n112dec12

LaPrincipauté €2

Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XIII • Numéro 112 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Décembre 2012

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Le Reportage

Photo © COE

Fête Nationale 2012 : les plus belles images

Anne Brasseur La femme qui inquiète Monaco

☞ POLITIQUE : HORIZON MONACO ATTAQUE DUREMENT ET UNION MONEGASQUE REAGIT • page 6

DOSSIER SPECIAL

Conseil de l'Europe

Le génie des Grimaldi a toujours été de s’adapter sans se renier, en gardant une iden

«N

SPECIAL

ous voulons rester ce que nous sommes». En voila une fière devise. Elle pourrait être celle de Monaco et même de toute l’Europe finalement. C’est en tout cas une devise qui devrait parler et aller droit au cœur d’une certaine Anne Brasseur puisque c’est la devise du pays dont elle est députée - le Luxembourg.

Le génie des Grimaldi a toujours été de s’adapter sans se renier, en gardant une identité spécifique dynastique. Sinon Monaco n’aurait pas vécu plus de 7 siècles. Mais du Moyen Age au conflit franco-espagnol, de la Révolution française à la révolution touristique, des transports et de l’industrie, Monaco est resté Monaco. Cela ne lui a pas trop mal réussi ! g Les tentatives de "normalisation" De tous temps, certains ont été tentés de normaliser Monaco en fonction de leurs intérêts et de l’idéologie dominante.

Apparemment ça continu...

Alors, certes, il faut relativiser, le Rocher n’est pas assiégé et ce n’est pas la crise de 62 avec la France. La stratégie du blocus est d’une autre époque, mais pas encore celle de la pression.

Il n’en reste pas moins qu’en pleine campagne électorale, c’est le caractère démocratique de nos institutions qui est discuté par une organisation européenne dont nous sommes membre.

Quand on connait le poids de l’image dans notre société globale de communication, c’est grave et inacceptable pour le gouvernement et les monégasques. Quelle mouche a donc piqué madame Brasseur ? On dit que certains auraient attiré son attention, et l’attention donc de la commission de suivi, sur les pouvoirs du parlement après le

L'editorial

D

par Roberto Volponi

g Réflexion ou mise en examen ?

Tout le monde peut en effet se reporter sur le site de la Commission de Venise. « La Commission européenne pour la démocratie par le droit, plus connue sous le nom de Commission de Venise, ville où elle se réunit, est un organe consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions constitutionnelles. » On peut donc passer outre les avis, mais ce n’est certes pas bien vu. Le mieux aurait été de s’en passer.

«Créée en 1990, la Commission a joué un rôle essentiel dans l'adoption de constitutions conformes aux standards du patrimoine constitutionnel européen. Initialement conçue comme un instrument de l’ingénierie constitutionnelle d'urgence dans un contexte de transition démocratique, elle a évolué progressivement vers une instance de réflexion indépendante reconnue internationalement.».

Au delà d’un incompréhensible jargon technocratique de langue de bois, son rôle est donc bien de normalisation idéologique par rapport au concept très flou « de patrimoine constitutionnel européen ». Ce qui est d’ailleurs précisé : « La Commission contribue à la diffusion du patrimoine constitutionnel européen, fondé sur les normes fondamentales du continent, tout en continuant à assurer aux États le «dépannage constitutionnel». En outre, la Commission de Venise joue © Photo DR

par Patrice Zehr

recadrage princier sur les retraites. C’est improuvable. Ce qui est sûr c’est que la saisine de la Commission de Venise a provoqué une émotion très grande et une mobilisation à Monaco. L’ingérence est refusée. Dans un entretien fort éclairant de l’élue du Grand duché à Monaco Matin, Anne Brasseur explique que sa démarche de saisine est normale, son pays ayant lui-même demandé l’avis de Venise pour réviser sa Constitution. On lui fera remarquer que saisir par soi-même n’est pas la même chose que d’être mis en examen contre sa volonté, et que personne - si on lit bien les communiqués officiels - ne veut réviser la Constitution monégasque. La comparaison est fausse.

Elle affirme d’autre part que la commission est devenue «une simple instance de réflexion». Cela reste à prouver.

un rôle unique dans la gestion et la prévention des conflits à travers l’élaboration de normes et de conseils en matière constitutionnelle.» Serions-nous «en panne» nous qui n’avons ni déficits, ni dettes mais de bons chiffres économiques ? Mais le pire est à venir : «Dans ce contexte, à la demande de l’Union européenne, la Commission de Venise a joué un rôle important dans le développement et l’interprétation du droit constitutionnel de la Bosnie-Herzégovine, de «l’ex-République yougoslave de Macédoine», de la Serbie et du Monténégro, ainsi que de la province du Kosovo. Elle a aussi été impliquée dans les efforts visant à régler les conflits sur les statuts de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud (Géorgie), ainsi que de la Transnistrie (Moldova)».

Monaco aurait donc des singularités proches de l’Ossétie du sud ou de la Transnistrie. L’amalgame est inapproprié

Idées, initiatives et responsabilités politiques

ans un Monaco désormais en pleine campagne électorale, quand on parle d’Europe on se réfère – bien sûr – au Conseil de l’Europe et non pas à l’Union Européenne (voir encadré, page 3). Il vaut mieux le souligner, car il ne s’agit pas de l’Europe de l’union économique, ni de l’Europe de l’union politique, matérialiste et pragmatique (actuellement en pleine crise évolutive), mais de l’expression plus « noble » de l’Europe, celle des idéaux partagés, des droits de l’homme, des libertés individuelles, de la démocratie et des principes fondamentaux du droit. En janvier 2004, notre journal avait annoncé en avant première – malgré le pessimisme affiché par le Ministre d’Etat de l’époque - que l’adhésion était chose faite, à travers une interview exclusive de l’un des rapporteurs chargés d’examiner le dossier Monaco (voir photo). Elle avait été ensuite officialisée seulement neuf mois après. La grande majorité des Monégasques avait salué avec satisfaction l’adhésion à cet important organisme européen, si fortement voulue par le Prince Rainier III par un message adressé au Parlement, adhésion obtenue après 5 ans de négociations parfois très difficiles et complexes.

Aujourd’hui, huit ans plus tard, avec la saisine de la Commission de Venise, cette adhésion pourrait être remise en cause. Une éventuelle sortie de Monaco du Conseil de l’Europe, certes, est une possibilité très éloignée : elle ne serait pas une catastrophe, mais sans doute un coup très grave pour l’image de Monaco. Non plus un choix - comme il aurait pu l’être avant la demande d’adhésion - mais un véritable et éclatant échec. Après 13 ans de négociations et d’étroite collaboration, tout ce travail risquerait – dans ce cas là - d'être brutalement annulé. Et pourtant – il faut le rappeler – c’est justement grâce au processus vertueux instauré à l’époque – pour obtenir l’adhésion - que Monaco a réalisé d’importantes avancées pour la modernisation de son système législatif, et sur ses droits civils, dont la Principauté avait grand besoin, et surtout elle a pu renforcer son indépendance vis-à-vis du grand voisin français, avec la révision des traités bilatéraux qui remontaient à 1930… Sans oublier une réforme électorale historique - qui autrement n’aurait peut-être jamais vu le jour et rend possible aujourd’hui un débat politique centré paradoxalement sur ce même sujet : l’Europe. Comment en sommes-nous arrivés à ce point ? A qui la faute ? Au-delà du ton souvent assez virulent, qui caractérise une campagne électorale trop exacerbée ; au-delà des idées, plus ou moins européistes, mal dissimulées pour les uns, seulement présumées pour les autres, et des initiatives (notamment sur la justice et sur l’agenda parlementaire des retraites), qui peuvent être différemment interprétées, comme révélateurs d'idées cachées ou positions légitimes, ce qui en résulte est toujours de la responsabilité politique de ceux qui ont géré ce dossier très délicat.

Une responsabilité politique qui doit forcement être attribuée en partie au gouvernement et surtout à l’actuelle majorité, dont l'implication est plus directe, avec deux membres titulaires dans la commission de suivi. L’erreur était probablement de considérer l’adhésion comme assurée, la commission de suivi comme une simple formalité, les rapporteurs comme des invités plutôt que des inspecteurs. Et avoir sous-estimé le rôle de ces derniers, et notamment d’Anne Brasseur. Son pays d’origine, le Luxembourg, qui semblait avoir beaucoup de similitudes – par la taille et le régime – avec la Principauté, a trompé ses interlocuteurs, qui l’ont jugée - à tort - aussi "malléable" que s’étaient révélés la plupart de ses prédécesseurs… Et pourtant, la commission de suivi était là, tout comme ses rapporteurs, et pour cause ! Il est de la responsabilité - notamment de l’actuelle majorité - le fait objectif de ne pas avoir approuvées en temps utile les modifications législatives demandées à plusieurs reprises par les rapporteurs du Conseil de l’Europe, notamment la loi sur l'organisation du Conseil national et son règlement intérieur. Retards et omissions qui peuvent trouver leur explication - et non pas justification - dans la peur d’être accusé - en vue des imminentes élections - d’excessif… européisme !

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: que c’est triste Venise...

ntité spécifique dynastique : en effet, le partage des idéaux n’est pas forcement l’alignement idéologique

© Photo COE

voire indécent. Ce n’est certes pas ce que voulait le Prince Rainier dans sa volonté de faire adhérer Monaco au Conseil de l’Europe. Cette adhésion a été une bonne chose et devrait le rester. Le Souverain voulait faire participer Monaco au grand espace démocratique européen dans le respect de ses spécificités. Mais participer n’est pas se renier. Notre monarchie constitutionnelle partage les idéaux démocratiques européens mais pas les dogmes européistes en contradiction parfois avec ses convictions. g La démocratie a des multiples déclinaisons Il n’y aurait donc qu’un régime homologué, celui de la république ou de la monarchie parlementaire. Et bien non, il y a d’autres chemins respectables. Imposer un système ce n’est pas cela la démocratie respectueuse des diversités.

Faut-il le rappeler, la devise de Monaco est : Deo Juvante : « Avec l’aide de Dieu ». Monaco est un état catholique et

g Regarder aussi d'autres standards...

Enfin il est suspect de voir cet acharnement bien intentionné, bien sûr, concentré sur les pouvoirs du Parlement.

Un fait lié à l’institution dont nous sommes membre mais la commission de Venise pourrait regarder d’autres standards. L’Union Européenne au-delà de l’assemblée parlementaire pourrait s’intéresser à d’autres sujets que son tropisme parlementariste : la fiscalité imposée aux français par la force est proche de la notion de discrimination par rapport aux standards européens. Elle pourrait inciter le Prince à nommer comme il en a le droit grâce aux conséquences de l’adhésion voulue par Rainier III, un premier ministre monégasque. Il n’y a pas que le règlement intérieur du Conseil National qui tarde.

Car - enfin - comment accepter au sein de cet espace démocratique un pays dont le premier ministre est un étranger... Le fait que chaque fois ce soit un serviteur impeccable et fidèle de Monaco et du Prince, ne change rien au fond du problème.

Une tutelle ne peut en remplacer une autre, l’indépendance reconnue par la France et l’ONU ne peut être limitée à une dépendance européenne. Monaco est un pays européen plus vieux que bien d’autres et fier de son passé et de son identité. Oui, nous voulons rester ce que nous sommes affirment, derrière leur Souverain, les Monégasques. C’est pourquoi Monaco reste indépendant au contraire de la «Sérénissime», et que s’il n’y a plus de Doge à Venise, il y aura toujours des Princes à Monaco.

LA FICHE

Quelle Europe ?

© Photo COE

concordataire. On peut respecter les libertés individuelles sans forcément instaurer un pacs ou préparer le mariage gay. On peut faire évoluer les droits de la femme sans aller au delà de l’avortement thérapeutique et moral. On peut accueillir tous les étrangers qui se pressent et défendre la préférence nationale d’emploi dans un petit pays où les nationaux sont minoritaires.

Tout le monde veut venir à Monaco et personne ne veut quitter la Principauté : toutes les démocraties même parlementaires ne peuvent en dire autant en Europe. Il n’est certes pas question de jeter le bébé avec l’eau du bain. Le Conseil de l’Europe est un atout et un aiguillon, mais ne peut devenir un conseil de surveillance ou une agence de notation dégradant notre triple A institutionnel à sa convenance. Car c’est de cela qu’il s’agit, on veut nous imposer les recommandations d’une agence de notation politique.

L

e débat qui agite la campagne électorale en Principauté, nécessite sans doute de savoir de quelle Europe on parle.

Il y a ce que tout le monde sait, mais qu’il n’est pas inutile de rappeler : - Monaco se trouve sur le continent européen, et ne sera jamais en Amérique du sud ou ailleurs.

- L'histoire de Monaco est européenne et méditerranéenne - Monaco adhère à l'ONU (1993) et au Conseil de l'Europe (2004) sur décision du chef de l'Etat, le Prince Rainier III. Et puis il y a ce que tout le monde doit savoir, et qui parfois prête à confusion : Qu'est-ce que le Conseil de l'Europe ?

C'est une organisation internationale* dotée d'une personnalité juridique reconnue en droit public international. Elle oeuvre dans le domaine de la protection des droits de l'homme, du renforcement de la démocratie et de la prééminence du droit en Europe. Les conventions adoptées par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe n'ont pas de caractère obligatoire pour tous ses pays membres. Ce qui réduit à peanuts la portée de ce que pourrait dire la commission de Venise qui n’a aucun pouvoir coercitif.

En se plaçant dans un cas extrême (donc très théorique): si Monaco quittait le Conseil de l'Europe, quelles conséquences cela auraitil ? Une image écornée à l'international pour la Principauté pendant un certain temps... et puis ? Pas de conséquences directes économiques, financières ou fiscales. En revanche, Monaco ne serait plus justiciable devant la cour européenne. De toute façon, Monaco présente des garanties de transparence et de démocratie indiscutables.

Monaco n'est pas membre de l'Union Européenne**, mais comme les autres petits états d'Europe, elle y est rattachée par ses accords bilatéraux avec la France. L’exemple le plus visible de ce rattachement est que la Principauté fait partie de la zone euro. Et en matière économique, financière ou fiscale, un froissement d'aile malencontreux à Bruxelles pourrait peut-être déclencher un séisme à Monaco... C’est ce que l’on appelle "l’effet papillon". Mais rien ne le laisse présager aujourd’hui.

(P.Y.R.)

* Le Conseil de l'Europe comprend aujourd'hui presque tous les pays du vieux continent ainsi que des États orientaux dont une partie au moins du territoire se trouve dans l'Europe géographique et rassemble les 800 millions de ressortissants des 47 pays membres, à l'exception de la Biélorussie. ** L’Union européenne (UE) est une association de 27 États européens qui délèguent par traité l'exercice de certaines compétences à des organes communs. Elle s’étend sur un territoire de 4 376 780 km2, est peuplée de 503,7 millions d'habitants et est théoriquement la première puissance économique mondiale (2011) selon world bank.

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DOSSIER SPECIAL JEAN-CHARLES ALLAVENA Vice-président de Rassemblement & Enjeux

INTERVIEWS

HORIZON MONACO

© Photo HM

g Comment jugez-vous les remous autour de la saisine de Venise et les mises au point de Madame Brasseur ?

Jean-Charles Allavena : "Les remous sont plus que fondés, il est choquant que Monaco soit traité par le Conseil de l’Europe au même rang que les dictatures corrompues à qui on essaye d’inculquer des notions de démocratie. Ceci étant : • S’agissant de la saisine elle-même, elle semble directement imputable à Mme Brasseur. Dans sa logique parlementariste, elle a dû être horrifiée par l’intervention du Souverain sur le dossier des retraites, pourtant parfaitement conforme à notre Constitution (vous vous rendez compte, oser recadrer des parlementaires !!), et a demandé le soutien des experts de la Commission de Venise.

C’est désagréable, mais restons calmes : cette Commission est consultative, elle rendra un rapport, le Conseil de l’Europe essayera alors (ou non) de nous imposer des choses. Si nous sommes unis et forts pour défendre notre pays, son régime, ses particularités, nous n’aurons pas de raisons de nous laisser imposer quoi que ce soit.

• Beaucoup plus choquante, et le mot est faible, est l’attitude des deux élus, MM. Gardetto et Marquet, et du Président du CN, M. Robillon. La saisine date du 2 octobre, ils sont au courant depuis ce jour-là, ils ont décidé de ne prévenir ni le Palais ni le Gouvernement jusqu’au 24 octobre, quand le Conseil de l’Europe publie ses décisions. Ne tournons pas autour du pot, ne pas avoir été capables d’empêcher la saisine c’est de l’incompétence, l’avoir cachée pendant trois semaines c’est de la trahison des intérêts de son pays".

g Elle rejoint l’UM dans une accusation de double langage. Avez-vous un discours pour les monégasques et un discours face aux européens ?

JCA : "C’est quand même du jamais vu qu’un représentant européen s’invite dans une campagne nationale, essaye ouvertement d’aider ses amis de l’UM, donne des bons et des mauvais points dans la presse locale : Mme Brasseur n’a peur de rien !!! Mais évidemment non, il n’y a aucun double langage, et je vais être très clair : • Nous voulons une collaboration saine avec le Conseil de l’Europe, c’est l’intérêt de Monaco.

• Nous pensons que nos représentants permanents à Strasbourg y ont très mal travaillé, privilégiant la recherche de postes dans des commissions plutôt que la défense des vrais intérêts de Monaco.

• Nous notons que le Conseil de l’Europe ne connaît toujours pas bien Monaco et ne nous respecte pas : il faut changer cela, en travaillant très différemment.

C’est ce que nous disons aux Monégasques depuis longtemps. S’agissant de notre discours face aux Européens, je rap-

pellerai que : • Laurent Nouvion n’est que suppléant, il n’a le droit de siéger que si l’un des deux élus permanents est absent ou s’il est formellement invité.

• Dans le cas de la saisine, il n’était donc hélas pas présent le 2 octobre, puisque les deux autres y étaient, mais il a été invité le 13 novembre, ce jour où les élus UM, à défaut de faire annuler la saisine voulaient obtenir des garanties ( !!) : Me Gardetto a lu sans modification le texte commun signé par tous les élus du CN, Laurent Nouvion n’avait donc aucune raison de faire un éclat, et a strictement confirmé ses propos antérieurs.

• Dans le cas des autres réunions, il n’est pas là pour faire de la provocation, mais pour essayer de faire avancer les choses par la discussion.

Il est surprenant que Mme Brasseur prenne sa courtoisie pour un double langage, mais s’il faut changer de ton ou de méthode pour être compris, nous saurons le faire… " g Vos adversaires politiques multiplient les communiqués sur leur fidélité aux institutions et leur déni de toute dérive européiste, vous ont-ils convaincu ?

JCA : "Il est difficile d’être convaincu par des gens qui passent leur temps à dire une chose et à faire le contraire !!! Bien sûr ils jurent fidélité aux institutions, le contraire serait politiquement suicidaire : quelques rares Monégasques veulent une évolution de régime, mais l’immense majorité la rejette fermement. L’intérêt électoral prime donc sur la défense des convictions !!

Rappelons quelques cas concrets, car notre style n’a jamais été, vous le savez, d’accuser sans preuves : • Quand Maître Gardetto conteste la légitimité de la Direction des Services Judiciaires, ou quand l’ancien Président de l’UDM se présente en maître du planning du dossier des retraites, ce sont des tentatives de remise en cause de nos institutions ; dans les deux cas, le Souverain est obligé de recadrer très durement une majorité qui s’égare.

• Quand en 2011 MM. Robillon, Gardetto, Marquet interpellent le Gouvernement pour ratifier la Charte Sociale, sous l’influence de Mme Brasseur, qui les remerciera de cette démarche dans son rapport de post-suivi, où elle fera de plus des suggestions d’extension des pouvoirs du CN, on est pour le moins dans un double jeu assez transparent.

• Plus sournois, quand l’UDM exige, dans ce dossier des retraites, l’introduction de la clause de « revoyure » annuelle, est-ce autre chose que la volonté de contrôler le Gouvernement, hors du cadre budgétaire classique ? Nouvelle banderille contre les institutions.

• Plus exotique, pour finir sur une note drôle (tout est relatif) : quand Bernard Marquet passe son 19 novembre à Moscou, pour présenter un rapport de commission de l’APCE sur le trafic d’organes, de tissus et de cellules humaines plutôt qu’au Te Deum et sur la Place du Palais, où sont ses priorités ?"

UNION MONEGASQUE

BERNARD MARQUET

Elu UDM. Membre de la délégation monégasque à l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe

– Statut de membres de droit des Présidents de groupes politiques dans les commissions de l’Assemblée : a tenu un échange de vues et a demandé à son Président d’écrire au Vice-Président de la Commission du Règlement, des immunités et des affaires institutionnelles pour donner le point de vue de la Commission de suivi à ce sujet ; •

SECRETARIAT AS/Mon (2012) CB 07 5 octobre 2012

A l’attention des membres de la Commission pour le respect des obligations et engagements des Etats membres du Conseil de l’Europe (Commission de suivi)

Carnet de bord

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de la réunion tenue à Strasbourg les 1er, 2 et 4 octobre 2012

g Monsieur Bernard Marquet, membre de la délégation monégasque à l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, n'a pas souhaité répondre aux mêmes questions sur ce sujet que nous lui avions adressées, en préférant s'exprimer ainsi : "Je vous informe que le carnet de bord de la réunion de la commission de suivi qui s'est tenue lors de la partie de session d'octobre 2012 a été envoyé le 5 octobre 2012 à l'ensemble des Représentations Permanentes auprès du Conseil de l'Europe par courrier électronique, et mis en ligne sur le site de l'APCE, comme cela est l'usage pour les carnets de bord publiés par toutes les commissions de l'APCE." Il nous a invité aussi à "lire la date en haut et la dernière ligne en bas" de ce document qui nous publions ici dans son intégralité, consultable à l'adresse suivante : http://www.assembly. coe.int/Committee/MON/2012/MON007F. pdf. Pour conclure, M. Marquet a simplement précisé : "Nous avons tout dit en étant constants dans nos réponses, il n'y a rien à rajouter". Dont acte.

La Commission pour le respect des obligations et engagements des Etats membres du Conseil de er l'Europe (Commission de suivi), réunie à Strasbourg les 1 , 2 et 4 octobre 2012, sous la présidence de M. Andres Herkel (Estonie, PPE/DC), et, partiellement le 4 octobre 2012, de Mme Lise Christoffersen (Norvège, SOC), première Vice-présidente :

le jeudi 4 octobre 2012 à 8h30, en ce qui concerne :

– Ukraine (corapporteurs : Mme Mailis Reps, Estonie, ADLE, et Mme Marietta de Pourbaix-Lundin, Suède, PPE/DC) : a tenu un échange de vues sur les développements politiques ; – Géorgie (corapporteurs : M. Boriss Cilevis, Lettonie, SOC, et M. Michael Aastrup Jensen, Danemark, er ADLE) : a été informée sur les élections législatives tenues le 1 octobre 2012 ;

– Dialogue postsuivi avec la Bulgarie (rapporteur : M. Luca Volontè, Italie, PPE/DC) : a entendu un rapport oral du rapporteur sur sa visite d’information à Sofia (25-27 septembre 2012), en vue de la présentation du rapport sur le dialogue postsuivi avec la Bulgarie lors de la partie de session de janvier 2013 ;

– Autorisation de visites d’information : a autorisé des visites des corapporteurs respectifs en Serbie et en Géorgie, ainsi qu’une visite à Bruxelles de M. Volontè, rapporteur sur le dialogue postsuivi avec la Bulgarie.

–

Prochaines réunions :

a décidé de tenir ses prochaines réunions comme suit : • • •

•

Paris (Bureau du Conseil de l’Europe), le 13 novembre 2012 Paris (Bureau du Conseil de l’Europe), le 12 décembre 2012 Strasbourg, 21-25 janvier 2013 (pendant la partie de session de l’Assemblée)

er

le lundi 1 octobre 2012 à 14h00, en ce qui concerne :

Agnieszka Nachilo, Bas Klein, Sylvie Affholder

– Fédération de Russie (corapporteurs : M. György Frunda, Roumanie, PPE/DC, et M. Andreas Gross, Suisse, SOC) : a examiné et approuvé un addendum au rapport sur le respect des obligations et engagements de la Fédération de Russie soumis par les corapporteurs ; a adopté trois amendements au projet de résolution et adopté un projet de recommandation déposé au nom de la commission ; – Azerbaïdjan (corapporteurs : M. Pedro Agramunt Font de Mora, Espagne, PPE/DC, et M. Joseph Debono Grech, Malte, SOC) : a tenu un échange de vues sur l’affaire Safarov ; •

le mardi 2 octobre 2012 à 8h30, en ce qui concerne :

– Fédération de Russie (corapporteurs : M. György Frunda, Roumanie, PPE/DC, et M. Andreas Gross, Suisse, SOC) : a pris position sur les amendements au projet de résolution sur le respect des obligations et engagements de la Fédération de Russie ;

_______________

– Dialogue postsuivi avec Monaco (rapporteur : Mme Anne Brasseur, Luxembourg, ADLE) : a tenu un échange de vues avec des membres de la délégation monégasque auprès de l’Assemblée parlementaire sur la base de ses commentaires sur l’avant-projet de rapport ; a décidé de demander l’avis de la Commission de Venise sur la Constitution de Monaco, pour examiner en particulier la compatibilité des dispositions constitutionnelles relatives au Conseil national avec les standards démocratiques, tenant compte de la spécificité de la Principauté de Monaco ;

cc. Secrétaire Général de l'Assemblée parlementaire Directeur Général, Directeurs et agents du Secrétariat de l'Assemblée parlementaire Secrétaires des délégations nationales de l'Assemblée Secrétaires des groupes politiques de l'Assemblée Secrétaires des délégations d'observateurs et de partenaires pour la démocratie Secrétaire Général du Congrès Secrétaire du Comité des Ministres Directeurs Généraux Directeur de Cabinet du Secrétaire Général du Conseil de l'Europe Directeur du bureau du Commissaire aux droits de l'homme Directeur de la Communication Représentations Permanentes auprès du Conseil de l'Europe

•

le mardi 2 octobre 2012 à 14h00, en ce qui concerne :

– Dialogue postsuivi avec la Turquie (rapporteur : Mme Josette Durrieu, France, SOC) : a entendu un rapport oral du rapporteur sur sa visite d’information à Istanbul et Ankara (17-21 juin 2012) ; – Coopération avec le Groupe de rapporteurs sur la démocratie (GR-DEM) du Comité des Ministres : dans le cadre des suites à donner à l’échange de vues du 4 septembre 2012, a invité le Secrétariat à préparer un mémorandum sur les modalités possibles de coopération renforcée et a convenu de revenir sur cette question lors de la prochaine réunion ;

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POLITIQUE & SOCIETE

Offensive de HM sur l'Europe En attendant le programme, la liste conduite par Laurent Nouvion fait une démonstration de force, sabre au clair...

I

TIQUE

l fallait oser. Choisir - hors la campagne électorale et 3 mois avant le vote - la salle Gaston Médecin du stade Louis II pour organiser un meeting, était un sacré pari. Pari réussi pour Laurent Nouvion et ses colistiers, qui ont rassemblé plus de 600 personnes, très motivées, dans l’espace électoral historique de Monaco. Le clip de campagne est très réussi et la présentatrice de la soirée Isabelle Faggionato excellente.

Horizon Monaco est en ordre de marche avec - en plus - des pages sur Facebook, Twitter et You Tube (tout comme, d'ailleurs, ses adversaires de l'UM). Une campagne très moderne. Voilà pour la forme.

g L'Europe sur le fond...

Sur le fond c’est l’Europe qui s’est invitée dans la campagne. L’Europe était le fil rouge de la soirée. L’Europe qui a été volontairement déclinée par presque tous les orateurs.

Le programme détaillé a été renvoyé au 19 décembre, mais ce soir-là, c’est juré, on saura tout et ce sera novateur.

Pour la liste qui se veut d’union nationale pour les Monégasques, les choses sont claires et accablantes pour la majorité actuelle. Cette dernière a été incapable de défendre à Strasbourg le respect des spécificités monégasques. Pire, ses représentants ont, après la décision de saisine de la Commission de Venise, occulté l’information au Gouvernement et donc au Prince, pendant 3 semaines.

Bien sûr, Monaco peut faire face à cette instruction et refuser ce procès en non conformité avec les dogmes parlementaristes européens, Venise n’est que consultatif. C’est pourquoi, la démarche de madame Brasseur a reçu une fin de non recevoir et elle a même été l’objet d’une sorte de «suspicion légitime». Elle ne pouvait ignorer le calendrier électoral monégasque, elle devrait s’intéresser en priorité à son pays, le Luxembourg... C’est Laurent Nouvion qui a synthétisé la position d'«Horizon Monaco» : "Non à l’ingérence. Ni république, ni monarchie parlementaire : c’est notre droit, c’est notre choix". La nouvelle union a donc sonné la charge contre les européistes de Strasbourg et les représentants du Conseil national Bernard Marquet et Jean-Charles Gardetto, considérés comme - au minimum - inefficaces, et contre le président Jean-François Robillon, « responsable » des deux « coupables ». Une majorité incapable donc de s’opposer aux manœuvres de madame Brasseur ou entretenant, par ses représentants, avec elle,

une connivence ambigüe.

On a eu droit sur ce sujet à tous les registres. Du plus sérieux au plus drolatique.

Cela a beaucoup plu, même si la presse aurait préféré parfois voir aborder plus en profondeur d’autres sujets.

Jacques Rit parlant d’examen médical obligatoire par des docteurs Europe, pourtant peu performants. Christophe Steiner - toujours aussi drôle et incisif - dénonçant l’échec de la ligne "Marguetto", les zouaves de la ligne Maginot.

Jean-Charles Allavena, plus grave, évoquant en d’autres temps la notion de haute trahison. Pourquoi aller si loin et frapper si fort ? En fait le reproche principal, ce n’est pas finalement d’avoir été inefficace ou complice, c’est surtout d’avoir caché l’échec - car la saisine est bien sûr objectivement un échec - au Souverain et à l’exécutif pendant trois semaines. Si cela était avéré, il faudra, pour les personnes concernées, dont le président Robillon, expliquer pourquoi. g Quelques anticipations sur le programme L’Europe a donc été le cheval de bataille de cette charge de cavalerie contre l’actuelle majorité. Mais d’autres sujets ont été évoqués. Il y a l’évolution du fonds de réserve vers un fonds souverain plus performant - une idée d’ailleurs avancée par l’UM également. Daniel Boeri s’est insurgé contre les coupes budgétaires sur la culture, cette "ADN" de Monaco. Sophie Lavagna a bien expliqué qu’il y avait des choses positives dans l’adhésion au Conseil de l’Europe, notamment sur le plan judiciaire, pour moderniser notre pays. Elle a estimé que la majorité porte la responsabilité de retards préjudiciables en ce domaine. Marc Burini a fixé les grandes lignes d’une croissance moderne. Jacques Rit a fait l’éloge de la diversité au sein de l’union et a expliqué que la force d’Horizon était dans ses différences. Un thème repris - avec des propos très élogieux pour Laurent Nouvion - par Claude Boisson. Une approche totalement confirmée par Anne Poyard-Vatrican, qui a fait entendre la musique de

© Photo HM

par Patrice Zehr

l’UP avec l’horizon 2014 inquiétant pour le logement des Monégasques, l'avenir des enfants du pays ou la crise à la SBM. Issu de la même famille et se revendiquant des mêmes fidélités, Jean-Michel Cucchi s’est adressé aux élus de l’UNAM, qui contrairement à Eric Guazzone, présent dans la salle, se sont trompés - selon lui - d’union. La priorité nationale d’emploi a été également évoquée à plusieurs reprises dans des discours très nationaux, avec cette formule « la priorité nationale n’est pas un gros mot, c’est un grand mot ».

Pour Christophe Spiliotis-Saquet, la majorité accumule les erreurs sur l’usine d’incinération en jouant avec notre souveraineté, sur la SBM en n’ayant rien fait et sur l’Europe car en fait de bunker avec eux - a-t-il dit - Monaco se transforme en passoire. On ne quitte jamais longtemps le Conseil de l’Europe. L’Europe pour Jean-Charles Allavena : il faudra revoir la place de Monaco dans les institutions européennes pour que l’Europe reste une chance et ne devienne pas un danger. C’est ce à quoi s’emploiera la nouvelle majorité pour Laurent Nouvion, qui considère la sortante comme responsable de ce mauvais pas, une majorité faible et qui expédie les affaires courantes. Laurent Nouvion qui enfin promet un programme complet et détaillé pour le 19 décembre et une majorité loyale aux électeurs et au Prince autour des idéaux qu’il ne faut jamais confondre - a-t-il martelé - avec l’idéologie. Idéaux et idéologie, c’est bien sûr, selon moi, la clé comme je l’explique dans le dossier de ce journal...

UNION MONEGASQUE

L

a tonalité du meeting d’Horizon Monaco et certains propos ne pouvaient que provoquer une réaction de l’autre union. Elle n’a pas tardé. « Réunion H&M du 22 novembre 2012 : vacuité du programme et propos diffamatoires graves. Les Candidats de la liste Horizon Monaco ont cru bon, lors de leur réunion du 22 novembre, de tenter de masquer leur manque d'idées, de propositions et de travail pour Monaco et les Monégasques, en portant des propos haineux et injurieux à l’encontre de la liste Union Monégasque. Essayant de faire oublier aux compatriotes présents à cette soirée qu’ils leur avaient promis de découvrir leur programme, alors qu’au final celui-ci ne sera dévoilé que fin décembre – peut être – les candidats d’Horizon Monaco n’ont pu s’empêcher, à plusieurs reprises, de franchir la ligne rouge en tenant des propos ouvertement indignes et diffamatoires à l’encontre de M. Robillon et d’autres élus de la majorité. Les membres de la liste Union Monégasque dénoncent cette grave dérive et cette attitude inadmissible pour des candidats qui prétendent être dignes de représenter un jour nos compatriotes au Conseil National. Ce n’est pas notre vision de l’engagement politique éthique, souhaité par nos candidats et par tous les Monégasques. » C’est donc la forme qui est attaquée dans un premier temps, mais sur le fond l’UM ne pourra en rester là. Il lui faudra préciser son attitude vis-à-vis de la saisine, même si elle a déjà dénoncée la procédure et surtout répondre à la grave accusation de rétention d’information. Il lui faut sortir du piège pour rendre audible son discours programme.

En ce qui concerne le programme de la majorité sortante, il a été évoqué à deux reprises avant le meeting d’Horizon par le président Robillon dans la presse. Là aussi on expose le "quoi" en laissant un peu le "comment" en suspension. Il s'agit de grandes lignes mais avec des indications. Sur la campagne, l’UM ne croit pas dans la solidité de la liste opposée et pense que la démarche des UP d’Horizon n’est pas comprise par les militants de ce parti. La majorité sortante et l’Union Monégasque pensent avoir un bon rythme, les autres sont partis trop tôt et en font trop.

L’union veut une "maison Monaco" qui ne soit pas un bunker, mais une ville ouverte. Sur le logement, les enfants du pays, la croissance, on a du mal pour le moment à voir la différence avec l’autre liste. Mais peut-on à Monaco avoir des positions différentes sur

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certains sujets ? Sur la libération pour des bureaux de l’usine d’incinération il y a certes une différence notable.

Le choix serait, selon le président Robillon, celui de la délocalisation en France. Mais est-ce réaliste ?

Sur le budget, là aussi on veut concilier équilibre et investissements avec un plan choc pour 2013. Le problème reste de savoir si cela est compatible avec le dogme approuvé globalement par le Conseil national de l’équilibre budgétaire (voir notre analyse économique à la page 7). La priorité aux Monégasques, aux jeunes diplômés est mise en avant comme le rêve d’un Monaco Valley des technologies nouvelles. Il y aura une bataille de crédibilité des moyens.

Sur l’Europe, enfin, la position est de dédramatiser : Venise c’est consultatif, ça ne peut rien imposer (ce qui est vrai), nous avons obtenu des garanties, il faudrait préciser, bien sûr. Lesquelles ? La question européenne est instrumentalisée, nous ne remettons rien en cause, nous défendons la constitution de 1962, on forme le carré pour repousser la charge.

g Conclusion très provisoire Il faudra pour les deux listes aller dans le concret des programmes pour se démarquer.

L’épine européenne ne sera pas retirée facilement. Car si en effet il n’y a pas danger face à la volonté nationale, il y a mise en cause d’une identité institutionnelle spécifique. Il y a aussi suspicion sur certains comportements en contradiction avec des mandats et sur une attitude de rétention d’information. Si l’UM veut crever l’abcès et passer a autre chose, elle devra prouver la diffamation et répondre aux accusations de ses adversaires.

Ces derniers ont trouvé un thème à la tonalité certes nationale, nationaliste diront certains, mais semble-t-il très porteur, à condition de ne pas déraper...

(P.Z.)

© Photo UM

Une riposte nécessaire mais pas encore suffisante

ECONOMIE & FINANCE

Équilibre ou déficit maîtrisé ?

En vue du budget primitif 2013, le débat entre rigidité doctrinale et souplesse pragmatique demeure d'actualité par Patrice Zehr

L

e budget 2013 sera présenté par le conseiller Piccinini que l’on sait sur le départ. Certes ce budget est bien celui du gouvernement et non celui d’un seul homme, mais il en a été l’inspirateur et le moteur. Il aura apporté la preuve que Monaco peut atteindre l’objectif de l’équilibre budgétaire. Cela a été rendu possible par une politique rigoureuse de dépenses et d’investissements, alors que le pays connaît une embellie économique indiscutable. Le conseiller à l’économie et aux finances assume sa religion de l’équilibre qui - pour d’autres - est trop rigide au regard de la situation économique mais aussi financière de Monaco, et paralyse une vraie politique de relance et de croissance.

g Les indicateurs économiques sont au vert Les indicateurs économiques sont en effet au beau fixe dans la Principauté de Monaco, qui a vu son Produit Intérieur Brut (PIB) progresser de 6,6% entre 2010 et 2011, sans toutefois rattraper complètement le retard accumulé depuis la crise ressentie vivement à Monaco de 2008 (voir encadré IMSEE).

Bien sûr Monaco ne peut faire abstraction du contexte international et notamment européen.

Cependant la Principauté diversifie intelligemment ses attractivités en direction de nouveaux pays émergents aux cotés du partenaire américain comme le Brésil, de l’Afrique du sud, la Russie, la Turquie ou l’Asie centrale, dans le but légitime de limiter l’impact des crises financières européennes.

De tout cela il ressort une constatation. L’Europe est condamnée pour cause d’endettement irraisonnable et non maîtrisé à un retour à l’équilibre bud-

gétaire au prix de la rigueur financière et de l’austérité sociale. Ces pays ne peuvent faire autrement, ils risquent la faillite. Ce n’est, grâce au Prince et à ses gouvernements, pas notre cas... Nous, nous avons le choix ! g Rigidité doctrinale ou souplesse pragmatique ?

L’équilibre budgétaire ne peut être un dogme tabou, car ce qui compte, c’est l’économie réelle.

La France avec un déficit maîtrisé a tout de même connu ses trente glorieuses. Déficit maîtrisé - cela voudrait dire quoi pour Monaco ? Ceux qui en sont partisans, estiment que notre pays a les moyens budgétaires de surfer sur l’embellie et de dynamiser notre relance. Monaco a l’opportunité de prendre une longueur d’avance plutôt que de s’assoir frileusement sur un bas de laine improductif.

Il n’y aurait aucun risque en effet à utiliser une partie des intérêts du fonds de réserve, tout en maintenant sa valeur en euros constants, plutôt que de thésauriser toujours d'avantage. C’est le fond du débat. Cela concerne des dizaines de millions d’euros qui pourraient débloquer des programmes ou permettre enfin sans plus attendre, exemple concret, des travaux rendant sa dignité à notre port, indispensable pour l’image et l’attractivité, dont le gouvernement a pourtant fait une priorité. Autre exemple, l'extension du centre commercial, qui, si elle était repoussée, priverait Monaco de nouvelles recettes. Un peu d’audace dans le raisonnable pour améliorer Monaco pour nos enfants, plutôt que de dormir sur un matelas inutile nous assurant, selon une expression imagée, de devenir le plus riche du cimetière. Le report d’inves-

© Photo DR

par Patrice Zehr

tissement pour atteindre à l’équilibre est un artifice qui aide à la maîtrise des dépenses. Mais certains reports présentent le danger d’être bien plus risqués pour notre économie que la dépense de quelques intérêts d’un fond de réserve toujours aussi solide et gardant au cas où... sa force de frappe.

Le débat entre la rigidité doctrinale et la souplesse pragmatique est un débat de fond qui ira bien au-delà du dernier budget présenté par le conseiller Piccinini qui sera sans doute à prendre en compte par son successeur et qui mérite en tout cas d’être débattu dans la transparence pendant la campagne électorale.

IMSEE

Les chiffres L

e PIB 2011 de la Principauté s'élève à 4,37 milliards d’euros. Ce chiffre confirme la reprise de l’économie amorcée en 2010 (+2,1% corrigés), après une année 2009 en repli de -11,5%. Il est cohérent avec la progression de l’emploi et la reprise des recettes fiscales observées en 2011. Malgré cette progression de 6,6 points, le niveau du PIB en valeur n'a pas encore rattrapé le niveau antérieur à la crise - qui avait atteint 4,49 milliards en 2008.

g Un PIB sous influence Avec sept années de recul sur le calcul du PIB, on peut dire aujourd’hui que deux facteurs notamment influencent l’évolution de cet agrégat en Principauté : - le premier est constitué par le contexte économique international : Monaco s’inscrit dans la tendance des économies européennes ; cette tendance est amplifiée, à la hausse comme à la baisse ; - le second tient à la nature même du territoire et au niveau des performances de certains intervenants économiques locaux qui occupent un poids important : les résultats des grosses sociétés ont un impact direct et visible sur les résultats économiques nationaux. Ils rendent par conséquent le PIB monégasque plus volatile que dans d’autres pays. g L’immobilier en pointe Ce dernier point commande d’interpréter les évolutions du PIB par secteur avec prudence. Le secteur qui a le plus progressé est celui de l’immobilier (+31,3%), devant ceux des services aux entreprises, du commerce de détail et de l’industrie. Le commerce de gros est en repli de -6,6%. L’hôtellerie – restauration progresse de +4,5%. L’observation de la structure du PIB en volume montre que si l’emploi a été le moteur de la reprise en 2010 (+3,8%), la croissance a en revanche été tirée en 2011 par l’excédent brut d’exploitation des entreprises (+9,2%) qui se reconstitue après deux ans de repli. La masse salariale globale continue de progresser (+3,8%).

Le PIB par salarié se monte à 86 487 € en prix courants et progresse de +3,9% corrigé de l’inflation. Le PIB "per capita", calculé sur la population résidente plus la population salariée non résidente, progresse quant à lui de 4% à 51 556 €.

(P.Y.R.)

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LE REPORTAGE du mois

Tous ensemble pour fête

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Fête Nationale 2012

er Monaco et le Prince

Table Princière

S.A.S. La Princesse Stéphanie et S.A.S. Le Prince Albert II

Mlle Charlene Wittstock

Mlle Charlene Wittstock et M. Chris Levine

© Photos Charly Gallo/Centre de Presse et Abaca

Photos © Realis/SBM

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L'ACTUALITE TELEVISIONS

ACTUALITE

Echelle régionale ou option locale ?

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Monaco : Le traditionnel bain de Noël de Monaco se tiendra dans la matinée du dimanche 23 décembre, plage du Larvotto.

Cette année il est organisé au profit de l’association « Ecoute cancer réconfort » qui fête ses 20 ans d’existence. Save the date. ☞ Monaco : Le Musée océanographique profite des vacances scolaires pour sensibiliser les jeunes générations en leur proposant un stage de découverte du monde marin : le Snapper Club ! les participants sont accueillis de 9h à 17h (repas inclus) dans le cadre magique du Musée océanographique de Monaco. Entourés par une équipe pédagogique, ils participent à des jeux et activités multiples centrés sur les océans et les animaux qui les peuplent. Inscriptions ouvertes dès à présent pour faire partie du prochain voyage dans les profondeurs, à Noël. www.oceano.org ou au +377 93 15 36 00.

par Pascale Marcaggi

L

g TV Sud Azur : la dimension régionale pour asseoir un modèle viable «La puissance d'audience d'une télévision de Perpignan à Menton – 1, 2 millions de téléspectateurs potentiels – serait un argument en faveur des annonceurs», ajoutait Xavier Mignon, directeur de France Pub, venu en personne co-plaider le dossier TV Sud Azur: «Le marché de la communication locale se monte à 10 milliards d'euros, dont 2, 5 milliards d'euros d'annonceurs nationaux qui investissent localement». Autre argument en faveur de la nécessaire taille critique pour qu'une télévision locale soit viable, la « mutualisation des moyens » : «Le critère n'est pas le lieu de production, mais le lien étroit avec la population... or, diffuser à Montpellier ce qui a été fabriqué à Nîmes n'est pas tellement le sujet». 27 journalistes sont aujourd'hui répartis sur les trois sites de Nîmes, Montpellier et surtout Marseille. 5 journalistes et 2 correspondants sont prévus pour Nice. Avec en tout 2h d’information quotidienne (cahier des charges oblige), cinq heures de programmes « frais » chaque weekend. Le football ne serait naturellement pas absent (un plateau de une heure deux fois par semaine est prévu avec l'OGC Nice, du même type que ce qui existe déjà à Marseille, «pour ne pas avoir de rapport direct avec les clubs». g Azur T : l'ancrage local et la montée en puissance Au regard du dossier de TV Sud Azur, celui d'Azur T se présente comme le modèle de "la petite qui ambitionne de grimper". Avec une équipe fondatrice de quatre collaborateurs forts d'une expérience respective de vingt ans de télévision locale, et d'une télévision forte de "dix neuf années sans subventions", la télévision associative Nice Télévision, créée en 2004 par la Ville, ne part pas de rien : constituée en SAS, Azur T réunirait pour sa phase de démarrage, les deux canaux locaux existants de Nice Télévision (70 000 foyers) et de 9 Mercantour, celle-ci maintenant pendant deux ans encore environ, ses programmes spécifiques. L'équipe serait forte de 28 permanents - et de 15 free-lance, dont sur ce total, 8 journalistes - et représenterait un renouvellement à 60% de l'équipe existante. Partant du principe que le téléspectateur regarde une chaîne de télévision locale à raison de 90 minutes par jour, Azur T a pris l'option de treize heures de programmes, et d'une diffusion "à trois vitesses" : des rendez-vous à heure fixe, des rendez-vous de rediffusion en horaires décalés ( des magazines de fond : sport, culture, histoire, DD, infos pratiques, économie, vie du Haut pays, etc), et des rendez-vous ponctuels qui remplaceront les programmes non locaux au démarrage. Les cordons de la bourse ne seraient pas incompatibles avec l'indépendance éditoriale, a tenu à réaffirmer Hervé Raynaud, le directeur de Nice Télévision : «Nous avons fait le choix des collectivités locales par souci de prudence». De fait, Azur T serait financé à 75% par les collectivités locales - 1, 8 millions d'euros, soit 1 million de la Ville de Nice et 800 000 de la Métropole Nice Côte d'Azur, le soutien "écrit" de Pôle Provence de Grasse, et le soutien "oral" de Menton. Une financement public qui n'élude pas "la volonté de mixer les sources de financement dès le début de l'activité". Et ne laissera la place à "aucune pression", a fermement souligné Hervé Raynaud. * Le troisième candidat retenu par le CSA, « Méditerranée » ne s’est pas présenté à l’audition pour défendre son dossier.

HUMANITAIRE

Journée mondiale contre le Sida A

Mensuel édité par

GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Jean-Philippe Lucas Pascale Marcaggi Pierre-Alain Martini Alessandro Paparella Alan Parker-Jones

Photos Claudia Albuquerque Olivier Almondo Centre de Presse Thierry Carpico

Relations Publiques Mary Coles

Projet graphique GMA Studio Design

Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

Promotion & Publicité Chantal Garry

Décembre 2012

☞ Nice : le n°2 de Lou Can, revue littéraire et artistique niçoise est paru.

Interviews, points de vue, nouvelles, dessins, photos… sur un thème. Et pour ce numéro Jérémy Taburchi, le responsable éditorial, n’a pas choisi la facilité : « Guerre(s) ! ». .De quoi sortir du flonflon routinier… A lire. www.lou-can.fr, prix : 5 euros ☞ Monaco : Dans le cadre du chantier du tunnel descendant une passerelle piétonne a été installée sur le boulevard du Jardin Exotique, face au parking des serres. Opérationnelle à partir depuis fin novembre elle devrait rester en place une quinzaine de mois. ☞ Rome : En marge de la Commission bilatérale ItalieMonaco qui s’est tenue le mois dernier à Rome, un accord a été signé entre la République italienne et la Principauté de Monaco concernant la réglementation du transport de voyageurs et de marchandises par route. Cet accord a pour objectif de faciliter et de réglementer les transports routiers de marchandises et de voyageurs entre les deux Etats, qu’ils soient à destination ou en transit sur les territoires respectifs. ☞ Côte d'Azur : Bleu, jaune, vert et quelques touches de rose et d’orangé… C’est la mise en couleurs, par les artistes de l’atelier Gilletta, de cartes postales issues de la collection du légendaire photographe, et pour la première fois dévoilées. Sous forme de livre-objet, la Côte d’Azur déploie son histoire et la magistrale beauté de ses paysages. Un album porteur d’émotion à offrir en partage.

Côte d’Azur album de cartes postales colorisées, Editions Gilletta, 144 pages, 35 euros. ☞ Monaco : Une vie dans l'ombre est un livre écrit par Thierry Jouan, sortie prévue fin 2012 aux éditions du Rocher. Treize ans officier du Service action de la DGSE, six ans aide de camp au palais princier de Monaco, Thierry Jouan a passé la plupart de sa vie professionnelle dans l'ombre et au service des princes de ce monde. L’histoire d’une trajectoire humaine faite d'ombres et de lumière. ☞ Monaco : 19° tournoi international de Judo, le 9 décembre, salle omnisport du stade Louis II. Cette année la manifestation sera particulièrement relevée avec la participation d'une sélection nationale japonaise et toujours d'un très gros plateau de judokas européens multiples médaillés internationaux. Loïc PIETRI, titulaire indiscutable de l'équipe de France 2013 - 2016 et formé au Judo Club de Monaco (champion d'Europe et du Monde Junior, 5e des championnats du Monde au Brésil en sénior il y a quelques semaines) sera le parrain de cette 19e édition et animera un entraînement pour les jeunes judokas de la région. ☞ Monaco : Dans le cadre de la nouvelle exposition présentée par l’Institut du Monde Arabe Les Mille et Une Nuits, le Nouveau Musée National de Monaco a été sollicité pour le prêt de deux automates de la Collection de Galéa. Parmi les automates inspirés par la culture orientale, le choix de l’Institut du Monde Arabe s’est porté sur la fameuse Charmeuse de Serpent exécutée en 1890 par la Maison Roullet-Decamps et l’automate de Lambert, Le Fumeur de Narguilé.

La photographie du mois

Impression Graficolor - Regione Prati Arma di Taggia (IM) N° de Commission Paritaire 0512U81608

Copyright © 2012 Global Media Associates Sas - Piazza Caduti della Montagnola 48 - 00142 Rome

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☞ Grasse : Le Musée international de la parfumerie présente ses nouvelles acquisitions. Une centaine d’objets comme ce rarissime flacon de 1880 (photo). Exposition jusqu’au 28 avril 2013. MIP, 2 boulevard du jeu de ballon, Grasse. Tél. +33(0)4 97 05 58 00Site : www.museesdegrasse.com

☞ Monaco : Colette, Guitry, Diaghilev, Churchill, Pagnol, Cocteau, Apollinaire, Sarah Bernhardt ont marqué de leur empreinte la longue histoire de la Principauté... La Monaco Méditerranée Foundation, en collaboration avec la Direction de l’Education Nationale et à l’occasion de la Journée Européenne du Patrimoine, a voulu que ces livres soient offerts aux élèves des collèges et lycées. Les élèves des classes option « Art dramatique » ont pu recevoir les ouvrages sur Colette, Guitry et Cocteau ; ceux de la « Section danse » : « Diaghilev et Monaco ». Les élèves de 1ère ont reçu les ouvrages dédiés à Churchill et Apollinaire. Renseignements : www.monacomediterranee-foundation.org

© Photo FAM

l’occasion du 1er décembre 2012, déclarée « Journée Mondiale de Lutte Contre le Sida », S.A.S. la Princesse Stéphanie, Présidente de Fight Aids Monaco (FAM) et Ambassadrice de Bonne Volonté de l’Onusida, a organisé plusieurs opérations de communication, de prévention ainsi que de récoltes de fonds au profit de son association. g Campagne de dépistage « Test In The City ». Le lundi 26 novembre, sur le parvis de l’Eglise Sainte-Dévote, a eu lieu un test de dépistage anonyme, rapide et gratuit, en partenariat avec le Centre Hospitalier Princesse Grace, son Service des Urgences et le Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit. g Courtepointe Commémorative. L’opération « Courtepointe » est un travail artistique sur toile, individuel et collectif qui rend hommage aux personnes disparues du Sida. Chaque courtepointe comprend huit toiles portent toutes le nom d’une personne disparue et ont toutes été réalisées par des personnes de FAM, la plupart d’entre elles vivant avec le Vih. Ces courtepointes ont été déployées sur le parvis de l’église Sainte Dévote le lundi 26. g Restaurateurs Solidaires. « Restaurateurs Solidaires » est une initiative originale de la galerie SEM-ART qui consiste, comme l’année dernière, à proposer aux restaurants de Monaco et de sa région de diffuser des messages de prévention à l’aide de sets de table, d’offrir un préservatif au moment du café (Café Coquin) et de soutenir financièrement Fight Aids Monaco en reversant un don à l’association. g Vente aux Enchères au profit de l’association. Enfin, la vente aux enchères de 50 œuvres inédites (sculptures, peintures, photographies, lithographies) d’artistes de renom - avec le soutien amical de Barclays Monaco – s’est deroulée à l’Hôtel Méridien Beach Plaza le samedi 1er décembre. Sébastien Folin, le célèbre et sympathique animateur de télévision et de radio a étè le maître de cérémonie de cette soirée.

☞ Monaco : La galerie L’Entrepôt expose jusqu’au 21 décembre Michel Lavail. Suite à la sélection du jury sur 70 artistes Michel Lavail, a reçu le prix du Jury de l’Open des artistes de Monaco 2012 pour son œuvre « La cité d’énergie ». C’est sa première exposition personnelle en Principauté.

© Photo DR

es deux modèles sont en lice. Mais quel modèle économique est-il le plus viable ?

L'argument devrait peser lourd dans la décision du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (photo : le président Boyon), qui a auditionné TV Sud Azur et Azur T, le 13 novembre dernier, dans le cadre de l’appel à candidatures* pour les télévisions locales hertziennes, pour les zones de Nice, Menton, Saint-Raphaël, Cannes, Grasse et du Mercantour. Sans négliger le traitement indépendant d'une véritable information locale.

Première à plaider son dossier, la société Média du Sud, numéro 1 de la télévision locale hertzienne en France basée à Montpellier, a d'entrée de jeu mis en avant le modèle économique qu'elle est parvenue à installer dans sa zone d'origine, et à implanter l'an dernier à Marseille : "Lorsque nous avons repris Télé Miroir en 2009, elle réalisait un chiffre d'affaires de 150 000 euros, et perdait 500 000 euros.

Lors que nous avons repris CL TV au groupe NRJ, son chiffre d'affaires s'élevait à 250 000 euros et ses charges à 1, 8 million d'euros. A chaque fois, le retour à l'équilibre s'est fait non pas tant par une baisse des charges que l'augmentation du chiffre d'affaires. En 2011, nous avons été sollicités par la chaîne de Marseille, en difficulté, nous avons énormément hésité : il ne vous a pas échappé qu'il fallait franchir le Rhône, car cela n'était pas notre région d'origine. Mais nous l'avons fait, et cette TV est aujourd'hui en voie de redressement » a tenu à souligner Christophe Musset, président fondateur du groupe, qui dispose aujourd'hui des trois fréquences de Nîmes, Montpellier et Marseille, et défendait la nécessaire « taille critique » régionale pour une modélisation enfin viable des télévisions locales hertziennes en France.

Cherchez l'intruse ! Cette femme maquillée par Carolyn Roper a surpris récemment les habitués de ce marché londonien...

Photo © Carolyn Roper

La 17ème "Cursa de Natale" Rendez-vous le 16 décembre pour l'ultime course à pied de l'année, organisée par l'Association Sportive de la Sûrete Publique pour combattre la desertification du Sahel par Pierre-Yves Reichenecker

L

es amoureux de la course à pied ont pris l’habitude de se retrouver en Principauté mi-décembre pour la Cursa de Natale, l’ultime course à pied de l’année ouverte à tous, organisée par l’Association Sportive de la Sûreté Publique de Monaco. Ce sera le 16 décembre exactement, départ et arrivée dans le cadre prestigieux du Port Hercule. Des poussins jusqu’aux seniors, à chacun(e) sa catégorie et sa distance : 1,5km catégories école d’athlétisme et poussins ; 2,7km catégories benjamins et minimes ; 10km pour les coureurs âgés de 15 ans et plus.

Le parcours chemine dans les rues monégasques mais pas question de flâner !

Il comporte 2 montées assez sélectives : la Rampe Major qui débouche sur la Place du Palais et la montée d’Ostende qui aboutit sur le fameux «Camembert» de la Place du Casino. Les amateurs de Formule 1 seront ravis car ils courent eux aussi sur le fabuleux circuit de Monaco. Mais sans espoir de rivaliser en vitesse !

L’ASSP mène une action contre la désertification du Sahel. Le Niger, particulièrement touché par la sècheresse et l’appauvrissement des sols bénéficie de ce projet. Pour chaque inscription, 2 € seront reversés et 2 arbres seront plantés (une opération supervisée par le Département des Relations extérieures monégasque). Enfin, un village d’exposants sera installé sur la darse nord du port, accessible à tous, pour informer, initier et équiper les coureurs… en famille.

MISE AU POINT

Explications de la CAM A

© Photo GP

près la publication d’un billet d’humeur intitulé « Au-delà du raisonnable » en page 10 du numéro 110 – mois d’octobre de La Principauté, la Compagnie des Bus de Monaco nous a fait parvenir une demande de droit de réponse.

Un billet d’humeur n’entre pas normalement dans le champ d’application d’un droit de

réponse. Cependant c’est bien volontiers que nous donnons acte à la CAM de ses précisions, en la remerciant d’une enquête qui montre l’intérêt porté par la compagnie au ressenti de sa clientèle et à notre journal.

Le cliché illustrant le billet était inapproprié mais se voulait ironique au second degré, dont acte donc avec reproduction de la mise au point de la CAM : « Dans l'article paru dans les colonnes du mensuel d'octobre La Principauté, une erreur d'interprétation des paroles du conducteur a conduit à laisser supposer que l'autobus était chargé au-delà du raisonnable avec 113 passagers à bord. Il s'agissait en fait de l'acquittement du conducteur par radio au poste de contrôle qui annonce Ie numéro de parc de l'autobus, à savoir Ie bus 113.

En outre le cliché illustrant l'article ne concernait pas un autobus du service public, mais un autocar touristique privé ».

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ART & CULTURE

Exposition proposée par le Musée d'Anthropologie Préhistorique de Monaco.

Une première absolue !

Nomades d'hier et d'aujourd'hui

par Pierre-Yves Reichenecker

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usqu’au 27 mai 2013, le Musée de Préhistoire Régionale de Menton présente une exposition sur le thème « Nomades d’hier et d’aujourd’hui. Voyage au cœur des steppes de Haute Asie ». Proposée par le Musée d’Anthropologie Préhistorique de Monaco, il s’agit d’une première nationale ! Cette exhibition est le fruit du travail de la mission archéologique Monaco-Mongolie.

g Mission conjointe Monaco-Mongolie Que savons-nous des confédérations nomades d’Asie centrale et de Haute-Asie qui se sont constituées au cours du Ier millénaire avant notre ère ?

Certes, les anciens textes grecs et chinois évoquent les mœurs, les coutumes et les stratégies militaires de ces puissantes civilisations des steppes qui se montraient belliqueuses aux portes des territoires des sédentaires, jusqu’à passer la Grande Muraille.

Lorsque les membres de la mission conjointe Monaco

- Mongolie se sont installés au centre de la Mongolie en 2006, sur le site de Tsatsyn Ereg, ils découvrirent avec surprise plusieurs dizaines de stèles ornées, dispersées sur près de 50 km2. Aujourd’hui, sur près de 140 monuments dénombrés, 62 ont été répertoriés et relevés. Des sites archéologiques exceptionnels qui révèlent aujourd’hui des lieux de pouvoir que les chroniqueurs ignoraient. Cet art, peu connu, d’une esthétique exceptionnelle, a été réalisé par des peuples dont on ignore le nom. g Une exposition en forme de carnet de voyage A l’instar du nomadisme, l’exposition est itinérante et prend des allures de carnet de voyage. Véritable immersion dans les steppes peuplées de cavaliers, le visiteur part à l’aventure pour découvrir de lointains et mystérieux territoires. Sous l’éclairage des traditions actuelles il suit les indices qui lient les rythmes saison-

Théâtre Princesse Grace Sous La Présidence de S.A.S. La Princesse Stéphanie

84 Charing Cross Road de Helen

Hanff

Mise en scène de Bernard Yerles Avec

Laetitia Reva et Philippe Bombled

Vendredi 14 décembre 2012 à 21 heures Nouvelle Scène : Jean-Claude Lande et Jean Martinez, en accord avec la Compagnie « Les Larrons », présente un spectacle du Théâtre Mouffetard

Le Jeu de l’Amour et du Hasard de Marivaux Mise en scène de Xavier Lemaire

Avec Isabelle

Andréani, Gaëlle Billaut-Danno, Bernard Carpentier, Franck Jouglas, Lionel Pascal et Xavier Lemaire

Mercredi 16 janvier 2013 à 21 heures Réservations : 00 377 93 25 32 27 www.tpgmonaco.com 12, avenue d’Ostende - 98000 - MONACO

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niers d’hier et d’aujourd’hui. Le premier fil conducteur, le cheval, est l’animal fidèle qui accompagne depuis 3000 ans le cavalier du berceau à l’au-delà. Le second, la yourte, montée en 2h, offre aux éleveurs la mobilité et la protection face aux plus terribles intempéries. Le troisième, l’arc composite, celui du guerrier de l’âge du Bronze, est aujourd’hui utilisé au concours de tir de la fête nationale du Naadam. Une exposition hors du commun qui présente à la fois de l’art rupestre, des pièces archéologiques et des objets ethnographiques comme des représentations métalliques d’animaux afin d’illustrer une partie du bestiaire des tribus nomades du Ier millénaire avant notre ère. Un voyage dans le temps à ne pas rater. ☞ Savoir + Musée de Préhistoire Régionale - Rue Lorédan Larchey Menton. Tél. : 04.93.35.84.64. Ouverts tous les jours, sauf le mardi et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 18h

THEATRE

Une histoire vécue L a pièce « 84 Charing Cross road » a été créé à Bruxelles en janvier 2010 au Théâtre du Méridien, en juillet 2011 elle était présentée au Festival d’Avignon... Edité en 1970, cet échange épistolaire - interrompu par la mort du libraire - réuni par Hélène Hanff, a été traduit, porté à l’écran et adapté au théâtre par Serge Hazanavicius...

Une histoire vraie, émouvante et singulière que celle de la relation épistolaire d’Helene Hanff, américaine qui rêve de devenir écrivain et de Franck, libraire londonien : deux êtres que tout oppose qui s’attirent inéluctablement... Helene tende de vivre de sa plume, pour réaliser son rêve elle se prive de tout, sauf de livres... Tombant sur l’annonce d'une librairie londonienne qui peut lui envoyer des ouvrages d'occasion, elle adresse alors la première de ses lettres au « 84 Charing Cross Road ». Un inconnu signant de ses initiales F.P.D. va lui répondre. Durant vingt ans la passion de l’écrit « à la plume» va les rapprocher... C’est l’histoire d’un recueil de lettres devenu un livre culte en peu de temps. Pourquoi ?

Bernard Yerlès, le metteur en scène a sa petite idée sur le phénomène « Cette correspondance, retrace la véritable histoire de ses auteurs (c’est ce qui en fait sans doute son originalité), Helene Hanff et Franck Doël, l’un à New-York dans son petit appartement, l’autre à Londres dans sa librairie, nous révèle comment une histoire, une relation entre deux êtres qu’un océan sépare peut naître de rien, s’épanouir et disparaître en un claquement de doigt, aussi fragile que la vie qui va avec. Elle nous parle de l’Amérique et l’Europe d’après-guerre (1949-1969) qui voient l’éclosion de notre nouveau monde » La pièce nous parle du désir de voyage à travers la littérature mais encore de l’amour de l’autre, de nous « pauvres et riches humains » face à la mort, du sens que prend alors la vie que nous avons vécue... Une pièce pimentée de la drôlerie, la truculence de l’humour «juif-Newyorkais» d’Helene, et de la réserve so british du mystérieux FDP... C’était au temps où le long voyage entre deux missives permettait à l’imaginaire de se jouer de la réalité...

(V.L.R.)

Imperiali Tartaro : de Rome à Monaco

Effeuillage en habit de fête....

ous plongerez dans l'Histoire la compagnie française mythique depuis sa naissance en 1933, des précurseurs de l'Aéropostale à l'Airbus A320, vous découvrirez tous les secrets de la flotte et ses avions de légende : la Caravelle, le Dewoitine D338, les Bloch, le Douglas DC3 et l'incontournable Lockheed Constellation... En fac-similés les documents de l’Age d’or des affichistes et Après avoir occupé plusieurs postes de direction chez Air France, l’auteur Denis Parenteau est Président d'honneur du Musée Air France. Au fil des pages de ce « livre-objet » des pochettes de documents plus vrais que nature : vous pourrez épingler sur votre fauteuil le carton donné à bord du Lockheed Constellation indiquant qu’il vous est réservé ! ______________________________________________ « Air France dans tous les ciels » - Denis Parenteau (Ed. Ouest-France)

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© Photo AC

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g La renaissance Un saut dans l’espace-temps, et nous voici en 2012 avec la création en Principauté des Editions Imperiali Tartaro, selon un concept solidaire et responsable. « Une entreprise soucieuse d’équilibre et d’éthique. Le lien avec l’héritage familial ». Trois engagements forts : partager proportionnellement les bénéfices avec les auteurs, reverser un minimum de 5% du montant de chaque livre vendu à l’association Imperiali Tartaro, respecter une charte de comportement industriel et commercial qui protège l’environnement.

Fidèle à ses origines génoise, belge et monégasque, Marc Imperiali entend faire la part belle aux auteurs d’ici et de là-bas, mais sans exclusive. Le premier roman à paraître est signé d’un artiste bien connu en Principauté, Patrice Woolley. Quant à l’association Imperiali Tartaro – de droit monégasque – son objet est clairement défini : œuvrer en faveur des enfants handicapés et de la recherche scientifique et technique. Concrètement aider les projets permettant d’améliorer la vie quotidienne des enfants handicapés. « Une association qui se veut complémentaire de celles qui existent depuis longtemps déjà à Monaco et qui font un travail remarquable pour les enfants handicapés » précise Marc Imperiali. g Les collections Romans, biographies, essais, ouvrages pour enfant, ou encore le monde de l’entreprise, chacune des 7 collections prévues a sa thématique. Avec une politique d’édition raisonnable et raisonnée. Certaines collections verront le jour plus tard, d’autres dès 2013, avec déjà trois parutions prévues. « La dame des brumes » dans la collection Spaey, premier roman de Patrice Woolley qui sera dans les rayons dès le mois de mars. Dans la collection Francavilla, une biographie, celle de Guy Mierczuk, « Histoire de ma vie de Monsieur Univers, de l’Ukraine à la Principauté de Monaco ». Enfin, dans la collection Guiddy, un témoignage, celui de parents d’enfants autistes – ces enfants enfermés dans leur « bulle » de vie à part. « Entre Terre et Ciel, l’autisme sous un autre jour » de Sophie Colonna de Stigliano & Olivier Mouton. En attendant un carnet de voyage sur l’Inde (collection Genua). Un programme déjà chargé pour cet éditeur éco-responsable et philanthrope qui a décidé de remonter le temps, en se plaçant résolument dans la modernité : « Je crois au numérique. On est encore attaché à la notion de bibliothèque, mais on va vers un monde sans ! Avec une bibliothèque virtuelle » conclut Marc Imperiali. Le succès commercial des tablettes et autres liseuses semble lui donner raison. ☞ Savoir + : Site : www.imperialitartaro.com

LIVRE

Romanesque et scientifique

Le Ray

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par Pierre-Alain Martini

’est un grand défi, surtout en temps de crise » confie Marc Imperiali. Mais « un descendant qui n’a rien fait ne sert à rien ! Il doit bâtir sa vie et sa propre histoire ». Le Cardinal Giuseppe Renato Imperiali a créé les éditions Imperialis en 1690 à Rome. Protecteur des savants, des artistes, des penseurs, il faisait imprimer leurs œuvres et les recommandait à l’attention des lecteurs de Rome et dans toute l’Italie. Au XVII° siècle, la bibliothèque Imperialis offrait « un patrimoine littéraire considéré comme le plus riche d’Europe ». Mais le Cardinal n’était pas seulement homme de lettre, il était également homme de cœur, aidant les gens dans le besoin. Après deux siècles de « silence », Marc Imperiali, installé à Monaco, a décidé de faire renaître la partie éditoriale de la Maison Imperialis, « en respect avec la philosophie du cardinal Giuseppe Renato Imperiali ».

par Viviane

epuis 1881, les petits voiliers régatent dans le bassin du Jardin du Luxembourg, enchantant des générations d’enfants. Mais qui sait que c’est à partir de 1924, que la famille Paudeau - originaire de Vendéearchitecte, constructeur et armateur des maquettes a marqué de son empreinte ce beau plan d’eau légendaire ? C’est la pittoresque histoire qui nous contée dans ce livre truffé d’anecdotes, teinté de poésie. Les auteurs : l’architecte Jean-Rémy Couradette, qui a partagé la passion des maquettes avec la famille Paudeau dont il fait partie ; le journaliste Daniel Gilles, auteur de deux biographies d’Eric Tabarly... Une régate nostalgique qui perdure aujourd’hui... ______________________________________________ « Les Petits bateaux du Luxembourg » - Jean-Rémy Couradette/Daniel Gilles (Ed. Ouest France)

C

e superbe livre (le mot est faible !) propose de relire les Fables de La Fontaine, mais cette fois en images glanées à travers les ans : Du XVIIème siècle à nos jours des centaines d'artistes ont illustrés le Maître... Ce sont les plus belles illustrations qui ont été sélectionnées pour ce livre qui présente les œuvres de 40 illustrateurs : De Granville à Gustave Doré en passant par Klein, le plus près de nous : Romain Simon, disparu en 2007... 212 pages pour redécouvrir autrement les 45 fables les plus célèbres. Le texte accompagnant l’ouvrage est l’œuvre de Claude Quétel, historien reconnu qui depuis son enfance est un collectionneur passionné de ces joyaux.... ______________________________________________ « Les Fables de La Fontaine illustré par... » - Texte Claude Quétel - (Ed. Ouest France)

LIVRE

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Les Villas du Patrimoine...

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"Le Manuscrit de la Porte", Marc Bouiron (science), Fabrice Anfosso (roman). Editions Mémoires Millénaires. 184 pages, 17 euros

"Villas historiques du Pays Niçois", 8 nouvelles Editions Baie des Anges 96 pages, 9,50 euros

vec la parution de l'ouvrage « Le Manuscrit de la Port », les éditions Mémoires Millénaires renouent avec un genre qui fait son succès : deux livres en un. Un dossier science et un roman. Ce livre fait découvrir la crypte archéologique grâce à une visite guidée exceptionnelle en compagnie de Marc Bouiron, le responsable de la fouille, lors des travaux du tramway. Dessins, photos et plans illustrent la trentaine de pages consacrées aux fouilles archéologiques qui ont mis en lumière des éléments majeurs de l’histoire de Nice il y a plus de 500 ans.

Le lecteur se plonge ensuite dans une reconstitution minutieuse du mode de vie des Niçois au Moyen Âge grâce au roman de Fabrice Anfosso, travaillé en étroite collaboration avec le scientifique.

Nous sommes en l’an de grâce 1406 à Nice. En plein schisme. Alors qu’Innocent VII est pape à Rome, Benoît XIII, le pape d’Avignon, décide de s’installer à Nice pour fuir la peste. Autour de lui, des cardinaux succombent. Un officier chargé de veiller aux intérêts de la Couronne mène l’enquête. Qui est-il ? Peu importe. Cette intrigue policière médiévale en plein cœur du vieux Nice et des croyances du Moyen Âge emporte le lecteur à grand train dans une énigme où les forces diaboliques ne sont pas celles qu’on croit.

Les faits sont réels, ainsi que les lieux et tous les détails ayant trait au mode de vie de l’époque. Les événements, les personnages sont presque tous authentiques. Fabrice Anfosso les relie seulement entre eux d’une manière qui n’apparaît dans aucun livre d’histoire. Alors, laissez-vous porter par le récit.

l ne s’agit pas d’un guide-découverte comme son titre peut le laisser supposer, mais d’un recueil de 8 nouvelles qui ont pour cadre des villas historiques de la Côte d’Azur. Ce recueil est le résultat d'un concours de nouvelles organisé au printemps dernier en partenariat entre la maison d'édition niçoise Baie des Anges et la télévision locale NICE AZUR TV. Huit manuscrits ont été retenus par un jury de professionnel de l’édition (journalistes, auteurs, éditeur) sous la présidence de Michel Seyrat. Une galerie de portraits : enfant curieux, amoureux rêveurs, amants passionnés, violeurs cruels, victimes brisées, bourgeois, truands et aventuriers, vieilles dames percluses de souvenirs … des portraits saisis à grands traits, en peu de mots, comme le veut le mode de la nouvelle, à un moment de bascule de leur vie. Chaque récit obéit à la figure imposée d'une demeure de la Côte d'Azur… à vous de les reconnaître.

Les nouvelles sont présentées dans l’ordre alphabétique des auteurs, sauf L’Alcyon de Stéphane Renaud, prix du jury, qui ouvre le recueil. Soit : Alex Benvenuto, La Maison de Diane de Poitiers ; René Bo-Durbano, La Dame du Cap Ferrat ; Marie Breton, Eris et Pluton ; Laurence Dionigi, Au delà de l’Observatoire ; Pierrette Mathiot, La Fête ; Louis-Gilles Pairault, La Diva et le Consul et Geneviève Roussel, Hanna. Un kaléidoscope aux couleurs des rêves des auteurs, ou de leurs cauchemars. Aux couleurs de la Côte d’Azur forcément.

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ECOLOGIE & ENVIRONNEMENT

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n projet d’envergure pour le quartier du Haut Careï, situé à la sortie de l’autoroute, à Menton : la création d’un écoquartier pour accueillir une population supplémentaire d’un millier d’âmes.

Ce n’est pas une simple poursuite de l’aménagement du Haut Careï, mais de la création d’un quartier Eco, marqué par un engagement environnemental fort pour un urbanisme durable et des économies d’énergie.

g Logements pour tous publics

L’écoquartier du Haut-Careï prévoit la construction de 382 logements, afin de répondre à la demande. Ces logements seront répartis en plusieurs catégories (sociaux, en accession à la propriété ou relevant du marché libre), pour satisfaire les besoins de tous les types de publics. Une approche qui caractérise la politique de Menton en matière de logement : préserver et favoriser la mixité sociale. Le projet répondra également aux attentes en matière de stationnement et de circulation dans le secteur, avec notamment plus de 800 places de parking.

Un écoquartier

du côté de Menton g Un pôle de vie respectueux de l’environ-

nement L’écoquartier du Haut-Careï proposera de nombreux services: crèche, structure pour jeunes... mais aussi des commerces variés qui renforceront l’activité économique déjà importante dans la zone (une quarantaine d’entreprises). Le projet doit garantir aux futurs résidents un cadre de vie agréable, en préservant la biodiversité. Ainsi l’aménagement paysager tient compte du terrain, des restanques, des ouvrages agricoles, de la végétation existante et bien sûr de l’écosystème (faune et flore). Ce qui vaut au projet la labellisation d’«écoquartier». ☞ Repères et chiffres clés

- 60 031m² d’emprise foncière (appartenant déjà principalement à la commune), répartie en 3 ensembles rési-

CAVIE EXPO - LA BOTTEGA DEI SOGNI

Publicité rédactionnelle

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n nouveau showroom a vu le jour à Monaco cet été, appelé Cavie Expo. Ce sont 1000m2 d'exposition de cuisines, salles de bain, carrelages, sans oublier des idées de décoration comme camoufler totalement les toilettes...en y intégrant tous les accessoires nécessaires. Doté d'un espace bien-être en fonction, où, sauna, hammam et jacuzzi vous tendent les bras ! L'espace comporte aussi un restaurant ou se dérouleront une fois par mois des ateliers de cuisine.Le 18 octobre a démarré le premier atelier ou les participants ont pu concocter un délicieux repas (semaine du goût oblige), en prévision de futurs cours de cuisine orchestrés par des grands chefs de renom. Des services sont aussi proposés avec la venue chez vous, de spécialistes de la décoration qui prendront les mesures de votre future cuisine, vous offriront des conseils, traceront des plans en 3D, pour vous aider à concrétiser vos rêves. Cet endroit ne s'appelle-t-il pas "La Bottega dei Sogni". Une adresse à retenir et à visiter de toute urgence.

Cavie expo, la bottega dei sogni 4, av. Albert II, Fontvieille 98000 MONACO Tél. (+377) 93.10.01.01

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People Vert

dentiels.

- 382 logements, dont 50% sociaux ou assimilés (30% locatifs aidés, 8% locatifs intermédiaires encadrés, 12% intermédiaires en accession à prix maîtrisés) et l’autre moitié en accession en marché libre (pour permettre le financement du programme par les promoteurs bailleurs) - 845 places de stationnement.

- 3 500m² environ d’équipements de services : maison pour jeunes, crèche (60 places) et commerces variés.

- Parti architectural en R+3 maximum, pour favoriser l’intégration dans le site.

- Usage de matériaux régionaux et d’éclairages à faible consommation.

- 7 espèces végétales en plus des essences fruitières: Pin d’Alep, Laurus nobilis, Chêne vert... mises en valeur à terme et préservées pendant les travaux.

- La commune assurera la maîtrise d’ouvrage des équipements publics.

- Début des travaux en 2013.

par Jean-Philippe Lucas

Des fêtes écologiques...

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rouver des cadeaux est sûrement le plus grand casse-tête des fêtes de fin d’année. Alors cette fois-ci pourquoi ne pas se lancer dans des cadeaux bio et écolos qui peuvent faire plaisir à vos amis tout en protégeant la planète. Petite sélection des produits proposés par nos amis les People Verts.

Bonnes fêtes de fin d’année et rendez-vous en 2013 si tout va bien… Commençons par la personnalité préférée des français : Yannick NOAH propose des produits de beauté naturels sa marque : Ecoute ta nature. BRAD PITT à créé un nettoyant de corps à base de produits bio. BONO vend des tee-shirts 100% bio en commerce équitable baptisé : EDUN LIVE. Le textile c’est aussi l’affaire de STELLA MC CARTNEY avec ses lignes de vêtements bio, mais aussi sa lingerie, ses cosmétiques et ses bagages à base de polyester recyclé. Le mannequin SIENNA MILLER suggère pour nos soirées au coin du feu d’acheter le programme informatique « MY CO2 » qui permet de calculer les émissions de gaz à effet de serre. Et pour en profiter confortablement rien de mieux que les maisons écolos en kit de notre super designer vedette PHILIPPE STARCK équipées de toutes les technologies : panneaux solaires, éoliennes, pompe à chaleur…

Mais le plus dépaysant c’est de partir voguer sur un bateau de Starck sexy et solaire avec des amis pour fêter au champagne la nouvelle année en dégustant les produits Duchy Originals la marque bio du PRINCE CHARLES. Fin d’année princière. Evidemment.

© Photo DR

par Pierre-Yves Reichenecker

SPORT & LOISIRS WRC • Sébastien, saison 9, épisode 13: sur les routes de Catalogne, l'Alsacien a porté l’estocade finale avec un huitième succès d'affilé... Olé !

Loeb tire sa révérence en gagnant

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ne bonne corrida ?

C'est quand les tercios font vibrer les aficionados des callejons jusqu'en haut des gradins ! C'est quand s'agitent dans l'air des milliers de panuelos ! C'est quand un toro bravo a fait oublier tous les autres ». Sur les routes du rallye d’Espagne, Sébastien Loeb a réussi son tour d’honneur devant des aficionados conquis. L’Alsacien a réussi la passe de 8… huit victoires d’affilée dans cette épreuve, qui dit mieux ? Le matador est arrivé avec 7 secondes d'avance sur Latvala et 1 min 46 sec 8/10e sur son coéquipier Hirvonen, appelé à prendre sa succession comme leader de Citroën la saison prochaine.

g Paseo, banderilles et estocade Après un paseo difficile le premier jour, fatal a plusieurs de ses concurrents, Loeb a posé ses banderilles le deuxième jour, avant de réussi une somptueuse faena dans la troisième étape, et de porter l’estocade. Le matador ovationné a fait une vuelta, un tour de piste, en saluant son public. Dans les arènes de Tarragone, il aurait conquis le plus prestigieux des trophées, les deux oreilles et la queue du taureau ! Qu’il fut difficile ce premier jour de course, cette première matinée sous la pluie. Jugez-en : dans le 2° chrono, Petter Solberg (Ford) et Thierry Neuville (Citroën) partaient à la faute. Dans l'ES3, l'Espagnol Dani Sordo sortait de la route alors qu'il était 6e et dans l'ES5, couverte de boue, l'Australien Atkinson, le Français Ogier et le Russe Novikov, tous les trois auteurs d'un beau début de rallye, voyaient leurs courses s'interrompre. Au terme de la première étape le Norvégien Mads Ostberg (Ford Fiesta RS) était en tête avec 27 secondes d’avance sur Loeb. Le lendemain, Loeb posait ses banderilles, Ostberg sortait de la route dans la 8° spéciale, et le Français plaçait sa DS3 en tête du rallye, avec 27 secondes d’avance cette fois sur Latvala. Maitrisant le Finlandais jusqu’au bout, Loeb a signé en Espagne le 76° succès de sa carrière WRC. g Une page se tourne "Un grand merci à tous, je suis heureux de terminer la saison et quasiment ma carrière en rallye sur une victoire, a déclaré Sébastien Loeb, remerciant son équipe. Une fois encore, il a fallu aller la chercher, les conditions météo imprévisibles ne nous ont vraiment pas facilité la tâche. C’est un succès que nous savourerons tous ensemble. Merci, merci pour tout ce que nous avons vécu ensemble.

Une page se tourne, mais une autre s’ouvre devant nous."

© Photos Citroën sport

par Alan Parker-Jones

Loeb a fini son « temps plein » chez Citroën en WRC, mais on le sait, il fera des piges l’an prochain pour la firme aux chevrons. A commencer par le rallye MonteCarlo. Mais c’est une nouvelle vie qui s’ouvre pour Sébastien, sans « nostalgie, ni pincement de cœur. C’est une nouvelle carrière qui s’ouvre à moi, avec l’objectif de prendre de l’expérience et de progresser en circuit, et sûrement pas une retraite, mais vous verrez ça bientôt. » g Pour Daniel Elena aussi... « Je vais moins voir mon copilote, mais on se verra différemment. On n’avait plus trop le temps de faire des trucs ensemble en dehors des rallyes. Là, on va pouvoir faire d’autres choses. » Ces deux là ne composaient pas qu’un équipage de circonstance. Ils s’étaient trouvés, choisis, un peu comme Montaigne et La Boétie.

Une image de l’amitié, que Loeb exprime avec humour ! « Tiens, je vais l’amener sur les circuits pour qu’il nettoie ma visière ! J’ai été son chauffeur pendant 15 ans, il peut faire quelque chose pour moi maintenant, au lieu de lire son bouquin à côté ! » Le feuilleton « Sébastien » dans notre journal s’achève au terme de 9 saisons d’aventure, d’exploits, de rebondissements, de l’Alsace à la Nouvelle-Zélande, du Japon à la Sardaigne. A l’année prochaine, pour une nouvelle série à découvrir.

F3 CLASSIC

F. Notari vainqueur à Lédenon

« Un rêve d'enfant de participer à des courses de voitures sur des véhicules qui ont bercé notre jeunesse s'est accompli lors de la victoire de cette manche du Lédenon. Que dire lorsque qu'en plus l'hymne monégasque retentit et que les points glanés ce jour-là permettent de finir deuxième du championnat F3CLASSIC. Un championnat étalé tout au long de l'année en six weekends, comportant tous deux courses disputées par une quarantaine d'autres rêveurs et d'anciens champions dont le niveau de pilotage très relevé en fait un des championnat les plus spectaculaires en France et en Europe, avec souvent plus d'une dizaine de pilotes dans la même seconde en qualification.

Participer à ces courses palpitantes et sabler enfin le champagne représente l'accomplissement de ce rêve de pouvoir faire comme ces pilotes que l'on a vu sur le bord de la piste ou à travers le petit écran. Petits, nous avions dans nos mains des modèles réduits dans la cours de récréation; grands, nos jouets nous permettent de vivre cette passion de l'intérieur. Enfin la première marche du podium ! Enfin après tant d'efforts, de préparation, d'abnégation pour gagner quelques centièmes ça et là : enfin la victoire......Merci à toute l'équipe de RACING AND CLASSIC, mon team italien, car même si le pilote a les honneurs la course automobile est un sport d'équipe »

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ABONNEMENT

B

elle fin de saison pour Fabrice Notari en championnat de F3 Classic. Le Monégasque s’est imposé sur le circuit de Lédenon, près de Nîmes. Avec à la clé, la plus haute marche du podium, l’hymne monégasque et une deuxième place au championnat.

* pour l’étranger (dehors Monaco et France) ajouter +50% ; Dehors Europe : + 100%

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Bon a retourner, accompagné du chèque à l’ordre de Global Media Associates Sas à l’adresse suivante : Journal La Principauté - Service Abonnements “Le Beausoleil de Monaco” • 6, Bd de la Turbie 06240 Beausoleil France

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