EBULOBO & INERIE Double ascension à Flores P.32-33 © Socrate
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www.lagazettedebali.info C’est une très belle et très rare histoire de préservation dont on vient de fêter le 5ème anniversaire à Nusa Penida, celle de l’étourneau de Bali ou jalak Bali, la seule espèce endémique de Bali qui avait quasiment disparu. Pour préserver cette espèce, le parc national à l’ouest de Bali a été créé en 1980 mais la féroce contrebande a eu presque raison d’elle. Grâce à l’initiative d’un homme, à son idée d’avoir impliqué les communautés et à l’importation de deux couples d’oiseaux en provenance d’Angleterre, notre chroniqueur Ron Lilley nous raconte comment l’étourneau revit comme un phénix. Dans cette édition, vous trouverez aussi des nouvelles de deux petites plantes mixtes que nous suivons depuis 6 ans, la belgo-indonésienne championne de tennis Tami Grende et Meva Schmit, la championne de golf franco-indonésienne âgée de 10 ans. Une nouvelle qui a endeuillé la communauté francophone de Bali il y a quelques semaines : le décès de Jean-François Fichot, une figure d’Ubud connue pour son célèbre jardin et ses bijoux. Enfin, nous souhaitons un excellent ramadan à tous nos amis musulmans d’ici et d’ailleurs. Socrate Georgiades
NUMEROS UTILES Ambassade de France : (021) 23 55 76 00 Ambassade de Belgique : (021) 316 20 30 Ambassade de Suisse : (021) 520 74 51 Ambassade du Canada : (021) 25 50 78 00 Alliance française : (0361) 234 143 Consulat français : (0361) 285 485 Consulat belge : (0343) 740 274 Consulat suisse : (0361) 751 735 Police : 110 Police touristique : (0361) 224 111 Pompiers : 113 Renseignements : 108 Bali Taxi : (0361) 701 111 Office du Tourisme : (0361) 222 387 Aéroport Ngurah Rai : (0361) 751 011 Hôpital public de Sanglah : (0361) 227 224 Indonesian Corruption Watch : (021) 707 921 12
La Gazette de Bali est publiée par PT BALICOCORICO SIUP: 649/22-08/PM/IX/2005 NPWP. 02.278.558.8/906.000 Directeur : I Made Sudirat Marketing : Socrate Georgiades Maquettiste : Eris Murdiana Habillage graphique : Mathilde Baufine-Ducrocq Assistant de la rédaction : I Wayan Wardana Coursier : I Wayan Satra Contributions : Eric Buvelot, Raphaël Devianne, Romain Forsans, Nicolas Mikaty, JB Chauvin, Patrick Monsarrat, Thierry Robinet, Lidia Olivieri, Ron Lilley, Didier Chekroun, Laetitia Chaneac-Knight, Miss O, Guillaume Laisse, Enzo, Aimery Joëssel, Jean Rocher et Ida Ayu Puspa Eny. Bureau de la rédaction : Jl Raya Kerobokan 19, Kerobokan Kelod, Kuta Utara, Badung 80361. Tél. 0361 733 574 (9h00 - 17h00) courriel : info@lagazettedebali.info www.lagazettedebali.info Tirage : 7000 ex
M. Nazaruddin, l’ancien trésorier du parti démocrate au pouvoir actuellement en fuite à l’étranger pour corruption, a accusé des membres du gouvernement et des cadres du parti, dont le numéro un Anas Urbaningrum, de divers détournements de fonds publics. Gatra. La police nationale a annoncé l’arrestation d’Umar Bin Khatab, le chef d’une école coranique radicale de Sanolo (Bima) où une bombe artisanale en cours de fabrication a explosé accidentellement en juillet dernier. Fondée en 2004, cette école avait depuis refusé les inspections du ministère des Affaires religieuses. BNO News B.V. Les affrontements entre deux villages de Kintamani en juillet ont fait un mort et quatre blessés. Une source non officielle, réfutée par la police, a affirmé que cette échauffourée provoquée par une querelle de collégiens a fait cinq morts. BeritaBali. Un raid surprise de la brigade nationale des stupéfiants (BNN) effectué en pleine nuit dans la prison de Kerobokan à Bali a déclenché un début d’émeute. L’opération visait Hariadi, un détenu soupçonné d’organiser un trafic depuis sa cellule et qui bénéficierait en substance de complicité interne. Jakarta Globe. Ferry Soro, 29 ans, un dealer de stupéfiants opérant à Bali interpelé avec un paquet de méthamphétamine destiné à la revente a affirmé qu’il avait l’habitude de se fournir à la prison de Kerobokan. BeritaBali. Selon le ministère des Affaires sociales, le trafic de drogues touche tous les villages indonésiens. Le nombre officiel de toxicomanes répertoriés serait de 3,6 millions de personnes, ou 1,5% de la population, « un chiffre bien en deçà de la réalité. » Antara. La période janvier-avril a rapporté 16,5 millions de dollars de taxes sur les VOA ou « visas à l’arrivée » délivrés à l’aéroport de Bali à quelques 663 011 visiteurs. Le mois d’avril a vu une augmentation de 18% des recettes. Bali Discovery Tour. Selon le Département des Transports de Bali, le nombre de véhicules circulant sur l’île est passé de 569 305 en 1998 à 1 765 372 en 2010 (dont 85% de deux-roues). Ce chiffre ne tient pas compte des véhicules immatriculés en dehors de Bali. Antara. L’organisme international Human Rights Watch a demandé à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, en visite à Bali, d’exprimer sa préoccupation devant les atrocités « impunies » commises par les militaires en Papua, l’intolérance envers les minorités religieuses et les menaces contre la liberté d’expression. BNO News B.V. Un couple d’adolescents, qui a été surpris à moitié nus et en plein rapport sexuel dans les toilettes d’une mosquée de Wonomulyo (Sulawesi), a échappé de justesse à la foule en colère qui voulait les lyncher. Kompas.
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Consul
par Raphaël Devianne, consul honoraire de France.
Avenir de l’agence consulaire Je voudrais apporter quelques éclaircissements sur ma situation de consul honoraire. D’abord, une certitude : je suis maintenu dans mes fonctions jusqu’au 30 juin 2012. Le gouvernement indonésien a décrété unilatéralement qu’à compter du 31 décembre 2010, tout consul honoraire en Indonésie devait être de nationalité indonésienne. L’ambassadeur Monsieur Zeller a pu arracher une prolongation exceptionnelle pour mon poste, arguant du fait qu’il faudrait organiser dans le premier semestre 2012 les élections présidentielles et législatives françaises à Bali. Regrettons en passant que l’UE ait été incapable de faire un front uni contre la décision indonésienne. Il me reste donc onze mois dans cette fonction que j’aurai exercée pendant dix ans. L’avenir de l’agence consulaire appartient au ministère des Affaires étrangères et à l’ambassade de Jakarta. Manifestez-vous. Avant la fin de mon mandat, je souhaite m’atteler aux quatre objectifs suivants : Renforcer le club « Bien à Bali ». Créé à l’intention des francophones retirés de la vie active, il vise à favoriser la solidarité nécessaire dans ce pays d’expatriation où le soleil et le sourire balinais ne suffisent pas toujours. Le club réunit déjà une trentaine de personnes autour d’activités variées : voyages, visites, scrabble, cours de langues, etc. Mettre sur pied une équipe de visiteurs des hôpitaux pour les patients français d’abord puis l’élargir avec l’aide de mes collègues consuls à d’autres nationalités. Ceci existe à Singapour sous l’égide d’une association de femmes françaises : visites aux malades, aide dans les démarches et l’hébergement des familles, interprétariat. Trouver des volontaires pour des visites aux prisonniers. J’en ai déjà parlé dans un « mot du consul ». Mais sans réponse. Je persiste néanmoins. La tâche n’est pas lourde car nous avons peu de prisonniers et elle est fort utile et gratifiante. Enfin, structurer le comité des fêtes pour qu’il perdure. Sans lui, nous ne pourrions pas célébrer le 14 juillet. J’ai besoin de volontaires pour m’aider dans ces projets. Manifestez-vous. Merci.
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NATIONAL
Le président Yudhoyono a récemment annoncé le lancement d’un plan économique de 464 milliards de dollars jusqu’à 2025. Ce plan doit contribuer à faire de l’Indonésie l’une des dix plus grandes économies mondiales. L’archipel en est-il capable ?
L’INDONESIE SERA-T-ELLE UN GEANT ECONOMIQUE EN 2025 ?
Ce plan géant doit s’appuyer sur des programmes de développement s’articulant autour de six couloirs économiques couvrant la majeure partie du pays : le développement énergétique à Sumatra ; l’industrie et les services à Java ; l’activité minière à Kalimantan ; l’agriculture, la forêt et la pêche à Sulawesi et dans le nord des Moluques ; le tourisme et l’agro-alimentaire à Bali et dans les petites îles de la Sonde ; et les ressources naturelles et humaines en Papua et aux Moluques. Si ce plan très ambitieux est sans conteste proportionnel au potentiel de l’Indonésie, sa mise en place et sa réussite demeurent des points d’interrogation. L’Indonésie ne manque certes pas d’atouts. Entre ses ressources naturelles variées et abondantes, son marché intérieur de 240 millions d’habitants et sa stabilité politique, le pays peut compter sur une grande force d’attraction. Sa forte croissance (autour de 6%) quasi ininterrompue, même pendant la crise financière de 2008, joue en sa faveur. Les salaires sont en progression constante, autour de 5-10% par an, la pauvreté est en régression (13% de la population actuellement selon les chiffres officiels) et des emplois sont créés. Tout cela permet à une classe moyenne très consommatrice de se développer rapidement. Pourquoi, dès lors, douter de la réussite du grand plan économique, un plan que chacun sait indispensable pour faire véritablement décoller le géant économique endormi qu’est l’archipel ? La réponse pourrait tenir en une phrase. Parce que la classe politique dirigeante dans son ensemble n’a habitué personne à l’efficacité et à la recherche du bien commun depuis 1998 et le début de la reformasi.
Le premier écueil qui se dresse sur le chemin du développement de l’Indonésie dans son ensemble est l’inflation. Ces derniers mois ont montré de la tension sur les prix, notamment ceux des denrées alimentaires de base. Le phénomène est général à toutes les économies émergentes asiatiques, mais il pourrait être mieux appréhendé si la production alimentaire nationale était mieux managée politiquement. « L’inflation moyenne actuelle, aux alentours de 6%, n’est pas rédhibitoire, explique Purbaya Yudhi Sadewa, économiste en chef à l’institut de recherche Danareksa. Néanmoins il est difficile d’être compétitif sur le long terme avec un tel niveau d’inflation. Il faudrait pouvoir réduire l’inflation à 2-3% comme plusieurs de nos principaux voisins asiatiques pour réduire les taux d’intérêt et booster davantage notre économie. Sans compter que lorsque les prix de la nourriture et des denrées de base augmentent, l’instabilité politique en fait de même.» Quid dès lors de l’effet inflationniste nécessairement provoqué par la réduction
poursuit M. Sadewa. Il doit être orienté vers les gens directement et non vers les produits. Mais n’oublions pas que plus de 10 milliards de dollars du budget national n’est pas dépensé chaque année. Moins de subventions permettraient certes aux caisses de l’Etat d’être plus remplies mais ce n’est pas l’assurance que cet argent serait investi. Les institutions internationales considèrent que ces subventions perturbent les marchés et que l’argent devrait être utilisé pour autre chose. Mais c’est ne pas considérer les spécificités indonésiennes. D’autant plus qu’on estime qu’une hausse de 10% du prix du Premium aurait pour effet d’augmenter l’inflation de 0.7%. La meilleure solution est certainement de favoriser une hausse limitée et par étapes du prix de l’essence. » En dehors de cette inflation qui, si elle n’est pas maîtrisée et maintenue à un faible niveau, pourrait remettre en cause la réussite du grand plan économique, un autre aspect majeur reste incertain : qui va payer les 464 milliards prévus
« Il est très clair que la réussite de ce méga projet ne sera possible que si le cadre légal des investissements est amélioré. “Le cadre légal indonésien doit être revu pour assurer l’efficacité des investissements”, a récemment déclaré l’économiste en chef de la Banque Mondiale Justin Yifu Lin à Jakarta. » des énormes subventions au prix de l’essence ? Cette réduction des dépenses est très fortement encouragée par les grandes institutions internationales, au premier rang desquelles la Banque Mondiale. Selon ces experts, l’argent ainsi économisé pourrait être utilisé au développement du pays. « Nous avons certainement besoin de faire évoluer ce système de subventions,
pour ce plan ? Malgré leurs difficultés à débloquer la totalité de leur budget, l’Etat indonésien et les gouvernements provinciaux sont engagés à hauteur de 10% sous forme de mise à disposition d’infrastructures. Les entreprises publiques doivent contribuer à 18%. 21% sont fournis par un mélange d’investissements étrangers et de partenariats public/privé. Enfin, plus de
50% de l’investissement total doit provenir du secteur privé. Il est très clair que la réussite de ce méga projet ne sera possible que si le cadre légal des investissements est amélioré. « Le cadre légal indonésien doit être revu pour assurer l’efficacité des investissements, a récemment déclaré l’économiste en chef de la Banque Mondiale Justin Yifu Lin à Jakarta. Dans le cas contraire, il est très risqué pour le secteur privé d’investir ici. La volonté politique doit être grande pour adresser les problèmes récurrents qui ont représenté un frein à l’investissement depuis de longues années tels que la difficulté à acquérir des terrains, les mécanismes de prix comme dans le secteur énergétique, un système judiciaire incertain ou le lent déboursement de l’argent public. » La volonté politique… Voila certainement un domaine dans lequel il est permis de douter. Purbaya Yudhi Sadewa, qu’on peut difficilement accuser d’être à la solde du gouvernement, veut néanmoins y croire. « Le gouvernement montre davantage de volonté pour atteindre ces objectifs. Ils savent pour cela qu’il faut travailler plus. » Prenonsnous dès lors à rêver d’une Indonésie équipée en infrastructures et en plein développement. Y aurait-il un risque de surchauffe de l’économie ? Le mot de la fin à M. Sadewa : « Si l’économie indonésienne connait un taux de croissance de 8%, il ne devrait pas y avoir de problème à court terme. Mais après une ou deux années, il sera nécessaire que le développement devienne plus tourné vers la productivité et la qualité. Il faudra redessiner l’économie nationale afin de décider dans quelle direction le pays veut aller. » Les autorités ont quelques années pour y réfléchir. Jean-Baptiste Chauvin
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EXCISEZ CE CLITORIS QUE JE NE SAURAIS VOIR ! Mais pour en dire quoi ? Que les relations bilatérales s’améliorent ? C’est indéniable, mais elle n’ont jamais été mauvaises non plus, seulement réduites et définitivement discrètes depuis la création de la République indonésienne. Au 21ème siècle, globalisation oblige, ces deux pays qui n’ont quasiment pas d’histoire commune ont donc tout à construire et leurs relations s’intensifient.Tout simplement. La réussite économique de l’Indonésie et sa présence dans le G20 est sans doute la clé de cet intérêt nouveau de Paris pour l’archipel. Et de l’autre côté, on cherche bien sûr des investisseurs pour consolider la croissance mais aussi pour pérenniser sa position internationale notamment auprès de l’Union européenne.
La ministre de la Santé Endang Rahayu Sedyaningsih v i e n t d’introduire par décret une procédure visant à réguler l’excision des petites filles dans l’archipel, une mesure considérée par les activistes comme un pas en arrière puisque ce décret révoque les termes de la loi de 2006 qui interdisait purement et simplement cette pratique mutilatrice. Trouvée sur le blog de la Kényane Lucy S. Mashua, la militante internationale pour l’arrêt des FGM (female genital mutilation), cette info n’a guère été reprise par la presse nationale indonésienne, à part dans les journaux anglophones (Jakarta Post, Jakarta Globe) et pas du tout à la télévision. Un ancien responsable de l’Ordre des médecins indonésiens, Kartono Muhammad, s’en est toutefois ému dans les colonnes du Jakarta Globe : « C’est un formidable retour en arrière de la part de cette ministre, qui est médecin par ailleurs, de laisser cette pratique non médicale perdurer. » La ministre se défend en affirmant que puisque la pratique n’a pu être éradiquée, (ah, tradition quand tu nous tiens !) il convient de lui donner un cadre sanitaire sécurisé. A savoir que l’excision du clitoris doit être pratiquée uniquement par du personnel médical et non par une sagefemme ou un dukun. Certains rétorquent que cela va encourager le phénomène et même inciter les médecins à pratiquer cette opération qui demeurait le plus souvent symbolique. Masruchah, directrice de Komnas Perempuan (Commission nationale sur la violence contre les femmes) a fait part de son désarroi. Selon elle, le taux d’excision, partielle ou totale en Indonésie
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des femmes musulmanes serait de 98% et la loi de 2006 était porteuse d’espoir. « Les musulmans de Bone, par exemple, au sud de Sulawesi, ont une culture patriarcale très profonde et pratiquent l’ablation complète du clitoris », explique-t-elle. Ramona Sari, du Planning familial indonésien (PKBI) explique pour sa part que le type d’excision le plus communément rencontré dans l’archipel consiste en une série de lacérations exécutées à la naissance. Bienvenue au monde ! Je t’aime moi non plus francoindonésien Difficile pour la Gazette de passer à côté de la visite à Jakarta du Premier ministre français François Fillon le mois dernier.
Au programme de cette visite de François Fillon et de quelques autres ministres, la signature d’un « partenariat stratégique » comprenant les domaines suivant : échanges commerciaux et investissements, défense, éducation, culture et tourisme et changement climatique. Depuis les cinq dernières années, les échanges commerciaux entre les deux pays s’accroissent et ont dépassé 2,5 milliards de dollars en 2010. La ministre du Commerce indonésienne Mari Elka Pangestu table d’ailleurs sur une croissance de 10% par an de ces échanges. La France est le 13ème importateur de l’Indonésie. L’Indonésie est le 23ème importateur de la France. Il y a donc tout à faire. Avant de rejoindre le FMI, la ministre française de l’Economie Christine Lagarde avait d’ailleurs lancé : « Nous souhaitons que les entreprises françaises soient plus actives et plus engagées dans le commerce avec l’Indonésie. » En attendant une hypothétique visite du président français, ce qui est loin d’être gagné sauf bouleversement de calendrier, rappelons-nous que cet engouement nouveau mais encore très mesuré trouve son point de départ en 2007 avec la visite de Rama Yade, alors secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme. La France a l’habitude d’entretenir plus facilement des relations avec des pays appartenant à son cercle politique ou culturel direct. Mais il paraît que Susilo Bambang Yudhoyono et Nicolas Sakrozy s’apprécient, ils se sont rencontrés à Davos, à Paris et aussi à Pittsburg en marge d’une réunion du G20. Une orgie de contacts bilatéraux donc si on compare avec l’histoire diplomatique préalable. François Fillon est en effet le premier haut représentant français à fouler le sol indonésien depuis la visite de François Mitterrand il y a 25 ans. Il est également le premier
Premier ministre français en visite officielle depuis… 60 ans. Il se passe donc enfin quelque chose entre ces deux pays, à la plus grande joie de la Gazette de Bali, le seul journal francophone d’Indonésie ! La virginité retrouvée de Dewi Persik L’actrice et chanteuse de dangdut Dewi Persik est une habituée de cette rubrique. Et pour cause, électron libre à la sensualité débordante coincée dans une société indonésienne de plus en plus conservatrice, les frasques de la demoiselle alimentent régulièrement les journaux à sensations indonésiens. Fréquemment photographiée nue ou s’exposant à la télé ou en concert dans des tenues minimes qui laissent entrevoir ses charmes plus ou moins intentionnellement, Dewi Persik a donc fort à faire avec ses vertueux compatriotes. Et les magazines pipol ne s’en lassent pas. En effet, qui rêver de mieux comme agent perturbateur dans un pays musulman qu’une belle jeune femme de 25 ans à la sexualité libérée. Saluons son audace, car ici, les contrevenants à la loi sur les mœurs et la décence s’exposent à… des peines de prison. Dewi Persik a une nouvelle fois fait sensation le mois dernier en clamant qu’elle était vierge. « Je suis ici pour prouver que je ne bluffe pas. Les gens disent que je mens mais j’ai la preuve du contraire », a-telle déclaré dans Kompas. On se demandait en effet comment, d’autant qu’elle a été deux fois mariée et divorcée. Grâce à une hyménoplastie pratiquée en Egypte, pour « plaire » à son futur mari, a-t-elle dit.Alors, triste conformation à la norme religieuse en vigueur ou ultime pied de nez grâce au progrès de la chirurgie ? L’avenir le dira. Eric Buvelot
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Tournons une page de l’histoire de l’archipel avec l’écrivain Jean Rocher, auteur de plusieurs romans ayant pour cadre l’Indonésie, comme « Une saison indonésienne » éd. Kailash ou encore « Keping Rahasia Terakhir » chez Gramedia, ce mois-ci…
LA CONQUÊTE DE JAVA : LES DESSOUS D’UNE INVRAISEMBLABLE DÉBANDADE Le 28 décembre 1810, sur ordre exprès de Napoléon, une expédition composée de trois vaisseaux chargés de troupes et d’armements prend la mer pour renforcer la défense de Java, aux Indes orientales. Le gouverneur général de l’île, Daendels, avait, durant les trois années précédentes, réformé l’administration, mis sur pied une armée et multiplié les travaux pour rendre Java inexpugnable. A peine débarqué, le nouveau gouverneur, Janssens, doit faire face à une invasion anglaise. Moins de deux mois après la « descente » des Britanniques, le général Janssens capitule en rase campagne, pratiquement seul, abandonné de tous. Java, sous le gouvernement de Raffles, devient anglaise. Comment en est-on arrivé là ? Les atouts de cette île lointaine Une nature généreuse. L’île de Java est située au sudouest de l’immense archipel indonésien. Jusqu’au XVIème siècle, le prospère empire du Mojopahit rayonnait à partir de cette île sur toute la région. Précédant de peu les premiers Européens, les missionnaires musulmans, sans doute venus de Chine, avaient commencé à convertir les populations, faisant naître des conflits entre royaumes hindouistes résistants et sultanats conquérants. Mais les épices continuaient de partir par mer vers la Chine d’un côté et vers l’Inde et la péninsule arabique de l’autre. Pour l’acheminement vers l’Europe, les Vénitiens s’en chargeaient à partir des ports du Levant. C’est dans ce contexte que se lancèrent sur les mers inconnues les navigateurs portugais. Ils cherchaient à acheter, en direct, les fameuses épices des îles Moluques qu’on vendait à prix d’or sur les marchés occidentaux. Ces hardis précurseurs firent des envieux et ce furent les Hollandais qui finirent par avoir la mainmise sur ce commerce extrêmement lucratif. La Compagnie des Indes orientales ou VOC, créée à Amsterdam, s’installa à Batavia, vers laquelle convergèrent progressivement les courants commerciaux de l’archipel. Les Hollandais, tout en faisant des profits énormes en vendant poivre, clous de girofle, noix de muscade en Europe, s’aperçurent que les terres de cette île volcanique étaient d’une très grande fertilité. Ils décidèrent de faire pousser des denrées à haut rapport comme le café et le sucre. Ce fut le début de la colonisation. Des populations dociles et des dirigeants accommodants. La Compagnie chercha à étendre son influence pour des motifs essentiellement mercantiles. Elle recruta une armée privée, rendit la justice et administra le pays tout en faisant des sultans locaux de dévoués collaborateurs : non seulement, leurs prérogatives furent maintenues voire renforcées, mais encore ils reçurent de substantiels subsides. Le peuple se soumit aux exigences des maîtres locaux et de leurs alliés, les compradores chinois. Les administrateurs de la VOC vivaient dans l’opulence. Ils menaient grand train : législation quasi-inexistante, revenus élevés, moyens d’existence haut de gamme (maisons, carrosses), domesticité surabondante et dévouée. Mais à la fin du XVIIIème siècle, la corruption s’était installée dans les rouages de la compagnie. Nombreux étaient les employés qui se mettaient à leur compte et vendaient au plus offrant. Pour la VOC, ces pratiques signifiaient à terme la faillite. Et ce fut ce qui se produisit. Le gouvernement batave « récupéra » la colonie, si prospère vue d’Europe, et y installa en 1801 le premier gouverneur général. Par souci d’efficacité, le personnel ne fut pas changé. Ce furent les anciens de la « Compagnie » qui prirent les rênes de la colonie batave. Sans se départir de leurs habitudes de lucre et de luxe. Aux yeux de Napoléon, l’île de Java n’était pas seulement une colonie qui offrait de juteuses perspectives de profit, c’était aussi une position à partir de laquelle il pouvait chasser les Anglais de l’océan Indien et de leurs comptoirs en Extrême-Orient. Napoléon pressa son frère Louis, roi de Hollande, de faire de cette île un bastion à l’épreuve d’une conquête britannique, tout en favorisant le développement des populations locales. Les moyens de la défendre Une lointaine colonie. En ce début de siècle, la défense de l’île était insuffisante. Certes les sultanats, et notamment
pratiques de corruption. Il n’hésita pas à limoger des hommes tels que Engelhard, gouverneur de Java aux revenus pléthoriques,Van Polanen, vice-président du Haut Conseil de justice et le général antifrançais Sandol Roy, le commandant en chef des troupes. Il s’en fit des ennemis acharnés
ceux de Solo et Yogyakarta, les plus importants, entretenaient une armée. Mais celles-ci constituaient essentiellement des gardes d’apparat. Les soldats ne fourbissaient leurs habits chamarrés, lances et autres kriss que lors d’événements touchant la vie privée du sultan. La valeur opérationnelle des restes de l’armée privée de la VOC n’était guère meilleure. Pour protéger ses intérêts, la Compagnie avait recruté des anciens militaires, au sein de toute l’Europe. Regroupés dans les grandes villes, ces mercenaires, souvent âgés, jouissaient auprès des autochtones du prestige que leur conféraient la possession d’armes à feu (fusils à pierre, canons) et le grade : la plupart avaient été « bombardés » officiers en arrivant sur le sol javanais. Les hommes de troupe et les sous-officiers se composaient essentiellement de volontaires locaux. Les ethnies les mieux représentées étaient les Javanais, les Bugis, les Madurais et les Amboinais. Ces derniers, christianisés par les Portugais, étaient considérés comme les plus fiables. Les cadres européens n’avaient guère envie de se battre et attendaient paisiblement leur retraite en effectuant un service minimum. Les soldats, vivant dans des camps entourés de leurs familles, étaient affectés à de routinières tâches de servitude. Le temps imparti au maniement des armes était des plus réduits. La Révolution Daendels. Après de multiples péripéties, le général de division Daendels arriva à Batavia le 5 janvier 1808. Envoyé par le roi Louis de Hollande, la mission de cet officier franco-hollandais était simple : 1) réformer l’administration du pays en appliquant les principes de la révolution, 2) mettre à niveau la défense de Java afin d’interdire toute invasion anglaise. Daendels s’était fait remarquer sur les champs de bataille européens. Il professait pour les idées révolutionnaires une admiration sans faille. Il adhérait aux projets de Napoléon dont il louait l’énergie et la volonté de réformes. Il prit à rebrousse-poil les administrateurs de la colonie, généralement des « anciens » de la VOC, confortablement installés dans leurs prébendes et leurs
Des ouvrages défensifs en quantité. En l’espace de moins de trois ans, « le maréchal de fer » réussit l’exploit de donner à Java les moyens de se défendre. Il créa une armée de 15 000 hommes dont près de 4000 Européens auxquels il insuffla la volonté de combattre. Il parcourut l’île de bout en bout pour en discerner les vulnérabilités. Si la côte sud ne se prêtait pas pour un débarquement, la côte nord, elle, était fragile. Il décida alors la construction d’une route large et carrossable qui reliait les extrémités est et ouest du rectangle javanais. Quelques mois plus tard, au prix d’efforts immenses demandés aux populations locales, la « poste » (service des voyageurs et du courrier) était assurée en 4 jours entre la capitale et Surabaya, le port à l’est de l’île, soit sur 800 km de route carrossable. Daendels renforça les garnisons le long de cet axe. Il fit bâtir le fort Louis pour barrer l’accès au port de Surabaya dont il voulait faire un port militaire de première importance avec arsenaux et chantiers navals. A force de parcourir le littoral et de déchiffrer les intentions ennemies, il eut la prescience que les Anglais débarqueraient sur la côte près de Batavia. Bien qu’il estimât que les zones marécageuses avec ses miasmes et ses upas constitueraient le cimetière du corps expéditionnaire britannique, il construisit un camp retranché à une dizaine de kilomètres vers le sud. Il se méfiait d’un combat de rue dans Batavia et préférait affronter les Anglais (ceux qui, du moins, auraient survécu aux maladies) à partir d’un camp au sud-est de Batavia, le camp de Meester Cornelis, situé entre deux obstacles naturels, la rivière Ciliwung et un canal de dérivation, encaissé, le Selokan. Daendels y amassa troupes, canons et munitions. Les vagues d’assaut se casseraient sur les redoutes et l’ennemi, ou ce qu’il en resterait, n’aurait d’autre issue que de rembarquer. Daendels s’estima satisfait de ces travaux. Mais ses ennemis ne désarmèrent pas. Les négociants hollandais déploraient que le commerce fût rendu pratiquement impossible à cause du blocus maritime anglais voulu en réplique au blocus continental français. Les hauts fonctionnaires ne supportaient pas le caractère autoritaire du « Napoléon en miniature ». Ils envoyaient rapport sur rapport à La Haye et à Paris dans lesquels revenaient deux récriminations. Daendels était un tyran qui s’était mis la population javanaise à dos. Et, qui plus est, ils l’accusaient de corruption. Daendels, il est vrai, n’avait pas résisté à l’appât du gain auquel semblait succomber à Java toute personne chargé de quelques responsabilités : il avait revendu des terres gouvernementales qu’il s’était fait attribuer dans des conditions douteuses. Il négociait aussi des denrées coloniales comme un quelconque marchand. Pendant ce temps, un autre général franco-hollandais, Janssens, multipliait, à La Haye et Paris, les manœuvres pour succéder à ce gouverneur dont l’étoile avait singulièrement pâli. Jean Rocher Article originellement publié dans Le Banian n°11, le magazine de l’association Pasar Malam. Suite et fin le mois prochain.
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Chaque mois, sur les pas du célèbre aventurier Thierry Robinet, découvrons une perle de l’archipel indonésien. Ce mois-ci, les Toraja de Célèbes…
LAISSEZ VENIR CEUX QUI PLEURENT « Il est dommage que je ne puisse expliquer tout depuis le commencement. Je dirai seulement : l’essentiel des règles du chemin suivi par un homme arrive à sa fin. » Prière Toraja. Tana Toraja, la terre du peuple Toraja au sud de l’île de Sulawesi, un peuple resté mystérieux à mes yeux et qui, encore de nos jours, montre une habileté à conserver intacte une tradition millénaire où homme et buffle ne font qu’un. Au quotidien, dans la rizière où l’énorme mastodonte (peutêtre le plus gros buffle de l’Indonésie) sert aux labours et à transporter de lourdes charges jusqu’à ce marché de Rantepao où les transactions vont bon train, à coup de dizaines de millions de rupiah, pour sa peau brune ou blanche et ses yeux albinos. Le jour des funérailles, le buffle ira au paradis avec son maître, cheminement dans les cieux et retour auprès des ancêtres. L’être humain lui, suivra de son cercueil ou de sa falaise, en effigie, l’immuable cérémonie, les danses de Ma’badong, nées d’un cercle, une ronde où les hommes tournent lentement (cf. La Gazette de Bali n°44 – janvier 2009 et n°19 – décembre 2006), un pas en avant et un pas en arrière et qui semble les condamner à l’immobilisme. Ma’badong, un long poème, voix seule puis multiple dans ce cercle des initiés, un rythme, une musique sans instrument que l’on danse au son de ses poumons. « Un homme est mort, laissez venir ceux qui pleurent… » Une longue file d’humains marche dans les rizières. Rentrez vousmême dans la procession et la fête vous accueillera, la famille vous trouvera la meilleure place pour assister, pendant ses dernières heures au village, celui qui est décédé. Ecoutez le chant, regardez les sacrifices de dizaines d’animaux domestiques destinés à chamarrer la cérémonie, honorer la famille et nourrir les centaines d’invités. Regardez encore la danse, écoutez la mélopée lancinante qui vous envahira et, la nuit venue, submergera vos yeux de fatigue… Que le rythme de la poésie commande la respiration ! Un homme est mort et la fête commence !
Statuaire Toraja, menhirs en hommage aux ancêtres, maisons aux toits élancés, qui rappellent la proue d’un bateau avec le mât qui soutient la structure de bois massif, et décorée d’innombrables cornes de buffle. Passé d’anciens marins arrivés des côtes chinoises il y a des millénaires, échoués au bord de la mer de Célèbes et repoussés à l’intérieur des terres par de nouveaux conquérants. Le pays Toraja est montagneux, gage d’un isolement garanti. Se cacher du regard des autres et poursuivre une vie communautaire toute dédiée au culte de l’ancêtre, celui qui le premier, puis ses descendants, a fait le long voyage qui mène du côté « où le soleil se lève », nommé aussi « la fumée qui monte », les rites de la vie, des maisons protectrices, où l’on élèvera sa famille conformément à l’adat (la loi coutumière), et les offrandes aux dieux. A l’inverse, de l’autre côté, là « où le soleil se couche », à l’ouest, « la fumée qui descend », synonyme de la mort, de la fête et de celui qui s’en va. Le Rante, la vaste plaine là où les rizières sont le plus joliment étagées, les bouquets de bambous élancés où se dissimulent de vastes et belles maisons décorées de motifs jaunes, noirs ou rouges - dieux, démons, guerres… Rante, le lieu sacré, champs où sont fichés de grandes pierres : les menhirs. Un lieu parsemé de monolithes alignés. Il y en a de toutes les tailles et de toutes les formes, carrés, circulaires, rectangulaires ou en arc de cercle. Dans certains coins, impossible de distinguer un ordre volontaire. Les Toraja disent volontiers qu’aucune loi ne préside à leur alignement et qu’ils suivent l’inspiration du moment. Chacun de ces mégalithes raconte l’histoire d’un clan, il marque et inscrit sa généalogie, sa grandeur et sa décadence. Un livre vivant que peu de personnes savent lire. Rantepao, capitale de cœur de ce pays
Toraja (vallée et plateau), où vous vous sentirez comme chez vous. En louant une mobylette ou un vélo, parcourez les sites de Kete Kesu, Lemo et Londa. Au programme, toits élancés, grottes aux nombreux sarcophages, effigies des ancêtres sur les balcons creusés dans la falaise. Plus loin, c’est Marante, Tondon, Nanggala, villages cachés derrière un rideau de bambou et très belle statuaire. Ou Batutumonga, perché haut dans les collines et contemplant la vallée… Lokomata, Pana, falaises mortuaires séculaires où l’homme, avec un marteau et un burin, prépare la venue d’un notable vieillissant. Des chemins de trek par dizaines où il vous sera possible de rencontrer une population affable, souriante, généreuse… Jeux espiègles des enfants. Tana Toraja est le pays où les poulets ne rentrent pas au bercail au crépuscule. Quand vont-ils rentrer ? demandais-je à une bonne mère de famille du village de Nosu. Nul ne le sait, répliqua-t-elle… J’en fus quitte à manger du riz complet et
quelques maigres légumes… Bonne leçon pour moi, l’étranger qui pensait faire un festin après huit heures de marche dans de sublimes paysages. Depuis un siècle, un christianisme au dogme pur a couvert le territoire de petites églises de bois où les pleureuses, le dimanche venu, viennent chanter les louanges du seigneur dieu, a capella, mélange ésotérique de Ma’badong et chants chrétiens, tout en se jetant de toutes leurs forces contre les murs et implorant miséricorde. Assouvir une soif de regrets et de pardons, demander au dieu du ciel et de la terre d’être plein de compassion et de protéger les âmes. Dieu a dit : « Il faut trouver la voie », celle qui promet une place sur un des balcons accrochés au milieu des falaises, là-bas, au beau milieu de la rizière du pays Toraja. Je ne peux que vous conseiller d’aller visiter cette terre promise, cette nature exubérante, où il fait bon vivre. Thierry Robinet
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A G E N D A C U LT U R E L
< Jusqu’au 15 août > Dessine-moi des Dieux et des Hommes ! L’aura divine qui enrobe Bali est un fait indéniable de la vie balinaise. Dans son expo de dessins « Des Dieux et des Hommes », Isabelle Parent met en avant par ses dessins affinés la relation personnelle qui peut intervenir entre les Balinais et les dieux, de la symbiose à l’écoute en passant par l’abandon et le désespoir. Onze dessins intrigants où il nous faut deviner la nature de ces interactions divines. Une exposition de grand intérêt de par son support et son sujet original, qui ravira sûrement les hommes autant que les dieux. Des Dieux et des Hommes, Café des Artistes, Jl Bisma 9X, Ubud, tél. 0361 972 706
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< Du 5 août au 5 septembre> Une bouffée d’oxygène dans ce monde de fou La photographie permet de saisir l’insaisissable, à savoir l’espace temps. C’est par ses photos que Patrick Richard, via son exposition O2, nous offre à contempler des paysages où l’espace d’un instant la mer et le ciel fusionnent à l’infini, reflétant l’immensité et la relativité de l’univers. Cet absolu contraste d’autant plus avec des petites silhouettes humaines, s’accordant également dans une sorte de communion silencieuse et tacite, où chacun expérimente sa liberté infinie loin des tracas de la vie quotidienne. La touche personnelle de Patrick dévoile une sérénité constante dans ces clichés, nous invitant ainsi à saisir la quintessence de la vie qui s’offre à celui qui prend le temps de faire une pause, de regarder autour de lui, de respirer. Kendra Gallery, Jl Drupadi No 88B, Seminyak, tél. 0361 736 628
< Le 18 août> Superman ne meurt jamais (et fête même ses 16 ans) Confirmant le slogan « punk’s not dead », le plus grand groupe punk indonésien continue son ascension et fête cette année sa 16ème année de carrière. Cette réussite tient peut-être au sacrifice d’un super héros de dessins animés, en effet « Superman Is Dead » est passé en 16 ans des plages de Kuta à des tournées aux Etats-Unis et en Australie grâce à un contrat avec la major Sony-BMG en 2003. Formé par trois Balinais, Bobby Kool, Eka Rock et JRX, le groupe connaît un grand succès dans son pays et est également le premier groupe indonésien à être classé au box-office américain. Pour fêter donc leur « sweet sixteen », le groupe tiendra un concert spécial au Rock Bar à l’Ayana Hôtel à 22h, entouré d’un magnifique décor naturel et de seulement 400 privilégiés. En effet, peu de tickets étant disponibles, < Du 5 au 25 août > le premier arrivé sera donc le premier servi, les ventes débutent le 1er août, 250 000Rp Bali, l’Amour et nous en prévente et 350 000Rp sur place. A En cette saison estivale, la Ganesha Gallery met à l’honneur le noter que pour chaque ticket acheté, travail de Davida Stephens, artiste ayant vécu à New York et en 50 000Rp sera reversé au Sanatana Inde, avant de s’installer à Bali. Des lieux en constante évolution où Dharma Orphanage dans le Nord de le chaos est organisé et les scènes incongrues ordinaires. Davida Bali, et oui même mort, Superman vient exprime toutes ces idées et ressentis à travers différents matériaux en aide aux nécessiteux ! et supports en dégageant le positif et en nous invitant à élargir nos Rock Bar Bali, Ayana Hôtel, horizons pour décrypter la multitude d’histoire que ces œuvres Jimbaran, ticket et information: racontent. Des histoires où l’amour n’est jamais bien loin, après 0361 702 124 ou fb.reservation@ Paris, Bali deviendrait-elle la destination romantique phare des amoureux ? Affaire à suivre ! ayanaresort.com Ganesha Gallery, Four Season Resort, Jimbaran, tél. 361 70 10 10 Guillaume Laisse
PETITENGET OU LE PETIT CONTE DE FEES DU SOIR Il était une fois à Bali un quartier tranquille appelé Petitenget. Pris dans la folie immobilière de l’île, il se mua en quartier résidentiel très prisé. Des villas bourgeonnèrent de partout et il devint l’eldorado des promoteurs pour son calme inattendu à deux pas de la frénétique Seminyak. Petitenget était donc un beau Prince doté dès sa naissance des atouts exceptionnels que Dame Nature lui avait offerts. Le premier étant une grande plage sans vilaine route pour l’enlaidir. Et comme un cadeau du ciel ne vient jamais seul, cette étendue sableuse était orientée à la perfection pour pouvoir y jouir du plus beau coucher de soleil. Pourtant, si beau fut-il, le Prince était jaloux de sa sœur ainée, la Princesse Oberoi. Moins belle que lui, elle était devenue malgré tout la reine de la restauration. Un beau jour, notre Prince décida que ses établissements devaient devenir les meilleurs du royaume. Ivre de jalousie, il fit pousser d’un coup de baguette magique la Luciola, le Living Room, le Hu’u Bar, le Daydream. Mais sa soif de revanche n’était toujours pas assouvie. Alors il continua. Les Sarong, Dahana, Harry Juku, Barcode, Metis, Gourmet Café, Sardine, Piduh, Jemme, pour ne citer qu’eux, virent le jour également. Notre Prince se mit alors à régner sur tout le « fine dining » de l’île. Mais un jour, alors qu’il contemplait son coucher du soleil plein d’autosatisfaction, il demanda à son miroir magique : - Miroir, miroir, mon coucher de soleil est-il le plus beau ? Et le miroir répondit : - Ton coucher de soleil est magnifique mais il est encore plus beau à Kudeta et Samaya, sur les terres de la Princesse Oberoi. Fou de rage, le Prince fit alors dans la démesure, en créant le Potato Head et le W Hotel. Il tenait enfin sa revanche. Car, non content de mettre la main sur « l’industrie du sunset », il prolongeait les réjouissances de ses sujets jusqu’au bout de la nuit. On y organisa des fêtes mémorables rassemblant parfois plus de cinq mille personnes (Potato Head) et certains des plus grands troubadours-DJs s’y produisirent. Entre temps, des restaurants tels que le Living Room ou le Hu’u étaient devenus également des boites de nuit et de nouveaux endroits comme The Cave virent le jour, ou plutôt virent la lune et les étoiles. Aujourd’hui, Petitenget est le quartier tendance par excellence. Des boutiques chics, des galeries d’art, des salons de beauté branchés (Amo), des bars élégants (Atrium), rien ne manque à sa panoplie. Et les nombreux chantiers en cours présument d’une nouvelle escalade dans son développement. Mais la grande victoire du Prince aura été de garder son quartier toujours relativement tranquille, vert et agréable à vivre pour ses riverains. Espérons que l’avenir ne lui donnera pas tort. Petitenget a fait sa mue, sans que ses sujets ne fassent la moue. Didier Chekroun
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FAUNE
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JALAK BALI OU LE SUCCES D’UNE TENTATIVE DE PRESERVATION Certaines personnes affirment non sans raison que les tentatives de préservation des espèces sont globalement un échec. Malgré des millions de dollars injectés pour sauver leurs habitats, les populations animales emblématiques comme les tigres, les éléphants ou les rhinocéros sont toujours graduellement en train de disparaître. Bien sûr, il y a toujours des exceptions, par exemple lorsque des populations déjà en nombre critique ont pu être sauvées de l’extinction grâce à des programmes de réhabilitation en captivité, de protection de l’habitat, d’éducation et de respect des lois les concernant. Malheureusement, ces exemples sont minoritaires. La destruction des lieux de vie et le braconnage restent les raisons principales de la perte de nombreuses espèces, particulièrement dans les pays où la démographie galopante concerne des populations pauvres prêtes à tout pour se nourrir. Malgré des campagnes nous disant de ne pas acheter des animaux sauvages ou des produits comme la peau ou l’ivoire, il reste beaucoup de gens dans ce monde qui entretiennent ces marchés, pour être à la mode, pour le statut, pour se soigner par la médecine traditionnelle ou parce que la possession d’espèces menacées et protégées montre qu’ils sont au-dessus des lois. L’étourneau de Bali (Leucopsar rothschildi) ou Bali starling en anglais est une espèce d’oiseaux particulièrement en danger. Propre à l’île, pour laquelle il est une mascotte connue sous le nom jalak Bali, ce joli petit oiseau de taille moyenne, avec son plumage blanc comme neige, ses ailes et son bout de queue noires et le bleu flashant de ses yeux, est une des espèces de volatiles les plus menacées au monde. On le voit sur la pièce de 200 roupies, ce qui en dit long sur sa valeur symbolique. Les étourneaux de Bali, aussi appelés Bali mynah, vivaient avant en multitude sur les côtes nord et ouest de l’île. Officiellement « découverts » par les naturalistes hollandais au début du 20ème siècle, il est pour le moins difficile de trouver la moindre référence à leur existence dans les lontar balinais. En moins de cent ans, leur nombre a diminué inéluctablement jusqu’à moins de 10 spécimens en 2005, tous cantonnés dans le Parc national de Bali Ouest (Taman Nasional Bali Barat).Valant plus de 3000 dollars américains au marché noir, il était donc très recherché et, avec un nombre de gardes forestiers insuffisant, facilement braconné la nuit. La destruction de son habitat et les pesticides ont contribué plus avant encore à son déclin (il se nourrit d’insectes et de fruits). Il fut même déclaré éteint en liberté. Heureusement, les étourneaux de Bali sont relativement faciles à nourrir en captivité et il y avait plusieurs milliers de spécimens dans les zoos et autres collections privées dans le monde. La donation de contingents captifs venus de l’étranger et des lâchers réguliers dans le parc national ont donné l’illusion que l’espèce avait survécu au moins dans ce lieu. Mais le braconnage, le non respect des lois et la perte de leur habitat restent des menaces majeures. Des méthodes inappropriées de relâche ont également été fatales à des oiseaux non préparés, qui sont morts rapidement ou se sont retrouvés à la vente sur un marché en moins d’une semaine. Et ce malgré des millions de dollars dépensés par les autorités pour leur protection et leur réintroduction. Il est alors encourageant de voir un projet de préservation animale qui va contre la tendance. Il s’agit du projet de sauvegarde du Bali starling mené par l’ONG Friends of the National Park Foundation à Nusa Penida (cf. La Gazette de Bali n°38 – juillet 2008), une île au sud-est de Bali. Sous la supervision de son fondateur, l’ornithologue Bayu Wirayudha, et d’une petite équipe dévouée, le projet se concentre sur la réintroduction de spécimens captifs pour établir une nouvelle population sauvage. Ayant commencé avec seulement deux couples d’oiseaux importés du Royaume-Uni, ils ont démarré un programme d’élevage et de réhabilitation en 2006, avec la relâche de 64 oiseaux en 2006 et 2007.Travaillant avec les
communautés de 41 villages de Nusa Penida, ce programme cherche à promouvoir la conservation par le biais de la coutume (awig awig) qui rend la protection de l’étourneau obligatoire pour tous les insulaires. En compensation, FNPF a dirigé une série de programmes de développement sociaux et économiques afin d’améliorer les conditions de vie des résidents sur l’île, comprenant des bourses scolaires, des classes d’anglais, du reboisement, des cours de danses balinaises, des débouchés commerciaux pour le tissage et la promotion éco-touristique de l’île. Depuis le début de ce projet, les oiseaux ont constamment était surveillés par l’équipe et, en 2010, il y avait plus d’une centaines de spécimens répertoriés, une partie d’entre eux étant donc nés en liberté. Des photos prises en 2011 montrent des parents non bagués nourrissant leurs petits, indiquant qu’il s’agit au moins de la 2ème génération sauvage. Dix oiseaux supplémentaires sont relâchés chaque année en provenance de différents élevages afin d’entretenir la diversité génétique. Pour célébrer le 5ème anniversaire de ce programme, FNPF a également relâché 100 moineaux de Java (Padda oryzivora) le 10 juillet dernier. Cette espèce est presque éteinte à Bali. Leur action n’a pas échappé aux critiques. Certains affirment que c’est une erreur de réintroduire une espèce ailleurs que dans son milieu d’origine parce qu’il est impossible de prévoir l’impact qu’elle aura dans son nouvel écosystème. Néanmoins, de telles méthodologies ont déjà été utilisées dans d’autres parties du monde lorsque elle se sont révélées nécessaires. Le projet Bali starling a même reçu l’approbation officielle lorsque le président
SBY et son épouse ont relâché eux-mêmes plusieurs oiseaux lors d’une visite à Nusa Penida. Et lorsque la nouvelle population de volatiles de Nusa Penida sera autonome, il sera peut-être possible de la réintroduire sur leur territoire d’origine à Bali. Ce projet nous apprend des choses importantes. La principale étant probablement que sans l’appui des communautés locales, les projets de sauvegarde animalières sont sans doute voués à l’échec. Souhaitons donc que ce symbole de la beauté naturelle continue d’être traité comme un trésor national et que son succès serve d’exemple ailleurs dans le monde ! Ron Lilley, avec la collaboration de Guillaume Laisse Sur l’Internet à www.fnpf.org Contact : rphlilley@yahoo.co.uk
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l ’ E N T R E P R E N E U R du mois
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Dewi Ocean est un des clubs de pêche sportive les plus reconnus de l’île des Dieux (cf. La Gazette de Bali n°53 – octobre 2009). Ce succès ne tient pas seulement au nom divin du club (Dewi signifie déesse), mais plutôt à la précieuse expérience de son créateur : Pierre Porte. Après un parcours atypique, il a laissé tomber ses affaires florissantes pour se consacrer entièrement à sa passion première : la pêche sportive.
DEWI OCEAN : LA DEESSE DE LA MER PECHE AU GROS Le parcours de Pierre Porte (alias PP) ressemble à ses parties de pêche, c’est-à-dire imprévisible et ne tenant qu’à un fil. Successivement espoir du football toulousain, sorti sous-lieutenant de l’Ecole Royale de Sorèze, plus jeune directeur de cafétéria de France à 21 ans à Casino, puis figure incontournable de la grande distribution à La Réunion, pour enfin débarquer à Bali en 1994 et monter la première agence d’export de l’île, qui deviendra Amshiga (cf. La Gazette de Bali n°41 – octobre 2008), durant des années il partira à la pêche… aux containers. Fort de son expérience dans le commerce, les affaires marchent bien, mais le rythme est vite épuisant. « C’est un métier, où en un an tu prends 3 ans », dit-il, les habitués des « cargos » confirmeront sans doute. Désireux de s’adonner à une activité relaxante à côté de son travail stressant, il décide de revenir à ses premiers amours, la pêche sportive, « un virus attrapé tout petit et qui ne me lâche plus », dixit Pierre le passionné. Une passion qu’il a déjà assouvie et enrichie dans les eaux de la Réunion, quand il était chargé d’approvisionner les poissonneries de Saint Denis. PP, décide donc de monter en parallèle son club de pêche sportive : Dewi Ocean, du nom en fait de son bateau de 11 mètres, sur lequel il officie. Habitant à Bali depuis plus de 18 années, les démarches lui sont familières, mais néanmoins fastidieuses. Il lui faut une autorisation pour emmener les touristes en mer, acheter le bateau au nom de l’entreprise, louer une place au port, se fournir en matériel performant. A titre d’information, une simple canne à pêche coûte 2500 euros. Mais tant bien que mal, quelques 70 000 euros et deux mois plus tard, sa PT voit le jour. Une équipe, comprenant un capitaine et quatre marins, est rapidement constituée, tandis que deux employés sont chargés de l’intendance au bureau. Les débuts sont cependant difficiles, car il faut dénicher les spots poissonneux, secret bien gardé des concurrents ou des connaisseurs. De plus, les eaux bordant Bali sont essentiellement sur un plateau continental, qui descend à peine à 200 mètres, loin des grandes profondeurs de l’océan Indien, familières à notre patron passionné. Mais PP, en pêcheur pensant « sait lire la mer, avec les courants, la profondeur, la météo, les marées… », il met ainsi rapidement sur pied une précieuse carte à l’aide de son GPS et de son sondeur, s’étendant des côtes de Nusa Dua jusqu’au large de Lovina en passant par la péninsule ouest de Lombok, justement à l’endroit où la profondeur est plus importante. Tout est alors fin prêt pour
larguer les amarres, il revend donc son entreprise d’export et fait de son bateau le Dewi Ocean, son nouveau bureau. L’Indonésie, comme tout pays insulaire, abrite de nombreux amateurs de pêche. Ainsi la clientèle se divise harmonieusement entre Indonésiens et passionnés étrangers. Il faut dire que le Dewi Ocean a acquis une belle notoriété au fil des ans, puisqu’il est le seul bateau à n’être jamais revenu bredouille d’une sortie en mer (en conditions normales). A la différence de ses concurrents, PP, notre pêcheur de poissons, part à 5h du matin et ne propose pas que la pêche à la traîne, qui ressemble plus à une balade en bateau passive qu’à de la pêche. En fait, 90% de ses expéditions sont du jigging, nom hérité du jig, un leurre métallique d’environ 500 grammes, prévu pour descendre jusqu’au fond de la mer, avant de le remonter pour imiter un poisson nageant. Tout l’art du jigging consiste à animer le jig de différentes manières, selon la profondeur et le type de poisson recherché. « C’est de la vrai pêche active, on n’attend pas le poisson, on va le chercher là ou il est » dixit PP, le puriste. Avec une bonne technique et des auspices favorables, on peut ramener quantité de poissons différents : mérous, bonites, sérioles, thons, carangues géantes ignobilis, thazards, marlins, vivaneaux et bien souvent des requins. PP, en pêcheur professionnel en a d’ailleurs sorti un de 134 kilos au large de Kupang. Un trophée qu’il s’est empressé d’immortaliser tout comme sa carangue de 58 kilos, record de Bali. Cela au grand dam des adeptes du « No Kill », « ces bien-pensants avec des soucis et des préoccupations bien occidentales et le ventre bien rond » selon PP, le pêcheur pas content. La relâche du poisson est un débat sans fin en Occident mais qui n’a pas encore lieu d’être ici même si, dans les émissions de pêche au gros à la télé, on relâche quand même les prises. L’Indonésien moyen y voit lui la bonne fortune et pas question de remettre quoi que soit à l’eau. Et PP de conclure : « Tous les poissons que dieu veut bien me donner, j’en fais profiter les amis, les pêcheurs et surtout les enfants de l’orphelinat Jodie O’Shea à qui nous offrons la quasi-intégralité de notre pêche. » Guillaume Laisse Tél : 704 633 ou 081 338 627 534 www.fishingbalisensation.com/fr/ Courriel : pp_kutabali@yahoo.fr
MON BALI, par Saly Bodian Pourquoi Bali ? J’y suis venue pour la première fois en 2004 à l’occasion d’un séjour en Australie. Je suis tombée amoureuse de sa population, de ses rizières, de ses paysages remplis de couleurs. Au bout de mon quatrième voyage, il y a un an et demi, et après quelques années de collaboration avec une amie indonésienne, j’ai décidé de venir m’y installer. Qu’est-ce que tu fais à Bali ? Je suis en train de chercher un local sur la zone de Kuta pour une petite activité de restauration que nous sommes en train de monter avec mon amie indonésienne Lise Listyanti. Je suis issue d’une famille de boulangers-pâtissiers et nous avons l’idée d’un petit warung français avec des plats simples et quelques bonnes pâtisseries. Quels sont tes rapports avec la communauté francophone ? Je suis une fan de l’Ada Bar, Jl Benesari, le rendez-vous des surfeurs français de Kuta. Il y a un joyeux mélange de Français et d’Indonésiens. On est au bout du monde mais j’apprécie encore de parler ma langue maternelle. Si on te demandait trois adresses pour manger ? Je suis une habituée du warung Malang (jl Patimura n°1B à Kuta, 75 86 38), il y a plein de bons petits plats à 20 000 Rp, on craque pour le snapper. Dans la perpendiculaire, Jalan Mataram, il ne faut pas avoir peur de se perdre au milieu de la faune interlope, c’est ma rue favorite pour les warung à Bali. Plus chic à Ubud, on sort la robe et on se pose pour une belle soirée au Cafe Wayan (jl Monkey Forest). Enfin, une petite adresse à Gili Trawangan, le warung Kikinovi à côté du marché de nuit. Et où sors-tu ? En général à Kuta, au Sky Garden, il y a toujours une salle où ça se passe. Sinon, quelquefois au Chandi sur Jl Oberoi. Un endroit pour une escapade ? Mon endroit préféré, c’est Gili Trawangan pour ses tortues à quelques mètres de la plage, ses eaux turquoises, ses balades à vélo, sa vie nocturne. Un artisan hors du commun ? J’aimerais en donner deux avec qui je travaille depuis quelques années. Le premier se trouve à Bali, il propose plein d’articles en bois ( Bali Tropical Wood, Jl Raya Mas Br. Batanancak à Ubud, Tél. 0361 97 19 41). Le second se trouve à Java, dans la ville de Solo, en face du palais Mangkunegaran, il s’agit d’un vendeur de bronze argenté (Pasar Triwindu). Alors, Bali, c’est le paradis ? Nulle part ailleurs, je n’ai rencontré cette chaleur humaine, cette gentillesse et ces sourires. Ca ne suffit pas pour en faire un paradis mais c’est tout ce que je recherche. Propos recueillis par Socrate Georgiades
CONSEILS PRATIQUES
LA GAZETTE DE BALI
BALI COMME SI VOUS Y ETIEZ QUE VOIR A BALI ? Si vous restez à Bali moins de 2 semaines, ne ratez pas les étapes suivantes : Ubud, ses peintres, son ambiance new age, ses rizières et sa jungle ; un tour au mont Batur pour photographier sa caldeira ; une promenade dans la forêt du lac Beratan et une visite à ses pêcheurs ; le temple de Tanah Lot très tôt le matin ; un stop à Tenganan (le village le plus ancien de Bali) ; une rando dans les rizières de Jati Luwih ou de Sidemen ou bien une balade en VTT entre Bedugul et Jati Luwih ; voir les falaises d’Uluwatu et assister au spectacle de danse kecak ; un peu de shopping à Seminyak ; snorkelling sur le tombant de l’île de Menjangan ; la plage de Pura Geger avec ses cultivateurs d’algues ; les touristes australiens sur la plage de Kuta ; la fête la nuit à Seminyak ou à Kuta… QUE FAIRE AVEC LES ENFANTS ? Le must, c’est le Parc des papillons (Taman Kupu Kupu, ne pas confondre avec le parc des reptiles) au nord de Tabanan (30 minutes au nord ouest de Kuta), les enfants adorent l’écloserie et les énormes insectes. Le Bali Tree Top Adventure, dans le jardin botanique de Bedugul, un circuit type « accrobranche » qui dure environ 2 heures, grand succès. L’atelier peinture sur céramique du Jenggala Keramik à Jimbaran. DECOUVRIR BALI EN AMOUREUX Les spots les plus romantiques pour dormir : Mû ou Mick ou Flower Bud sur le Bukit, Gajah Mina à Balian-Suraberata, Prana Dewi sur le mont Batukaru, Natura Resort à Ubud… Pour un dîner aux chandelles, les pieds dans le sable, la plage de Jimbaran ou bien pourquoi pas un dîner romantique à l’Amandari sous un gazebo de la vallée Ayung à Ubud. Pour une vue fabuleuse pendant le déjeuner : le Café Jatiluwih qui donne sur les rizières de Jatiluwih, parmi les plus belles de Bali. La plus belle plage déserte où conter fleurette : Suraberata à l’ouest de Bali (plus de 15 km). Une promenade en barque sur le lac Beratan. MOYENS DE LOCOMOTION La route est dangereuse à Bali, alors attention ! Si vous vous déplacez en taxi, assurez-vous que le chauffeur enclenche son compteur sinon sortez du véhicule. Si vous conduisez un deux-roues, que vous êtes en possession de votre permis international et des papiers du véhicule et que vous avez un casque, un policier n’a a priori aucune raison de vous soutirer une amende. Si vous en avez les moyens, louez-vous une voiture avec chauffeur, c’est le plus sûr. En cas d’accident, ne vous énervez surtout pas et sachez que vous serez toujours dans votre tort. Nul n’est assuré à Bali, vous ne pouvez compter que sur vous-même. Souriez et négociez. AUTRES DANGERS On ne le répètera jamais assez mais il n’y a aucune tolérance de la part des autorités en matière de drogue. Moins d’un gramme de shit vous enverra en prison pour un an. Tous les dealers sont des balances sans exception. L’autre danger, c’est la baignade dans certaines zones de fort courant, soyez attentif à la signalétique sur les plages. Baignez-vous entre les drapeaux rouges et jaunes. MUSEES Le dernier ayant vu le jour est le Musée Pasifika à Nusa Dua. Il propose une collection magnifique de plus de 600 œuvres sur Bali, l’Indonésie et toute la zone Asie Pacifique. A ne pas manquer ! Nous apprécions aussi le Neka Art Museum à Ubud. Il abrite la collection la plus étendue d’art balinais et indonésien, y compris les œuvres d’artistes étrangers qui ont résidé à Bali tels Walter Spies. Le musée est constitué de sept pavillons, parmi lesquels un abrite les dessins à l’encre de Gusti Nyoman Lempad et un autre une riche collection de photos du début du 20ème siècle. Pour ceux qui sont davantage intéressés par l’agriculture, ne ratez pas le musée du Subak à Tabanan (Sanggulan).
La sélection des lecteurs fin gourmets de la Gazette. Entrée Coquille Saint-Jacques à l’oursin à Métis (Jl Petitenget – Kerobokan) Ceviche de crevettes (Indyana Resort - Nusa Lembongan) Salade de poulpe à l’ail au Warung Italia (Jl Kunti – Seminyak) Soupe de poisson à Resto Ming (Jl Danau Tamblingan – Sanur) Oshinko Pirikara à Hana (Jl Raya Seminyak – Seminyak) Salade de mangue verte à Dahana (Jl Petitenget – Seminyak) Soupe au Warung Mak Beng (près de l’hôtel Bali Beach – Sanur) Rouleaux de printemps à Saïgon Saveurs (Supermarché Bintang-Ubud) Plats Bali pangan à Warung Marakobe (Simpang Siur – Kuta) Soto ayam à Pondok Tempo Doeloe (Jl Sunset – Denpasar) Tartare de thon à l’orientale au Café Bali (Jl Oberoi – Seminyak) Oriental burger à Sang Ria (Jl Werkudara – Legian) Jambon à l’os à l’Assiette (Jl Mertanadi – Kerobokan) Galette seychelloise au cari coco zourite à Bali Malo Warung (Jl raya Uluwatu) Spaghetti aux oursins à Sasa (Jl Oberoi – Seminyak) Afternoon Tea à Biku (Jl Petitenget - Seminyak) Sandwich chaud calamars épinards à The Junction (Jl Oberoi – Seminyak) Filet de mahi-mahi grillé au Warung Satya (Jl Batubelig – Canggu) Mie goreng seafood à Mie 88 (Jl Patih Jelantik, en face d’Istana Kuta Galleria) Crabe au poivre au Warung Laota (Jl Raya Tuban) Poisson vapeur à la Hong Kong à Tanjung Pinang (Jl Raya Tuban) Fettucine mare monti à Osteria Telese (Jl Petitenget – Seminyak) Lapin à l’estragon et à la crème à Pignou di Penyu (Jl Gootama – Ubud) Lasagnes au café Moka (Jl Raya Seminyak – Seminyak) Filet de mahi-mahi aux dates et olives à Nusa Dua Beach Grill (pantai Pura Geger) Assiette méditerranéenne à la Cantina (Jl Pengubengan Kauh – Kerobokan) Ribs chez Naughty Nury’s (Raya Sangingan – Ubud et Jl Batubelig – Canggu) Tenderloin à la sauce au poivre à Mannekepis (Jl raya Seminyak) Soupe de queues de bœuf (sop buntut) chez Goody’s (Jl Pantai 66 – Seminyak) Curry de fruits de mer thaï au Warung Asia (Jl Double 6 – Seminyak) Magret de canard et pommes forestières à Pearl (Jl Double Six – Seminyak) Stephane’s sinful hotdog à Envy (Jl Wana Segara – Tuban) Chicken pandan à warung Raken Asia (Jalan Petitenget Seminyak) Barracuda grillé à Gajah Mina (lalang linlah, Balian, Bali-Ouest) Desserts Mille-feuille à Carrefour (Jl Sunset Road) Chou à la crème au Bali Catering Company (Jl Petitenget – Seminyak) Cheese cake à Colonial Living (Jl Kunti 2 – Tag Tag) Parfait à l’orange à Tropical Bale (Jl Sanggingan – Ubud) Young coconut yogurt (Fivelements – Mambal, Ubud)
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JOUR DE MARCHE A UBUD Série photographique d’ Aimery Joëssel
LA GAZETTE DE BALI
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“Touche après touche, le masque dédié au souvenir, prend vie, puis attendra son touriste et son mur pour une frayeur décorative…”
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GARE AUX COUPS DE SOLEIL Les vacances sous les tropiques conjuguent des moments fabuleux passés sur des plages de sable blanc, à se tremper dans des eaux chaudes et turquoises mais on oublie souvent que, sous nos latitudes, le soleil est de plomb… Quelques conseils pour éviter l’effet langouste dès le premier jour ! Les rayons UV sont des rayons invisibles et imperceptibles par nos sens auxquels nous sommes exposés quotidiennement. À partir d’une certaine intensité, les rayons UV ont des effets nuisibles pour notre peau, nos yeux et notre organisme. Le rayonnement solaire est composé pour 4% du rayonnement UV (52% rayons visibles et 44% rayonnements thermiques). Selon l’intensité et la durée d’exposition, le rayonnement UV induit des effets distincts. Il bronze la peau et en accélère le vieillissement, il peut occasionner des dommages oculaires, le cancer de la peau et peut porter atteinte au système immunitaire. C’est en fonction de l’Index UV et naturellement du type de peau que doit se faire le choix d’une protection appropriée. L’index UV est un indicateur simple de l’intensité du rayonnement UV du soleil. Ce rayonnement est d’autant plus fort et nuisible que l’index UV est élevé. Un coup de soleil s’attrape plus facilement lorsque l’index UV est élevé que lorsqu’il est faible. L’index UV atteint généralement son niveau maximum vers le midi solaire. Evitez donc de vous exposer entre 12 et 16 heures. Méfiez-vous aussi de vos impressions ! Les ultraviolets traversent en partie les nuages. Un voile nuageux par exemple laisse passer plus de 90 % des UV. Donc, même par temps couvert, protégez vous. Les UV ne chauffent pas. Ils peuvent provoquer des coups de soleil sans qu’on ne ressente la moindre sensation de chaleur ou des brûlures oculaires sans éblouir. Certain parfums, déodorants, pommades anti-inflammatoires, médicaments peuvent provoquer des allergies et brûlures graves au soleil. Si vous exposez longtemps votre peau, appliquez soigneusement une crème FPS ou IP 25 toutes les heures au minimum. L’écran total n’existe pas. Une crème solaire, c’est un filtre, son utilisation ne doit pas servir à rester plus longtemps au soleil mais à réduire les risques. Quelle que soit la marque, choisissez un FPS 25 ou plus. Le bronzage est un signe que la peau a été agressée par le soleil et ne constitue pas une barrière infranchissable pour les UV. Même bronzé, protégez-vous ! En bateau, les voiles, le pont et l’écume réfléchissent de grandes quantités d’UV. Finalement, vos enfants… Avant la puberté, les défenses naturelles de l’organisme ne sont pas totalement opérationnelles. Protégez particulièrement leur peau et leurs yeux ! Les enfants de moins d’un an ne doivent jamais rester en plein soleil. Même à l’ombre d’un parasol, protégez les en les couvrant de vêtements légers. Allez, bonnes vacances quand même… Patrick Monsarrat
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P O U R N E PA S O U B L I E R N O S S O U V E N I R S D E VA C A N C E S … Les vacances, c’est merveilleux, mais ça passe vite et les souvenirs s’estompent rapidement après la rentrée des classes. Les adultes en viennent même à confondre les lieux, les années et les rencontres de leurs plus beaux voyages. Dommage quand même ! Alors voici quelques idées pour faire perdurer ces expériences, sensations et découvertes. Suggérez-les à vos enfants et vous verrez qu’ils mèneront à bien cette nouvelle mission vacances. Le carnet de bord reste un des outils les plus précis pour documenter un séjour. On y rentre les données qui pourraient servir à l’avenir, telles les coordonnées d’un hôtel, d’un guide, d’une personne ou encore les bons plans en tout genre. Mais on peut aussi, à la façon scrapbook, y coller des billets, des photos ou petites choses trouvées au fil de l’aventure. Les anecdotes donnent du piment, les petits dessins griffonnés en disent souvent plus que les mots et les photos ravivent le souvenir. On le fait seul ou à plusieurs et selon la personnalité, il relatera des faits précis, de précieuses premières impressions ou des réflexions presque existentielles. C’est l’imagination qui devient directeur artistique et avec le temps, ces carnets deviennent un véritable petit coffre au trésor remplis de souvenirs lointains. Bien sûr, la technologie se prête particulièrement bien à la tâche. Les photos demandent à sortir de la mémoire de votre ordinateur pour venir raconter leur histoire. Les enfants trouvent relativement facile de constituer un diaporama de leurs photos favorites organisées chronologiquement ou par thème. Vous pourrez ensuite le revoir quand bon vous semble et le présenter aux amis et à la famille. Des sites de partage tels que YouTube ou Daily Motion permettent de poster les clips sur le net. Et pourquoi pas transformer toutes vos photos en un livre de vacances ? Il existe plusieurs sites, notamment tictacphoto.com, qui proposent des logiciels simples vous permettant de fabriquer votre livre photos personnalisé en y ajoutant des petits textes, des arrières plans et des illustrations. C’est un scrapbook numérisé et lorsqu’on reçoit la version papier, le résultat est apprécié de tous. Cette méthode confère un certain professionnalisme à cette initiative très motivante pour les enfants qui y ont participé. Il existe certainement beaucoup d’autres façons de garder les plus beaux souvenirs, de les partager et de les consommer sans modération… Les enfants donneront libre cours à leur imagination et feront des merveilles. Laetitia Chanéac-Knight
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forum
Une lectrice de Nusa Dua félicite l’équipe et nous pose des questions sur les animaux à Bali. Elle nous livre également son sentiment sur sa vie ici depuis quatre ans. Je m’appelle Chantal, pour les Balinais, Chantala ! Je lis régulièrement votre gazette et merci d’exister, tout est intéressant, bravo à toute l’équipe. J’y lis que vous avez un docteur ou parfois un veto. Je voudrais savoir quels sont les animaux dangereux que je peux avoir, à part les enragés. Mes animaux sont tous vaccinés, mais un de mes chats a attrapé l’an dernier des serpents (non dangereux) qu’il rapportait dans la maison pour jouer et félicitations ! Peut-être comme les chats français ! Pas drôle car je préfère que ces serpents restent dans leur milieu extérieur et que je n’y mette pas mon pied nu la nuit. Ils n’aimeraient pas et je les comprends. Donc je connais maintenant les geckos, les mouchetés, plus larges et plus gros, le serpent vert des manguiers, green mamba ? Nous en avons trouvé un dans le jardin, la tête écrasée, donc ramené par un chat. Darma et Bpk Agung avaient un peu peur même si morts. Inutile d’effrayer les touristes mais si pouviez m’éclairer. Je voudrais savoir si je dois courir à l’hosto, si un antipoison existe ? On doit tous mourir un jour, of course. Je vis à Nusa Dua, Tengkulung, depuis bientôt 4 ans. J’y suis heureuse avec autour de moi seulement des Balinais et des proprio que j’adore. Je vais à toutes les cérémonies de leur village, à Tabanan et aussi à celles de mon banjar. Je ne parle qu’un peu indonésien, j’ai mal choisi, j’aurai dû apprendre directement le balinais mais entre anglais, indonésien, dico, toujours à bavarder et sourire, pas trop de problèmes, on trouve toujours un moment de rencontre. C’est pour cela que je n’ai pas voulu Kerobokan ou Jimbaran. Pourquoi rester entre Français quand on aime les Balinais et leur gentillesse ? Sinon, je serais restée en France, des Français, il y en plein les rues ! J’espère que vous oserez un début de leçon sur ces bestioles avec lesquelles je partage le terrain. Pas plus terrible que les punaises de lit qui envahissent Paris après New York ou les moustiques tigres qui infestent Nice et le Var et maintenant un canton de Suisse, Vaud ? Avec des morts… Les autorités locales et sanitaires sont longues à réagir partout, hélas. Amicalement. Chantal La réponse de la rédaction… Chère Chantal, tout d’abord merci pour vos compliments, cela nous va droit au cœur, et pour ce témoignage sur votre vie à Bali. En ce qui concerne les animaux, notamment les serpents, je vous renvoie à nos articles passés sur le sujet. A savoir la Gazette n°42 d’avril 2008 et la Gazette n°66 de novembre 2010. Ces articles sont consultables sur notre site www.lagazettedebali.info et si vous tenez absolument à l’édition papier, je vous suggère alors d’acheter une « Intégrale » au bureau de la rédaction ou à la librairie Rendez-vousDoux à Ubud. Vous voyez, nous ne nous inquiétons aucunement « d’effrayer les touristes », au contraire, nous pensons qu’il est préférable de les informer. Quant à votre green mamba, nous pencherions plutôt pour une vipère arboricole. Enfin, au sujet des anti-venins, je vous renvoie également à ces deux articles de Ron Lilley car administrer une telle substance est délicat et doit être effectué par un spécialiste. Comme vous voyez, nous osons… La rédaction. Une fois n’est pas coutume, une bonne blague de notre contributeur sportif occasionnel Michel Schmit intitulée « Prières... » Il y avait dans un village deux hommes qui s’appelaient Martin Dupont. L’un était prêtre et l’autre chauffeur de taxi. Le destin voulut que tous deux meurent
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le même jour. Ils arrivent au ciel et se présentent devant le Seigneur. Martin, le chauffeur de taxi passe en premier. Dieu consulte ses registres et lui dit : - Très bien, mon fils. Tu as gagné le Paradis. Tu as droit à une tunique en fils d’or et un bâton en platine. Tu peux y aller. Quand passe l’autre Martin, Dieu lui dit : - Bien, tu as mérité le Paradis. Tu as droit à une tunique de lin et un bâton en chêne. Le prêtre est surpris : - Pardon Seigneur, mais il doit y avoir une erreur. Je suis bien Martin Dupont, le prêtre ! - Oui mon fils, tu as mérité le Paradis avec cette tunique de lin. - Non ! Ce n’est pas possible ! Je connais l’autre Martin Dupont, il vivait dans mon village. C’était une catastrophe comme chauffeur de taxi ! Il roulait sur les trottoirs, il avait des accrochages tous les jours, il roulait comme un dingue et conduisait très mal... Et moi j’ai passé 55 ans de ma vie à prêcher tous les dimanches à la paroisse. Comment est-il possible qu’on lui donne la tunique en fil d’or et à moi celle-ci ? Et Dieu lui répond : - Non, mon fils, il n’y a aucune erreur. Nous faisons maintenant des évaluations et des bilans. - Comment ?... Je ne comprends pas. - Oui... nous travaillons au résultat et avec des objectifs. Durant ces derniers 25 ans, chaque fois que tu prêchais, les paroissiens s’endormaient... Mais lui, chaque fois qu’il conduisait, tout le monde priait. Michel En réponse au courrier de J et P de juin dernier qui nous racontaient la sinistre agression dont il ont été victimes dans leur maison du nord de Bali, les conseils un peu sibyllins d’un lecteur qui signe anonymement P… En réponse à votre courrier ou plutôt j’espère en solution à votre problème, voici quelques conseils d’un jeune vieux de la vieille. Vous devriez engager un jaga malam (gardien de nuit). Il se doit d’être du village ou vous avez construit, maître de famille et d’un certain âge. Vous devez lui acheter une tenue de travail, lui construire un bale (petit lieu à l’abri de la pluie) au coin du jardin, y mettre une cloche de bambou, qu’il fera retentir à intervalles réguliers d’une heure après à peu près ; lui donner une paye correcte sans exagération, car il vous fait garder une prime bonus versée au bout de l’année pour bon service ou le jour de son départ. La plupart du temps lorsqu’il décide de quitter leur employé, il ne prévient pas, sauf les voleurs par qui il sera commissionné pour une bonne nuit d’un sommeil profond. Vous devez mettre des relations privilégiées avec lui, le mettre au courant de ce bonus, c’est la carotte, connaître sa famille femme et enfants, petit cadeaux pour eux et son adresse proche si possible. Ce genre de sale histoire était fréquente dans le Bali d’autrefois, ne cédez pas à cette espèce de chantage. Logiquement les voleurs sont du village, c’est une façon de se faire de l’argent et d’éloigner les envahisseurs comme nous sommes. Montrez-leur que l’on sait s’adapter envers et contre tout. Si par malheur, mes conseils n’ont pas amené leurs fruits, prévoyez le pire, laissez à disposition une belle somme d’argent dans un sac à main prévu à cet effet, assez en évidence, surtout ne sortez pas de votre lit, agitez-vous comme si vous faisiez un cauchemar. Voilà quelques conseils de quelqu’un qui n’aime pas se laisser faire et qui tâche de lutter pacifiquement. PS : Sinon, vous connaissez le dicton « courage, fuyons ! », c’est ce que vous avez fait, chose que je comprends, car il faut du courage pour s’enfuir et tout laisser derrière soi. P
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B O N N E S A F FA I R E S
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Bouclage septembre : 19 août
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MUSEE
Le musée D’Topeng qui vient d’ouvrir à Kuta propose un extraordinaire voyage dans le temps à travers l’archipel indonésien. Grâce à une collection de 2000 masques, principal vecteur de cette visite guidée des arts et traditions de l’Indonésie, les vacanciers peuvent désormais apprécier un peu de culture en plein cœur de la cité balnéaire. Retour sur ce projet original avec l’Indonésien Reno Halsamer, mécène éclairé, et le Français Antoni Guerreiro, muséologue patenté…
CULTURE INDONESIENNE : BAS LES MASQUES AVEC D’TOPENG Ouvrir un musée des arts et traditions en plein cœur de Kuta, c’est un peu comme implanter un commissariat de police dans une cité, le terrain semble un peu réfractaire a priori. D’autant qu’à Bali, île touristique rodée à toutes sortes d’activités de loisir, styles et genres sont distribués géographiquement depuis longtemps et quand on parle culture et musée, il faut surtout aller voir du côté d’Ubud. Reno Halsamer, entrepreneur originaire de Surabaya et collectionneur d’art, ne se démonte pas : « J’ai eu l’idée de ce projet depuis 4 à 5 ans déjà et j’ai pensé à Bali parce que c’est justement une fenêtre sur le monde. Je souhaitais faire un musée qui soit représentatif des cultures de l’archipel et l’ouvrir devant le plus grand public possible ici. Les touristes passent tous par Kuta. » Au programme donc, l’artisanat et les cultures de toutes les régions du pays dans un site de 2600 mètres carré sur trois niveaux, complet, avec salle de projection, salle de conférence, restaurant et boutique. Si Reno Halsamer est un collectionneur, il est aussi historien d’art, notamment en peinture. En 2003, il a publié un ouvrage, une somme devrait-on dire, sur le peintre javanais Koempoel Sujatno, qui fait référence aujourd’hui. Collectionneur de tableaux, mais aussi et surtout de masques, de statues, de textiles et de toutes sortes de choses appartenant à l’histoire de son pays, l’idée de rendre sa collection accessible au public est donc venue comme une suite logique. En 2009, il rencontre Antoni Guerreiro, muséologue, anthropologue, ethnologue, et chercheur au CNRS, justement spécialiste de l’Indonésie et travaillant sur les artistes contemporains. Entre les deux, le courant p a s s e e t i l s é l a b o re n t d’emblée les grandes lignes de ce que pourrait être un tel musée. « Majapahit, la VOC, les influences chinoises, les cultures ethniques, avec les masques comme liens », explique ce Parisien qui a fait une thèse sur Bornéo en 1985. La collection privée de l’entrepreneur de Surabaya est suffisamment riche pour mener à bien le projet et, même si elle présente quelques faiblesses, notamment sur la Papua, Antoni Guerreiro se dit séduit. Les deux hommes vont donc concevoir ensemble ce qui est montré aujourd’hui à Kuta, le travail du spécialiste français étant
de conseiller l’amateur éclairé indonésien à la fois sur les collections et la muséologie. Le résultat est là, devant nos yeux étonnés, et se décline en 18 galeries présentant des milliers d’objets, de Sumatra à la Papua, du wayang au batik, à travers le fil conducteur de ces masques qui semblent scruter les visiteurs de l’autre côté des vitres. 4000 pièces, 2000 masques, le musée D’Topeng propose aussi films et photos (dont une collection de cartes postales) avec une vingtaines de documents audiovisuels sur l’Indonésie qui passent en boucle dans la salle de projection. Certains de ces documents sont produits par le musée, en anglais, accessible facilement
complexe regroupant musée, restaurant, boutique, salle de conférence et expositions temporaires. « J’ai toujours rêvé d’une sorte de parc à thèmes de la culture indonésienne », affirme-t-il en mentionnant l’unique tentative connue à ce jour, le Taman Mini Indonesia, à l’est de Jakarta. Le projet culturel de Reno Halsamer se veut cependant plus sérieux mais tout aussi ludique. D’ailleurs, le merchandising, élément incontournable des musées, n’a pas été oublié, notamment avec des séries de t-shirts détournant des thèmes ou des personnalités appartenant à la culture mondiale en les mélangeant avec des thèmes de la culture indonésienne,
D’Topeng est aussi une tentative indonésienne de sauver son héritage culturel, c’est d’ailleurs une formule que l’on retrouve imprimée en forme de slogan sur les brochures. « Il y a une prise de conscience en ce moment en Indonésie de l’intérêt de préserver notre patrimoine culturel, notamment avec la prolongation cette année de l’Année du Musée », précise Reno Halsamer. Comme toujours, le bât blesse au niveau des financements publiques. « L’Etat manque néanmoins d’un budget adéquat au discours qu’il tient. Heureusement, les initiatives privées semblent se multiplier », poursuit-il. Et notre mécène des cultures de l’archipel de souhaiter que ses affaires continuent de prospérer… Tout irait donc pour le mieux dans cet étonnant projet culturel en plein cœur de Kuta ? Rien n’est moins sûr. Le seul hic à cette affaire rondement menée jusqu’à présent reste la promotion du lieu de l’aveu même de son fondateur, une partie qui se joue maintenant et qui pourrait bien être la plus difficile.Arriver à imposer D’Topeng comme une visite incontournable pour les vacanciers qui débarquent à Ngurah Rai n’est pas gagné d’avance. Pour cela, il faudra s’acoquiner avec les agents et les guides qui cornaquent les touristes à travers leurs réseaux bien organisés. L eu r s c on dit ion s son t redoutables, surtout pour les nouveaux venus et leur sensibilité à la culture n’est pas ce qui les caractérise le mieux. Quant aux instances officielles, du genre Dinas Pa r i w i s a t a ( O f f i c e d u Tourisme), elles ne brillent généralement pas par leur réactivité. Alors, par signe de solidarité avec un beau projet qui rend hommage à la culture de ce pays que nous aimons, payons une petite visite à D’Topeng. Nous ne le regretterons pas. Eric Buvelot
par tous les visiteurs. Il y a aussi une scène sur laquelle on présente danse et théâtre et un atelier de tissage pour l’initiation. Quand le projet aura atteint sa taille définitive, dans les semaines à venir, affirme Reno Halsamer, D’Topeng offrira donc un
du genre Elvis ou Ronaldhino portant des masques javanais. Conçu avec la clientèle européenne comme cible principale, une région du monde « éduquée » qui aurait su « préserver son patrimoine » selon Reno Halsamer,
Jl Setia Budi n°10, Simpang Siur Kuta - Tél. 76 47 77 Entrée adulte : 60 000 rp Entrée enfant : 30 000 rp Sur l’Internet à www.dtopengkingdommuseum.com
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EXPRESSION
par Romain Forsans
Allô maman bobo… à Kuta
JE DOIS TRAVERSER !
Et toi, t’as quoi comme pembantu ? Je viens de changer pour une Balinaise. - Et c’est pas trop dur avec les cérémonies et tout ça ? Bah, faut bien faire avec. - Dis maman, c’est quoi une panmantou ? Attend ma chérie, je parle. Et on dit pembantu. - C’est comme une domestique ? Ah non, quelle horreur ! Et qui t’a appris ce mot-là d’abord ? Comme papa et maman sont très occupés, c’est quelqu’un qui nous aide à faire le ménage, la cuisine, la vaisselle, le linge, les courses… à tenir la maison bien rangée en quelque sorte. Ah les gosses ! Des domestiques… comme si on était des bourgeois du 19ème siècle ! Mais alors finalement, c’est quoi une pembantu ? Une gouvernante ? Une intendante ? Une employée de maison ? Une bonne ? Si vous demandez autour de vous, on vous répondra gêné que c’est… bah c’est… c’est une pembantu ! Ca ne se traduit pas. C’est un « bahassisme ». A dire vrai, c’est surtout que pembantu fait partie de ces mots qui, une fois traduits, peuvent provoquer un certain embarras. Et les expatriés à Bali n’ont pas encore trouvé d’équivalent en français qui épargnerait la perception qu’ils ont d’eux-mêmes d’aventuriers humanistes et anticonformistes. Certains vous diront pudiquement que c’est une femme de ménage. Mais ce serait occulter le fait que, dans bien des cas, leurs attributions vont au-delà du simple coup de balai. Alors, tout comme en France, on se doit de dire black plutôt que noir, à Bali, on dit pembantu pour « aide ménagère », de pembantu rumah tangga ou P.R.T, sa traduction littérale de l’indonésien. Ce blocage linguistique est sans doute aussi provoqué par une sorte d’instinct de préservation face aux invectives de teigneux toujours prompts à traiter de néo-colons ceux qui sont venus s’installer ici. Rappelons alors que les pembantu sont une corporation profondément ancrée et largement répandue dans la société indonésienne qui s’exporte dans le monde entier et serait même la première source de devises étrangères du pays. En aucun cas, ce ne sont les Occidentaux qui ont créé une demande. Par ailleurs, il faut aussi reconnaître qu’au même titre que le climat, la culture ou les paysages, l’offre d’une assistance ménagère à un coût modeste est un élément prépondérant de la qualité de vie ici. Et combien ça gagne par mois une pembantu ? En se voulant provocant, on pourrait dire que c’est l’équivalent d’un repas pour deux dans un resto huppé de Seminyak. La provocation n’est pas que rhétorique. Elle est à destination de ceux qui se demandent encore s’ils devraient, à l’occasion d’Idul Fitri, verser le fameux T.H.R, le Tunjungan Hari Raya. Cette prime équivalente à un mois de salaire, sorte de 13ème mois ou d’étrennes, n’est pas garantie aux pembantu qui n’ont souvent pas de contrat de travail. Libre à vous donc, mais si vous n’êtes déjà plus un aventurier anticonformiste, vous pouvez toujours rester humaniste.
Midi, soleil brulant ! Le taxi m’a déposée en face de mon bureau sur Imam Bonjol. Je dois traverser. Pas de passage piéton. Camions, voitures et motos en ruban ininterrompu haut en couleurs. Impossible de mettre un pied sur la chaussée. Je dois traverser. Vision brouillée par la sueur qui me pique les yeux, le flot des véhicules se transforme en tableau impressionniste, géante mosaïque en mouvance perpétuelle, comme un puzzle diabolique qui ne s’ajusterait jamais. Je dois traverser. Mais, figée sur le trottoir, tétanisée par la moiteur touffue et le vacarme de la circulation, une scène très différente s’impose à moi comme une surimposition. Une procession lente… Des hommes, des femmes et des enfants en habits de cérémonie, vestes et turbans blancs assortis de sarong blancs ou jaunes pour eux, kebaya aux couleurs de l’arc-en-ciel avec des paréos imprimés pour elles, les plus jeunes en miniature de leurs ainés. Le son des gamelans, le brouhaha des voix, les odeurs d’encens… Le maintien gracieux de celles qui portent sur leurs têtes des plateaux d’offrandes : pyramides de fruits, de fleurs, et décorations en papier doré. Certains tiennent de grandes ombrelles colorées. Quelle beauté ! Mais… je dois traverser. Epuisée, je ferme les yeux et laisse libre cours à mes pensées. On voit de moins en moins de cérémonies en ville… Les embouteillages, les odeurs d’essence, la cacophonie des klaxons sont omniprésents. Les Balinais s’endettent pour s’offrir le « Dieu Bebek » qu’ils échangent dès que possible pour la « Déesse Voiture ». Beaucoup se sont donné les moyens d’acquérir téléphones portables, télévisions, ordinateurs. Ils adorent FaceBook et les jeux vidéo… C’est l’essentiel de ce que nous leur avons transmis… De la puanteur et de la pollution pour aggraver la maladie de notre planète. Du stress pour aggraver la folie des humains. Ca s’appelle le progrès, non ? Je dois traverser. Assise sur le trottoir, je ne sais pas si mon visage est trempé de sueur ou de larmes… « Ibu sakit mana? Bisa saya bantu? » - Tu as mal quelque part ? Je peux t’aider ? s’inquiète gentiment une jolie Balinaise… En un instant plusieurs personnes m’entourent et chacune y va de son commentaire : « Elle est malade… » « Il faut l’amener chez un médecin… » « Non, à l’hôpital… » « Elle est triste… » « Orang Bule gila! - Elle est folle ! Effectivement, une « Bule » qui pleure, écroulée sur le trottoir d’Imam Bonjol, ça ne doit pas arriver tous les jours ! Je reste un moment silencieuse, je n’ai pas l’énergie de leur répondre. Ma jolie Balinaise me tend un verre d’eau que j’accepte avec gratitude. Et enfin, d’une toute petite voix : « Je dois traverser, c’est tout ! » Miss O
B ALI no stalg ie
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Rencontre avec Makiko Radom Iskandar, figure de proue de la communauté japonaise de Bali, arrivée sur l’île en 1978. « Avant de vivre à Bali, j’ai d’abord séjourné à Jakarta. J’avais rencontré mon mari indonésien à Tokyo des années plus tôt, il était étudiant et pensait passer sa vie au Japon, c’est d’ailleurs à cette seule condition que mes parents avaient accepté notre mariage. Et puis un jour, il a eu une opportunité de travailler à Jakarta et je l’ai suivie en 1971. J’ai détesté d’emblée cette ville pleine de moustiques et sans transports publics, au bout d’un mois je me suis rendu au comptoir de la Japan Airlines pour prendre un billet de retour au pays. Le responsable de l’agence pensait que je cherchais du travail, il m’a conseillé d’être patiente et je suis rentrée chez moi entourée de mes domestiques et de mes livres. Quelque temps plus tard, j’ai trouvé un travail grâce à Warwick Purser de l’agence Pacto, je devais m’occuper des touristes japonais pendant leur transit de 5 heures à Jakarta avec force oshibori (serviettes froides) et onigiri (boulettes de riz), je leur faisais visiter dare dare le musée national. En 1978, nous nous sommes rendus en voiture à Bali avec mon mari et au bout d’une semaine, nous avions formé le projet de nous y installer. Nous avons rapidement monté une société de transports de touristes (Mari Transport) dont le nom est forgé à partir de mes initiales. Une conférence de ministres et un premier groupe de 100 touristes ont rapidement lancé notre aventure et développé la venue des touristes japonais à Bali, ce fut longtemps la première communauté touristique à Bali avant d’être supplantée par les Australiens. Il y eut jusqu’à 29 vols hebdomadaires directs depuis le Japon, le nombre a été divisé par deux depuis la faillite de la Japan Airlines. […] En 1978, la by pass Nusa Dua n’existait pas encore, la route était si étroite qu’il fallait s’arrêter pour laisser passer les autres voitures, elle n’a été élargie qu’en 1982. Il n’y avait d’air conditionné nulle part et tout était poussiéreux, c’est sans doute ce qui incitait les touristes à se rendre en priorité à Kintamani et à assister au kecak d’Uluwatu. Nous n’étions que 4 Japonais à Bali à mon arrivée, à présent nous sommes plus de 2000 résidents dont 500 à 600 femmes japonaises mariées à des Balinais, la première communauté étrangère de Bali et on compte plus de 40 restaurants qui servent notre cuisine, la plupart d’entre nous vivent à Sanur […] J’aime tout à Bali, et les Balinais en premier lieu, ils sont pleins de cœur même s’ils ont aussi leurs défauts. L’hindouisme est très proche du bouddhisme japonais que je pratique, c’est aussi sans doute ce qui m’aide à bien comprendre leur mode de pensée. La seule réserve que j’émettrai concerne la pollution, il faudra prendre rapidement des décisions en matière de transports publics.» Propos recueillis par Socrate Georgiades
« J’ai reçu une distinction par le ministre des Affaires Etrangères Taro Aso, devenu ensuite Premier ministre du Japon, pour avoir œuvré pour l’amitié entre nos peuples. »
« Un autre Premier ministre de passage à Bali en octobre 2003, Jun’ichiro Koizumi. »
« J’ai formé un à un nos 140 guides, ils parlent tous japonais. J’ai même édité à leur usage un fascicule de 100 pages pour comprendre les usages et la culture japonaise. »
« Depuis 20 ans, je me démène au Rotary sur de multiples actions sociales. »
« Une photo avec mes parents prise en 1942 au Japon. »
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H O T E L S et balades
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A L’ASSAUT DE L’EBULOBO Si vous survolez l’île de Flores, à 500 km à l’est de Bali, vous serez peut-être intrigué par ces deux cônes qui émergent des nuages au centre de cette île qui ne compte pas moins d’une quinzaine de volcans actifs, dont un apparu il y a seulement 10 ans en 2001 (cf. La Gazette de Bali n°70 – Mars 2011). L’Inerie (la mère Rié) et l’Ebulobo (le grand-père Lobo), puisque ce sont les noms de ces volcans, représentent les deux ancêtres des peuples Ngadha et des NageKeo qui vivent dans cette région, ils trônent comme deux piliers qui supportent le ciel. Grâce aux conseils avisés de Thierry Robinet et de Jean-Marie Bompard du Natural Guide Bali Lombok Flores Sumba, nous avons pu entreprendre leur ascension au mois de mai dernier avec un groupe d’amis. Pour grimper tout d’abord sur le grand-père, nous avons dû nous enquérir la veille de trouver des guides. Le plus simple reste toujours de rendre une visite de courtoisie au chef du village au pied du volcan, en l’occurrence Mbulakoli, de faire palabre avec légèreté et humour, JeanJacques, un des membres de notre équipe, s’y entend comme pas deux, et d’exposer notre requête. Deux coups de fil plus tard, nos guides étaient calés pour le lendemain matin à 3h. Très belle ascension de 1100 m en trois heures, l’équipe est bien rôdée, nous atteignons le sommet à 2128m pour le lever de soleil. Une surprise nous attend : un arc en ciel sphérique couronne l’ombre de l’Ebulobo, un phénomène jamais observé jusqu’alors et qui ressemble fort à une couronne de saint ! Le lendemain, nous consacrons nos loisirs à visiter Bajawa et ses alentours sous la pluie, son marché éclairé à la lampe à huile, ses marchands de tissages noirs et jaunes et à chercher des guides. En fait, deux solutions s’offrent à nous : soit de prendre un guide pro depuis le village de Watumeze, le point de départ habituel pour l’ascension, soit de recourir à des orang lokal depuis le village traditionnel de Bena, sans doute un des plus beaux d’Indonésie. Au moment où nous y passons, il y a une cérémonie avec sacrifices de buffles et danses dans le village, un moment hors du temps ! Comme notre interlocuteur ne peut nous expliquer la différence entre un orang lokal et un guide, nous optons pour les hommes de ce beau village. Quand nous nous levons à 2h, il pleut encore un peu. Quand nous atteignons le village de Bena, point de départ de notre ascension, tout le monde dort et surtout nos accompagnateurs. Une vieille dame se lève et ouvre son warung pour essayer de nous vendre du coca à 2h30 du matin. Finalement, ils arrivent, pas facile de
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ET DE L’INERIE A FLORES se lever quand on n’a pas de réveil. Le départ dans la montagne est hasardeux, deux de nos accompagnateurs ne sont jamais montés et le plus expérimenté se trompe de chemin à plusieurs reprises. Valérie passe une jambe à travers un fourré qui donne directement sur un précipice, plus de peur que de mal ! L’ascension de l’Inerie est beaucoup plus longue que prévue mais, au fur et à mesure que le jour se lève, nous sommes emportés comme toujours par la beauté du spectacle de la nature et du lever de soleil. Enfin, nous arrivons sur la caldeira et seuls trois d’entre nous atteindront le sommet à 2227m, après un passage assez abrupt où tout faux pas est interdit. La grande difficulté de ce volcan réside dans la descente, incroyablement glissante, nous ne comptons plus les chutes mais tout le monde en sortira indemne y compris Dominique qui avait perdu les ongles de ses orteils un an plus tôt sur le Tambora ! Mais à grande difficulté, grande récompense. Notre excellent chauffeur Pak Nikolaus nous conduit aux plus extraordinaires eaux chaudes jamais expérimentées en Indonésie. Deux rivières, l’une froide, l’autre brûlante se rejoignent à quelques kilomètres de là pour former le plus délicieux des bains, nous sommes seuls au milieu de cette nature intacte et non encore domestiquée. Jamy et Anika se baignent, deux Eve pour un jardin d’Eden, notre périple se termine, Flores mérite plus que 5 jours, nous reviendrons dans cette île magnifique. Socrate Georgiades Quelques repères pratiques : Pour réaliser ce périple, il est indispensable de se procurer le guide Bali Lombok Flores Sumba Sumbawa, The Natural Guide, aux éditions Pages du Monde (pages 539 à 548). L’aéroport le plus proche est celui de Bajawa mais nous avons opté pour celui d’Ende relié depuis Bali par les compagnies Merpati, Transnusa et Batavia Air. Numéro de téléphone de Pak Nikolaus, notre chauffeur : 085 239 045 678 Hébergements : A Boawae (près de l’Ebulobo), gîte Sao Asih tenue par Ibu Joséphine. Tel. 081 339 474 289 A Bajawa (près de l’Inerie), hôtel Wisma Kembang et notre ami Sipri. Tel. 0384 21 072 Mention spéciale pour l’ambiance chaleureuse de chalet suisse du restaurant Lucas à Bajawa.
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C U I S I N E et dépendances
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Découvrons la culture culinaire de l’archipel Qui Sont Ces Serpents Qui Sifflent Dans Nos Assiettes ? Après notre article sur le curry de varan et le ragoût de chien du mois d’avril, nous vous proposons à présent la visite du palais du cobra royal où vous pourrez déguster quelques délicatesses de la nourriture sauvage et pas seulement du serpent. Ames sensibles, végétariens militants et autres protecteurs des animaux, il vaut mieux vous abstenir de continuer la lecture de cet article ! Etrangement, l’endroit ne se présente pas d’abord comme un restaurant mais bien plutôt comme une boutique. Dans la première partie, on y vend toutes sortes d’articles en peaux de serpents. Il n’est pas inutile d’en profiter pour glisser cette info concernant la peau de serpent en Indonésie: il n’y a aucune ferme d’élevage de serpent dans l’archipel, y compris pour le python, toutes les peaux vendues sont celles d’animaux sauvages, dixit notre ami Ron Lilley, chroniqueur faunistique de la Gazette et spécialiste en herpétologie ! La seconde partie de la boutique propose un grand choix de pilules et autres mixtures à base de serpent. En fait, nous apprend Mirka Zulaika, la tenancière, la plupart des clients viennent acheter des potions. « 90% de nos clients étrangers sont russes, ils achètent des capsules pour soulager leur foie des excès de consommation de vodka ! » Le serpent est aussi réputé pour soigner les problèmes de peau, c’est ce que nous avons pu entendre de la part d’une Néo-Zélandaise en visite dans la boutique au moment de notre interview. Au bout d’un moment, nous nous asseyons et ouvrons machinalement le menu. Surprise ! Dans le serpent, tout est bon et encore meilleur que dans le cochon ! On peut ainsi consommer pour quelques dizaines de dollars une combinaison remise en forme à base de sang frais, bile et vin chinois médical. « Hum, Danone », euh, pardon, et pour quelques dollars de plus, c’est la combinaison cobra, serpent vert et ular lanang sapi. La propriétaire nous précise que les serpents sont tués devant les clients. Nous nous relevons illico et nous rendons vers le fond de la boutique dans la réserve. Euh, plutôt devant la réserve, à l’abri derrière une vitre. Un employé plonge un bâton dans
les vivariums et nous sort tour à tour les trois serpents en question. Il n’y a guère que le cobra qui observe assez placidement, le serpent vert cherche à fuir, le troisième se rue sur la vitre la gueule grande ouverte ! Nous apprenons que tous les serpents sont soumis à un jeûne de trois mois avant d’être consommés. A côté de la paillasse trône le billot avec son couteau. Le menu nous réserve d’autres surprises. Outre les sate et autres fritures de serpents, on trouve aussi de la chauve-souris (excellente contre l’asthme, sic !), du crocodile, du singe et même de la tortue de terre (bulus) ! Cette rubrique ne saurait exister sans une recette. Nous vous proposons celle de la soupe de cobra à la coréenne que l’on peut déguster pour la somme de 20 USD. Prendre un cobra et le jeter vivant dans l’eau chaude, le faire cuire pendant huit heures jusqu’à ce qu’il ait totalement réduit ! Ce sont les clients qui assaisonnent eux-mêmes leur soupe avec du gingembre frais, de l’ail, du sel et du poivre ! Un mets de choix censé lutter contre la mauvaise haleine causée par la cigarette. Socrate Georgiades et Ida Ayu Eny Puspa Istana Raja Kobra Jl By Pass Ngurah Rai n°24 Simpang Siur Kuta Bali,Tel. 763 037
37 Le chef allemand Enrico Wahl anime avec beaucoup de maestria le restaurant de l’hôtel Oberoi à Seminyak. Il propose entre autres un étonnant menu dégustation à 9 plats, riche de beaucoup d’influences et d’une expérience glanée aux quatre coins du monde qui fait sans aucun doute figurer sa table au top five de Bali. Est-ce qu’un nom ou une adresse a compté pour vous dans la cuisine ? Hormis mon père qui cuisinait le dimanche, la première adresse qui a compté pour moi, c’est le meilleur restaurant d’Allemagne où j’ai travaillé, le Tantris à Munich. Ensuite, j’ai beaucoup appris à New York. Avec plus de 30 000 restaurants, un choix unique de produits, des gens très expérimentés, si on n’est pas créatif, on n’a aucune chance de percer. Nous avons lancé un restaurant qui a eu le prix du meilleur nouveau resto au bout d’un an. Ensuite, j’ai travaillé en Hollande, à Chypre et même à Oman pour enrichir encore ma palette culinaire. C’est la réputation de l’Oberoi qui m’a attiré à Bali. Si je devais parler de ma plus grande expérience gustative, je ne citerais que le nom d’El Bulli en Catalogne. Qu’est-ce qui vous guide dans la cuisine ? Une pensée ? Un secret ? Une méthode ? Aucun secret mais les meilleurs produits sans lesquels on ne peut prétendre à rien. Quel ingrédient ou saveur avez-vous découvert à Bali ? Des millions de choses parmi lesquels 8 poivres, le corossol (soursop en anglais, sirsak en indonésien), le salak que je réduis en purée pour accompagner le foie gras mais aussi la racine de curcuma, le basilic citronné du nom de kemangi… Que vous a apporté Bali dans votre métier ? J’ai rarement travaillé en cuisine avec une équipe aussi curieuse et passionnée, c’est très gratifiant. Le seul point noir, c’est la pauvreté du choix des vins en raison des difficultés d’importation et des taxes. Y a-t-il une table autre que votre restaurant que vous recommanderiez à Bali ? Une réponse qui exige de ménager les susceptibilités… J’apprécie beaucoup le restaurant Feyloon (Jalan Raya Kuta), très bonne cuisine de Hongkong. En second, je mentionnerai le restaurant Kayu Putih de l’hôtel Saint-Regis à Nusa Dua. Pour les amateurs de cuisine indonésienne, je recommanderai le warung Batavia (Jl Kunti, Br. Tag-tag, Seminyak). Enfin, j’aime bien la justesse de la carte du K2 sur Jl Kayu Aya. Quel est votre plat préféré sur votre carte ? Impossible de vous répondre, je n’ai pas de préférence. Notre carte varie beaucoup, je vais
régulièrement sur les marchés pour tâter le pouls des saisons. Il me semble plus facile d’obtenir du résultat avec de la viande ou du poisson qu’avec des légumes mais je me défends. Accepteriez-vous de partager une de vos recettes avec les lecteurs de la Gazette ? Allons-y pour une soupe d’avocat avec un tartare de tomate. Blanchir 400 g de tomates, les refroidir, les peler et retirer les graines. Mixer les graines et passer le tout dans un chiffon pour obtenir de l’eau de tomate. Couper deux avocats en deux, en retirer la chair et mettre dans un mixeur avec 30 à 40 ml de mirin et 10 à 20 ml de vinaigre balsamique blanc en fonction de la douceur de l’avocat, 100 à 150 ml d’eau de tomate, 30 ml d’huile d’olive vierge extra, de la fleur de sel et du poivre blanc du moulin. Couper les tomates en petits dés et assaisonner à la fleur de sel, au poivre blanc et au kemangi (à noter qu’il développe mieux son arôme s’il est déchiré avec les doigts plutôt que coupé avec un couteau). Ajouter une cive finement émincée, une échalote et une petite gousse d’ail hachée et un trait d’huile d’olive. Disposer le tartare au milieu du bol, verser la soupe de tomate autour et décorer avec des fleurs ou des feuilles de basilic et quelques gouttes d’huile d’olive. Propos recueillis par Socrate Georgiades The Oberoi, Bali, Seminyak Beach, Jalan Kayu Aya.Tel. 730 361
P A P I L L O N S de nuit
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SPORTS
TAMI GRENDE DANS L’HISTOIRE DU TENNIS GRACE A ISRAEL La jeune prodige balinaise de la petite balle jaune (cf. La Gazette de Bali n°22 – mars 2007 et n°71 – avril 2011), qui s’entraîne à Bangkok, a été approchée par l’équipe de tennis israélienne qui lui a proposé de jouer en double avec la jeune Amit Lev. L’équipe israélienne, participant au circuit ITF à Bangkok pendant deux semaines, a repéré les talents de Tami, l’invitant ainsi à participer au LTAT G4 de Bangkok (4-10 juillet) avec sa nouvelle partenaire. Malheureusement, l’équipe israélo-indonésienne s’est fait sortir au premier tour par les futures vainqueurs du tournoi, les Japonaises Emi et Miwa. Cependant, la belle aventure ne s’arrête pas là puisqu’une compagnie locale sponsorise dorénavant Tami, lui permettant ainsi de participer au Messika Open, qui se tiendra en Israël du 12 au 16 octobre prochain. Tami deviendra alors le premier joueur indonésien à jouer un tournoi en Israël. Espérons qu’elle devienne également la première à participer à Roland Garros, dans quelques années !
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GOLF : TOUJOURS PLUS HAUT AVEC MEVA SCHMIT La petite golfeuse franco-indonésienne Meva Schmit, 10 ans, continue son parcours sans faute (cf. La Gazette de Bali n°12 – mai 2006 et n°66 – novembre 2010). Elle a participé aux mois de juin et juillet à une série de cinq tournois indonésiens réservés aux jeunes entre 7 et 18 ans. 1ère étape à Jagorawi (14 au 17 juin), trois tours de 18 trous et une bonne mise en jambes de Meva qui termine 4ème. Puis c’est Rawamangun (20 au 22 juin), un vieux terrain aux fairways bien étroits que la petite prodige termine sur la dernière marche du podium, 1er trophée. A peine le temps de souffler et c’est Bandung (25 au 27 juin) où Meva termine 1ère avec 7 coups d’avance sur la deuxième, pourtant actuelle n°1 indonésienne. Semarang (29 juin au 1er juillet), un parcours très court sur lequel elle confirme avec une belle 2ème place. Troisième trophée en 4 compétitions. Enfin, dernière manche de cette tournée, Surabaya (3 au 5 juillet), le parcours le plus difficile, qui n’a pas effrayé la jeune championne qui termine 2ème ex æquo. Cela lui fait dont une 1ère place sur l’ensemble des 5 tournois et elle devrait donc passer n°1 au classement provisoire PGI en août. Bravo !
500 KM PLUS TARD, REVOILA LES SOLEMEN Nous vous annoncions le départ pour un tour de Bali nu-pieds par une équipe d’irréductibles humanistes emmenée par Robert Epstone, Beat Schmid de Gruneck et Daniel Chieppa (cf. La Gazette de Bali n°73 - juin 2011). Un mois plus tard, les Solemen sont de retour. Un mois et 535km parcourus pieds nus pour les plus vaillants ou en sandales pour les autres. Un mois ponctué d’aventures, d’imprévus, de rencontres, de sourires. De Nusa Dua à Singaraja, en passant par Padang Bai et Ubud, l’équipe a suscité sur son chemin autant d’étonnement que d’enthousiasme, puisque de nombreuses personnes se sont joints l’espace de quelques kilomètres ou de quelques jours à leur folle marche. Kintamani fut un des instants forts de l’aventure, puisque mille personnes marchèrent ensemble pour porter haut les couleurs des Solemen. Ce ne fut cependant pas qu’une promenade de santé, les pieds de Robert par exemple étaient complètement enrobés de pansements. De plus, l’organisation
fut parfois difficile et l’équipe dormit plusieurs fois dans des orphelinats, dans les banjar voire chez l’habitant et même une fois dans une cellule de prison restée ouverte ! Ces légers désagréments n’ont en rien entaché la motivation des Solemen et leur arrivée le 3 juillet fut accueillie par des dizaines de personnes et le fameux groupe « Superman Is Dead ». L’opération a permis de lever 12 000 USD qui seront utilisés pour aider sur le long terme un orphelinat de Denpasar, notamment sur l’hygiène en rendant possible un check-up médical complet et régulier pour tous les enfants. L’aventure ne s’arrête pas pour autant puisque ces humanistes va-nu-pieds vont reprendre la route à la demande de l’association R.O.L.E. (Rivers Ocean Land Ecology) à l’occasion d’une marche de 50 km sur Nusa Dua en soutien aux femmes illettrées de la région. Affaire à suivre… pieds nus. Guillaume Laisse et Eric Buvelot
LES MAREES D’AOUT 2011 Pleine lune
Nouvelle lune
Date 1 6h 0.6 7h 0.9 8h 1.3 9h 1.8 10h 2.2 11h 2.4* 12h 2.4 13h 2.1 14h 1.6 15h 1.0 16h 0.5 17h 0.1 18h 0.1
2 0.4* 0.6 1.0 1.5 2.0 2.3 2.4* 2.3 1.9 1.3 0.7 0.3 0.1
3 0.4* 0.4 0.7 1.1 1.6 2.1 2.3* 2.3 2.1 1.6 1.0 0.5 0.2
4 0.5 0.4* 0.5 0.8 1.3 1.8 2.1 2.3* 2.1 1.8 1.3 0.8 0.4
5 0.8 0.5 0.4* 0.6 1.0 1.4 1.8 2.1 2.1* 1.9 1.5 1.1 0.6
6 1.1 0.7 0.5* 0.6 0.8 1.1 1.5 1.8 1.9* 1.8 1.6 1.3 0.9
7 1.4 1.1 0.8 0.7* 0.7 0.9 1.2 1.4 1.6 1.7* 1.6 1.4 1.1
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9 1.9 1.7 1.5 1.2 1.0 0.9 0.8* 0.9 1.0 1.1 1.2 1.3 1.3
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