouvelle Star. Mais c’est avant tout un pianiste de jazz de talent et un médiateur d’exception. France Inter ne s’y est d’ailleurs pas trompée en lui confiant une chronique musicale. Nul mieux que lui ne sait, avec des mots simples et quelques notes de musique, montrer ce que recèlent les territoires sonores sur lesquels il jette son dévolu. Celui de cette soirée sera celui de l’Arménie. Ce pays des montagnes du Caucase connaît, de par sa situation géographique entre Asie et Europe et les multiples influences qui parsèment son histoire, une longue tradition faite de musiques folkloriques, religieuses, classiques et plus récemment jazz. Apatride, le dernier album d’André Manoukian, est à sa façon un hommage rendu à l’âme de ses ancêtres et à son grand-père chassé de son pays. Il invite en première partie Toumanian Mek, un quatuor à cordes qui fait de la musique de chambre arménienne son répertoire de prédilection.
P – 17
SIBEL Guillaume Giovanetti & Çağla Zencirci T U RQ U I E , F R A N C E , A L L E M AG N E , LU X E M B O U RG
DI M AN CHE 13 JA NV. 18H
P – 18
au Cinéma Bel Air à Mulhouse film en VOST avant-première drame, 2019, 1h35 AV EC Damla Sönmez, Emin Gürsoy, Erkan Kolçak Köstendil BI L L E T T ERIE
cinéma 03 89 60 48 99
À 25 ans, Sibel vit avec son père et sa sœur dans un village isolé des montagnes de la mer Noire en Turquie. Elle est muette, mais communique grâce à la langue sifflée ancestrale de la région. Rejetée par les autres habitants, elle traque sans relâche un loup qui rôderait dans la forêt voisine, objet de fantasmes et de craintes des femmes du village. C’est alors que sa route croise un fugitif : blessé, menaçant et vulnérable, il pose, pour la première fois, un regard neuf sur elle. Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti nous font réfléchir ici à qui est vraiment l’outsider, l’étranger, dans une société où tout est contrôlé dans le moindre détail, une société lisse comme une pierre qu’on aurait trop polie. Et si la révolution naissait justement des cendres d’un feu qu’on croyait avoir dompté ? Sibel en est la preuve.
PIG Mani Haghighi
LUNDI 14 JANV. 20H30
au Cinéma Bel Air à Mulhouse film en VOST comédie 2018, 1h48 AVEC Hasan Ma’juni, Leila Hatami, Leyli Rashidi BI L L E T T ERIE
cinéma 03 89 60 48 99 R E NCO NTRE
avec la comédienne Leyli Rashidi après la projection
IR AN
Un mystérieux serial killer s’attaque aux cinéastes les plus adulés de Téhéran, mais le réalisateur iranien Hasan Kasmai est étrangement épargné. Censuré depuis des mois et lâché par son actrice fétiche, il est aussi la cible des réseaux sociaux. Vexé, au bord de la crise de nerfs, il veut comprendre à tout prix pourquoi le tueur ne s’en prend pas à lui et cherche, par tous les moyens, à attirer son attention. Ce film, tout aussi irrévérencieux que loufoque, a reçu de la main de Philippe Decouflé l’Amphore d’Or 2018, la plus haute distinction du Festival International du Film Grolandais. À noter également que l’une des actrices – Leyli Rashidi – joue aussi dans le très beau spectacle d’Amir Reza Koohestani : Summerless (p.13) dans le cadre des Vagamondes.
P – 19
CHRONIQUE S D'UNE VILLE QU'ON CROIT CONNAÎTRE Wael Kadour & Mohamad Al Rashi
M AR DI 15 JANV. 20H M E RCR E DI 16 JA NV. 20H
P – 20
à La Filature théâtre en arabe surtitré en français salle modulable, 1h15 P R E M I ÈRE
création à La Filature AV EC Mohamad Al Rashi, Ramzi Choukair, Hanane El Dirani, Amal Omran, Moayad Roumieh, Tamara Saade TAR I F S
6 à 21€ – PA SS
(p.42)
2 CO NFÉ R ENCE S
« La Syrie et les soulèvements dans le monde arabe » 15 janv. 18h30 (p.34) « Le Kurdistan de 1980 à nos jours » 16 janv. 18h (p.35) R E N CO NTRE
« La Syrie : art en exil » 16 janv. 16h (p.35)
SYRIE
Seuls quelques blocs de ciment habitent le plateau de ces chroniques qui sont autant de portraits d’une ville : Damas, la capitale de la Syrie. Nous savons tous le drame qui la secoue depuis 2011. À cette époque, Wael Kadour vit là-bas lorsqu’il apprend le suicide d’une fille : Nour. Dès lors, un questionnement le taraude : pourquoi, alors que se profile un changement majeur pour l’histoire de son pays, une jeune fille dans la fleur de l’âge s’abandonne-t-elle au désespoir ? Wael Kadour fuit son pays laissant derrière lui de nombreux amis dont Mohamad Al Rashi qui sera arrêté cette même année. Les deux amis se retrouvent aujourd’hui en France et décident de s’associer pour mettre en scène ces chroniques dans lesquelles on suit divers personnages plus ou moins proches de Nour : infirmière, journaliste, agents, ami et parents. Les dialogues, à la manière d’une enquête sensible, dévoilent en creux la violence intrinsèque d’un système politique, économique et religieux sur le point de se fissurer.
L AT I F A L A N I IR AK
M AR DI 15 JA NV. 19H
à l'Espace 110 à Illzach vernissage de l’exposition avant le spectacle Mir Vam (p.22) E X P O S I TION « JO UR S H E UR E UX À BAGDA D – L E S AN N É E S 60 »
du mercredi 9 au samedi 20 janv. E NT R É E L IBRE
Latif Al Ani est le photographe le plus important de l’Irak moderne. Il donne à voir l’histoire irakienne des années 60 à 79 : une œuvre personnelle, un regard sur la ville de Bagdad et son architecture moderniste remarquable, aujourd’hui défigurée. Dans les années 60, entre la chute de la monarchie et l’avènement du parti Baas, l’Irak connut une ère de relative stabilité, maintenant perçue comme une époque bénie dans la mémoire collective. Le ministère de la Culture le charge de développer un fonds photographique. Il immortalise non seulement les sites emblématiques de l’Irak d’alors, mais aussi et toujours des scènes de la vie quotidienne. Baignées d’une étrange douceur, ses images témoignent d’un pays en paix, confiant en l’avenir. Latif Al Ani travaille ensuite pour l’agence de presse irakienne jusqu’en 1979, l’année de l’accession au pouvoir de Saddam Hussein. L’œuvre du photographe a été exposée à la Biennale de Venise en 2015 et il a également été lauréat de la Fondation Prince Claus en 2015.
P – 21
M I R VA M ( P E AC E B E W I T H YO U ) Neda Sokolovska / Vox Populi
M AR DI 15 JANV. 20H M E RCR E DI 16 JA NV. 20H
P – 22
à l’Espace 110 à Illzach théâtre documentaire en bulgare et anglais surtitré en français, 1h Mila Bancheva, Ricardo Ibrahim
AV EC
TAR I F S
6 à 21€ – PA SS (p.42) FO O D T RU CK
restauration sur place VE R NI SS AGE
exposition de Latif Al Ani 15 janv. 19h (p.21)
BULGARIE
La metteuse en scène bulgare Neda Sokolovska s’est rendue dans un camp de réfugiés syriens pour enregistrer les témoignages de personnes qui fuient la guerre et se retrouvent confrontées à l’exil et à un interminable parcours d’intégration. Sur scène, les performeurs reproduisent scrupuleusement ces enregistrements à qui ils prêtent leur voix et leur souffle. De ce matériau verbatim se tisse un spectacle documentaire qui traduit avec beaucoup de délicatesse la situation de ces hommes et de leur famille face à des terres d’accueil où ils ne sont pas toujours les bienvenus. Mir Vam (Que la paix soit avec vous) est un vœu de bienvenue universel, une prière que se partagent les trois religions monothéistes. L’une des questions que soulève le spectacle de cette jeune artiste de Sofia est la faculté que nos sociétés occidentales ont d’accueillir celui qui – fuyant la guerre – cherche la paix.
TOUS DES OISE AUX Wajdi Mouawad
M E RC R E DI 16 JA NV. 19H JE UDI 17 JANV. 19H
à La Filature théâtre en allemand, anglais, arabe et hébreu surtitré en français grande salle, 4h entracte inclus AV EC Jalal Altawil, Jérémie Galiana, Victor de Oliveira, Leora Rivlin, Judith Rosmair, Darya Sheizaf, Rafael Tabor, Raphael Weinstock, Souheila Yacoub TAR I F S
6 à 28€ – PA SS
(p.42)
CO NFÉ R ENCE
« Partage du Moyen-Orient » 17 janv. 18h (p.36)
FR ANCE
Si la pièce de Wajdi Mouawad suscite la ferveur, c’est parce que cet auteur parle au cœur bien plus qu’à la raison. Parce que sa représentation est traversée d’un humanisme profond qui console de la dureté du monde. Et enfin, parce qu’il sait mieux que quiconque faire de la scène un tsunami émotionnel. L’histoire est celle d’un jeune chercheur juif allemand, en conflit avec son père, qui s’éprend follement d’une étudiante arabe résidant aux États-Unis. Intrigue amoureuse dont l’artiste s’empare pour tricoter une vaste fresque éclatée dans le temps et l’espace. Tirant les fils d’une fiction pensée à la façon d’une enquête familiale, il ressuscite des scènes du passé pour expliquer les écueils du présent. De la Seconde Guerre mondiale au conflit israélo-palestinien, une toile se tend dans laquelle se tapissent des non-dits, des secrets et des trahisons en cascade. Porté par des acteurs qui parlent allemand, anglais, arabe et hébreu, le spectacle se déroule à un rythme haletant.
P – 23
JE HURLE La SoupeCie
V E NDR E DI 18 JA NV. 20H30
P – 24
à La Passerelle à Rixheim théâtre, marionnettes, vidéo, musique dès 14 ans 1h environ, création 2018 Faustine Lancel, Yseult Welschinger, CO NT R E BA SS E Jérôme Fohrer AV EC
TAR I F S
6 à 11€ – PA SS
(p.42)
+ 1 S É ANC E S COL A IRE
vendredi 18 janv. 14h30 (infos et billetterie auprès de La Passerelle 03 89 54 21 55) FI L M
« Nothingwood » 19 janv. 19h30 (p.39)
FR ANCE
À travers le monde, l’égalité entre les sexes est trop souvent mise à mal, voire inexistante. Je Hurle est un acte poétique vécu comme une bataille et l’expression de l’incroyable force des femmes afghanes vivant leur insoumission à travers leurs poèmes. Sur scène, deux femmes sont d’abord stupéfiées par un article publié dans le New York Times : Zarmina, une jeune afghane de 16 ans, s’est immolée après que sa famille ait découvert qu’elle écrivait de la poésie. S’en suit un récit en forme d’enquête mené par deux comédiennesmarionnettistes et un contrebassiste cherchant à recomposer le destin de Zarmina. Faisant écho aux rêves et aux révoltes de l’adolescente, ils s’emparent des voix des femmes du Mirman Baheer (cercle poétique féminin) qui leur ont livré leurs poèmes sombres, passionnés et audacieux au cours de longues interviews téléphoniques. Je Hurle est leur cri poétique, un geste qui donne une voix à leurs mots, révèle leur humanité brûlante d’espoir et de désirs et fait résonner le combat des femmes afghanes jusqu’ici.
CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT Hervé Koubi
VE NDR E DI 18 JA NV. 20H30
à l’Afsco – Espace Matisse à Mulhouse danse pour tous dès 7 ans 1h environ AV EC Lazhar Berrouag, Adil Bousbara, Abdelghani Ferradji, Zakaria Ghezal, Bendehiba Maamar, Giovanni Martinat, Nadjib Meherhera, Riad Mendjel, Mourad Messaoud, Houssni Mijem, Issa Sanou, El Houssaini Zahid TAR I F S
6 à 16€ – PA SS (p.42)
FR ANCE, ALGÉRIE
Le chorégraphe Hervé Koubi découvre sur le tard ses origines et celles de ses parents, algériens de souche. À 25 ans, sa vie et sa danse s’en trouvent alors transformées. Inspiré par le roman de Yasmina Kadra – dont il reprendra le titre – il part en Algérie à la recherche de ses racines. De cette quête naît un spectacle envoûtant pour douze danseurs qu’il a pour la plupart rencontrés là-bas. Des danseurs soulevés par une énergie fabuleuse qui s’envolent à deux, à trois ou en groupe sur des musiques sacrées des deux côtés de la Méditerranée et transportent le public entre la France et l’Algérie. Derrière le voyage personnel du chorégraphe, transparaissent alors les conflits et les liens fraternels qui unissent les deux pays. Ces jeunes autodidactes, formés dans les rues d’Alger, pratiquent une danse d’une technicité incroyable, fusionnant hip-hop, capoeira, danses contemporaine et africaine. Ce que le jour doit à la nuit est un spectacle magnétique dont la force, la virtuosité et la sensualité captivent et emportent loin, très loin…
P – 25
SE YD OU B ORO + 1re partie : Perrine Fifadji
S AM E DI 19 JANV. 18H
P – 26
à La Filature musique du monde salle modulable 2h30 environ entracte inclus Seydou Boro, Dramane Diabate, GUI TARE Issouf Diabate, BA SS E Alain Nyame Ebangue, N’G ONI Drissa Sissoko
GUI TAR E, C H ANT
P E RCUSS I O NS
CHAN T Perrine Fifadji CYM BAL E S, BE NDIR, D ERBUK A, C A JÓ N
Ersoj Kazimov,
GUI TAR E, BA SS E, MA ROVA NY, K AB O SSY
Rija Randrianivosoa, Juliette Lacroix
V I O LO NC E L L E TAR I F S
6 à 21€ – PA SS (p.42)
BAL P O USSIÈRE
19 janv. 21h-23h dans le hall, entrée libre AT E L I E R DA NSE
19 janv. 11h-13h (p.39)
B U R K I N A FA S O, B É N I N
Seydou Boro est un artiste aux multiples talents. Né à Ouagadougou, il aura consacré sa carrière à la défense et au renouveau d’une culture encore trop méconnue, conciliant tradition et modernité ; allant jusqu’à fonder dans sa ville le tout premier Centre de développement chorégraphique du continent africain. S’il s’est d’abord fait connaître en tant que danseur et chorégraphe, Seydou Boro est aussi musicien, chanteur, auteur et compositeur. C’est à ce titre que La Filature lui a proposé de concocter une soirée musicale. Outre le plaisir de voir l’aisance avec laquelle il habite le plateau, nous aurons le bonheur d’entendre ses chansons accompagnées par la crème des musiciens burkinabés. Un univers musical qui plonge ses racines dans les musiques mandingues, le folk et le blues afro‐américain. À son invitation, en première partie, la chanteuse d’origine béninoise Perrine Fifadji qui emprunte son élan aux traditions vaudoues... La soirée se terminera par un bal poussière – bal moderne africain – où Seydou Boro nous transmettra quelques pas de danse !
FILLES DU FEU Stéphane Breton
DI M AN CHE 20 JA NV. 17H
au Cinéma Bel Air à Mulhouse film en VOST documentaire 2018, 1h20 BI L L E T T ERIE
cinéma 03 89 60 48 99 R E NCO NTRE
sur la question kurde après la projection CO NFÉ R ENCE
« Le Kurdistan de 1980 à nos jours » 16 janv. 18h (p.35)
FR ANCE
Elles ont à peine 20 ans et affrontent l’État Islamique au Kurdistan syrien. Dans cette région du monde où l’homme marche devant et la femme derrière, le fait qu’elles aient pris les armes aux côtés de leurs frères revêt une signification extraordinaire. Leurs foulards de couleurs, leur calme et leur courage ont fait le tour du monde. À contre-pied des flux cathodiques d’images de guerres, Stéphane Breton filme leur quotidien dans un monde en ruine, l’attente et les veillées d’armes autour du souvenir des disparus. Ce sont les combattantes kurdes, les Filles du feu. « Loin des stéréotypes spectaculaires ou larmoyants attachés à la guerre, ce documentaire dénué de scènes de combats permet de suivre les patrouilles et les rassemblements, de sentir l’écoulement du temps, la durée de l’attente et la camaraderie entre des êtres engagés dans un combat pour la liberté dont tous ne réchapperont pas. Tout en lyrisme feutré, Filles du feu se révèle, au bout du compte, d’une douceur déchirante ». Télérama
P – 27
S AV U Š U N Sorour Darabi
DI M ANC H E 20 JA NV. 18H
P – 28
à La Kaserne à Bâle danse, performance en français dès 18 ans 1h, création 2018 AV EC TAR I F S
Sorour Darabi
6 à 16€ – PA SS
(p.42)
AL L E R-R E TO UR EN BUS
départ de La Filature 16h45 (5€ : réservation obligatoire 03 89 36 28 28)
IR AN
Sorour Darabi est né-e à Shiraz en Iran où il-elle a grandi. Depuis 2013, il-elle vit en France où il-elle s’est formé-e à la danse auprès de Mathilde Monnier et Christian Rizzo. « Assigné-e femme à sa naissance », il-elle refuse de se définir comme un-e artiste trans préférant parler d’artiste non-binaire. Avec ce troisième solo en France, Sorour Darabi renoue avec des rituels de deuil chiites rencontrés dans son enfance, mélangeant ces rituels immémoriaux avec les expériences de sa propre vie les plus inavouables, comme ses pratiques sadomasochistes. Sans jamais tomber dans la vulgarité, il-elle se livre dans toute sa crudité offrant son corps gracile, androgyne, à la vue de tous pour une ode à la vulnérabilité et à l’affection, mêlant la poésie, le chagrin, la joie, les rêves. Une histoire intime qui navigue entre confort et inconfort, entre douceur et cruauté dans des régions où le trouble subsiste.
LES RDV A RT S E T SCIENCES HUMAINES
MERCREDI 9 JANVIER
9 J A N V. 1 9 H - 2 0 H
La Filature I N AU G U R AT I O N
du festival + vernissage exposition
Rejoignez-nous à 19h pour l’inauguration de la 7e édition de ce festival, ainsi que pour le vernissage de l’exposition de l’artiste iranienne Newsha Tavakolian (p.8). Partenaire du festival, le Centre culturel de rencontre Les Dominicains de Haute-Alsace a réalisé un décor numérique pour le hall de La Filature. ENTRÉE LIBRE V O I R AU S S I
exposition (p.8) + spectacle « Yes Godot » (p.10)
VENDREDI 11 JANVIER P – 30
1 1 J A N V. 1 8 H - 1 9 H
La Filature REGARDS CROISÉS IRAN
rencontre Newsha Tavakolian Yann Richard
Invitée dans le monde entier à présenter son travail photographique, Newsha Tavakolian compte aujourd’hui parmi les artistes majeurs de la nouvelle génération d’iraniens. Yann Richard est un fin connaisseur de ce pays, un pays où il vivait lors de la Révolution islamique de 1979. Cette rencontre se veut un moment d’échange entre deux personnes aux regards forcément différents sur un pays en constante évolution. réservation conseillée 03 89 36 28 28 les Cafés de Géo exposition (p.8) + spectacle « Summerless » (p.13)
ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E VOIR AUSSI
SAMEDI 12 JANVIER
1 2 J A N V. 1 0 H - 1 5 H 1 3 J A N V. 1 0 H - 1 8 H
La Filature AT E L I E R T H É ÂT R E
Anas Abdul Samad
Comédien et metteur en scène irakien, Anas Abdul Samad a fondé à Bagdad sa compagnie Impossible Theatre. C’est dans cette ville meurtrie qu’il développe un théâtre d’expression physique dont la force réside, au-delà du verbe, dans le geste et le corps. Pour la première fois en Occident, il vous invite à découvrir son travail avec son spectacle Yes Godot (p.10), mais aussi avec un atelier de pratique théâtrale le temps d’un week-end. H O R A I R E S samedi 12 janv. 10h-12h et 13h-15h + dimanche 13 janv. 10h-13h et 14h-18h TA R I F 40 € par personne I N S C R I P T I O N O B L I G AT O I R E 03 89 36 28 34
1 2 J A N V. 1 5 H - 1 6 H 1 5
La Filature L A G É O P O L I T I Q U E D E L’ I R A N É C L A I R É E P A R L’ H I S T O I R E
conférence Yann Richard Pascal Orcier
Le plus vieil État de la région, l’Iran, a été mis au ban des nations et est montré du doigt comme déstabilisateur du Moyen-Orient. Mais comment l’ancienne Perse, devenue actrice régionale majeure, s’inscrit-elle dans un environnement marqué par l’hostilité et des concurrences multiples ? Yann Richard évoquera le destin historique de l’Empire perse à l’époque islamique. Depuis l’ère safavide (1501-1722) et sa conversion au chiisme, la Perse a perdu sa place centrale dans le monde musulman. L’Empire reconstitué de manière éphémère par Nâder Shah au 18e siècle a tenté de surmonter l’isolement des Iraniens. Le repli territorial imposé aux Qâjâr (1787-1925) par les Russes et les Britanniques a alimenté le sentiment nationaliste qui a continué sous les Pahlavi. La crise mossadeghiste et surtout la Révolution islamique de 1979 ont transformé l’Iran en un modèle de révolte contre l’impérialisme. Les guerres actuelles du Moyen-Orient n’en finissent pas de résorber cet abcès. réservation conseillée 03 89 36 28 28 les Cafés de Géo spectacle « Summerless » (p.13)
ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E VOIR AUSSI
P – 31
1 2 J A N V. 1 6 H 3 0 - 1 7 H 4 5
La Filature Q U I S O N T L E S I R A N I E N S ? PERSPECTIVES HISTORIQUES SUR UNE IDENTITÉ INSAISISSABLE
conférence Yann Richard
Les souverains de la dynastie Qâjâr (1779-1925) se sont vus comme les restaurateurs de la Perse safavide, celle qui a imposé le chiisme et qui a fait d’Ispahan une capitale rayonnante. À Téhéran, dont ils firent leur capitale, les Qâjâr ne se sentaient chez eux que comme des nomades entre deux migrations. Les Pahlavi (1925-1979) rêvaient de restaurer la grandeur de l’Iran achéménide… et ne réussirent qu’à créer une classe moyenne embourgeoisée et tournée vers le modèle occidental. Il est donc étonnant de voir ce peuple se tourner, à la fin du 20 e siècle, vers l’autorité du clergé musulman chiite pour rétablir sa souveraineté bafouée. L’aspiration à se présenter unis et forts face aux nombreux défis se heurte à une grande diversité ethnique, linguistique, religieuse et idéologique. Ceux qui n’ont connu que la République islamique se tournent aujourd’hui vers une modernité laïque et consumériste. YA N N R I C H A R D Professeur émérite, Sorbonne Nouvelle (Paris). Après des études de philosophie et de linguistique, il est nommé pensionnaire scientifique à l’Institut Français d’Iranologie de Téhéran de 1975 à 1980, c’est-à-dire avant, pendant et après la Révolution islamique (1979). Rentré en France en 1981, il est devenu chercheur au CNRS puis, en 1993, professeur d’études iraniennes à la Sorbonne Nouvelle. Il a publié principalement sur la sociologie religieuse de l’islam chiite iranien au 20 e siècle et sur l’histoire politique de l’Iran contemporain, dont L’islam chi’ite. Croyances et idéologies (Fayard, 1991) et L’Iran de 1800 à nos jours (Flammarion, 3e Éd., 2016).
P – 32
réservation conseillée 03 89 36 28 28 les Cafés de Géo spectacle « Summerless » (p.13)
ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E VOIR AUSSI
1 2 J A N V. 1 8 H - 1 9 H 1 5
La Filature LE M OY E N- O R I E NT P O U R L E S N U L S : COMPRENDRE LA GÉOPOLITIQUE PA R L E S C A RT E S
conférence Pascal Orcier
Le Moyen-Orient c’est compliqué ? Assurément. Mais avec les bonnes cartes en main, pourquoi ne pas tenter d’y voir plus clair ? Entre réalités et représentations, comment se dessinent les stratégies régionales ? Qui tire les ficelles ? Pascal Orcier propose quelques pistes pour comprendre. PA S C A L O R C I E R Docteur en géographie. Normalien agrégé et docteur en géographie, cartographe, enseignant en classes européennes au lycée Beaussier à La Seyne-sur-Mer, ancien assistant culturel à l’Ambassade de France en Lettonie et ancien enseignant à l’Université Jean Moulin Lyon 3. Coauteur de plusieurs atlas et ouvrages dirigés par Michel Foucher, d’un atlas de la Lettonie (2005) et de Régions à la découpe (Atlande, 2014). Collaborateur de plusieurs manuels scolaires, de la Documentation photographique, du CNED et de la fondation Robert Schuman.
réservation conseillée 03 89 36 28 28 les Cafés de Géo
ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E
LUNDI 14 JANVIER
1 4 J A N V. 1 8 H -2 0 H
Auditorium du Conservatoire 1 rue de Metz à Mulhouse LA CONDITION FÉMININE D A N S L E M O N D E A R A B E
table ronde Sophia Aram Leyla Dakhli Leyla-Claire Rabih
Comment vivent les femmes dans le monde arabe aujourd’hui ? Où en est-on de leurs droits ? En Algérie, depuis la réforme du Code de la Famille de 2005, les femmes peuvent quitter le territoire sans l’autorisation écrite de leur époux. Au Liban, une femme ne peut toujours pas transmettre la nationalité libanaise à ses enfants. En Tunisie, un récent projet de loi concède enfin l’égalité hommes-femmes face à l’héritage. En Europe, quelles sont les répercussions de ces situations sur la vie des femmes issues de cet espace culturel ? Sont-elles libres de leurs mouvements, de leur autonomie financière, de leurs choix professionnels et conjugaux ? Comment conjuguent-elles appartenance culturelle et émancipation ? L’humoriste Sophia Aram (marraine du festival), l’historienne Leyla Dakhli et la metteuse en scène Leyla-Claire Rabih sont toutes les trois originaires du monde arabe et concernées par ces questions qui les travaillent chacune dans leurs disciplines respectives. Cette table ronde est la leur. R D V G R AT U I T, I N S C R I P T I O N O B L I G AT O I R E VOIR AUSSI
1 4 J A N V. 1 9 H -2 0 H 3 0
Les Dominicains à Guebwiller LE SALON VOL ANT
concert Alexis Paul Mourad Belouadi
texte de Sophia Aram (p.3)
03 89 36 28 28
Alexis Paul, musicien voyageur, fait halte aux Dominicains et plante une tente du désert au Réfectoire d’été. En maître de cérémonie, il présente le guembri et son musicien, Mourad Belouadi. Ses chants et son jeu, lancinants, entêtants, puisent leur force mystique dans le gnawa, une confrérie du désert sud-marocain. Dépaysement garanti ! BILLETTERIE
auprès des Dominicains 03 89 62 21 82 sur place dès 18h
R E S TA U R AT I O N
P – 33
MARDI 15 JANVIER
1 5 J A N V. 1 8 H 3 0 - 1 9 H 4 5
La Filature LA SYRIE ET LES SOULÈVEMENTS DANS LE MONDE AR ABE
conférence Leyla Dakhli
P – 34
Une onde de choc, un effet domino, une contagion révolutionnaire. C’est par ces formules mécanistes ou médicales qu’ont été caractérisés les soulèvements qui ont secoué le monde arabe dans l’hiver 2010-2011, d’une petite ville de l’intérieur de la Tunisie à une autre petite ville, Deraa en Syrie. Dans l’été 2015, d’autres images les ont remplacées, celles des vagues et des flux, celles de l’exode d’une population prise en tenaille dans la guerre. Entre les deux, que s’est-il passé ? Comment retrouver le sens de ces soulèvements dans un contexte où la violence et les déchirements masquent toute perception des élans révolutionnaires qui les ont précédés ? Le travail consiste ici à se déprendre des métaphores pour tenter de restituer aux femmes et aux hommes de Syrie et à l’ensemble de la région le sens de leurs actions et le sens de leurs espoirs de changement. L E Y L A D A K H L I Docteure et agrégée en histoire, Centre Marc Bloch (Berlin). Née en 1973 à Tunis, Leyla Dakhli est spécialiste de l’Histoire intellectuelle et sociale du monde arabe contemporain. Chercheuse associée à la Chaire d’histoire du monde arabe contemporain au Collège de France de 2004 à 2008, elle a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille, à Paris I-Sorbonne, et animé un séminaire sur l’histoire des journalistes à l’EHESS. Ancienne chroniqueuse aux « Matins » de France Culture en 2011 ainsi qu’au journal Libération en 2013-2014, elle dirige actuellement un programme de recherche européen consacré aux révolutions dans le monde arabe (ERC-DREAM).
réservation conseillée 03 89 36 28 28 les Cafés de Géo spectacle « Chroniques d’une ville » (p.20)
ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E VOIR AUSSI
MERCREDI 16 JANVIER
1 6 J A N V. 1 6 H - 1 7 H 1 5
La Filature L A SYRIE : ART EN E XIL
rencontre Leyla Dakhli Wael Kadour
Au lendemain de la création du spectacle Chroniques d’une ville de Wael Kadour (p.20) autour de la Révolution syrienne, cette rencontre informelle sous la forme d’une « conversation de salon » entend décrypter les différentes situations que rencontrent les artistes et intellectuels dans un pays en plein bouleversement. Un moment convivial à partager ensemble autour d’un thé et de pâtisseries orientales, animé par les élèves du Master Sciences Po. réservation conseillée 03 89 36 28 28 aPoGée Culture, association du Master Politique et Gestion de la Culture de Sciences Po Strasbourg V O I R A U S S I spectacle « Chroniques d’une ville » (p.20) ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E
1 6 J A N V. 1 8 H - 1 9 H 1 5
La Filature L E K U R D I S TA N D E 1 9 8 0 À N O S J O U R S : DU RÉVEIL AUX DOUTE S
conférence Boris James
La « question kurde » émerge au début du 20e siècle lors du démembrement de l’Empire ottoman et de la naissance d’un certain nombre d’États-nations (États balkaniques, États arabes, etc). Les Kurdes n’ont pas eu droit au leur. En Irak, Syrie, Iran et Turquie, les communautés kurdes, et leurs mouvements nationaux souvent liés, prennent des voies divergentes. C’est dans cette ère des Étatsnations contemporains que s’écrivirent les pages les plus dramatiques de l’Histoire de ces sociétés. Le retour de la guerre dans le Sud-Est de la Turquie après la phase d’accalmie du début des années 2000, la crise politique entre la région autonome du Kurdistan d’Irak et l’État central depuis 2014, ainsi que la reconquête par le régime syrien de nombreux territoires contigus à la région du Nord syrien sous autorité kurde, laissent entrevoir une période de forte incertitude pour les mouvements nationalistes kurdes. B O R I S J A M E S Docteur en histoire et spécialiste des mondes kurdes. Après avoir enseigné l’Histoire du Moyen-Orient médiéval à l’INALCO, il a été chercheur à l’Institut Français du Proche-Orient (Ifpo), à l’antenne d’Erbil dont il fut directeur. Il est l’auteur ou le coauteur de nombreux articles et ouvrages sur l’histoire kurde dont Saladin et les Kurdes ou Les Kurdes à la période pré-moderne. Le dernier livre en date, coécrit avec Jordi Tejel Gorgas, s’intitule Les Kurdes en 100 questions (Éd. Tallandier, 2018).
réservation conseillée 03 89 36 28 28 les Cafés de Géo
ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E
P – 35
JEUDI 17 JANVIER
1 7 J A N V. 1 2 H 3 0 - 1 3 H 3 0
La Filature CLUB SANDWICH
visite guidée exposition
1 7 J A N V. 1 8 H - 1 9 H 3 0
La Filature salle modulable P – 36
PA RTA G E D U M OY E N ORIENT : QUELLE S CONSÉQUENCES POUR AUJOURD'HUI ?
conférence Erasme Henry Laurens
Une visite guidée de l’exposition I kwno why the rebel sings de la photographe Newsha Tavakolian, le temps d’un pique-nique tiré du sac. L’occasion de partager son casse-croûte autant que son ressenti. Passionnant et hautement convivial ! réservation conseillée 03 89 36 28 28 exposition (p.8)
ENTRÉE LIBRE VOIR AUSSI
Une analyse du partage du Moyen-Orient par les puissances occidentales peut-elle nous éclairer – tout juste un siècle après les accords Sykes-Picot – sur les chamboulements actuels que connaît cette région ? Comment les Franco-Britanniques ont défini le cadre territorial du Proche-Orient durant la Grande Guerre et le processus diplomatique qui la suit et pourquoi ce cadre territorial se maintient jusqu’à nos jours ? H E N RY L A U R E N S Docteur d’État et agrégé d’histoire. Né en 1954, Henry Laurens est un historien reconnu comme l’un des grands spécialistes du Moyen-Orient. Professeur au Collège de France (titulaire de la chaire Histoire contemporaine du monde arabe) et à l'INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales), il a par ailleurs été directeur du Centre d'études et de recherches sur le Moyen-Orient Contemporain (CERMOC) à Beyrouth, puis directeur scientifique de l’Institut Français du Proche-Orient. Henry Laurens s’intéresse notamment à l’étude, sur la longue durée, des relations entre Israël et le monde arabe. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : La Question de Palestine (Fayard, 2007), L’Orient arabe à l’ heure américaine (Armand Colin, 2004), Orientales, Histoire du monde arabe contemporain (Fayard, 2004) et Deux siècles d’Orient (CNRS éditions, 2007).
réservation conseillée 03 89 36 28 28 journal L’Alsace, Crédit Mutuel, Société industrielle de Mulhouse, CRESAT (Centre de recherches sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques – Université de Haute-Alsace) ENTRÉE LIBRE
PA R T E N A I R E S « C O N F É R E N C E E R A S M E »
1 7 J A N V. 2 0 H -2 1 H
La Filature salle modulable 2019 : D E Q U O I L E S P E C TA C L E E S T- I L L E N O M E N I R A K ?
conférence Myriam Benraad
En ce début d’année 2019, l’Irak reste plus que jamais dans une situation d’extrême fragilité sociopolitique. La reconquête des territoires tenus par les djihadistes dans différentes provinces du pays n’a pas signifié l’arrêt des violences et a même inauguré depuis de nouveaux cycles de représailles entre communautés interposées. Au-delà, les attentats continuent de faire quotidiennement des dizaines de morts, y compris dans les territoires dits « libérés » de l’État islamique. Comment penser le spectacle vivant à l’heure de cette hyperfragmentation, héritée de plus de 14 ans de conflit civil ? Quels sont les scénarios les plus probables d’un « après-État islamique » en Irak et que nous disent-ils d'une société meurtrie dont les arts transcrivent la souffrance au quotidien ? Au regard de l’instabilité et de la décomposition structurelles qui rongent en profondeur la terre des deux fleuves, dans ses institutions et son corps social, une « concorde nationale » est-elle envisageable ou durablement réduite à l’état de vœu pieux ? M Y R I A M B E N R A A D Docteure en Science politique de l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po, 2011). Spécialiste reconnue du monde arabe, Myriam Benraad est professeure en science politique à l’Université de Leiden (Pays-Bas) et chercheuse associée à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM, CNRS). Cette grande connaisseuse de l’Irak et du Moyen-Orient est auteure, entre autres publications, de L’Irak par-delà toutes les guerres. Idées reçues sur un État en transition (Le Cavalier Bleu, 2018), Jihad : des origines religieuses à l' idéologie. Idées reçues sur une notion controversée (Le Cavalier Bleu, 2018), L'État islamique pris aux mots (Armand Colin, 2017), Irak, la revanche de l'Histoire. De l'occupation étrangère à l'État islamique (Vendémiaire, 2015) et Irak : de Babylone à l'État islamique. Idées reçues sur une nation complexe (Le Cavalier Bleu, 2015).
réservation conseillée 03 89 36 28 28 les Cafés de Géo spectacle « Yes Godot » (p.10)
ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E VOIR AUSSI
P – 37
VENDREDI 18 JANVIER
1 8 J A N V. 1 9 H -2 0 H
La Filature REGARDS CROISÉS IRAK
rencontre Myriam Benraad Anas Abdul Samad
Myriam Benraad a longtemps vécu en Irak, elle en est l’une des plus grandes spécialistes actuelles. Anas Abdul Samad vit à Bagdad, son spectacle Yes Godot (p.10) fait directement allusion à la situation que connaît son pays. Cette rencontre mêle le regard scientifique de la chercheuse à celui davantage subjectif de l’artiste pour tenter de nous donner une vision sensible sur ce pays qui ne saurait être réduit à la seule image événementielle délivrée par les médias. réservation conseillée 03 89 36 28 28 spectacle « Yes Godot » (p.10)
ENTRÉE LIBRE VOIR AUSSI
SAMEDI 19 JANVIER
P – 38
1 9 J A N V. 1 6 H - 1 7 H
La Filature S E U L E E L L E C H A N T E
lecture à 2 voix en arabe et français Aya Mansour Leyla-Claire Rabih
« Ennui Ah mon dieu nous sommes las de ce camp las au point qu’il ne reste rien à faire à part lancer des cailloux avec force vers le haut qui sait la fenêtre du ciel pourrait se briser et nous révéler quelque chose. » AYA M A N S O U R Poétesse et journaliste. Née en 1992, Aya Mansour vit à Bagdad. Diplômée des sciences de l’éducation, elle est poétesse et journaliste, activiste démocrate et féministe très suivie sur les réseaux sociaux. Son troisième recueil Seule elle chante a été traduit en français en 2018 aux Éditions des Lisières. À la fois surréaliste et politique, sa poésie est le témoignage d’une jeune femme qui a grandi dans la guerre. « J’écris depuis l’enfance pour évacuer de ma tête vers le poème les cadavres, les larmes et les paysages de désolation. L’écriture est ma tentative pour sauver les morts, les ressusciter. »
réservation conseillée 03 89 36 28 28 plateforme Siwa, laboratoire artistique des mondes arabes contemporains ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E
1 9 J A N V. 1 7 H 3 0 - 1 9 H
La Filature L A LIB ERTÉ D'E XPRE S SIO N AU M OY E N- O R I E NT : ARTISTE S ET J OURNALISTE S, M Ê M E C O M B AT ?
table ronde Aya Mansour Anas Abdul Samad Myriam Benraad Olivier Chapelle
1 9 J A N V. 1 9 H 3 0 -2 0 H 5 0
La Filature NOTHINGWOOD
film documentaire Sonia Kronlund
Sous le pouvoir de Saddam Hussein, artistes et médias ne disposaient d’aucune liberté d’expression. Toute transgression idéologique ou opposition politique était bannie par le régime et les journalistes ne bénéficiaient d’aucune protection personnelle. Avec la chute de Bagdad en 2003, ces deux sphères de la société civile ont connu une croissance exponentielle. Un journalisme citoyen, incarné par la blogosphère, s’est déployé autour de voix nouvelles ayant à cœur de faire entendre leurs vues et convictions et de donner à l’Irak une image plus humaine que celle couramment véhiculée. réservation conseillée 03 89 36 28 28 journal L’Alsace
ENTRÉE LIBRE PA R T E N A I R E
À une centaine de kilomètres de Kaboul, Salim Shaheen, l’acteur-réalisateur-producteur le plus populaire et prolifique d’Afghanistan, est venu projeter quelques-uns de ses 110 films et tourner le 111e au passage. Ce voyage dans lequel il a entraîné sa bande de comédiens, tous plus excentriques et incontrôlables les uns que les autres, est l’occasion de faire la connaissance de cet amoureux du cinéma, qui fabrique sans relâche des films de série Z dans un pays en guerre depuis plus de trente ans. Nothingwood livre le récit d’une vie passée à accomplir un rêve d’enfant. FILM
1h22, VOST
03 89 36 28 28 Bibliothèques – Médiathèques de Mulhouse
G R AT U I T, I N S C R I P T I O N O B L I G AT O I R E PA R T E N A I R E S
1 9 J A N V.
La Filature DANSE
Seydou Boro
Également danseur et chorégraphe, Seydou Boro nous invite tous à un « bal poussière » à l’issue de son concert (p.26). Pour ce bal moderne africain dans le hall, il nous transmettra quelques pas de danse ! BAL EN ENTRÉE LIBRE
samedi 19 janv. 21h-23h
Seydou Boro et Dramane Diabate animeront également un atelier de danse contemporaine africaine ouvert à tous. WORKSHOP DANSE
samedi 19 janv. 11h-13h 03 89 36 28 14 (15 € par personne)
I N S C R I P T I O N O B L I G AT O I R E
P – 39
P – 40
I N FO S P R AT I Q U E S L A F I L AT U R E
L A F I L AT U R E
B ÂT I M E N T E T G A L E R I E
Scène nationale 20 allée Nathan Katz 68090 Mulhouse cedex T +33 (0)3 89 36 28 28 www.lafilature.org
du mardi au samedi de 11h à 18h30 le dimanche de 14h à 18h les soirs de spectacles
B I L L E T T E R I E S P E C TA C L E S
vente du Pass Vagamondes et des billets à l’unité (p.42) À L A B I L L E T T E R I E D E L A F I L AT U R E
du mardi au samedi de 13h30 à 18h30 et jusqu’au début des représentations PA R T É L É P H O N E
PA R K I N G
le parking souterrain de La Filature, géré par la ville de Mulhouse, est ouvert 1h avant le début des spectacles et ferme 1h après les représentations A C C È S : allée Nathan Katz, à gauche, le long du bassin, tarif unique 2 € B A R - R E S TA U R AT I O N
www.lafilature.org
petite restauration et boissons les soirs de spectacles, ouverture du bar 1h avant le début des représentations + sur le parvis : présence régulière de Food Trucks
S U I V E Z- N O U S !
VE STIAIRE
T +33 (0)3 89 36 28 28 contre paiement par carte bancaire SUR INTERNET
lafilature.org
lafilature. mulhouse
@la_filature
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à votre disposition gratuitement pendant les représentations ACCUEIL DE S PER SONNE S HANDICAPÉES
renseignements à la billetterie
P – 41
BILLETTERIE PA S S VA G A M O N D E S
D È S 3 S P E C TA C L E S , P R O F I T E Z D U PA S S VA G A M O N D E S !
en vente en ligne et à La Filature (p.41) tarifs applicables pour l’achat de 3 spectacles minimum, dans la limite des places disponibles 1 7 € L A P L A C E
pour Bachar Mar-Khalifé, André Manoukian Quartet, Tous des oiseaux 1 3 € L A P L A C E
P – 42
pour Yes Godot, Quasi Niente, Summerless, La Fiesta, Chroniques d’une ville qu’on croit connaître, Mir Vam (Peace be with you), Ce que le jour doit à la nuit, Seydou Boro + Perrine Fifadji, Savušun 1 1 € L A P L A C E
pour Géologie d’une fable, Je Hurle FILMS CINÉMA BEL AIR, MULHOUSE
infos, billetterie : 03 89 60 48 99 www.cinebelair.org
tarif réduit sur présentation du Pass Vagamondes
C H E Z N O S PA RT E N A I R E S U N N Ô T R E PAY S
infos, billetterie à l’Espace Tival auprès du Créa : 03 89 57 30 57 LE SALON VOL ANT
infos, billetterie auprès des Dominicains : 03 89 62 21 82 www.les-dominicains.com
B I L L E T S À L’ U N I T É
en vente en ligne et à La Filature (p.41) Bachar Mar-Khalifé André Manoukian Quartet Tous des oiseaux 2 8 € tarif plein 1 0 € - 30 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA et ASPA 6 € Carte culture Yes Godot Quasi Niente La Fiesta Chroniques d’une ville qu’on croit connaître Mir Vam (Peace be with you) Seydou Boro + Perrine Fifadji 2 1 € tarif plein 1 0 € - 30 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA et ASPA 6 € Carte culture Summerless Ce que le jour doit à la nuit Savušun 1 6 € tarif plein 1 0 € - 30 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA et ASPA 6 € Carte culture Géologie d’une fable Je Hurle 1 1 € tarif plein 9 € - 30 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA et ASPA 6 € Carte culture
de l’Institut Français du Liban ; Ambassade de Suisse au Liban. S P E C TA C L E créé à l’occasion de la « Belle Saison ».
N E W S H A TAVA KO L I A N
AV E C L E S O U T I E N
© Newsha Tavakolian / Magnum Photos. E X P O S I T I O N organisée en collaboration avec Magnum Photos et Fovearts.
BACHAR MAR-KHALIFÉ
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© Clément Legrand. 3 Pom Prod.
PRODUCTION
L AT I F A L A N I
SUMMERLESS
© Latif Al Ani. E X P O S I T I O N organisée en collaboration avec l'Espace 110, Centre culturel à Illzach et TANDEM – Scène nationale.
Amir Reza Koohestani, Mohammad Reza Hosseinzadeh, Mohammad Khaksari, S C É N O G R A P H I E Shahryar Hatami, V I D É O, R É G I E V I D É O Davoud Sadri, Ali Shirkhodaei, LU M I È R E S Xavier Lauwers, S O N Ankido Darash, C O S T U M E S Shima Mirhamidi, AT E L I E R D E C O N S T R U C T I O N D É C O R Kopspel (Anvers), T R A D U C T I O N F R A N Ç A I S E , A D A P TAT I O N S U R T I T R A G E S Massoumeh Lahidji, D I R E C T I O N D E P R O D U C T I O N Mohammad Reza Hosseinzadeh, Pierre Reis, A D M I N I S T R AT I O N C I E E T T O U R N É E S Pierre Reis, P H O T O © Luc Vleminckx. production Mehr Theatre Group. C O P R O D U C T I O N Kunstenfestivaldesarts ; Festival d’Avignon ; Festival delle Colline Torinesi / Fondazione TPE ; La Bâtie, Festival de Genève ; Künstlerhaus Mousonturm Frankfurt am Main ; Théâtre National de Bretagne ; Münchner Kammerspiele ; La Filature, Scène nationale – Mulhouse ; Théâtre populaire romand – Centre neuchâtelois des arts vivants ; La Chaux-deFonds. AV E C L E S O U T I E N de l’Onda (Office National de Diffusion Artistique).
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YES GOD OT Anas Abdul Samad, LU M I È R E S Yasser Fadel Al Maamouri, R É G I E G É N É R A L E , C R É AT I O N S O N Haidar Mohammed Mahdi, P H O T O © DR. P R O D U C T I O N Impossible Theater Group. C O P R O D U C T I O N La Filature, Scène nationale – Mulhouse. P R O D U C T I O N D É L É G U É E Siwa Plateforme – Yagoutha Belgacem. R E M E R C I E M E N T S au Théâtre national de Bagdad. L E C D N B E S A N Ç O N F R A N C H E- C O M T É s’associe à cette attention portée à la création irakienne à l’occasion de plusieurs temps forts au cours de sa saison 18-19. MISE EN SCÈNE
Q UA S I N I E N T E U N P R O J E T de Daria Deflorian et Antonio Tagliarini, librement inspiré du film Le Désert rouge de Michelangelo Antonioni, C O L L A B O R AT I O N D R A M AT U R G I E , A S S I S TA N T M I S E E N S C È N E
Francesco Alberici, C O L L A B O R AT I O N P R O J E T Francesca Cuttica, Monica Piseddu, Benno Steinegger, C O N S E I L A R T I S T I Q U E Attilio Scarpellini, LU M I È R E S Gianni Staropoli, S O N Leonardo Cabiddu, Francesca Cuttica (Wow), C O S T U M E S Metella Raboni, T R A D U C T I O N , S U R T I T R A G E E N F R A N Ç A I S Federica Martucci, D I R E C T I O N T E C H N I Q U E Giulia Pastore, O R G A N I S AT I O N Anna Damiani, A C C O M PA G N E M E N T, D I F F U S I O N I N T E R N AT I O N A L E
Francesca Corona, L’Officina, P H O T O © Chiara Ernandes. P R O D U C T I O N A.D. ; Teatro di Roma, Teatro Nazionale ; Teatro Metastasio di Prato ; Emilia Romagna Teatro Fondazione. C O P R O D U C T I O N Théâtre Garonne, Scène européenne – Toulouse ; Romaeuropa Festival ; Festival d’Automne à Paris ; Théâtre de la Bastille, Paris ; LuganoInScena Lac ; Théâtre de Grütli, Genève ; La Filature, Scène nationale – Mulhouse. AV E C L E S O U T I E N de l’Institut Culturel Italien de Paris ; Alboreto – Teatro Dimora de Mondaino ; FIT Festival, Lugano.
G É O L O G I E D ’ U N E FA B L E C O N C E P T I O N , S C É N O G R A P H I E Aurélien Zouki, Éric Deniaud, C R É AT I O N S O N O R E Emmanuel Zouki, T E C H N I Q U E Tamara Baddredine, P H O T O © Rima Maroun. P R O D U C T I O N Collectif Kahraba.
TEXTE, MISE EN SCÈNE
A S S I S TA N T S M I S E E N S C È N E
L A F I E S TA CONCEP TION, DIREC TION ARTISTIQUE ,
Israel Galván, A P PA R E I L Pedro G. Romero, LU M I È R E S Carlos Marquerie, D I R E C T I O N M U S I C A L E Israel Galván, Niño de Elche, C O L L A B O R AT I O N M I S E E N S C È N E Patricia Caballero, Carlos Marquerie, CHORÉGR APHIE
D R A M AT U R G I Q U E
A S S I S TA N T E M I S E E N S C È N E , R É G I E P L AT E AU
Balbina Parra, S C É N O G R A P H I E , D I R E C T I O N T E C H N I Q U E Pablo Pujol, C R É AT I O N E T R É G I E S O N Pedro León, C O S T U M E S Peggy Housset, C O O R D I N AT I O N A R T I S T I Q U E Carole Fierz, R É G I E LU M I È R E S Rubén Camacho, M A N A G E R T O U R N É E Marcos Avilés, C O N S U LTA N T P R O D U C T I O N Dietrich Grosse, A S S I S TA N T P R O D U C T I O N Amparo Hernández, A S S I S TA N T A D M I N I S T R AT I O N Rosario Gallardo, C O M M U N I C AT I O N Jaime Quintero, P H O T O © Jean-Louis Duzert. P R O D U C T I O N A Negro Producciones. P R O D U C T I O N D É L É G U É E Cisco Casado. C O P R O D U C T I O N Festspielhaus St. Pölten (inkl. Artist Residency) ; Théâtre de la Ville/ La Villette, Paris ; Festival d’Avignon ; Théâtre de Nîmes, Scène conventionnée pour la danse contemporaine ; Sadler’s Wells, London ; Movimentos Festwochen der Autostadt in Wolfsburg ; MA scène nationale, Pays de Montbéliard ; Les Théâtres de
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la Ville de Luxembourg ; Théâtre De l’Archipel, Scène nationale de Perpignan ; L’Onde, Théâtre et Centre d’art de Vélizy-Villacoublay ; Teatro Central de Sevilla. AV E C L E S O U T I E N de l’Agencia Andaluza de Instituciones Culturales – Consejería de Cultura – Junta de Andalucía ; Inaem – Ministerio de Educación, Cultura y Deporte, España ; Instituto Andaluz del Flamenco. AV E C L’A I D E du Grec Festival de Barcelona ; Temporada Alta – Festival de Tardor de Catalunya, Girona-Salt ; Aichi Prefectural Arts Theater. I S R A E L G A LVÁ N est artiste associé au Théâtre de la Ville – Paris.
ANDRÉ MANOUKIAN PHOTO
© Solène Renault. Enzo Productions.
PRODUCTION
TOUMANIAN MEK PRODUCTION
Enzo Productions.
LE SALON VOL ANT Juliette Steiner, D E S I G N V I S U E L Centre AudioVisuel. P R O D U C T I O N Les Dominicains de Haute-Alsace en coréalisation avec La Filature, Scène nationale – Mulhouse.
M I S E E N E S PA C E
U N N Ô T R E PAY S P – 44
D E Karam Al Zouhir, D ’A P R È S un texte de Claire Audhuy, illustré par Susy Vergez (éditions Rodéo d’Âme, 2018), C O S T U M E S Jean-Baptiste Leray, P H O T O © Orouba Deeb. P R O D U C T I O N aa-e. K A R A M A L ZO U H I R est lauréat du programme Amarre accueil en Résidence d’Artistes Réfugié.es ou en Exil en Méditerranée. P R O J E T D E R É S I D E N C E A R T I S T I Q U E initié par le collectif Kahraba / Hammana Artist House. AV E C L E S O U T I E N du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. R É S I D E N C E D E C R É AT I O N Créa, Scène conventionnée jeune public de Kingersheim.
C H RO N I Q U E S D ’ U N E V I L L E Q U ’ O N C RO I T C O N N A Î T R E Wael Kadour, M I S E E N S C È N E Wael Kadour, Mohamad Al Rashi, S O N Vincent Commaret, LU M I È R E S Franck Besson, S C É N O G R A P H I E JeanChristophe Lanquetin, T R A D U C T I O N Nabil Boutros, S U R T I T R A G E Dani Abo Louh, A D M I N I S T R AT I O N , P R O D U C T I O N Estelle Renavant, P H O T O © Ibrahim Brimo. P R O D U C T I O N Perseïden. C O P R O D U C T I O N La Filature, Scène nationale – Mulhouse ; Kunstfest Weimar ; Le Poc – Alfortville ; Tandem – Scène nationale Arras Douai ; Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine ; en cours. AVEC LE SOUTIEN de l’Afac (the Arab Fund for Art and Culture) ; Citizen Artists, Beyrouth ; Maison Antoine Vitez ; Sundance Institut ; Spedidam ; Fonds Transfabrik, Fonds franco-allemand pour le spectacle vivant. TEXTE
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Atelier des Artistes en exil, Paris (dans le cadre du programme Amarre) ; La Filature, Scène nationale – Mulhouse ; Le Poc – Alfortville ; Le Tandem – Scène nationale Arras Douai ; Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine ; Sundance Playwrights Residency – Berlin. T E X T E A R A B E à paraître aux Éditions Mamdouh Adwan et traduit en français et anglais.
M I R VA M ( P E A C E B E W I T H Y O U ) Neda Sokolovska, Ivan Dimitrov, Neda Sokolovska, S C É N O G R A P H I E Albena Baeva, Neda Sokolovska, LU M I È R E S Plamen Velikov, M A N A G E R P R O D U C T I O N Adi Kaneva, P H O T O © Stepfanie Handjiiskja. P R O D U C T I O N Documentary Theatre Studio Vox Populi. AV E C L E S O U T I E N de Sofia Municipality Culture Fund ; Goethe Institut Sofia ; Aladin Foods. C O N C E P T, S C R I P T
M I S E E N S C È N E , D R A M AT U R G I E
TO U S D E S O I S E AUX Wajdi Mouawad, Valérie Nègre, D R A M AT U R G I E Charlotte Farcet, C O N S E I L A R T I S T I Q U E François Ismert, C O N S E I L H I S T O R I Q U E Natalie Zemon Davis, M U S I Q U E O R I G I N A L E Eleni Karaindrou, S C É N O G R A P H I E Emmanuel Clolus, LU M I È R E S Éric Champoux, S O N Michel Maurer, C O S T U M E S Emmanuelle Thomas assistée d’Isabelle Flosi, M A Q U I L L A G E , C O I F F U R E Cécile Kretschmar, T R A D U C T I O N H É B R E U Eli Bijaoui, T R A D U C T I O N A N G L A I S Linda Gaboriau, T R A D U C T I O N A L L E M A N D Uli Menke, T R A D U C T I O N A R A B E Jalal Altawil, P H O T O © Simon Gosselin. P R O D U C T I O N La Colline – théâtre national. AV E C L E S O U T I E N des services culturels de l’Ambassade d’Israël en France ; Cameri théâtre, Tel-Aviv. R E M E R C I E M E N T S à l’équipe de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art – salle Labrouste, site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France. TEXTE, MISE EN SCÈNE
A S S I S TA N T E M I S E E N S C È N E
CE QUE LE JOUR DOIT À L A NUIT C H O R É G R A P H I E Hervé Koubi assisté de Fayçal Hamlat, Guilaume Gabriel, Carl Portal, M U S I Q U E Maxime Bodson, Hamza El Din – Kronos Quartet, Jean-Sébastien Bach, Soufi, LU M I È R E S Lionel Buzonie, C O S T U M E S Guillaume Gabriel, A D M I N I S T R AT I O N , P R O D U C T I O N , T O U R N É E
Guillaume Gabriel, P H O T O © Didier Philispart. Ballet de l’Opéra national du Rhin – CCN ; CCN de Créteil et du Val-de-Marne – Cie Kafig ; Palais des Congrès de Loudéac ; Centre Culturel de Vitré ; Ballet Preljocaj – CCN d’Aix en Provence ; Ballet Biarritz – Thierry Malandain – CCN. L A C I E H E RV É KO U B I est soutenue par la région Nouvelle Aquitaine, le département de la Corrèze et la ville de Brive dans le cadre d’une convention triennale, la Drac Paca au titre de l’aide COPRODUCTION
à la compagnie, la Drac Limousin pour la transmission des savoirs, la ville de Cannes, la région Paca au titre de l’aide au projet, le département des Alpes Maritimes, l’Institut Français et l’Oara pour certaines de ses tournées en France et à l’international.
JE HURLE Eric Domenicone, C R É AT I O N Jérôme Fohrer, D R A M AT U R G I E Magali
MISE EN SCÈNE MUSICALE
Mougel, S C É N O G R A P H I E , P R I S E S D E V U E Antonin Bouvret, C O N C E P T I O N M A R I O N N E T T E S Yseult Welschinger, R E C H E R C H E S P I C T U R A L E S Anne Sophie Tschiegg, R É A L I S AT I O N P O R T R A I T V I D É O Sophie Langevin, R É G I E G É N É R A L E , C R É AT I O N LU M I È R E S Chris Caridi, C O S T U M E S Blandine Gustin, T É M O I G N A G E S , R E C H E R C H E S , A C C O M PA G N E M E N T D O C U M E N TA I R E Najiba Sharif, L I E N S I N S T I T U T I O N S F R A N C E E T A F G H A N I S TA N
Milena Schwarze, D I F F U S I O N Babette Gatt, A D M I N I S T R AT I O N Nona Holtzer, P H O T O © Seamus Murphy. C O P R O D U C T I O N , PA R T E N A R I AT La Méridienne, Scène conventionnée écritures scéniques croisées – Lunéville ; La Passerelle, Rixheim ; La Filature, Scène nationale – Mulhouse ; Centre Pablo Picasso, Scène conventionnée jeune public – Homécourt ; Le Sablier, Scène conventionnée arts de la marionnette en Normandie – Ifs/Divessur-Mer ; Institut International de la Marionnette – Charleville Mézières ; Réseau Berenice [Festival Passages, Metz ; Théâtre de Trèves, Trier (Allemagne) ; Chudoscnik Sunergia d’Eupen (Belgique)] ; L’Hectare, Scène Conventionnée pour les arts de la marionnette ; Théâtre d’objet de Vendôme ; Taps – Théâtre Actuel et Public de Strasbourg ; Relais Culturel de Thann. AV E C L E S O U T I E N F I N A N C I E R de la région Grand Est (conventionnement 2017-2019) ; ville de Strasbourg ; Feder – programme Interreg ; Drac Grand Est ; en cours.
S E Y D O U B O RO P H O T O © Sonia Yassa. P R O D U C T I O N Corps d’Hommes ; Cie Seydou Boro. E N PA R T E N A R I AT avec La Termitière, CDC de Ouagadougou ; Yelkayé Music.
P E R R I N E F I FA D J I C O P R O D U C T I O N , R É S I D E N C E D E C R É AT I O N
Théâtre des Quatre Saisons, Scène conventionnée Musique(s). C O P R O D U C T I O N Drac Nouvelle-Aquitaine ; Oara ; Iddac ; Le Rocher de Palmer ; Le Théâtre des 4 Saisons. AV E C L E S O U T I E N de l’Espace Jeliote, Oloron-Sainte-Marie.
S AV U Š U N Sorour Darabi, Yannick Fouassier, Jean-Marc Ségalen, D R A M AT U R G I E Pauline Le Boulba, R E G A R D E X T É R I E U R Céline Cartillier, Mathieu Bouvier, R É G I E P L AT E AU Jean-Marc Ségalen, S O N Florian de Sepibus, A D M I N I S T R AT I O N Charlotte Giteau, D I F F U S I O N Sandrine Barrasso, P H O T O © Otto Zinsou. P R O D U C T I O N D É L É G U É E Météores. C O P R O D U C T I O N Montpellier Danse 2018 (résidence de création à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas) ; CND Centre national de la danse, La Villette (résidences d’artistes ; La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie (avec le soutien de La Fée Nadou – résidence d’artistes) ; Zürcher Theater Spektakel ; ICI – CCN de Montpellier/Occitanie ; Sophiensaele ; Fonds Transfabrik – Fonds francoallemand pour le spectacle vivant. AV E C L E S O U T I E N de la Spedidam ; Ballet du Nord (mise à disposition du studio). R E M E R C I E M E N T S Pouya Ehsaei, Agnieszka Ryszkiewicz, Ali Moini, Dd Dorvillier, Bryan Campbell, Hossein Fakhri, Kamnoush Khosrovani, Maria Rössler, Tirdad Hashemi. CONCEP TION, CHORÉGR APHIE LU M I È R E S
P – 45
PA RT E N A I R E S D U F E S T I VA L
PA RT E N A I R E S M É D I A
S T R U C T U R E S C U LT U R E L L E S
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Cinéma Bel Air (Mulhouse) ; Espace 110 (Centre culturel, Illzach) ; L’ED&N (Espace Dollfus & Noack, Sausheim) ; Créa (Scène conventionnée jeune public, Kingersheim) ; Centre culturel de rencontre Les Dominicains de HauteAlsace (Guebwiller) ; Espaces Culturels Thann-Cernay ; Afsco – Espace Matisse (Mulhouse) ; La Passerelle (Rixheim) ; La Kaserne (Bâle) ; Conservatoire de musique, danse et art dramatique de Mulhouse ; Bibliothèques – Médiathèques de Mulhouse.
L A F I L AT U R E , S C È N E N AT I O N A L E
MAIS AUSSI
D I R E C T I O N D E L A P U B L I C AT I O N
Les Cafés Géographiques ; Librairie 47° Nord ; Fondation Alliance ; aPoGée Culture (association du Master Politique et Gestion de la Culture de Sciences Po Strasbourg) ; CRESAT – Université de de Haute-Alsace ; plateforme Siwa, laboratoire artistique des mondes arabes contemporains. REMERCIEMENTS
à Françoise Dieterich (Les Cafés Géographiques).
France Culture soutient le spectacle vivant
est subventionnée par la ville de Mulhouse, le ministère de la Culture – DRAC Grand Est, la région Grand Est et le Conseil départemental du Haut-Rhin. P U B L I C AT I O N
Monica Guillouet-Gélys C R É A T I O N G R A P H I Q U E Atelier 25 (Capucine Merkenbrack et Chloé Tercé) PHOTO PERSONNAGE DE COUVERTURE
d’après Ce que le jour doit à la nuit © Didier Philispart I M P R E S S I O N Schraag P A P I E R Munken print white 80 gr T Y P O G R A P H I E S Adobe Caslon Pro & LL Brown
NUMÉROS DE LICENCES D’ENTREPRENEUR D E S P E C TAC L E S
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