N147fev16

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LaPrincipauté €2

Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XVI • Numéro 147 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Février 2016

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Dossier Spécial

Photo © France3

Vaut-il mieux incinérer... ou recycler ?

Serge Telle, nouveau Ministre d'Etat de Monaco

Des tâches et

des priorités Février 2016 1 7 ☞  SECURITE • L'ANNONCE DU PRINCE SOUVERAIN : BIENTOT UN DIRECTEUR MONEGASQUE a la surete publique • page


DOSSIER SPECIAL

Que faire pour tenir les

Monaco fera l’impossible pour atteindre les objectifs fixés à Paris et ce ne sera pas ment facile pour une cité-état très urbanisée. Il faudra relever bien des défis et parmi ceux-ci, le défi du traitement des déchets.

DOSSIER

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ans ses vœux pour 2016, le Prince souverain a mis en avant pour Monaco et le monde des raisons d’espérer malgré les événements dramatiques de l’année dernière liées «à la recrudescence des violences de toutes sortes ou le déchaînement, parfois aussi, des éléments naturels». Parmi les motifs d’espoir «des élans de solidarité insoupçonnés» révélés par les attentats en France ou certaines catastrophes dans le département voisin mais aussi, pour le climat, «les réelles perspectives de la COP 21». Pour le Souverain c’est un pas important qui reste cependant à la merci des «hésitations, des annonces non suivies d’effets».

g Le rôle du Prince Albert dans la Conférence de Paris On connait le rôle du prince Albert II et de Monaco pour faire de cette conférence un engagement universel. L'accord de Paris est le premier texte élaboré par l'ensemble des pays de la planète. L'accord prévoit de contenir le réchauffement climatique «bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels» et si possible de viser à «poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C», ce qui est plus ambitieux que le projet d'accord initial. On peut être sûr que Monaco fera l’impossible pour être dans le peloton de tête des pays exemplaires par rapport aux objectifs fixés. Ce ne sera pas forcé-

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par Roberto Volponi

g Certains se demandent cependant si tout a été bien étudié et envisagé Si ce sujet revient sans arrêt d’ailleurs, c’est peut-être parce que l’on n’a pas tous les éléments en mains. Jean-Charles Allavena le pense. Il a donc été interrogé dans ce dossier aux côtés de Jean-Louis Grinda pour l’opposition, de madame Gramaglia, conseiller en charge de l’équipement, de l’environnement et de l’urbanisme, au cœur donc du sujet pour le

Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit !

epuis des années, au sein du Conseil national de Monaco, on assiste à un débat que l’on peut définir de « kafkaïen » à propos du traitement des déchets. D’un côté, l’opposition a proposé à plusieurs reprises de « délocaliser » ces déchets à l'extérieur. Une façon plus élégante de suggérer aux monégasques de ne plus s’occuper de leurs déchets, mais d’aller vider leurs poubelles à Cap d’ Ail, ou Roquebrune ou même à Menton ou Nice, peu importe : l’important est de se débarrasser de cet encombrant fardeau! De toute façon, ce serait l’image que la Principauté donnerait si elle adoptait une solution si hâtive... En revanche, plus besoin d’incinérateurs et zéro pollution. Génial ! De l’autre côté, la plupart des élus d’une majorité de plus en plus fragmentée, sembleraient opter pour la ligne adoptée par le gouvernement : pas question de délocaliser, il faut recycler ce qu’on peut mais traiter les déchets « in situ » à travers la réalisation d’un nouvel incinérateur, producteur d’énergie, mais qui produirait malheureusement une quantité non négligeable de « GES » (Gaz à effet de serre). Quelle est donc la meilleure solution ? La question du traitement des déchets est un problème global, qui affecte tous les pays développés et bien souvent davantage les moins développés. Les études ne manquent pas sur ce sujet : les plus récentes montrent que la solution qui semblerait la plus efficace consisterait à adopter un système équilibré qui prévoit un mélange d’actions de recyclage et d’incinération. Car, apparemment, on ne pourrait pas tout recycler. Les matières triées à l’origine pourraient soit être recyclées, soit brûlées, et si on décidait de les brûler, les matières triées en amont offriraient une meilleure performance énergétique. Ainsi, on parle d’un système dit de « tri-génération » qui veut obtenir en même temps : la réduction d’énergie nécessaire au traitement des déchets ; l’augmentation de l’énergie produite ; la diminution des émissions de GES. Bref, un compromis qui tente d’équilibrer avantages et désavantages des différentes options disponibles. Néanmoins, ces études sont mesurées sur des pays de grande taille, avec des quantités énormes de déchets de différente nature et surtout elles sont conduites par des analystes dont le but principal est de chercher les solutions les plus profitables d'un point de vue strictement économique. Par conséquent, si le recyclage est deux fois plus cher que l’incinération, leur conclusion est qu’il vaut mieux incinérer... Monaco, pays riche et de petite taille, peut faire beaucoup plus, s’il le veut ! « Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit ». Cette phrase du conseiller Gramaglia (voir page 4) synthétise parfaitement la devise que le Gouvernement devrait adopter. Mais jusqu’au bout. Recycler est sans doute plus cher que brûler, mais ne produit pas de pollution et fait en sorte que les déchets, une fois triés, n'en sont plus, et peuvent être alors soit délocalisés (ce qui ferait le bonheur de l’opposition) soit traités « in situ ». « Lorsque le Gouvernement a renforcé le tri sélectif des déchets en installant cinquante points d’apports volontaires, la réponse des habitants de Monaco a été immédiate », commente madame Gramaglia. Bien. Mais il faudrait faire beaucoup plus : rendre obligatoire le tri sélectif et ainsi prévoir des amendes en cas de non respect. Un attentat à la liberté individuelle ? Pas du tout : il suffit d'un petit effort de la part de tous. Ceux qui le font déjà n’auront rien à craindre, et les riches résidents ne fuiront pas en masse de Monaco parce qu'ils seraient obligés de faire le tri, d’autant plus que ce n'est certes pas eux qui devront s'en occuper ! Théoriquement, on peut tout recycler, sauf, apparemment, les ordures ménagères, destinées donc à être incinérées, même si avec difficulté, car pour la plupart composées d’eau. Mais là aussi, il existe une solution très simple : le broyeur d’ordures ménagères à domicile. Il suffirait d'une partie infime des 60 millions d’euros débloqués lors du dernier primitif par le gouvernement, pour doter gratuitement tous les foyers de Monaco de ce simple dispositif, facile à installer et capable d'éliminer les ordures, qui une fois filtrées par les dépurateurs, sont transformées en liquide organique, totalement absorbable par la mer, devenant alors une nourriture naturelle pour la faune marine locale.

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© Photo Wikipedia.fr

L'EDITORIAL

g Les objectifs de la COP 21 face à la problématique des déchets L’avenir de l’usine d’incinération en est un exemple frappant. C’est devenu un sujet tout à la fois politique et polémique. Lors du débat du budget primitif l’usine a été au centre d’échanges vifs et contradictoires lorsqu’une somme de 60 millions d'euros a été votée pour financer son avenir. Mais quel avenir ? L’opposition s’est emparée de longue date du sujet. Elle estime que le maintien de l’usine à Monaco dans son fonctionnement actuel même mis aux normes, rend impossible l’atteinte des objectifs. «La feuille de route tracée par le souverain montre qu’on ne peut plus faire d’incinération» affirme Jean-Louis Grinda. Pour les élus d’Um la meilleure solution serait la délocalisation. C’est un thème porteur : qui a envie d’avoir ce type d’établissement forcément polluant et inquiétant pour la santé à deux pas de l’école de ses enfants ? Pour de nombreux élus de la majorité et pour le gouvernement, c’est démagogique. Michel Roger avait été très ferme et catégorique : «Il est irresponsable de penser que d’autres pays voudraient traiter nos déchets». Impossible de traiter à l’extérieur en raison des traités internationaux, des conséquences sur la circulation et les menaces sur une souveraineté qui serait à la merci par exemple de mouvements sociaux de pays étrangers. © Photo DR

par Patrice Zehr


s engagements de la COP 21

s forcément facile : il faudra relever bien des défis et parmi ceux-ci, le défi du traitement des déchets... INCINERATION

L’option du traitement thermique

’incinération est un mode de traitement des déchets qui consiste à les brûler à haute température (entre 850 et 1000°C). Elle est également appelée traitement thermique. Elle se différencie selon qu’il y ait ou non, lors de la combustion, récupération d’énergie. Aujourd’hui les incinérateurs modernes valorisent l’énergie produite sous forme de chaleur et/ou d’électricité. Le traitement thermique des déchets permet de réduire de 70% leur masse et de 90% leur volume. Les effets néfastes sur la santé de la pollution générée par les UIOM sont associés à la quantité et la qualité des agents chimiques émis par les cheminées. En sortie de four et avant épuration, il s’agit de mélanges complexes qui contiennent, pour l’essentiel, de l’azote, de l’oxygène et du dioxyde de carbone, et plus minoritairement du dioxyde de soufre, des oxydes d’azote, de l’acide chlorhydrique, des métaux lourds, des dioxines, des particules et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). La collecte est généralement réalisée de manière sélective ou en mélange, en porte à porte, par les collectivités locales. Elle est complétée par la possibilité de dépôt volontaire en centres de tri sélectifs ou dans des déchetteries, de gestion communale ou multi communale et qui sont en général réservés aux habitants des seules communes adhérentes. Les centres de tri optimisent ainsi le recyclage. Un excès d’accidents du travail est dénombré chez les collecteurs de déchets ménagers avec un risque de 1,5 fois supérieur comparé à l’ensemble des travailleurs. L’exposition des professionnels du tri des déchets met en évidence la survenue de troubles respiratoires, de dermatologiques, et digestifs ainsi que des irritations oculaires.

© Tiru.fr

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Source : centrelonberard.fr

gouvernement. Avant de prendre une décision il faut être certain que tout a bien été pris en compte. Si l’usine devait rester in situ des voix commencent à se faire entendre pour, non pas une modernisation, une impossible adaptation continuelle à des normes de plus en plus contraignantes, mais pour une mutation. Transformer l’usine d'incinération en usine de recyclage apportant un plus à l’économie. Estce possible, les nouvelles technologies peuventelles le permettre, et à quel horizon ? Est-ce possible dans les limites de Monaco ? RECYCLAGE

Le choix de réutiliser les matériaux de consommation e recyclage est un procédé de traitement des métaux, plastiques, déchets (déchet industriel ou ordures ménagères) qui permet de réintroduire, dans le cycle de production d'un produit, des matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication. L'un des exemples qui illustre ce procédé est celui de la fabrication de bouteilles neuves avec le verre de bouteilles usagées, même s'il est considérablement moins efficace énergétiquement que le système des récipients de verre consignés (lait, eau minérale, vinaigre, huile, vin, pots de yaourts...) dans les années 1950. Le recyclage a deux conséquences écologiques majeures : • La réduction du volume de déchets, et donc de la pollution qu'ils causeraient (certains matériaux mettent des décennies, voire des siècles, pour se dégrader) ; • La préservation des ressources naturelles, puisque la matière recyclée est utilisée à la place de celle qu'on aurait dû extraire. C'est une des activités économiques de la société de consommation. Certains procédés sont simples et bon marché mais, à l'inverse, d'autres sont complexes, coûteux et peu rentables. Dans ce domaine, les objectifs de l'écologie et ceux des consommateurs se rejoignent mais parfois divergent ; c'est alors le législateur qui intervient. Ainsi, en particulier depuis les années 1970, le recyclage est une activité importante de l'économie et des conditions de vie des pays développés. g Les trois grands principes du recyclage • Réduire : regroupe les actions au niveau de la production pour réduire les tonnages d'objets

(par exemple les emballages) susceptibles de finir en déchet. • Réutiliser : regroupe les actions permettant de réemployer un produit usagé pour lui donner une deuxième vie, pour un usage identique ou différent. • Recycler : désigne l'ensemble des opérations de collecte et traitement des déchets permettant de réintroduire dans un cycle de fabrication les matériaux qui constituaient le déchet. Le recyclage contribue à diminuer les quantités de déchets à stocker en décharge ou incinérer, mais il reste insuffisant pour contrer l'augmentation de la production des déchets, ou y suffit à peine. Ainsi, dans le cas du Québec, l'importante hausse du taux de recyclage, passant de 18 % à 42 % entre 1988 et 2002, est allée de pair avec une augmentation de la quantité de déchets à éliminer par habitant, passant de 640 à 870 kg/an/personne, du fait d'une augmentation de 80 % de la production de déchets par habitant durant cette même période. En France, le volume de déchets a doublé de 1980 à 2005, pour atteindre 360 kg/an/personne. Mais en 2006, le recyclage a permis d'économiser environ 2,3 % de la consommation française totale d'énergie non renouvelable. Cependant, le taux de recyclage est encore jugé en 2013 médiocre par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) et insuffisant pour atteindre les engagements au sein de lUE (recycler 50 % de déchets ménagers et similaires d'ici à 2020). © Photo DR

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DOSSIER SPECIAL

"Nos axes sont la réduction de déchets et le recyclage" Marie-Pierre Gramaglia, Conseiller de Gouvernement pour l'Équipement, l'Environnement et l'Urbanisme. Interview

DOSSIER

par Patrice Zehr

g Le traitement des déchets occupe une part importante dans la pollution. Récemment, lors du budget primitif, une somme de 60 millions été débloquée pour l’avenir de l’usine d’incinération de Fontvieille. Pouvez-vous nous en dire plus sur la mise à niveau envisagée d’une usine qui fait polémique au sein du Conseil National, mais qui devrait rester « in situ » ? MPG : "En matière de traitement des déchets, il est important de rappeler que depuis plus d’un siècle, notre pays a fait le choix de gérer ses déchets, qu’ils soient industriels ou ménagers. L’Usine d'Incinération des Résidus Urbains et Industriels (UIRUI) actuelle est ainsi la troisième construite sur notre territoire. Depuis 1982, il s’agit d’une usine de trigénération : production d’électricité, de chaleur et de froid. La réduction des émissions liées à ce poste et, plus largement, la gestion des déchets, constitue un axe prioritaire du Gouvernement. Les réflexions en cours concernent les installations techniques de traitement des déchets et la définition d’un nouveau mode de gestion au regard de critères environnementaux tels que : les émissions de gaz à effet de serre ; le rendement énergétique du système de tri-génération ; les contraintes de lieux. N’oublions pas que les choix techniques qui vont être retenus sont cruciaux car ils vont conditionner les taux d’émissions de gaz à effet de serre de ce secteur pour les 30 ans à venir. Le dossier de consultation en vue de l’appel d’offres, qui sera lancé en 2016, est en cours d’élaboration et tiendra compte de l’ensemble de ces enjeux". g Monaco est très actif dans la sensibilisation de la population au tri sélectif. Ce comportement citoyen est-il ancré dans les mœurs ? MPG : "En 2008, lorsque le Gouvernement a renforcé le tri sélectif des déchets en installant cinquante points d’apports volontaire, la réponse des habitants de Monaco a été immédiate. Depuis, cette mobilisation n’a pas faibli. Il faut s’en réjouir. Toujours dans cette responsabilisation de notre Communauté aux enjeux environnementaux, l’année 2016 sera marquée par l’interdiction d’importation et de distribution des sacs en plastique à usage unique, comme l’a annoncé le Prince Souverain lors de la conférence « Plastique en Méditerranée : au-delà du constat quelles solutions ? ». Une nouvelle fois, je suis sûre que les Monégasques et résidents répondront favorablement à cette démarche".

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g Monaco s’est félicité, à juste titre, d'un accord universel à la COP 21 de Paris et du rôle joué par le Prince Souverain pour parvenir à ce résultat. Le but est de maintenir le réchauffement climatique sous les 2 degrés, en limitant les émissions polluantes. Comment Monaco compte-t-il atteindre cet objectif ? Y a-t-il des pistes pour l’avenir, au-delà de ce qui est déjà fait ? Marie-Pierre Gramaglia : "Vous avez raison de rappeler la force de l’engagement du Prince Souverain et Sa volonté que notre pays montre l’exemple en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), avec des objectifs ambitieux  puisqu’il s’agit d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et de réduire de plus de 50 % nos émissions de GES d’ici à 2030. Pour remplir ces engagements, le Gouvernement met en place un plan d’actions qui porte en priorité sur trois grands secteurs qui comptent chacun pour environ 30% des émissions de GES à Monaco: le transport routier ; le traitement des déchets ; les dépenses énergétiques dans les bâtiments. Nous allons tout mettre en œuvre pour respecter les objectifs de réduction que le Prince Souverain a fixés. La création d’un Fonds vert national alimenté de 5 millions d’euros en 2016 doit, par exemple, nous permettre de réaliser des installations de productions d’énergies renouvelables. Par ailleurs, le Fonds énergie - développement durable de la Principauté actuellement dédié au financement de projets innovants dans le domaine de la maîtrise de l’énergie et du développement des énergies renouvelables sera dédié aux actions de la « Mission pour la transition énergétique » dont la création a été annoncée par le Prince Souverain. Celle-ci devra accompagner le développement de projets de production et de distribution d’énergie renouvelable ; développer des filières d’énergie renouvelable au profit de la Principauté et conduire des plans de rénovation énergétique".

g Ne peut-on envisager, avec l’évolution des technologies, de transformer les déchets triés plutôt que de les bruler ? Le recyclage est-il l’avenir qui signerait finalement la fin de l’incinération et transformerait un établissement qui inquiète en un atout économique pour Monaco ? MPG : "L’objectif que poursuit le Gouvernement est évidemment de s’orienter le plus possible vers des filières de transformation des déchets. Jour après jour, des solutions sont mises en œuvre pour faciliter les gestes civiques de tri des déchets. Aujourd’hui, tous les déchets triés sont orientés vers des filières de recyclage. Nous ne perdons pas de vue que l’évolution des problématiques liées au traitement des déchets passe par l’intensification des capacités de traitement des filières de recyclage mais également en amont par une intensification des quantités triées à la source. Toutefois, je vous rappellerais que le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit. A ce titre, il faut souligner le travail mené par l’ambassadrice du tri de la SMA auprès notamment des écoles, des syndics et des commerces. En parallèle, le Gouvernement étudie dans le cadre de la mise à jour du plan d’élimination des déchets, différents scénarii en vue de limiter les quantités de déchets incinérés, ainsi que les actions à mettre en œuvre. Les axes prioritaires sont bien la réduction des quantités de déchets produites et le recyclage des déchets. De plus, des solutions sont également recherchées à moyen et long termes en vue d’optimiser les technologies de traitement à chaque typologie de déchet en vue : d’augmenter le rendement énergétique ; d’améliorer la proportion de valorisation matière (par exemple des bio-déchets) ; de valoriser les émissions de gaz à effet de serre en biogaz. Pour une question de souveraineté nationale, nous ne pouvons dépendre d’autres Etats pour traiter nos déchets, d’autant que les engagements internationaux de Monaco ne nous permettent pas d’exporter des déchets à l’étranger dans la mesure où nous sommes en capacité de les traiter. De surcroit, leur élimination à l’étranger engendrerait une noria de camions avec des conséquences sur les conditions de circulation et les émissions de GES. La politique du Gouvernement a pour objectif de traiter les déchets de Monaco à Monaco de la manière la plus vertueuse possible compte tenu des spécificités du territoire".


INTERVIEWS JEAN-CHARLES ALLAVENA *

INTERVIEWS

QUESTIONS / REPONSES

"Faire une étude globale pour prendre une vraie décision"

© Photo CN

g Monsieur le conseiller, lors du débat du budget primitif vous êtes intervenu sur l’avenir de l'usine d’incinération dans un esprit critique, mais constructif : tout savoir pour bien choisir. Vous souhaitez une expertise mandatée par le Conseil national car on n’a pas selon vous de réponses définitives sur de nombreux points... Jean-Charles Allavena : "Je me suis effectivement exprimé en séance sur le sujet de l’usine d’incinération, comme plusieurs élus, pour poser des questions simples : pourquoi, sur un sujet aussi important, qui est un choix sur 40 ou 50 ans, n’est-il pas possible de recevoir toutes les données permettant de se forger une vraie opinion ? Pourquoi nous assène-t-on en cascade des pseudo-vérités, plus ou moins partielles et contestables, plutôt que de faire enfin réaliser une étude globale (et indépendante évidemment), qui permettra de prendre une vraie décision. Et si on n’arrive pas à obtenir cette étude via le Gouvernement, le Conseil pourrait-il, comme il le fait sur d’autres sujets, mandater ses propres experts ? Visiblement, ces questions n’ont pas encore eu de réponse. Selon moi cette étude doit aborder un certain nombre d’axes, plus ou moins liés, et faire un bilan, qualitatif et financier, des conséquences de chacun des choix. Avant de proposer une première liste, prenons juste un exemple pour éclairer cette idée : si on considère qu’une usine classique vaut 100, et qu’une usine enterrée vaut 300, on conclut logiquement qu’il faut construire classique. Mais si en enterrant l’usine on peut construire dessus 10 étages de bureaux qui rapportent 2000, le choix est-il le même ? Sans doute pas, encore faut-il vérifier de bonne foi qu’il est possible ou non d’enterrer l’usine, et pas dire simplement «pas question».

g Vous êtes circonspect en tant que président de la commission des affaires extérieures sur l’impossibilité de traiter à l’extérieur les déchets et sur les conséquences - trafic et autonomie - d’une éventuelle délocalisation... JCA : "Au nom de notre indépendance, il faudrait absolument faire traiter nos déchets à Monaco, parce que « vous imaginez, s’il y a une grève en France ou en Italie, on ne veut pas ressembler à Marseille ou à Naples ». Certes, mais constatons qu’on a déjà abandonné (ou qu’on n’a jamais eu) notre indépendance sur l’eau, l’électricité, les télécoms, la nourriture.. Est-ce pire d’imaginer trois jours avec des poubelles dans les rues que trois jours sans eau ?? On nous dit « on ne peut pas déplacer l’usine parce qu’avec la chaleur produite on chauffe Fontvieille. Et puis vous n’imaginez pas les centaines de camions de déchets qu’on mettrait sur les routes, c’est encore plus polluant que l’usine ». Peut-être, mais faisons un bilan, écologique et financier des différentes options, et le choix sera argumenté, éclairé. On nous dit « personne ne veut de nos déchets, des courriers du préfet et des élus de la région voisine en attestent ». Peut-être, admettons que si on demande au Maire de Nice si on peut construire une usine d’incinération Place Masséna, il refuse !!! mais aujourd’hui le traitement des déchets n’est plus une filière « honteuse » comme il y a cinquante ans, avec les décharges associées : c’est devenu un « business » dont certains groupes sont devenus experts et que certaines communes accepteraient volontiers au nom des emplois et des redevances générés. On nous dit encore « la Convention de Bâle interdit l’exportation des déchets, dès lors qu’on a la capacité de les traiter chez soi ». C’est globalement vrai, avec de nombreuses dérogations « de bon sens », car la convention a surtout été faite pour protéger les petits pays pauvres ayant de grands voisins riches et éviter la création des « Etats-poubelles ». On est loin de cela dans la relation Monaco – France. Et de plus, aujourd’hui déjà, et plus encore dans le futur si on reste in situ, l’usine traite les déchets de La Turbie et de Beausoleil, pour une simple question de rentabilité économique. Qui peut donc dire que la France n’a pas les moyens de traiter les déchets de ces deux communes ? qui peut argumenter sur le fait qu’importer leurs déchets serait en accord avec la Convention de Bâle mais qu’exporter les nôtres y contreviendrait ? C’est risible…" g Si l'usine reste in situ comme le gouvernement l'a annoncé, que faire des 60 millions déloqués pour son avenir vers quelles pistes s’engager ? Y a-t-il une alternative à l’incinération ? JCA : "Je ne fais pas partie de ceux qui imaginent que le Gouvernement pense une seconde à tricher sur les chiffres, et lorsqu’on nous explique qu’il est absolument sans danger et sans effet sanitaire de maintenir une usine d’incinération au cœur d’un quartier d’habitation et en face du nouveau collège, je ne mets pas cette conclusion en doute (même si ce résultat peut paraître surprenant à certains). Ceci étant, lorsqu’on a construit cette usine avec cette technologie, on était des précurseurs et le Conseiller de Gouvernement de l’époque n’avait pas hésité à prendre un risque technologique. On est a priori aujourd’hui devant un choix comparable, reproduire la même technologie, mise à jour, ou envisager autre chose. On sait que cet « autre chose » existe, mais il nous est présenté comme pas tout à fait fiable, pas tout à fait adapté, pas encore testé ailleurs. Ce sont des précautions normales, si elles sont exprimées de bonne foi et pas sous l’influence d’un lobby. Et quand on dit « pas tout à fait », ou « pas encore », si c’est juste une question de deux ou trois ans, pourquoi ne pas attendre, l’usine actuelle peut tenir le coup jusqu’à ce qu’on ait entre les mains tous les éléments d’un vrai choix. Ma démarche est claire et simple : je ne suis pas pour ceci ou contre ceci, je ne sais pas si telle option ou telle autre est la bonne, je veux simplement avoir les éléments complets d’un vrai choix honnête, c’est je crois mon rôle d’élu et c’est ainsi, je crois, qu’on sert les intérêts de la Principauté".

QUESTIONS / REPONSES

* Elu d'Horizon Monaco (HM). Président de la Commission des Relations Extérieures

JEAN-LOUIS GRINDA *

"Nous devons trouver des solutions nouvelles et innovantes"

© Photo CN

g Monsieur le conseiller, l’opposition a fait de l’avenir de l’usine d’incinération un marqueur fort de ses différences avec la majorité. Pour vous cette usine est obsolète et polluante …. Que faut-il donc en faire ? La délocaliser ? Jean-Louis Grinda : "La première chose à faire est d’abord de se replacer dans un contexte historique et ensuite de se poser les bonnes questions. L’usine actuelle était moderne il y a 30 ans et répondait alors parfaitement au cahier des charges voulu par le Prince Rainier. Aujourd’hui, la modernité n’est certainement pas de refaire ce qui a été fait voici 3 décennies. Il faut donc faire preuve de la même audace innovante. Cela bouscule sans doute les habitudes mais c’est essentiel pour l’attractivité de notre Pays. Par ailleurs, je rappelle la feuille de route tracée par le Souverain dans la perspective de la COP21 : moins 50% d’émission de gaz à effet de serre en 2030 et neutralité carbone en 2050. Or l’incinération représente aujourd’hui 30% de nos émissions « carbone » ! En dehors de tout problème de santé publique (incinérer à côté d’un nouveau collège et d’un hôpital ultra moderne…), il est manifeste que la volonté du Prince impose une approche différente et novatrice du traitement de nos déchets. Payer pour reconstruire une usine d’incinération reviendrait donc à ne pas respecter la volonté du Souverain et à subventionner la production de CO2. C’est absurde !".

g Que répondez-vous a ceux qui estiment notamment au gouvernement, qu’il faut continuer à traiter les déchets « in situ » pour ne pas dépendre de l’étranger et aggraver les problèmes de circulation ? JLG: "Cette attitude est selon moi rétrograde. Nous dépendons de l’étranger pour l’eau, l’électricité, les aliments et les travailleurs…pourquoi faudrait-il que le traitement des déchets soit l’ultime affirmation de notre souveraineté ? L’argument souvent repris d’une grève qui transformerait notre Pays en dépotoir géant comme cela a pu arriver à Naples ou Marseille ne tient pas davantage. Il faut bien évidemment que nous maitrisions la collecte. Le traitement pourrait donc parfaitement se faire ailleurs, par exemple dans un centre de valorisation organique impossible à installer en Principauté par manque de place (il faut environ 1 hectare). Cette valorisation permettrait de réduire de 50% l’incinération résiduelle…et donc de réduire la production des mâchefers qu’actuellement nous expédions à l’étranger…quant à la noria de camions annoncées pour transférer ces déchets, j’affirme qu’aucune étude sérieuse n’a été faite à ce sujet. Et si l’on se décidait à la faire, je demanderais que l’on y inclue tous les camions qui viennent actuellement des communes limitrophes pour faire incinérer leurs déchets chez nous puisque nous en avons aujourd’hui besoin pour faire tourner nos incinérateurs. Enfin, aucune étude n’a été faite pour évaluer l’impact financier du foncier ainsi libéré à Fontvieille. Si l’on traite un dossier aussi important pour les 50 prochaines années, il me semble souhaitable de le faire globalement". g Y a-t-il selon vous des alternatives technologiques réalistes dans un avenir raisonnables à l'incinération ? JLG : "Je ne suis pas ingénieur mais je me suis passionné pour ce dossier car j’ai le sentiment qu’il est vital pour l’avenir de notre Pays. Ma conviction est encore plus grande après avoir participé aux côtés du Prince à la COP21. Outre le Centre de Valorisation Organique évoqué ci-dessus, il y a des méthodes comme la torche plasma (pour l’instant trop gourmande en énergie), la méthanisation ou encore l’autoclave. C’est au Gouvernement et à ses ingénieurs de nous proposer des solutions nouvelles. Le changement enclenche toujours de la résistance. Je suis fier de mener ce combat qui reflète parfaitement l’idée que je me fais de la fonction d’un élu : penser à la génération future plutôt qu’à la prochaine élection". *Elu de l'Union Monégasque (UM). Président de la Commission Environnement et Cadre de vie

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POLITIQUE & SOCIETE

SBM, le retour de la politique par Patrice Zehr

POLITIQUE g Les mots qui blessent

Le choix malheureux de certains termes : "société normale", "150 ans à dépoussiérer" a été un chiffon rouge ou une opportunité pour mettre en cause la direction. Si le statut unique a un peu de mal à se mettre en œuvre dans les différents casinos, la réaction des syndicats a été, elle, unanime. Les employés de jeux estiment en fait qu’on les baladent depuis 5 ans et que chaque fois la direction donne l’impression que tout va bien mais c’est : tout va très bien madame la marquise ! Le ton est à la défiance à une exception notable, tout le monde fait confiance à Pascal Camia, nouveau directeur des jeux, pour être l’homme enfin de décisions autour d’une vision dans l’écoute et le dialogue. Mais bien sûr l’état de grâce réel n’aura qu’un temps. Cette confiance on la retrouve chez les politiques qui comme les syndicats haussent le ton après le fameux INTERVIEW

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a dépolitisation de la SBM est un objectif qui a toujours été un vœu pieux. Ceux qui approuvent ou ne veulent pas critiquer la direction de la plus importante société de Monaco en font un argument pour dénoncer ceux qui critiquent. Il est vrai que dans l’idéal les politiques ne devraient pas interférer dans la gouvernance des sociétés privées. Mais la SBM a l’Etat pour actionnaire majoritaire et de sa prospérité dépend en partie l’emploi de nombreux monégasques et la sécurité pour leurs familles. Les prises de position des élus à ce sujet sont donc légitimes. A la question posée récemment par l’opposition UM : "De quoi se mêle t-on ?", certains répondront donc "De ce qui concerne les monégasques". On pourrait dire que quand la SBM tousse le Conseil national s’enrhume. Les élus sont en effet sensibles à tout ce qui concerne la stratégie d’avenir de la socièté. C’est au-delà de la gestion privée, surtout en période prolongée de difficultés. Il était évident que les dernières déclarations de madame Puons, numéro 2 de la société (photo), qui ne pouvait pas parler qu'en son nom propre, allait provoquer des remous comme annoncé dans notre dernier numéro, ces remous ont tourné progressivement à la tempête syndicale puis politique.

entretien. C’est vrai en tout cas des élus de la majorité qui s’étonnent de la non prise en compte des pages glorieuses des 150 ans d’histoire de la SBM. Il y a là une ignorance inquiétante pour ces élus du rôle de cette société dans la naissance de la Principauté moderne. La majorité dénonce les piètres résultats humains et financiers, un climat social exécrable et se demandent si c’est cela la fameuse « normalisation ». Un fleuron qui se veut exemplaire ne peut vouloir devenir une société normale… Et la majorité de mettre en garde sur le maintien du rôle social de la SBM sur lequel le Conseil national « ne transigera jamais ». g La colère de l’UP

Une prise de position qui marque un durcissement du groupe majoritaire et encore plus de sa composante UP. Il est vrai qu'à l’intérieur de la majorité Horizon les élus de l’UP ont toujours manifesté une position plus critique visà-vis de la direction de la SBM. Cette différence est d’ailleurs soulignée par un communiqué du parti qui va beaucoup plus loin que le communiqué des élus puisqu’il appelle en fait à un changement de gouvernance- certains auront traduits de direction. Tout d'abord il en ressort une colère. « Un sentiment d’exaspération devant un de ces dirigeants sans vision pour la SBM et sans respect de ce qu’elle a été et doit rester ». Et puis la question qui fâche est clairement posée « la Direction Générale en place

depuis trop longtemps a-t-elle encore sa place… Il est grand temps d’envisager l’avenir avec une nouvelle gouvernance ». Une mise en cause justifiée par la responsabilité d’un mouvement politique. Le politique est donc de retour sans complexe et le communiqué de l'UP insiste sur le comportement de ses élus au sein de la haute assemblée. « ….nos élus UP au Conseil National sont les seuls à avoir systématiquement voté contre la ligne SBM lors des Budgets pour manifester notre désaccord avec la gouvernance de ce qui doit redevenir le fleuron de l’économie monégasque. De même, au moment où le Conseil National pouvait s’interposer et peser de tout son poids dans le prisme institutionnel pour faire évoluer les choses pour les compatriotes, nos élus ont voté contre le projet de loi de désaffection dit du Sporting d’Hiver : demandant une vaste école de jeux (qui est devenu une simili-école avec un nombre de places ridicule et une restriction de son accès aux recrutements internes), des places de parkings supplémentaires sous le nouveau programme immobilier (plutôt que la construction d’un nouveau parking entraînant un chantier et donc des désagréments supplémentaires autour du Casino) et surtout une réelle relance des Jeux, avec un vrai marketing, de la communication stratégique valide et l’anticipation de l’évolution du marché mondial du jeu indispensables à sa réussite ». L’avenir de la SBM est, qu’on l’approuve ou le regrette, redevenu un enjeu politique et l’UP se démarque et passe à l’offensive.

PATRICK RINALDI *

"Il faut changer de stratégie et de gouvernance"

g Qu’entendez-vous par changement de gouvernance... un changement de stratégie ou un changement d’hommes ? PR : " Les deux ! Il convient clairement qu’il y est un changement de stratégie, sur le plan humain et économique cela nous semble primordial. Nous sommes, à notre niveau, obligés de constater que la SBM a perdu de son prestige tant au niveau national qu’international. Aujourd’hui le SBM est devenue une machine à perdre de l’argent. Notre Pays, les Monégasques méritent mieux. Nous sommes dans un monde où seuls les leaders survivent. Pour répondre totalement à votre question, il nous semble que le changement d’hommes doit être envisagé. Il faut que cela change !" g Dans ce communiqué vous rappelez la constance du vote sur la SBM de votre groupe au sein de la majorité Horizon Monaco. C’est un positionnement plus critique. Cela fait partie des spécificités de l’UP. Cela confirme l’impression d’une volonté de renforcement de votre identité propre au fil de la législature. PR : "Nous sommes en ligne avec ce que la liste Horizon Monaco a défendu durant toute la campagne électorale. Si certains l’ont oublié, pas nous. Si certains

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Février 2016

pensent à des intérêts différents de ce pour quoi les Monégasques les ont élus, cela les regarde. Pour notre part nous sommes en phase avec les idées défendues dans le programme HM. En l’absence de stratégie et de relance réelle des jeux, face la spéculation immobilière basique et face aux incohérences du management, notre groupe a donc voté contre la ligne SBM. Nous attendions la loi de désaffectation pour nous manifester et obtenir des garanties, des contreparties pour les Monégasques et pour Monaco, mais nos partenaires ont voté en faveur de ce projet de loi, et en face aujourd’hui ils n’ont rien. Et les Monégasques non plus. C’est Monaco qui perd à ce jeu, et avec la gouvernance actuelle Monaco y perdra toujours. Le groupe UP n’a jamais caché sa constance sur le sujet. Si cela contribue à faire dire à certains que nous sommes en marge de la majorité sur ce sujet tant pis ! Je ne me suis pas engagé en politique pour faire évoluer mes convictions au gré des rapprochements amicaux. L’UP c’est cette année 15 ans d’action au service des Monégasques ; nous ne sommes pas là pour regarder passer les trains et simplement constater les errements dans certains dossiers.

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g Mr Rinaldi, suite à l’entretien de madame Puons, l’UP que vous présidez a publié un communiqué que l’on peut qualifier de très dur sur la SBM et sa gouvernance. Pourquoi cette colère ? Patrick RInaldi : "Il faut arrêter de prendre les Monégasques pour des personnes stupides avec la SBM. Tout le monde sait bien ce qui s’y passe et dans quel état se trouve la société sur le plan humain et sur le plan des perspectives pour les Nationaux qui tentent d’y évoluer. Devant les déclarations que nous qualifions de provocatrices de la part de la numéro 2 et en plein accord avec le numéro 1 selon toute vraisemblance, nous dénonçons simplement ce qui se passe. Nous dénonçons le fait que cette gouvernance sans vision et sans cap, continue en osant le clamer, de faire de la société phare de notre pays une entreprise « normale ». C’est une honte, et nous n’avons pas pour habitude de nous taire sur le sujet".

* Président de l'Union pour la Principauté (UP)


Les priorités du nouveau Ministre par Patrice Zehr

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g Continuer dans la recherche du consensus Il faut donc continuer dans la méthode de la recherche sur l’essentiel « de consensus qui éloigne des dissensions inutiles ». Deux dossiers ont été mis en avant par le Prince Souverain pour l’avenir de Monaco : les négociations avec l’Europe et le projet d’urbanisme en mer. Le premier dossier est confié on le sait à Gilles Tonelli qui lors de ses vœux à la presse, sobres au regard des circonstances, a confirmé que l’année à venir sera chargée et que les négociations « entreront dans une phase nécessairement plus active ». Le parcours du nouveau Ministre d’Etat ne pourra que renforcer l’argumentaire de la délégation monégasque. Serge Telle est en effet diplomate et haut fonctionnaire. Sa passion pour l’environnement et la Méditerranée ne peuvent que l’inciter a avoir également un regard acéré sur le projet d’extension en mer. Serge Telle, qui a travaillé avec Bernard Kouchner et Lionel Jospin, est considéré comme un humaniste social. Indirectement il connaît bien un élément essentiel aujourd’hui, le fonctionnement des médias puisque sa compagne est la journaliste Guilaine Chenu de l’émission de référence du service public « Envoyé spécial ». Serge Telle connaît bien l’évolution des relations franco-monégasques puisque consul de France en 2002 il devient en 2006 le premier ambassadeur grâce au nouveau traité du 24 octobre 2002 auquel il a activement participé. Il est en parfaite harmonie avec l’affirmation de l’indépendance de Monaco dans un partenariat avec la France, inclue maintenant dans le nouvel espace européen. Le plus important est peut-être son parcours international centré sur les questions des droits de l’homme, de l’humanitaire, de l’environnement et également de la Méditerranée. Il y a une convergence évidente entre ce nouveau ministre et les sensibilités prioritaires du Prince Albert II. C’est de bon augure.

PORTRAIT

Un diplomate de longue date

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iplôme de l'Institut d'études politiques de Paris, de l'Institut national des langues et civilisations orientales (swahili) et d'études approfondies en droit communautaire. Fait commandeur de l'ordre de Saint-Charles par le prince souverain Albert II de Monaco en 2007 Intégrant le ministère des Affaires étrangères, il débute sa carrière en poste à l'ambassade de France à Dar-el-Salam (1982-1984), puis à la mission permanente de la France auprès des Nations unies à New York, où il est chargé des dossiers relatifs aux droits de l'homme et aux questions humanitaires (1984-1988). De 1988 à 1992, il devient conseiller diplomatique de Bernard Kouchner, ministre de la Santé et de l'Action humanitaire. Il est ensuite détaché au Foreign and Commonwealth Office à Londres, chargé des questions balkaniques, avant d'être mis à la disposition de l'Organisation des Nations unies (ONU) à Genève, comme chef du service de la coordination des opérations humanitaires (1993-1997). En 1997, il est appelé par Lionel Jospin pour devenir conseiller diplomatique au cabinet du Premier ministre. En octobre 2002, il est nommé consul général à Monaco puis, à partir du 1er janvier 2006, suite à l'élévation au rang d'ambassade du consulat de France à Monaco, conséquence de la signature à Paris de la nouvelle Convention franco-monégasque, il devient ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de la Principauté. En mai 2007, il est appelé par Bernard Kouchner comme directeur-adjoint de son cabinet au ministère des Affaires étrangères. En 2008, il devient ambassadeur auprès de l'Union pour la Méditerranée (UPM). En janvier 2013, il prend la tête de la délégation interministérielle pour la Méditerranée. Début janvier 2016, Mr Telle est nommé Ministre d'Etat de la Principauté de Monaco. Sa nomination a pris effet le 1er février 2016.

© Photo MH

g Il connaît très bien Monaco... Le nouveau ministre d’état arrive dans un pays où les indicateurs économiques sont au vert comme cela a été souligné lors des vœux du Souverain ou ceux de Gilles Tonelli à la presse. L’occasion d’un état des lieux et des priorités de l’année qui s’ouvre, que Serge Telle maîtrise parfaitement car il connaît Monaco de longue date. Il a été choisi pour cela et pour le partage de priorités avec le Prince Albert II : environnement, action humanitaire et Méditerranée. Ce sont des valeurs que l’on a retrouvées dans les vœux du Souverain aux monégasques que l’on peut considérer comme une feuille de route pour le gouvernement. Il en ressort la prospérité et la stabilité de Monaco dans un monde qui a connu des violences tout au long de l’année 2015. Mais il y a des signes encourageants pour l’avenir « des élans de solidarité insoupçonnés » et les avancées à confirmer de la Cop 21. Dans ce monde inquiétant le Souverain se réjouit « de la prospérité du pays : sa croissance, son budget en excédent, les créations d'emplois et un modèle social sain et apaisé ».

© Photo France3

erge Telle a pris ses fonctions de nouveau chef du Gouvernement. Sa venue à ce poste était dans l’air depuis un certain temps. La nomination a été accélérée par le grave accident de santé dont a été victime le Ministre d’Etat Mr Michel Roger. L’intérim assumé par le Monégasque Gilles Tonelli a permis une continuité sereine de l’action gouvernementale.

ANNONCE

’est le Prince souverain lui-même qui en a fait l’annonce devant une nombreuse assistance lors des vœux de la sureté publique : "L’année 2016 qui commence verra M. Régis Asso, l’actuel directeur, faire valoir ses droits à la retraite. Je désire le remercier pour son action efficace et sereine. Je lui sais gré d’avoir mis son expérience au service de notre pays en dirigeant avec justesse cet important service de l’Etat. Le Commissaire divisionnaire Richard Marangoni, actuel adjoint du directeur, sera appelé à lui succéder. Je me réjouis qu’un monégasque accède à ces hautes fonctions après un parcours en tous points digne d’éloges".

g La sécurité reste une priorité pour Monaco Régis Asso part sur un excellent bilan avec, entre autres, une baisse significative pour 2015 de 8,80% de la délinquance générale. En soulignant que ces résultats sont la conséquence de la mission de prévention qui est assignée à la Sûreté Publique, il a rappelé que la forte occupation de la voie publique et la motivation des policiers créent une véritable dissuasion. Le Directeur de la Sûreté publique a

indiqué qu'en raison du contexte international particulièrement tendu, des efforts importants ont été consentis pour développer les missions de renseignement. g L’actualité française dramatique de 2015 était dans l’esprit de tous Après avoir rappelé les attentats qui ont durement éprouvés Paris, le Prince souverain a souligné que les forces de l’ordre de la Principauté se sont mobilisées pour renforcer encore leur présence et assurer la nécessaire vigilance sur notre propre territoire. En ajoutant "La Principauté n’est pas en effet à l’écart et ne peut considérer qu’elle est nécessairement à l’abri de tout acte malveillant. Afin d’être en mesure de s’inscrire dans la durée, j’ai décidé d’augmenter les effectifs de la Sûreté Publique par la création de 10 postes".

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La Sûreté Publique aura un directeur monégasque C

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L'ACTUALITE

ACTUALITE

Adieu à une star... qui savait dire non !

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Monaco : 3ème anniversaire la Fondation Princesse Charlène : objectif prioritaire sauver des vies en luttant contre les noyades : - plus de 92.500 personnes, dont 91.000 enfants, ont bénéficié de son aide 102 projets ont été développés dans 27 pays. La Fondation souligne que l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) a estimé à 372.000 le nombre de personnes mortes noyées 42 par heure - en 2012 dans le monde. La noyade tue plus d’enfants que la tuberculose ou la rougeole ! © Frédéric Nebinger / Palais Princier ☞ Monaco : Le Théâtre des Muses, inauguré par le Prince Albert le 11 septembre 2012, vient de célébrer 3 ans de bonheur du au professionnalisme et la passion de son égérie la comédienne et auteur: Anthéa Sogno. La saison 2014-2015 à elle seule a vu 14.0000 spectateurs applaudir 30 spectacles ! "Les Muses" n'oublient pas les enfants : Les 24 et 27 février : un conte à rêver et réfléchir La Princesse Rouspette". Pour les grands enfants Zig Zag les 4,5,6 et 7 février. Réservations fortement conseillées : 00 377 97 98 10 93

par Viviane Le Ray

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ilvana Pampanini, "à la ville comme à l'écran" était une "Star". Une "étoile" comme il n'en existe plus de nos jours... Elle était l'incarnation de la beauté italienne de l'Après-guerre. Le 6 janvier, à Rome, à l'âge de 90 ans, elle s'est "absentée" !

☞ Monaco : Commémoration de la Saint Sébastien, Saint Patron des Carabiniers. A cette occasion, S.A.S. le Prince Souverain a remis l'Ordre de Grimaldi à l'emblème de l'Orchestre. Cette distinction marque le lancement officiel de l'année du 50e anniversaire de l'Orchestre des Carabiniers du Prince, fondé en 1966 par le Prince Rainier III. Un concert anniversaire sera donné le 16 mars 2016 à 20h, à l'Auditorium Rainier III, au bénéfice du Kiwanis Club de Monaco et de l'Association Baby et Népal. © Charly Gallo Centre de Presse

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g Courtisée par les plus grands... Nièce d'une cantatrice célèbre "Rosetta Pampanini", elle avait étudié le chant au Conservatoire Sainte Cécile. Mais le cinéma se saisit au vol de sa beauté... Surnommée Nini Pampan en France, elle aura été la partenaire de Gabin, Brasseur, Trintignant. A l'international de Buster Keaton, Marcello Mastroianni, Alberto Sordi, de Gary Cooper qui tenta de la séduire : "J'avais toujours rêvé de le rencontrer, nous nous sommes connus à Monaco, revus en Allemagne, j'ai dansé avec lui, il m'a fait la cour. Marié, il avait deux enfants, alors je lui ai dit "non", ce qui lui fit déclarer dans une interview : "Cette jeune femme m'a donné des leçons de morale !" De ses amours on saura peu de choses... Comment avait-elle protégé sa vie privée ? Réponse "à la Pampanini" : "La tête sur les épaules, l'intelligence ma chère ! Et surtout je ne comprend pas comment on peut dans la vie changer de partenaire tous les quinze jours. Et puis je te l'ai confié, j'ai perdu très jeune un grand amour..." Silvana Pampanini inspirera une folle passion à un certain Antonio de Curtis Gaglardi dit "Toto": " Descendant d'une famille qui avait régné sur Byzance, il avait cette extravagance naturelle qu'il a introduite dans la comédie italienne la menant à son sommet... Il était follement amoureux de moi, mais il était plus âgé que mon père ! Comme je suis sincère j'ai répondu "non" à sa demande en mariage. .. Pas fâché, mais blessé, il m'a dédié "Mala femmena " un poème mis en musique qui a fait le tour du monde ! " Star des stars à l'écran, à la ville elle fut une délicieuse amie : intelligente, cultivée, extravagante, drôle..."Ciao... Cara Silvana"

☞ Monaco : Herculis sacré "Meilleur meeting au Monde 2015" : S.A.S. le Prince Albert II, le Président de la Fédération Monégasque d’Athlétisme (FMA), et son équipe ont accueilli au Fairmont une soixantaine de convives pour fêter la première place du Meeting Herculis 2015 au classement mondial pour le seconde année consécutive. Titre qui fait de l’événement une des références mondiales.. 17 987 spectateurs le 17 juillet 2015 ont assisté au record du Monde du 1500m féminin et à une course du 1500m masculin exceptionnelle....

☞ Monaco : Le Crédit Foncier de Monaco change de nom. La banque monégasque – qui fait partie du groupe Crédit Agricole - devient CFM Indosuez – Wealth Management. Bien que nouveau précise la banque dans un courrier à ses clients, ce nom est doté d’un précieux héritage, issu de nos racines depuis la Banque de l’Indochine : 140 années d’histoires et d’expérience. ☞ Menton : Umberto Tozzi à Menton le 20 février au Palais de l’Europe. L’auteur d’un des plus grands succès planétaires « Ti Amo », se produira à Menton pendant la Fête du citron® pour un concert exceptionnel ! Avec plus de 50 millions de disques vendus en 40 ans de carrière, Umberto reste une légende de la pop. Infos / réservation : Office de Tourisme de Menton 04.92.41.76.95. Billetterie en ligne ☞ Nice : Parcourez le village des cowboys, les Tipis des indiens et découvrez leurs légendes... Stands de jeux, défis, énigmes vous y attendent. Pour les plus chanceux, rendez-vous à Golden River pour tenter de trouver des pépites d’or. (matériel fourni). Et pour les plus courageux, montez à bord du Wagon de la Mine pour un voyage palpitant et mouvementé! (simulateur avec effets). La nouvelle Aventure Interactive : "à la conquête du Farwest" est à Nice jusqu’au 21 février à l'espace AVENTURE INTERACTIVE: 69 rue de Roquebilière (proche de Carrefour Nice TNL).

VISITE OFFICIELLE

☞ Monaco : La patinoire installée au stade nautique Rainier III sur le Port Hercule est ouverte au public jusqu'au 28 février. En journée, petits et grands peuvent chausser les patins et pratiquer la glisse à volonté. Mais également du Curling, du modélisme et du karting. Et nocturne jusqu’à 22h le mercredi. Renseignements : Tél. : +377 93 30 64 83 ou www.mairie.mc

Le couple Princier au Vatican

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e 18 janvier dernier, dans le cadre de Leur visite officielle au Saint Siège, LL.AA.SS le Prince Albert II de Monaco et la Princesse Charlène ont été reçus en audience par Sa Sainteté le Pape François. Cet entretien Leur a permis d'évoquer avec le Souverain Pontife, dans le droit fil de l'encyclique "Laudato Si", la protection de l'environnement et les perspectives ouvertes par la COP 21, la situation en Méditerranée, les migrations notamment climatiques, l'éducation, la rencontre à Monaco du 6 au 9 octobre prochain du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe, enfin, la Conférence Sport et Foi qui se tiendra au Vatican le 5 octobre 2016. Le Couple Princier a ensuite été reçu par le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné de Monseigneur Paul-Richard Gallagher, Secrétaire pour les Relations avec les Etats, et de Monseigneur Joseph Murphy, cette réunion permettant d'approfondir ces différents thèmes. Le Prince et la Princesse Se sont enfin recueillis à la Chapelle Clémentine. Le Couple Princier était accompagné de S.E. Monsieur Claude Giordan, Ambassadeur de Monaco au Saint Siège et Madame, de Monsieur Georges Lisimachio, Chef de Cabinet de S.A.S le Prince Souverain, du Lcl Laurent Soler, Chambellan et du Lcl Michaël Benichou, Aide de Camp.

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones Françoise Rossi

☞ Monaco : Concert des jeunes compositeurs Européens des Yamaha Music School le samedi 13 février à 17h au Théâtre Princesse Grace. Au programme : Léana Casanova, une jeune pianiste niçoise de 12 ans révélée par la Yamaha Music School de Nice, dont elle suit les cours depuis 2009. Léana joue avec autant de bonheur du classique, des musiques actuelles ou du jazz. Elle sera entourée de trois jeunes artistes italiens. La philosophie l'école est de proposer aux enfants, dès l’âge de 3 ans, d'apprendre la musique tout en s'amusant... Réservations : 00 33 6 87 07 02 78

© Photos G.Luci/Palais Princier

☞ Monaco : Francesco Grosoli, 49 ans, a été nommé Directeur Général de Barclays Wealth & Investment Management, EMEA et Monaco. Egalement chargé du développement des antennes de Genève et Zurich depuis Août 2014, le Directeur Général de Barclays Monaco s’est vu confier en ce début d’année des responsabilités supplémentaires puisqu’il s’agira désormais de superviser la zone EMEA, Europe, Moyen-Orient, Afrique. C’est la première fois qu’un dirigeant bancaire de Monaco se voit confier, tout en ayant pour base la Principauté (Francesco Grosoli vit à Monaco depuis plus de 40 ans), une zone d’intervention aussi vaste.

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Photos Centre de Presse Claudia Albuquerque Olivier Almondo Thierry Carpico

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La photographie du mois

Atterrissage difficile.

Photo © Brigitte Dubanchet


Le terrorisme décrypté par l'histoire par Pierre Dévoluy

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g Les raisons historiques des divisions entre Sunnites et Chiites L'islam naît au VIIe siècle dans l'Arabie désertique d'un Moyen-Orient judéo-chrétien. Le Prophète ne le devient qu'à l'âge 40 ans en recevant à partir de l'an 610 la Révélation transmise par Jibril, l'archange Gabriel. Il meurt en 632 sans laisser de consigne pour sa succession – en arabe califat. Aussitôt la discorde (fitna) éclate entre, d'une part, sa famille représentée par 'Ali, son cousin et gendre qui a assuré sa lignée en lui « donnant » ses deux petit-fils Hassan et Hussein ; d'autre part sa belle-famille, la parentelle de 'Aïcha, la jeune « épouse préférée ». Les trois premiers califes appartiennent à ce clan et « bloquent » 'Ali. Quand arrive enfin son tour, l'antagonisme dégénère en quatre années de guerres, les premières entre musulmans. Comme il n'y a pas de vainqueur, le puissant gouverneur de Damas, Muawyya propose à 'Ali le recours à un arbitrage. 'Ali accepte et perd, Muawyya devient calife. 'Ali, réfugié à Koufa (dans l'actuel Irak) est assassiné et ses partisans (on les appelle les Chiites car en arabe parti se dit chy'a) vont chercher à le venger. Ils lancent le fils cadet de 'Ali, Hussein, contre le nouveau calife, Yazid, fils de Muawyya. Hussein et son escorte sont massacrés, son corps dépecé : son martyre devient le symbole fondateur du chiisme. Entre autres particularismes, les Chiites se dotent d'un clergé, d'un imam (à défaut d'un calife) et pratiquent l'exégèse du Coran. Les autres, l'écrasante majorité des musulmans suit au contraire à la lettre le Livre. Mais pour régler la multitude des problèmes de justice, ils lui adjoignent « la Tradition », en arabe la Sunna, recueil de milliers de « dits » du Prophète rap-

© Photo DR

our expliquer l'exportation de la violence de « l'Orient compliqué », Antoine Sfeir* a recours à l'Histoire, notamment celle de l'islam...

portés par des « témoins crédibles ». La divergence, pour ne pas dire l'affrontement, entre Sunnites et Chiites, date de ce moment et n'a jamais cessé. Le chiisme ne représente que 10 % de l'ensemble des musulmans ; adopté par les Perses en 1501, il connaîtra dès lors un ancrage majoritairement non-arabe g Le rôle joué par les puissances occidentales dans le siècle dernier Au début des années 1930, la tribu (sunnite) des Al Saoud achève sa conquête de la péninsule arabique, contrôle les lieux saints et adopte le wahhabisme, doctrine ultra-rigoriste de l'islam. Le 14 février 1945, sur le croiseur Quincy, le président Roosevelt et le roi Ibn Saoud concluent un pacte : en échange de l'accès privilégié au pétrole, les Américains s'engagent à protéger militairement la dynastie Saoud. L'accord d'une durée de 60 ans a été renouvelé en 2005 par Georges W. Bush. A grand renfort de pétrodollars, Riyad répand son influence wahhabite et lutte contre la «

menace d'encerclement chiite » qui va de l'Azerbaidjan à la Méditerranée et risque de contrôler les deux détroits « pétroliers » d'Ormuz et d'Aden. Aujourd'hui,les Américains, déjà alliés d'Israël et de la Turquie (via l'OTAN), se rapprochent de l'Iran et grâce à leur pétrole de schiste sont devenus insensibles au chantage au (bas) prix du brut saoudien. En Irak et en Syrie où l'affrontement Sunnites-Chiites n'a jamais été aussi fort, Riyad, arroseur arrosé, s'apprêterait à frapper les « terroristes » qu'elle a longtemps aidés. Daech et autres rebelles sunnites perdent du terrain, ce sont les Russes et les Américains qui ont la main. Cet Orient pourtant proche de nous, semble échapper à l'influence de l'Europe et, en particulier, de la France. Sans doute, dit Antoine Sfeir, par manque de vision à long terme. On s'interdit de parler à toutes les parties, on oublie que même en temps de guerre la diplomatie est irremplaçable. * Journaliste et politologue, sur « Le Moyen-Orient dans la tourmente ». Conférence à l’hôtel Hermitage le 12 janvier dernier

INITIATIVES

La mythique Calypso sera-t-elle remise à flot ? L

© P h o t o F r e d Ta n n e a u A F P

© Photo Archives MaxPPM

e mythique navire océanographique du commandant Cousteau, à l'abandon depuis 2007 dans un port breton, sera remis en état afin de pouvoir naviguer à nouveau et reprendre sa mission d'ambassadrice des océans, a annoncé début janvier L'Équipe Cousteau. L'ancien dragueur de mines d'une quarantaine de mètres construit en 1942 aux États-Unis, avait fait naufrage à Singapour en janvier 1996, un an avant le décès du commandant Jacques-Yves Cousteau. Depuis 2007, la Calypso se trouve dans un hangar d’un chantier naval de Concarneau. L’Equipe Cousteau, propriétaire du navire, a réglé ses dettes au chantier naval Piriou, et la Calypso devrait être transférée sur un autre site de réparation navale, sans doute en Italie. Le navire, dont seule la proue, débarrassée de son nez, est visible depuis l'extérieur du hangar qui l'abrite, devrait quitter le port de Concarneau à bord d'un cargo, toute autre alternative étant difficilement envisageable"Nous estimons qu'il faudra 12 à 18 mois pour pouvoir faire naviguer la Calypso", ajoute l'association présidée par Francine Cousteau, seconde épouse du célèbre explorateur, après avoir diffusé l'information sur son site et Facebook. "Finalement, l'Equipe Cousteau a réussi à mettre autour d'une même table des mécènes internationaux généreux et très motivés", précise l'association. "Lorsque Calypso reviendra en Méditerranée, elle sera navigante et propulsée par ses propres moteurs, comme le souhaitait le commandant Cousteau", ajoute Francine Cousteau sur le site de l'association. Une nouvelle qui devrait faire chaud au cœur des monégasques qui ont si longtemps côtoyé la Calypso du Commandant au célèbre bonnet rouge amarrée à un quai du Port Hercule. Photos : La Calypso d'autrefois et d'aujourd'hui, dans un hangar des chantiers Piriou à Concarneau

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L'ACTUALITE

Biocarburant des micro-algues !

ACTUALITE

Antoine Sciandra, directeur du LOV : "D’ici une dizaine d’années nous devrions pouvoir produire à des prix compétitifs" par Françoise Rossi

g Pourquoi des micro-algues dans ce laboratoire ? Antoine Sciandra : "Les micro-algues absorbent et rejettent la même quantité de CO2 dans l’atmosphère. Elles croissent beaucoup plus vite que les autres plantes comme le colza ou le tournesol et ont donc une productivité énorme. Enfin grâce aux micro-algues on produit tout un cortège de molécules qui peuvent être valorisées comme les protéines pour l’alimentation. On reconnaît aussi les principes actifs et les vertus cicatrisantes des micro-algues en cosmétologie". g La micro-algue est un marché important ? AS : "Le secteur de la cosmétologie représente plus de 10 000 emplois en Europe avec 200 entreprises de micro-algues pour un marché de 900 M€. En 2014, 15 000 Tonnes de micro-algues ont été produites sur la planète, et la France est l’un des pays les plus actifs grâce aux producteurs de spiruline du Sud de la France".

g En 2006, avec le projet SHAMASH, vous parliez déjà de la production de biocarburants... AS : "Oui, le LOV a été le premier labo en Europe à remettre au gout du jour la production de biocarburants par les micro-algues. Produire du biocarburant c’est produire des microalgues en suspension dans l’eau, les filtrer, mais leur récolte reste encore un verrou car

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e la pharmacologie, aux biocarburants, en passant par la nutrition et la cosmétologie, le champ d’utilisation des micro-algues ne cesse de croître. Le Laboratoire d’Océanographie de Villefranche-surMer (LOV) est le précurseur dans l’étude et la production de ce phytoplancton. Nous avons essayé d'en savoir plus en posant quelques questions au directeur de ce laboratoire à la pointe de la recherche dans ce secteur : Antoine Sciandra.

les procédés d’extraction sont encore très polluants. Une fois l’huile purifiée on n’a plus qu’à la mettre dans un moteur. Donc produire des biocarburants, on sait faire, mais pas à un prix compétitif avec le pétrole. Aujourd’hui, produire du biocarburant coûterait entre 10 et 15€ le litre". g Pourquoi le coût est-il si élevé ? AS : "Ce qui coûte cher, c’est aussi la production d’énergie pour éviter la sédimentation des cellules au fond des bassins. Grâce au projet FULL SPECTRUM, nous avons installé des « raceway », ces bassins sous serre chromatique, à la Darse de Villefranche-sur-Mer. L’idée est d’utiliser l’énergie solaire, décomposer le spectre, utiliser des photons pour la photosynthèse, et avec le reste du spectre, produire de l’électricité pour agiter l’eau". g Alors comment atteindre un prix raisonnable ? AS : "Trouver des fonds afin de poursuivre nos recherches ! Il est dommage que nous n’ayons pas la force de frappe des Américains face aux enjeux. Exxon Mobil a investi 600 millions de dollars dans les labos pour les biocarburants, et Algenol en a levé 260 millions". g Quand pouvons-nous espérer utiliser du biocarburant dans nos voitures ? AS : "D’ici une dizaine d’années nous devrions pouvoir produire un biocarburant compétitif".

SYMPOSIUM

UPF Monaco, la presse face à l’information environnementale

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es 4 et 5 Mars prochain, l’UPF section de Monaco, dans le cadre du symposium de l’Union Internationale de la Presse Francophone, va débattre avec la presse francophone du bassin méditerranéen de l’information face à l’environnement. Ce symposium sous le haut patronage du Prince Albert II et avec le soutien effectif du Gouvernement Princier permettra de confronter les expériences de journalistes ou acteurs de médias des deux cotés du bassin de la méditerranée dans le traitement de l’information environnementale. Monaco s’est imposé comme choix naturel pour cette thématique en raison de l’engagement du souverain monégasque dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique. C’est grâce en grande partie à son action que l’océan (terme générique qui inclut la spécifique méditerranéenne) a rejoint à part entière la négociation climatique de Paris dans ce cadre de la COP 21. L’avenir de la mer des grandes civilisations est un défi majeur de la sécurité climatique qui sera évoqué bien sur ultérieurement à la COP 22 de Marrakech. Les pays riverains sont confrontés, on le sait à des guerres, au terrorisme, aux migrations et désordres sociaux, le dialogue environnemental est un des rares moyens de renouer les fils de la solidarité. D’avoir enfin un objectif commun. La presse notamment francophone a un rôle important à jouer. Encore faut-il qu’elle en ait les moyens et la volonté de le faire. La sensibilisation des opinions publiques aux défis de l’environnement est en effet plus complexe qu’il n’y paraît. Après une grande messe médiatisée, l’intérêt retombe. D’autres priorités apparaissent. Un sujet chasse l’autre.

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Février 2016

Les journalistes sont confrontés donc à la volatilité sur ce sujet de l’intérêt de leurs lecteurs. Ils doivent faire un effort pour rendre en dehors de l’actualité brûlante la question motivante dans la durée. Ils doivent faire face à différentes pressions, financières, politiques ou économiques. Ils doivent rester informatifs, critiques et ne pas dériver vers un militantisme idéologique. Chaque pays de plus a ses propres approches et la confrontation des situations sera enrichissante pour faire un bilan et imaginer des pistes communes. C’est la richesse de l’UPF : des objectifs communs dans la prise en compte des diversités. Cela correspond parfaitement à la démarche de Monaco. La Principauté va permettre aux journalistes de l’UPF grâce à ce symposium d’approcher au plus prês de son identité européenne et méditerranéenne. Un cadre rêvé dans une pépinière aussi de talents environnementaux avec un centre scientifique un musée connu du monde entier. Un pays qui environnementalement se veut exemplaire dans le cadre d’une cité-état urbanisée : le défi pour Monaco est permanent. La presse ici en parle très régulièrement, sensibilisé par l’action du prince Albert II. L’engagement public est un moteur essentiel du suivi informatif. La preuve par Monaco. Unesensibilisation qui sera l’objectif de ce symposium de Monaco des 4 et 5 mars prochain dont les actes seront publiés dans tous les pays membres de l'UPF (32 sections – présence dans 130 pays plus de 3.000 adhérents). L’ouverture plénière sera très symbolique et forte dans le cadre du Yacht Club : ce bâtiment amiral pointé depuis Monaco vers les horizons méditerranéens.


Les évènements de février 2016

Lundi 1er février à 19h, Eglise Saint Nicolas - Foyer Paroissial : Ciné-Club : projection du film "Limitless" de Neil Burger suivie d’un débat. Renseignements : 06 80 86 21 93 Mardi 2 février à 12h15, Médiathèque de Monaco : Picnic Music : Norah Jones, Live in New Orleans sur grand écran. Renseignements : +377 93 15 64 48 Mardi 2 février à 19h30, Théâtre des Variétés : "Happy Goldoni!" monologue en italien par Mercedes Martini avec masques, musique, marionnettes et la participation de Riccardo Barbera, contrebasse, organisé par la Società Dante Alighieri de Monaco. Renseignements : +377 97 70 89 47 Mercredi 3 février à 18h30, Théâtre des Variétés : Big Band du Conservatoire de Jazz "Léo Ferré" organisé par Monaco Jazz Chorus. Renseignements : 06 80 86 18 99 Mercredi 3 février à 18h30, Médiathèque de Monaco : Présentation du 1er CD du groupe "I need my gasoline" (rock) suivi d’un mini. Renseignements : +377 93 30 64 48 Mercredi 3 février à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "La Colère du Tigre" de Philippe Madral avec Claude Brasseur, Yves Pignot, Sophie Broustal et Marie-Christine Danède. Renseignements : +377 93 25 32 27 Jeudi 4 février à 20h, Opéra de Monte-Carlo - Salle Garnier : "Alcina" de Georg Friedrich Haendel (version concert) avec Sonya Yoncheva, Philippe Jaroussky, Emöke Baráth, Delphine Galou, Anicio Zorzi Giustiniani, Christian Senn, Hasnaa Bennani et l’Orchestre Accademia Bizantina sous la direction d’Ottavio Dantone, organisé par l'Opéra de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 28 28 Jeudi 4, vendredi 5, samedi 6 à 20h30 et dimanche 7 février à 16h30, Théâtre des Muses : "Zig-zag" de Xavier Lemaire. Renseignements : +377 97 98 10 93 Jeudi 4 février à 18h30, Auditorium Rainier III - Troparium : Série Happy Hour Musical - concert de musique de chambre par une sélection de musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo composée de Milena Legourska, violon, Tristan Dely, alto, Thibault Leroy, violoncelle, Malcy Gouget, flûte, Sophia Steckeler, harpe. Au programme : Claude Debussy et Gabriel Pierné. Renseignements : +377 98 06 28 28 Samedi 6 février à 20h30, Théâtre des Variétés : Athéna Music Festival. Renseignements : 06 73 09 20 43 Samedi 6 février à 20h30, Opéra de Monte-Carlo - Salle Garnier : Concert avec Thomas Dutronc. Renseignements : +377 98 06 36 36 Dimanche 7 février à 18h, Auditorium Rainier III : Série Grande Saison - Concert symphonique par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Karl-Heinz Steffens. Au programme: György Ligeti, Camille Saint-Saens, Gabriel Fauré et Claude Debussy. Renseignements : +377 98 06 28 28 Mardi 9 février à 20h30, Théâtre des Variétés : Tout l'Art du Cinéma - Cycle "Les films de notre vie" : Projection du film "Nous nous sommes tant aimés" d'Ettore Scola, organisée par les Archives Audiovisuelles de Monaco. Renseignements : +377 97 98 43 26 Mercredi 10 février à 16h, Auditorium Rainier III : Concert Jeune Public par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Philippe Béran avec Jo Bullitt, narrateur et Marina Sosnina, peintre sur sable. Au programme : "Pinocchio" de Sergio Rendine. Renseignements : +377 98 06 28 28 Jeudi 11 février à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "L'Imprésario de Smyrne" de Carlo Goldoni avec Catherine Jacob, Catherine Rich, Nicolas Vaude, Bernard Alane, Denis Berner et Bernard Malaka. Renseignements : +377 93 25 32 27 Du vendredi 12 au dimanche 14 février, Auditorium Rainier III et Théâtre des Variétés : 10e Rencontre Artistique Monaco-Japon organisée par la Direction du Tourisme et des Congrès en collaboration avec la Direction des Affaires Culturelles. Renseignements : +377 92 166 166 Samedi 13 février, Théâtre des Variétés : Dans le cadre de la 10ème Rencontre Artistique Monaco-Japon : A 17h, concert de shakuhicchi et de koto (musique traditionnelle) par le groupe "Hodoh Aoki et Yomo No Kai". A 18h, Théâtre Populaire Japonais par le groupe "Yumehiko Project ". A 20h30, projection du film "Notre petite sœur" d'Hirokazu Kore-Eda. Renseignements : +377 92 166 166

Samedi 13 février, Auditorium Rainier III, de 11h à 19h : Dans le cadre de la 10ème Rencontre Artistique Monaco-Japon : Présence exceptionnelle du groupe "Monaco et Fleurs Japon". De 14h à 17h : Service de thé vert Macha et douceurs japonaises. Renseignements : +377 92 166 166 Samedi 13 février à 18h, Auditorium Rainier III : Série Grande Saison - Concert symphonique par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Jeffrey Tate avec Emily Magee, soprano. Au programme : George Benjamin, Richard Strauss et Johannes Brahms. Renseignements : +377 98 06 28 28 Dimanche 14 février à 16h, Eglise Saint-Charles : Concert Spirituel par L’Ensemble L’Ambroisie avec Marie-Claire Bert, flûte à bec et viole de gambe, Gianni Rivolta et Laurent Haeckler, flûtes à bec, Emmanuelle Catlin, viole de gambe, Jean-Yves Monier et Gilles Gonneau, saqueboutes ténor, Ludovic Milhiet, saqueboute basse, Christian Hamouy, percussions. Présentation : Annie Fiaschi-Dubois. Au programme : Landini, Du Caurroy, De Tertre, Gervaise, Praetorius, De Lassus, Marini, Falconieri… Renseignements : +377 98 06 28 28 Vendredi 19 (gala), mardi 23 et jeudi 25 à 20h et dimanche 21 février à 15h, Opéra de Monte-Carlo - Salle Garnier : "Norma" de Vincenzo Bellini avec Cecilia Bartoli, Rebeca Olvera, Liliana Nikiteanu, Christoph Strehl, Péter Kálmán, Reinaldo Macias et l’Orchestra La Scintilla - Zurich Opera sous la direction de Giovanni Antonini, organisé par l'Opéra de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 28 28 Vendredi 19 février à 20h30, Théâtre des Variétés : "Quel roman que sa vie", spectacle historique et musical, création de la délégation du Souvenir napoléonien de Nice et des Alpes Maritimes organisé par la Fédération des Groupements Français de Monaco. Renseignements : +377 93 25 21 61

expositions Musée océanographique : Exposition sur le thème "Requins, l’expo sensation". Renseignements : + 377 93 15 36 00 Jusqu' au samedi 13 février, du lundi au samedi, de 10h à 19h30, Métropole Shopping Center : Exposition de photographies d'Alain Hanel sur le thème du Cirque. Renseignements : +377 93 50 15 36 Jusqu’au dimanche 20 mars, NMNM, Villa Sauber : "LAB, Les coulisses du musée d’art de Monaco". Renseignements : +377 98 98 91 26

sports Jusqu'au mercredi 3 février : 19e Rallye Monte-Carlo Historique. Renseignements : +377 93 15 26 00 Mardi 2 février à 19h, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Bastia. Renseignements : +377 92 05 74 73 Du vendredi 5 au dimanche 7 février, Baie de Monaco : Voile : 32e Primo Cup - Trophée Crédit Suisse, organisée par le Yacht Club de Monaco (1er week-end). Renseignements : +377 93 10 63 00

Samedi 20 février à 16h, Eglise Sainte-Dévote : Festival International d'Orgue "In Tempore Organi" : Concert par Giulio Mercari. Renseignements : +377 98 98 83 03

Vendredi 5 février à 19h30, Lycée Technique et Hôtelier : 2e Monaco Boxing Challenge organisé par la Fédération Monégasque de Boxe. Renseignements : 06 09 07 44 48

Mardi 23 février à 12h15, Médiathèque de Monaco : Picnic Music : Eurythmics, Peacetour sur grand écran. Renseignements : +377 93 15 64 48

Samedi 6 février à 14h, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Nice. Renseignements : +377 92 05 74 73

Mardi 23 février à 20h30, Théâtre des Variétés : Tout l'Art du Cinéma - Cycle "Les films de notre vie" : Projection du film "Citizen Kane" d'Orson Welles, organisée par les Archives Audiovisuelles de Monaco. Renseignements : +377 97 98 43 26

Du vendredi 12 au dimanche 14 février, Baie de Monaco : Voile - 32e Primo Cup - Trophée Crédit Suisse, organisée par le Yacht Club de Monaco (2e week-end). Renseignements : +377 93 10 63 00

Jeudi 25 à 20h et vendredi 26 février à 14h, Grimaldi Forum : "Singing in the Train", Comédie musicale par les CRÉA’tures du CRÉA - Centre de Création Vocale et Scénique d’Aulnay-Sous-Bois (60 jeunes interprètes) avec la participation de 80 enseignants et 100 élèves de la Principauté et de l’Académie de Nice en Choeur de Salle, organisée par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 99 99 30 00 Jeudi 25, vendredi 26 à 20h30, samedi 27 à 21h et dimanche 28 février à 16h30, Théâtre des Muses : "Rupture à Domicile" de Tristan Petitgirard. Représentations éventuelles : mercredi 24 à 20h30 et samedi 27 à 18h30. Renseignements : +377 97 98 10 93. Jeudi 25 février à 18h30, Auditorium Rainier III - Troparium : Série Happy Hour Musical - concert de musique de chambre par le Quatuor Monoïkos avec Nicole Curau & Louis-Denis Ott, violons, Charles Lockie, alto, Frédéric Audibert, violoncelle et Pascal Agogue, clarinette. Au programme : Johannes Brahms et Dmitri Chostakovitch. Renseignements : +377 98 06 28 28 Jeudi 25 février à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "Hamlet" de William Shakespeare avec William Mesguich, Anne de Broca, Philippe Maymat, Zbigniew Horoks, Rebecca Stella, Yan Richard, Eric Bergeonneau, Sarah Mesguich, Florent Ferrier, Tristan Willmott, Marie Frémont et Joëlle Lüthi. Renseignements : +377 93 25 32 27 Jeudi 25 février à 20h30, Théâtre des Variétés : Concert de jazz par le Frédéric Viale Quartet avec Natallino Neto, basse, Zaza Désidério, batterie, Nelson Veras, guitare et Frédéric Viale, accordéon, organisé par l'A.P.D.A.B. Renseignements : 06 80 02 69 85 Vendredi 26 février à 19h, Médiathèque de Monaco : Concert par My name is nobody (folk). Renseignements : +377 93 15 29 40 Dimanche 28 février à 18h, Auditorium Rainier III : Série Grande Saison - Concert symphonique par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Aziz Shokhakimov avec Andrei Korobeinikov, piano. Au programme : Suleiman Yudakov, Piotr Ilitch Tchaikovsky et Johannes Brahms. Renseignements : +377 98 06 28 28

Samedi 13 février à 20h, Stade Louis II - Salle Omnisports Gaston Médecin : Championnat PRO A de basket : Monaco - Nancy. Renseignements : +377 92 05 40 10 Samedi 20 février, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Troyes. Renseignements : +377 92 05 74 73 Samedi 20 et dimanche 21 février, Baie de Monaco : Régate à l'aviron - XIIe Challenge Prince Albert II organisée par la Société Nautique. Renseignements : +377 92 16 03 03 Samedi 27 février, Stade Louis II : Tournoi de rugby international "Sainte Dévote" (-de 12 ans) organisé par la Fédération Monégasque de Rugby et la Fondation Princesse Charlène. Renseignements : 06 60 51 96 63 Samedi 27 février à 16h, Port de Monaco : Championnat de Monaco de Patinage. Renseignements : +377 93 15 06 09

conférences Jeudi 4 février à 18h, NMNM (Villa Sauber) : Dans le cadre de l'exposition "Le Lab" : rencontre/conversation sur le thème "Le musée attaqué" avec Jean-Louis Deotte, professeur de philosophie à l’Université Paris VIII, Saint-Denis. Renseignements : +377 98 98 91 26 Vendredi 5 février, de 20h à 22h, Eglise Saint Nicolas : Dans le cadre du parcours philosophique "Il était une fois… la mythologie", conférence sur le thème "Hybris (la démesure) : le retour au chaos" par l'Abbé Alain Goinot. Renseignements : 06 80 86 21 93 Lundi 22 février à 18h30, Théâtre des Variétés : Conférence organisée par Les Rencontres Littéraires Fabien Boisson. Renseignements : 06 19 05 00 73 Vendredi 26 février à 18h, NMNM (Villa Sauber) : Dans le cadre de l'exposition "Le Lab" : rencontre/conversation sur le thème "Construire un paysage" avec Christophe Laforge et Daniel Jarry, paysagistes. Renseignements : +377 98 98 91 26 Samedi 27 février, Grimaldi Forum Monaco : "MAGIC", Monaco Anime Game International Conferences (Manga, Jeux vidéo, Comics, Animation, Pop Culture et concours de Cosplay individuel...). Renseignements : +377 99 99 3000 Lundi 29 février, Ecole Supérieure d’Arts Plastiques : Conférence sur le thème "Art et mondialisation" par Simon Njami, écrivain. Renseignements : +377 93 30 18 39 Lundi 29 février à 18h30, Théâtre des Variétés : Conférence sur le thème "La fragilité des rivages" par Erik Orsenna organisée par la Fondation Prince Pierre de Monaco. Renseignements : +377 98 98 85 15 Lundi 29 février à 19h, Hôtel Méridien Beach Plaza : A l'occasion des 750 ans de la naissance de Dante, conférence en italien par Annalisa Scarpa sur le thème "Immaginare Dante" avec des lectures de chants de la Divine Comédie par Remo Girone, organisée par la Società Dante Alighieri de Monaco. Renseignements : +377 97 70 89 47

manifestations Jusqu'au dimanche 28 février, Port de Monaco : Patinoire à ciel ouvert et Kart sur glace. Renseignements : +377 93 15 06 09 Dimanche 14 et Dimanche 28 février, de 8h à 12h, Port de Monaco : Voitures radioguidées électriques sur la patinoire à ciel ouvert en partenariat avec la Fédération Monégasque de Modélisme et la société MC Clic. Renseignements : +377 93 15 06 09 Dimanche 14 février, Auditorium Rainier III, de 11h à 19h : Dans le cadre de la 10ème Rencontre Artistique Monaco-Japon : Présence exceptionnelle du groupe "Monaco et Fleurs Japon". De 14h à 16h : Atelier d'arrangement de fleurs préservées. Renseignements : +377 92 166 166

Jean-Louis Grinda, Directeur de l'Opéra de Monte-Carlo Norma, sera donné à l'Opéra les 19, 21, 23 et 25 février, qu'est-ce qui a motivé le choix de cette œuvre ? « Le fait que Cecilia Bartoli ait décidé de reprendre cet ouvrage emblématique dans sa version originale, c’est-à-dire débarrassée de toutes traditions pseudo musicales qui ont dénaturé l’œuvre depuis sa création a motivé le choix de ce spectacle ». Quelle Norma Cecilia Bartoli incarne-t-elle ? « Paradoxalement, le fait de revenir à la version originale de 1831, confère à l’œuvre une grande modernité, pour lui donner encore plus de force ; Cecilia Bartoli a choisi une actualisation de la mise en scène, la transformant littéralement en une grande actrice du cinéma italien, Anna Magnani. La Norma incarnée par Cecilia Bartoli est totalement différente de celles

interprétées jusqu'à maintenant. La chanteuse a réalisé un important travail musical pour arriver à cette nouvelle version. Ces représentations ont été l'occasion de réinstaurer les couleurs vocales souhaitées par le compositeur en reprenant les tonalités d'origines lors de la création de l'opéra". Dans quelles conditions Norma a-t-il été créé ? Norma est un rôle très exigeant qui a été interprété par les plus grandes voix des deux siècles précédents. Cette production exceptionnelle a été créée au festival de Salzbourg en 2013 avec un succès public et critique absolument remarquables. C’est cette production que nous accueillerons à l’Opéra de Monte-Carlo à partir du 19 février prochain ». Cecilia Bartoli est très attachée au fait que cette production soit donné eà l'Opéra de Monte-Carlo et qu'elle soit vue par le plus grand nombre de personnes possibles. Février 2016 11


ART & CULTURE

par Viviane Le Ray

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n février, Nicolas Vaude, Catherine Jacob, Catherine Rich, joueront Goldoni; Shakespeare sera magnifiquement interprété par la Cie de Daniel Mesguich. La nouvelle adaptation d'Hamlet est signée Daniel Mesguich... En mars le rideau se lèvera sur un juste et émouvant hommage à Pierre Desproges : une brillante et intelligente affiche...

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Jeudi 11 Février 20h30

g "L'impresario de Smyrne" de Carlo Goldoni "Dans la plus flamboyante Venise du XVIII è siècle, si proche d'un univers théâtral idéal, Goldoni nous raconte comment un nabab Turc décide de s'improviser "producteur" pour créer à Smyrne, sa ville natale, le plus illustre Opéra que l'époque ait vu monter. Tout le cercle du spectacle en effervescence, de la Diva jusqu'au librettiste, va essayer de se faire engager, afin d'entrevoir les quelques mois de tranquillité indispensables à ces artistes aux abois. Une magnifique occasion d'illustrer les pétillantes ressources des artistes de l'époque mais aussi leurs travers très humains, et leurs préoccupations très quotidiennes... peut-être pas si éloignées de celles des intermittents d'aujourd'hui !" - Christophe Lidon, Metteur en scène. En scène : Catherine Jacob, Catherine Rich, Nicolas Vaude qui a enchanté plusieurs fois le public du Théâtre Princesse Grace par un talent hors du commun, face à la non moins talentueuse Catherine Jacob qui y fera son entrée.... (Jeudi 11 février). g "Hamlet" et Daniel Mesguich... Si l'on ne présente pas "Hamlet", on ne présente pas non plus, l'un des rares grands de la scène contemporaine : Daniel Mesguich qui signe la traduction, l'adaptation et la mise en scène de son "nouvel" Hamlet ! : "(...) Mettre en scène Hamlet -qui est, dit-on, le classique des classiques -, c’est, vous en conviendrez, une entreprise qui relève, d’emblée, de l’interminable même. De l’impossible. Ou de la folie. Plus encore que pour quelque autre texte, on peut dire que personne, jamais, n’a mis ni ne mettra en

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scène Hamlet. Plus encore que pour quelque autre texte, on peut dire que personne, jamais, ne l’aura seulement lu. Quant à moi, quels que soient mes autres travaux – et si divers puissent-ils paraître - je n’aurai fait, au fond, je le sais, que tenter de mettre en scène Hamlet toute ma vie !" (Jeudi 25 février) g Le "Savoir-Vivre" de Desproges à l'honneur... Parler de Pierre Desproges c'est parler d'un temps (pas si lointain pourtant !) où la vulgarité n'était pas l'apanage de la plupart des humoristes ... Au lieu de nous abrutir chaque soir de "programmes courts" idiots, les chaînes de Télévision feraient bien de rediffuser "La minute de Monsieur Cyclopède" ! Avec la complicité de Catherine Matisse, Michel Didym rend hommage à "l'écrivain Desproges" "L’interprète fulgurant totalement atypique qu’était Pierre Desproges a fait oublier qu’il était aussi un grand dramaturge. Comme si l’acteur et son génie faisaient écran à l’auteur (...) La lecture des Inédits, que j’ai recherchés laissait apparaître un autre versant de l’auteur, plus ambivalent et sombre, plus complexe et lyrique parfois bêtement taxé de misogynie. C’est cette face méconnue de son écriture qui me donna envie de créer ce deuxième spectacle "Savoir-vivre" où je fais appel à un duo pour modifier l’écoute de cet auteur, et ainsi révéler au public l’irrévérence et la violence comique de cette langue exempte de vulgarité."( Jeudi 3 mars)

☞ Renseignements complémentaires et location : Théâtre Princesse Grace - 12, Avenue d’Ostende - Tél. : 00 377 93 25 32 27

LIVRE

C’est fou mais c’est tout D

Jeudi 25 Février 20h30

RÉSERVATIONS : 12 AVENUE D’OSTENDE - TÉL : (00377) 93 25 32 27 - www.tpgmonaco.mc

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© Photo Éric Didym

© Photo TPG

CULTURE

Goldoni, Hamlet et... Desproges !

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’abord une explication sur le titre de ce livre dédié à l’aventure canadienne des Beatles : C’est fou mais c’est tout est le titre d’une chanson des Baronets. Un trio québécois qui a connu le succès dans les années 60, en francisant des standards du rock. C’est fou mais c’est tout, enregistré en 1964, est la version francisée d’un succès des Beatles « Hold me tight ». Ceci dit, ce livre imposant et lourd est une somme extraordinaire sur une partie peu connue de la folle odyssée du quatuor de Liverpool. Alors que les enregistrements britanniques n’ont pas la cote en Amérique, Capitol Canada fait connaître les Beatles aux Canadiens en 1963, plusieurs mois avant que les Américains ne les découvrent à leur tour. L’histoire, les anecdotes, le premier contrat (les Beatles seront payés 1 penny par 45 tours vendu. Un album de 12 ou 14 chansons leur vaudra 6 ou 7 pences… !), l’influence des Fab Four sur la chanson francophone, reproduction des vinyles, détail de leurs caractéristiques particulières et codes alphanumériques d’identification : tout y est pour le plus grand bonheur des collectionneurs… et des autres. 700 pages et une iconographie abondante sont nécessaires pour retracer le parcours discographique des Beatles au Canada. L’auteur, Gilles Valiquette (auteurcompositeur-interprète qui compte 13 albums à son actif) possède l’une des plus belles collections de disques canadiens liés au groupe. Inutile de dire qu’il est fan du quatuor.

g C’est fou mais c’est tout. Gilles Valiquette. Les Editions de l’Homme. 704 pages, prix : 68,50€


L'affiche 2016 du Grimaldi Forum par Amanda Coutelle

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'affiche 2016, ne peut que séduire le public aux goûts éclectiques de la Principauté et de la Côte d'Azur auquel l'été vient se joindre le vacancier de plus en plus friand des spectacles, style comédies musicales, et de la grande exposition estivale qui cette année, du 2 juillet au 4 septembre, sera dédiée à l'oeuvre de Francis Bacon, une oeuvre violente, comme un écho à celle de nos sociétés. Une oeuvre, certes difficile, mais incontournable...

Effeuillage littéraire...

par Viviane

Le Ray

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elui qui lit possède des ailes qui lui permettent de s'envoler vers des pays merveilleux..." (Michel Tournier) Michel Tournier que Bernard Pivot estimait être "le plus grand romancier vivant", auteur de "Vendredi ou la vie sauvage" (Grand Prix de l'Académie Française), "Le Roi des Aulnes" (Goncourt attribué à l'unanimité), n'est plus... Trois jours plus tard s'éteignait Edmonde Charles-Roux (Goncourt pour "Oublier Palerme". Tous les deux ont fait partie du jury de l'Académie Goncourt et du Conseil Littéraire de la Fondation Prince Pierre de Monaco... ____________________________ © Photo Catherine Hélie/Gallimard

g Ouverture de saison avec Véronic Di Caire... Après le passage éclair de la chanteuse imitatrice aux 50 voix qui nous ont laissé sans voix, tant elle a de talent... place au Monaco Dance Forum qui présente « Singing in the Train » avec les jeunes du Centre de Création Vocale et Scénique. Les CRÉA’tures viennent d'Aulnay-sous-bois avec leur nouveau spectacle concocté à partir d’extraits choisis de Oliver, Mary Poppins, Billy Elliot, Chicago... (Le 25 février à 20h00 - Le 26 février à 14h00) g La folie Manga de retour à Monaco ! Mangas et jeux vidéo à la une : Conférences, séances de dédicaces de célèbres personnalités telles Yu Suzuki (Shenmue), Buichi Terasawa (Cobra), Kavinsky (Nightcall), David Lloyd (V pour Vendetta), Christophe Arleston et Didier Tarquin (Lanfeust de Troy). Un concours de création de jeux vidéo, attribue au vainqueur un prix de 100 000 € d’investissement ! (Le 27 février 2016 -Entrée gratuite) g Un Peter Pan russe et sur glace ! La scène transformée en patinoire géante pour le bonheur des enfants (mais pas seulement !) La Compagnie Russian Ice Stars : chanteurs, acrobates (parmi lesquels d'anciens médaillés olympiques). Cette version moderne du classique de James Matthew Barrie, créateur de Peter Pan, a connu un grand succès durant des années dans les théâtres de Broadway...(Le 2 mars à 14h00 et 17h30 - Les 4 et 5 mars à 20h00 - Le 6 mars à 15h30 à 15h30). g Les fidèles "Sérénissimes de l’Humour" 11ème édition du festival du Rire en Principauté, placé sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II, organisé en partenariat avec la radio Rire & Chansons et surtout en soutien à l’Amade Monaco. A l'affiche : Roland Magdane - le 23 mars / l'excellentissime : Virginie Hocq - le 24 mars/ la régionale de l'étape : Noelle Perna / le 25 mars: D'Jal - le 26 mars g "The Bodyguard", la comédie musicale au top du top ! Personne n’a oublié le duo cinématographique de l’année 1992 : Whitney Houston et Kevin Costner ... la comédie musicale basée sur ce film débarque du West End sur la scène monégasque avec dans le rôle de la pop star Rachel Marron : Alexandra Burke, lauréate de « La Nouvelle Star » Outre-Manche. (23 au 26 juin) g Willy Rizzo et Coco Chanel Deux fortes personnalités, chacune dans son domaine : la photo et la mode. Lui, se prend de passion pour l'art photographique où il trouve vite la mesure sa curiosité des êtres exceptionnels. Elle, après une enfance pauvre, deviendra la référence absolue dans la mode... Un témoignage unique qui permet de pénétrer dans l'intimité de la rue Cambon... ( 4 & 5 juinEspace Indigo - Entrée libre) Sans oublier les rendez-vous habituels de ce début de saison qui viendront ponctuer cette affiche : à commencer par le 56è Festival de Télévision et par la musique live avec les Thursday Live Sessions. Les salons : European Art Fair Monaco, Ever, Top Marques et Like Bike... BEAU LIVRE

Pour les amoureux de l’univers bondien

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hose promise, chose due. Après vous avoir présenté les voitures de James Bond* – plutôt ses véhicules tant il est difficile d’appeler voiture un char d’assaut ou une navette spatiale – dans le n°145 de La Principauté (décembre 2015), voici les James Bond Girls. 1962 : James Bond 007 contre Dr. No : Une silhouette. Une femme. Elle sort de l’eau. Dans ce film inaugural, la Vénus moderne naît avec pour attributs un poignard, un masque de plongée et des coquillages. Ses cheveux mouillés lui tombent sur les épaules. Elle n’est vêtue que d’un bikini blanc, arme de séduction massive. Le monde découvre James Bond et, simultanément, la première des James Bond Girls. Rien ne sera désormais plus comme avant. Cette première James Bond Girl est sans doute celle qui est restée tout en haut de la galaxie bondienne. Ursula Andress, déifiée, mythifiée, éternelle comme un diamant. Certaines comme Britt Ekland ont eu deux carrières : avant et après Bond (L’homme au pistolet d’or). Toutes ne sont pas devenues des stars, mais restent gravées dans les mémoires. Si depuis cinq décennies James Bond sauve inlassablement le monde, en un demi-siècle les personnages féminins ont évolué, ont témoigné des transformations du rôle et de la place des femmes dans la société occidentale jusqu’à devenir des alter ego du héros. Ce livre de Frédéric Brun, qui recèle une magnifique et importante iconographie, classe les James Bond Girls en 5 catégories : les amoureuses (Claudine Auger dans Opération Tonnerre), les méchantes (Sophie Marceau dans Le monde ne suffit pas), les espionnes (Akiko Wakabayashi dans On ne vit que deux fois), les sacrifiées (Caterina Murino dans Casino Royale, qui signe également la préface du livre), les alter ego (Carole Bouquet dans Rien que pour vos yeux). Pour les amoureux de l’univers bondien, pour les amoureux du cinéma, pour les amoureux de la Femme. Et merci aux Fleming. Le monde leur doit deux avancées majeures: la pénicilline à Alexander, James Bond à Ian ! (P.Y.R.) * James Bond cars, Frédéric Brun, éditions Chêne / E/P/A

g James Bond Girls. Frédéric Brun, Editions Chêne E/P/A. 190 pages, prix: 29, 90€

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uteur à qui l'on doit, vous avez bien lu à qui l'on "doit" des heures de bonheur, car c'est du bonheur que nous parle Denis Tillinac, même quand il écrit "Le venin de la mélancolie" ou "Le Bonheur à Souillac". Pour ce corrézien en exil à Paris, les racines sont l'encre de ses romans..."On lui doit" d'ailleurs "Le Dictionnaire amoureux de la France" (Plon, 2008). Cette fois il aborde un sujet dont peu d'écrivains s'emparent: l'apparition d'un amour plein de fraîcheur au crépuscule de deux vies, vécu dans la clandestinité, magnifié par le style Tillinac... Denis Tillinac ferait un bien honorable Académicien Français ! _____________________________________ "Retiens ma nuit"- Denis Tillinac (Ed. Plon)

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ui était mon père ? Un homme doux, mystérieux, sans pitié. J'ai passé mon enfance auprès d'un inconnu que j'aimais, admirais, dérangeais. Je m'étais trompé de famille, disaitil avec ironie, comme s il regrettait de m'avoir engendré. Cette phrase me blessait. Moi qui voulais seulement devenir ce qu'il était ou personne : avoir ses yeux bleus, ses mains, sa taille de géant, son talent. Il est parti en emportant ses secrets, presque tous". Ce père, nul ne l'ignore, (espérons !) c'est un de nos plus grands écrivains: Henri Queffélec. "L'Homme de ma vie" est un "livre d'amour" (contrairement à ce que j'ai pu lire ou entendre!) C'est le plus beau livre de Yann Queféllec... Sans oublier l'envoûtant "Dictionnaire de la Bretagne" (Plon) _____________________________________ "L'Homme de ma vie" - Yann Queffélec (Ed. Guérin/Chamonix)

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'est sans nul doute le plus grand comédien français vivant (avec Michel Bouquet), et surtout un homme libre, et ça ne coure plus les rues, en ces funestes temps "politiquement corrects". Un homme d'une absolue sincérité, qui s'est construit en lisant, lisant, lisant : " Je ne dirais pas : qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, écrit-il, mais plutôt : "donnez-moi ce flacon que je m'enivre de ce que je ne sais pas." "Ca s'est fait comme ça" est une autobiographie réaliste mais sans le pathos et le misérabilisme qui trop souvent sont la loi du genre... Dans " Innocent" il écrit "Je revendique complètement ma connerie et mes dérapages. Parce qu'il y a là quelque chose de vrai. Et si on ne dérape jamais, c'est souvent qu'on est un peu con. Je ne maîtrise rien, je ne fais que suivre, et parfois supporter mon amour de la vie et des autres..." _____________________________________ Gérard Depardieu : "Ca s'est fait comme ça" (Ed. XO) - "Innocent" (Le Cherche-Midi)

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AUTOUR DE MONACO

Fête du Citron dédiée à Cinecittà

EVENEMENTS

par Pierre-Yves Reichenecker

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g "Et continue de fasciner aujourd’hui... A l’image de Visconti qui, de Bellissima au Guépard ou de Nuits blanches à Rocco et ses frères, a fait évoluer son art et sa vision parfois intransigeante du monde, le cinéma italien a su produire à cette époque des films cultes, oniriques et fantaisistes, rêveurs et révolutionnaires. Un cinéma de spectacle succédant au cinéma de rue qui lui-même, au sortir de la Seconde guerre mondiale, avait clos le lourd passé des studios romains pour les transformer peu à peu en un «Hollywood européen». Ce « voyage en Italie » commencera la veille de la Saint-Valentin dans les Jardins Biovès et il se poursuivra pen-

dant toute la fête, offrant une promenade variée entre les chefsd’œuvre du cinéma transalpin. Les motifs d’agrumes qui les représenteront s’inspireront de films dramatiques tels qu’Amarcord, de comédies, de péplums comme Cléopâtre ou bien encore de western-spaghettis. g Lumières et fruits d’or La nuit venue, ces mêmes lieux pourront se draper de couleurs féériques grâce aux Jardins de lumières (16, 19, 23 et 26 février à 20h30). Ils plongeront les visiteurs-spectateurs dans l’ambiance intime et feutrée des cinémas de quartier. Sous les éclairages et le jeu des acteurs, les décors d’agrumes prendront vie et s’illumineront, caressés par les bandes originales d’Ennio Morricone ou de Nino Rota. Une promenade fantastique au clair de lune. Sans oublier les emblématiques corsos des fruits d’or... LIVRE

NOUVEAUTES

Le Mercantour à 360° !

Un agrume légendaire

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© Photo DR

Depuis le 1er décembre dernier, vous pouvez vous balader à 360° sur les sentiers du Mercantour grâce à Google Street View ! Pour la première fois, Google a travaillé avec un Parc national français pour mettre en valeur ses richesses paysagères, ses villages de caractère et les plus beaux sentiers de randonnée du territoire ! Peut-être avez-vous croisé l’été dernier un drôle d'animal dans le Mercantour... Il s'agit du « Trekker » de Google ! Tout au long de la saison estivale, des agents du Parc ont parcouru 19 itinéraires de randonnée avec la dernière technologie Street View appelée le Trekker : un sac à dos surmonté d'une sphère composée d'appareils photo combinés à un GPS, mis à disposition par la firme américaine. Un attirail complexe qui permet aujourd'hui de découvrir sur Google Maps des itinéraires à forte valeur patrimoniale. Qu'ils soient situés en haute altitude, accessibles en famille, par des personnes en situation de handicap ou dans un village, les itinéraires proposés permettent de découvrir et de préparer ses randonnées depuis son ordinateur ! Le Mercantour est le 1er Parc national français à proposer aux internautes la visite virtuelle de cet espace naturel parmi les plus sauvages d'Europe. Candidat au patrimoine mondial du l'UNESCO, le Mercantour continue de « tisser sa toile » sur internet : avec Google Street View, il se hisse aux cotés des plus grands sites naturels mondiaux comme le Grand Canyon ou les Îles Galapagos ! Pour le Président Charles Ange Ginésy, « Street View va nous permettre de partager nos montagnes, nos vallées, mais aussi d'explorer des lieux accessibles uniquement à pied avec le plus grand nombre. Après le virtuel, place au réel : ces images collectées encouragent les randonneurs à faire le déplacement pour voir ces paysages de leurs propres yeux ». g Savoir + : www.mercantour.eu/index.php/actualites/actualites-recentes/1144- le-mercantour-sur-google-street-view

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ans son livre « Légendes et chroniques insolites des Alpes Maritimes »* Edmond Rossi décrit ainsi la légende du citron de Menton : "La légende rapporte qu’Eve, chassée du paradis et décidément incorrigible, emporta avec elle en souvenir de son éden perdu, un magnifique agrume : le citron. Redoutant la colère divine, Adam enjoignit à sa compagne de se débarrasser au plus vite de ce fruit. Mais la première femme déclara qu’elle ne l’abandonnerait que dans un lieu lui rappelant le mieux le paradis. Après avoir parcouru plaines et vallons, montagnes et rivages, Eve conservait toujours l’unique vestige de leur bonheur disparu, n’ayant découvert aucun paysage digne de justifier son choix. Parvenue sur les bords de la Grande Bleue, elle aperçut à ses pieds Garavan, le golfe paisible, une baie admirable, ses rivages, la douceur de son climat, la végétation luxuriante. « C’est ici dans ce cadre de rêve que je retrouve le paradis » déclara-t-elle et elle enterra alors le citron dans ce sol qui allait devenir Menton". Mais que diable, Eve aurait-elle aussi posé une pomme en Normandie ? Allez, que cette légende est belle. Et beau le citron…

© Photo DR

près trois années consacrées à Jules Verne, du Tour du monde en 80 jours aux Tribulations d’un citron en Chine en passant par 20 000 lieues sous les mers, la fête referme le livre du fantastique. Mais pas de l’extraordinaire puisque le choix du thème 2016 s’est porté sur Cinecittà. Soit le rêve et la nostalgie du cinéma italien des années 50 et 60, cette « belle époque » qui, grâce au talent génial des Visconti, Fellini et autre Sergio Leone, a marqué plusieurs générations de cinéphiles.

g * Editions Mémoire du Sud - Equinoxe

LA PRINCIPAUTE – NOVEMBER 2014

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Février 2016 214024 BW Deer_La Principaute_49x265

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SPORT & LOISIRS E-CHAMPIONNAT • L'équipe monégasque termine sa collaboration avec l'ancien champion du monde et le remplace par le pilote anglais

Conway à la place de Villeneuve par Alan Parker-Jones

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SPORT

vec un sec communiqué de presse diffusé le 22 janvier dernier, l'équipe Venturi a annoncé d'avoir mis fin à la collaboration avec l'ancien champion du monde de Formule 1, Jacques Villeneuve, par "accord mutuel". La décision aurait été prise à cause de génériques "désaccord sur la direction de l'équipe pour l'avenir". C'est tout ce qui a filtré pour l'instant de Venturi, qui semble vouloir vite tourner la page. Se termine ainsi, d'une façon assez mystérieuse, l'aventure de Villeneuve en Formule E, après seulement trois ePrix disputés de la deuxième édition de ce championnat. Bien sûr, le pilote canadien n'a jamais montré avoir réussi à trouver le juste feeling avec sa voiture, et les mauvais résultats de ce début de saison ont sans doute contribué à prendre la décision de la séparation.

© Photo autonewsinfo

g L'enthousiasme du nouveau pilote Venturi Le même jour, avec un deuxième communique, Venturi a annoncé le nom son remplaçant pour la manche de Buenos Aires : il s'agit de Mike Conway, ancien pilote d'IndyCar, actuellement pilote chez Toyota en endurance. « Nous sommes fiers d'accueillir Mike qui est un compétiteur né, » souligne Gildo Pastor, le fondateur de l'équipe. « Il a déjà été impliqué dans plusieurs championnats internationaux comme le WEC et l'IndyCar, avec plusieurs victoires. » Mike Conway n'a été vu dans aucun championnat de monoplace l'an dernier. Il est ravi d'y faire son retour dans un championnat aussi innovant que la Formule E. « Venturi est un top team en Formule E donc c'est superbe de pouvoir les rejoindre, » indique l'Anglais. « Le championnat est innovant et assez unique. Il grandit rapidement et il attire beaucoup de constructeurs pour qu'ils montrent leurs technologies, donc c'est excitant de faire partie du championnat. » g Du virtuel... en attendant Buenos Aires ! Le 23 janvier, Alain Prost et Bruno Senna, pilotes officiels des Team Renault e.dams et Mahindra Racing ont troqué le temps d'une journée les commandes de leurs monoplaces pour affronter, de manière virtuelle cette fois, des joueurs venus de toute l'Angleterre. Cet événement organisé au Gfinity Arena de Londres en collaboration avec Xbox (la Formula E est disponible dans Forza 6), a permis à plusieurs "gamers" d'affronter en course Prost et Senna (ainsi que Jann Mardenborough) sur le circuit californien de Long Beach, l'une des prochaines étapes du Championnat FIA Formula E (2 avril). Et sans surprise, cette « Formula E Race Off Finale » première du genre a finalement été remportée par le jeune Zak Scholes, un gamer qui a littéralement atomisé la concurrence... pilotes professionnels compris ! RAMC 2016

Carton jaune pour Jari-Matti Latvala

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ébastien Ogier a remporté le Rallye MonteCarlo, ouverture du championnat du monde 2016. Une quatrième victoire en Principauté, la troisième d’affilée. Le pilote Volkswagen ne pouvait mieux entamer cette nouvelle saison à la conquête d’un nouveau titre mondial. Son seul vrai adversaire sur les routes du « Monte » a été le britannique Chris Meeke (Citroën) jusqu’à son abandon (boîte de vitesse cassée). En revanche pour Jari-Matti Latvala (Volkswagen) le rallye s’est moins bien terminé. Le Finlandais a été suspendu, avec sursis, après avoir renversé un spectateur (photo) lors de la 11ème spéciale du rallye de Monte-Carlo. Fort heureusement, le choc s’est produit à une vitesse peu élevée, la victime n’a pas été blessée. Le Finlandais a continué sa route au lieu de s’arrêter et de s’assurer de l’état de santé du spectateur, comme l’impose le règlement. Latvala et son copilote ont également écopé d'une amende de 5.000 euros. Au lendemain de cette triste affaire, Latvala s'est justifié dans un communiqué : "Je suis désolé de ce qui s'est passé. Je ne voyais plus rien à cause de la fumée du moteur et de la boue sur mon pare-brise après le passage dans le fossé. J'ai bien vu un spectateur sur le côté et je suis remonté doucement sur la route" !

Ville Date Signature

Bon a retourner, accompagné du chèque à l’ordre de Global Media Associates Sas à l’adresse suivante : Journal La Principauté - Service Abonnements “Le Beausoleil de Monaco” • 6, Bd de la Turbie 06240 Beausoleil France

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BIENVENUE AU

STADE LOUIS II TARIF SPÉCIAL

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3€ 15€

E N FA N T S

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p o u r t o u s l e s m a t c h s d e l ’A S M o n a c o à d o m i c i l e

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Février 2016

3€ et 15€ pour les matchs Classique / 8€ et 20€ pour les matchs Gala


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