N156dec16

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Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XVII • Numéro 156 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Décembre 2016

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Dossier Spécial

Photo © Françoise Rossi

Priorité nationale Est-elle menacée par l'Europe ?

Sophie Robin-Aliprandi, Responsable du Programme de Coopération

Solidarité à Madagascar 1 6 ☞ POLITIQUE • L'UNION POUR LA PRINCIPAUTE SE REUNIT POUR RENFORCERDécembre SON 2016 IDENTITE • page

DOSSIER SPECIAL

Les professions face à la

Les négociations en cours entre Monaco et l'UE font monter les inquiétudes dans la population

DOSSIER

C

’est la deuxième fois en moins d’un an que notre journal consacre un dossier à la « priorité nationale ».

Pourtant sur ce sujet sensible, certainement l’un des plus délicats dans les négociations entre Monaco et la Communauté européenne il n’y a rien de bien nouveau, en tout cas que l’on sache.

Il n’empêche, que l’on sent monter une inquiétude dans la population.

On s’interroge sur ce que l’on pourrait lâcher au bout du compte, on a peur de perdre des avantages concrets. Ce ressenti général est en partie provoqué par une montée en puissance de certaines professions qui se sentent particulièrement menacées : architectes et avocats mais pas seulement, dentistes et experts comptables aussi.

Mais d’un autre côté d’autres professionnels redoutent que l’accord recherché capote sur une crispation sur ce sujet et ferme à nos entreprises un marché européen auquel ils ont besoin d’accéder, c’est le cas de notre industrie pharmaceutique par exemple. On le voit, les professions n’ont pas toutes le même intérêt au regard des négociations en cours. Tout le monde espère un respect des spécifiés et un meilleur accès au marché européen. Mais il semble difficile bien sûr d’obtenir le beurre et l’argent du beurre. Un

L'EDITORIAL

A

par Roberto Volponi

g La Constitution du 17 décembre 1962 Art. 25 : “La liberté du travail est garantie. Son exercice est réglementé par la loi. La priorité est assurée aux Monégasques pour l’accession aux emplois publics et privés, dans les conditions prévues par la loi ou les conventions internationales.”

C’est donc coulé dans le marbre avec cependant la possibilité d’une adaptation par rapport aux conventions internationales et bien sûr c’est ce qui inquiète. Et puis il y a le droit et les faits. Cela paraît simple et de bon sens et pourtant à Monaco même en dehors des futurs accords avec Bruxelles, il y a des difficultés qui ont poussé le Conseil national à confier à Albert Croesi une cellule de veille du respect de la priorité nationale. La cellule sur son site répond d’ailleurs à la question pourquoi la priorité nationale ? © Photo DC / C.Gallo

par Patrice Zehr

point joue pour Monaco : l’élection de Trump après le Brexit montre que pour conserver un dynamisme commercial international il faut tenir compte des intérêts de chacun.

De plus les spécificités de Monaco ne menacent personne. La priorité nationale est certes en contradiction avec l’idéologie européenne. Mais elle peut se comprendre dans un pays où les nationaux sont minoritaires. Il s’agit en fait le plus généralement d’une protection nationale d'emploi, qui permet à compétence égale à un monégasque d’être premier servi dans son pays. Elle est inscrite dans la Constitution.

• parce que c’est un droit constitutionnel, • parce que les Monégasques sont minoritaires dans leur pays, • parce qu’être Monégasque est une fierté, • parce que le Conseil National écoute, protège et accompagne les Monégasques, • parce que la Priorité Nationale doit s’appliquer à tous, • pour l'emploi, le logement, le développement économique...

La globalisation peut-elle menacer l’identité d’un pays ?

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Décembre 2016

© Photo DC/ C.Gallo

l’occasion de la Fête nationale du 19 novembre dernier, le pays a pu témoigner de son affection à la famille Grimaldi au grand complet. Une famille cosmopolite, dans l’air du temps, moderne, dont les membres ont leurs racines dans différents pays, parfois très lointains et pourtant idéalement si proches de Monaco. Leurs origines remontent au moins à trois continents, à l’instar d’un pays où plus de 125 nationalités sont représentées.

Génois d’origine, les Grimaldi ont maintenu pendant des siècles leurs racines dans des pays historiquement et culturellement plus voisins, pour ensuite s’ouvrir progressivement, à partir de la moitié du siècle dernier - avec l’arrivée de l’inoubliable Princesse Grace - au monde entier. Aujourd’hui, la dernière génération des Grimaldi symbolise parfaitement l’évolution d’un pays dont les citoyens, sans renier leur histoire et toujours fiers de leurs traditions, se sentent aussi citoyens du monde entier et ne craignent pas de perdre ainsi leur identité nationale.

Et pourtant, un vent de nationalisme exacerbé semble souffler un peu partout – non seulement en Europe et aux Etats-Unis – et n’a pas épargné la Principauté. Là où terrorisme international et l’immigration ont alimenté les nationalismes et les populismes parfois les plus vulgaires, à Monaco les négociations toujours en cours avec l’Union Européenne ont été perçues - par certains - comme une menace réelle à l’identité monégasque et à ses spécificités, jusqu’à à faire appel à l’union de toute la nation. Mais ces craintes, même si compréhensibles, ne semblent pas être complétement justifiées. Le Gouvernement princier – à plusieurs reprises – a affirmé dans ses discours que n’aboutira jamais un accord qui ne prendrait pas en compte les intérêts légitimes des monégasques qui seraient impliqués, notamment les professions libérales qui, en premier lieu, sont celles qui seraient les plus affectées et pourraient en payer le prix. Le Prince Souverain s’est engagé personnellement à ne pas signer un accord qu’il jugerait défavorable pour la Principauté. Ni l’identité nationale, ni la priorité nationale inscrite dans la Constitution - apparemment !- ne seraient donc en danger...

Mais si la Principauté n’a pas besoin de bâtir des murs - comme on le voit ailleurs - pour défendre son identité, elle a tout de même la nécessité de se confronter avec une économie désormais globalisée et donc d’essayer jusqu’au bout de trouver un accord satisfaisant avec l’UE pour avoir plein accès à un marché qui lui est essentiel.

Même si on ne sait pas si les discussions entre les parties ont déjà abouti au moindre résultat, parvenir à un compromis acceptable ne semble pas facile. Et particulièrement d’y arriver sans renoncer, même en partie, au principe inviolable de la priorité nationale, qui se justifie pleinement dans un pays où les nationaux ne réprésentent pas plus qu’un quart de la population. Mais la priorité est un principe bien différent de l’exclusivité qui n’est pas aussi justifiable pour l'Europe, surtout dans un pays où le chômage frôle le 0%. Tout comme dans le monde du luxe, l’exclusivité est ressentie comme un privilège qui n’est pas accordé à tout le monde...

a priorité nationale et l’Europe

n : architectes, avocats, dentistes et experts comptables sont ceux qui estiment justement être les plus en danger...

INTERVIEW

albert CROESI *

"Le bon sens doit faire la différence"

g Depuis 2013 vous êtes à la tête d’une cellule de veille voulue par l’Assemblée. A Monaco même, quelles sont les principaux manquements qui vous ont été signalés ?

Y a-t-il de vrais problèmes au-delà du ressenti ?

AC : Depuis mon arrivée à la tête de la Cellule de Veille j’ai (malheureusement) eu l’occasion d’intervenir bien plus d’une fois. En revanche, je ne suis pas en recherche de popularité mais plutôt en désir permanent d’efficacité, et ma règle d’or est de ne jamais dévoiler les cas que j’ai été amené à traiter, ni auprès de qui j’ai été amené à le faire. Je le regrette pour ceux qui aimeraient faire le bilan de mon action, mais je ne dérogerai jamais à cette règle de confidentialité. Vous le comprendrez. Ceci dit, les monégasques qui sont à juste titre très attachés à leurs prérogatives, ont effectivement parfois un ressenti qui prend un peu le dessus sur la réalité. Ma fonction me permet d’aller toujours à l’origine des raisons qui ont amené la prise d’une décision semblant à la défaveur d’un monégasque.

Ainsi, en connaissance de cause et en toute objectivité, j’explique à mes interlocuteurs, de façon totalement intègre, ce qu’il en est réellement. Souvent, de la discussion ressort l’apaisement.

g Au Prince Souverain et aux élus la décision finale...

Il est bien évident que pour défendre ce principe devant Bruxelles, il faut qu’il soit respecté même à Monaco et utile. Nous avons sur la situation interrogé Mr Croesi. Et puis en ce qui concerne les avocats ou architectes, un problème plus particulier, la priorité devient une sorte d’exclusivité d'installation. Cela n’empêche pas l’ouverture de dossiers ou chantiers dans la coopération avec des avocats français ou des architectes européens. Mais on va au-delà de la priorité nationale garantie par la Constitution.

Comment l'expliquer ? Nous nous sommes tournés vers les représentants des avocats et des architectes monégasques. Enfin il y a ceux qui pensent que certains privilèges doivent être au moins aménagés (quotas ?) pour permettre à notre dynamisme économique de pouvoir s'exporter de Lisbonne à Varsovie. L’avenir de notre prospérité passe par la décision finale de signer un accord ou pas avec Bruxelles. Le Prince Souverain décidera mais ensuite le Parlement devra ratifier. Ce sujet va devenir prioritaire au fil des prochains mois, et il faut bien connaître les arguments de chacun pour décider en pesant le pour et le contre dans l’intérêt de tous.

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g Dans le cadre des négociations avec l’Union Européenne la question de la priorité nationale devient de plus en plus sensible pour les monégasques. Ils craignent des reculs. Cette priorité est-elle un droit coulé dans le marbre de nos institutions ?

Albert Croesi : Comment ne serait-t-elle pas ? La Constitution du 17 décembre 1962 dit en son article 25 (lire son texte à gauche, NDLR). Au-delà, le bon sens patriotique des décideurs doit aussi faire « la différence ».

g On parle beaucoup, comme toujours, de la SBM...

AC : Si « on » parle beaucoup de la SBM, ce ne sera pas enfreindre les règles de confidentialité que de vous confirmer qu’effectivement, il semble y avoir, dans cette Société, de vrais problèmes de gestion humaine qui vont bien au-delà du non-respect des règles de Priorité Nationale. Avec tout ce qui peut en découler… Pour ce qui concerne les améliorations indispensables à apporter dans le domaine commercial, il me semble qu’il est plus que temps que les dirigeants de cette Société s’entourent de vrais professionnels du commerce de luxe et de l’excellence.

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g Quels devraient être - selon vous - les principaux arguments du Gouvernement pour justifier face à Bruxelles le maintien de cette spécificité ?

AC : A Monaco, tout étranger peut exercer son activité sans que la Priorité Nationale soit un obstacle majeur pour lui. Des architectes Européens réalisent régulièrement des ouvrages en Principauté, des avocats Européens plaident au quotidien dans les tribunaux Monégasques, et diverses entreprises Européennes interviennent au quotidien dans le Pays… Nos règles de Priorité Nationale sont souples et appliquées avec mesure et bon sens. Notre Priorité Nationale n’a jamais été synonyme de rejet des autres, et fermer le marché du travail à un étranger n’est ni possible, ni souhaitable, ni d’actualité. Avec une population totale d’environ 9.500 monégasques, 32.000 pendulaires sont titulaires d’un permis de travail monégasque… En revanche, dans l’Union Européenne, un monégasque est placé dernier sur la liste des prioritaires à l’emploi, et l’accès au territoire Européen est interdit à grand nombre d’entreprises monégasques… Qui discrimine qui ? L’Union Européenne tremblerait-elle à l’idée « qu’une invasion » des entreprises monégasques sur son territoire mettrait en péril son économie ? Restons sérieux. g Les situations sont différentes et les intérêts professionnels parfois opposés. Les laboratoires pharmaceutiques veulent l’ouverture pour exporter et certaines professions se protéger de nouvelles concurrences. L’exclusivité d’installation (architectes, avocats, dentistes) à Monaco peut-elle être considérée comme partie spécifique de la priorité nationale ou peut-on envisager des aménagements ?

AC : Lors des négociations avec l’Union Européenne, je reste persuadé que les représentants du Gouvernement Princier en charge de ces négociations adopteront une position conforme à l’intérêt général et économique de l’Etat en termes de TVA. D’autre part, il serait impensable, pour ce qui concerne les professions règlementées, que nos représentants ne soient pas intransigeants sur le respect du critère de nationalité. Des aménagements peuvent certes être envisagés, comme c’est déjà le cas le domaine de la santé, mais là encore, il faut compter sur le talent pédagogique des représentants de l’Etat pour faire admettre aux instances Européennes les spécificités vitales monégasques. * Délégué de la Cellule de veille pour la priorité nationale

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DOSSIER SPECIAL ORDRE DES AVOCATS

INTERVIEWS

QUESTIONS / REPONSES

INTERVIEWS

g Il y a une réelle inquiétude des avocats à Monaco, vis-à-vis des concessions éventuelles, pour obtenir un accord avec l’Union européenne. De quelle nature sont ces inquiétudes et les comprenez-vous ?

Ordre des Avocats : En effet, les Avocats sont inquiets, tout comme le reste de la population monégasque, nationaux ou résidents, ce qui est parfaitement compréhensible et légitime. Notre source principale d’inquiétude par rapport à ces négociations avec l’Union Européenne réside sur la question du maintien du critère de nationalité pour accéder au Barreau Monégasque. En effet aujourd’hui seuls les Avocats nationaux peuvent s’inscrire à notre Ordre. Renoncer à ce critère reviendrait à dire en clair que demain n’importe quel Avocat ou cabinet européen pourrait potentiellement venir s’installer en Principauté. Par conséquent, nous sommes particulièrement préoccupés pour l’avenir de nos jeunes Confrères, et plus largement pour celui de nos jeunes compatriotes. Nous craignons que demain, ceux-ci ne puissent peut-être plus exercer dans leur pays la profession à laquelle ils se destinent, sauf à devenir salariés de grandes structures étrangères qui s’installeront et se développeront inévitablement en Principauté, dont nous avons déjà un parfait exemple avec l’apparition récente à Monaco d’émanations de structures tentaculaires de Conseils Juridiques étrangers. Tout ceci constitue l’ensemble des raisons pour lesquelles les membres de notre Barreau nous ont mandatés dans le but de défendre avec force notre identité et nos spécificités.

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"Nous sommes préoccupés pour l’avenir de nos jeunes compatriotes"

g Ce qui est en question c’est l’inscription donc au Barreau de Monaco car pour le reste la coopération avec d’autres cabinets français et européens existe, l’avocat monégasque n’est-il pas limité à Monaco entre les murs ?

OdA : Absolument, et à ce titre permettez-moi de rappeler qu’en la matière, tout justiciable peut confier la défense de ses intérêts à l’Avocat de son choix, monégasque ou non. D’ailleurs, un pourcentage non négligeable de dossiers est plaidé par des Avocats étrangers devant les Tribunaux monégasques ce qui prouve bien que le Barreau de Monaco a toujours été particulièrement ouvert et accueillant. Cependant, vous avez raison, ce qui n’est en revanche pas envisageable, au risque non seulement d’obstruer l’avenir des générations futures de monégasques, mais également de voir la qualité des services juridiques et judiciaires se détériorer, c’est d’ouvrir la possibilité pour n’importe quel Confrère ou cabinet étranger de venir s’installer à Monaco et s’inscrire au Barreau monégasque. Il faut également avoir à l’esprit que chaque année une demi-douzaine de candidats se présentent à l’examen d’accès à notre profession, ce qui illustre bien la forte aspiration de nos jeunes compatriotes à embrasser une carrière au sein du Barreau. g Pensez-vous être entendus par le Gouvernement, y a-t-il pour vous une ligne rouge ?

OdA : Nous espérons bien en effet être entendus par le Gouvernement car c’est la première fois que l’Union Européenne négocie avec un Etat dont les nationaux sont très largement minoritaires dans leur propre pays. Il est primordial que cette particularité constitue un préalable incontournable dans les discussions avec l’Europe.

Nous attendons dès lors du gouvernement qu’il fasse preuve de fermeté dans les négociations à ce sujet car n’oublions pas que celles-ci se déroulent concomitamment avec deux autres petits Etats que sont ANDORRE et SAINT-MARIN, lesquels n’ont pas les mêmes spécificités et besoins que la Principauté. Le miracle économique et social monégasque repose sur un principe d’économie dirigée à travers un contrôle de l’installation des personnes physiques et morales sur le territoire d’une part, et de privilèges constitutionnellement réservés aux nationaux, d’autre part. Ces particularismes se justifient afin de préserver la possibilité pour nos compatriotes de travailler dans des conditions convenables au sein de leur propre pays. Dans cette perspective, il apparait indispensable que les pans les plus impactants pour les nationaux fassent l’objet d’exemptions formelles, et non d’éventuelles dérogations qui seraient toujours susceptibles d’être remises en cause à intervalles réguliers. La ligne rouge en ce qui nous concerne consiste en la défense du critère de nationalité pour l’accès à notre profession, qui seul permet d’assurer des débouchés pérennes pour nos jeunes compatriotes et d’éviter des dérives qui, à l’échelle de MONACO, auraient des conséquences irréversibles. Notre Principauté est un îlot de paix, de sécurité et de prospérité qui repose sur de subtils et fragiles équilibres qu’il faut préserver à tout prix.

QUESTIONS / REPONSES

ORDRE DES ARCHITECTES

g Les architectes de Monaco sont-ils inquiets des négociations avec l’Europe ? Que redoutent-ils précisément ?

Conseil de l’Ordre des Architectes : Ni inquiets, ni sereins. L’Union Européenne souhaite, dogmatiquement, généraliser une démarche auprès des petits Etats Européens, celle de l’application des quatre libertés sur lesquelles elle ne souhaite pas transiger (libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes). Les architectes, tout comme les autres professions regroupées au sein du Comité Monégasque des Professions Réglementées, ont souhaité être au plus près des actions menées par le Gouvernement pour l’aider à comprendre et défendre certaines de nos spécificités liées notamment aux aspects de la défense de la priorité nationale. Le Gouvernement Princier y a adhéré, nous participons à des réunions d’échanges de façon périodique.

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"La libre circulation des services pourrait poser des problèmes"

g Des chantiers sont-ils déjà confiés à des architectes étrangers ? La coopération entre les cabinets monégasques et européens existe-t-elle ?

COA : La libre circulation des services, si elle n’est pas encadrée pour préserver nos spécificités, pourrait poser des problèmes en Principauté. Une mise à plat de l’ensemble des secteurs définissant notre économie et intégrant notamment le paramètre fiscal est nécessaire. Oui, depuis toujours, les architectes européens mais aussi ceux du Monde entier oeuvrent à Monaco en association avec un ou des architectes inscrits à l’Ordre des Architectes de la Principauté. Il vous suffit de regarder le paysage urbain contemporain ou consulter la presse locale et internationale pour vous en rendre compte. Toutes les grandes opérations en cours d’études ou de construction à Monaco sont d’ailleurs actuellement développées dans un contexte associatif entre un architecte étranger et un architecte monégasque. g La question porte donc sur la nécessité d’être monégasque pour ouvrir un cabinet d’architectes à Monaco. Êtes-vous entendu par le gouvernement ? Y a-t-il une ligne rouge ?

COA : Un architecte souhaitant s’inscrire à l’Ordre à Monaco doit détenir un diplôme d’architecte reconnu par notre Ordre, une adresse professionnelle à Monaco et être de nationalité monégasque. C’est ce que l’on appelle la « condition de nationalité », qui constitue l’un des paramètres de la notion plus générale de « priorité nationale » inscrite dans de très nombreux domaines à Monaco, pas que celui des professions réglementées. Les Nationaux étant minoritaires dans leur pays, pourrait-il en être autrement ?

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Décembre 2016

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POLITIQUE & SOCIETE

L’UP veut réaffirmer son identité par Patrice Zehr

L

Des "échanges constructifs" g avec UM et Renaissance Au-delà de la forme, c’est une thématique que l’on sent monter autour des négociations avec l’Europe. Notre dossier est d’ailleurs consacré aux inquiétudes des professionnels, ceux qui redoutent de trop perdre face à l’Europe, mais ceux aussi qui craignent un échec final. Pour le reste l’UP a souligné ce qui fait son identité. Une identité réaffirmée et revendiquée dans la cadre des évolutions politiques du conseil national. Le changement est jugé favorable par le président Patrick Rinaldi pour qui la nouvelle majorité est au travail, le climat est bon et chacun peut être soi même dans le respect de tous. On sent qu’une recomposition est possible et peut être même déjà en cours. Le président de l’UP a salué les « échanges constructifs » avec l’UM - opposition sortie des urnes - et Eric Elena de Renaissance.

Autre signe, la présence aux cotés des élus UP Jean-Michel Cucchi, Christophe Robino et Thierry Crovetto, de Jean-Charles Allavena, de Philippe Clerissi ou de Daniel Boeri. Sur le travail effectif au sein du Conseil national, le président de la commission de législation Thierry Crovetto a présenté de façon claire et concise l’essentiel des dix projets de loi votés en 6 mois : accord de Paris ; extension en mer ; télétravail ; prêt étudiant ; commerce électronique et sécurité nationale. On rattrape, sans bâcler les textes, le temps perdu.

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POLITIQUE

’Union pour la Principauté (UP) a retrouvé toute sa passion militante pour la chose politique. Dans le cadre du Novotel, le 7 novembre dernier, pour s’en convaincre il suffisait d’écouter le discours de retour à l’engagement de Brigitte Boccone.

Elle a adopté un ton meeting devant une centaine de militants attentifs aux exposés, qui ont apparemment apprécié cette intervention décalée. Une allocution enflammée de l’élue de 2003 autour du patriotisme et de la défense des spécificités.

g Logement : à la recherche du temps perdu Le temps perdu, il sera cependant impossible de le rattraper dans le domaine du logement, marqueur fort de l’UP. Loger tous les monégasques dignement, c’était l’engagement législatif de 2003, la clé de la victoire, une promesse électorale parfaitement remplie sous les présidences de Stéphane Valeri. Jean-Michel Cucchi, président de la Commission du logement assis face à un public attentif a bien expliqué où l’on en était aujourd’hui. 400 demandes légitimes pour seulement 100 propositions d’appartements. On est bien - malgré les démentis - dans une situation de pénurie. Il faudra du temps pour revenir à une situation satisfaisante. Et cela passe selon lui par la stratégie « très grande Ida » qu’il porte et revendique, la recomposition des quartiers en raison de la fin des terrains disponibles. Cela prendra du temps.

Le logement, c’est aussi un autre constat. Devant cette situation, l’UP déplore que dans le cadre de

l’extension en mer, rien n’ait été prévu pour les monégasques.

Jean-Michel Cucchi a aussi insisté sur l’échec de la direction de la SBM qui ne connait aucune sanction de ses mauvais bilans répétés et à qui on ne finit plus de donner du temps. Ces problèmes pour l’UP sont les conséquences de la présidence Nouvion, une présidence faible. L’UP ne regrette donc en rien d’avoir participé au changement de présidence à la tête du Conseil national en comprenant les états d âme face a cette première de certains monégasques.

Elle en tire même une leçon politique majeure.

Pour être efficace dans son rôle institutionnel et défendre un programme législatif approuvé par les monégasques, aux côtés ou parfois face au Gouvernement, dans le donnant-donnant pour aboutir au consensus, le Conseil national a besoin d’un président fort, porteur d’une majorité d’idées.

Ce qui a réussi dans le passé est donc pour l’UP, une condition du succès pour l’avenir.

ETATS-UNIS

L

a victoire de Donald Trump est un choix démocratique américain. Il sera jugé sans doute aux actes au delà de ses propos de campagne. Du point de vue des priorités de Monaco, ce qui importe le plus, c’est sa position, sur la lutte contre le réchauffement climatique, et la lettre de félicitation envoyé par le Prince Souverain en est la demonstration (voir image).

Trump est un climato-sceptique. Pendant sa campagne, il a carrément menacé d’annuler l’accord, aujourd’hui ratifié par 103 pays, dont trois grands pollueurs, les États-Unis, la Chine et l’Inde. "Je vais annuler l’accord de Paris sur le climat", avait promis le républicain le 26 mai 2016, lors d’un meeting à Bismarck (Dakota du Nord). Selon lui, les règles visant à limiter le réchauffement climatique, adoptées en décembre 2015 lors de la COP21, vont "tuer l’emploi et le commerce". Cet accord "donne à des bureaucrates étrangers le contrôle sur la façon et la quantité d’énergie que nous pouvons consommer dans notre pays. Pas question !", avait-il martelé. L’élection de Donald Trump donne donc des sueurs froides aux artisans du texte arraché à Paris à l’automne dernier, réunis à Marrakech, au Maroc, pour la COP 22, la 22ème conférence climatique de l'ONU. D’autant plus que les États-Unis, gros pollueurs, sont responsables de 18 % des émissions mondiales de CO2. S’il venait à se soustraire à l’effort collectif, il sera extrêmement difficile, voire impossible, de cantonner le réchauffement climatique sous le seuil de 2 voire de 1,5°C, comme le prévoit l’accord.

g Mais peut-il vraiment sortir du processus ?

"Si de telles décisions sont prises, ce serait absolument catastrophique", a déclaré la ministre française de l'Environnement qui était présente à la conférence sur le climat (COP 22) à Marrakech au Maroc en novembre. "J'ose croire que ce genre de choses sont des promesses de campagne pour satisfaire un certain électorat qui n'a pas compris que le réchauffement climatique est une réalité", a-t-elle ajouté. Ségolène Royal a toutefois estimé que Donald Trump pourrait faire marche arrière une fois entré en fonction en s'apercevant qu'une position de retrait "affaiblirait" les Etats-Unis. Quand bien même il irait jusqu'au bout d'un processus légal complexe puisque le texte a déjà été ratifié par les USA, "Trump ne pourrait que revenir sur cette ratification par les USA, et non pas sur la validité

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Décembre 2016

© Photo swissecoshop.ch

Trump président et l’inquiétude climatique du Prince Albert

mondiale de l'accord. Il peut dénoncer l'accord, mais cela ne peut pas se faire du jour au lendemain", explique Sandrine Maljean-Dubois, directrice de recherche au CNRS, spécialiste en droit international de l’environnement, contactée par France 24.

L’article 28 du texte permet en effet une dénonciation à compter de trois ans après la date d’entrée en vigueur de l’accord de Paris. Ce qui nous emmène à novembre 2019. Et, si d’aventure ce processus était lancé, ce n’est qu’un an plus tard, en novembre 2020, que la dénonciation prendrait effet. Soit à la toute fin du premier mandat de Donald Trump. D’ici là, la glaciation climatique Trump aura peut être fondue avec quelques unes de ses autres promesses de campagne.

REVENDICATIONS DE L'USM

"Un coût insupportable pour Monaco" g Monsieur le Ministre, l’USM a mobilisé ses troupes dans une nouvelle manifestation. Les revendications sont connues, mais une semble monter en puissance. C’est le maintien des futurs retraités et le rapatriement des retraités actuels à la caisse de compensation des services sociaux (CCSS) pour le secteur privé, et au service des prestations médicales de l’Etat (SPME) pour le secteur public. Cette revendication présentée comme une reconnaissance est jugée réaliste par le Syndicat. Pourrait-on le faire donc sans menacer les équilibres actuels pour les Monégasques et résidents ?

Stéphane Valeri : Permettez-moi tout d’abord de relever avec satisfaction qu’implicitement, l’Union des Syndicats de Monaco (USM) reconnait la qualité de notre système de prestations sociales, puisque ses représentants privilégient l’affiliation au régime monégasque plutôt qu’au régime français. De cela, je me réjouis. Mais en dehors de tous les arguments relatifs aux règlements européens et à la Convention franco-monégasque de Sécurité Sociale, il en est un qui, à lui seul, rend déraisonnable la demande de l'USM : c’est le coût insupportable qu’aurait cette mesure pour nos Caisses Sociales. Elle entraînerait une telle augmentation des cotisations patronales, pour la financer, qu’elle porterait gravement atteinte à la compétitivité de nos entreprises, à l’emploi et à l’attractivité de notre Pays. Une réponse a d’ailleurs déjà été apportée, à plusieurs reprises, à cette revendication récurrente de l’USM, depuis plusieurs années, tant dans les réunions des Comités de Contrôle de la Caisse Autonome des Retraites, que de la Caisse de Compensation des Services Sociaux et dans des réunions avec le Gouvernement. Le Gouvernement Princier leur a aussi, à maintes reprises, déjà répondu et a tenu une position ferme sur cette question, dès 2013. En effet, la Convention franco-monégasque de Sécurité Sociale prévoit que les retraités sont affiliés auprès du régime de leur lieu de résidence. Ceci se justifie tout d’abord par le fait qu’une très grande majorité de retraités des régimes monégasque résidant en France, a exercé au moins un trimestre d'activité dans ce pays et ouvre droit, dès lors, par la seule application de la législation française, à une pension de retraite française et à la couverture médicale qui y est associée, sans aucune nécessité de recourir aux mécanismes de coordination prévus par la convention franco-monégasque de sécurité-sociale.

Par ailleurs, ce mécanisme n’a rien d’exceptionnel et s’inscrit pleinement dans les principes généraux des Conventions internationales de Sécurité Sociale.

Les règlements européens, par exemple, prévoient, dans tous les cas, l’affiliation du pensionné de l’un des Etats membres auprès des institutions de l’Etat membre sur le territoire duquel il réside. Tel est par exemple le cas avec les pays frontaliers de la France, à savoir l’Italie, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Luxembourg. Dans ces situations, les règlements européens prévoient également que les régimes du pays du lieu de résidence du retraité assurent le service et conservent la charge des prestations d'assurance maladie qui lui sont servies. Par conséquent, dans la mesure où la Convention franco-monégasque de sécurité sociale est conforme aux principes généraux des conventions internationales en la matière, la question de l’affiliation aux régimes monégasques, des retraités résidant en France, ne se pose pas et ce d’autant plus qu’une telle renégociation ne serait pas favorable aux intérêts de la Principauté. Je le répète, c’est une réponse dictée par la raison : le coût pour la Caisse de Compensation des Services Sociaux et donc pour les employeurs qui financent seuls le régime (rappelons qu’à Monaco, à la différence de la France, il n’y a pas de cotisations maladie pour les salariés), serait particulièrement élevé, de plus de 200 millions d’euros par an. Il nécessiterait une augmentation insupportable de près du double des cotisations des entreprises, ce qui n'est évidemment pas envisageable. Les retraités, comme les salariés de notre pays, savent à quel point je suis attaché à la protection de chacun. Mais personne ne doit oublier que seul le développement intelligent de notre économie, conséquence de son attractivité, dans un contexte international difficile, peut garantir, à terme, le financement de notre système social exemplaire.

g Monaco a manifesté par le Ministre d’Etat sa volonté d’aider à la création d’un audiovisuel de service public professionnel et indépendante de la communication gouvernementale.

Hors il existe ou existait à Monaco une radio privée indépendante qui est menacée, notamment au niveau essentiel de l’information.

Le gouvernement peut il encore aider à sauver Radio Monaco et le personnel sous la menace du licenciement ?

SV : Comme vous le savez, j’attache une importance toute particulière au sort de tous les salariés de la Principauté. J’ai donc reçu, à leur demande, plusieurs journalistes et responsables administratifs concernés. Je souhaite que leur départ se fasse dans le respect de la qualité du travail qu’ils ont fourni et dans les meilleures conditions sociales possibles pour eux. Pour ce qui touche à l’avenir de cette belle antenne de Radio Monaco, à laquelle chacun est attaché, la question dépasse la dimension sociale, puisqu’il s’agit, comme vous l’évoquez, de l’évolution de tout notre paysage audiovisuel.

Conformément à la volonté du Ministre d’Etat de créer un audiovisuel de service public indépendant, à titre personnel, je pense qu’il est important, et dans l’intérêt de Monaco, de pérenniser une radio monégasque et de conserver ses fréquences, qui lui permettent d’émettre bien au-delà des frontières de notre pays.

g Vous avez conduit une réforme de pérennisation du régime monégasque des retraites privées. Est-il temps de passer au service public ?

SV : Dans le cadre de mes fonctions de Conseiller de Gouvernement-Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, je préside les Comités de Contrôle des Caisses de maladie et de retraite de Monaco. J’avais donc la responsabilité de sauvegarder, pour l’avenir, le régime de retraite des salariés et d’assurer la pérennité du paiement des pensions futures, qui était menacée. Ainsi, après avoir mené une large concertation avec l’ensemble des partenaires sociaux, le Gouvernement a fait adopter une réforme modérée et demandant un effort équilibré entre les employeurs et les salariés, sous la forme d’une loi votée à l’unanimité par le Conseil National, en 2012. En revanche, je n’ai pas la responsabilité d’une réforme des retraites de la Fonction Publique, relevant directement de l’autorité du Ministre d’Etat, qui gère ce dossier. C’est un sujet très sensible. Il y a près de 4.000 fonctionnaires et agents de l’Etat, dont environ 1.300 Monégasques. Les fonctionnaires sont très attachés à la préservation des acquis sociaux. Je ne manquerai donc pas, à la place qui est la mienne, de faire valoir mes observations sur ce projet de réforme.

Décembre 2016

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© Photos DR

par Patrice Zehr

Les évènements de décembre 2016

Dimanche 11 décembre à 16h, Théâtre des Variétés : Représentation chorégraphique "Monchichi" avec le duo Wang Ramirez, organisée par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 98 06 28 55

Jeudi 1er décembre à 20h30, Salle Garnier : Monte-Carlo Jazz Festival 2016 avec Wayne Shorter Quartet.

Renseignements : +377 98 06 36 36 Jeudi 1er et vendredi 2 à 20h30, samedi 3 à 21h, Dimanche 4 décembre à 16h30, Théâtre des Muses : "Lapidée", comédie dramatique de Jean Cholletnaguel avec Karim Bouziouane, Pauline Klaus et Nathalie Pfeiffer. Supplémentaire éventuelle, samedi 3 décembre à 18h. Renseignements : +377 97 98 10 93 Du jeudi 1er au samedi 3 décembre à 19h, Atelier des Ballets : Les Imprévus (1) par la Compagnie des Ballets de Monte-Carlo.

Renseignements : +377 98 06 28 55 Du jeudi 1er au samedi 3 décembre à 21h, Eglise Saint-Charles : Gospel and Christmas Songs avec Sister Grace et la participation de la chorale de Gospel de Monaco. Renseignements : 06 28 42 29 65 Vendredi 2 décembre à 18h30, Bibliothèque Louis Notari : Documentaire sur le thème "Il était une forêt" de Luc Jacquet, présenté par la Fondation Prince Albert II de Monaco. Renseignements : +377 93 15 29 40 Vendredi 2 décembre à 18h30, Théâtre des Variétés : Spectacle de danse par l’association " Baletu Arte Jazz", dans le cadre du Téléthon. Renseignements : 377 97 77 36 37 Vendredi 2 décembre à 20h30, Salle Garnier : Monte-Carlo Jazz Festival 2016 avec Richard Bona et Mandekan Cubano, Manu Katché, Alune Wade et Harold López-Nussa.

Renseignements : +377 98 06 36 36 Samedi 3 décembre à 15h, Théâtre des Variétés : Spectacle présenté par le Studio de Monaco.

Renseignements : +377 93 25 67 83 Samedi 3 décembre à 20h30, Salle Garnier : Monte-Carlo Jazz Festival 2016 avec Robert Charlebois et Madeleine Peyroux . Renseignements : +377 98 06 36 36 Dimanche 4 décembre à 15h, Salle Garnier : Série Grande Saison : concert symphonique par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Kazuki Yamada avec Francesco Piemontesi, piano. Au programme : Robert Schumann et Johannes Brahms.

Renseignements : +377 98 06 28 28 Dimanche 4 décembre à 17h, Théâtre Princesse Grace : "Un Nouveau Départ" d'Antoine Rault avec Christian Vadim, Corinne Touzet et Fanny Guillot. Renseignements : +377 93 25 32 27 Mardi 6 décembre à 12h15, Sonothèque José Notari : Picnic Music : Prince, Live at the Aladdin Las Vegas 2003 sur grand écran.

Renseignements : +377 93 30 64 48 Mardi 6 décembre à 20h30, Chapelle de la Visitation : "Veni, Veni Emmanuel" concert de Noël (musique baroque), par The Gesualdo Six, organisé par la Direction des Affaires Culturelles de Monaco.

Renseignements : +377 98 98 83 03 Mardi 6 décembre à 20h30, Théâtre des Variétés : Les Mardis du Cinéma - cycle Croyances et dépendances, projection du film "Waati" de Souleymane Cissé, organisée par les Archives Audiovisuelles de Monaco. Renseignements : +377 97 98 43 26 Mercredi 7 décembre à 18h, Théâtre des Variétés : Concert de Noël par des enfants virtuoses organisé par Ars Antonina.

Renseignements : 06 03 44 20 66 Mercredi 7 décembre à 20h, Espace Léo Ferré : Concert avec la participation du CRR de Nice, l’école de musique de Grasse et Roquebrune Cap-Martin, le conservatoire de Menton ainsi que les élèves de l’Académie de Musique Rainier III. Renseignements : +377 93 15 28 91 Jeudi 8, vendredi 9 à 20h30, samedi 10 à 21h et dimanche 11 décembre à 16h30, Théâtre des Muses : "De mieux en mieux pareil", one man show de Gustav Parking.

Supplémentaire éventuelle, mercredi 7 à 20h30.

Renseignements : +377 97 98 10 93 Vendredi 9 décembre à 20h30, Chapelle de la Visitation : "Natale in Italia" concert de Noël (musique baroque), par l'ensemble La Fenice - Jean Tubéry, organisé par la Direction des Affaires Culturelles de Monaco. Renseignements : +377 98 98 83 03 Samedi 10 décembre à 20h, Opéra de Monte-Carlo - Salle Garnier : "Extremalism", représentation chorégraphique de Emio Greco & Pieter C. Scholten par le Ballet National de Marseille, organisée par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 98 06 28 55 Dimanche 11 à 15h et mercredi 14 décembre à 20h, Auditorium Rainier III: "Maria Stuarda" de Gaetano Donizetti avec Laura Polverelli, Annick Massis, Francesco Demuro, In-Sung Sim, Fabio Maria Capitanucci, Karine Ohanyan, le Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo et l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction d’Antonino Fogliani, organisé par l’Opéra de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 28 28 Décembre 2016 8

manifestations

expositions

Lundi 12 décembre à 19h, Eglise Saint Nicolas - Foyer Paroissial : Ciné-Club : projection du film "La vie est belle" suivie d’un débat.

Renseignements : 06 80 86 21 93

Jusqu'au jeudi 1er décembre, Hôtel Novotel Monte Carlo : 14e Angel Film Awards 2016 Monaco International Film Festival.

Renseignements : +377 99 99 83 00

Jusqu'au dimanche 15 janvier, Villa Sauber : Exposition sur le thème "Designing Dreams, A celebration of Leon Bakst". Renseignements : +377 98 98 91 26

Lundi 12 décembre à 20h, Auditorium Rainier III : Récital lyrique par Jonas Kaufmann, ténor accompagné au piano par Helmut Deusch, organisé par l’Opéra de Monte-Carlo.

Renseignements : +377 98 06 28 28

Du vendredi 2 décembre au lundi 2 janvier, Port de Monaco : Village de Noël avec Marché de Noël, animations, parades, patinoire à ciel ouvert et spectacles. Renseignements : +377 93 15 06 03

Jusqu'au dimanche 8 janvier, Villa Paloma : Exposition sur le thème "Danse, Danse, Danse".

Renseignements : + 377 98 98 48 60

Du vendredi 2 décembre au dimanche 26 février, Port de Monaco : Patinoire à ciel ouvert. Renseignements : +377 93 15 06 09

Jusqu’au 2 janvier 2017, Musée d'Anthropologie : Exposition "Monoïkos" - L'histoire antique de la Principauté.

Renseignements : +377 93 15 29 80

Lundi 12 décembre à 20h, Grimaldi Forum Monaco : "Moeder", représentation chorégraphique par la Compagnie Peeping Tom, organisée par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 98 06 28 55 Mardi 13 décembre à 18h30, Auditorium Rainier III - Troparium : Série Happy Hour Musical : concert de musique de chambre par une sélection de musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Au programme : Felix Mendelssohn et Robert Schumann. Renseignements : +377 98 06 28 28 Mardi 13 décembre à 20h, Opéra de Monte-Carlo - Salle Garnier : "Deep Dish", représentation chorégraphique de Chris Haring et Michel Blazy, organisée par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 98 06 28 55 Mardi 13 décembre à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "Cyrano de Bergerac" par la compagnie Le grenier de Babouchka.

Renseignements : +377 93 25 32 27 Du mercredi 14 au samedi 17 décembre, Auditorium Rainier III : Concours International de Piano 4 mains. Renseignements : +377 93 15 28 91 Mercredi 14 décembre à 20h, Grimaldi Forum Monaco : "OCD Love", représentation chorégraphique de Sharon Eyal et Gai Behar, organisée par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 98 06 28 55 Jeudi 15, vendredi 16, jeudi 29, vendredi 30 à 20h30, samedi 17 à 21h, dimanche 18 à 16h30, samedi 31 décembre à 19h et 21h45 Théâtre des Muses : "Quoi de neuf ? Sacha Guitry !", comédie de et avec Anthéa Sogno.

Supplémentaires éventuelles, mercredi 14, à 20h30 et samedi 17 à 18h.

Renseignements : +377 97 98 10 93 Jeudi 15 décembre à 18h30, Grimaldi Forum Monaco : Thursday Live Session avec Marte Ren & The Groovelvets.

Renseignements : +377 99 99 20 20 Vendredi 16 et samedi 17 à 20h et dimanche 18 décembre à 16h, Salle Garnier : Représentations chorégraphiques : Création de Jean-Christophe Maillot par la Compagnie des Ballets de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 28 55 Vendredi 16 décembre, de 19h00 à 22h30, Salle des Etoiles : Soirée de Gala pour enfants "Kids Nite - Act III". Animations, ateliers, diner, spectacle et DJ au profit de l’Association Les Enfants de Frankie.

Renseignements : +377 93 30 08 00 Vendredi 16 décembre à 20h30, Auditorium Rainier III : Série Grande Saison : concert par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Michel Plasson avec Sophie Koch, mezzo-soprano. Au programme : Jules Massenet, Hector Berlioz, Édouard Lalo, Georges Bizet et Maurice Ravel. En prélude au concert à 19h30, présentation des œuvres par André Peyrègne. Renseignements : +377 98 06 28 28 Samedi 17 décembre à 20h30, Eglise Sainte-Dévote : 2e Festival International d'Orgue avec Il Coro Polifonico Città di Ventimiglia sous la direction de Romano Pini accompagné d'Adriano Costa, piano et Silvano Rodi, orgue, organisé par l'Association In Tempore Organi.

Renseignements : +377 06 83 58 06 38 Dimanche 18 décembre à 11h, Grimaldi Forum Monaco : Tout l'Art du Cinéma - Danse et cinéma - projection du film "Chantons sous la pluie" de Stanley Donen et Gene Kelly, par les Archives Audiovisuelles avec les Ballets de Monte-Carlo. Renseignements : +377 99 99 30 00 Dimanche 18 décembre à 16h, Eglise Saint-Charles : Concert de Noël par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Andrei Feher avec le Chœur Camerata Apollonia.

Au programme : Camille Saint-Saëns. Renseignements : +377 98 06 28 28 Dimanche 18 décembre à 17h30, Stade Nautique Rainier III : "Confidences" par la Compagnie de Patinage Contemporaine Le Patin Libre, organisé par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 98 06 28 55 Mardi 20 décembre à 12h15, Sonothèque José Notari : Picnic Music : Etta James, Live at Montreux 1993 sur grand écran.

Renseignements : +377 93 30 64 48 Mardi 20 et mercredi 21 décembre à 20h, Salle Garnier : "El Cristal - Reversible - Mambo 3XXI", représentations chorégraphiques par Danza Contemporanea de Cuba, organisées par le Monaco Dance Forum.

Renseignements : +377 98 06 28 55 Samedi 24 décembre à 17h, Chapelle des Carmes : 2e Festival International d'Orgue avec Marc Giacone, organisé par l'Association In Tempore Organi. Renseignements : 06 83 58 06 38 Du mercredi 28 au samedi 31 décembre à 20h et lundi 2, mardi 3 janvier à 20h, Grimaldi Forum Monaco - Salle des Princes : "La Belle", représentations chorégraphiques de Jean-Christophe Maillot par la Compagnie des Ballets de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 28 55

Du vendredi 2 à 17h au samedi 3 décembre à minuit, Port Hercule : Village du Téléthon 2016. Renseignements : +377 97 77 36 37 Samedi 3 décembre, Hôtel de Paris - Salle Empire : Bal de Noël. Ventes aux enchères et tombola en faveur de la Fondation Princesse Charlène organisé par Five Stars Events.

Renseignements : +377 97 70 78 75 Samedi 3 décembre, de 10h à 18h, Espace Fontvieille : Kermesse Œcuménique. Renseignements : +377 93 25 31 78 Dimanche 4 décembre, de 8h à 12h, Port de Monaco : Voitures radioguidées électriques sur la patinoire , organisé par la Mairie de Monaco, en partenariat avec la Fédération Monégasque de Modélisme et la société MC Clic. Renseignements : +377 93 15 06 09 Mardi 6 décembre : 12e Journée Monégasque des Nez Rouges organisée par l’Association "Les enfants de Frankie" en faveur des enfants malades et défavorisés de Monaco et toute la région PACA. Renseignements : +377 93 300 800 Jeudi 22 décembre à 19h, Port de Monaco : Apéro-concert sur la patinoire à ciel ouvert, organisé par la Mairie de Monaco. Renseignements : +377 93 10 12 10

conférences Jeudi 1er décembre à 18h30, Théâtre des Variétés : Conférence avec projection sur le thème "Paris, capitale de la mode", par Fabrice Conan, historien de l’art, organisée par l'Association Monégasque pour la Connaissance des Arts. Renseignements : +377 97 70 65 27 Vendredi 2 décembre, de 20h à 22h, Eglise Saint Nicolas : Conférence sur le thème "Le destin tragique des innocents : Œdipe et Antigone" par l'abbé Alain Goinot. Renseignements : 06 80 86 21 93.

Lundi 5 décembre, Ecole Supérieure d’Arts Plastiques : Conférence par Brice Matthieussent, écrivain, traducteur et éditeur français, professeur d’esthétique. Renseignements : +377 93 30 18 39 Lundi 5 décembre à 18h, Bibliothèque Louis Notari : "Lire la montagne", rencontre autour de la littérature de montagne, en collaboration avec le Club Alpin Monégasque.

Renseignements : +377 93 15 29 40 Mardi 13 et mercredi 14 décembre, Théâtre des Variétés : Colloque de scénographie "La Place des Corps" organisé par le Pavillon Bosio. Renseignements : +377 93 30 18 39 Mercredi 14 décembre à 18h, Bibliothèque Louis Notari : Conférence autour de l’exposition "Designing dreams, a celebration of Leon Bakst" du Nouveau Musée National de Monaco (Villa Sauber).

Renseignements : +377 93 15 29 40 Jeudi 15 décembre, de 19h à 21h, Théâtre Princesse Grace : Les Ateliers Philosophiques sur le thème "Sculpter son corps - Corps sportif, corps érotique, corps esthétique" avec Anne Gotman, sociologue, Catherine Millet, écrivain, critique d’art et Georges Vigarello, historien, sociologue, philosophe, organisés par Les Rencontres Philosophiques de Monaco. Renseignements : +377 99 99 44 55

Du samedi 3 au dimanche 18 décembre, de 13h à 19h, Salle d'Exposition du Quai Antoine Ier : Exposition sur le thème "Bizarre!" organisée par le comité national monégasque de l'AIAP auprès de l'UNESCO. Renseignements : 06 03 91 01 48 Du jeudi 8 décembre au dimanche 8 janvier, Monaco-Ville : "Le Chemin des Crèches", (exposition de crêches du monde...).

Renseignements : +377 92 16 61 16 Du lundi 12 au mercredi 14 décembre, Hôtel de Paris : Exposition de Sapins de Noël. et vente aux enchères des Sapins au profit de l'Association Action Innocence Monaco et chants de Noël interprétés par des enfants de l’International School (ISM).

Renseignements : +377 97 77 51 11

sports Jusqu'au dimanche 4 décembre, Baie de Monaco : Voile : Europa Cup Laser organisée par le Yacht Club de Monaco.

Renseignements : +377 93 10 63 00 Samedi 3 décembre, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Bastia. Renseignements : +377 92 05 74 73 Samedi 3 décembre à 19h, Stade Louis II - Salle Omnisports: Championnat PRO A de basket : Monaco - Paris Levallois.

Renseignements : +377 92 05 40 10 Du vendredi 9 au dimanche 11 décembre, Baie de Monaco : Voile : Monaco Sportsboat Winter Series (Act II), organisée par le Yacht Club de Monaco. Renseignements : +377 93 10 63 00 Samedi 10 décembre, Stade Louis II - Salle Omnisports : Open de Jujitsu. Renseignements : +377 92 05 40 74 Dimanche 11 décembre, Stade Louis II - Salle Omnisports : 23e Tournoi International de Judo de Monaco.

Renseignements : +377 92 05 40 74 Dimanche 11 décembre, Port de Monaco : "U Giru de Natale" (parcours de 10 km dans Monaco) organisée par l'Association Sportive de la Sureté Publique de Monaco.

Renseignements : 06 13 21 33 87 Samedi 17 décembre à 19h, Stade Louis II - Salle Omnisports : Championnat PRO A de basket : Monaco - Strasbourg.

Renseignements : +377 92 05 40 10 Dimanche 18 décembre à 21h, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Lyon. Renseignements : +377 92 05 74 73 Mercredi 21 décembre, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Caen.

Renseignements : +377 92 05 74 73 Vendredi 23 décembre à 20h, Stade Louis II: Championnat PRO A de basket : Monaco - Pau Lacq Orthez.

Renseignements : +377 92 05 40 10 Samedi 31 décembre, Quai Antoine Ier : Départ de l'Africa Eco Race. Renseignements : 06 63 44 23 61

Celia Bernasconi, Commissaire de l'exposition du NMNM, "Designing Dreams, A Celebration of Leon Bakst" Qu'est-ce qui a motivé cette exposition Leon Bakst à la Villa Sauber ?

Il y a deux ans, le Professeur John Bowlt invitait le NMNM à célébrer le 150ème anniversaire de Leon Bakst, en 2016. L’équipe du musée a immédiatement été enthousiasmée par ce projet, qui permettait d'entreprendre avec de nombreux interlocuteurs un formidable travail de recherche, de conservation et de restauration sur les œuvres et archives liées aux scénographies de Bakst à Monte-Carlo et appartenant au patrimoine historique de la Société des Bains de Mer (SBM), au Palais Princier, au NMNM et à la Médiathèque communale. Très vite, nous avons souhaité rendre hommage au Spectre de la Rose, créé à Monte-Carlo en 1911, et explorer le thème du rêve.

Quelles œuvres majeures le public pourra-t-il admirer ?

Cette thématique du rêve nous a permis de construire un parcours qui s’articule autour des somptueux décors et costumes créés par Bakst pour les plus grandes productions de Diaghilev : Schéhérazade, Le Spectre de la rose et L'Après-midi d'un faune, Narcisse, Daphnis et Chloé ou encore La Belle au Bois dormant. Nous présentons en outre pour la première fois douze manteaux composés d’étoffes russes, créés pour l’opéra Ivan le terrible et appartenant aux collections monégasques. L’influence de Bakst dans l’art et la mode était

une autre ligne directrice de cette exposition. Une salle est ainsi consacrée aux modèles accessoirisés de la collection SAINT LAURENT rive gauche de 1991, inspirée par les dessins de Bakst. Enfin les visiteurs découvriront au fil de l’exposition les décors créés par l’artiste Nick Mauss dans les espaces de la Villa Sauber.

Pourquoi avoir sollicité la collaboration de Nick Mauss ?

Depuis plusieurs années, le NMNM invite des artistes à proposer leur propre lecture des œuvres dites patrimoniales, ainsi mises en perspective dans une vision contemporaine. Pour ce nouveau projet d’exposition, j’ai pensé que Nick Mauss serait la meilleure personne pour nous aider à réinterpréter et donner à voir l’œuvre de Leon Bakst. L’entière production de Bakst pourrait être envisagée comme une variation sur le thème du décor ou de l’ornement, qu’il qualifiait de « Roi de tous les arts » et Nick Mauss est en quelque sorte héritier de cette conception. En utilisant des médias très différents, de la peinture au ballet, en passant par le livre et la céramique, le travail de Mauss désigne le processus créatif lui-même, interrogeant le rapport du spectateur à l’œuvre d’art et à l’espace d’exposition. En hommage à Leon Bakst, l’exposition elle-même a été pensée et dessinée comme une œuvre d’art.

LE REPORTAGE du mois

SOMMET DE L’OIF À MADAGASCAR

Monaco renforce son aide au développement V

ous allez découvrir un reportage de Françoise Rossi sur l’action humanitaire de Monaco à Madagascar. Françoise s’est rendue dans la «Grande Île » pour notre journal, dans le cadre des 45èmes Assises de l’Union Internationale de la Presse Francophone. Notre journal était également représenté par le président de la section Monégasque Patrice Zehr et par son vice président Philippe Tallois. La section Monégasque a animé des ateliers et une table ronde, sans oublier une soirée marocaine autour de témoignages historiques sur l’exil forcé du futur Mohamed V, alors sultan, dans l’hôtel des Thermes à Antsirabe où se tenaient les assises.

Monaco peut s’honorer de son action d’aide au développement reconnue, auprès d’un peuple dont la misère prégnante n’empêche jamais une hospitalité souriante. Oui il faut aider les Malgaches chez eux, et Monaco s’y emploie.

(P.Z.)

À

mi-chemin entre l’Afrique et l’Asie et au cœur de l’Océan Indien, Madagascar semble être un paradis.

On en prend plein les yeux en découvrant sa nature exceptionnelle, ses lacs volcaniques comme celui de Tritriva, et ses parcs nationaux riches d’une grande biodiversité. Journalistes avant tout, les médias présents ne se sont pas contentés d’apprécier les paysages.

Derrière cette magnificence et une population accueillante, un autre décor nous a bouleversés, celui de la misère humaine, avec ces enfants des rues, en guenilles, qui « lavent » leur linge dans les rigoles remplies d’eau de pluie, et ces enfants des campagnes qui travaillent dans les rizières ou cassent des pierres à longueur de journée ; avec ces hommes, nus pieds, tirant à bout de bras leur pouss pouss pour vous conduire à travers Antsirabe contre 1000 ariary (0,25€). D’autres survivent grâce à l’artisanat, à l’agriculture ou parce qu’ils sont employés des entreprises du textile, de la cimenterie ou encore de la bière locale. Nous découvrons un pays qui fonctionne selon un système de castes, un pays de 23 millions d’habitants, où 90% d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, où seul 15% de la population a accès à l’électricité, cette extrême pauvreté, un crève cœur, nous fait nous demander ce qu’il reste de la dignité humaine.

Madagascar est pour la Principauté le premier pays d’intervention. Elle apporte une aide structurelle importante : éducatrices spécialisées, infirmières, biologistes et autres consultants et formateurs. Nous avons rencontré Sophie Robin-Aliprandi, (au centre de la photo), Secrétaire des Relations extérieures, Responsable Programmes, accompagnée de Bérengère Andriamialison-Masson, (à dr.), Coordinatrice Pays de la Coopération monégasque au Consulat

de Monaco à Madagascar, et de Sophie Hiernaux, (à g.), engagée dans le cadre du programme VIM (Volontaires Internationaux de Monaco). Sophie Robin vient ici chaque année pour discuter avec les partenaires, suivre l’évolution des réalisations, rencontrer les bénéficiaires et prospecter. Alors qu’ils sont venus au Sommet de la Francophonie, le Ministre d’État Serge Telle et le Ministre des Relations extérieures et de la Coopération Gilles Tonelli ont, en plus de la signature de quelques accords, profité de leur déplacement pour aller directement à la rencontre des bénéficiaires, comme au Centre Espace Jeunes d'ENDA Océan Indien, les enfants en situation de rue, que la DCI soutient depuis 6 ans. (cf. photo). Monaco, avec Médecins du Monde, participe aussi à la construction et à l’équipement d'un bloc opératoire dédié à la chirurgie cardiaque et à la formation d'une équipe chirurgicale en capacité de réaliser les opérations à coeur fermé à Madagascar. Les opérations à coeur ouvert sont toujours réalisées à la Réunion, en France ou à Monaco dans le cadre du Monaco collectif humanitaire. À l’occasion de ce Sommet, Gavi, l’Alliance du Vaccin et le Gouvernement de la Principauté de Monaco ont signé un accord de financement d’un demi-million d’euros sur 4 ans (2017-2020) afin d’accélérer la vaccination de milliers d’enfants dans les pays en développement prioritaires pour la Principauté. « Il est de la responsabilité de Monaco de contribuer aux efforts de vaccination, notamment à Madagascar où les familles vulnérables n'y ont pas facilement accès », a mis en avant M. Gilles Tonelli, « La santé des enfants est un impératif moral et un investissement de long terme. Monaco se réjouit de coopérer avec Gavi, l'Alliance du Vaccin, acteur incontournable dont l'action est cruciale pour améliorer la santé infantile à Madagascar ». Le Gouvernement Princier a également signé avec la Fondation Alliance Française un accord pour renforcer l’apprentissage du français et la maîtrise de l’outil numérique pour les adhérents de 38 Alliances Françaises en Afrique en allouant une contribution de 300.000 euros sur trois années (2017-2019). Enfin la signature d’un Accord-Cadre visant à renforcer la coopération existante dans le domaine de la santé. Monaco soutient Madagascar depuis 2000 sur plusieurs thématiques de santé : la santé maternelle et infantile, la lutte contre la malnutrition, notamment infantile, la lutte contre les grandes pandémies, les maladies négligées, le handicap et la santé de la reproduction. Certes il reste encore beaucoup à faire dans ce grand pays, et le Gouvernement Princier souhaite intensifier ses efforts en faveur de la lutte contre la pauvreté. © Texte et photos : Françoise Rossi

Décembre 2016

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L'ACTUALITE

Combiné réussi pour Ginésy

✲ M O NACO E N BRE F ✲

ACTUALITE

☞ Monaco : la galerie L’Entrepôt présente jusqu’au 17 décembre l'exposition personnelle de Thomas Blanchy, vainqueur de l'Open des artistes de Monaco 2016. « Attiré par les espaces vides, les friches industrielles, les zones abandonnées, je m'essaye d'explorer les espaces dépeuplés ou déshumanisés de nos sociétés contemporaines. De ces paysages souvent marqués par l'absence, je veux donner à voir la beauté par une esthétique géométrique et par un travail de la texture » explique l’artiste. ☞ Grasse : Le Musée International de la parfumerie consacre son exposition d’hiver à un artiste photographe : Alain Sabatier. Ce sont plus de 70 photographies qui seront exposées jusqu'au 5 mars 2017, travail de l'artiste réalisé dans les années 1970. Cela fait plus d'une cinquantaine d'années qu’Alain Sabatier explore l'image photographique à partir d'un regard très particulier : celui du peintre. www.museesdegrasse.com

par Françoise Rossi

U

© Photo DR

ne semaine après la signature de la convention d’appui financier pour les Territoires à énergie positive pour la croissance verte au Ministère de l'Environnement entre Président de la Communauté de Communes Alpes d’Azur, Charles-Ange Ginésy et le Président du Parc naturel Régional des Préalpes d’Azur, Eric Mele (photo), c’est à l’unanimité moins une voix que le projet de loi de modernisation, du développement et de protection des territoires de montagne proposé par le député Ginésy a été adopté à l’Assemblée Nationale.

g Les territoires à énergie positive pour la croissance verte Les territoires ruraux des Alpes-Maritimes couvrent près de 180 000 ha et rassemblent environ 40 000 habitants répartis sur 67 communes. « Nos deux territoires se chevauchent sur douze communes et portent ensemble depuis 2014 un programme leader qui vise à favoriser les initiatives locales pour une vie rurale dynamique et éco-responsable. Face aux enjeux énergétiques, climatiques et à la nécessité d’engager rapidement des actions concrètes pour notre territoire, nous nous sommes inscrits dans ce programme national avec des orientations stratégiques qui nous permettront d’œuvrer pour la préservation de notre planète » a déclaré le Président Charles-Ange Ginésy. Le plan d’action de la Communauté de Communes Alpes d’Azur comporte des orientations visant à doter le territoire d’une ingénierie dédiée à TEPCV dont le rôle sera de lancer un Plan Climat Air Energie Territorial Volontaire, de mettre en place la Réserve International de Ciel Etoilé pour une rénovation cohérente de l’éclairage public, de développer la mobilité décarbonée avec l’acquisition de véhicules électriques et le maillage territorial de bornes de recharge électrique ou encore la création des bâtiments publics exemplaires en matière de consommations d’énergies par la rénovation exemplaire de trois écoles maternelles et élémentaires. Sur les 895 000€ d’investissement prévus, l’Etat apporte une enveloppe financière de presque 500 000€. g La loi montagne L'amendement de Charles-Ange Ginésy adopté le 18 octobre dernier vise à apporter des précisons à la dérogation au transfert de la compétence promotion du tourisme et inclut désormais explicitement les stations en phase de préparation du dossier de classement de leur Office de tourisme en catégorie 1. Des mesures pour soutenir notamment l’économie et l’emploi en territoires de montagne concernant la couverture numérique, les radios locales, les secours sur pistes, les servitudes estivales ou les groupements d’employeurs ont été acceptés. Ces nouvelles dispositions s’ajoutent à celles adoptées à l’unanimité en commission des Affaires Economiques, en faveur de la petite hôtellerie de montagne, des classes de découvertes ou des activités nordiques. Une réponse aux besoins des clients qui ont fortement évolué ces dernières années concernant l’immobilier de loisirs et l’offre de logement en stations. Charles-Ange Ginésy précise que la nécessité de développer des plateformes de télétravail en zone de montagne est désormais inscrite dans la loi, c’est une réponse adaptée à la demande croissante des concitoyens et aux nouveaux usages du numérique.

Tourisme : bilan 2016 très positif L

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones Françoise Rossi

Photos Direction Communication Claudia Albuquerque Thierry Carpico Projet graphique GMA Studio Design Relations Publiques Mary Coles

Promotion & Publicité Chantal Garry Dessinateur Jean-Jacques Beltramo Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

Décembre 2016

☞ Monaco : Le 20è Noël de Frankie sera fêté le samedi 17 décembre à la Salle des Etoiles ! La veille, vendredi 16 à 19 h : Kids Nite: soirée du cœur les enfants de Monaco offrent « un vrai Noël» aux enfants malades : deux représentations le samedi 17 pour 2000 enfants… Au programme de ce spectacle enchanté : les Magic Brothers, le show Lazer Jerry Pilar, le ventriloque Nans Marco, les Joyeux Pirates et leur Breakdance… Comme le veut la tradition, Frankie le Clown, offrira aux enfants pleins de cadeaux et un goûter. Les Nez rouge sont désormais jaunes ! Réservations Kids Nite : Tél. + 377 93 30 08 00 ☞ Monaco : L’IMSEE publie le Rapport Annuel du PIB 2015. Calculé depuis 2005 par l’Institut Monégasque de la Statistique et des Études Économiques (IMSEE), le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Principauté fait l'objet d'un rapport annuel qui présente les résultats détaillés. Le PIB monégasque pour l’année 2015 s’élève à 5,64 milliards d’euros contre 5,32 milliards en 2014. Il enregistre une croissance de +5,4 % en volume. Enfin, le PIB par salarié s’élève à 108 611 euros. Il augmente de +5,9 % en volume. Plus d’informations sur : www.imsee.mc ☞ Monaco : 25 novembre 18h, place d’Armes : Top départ des illuminations de la ville en présence du Maire, du Conseil Communal, de Patrice Cellario, Conseiller de Gouvernement et d’une vingtaine de bénéficiaires du Maintien à Domicile du Service d’Actions Sociales de la Mairie. Cette année, le Conseil Communal avait souhaité associer à ce geste symbolique 6 corps de métier : Sûreté Publique, Sapeurs pompiers, Compagnie des Carabiniers du Prince, Institut de Formation en Soins Infirmiers, Croix-Rouge Monégasque et Police Municipale… ☞ Monaco : Au « Théâtre des Muses » le sourire et l’esprit sont à l’affiche avec du 8 au 11 décembre : le Best off du comique clownesque aux 20 ans de carrière : Gustave Parking capable, au milieu d’un joyeux foutoir, de créer avec trois fois rien un déluge de gags visuels ! (à partir de 8 ans). Dès le 15 : le grand le retour d’Anthea Sogno, amphitryon du lieu, sur les planches monégasques dans la pièce qu’elle a écrite en homage à son mentor “Quoi de neuf ? Sacha Guitry ! » - Réservations vivement conseillée Tél.+ 377 97 98 10 93.

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La photographie du mois

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☞ Monaco : Le 24 novembre, ACCOBAMS a célébré ses 20 ans d’actions en présence de S.A.S le Prince Souverain, qui soulignait "L’ACCOBAMS, véritable ambassadeur de la protection des océans et de la conservation des espèces migratrices, a pu en 20 ans servir d’exemple pour d’autres zones du monde, comme la mer Rouge, les côtes africaines, le Pacifique ou les Caraïbes." Serge Telle, Ministre d'Etat, Xavier Sticker, Président de l’Accord et Florence Descroix-Comanducci, Secrétaire Exécutif ont signé l'Amendement de l'Accord de Siège fixant les conditions d’accueil du Secrétariat Permanent à Monaco.

☞ Menton : Au Palais de l’Europe: dernier des 3 volets de la célébration des 70 ans de l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne (UMAM). Une quinzaine d’expositions sur les pourtours de la Méditerranée, ont présenté plus de 150 artistes contemporains , sous la houlette de Simone DiboCohen. Cette dernière exposition, réalisée conjointement avec la Ville de Menton, réunit : Peintures, photographies, dessins, sculptures, vidéos et installations (jusqu’au 31 janvier 2017).

LES CHIffRES

e 21 novembre, Guillaume Rose, Directeur du Tourisme et des Congrès, a présenté un bilan positif aux partenaires touristiques de la destination, venus très nombreux au Méridien Beach Plaza. C’est en présence de Serge Telle, Ministre d’Etat, Jean Castellini, Conseiller de Gouvernement - Ministre des Finances et de l'Economie, et plus de 350 professionnels du Tourisme de Monaco que la Direction du Tourisme et des Congrès a présenté son bilan 2016, en préambule à sa réunion annuelle avec ses bureaux de l’étranger.

Dans un contexte touristique marqué par les attentats et la désaffection de certaines nationalités pour la destination France, la Principauté de Monaco profite certainement d’une ambiance et d’une réputation qui incitent à rester ou à venir d’Europe en Principauté plutôt que de choisir d’autres régions du monde. Guy Antognelli, Adjoint au Directeur, a dressé un bilan 2016 détaillé : si le taux d’occupation a légèrement baissé avec –2,8 % de chambres vendues, ce fléchissement reste très modéré et il est bien compensé par une hausse du prix moyen de la chambre de 4,3 %. Le Principal indicateur de rentabilité financière des hôtels progresse ainsi de 1, 3 % pour atteindre à fin octobre son niveau le plus élevé depuis l’an 2000 ! De nouveaux objectifs sont prévus pour 2017, en dehors des actions récurrentes, sur des destinations qui s’avèrent prometteuses pour Monaco au baromètre des arrivées et des prévisions économiques, comme la Scandinavie, l’Espagne, l’Afrique du sud et le Mexique. En ce qui concerne le Tourisme d’affaires, Sandrine Camia, Directeur du Convention Bureau, et Sylvie Biancheri, Directeur du Grimaldi Forum, ont annoncé de très bons résultats. Sandrine Camia a souligné que "31 % des nuitées vendues hors juillet et août sont le résultat du Tourisme d’affaires". Pour le Grimaldi Forum, Sylvie Biancheri a pu fièrement annoncer "seulement 10 jours d’inoccupation du bâtiment". Une année 2016 record depuis l’ouverture pour un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros.

☞ Monaco : Création d'un "Bachelor of Finance", option "Monaco Banking and Financial Services. Ce nouveau diplôme traduit un besoin concret du marché de l’emploi et s'adresse en priorité aux Monégasques, résidents de la Principauté et Jeunes des communes limitrophes.

L'International University of Monaco (IUM), nouveau partenaire, devient le référent sur le plan pédagogique. Contact : Cellule Emploi-Jeunes 2, rue Princesse Antoinette - Tél : +377 98 98 41 78

Cuba novembre 2016, quelques jours avant la disparition de Fidel Castro.

Le Che est toujours omniprésent. Somos Cuba... © Alexandra Reichenecker

"Utilisons mieux notre énergie" par Patrice Zehr

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ous les acteurs énergétiques se mobilisent à Monaco pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions polluantes, priorité du Prince souverain. Voici un exemple concret de ce qui est fait de ce qui peut se faire et des conséquences économiques de ce choix environnemental. g Mr Burtin, Dalkia Méditerranée, dont vous êtes le directeur régional, a organisé au Musée Océanographique le 1er décembre dernier une conférence de Jean-Louis Etienne, médecin-explorateur et visage emblématique de l’environnement comme de la recherche de développement durable... Cela s’inscrit dans vos activités et une volonté d’affirmer l’image de votre société et de sa filiale Soget en Principauté de Monaco. Quel est précisément votre cœur de métier et quelles sont vos principales réalisations à Monaco ?

Serge Burtin : Depuis près de 80 ans, Dalkia a acquis une expérience en matière de gestion des réseaux de chauffage et de froid, d'optimisation des utilités industrielles, d'amélioration de la performance énergétique d'un bâtiment ou de valorisation des énergies alternatives et renouvelables. Nous proposons à nos clients des solutions sur mesure pour réduire leurs consommations d'énergie et améliorer la performance environnementale et économique de leurs installations. Notre filiale, Soget, développe depuis plus de 40 ans sur Monaco, les mêmes services et compétences avec une forte proximité auprès de nos clients qui nous demandent une grande réactivité et efficacité.

Beaucoup d'entre eux sont dans les secteurs de l’hôtellerie et du tertiaire avec des prestations multitechniques complexes. Soget pilote et réalise par ailleurs d’importantes réalisations/rénovations de climatisation, eau chaude sanitaire et de chauffage. Elle a également acquis une véritable expertise sur la maintenance des pompes à chaleur sur eau de mer dont on connaît l’importance sur Monaco, pionnier sur cette technique. Nous gérons notamment celles du Grimaldi Forum, Fairmont Hotel, Quai Antoine 1er etc..

g Certains manifestent des craintes et redoutent que l’économie souffre des impératifs écologistes. Sur un plan général pensezvous que l’économie verte puisse compenser et créer également des emplois et des richesses ?

SB : Oui, bien évidemment et notre activité en atteste. Dalkia contribue au développement économique et social des territoires sur lesquels il opère, non seulement à travers les services publics qui lui sont délégués, mais également par les investissements qu’il réalise pour entretenir, maintenir, et développer les infrastructures. D’autre part, localement, à travers son mode de management et ses politiques Ressources Humaines et Achats, Dalkia est un acteur d’emploi et d’employabilité sur les territoires où il intervient, ainsi que de qualification, d’égalité des chances et de protection sociale pour ses salariés et celui des entreprises et organismes partenaires. Ces emplois constituent non seulement une grande partie des emplois « verts » car dédiés à une activité « environnementale » mais ils sont aussi par nature non délocalisables. De même, l’activité de Dalkia génère des travaux dont une partie est réalisé localement avec des partenaires régionaux. Notre Groupe développe enfin des initiatives visant à favoriser l’insertion professionnelle via la titularisation d’emplois précaires, l’intégration des jeunes dans le monde du travail, l’embauche de personnes handicapées, ou le soutien à des programmes sociaux de réinsertion.

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g On sait que les engagements de la Cop 21 et donc du Traité de Paris sont considérés comme prioritaires et impératifs pour le Prince Souverain. Par rapport à cet objectif ambitieux et aux spécificités d’un état urbain, avez-vous des suggestions pour participer à l’effort demandé à tous ?

SB : Le Traité de Paris, comme la loi sur la transition énergétique adoptée en France en 2015, sont des actes forts qui nous permettent de poser les bases d’un engagement collectif pour aller vers un monde bas carbone. Dalkia, filiale du Groupe EDF, s’inscrit bien évidemment dans cette stratégie en sa qualité d’acteur majeur de la transition énergétique. Notre groupe propose à ses clients des solutions fondées sur les ressources et les économies locales, plus sobres en énergie et respectueuses de l’environnement. La valorisation énergétique participe à la réduction des gaz à effet de serre et limite le recours aux énergies fossiles. Elle contribue ainsi aux objectifs de décarbonations de Dalkia. Grace à notre métier, l’efficacité énergétique, nous limitons d’une part l’usage d’énergies utiles (chaleur, froid…) à son strict nécessaire pour assurer des services énergétiques comme le chauffage, la climatisation, la cuisson ou le refroidissement industriel… Il s’agit de consommer moins. D’autre part, à réduire au maximum les pertes de transformation, de distribution et d’usage des énergies utilisées pour produire le service. Il s’agit de consommer mieux. Avec, aujourd’hui encore plus que jamais, la nécessité de consommer des énergies propres plutôt que des énergies fossiles. La mise en œuvre conjuguée de la performance énergétique et de la substitution des énergies fossiles par des énergies renouvelables pour créer les services énergétiques est essentielle pour la réalisation de la transition énergétique.

3 DÉCEMBRE 2016 1ER JANVIER 2017

Office de Tourisme | 04 92 41 76 76 w w w. t o u r i s m e - m e n t o n . f r 145x175mm Noel en France - La Principaute.indd 1

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ART & CULTURE

Cyrano de Bergerac Une oeuvre unique !

par Viviane Le Ray

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hants, musique, combats, 10 comédiens et un violoniste pour le « Cyrano » version scénique de Jean-Philippe Daguerre, une adaptation très sonore, rythmée, fidèle au chef d’œuvre de poésie de tous les temps ‘Cyrano de Bergerac » signé Edmond Rostand. Petr Ruzicka, direction musicale,

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g Ecoutons Jean-Philippe Daguerre…

Suite à l’immense plaisir que j’ai pris en créant au Théâtre des Variétés à Paris une adaptation de La Flûte enchantée qui mêlait théâtre, chant lyrique, musique classique, danse contemporaine et combats, je rêvais de retrouver une oeuvre littéraire permettant une mise en jeu de ces différentes formes artistiques. A partir des partitions musicales inédites imaginées par Rostand et retrouvées dans sa maison d'Arnaga, j'ai pu construire une mise en scène de Cyrano de Bergerac qui répondait à ces attentes.Cyrano et le violoniste ne font qu’un…ce dernier apparait tel une ombre au grand nez…c'est l’âme de Cyrano, son double…l’archer de l’un est comme l’épée de l’autre…

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P R I N C E S S E

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☞ Renseignements complémentaires et location : Théâtre Princesse Grace - 12, Avenue d’Ostende - Tél. : 00 377 93 25 32 27

S T É P H A N I E

PROGRAMME SAISON 2016/2017

I

Jeudi 12 Janvier 20h30

RÉSERVATIONS : 12 AVENUE D’OSTENDE - TÉL : (00377) 93 25 32 27 - www.tpgmonaco.mc

laprincipaute_cyrano_dorian.indd 1

g A travers la presse...

Charlie Hebdo : Un cocktail réjouissant et lumineux, composé d'un brin de folie associé à beaucoup d'énergie et à une distribution de grande qualité donnant une nouvelle intensité à l'oeuvre de Rostand... Le théâtre prend ici une fonction régénératrice et festive, voire réparatrice de nos âmes tourmentées.

(Gil Chauveau). Sud Ouest : Pari osé et réussi pour JeanPhilippe (…) Stéphane Dauch enchaîne les quelques 1000 vers dans une débauche d'énergie et d'émotions saisissantes.

LIVRE

Mardi 13 Décembre 20h30

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© Photo TPG

g Le plus beau poème d’amour de la littérature…

Avec Cyrano de Bergerac, oeuvre et personnage mythiques, Edmond Rostand écrit le plus beau poème d’amour de toute l’histoire de la littérature française… Cyrano c’est le panache et la poésie… Le rôle qui hante tout comédien qui en rêve et le redoute ! Stéphane Dauch a réalisé ce rêve être Cyrano » ! Faut-il rappeler l’intrigue? Souffrant de sa laideur, Cyrano force l’admiration de tous par le verbe, y compris celle de Roxane, sa cousine, dont il est amoureux. Mais Roxane aime Christian incarnation de la beauté et de la jeunesse …

Je ne vous ferai pas l’affront de vous conter la suite !

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CULTURE

n’est autre que le 1rer violon de l’orchestre national de Tchécoslovaquie…

28/11/2016 10:58

Jack London

l a écrit sa vie à la sueur de l’audace, au piment du baroud, pour tracer un contour singulier d’écrivain au long cours. S’il a rêvé les horizons, écumé les mers, ce fut pour s’ancrer à quai, dans le creuset de l’œuvre qu’il désirait aussi intense, aussi démesurée que sa vie, forcément excessive. Jack London a semé le doute et brouillé les cartes pour mieux mettre en scène sa destinée. Pilleur d'huîtres et garde-côte, jeune mousse chasseur de phoques, capitaine au long cours, emprisonné pour vagabondage et grand reporter. En quelques mot la vie d'errance et de bohème qui le mène au Canada, auprès des chercheurs d'or du Klondike, ou à Londres, auprès du peuple des bas-fonds.

Toujours avec les laissés-pour- compte. Dans la lignée de Joseph Kessel, d’Albert Londres, de Blaise Cendrars, Mark Twain ou encore de SaintEx, Jack London est l'auteur d'une œuvre riche, constituée d'une cinquantaine de romans, nouvelles et reportages. L’auteur Olivier Weber est Écrivain-voyageur et grand reporter. Prix Albert Londres, Prix de l'Aventure et Prix Joseph Kessel. Correspondant de guerre pour la presse française et britannique, il a couvert une vingtaine de conflits, séjourné avec une quinzaine de mouvements de guérillas. Ses romans et récits de voyage ont été traduits dans une dizaine de langues. Il nous livre ici une biographie richement illustrée d'un homme qui a vécu sa vie comme une aventure. g "Jack London, l’appel du grand ailleurs". Olivier Weber. Éditions : Paulsen. Collection : Exploration.

320 pages, 250 illustrations. Prix : 56 €. Livre disponible en librairie et sur Internet.

Festival des femmes Chefs d’orchestre…

g Le credo de la jeune pianiste…

Clémence Guerrand entend unir « Art et Action » à partir d’un constat : « Les femmes chefs d’orchestre sont rares, 21 femmes à la baguette sur 586 hommes, c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité leur consacrer un événement ambitieux à la hauteur de leur talent sur les cinq continents. Ma devise « une ville, une femme » : elles dirigeront dans chaque capitale les orchestres les plus renommés. Une femme chef d’orchestre à valeur de symbole. Elle n’est pas une femme dominante mais une femme dirigeante… » MAWOMA a choisi de s’engager en faveur de la protection de l’enfant à travers le monde aux côtés de l’AMADE Mondiale, placée sous la Présidence de S.A.R. la Princesse de Hanovre. g Invitée d’honneur du 1er Festival: Zahia Ziouani La Chef d’orchestre, Zahia Ziouani, première femme à la baguette pour le festival Mawoma, en apothéose de la soirée de Gala donnée à bord du paquebot « Yacht Club de Monaco », a dirigé avec maestria l’orchestre Divertimento qu’elle a créé il y a vingt ans. Alto avant d’avoir choisi la direction d’orchestre, aujourd’hui Zahia Ziouani s’est fixé une mission aller vers la jeunesse, en particulier celle des quartiers défavorisés, rendre accessible la musique classique à tous et plus particulièrement aux jeunes filles… Après un intermède de musique classique avec l’orchestre Philharmonique de Monaco, Zahia Ziouani a offert pour son premier concert en Principauté, quelques airs extraits de la palette de son talent en dirigeant (une partie de son orchestre qui avait fait le voyage à Monaco) faisant fi des frontières qui existent trop souvent entre la musique classique et le jazz… g Pour plus d'informations: contact@mawoma-festival.com BEAU LIVRE

Le mythe Bugatti, journal d’une saga

E

n ce début de XXIe siècle, la société Bugatti produit les automobiles les plus sophistiquées de la production mondiale. Elles mêlent les atouts d’une technologie avant-gardiste et le charme indicible des artisanats intemporels. La firme a ressuscité en 1998 sous l’égide du Groupe Volkswagen.

L’histoire Bugatti démarre avec l’ascendance d’Ettore Bugatti : son père Carlo, ébéniste d’art, son frère Rembrandt, sculpteur animalier internationalement reconnu. Ettore Bugatti a conçu ses premières automobiles à l’aube du XXe siècle en mettant son regard singulier au service de plusieurs industriels. Puis création de sa propre entreprise dès 1910. Bientôt rejoints par son fils Jean. La légende Bugatti est en route. Une saga familiale écrite essentiellement entre les deux guerres mondiales. Ce “Journal” raconte au fil des jours la trajectoire de la marque au rythme des drames et des coups d’éclat. Une aventure humaine autant qu’industrielle. On ne présente plus l’auteur, Serge Bellu, journaliste, auteur de nombreux ouvrages généralistes sur l'automobile. Il a obtenu le Grand Prix du plus beau livre 2008 décerné par le Festival automobile international pour son livre : Carrosserie française, du style au design. Il est également rédacteur en chef de L'Année automobile depuis de nombreuses années Cette nouvelle version complétée et mise à jour des derniers modèles ravira les amoureux de la marque … et les autres. Un livre à s’offrir ou se faire offrir à Noël !

(P.Y.R.) g "Bugatti, journal d’une saga". Editions E-T-A-I. Serge Bellu. 415 pages, sous coffret. Prix : 129 €

Le Ray

Grand Prix de l’Académie française : A. de Clermont-Tonnerre Le Dernier des nôtres. Fémina : Marcus Malte Garçon. Médicis : Ivan Jablonka : Laëtitia ou la fin des hommes. Goncourt : Leïla Slimani Chanson douce. Renaudot : Yasmina Reza Babylone.

Interallié : Serge Joncour Repose-toi sur moi. Prix littéraire des Rotary clubs : Antoine Leiris, journaliste qui a perdu son épouse au Bataclan pour "Vous n’aurez pas ma haine".

par Viviane Le Ray

lémence Guerrand, jeune pianiste classique, a une seconde passion : la passion d’entreprendre, elle est à la fois l’âme et la cheville ouvrière d’un festival qui deux particularités être dédié aux femmes et d’être itinérant «MAWOMA» :"Music And Woman Maestro" a été lancé les 12 et 13 novembre à partir de Monaco : destination les capitales des cinq continents. Retour prévu à Monaco en janvier 2018…

par Viviane

Les premiers Prix littéraires...

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© Photo TLM

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Effeuillage de Noël !

ierre Assouline est allé aux sources de la littérature, à la rencontre des écrivains et il l’avoue : « en toute subjectivité, dans l'arbitraire le plus total, au risque de quelques injustices et de beaucoup d'oublis sans le moindre souci d'exhaustivité mais sans m'interdire des souvenirs personnels, des échos de rencontres avec de grands romanciers, autant d'anecdotes que d'analyses, autant de portraits que de récits, en isolant parfois un seul livre dans une oeuvre ou en réduisant le cas échéant un auteur à un détail. Mais toujours pour la plus grande gloire de la littérature ! » Merci Pierre Assouline d’être un iconoclaste de bon aloi ! Dans la même collection : « Dictionnaire amoureux de Tintin » - Albert Algoud ; « Dictionnaire amoreux de la montagne » - F. Thiriez. _____________________________________ « Dictionnaire amoureux des écrivains et de la littérature » -Pierre Assouline- (Plon)

«S

ous la forme d'une humble monnaie, ce livre veut rendre à Hergé une partie des trésors qu'il m'a donnés : enchantement de l'enfance, rêves de jeunesse, méditations pendant l'âge mur et cette belle amitié dont je crois que, comme son oeuvre, n'aura pas de fin. » écrit Michel Serres l'un des rares philosophes contemporains à proposer une vision du monde qui associe les sciences et la culture… _____________________________________ « Hergé mon ami » - Michel Serres - (Le Pommier/Moulinsart)

Au pied du sapin… pour les petits !

«S

i tu possédais un cahier magique qui te permettait de te transporter dans n'importe quel lieu et n'importe quelle période de l'histoire… Où irais-tu ? A Rome, assister à un combat de gladiateurs au Colisée ? En Autriche, écouter le petit Mozart jouer ses premières oeuvres ? En Italie, regarder léonard de Vinci peindre "La Joconde" ? » « Carnet d’un voyageur » propose de découvrir des centaines d'histoires au sujet des personnages les plus marquants de tous les temps ! Néfertiti, Genghis Khan, Christophe Colomb, Louis XIV, Marie Curie, Einstein... _____________________________________ « Carnet d’un voyageur »- Nicolas Stevenson/David Long(Ouest-France)

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e grandes illustrations, diverses matières à toucher au fil des pages. Un livre Robuste, à coins arrondis et nettoyable. Un livre qui se regarde et qui se touche, parfait pour développer le langage et le sens tactile des tout-petits. Le pingouin en peluche est dans la boite ! _____________________________________ « Où est mon pingouin ? » - (Collection « Les tout-doux » : Usborne)

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n livre qui est en fait un vrai piano avec clavier intégré qui enchantera les jeunes enfants tout en contribuant à leur initiation à la belle musique. Les airs proposés sont à la portée des tout-petits, faciles à jouer grâce au codage en couleur des notes… Les éditions Usborne publient également pour Noël « Le Magicien d’Oz » de L. Frank Baum (texte intégral), illustré avec infiniment de poésie par Lorena Alvarez-Gomez. _____________________________________ « Mon premier livre-piano » - « Le Magicien d’Oz » (Usborne)

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SPORT & LOISIRS TENNIS • BNP Paribas Masters : l'habitant du Rocher n'est plus numéro 1, mais la lutte pour la tête du classement mondial ne fait que commencer...

Djokovic perd sa couronne par Pascale Marcaggi

g Cilic et Raonic, les autres habitants du Rocher Et puis, il y a eu ce qui est au-delà des circonstances : qu'arrive-t-il à Novak Djokovic ? Qui l'a vu jouer ne peut dire le contraire : le vainqueur de RolandGarros 2016 face à Andy Murray n'a pas joué comme un n°1 mondial. Que lui arrive-t-il ? En juin, il avait presque deux fois plus de points au compteur ATP que l'écossais, avant d'être battu dès le troisième tour à Wimbledon, et dès le premier tour aux Jeux Olympiques puis à l'Us Open. Et dès les huitièmes de finale du Bnp Paribas Masters, Djokovic n'a pas vraiment fait montre de son niveau : au premier set, il menait 4-2 face à Dimitrov, mais s'est laissé remonter 6-4, avant certes, de remporter la rencontre 4-6, 6-2, 6- 3, cette dernière manche après avoir mis la balle dans le filet à 40-30, manquant sa première balle de match. Au tour suivant, Marin Cilic, auréolé de sa certitude depuis la veille d'être présent aux Masters de Londres après avoir offert un match à sa hauteur face au belge David Goffin (6-3, 7-6)... et malgré un tie-brak où il a reconnu avoir été « rattrapé par les émotions », ne s'est pas privé de jouer sa chance face à Djokovic (6-4, 7-6 (7/2). Un Marin Cilic qui ne sert des aces à 211 kms/h, pendant que le « canadien » Raonic bombarde à 220 kms/h. g Des papillons fluos sur le court Même s'il a changé de nom, Bercy devenu le BNP Paribas Masters garde LA PRINCIPAUTE – NOVEMBER 2014

ses rites : temps de cochon à l'extérieur, ferveur à l'intérieur. Ambiance boîte de nuit et éclairage nocturne à faire pâlir l'aéroport de Djeddah au moment de l'entrée en lice des joueurs, et distractions parfois : ainsi des papillons fluos sont-ils tout à coup descendus sur le court, lors du match Djokovic-Dimitrov : pendant que les ramasseurs de balles se lancaient dans la chasse aux papillons en mode « rétablir l'ordre », le futur exnuméro un mondial au contraire, en a rattrapé un dans le creux de la main. Ouf, un sourire de Djoko ! Merci aux papillons fluos... Point commun du Masters de Paris avec Roland Garros : on y croise Mansour Bahrami. En revanche, on peut y gagner une place au premier rang grâce au hasard, selon que l'on porte une écharpe rouge ou verte et que l'on soit désigné(e) par l'animateur. Bien agréable, quand on s'est offert une place au dernier rang, saison oblige : celle des impôts, autrement-dit de Bercy, juste à côté de l'Accor Arena Hotels. Les autres conjectures sont du côté de Monaco : maintenant que Djokovic a tout gagné, a-t-il moins la « gniac » ? A 29 ans, c'est plausible : sauf qu'Andy Murray a le même âge. Quand à perdre, demandez à Richard Gasquet face à l'américain Sock, sa casquette à l'envers et son coup droit qui dépote, ou à Tsonga face à Raonic, s'ils ont envie de rentrer au vestiaire.

FORMULE 1

Lance Stroll signe avec Williams

L

’écurie Williams a confirmé que le pilote canadien Lance Stroll sera le coéquipier de Valterri Bottas sur le circuit de la F1 l’an prochain. Stroll devient le premier pilote canadien en F1 depuis Jacques Villeneuve en 2006.

Le fils de Gilles Villeneuve avait gagné le championnat des pilotes en 1997 soit un an après son arrivée aussi chez Williams. « C’est fantastique de pouvoir courir en F1. Je ne pourrai jamais assez remercier Williams d’avoir cru en moi, a dit Stroll.

Depuis que je suis jeune, je rêve de courir en F1. Quand j’ai commencé à faire du karting de façon sérieuse, la F1 est devenue mon but ultime.» Cette saison, Lance Stroll a été champion européen de Formule 3 avec une fiche impressionnante de 14 victoires.

Son premier départ en Formule 1 se fera au Grand Prix d’Australie le 26 mars prochain. « 2017 sera une grosse année d’apprentissage. Mais j’ai hâte de pouvoir tout absorber ce que Williams pourra partager avec moi afin de m’améliorer. Je prendrai les courses une par une, les virages un par un. J’espère progresser en cumulant les expériences comme je l’ai fait en F4 et en F3. » Le pilote québécois Lance Stroll, né en 1998, devient ainsi le deuxième plus jeune pilote de l’histoire à se joindre à la F1 après Max Verstappen.

© Photo GI / ADRIAN DENNIS

SPORT

g Djoko, moins la gniac ?

Or, les statistiques étaient bien ce que les joueurs avaient tout particulièrement en tête, pour ce Bnp Paribas Masters : une fois de plus, le motif était double. Andy Murray allait-il détrôner Novak Djokovic de sa place de n°1 mondial ? Et qui allait remporter son billet pour les Masters de Londres, le rendez-vous des huit joueurs les mieux placés au classement ATP ? La première équation se posait dans les termes suivants : l'écossais devait soulever le trophée du Bnp Paribas Masters, et l'habitant de Monaco ne pas accéder en finale. C'est chose faite : Andy Murray dépasse désormais Novak Djokovic de 405 points au compteur ATP, en battant le géant américain John Isner 6-3, 6-7 (4), 6-4 en finale, et après avoir, au passage, lessivé le rêve tricolore nommé Lukas Pouille en huitièmes de finale et en 1h12 (6-3, 6-0) : ouille, pour le prodige français ! On peut toujours conjecturer sur la durée du règne d'Andy Murray à la première place, il a sacrément des jambes, et le secret de retours-réflexe incroyables. Lui, a la gniac.

© Photo Reuters

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enant du titre depuis trois ans, Novak Djokovic jouait à Bercy sa place de n°1 mondial. Ce ne sont pourtant pas de petits papillons fluos qui pouvaient le déconcentrer. Pour mieux disséquer le tennis encore, c'est du côté de Monaco, qu'il faut parfois savoir se tourner. Motifs ? Ils sont double : tout d'abord, Novak Djokovic est un habitant du Rocher, tout comme Marin Cilic, Milos Raonic et Grigor Dimitrov. Autant de voisins qui ont pesé au BNP Paribas Masters 2016 (29 octobre – 6 novembre). Ensuite, à la fin du mois d'octobre, s'est tenu pour la 27e année le Sportel, « le » rendez-vous du sport business et des medias placé sous le haut patronage de SAS le Prince Albert II et du Comité international olympique. Or, parmi les petits bijoux de la technologie présentés cette année, le « Mojjo », l'appli vouée à rapidement faire fureur sur les courts : comme son nom ne l'indique pas, cette appli « made in France » a initialement été conçue pour que le joueur lambda connaisse ses propres statistiques : la meilleure façon de s'améliorer, sauf à s'offrir un coach tel qu'Ivan Lendl si l'on s'appelle Andy Murray, ou bien un gourou arborant à Bercy un polo « Amour et paix », si l'on est Novak Djokovic. « Mojjo », dont le parrain n'est autre que Fabrice Santoro, permettra aux « broadcasters » de voir en replay les points forts d'un match « sans ses temps morts », en version deux minutes, cinq ou dix minutes : toutes les statistiques à l'appui.

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INTERVIEW EXCLUSIVE • Giacomo Agostini, la légende vivante de la moto avec ses quinze couronnes mondiales, de passage à Monaco

"Toujours rester respectueux" par Andrea Noviello

g Giacomo, le World Sports Legends Award vous a décerné le mois dernier à Monaco un oscar afin de saluer non seulement votre étourdissant palmarès en sport moto, mais aussi les valeurs morales qui ont été les vôtres tout au long de votre assister à des exploits d’un Eddy Merckx, d’un Cassius Clay, ou incroyable carrière. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ? encore d’un Michael Schumacher. Pour la simple et Giacomo Agostini : Chaque récompense est spébonne raison qu’ils ont tout raflé pendant leur carrière. ciale. Même quand on en a gagné beaucoup pen« Si l’on veut entrer dans la légende dant sa carrière, on ne s’en lasse pas car elles g La Moto GP n’a-t-elle pas artificiellement redison doit gagner et encore gagner » revêtent toutes une valeur particulière à vos yeux. tribué les cartes avec cette harmonisation des logiLorsque l’on reçoit un prix comme celui-là, on doit ciels électroniques ? simplement se montrer fier. Cet oscar prouve simplement que j’ai accompli GA : Non, ça c’est une très bonne chose. Les motos se sont énormément rapproquelque chose de sympa dans ma vie (Sourire). Je trouve beau que les gens se chées cette année. Quand le meilleur pilote commettait une faute, c’est l’outsider souviennent encore de moi après toutes ces années. Je suis très heureux et qui l’emportait. honoré de recevoir cette distinction. g Pendant vos dix-sept saisons en compétition, prêtiez-vous une attention particulière au respect des règles de « bonne conduite » et à celui de vos adversaires en piste ?

GA : Quand on court, tout le monde souhaite bien évidemment l’emporter. Et lorsque l’on veut s’imposer, on ne peut pas se conduire comme un grand « gentleman ». Quand on dépasse un adversaire, on devient forcément un peu impétueux. Ce qui a tendance à créer une certaine forme de rancœur entre nous les pilotes. Mais c’est comme ça. L’important est de toujours rester respectueux, de ne pas exagérer ses décisions. Après la moto restant un sport individuel, on doit constamment se donner à 100%. Et pour gagner on ne peut pas demander au pilote qui se trouve devant vous : « je suis désolé, est-ce que je peux vous doubler ? » (Rires).

g Ne regrettez-vous pas la simplicité de la moto des années 70 ?

GA : J’étais bien à mon époque. On n’avait que très peu d’électronique, le pilote comptait énormément, l’écurie aussi. On consentait des sacrifices énormes, mais c’était beau et on en tiré de très belles satisfactions sur le plan personnel. Alors certes, les pilotes actuels disposent d’un cuisinier, de camions, des combinaisons chauffantes.

Même si les pilotes ont aujourd’hui plus de facilités, je ne regrette rien de mon passé.

DU 14 AU 19 JANVIER 2017

g Même si vous ne courez plus depuis plus de quarante ans, vous demeurez encore aujourd’hui un mythe et un exemple pour tous les jeunes pilotes qui débutent leur carrière en moto. En tirez-vous une certaine fierté ?

GA : Bien sûr. J’ai couru pendant de nombreuses années, j’ai également remporté beaucoup de courses. Les jeunes pilotes se réfèrent toujours aux champions qui les ont précédés. Car ce sont des exemples à leurs yeux.

Quand j’ai commencé à courir, je me suis moi aussi inspiré des grands pilotes qui ont marqué la discipline. J’éprouvais un très grand respect pour eux. Je voulais voir comment ils travaillaient, de quelle manière ils réglaient leur moto. Je cherchais simplement à apprendre d’eux. g Cette saison 2016 de Moto GP a été marquée par un très net resserrement des performances en haut de la hiérarchie. L’inédite série de huit vainqueurs différents en huit courses prouve-t-elle que la DORNA a visé juste en adoptant une nouvelle réglementation ?

GA : Oui, clairement. Les règlements ont été bien pensés même si je ne partage pas forcément cette volonté affichée de vouloir réduire les écarts entre les meilleurs teams et les autres. Si l’on veut rentrer dans la légende de la moto et écrire l’histoire, on doit gagner et encore gagner. Les gens se souviennent seulement de ceux qui ont dominé leur sport. Pas des autres. Certains vont prétendre que les gens ont en marre de voir toujours le même l’emporter, mais ce n’est pas vrai. g Les critiques du public ont pourtant tendance à fuser à chaque grande période de domination…

GA : Si vous prenez l’exemple du sport automobile, tout le monde se souvient d’Ayrton Senna ou d’Alain Prost. Ils ont remporté énormément de courses donc ils sont restés dans la mémoire collective. Quand tu gagnes beaucoup, tu deviens une idole aux yeux du public. À contrario, si tu ne triomphes qu’occasionnellement et que de nombreux pilotes s’imposent également cette année-là, tu n’es qu’un parmi les autres. On veut tous

À VALBERG

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RIRE MONTAGNE DU

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CAUET

BENJY DOTTI • ALEXANDRE BARBE • EVE PARADIS DAVID AZENCOT • SEBASTIAN MARX • JEAN LOU DE TAPIA CYRIL ETESSE • BÉNÉDICTE VIDAL • JACKY MATTE FABIEN WATEFAUGLE • ANTHONY JOUBERT • EMMA GATTUSO THIBAUD CHOPLIN • JB MAZOYER • JULIE VILLERS • TERRY COMETTI R E N S E I G N E M E N TS À L’ O F F I C E D E TO U R I S M E T E L . 0 4 . 9 3 . 2 3 . 2 4 . 2 5 • W W W.VA L B E R G . C O M

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© Photo Andrea Noviello

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éritable machine à gagner du temps de sa splendeur au guidon de la mythique MV Agusta, Giacomo Agostini ne s’est pourtant jamais défait de son éternel simplicité. Si le succès en a changé beaucoup, l’homme aux quinze couronnes mondiales a su conserver malgré son statut d’icône sa proximité avec le public. De passage en Principauté de Monaco à l’occasion de la première édition du World Sports Legends Award, la légende vivante de la moto se confie en exclusivité sur sa vision de la course et sur la bonne attitude à adopter pour perdurer dans un environnement aussi concurrentiel qu’impitoyable.

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Horaires: Lundi: 14h - 19h Mardi au Vendredi: 11h - 13h & 14h - 19h Samedi: 11h - 19h Dimanche (jour de match): H-4 avant coup d’envoi

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