La gazette de Bali, mars 2011

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LA PEINTURE SATIRIQUE DE KETUT SANTOSA P34-35


LA GAZETTE DE BALI

www.lagazettedebali.info Noir, c’est noir, c’est aussi la couleur de l’actualité en Indonésie ces derniers temps. Persécutions contre la minorité musulmane Ahmadiyah et les chrétiens, démesure de la sentence contre le chanteur Ariel face à la presque impunité de Gayus Tambunan et ses millions de dollars qui ont échappé au fisc, je vous laisse découvrir les brillantes analyses de nos contributeurs Jean-Baptiste Chauvin et Eric Buvelot. Rêvons plutôt d’un monde meilleur avec Thierry Cayot qui nous parle de construction en bambou, rendons visite aux roussettes de Goa Lawah avec Ron Lilley ou à de pacifiques apiculteurs de Tengganan, rencontrons Santosa, le peintre sur verre d’un petit village perdu près de Singaraja, suivons la transe des hommes-chevaux à Java avec Thierry Robinet, partons à la découverte de quelques volcans de Flores avec Géraud Beaudonnet. La Gazette, c’est tout ça et bien plus encore pour rendre compte de l’extraordinaire diversité de cet archipel. A peine entré dans le cercle des collaborateurs de la Gazette, l’historien Bernard Dorléans est décédé, nous partageons la douleur de sa famille et remercions sa fille Nathalie de nous permettre de continuer à publier l’œuvre de son père. Enfin, une pensée pour Cecilia Castilla, notre ancienne contributrice de Balikapapan, prise dans la tourmente de la révolution de Libye où elle vit depuis un an. Socrate Georgiades

NUMEROS UTILES Ambassade de France : (021) 23 55 76 00 Ambassade de Belgique : (021) 316 20 30 Ambassade de Suisse : (021) 520 74 51 Ambassade du Canada : (021) 25 50 78 00 Alliance française : (0361) 234 143 Consulat français : (0361) 285 485 Consulat belge : (0343) 740 274 Consulat suisse : (0361) 751 735 Police : 110 Police touristique : (0361) 224 111 Pompiers : 113 Renseignements : 108 Bali Taxi : (0361) 701 111 Office du Tourisme : (0361) 222 387 Aéroport Ngurah Rai : (0361) 751 011 Hôpital public de Sanglah : (0361) 227 224 Indonesian Corruption Watch : (021) 707 921 12

La Gazette de Bali est publiée par PT BALICOCORICO SIUP: 649/22-08/PM/IX/2005 NPWP. 02.278.558.8/906.000 Directeur : I Made Sudirat Marketing : Socrate Georgiades Maquettistes : Eris Murdiana et Hidayat Habillage graphique : Mathilde Baufine-Ducrocq Assistant de la rédaction : I Wayan Wardana Coursier : I Wayan Satra Contributions : Eric Buvelot, Raphaël Devianne, Romain Forsans, Nicolas Mikaty, JB Chauvin, Sandrine Soimaud, Edith Baudrand, Patrick Monsarrat, Thierry Robinet, Géraud Beaudonnet, Lidia Olivieri, Ron Lilley, Didier Chekroun, Marie Bee, Laetitia Chaneac-Knight, Bernard Dorléans, Ida Ayu Puspa Eny et Miss O. Bureau de la rédaction : Jl Raya Kerobokan 19, Kerobokan Kelod, Kuta Utara, Badung 80361. Tél. 0361 733 574 (9h00 - 17h00) courriel : info@lagazettedebali.info www.lagazettedebali.info Tirage : 7000 ex

Selon les données officielles de l’hôpital de Sanglah, sur les 54 000 accidentés de la route traités en 2010 par son service des urgences, 80% souffraient de traumatismes crâniens. 15,7% d’entre eux sont des utilisateurs de deux-roues qui roulaient sans casque. Bali Post. La Commission de télé et radiodiffusion de Bali a demandé à toutes les chaînes de télévision et stations de radio qui opèrent sur l’île d’éteindre leurs émetteurs pour Nyepi, le 5 mars. Beritabali. L’économie indonésienne a enregistré une croissance de 6,1% en 2010. Le PIB atteint 712,9 milliards de dollars pour cette période. The Jakarata Post. Le délai légal d’incarcération sans chef d’inculpation ayant atteint sa limite, l’ancien chef de la police criminelle Susno Duadji, détenu depuis neuf mois pour des affaires de corruption portant sur plusieurs milliards de roupie, a été remis en liberté fin février. Tempo. Munarman, un des dirigeants du Front des défenseurs de l’islam (FPI), a menacé de renverser le gouvernement SBY si la secte Ahmadiyah n’était pas interdite rapidement. The Jakarta Post. La cyberpolice indonésienne a réussi a arrêter un trafiquant d’animaux sauvages qui opérait sur l’Internet. « Le cyberespace n’est pas un endroit où se cacher. Cette arrestation n’est que la première, d’autres vont suivre », a indiqué le directeur du département de protection des forêts et de la vie sauvage au ministère de la Forêt indonésien. Mongabay. Le responsable du département de l’emploi à Bali a déclaré que l’île était « le repaire de centaines de travailleurs étrangers illégaux qui encourent la déportation s’ils sont pris ». On les trouve principalement dans les secteurs du tourisme, des services, de l’éducation et de la pêche, explique-t-on. Nusabali. Selon un officiel de la municipalité de Candikuning, le lac de Beratan est rempli de plastiques. « Peut-être parce qu’il n’y a pas assez de poubelles alors les visiteurs jettent leurs déchets dans l’eau », commente avec flegme Made Mudiata. Beritabali. A la lumière des récents événements de violences religieuses en Indonésie, le ministre de la Religion, Suryadharma Ali a affirmé publiquement que le pays devrait prendre exemple sur les hindous en termes de « tolérance envers les autres confessions ». Bali Post. La police religieuse d’Aceh a démarré des rafles systématiques des punks de cette province régie par la Charia. Les jeunes sont mis en garde à vue, les miliciens leur rasent le crâne puis ils sont relâchés après avoir promis de « s’habiller correctement ». Jakarta Globe.

Le mot du

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Consul

par Raphaël Devianne, consul honoraire de France.

Visite à LP Kerobokan On connaît tous cette immense enclave dans Kerobokan. Des hauts murs blancs surmontés de barbelés, des miradors vétustes et l’entrée marquée « LAPAS DENPASAR ». LAPAS pour « Lembaga permasyarakan » ou Institut d’insertion sociale. Mais comment est-ce à l’intérieur ? Si certains sont contraints d’y rester, pour les autres c’est presque entrée libre aux heures de visite. Quelques formalités à remplir : on dépose une pièce d’identité et son téléphone portable, on est fouillé, manuellement car il y a longtemps que les scanners automatiques sont hors d’usage. Comme dans les bals de village, un gardien appose un tampon encré sur la main (surtout ne pas l’effacer si on veut sortir). Puis on est admis dans le saint des saints mais on y entre de biais car la grille est bloquée entrouverte pour éviter les évasions. Enfin on arrive au parloir. C’est le choc. Une cour carrelée de 20x10 mètres, noire de monde, surmontée d’une verrière. D’abord c’est la chaleur, l’endroit est d’ailleurs surnommé « le four à micro-onde » et puis le bruit, causé par le bavardage de plus de cent personnes. Comme sur une plage de la Costa Brava au mois d’août, il faut se ménager un coin libre au milieu des autres qui se poussent gentiment. On s’assied à même le sol. L’atmosphère est bon enfant : ça parle, ça fume, les enfants courent, il y a des bébés. Dans un coin, un prisonnier joue du xylophone en bambou. On déballe le contenu des sacs, trésors venus de l’extérieur qui vont améliorer l’ordinaire car il y en a bien besoin. Deux jeunes Australiennes émues sont venues en pèlerinage rencontrer leurs compatriotes condamnés à perpète. Mais ce n’est pas le bonheur. Une épouse raconte ses difficultés à son mari penaud, des enfants dévisagent le père dont ils sont privés. Dans un coin, un jeune couple, étreinte frustrée, baisers furtifs. Un prisonnier confie à sa femme les tableaux qu’il a peints au marc de café, réussira-t-elle les vendre ? Misère affective, dénuement, ennui, sans parler de tout ce qui est souterrain : gang, mafia, extorsion, drogue… Mais que cela ne vous empêche pas de rendre visite aux Français qui s’y trouvent. La faute n’empêche pas la compassion. Et puis c’est toujours une expérience. Les volontaires peuvent me contacter au 285 485, je leur indiquerai la marche à suivre. Autres nouvelles : Le club « Bien à Bali » compte déjà 25 membres : rencontres, sorties, déjeuners, entraide. Jacques Eloy, résident de longue date à Bali est décédé le 11 février.


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NATIONAL

Février a marqué un tournant dans les violences religieuses qui secouent régulièrement l’Indonésie depuis quelques années. Malgré le déni systématique du gouvernement face à la montée de l’intolérance, plusieurs attaques d’une violence extrême et très rapprochées dans le temps ont une nouvelle fois apporté la preuve que la devise de l’archipel « l’unité dans la diversité » était très sérieusement compromise.

VIOLENCES RELIGIEUSES: L’INDONESIE DANS L’IMPASSE

Le 6 février dernier à Cikeusik, dans la province de Banten, un millier de personnes attaquent la maison d’un membre de la minorité Ahmadiyah où certains d’entre eux se sont regroupés. Ce n’est pas la première fois que cette minorité, considérée comme hérétique parce qu’elle reconnait un autre que Mahomet comme le dernier prophète, est prise pour cible. Mais ce qui choque est l’incroyable brutalité avec laquelle cette attaque a eu lieu. Des images rendues publiques sur You Tube montrent des assaillants rouant de coups et écrasant à coups de pierre un homme déjà mort en criant « Allahu akbar ! » (Dieu est grand) en présence de la police. Deux jours plus tard, dans la ville de Temanggung dans le centre de Java, des émeutiers détruisent deux églises et une école après l’énoncé d’un verdict condamnant un chrétien à cinq ans de prison pour blasphème contre l’islam et le catholicisme, pourtant la peine maximale encourue. Le dernier jour du procès avait attiré des milliers de musulmans pour qui, semble-t-il, toute autre décision que la peine de mort aurait été décevante. Quelques jours plus tard, c’est une école chiite dans une Indonésie à majorité sunnite qui sera prise pour cible. Les attaques sur les églises se sont multipliées ces derniers mois. De la même manière, la minorité Ahmadiyah, qui compte quelques 300 000 adeptes en Indonésie, est prise pour cible depuis des années. Ces actes confirment une étude récente sur la très perceptible montée de l’intolérance de la part de la majorité musulmane indonésienne. L e g o u ve r n e m e n t i n d o n é s i e n , e t

particulièrement son ministre des Affaires religieuses Suryadharma Ali, sont en grande partie responsables de cette dangereuse évolution. En affirmant au mois d’août dernier qu’il espérait pouvoir bannir complètement la minorité Ahmadiyah, ce dernier a en quelque sorte donné carte

l’incapacité, ou plus probablement l’absence de volonté, de la police de s’opposer à ces bandes destructrices, notamment quand elles utilisent la religion pour justifier leurs actes. Le second problème réside dans le déni continu du gouvernement face au problème grandissant de la liberté

« Les attaques sur les églises se sont multipliées ces derniers mois. De la même manière, la minorité Ahmadiyah, qui compte quelques 300 000 adeptes en Indonésie, est prise pour cible depuis des années. » blanche aux radicaux pour les attaquer et à la police pour ne pas intervenir. Auparavant, en 2008, un décret ministériel avait interdit à cette même minorité de prêcher ses croyances. Pour reprendre une expression utilisée très récemment par le directeur de « Transparency International Indonesia », Todung Mulya Lubis, nous avons donc en quelque sorte affaire à une « violence sponsorisée par le gouvernement. » De fait, d’après des données rendues publiques par « Human Right Watch », les attaques sur la minorité Ahmadiyah ont augmenté de 30% par an depuis l’émission du décret. En 2010, pas moins de cinquante attaques sur cette minorité ont été répertoriées. En février 2008, une vidéo avait circulé montrant Ahmad Sobri Lubis, un responsable du Front de Défense de l’Islam (FPI), demandant au cours d’une prière aux centaines de personnes l’écoutant de tuer les membres de la minorité Ahmadiyah sans se soucier des conséquences. Il n’a jamais été inquiété pour ces propos. Deux problèmes émergent clairement de ces différents événements. Tout d’abord

religieuse dans l’archipel.Toutes les minorités religieuses doivent pourtant faire face à des menaces récurrentes pour exercer leur foi face à l’intolérance grandissante des musulmans. Chacune des attaques sur la minorité Ahmadiyah n’a jamais été considérée autrement que comme un acte isolé. Et après la folie dévastatrice qui a suivi le verdict du procès de Temanggung, le chef de la police n’a rien trouvé de mieux à dire que ces événements « n’avaient rien à voir avec la religion. » Les racines du problème, à savoir les difficultés qu’ont les chrétiens pour construire leurs églises ou des « Ahmadiyah » pour pratiquer leur religion, n’ont jamais été résolues, ni même abordées. S’il existe un motif d’espoir, c’est que les dernières tragédies en date ont enfin incité un grand nombre de musulmans indonésiens à condamner cette violence pratiquée au nom de leur foi. Leur silence auparavant pouvait être perçu comme de la complicité. Le président Yudhoyono lui-même est allé plus loin que sa traditionnelle demande d’arrêter les auteurs de ces actes. Il a ainsi

demandé a ce que les groupes incitant à cette violence et délivrant des messages haineux soient purement interdits. Sans reconnaitre les problèmes de liberté religieuse, il a cependant été plus loin qu’à son habitude. Néanmoins le Front de Défense de l’Islam (FPI), dans cet élan rhétorique qui le caractérise et qui permet de se demander qui tient véritablement les rênes de ce pays, a promis sa fin au président s’il venait à interdire son organisation. Dans la même veine, ces islamistes ont même lancé un ultimatum au président. Si la minorité Ahmadiyah n’est pas dissoute et interdite avant le premier mars, ont-ils annoncé, ils entameront une révolution, surfant sur les événements actuels dans le monde arabe. Autre signe que cette haine ne trouve plus aucune raison de se cacher : Nurdiati Akma, une ex-parlementaire de l’encadrement du Parti du Mandat National (PAN), qui est pourtant une force de la coalition gouvernementale, a affirmé que les enseignements de la minorité Ahmadiyah allant à l’encontre de la pureté de l’islam, il était dès lors autorisé de répandre le sang de leurs membres. Pour répondre à ces menaces, le ministre de l’Intérieur Gamawan Fauzi n’a rien trouvé de mieux que de rencontrer les responsables du FPI pour entendre leur suggestions quant au règlement du problème. Il a qualifié la rencontre de « chaude et amicale. » La liberté religieuse ressemble de plus en plus à un concept en perdition dans ce pays qui a pourtant longtemps joué le rôle de modèle. Jean-Baptiste Chauvin


MEDIA

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INDON, BULE, ON EST TOUJOURS LE NEGRE DE QUELQU’UN Les tabloïds australiens, à l’instar de leurs infâmes confrères du RoyaumeUni, sont chauvins, sexistes et xénophobes. Dans cette presse anglophone, il n’est pas rare de mentionner l’Indonésien sous le vocable « Indon », un mot à connotation péjorative. Le mois dernier, ce mot a été utilisé plusieurs fois dans un article du quotidien malaisien Berita Harian, provoquant la colère des autorités indonésiennes. « Le mot Indon est très humiliant et très embarrassant. Nous allons envoyer une lettre de protestation à ce journal », a-t-on affirmé à l’ambassade d’Indonésie à Kuala Lumpur. Une dépêche d’Antara rappelle que les deux pays ont pourtant un accord qui interdit l’utilisation de ce terme jugé xénophobe. En Indonésie, le mot « Bule », utilisé pour désigner les gens de race européenne, est lui employé sans retenue par la presse, la télé et le tout venant. « Bule » veut dire « albinos ». Les Blancs sont donc désignés ici par un nom de maladie génétique qui était entourée auparavant de maléfices, tout particulièrement à Bali. L’agence de presse balinaise Berita Bali, qui relaie au quotidien de nombreuses infos sur la présence de touristes ou résidents blancs, s’en gargarise littéralement. Alors, puisque l’ambassade indonésienne en Malaisie porte plainte, pourquoi nos ambassades européennes ne porteraient-elles pas plainte elles aussi contre l’utilisation du mot « Bule » ? C’est un mot raciste, puisque basé sur la couleur de la peau et qui fait référence à une maladie perçue comme une calamité. N’est-ce pas suffisant pour que nos ambassadeurs protestent officiellement contre son utilisation à tout va ? Petite comptabilité pénale et « culs serrés » Revenons ensuite sur le cas d’Ariel « Peterporn » qui a écopé le mois dernier, alors que nous étions sous presse, d’une peine de trois ans et demi de prison pour avoir tourné des vidéos porno privées avec ses amantes Luna Maya et Cut Tari.A son insu, ces images se sont retrouvées sur le Net, déclenchant l’ire des bien pensant (cf. La Gazette de Bali n°62 – juillet 2010). On

My Bloody Valentine On savait les instances musulmanes indonésiennes très réfractaires à la Saint Valentin et nous nous étions habitués ces dernières années à une escalade des diatribes véhémentes contre cette « fête décadente occidentale » de plus en plus populaire ici. Inconnue il y a quinze ans, cette célébration des amoureux a surtout gagné ses galons de fête commerciale au sein d’une classe moyenne qui grossit avec le développement du pays. Et puis, la Saint Valentin a également revêtu ici les atours plus convenables du Hari Kasih Sayang ou Jour de l’affection. Le Conseil des oulémas indonésiens (MUI), ne peut s’empêcher de mettre tout de suite ce verdict en parallèle avec la peine de Gayus Tambunan, le fonctionnaire des impôts au centre du plus gros scandale d’évasion fiscale du pays (cf. La Gazette de Bali n°67 – décembre 2010), qui vient de prendre sept ans. Notons qu’aucun des noms cités pendant l’instruction n’ont encore fait l’objet de poursuite et que des milliers de milliards de roupies détournées ont disparu… A mettre enfin en balance avec la condamnation des soldats indonésiens qui ont torturé des indépendantistes en Papua et qui ont finalement été jugés grâce à la pression internationale. Il est vrai que les images de ces horreurs, pratique courante depuis des lustres, étaient cette fois sur You Tube, difficile de nier donc. Verdict : dix mois pour celui qui a brûlé les testicules du prêtre. Proportionnellement, la peine d’Ariel est donc plutôt lourde. Pas surprenant cependant quand on connait la détermination des ligues de vertu, de ces « culs serrés », pour reprendre une expression chère à Jack Lang, toujours prêts à fustiger publiquement le fornicateur mais muets devant la corruption et la violence d’Etat. Partie intégrante de l’accusation, ces censeurs à l’esprit rabougri ont donc eu la peau du chanteur érotomane dans un silence quasi générale. Qui ne dit mot consent… De quoi réfléchir sur cette majorité atone qui laisse quelques « culs serrés » décider de tout sur sa sexualité. Aussi pertinent que de laisser une équipe

d’anorexiques concocter le menu d’un restaurant… Viva la revolusi ! Si le mot révolution est toujours un peu tabou dans le vocabulaire indonésien, des courageux n’hésitent pas à l’employer ces derniers temps. Et avec l’éviction de Moubarak en Egypte, au moins, ce vocable était d’actualité. Les chaînes d’info locales, Metro TV et TV One, qui appartiennent respectivement à Surya Paloh et Aburizal Bakrie, deux présidentiables en 2014, en ont donc fait des tonnes sur cette révolution égyptienne et les comparaisons possibles avec l’archipel. Si Metro TV a agité le spectre peu crédible d’un effet domino avec le soulèvement possible des Indonésiens déçus par SBY, l’autre s’est attelée avec plus d’à-propos à comparer l’éviction de Moubarak à celle de Suharto en 1998. L’archipel accorde toujours un intérêt soutenu aux affaires du Moyen-Orient, religion commune oblige et c’était là l’occasion pour les Indonésiens de prendre le rôle inhabituel des donneurs de leçon. De nombreux experts sont donc intervenus pour noter les analogies entre les deux régimes. On y a relevé la même durée au pouvoir, la même façon d’y accéder et de le quitter, la même main mise de la famille sur le pays, de presque similaires atteintes aux Droits de l’Homme et finalement le même détournement des richesses. Les Egyptiens devront-ils aussi, comme les Indonésiens, laisser tomber toute poursuite contre leur ancien homme fort, sa famille et ses amis pour que la démonstration soit parfaite ? Cette question qui vient naturellement à l’esprit n’a cependant pas été posée par les savants spécialistes de la télé.

voyant sans doute l’inutilité de lutter de front contre cette célébration a fini par baisser la garde. Cette année, par la voix de son secrétaire Ichwan Sam, le conseil a sobrement déclaré : « Célébrer Valentine’s Day est un péché si on a des rapports sexuels ou si on s’embrasse entre hommes et femmes non mariés. Mais il est permis de faire une petite fête ou d’envoyer une carte. » Les conseils régionaux ne s’alignent cependant pas toujours sur le conseil national. Par exemple, le MUI de JavaOuest a recommandé fortement d’ignorer cette célébration « qui n’appartient ni à notre culture ni à l’islam. » Le quotidien musulman Republika note lui avec dépit et après enquête que la consommation de préservatifs augmente fortement à la Saint Valentin, « un indicateur de pratiques sexuelles hors mariage. » A Kediri par exemple, l’Agence de lutte contre le Sida a distribué des préservatifs gratuits dans tous les hôtels juste avant le 14 février, « la preuve que Valentine’s Day encourage la sexualité libre », peut-on lire. Il ne faudrait cependant pas croire qu’il n’y a que les autorités musulmanes pour voir le « démon de la chair » partout puisqu’à Bali, la radio SWIB FM 106.8 a diffusé toute la journée du 14 février des messages affirmant : « Donner de l’affection, OK, le sexe avant le mariage, non ! » Eric Buvelot


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A G E N D A C U LT U R E L

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< Du 23 au 27 mars > « Bali Spirit Festival », les esprits descendent à Ubud le temps d’un festival C’est l’événement annuel qui contribue à faire d’Ubud la Mecque New Age du yoga, réunissant à cette occasion les meilleurs professeurs de la discipline et les maîtres de la World Music venus du monde entier. Au programme, cinq jours de méditation au Purnati Center, des spectacles de danse et concerts le soir à l’Agung Rai Museum of Art (Arma, Jl Pengosekan). Plusieurs formules existent selon les ateliers choisis. Le dimanche 27 est consacré à des ateliers gratuits pour les familles et les enfants, en anglais et indonésien. Programme et réservations à www.balispiritfestival.com, contact à info@balispiritfestival.com, tél : (+62) 081237798582 ou 0361 970992

< Du 3 mars au 4 avril > « Spirits and Lines », l’univers noir de Made Kaek et Edy Able La galerie Ganesha nous invite à plonger dans l’univers fascinant de deux artistes indonésiens, peuplé de créatures sorties tout droit des ténèbres. Made Kaek et Edy Able renouent avec un art brut dépouillé de toute sensibilité esthétique au profit d’un imaginaire décalé et angoissant. Ganesha Gallery, Four Seasons Resort, Jimbaran, tél : (0361) 701 010

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< Samedi 26 mars à 19h > Printemps des Poètes à Bentara Budaya C’est la 13 ème édition (la 5 ème s e u l e m e n t à B a l i ) du Printemps des Poètes. Cette cuvée 2011 nous réserve une programmation particulièrement riche. Outre le lancement du livre « Couleur Femme », un recueil de poèmes écrits par dix jeunes poètes balinais et édité par le Forum Jakarta Paris, on y célèbrera en musique la poétesse Andrée Chedid qui vient de s’éteindre le 6 février dernier et Georges Brassens. 35 enfants de l’école française de Bali, sous la direction de Nakassi Jeanjean, participent à l’événement et chanteront entre autres trois poèmes mis en musique par Georges Brassens : Le petit cheval de Paul Fort, Carcassonne et Le roi boiteux de Gustave Nadaud. Bentara Budaya Jl Prof IB Mantra n°88A, By Pass Ketewel Denpasar, Tel. 0361 294 029 Pour plus d’info : www.afdenpasar.org

< Lundi 14 et mardi 28 mars > « Monday Movies », du cinéma au Yoga Barn Le temple de la méditation à Ubud propose une séance de cinéma deux fois par mois le lundi soir. En mars, le lundi 14 sera projeté « Short Cut to Nirvana », un documentaire sur le rassemblement spirituel de Kumbh Meda en Inde, et exceptionnellement le mardi 28 dans le cadre du Bali Spirit Festival, « Happy », un road-movie des étangs de Lousianne aux bidonvilles de Calcutta. Séance à 19h30. Retrouver la programmation sur www.theyogabarn.com/events, entrée 20 000 rupiah The Yoga Barn, 44 Jl Hanoman, Ubud, tél : 0361 971 236 Géraud Beaudonnet

L’APRES-DINER SUR TAPIS ROUGE Seminyak, 22H30. Sortie de restaurant : « - On va boire un verre ? - Oui, mais où ? Il est trop tôt, il n’y aura personne..! » Un air de déjà vu ? Sans aucun doute, car si la plupart des bars de l’île sont déjà ouverts à cette heure, peu les fréquentent avant minuit. Si ce phénomène est typique de la nightlife balinaise, il n’est pas sans poser de problèmes car nombreux sont ceux qui, lassés d’attendre l’heure fatidique, rentrent chez eux et abandonnent la party. Avant, la question ne se posait pas. Il existait Goa qui avait le monopole de l’après-diner. Il s’agissait d’un restaurant, certes, mais on poussait les tables et tout le monde dansait. Il n’était pas rare d’y croiser Mick Jagger ou une autre célébrité au détour d’un arak madu. Depuis sa fermeture, il y a maintenant dix ans, personne n’a réellement réussi à reprendre le flambeau. Personne ? C’était sans compter sur un bar d’irréductibles bataves, le Red Carpet Champagne Bar à Oberoi. A priori, cet endroit peut paraitre étrange, avec ses employés déguisés en Fantasio des temps modernes, et sophistiqué, avec à son menu, champagne, cigares, huitres et foie gras. Mais une fois à l’intérieur, ce n’est plus que convivialité et simplicité. Comme une soirée déguisée dans votre propre salon. Le service est presque familial et ces Spirou qui s’agitent partout vous donnent des envies de Marsupilami. Et que dire de la musique ! Les clips qui défilent sur les nombreux écrans captivent. On y redécouvre tous les hits de nos jeunesses, ceux que nos parents écoutaient à la radio quand nous étions assis sur la banquette arrière de la DS en demandant : « Papa, on arrive bientôt ? » Et on se surprend à méditer sur le temps qui passe, en revoyant les images kitsch de nos anciennes idoles, un sourire jubilatoire sur les lèvres. L’idée originale du Red Carpet est de proposer du matin jusqu’à tard dans la nuit le même concept. Satisfaire des vacanciers en mal d’huitres et de vin blanc au petit déjeuner ou proposer un menu copieux au milieu de la nuit, dans la bonne humeur et en musique. Saupoudrez le tout de quelques expos et vous obtenez un cocktail irréel et détonnant. D’ailleurs, ils poussent même la dérision jusqu’à poser une coupe de champagne en guise d’offrande quotidienne sur leur autel. S’il y a toujours du monde, force est de constater qu’après dîner la fréquentation se densifie, les clients sirotent leur verre debout et la magie opère. Le succès réel du Red Carpet aura été de réconcilier le public avec un créneau horaire désaffecté depuis trop longtemps. Il devient le tremplin idéal pour lancer la soirée de manière amusante et décalée. Et redonner l’envie de démarrer plus tôt sera forcement bénéfique pour l’ensemble de la nuit, y compris la concurrence. Champagne pour tout le monde donc, à toute heure et même pour les dieux !

Didier Chekroun


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histoire

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Avec l’historien et écrivain Bernard Dorléans, nous avions débuté le mois dernier une nouvelle série d’articles consacrés à l’histoire de l’Indonésie. Nous avions également publié son interview afin de présenter cette personnalité hors du commun et son extraordinaire travail sur l’archipel. Bernard Dorléans est malheureusement décédé depuis. Toute l’équipe du journal partage la douleur de sa famille et lui rend un vibrant hommage…

Herman Willem Daëndels, général napoléonien gouverneur à Java (1808-1811) 2ème partie et fin. Comme Daëndels était avant tout un expert militaire, il créa aussi une Direction des Eaux et Forêts afin de prendre le contrôle des activités d’abattage de bois, qui représentaient une industrie vitale pour fournir les matériaux nécessaires à la construction navale militaire. Daëndels eut assez de temps pour entamer la construction de cette marine locale. Une flottille fut formée pour lutter contre les pirates qui infestaient les côtes et protéger l’approvisionnement de la capitale. Daëndels accorda beaucoup d’attention à la construction par 750 ouvriers d’une solide forteresse, baptisée Fort-Louis près de Surabaya, équipée de quatre-vingt-trois canons et lourds mortiers capables de bloquer l’entrée du détroit de Madura. Un projet sensiblement identique était prévu sur le détroit de la Sonde, près de la petite île de Merak, mais ne put être mené à son terme en raison d’épidémies de malaria décimant les équipes d’ouvriers affectés à ces travaux. Daëndels, comme expert des forces terrestres, donna plus d’attention encore au renforcement de l’armée qui comptait alors huit à dix mille hommes quand il arriva à Java. Cette armée avait été renforcée par l’arrivée du douzième bataillon français en provenance de l’île Maurice qui prit ses quartiers dans le secteur aujourd’hui délimité par la rue Sutomo et le canal Lio. Une partie de ces bâtisses longent les rues Siliwangi I à V et sont encore occupées par des éléments de l’armée indonésienne. Depuis cette époque, il y a toujours eu une présence militaire dans ces lieux autour de la place « Lapangan Banten », appelée à l’époque coloniale, « Paradeplaatz ». Aujourd’hui, ces casernes sont affectées aux fusiliers-marins (K.K.O.) et un hôpital militaire très étendu. L’immense place Merdeka (ex-Koningsplein) longue d’un kilomètre et large de huit-cent cinquante mètres constituait à l’époque de Daëndels un terrain d’entraînement militaire. Lors de la conquête de Java à la fin de 1811, Lord Minto s’extasiera devant la grandeur militaire de ces installations qu’il qualifiera « d’immenses et magnifiques couronnements ». Daëndels souhaitait porter les effectifs à vingt mille hommes. Alors qu‘en novembre 1808, l’armée consistait en trois mille sept cents soldats européens et onze mille cinq cent vingt supplétifs indigènes, en avril 1811 « l’armée impériale » sera portée à dix-sept mille sept cent soixante-quatorze hommes, les meilleures troupes étant formées par les esclaves de Bali et Makassar. Ceux-ci étaient affranchis au bout de huit années de service. Par contre, elle manquait de cadres et Napoléon lui-même fit partir des officiers,

sous-officiers sur la Méduse, le Nymphe et la Sapho à la fin de l’année 1810 dont la plupart seront faits prisonniers par les Anglais lors de la prise de Java en 1811. Certains princes indigènes, dévoués au gouvernement seront également intégrés dans le corps des officiers supérieurs comme le Pangerang Adipati Sotjo Adiningrat qui devint colonel, et le Raden Tommongong Mangku Adiningrat qui sera fait lieutenant-colonel. A neuf kilomètres de Batavia, Daëndels édifia un camp retranché au lieu dit de Meester Cornelis, (le long de l’actuelle avenue Mataram Raya) pas trop proche de la côte afin de fournir suffisamment de temps pour regrouper des troupes en temps normal dispersées ainsi qu’organiser la résistance à tout débarquement et invasion anglaise. Le système défensif était complété par la destruction systématique de tous les ponts entre le petit port de pêche de Cilincing et la ville de Batavia. L’idée était de retarder autant que possible l’avance éventuelle des envahisseurs et les contenir dans une zone proche de la côte et infestée par la malaria. L e r ap p e l d e D a ë n d e l s e t l a f i n d e l’administration française de Java L e 1 8 f é v r i e r 1 8 1 1 , l e n av i re C l a u d i u s C i v i l i s apporta à la colonie la nouvelle officielle que Java était devenue une île française, en raison de l’annexion en juillet 1810 de la république batave par Napoléon. Daëndels, sans perdre de temps, fit hisser immédiatement le drapeau français à Batavia bien que ce signe de domination étrangère blessa les susceptibilités nationalistes des vieux colons hollandais. Peu de temps plus tard, Daëndels fut rappelé par Napoléon et remplacé par le général Decaen assisté par Jan Willem Janssens. Ce dernier avait été brièvement gouverneur de la possession hollandaise du Cap où il était arrivé juste au moment de l’attaque anglaise avec pour responsabilité peu honorable de signer la capitulation conduisant à la remise de cette colonie à l’ennemi. Le même sort malheureux devait encore

l’assaillir à Java où il devra à nouveau signer la reddition de cette île aux Anglais le 13 septembre 1811. En effet, en août 1811, le général anglais Samuel Auchmuty débarquait comme prévu à Cilincing, à l’est du port moderne actuel de Tanjung Priok. Sa cavalerie se rendit maître de Batavia sans résistance. Le plan de défense de Daëndels sur le plan tactique était peut-être bon, mais se révélait assez peu heureux sur le plan stratégique. L’armée hollandaise fit retraite sur Striswijk (aujourd’hui l’avenue Salemba) et Meester Cornelis (aujourd’hui le quartier de Jatinegara).Après quelques échauffourées à Kramat, les soldats hollandais contraints sans enthousiasme excessif de combattre sous le drapeau français face à des troupes arborant le drapeau anglais estimèrent que des deux maux, le second n’était pas pire que le premier, si bien qu’ils n’opposèrent qu’une résistance symbolique à l’invasion. De tous les édifices laissés par Daëndels, son palais est toujours visible, monumentale bâtisse dont la construction fût commencée en 1809 et qui abrite aujourd’hui le ministère de l’Economie et des Finances indonésien sur le côté oriental de la place « Lapangan Banten ». Ce long bâtiment était initialement prévu pour être le siège du gouvernement dans l’esprit centralisateur de Daëndels. Ce devait être le cœur de la nouvelle capitale à Weltevreden, et une partie des matériaux de construction fut simplement prélevée sur les décombres de l’ancienne citadelle de Batavia érigée deux siècles plut tôt par Jan Pieterzoon Coen. Le corps central du bâtiment devait servir de résidence pour le Gouverneur général des Indes orientales, les ailes abritant les bureaux de l’administration, les logements des invités officiels du gouvernement, les écuries et le rangement des voitures. Daëndels n’eut ni le temps, ni les moyens financiers d’achever ces travaux. Près du grand escalier, on peut toujours lire une inscription gravée sur une plaque MDCCCIX – Condicit DAENDELS MDCCCXXVIII – Erexit Du BUS. Bernard Dorléans


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FAUN E

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LES ROUSSETTES DE L’ETONNANTE GOA LAWAH A BALI Au bout d’une virée chaotique sur la route qui relie Denpasar à Candidasa à l’heure où le soleil se couche de l’autre côté de l’île, nous avons atteint Goa Lawah, la grotte des chauve-souris qui se trouve sur la route côtière entre Casaba et Padangbai. On dit qu’elle abrite le dragon-serpent cosmique Naga Basuki.Avec la silhouette brumeuse de Nusa Penida au-dessus de l’eau juste derrière nous, nous avons garé notre voiture sur le parking de la plage, désert à cette heure-ci, et avons traversé la route. L’odeur vive et sucrée des déjections de chiroptères entrait déjà dans nos narines alors que nous n’étions encore qu’à 200 mètres de la grotte. Le temple qui est devant a été fondé il y a plus de mille ans par Empu Kuturan. Situé face au sud-est, il est l’un des neufs temples cardinaux de Bali. La grotte qui se trouve derrière est supposée s’étendre sur 20 à 30 km à l’intérieur des terres pour émerger à Pura Goa, à Besakih, sur des contreforts déjà élevés du volcan. Après nous être acquittés des 20 000 roupies d’entrée et munis d’un sarong et d’une ceinture obligatoires, nous nous sommes lancés dans les marches de l’entrée. Idéalement, à cette heure tardive, les hordes de touristes qui visitent l’endroit au plus chaud de la journée étaient déjà partis, ainsi que les agressifs rabatteurs, pseudo-guides et autres gamins qui essayent de vous vendre des trucs que vous ne voulez pas acheter. Derrière la cour intérieure du temple se trouve l’ouverture de la grotte où des milliers de roussettes s’accrochent aux parois, jouant des coudes pour se faire de la place. Les autels et offrandes à l’intérieur de l’entrée sont couverts de guano et l’odeur est presque intenable. Un prêtre solitaire est en train de finir de déposer des offrandes sur une table et nous demande ce que nous venons faire si tard. Nous répondons que nous sommes là pour observer le départ des chauve-souris au crépuscule quand elles partent chercher leur nourriture. Dans une faille d’un rocher, un python se prépare également. Le soleil coule à l’horizon, donnant le signal aux locataires de la grotte qu’il est temps de s’activer. Doucement au début, puis avec un rapidité croissante, les roussettes s’ébrouent. Des dizaines, des centaines, des milliers d’entre elles décollent dans l’air de la nuit. Etre entouré d’autant de chauve-souris volantes d’un coup est une expérience unique ! Quelqu’un allume soudainement une lampe à l’entrée de la grotte, révélant la vraie dimension de cet exode. Des nuages de chiroptères émergent des profondeurs dans un flux presque solide. Et puis, un à un, les serpents commencent à sortir à leur tour. Nous voyons cinq pythons et un serpent vert jaillir de leurs crevasses en hauteur pour se laisser pendre au-dessus de cette marée de roussettes. Ainsi pendus avec leur gueule grande ouverte, les reptiles essayent de porter leur attaque, réussissant imparablement à en attraper une et à l’enlacer alors qu’elle se débat pour s’échapper. Au sol, un grand python de plus de trois mètres rampe doucement vers l’entrée, sans doute après les rats qui ont également commencé à se ruer en masse sur les bols d’offrande, prêts à se goinfrer. Les chauve-souris que nous observons sont des roussettes frugivores vivant dans les grottes (Eonycteris spelaea), une espèce inhabituelle car la plupart des chauvesouris mangeuses de fruits se perchent plutôt dans les bananiers ou palmiers. En anglais, ces roussettes sont aussi appelées renards volants, bien qu’elles n’aient aucun lien de parenté avec les renards ou les chiens malgré leur

ressemblance. Etant mangeuses de fruits, elles jouent un rôle vital dans la dispersion des graines (y compris celles de durians) et sont par conséquent d’une importance prépondérante d’un point de vue économique pour les humains. Souvent nous sommes agacés de trouver le matin les restes de ripailles nocturnes de chiroptères sur le sol ou les meubles, des restes de graines et des sucs rejetés par des chauves-souris suspendues au plafond. Ces taches de fruits digérés, d’un rouge brun profond, peuvent être difficiles à nettoyer. Quant aux espèces plus petites qui se nourrissent de nectar, elles insinuent leur longue langue dans les fleurs de bananiers, leur tête se recouvrant ainsi de pollen. Comme les abeilles, elles participent à la pollinisation des arbres fruitiers sur toute l’île.

Les roussettes sont chassées intensivement en Indonésie et les marchés aux animaux en sont pleins. Les fermiers leur tirent dessus quand ils les repèrent dans leurs plantations de rambutan, de mangues ou de langsat, bien qu’elles ne mangent que les fruits déjà trop mures pour être vendus. On peut les tenir éloignées des arbres fruitiers avec des lampes puissantes ou des fumées. Les gens achètent aussi les chauve-souris p o u r l e u r c h a i r, la chauve-souris grillée est succulente. L’huile obtenue est utilisée comme médicament par la communauté chinoise et les habitants de Manado. Ils pensent que cela soigne toutes sortes de maladies ou d’affections, comme l’asthme ou les maladies de peau. Les roussettes ont maintenant disparu de nombreuses régions à cause de cette pression humaine. La roussette géante (Pteropus vampyrus) a une envergure de presque deux mètres, parmi les plus grosses au monde. Elle était très répandue, tout spécialement dans les îles de l’est de l’Indonésie. En dépit de son nom, elle ne suce pas le sang, les chauve-souris vampires ne vivent qu’aux Amériques. Puisque leur habitat naturel, - grottes et


11 une colonie de consorts proche quand elle pourrait voler. Elle avait l’habitude de faire battre ses ailes pour les muscler mais malheureusement, le soir de son vol inaugural autour du salon, elle est tombée sur la tête et est morte instantanément. Nous fûmes aussi retournés par sa mort que nous l’aurions été avec n’importe quel autre animal de compagnie. De retour à Goa Lawah, toujours en train de nous émerveiller devant ce torrent de chiroptères qui émergent du fond de la grotte, un guide un tantinet de mauvaise humeur nous demande si nous en avons encore pour longtemps. Il souhaite rentrer chez lui, voir sa famille et dîner et, malgré nos protestations expliquant que si nous sommes là c’est justement pour assister au spectacle des chauvesouris, il insiste pour que nous rendions nos sarongs et partions. Légèrement dépités par son attitude, nous le remercions, lui rendons les attributs et quittons le temple à regret. Ce guide n’a pas compris pourquoi nous étions si excités. Pour lui, ce n’était qu’une autre longue journée à la grotte aux chauve-souris. Mais pour quiconque ayant un intérêt pour la nature et le goût pour l’inhabituel et le spectaculaire, Goa Lawah à l’heure du couchant est sans aucun doute une des expériences les plus fortes qu’un visiteur puisse vivre à Bali !

forêts - disparaît, ces animaux viennent dans les maisons. En Europe, il y a une fondation pour la protection des chauve-souris, elles y sont rares maintenant et il y a de nombreuses associations qui incitent les gens à les laisser vivre sous le toit des maisons sans être dérangées afin de sauver l’espèce. Un jour, on m’a donné un bébé. De la taille d’une boite d’allumettes, il était tombé de sa mère perchée dans

un arbre et commençait déjà à se faire dévorer par les fourmis. Donc, sans aucune chance de revoir un jour sa famille. Je l’ai ramené chez moi, l’ai nourri de chocolat au lait à la pipette, puis de fruits écrasés. Elle a grandi presque normalement. Elle avait l’habitude d’hurler très bruyamment lorsque je rentrais le soir et qu’elle entendait le son de la voiture. Pour différentes raisons, une roussette n’est pas exactement le genre de bête qu’on souhaite garder à la maison et je fis le projet de la relâcher dans

Ron Lilley rphlilley@yahoo.co.uk ronlilley@lini.or.id Mobile H/P 0813 3849 6700 Yayasan Alam Indonesia Lestari (LINI) Jl.Tirta Nadi No. 21 Kelurahan Sanur Kauh Kecamatan Denpasar Selatan Bali 80227. Tel. +62 (0)361 8427168, Fax. +62 (0)361 286 806 Courriel : info@lini.or.id


AVENTURE S

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Chaque mois, sur les pas du célèbre aventurier Thierry Robinet, découvrons une perle de l’archipel indonésien. Ce mois-ci, le kuda kepang à Tengger…

LA TRANSE DES CENTAURES

Pas très loin de Bali, sur le plateau de Tengger, à Java-Est, vit un peuple dont les origines remontent au 13ème siècle, correspondant au déclin du grand empire hindou du Majapahit. C’est ici, dans ces montagnes du Tengger parsemées de grands volcans actifs comme le Bromo ou le Semeru (le très vénéré Mahameru ou « grand stupa », 3676 m) que des pèlerins se sont installés pour se cacher dans les montagnes, fuyant l’islam conquérant, la décadence des grands centres de Prambanan ou Borobudur et l’éruption titanesque du Merapi qui recouvrit alors toute la région de plusieurs mètres de cendres. Sur ces hauts plateaux, il était aisé de se cacher et de continuer à pratiquer le culte de Shiva, de se mélanger avec les tribus autochtones qui vivaient sur les pentes des montagnes et dans la jungle primaire. Java-Centre

avait depuis bien longtemps dépêché des émissaires dans l’Est - et ce jusqu’à Bali - pour étendre son royaume, mais le déclin était annoncé, beaucoup devaient se cacher ou fuir plus à l’Est. Ranupani est le dernier village et aussi la porte d’entrée vers le toit de Java, le volcan Semeru. Depuis deux ans, la route est enfin partiellement goudronnée. Elle longe la bordure sud de la caldeira du Bromo avec sa mer de sable et mène au village qui se découvre enfin au monde. Les visages sont multiples, on se croirait au Tibet ou plus encore en Mongolie tant l’aspect de certains locaux sont semblables aux peuples des plaines d’Ulan Bator. Ici, on est paysan de père en fils, porteur pour les expéditions sur le volcan Semeru ou aide de camp de Sarmin, le chef du parc national du Tengger. 30% de la population du village

résiste encore à la conversion à l’islam et prône un hindouisme très local qui a son pic lors des fêtes de Kasodo, sur les pentes du volcan Bromo tout proche. Ici, sur le plateau, le cheval est roi. On en compte des dizaines au village de Ngadisari. Ils aident à transporter l’herbe nécessaire au bétail ou le voyageur qui désire parcourir l’immense mer de sable jusqu’aux pentes du volcan fumant. Chaque année, à la pleine lune de novembre, ils sont des milliers à assister au lever du soleil sur le bord du cratère du Bromo, Brahma le bienfaiteur, créateur de toute vie sur terre. Les offrandes sont nombreuses au dieu volcan, sacrifices de poulets et parfois de chèvres que l’on jette au fond du gouffre fumant. Dans les siècles passés, on se devait d’offrir toute espèce animale vivante sur terre en l’honneur de

Brahma. Ainsi, éléphants, tigres, léopards, cerfs, chevaux, tous furent victimes de la croyance divine. Le culte du cheval perdure à Ranupani. Dans quelques maisonnées en haut du village, il est le véhicule indispensable pour transporter les légumes jusqu’à la route qui conduit à Malang. Culte du cheval mais aussi réincarnation du cheval dans la danse, la croyance populaire, où l’homme, fidèle ami de l’animal, se transforme lui-même en cheval et, dans cette métamorphose, devient medium et entre en contact avec le monde des esprits. On appelle cette manifestation le « kuda kepang », la transe des hommes chevaux. Amir a 33 ans, paysan dans son quotidien, il est aussi porteur pour les expéditions et homme-cheval lors des cérémonies divines. Un soir, après l’une de mes 52 ascensions


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du volcan Semeru, tout le village de Ranupani est à la fête. Le dukun local, celui qui organise la cérémonie et dirige les musiciens et les danseurs, parle depuis une bonne demi-heure à un fouet. Un message passe et le fouet est donné à Amir qui se met à se flageller de toutes ses forces sur les mollets et le torse puis arpente l’aire de danse comme un animal aux abois. Le dukun le suit de son regard insistant et,

pris de délire, Amir se rue soudainement vers une auge pleine d’herbe et de plantes vénéneuses. Il mange puis boit dans une écuelle, comme le ferait un cheval. Son compère Koko lui, est devenu cochon. Il renifle le sol, se couvrant ainsi le visage de boue noirâtre. Les deux hommes sont en contact avec un esprit. Un esprit qui pénètre leur cerveau et les transforme en animal au gré de la cérémonie.

Il n’entend plus le dukun ou du moins, le vieux sorcier n’a plus de pouvoir sur lui, et toute l’assistance médusée le voit partir au pas de charge, tel un cheval au galop dans la nuit étoilée. Certains ont compris, les ordres fusent et les plus alertes partent à sa poursuite. Peine perdue, Amir, cette nuit-là, doit courir le cent mètres dans les 10 secondes, les forces décuplées par une autorité supérieure. Toute la nuit, on va le chercher dans la campagne et chacun rentre bredouille au petit matin. Ce n’est qu’au bout de trois jours qu’il sera retrouvé, transi de froid, dans un trou dans les collines avoisinantes, hagard et ne sachant plus qui il est. Il était tout simplement devenu un esprit-cheval, un kuda kepang des monts Tengger. Si parfois, on sourit gentiment de voir les Indonésiens être en contact étroit avec un être supérieur lors de cérémonies ou se flageller, ou se planter des kriss dans le ventre, ou atteindre un état second qui ressemble fort à l’extase lorsqu’il rencontre un esprit ou un ancêtre, saisissons plutôt l’opportunité de nous plonger dans l’âme même de ce pays. Allons au devant de ce peuple,connaissons son histoire et partageons L’état cataleptique n’est pas loin, le corps des moments avec ses populations, que ce se raidit et l’homme-animal sombre soit au bout des îles de l’archipel ou tout dans un délire incohérent. Le dukun simplement à Java ou Bali. Les Indonésiens, veille. L’homme devenu centaure vient de quelle religion soient-ils, ont toujours chercher conseil ou réponse à des cet incroyable désir de réincarnation et q u e s t i o n s p e r s o n n e l l e s . Le dukun la croyance en l’esprit, cette racine de l’avise puis, s’il devine que la transe est l’animisme, n’est jamais très loin. Comme trop intense, il y met fin par quelques là-haut, près du toit de Java, sur le plateau paroles connues uniquement des initiés. du Tengger. Pour Amir cependant, c’est tout différent. Thierry Robinet


l ’ E N T R E P R E N E U R du mois

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Déforestation oblige, le bambou rencontre de plus en plus la faveur du public. Mais cette plante constitue un mets de choix pour certains insectes et rend son utilisation trop éphémère. Rencontre avec un apôtre du bambou qui a mis au point un produit 100% écolo pour allonger la durée de vie de ce matériau d’avenir.

ASALI :VIVE LE BAMBOU, SUS AUX TERMITES Sur la scène mondiale du bambou, Bali s’illustre depuis une vingtaine d’années par quelques très belles réalisations architecturales conçues par Linda Garland, John Hardy ou encore Gil Frey. L’œuvre de ces pionniers a entraîné dans son sillon un vrai engouement pour ce matériau d’avenir même si on utilise depuis toujours le bambou à Bali en raison du peu de bois disponible. On trouve à présent un nombre croissant d’architectes et de décorateurs qui utilisent le bambou aussi bien en matériau de construction qu’en décoration intérieure. Un des derniers venus dans ce monde, c’est Thierry Cayot. Ce Breton de 48 ans s’intéresse particulièrement à la longévité du bambou mis en œuvre dans la construction. Il est persuadé que lorsqu’on pourra proposer au public un matériau d’une durée de vie de 20 ans, l’utilisation du bambou dépassera et de loin le cercle des initiés pour atteindre le grand public. Selon Thierry, les ennemis du bambou sont clairement identifiés. « Le bambou craint le soleil qui l’assèche et lui fait perdre ses qualités mécaniques. L’une des solutions, c’est de nourrir le bambou très régulièrement avec l’huile de tung, une huile qui provient d’un arbre chinois, c’est un peu contraignant. L’autre ennemi du bambou en extérieur, ce peut être le contact permanent avec l’humidité qui le fait pourrir et attire les champignons. Voilà pourquoi il faut éviter que le bambou soit en contact avec le sol et par ailleurs le traiter avec un antifongicide (à base de cannelle). Si on utilise le bambou en intérieur, on n’a plus qu’à lutter contre le troisième ennemi que sont les insectes xylophages, des parasites du type termite et autres vers à bois. Il faut savoir que les termites se trouvent déjà dans la tige de bambou au moment où on la coupe, à la recherche de nourriture en hauteur pour nourrir leur reine qui se trouve toujours dans la terre. Traditionnellement, à Bali, on traitait le bambou en l’immergeant dans l’eau de mer pendant un mois. Actuellement, les Balinais utilisent du kérosène pour lutter contre les parasites mais outre le fait que c’est cher et toxique, ça n’a qu’une durée de vie d’environ

deux ans. L’autre produit couramment utilisé par tous ceux qui mettent en œuvre le bambou, c’est le borax mais son effet est assez limité dans le temps. » Fort de ses constatations et avec le souci de composer un traitement bio et

naturel intitulé Freemite, il a amélioré avec une équipe de chimistes l’effet du borax qui détruit le système digestif des insectes en ajoutant de l’huile de neem. Cette dernière empêche les termites de se reproduire. Enfin, l’équipe a complété

ce cocktail avec du camphre, un puissant fumigant naturel qui repousse les insectes. Le dernier secret de fabrication, c’est la nanoémulsion pour que le produit puisse pénétrer au plus profond des fibres. Le produit, au point depuis quelques mois, est actuellement en test chez Sucofindo avant de commencer la commercialisation à grande échelle, des entreprises étrangères ont déjà montré leur intérêt pour ce traitement naturel. Les ateliers d’Asali sont ouverts au public. On peut y apprendre comment traiter soi-même son bambou pour construire sa maison ou bien acheter directement des chaumes traités. On peut y voir aussi des applications pour la décoration intérieure : du bambou tressé, en lamellé-collé et même un papier de bambou. « Rien de neuf sous le soleil, déclare dans un sourire le chef d’entreprise, juste le nouveau regard qu’on peut avoir sur ce matériau qui offre mille possibilités esthétiques et fonctionnelles. » Avec son équipe d’ouvriers originaires de Bona, un village spécialisé dans le bambou depuis 200 ans, il construit derrière son atelier une maison un peu expérimentale. Pour le sol, il a utilisé des solives en bambou sur lesquelles ses ouvriers ont disposé un plancher lui aussi en bambou. « Pour le toit, en coupant du bambou, on fabrique des lisses à très bas prix. Une charpente de ce genre coûte environ 4 fois moins cher et surtout, on évite d’utiliser des bois qui viennent directement des forêts primaires. » Ce souci écologique est au cœur de la démarche de cet entrepreneur du XXIème siècle : « réfléchir à comment rendre un business acceptable pour sa conscience, c’est la démarche qui m’habite pour Asali. Avec le bambou, l’empreinte écologique est très réduite, ça m’a redonné goût au commerce. » Socrate Georgiades

Asali Bali Jl Dewi Sri 99X Kuta, Bali Tel. 081 338 948 998 thierry@asalibali.com


 MON BALI, par Lise Listyanti Pourquoi Bali ? Je suis originaire de Solo et j’ai découvert Bali en 1992 à l’occasion d’un voyage scolaire. J’avais trouvé Bali magnifique, la plage de Kuta était encore sauvage, il n’y avait pas de boutiques à Tanah Lot. J’y suis revenue en 2004 pour travailler et j’y passe maintenant un peu plus de la moitié de l’année. Mon habitation principale se situe à Yogyakarta. Qu’est-ce que tu fais à Bali ? Je suis tour leader et guide accompagnateur francophone pour une société de tourisme basée à Yogyakarta, Azimuth AdventureTravel. J’ai développé aussi au fil du temps une activité d’export d’artisanat et de bijoux argent. Quels sont tes rapports avec la communauté francophone ? 90% de mes amis sont francophones. J’ai eu la chance d’habiter en France, je connais bien votre culture. Je trouve qu’il y a plus de convivialité chez vous qu’avec les anglophones. J’aime aussi l’intérêt que vous portez à toutes sortes de choses, votre curiosité. Si on te demandait quelques bonnes adresses pour manger ? Sur Legian, ça peut sembler banal d’aller manger au Tekor Bali (sur la plage du Double Six) mais j’aime l’ambiance balnéaire de l’endroit, sa carte assez variée et surtout son bebek betutu. Un peu plus haut, dans la Jl Double Six, le Warung Murah propose une cuisine saine et un bon choix de légumes. Sur Kuta, ma cantine, c’est le Warung Malang (Jl Pattimura), un très beau choix de cuisine javanaise et de fruits de mer, il ne désemplit jamais. Enfin, à Ubud, je fais la gourmande au Mumbul (Jl Raya Ubud, en face de Casa Luna), ce restaurant propose une très bonne crème brûlée au gingembre et un fondant au chocolat incomparable. Enfin, pour combiner le plaisir de la danse et de la bonne chère, je recommande le Café Lotus avec en arrière-plan, le décor du temple de la déesse Saraswati et son bassin de lotus. Un endroit pour une escapade ? Tout simplement Ubud. Je loge dans la Jl Monkey Forest au Dewi Ayu Accomodation (demander Nengah au 0852 38 36 13 44 et les chambres neuves à côté de la piscine). J’adore chiner au marché, je me promenais dans les rizières à vélo bien avant Julia Roberts, c’est vraiment un endroit où on peut décompresser. Un artisan hors du commun ? Un de mes fournisseurs préférés parce qu’il est gentil et honnête, c’est Made qui vend des portes sculptées balinaises ou javanaises et des meubles en teck et en jaquier. (Beli Bagus Bali, Jl By Pass Ngurah Rai 172X, Padanggalak, Tohpati, Sanur. 081 657 49 78) Un salon de massage ? Si je me rends à Ubud, je ne rate jamais une occasion d’aller au Verona Spa (Jl Monkey Forest). Je réserve toujours la salle de droite qui donne sur les rizières et en avant pour le gommage au yaourt, le massage et le bain de fleurs. Et où sors-tu ? Je commence toujours mes soirées à l’Ada Bar (Jl Benesari à Kuta) pour son billard et tous les amis qu’on y croise. Ensuite, je vais parfois prendre des cours de salsa au

Bahiana. Les soirées se terminent en général au Sky Garden à Kuta, c’est tellement grand qu’on trouve toujours un endroit avec du bon son pour danser. Alors, Bali, c’est le paradis ? Oui et je comprends pourquoi le monde entier se presse à Bali. Sur un tout petit espace, on trouve à satisfaire son goût pour la beauté de la nature : la forêt de Tamblingan, le mont Agung, les rizières de Jatiluwih, les environs d’Ubud et la mer. La culture traditionnelle hindoue se mêle bien avec la culture occidentale, le spectacle des cérémonies est unique et grandiose, les Balinais sont magnifiques dans leurs costumes. Et puis, il y a tous ces lieux pour sortir et faire la fête, que demander de plus ? Propos recueillis par Socrate Georgiades


CONSEILS PRATIQUES

LA GAZETTE DE BALI

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BALI COMME SI VOUS Y ETIEZ QUE VOIR A BALI ? Si vous restez à Bali moins de 2 semaines, ne ratez pas les étapes suivantes : Ubud, ses peintres, son ambiance new age, ses rizières et sa jungle ; un tour au mont Batur pour photographier sa caldeira ; une promenade dans la forêt du lac Beratan et une visite à ses pêcheurs ; le temple de Tanah Lot très tôt le matin ; un stop à Tenganan (le village le plus ancien de Bali) ; une rando dans les rizières de Jati Luwih ou de Sidemen ou bien une balade en VTT entre Bedugul et Jati Luwih ; voir les falaises d’Uluwatu et assister au spectacle de danse kecak ; un peu de shopping à Seminyak ; snorkelling sur le tombant de l’île de Menjangan ; la plage de Pura Geger avec ses cultivateurs d’algues ; les touristes australiens sur la plage de Kuta ; la fête la nuit à Seminyak ou à Kuta… QUE FAIRE AVEC LES ENFANTS ? Le must, c’est le Parc des papillons (Taman Kupu Kupu, ne pas confondre avec le parc des reptiles) au nord de Tabanan (30 minutes au nord ouest de Kuta), les enfants adorent l’écloserie et les énormes insectes. Le Bali Tree Top Adventure, dans le jardin botanique de Bedugul, un circuit type « accrobranche » qui dure environ 2 heures, grand succès. L’atelier peinture sur céramique du Jenggala Keramik à Jimbaran. DECOUVRIR BALI EN AMOUREUX Les spots les plus romantiques pour dormir : Mû ou Mick ou Flower Bud sur le Bukit, Gajah Mina à Balian-Suraberata, Prana Dewi sur le mont Batukaru, Natura Resort à Ubud… Pour un dîner aux chandelles, les pieds dans le sable, la plage de Jimbaran ou bien pourquoi pas un dîner romantique à l’Amandari sous un gazebo de la vallée Ayung à Ubud. Pour une vue fabuleuse pendant le déjeuner : le Café Jatiluwih qui donne sur les rizières de Jatiluwih, parmi les plus belles de Bali. La plus belle plage déserte où conter fleurette : Suraberata à l’ouest de Bali (plus de 15 km). Une promenade en barque sur le lac Beratan. MOYENS DE LOCOMOTION La route est dangereuse à Bali, alors attention ! Si vous vous déplacez en taxi, assurezvous que le chauffeur enclenche son compteur sinon sortez du véhicule. Si vous conduisez un deux-roues, que vous êtes en possession de votre permis international et des papiers du véhicule et que vous avez un casque, un policier n’a a priori aucune raison de vous soutirer une amende. Si vous en avez les moyens, louez-vous une voiture avec chauffeur, c’est le plus sûr. En cas d’accident, ne vous énervez surtout pas et sachez que vous serez toujours dans votre tort. Nul n’est assuré à Bali, vous ne pouvez compter que sur vous-même. Souriez et négociez. AUTRES DANGERS On ne le répètera jamais assez mais il n’y a aucune tolérance de la part des autorités en matière de drogue. Moins d’un gramme de shit vous enverra en prison pour un an.Tous les dealers sont des balances sans exception. L’autre danger, c’est la baignade dans certaines zones de fort courant, soyez attentif à la signalétique sur les plages. Baignez-vous entre les drapeaux rouges et jaunes. MUSEES Le dernier ayant vu le jour est le Musée Pasifika à Nusa Dua. Il propose une collection magnifique de plus de 600 œuvres sur Bali, l’Indonésie et toute la zone Asie Pacifique. A ne pas manquer ! Nous apprécions aussi le Neka Art Museum à Ubud. Il abrite la collection la plus étendue d’art balinais et indonésien, y compris les œuvres d’artistes étrangers qui ont résidé à Bali tels Walter Spies. Le musée est constitué de sept pavillons, parmi lesquels un abrite les dessins à l’encre de Gusti Nyoman Lempad et un autre une riche collection de photos du début du 20ème siècle. Pour ceux qui sont davantage intéressés par l’agriculture, ne ratez pas le musée du Subak à Tabanan (Senggulan). SHOPPING ET BUSINESS En découvrant Bali, on est toujours étonné par le nombre de boutiques, d’ateliers et d’usines, autant dans la région d’Ubud que dans celles de Seminyak et Kerobokan. La conjugaison de l’extraordinaire habileté manuelle des Indonésiens et la présence toujours plus importante de créateurs occidentaux ont fait petit à petit de Bali un centre réputé internationalement pour son artisanat, ses objets de décoration, ses meubles, ses lampes, son linge, ses bijoux, etc. Des milliers de commerçants et d’entrepreneurs sont abonnés à Bali : ils conjuguent plaisir et travail dans ce lieu si riche pour sa culture, sa douceur de vivre et son offre en hébergement et restaurants de qualité internationale. Ils viennent ainsi passer plusieurs semaines ou mois par an pour faire produire ou simplement acheter et remplir des containers qu’ils vendront ensuite dans leur pays d’origine. Tentation. Entre un prix de gros à Bali et celui du détaillant dans votre pays d’origine, il y a une marge de cinq à vingt ! Qualité. De trop nombreux fabricants de meubles utilisent du bois pas assez étuvé

qui craquera tôt ou tard, souvent dès la sortie du container sous des latitudes plus sèches qu’à Bali. A volume égal, du bois sec pèse 50% moins lourd que du bois vert. Si vous avez le compas dans l’œil, en soulevant le meuble, vous saurez si le bois a été correctement étuvé.Tachez de vous adresser à des marchands qui peuvent vous prouver qu’ils exportent en Europe, un gage de qualité. Concernant le reste, soyez attentifs aux finitions. Enfin, ayez à l’esprit que la compétition est rude à Bali, les prix sont serrés. Une différence de prix importante pour un même objet ne peut s’expliquer que par sa différence de qualité. Adresses. Difficile de s’y retrouver parmi les milliers de magasins tant Bali ressemble à un immense supermarché en plein air. Faites-vous bien sûr une idée en consultant l’annuaire professionnel de la Gazette de Bali, vous y trouverez une liste de spécialistes reconnus qui vous proposeront des objets de qualité export. Agent. C’est l’intermédiaire indispensable qui vous déniche les meilleurs fabricants au meilleur prix, l’économie ainsi réalisée couvrira largement le montant de sa prestation. Un bon agent dénichera un meilleur prix à Bali que vous-même directement sur le lieu de production à Java. Il vous est aussi indispensable pour suivre votre production en pratiquant le fameux « quality control ». Fabrication. Tous les commerçants arborent un panneau « made to order » et vous promettent de vous fabriquer l’objet de vos désirs en deux semaines. En général, il faut bien souvent compter deux semaines de plus, surtout en période de chauffe. Expédition. Bali est l’un des rares endroits au monde à offrir un service aussi élaboré d’expédition.Vous payez un acompte au commerçant puis vous vous rendez chez un transporteur-affréteur à qui vous confiez votre carte de visite et le solde, il s’occupera du paiement, du ramassage, de l’emballage et de l’expédition. Si vous ne maîtrisez pas très bien l’anglais, vous avez tout intérêt à vous adresser à un transporteur français afin de bien saisir les subtilités de la rédaction de la packing list et du dédouanement. US ET COUTUMES Ne posez jamais la main sur la tête d’un enfant. Respectez les cérémonies en ne vous tenant pas au-dessus d’un prêtre en train d’officier. Déchaussez-vous avant d’entrer dans une maison. Attendez qu’on vous y invite avant de manger ou de boire. Ne vous servez jamais de la main gauche, ni pour toucher quelqu’un, ni pour montrer quelque chose et encore moins pour manger.Tachez d’apprendre trois mots d’indonésien qui, accompagnés d’un sourire, vous ouvriront toutes les portes, c’est facile.

La sélection des lecteurs fin gourmets de la Gazette. Entrée Coquille Saint-Jacques à l’oursin à Métis (Jl Petitenget-Kerobokan) Ceviche de crevettes (Indyana Resort - Nusa Lembongan) Salade de poulpe à l’ail au Warung Italia (Jl Kunti – Seminyak) Soupe de poisson à Resto Ming (Jl Danau Tamblingan – Sanur) Oshinko Pirikara à Hana (Jl Raya Seminyak – Seminyak) Salade de mangue verte à Dahana (Jl Petitenget – Seminyak) Soupe au Warung Mak Beng (près de l’hôtel Bali Beach – Sanur) Rouleaux de printemps à Saïgon Saveurs (Supermarché Bintang-Ubud) Plats Bali pangan à Warung Marakobe (Simpang Siur – Kuta) Soto ayam à Pondok Tempo Doeloe (Jl Sunset – Denpasar) Tartare de thon à l’orientale au Café Bali (Jl Oberoi – Seminyak) Spaghetti aux oursins à Sasa (Jl Oberoi - Seminyak) Afternoon Tea à Biku (Jl Petitenget - Seminyak) Sandwich chaud calamars épinards à The Junction (Jl Oberoi – Seminyak) Filet de mahi-mahi grillé au Warung Satya (Jl Batubelig – Canggu) Mie goreng seafood à Mie 88 (Jl Patih Jelantik, en face d’Istana Kuta Galleria) Crabe au poivre au Warung Laota (Jl Raya Tuban) Poisson vapeur à la Hong Kong à Tanjung Pinang (Jl Raya Tuban) Fettucine mare monti à Osteria Telese (Jl Petitenget – Seminyak) Lapin à l’estragon et à la crème à Pignou di Penyu (Jl Gootama – Ubud) Lasagnes au café Moka (Jl Raya Seminyak – Seminyak) Filet de mahi-mahi aux dates et olives à Nusa Dua Beach Grill (pantai Pura Geger) Assiette méditerranéenne à la Cantina (Jl Pengubengan Kauh – Kerobokan) Ribs chez Naughty Nury’s (Raya Sangingan – Ubud) Tenderloin à la sauce au poivre à Mannekepis (Jl raya Seminyak) Soupe de queues de bœuf (sop buntut) chez Goody’s (Jl Pantai 66 – Seminyak) Curry de fruits de mer thaï au Warung Asia (Jl Double 6 – Seminyak) Magret de canard et pommes forestières à Pearl (Jl Double Six – Seminyak) Stephane’s sinful hotdog à Envy (Jl Wana Segara - Tuban) Bouillabaisse Chez Raymond (Jl Kunti - Seminyak) Ikan pangan kemangi à Cafe Degan (Jl Petitenget - Kerobokan) Chicken pandan à warung Raken Asia (Jalan Petitenget Seminyak) Barracuda grillé à Gajah Mina (lalang linlah, Balian, Bali-Ouest) Desserts Mille-feuille à Carrefour (Jl Sunset Road) Chou à la crème au Bali Catering Company (Jl Petitenget – Seminyak) Cheese cake à Colonial Living (Jl Kunti 2 – Tag Tag) Tarte au citron meringuée au Bali Deli (Jl Kunti – Seminyak) Parfait coco à la fraise à Sardine (Jl Petitenget - Kerobokan) Young coconut yogurt (Fivelements - Mambal, Ubud)


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S A N T E E T E D U C AT I O N

COQUILLAGES ET BISTOURI… La pratique est de plus en plus courante, les prix et conditions sont alléchants, le tourisme esthétique est un nouveau business très florissant. Il consiste à effectuer une chirurgie esthétique à l’étranger avec une offre sous forme de vacances. Des sites Internet et certaines agences de voyage se spécialisent dans le tourisme esthétique. Ils vendent du tout compris, joignant l’utile à l’agréable : l’opération à prix doux et le tourisme esthétique séjour les pieds dans le sable… Enfin presque, parce que, soyons sérieux, baignade et bronzette sont totalement contre-indiquées après ces procédures ! Ces agences préparent les dossiers de santé et organisent le suivi médical sans en avoir les compétences. Elles encaissent tout et redistribuent une faible partie aux médecins, hôtels et cliniques. La Tunisie, le Maroc, la Thaïlande et le Brésil sont les pays qui connaissent le plus de succès. Débrider les yeux, allonger le nez, augmenter la taille des seins, allonger les jambes, changer de sexe, tout est possible aujourd’hui. Dans une société où l’apparence compte de plus en plus, une opération de chirurgie esthétique est parfois même considérée comme un atout pour avoir un bon travail ou un bon mari... Mais l’absence de contrôle a favorisé l’essor d’offres alléchantes, à bas prix et à forte dose de danger. Impossible de dresser le bilan de ces opérations. Et même si les ratages ne sont pas forcément plus fréquents à l’étranger, c’est le suivi qui pêche. En cas de complication, charge au patient de trouver un chirurgien prêt à prendre la suite. L’économie peut vite se transformer en gouffre. Céder à des attraits purement financiers est dangereux pour plusieurs raisons.Tout d’abord, il est difficile de vérifier et de contrôler les qualifications réelles du chirurgien. On ne rencontre ce dernier qu’au dernier moment alors que l’intervention est déjà réglée. La consultation pré-opératoire avec le médecin anesthésiste est trop proche de l’intervention, qui a lieu généralement le lendemain. Ensuite, il n’y a aucun délai de réflexion. Les suites opératoires empêchent de profiter de vraies vacances. Il y a des risques d’embolie pulmonaire dans l’avion du retour, surtout après des interventions importantes (liposuccions, chirurgie des seins, chirurgie du ventre). Le suivi post-opératoire est impossible par le chirurgien qui a fait l’intervention à l’étranger et en cas de complications, aucun recours n’est possible. Il n’y a aucune couverture par les assurances. Enfin, comment faire en cas de « retouches » parfois nécessaires, même avec les meilleurs praticiens ? Quelle que soit la solution retenue, aucun acte chirurgical n’est anodin ! Prenez donc le temps de la réflexion... Patrick Monsarrat

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BILAN ALARMANT : ON TUE LA CREATIVITE DES ENFANTS De nombreux éducateurs ont tiré le signal d’alarme en criant haut et fort que l’éducation réprimait et refoulait la créativité chez l’enfant. L’un d’eux est l’auteur et éducateur britannique Ken Robinson, dont le clip vidéo a été envoyé par email à plus de 4 millions de personnes à travers le monde (www.ted.com/speakers/sir_ken_robinson.html). Il explique que la vaste majorité des systèmes d’éducation perpétue les priorités et les valeurs du passé qui, malheureusement, ne s’appliquent plus aux réalités actuelles et encore moins à celles du futur, que nous ne connaissons pas encore. Que vous ayez eu une expérience agréable ou douloureuse de votre éducation, vous gardez certainement profondément en vous la conviction que les valeurs qui vous ont été inculquées sont les piliers de notre société. Pour commencer, ceci devrait être remis en question car notre société change à pas de géant. Nous faisons constamment des prévisions sur l’avenir mais le rythme des idées, des découvertes et événements s’accélère frénétiquement et personne ne peut prétendre savoir de quoi sera fait l’avenir. Alors, comment éduquer nos enfants pour l’avenir ? Beaucoup d’entre nous sentent le besoin de changements radicaux. Néanmoins la majorité des convaincus ne savent pas par où commencer. Les parents se questionnent : le système éducatif que nous avons choisi convient-il à mon enfant ? Les problèmes de mon enfant viennent-ils du fait que personne n’a su identifier et faire fleurir ses talents ? Est-ce qu’en tant que parent, je fais ce qui est le mieux pour mon enfant ? Et les questions de s’enchaîner… Difficile d’explorer cette grande problématique en un quart de page, de trouver des solutions et de les appliquer à notre vie balinaise.Toutefois, lorsque Ken Robinson définit la créativité comme « l’aptitude à générer des idées originales qui ont une valeur », on perçoit une piste intéressante. Vivre ou voyager à l’étranger, être en contact avec des personnes d’autres cultures avec des façons de vivre différentes, être stimulé par des expressions artistiques nouvelles, entendre d’autres langues et devoir fonctionner dans un nouvel environnement ne sont que plus de situations permettant d’enclencher sa créativité. Un enfant, lorsqu’il grandit, interprète le monde qui l’entoure. Ici, il a la chance de ne pas vivre dans le carcan d’une culture unique. Il faut le laisser comprendre, faire des hypothèses et trouver des méthodes pour s’adapter. Ken Robinson explique que la réponse n’est plus à la fin du livre mais les réponses sont partout et se forment en regroupant tout notre savoir et nos différents types d’intelligence. Puisez dans l’imagination de vos enfants, laissez-les expérimenter, écoutez-les et encouragez-les à penser différemment car c’est la créativité qui permettra à la nouvelle génération à s’adapter aux demandes encore inconnues de l’avenir. Laetitia Chanéac-Knight


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V i ns et sp i r i t u e u x

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statistiques

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forum

Le mois dernier, un lecteur avait dénoncé l’amour immodéré qu’ont quelquefois les Occidentaux pour leurs chiens, surtout lorsqu’ils n’hésitent pas à s’offrir la une d’un journal de Bali et à proposer des sommes importantes pour retrouver leur Médor égaré. Cette petite démonstration a eu le don de provoquer la colère d’un autre lecteur… Encore une diatribe ringardo-moralisatrice d’un Saint-Just en Crocs qui cherche la lutte des classes partout. Quel que soit le sujet, la conclusion est toujours la même : d’une part tous les Indonésiens sont des pauvres en haillons que la richesse des expats pousse au vol (dixit le champion de la cause à effet). D’autre part, un Occidental désespéré qui fait tout son possible pour retrouver ce qui lui est cher est un bourgeois dégénéré, capricieux et irrespectueux de toutes les valeurs humaines. D’ailleurs quand on suit la logique, c’est aussi lui qui rase des rizières et fouette sa pembantu... Comme d’habitude, tous les prétextes sont bons pour vomir des lieux communs. Cette fois-ci, donc, ce sont les chiens. Tu sais que bon nombre d’Indonésiens fortunés dépensent de très grosses sommes pour leurs animaux ? Tu sais que les Indonésiens n’élèvent pas que des chiens errants ? Tu sais que ce n’est pas l’apanage des « méchants colons » d’aimer les bêtes ? Le prix d’un chien de race à l’achat à Bali dépasse aussi souvent largement le salaire moyen. Tout comme le prix de ta maison, de ta mobylette ou de tes implants dentaires. Puisque l’UMR est ta référence sur tout, arrête d’en dépenser tant quand tu fais tes courses ou quand tu bois un coup de pinard au restau. Si tu étais fidèle à tes propos, tu ferais mieux de te mettre à la recherche de ces pauvres toutous, de reverser la récompense à la communauté et d’en garder un peu pour manger ta soupe. Le pire dans tout ça c’est que tu te moques de la tristesse des gens pour faire semblant d’avoir une opinion sur tout. Tu as dû te faire mordre par un chien et son maître quand tu étais petit. Rodolphe Toujours avides que nous sommes de bons tuyaux en matière de santé, en voici un de plus à mettre à la disposition de la communauté… Comme beaucoup traditionnellement en janvier/février, j’ai souffert de la dengue, suffisamment gravement pour atterrir à l’hôpital au bout de quelques jours de fièvre. Nous avons appelé le numéro d’urgence de notre assurance (sans doute la plus célèbre à Bali) qui dispose d’un centre d’appels à Jakarta pour répondre au mieux aux besoins des clients (dixit son représentant au bagout de marchand de voitures volés !!!) mais le centre ne répondait pas le samedi à 11h30 du matin… Nous avons donc choisi d’aller à Bali Med pour plusieurs raisons. D’abord parce que notre assurance nous avait dit lors de l’inscription qu’elle avait un accord avec cet hôpital et qu’il n’y avait rien à débourser. La seconde raison, bien plus importante, c’est qu’un ami y avait séjourné pour un traitement contre la dengue il y a un an et en avait été satisfait. Nous l’avons choisi aussi parce que c’était le plus proche de Seminyak et qu’il est facile d’accès grâce à Jl Mahendradatta, la quatre voies qui traverse l’ouest de Denpasar. Comme le personnel d’accueil ne parle pas du tout anglais, il vaut mieux être bien accompagné si vous n’êtes pas en état de remplir les documents administratifs. Pendant que j’étais allongé aux urgences, à côté de la salle de réanimation, ruang resusitasi, ma femme bataillait avec les secrétaires administratives parce qu’on exigeait d’elle qu’elle règle à l’avance quatre jours d’hospitalisation. Eh oui, l’accord avec l’assurance était caduc depuis

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plusieurs mois mais nous n’en savions rien. Payer d’avance sans même avoir été ausculté par un médecin et savoir si on va rester à l’hôpital plus d’une journée… Après quelques minutes d’échanges un peu tendus, elle n’a finalement payé qu’une journée, soit 1 200 000 Rp en chambre single, dite VIP. Dès que la paperasserie a été réglée, un médecin a débarqué pour m’ausculter, un infirmier m’a posé une perfusion et je suis monté dans les étages. Ensuite, tout s’est passé tellement bien que je n’avais pas envie de quitter l’hôpital… au bout de quatre jours, c’est le médecin qui m’a forcé à partir. L’hôpital est non seulement extrêmement bien entretenu mais le personnel est très prévenant, débarque dans la minute quand on l’appelle au téléphone. Pour les repas, c’était à la carte et plutôt bon ! Pour quatre jours d’hospitalisation, nous avons réglé une addition d’un peu plus de 4 millions (sur présentation du Kitas). Voilà, j’avais simplement envie de féliciter et de remercier l’excellente équipe qui anime cet hôpital, depuis le personnel du ménage jusqu’aux médecins et le recommander aux lecteurs de la Gazette. SG Des félicitations, ça fait toujours plaisir… Salut à toute l’équipe ! Bravo pour ce que vous écrivez, je trouve la Gazette toujours plus intéressante. Je suis particulièrement impressionnée par la liberté de ton que vous avez, surtout dans les articles du début du journal. Je sais que l’Indonésie est une démocratie et que la presse semble libre mais je suis épatée par vos prises de position. Je me demandais si vous aviez déjà eu des retours des autorités et si vous pratiquiez une forme d’auto-censure sur quelques sujets ? Ne vous sentez pas obligés de me répondre publiquement mais j’ai eu cette conversation avec plusieurs amis et c’est un sujet qui nous tient à cœur. Martine La réponse de la rédaction… Tout d’abord merci pour vos compliments, Martine, cela nous va droit au cœur. Ce n’est pas toujours facile de plaire aux francophones et tout particulièrement aux Français qui ont la mauvaise habitude d’avoir la critique plus qu’aisée. Depuis sa création en 2005, la Gazette a donc eu son lot de dénégateurs dans la communauté, oiseaux de mauvais augures et autres rabat-joie, préoccupés peut-être par les coups de pied dans la fourmilière que nous n’avons pas manqué de donner et qui perturbaient de vieilles habitudes. Presque six ans après, nous sommes toujours là et plutôt en bonne forme, la preuve que notre publication a réussi à tresser des liens avec son lectorat, ce qui est la raison d’être de tout journal. Donc, merci à vous tous, vous qui aimez la Gazette, et dont vous faites partie, Martine. Pour répondre à votre question sur les ennuis que nous pourrions avoir eu à cause de notre liberté de ton comme vous dîtes, sachez qu’en dehors de la communauté française, nous n’avons eu à souffrir d’aucune pression, reproche, mise en garde ou menace, prouvant ainsi que nos hôtes indonésiens sont bien plus tolérants que nous-mêmes. On pourrait argumenter qu’ils ne comprennent pas nécessairement le français, je répondrais que ce qu’on peut lire dans les presses anglophone ou indonésienne du pays vont bien plus loin que nous dans leurs critiques. Ouvrez ces journaux, allumez la télé, vous verrez ! Et si parfois, nous pratiquons une forme d’auto-censure, c’est plus en regard des réactions de notre propre communauté de langue, représentations officielles comprises, que de celles de nos hôtes. Cordialement. La rédaction


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B O N N E S A F FA I R E S

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LES VOLCANS COULEUR DE DIAMANT DE FLORES En atterrissant à Ende après deux heures d’avion depuis Bali, j’ai l’impression d’avoir changé de pays. Les enfants jouent sur le tarmac de l’aéroport comme si c’était leur cour de jeu. La ville trop bruyante entourée de hautes montagnes n’a rien à offrir sinon un marché au poisson crasseux en face de la baie très calme. Le lendemain matin, départ aux aurores pour le Kelimutu, à deux heures de route vers l’est, alors que les villageois sortent de chez eux encore emmitouflés dans leur ikat. Pendant ce trajet à moto, j’aperçois d’énormes cascades le long de l’unique route de l’île, d’une beauté sauvage et naturelle. Le Kelimutu n’a rien d’une ascension pour alpiniste accompli, mais après une marche d’une vingtaine de minutes dans un sentier aménagé jusqu’à « Inspiration Point », le spectacle est grandiose. D’abord ce sont ces trois cratères aux couleurs différentes – turquoise, bleu et noir virant sur le marron dans une vue plongeante sur la vallée, des couleurs bien artificielles pour un phénomène géologique naturel. Ne me traitez pas de daltonien si les couleurs ont entre-temps changé car les eaux turquoise et bleues des deux lacs communiquent en souterrain et l’éventail de leurs teintes varie à l’infini. Cela a mené à de nombreuses spéculations, et pour les locaux le volcan serait le sanctuaire des âmes défuntes. Le cratère turquoise abriterait celle des jeunes, le bleu foncé celle des personnes âgées et le noir celle des voleurs et bandits. Retour par le village de Moni où les femmes aux dents noires et Infos pratiques sourire écarlate mâchent la noix de bétel en attendant les bemo, puis arrêt à la source d’eau Visite du Kelimutu en voiture chaude en reprenant la route d’Ende. depuis Maumere et Ende Je poursuis mon chemin jusqu’à atteindre Bajawa, petite cité tranquille en altitude, bordée (2 heures de route), ou à pied de hautes montagnes. Un autre volcan se cache à moins de deux heures de marche sur un dans la nuit depuis le village de sentier facile en compagnie de locaux en tongs et un couple de paysans transportant de larges Moni. Arriver avant 10 h sinon bambous, à travers plantations de café et pâturages verdoyants. Le Wawo Mudah apparu en 2001 les nuages risquent de boucher a complètement éclaté la montagne, la réduisant en une vision chaotique de cendres et petits la vue. Pour le Wawo Mudah, lacs orangés, contrastant avec le paysage verdoyant alentour. Les nuages renforcent la beauté le plus pratique est de louer un angoissante du volcan à 1 700 m d’altitude et on domine un panorama impressionnant sur la ojek (moto avec chauffeur) à Bajawa qui peut vous conduire vallée. Au retour, je suis invité à boire un susu kedelai chez mes compagnons de route, qui se jusqu’en haut selon l’état du poursuivra par un dîner de poulpes et des discussions interminables dans le logis qui abrite sentier. S’acquitter d’un droit trois générations à la fois. Géraud Beaudonnet

d’entrée auprès d’un paysan au début du sentier. GB


EXPRESSION

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par Romain Forsans

Relativité à Kuta

En soufflant les bougies de mon 7ème anniversaire, j’entendais autour de moi des soupirs de soulagement : « Ah, l’âge de raison. » Un quart de siècle plus tard, je décidai de joindre l’acte à la parole. Pour la première fois de ma vie, j’achète un billet d’avion en avance. 2 mois d’avance pour être exact qui vont me faire bénéficier du tarif réservé aux bons élèves prévoyants. Alors certes, un billet à 2 mois du départ, en France ça s’appellerait une promo de dernière minute. Mais en Indonésie, 2 mois c’est long. Très long. Il peut s’en passer des choses en 2 mois… D’ailleurs à bien y réfléchir, ce que je prenais pour un comportement d’adulte responsable s’apparenterait plutôt à un coup de poker. Car d’une faillite subite de la compagnie à une saisie des douanes soupçonnant que l’avion soit contrefait, tout semble possible. A tel point que cela en change même notre perception du temps. Alors qu’en France, les jeunes manifestent pour savoir si dans 45 ans ils devront toujours se lever pour un boulot qu’ils n’ont pas encore commencé, ici on ne saurait même pas vous dire en quelle année nous serons dans 45 ans. Au mieux on vous répondra : « Oooh, masih lama. » ou « Y’a le temps. » Non pas que tout le monde soit nul en math mais parce que la question est saugrenue. Dans un pays marqué par une croissance et une inflation fulgurante, dont la quasi-totalité du territoire est exposé à des catastrophes naturelles majeures et dont le système démocratique présente une stabilité toute relative, spéculer sur un avenir à plus ou moins long terme sera considéré tout aussi inutile qu’arrogant. L’Indonésie se développe à vue d’œil mais à tâtons. Rythmées par des « mais c’est pas possible » ou des « ils vont pas faire ça quand même », les voies du législateur peuvent s’avérer impénétrables. Il y a eu les célèbres controverses sur l’Internet et la pornographie, les taxes sur l’alcool et les importations, les nouvelles régulations sur les visas et les PMA… Dernières trouvailles, une taxation accrue des films étrangers. Réaction immédiate d’Hollywood qui annonce un boycott des salles indonésiennes. Et plus proche de nous, l’application d’une directive de 2009 interdisant la réalisation de projet immobilier dans un rayon de 5 kilomètres autour des temples à Bali. Le problème porte surtout sur le caractère rétroactif du texte. Sont particulièrement concernés plusieurs hôtels d’Uluwatu qui bien que construits avant 2009 sont menacés de destruction. Si aujourd’hui une telle issue parait improbable, je ne conseillerai tout de même à personne d’y faire une réservation pour cet été. Quant à mon billet ? Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même maintenant qu’on m’annonce par un email des plus courtois que mon vol est annulé. On ne peut pas gagner à tous les coups.

Bêtisier animalier

Maman ayant été attaquée par un berger allemand, je suis arrivée avec 3 semaines d’avance. J’y ai gagné une date de naissance historique - le 14 juillet - et une intense phobie de la gent animalière en général et des chiens en particulier. Aussi, quand au retour d’une folle soirée, un ami me dépose à l’entrée de mon gang, me voilà très ennuyée : une énorme vache barre de sa masse imposante toute la largeur de ma petite rue ! Je pense faire le tour par la rizière. Enfer et damnation ! Une meute de chiens - sûrement tous enragés - y a élu domicile ! Bali, l’île où tous les animaux vivent en liberté ! Quelque peu désemparée, je m’assois - meditation style - à très prudente distance de Marguerite-la-vache espérant que la puissance de mon esprit va l’inciter à très vite repartir brouter les pousses de riz. Une demi-heure passe… Je suis à moitié endormie, j’ai des crampes dans les jambes et un début de migraine… Mais elle est toujours là et, rapide coup d’œil à gauche, les chiens aussi. Comment faire ? Je ne vais pas aller à l’hôtel tout de même ? Allez, courage… Je me lève, fais quelque pas en direction de Maggie… Mais non, elle me regarde et commence à s’agiter. Elle va me foncer dessus. Ca court vite les vaches balinaises, je le sais, ma pembantu me l’a dit ! J’ai vraiment honte mais j’ai la solution, je vais prendre un taxi. J’explique nerveusement mon problème au chauffeur : « J’habite juste là. 20 mètres à peine. Impossible de rentrer à pied. Regarde ! La vache et tous ces chiens qui aboient. Je suis terrorisée, morte de peur. Je te donne 100000 Rp mais, je t’en prie, sois gentil de me déposer devant la grille de mon jardin. » Il éclate de rire et m’ouvre grand la porte de sa voiture. Marguerite nous observe de son gros œil terne, hiératique, immobile. Le taxi s’arrête pile devant elle. Elle ne bouge pas. Petits coups de klaxon. Elle ne bouge toujours pas. Mon charmant chauffeur ne rit plus du tout maintenant ! « Vas-y, démarre, fonce-lui dessus ! » Désolée pour les amis des bêtes mais je veux rentrer à la maison tout de suite et dormir ! Il obtempère et, enfin, à mon grand soulagement, elle daigne s’éloigner. D’un geste, Made refuse le billet que je lui tends. Il retient ma main dans les siennes et… me propose de dormir avec moi. Il s’explique : « Ibu a peur de tous les animaux. Peut-être y-a-t-il un méchant serpent dans ton lit. C’est mieux si je reste avec toi, non ? » Eclats de rire partagés. Je n’ai pas eu le courage d’entrer dans ma chambre. Ma nuit s’est terminée sur le canapé du salon et j’ai rêvé que mon lit était infesté de serpents géants et tous venimeux bien évidemment ! J’ai besoin d’un psy vous croyez ? Miss O


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B A L I pour les enfants

Nyepi et les Ogoh-Ogoh Nyepi est une autre fête que tout Bali célèbre en même temps, et tu vas voir comment ! Elle n’est pas régie par le calendrier balinais mais par le calendrier hindou Saka, et survient donc tous les ans entre le mois de mars et mois d’avril, juste trois jours après Melasti. On dit que ce jour-là, le maître de l’enfer, Yama, va ouvrir grand ses portes et lâcher toute une horde de démons sur Bali. En vue de leur arrivée, au moment du coucher du soleil, on place d’alléchantes offrandes sur des tapis tressés, aux intersections des routes (les démons adorent ces endroits d’où ils peuvent facilement nuire aux humains en provoquant des accidents), afin qu’ils y soient attirés. Enfin, comme tu vas le voir plus tard, les offrandes des Kala et des Bhuta ne sont alléchantes que pour eux ! Le prêtre se rend sur place et accompagné de nombreux fidèles qui vivent à proximité, il procède à une grande cérémonie. Pour terminer la célébration, à son signal, tout le monde se lèvera et se mettra à tourner autour du tapis en faisant beaucoup de bruit et en tapant le sol avec des morceaux de bambou fendus. C’est très impressionnant mais moins que la suite, tu vas voir ! Lorsque la nuit tombe, vient mon moment préféré de toute l’année ! Nous commençons par faire le plus de bruit possible, tout est permis, pétards, casseroles, cymbales, gongs. Nous accompagnons ainsi nos immenses statues, les Ogoh-Ogoh, en procession jusqu’aux grands carrefours où d’autres banjar vont nous retrouver pour présenter les leurs. Au moins quinze hommes sont nécessaires pour porter un seul OgohOgoh sur son podium de bambou, ou le faire rouler quand c’est possible. Ils sont très lourds, ce sont des monstres géants qui mesurent parfois plus de quatre mètres de hauteur ! Lorsqu’ils se croisent, les deux groupes vont faire en sorte de figurer un combat féroce entre leurs monstres. Puis ils cédent la place aux autres et se dirigent vers la mer, ou le bord de la rivière. Certains affirment, et je les crois, que ces combats et ce bruit sont destinés à terrifier tous les démons que nous avons attirés et à les chasser, en leur montrant qu’il y a sur l’île de biens plus forts qu’eux ! Mais d’autres pensent qu’au contraire, ils servent à les

ameuter afin qu’ils voient toutes les offrandes que nous avons préparées pour eux et qu’ensuite, ils rentrent chez eux, satisfaits et repus ! Le lendemain,jour même de Nyepi et premier jour du nouveau cycle Saka, tout le monde doit rester chez soi, méditer et prier, en respectant des prescriptions strictes : jeûner, ne pas faire de bruit ni utiliser d’électricité… Face à ce silence et à toutes les rues désertes, les rares démons restés sur l’île penseront bien sûr que tous les gens sont partis. Ils feront donc la même chose, puisque ce qu’ils aiment par-dessus tout, c’est perturber les Humains ! Mais encore une fois, ceux qui s’imaginent que l’on a voulu faire plaisir aux démons avec toutes les offrandes, racontent que c’est plutôt une façon de leur prouver notre contentement de les avoir satisfaits… J’aime beaucoup moins cette idée ! Comme beaucoup de garçons de mon banjar, je participe à la fabrication des Ogoh-Ogoh. Nous, les enfants, nous en construisons même un deuxième, il est plus petit (environ la taille d’un adulte), mais exactement comme celui des grands. Ils sont tous fabriqués avec une armature de bambou, recouverte de papier mâché et peinte. C’est un travail énorme, que nous entreprenons tous ensemble, petits et grands, quelques semaines avant Nyepi. Ah oui, j’oubliais, normalement, une fois tous les Ogoh-Ogoh ramenés à la plage ou à la rivière, nous sommes supposés les brûler. Mais ces dernières années, il n’est pas rare que nous les laissions quelques semaines de plus décorer le bord des routes. Pour s’amuser, il arrive qu’on leur accroche une pancarte « À vendre », mais c’est une blague, qui voudrait d’un démon géant chez soi ? On a assez à faire avec ceux qui traînent partout ! Texte Sandrine Soimaud, illustrations Edith Baudrand

Extrait de


B ALI no stalg ie

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Rencontre avec un des vétérans de la petite communauté brésilienne de Bali, Marcos Perez, arrivé sur l’île en 1983. « Je suis venu la première fois à Bali pour faire du surf et me confronter à la vague mythique d’Uluwatu. Puis je suis revenu chaque année, en passant toujours plus de temps et jusqu’à m’installer à plein temps en 1991. Je peux dire que c’est vraiment le surf qui m’a fixé ici. J’ai surfé dans plein d’endroits du monde, y compris en Californie et à Hawaï, mais Bali et l’Indonésie offrent vraiment quelque chose d’unique, de très accueillant et de très cosmopolite aussi. Pour pouvoir rester à Bali et vivre ma passion, j’ai développé des activités d’export de vêtements et de meubles vers mon pays d’origine. Je crois même que j’ai été le premier Brésilien à développer des relations commerciales entre Bali et mon pays. A la fin des années 90, quelques Brésiliens m’ont emboîté le pas mais peu vivent ici, nous n’avons jamais été plus de 30 à résider à plein temps à Bali. Ce qui était vraiment sympa à l’origine, c’est que nous n’étions pas plus d’une centaine d’étrangers à Bali, nous nous connaissions tous. Bien avant l’ouverture du Krakatoa Business Center, nous nous rendions à l’agence de voyages KCB pour passer et recevoir nos fax. Chaque jour, nous rencontrions tous nos amis, ça donnait vraiment une atmosphère particulière à Bali. Pour passer les coups de fil internationaux, il fallait aller à l’aéroport. La préposée appelait Jakarta qui composait le numéro et si c’était occupé, il fallait repartir au bout de la queue… Je trouve que la vraie révolution à Bali, en fait elle est mondiale, c’est l’arrivée du téléphone cellulaire et d’Internet, c’est fabuleux mais ça nous a tous un peu isolés. Je retrouve encore quelque chose de cette ambiance d’antan au Made’s Warung, le rendez-vous des anciens et puis je continue à fréquenter mes vieux potes surfeurs même si je m’adonne maintenant au Stand up paddle, un nouveau sport qu’on pratique toujours sur une planche mais avec une rame. » Propos recueillis par Socrate Georgiades

« J’ai été le premier à construire une villa sur la zone de Seminyak, précisément Jalan Mertanadi sur un terrain de 25 ares. A l’époque, il n’y avait de belles villas qu’à Sanur. »

« J’ai réalisé le rêve de ma vie en ouvrant un surf shop qui propose du matériel pour pratiquer le Stand Up Paddle, je l’enseigne déjà depuis quelques années. »

« C’est mon ami français Kojak, surfeur comme moi de la première heure. Tous les Brésiliens lui donnent ce surnom depuis les années 80, cette série était très populaire au Brésil à l’époque, je sais que les Français l’appellent Néné. »

« Photo prise à la fin des années 80, à Uluwatu, outside corner, les surfeurs comprendront. »

« Je suis très ami avec Made et Peter du Made’s Warung. Cette photo a été prise au moment de l’ouverture de leur établissement à Seminyak. »

« Une vue de Balangan et Dreamland quand c’était encore Dreamland, là, c’est un grand regret. »


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U B UD

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L’ESPRIT DERRIERE BALI SPIRIT

Meghan Pappenheim est le deus-exmachina (ou devrait-on dire la déesseex-machina ?) derrière le « Bali Spirit Festival ». C’est elle qui a ancré ce qu’on appelle l’industrie du bien-être à Ubud (cf. La Gazette de Bali n°9 – février 2006). Les statistiques montrent que si l’aérobic est mort, le yoga et ses petites sœurs (Tai-Chi, Chi-Kong, Pilates, etc.) ont gagné une immense popularité avec une croissance de plus de 40%. Les assurances santé s’intéressent à une étude qui révèle que 27% des amateurs de yoga ont entre 45-54 ans, dont 75% de femmes.

Chaque année depuis 2008, le Bali Spirit Festival, cette « célébration de yoga, musique et danse » propose plus d’une centaine d’ateliers en techniques de yoga, méditation, tai-chi ; danse depuis les rythmes afro-cubains jusqu’au jonglage de feu et hula hoop; ateliers de musique du chant sacré balinais à des concerts avec des groupes venus du monde entier et bien sûr d’Indonésie et de Bali : un bel éventail. J’allais oublier les ateliers d’enseignements philosophiques. L’an dernier l’un d’eux traitait le thème de la mort et du vieillissement – surprenant pour cette jeune population. L’enseignant, qui pratique le yoga depuis 36 ans, assène quelques vérités : « La racine de toute dépression est la peur de vivre ses rêves. » Et à la question : « Comment savoir ce que sont nos rêves ? » il a une réponse tranquille : « Vous le saurez en écoutant votre âme. » Une sagesse sans âge qui se reconnait sur tous les continents. Plus de 500 participants se joignent au festival. Cependant, selon Meghan, « il n’est pas encore profitable » mais dit-elle, les participants trouvent que c’est « un catalyseur de changement : l’expérience est positive et exaltante et leur permet de rentrer chez eux avec le sentiment d’avoir ressenti et vu les choses différemment. » Certes et néanmoins, il lui faut aussi confronter les opinions moins favorables. « Toute critique nait d’un sentiment d’envie et d’un manque de respect. Chacun de nous, dans nos missions personnelles, nous travaillons très dur pour ce en quoi nous croyons ; nous méritons dignité et respect. Je ne prends pas les critiques personnellement, mais comme une façon d’apprendre, de grandir et de s’améliorer. » Elle est bien sage et philosophe, la petite New-yorkaise ! Le Bali Spirit a plus d’un intérêt dans sa lorgnette. L’an dernier, un concert gratuit a drainé près de 4000 personnes. Destiné à attirer l’attention des jeunes sur la grave question du SIDA, la musique a facilité le dialogue. L’événement était suivi d’une action éducative dans les écoles secondaires de Gianyar afin d’informer les jeunes et de lutter contre la honte attachée aux questions de maladies sexuellement transmissibles. Une méthode étonnante qui offre à la fois jeux de communication pour briser la glace, vérifier la différence

entre vérité et rumeur, des discussions, enfin du yoga et de la relaxation. Une petite révolution.

Meghan,qui se décrit comme « une conceptuelle plus qu’une femme d’affaires », bien connue pour démarrer de nouveaux projets alors que le précédent vient tout juste de décoller, dit quelques mots de celui qui sort à peine de terre dans Jalan Gautama, concocté avec son mari Kadek : « Un authentique restaurant balinais, à l’ancienne mode, ça se verra dans le menu et l’architecture. Ca s’appellera « Warung Asap » dit-elle. Un jeu de mots avec l’anglais « As Soon As Possible » et l’indonésien qui veut dire fumée. Immergée dans le présent de ses multiples activités, comment se voit-elle dans le futur ? « J’aimerais enseigner le yoga et faire du travail communautaire. En ce moment je travaille sans arrêt et ca me fait peine de mettre ma fille de côté parce que j’ai une réunion de travail, c’est pas cool. Alors bientôt je vais trouver mon équilibre et opérer un changement. » A propos de communauté et donc d’Ubud, a-t-elle une volonté d’y voir des changements ? « Oh oui ! Il faut que la ville soit mieux organisée, plus propre. Et moi je ferai ce que je peux dans ce sens. » Il est vrai que la patronne de Bali Spirit avait été active dans la lutte contre les énormes bus qui encombrent la ville. L’esprit de Meghan et son énergie sont la force motrice derrière le Bali Spirit. Pause. Elle se détend et s’étire: « Ma récompense ? Mes amis, ma famille et... un bon verre de vin ! » Une goutte d’ivresse dans un monde bien rempli. Marie Bee Bali Spirit Festival du 23 au 27 Mars 2011, Ubud. www.balispirit.com Contact : mariebeebali@gmail.com


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PEIN TURE

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I Ketut Santosa, 40 ans, est un des nombreux peintres sur verre du village de Nagasepaha, près de Singaraja. Héritier d’une tradition unique à Bali, cet artiste qui enseigne aussi aux enfants, est l’instigateur d’une petite révolution de palais dans cette école de peinture dédiée jusqu’alors aux thèmes sacrés. Avec lui, découverte d’une genre pictural extrêmement difficile et de ses perspectives d’avenir dans le monde de l’art contemporain.

AVEC KETUT SANTOSA, LA PEINTURE SUR VERRE A SON REFORMATEUR Ketut Santosa le dit d’emblée, il est celui qui a pris le virage vers les thèmes d’actualité. « Les thèmes classiques, c’est monotone, toujours les mêmes sujets. Alors en 2000, j’ai commencé à faire une sorte de peinture sociale, tout d’abord à l’échelle du village puis après j’ai abordé des thèmes plus généraux sur Bali et même l’Indonésie », explique ce petit homme affable et sûr de lui, père de deux enfants, qui nous reçoit dans l’école où il enseigne la peinture sur verre en activité extra curriculum. L’histoire de cet art à Bali, initié en 1927 par son grand-père Jero Dalang Diah, avait jusqu’alors fleuri sur son propre marché local. Une clientèle de paysans prospères grâce aux cultures du café et des oranges qui étaient ravis d’acheter des œuvres centrées sur les thèmes habituels du Ramayana et du Mahabharata. Comme toujours à Bali, quelqu’un avait découvert une forme d’art, que la famille puis toute la communauté s’étaient accaparées, faisant ainsi la renommée de la région. Malheureusement, l’essor économique des environs de Nagasepaha a fait long feu et, avec l’effondrement des prix du café et des fruits, la production des peintures sur verre est entrée dans une période de débouchés difficiles. Originaire de Chine, également pratiquée au Japon, la peinture sur verre est née par hasard à Bali. La légende raconte que Jero Dalang Diah, dalang comme son nom l’indique mais également peintre de marionnettes, a reçu un jour une commande de peinture sur un thème classique du théâtre d’ombres à exécuter sur… une vitre. Le commanditaire avait apporté une peinture sur verre japonaise représentant une femme en kimono en guise d’exemple. Le jeune Jero Dalang Diah a paraît-il accepté avec enthousiasme sans avoir soupesé la difficulté du travail à réaliser. Ce n’est qu’après, au moment où il a commencé à étudier l’œuvre d’art nippone que la difficulté lui est apparue. Car si l’artiste peint sur la vitre, le résultat sera vu ensuite à travers ! Ce qui veut dire que la réalisation de la peinture doit se faire… à l’envers. On commence par ce qui constitue d’habitude les finitions et on finit par le fond ! Depuis cette surprise initiale et fondatrice, la technique a été maîtrisée parfaitement par Jero Dalang et ses enfants, aujourd’hui la 4ème génération, et a gagné d’autres familles et même d’autres villages de la région.Toutefois,

aux dires de Ketut Santosa, l’art pictural sur verre de Bali, bien que reconnu officiellement et ayant fait l’objet de nombreuses expositions à Bali et à Java, a souffert à partir des années 80-90 des difficultés économiques de la région. Ketut Santosa se souvient du temps où il partait à pied pour espérer vendre pour une somme modique une ou deux peintures dans les villages alentour. Etudiée par les universitaires, mise en parallèle avec l’autre école de peinture sur verre de Cirebon à Java, faisant même l’objet de thèses savantes, de cursus universitaires et de récompenses, la peinture de Nagasepaha n’en

peindre une fois de plus un épisode mythique des écritures hindous, il se lance dans la satire sociale balinaise avec un thème sur les fameux cafés, ces endroits d’ivresse, de paris et de prostitution qu’on trouve au bord des routes dans les campagnes. Et la liste va s’allonger, faisant de lui un spécialiste aujourd’hui de cette surprenante caricature, avec des thèmes sur la drogue, le terrorisme, l’alcool, la pauvreté, le sida, les élections locales, les candidats en campagne et même le scandale de la banque Century. « La peinture de Nagasepaha a désormais un public plus large », commente-t-il. La presse s’est aussi intéressée dans les grandes largeurs à ce renouveau de la peinture de Nagasepaha avec de nombreux articles produits sur le sujet, notamment dans le Bali Post. Les intellectuels balinais n’aiment jamais rien tant que disserter sur l’évolution de leur culture en ces temps de changements intenses. Si ces œuvres nouvelles ont trouvé place parmi les nombreux collectionneurs d’art indonésiens, au niveau du marché local, la clientèle balinaise continue d’acheter uniquement les thèmes sacrés. Malgré sa lassitude, Ketut Santosa, mais aussi ses disciples aujourd’hui, continuent donc de produire pour les temples et les familles du coin en fonction des événements du calendrier balinais. Rien n’y fait cependant, quand on a trouvait pas pour autant plus de goûté à la liberté d’expression, on y revient et quelquefois par des chemins débouchés commerciaux. En 2000, Ketut Santosa décide alors détournés. Exemple : à la commande de changer les thèmes qu’il va peindre. du musée Neka d’Ubud, Ketut Santosa Plutôt que d’attendre une énième et s’est lancé en 2009 dans une série éventuelle commande de temple pour de tableaux sur la nuit de noces de


35 art vers plus de débouchés, Ketut Santosa s’est aussi essayé à la peinture dans un bocal ou dans un verre. Mais aujourd’hui, ce n’est pas tant la performance ou l’habileté qui font la valeur de son travail. Dans cette Indonésie moderne et démocratique, citée en exemple dans le monde entier, ce n’est pas une prouesse technique de plus ou de moins qui va déterminer l’avenir de la peinture de Nagasepaha. L’Indonésie du 21 ème siècle a besoin d’artistes de leur temps et Ketut Santosa, cet observateur de son époque, l’a bien compris, tout simplement. Eric Buvelot Contact : 081 353 055 490 Nakula et Drupadi. Un thème classique certes, mais que le provocateur de Nagasepaha a eu l’audace de traiter de façon très érotique, avec des dialogues plutôt égrillards dans les bulles des protagonistes. En pleine campagne anti-porno, cette série a eu le mérite de prendre à rebrousse-poil tous les puritains et autres vertueux qui répandent désormais leurs diktats moraux dans les cultures de l’archipel. Les artistes de Nagasepaha sont

aujourd’hui si bien rodés à cette technique si particulière de travailler à l’envers qu’ils sont capables de produire une peinture classique en une quinzaine de jours seulement. Alors, des évolutions techniques ont été envisagées, par exemple le passage au plexiglas, car le verre casse facilement, mais Ketut Santosa reste fidèle à la vitre. « Le brillant que donne le verre est une des images de marque de notre peinture », précise-t-il.Toujours à l’affût d’une bonne idée pour amener son


C U I S I N E et dépendances

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Découvrons la culture culinaire de Bali Difficile de faire son miel à Bali

« A Bali, il existe trois sortes d’abeilles (lebah en indonésien). Les plus communes sont les abeilles rayées que nous appelons en balinais nyawan bali. On trouve aussi assez facilement des abeilles noires, toutes petites (kala). Enfin, la troisième espèce est l’abeille sauvage (nyawan alas) qui vit dans les arbres et ne se domestique pas. En fait, n’est pas apiculteur qui veut à Bali, Wayan Durpa qui nous reçoit aujourd’hui dans son village de Tenganan nous confirme qu’il faut avoir reçu le taksu (l’inspiration divine, asi asian en balinais) pour que les abeilles acceptent de venir loger dans les petites ruches que vous mettez à leur disposition. En fait, les ruches balinaises sont très rudimentaires, elles ressemblent aux troncs creux dans lesquels les abeilles sauvages installent leurs colonies. Nos ruches sont donc fabriquées à partir de bambou ou de bois de cocotier (d’environ 50 cm), elles sont fendues dans le sens de la longueur pour pouvoir accéder au miel. On les suspend le long de la maison ou dans les arbres. Et on attend ! On récolte à chaque pleine lune le miel des abeilles rayées. On enfume un peu leur maison et on récupère les alvéoles qu’on écrase simplement dans un tamis. Le goût du miel et sa couleur dépendent des fleurs que les abeilles rayées butinent : à certains moments, le miel dégage un fort goût de café quand elles se nourrissent de fleurs de caféiers. Les abeilles noires produisent beaucoup moins de miel, on ne le récolte qu’une fois par an, en général au début de la saison des pluies. Comme elles se nourrissent exclusivement d’une fleur d’un certain palmier, le goût est assez constant. Du fait de sa rareté, leur miel est très recherché, il présente une belle robe sombre. Il y a enfin un miel qui fait l’objet d’une cérémonie

particulière, c’est celui que l’on récolte des essaims logés dans les temples domestiques. L’intégralité de la récolte est offerte au guérisseur qui officie. L’apiculture ne peut pas constituer une activité à part entière à Bali parce que les ruches produisent très peu : Wayan Durpa dont l’activité principale est la vannerie nous avoue qu’il ne produit que 25 petites bouteilles de miel par an, soit environ 3 kilos ! Le miel est exclusivement employé à Bali pour un usage thérapeutique, on l’utilise pour soigner la colique, la tension artérielle, les brûlures et toutes sortes de maux. Quand les clients apprennent que le miel est un peu amer, tout le monde se précipite pour en acheter parce qu’on lui prête dans ce cas beaucoup plus de vertus. Si nous ne consommons pas le miel pour sucrer nos aliments, en revanche nous nous régalons d’une plat assez rare que nous appelons nyawan mesanten. Nous cuisinons les larves d’abeilles, eh oui, c’est délicieux, avec du lait de coco, de l’ail, de l’échalote et du piment. » Ida Ayu Puspa Eny Si vous désirez rencontrer des apiculteurs, rendez-vous dans le haut de village de Tenganan, vous passerez un bon moment avec Wayan Durpa et son fils.


37 Rencontre avec la propriétaire du plus célèbre warung de poisson de Bali, sur la route de Candidasa. Si vous demandez à un fin palais balinais où on mange les meilleurs sate de l’île, d’une voix unanime on vous répondra le warung be pasih Merta Sari de Pesinggahan. Be pasih signifie poisson en balinais et ce warung a bâti sa réputation sur un menu unique qui ne propose que du thon sous plusieurs formes. Dans ce warung particulier, on prend place sur des bale et on commande simplement à boire. Le set menu arrive comme par enchantement quelques minutes après la commande. Au menu, un bel assortiment de sate, sate lilit, pepes ikan et même une soupe de poisson, le tout accompagné de haricots verts, de cacahuètes, de sambal matah et bien sûr d’une assiette de riz. Komang Yunianti, à la tête de ce warung familial, nous apprend que c’est son père qui a mis au point toutes les recettes de ce warung pas comme les autres en 1985. La particularité, c’est qu’avec le même poisson et la même base d’épices, on obtient des goûts différents en variant les modes de cuisson (grillé, à l’étuvée en feuille de banane et en soupe). « Mes parents ont lancé un premier point de vente de sate en 1985 puis ont agrandi au fil des ans, nous précise la jeune femme. Dès le début, ils n’ont proposé que du poisson, ils voulaient un menu assez neutre pour attirer le plus de clients possibles. » Le succès s’est confirmé au fil des ans pour ce warung qui ne désemplit pas du matin jusqu’à 16h. « Nous vendons une moyenne de 2000 sate lilit par jour, la plupart des clients repartent avec un bungkus pour leur famille ou leurs amis. » Les amateurs se pressent de tout Bali et d’ailleurs pour goûter cette

cuisine simple et goûteuse, quelques guides y amènent même leurs tamu à la recherche d’authentique. La plus célèbre de ces clients, c’est l’ancienne présidente de la république indonésienne Megawati dont la photo trône dans la salle. Komang nous apprend avec fierté qu’Ibu Mega se rend dans son établissement au moins une fois par mois, une vraie reconnaissance qui vaut toutes les étoiles du Michelin pour ce petit établissement niché au bout du monde ! Socrate Georgiades Warung Merta Sari. Br Pesinggahan Klungkung (Prendre la route de Ketewel et rouler en direction de Candidasa. 1 km avant Goa Lawah, tourner à gauche et rouler environ 400m, le warung se trouve sur la droite).


P A P I L L O N S de nuit

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SPORTS

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SURFER SANS VAGUE, C’EST POSSIBLE AVEC LE SKIMBOARD Bali est la Mecque des surfeurs mais chose étrange, le skimboard n’avait pas fait de percée jusqu’à présent. Le skimboard, vous le savez, c’est cette fine planche en bois ou époxy que l’on fait glisser sur la fine pellicule d’eau laissée par la vague lorsqu’elle se retire. Né en Californie, ce sport cousin du surf connaît un certain succès et a déjà son propre championnat du monde. Il y a quelques mois, le Bali Skimboard Club est né d’une rencontre improbable, entre Manuel, surfeur d’origine italienne et homme d’affaires et Chermina, prof dans une école internationale. Alors que Manuel venait tester une nouvelle planche sur la plage de Jimbaran, Chermina distribuait aux enfants quelques-unes des planches ramenées du Canada. Après quelques minutes d’essai et quelques chutes, les enfants ont définitivement adopté cette nouvelle manière de surfer et s’entraînent désormais tous les jours. Cette initiative n’aurait pu avoir lieu sans Yoga de la boutique de surf Godspeed à Jimbaran. Le skimboard ne constitue pas encore un véritable marché à Bali, mais l’atelier qui

a choisi le sur-mesure reçoit d’ores et déjà des commandes de partout dans le monde, chaque planche nécessitant une centaine d’heures de travail. Géraud Beaudonnet Contactez Manuel au 081237918756, sur l’Internet à www.bali-skimboards.com

LES MAREES DE MARS 2011 Pleine lune

Nouvelle lune

date 6h 7h 8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 18h

1 1.3 1.4 1.4* 1.4 1.4 1.3 1.2 1.1* 1.2 1.3 1.4 1.6 1.8

2 1.1 1.4 1.6 1.7* 1.6 1.5 1.3 1.1 1.0 1.0* 1.1 1.3 1.5

3 0.9 1.3 1.6 1.8 1.9* 1.8 1.5 1.2 0.9 0.8 0.8* 0.9 1.2

4 0.7 1.1 1.5 1.9 2.1* 2.1 1.8 1.4 1.0 0.7 0.5* 0.6 0.9

5 0.4 0.9 1.4 1.9 2.2 2.3* 2.1 1.7 1.3 0.8 0.5 0.4* 0.5

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