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LaPrincipauté €2

Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XIV • Numéro 119 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Juillet-Août 2013

• Numéro de Commission Paritaire : 0517 U 81608 • Dépôt légal : à parution • Imprimé sur papier spécial en Union Européenne • Concessionnaire général de publicité : Global Media Associates Sas - Section Publicité • Abonnements : annuel (soit 11 numéros) €20 ; hors Monaco et France +50% • S’adresser à Global Media Associates - Bureau Abonnements ou à http://www.laprincipaute.net/abonnez-vous.html

EXCLUSIF

Les images de l'accident tragique de la Mala Page 17

Photo © biography.com

L'été de l'art Picasso, Matisse, Cocteau et Poiret : la Côte d'Azur leur rend hommage...

☞  POLITIQUE : LE GOUVERNEMENT CHANGE D'AVIS ET REMET EN DISCUSSION LE PROJET DE LA VILLA IDA • page 10


DOSSIER SPECIAL

"Monaco, une capitale

L'écrivain franco-russe évoque les relations historiques entre Monaco et ses anciens

par Patrice Zehr

DOSSIER

V

ladimir Fédorovski n’est pas un inconnu à Monaco. Il a participé à l’aventure éditoriale des Editions du Rocher en dirigeant la collection à succès Le Roman des lieux magiques, une grande réussite éditoriale : une centaine d'ouvrages publiés. Le plus français des Russes et le plus russe des Français évoque pour La Principauté les rapports historiques entre les russes et Monaco. Entretien exclusif. g Il y a aujourd’hui de nombreux russes qui vivent à Monaco ou qui viennent y séjourner. Dans les kiosques les titres de presse russe font presque jeu égal avec les italiens et les anglo-saxons. Cette fréquentation russe, qui fait parfois l’objet de fantasmes, n’est pas cependant un phénomène nouveau, bien au contraire. Les russes depuis que le tourisme existe et même avant ont toujours aimé la Côte d’azur et particulièrement la Principauté de Monaco... Vladimir Fédorovski : " Monaco est une capitale culturelle des russes. C’est indiscutable. Il y a une relation très particulière. Les russes considèrent en effet que La Principauté a contribué de manière exceptionnelle aux relations et à l’ouverture de la Russie vers l’Europe. L’image emblématique c’est celle bien sûr Diaghilev et les Ballets Russes. Ce créateur de génie a fondé les Ballets Russes dont Monaco a célébré avec faste le centenaire et d'où seront issus maints danseurs et chorégraphes qui ont fait l'art de la danse du XXème siècle. Il découvre des étoiles comme Anna Pavlova, Tamara Karsavina ou Vaslav Nijinski ainsi

L'editorial

L

par Roberto Volponi

que le chorégraphe Michel Fokine. Dès 1909, la compagnie entame une tournée internationale et, en 1911, Diaghilev coupe les ponts avec le Ballet impérial. La compagnie devient une troupe privée, indépendante, qui se fixe à Monte-Carlo, Paris et Londres. Les grands ballets mythiques ont été lancés à Monaco avant même souvent d’être interprétés à Paris. C’est la famille Princière qui a voulu faire de Monaco dans la continuité un grand centre mondial du ballet classique : les grands spectacles mythiques ont été présentés d’abord à Monaco. Les Ballets Russes de Monte-Carlo d’ailleurs est une compagnie de danse fondée à Monte-Carlo en 1932 par le colonel de Basil et René Blum (frère de Léon Blum). Née de la fusion du ballet de l'Opéra de Monte-Carlo et du Ballet de l'Opéra russe à Paris, elle est l'héritière des Ballets russes de Serge de Diaghilev. Grâce à Serge Grigoriev et Boris Kochno, l'œuvre de Diaghilev s’est poursuivie avec des danseurs et chorégraphes comme George Balanchine, Léonide Massine et David Lichine. L'aventure continue". g Il y a aussi une tradition littéraire et artistique plus largement... VF : "C’est vrai. Il faut chercher l'artiste ou l'écrivain mais aussi chercher la femme. Les grands écrivains russes comme Tchekhov sont tous venus à Monaco. Il y a eu un lien très fort et même des affinités. Il y a un phénomène remarquable sur le plan littéraire mais aussi pictural. Toutes les femmes qui ont inspiré les grands écrivains et peintres russes, les égéries sont venues sur la Riviera et ont séjourné à Monaco. On peut citer les inspiratrices également de Matisse ou de Mayol et même Dali. Les raisons de cette attirance unique sont bien sûr climatiques, liées également à l'appel de la lumière. Quand on passe de –30 à 25 degrés et des gelées

brumeuses à la lumière, cela peut se comprendre. Mais Il y a aussi un autre facteur. La roulette russe est connue dans le monde entier - le russe aime jouer jusqu’a faire de sa vie un enjeu. Heureusement il y a des roulettes plus pacifiques. Monaco est liée à l’aventure mondiale des jeux et cela a eu pour les russes une extraordinaire fascination. Tout cela, la lumière, le climat, le jeu créent une sorte de magie monégasque unique pour les russes et qui n a jamais cessé. On peut parler de symbiose autour de l’art et même d’art total. Les Ballets Russes, il faut y revenir, sont bien sûr bien

La politique du laisser-faire : wait and see...

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© Photo DR

e "laisser-faire" est un principe propre au libéralisme économique, qui préconise la non intervention de l'Etat, l'action du particulier, dans la recherche de son propre bien-être, sensé suffire à garantir la prospérité économique de toute la société. Ce même principe - transposé au plan politique - semble avoir inspiré l'action récente du Gouvernement sur des dossiers parmi les plus brûlants sur la table : notamment (et pas seulement), la crise de la SBM, le logement des enfants du pays et la transparence fiscale. Et pourtant, il est de la responsabilité propre d'un gouvernement de prendre des décisions, après avoir bien étudié les dossiers et réfléchi en profondeur aux solutions éventuelles. Mais un beau jour - mieux vaut tôt que tard - il faut trancher, et ensuite agir : les problèmes se résolvant très rarement d’eux-mêmes... C'est précisément, la différence entre gouverner et laisser-faire. A l'aube de son siècle et demi d'existence, la SBM, société-phare de la Principauté, est appelée à faire face à la crise probablement la plus grave de son histoire depuis l'affaire Onassis de l’après-guerre. Tout le monde s'inquiète, bien sûr : les Monégasques en premier lieu - car la SBM est la source d'emplois de beaucoup d'entre eux – suivis par leurs élus et leurs syndicats. Mais au lieu d'afficher son inquiétude, le gouvernement donne l’impression de se désintéresser du problème. Après avoir accouché d’une direction divisée en quatre qui n'a abouti qu'à un fantomatique plan "Renaissance" - qui n'a fait qu’inspirer le nom d'une liste politique "ad hoc" réceptacle de la frustration des Monégasques en quête de réponses sur ce sujet - depuis presque six mois - désormais - le gouvernement s'est limité à confier tous les pouvoirs à un seul homme. Un homme sans doute capable et de grande expérience dans le monde de la finance, mais certes pas un « homme neuf »: Jean-Luc Biamonti est en effet à la tête de la SBM depuis presque 20 ans. Il a géré la société dans sa période la plus florissante mais semble avoir du mal à la gérer quand la situation devient critique... C'est justement lui - en tout ou en partie - le responsable de la situation actuelle : il est très rare que celui qui est la cause d'un problème puisse en être aussi la solution... Jean-Luc Biamonti n'a, en revanche, pas hésité à prendre des décisions : nommant un directeur des jeux qui - avant même de mettre le pied à Monaco - à suscité des interrogations perplexes. Non seulement pour le non respect de la priorité nationale mais aussi pour un parcours professionnel jugé par certains inadéquat pour remplir la tâche qui lui a été confiée. Devant des jeux qui sont en chute exponentielle tandis que le secteur hôtelier se porte lui plutôt bien, la solution de tous les problèmes pour M. Biamonti serait de détruire une des plus célèbres place du monde et de la reconstruire totalement, en sauvegardant seulement le Casino et la façade de l'Hôtel de Paris, tout en grignotant ici et là des pans de jardins ! Sauf qu'il a oublié de nous expliquer pour quelle raison, après tout ça, les joueurs devraient revenir en nombre... Peu importe s'il y a la crise et s'il n'y a pas l'argent pour financer cette gigantesque "restructuration" : "C'est dans les temps de crise qu'il faut justement investir", nous disait-il lors de la présentation de ses projets. Bizarre: ce qui n'est pas valable pour l'Etat qui a voulu réduire ses investissements pour atteindre à tout prix l'équilibre budgétaire, malgré de bons chiffres, le serait pour la SBM dont le même Etat est de loin l'actionnaire majoritaire ! Plus bizarre encore est le système que le président délégué voudrait adopter pour financer ses projets pantagruéliques : à nous (le management) de décider quoi faire, à vous (les actionnaires) de trouver l'argent nécessaire. Le Conseil national ? On peut s'en passer... Les syndicats ? Il n'y a pas (jamais eu) de dialogue. Et le gouvernement qu’en dit-il ? "La SBM n'est pas cogérée", s'est limité à commenter publiquement le Ministre d'Etat. Et pourtant - dans tous les pays du monde - quand une grande entreprise d'intérêt national entre en crise les gouvernements se mobilisent en force. Même s'ils n’en détiennent pas une seule action... Encore plus incroyable est la gestion de la part du gouvernement du dossier logements, notamment en ce qui concerne le futur destin de la "Villa Ida". Il n’y a pas plus de quelques semaines, le Ministre d'Etat déclarait que le projet « Villa Ida » n'était pas remis en question, pour ensuite revenir très rapidement sur sa décision, en cédant sous la pression de la majorité du Conseil National et de quelques propriétaires impliqués, qui envisagent un projet mixte d'une amplitude majeure. Un projet assez flou et difficile à réaliser et qui risque de repousser encore le projet initial et ainsi indirectement confirmer que - au-delà des déclarations - peu ont vraiment à cœur le destin des enfants du pays. Sur le plan de la fiscalité, enfin, pas question pour le gouvernement de prendre la moindre initiative autonome vers une politique de transparence bancaire qui semble désormais incontournable. Voyons d'abord ce que vont faire les autres, après on décidera ! Wait and see...


e culturelle pour les Russes" © Photo DR

s concitoyens. Des liens d'abord culturels - la danse, la littérature, l'art - mais aussi... la roulette et le foot ! g Et aujourd’hui ? VF : "La tradition de ballet est maintenue grâce notamment à Son Altesse Royale la Princesse Caroline. Il y a également de nombreux galeristes présentant en ventes parfois aux enchères, peintures et sculptures anciennes ou contemporaines. Modestement je participe à cette actualité. Je suis l'écrivain russe le plus édité en Europe et je fais énormément de choses à Monaco au-delà de mon rôle de directeur de collection des « Editions du Rocher », rocher de Monaco, bien sûr. La tradition est toujours vivante. L'âme russe palpite toujours à Monaco. Et puis le monde a changé. La passion russe pour Monaco s’est démocratisée. Il n’y a pas que les artistes et les russes fortunés quelle que soit l'origine de leur fortune qui viennent à Monaco. C’est une fortune russe qui est à l'origine de la nouvelle forme de l’emblématique équipe de foot de Monaco. Mais au-delà du foot cet autre ballet mondial, il y a de plus en plus de russes de la classe moyenne qui attirés par l'histoire commune viennent à Monaco et y sont séduits par cette culture partagée. Ce n’est pas seulement de l’opportunité c’est dans la fidélité d’une tradition historique".

Un été enivrant... plus que des ballets - c’est l'âme russe à la lumière de la Côte d'Azur. Tous les grands artistes et dans tous les domaines se sont réunis autour de Daghilev. On peut citer Gracq ou Picasso par exemple. En fait toute l’intelligence et les artistes européens étaient là. Pour exister il fallait être aux Ballets Russes et pour être aux Ballets Russes il fallait venir à Monaco. Grands écrivains peintres et danseurs au rendez-vous d’une symbiose de l’art total dont la capitale de cœur était Monaco. Tout cela s’est passé grâce à Monaco. Un foisonnement culturel unique".

Jean Cocteau (1889-1963), Henri Matisse (18691954) et Pablo Picasso (1881-1973) ont traversé ensemble le XX siècle qu’ils ont marqué de leur génie touche-à-tout, partageant de surcroît une histoire commune. 4 expositions estivales, de Nice à Menton en passant par Monaco, mettent celle-ci en lumière, à travers leur passion de la Méditerranée qui a nourri tantôt leur complicité et tantôt leurs différences. Nous y ajoutons Paul Poiret (1879-1944), contemporain des trois maîtres, couturier de génie et parfumeur, précurseur du style Art déco et pionnier de l’émancipation féminine, auquel le Musée international de la parfumerie de Grasse rend hommage cet été. Et puis encore des stars et des étoiles pour animer les nuits de la Côte d’Azur. Voir pages 4-8.

BIOGRAPHIE

Qui est Vladimir Fédorovski ?

l a d'abord été élève à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO). Doué pour Il'apprentissage des langues, il acquiert une parfaite

connaissance des langues anglaise, française et arabe. Il est l'écrivain d'origine russe le plus édité en France. En 1972, il commence par travailler comme attaché à l'ambassade soviétique de Mauritanie, puis il sert d'interprète au Kremlin, assistant Léonid Brejnev dans ses rencontres avec les dirigeants des pays arabes. En 1977, il est nommé attaché culturel à l'ambassade soviétique à Paris, fréquentant Dali, Chagall, Aragon, leurs égéries qu’il évoque dans notre entretien. En 1985, il passe un doctorat d'État en histoire sur le rôle des cabinets dans l'histoire de la diplomatie française. Il aime les tireurs de ficelles. De retour à Moscou, il travaille au ministère des Affaires étrangères comme chef de cabinet du viceministre Vladimir Petrovski (qui écrit les discours de Léonid Brejnev et du ministre Gromyko). Il se lie d'amitié avec Alexandre Iakovlev, éminence de Gorbatchev, et considéré comme l'inspirateur de la perestroïka en 1983. Fédorovski sera ensuite nommé conseiller diplomatique pendant la période de la glasnost pour laquelle il assure, de 1985 à 1990, la promotion de la perestroïka en France avec comme objectif de faire naître une nouvelle Russie, ouverte aux échanges et à la technologie et arrimée à l'Europe. Il a publié son premier roman en 1997, Les Deux sœurs (Lattès), puis une série romanesque sur l'histoire russe en trois volumes (Le Roman de SaintPétersbourg, Le Roman du Kremlin, et Le Roman de la Russie insolite) de 2003 à 2004. Federovski a pu écrire Le Roman du Kremlin après avoir eu accès aux archives inédites du Kremlin. À l'occasion du centenaire de la mort de Tolstoï, il publie Le roman de Tolstoï. Il fait récemment paraître Le Roman de Raspoutine, puis en mars 2013 Le Roman des tsars s'appuyant sur les recherches ADN et des archives inédites. Écrits en français, ses ouvrages sont devenus des best-sellers internationaux et sont traduits dans vingt-huit pays. Vladimir Fédorovski est souvent consulté par la presse française pour ses connaissances concernant la politique et l'histoire russe, ses ouvrages historiques s'adressant essentiellement à un grand public. g«

Le roman des tsars », le dernier Fédorovski Le Roman des tsars est un ouvrage de révélations. Vladimir Fédorovski propose des clés originales pour déchiffrer les énigmes des tsars et éclairer leurs zones d'ombre. Les nouvelles techniques scientifiques, notamment l'examen de l'ADN, permettent à l'auteur de mener l'enquête pour suivre l'histoire de ces tragédies sans nom : Pierre le Grand tue son fils, Catherine II organise le coup de force où son mari est assassiné, le tsar Ivan VI devient le masque de fer russe, prisonnier numéro 1 qui est à son tour éliminé, un marquis français manque de devenir maître de la Russie, le tsar mystique Alexandre I ferme les yeux sur l'assassinat de son père, sans parler des secrets de l'attentat meurtrier conte Alexandre II ou des massacres de la famille impériale par les bolcheviks en 1918. Paradoxalement, cet ouvrage est aussi un livre d'actualité. Poutine joue avec finesse, induisant la référence à l'empire des tsars comme symbole de l'ordre et de la grandeur du pays. On saisi ici le pont historique établi par Vladimir Poutine qui se voit luimême en réincarnation du premier des Romanov choisi par la Providence pour sauver le pays après "le temps des troubles post-communistes", au nom de la puissance de la Russie.

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DOSSIER SPECIAL

Picasso, une expo événement ! A l'occasion du 40ème anniversaire de sa disparition, le Grimaldi Forum Monaco rend hommage à cet artiste mondialement reconnu par Lisa Arquette

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DOSSIER

’est l’événement de l’été. Monaco fête Picasso au Grimaldi Forum. Un hommage rendu à l’occasion du quarantième anniversaire de la disparition de cet artiste mondialement reconnu. Le Grimaldi Forum porte un regard inédit sur son oeuvre, révélant les liens privilégiés qu’il a entretenus avec la Côte d’Azur, mais également une sélection exceptionnelle d’œuvres majeures. Deux ensembles thématiques illustrent cette exposition à travers plus de 150 œuvres.

g Picasso et la Côte d’Azur Laissez-vous emporter autour de Juan-les-Pins, Golfe-Juan, Mougins, Cannes… dans cette région qui a tant attiré Pablo Picasso – l’été essentiellement – entre 1920 et 1946, et où la lumière méditerranéenne, la mer et le littoral furent pour lui des sources directes d’inspiration. Le sens des lieux – Ce titre évoque les dessins et peintures « topographiques » qui reproduisent les villas et hôtels dans lesquels Picasso séjourne durant ces étés sur la Côte. La plage – Picasso explore le thème du Bain - souvent traité en peinture –et ré« invente » le sujet du baigneur moderne sur les plages de bord de mer en métamorphosant des groupes classiques de nus. Les Danseurs - Toute une série de « Danseurs » illustre précisément le séjour de l’artiste à Monte-Carlo en 1925 lorsqu’il fréquente le cercle de Diaghilev. Picasso assiste aux répétitions des Ballets russes croquant sur le vif ces silhouettes selon une ligne très pure, le plus souvent tracée à l’encre de Chine. La lumière méditerranéenne – Les natures mortes réalisées entre 1924 et 1926 lorsque Picasso disposait d’un grand atelier constituent les œuvres majeures de cette section. Celles-ci explosent dans le pur style « cubiste synthétique » où bouteille, mandoline, table composent un seul et même environnement avec l’espace qui les contient. Les mythologies personnelles –Picasso explore les figures de l’antique mythologie méditerranéenne et son interprétation –due à l’influence du Surréalisme – se traduit à travers une mythologie personnelle peuplée de centaures, de faunes, de satyres et dont la figure emblématique du minotaure incarne souvent le personnage central des compositions.

MONACO

Sporting Summer Festival

luie de stars, salle des étoiles, pour ce Sporting summer fesP tival, cru 2013. Jugez-en avec ces

quelques noms : Rihanna, Deep Purple, Michel Sardou, Santana, Elton John, Mika, Joe Cocker, Bryan Ferry, Roger Hodgson, Rod Stewart… ou encore Barbara Hendricks. Et ne ratez pas Crosby Stills & Nash le 22 juillet. En souvenir de Woodstock ! « The Monte-Carlo Rat Pack » recréera, quant à lui, avec une fidélité jubilatoire les célèbres shows donnés dans les années 1960 par les plus grands crooners que furent Frank Sinatra, Sammy Davis Jr. et Dean Martin. La « Nuit de l’Orient », clôturera le festival le 19 août avec la venue de la chanteuse la plus populaire du Moyen-Orient, à la voix douce et lascive, Najwa Karam, « Soleil de la chanson libanaise ». Du 6 juillet au 19 août, des soirées exceptionnelles *, sous la forme d’un concert traditionnel ou d’un spectacle accompagné d’un dîner. Avec 23 artistes, groupes et spectacles programmés sur près de 40 soirées, le Monte-Carlo Sporting Summer Festival démontre une nouvelle fois qu’il est l’un des plus grands festivals de musique live de la planète. Peut-être le plus beau des cadeaux pour le 150ème anniversaire de la SBM. Mais attention : Tenue correcte exigée, veste obligatoire (Smoking de rigueur pour le Gala de la Croix-Rouge Monégasque) Age minimum de 7 ans pour les enfants accompagnés de leurs parents. La magie du lieu a ses contraintes. g Détail du programme : www.sportingsummerfestival.com

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g Picasso dans la collection Nahmad La collection de la famille Nahmad témoigne d’une vraie passion pour l’œuvre de Picasso et nous permet à travers le second Pablo Picasso Studio with Plaster Head (Juan-les-Pins, été 1925) Huile sur toile, volet de l’exposition, 98 x 131 cm Acquisition, 1964 Inv. 116.1964 New York, Museum of Modern Art © Succession Picasso 2013 © 2012. Digital image, The Museum of Modern « Picasso dans la (MoMA) Art, New York / Scala, Florence. collection Nahmad », de présenter pour la première fois un choix d’œuvres exceptionnelles de l’artiste. Le fonds Picasso des Nahmad, riche d’œuvres inédites, compose un ensemble exhaustif qui permet d’illustrer l’approche artistique de Picasso du point de vue du sujet – personnage, nature morte, paysage et œuvres renvoyant à l’histoire de l’art – Pablo Picasso Nature morte (Juan-les-Pins, été 1925) Huile et sable sur toile, 121 154 cm Dation en 1982 AM 1982-434 Paris, musée national d’Art moderne – comme du point de xCentre Georges Pompidou © Succession Picasso 2013 © Centre Pompidou, vue de son expéri- MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés mentation et de la maîtrise du dessin et de la peinture. L’une des spécificités de cette collection est de couvrir à peu près toutes les périodes de création de l’artiste, avec des ensembles extraordinaires, des séries particulièrement représentatives, comme les « Ateliers » ou les « Peintres et son modèle », à titre d’exemple. g L’expo événement. Incontournable. Monaco Fête Picasso au Grimaldi Forum, Espace Ravel. Du 12 juillet au 15 septembre. THORONET

Musiques mediévales

du Thoronet, située au cœur de la Lforêt'Abbaye varoise, est un des

joyaux architecturaux de l'art cistercien : sa beauté austère et son acoustique exceptionnelle sont l'écrin rêvé pour ces Rencontres qui comptent parmi les plus grands festivals dédiés à la musique médiévale. Les Rencontres du Thoronet offrent la possibilité au public de découvrir des ensembles de toutes nationalités dans un répertoire monodique ou polyphoniques sacré et profane universel, reflet d'un patrimoine musical mondial. g Le programme Mardi 16 Juillet Ensemble Gilles Binchois & la Maîtrise de la cathédrale du Puy-en-Velay. Un répertoire unique de mélodies liturgiques anciennes, des chants nouveaux du 12ème siècle, et des polyphonies caractéristiques de pratiques musicales ultérieures. Mercredi 17 Juillet Soirée de Musique persane avec Daryoush Talai, virtuose du tar (luth à long manche), Reza Parvizade au kamâncheh (vièle à pique) et Djamchid Chemirani au zarb ; c’est à l’instigation de Keyvan Chemirani, pour un concert unique. Jeudi 18 Juillet Cinquecento La naissance de la polyphonie (14ème-15ème s.) par un ensemble de six solistes vocaux. Vendredi 19 Juillet –Barbaresque Un éventail de chansons du 14ème s. (Machaut, Ciconia,…) et de pièces instrumentales. Samedi 20 Juillet –Dialogos. Un vivant hommage à la musique vocale du 10ème siècle par un ensemble de voix féminines. Dimanche 21 Juillet Soirée « luths du monde » Espagne – Tunisie – Inde du nord g Savoir + : musique-medievale.fr. Tous les concerts commencent à 21 heures.


Le grand 8 pour Henri Matisse par Pierre-Alain Martini

À

l’occasion du 50ème anniversaire de son Musée Matisse, la Ville de Nice propose, pour la première fois, 8 expositions simultanées en hommage à la figure et à l’oeuvre d’Henri Matisse, intitulé Nice 2013. Un été pour Matisse

g Matisse et Nice... Un peu d’histoire : « début septembre 1905, le critique d’art Félix Fénéon offre à Matisse, homme du Nord, né au Cateau-Cambrésis, un billet de train qui lui permet de découvrir Cannes, Nice, Monaco et Menton. Douze ans plus tard, en décembre 1917, Matisse retrouve Nice. Il s’installe dans une petite chambre de l’hôtel Beau-Rivage. La rencontre du peintre avec Nice est une véritable révélation. Durant les presque 40 ans qu’il passe à Nice et dans la région niçoise, jusqu’à son décès le 3 novembre 1954, l’artiste honore la Côte d’Azur d’une fidélité et d’une passion indéfectibles. Il y puisera l’inspiration qui a donné naissance à de nombreux chefs-d’œuvre ». g Un événement culturel d’envergure Les expositions de Nice 2013. Un été pour Matisse bénéficient de prêts de musées français et étrangers parmi les plus prestigieux : Centre Pompidou, Bibliothèque nationale de France, Mobilier national, Château de Versailles, Musée d’Orsay, Musée national Gustave Moreau, Museum of Modern Art de New York, National Gallery of Art de Washington, Philadelphia Museum of Art, The Andy Warhol Museum… S’y sont ajoutés de nombreux prêts de Musées de France, notamment de ceux situés dans la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, ainsi que de collections privées. En tout, ce sont plus de 700 oeuvres qui seront ainsi présentées au public. Avec Picasso à Monaco, et Cocteau à Menton, l’Est de la Côte d’Azur devient zone d’exception culturelle ! g L’événement en chiffres - Le premier hommage à Matisse de cette ampleur dans sa ville d’adoption à l’occasion du 50e anniversaire du Musée Matisse. - 8 expositions dans 8 musées municipaux pour un parcours inédit qui investit la Ville de Nice. - Plus de 700 oeuvres présentées au public. - La présentation au musée Matisse de l’oeuvre monumentale La Piscine d’après l’oeuvre de Matisse.

Les 8 expositions Au Musée Matisse, “Matisse. La musique à l’oeuvre” Au Musée d’Archéologie, site de Cimiez, “À propos de piscine” Au Théâtre de la Photographie et de l’Image (TPI), “Femmes, muses et modèles (Rencontres entre la collection Amedeo M. Turello et l’oeuvre de Matisse)” Au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (MAMAC), “Bonjour Monsieur Matisse ! Rencontre(s)” Au Palais Lascaris, “Matisse. Les années Jazz” À la Galerie des Ponchettes, “Matisse à l’affiche” Au Musée Masséna, “Palmiers, palmes et palmettes” Au Musée des Beaux-arts Jules-Chéret, “Gustave Moreau, maître de Matisse”

CANNES

VALBERG

Une promenade planétaire

Sous l'électro, la plage ! L

V

alberg est situé dans la zone d’adhésion du Parc National du Mercantour, créé en 1979 et reconnu comme l’un des plus beaux Parcs Nationaux de France. Un patrimoine fragile – faune, flore et avifaune - et exceptionnel à découvrir…

© PhotoDR

g … les pieds sur terre et la tête dans les étoiles ! L’exposition présente, en 11 panneaux abondamment illustrés, Le sentier planétaire prend son départ au cœur de la station et invite à une randonnée pédestre sur les traces des planètes, de l’astronomie et de la mythologie. Commenté par audio guide (en location à l’Office du Tourisme) ou sur Iphone grâce à l’application mobile «Sentier Planétaire», on découvre une reconstitution exacte à l’échelle 1/1 000 000ème du système solaire et ses planètes. Une balade atypique et unique qui révèle non seulement le patrimoine naturel de Valberg, mais aussi des oeuvres monolithiques, créées à l’image des planètes, qui permettent des haltes pédagogiques et contemplatives. g Une randonnée entre ciel et terre ! 1ère partie du parcours, 1h30 aller-retour : par les sous-bois menant à Jupiter puis au Lac du Sénateur, une portion familiale et ludique pour petits et grands. 2ème partie, 3h aller-retour au total : une longue traversée panoramique sur le thème des astres pour atteindre l’abri Sainte-Marie, rythmée par de nombreuses structures sur le thème de l’astronomie invitant au repos et à admirer le paysage. 3ème partie, durée totale de la randonnée 5h : un final plus sportif pour atteindre Neptune, point culminant de l’itinéraire. Quelques passages spectaculaires ponctuent cette balade exceptionnelle entre ciel et terre. Une autre façon de se cultiver. En faisant marcher la tête et les jambes !

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g 8 expositions à découvrir Des hauteurs de Cimiez à la Promenade des Anglais, en passant par le Vieux-Nice, 8 expositions, présentées simultanément dans 8 Musées municipaux (voir encadré), invitent le visiteur à un parcours inédit, du Musée Matisse au Musée d’archéologie, du Théâtre de la Photographie et de l’Image au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, du Palais Lascaris à la Galerie des Ponchettes, de la Villa Masséna au Musée des Beaux-arts. Nice a souhaité rendre un hommage à sa mesure, à la figure, à l’oeuvre et à la postérité du peintre amoureux de la capitale azuréenne tout en mettant en valeur la diversité de ses musées.

es Plages Électroniques ce sont cinq escales, cinq destinations musicales pour voyager autour des musiques électroniques dans un cadre unique, celui de la plage du Palais des Festivals de Cannes. La 8ème édition du festival se déroulera cette année les mercredi 03, 10, 17, 31 juillet et 14 août. Un programme son et lumière au bord des vagues, avec le meilleur des DJs. Le mercredi 10 juillet la soirée ’Deep House’ accueillera Damian Lazarus, accompagné du duo canadien Art Department, formé de Johny White et du légendaire Kenny Glasgow. Le mercredi 17 juillet la soirée ’Dubstep / Drum&Bass’ ne sera pas en reste pour ce qui est des artistes de légende avec Pendulum dj set. Le mercredi 31 juillet la soirée ’Only Girls Techno’ rendra hommage à l’influence grandissante de la gente féminine sur la scène électronique mondiale : Magda, artiste majeure de la scène minimale berlinoise; Miss Kittin, ambassadrice d’une french touch glamour et délurée avec des tracks devenues des incontournables. Chloé, résidente égérie du club lesbien parisien Le Pulp depuis plus de dix ans et Nastia, considérée comme l’une des artistes les plus charismatiques du moment. En clôture du festival, le mercredi 14 août, dernière plage et pas des moindres, avec une session ’Electropicale’ en compagnie de ceux qui font l’actualité depuis quelques semaines : Major Lazer et leur nouveau show toujours plus délirant.

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DOSSIER SPECIAL Il y a 50 ans, le "Prince des poètes" nous quittait : le lieu qui abrite la plus grande collection publique à lui être consacrée, lui rend hommage

Menton, "Ville Jean Cocteau" par Alan Parker-Jones

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DOSSIER

n 1963, Jean Cocteau rejoignait l’éternité en laissant derrière lui une œuvre immense, protéiforme et intemporelle. Cinquante ans plus tard, la Ville de Menton, « ville Cocteau » puisqu’elle abrite la plus grande collection publique au monde à lui être consacrée, lui rend hommage tout au long de l’année 2013. Des expositions, des spectacles et des visites perpétueront le souvenir toujours actuel du « Prince des poètes ». Les 4 expositions du Musée Jean Cocteau collection Wunderman : g Rouge et Or Deuxième exposition permanente proposée depuis l’inauguration du musée Jean Cocteau Séverin Wunderman, « Rouge et Or » vous fait découvrir jusqu’en septembre 2013 des oeuvres inédites, liées à l’univers théâtral de Cocteau. L’exposition « Rouge et Or » présente les liens étroits que Jean Cocteau entretînt avec le théâtre, lui qui fut à la fois écrivain, acteur, décorateur, costumier et metteur en scène. Par le biais de l’anachronisme et du raccourci, de l’absurde et de l’humour, les pièces déroulent sous nos yeux le mystère de la poésie, usant de ce « réalisme irréel » que le poète poursuit dans l’ensemble de son oeuvre protéiforme. Au travers de dessins, d’accessoires, de photographies et de documents d’époque, mais aussi d’extraits de films, la thématique « Rouge et Or » permet de découvrir les coulisses d’une oeuvre et de retrouver les grands interprètes du théâtre de Jean Cocteau : Genica Athanasiou, Édith Piaf, Jeanne Moreau, Edwige Feuillère, Maria Casarès et bien entendu Jean Marais. - ROUGE ET OR 02.12/2012 - 23.09/2013 g Ombres et lumière En 1961, Lucien Clergue expose à New York des photographies en noir et blanc du Seagram Building. Cinquante ans plus tard, c’est à Menton que l’ami de Jean Cocteau pose son regard. Forcément entre ombres et lumière. En 2011, les oeuvres de Clergue et de Cocteau se rejoignent à Menton : le photographe fait don de 240 clichés dans le cadre de l’ouverture du musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman. Et en 2013, il revient y présenter sa nouvelle exposition : « Écritures de Lumière. - LUCIEN CLERGUE :ÉCRITURES DE LUMIÈRE 03.02/2013 - 09.09/2013 g Les deux Jean D’Oedipe Roi en 1937, au célèbre Orphée en 1949, la rencontre entre Jean Cocteau et Jean Marais a marqué leurs destins du sceau de l’extraordinaire. L’exposition qui leur est consacrée vous propose de mieux connaître le poète à travers l’acteur, Cocteau d’après Marais… ou inversement. Le public pose un regard inédit sur le parcours des deux hommes, tout au long d’une série de 46 photographies qui sont autant d’anecdotes. - MARAIS & COCTEAU : LA CHANCE ÉTAIT AU RENDEZ-VOUS 29.06/2013 01.09/2013 CAP D'AIL

Un tourbillon de spectacles

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réé en 2006, « Juillet à Cap d’Ail » confirme une fois encore son statut d’évènement culturel d’exception. L’édition 2013 se déroulera à l’Amphithéâtre de la Mer, site dont l’architecture moderne et le cadre maritime exceptionnel mettent en valeur chaque spectacle.

g Plusieurs genres artistiques à l’honneur en 2013 Depuis sa création, « Juillet à Cap d’Ail » accorde une large part à la culture dans tous ses états : théâtre, conte, ballets, poésie et concerts ont pour habitude d’en rythmer les soirées. Le programme comprend cette année de la musique, de la danse et du théâtre. Trois disciplines pour trois soirées. Philarmonique, ballet modern’ jazz et grand classique théâtral se côtoieront ainsi pour rendre ces soirées d’été inoubliables. Le son, la lumière estivale et la beauté du cadre transcenderont l’atmosphère cap d’ailloise. Un programme éclectique et de grande qualité. Si vous ne connaissez pas encore, ne ratez pas le rendez-vous. Save the date !

Entrée Libre, sur réservation 21 h – Amphithéâtre de la Mer

g Dimanche 14 juillet MUSIQUE ! Orchestre Philharmonique de Nice

Mardi 16 juillet DANSE ! « AROUND THE CLOCK » Compagnie Corps-Accord

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Jeudi 18 juillet THEATRE ! « ONCLE VANIA » d’Anton Tchekhov Compagnie de l’Etincelante

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Début ao ut : CAP JAZZ

Juillet-Août 2013

g Les Maîtres de la Méditerranée L’exposition « Cocteau, Matisse, Picasso, méditerranéens » réunit à Menton ces trois grands artistes modernes, autour de notre région qui les a subjugués. Un évènement à ne pas manquer. Cette exposition replace leurs oeuvres dans le contexte artistique extraordinairement fertile de la Côte d’Azur des années d’après-guerre. En effet, lorsque Cocteau s’y installe en 1950, Matisse vit à Nice et Picasso à Vallauris. Tous trois, mais chacun à sa manière, vont sublimer leur art grâce à la thématique méditerranéenne : les créatures fantastiques – faunes, sirènes, centaures – y côtoient les poissons, les pêcheurs mais aussi la musique ou la danse… - COCTEAU, MATISSE, PICASSO, MÉDITERRANÉENS 11.10/2013 - 03.11/2014

Cocteau, Matisse, Picasso ensemble aux cimaises du Musée Cocteau Wunderman à partir du 11 octobre prochain…c’est le prolongement d’un été exceptionnel consacré entre Nice et Menton à ces trois grands Maîtres de l'art du XX siècle. MENTON

Sur le parvis de la Basilique

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e Festival Musique de Menton fête en août son 64e anniversaire avec un programme polychrome mêlant concerts de musique de chambre et récitals. Mozart sera à l’honneur cette année : le 2 août l’Orchestre de chambre de Stuttgart sous la direction de Michael Hofstetter, et Fazil Say au piano ; le 3 août toujours l’Orchestre de chambre de Stuttgart, avec cette fois Giuliano Carmignola, direction et violon. Le 6 août une soirée hommage au duo Rostropovitch / Britten avec Gautier Capuçon violoncelle et Frank Braley piano. Le vendredi 9, les sœurs Labèque, Katia et Marielle, et leurs invités surprises. Une belle soirée en perspective. Concert de clôture le 14 août : l’Orchestre Sinfonia Varsovia, Sergey Khachatryan au violon. Sans oublier l’événement en pré-ouverture du Festival, le jeudi 1er août sur l’Esplanade Francis Palmero : Carmina Burana, l’œuvre de Carl Orff, interprétée par le Chœur Régional Provence Alpes Côte d’Azur. g Les concerts de 18 heures et le Off Le Musée Cocteau Collection Séverin Wunderman est donc appelé à devenir l’autre « grand » lieu du Festival. Ouverture le samedi 3 août avec le Trio les Esprits. Du piano le 4 août avec Adam Laloum, et le 8 avec Jonathan Bénichou. Du violon le 10 avec Sarah et Deborah Nemtanu. Le Festival Off proposera également de beaux moments. Comme le 5 août, le Travelling Quartet (violons, violoncelle et contrebasse) qui revisitera les chansons des Beatles ! All we need is love… forcément ! Voila pour un rapide aperçu des programmes. g Pour le détail des concerts et du programme : www.festival-musique-menton.fr


Poiret, le "King of Fashion" Il a revolutionné la mode féminine et a été le premier couturier à avoir créé sa propre maison de parfumerie © P h o t o A D A G P PA R I S 2 0 1 3

par Pierre-Alain Martini

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n ne présente plus Paul Poiret. Su r n omm é « K i ng of Fashion» par les américains. Il a révolutionné la mode féminine du début du XXème siècle jusqu’à la fin des années 30. C’est pourtant le Musée International de la Parfumerie qui lui rend hommage cet été. Imité par tant d’autres, Paul Poiret a été le premier couturier à avoir créé sa propre maison de parfumerie en 1911 : Les Parfums de Rosine.

g Le parfum partie intégrante de la garde-robe ! Ce précurseur du style Art déco ouvrit un nouvel univers de création aux maisons de couture et, par la suite, à l'univers du luxe : le parfum comme partie intégrante de la garde-robe. A ses yeux, les parfums transportaient l'essence poétique de sa maison de couture*. Ses parfums sont ainsi intimement liés à ses créations de mode. Alors que les deux rétrospectives organisées à New York en 2007 et Moscou en 2011, Paul Poiret, « King of the fashion », concernaient essentiellement la hautecouture, l'exposition de Grasse révèle la quasi-totalité des parfums créés par Paul Poiret. Les oeuvres et objets patrimoniaux présentés sont issus des fonds propres du musée, de grandes institutions mais aussi de collections privées rarement divulguées. g Un univers merveilleux L'univers magique et mystérieux de Paul Poiret est restitué à travers ses créations - flacons, objets publicitaires (éventails, cartes parfumées…), boîtes à poudre, vêtements de haute-couture, cosmétiques, documents d'archives... Des dispositifs muséographiques interactifs permettent de contextualiser les collections présentées, d'élargir les propos et de jouer sur les émotions. Vidéos, bornes interactives, points olfactifs mettront en éveil les sens pour apprécier pleinement les créations de ce « couturierparfumeur » hors-norme qu'est Paul Poiret. g Pionnier de l’émancipation féminine Contemporain de Picasso, Cocteau, Matisse – il a beaucoup travaillé avec Raoul Dufy – Paul Poiret est le premier couturier à supprimer le PUGET s/argens

Programmation hors normes

corset en 1906, en créant des robes taille haute. Il devient ainsi un pionnier de l'émancipation féminine. Plus tard, il crée la jupe-culotte et la jupe entravée, qui font scandale. En 1930 il publie En habillant l'époque (Bernard Grasset) et invente la gaine, souple et confortable. Pourtant il mourra pauvre – ruiné par la crise de 29 - et oublié en 1944. Aujourd’hui les enchères records de ses créations et les rétrospectives organisées à travers le monde redonnent à Paul Poiret sa juste place dans l’art de la création * Sa marque commerciale est un turban très enveloppant orné d'une aigrette que sa femme, Denise, rendra célèbre g Paul Poiret, couturier parfumeur Musée international de la Parfumerie 2 bd du Jeu de Ballon – Grasse Jusqu’au 30 septembre GRASSE

Le Festival se dechaîne

uchée sur une colline, au bout d’un chemin de J terre, le massif des Maures

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et de l’Esterel en toile de fond, une vaste bâtisse ocre aux toits de tuiles s’élève. Délicieusement entretenue dans la tradition Provençale, le Mas est une maison de famille de 500m2 dominant le domaine viticole des Escaravatiers. Pour ceux qui l’ignorent encore, le mas des Escaravatiers n’est pas un festival mais un véritable lieu de vie où l’on se rencontre, se divertie et où l’on profite d’une programmation musicale impeccable. Depuis le 8 juin, et jusqu’au 17 août, le mas des Escaravatiers offre une programmation plus ambitieuse que jamais. Les artistes internationaux se font la part belle aux côtés de la meilleure scène de musiques actuelles française. Une façon pour le Mas de raconter cet été l’histoire d’une musique dans son évolution, ses tendances et ses expressions multiples. A l'affiche : Maceo Parker : Sa contribution à la musique Funk a scellé sa place dans l’histoire, à la fois comme musicien et comme légende vivante. (8 juillet). George Clinton : un demi-siècle de l’histoire de la musique noire américaine (16 juillet) Popa Chubby : il a créé le genre musical dont il est le leader incontesté : le New York City Blues – une musique crue, urbaine et époustouflante. (19 juillet) Ky-Mani Marley : un nom parfait pour cet artiste charismatique qui signifie «le voyageur aventureux» en éthiopien. Fils prodige du roi du reggae, Bob Marley, il reprend, tout comme ses frères, le chemin de son père pour redonner vie à la musique reggae. (23 juillet).

e festival grandit. Il atteint l’âge – 5 ans quand même – où il s’affirme et où il démontre très clairement qu’il a sa place parmi les plus grands ! Et il va se déchainer pour notre plus grand plaisir ! En effet, les conteurs ont reçu un carton d’invitation leur demandant de briser la routine, de pimenter la vie, d’éveiller la curiosité et de bousculer les préjugés ! Rien que ça ! Ce festival organisé par la Communauté d’Agglomération Pôle Azur Provence en partenariat avec les 5 communes du territoire et leurs bibliothèques et médiathèques, se déroulera du 22 au 26 juillet à la Roquette-sur-Siagne, Pégomas, Grasse, Mouans-Sartoux et Auribeau-surSiagne. 10 représentations sont proposées. Venez rêver, farnienter, vous lover, prendre du bon temps et ECOUTER des histoires ! Cerise sur le gâteau, un hommage à Henri Gougaud qui a décidé de nous raconter un « beau désir » et de faire descendre son cabaret parisien pour clôturer le festival! En ouverture, le 22 juillet à La Roquette sur Siagne, « Contes du Monde » par la compagnie Alcantara (à 18h), où trois conteuses, à travers des histoires venues d’ailleurs, et parfois sans âges font un petit tour du monde, poétique, musical et sonore ! 21h, « contes du quotidien follement déjanté » de et par Christian Pierron, « des contes universels revisités avec humour et un brin de folie, un univers poétique et loufoque, des personnages très humains, un narrateur pince-sans-rire, un vieil accordéon, quelques chansons désuètes et drôles… » L’entrée est libre ! Spectacles à écouter sans modération … avec les enfants !

g Le Mas des Escaravatiers 514 chemin de Saint-Tropez 83 480 Puget sur Argens 04 94 81 56 83 www.lemas-concert.com

g Informations : 04 97 01 12 84 www.poleazurprovence.com

Juillet-Août 2013

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DOSSIER SPECIAL TROIS QUESTIONS A :

JEAN-LOUIS GRINDA *

g Jean-Louis Grinda, vous présidez la commission de l’environnement et du cadre de vie. La culture à laquelle vous avez consacré votre vie professionnelle y est indirectement partie prenante. Comment jugez-vous pour le cadre de vie et le patrimoine les projets de la SBM autour du casino et de l'Hôtel de Paris ? Jean-Louis Grinda: « Je trouve le projet de destruction du Sporting d’Hiver absolument catastrophique ! Ce serait une faute historique et politique qui entacherait considérablement tous les discours tenus par ailleurs sur notre attractivité et notre volonté d’aboutir à une Loi sur le Patrimoine. Peu importe si l’on aime ou non le style Art Déco. Ce bâtiment, au même titre que le Casino ou le Musée Océanographique, est un témoignage unique de notre histoire. Il fait partie de notre ADN. Le détruire, même pour de bonnes raisons économiques (ce qui reste à démontrer), reviendrait tout simplement à renier ce que nous avons été, et donc ce que nous sommes ! Je regrette que la SBM ait fait le choix, pendant de longues années, de ne pas entretenir ce bâtiment pour pouvoir encore mieux justifier sa destruction… je suis certain qu’il existe des solutions intelligentes permettant de sauver a minima les façades à vues de la Place du Casino tout en organisant derrière les espaces nécessaires au développement commercial légitimement attendu par les professionnels du luxe. Par contre, je n’ai aucun commentaire à faire sur la rénovation de l’Hôtel de Paris, pour autant qu’une attention toute particulière soit portée sur le devenir du personnel». g On connaît votre passion pour l’art lyrique, l’opéra et la danse : que souhaitez-vous pour ces activités à Monaco ? GLG : « Monaco a toujours été un phare culturel de premier rang mondial, sachant mêler classicisme et audace. Danse, Musique, Opéra mais aussi Arts Plastiques en sont les fers de lance et participent à notre attractivité. On vient aussi s’installer à Monaco parce qu’il y règne une intense activité artistique, valorisante pour tous. Le Souverain en a parfaitement conscience et nous apporte son indéfectible soutien. S.A.R. la Princesse de Hanovre préside nos conseils d’administration et nous encourage toujours à aller de l’avant, à créer, à prendre des risques pour peu qu’ils correspondent à nos possibilités budgétaires. Après deux années difficiles où la Culture fut mise un peu brutalement et très maladroitement sur la sellette, nous sommes revenus à une époque de dialogue et d’écoute avec le Gouvernement. Mon souhait, aujourd’hui, est de pouvoir retrouver souplement les niveaux de subvention qui existaient auparavant. Les financements privés suscités par l’Etat sont évidemment une solution pour peu qu’ils s’inscrivent dans la durée. N’oublions jamais que Monaco est un Etat, pas un « resort », et qu’une politique culturelle forte est aussi un marqueur essentiel de la grandeur d’un pays, fut-il petit comme le nôtre.».

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INTERVIEWS

"La culture est un marqueur essentiel de la grandeur d'un pays"

g Y a-t-il entre majorité et opposition un consensus culturel ? GLG : « Je ne connais pas encore la position officielle de la Majorité sur le dossier Sporting d’Hiver. Cependant, le discours du 18 juin dernier, en séance publique, de Mr Daniel Boeri, Président de la Commission Culture et Patrimoine m’inquiète beaucoup…si la Majorité cède sur ce dossier au nom d’un réalisme économique illusoire, la discussion de la Loi sur le Patrimoine s’en trouvera considérablement décrédibilisée. Il y a consensus pour le maintien, voire le développement des aides aux artistes monégasques et aussi pour la reconnaissance de l’excellent travail effectué par la Direction des Affaires Culturelles. Il y a également consensus entre nous lorsque nous disons que les entités culturelles monégasques devront dorénavant se voir proposer par le Gouvernement des contrats triennaux, permettant une meilleure visibilité en terme de programmation mais aussi assurant les pouvoirs publics d’un contrôle de gestion amélioré. Je ne vois donc aucun obstacle à ce que le Gouvernement mette en œuvre dans les plus brefs délais cette avancée notable et bénéfique pour tous». * Conseiller national (Union Monégasque-Indépendant), président de la Commission Environnement et Cadre de vie

TROIS QUESTIONS A :

DANIEL BOERI *

g Daniel Boeri, vous êtes le nouveau président de la Commission de la culture et du patrimoine. Vous avez la lourde tache de remplacer Michèle Dittlot qui était devenue une figure emblématique de la défense du patrimoine. Il semble y avoir une continuité dans votre approche, notamment autour des projets de la SBM, de l’avenir du Sporting d‘Hiver et de sa fin annoncée ? Daniel Boeri : « Ah le Sporting d’Hiver ! Dès la constitution de la Commission de la Culture et du Patrimoine, j’ai prévenu que quoiqu’il se passât la Commission se ferait invectiver par une partie de la population. La destruction annoncée du Sporting d’Hiver divise le pays, les monégasques et les résidents. C’est une question grave et fort préoccupante. Un peu d’histoire. Vous avez raison la Commission de la Culture et du Patrimoine présidée par Mme Michèle Dittlot lors de la précédente mandature, a présenté deux propositions de loi en 2008 et 2010 relatives à la préservation du patrimoine national. Leur travail a été approfondi et comme je l’ai déclaré en séance publique, la Commission à l’époque a auditionné experts et sachant. Je les en remercie. Nous disposons, de fait, d’un travail qui nous est utile. Sans doute, le Gouvernement a-t-il trouvé ces propositions trop compliquées pour notre territoire. Toujours est-il que la Commission de la Culture et du Patrimoine de la présente mandature que je préside étudie un nouveau projet de loi n°891 déposé par le Gouvernement en décembre 2011. Sur ce sujet, sensible par définition, nous devons éviter de travailler sous le coup de nos seules émotions et sensibilités pour étudier ce projet de loi. Nous-même auditionnons experts et sachants. De fait, les opinions au sein de la Commission peuvent être différentes. Nous avons déjà auditionné avec M. Pierre Abramovici, Mme Marie-Claude Beaud. Nous allons recevoir M. Christian Curau et l’Ordre des Architectes. D’autres auditions suivront. Là, nous pointons une vraie question. Pendant ces indispensables auditions et analyses du projet de loi, la SBM annonce qu’elle va détruire le Sporting d’Hiver et une Ordonnance Souveraine autorise cette destruction. Mais il y a pire. Selon moi cette question est extrêmement politique. Le Président Directeur Général de la SBM annonce urbi et orbi qu’il se passera de la position du Conseil National au cas où la loi de désaffectation nécessaire au projet ne serait pas votée ! Je demanderai rapidement à la Commission de la Culture et du Patrimoine de se positionner sur la situation avant même la discussion définitive du projet de loi. Pourquoi ? La préservation du patrimoine national est loin d’être une simple affaire de destruction/ construction. Il s’agit à la fois de l’histoire de notre pays et son avenir. La loi de préservation du patrimoine doit s’inscrire entre deux principes : - le premier : « ce n’est pas parce qu’un bâtiment est ancien qu’il doit être préservé » d’autant que d’ores et déjà des créations contemporaines méritent d’être conservées ; - le second : la loi de préservation du patrimoine ne doit pas interdire les projets d’avenir. Notre territoire est suffisamment petit pour qu’il nécessite d’être attentif à son développement. Ce sont ces deux bornes ou principes qui guideront la Commission dans l’analyse du projet de loi. Reste que, je le dis à titre personnel, la position de la SBM conduit la Commission à un comportement schizophrène. Il est difficile pour la Commission de travailler sur un projet de loi important pour le pays et de constater qu’en parallèle on accélère la destruction du Sporting d’Hiver». g L’un des points forts de votre discours et de lutter contre une idée reçue : la culture coûte et ne rapporte pas. Vous êtes de ceux qui pensent que la culture est aussi un enjeu économique ? DB : « La culture est non seulement inscrite dans l’ADN de notre pays mais elle est un des leviers essentiel de son attractivité. Aussi devons-nous traiter la culture comme tel. En particulier je dirai qu’il s’agit d’un investissement et non pas seulement une distraction. Il faut bien en convenir ; à regarder les dépenses, institution par institution, sous le vocable « subventions », on oublie que l’investissement culture de notre pays représente au total plus de 40 millions d’euros chaque année. Ce qui est extraordinaire. Par ailleurs, en ce début du XXIème siècle, la culture devient un enjeu économique majeur. En un temps où les économiques et la montée du chômage se précise en Europe, ce sont les investissements dans la culture qui créent aujourd’hui des emplois. On le voit en Allemagne et même aussi dans une France plutôt sinistrée… Voilà pourquoi la Commission de la Culture et du Patrimoine, comme annoncé lors des élections, demandera au Gouvernement de mettre en place un « plan culture à trois ans », à l’instar de ce qui se passe pour les Grands Travaux. Ce plan présenterait plusieurs avantages. Le premier est de donner à chacun des acteurs culturels, excellent au demeurant dans notre pays, un horizon agrandi à trois années, nécessaire à leur travail de création. Ensuite, cela va permettre d’engager au moins une fois par an et peut-être deux, une Commission Plénière Gouvernement / Conseil National sur ce « plan culture », ses objectifs et son avenir. Bref d’esquisser une politique culturelle à moyen terme. Enfin, ponctuellement cela permettrait aux différents acteurs culturels de mettre leurs actes en accord avec les usages du pays. En effet, nous savons tous qu’en matière de spectacle, le seul cadre budgétaire annuel est totalement inadéquat pour obtenir la signature et la venue de stars que ce soit pour l’Orchestre, l’Opéra, les Ballets et même le Théâtre, etc.». g Quels sont vos chantiers culturels prioritaires et quelle place voudriez-vous voir donnée aux acteurs monégasques de la vie culturelle ? DB : « Outre le plan à trois ans dont je viens de parler, le Conseil National pourrait donner une impulsion pour la mise en œuvre d’un grand événement mondial, hors saison touristique. Cela reste encore en gestation mais, et c’est une première annonce, nous envisageons de proposer une « Nuit Blanche de Monaco » à l’instar de ce qui se passe dans les grandes capitales. Ce projet de « Nuit Blanche » mêlerait nos grandes institutions nationales, des troupes internationales et artistes nationaux ainsi que des troupes locales. Il s’agirait, de 19h à 6h du matin, de « donner vie à la ville » et attirer un public à Monaco pour cet événement. Encore, le Gouvernement ayant accéléré, à notre grande satisfaction, la livraison de la Maison des Associations au Canton, nous allons en liaison avec la Mairie, le Gouvernement et les représentants des associations, fixer les conditions d’exploitation du lieu. J’aime à croire que pour la première fois, les plus de 800 associations concernées, seront heureuses de vivre dans ce lieu, tant attendu. Par ailleurs, nous allons auditionner les associations de théâtre vivant, en liaison avec ce que réalise déjà la Direction des Affaires Culturelles au Théâtre Princesse Grace, organiser une table ronde et faire ainsi monter en puissance le théâtre, en donnant l’occasion aussi aux comédiens locaux d’exprimer leur art. Ensuite, nous « revisiterons » le statut de l’artiste qui existe déjà. Ce sera l’occasion de dresser un bilan et d’apporter d’éventuelles améliorations. A l’évidence nous regarderons d’un œil plus que positif les différentes subventions accordées aux acteurs culturels. En particulier, il conviendra de donner au Musée National les moyens pour l’achat d’œuvres. Je rappelle que le prêt d’œuvres de Monaco à d’autres Musées contribue lui aussi à l’attractivité. Enfin, comme nous l’avons annoncé lors des élections, je n’oublie pas que Monaco a besoin d’un monument phare dédié à la culture. Nous avons suggéré le site du Jardin Exotique, à partir du Musée d’Anthropologie jusqu’à la villa Paloma, site exceptionnel pour le réaliser. Voilà pourquoi, aussi, je surveille comme le lait sur le feu tout ce qui touche le « parcours Vita ». * Conseiller national (Horizon Monaco), président de la Commission Culture et Patrimoine

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Juillet-Août 2013

© Photo CN

"Nous envisageons la création d'une Nuit Blanche de Monaco"


MORNAR

présente ses œuvres à l’hôtel

et prépare sa grande exposition de

Moscou

du 15 septembre au 15 octobre 2013 Contact :

ATELIER MORNAR

6 Quai Antoine 1er 98000 MONACO +33 6 14 51 81 67 mail : mornar@mornar.com site : mornar.com Juillet-Août 2013

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POLITIQUE & SOCIETE

Marche arrière sur la Villa Ida par Patrice Zehr

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g Un quartier entier à restructurer Il faudrait donc aujourd’hui faire plus et mieux d’où l’idée d’un grand Ida – en fait une restructuration du quartier. D’un immeuble pour les enfants du pays, on en est à un quartier rénové avec logements domaniaux sociaux et privés. 25 propriétaires seraient d’accord, mais il en manque tout de même un certain nombre qui sauront se manifester. Le mieux étant souvent l’ennemi du bien, on prend le risque évident d’un enlisement, d’un détournement et à la fin d’un abandon de la motivation initiale. Certains redoutent que les propriétaires - soutenus par des élus - ne confisquent dans une démarche corporatiste à leur profit un projet d’intérêt public, pour obtenir à moindre frais le beurre et l’argent du beurre. D’autres affirment au contraire que l’on s’embarquait dans une opération peu convaincante avec des effets négatifs sur l’ensemble du quartier, qui attend plus et mérite mieux. Il fallait en sortir, et les propriétaires ont le droit de proposer autre chose, ils sont d’ailleurs les plus habilités a donner leur avis. g Les critiques des élus sur le projet Du coté des élus, on critique depuis quelques temps, un montage financier fortement défavorable pour l'Etat. On émet des réserves sur l’objectif même et son impact. Une trentaine d'appartements pour les enfants du Pays ne sauvera pas en effet le secteur protégé. De plus, les loyers prévus seront certainement au dessus de prix actuel dans ce secteur. Enfin le choix des locataires serait laissé au "libre arbitre" des promoteurs ! L’opération pilote initiale semble plus que compromise. Certes le Ministre d'Etat a défendu le projet, affirmant qu’on arriverait à plus de 60 familles concernées et que le prix circulant sur les loyers, volontairement surestimé pour être dissuasif, ne correspondait pas à la réalité. Le gouvernement de plus ne voulait pas donner l'impression de céder à

© Photo C.Gallo/CdP

e projet de la Villa Ida se voulait emblématique. Un acte concret plus psychologique finalement qu’autre chose, mais concret pour le logement des enfants du pays. Un signal de départ. On en est à envisager une recomposition de l’ensemble de ce quartier autour de la rue Plati. Ce n’est pas la même chose... Il est vrai que le projet - 32 logements - était modeste. Beaucoup de temps a été perdu dans sa réalisation, le temps de voir monter les remarques et surtout les critiques et se dessiner des projets alternatifs plus ambitieux mais plus compliqués et - peut-être irréalisables. La critique est nette : sur l’idée de départ d’un secteur mixte, on est arrivé à de faux semblant en troc et autres arrangements, à un tout incohérent, qui ne satisfait personne et que le gouvernement voudrait faire au final par principe. Ce constat sévère a sans doute contribué à des évolutions... une pression de la nouvelle majorité, qui s’est déclarée assez largement en faveur d’une vaste rénovation. Le Ministre d’Etat en tout cas ne veut pas se laisser enfermer dans un piège vis-à-vis de la nouvelle majorité et il a entrouvert assez largement la porte « vers une opération de plus grande envergure ». Un changement assez spectaculaire de position en quelques jours... g Les enfants du pays devront encore attendre... Les propriétaires favorables au grand « Ida », 150 appartements, savent cependant que le gouvernement qui a déboursé 15 millions d'euros pour la seule Villa Ida, n’entend pas se laisser embarquer dans des achats fonciers coûteux. Cependant, pour certains élus, le désengagement après l’abandon du projet initial n’est pas réaliste. Monaco est condamné à accroître le nombre de logements, l'accroissement du territoire reste difficile et très onéreux : seules de vastes opérations de remembrement dirigés par l'Etat, pourraient donc permettre de répondre à cette problématique. On en est à examiner comment négocier avec un collectif de propriétaires, qui semble avoir été entendu après avoir été appuyé par des élus, sur les conditions d’un remembrement, en évitant les spéculations et les montées des enchères de petits malins. Mais si on reloge les propriétaires, et des Monégasques - si on fait du domanial - la part accordée aux enfants du pays sera-t-elle à la hauteur des espérances de ces derniers ? On peut en douter, et ils en doutent. Finalement le secteur intermédiaire qui paraissait abandonné un peu vite, reprend un peu de couleurs si maintenant la rénovation passe par des opérations mixtes public-privé, comme le souhaite - nous semble-t-il - la majorité. Le gouvernement n'en est pas encore là. Une chose est sûre : les enfants du pays devront encore attendre, dans le meilleur des cas...

LE POINT

Garde à vue : un pas en avant, mais suffira-t-il ?

inalement il faudra attendre le budget rectificatif pour juger de l’évolution des rapports gouvernement-majorité parlementaire sur les grands sujets et les décisions économiques d’avenir. Les 18 et 19 juin des textes importants ont cependant été adoptés. Le climat n’était pas encore débarrassé du contexte électoral et l'action de l'ancienne majorité a été critiquée. Alors que certains voient en politique des printemps partout, quitte à être par la suite déçus et démentis, la session de printemps du Conseil National était plutôt aux couleurs du ciel : ambigu. L'orage électoral a continué à tonner dans le lointain. Sur la forme Laurent Nouvion, le nouveau président, a inauguré un style en rupture avec celui de son prédécesseur, dont l’absence a été bien sûr remarquée. Il a confirmé ses talents de courtoisie rugueuse, plus ou moins rugueuse selon les dossiers. Le gouvernement avait remis les choses au point sur un dossier annexe ayant valeur d’exemple : "A Monaco… la politique est décidée par le Prince et le gouvernement n’applique pas le programme électoral du parti qui a gagné". C’est indiscutable, cela a le mérite d’être clair, mais cela ne favorise pas la diplomatie du consensus que tout le monde affirme rechercher. Sur la SBM, le logement domanial ou la Villa Ida… on a senti les premiers tiraillements de la législature : mais s’il n’y a pas véritablement d'état de grâce, il y a la volonté de travailler ensemble. Un nouveau dynamisme des élus est face à la volonté du gouvernement de ne rien lâcher de ses prérogatives. Le dossier qui a dominé cette cession de printemps a été celui de la procédure de la garde à vue. Avec un sacré casse-tête : comment respecter les libertés sans mettre en cause la sécurité ? Comment être plus proche des normes européennes - finalement - sans baisser notre garde et égratigner notre image de sécurité ? Il fallait se mettre en conformité avec la méthodologie de la Cours européenne des droits de l’homme. Sophie Lavagna, présidente de la Commission de la législation, a bien résumé l’enjeu : "faire avancer les libertés sans sacrifier l’efficacité". Dès le début de la garde à vue, la personne concernée peut garder le silence et bénéficier de la présence d’un avocat. Tout ce qui serait obtenu hors de ce cadre serait donc irrecevable. L’avocat cependant n’aura pas immédiatement accès à la totalité du dossier de son client. Le texte voté a été présenté comme équilibré, aussi bien par le Ministre d’Etat que par le Président du Conseil National. La marche en avant vers les normes européennes est donc dans ce domaine assumée, car compatible avec la spécificité sécuritaire de Monaco. La prise en compte des droits de l’homme évolue et ne doit pas être ignorée par Monaco. Une session d’observation, car ce texte important n’est certes pas la priorité des électeurs de la nouvelle majorité et des Monégasques en général. Quant à l’opposition, elle tente de prendre ses marques après le choc de la défaite, en tenant compte de l’absence de l’ancien président Robillon pour cause peut-être de procédure judiciaire, et de sa représentation finalement par deux électrons libres, Jean-Louis Grinda et Bernard Pasquier. Il lui faudra exister dans l’enceinte du Conseil National, sans voter contre des textes consensuels pour prouver qu’on est différent. C’est le piège politique pour une opposition qui apparemment se cherche. Une rentrée sur un texte qui a prouvé que les spécificités monégasques devront être défendues habilement pour résister au rouleau compresseur de la normalisation. Ce n’est certes pas un hasard si les européens de la fameuse Commission de Venise, ont peu avant affirmé que "le régime constitutionnel de Monaco respecte largement l’état de droit" et considéré que la séparation des pouvoirs - notamment du pouvoir judicaire - étaient satisfaisantes au regard "du rôle du Tribunal Suprême en tant que juridiction souveraine". Ces avancées obtenues grâce aux explications de José Badia pour le gouvernement, Laurent Nouvion pour le parlement et Philippe Narmino pour le judicaire, ne doivent pas faire croire que nous sommes sortis de l’auberge européenne où personne n’a le droit finalement d’apporter sa différence. Les européens attendent toujours une évolution vers le régime parlementaire dont les Monégasques ne veulent pas. Dans un entretien au quotidien local, l’un des observateurs européens crache le morceau. "On a pris en compte - explique-t-il - les réactions vives de Monaco. Pas d’ultimatum pour ne pas heurter, mais l'objectif reste le même… En Europe nous ne pouvons pas avoir deux standards, il ne peut y avoir deux poids deux mesures". Monaco doit donc évoluer. Rien de nouveau - hélas - le régime de garde a vue politique finalement, aurait besoin d'être modifié - surtout en Europe - pour le respect des libertés des pays, qui en font une communauté vivante mais diverse. La diversité, les politiciens et bureaucrates européens ne parlent que de ça, à condition qu’elles soient dans leurs normes. Le problème essentiel reste entier - le ton a changé - la (P. Z.) dynamique monégasque aussi grâce aux dernières élections, mais la pression idéologique ne cessera pas.

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Dos au mur et face aux chantiers Avec des chiffres de plus en plus mauvais, la SBM sera-t-elle capable de financer tous ses projets immobiliers ? par Patrice Zehr

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a SBM inquiète de plus en plus. La dégradation du cœur de métier, les jeux, se poursuit dans l’attente de la relance attendue par le nouveau directeur britannique, arrivé en fait fin juin. Les projets de rénovations immobilières se heurtent aux difficultés de financement et également à l’émergence des inconvénients collatéraux. Cela provoque - et c’est inévitable - des crispations politiques et sociales. Laurent Nouvion, nouveau Président de Conseil National et chef de la majorité parlementaire, s’est étonné de n’avoir été informé que par voie de presse de la nomination d’un nouveau "boss" pour les jeux. Le Ministre d’Etat, lui a répondu assez sèchement que la SBM n’était pas cogérée par le Conseil National... g Les élus doivent protéger l'intérêt général Ce qui est vrai, sauf - bien sûr - que les élus disposent, pour les travaux, de l’arme de la « désaffectation ». Ils sont également comptables - et pas seulement l'élu de Renaissance - de la protection des intérêts des Monégasques de la SBM et de leurs familles. L’inquiétude grandit a tel point qu’avant même de connaître le plan de financement des chantiers colossaux envisagés, il y a eu un mouvement social des salariés de l’Hôtel de Paris, au moment de la présentation du bilan financier le plus mauvais de l'histoire de la société. Il est bien évident que malgré les démentis et les propos rassurants, il y a des risques de licenciements au regard de la baisse des activités hôtelières, inévitable pendant la durée des travaux envisagés. Les boutiques de luxe aimeraient également en savoir plus sur leur relogement provisoire, dans des structures présentées comme adaptées, dans les jardins. Le déplacement du cinéma et l'extension du Café de Paris, font partie également des questions que tout le monde se pose sur le "grand chambardement" annoncé pour le quartier emblématique du Casino. La société peut-elle mener de front une relance des jeux forcément coûteuse et aventureuse et un chantier immobilier colossal et pas facile à financer dans le contexte actuel ? Certains en doutent. Et la SBM perd des forces avec le temps qui passe : qui pourrait dire le contraire ? g Où trouver les ressources nécessaires ? Si le chiffre d’affaires consolidé est en hausse de 372 à 424 millions d'euros d’un exercice sur l’autre, le résultat opérationnel aggrave ses pertes de -28 à -33 millions et pour le résultat net, c’est encore pire : de moins 33 millions en 2011-2012 à moins 51,4 pour l'exercice 2012-2013. C'est le resultat le plus mauvais de son histoire. La performance opérationnelle ne cesse donc de se dégrader et les prévisions sont du maintien du niveau actuel en eaux basses à une plus grande volatilité. Les choses sont simples. L’indispensable relance des jeux passe par des moyens financiers qu’il faudra bien trouver, sans oublier le coût du projet immobilier. Il n’y a pas 100.000 solutions : il faut s’endetter, puiser par exemple dans le Fonds de réserve du pays, ce qui paraît difficile au regard de la position actuelle de l'État actionnaire majoritaire. Reste alors à vendre des actifs et à réduire la masse salariale. Deux solutions qui peuvent s’ajouter, mais qui sont douloureuses et à risque social. La structure des coûts est inadaptée et les

partenaires privés de la société estiment qu’il faudra en passer par une réduction de la masse salariale et la vente d’actifs. On peut donc envisager une vente : on a parlé de la villa La Vigie ou de l'Hôtel Balmoral, pour permettre à la société de dynamiser un tour de table a hauteur au moins de 600 millions d'euros. Il est aussi possible de réduire les coûts de l'opération envisagée, car l'opération Sporting d'Hiver qui se heurte a l'opposition résolue des défenseurs du patrimoine (voir page 8), n’est peut-être pas indispensable en ce moment difficile. Pour ce chantier dans le chantier, il faut de plus une loi de désaffectation votée par le Conseil National. Il s'agit là d'un autre point de «tiraillement avec le Conseil National», a d’ailleurs reconnu le président Biamonti, qui cependant envisage de passer en force en se passant de l’assemblée et du déclassement ! Le projet serait donc modifié mais pas annulé. Cela ne risquerait pas d’arranger le climat... g Les jeux demeurent au coeur du problème Mais encore l’avenir de la SBM passe par les jeux. John Galvani est attendu, lui et ses chasseurs de clients internationaux, aux résultats. On attend pour cet été un plan de bataille concret qui sera surveillé de très prês par le personnel, l’élu de Renaissance et tous les élus qui font - a juste titre - du rôle social de la SBM, un élément incontournable. Une fois que l'on a dit que la masse salariale est un élément clé qui grève les coûts et empêche la société de redevenir rentable, on fait un constat qui ne règle rien. D'abord, car en contrepartie de son rôle social, la société bénéficie d'un taux de redevance très bas (17 %) alors ce taux est de plus de 50 %. Ensuite, car la SBM pour l'État, qui est tout de même l’actionnaire majoritaire, est liée par son histoire à l’emploi des

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par Patrice Zehr

nationaux dans le secteur des jeux. Pour le moment, la direction joue l’apaisement dans la multiplicité des représentations syndicales, dans l’attente. Mais il faudra bien se décider, la société est dos au mur. Les festivités des 150 ans sont là pour rappeler le caractère unique d’une société qui fait partie de l’identité et de l'histoire de Monaco. Son monopole l'oblige. Que sautent donc les bouchons des grands crus du bordelais de la cave de l'Hôtel de Paris, c’est bon pour l'image. Mais la SBM, ses employés et ceux qui l'aiment, attendent un autre grand cru qui tarde à venir après des années de récoltes pour le moins... décevantes.

BRAS DE FER

Bataille judiciaire pour l'ASM L

es incertitudes vont peser sur les ambitions de recrutement de l'ASM qui remonte en ligue 1. Le budget du club cependant est validé et son recrutement aussi. Mais cette première victoire a été gâchée par un échec inquiétant : le juge des référés du Conseil d'État a en effet rejeté la demande de suspension, introduite par l'ASM, de la décision de la Ligue de football professionnel. Le club de la Principauté conteste l'obligation d'avoir son siège en France à partir de juin 2014, ce qui mettrait fin à ses actuels avantages fiscaux. Le juge a estimé que la décision ne portait pas une atteinte suffisamment grave et immédiate aux intérêts invoqués par l’association et la société requérante, c'est-à-dire l'ASM. Lors de cette audience, le juge Alain Ménéménis avait rappelé en préambule que la décision annoncée ne préjugerait «en rien de la décision au fond». La LFP s'est tout de même félicitée de cette décision. «Même si cette décision ne préjuge pas juridiquement le fond, elle conforte incontestablement la démarche de la LFP qui vise simplement à rétablir une certaine équité dans la compétition», a indiqué l'instance dans un communiqué. «Le Conseil d’État se prononcera dans les prochains mois sur la requête en annulation formée par l’AS Monaco», est-il précisé. Le juge a en outre indiqué «que la situation d’incertitude invoquée par le club de Monaco ne saurait être levée, ni ses effets allégués prévenus, par la suspension demandée, mais seulement par la décision que le Conseil d’État rendra au fond sur la requête en annulation». Encore une fois, le club monégasque n'a toutefois pas connu une journée totalement noire. L'ASM avait été un peu plus tôt officiellement admise en Ligue 1 par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), qui avait validé son budget et autorisé son recrutement. De fait, la DNCG a donné vendredi son feu vert sans aucune réserve à l’accession de Monaco dans l’élite. Rien n’est perdu, mais tout cela est contradictoire et donc assez déstabilisant pour les dirigeants, les joueurs recrutés et les futurs possibles arrivants. (P.Z.)

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LE REPORTAGE du mois

Le petit écran fête sa

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a grandeur à Monaco

Photos Reportage © Thierry Carpico

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ECOLOGIE & ENVIRONNEMENT

Les requins ? Touchez-les ! Au Musée Océanographique une exposition sensorielle pour dépasser les préjugés sur ces magnifiques prédateurs par Lisa Arquette

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epuis début juin et pour une durée de 2 ans, le Musée Océanographique de Monaco propose à ses visiteurs une exposition sensorielle à la rencontre des requins. C’est à travers une nouvelle expérience de visite que le public est invité à vivre une véritable aventure pour dépasser ses préjugés et découvrir la vraie nature de ces seigneurs des mers.

g Face-à-face dans les aquariums Le parcours de visite débute tout naturellement par les aquariums. Notamment au niveau -2, où le visiteur sera charmé par le Lagon aux requins, aquarium géant de 450 000 litres d’eau. Il y découvrira plusieurs spécimens : de l’imposant requin nourrice de 3 m de long aux impressionnants requins à pointes noires ; en passant par de nouveaux pensionnaires, les requins gris de récif. g L’interactivité au cœur du processus de découverte L’approche se veut également ludique. Déployée sur 20 m de long et 3 m de haut, une gigantesque fresque digitale, s’apparentant à un aquarium imaginaire, dévoile les caractéristiques biologiques et comportementales d’une dizaine d’espèces. Les requins, représentés à taille réelle, nagent face aux visiteurs, qui peuvent leur donner vie grâce à un tapis interactif. Pour inviter le public à se rendre compte de la structure particulière d’une dentition de requin, plusieurs mâchoires d’envergure sont exposées dans une « Galerie des sourires ». g Le bassin caresse ! En fin de parcours, le visiteur est invité à partager un

People Vert

© Photo Charles Franch – Centre de Presse

g Les dents de la mer Dans notre imaginaire, le requin se limite souvent à une succession d’images effrayantes. Hollywood et ses dents de la mer et dérivés y sont pour beaucoup. Le Musée océanographique souhaite dépasser cette mauvaise réputation. Bien moins meurtriers que les méduses (50), les moustiques (800 000) ou encore les accidents de la route (1,2 million), les requins tuent moins de 10 personnes par an. Mais toujours à la une de l’actualité ! Ces grands prédateurs sont aujourd’hui menacés. Chaque année, plus de 100 millions de requins sont tués par l’homme.

moment privilégié avec les requins. Celui-ci se fait avec respect et en douceur dans un bassin caresse, spécialement conçu pour l’occasion. Après avoir observé différentes espèces dans les aquariums et appris à mieux les connaitre, les visiteurs qui le souhaitent peuvent dépasser leur appréhension et glisser une main dans l’eau pour caresser le dos ou le flanc d’un requin Pyjama, d’un requin Léopard rayé ou d’une Emissole tachetée. Une expérience inédite qui leur permet de devenir les acteurs de leur découverte et de leur apprentissage. g Musée océanographique de Monaco - Tarifs Le billet d’entrée donne accès à la totalité de la programmation : collections historiques, expositions temporaires et aquariums. Adultes : 14,00 € Enfants de 4 à 12 ans : 7,00 € Jeunes / Etudiant (13-18ans) : 10,00 € Personnes à mobilité réduite (adultes et enfants) : 7,00 € Enfant de moins de 4 ans : gratuit

LEGISLATION

par Jean-Philippe Lucas

Nicolas Hulot perd son culot

Des camions plus verts L

icolas Hulot la personnalité préférée des français, le porte-parole de la conscience verte sur le petit écran à perdu le moral (non pas toi Nico, ce n’est pas possible). Et pourtant c’est vrai, il est fatigué de l’écologie, fatigué des promesses non tenues. Et cette fatigue frôlerait le désespoir : « de temps en temps je l’avoue je désespère de l’immobilisme, des politiques qui ne mettent pas dans leurs programmes les préoccupations écologiques et les enjeux vitaux pour nos sociétés et malgré certains traités je vois que rien ne bouge, oui c’est désespérant. » Voilà aussi le côté sombre de la vie quotidienne des personnalités qui vouent tout leur temps à la défense de la planète. Cela n’a plus rien à voir avec le people vert facile et ponctuel de nos stars. Alors que va-t-on devenir si notre porte-parole à des coups de blues ? Faire du kite-surf, c’est en tout cas c’est la seule activité qui apaise ses angoisses. Il avoue « on a toujours attendu beaucoup de moi, peut-être trop ». Face à un problème mondial n’est-ce pas trop en effet pour un seul homme même soutenu par toute une population. « Je le dis sans mépris pour ceux qui en font leur métier, je me sens très loin de tout ça, ça ne me poserait aucun problème d’arrêter du jour au lendemain et me correspondrait ». Pour lui nous sommes passés de l’indifférence à l’impuissance et avec la crise économique les Français ont d’autres préoccupations que l’écologie. Allez Hulot reprend ton culot légendaire, gonfle ta voile de kite-surf, et pars sauver notre planète, nous avons besoin de toi.

© Photo DR

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a Commission européenne propose de nouvelles règles autorisant les constructeurs à concevoir des camions plus aérodynamiques. La proposition autorise les cabines de forme arrondie et les déflecteurs aérodynamiques à l'arrière des remorques. Par ailleurs, en élargissant le champ de vision du conducteur, on pourrait compter chaque année 300 à 500 tués de moins parmi les usagers de la route vulnérables tels que les piétons et les cyclistes. Les principaux avantages de la proposition sont les suivants: - De meilleures performances environnementales: dans l’UE, près de 96 % des besoins énergétiques des transports sont satisfaits par le pétrole et les produits pétroliers. La réduction de 7 % à 10 % de la consommation de carburant pour le transport routier longue distance sera très positive pour l'économie et pour l'environnement. - Une sécurité routière renforcée: la forme cubique actuelle de l'avant de la cabine peut, en cas de collision, aggraver les blessures infligées aux usagers de la route. Une forme plus arrondie donne un meilleur champ de champ de vision et, en cas de collision à vitesse réduite, situation typique de l'environnement urbain, limite le risque de blessure grave pour piétons et cyclistes; - Des avantages pour les transporteurs: l'aérodynamisme plus poussé des véhicules permettra d'économiser environ 5 000 euros par an sur les coûts du carburant pour un camion longue distance standard parcourant 100 000 km; - Des contrôles plus cohérents et une détérioration moindre des routes: jusqu’à un tiers des véhicules contrôlés sont en surcharge. Ce phénomène est à l'origine d'une détérioration des routes et de problèmes de sécurité. Grâce aux systèmes de pesage embarqués reliés aux tachygraphes numériques et aux stations de pesage dynamique placées le long des grands axes routiers, les contrôles seront plus cohérents d'un pays à l'autre.

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L'ACTUALITE

La nouvelle vie du Palais Maeterlinck

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Cap d'Ail : Depuis plus de 10 ans, dans une atmosphère intimiste et conviviale, c’est la fête du jazz à Cap d’Ail... Au programme les 7, 8 et 9 août à 21h : Mercredi 7 août en ouverture du festival : Soirée « Jazz to Jazz » : le New Sextet Quartet et le Frankie Rochester Trio ; Jeudi 8 août « Du Jazz au Tango » : un soir avec le Sarah Nemtanu Quartet ; Vendredi 9 août : « Du classic’au Jazz » : avec Nadiamori et le B Guitar Quartet. Nouveauté 2013 en « off » tous les soirs de 18h à 21h : Swamp Cats. Le mercredi 7 août : le Jazz Alpes orchestra... ☞ Menton : Du 18 au 21 juillet c’est le grand retour de « Menton ma ville est tango... » avec sa « Nuit blanche » au Palais de l’Europe le samedi 20 juillet dès 20h ; ses stages pour « tangoter » animés par Claudia Codega & Esteban Moreno, Patricia Carrasco et Pablo Linarès sur l’Esplanade Francis-Palmero : le samedi 20 et le dimanche 21 juillet. Grands bals avec DJ et orchestre : Esplanade FrancisPalmero de 21h à 3h du matin...Jacques Diana le jeudi 18 juillet ; Céline Deveze, el Cuarteto Silbando Tango : le vendredi 19 juillet et le samedi 20 juillet ; Andrea Degani le dimanche 21 juillet. Spectacle de rue (gratuit)

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e célèbre palace, que l'on devine en contrebas de la route au dessus du Cap de Nice, sera bientôt l'une des plus prestigieuses adresses de la Côte d'Azur. A 100 mètres au dessus de la Méditerranée, avec une vue plein sud à 180°, les appartements hyper-luxueux qui seront livrés dans un an n'auront guère de rivaux. Cette réalisation hors normes repose sur l'histoire de trois fortes personnalités confrontées à un pari à risques. Récit. Tout commence en 1920 lorsque le comte russe blanc Milléant achète un terrain de 600 mètres de long, invisible de la route départementale, pour y bâtir un casino qui concurrencera – espère-t-il – celui de Monte-Carlo. Le projet échoue et Maurice Maeterlinck, dramaturge belge couvert d'honneurs (Prix Nobel de littérature en 1911), acquiert le domaine aux enchères en 1928 et le transforme en une somptueuse résidence, la « Villa Orlamonde ». Ses héritiers la vendent en 1970 et après quelques changements de propriétaires, l'édifice abrite un grand hôtel. La société qui le gère tente de le moderniser, obtient les permis de construire mais finalement le met sur le marché en 2008.

g Success-story tchèque La suite est une saga dont le monde des affaires est parfois le théâtre. Radovan Vitek est amoureux de la Côte d'Azur. La success-story de ce Tchèque d'un peu plus de 40 ans (il « pèse » plusieurs milliards de dollars) est impressionnante. Après la chute du Mur de Berlin, la Révolution de Velours amène le système capitaliste à Prague où Radovan est en deuxième année de médecine. Tout le monde veut alors adopter le « mode de vie occidental » que les Tchèques découvrent via les télévisions par satellite. L'étudiant perçoit aussitôt la possibilité, en marge de ses cours, de gagner de l'argent. Il importe d'Allemagne ce qui manque le plus à ses concitoyens : une literie de qualité. Il achète couettes, matelas, draps... Sa deuxième idée va déterminer tout son avenir. L’État indemnise les anciens propriétaires de biens immobiliers en leur donnant des « coupons ». Radovan Vitek réinvestit ses gains en créant son Fonds d'investissement privé, rachète nombre de ces coupons et devient propriétaire d'appartements remarquablement placés. Quinze ans plus tard, sa société d'investissement, devenue l'une des plus grandes de Tchéquie, s'étend au marché allemand puis dans les autres pays européens. Il est aujourd'hui à la tête de plusieurs millions de m² d'espaces commerciaux ou de bureaux, de 20 000 appartements et de 17 hôtels. g Frapper plus haut, créer de l'exclusif Début 2012, Radovan Vitek contacte son ami Alexander Kraft, propriétaire et P.-D.G de Sotheby's International Realty France– Monaco, pour lui exposer son souhait d'investir à titre professionnel sur la Côte d'Azur. Le spécialiste des belles demeures s'est dit que dans un marché immobilier inerte, même dans le haut de gamme, il ne fallait pas se contenter d'ajouter à l'offre un hôtel ou un lotissement de luxe. Il fallait frapper plus haut, créer de l'exclusif. « Je lui ai proposé le Palais Maeterlinck plus une idée personnelle », dit Kraft. Aucun autre bien vacant n'offre un balcon sur la Méditerranée de près de 4 hectares et 600 mètres de façade, avec un accès direct à la mer, une piscine olympique, un jardin à la française, une sécurisation totale et l'absence de nuisances sonores. Qui plus est avec un réel passé historique. « L'idée nouvelle était d'y aménager un petit nombre d'appartements qui représente chacun une nouvelle référence de l'élégance intemporelle dans ce lieu magique ». Pour cela, Sotheby's s'adresse à un autre de ses clients, Ralph Loren qu'il finit par convaincre de se lancer dans l'aventure : assurer l'aménagement, les meubles et la décoration d'appartements exceptionnels. Après des discutions « franches » les trois dirigeants se mettent d'accord. La transaction se fait tambour battant, Radovan Vitek acquiert le Palais en juin 2012 au prix non négociable de 48 millions d'euros. Aussitôt sont recrutés « parmi les meilleurs opérateurs de la place » architectes (JP Gomis), entrepreneurs, juristes... et les grues et les bétonnières entrent immédiatement en action. Moins de 10 mois après l'acquisition, trois des 18 appartements sont déjà achevés. Tout sera livré dans moins d'un an. POUR LE 150 ANS DE LA SBM

Haute joaillerie et horlogerie à l'Hôtel de Paris

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u 1er au 16 juillet, Jacob & Co, maison de haute joaillerie et horlogerie créée il y a 25 ans à New York, a choisi Monaco pour présenter sa deuxième exposition annuelle, à la salle Empire. Pour la seconde année consécutive, Jacob & Co s’est associé avec Stardust, joaillier de l’Hôtel de Paris, pour proposer à une clientèle internationale exigeante, des bijoux en diamants et pierres précieuses exclusifs empreints de raffinement et de créativité et des montres de haute horlogerie. Jacob & Co est un des sponsors officiels des 150 ans de la SBM et cette exposition d’exception illustre à la perfection la phrase de François Blanc, fondateur de la SBM « Ici, nous devons donner du rêve… ». Chris Del Gatto, président directeur général de Jacob & Co. a déclaré: «Nous sommes ravis d’avoir notre exposition à Monaco à un moment aussi spécial et nous sommes très fiers de faire partie des festivités du 150ème anniversaire de la SBM. Notre participation à cet événement mémorable marque une étape passionnante dans l’histoire de notre marque ». Le 6 juillet, dans le cadre officiel des événements anniversaire de la SBM, une visite privée de l’exposition est ainsi exclusivement réservée aux invités de la SBM. L’exposition, salle Empire, est ouverte tous les jours du 1er au 16 juillet inclus, sur rendez-vous de 16h à 17h et au public de 17h à 23h. Le 6 juillet, l’exposition sera ouverte au public seulement à partir de 20 heures, après le cocktail privé de la SBM.

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Jean-Philippe Lucas Pascale Marcaggi Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones

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☞ Monaco : Après le Théâtre du Châtelet « West Side Story » arrive au Grimaldi du 9 au 13 juillet... Dans l’air les compositions intemporelles de Leonard Bernstein : « Tonight », « Maria », « America » ou « Somewhere » de ce drame de l’amour fou sur fond de cultures antagonistes. En scène plus de 80 participants dont 36 comédiens... La production remontée par Joey McKneely se caractérise par le langage chorégraphique époustouflant de Jerome Robbins. La version 2013 de la comédie musicale américaine la plus célèbre de tous les temps est actuellement la seule à faire revivre la chorégraphie originale... ☞ Menton : C’est le grand événement de l’été : le Maître du 7ème Art et de l’humour l’immense Woody Allen tournera à partir du 7 juillet d’Antibes à Menton en passant par les villages de l’arrière-pays. La rumeur dit que l’action se déroulerait dans les Années folles... Un parfum de Fitzegerald devrait flotter sur le film... Emma Stone et Colin Firth en seraient les vedettes... Le décor naturel du mentonnais serait particulièrement mis à l’honneur avec les jardins de la Villa Maria Sérena et de Serre de la Madone... ☞ Monaco : Programmation estivale des Affaires Culturelles : Théâtre – Art – Festival d’orgue, un été culturel « Entrée libre ». En ouverture : la rétrospective consacrée à Albert Diato, céramiste et peintre monégasque (4 juillet - 15 septembre) et se poursuivra avec les deux grands rendez-vous traditionnels de l’été :Le Festival International d'Orgue (7 juillet - 25 août) –Théâtre sous les étoiles au Fort Antoine (8 juillet - 12 août) Programmation consultable sur les sites : www. festivalorguemonaco.com et www.fortantoinedanslaville.com ☞ Monaco : Le 14 juin 2013, Monaco a été élue en tant que Vice-président de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies pour sa 68e session qui s'ouvrira le 17 septembre prochain, et sera, de ce fait, membre du Bureau de l'Assemblée générale. La Principauté assurera cette fonction pour la deuxième fois, 14 ans après l'avoir exercée à l'occasion de la 54e session, en 1999-2000.. ☞ Monaco : ASCoT Club renoue avec la tradition et organise une prestigieuse compétition d'escrime à Monaco le 14 septembre 2013 dans l’atrium du Casino. L’opération « Duels for Friendship » rassemble les meilleurs escrimeurs de diverses nations, principalement européennes et dans le but de promouvoir d'une part l'amitié et la paix et d'autre part de conduire une action de diplomatie sportive tout en soutenant une association caritative pour laquelle est prévue une récolte de dons. Cette année Autisme PACA. ☞ Menton : « A la recherche de la ville idéale »: tel était le thème 2013 du Concours National des Villes qui a récompensé à Paris une soixantaine de communes grandes et moyennes. Parmi les lauréates, la Ville de Menton a reçu le Prix d’Excellence mention « Rénovation urbaine » pour la requalification du Careï et son projet d’écoquartier. ☞ Monaco : Sport des rois et roi des sports, le polo est aussi le sport de tous les extrêmes. Le 1er tournoi de Polo est organisé du 1er au 4 août au stade du Devens à Beausoleil par le Monte Carlo Polo Club. Cet évènement sera aussi un grand " raout" mondain. Le Monte Carlo Polo Club a vu le jour le 28 janvier dernier. Son objectif ? Regrouper des cavaliers propriétaires de chevaux en vue de pratiquer le polo, organiser des tournois et compétitions officielles ainsi que l'initiation de nouveaux joueurs et permettre la pratique de ce noble sport. ☞ Menton : Dès lundi 8 juillet c’est reparti pour la Navette du Patrimoine ! Partez, avec le Pass 3 €, à la découverte des villages de la Riviera Française, accompagné d’un guide conférencier ! Jusqu’au 30 août, la ligne 19, dénommée «Navette du patrimoine des villages de la Riviera Française » vous fait mieux découvrir l’Histoire et le Patrimoine des villages proches du littoral : Roquebrune Village, La Turbie, Castellar, Sainte Agnès, mais aussi Sospel (son vieux pont et ses églises baroques) - Moulinet (ses forêts, ses glacières, Notre Dame de la Menour.) … réservations au 04 93 35 93 60 ou sur le site internet : www.zestbus.f ☞ Monaco : Open des artistes de Monaco 2014. Le thème du concours est : le Temps sous toutes déclinaisons: atmosphérique, spatiale, métaphysique. Inscriptions jusqu’au 16 septembre prochain soit à la galerie, 22 rue de Millo à Monaco aux heures d’ouvertures, soit à télécharger sur le site lentrepôt-monaco.com. Nouveauté ! En 2014, le concours devient international. ☞ Monaco : C’est dans la Cour d’Honneur de la Mairie, en Présence de S.A.S Le Prince Souverain, du Maire Georges Marsan, qu’ont été accueillis le dimanche 23 juin, les 109 élèves primés au Concours de Langue Monégasque. Le Maire Georges Marsan a rappelé dans son discours « … combien notre langue est importante pour le patrimoine de notre Pays. Ancrée parmi nos traditions, elle contribue à la défense et à la promotion de notre culture…» Ils étaient presque 1500 élèves de la 7ème à la Terminale, à passer les épreuves écrites du Concours de Langue Monégasque au mois de mai : Ancura bravu à alievi !

La photographie du mois

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© Photo Huffschmitt - Nice

par Pierre Dévoluy

Le Petit Montebourg est un... petit suisse made in France ! Incroyable mais vrai. © Photo DR


C EX LU F SI

S E V R E S E R S T I O R D © Photos DR

S E V R E S E R S T I O R D

Les images de la tragédie de la Mala Les photos dramatiques prises juste après le terrible accident qui a provoqué le décès de l'ancien directeur de la Sûreté publique de Monaco André Muhlberger

S E V R E S E R S T I O R D

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imanche 23 juin, entre 18h15 et 18h30 : au large de la plage Mala à Cap d'Ail, l'ancien directeur de la Sûreté publique de Monaco André Muhlberger était victime d'un accident qui lui coûtera la vie. Happé par les hélices du même bateau - semblerait-il - qu'il rejoignait à la nage depuis la plage, gravement blessé aux jambes et à la tête, il décèdera quelques minutes plus tard. Il s'agit du yacht où il avait passé la journée en compagnie de quelques amis et de sa compagne, le "Joyca", un Mangusta de 22 mètres battant pavillon maltais, propriété d'un de ses amis. Les secours sont arrivés sur place rapidement et en force : les sapeurspompiers et la police maritime de Monaco, un médecin du CHPG, le Smur de Menton ainsi qu'un hélicoptère de la Sécurité civile (voir images). Ils ont tenté en vain de le réanimer : la gravité des blessures étant trop importante. Dans un premier temps, un second bateau non identifié et qui se serait enfui était soupçonné d'être le responsable de l'accident. Mais, selon les derniers témoignages recueillis par les enquêteurs, cette hypothèse semblerait désormais écartée. Il faudra attendre les conclusions des investigations toujours en cours pour une clarification définitive sur la déroulement de l'accident. MENTON

e jardin du musée des BeauxArts Palais Carnolès et la villa du jardin Serre de la Madone à Menton présentent jusqu’au 27 octobre 2013, une exposition «végétale» en deux volets. Les photographes du Collectif Photon se sont lancés sur la trace du secret de la calligraphie végétale ! Ils ont déchiffré les arabesques voluptueuses des grands lys blancs, les pleins et les déliés d’une fougère qui s’agite au vent, les boucles d’un bambou qui s’enroule sur lui-même en spirales affolées... L’échancrure d’une blessure dans une cactée, les hiéroglyphes des obliques qui flanquent la nervure centrale d’une feuille de châtaignier, l’ombre portée de la résille d’une fougère. Ce sont ces secrets dont ils sont désormais dépositaires qu’ils veulent partager. Les jardins du palais Carnolès et Serre de la Madone à Menton, sont les deux écrins où s’enracine cette exposition du Collectif Photon qui se décline en une modalité double : Cadres sur cimaises pour une configuration habituelle (Serre de la Madone) et, plus inattendu, des photos sur bâches accrochées aux hautes branches des arbres du jardin du Palais Carnolès telles des voiles tendues aux mâts des troncs. Le jardin se fait nef et l’aérien répond à l’enraciné, le fugitif au permanent en un spectacle troublant.

© Photo Michèle Brignone

Exposition Végétal émoi L

g Jardin du Palais Carnolès 3 avenue de la Madone 04 93 35 49 71 ouvert tous les jours sauf les jours fériés Juillet-Août 2013

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© Photo CdP

ART & CULTURE

Adieu Salle du Canton Place à l'Espace Léo Ferré C

’est en présence de S.A.S. le Prince Souverain et S.A.R. la Princesse de Hanovre, que le mardi 11 juin, la Salle du Canton, a été rebaptisée « Espace Léo Ferré ». En fond sonore l’orchestre municipal de Charly Vaudano jouait la musique de « C’est Extra » dont les paroles étaient sur toutes les lèvres... A l’occasion du vingtième anniversaire de la disparition du poète, autour du Prince Souverain, de la Princesse de Hanovre, du Ministre d’Etat Michel Roger, de nombreuses personnalités et la famille de l’artiste : Maria Cristina, sa veuve, son fils Mathieu accompagné de ses enfants Charlotte et Nicolas. Dès le début de la cérémonie, l’orchestre municipal sous la conduite de Charly Vaudano, a

entonné l’hymne monégasque, puis le Maire, Georges Marsan, a prononcé le traditionnel discours à l’issue duquel le fronton portant l’inscription Espace Léo Ferré a été dévoilé sur l’air de «C’est extra !». Autre séquence émotion : la visite de l’exposition de trente clichés signés d’un grand nom de la photographie : André Villers : Portraits intimistes, photos de scène en noir et blanc qui le soir du Concert de Catherine Lara - le 5 juillet - à l’Espace Léo Ferré sera encore visible avant de partir pour Peille, village aimé et chanté par «Léo» à travers un de ses plus beaux poèmes: «Peille», Peille où «Léo» se plaisait à bavarder avec «Nana» dans les cuisines de son restaurant... Pour rappel, dans le cadre de l’hommage rendu à Léo Ferré, vingt ans après sa disparition, la Mairie de Monaco a mis en place de nombreux événements (concerts, expositions, conférences…) qui se dérouleront tout au long de l’été.

© Photo AC

par Amanda Coutelle

EXPOSITION

Rétrospective Mornar au Musée d'Art moderne de Moscou D

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Juillet-Août 2013

g La maquette d’un projet pharaoniques dévoilée à Moscou... «Mornar» présentera à Moscou la maquette de sa première sculpture habitable : un éléphant de 30 m de haut - commande du Président de la République du Congo Denis Sassou-Nguesso. Un éléphant unique au monde qui abritera en son sein un Musée d’Art moderne et... un restaurant en terrasse ! Autour du monumental animal verra le jour un parc d’attractions... Après l’éléphant d’’Afrique... place au Dragon chinois : Un Dragon «Mornar» oblige ! » : monumental... qui signera aussi le retour à la femme, première source d’inspiration du sculpteur : le dragon chinois sera entouré de 8 belles sirènes... Une sculpture habitable en Principauté ? « Mornar le sculpteur de la démesure » ne dément pas ! © Photo VLR

© Photo PdA

u 20 septembre au 20 octobre 2013, le sculpteur Mateo Mornar* va créer l’événement artistique de l’automne à Moscou où sur les 400m² du Musée d’Art Moderne sera présentée « L’exposition de sa vie... » dixit l’artiste ! C’est dans le sillage de la Visite officielle de S.A.S le Prince Albert II de Monaco en Russie, que le sculpteur présentera cette première rétrospective de ses œuvres qui sera inaugurée le 4 ou 5 octobre en présence du Souverain monégasque et, dit la rumeur, du Président Vladimir Poutine. Point d’orgue de l’exposition : Les sculptures monumentales animalières ont pris la route à bord de quatre camions : Le Tigre (première sculpture de la période animalière de l’artiste), le déjà célèbre cheval de 6m de haut : Pegase, L’ours blanc (5m), Le Rhinocéros (6m de long), l’hippopotame, (réplique grandeur nature de celui du Zoo de Monaco... ) Témoin de la première période du sculpteur dédiée à la Femme sa première sculpture monumentale L’Hymne à la vie , et toutes ses autres sculptures et dessins originaux hommages de l’artiste à toutes les femmes. Les œuvres de Mateo Mornar sont des instants de beauté, de sensualité, répétés à l’infini... Lors de cette rétrospective moscovite une vente aux enchères aura lieu au profit de la Fondation Albert II dont l’artiste est le partenaire : 50% de chaque œuvre acquise seront reversés à la Fondation pour l’environnement créée par le souverain monégasque.

Si vous souhaitez découvrir le travail de cet artiste hors normes et le rencontrer lors de sa présence à Moscou, contacter dès aujourd’hui Mateo Mornar à travers son Site internet : mornar.com - Mail : mornar @mornar. com ou par tél. : 06.14.51.81.67 (V.L.R.)

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* Matéo Mornar, originaire de Split, arrive en France à 10 ans, à 18 ans il entre à l’Ecole Supérieure des Arts Modernes de Paris, il y apprend la technique de la sculpture, du graphisme et de la décoration. Pendant vingt ans c’est en artiste que le sculpteur s’attelle au graphisme de magazines, il crée le sien «Panorama Côte d’Azur», mais le grand rêve de sa vie est devant lui…


TPG, une saison

Effeuillage littéraire...

es romans réunis dans la collection « Quarto » - et pour la première fois - sont l'épine dorsale des autres romans de Patrick Modiano : « Je croyais les avoir écrits de manière discontinue, à coups d'oublis successifs, mais souvent les mêmes visages, les mêmes noms, les mêmes lieux, les mêmes phrases reviennent de l'un à l'autre, comme les motifs d'une tapisserie que l'on aurait tissée dans un demisommeil... » commente notre écrivain français le plus intimiste... L’ouvrage est enrichi d’un rare et précieux cahier photos... ____________________________________________ « Romans » - Patrick Modiano – Collection Quarto (Ed. Gallimard)

par Viviane Le Ray

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© Photo Emmanuel Murat

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g Auteurs classiques et contemporains L’un de nos plus grands écrivains trop longtemps mis au purgatoire par une certaine intelligentsia de metteurs en scène: Henry de Montherlant... Mais aussi : Ionesco servi magistralement par Michel Bouquet dans « Le Roi se meurt » ; Jean-François Balmer incarnera le héros du « Voyage » de Louis-Ferdinand Céline : « Bardamu » , Tennessee Williams « La rose tatouée », Diderot et son « Neveu de Rameau » à la scène : le jeune et talentueux Nicolas Vaude, « La conversation » de Jean d’Ormesson, Eugène Labiche avec le sourire de Romane Bohringer... A tout seigneur tout honneur : Jean d’Ormesson, notre fringant Académicien Français, et sa « Conversation » (imaginaire), dans un autre genre plus léger Francis Veber et son célèbre M. Pignon, en l’occurrence Gérard Jugnot dans la comédie « Cher Trésor », Alan Ayckbourn, Didier Caron, Nathalie Sarraute... La liste est exhaustive ! g Lever de rideau le 17 octobre avec Yvan Attal... Les jeudi17 et vendredi 18 octobre : Yvan Attal dans « Race » ; le jeudi 24 Alexandra Lamy, seule en scène, sera « La Vénus au Phacochère » ; le jeudi 7 novembre le bel hommage à Henry de Montherlant avec « Demain il fera jour » en scène : Léa Drucker ; Judith Magre dans une comédie très actuelle « Inventaires » : le Jeudi 14 novembre... (A suivre...) g Programme complet et réservations sur le site du théâtre: www.tpgmonaco.mc / Tél. : + 377 93 25 32 27

ue sont mes amis devenus ? » s’interroge André Asseo… qui entreprend un mystérieux voyage même si l’on ressent vers où se dirige ce train... A bord : :Romain Gary, Joseph Kessel, Georges Brassens, Raymond Devos, Louis Nucéra, Raymond Moretti, Huguette Debaisieux, installés dans le compartiment de train imaginaire où les huit amis vont livrer quelques-uns de leurs secrets à l’auteur... Sans nul doute le plus beau livre d’André Asseo : leur ami fidèle au-delà de la mort... ____________________________________________ « Que sont mes amis devenus... » - André Asséo (Ed. du Cherche-Midi)

A © Photo Pascal Chantier

g Grands comédiens et grand auteurs... De grands comédiens au service de grands auteurs, gageons qu’on affichera souvent « complet » au fronton du Théâtre Princesse Grace, d’autant que la plupart des 21 pièces ne seront qu’un soir à l’affiche... Paul Masseron, Conseiller de Gouvernement pour l’Intérieur, Jean-Charles Curau, directeur des Affaires culturelles et Françoise Gaderminger aux commandes de la programmation du TPG ont créé la surprise en dévoilant la nouvelle saison, une saison n’ayons pas peur des mots : éblouissante... axée comme le rappellera le Conseiller de Gouvernement Paul Masseron sur « la qualité des textes et le jeu des acteurs ».

LIVRE

Le Ray

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éblouissante !

ichel Bouquet, Yvan Attal, André Dussolier, Pierre Arditi, Thierry Lhermitte, Judith Magre, Romane Bohringer, Cristiana Reali, JeanFrançois Balmer, Nicolas Vaude, Alexandra Lamy, Gérard Jugnot, Delphine Depardieu, Paul Belmondo fouleront les planches du Théâtre Princesse Grace, pour sa 32ème saison d'octobre 2013 à mai 2014... La saison a été dévoilée au public en présence de deux enfants de stars : Delphine Depardieu et Paul Belmondo...

par Viviane

mérique, années 1920. Un brillant jeune homme triomphe en littérature : Francis Scott Fitzgerald. Dans le choix inédit de ses interviews, il se montre à la fois sérieux et moqueur, espiègle et brillant. L'inventeur des flappers, le découvreur de l'âge du jazz brille ici de toute son intelligence :. « Des livres et une Rolls » ? C'est ce qu'il voudrait s'offrir avec ses droits d’auteurs... Ecoutons la voix si séduisante de l'auteur de Gatsby le magnifique. _____________________________________________ « Des livres et une Rolls » - Francis Scott Fitzgerald (Ed. B. Grasset) - A propos de "Léo"... A lire : Deux intéressantes biographies : « On couche toujours aves des morts » par Ludovic Perrin (Ed. Gallimard) // « Léo Ferré - La voix sans Maître » par Jacques Vassal (Ed. du Cherche- Midi). A ne pas lire... : « Comment voulez-vous que j’oublie... » par Anne Butor (Ed. Phébus)

LIVRE

Le talent pour une bouteille

Nos prénoms en hiéroglyphes

uel est le point commun entre JeanGabriel Domergue, Jean-Paul Goude, Q Andy Warhol, Ridley Scott, Colette, Du-

oici un livre tout à la fois culturel et ludique, idéal pour l’été. Tout V le monde connaît Champollion, le

bout, Peynet, Patrice Leconte, Dita von Teese, Salvador Dali et quelques autres ? Toutes et tous ont mis leur talent au service de la bouteille qui fait pschitt… Dessinée par les plus grands affichistes, confiée aux meilleurs publicitaires, Perrier occupe une place à part dans notre patrimoine. 150 ans d’histoire depuis le décret de Napoléon III, en date du 23 juin 1863, autorisant l’exploitation de la source « des Bouillens » à Vergèze, dans le Gard ! Vergèze, célèbre pour sa source et un vigneron du nom de Maurice Trintignant, un temps maire de la commune. En 2013, le cap d’un milliard de bouteilles est franchi, produites par dix lignes d’embouteillage. Populaire, un brin chic, Perrier est également l’eau des sportifs. Sur le Tour de France depuis les années 1930, partenaire officiel de Roland Garros depuis 1978… Alors que la célèbre bouteille fête ses 150 ans sans perdre une bulle d’audace, l’ouvrage de fabienne Waks – aux éditions Textuel – revient à la source pour raconter les racines de cette créativité et présente une rétrospective des plus belles affiches et autres campagnes cultes : du « champagne des eaux de table » à « l’eau, l’air, la vie » en passant par « Perrier c’est fou ». g "Perrier c’est fou", 150 ans d’histoire Fabienne Waks, Editions Textuel 128 pages, 100 documents Prix : 29 euros

déchiffreur des hiéroglyphes, grâce à la pierre de Rosette Voici une méthode sympathique de comprendre et d’appliquer la méthode Champollion… aux prénoms. Concrètement, des exercices suivis de leurs corrigés mettent en scène l’écriture des prénoms du monde. Et chacun pourra ensuite écrire ses propres prénoms en suivant les explications des hiéroglyphes. Par exemple, Camille en hiéroglyphes nécessite un don certain pour le dessin, mais c’est tellement beau (n°153 de la liste Papyrus 5, page 202). Ce qui permet d’affirmer que quand on sait dessiner, on sait écrire ! g Cartouche royal Savez-vous que l’Ibis, ce grand échassier, c’était Thot, le dieu de l’écriture et de tout savoir ! Passionnez-vous pour comprendre la lecture du cartouche d’un roi ou de Cléopâtre : verticalement, se lit de haut en bas. Horizontalement peut se lire de droite à gauche, ou dans l’autre sens ! Idéogrammes, phonogrammes, représentation des éléments, c’est tout le monde de l’Egypte antique, celui des pharaons, qui se dévoile tout au long de ces plus de 200 pages. De quoi occuper bien des soirées, et de dessiner – pourquoi pas ? – des cartes de visite inhabituelles. Laissez-vous prendre au jeu. Comme moi. Ce jeu linguistique est écrit et dessiné par deux spécialistes de l’Egypte ancienne. g "Hiéroglyphes", la méthode Champollion appliquée aux prénoms. Ruth Schumann-Antelme et Stéphane Rossini Editions Dervy, 222 pages Prix : 22 euros

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AUTOUR DE MONACO

Gérard HatonGauthier par Viviane Le Ray

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’est un voyage à travers un conte poétique qui pourrait bien devenir réalité » (Gérard Haton-Gauthier) Gilles Montelatici, poète, conteur, critique d’art, et Gérard-Haton-Gauthier, artiste plasticien qui crée et vit à Roquebrune-Cap-Martin, entraînent les visiteurs dans un « No man’s land » nourri au fil des ans par le dialogue. Un dialogue bien dans l’air du temps entre un peintre et un poète... A partir des neuf cercles décrits par Dante dans la Divine Comédie, le texte de Gilles Montelatici, l’atone parfum de l’érèbinthe, devient l’œuvre d’art de Gérard Haton-Gauthier qui a par ailleurs calligraphié le texte sur du papier Japon. Une réflexion certes bien dans l’air du temps, dont s’emparent beaucoup d’artistes. "En ces temps de mutation profonde pour l’espèce humaine, la nature éprouve quelques difficultés à se projeter dans un avenir commun. Devrons-nous bientôt rendre les clés de notre environnement à notre mère patrie à tous ?" Les deux complices se posent la question d’un improbable divorce, pour eux "cette séparation favorable à la nature...".

g « L’Homme debout » : Symbole fort du parcours... L’homme, le voyageur, fil conducteur de l’exposition, est matérialisé par un personnage imaginaire, l’« homme debout » de Gérard ’HatonGauthier : Une vingtaine d’œuvres papier, alliant texte et image, indépendantes les unes des autres sont présentées dans le cadre du Musée des Beaux Arts du Palais Carnolès. Un parchemin d’une cinquantaine de mètres, plusieurs installations figurent un chemin semé d’embûches. Dans le jardin des agrumes, quatre sculptures en acier interrogent le chaland qui passe.... Le mot du peintre : "J’ai distillé les mots pour en extraire des images et être au plus près de la réflexion poétique et philosophique de l’écrivain". Le mot du poète : "La nature tout entière se révèle sous son vrai jour, à la fois séduisante et horrifiante, généreuse et mortifère. Le ciel, la terre, l’eau participent de ce grand jeu végétal où rien n’est jamais figé, où tout, sans le moindre répit, se compose et se décompose".

g Autour de l’exposition - Visites en famille... Gérard Haton-Gauthier et Gilles Montelatici feront visiter leur exposition : Le dimanche 15 septembre, de 15 heures à 16 heures (à l’occasion des journées du Patrimoine). - Œuvres en direct... Autour de courts poèmes de Gilles Montelatici, guidés par Gérard Haton-Gauthier vous pourrez apporter votre contribution à une œuvre collective : Le jeudi 18 juillet, à et le samedi 7 septembre à partir de 10 heures (Rafraîchissements offerts, possibilité de pique-niquer dans le jardin/Réservation obligatoire) - Conférence de Gilles Montelatici : « Cités idéales, entre légende et utopie », suivie de « l’invention de la Jungle » : Vendredi 18 octobre à 15 heures. ☞ Savoir + Musée des Beaux Arts / Palais Carnolès - Menton. Jusqu’au 21 octobre au 21 octobre tous les jours sauf mardis et jours

LIVRE

Sentiers historiques

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e livre, loin des clichés habituels sur la Côte d'Azur, offre une vision inédite du patrimoine azuréen. Des sites bien connus tels que le Trophée d'Auguste, la colline du Château de Nice ou les thermes de Cemenelum côtoient des vestiges moins connus de l'arrière-pays : les châteaux de Drap et de Saint-Blaise, le castellaras de Thorenc, les oppidums des Baous ou encore les ruines des anciens villages de Gréolières ou de Castellar. Des itinéraires de randonnée détaillés pour se rendre sur les lieux accompagnent aquarelles et photographies des 35 vestiges présentés. g Guide artistique et balades historiques Laissez-vous guider sur les sentiers de l’Histoire par les aquarelles et les photographies réalisées par les auteurs, deux artistes-illustrateurs professionnels. Une autre façon d’appréhender le passé de notre région, parfois mystérieux, souvent dramatique, mais toujours fascinant. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif, mais plutôt d’un aperçu artistique de cet inestimable patrimoine. Des lieux parfois isolés en pleine nature, trop souvent oubliés, revivent ici par la grace d’un dessin et d’un texte, court, rappelant la vie des générations d’hommes et de femmes qui nous ont précédés. Un livre pour l’été, un guide artistique pour des balades historiques. Belles découvertes. g "Sur les sentiers de l’histoire des Alpes-Maritimes" Marie-Christine Lemayeur et Bernard Alunni Editions Mémoires Millénaires, 112 pages Prix : 18 euros

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SPORT & LOISIRS HERCULIS 2013 • Une date favorable fait en sorte que ce meeting soit une véritable avant-première des Championnats du Monde

Moscou dans le viseur par Roberto Volponi

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on seulement parce que le Stade Louis II demeure un des plus beaux au monde, et non seulement parce que les athlètes aiment venir à Monaco : le meeting Herculis d'athlétisme a la chance d'avoir une place privilégiée dans le calendrier mondial. Comme chaque année le meilleurs athlètes de la planète y seront présents pour perfectionner et tester en compétition leur préparation en vue d'un événement majeur. L'année dernière c'était le cas des JO de Londres, cette année sera le tour des Championnats du Monde de Moscou. Le 19 juillet à Monaco défileront la plupart des protagonistes principaux qui animeront la grand kermesse moscovite...

© Photo DR

SPORT

g Les athlètes français... Parmi les athlètes français, le champion d’Europe et Olympique de saut à la perche Renaud Lavillenie. Au 100m, le double champion d’Europe Christophe Lemaitre rencontrera le champion d’Europe en salle Jimmy Vicaut. Pierre-Ambroise Bosse viendra à Monaco pour la première fois sur 800m. Au triple saut, Benjamin Compaore et Teddy Tamgho s’affronteront pour la suprématie nationale. Le 1500m va offrir sa chance a de jeunes talents. Florian Carvalho, 2ème à Helsinki l’été dernier revient là où il a établi son record personnel il y a deux ans, avec comme objectif améliorer sa performance. Le médaillé de bronze des championnats d’Europe en Salle de Göteborg, Simon Denissel courra à Monaco pour la première fois, avec le même objectif que Carvalho. Les dames seront présentes également, avec Myriam Soumare, qui a fini 3ème aux deux derniers championnats d’Europe : sur piste à Helsinki au 200m, et en salle à Göteborg sur 60m. Elle courra sur 200m à Herculis, distance sur laquelle elle s’est déjà alignée il y a 2 ans au Stade Louis II. La championne d’Europe en titre du saut en longueur Eloyse Lesueur revient à Monaco, où elle a séjourné le temps d'un stage au mois de mai. g Les stars européennes... Le champion Olympique du Monde et d’Europe, Mo Farah, connaît bien le Stade Louis II : en 2009, il a couru le 1500m en 3:33.98, tandis qu’il a établi un nouveau record national sur le 5000m en 2011, qui demeure la meilleure performance de cette année. Comme son compatriote, Jessica Ennis a gagné tous les titres majeurs mais n’a jamais couru à Monaco. Herculis organise cette année un 100m Haies comptant pour la Diamond Race, l’heptathlète va courir une distance dont elle est l’actuelle détentrice du record national avec ses 12.54 des derniers Jeux Olympiques. Anna Chicherova sautera dans un de ses derniers concours avant les Championnats du Monde dans son pays. La championne Olympique et du Monde du saut en hauteur a un record personnel à 2.07. Si tous les éléments sont réunis, elle pourrait avoir comme objectif le record du meeting de 2.04, codétenu par Heike Henkel et Hestrie Cloete. Actuellement en tête des bilans mondiaux du disque femme, Sandra Perkovic est invaincue depuis 10 compétitions consécutives. De plus, n’oublions pas le Champion d’Europe 2012 du javelot et leader de la Diamond Race 2013, Vitezslav Vesely, le Champion du monde en titre du 400m David Greene, la Championne d’Europe en salle et sur piste Ruth Beitia au saut en hauteur, et les deux Champions d’Europe en salle Daniele Greco au triple saut et Darya Klishina au saut en longueur. g Et les vedettes du monde entier ! Tyson Gay vient à Monaco pour courir le 100m contre son compatriote et médaillé d’argent à Londres Justin Gatlin. La championne du Monde et olympique du 100m Haies Sally Pearson revient à Monaco également, et elle affrontera la nouvelle venue Brianna Rollins. Le triple sauteur Christian Taylor revient en Principauté en tant que Champion Olympique et du Monde en titre. Avec un record personnel de 17.96, il viendra à Monaco pour aller plus loin que le record du meeting de 17.42. Felix Sanchez, double Champion Olympique du 400m Haies, viendra courir à Monaco pour la 6ème fois. Avec Michael Tinsley et Javier Culson, médaillés d’argent et de bronze à Londres, ils ouvriront le meeting pour ce qui devrait être une course palpitante. Asbel Kiprop, actuel champion du monde et leader aux bilans, est un habitué de la piste du Stade Louis II. La sauteuse en hauteur Brigetta Barret, médaillée d’argent aux derniers Jeux Olympiques, revient comme leader aux bilans avec 2.04, à un centimètre du record américain. g

Pour plus d'informations : www.herculis.com sogno mio 196X265 c.indd 1

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SPORT & LOISIRS TENNIS • Dans les coulisses du mythique tournoi de Roland Garros, marqué cette année par des conditions météo très mauvaises

La coupe n'est jamais assez pleine... par Pascale Marcaggi

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g Un grand favori et une météo impitoyable... Dès avant le début du tournoi, tout ou plutôt tous indiquaient que la victoire était dans son camp : « Je rêve secrètement de remettre la coupe à un français », avouait pourtant en souriant Gilbert Ysern, le directeur du tournoi de Roland Garros, jeudi 24 mai lors du tirage au sort du tableau des joueuses et joueurs par les tenants du titre, Maria Sharapova et Rafael Nadal. Mais «cette 80e édition s'avère passionnante, car les prétendants au titre sont plus nombreux que jamais », ajoutait encore le directeur du tournoi. D'entrée de jeu, les candidats à la Coupe eux-mêmes, conjuraient à peine l'évidence du pronostic, Jo Wilfried Tsonga gardant parfaitement les pieds sur terre : « Rafa est le favori », ne cachait pas celui des français, prenant les journalistes gentiment à contre-pied en venant leur dire en blazer et cravate : « vous avez l'habitude que les joueurs de tennis soient habillés n'importe comment !? ». Pas n'importe comment mais, puisque le diable est dans les détails, Djokovic arborait ce jour-là un jogging d'un fuchsia que Nadal porta sur le terrain, quand celuici se présenta, pour le tirage au sort, avec un polo d'un bleu ciel à faire rêver : « souhaitons que la météo se mette au diapason ! », espérait Gilbert Ysern en parlant de la promesse de la quinzaine. Que nenni. Les cumulus n'ont pas lâché d'une semelle le tournoi. g Il pleut des balles sur Roland Garros ! Le parisien le sait pourtant : la première semaine, le kit de l'escapade porte d'Auteuil comporte le k-way et la crème à bronzer. Mais la deuxième, le privilégié qui fait l'école buissonnière du côté de la porte d'Auteuil en revient sans mot d'excuse : « Où ? ». Où a-t-il ainsi perdu son teint de « je prends le métro » en moins de 24 heures ? Si le ciel se fait ailleurs menaçant sur la capitale, le petit coin de paradis jouit d'un micro-climat. « Un nuage ? Cela va glisser. » Et, d'habitude, cela glisse, en effet... sur la tête des voisins... Mais, cette année, le petit coin de paradis a dû se réfugier lui aussi, sous plus d'un coin de parapluie : « Il pleut des balles sur Roland Garros ! » Le joli parapluie jaune a fleuri comme champignons, certains jours plus que d'autres encore. « J'ai fait 300 kilomètres pour ne voir encore aucune balle, mais m'acheter un poncho ! » prenait en dérision un jeune homme de belle stature, « en plus, ils sont trop petits, alors il a craqué quand je l'ai enfilé ! » - « Va l'échanger !? » lui conseilla un autre gaillard, celui-là en k-way : «Pas la peine, ils sont « taille unique », alors je vais craquer le suivant aussi », répondait beau joueur, le jeune homme refait par cette journée. Car, la palme de la météo qui s'acharne, est sans conteste revenue au jeudi de la première semaine, ce jeudi 30 mai. Qu'avait-il d'extraordinaire, sinon de faire simplement suite à tous ceux depuis le mois de septembre, où le ciel s'abat sans véritable interruption, sur tout ce qui veut mettre le nez au-dehors ? Et il y avait du monde, ce jour-là. Et même du très beau linge, dans les vestiaires, à gérer les interruptions pour ressortir jouer entre deux cumulus : Nadal, Federer, Marion Bartoli, Alizé Cornet.. ! « Il faut croire que je gère assez bien les interruptions de match », savourait celle-ci ce soir-là, en référence à sa victoire à Strasbourg et à celle entre deux essorages du ciel, 6-1, 6-3 aux dépens de Soler Espinoza. Sur les gradins, la vie s'organisait : « Je viens de Biarritz et, aujourd'hui, c'est en vigilance orange » prenait du bon côté ce chanceux, très organisé de nature, qui avait projeté de

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© P h o t o s P. M a r c a g g i

i le score semblait au bout du compte en être jeté d'avance (6-3, 6-2, 6-3), en mordant pour la huitième fois dans la fidèle réplique de la Coupe de la joaillerie Mellerio - l'original de la Coupe des Mousquetaires reste la propriété de la FFT - Rafaël Nadal a aussi mis un terme à ce qui a été beaucoup de soleil dans l'eau froide.

longue date sa venue à Paris : « vous n'êtes pas allée au concert de jazz hier soir, à Saint-Germain des Prés ? C'est très bien, vous savez !....vous en voulez ? » Baguette fraîche et boîte de pâté, lui avait tout prévu, même l'apéritif : «J'ai aussi une place pour demain, avec un peu de chance, il pleuvra moins. » Son cousin photographe était parti se mettre à l'abri sous l'escalier menant au court n°1, où l'affluence figurait celle du métro à l'heure de pointe. Imperturbables, les jeunes gens au contrôle, en élégantes tenues une peu fraîches « de ce fait » pour la saison peut-être, avec talons aiguilles à ne pas enfoncer dans la gadoue pour ces dames, faisaient « bipper » les billets d'entrée aux courts, en fonction des entrées et sorties, elles-mêmes rythmées par la pluie incessante : « a priori, pas de match avant...18h45 », annonçait une dernière fois de la journée, l'organisation. La boutique Roland Garros affichait complet... de monde qui se piétinait un peu dessus, au point d'en devoir barrer l'entrée. Qu'à cela ne tienne, un couple d'habitués aux intempéries peut-être, exhiba ses ponchos « Wimbledon » décolorés mais non craqués ! Madame arrangea la capuche de monsieur, et tous deux quittèrent courageusement l'auvent du Philippe Chatrier, pour franchir la place des Mousquetaires. Tant il est vrai que sous l'écran géant du court n°1, l'attirante publicité pour Perrier vantait légitimement « 150 ans de fraîcheur »... . g Le court Philippe Chatrier aura bientôt un toit, mais... Sous de telles hallebardes, le public, pour partie déconfit de « sa » journée à Roland Garros réservée de longue date partie à vau l'eau, pour partie saturé d'humidité depuis « ces mois de novembre qui se suivent et n'en finissent pas de se ressembler », eut dû ficher le camp, rentrer se blottir pour vérifier au sec et d'un tour de bouton de téléviseur, que les matchs étaient toujours bien interrompus. Mais non. Ainsi en est-il de la magie de Roland Garros. Là où il piafferait, le public patiente sous les auvents bondés pour, sitôt la moindre éclaircie, filer vers les gradins, tenter d'éponger de la main, d'un journal en décomposition ou d'une serviette pour les plus prévoyants, un siège sans trop éclabousser alentour et, le parapluie de son voisin lui gouttant parfois dans l’œil, les fesses désormais trempées, les pieds depuis le début de la journée dans le même état, applaudir pour les encourager, la brassée d'hommes vaillants qui, une fois de plus, évacuent en cadence et à coups de raclettes les litres d'eau giclant des bâches protectrices avant de replier celles-ci, admirer le pénultième échauffement des joueuses et des joueurs, et s'enflammer à nouveau au premier point. Si les champions briguent la Coupe, le public ne demandait pas tant de seaux d'eau. « Couvre le fait que Roland Garros est ou non Monaco ! », avait de presque aussi longue date que le biarrot organisé, demandé la rédaction en chef. Sous-entendu, « Djoko-Rafa bis repetita ? » Djoko 6-2, 7-6 (7/1) en finale à Monaco, Rafa (6-4 ; 3-6 ; 6-1 ; 6-7 (3/7) ; 9-7), en demi-finale et surtout en 4h 37... sans une goutte de pluie ! La différence entre les deux tournois ? A votre avis.... l'an prochain, le court Philippe Chatrier aura un toit. Les nuages n'auront qu'à bien se tenir. Mais on reviendra : avec le poncho « taille universelle » et le parapluie « il pleut des balles sur Roland Garros », vérifier si, d'un certain point de vue, Roland Garros, ce ne serait pas Monaco.


WRC • Le pilote de l'équipe Volkswagen semble lancé vers la conquête du titre mondial, mais la saison demeure encore assez longue

Qui peut battre l'autre Seb ? par Alan Parker-Jones

g Ils se sont fait voir chez les Grecs… D’abord Jari-Matti Latvala, brillant vainqueur – enfin – au volant de la Polo. Le Finlandais il est vrai a bénéficié des ennuis de Sébastien Ogier. Autre pilote remarqué : Evgeny Novikov. Le Russe menait la danse avant de tout perdre dans l’ES4 à cause d’une crevaison. Egalement en valeur, Andreas Mikkelsen, le troisième homme de Volkswagen, auteur de 3 temps scratch. Dani Sordo, le n°2 de chez Citroën a sauvé l’honneur de la marque aux chevrons en terminant deuxième, mais sans avoir été en situation de l’emporter. Enfin L'autre résultat marquant de ce rallye est la victoire du Polonais Robert Kubica (Citroën DS3) dans la catégorie WRC-2. L'ex-grand espoir de la F1 a montré qu'il avait la pointe de vitesse nécessaire pour briller en WRC.

© Photos Panoramic

I

l y avait Loeb. Il y a Ogier. Un Sébastien en cachait un autre. Aujourd’hui qui peut battre « Seb 2 » ? Et sa voiture allemande ? Ford n’est plus engagé officiellement et Citroën affiche des chevrons en berne ! Allez, nous ne sommes qu’à mi saison à peine passée. Les 6 épreuves restantes peuvent, peut-être, nous réserver des surprises. Quoique…

g Sardaigne : Ogier en maître absolu Malheureux en Argentine et en Grèce, Sébastien Ogier voulait sa revanche. Sur les routes sardes, personne n’a pu le suivre. En tête dès la première spéciale, le Gapençais a tout raflé, y compris les 3 points de la super spéciale. Son avance au général est désormais de soixante-quatre points, sur son équipier Jari-Matti Latvala (154 à 90). Ogier a fait un grand bon en avant vers une première couronne mondiale. Le Belge Thierry Neuville (Ford) monte sur la deuxième marche du podium italien – son meilleur résultat en wrc -, et Latvala sur la troisième. Dani Sordo place la Citroën survivante en quatrième position. A noter le bon résultat du Polonais Robert Kubica, 9e, qui s'impose pour la seconde fois d'affilée en WRC2 après l'Acropole. g Prochaines épreuves : rallye de Finlande (1-3 août), rallye d’Allemagne (23-25 août) NICE 6-15 septembre

7émes Jeux de la Francophonie

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L

es 7èmes jeux de la Francophonie se dérouleront à Nice du 6 au 15 septembre 2013. 3 000 compétiteurs venus de 75 pays sont attendus pour participer à ces épreuves culturelles et sportives. Les épreuves sportives auront lieu autour du pôle Nikkaïa et celles culturelles se dérouleront à l'Acropolis. La marraine de ces jeux sera Adèle Safi Kagarabi, la présidente de la Coordination nationale de la marche mondiale des femmes, qui lutte contre les viols, les persécutions sur les femmes et la terreur menée par les groupes armés au Congo. En lançant le décompte en mars dernier, place Masséna, Christia n Estrosi a annoncé que « ce sont plus de 70 pays qui participeront à ces Jeux Olympiques de la langue Française ». Puis, Christophe Mirmand, le préfet des Alpes-Maritimes, a souligné l'importance de la Francophonie « 220 millions de locuteurs dans le monde (...) Ceux qui parlent le Français partagent plus que des mots, ils partagent des émotions, des saveurs, des cultures ». Ces plus de 3 000 jeunes s'affronteront dans une vingtaine de compétitions et de concours sportifs et culturels : - Sports : athlétisme, basket-ball, cyclisme, football, handisport (athlétisme), judo, lutte libre et lutte africaine, tennis de table. - Sport de démonstration : cyclisme sur route. - Arts : littérature, contes, chansons, photographies, arts plastiques et visuels, arts de la rue, danses de création. - Arts de démonstration : arts numériques, trait d’union entre culture traditionnelle et innovation technologique.

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