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Mai 2017

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Dossier Spécial

Photo © sportingnews.com

Le retour de la performance

Lewis Hamilton, pilote de F1 et résident monégasque

Ferrari-Mercedes Le grand défi Mai 2017 ☞ POLITIQUE • CONSEIL NATIONAL : un an pour conforter le bilan mais aussi préparer l’avenir • pageS1 6-7

DOSSIER SPECIAL

La Formule 1 enfin de

Après avoir passé des années à tenter de ralentir le rythme des monoplaces, la catégorie r

par Andrea Noviello

DOSSIER

évèrement critiquée depuis plusieurs saisons pour son manque de spectacle et son instabilité chronique, la Formule 1 a opéré un tournant majeur de son histoire pendant l’hiver. Après avoir passé des années à tenter de ralentir le rythme des monoplaces, la catégorie reine du sport automobile a complétement changé sa philosophie en replaçant la performance au centre du jeu. Des monoplaces trop lentes. Des circuits trop aseptisés. Des pilotes trop policés et infantilisés. Une réglementation trop compliquée. Les griefs ne manquent pas lorsque l’on dépeint la situation dans laquelle s’est embourbée la Formule 1 depuis l’avènement de la motorisation hybride en 2014. Si tous les maux affectant la catégorie reine du sport automobile ne résultent pas de la seule arrivée des V6 turbo, beaucoup d’entre eux sont pourtant apparus au moment même où la Fédération Internationale de l’Automobile a décidé de faire basculer la F1 dans une nouvelle ère. Critiquée de toute part depuis trois ans pour son manque de cohérence et son spectacle insipide, la F1 a opéré un virage à 360° pendant l’intersaison en remaniant, une énième fois, ses règlements. Un premier pas dans la bonne direction qui demande toutefois une confirmation sur le long terme.

g Les F1 sont-elles redevenues rapides ? C’était tout l’enjeu de la nouvelle réglementation technique. Lassée de voir perpétuellement revenir à ses oreilles les mêmes critiques à propos du manque de vitesse des F1 modernes, la FIA a réagi en chamboulant complètement l’aspect et les caractéristiques des monoplaces. Plus larges (2000 mm), plus lourdes (728 kg), les Formule 1 version

L'EDITORIAL

par Roberto Volponi

2017 s’appuient sur des pneus à la taille XXL (305 mm à l’avant et 405 mm à l’arrière) censés leur conférer un grip mécanique nettement plus important que l’an passé. Ajoutez à cela une charge aérodynamique largement accrue et vous obtenez, du moins en théorie, des machines cinq secondes au tour plus rapides que leurs devancières. «Ces Formule 1 sont beaucoup plus amusantes à conduire», révèle Fernando Alonso. «La vitesse en virage est digne du sport. Les pneus nous permettent d’attaquer sans trop dégrader. Bref, la F1 est redevenue ce qu’elle devait être.» À Shanghai, le poleman Lewis Hamilton (1’31’’678) a ainsi gagné près de quatre secondes sur le chrono réalisé en 2016 par son ancien coéquipier Nico Rosberg (1’35’’402). g Le pilote retrouve-t-il son importance ? Là encore l’objectif des nouvelles règles étaient claires. En augmentant sensiblement le rythme des F1, l’instance dirigeante entendait redonner du fil à retordre à une jeune génération de pilotes parvenue sans trop de difficulté à se familiariser avec le maniement d’une F1. Exemple le plus révélateur, Max Verstappen n’a jamais semblé dépassé par le comportement de machines qui auraient normalement dû étaler au grand jour son cruel manque d’expérience au plus haut niveau. Au lieu de ça, le prodigue néerlandais a enchaîné les prouesses au volant de sa Red Bull (Espagne, Brésil) démontrant à quel point les Formule 1 modernes étaient devenues accessibles aux pilotes les moins chevronnés. Face à ce constat, la FIA a choisi de miser sur des monoplaces plus chargées en appuis aérodynamiques et de facto beaucoup plus rapides. Pour un résultat plutôt convaincant. «Ces F1 sont nettement plus exigeantes à piloter», confirme Fernando Alonso. «Nous pouvons également voir que les vétérans sont devant et les rookies derrière.» g Quid du spectacle en piste ? Principale récrimination des fans ces dernières

années, le manque de spectacle en piste reposait sur deux facteurs principaux : des perturbations aérodynamiques empêchant les voitures de se suivre de trop près et des pneumatiques Pirelli à la dégradation trop excessive pour permettre aux pilotes de se montrer agressifs en course. Si le changement radical de philosophie opéré par le manufacturier italien pendant l’hiver devait en partie contrer ce problème, la forte augmentation de la charge aérodynamique risquait à l’inverse d’empi-

Pour Maranello s’annonce un avenir électrique !

Mai 2017

’année dernière, nous intitulions notre dossier: « Une Formule 1 qui ne comprend plus où elle va ». Un an plus tard, la discipline reine du sport automobile semble déjà avoir réussi à se redresser et se diriger dans la bonne direction. Les derniers changements du règlement ont misé, enfin, sur l’amélioration des performances des voitures, plutôt que sur des contraintes parfois incompréhensibles. Grâce aussi à la sortie de scène d’un personnage souvent controversé comme Bernie Ecclestone, après un règne qui avait duré 40 ans, les nouveaux propriétaires américains ont réussi rapidement à réveiller l’intérêt pour une discipline qui était devenue de moins en moins excitante, avec pour conséquence la perte progressive de spectateurs et - surtout - de téléspectateurs. Feu vert pour les innovations visant à valoriser le potentiel des voitures, et les premiers grands prix de la saison ont offert à nouveau du spectacle, des courses plus combattives et donc beaucoup plus passionnantes. La Formule 1 a ainsi repris son rôle de laboratoire d’expérimentations pour l’innovation des voitures de demain. Mais quasiment tous sont d’accord : l’avenir est déjà là, et il s’agit de la Formule e. Le président de Ferrari, Sergio Marchionne, a récemment affirmé que la marque au Cheval cabré se doit de penser à son avenir et d’être présente dans le championnat 100% électrique lancé par la FIA il y a trois ans. Pour l’homme d’affaires italo-canadien, qui est également à la tête du groupe Fiat Chrysler Automobiles, l’électrique est incontestablement l’avenir de l’automobile, même pour les voitures sportives. "Nous devons être impliqués en Formula e car l’électrique à travers différentes formules hybrides jouera un rôle clé dans le futur, y compris le nôtre". Mercedes, qui rivalise avec Ferrari pour la suprématie en Formule 1, a déjà exprimé son intention de participer au championnat électrique, et ainsi rejoindre les autres grandes marques mondiales déjà présentes, telles que BMW, Renault, Jaguar, Audi e DS (Groupe PSA Peugeot Citroën). Toutefois, il semble improbable que Ferrari devienne constructeur à part entière avant au moins 2022, mais il pourrait intégrer la discipline dans le cadre d'un partenariat avec une écurie privée... Monaco, pays symbole du sport automobile depuis presque un siècle et plus récemment, sous l’impulsion du Prince Albert II, du développement durable accueillera le 13 mai prochain, deux semaines avant le GP de Formule 1, son 2ème Grand Prix électrique, comptant pour le 3ème Championnat mondial de Formule e. L’année dernière la Principauté n’était pas dans le calendrier du championnat, en raison de la concomitance avec le GP Historique qui rendait impossible – selon l’Automobile Club de Monaco – d’organiser trois événements de cette envergure dans un espace de temps aussi court. Et pourtant, Venturi, une équipe entièrement monégasque, participe à ce championnat depuis ses débuts contre vents et marées et fait des efforts exceptionnels pour continuer à rivaliser au même niveau que les grandes écuries soutenues par les géants de l’industrie automobile. Un bijou de l’industrie monégasque que le gouvernement princier devrait soutenir - comme il le fait pour d’autres sports ou pour favoriser l’installation de nouvelles start-up - et le faire aussi pour une réalité qui est déjà là, comme Venturi… Cette dernière pourrait – pourquoi pas ? – devenir le partenaire choisi par l’écurie de Maranello pour anticiper son entrée en Formule e.

retour sur le droit chemin ?

reine du sport automobile a complétement changé sa philosophie en replaçant la performance au centre du jeu LA SURPRISE

Ferrari en plein renouveau

rer encore davantage la situation. Après une manche d’ouverture monotone en Australie, les deux Grand Prix suivants en Chine et à Bahreïn ont offert quelques jolies passe-d'armes en piste, preuve que cette nouvelle réglementation peut aussi favoriser le show. «Se rapprocher est devenu vraiment compliqué parce que l’on ressent l’effet de la voiture qui nous précède», explique Sebastian Vettel. «Mais un dépassement ne doit pas être simple. On doit y arriver parce qu’on a tenu bon.»

evrée de victoire toute la saison dernière, Ferrari a entamé son championnat 2017 sur les chapeaux de roues en raflant deux succès en trois courses. De quoi enfin remettre la mythique Scuderia sur la route du titre mondial ? «Nous avons enfin une voiture compétitive sur laquelle compter. Mais le plus important c’est que nous sommes désormais complètement confiants quant au fait que notre victoire de Melbourne n’était pas juste un coup d’épée dans l’eau. Nous serons aux avant-postes jusqu’à la fin de ce championnat.» Teintés de soulagements, mais aussi de certitudes, ces mots prononcés par le grand patron de Ferrari, Sergio Marchionne, au soir de la seconde victoire en 2017 de Sebastian Vettel à Bahreïn attestent du profond renversement de situation vécue par la Scuderia en seulement quelques mois. Incapable de décrocher le moindre succès l’an dernier, la mythique écurie italienne ne s’est pourtant pas laissée déstabiliser par l’intense pression populaire et médiatique qui s’est abattue sur elle pendant l’hiver. Soudés autour de leur pilote phare, les hommes de Maurizio Arrivabene ont préféré focaliser toute leur énergie sur la conception de la SF70H répondant à la nouvelle réglementation technique en vigueur. Résultat ? Si l’équipe transalpine n’a pu s’appuyer sur l’expérience et le talent d’un designer réputé (Mattia Binotto ayant été promu en lieu et place de James Allison parti rejoindre les rangs de Mercedes), elle est malgré tout parvenue à concevoir une F1 performante comme en témoigne les deux victoires (Australie, Bahreïn) enregistrées par Vettel en trois courses. «La voiture est géniale à piloter, s’extasie le quadruple champion du monde. Je prends un énorme plaisir à son volant. Nous avons tiré les leçons de la saison dernière et maintenant nous gagnons.»

LE PERSONNAGE

Valtteri Bottas souffle le chaud et le froid ombardé dans le baquet du champion du monde sortant chez Mercedes, Valtteri Bottas a vécu des débuts timorés au volant de la redoutable flèche d’argent. Si sa somptueuse pole décrochée à Bahreïn est venue étayer le choix de Toto Wolff, sa bourde en Chine et son manque de consistance en course l’empêche pour l’instant de troubler la quiétude de Lewis Hamilton. Comme tout le monde (ou presque) dans le paddock, il ne l’a pas vu venir. Résigné à prolonger son aventure chez Williams encore un an faute d’avoir reçu une offre intéressante de la part d’un top team, Valtteri Bottas a vu le cours de sa carrière prendre subitement une toute autre tournure le jour où celle du champion du monde en titre Nico Rosberg touchait subitement à sa fin. En annonçant son départ immédiat de la F1 le 2 décembre dernier, l’Allemand a, sans le vouloir, précipité la venue du natif de Nastola dans les rangs de l’écurie titrée ces trois dernières saisons. Couvé depuis son arrivée dans la catégorie reine par Toto Wolff, le protégé de Didier Coton se voyait offrir la chance de sa vie. Celle de piloter l’une des redoutables flèche d’argent aux côtés de Lewis Hamilton. Après trois Grand Prix disputés en 2017, force est de constater que le costume flanqué de la mythique étoile à trois branches ne sied pas encore parfaitement au pilote nordique. Solide lors de sa première sortie sous ses nouvelles couleurs en Australie (3ème en qualification et en course), Bottas s’est surtout signalé par sa bourde chinoise derrière la voiture de sécurité. Parti en tête-à-queue en tentant de faire monter en température ses pneus, le Finlandais avait dû se contenter d’une modeste sixième place à Shanghai quand dans le même temps son voisin de garage Lewis Hamilton paradait sur la première marche du podium. «J’ai commis une erreur stupide, regrette l’ancien pilote Williams. J’ai été trop agressif et la voiture a dérapé.» Si beaucoup auraient ruminé cette faute pendant de longues semaines, le champion 2011 de GP3 a rapidement su tourner la page en conquérant sa toute première pole position en F1 lors des qualifications de Bahreïn. «Valtteri continue à s’améliorer tout le temps et c’est une capacité importante, apprécie le directeur de Mercedes Toto Wolff. Ce n’est pas quelqu’un de facilement perturbable et il s’est vite remis de sa déception.»

De nouveau classé 3ème à Sakhir, Bottas a toutefois dû se résoudre à laisser passer son chef de file faute de rythme en course, preuve que si le Finlandais est en constante progression, il n’a pas encore l’étoffe pour venir contester la suprématie d’Hamilton dans le giron de la marque à l’étoile. (A.N.)

Mai 2017

DOSSIER SPECIAL

Esteban Ocon voit la vie... en rose par Patrice Zehr par Andrea Noviello

g Abonné au top 10... Clin d’œil du destin, c’est en sortant finalement vainqueur d’un long bras de fer avec son bourreau d’Interlagos, Fernando Alonso, que le champion 2015 de GP3 a réussi à inscrire son nom au palmarès de la manche australienne. Sans doute galvanisé par cette première sortie fructueuse au volant de la VJM10, Ocon a brillement poursuivi sur sa lancée lors des deux Grand Prix suivants en Chine et à Bahreïn. Plombé lors des qualification chinoises par la sortie de piste du débutant Antonio Giovinazzi en fin de Q1 (il ne s’élança que depuis la 17ème

Photo © Force India

DOSSIER

ransféré chez Force India cet hiver, Esteban Ocon a débuté son aventure dans l’écurie indienne de manière quasi-idyllique. Abonné à la 10ème place depuis l’ouverture de la saison en Australie, le Français entend surfer sur son bon debut de championnat pour s’imposer comme une valeur sûre du plateau en 2017. En neuf courses au volant de la modeste Manor, le Français débutant son aventure en F1 seulement à partir de l’Espagne, jamais Esteban Ocon n’était parvenu à décrocher le moindre point. Passé tout près d’entrer dans le Top 10 lors d’un Grand Prix du Brésil rendu complètement incertain par la pluie, le Tricolore avait vu Fernando Alonso et Valtteri Bottas le priver de ce bonheur dans les deux derniers tours. Une déception que le natif d’Evreux n’aura pas eu à ressasser bien longtemps. Recruté par Force India pendant l’hiver afin de remplacer Nico Hulkenberg parti rejoindre les rangs de Renault, le petit protégé de Mercedes a ouvert son compteur dans la catégorie reine du sport automobile dès sa toute première course au volant de la machine indienne en Australie. Une performance d’autant plus significative que le jeune coéquipier de Sergio Perez a beaucoup souffert de la comparaison avec « Checo » dans les rues de l’Albert Park. «Marquer mon premier point en F1 à Melbourne est une récompense plutôt sympathique après un weekend assez difficile, savoure le pilote flanqué du numéro 31. J’espère que ce n’est que le premier d’une longue série cette saison.»

position), le pilote Force India a magnifiquement su inverser la tendance en course, décrochant une seconde 10ème place d’affilée malgré une incompréhension avec son équipe lors de l’intervention de la virtual safety-car. Plus véloce que son voisin de garage Perez dans l’exercice du tour chronométré à Sakhir, Ocon n’a en revanche pas pu conserver son avantage le dimanche après-midi, la faute à une entrée de la voiture de sécurité particulièrement pénalisante

pour lui et avantageuse pour ses adversaires directs. Encore classé 10ème dans le désert bahreïni, le Français a déjà pleinement convaincu ses nouveaux employeurs. «Ce n’est jamais évident lorsqu’on débarque dans une nouvelle écurie», affirme le directeur adjoint de l’écurie indienne, Robert Fernley. «D’autant que nous avions eu une si longue stabilité avec Nico Hulkenberg. Mais Esteban s’est vraiment super bien intégré. C’est comme s’il avait toujours été chez nous.»

FORMULE E

Venturi en reconquête sur le Rocher eu en réussite depuis l’ouverture de la saison de Formule E en Chine, l’écurie monégasque Venturi veut profiter de son rendez-vous à domicile le 13 mai prochain pour rebondir et définitivement lancer son championnat 2016/2017. Épatante 6ème de la seconde saison de l’histoire de la toute jeune Formule E avec 77 unités inscrites, Venturi s’était fixée des objectifs encore plus ambitieux à l’heure d’entamer son exercice 2016/2017. Après avoir par deux fois goûté à l’ivresse d’un podium (Heidfeld à Moscou en 2015 et Sarrazin à Long Beach en 2016), l’écurie monégasque entendait se stabiliser durablement dans le top 5 du championnat cette année. Malheureusement pour les hommes de Gildo Pallanca Pastor, un manque de réussite en course et de nombreux ennuis de boîte de vitesse sont venus contrecarrer ces bonnes intentions. «Venturi reste une jeune équipe», plaide Stéphane Sarrazin. «On doit donc forcément apprendre et se développer petit à petit. On vient de mettre le doigt sur quelque chose de très performant. J’ai donc de bonnes raisons de croire que l’on peut viser haut à l’occasion de notre course à la maison.» 5ème étape du calendrier de la FE, l’ePrix de Monaco constituera déjà un tournant dans la saison de Venturi. Avec seulement trois petits points inscrits lors de la manche d’ouverture à Hong-Kong, l’équipe dirigée par Delphine Biscaye ne peut plus se permettre le moindre faux pas sous peine de voir ses concurrents directs au championnat (Jaguar, Andretti, Dragon Racing) définitivement la distancer. «Il est clair que le niveau a augmenté cette année avec l’arrivée de grands noms de l’automobile», admet Stéphane Sarrazin. «Cela roule très vite devant et cela devient forcément plus difficile pour un petit constructeur comme Venturi. Mais cela ne rend le défi que plus beau et excitant. Se battre contre Renault, Audi, DS, BMW, c’est énorme pour nous. On va donc tout mettre en œuvre pour porter haut les couleurs de la marque dans les rues de Monaco.» Respectivement 7ème et 10ème il y a deux ans lors du tout premier ePrix de Monaco, Stéphane Sarrazin et Nick Heidfeld n’étaient pas parvenus à faire briller les couleurs de Venturi à domicile. Une déception que le pilote français et son nouvel équipier Maro Engel espèrent bien effacer le 13 mai prochain histoire de mettre définitivement en route une machine monégasque quelque peu grippée... (A.N.)

Mai 2017

Photo © Venturi

L’INTÉGRALE

GRAND-PRIX de MONACO ESSAIS LIBRES/QUALIFS/COURSES

ENCOMMENTAIRES DIRECT

Dominique POULAIN, Frédéric HÉLION & Philippe BIANCHI

SEULEMENT SUR MONACO INFO SUR VOTRE BOX ET SUR L’APPLI

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Mai 2017

POLITIQUE & SOCIETE

Conseil national : un a

Le travail législatif a repris et le bilan de la nouvelle majorité dans ce domaine est imp

POLITIQUE

par Patrice Zehr

’actuel Conseil national a déjà entamé la dernière année de sa législature. Il le fait avec un président, Christophe Steiner, mieux élu que l’année dernière, et une majorité enfin structurée. Il le fait face à deux autres groupes parlementaires, l’opposition sortie des urnes autour d’Union Monégasque et les soutiens de l’ancien président Laurent Nouvion, dans Horizon Monaco maintenu. Nous avons demandé à des acteurs majeurs du Conseil national la manière dont ils comptaient aborder cette dernière année de législature. Mais bien sûr cette fin de mandat est également le temps de la réflexion pour préparer la prochaine législature. Ce ne sera simple pour personne. L’image du Conseil national a été fortement éprouvée, son évolution positive incontestable reste cependant inachevée. A l’origine d’une crise de représentativité et de déséquilibre institutionnel par rapport à l’exécutif, il y a la déception, puis le rejet par une majorité d’élus de la méthode Nouvion. Les objectifs n’ayant pas été atteints et les déçus ètant devenus plus nombreux que les satisfaits, le président de la Haute assemblée a été rejeté et remplacé. Du jamais vu, ce qui a créé un trouble chez les monégasques. Ils ont cependant constaté, depuis ce virage, que leur parlement s’était remis au travail, sur la plan legislatif, de manière plus efficace et que le climat au sein du Conseil national était meilleur. Ce qui explique que le président Steiner ait été réélu avec une majorité élargie, encore plus forte pour le vice président Burini et qu’il y a parfois des convergences avec Union Monégasque, même si Horizon Monaco reste sur une critique totale et dénonce sa marginalisation parlementaire. Il est indiscutable que le travail législatif a repris et que le bilan de la nouvelle majorité dans ce domaine est impressionnant. C’était indispensable, mais pour les monégasques ce n’est pas encore suffisant. Et demain ? Le Conseil national c’est, certes, le vote des lois et du budget, mais pas seulement. Alors que cette séquence s’achève, et sans rentrer dans les polémiques de personnes, les monégasques attendent autre chose de leurs élus. Le vote du budget excédentaire dans une économie prospère, a permis aux élus de mettre entre parenthèses - finalement - les principaux sujets de préoccupations de leurs électeurs. Tout le monde est d’accord aujourd’hui pour que le parlement débatte hors budget des grands sujets du pays avec le gouvernement, dans un format médiatique attrayant et non dissuasif pour le citoyen téléspectateur. Pas de consensus sans débats libres. Il faut rappeler que notre régime n’est pas parlementaire et n’entend pas le devenir, sauf si le Prince en décidait autrement. C’est pourquoi le droit d’amendement est une 4 QUESTIONS A :

fausse bonne idée, qui changerait la nature de nos institutions et affaiblirait le Souverain. Ce droit d’amendement n’est envisagé par certains - peu nombreux mais acharnés - que parce qu’une partie des monégasques estime que le Conseil national ne joue pas totalement son rôle institutionnel de codétenteur, avec le Souverain et Son gouvernement, de la volonté nationale. Pour que nos institutions fonctionnent parfaitement et aident le Prince dans Son action il faut, aux côtés du gouvernement, un Conseil national fort avec, au-delà de son efficacité législative, une vision politique. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas un régime parlementaire, qu’il ne peut pas y avoir de programme législatif. C’est vers cet objectif que les élus de la majorité et d’autres vont réfléchir, tout au long de cette année, pour se positionner

CHRISTOPHE STEINER *

"L’exercice d’une présidence nécessite de savoir relativiser"

g C’est la dernière année de la législature : quels sont les grands chantiers

que vous voulez mener à bien ? Il nous reste pas mal de pain sur la planche précisément dans le domaine législatif, il y a notamment les grands projets de loi qui sont sur le bureau du Conseil National depuis plusieurs années comme : Le code de l’environnement ; La loi sur le patrimoine national ; La modernisation du statut des fonctionnaires. Et bien sûr nous sommes en attente du dépôt de texte sur l’introduction d’un taux variable dans le CHC par le Gouvernement ; je rappelle que cette proposition de loi votée à l’unanimité par les Conseillers Nationaux permettra une écono-

Mai 2017

mie non négligeable pour nos compatriotes, en sachant que le taux d’intérêt plafond ne pourra être supérieur aux 3% actuellement prévus dans la loi. Il y a également la nouvelle proposition de loi sur la passation des marchés publics et la priorité des entreprises basées à Monaco, déposée lors de la séance du 6 avril et qui est en cours d’examen devant la Commission des Finances. Il est évident que cette liste n’est pas exhaustive et que d’autres textes sont actuellement à l’étude. g Pensez-vous que l’horizon électoral va peser sur le travail du Conseil national et sur les rapports entre les élus ? Vous songez à un horizon particulier ? Vous m’excuserez mais je ne pense pas qu’il n'y ait que ce dernier ! Il serait naïf de croire que l’horizon électoral ne va pas peser sur le travail du Conseil National et sur les rapports entre les élus, même si je ne le souhaite pas. Cela ne peut que nuire à l’ensemble de la classe politique, il suffit de regarder le rejet que celle-ci suscite dans bien des pays. En revanche, je ferai en sorte que les agendas politiciens ne se substituent pas à celui de l’institution. © Photo DR

g Président, vous avez été réélu avec plus de voix que l’année dernière. A quoi attribuez-vous ce bon résultat ? Ce bon résultat est essentiellement dû à tous ceux qui ont choisi de me renouveler leur confiance et à ceux qui ont estimé que le travail que nous avons accompli depuis un an a porté ses fruits. La polémique stérile ne m’intéresse pas, je ne cherche ni la confrontation pour le plaisir de la confrontation, ni pour l’écho médiatique qui peut en résulter. Ce qui m’intéresse c’est d’avancer, en étant parfaitement conscient que seules les négociations franches entre le Gouvernement et le Conseil National permettent d’aboutir sur les chantiers en cours. Il ne faut pas sous-estimer le travail effectué par les présidents de Commission sur les dossiers dont ils ont la charge. Evidemment, des controverses comme celles du Port de Vintimille ou l’usine d’incinération, qui auraient mérité une annonce plus directe, jettent une part d’ombre sur les avancées législatives que nous avons menées à bien. Mais tout est perfectible, et les relations avec le Gouvernement sont, au-delà des institutions, des relations humaines. Ce qui peut parfois entrainer des erreurs d’appréciation qu’il nous convient de corriger. Contrairement à certains, je ne cherche pas à ce que l’on parle de moi mais du travail constructif des élus et de l’implication des présidents de commission.

g En ce qui vous concerne avez-vous pris goût à la présidence ? Avez-vous pris une décision sur une nouvelle candidature à la prochaine législative ? Si vous voulez savoir si j’ai goûté à « l’ivresse du pouvoir » ? Je vous dirai que j’ai horreur de la « gueule de bois ». Il faut être conscient que l’exercice d’une présidence nécessite de savoir relativiser. Il faut savoir garder les pieds sur terre et se rappeler l’adage romain : « Memento Mori », même si en politique on peut mourir plusieurs fois. Quant à ma décision sur une nouvelle candidature en février prochain, c’est une question récurrente, et vous n’êtes pas les seuls à me la poser. J’y répondrai donc au moment que je jugerai opportun, il faut savoir apprécier le suspense ! (P.Z.)

* Président du Conseil national de Monaco

an pour préparer l’avenir

pressionnant, mais pas encore suffisant pour les monégasques qui attendent autre chose de leurs élus... 2 QUESTIONS A :

JEAN-CHARLES ALLAVENA *

par rapport aux formations politiques anciennes ou à venir, qui vont se préparer à la prochaine élection. Les monégasques sont dans l’attente d’un retour de ce qui a existé, c'est à dire un parlement avec un président fort, porteur d’un projet et capable d’imposer les priorités voulues par les électeurs dans la recherche du consensus, avec les objectifs fixés par le Prince a Son gouvernement. Cela a fonctionné et permis des avancées reconnues par tous. C’est comme cela que ça marche chez nous. Le Conseil national a retrouvé le chemin du travail efficace. Il faut, désormais, réfléchir à la nouvelle vision parlementaire du Monaco de demain, pour servir au mieux les monégasques et le Prince. Avec qui ? Ce sera tout l’enjeu des prochains mois, qui passionne déjà chacun, et sur lequel nous reviendrons.

"Nous avons beaucoup de pain sur la planche !"

g Comment votre groupe se prépare-t-il à aborder l’échéance électorale ? Il y aura, on peut le penser, une liste Union monégasque ? Il est trop tôt pour parler de cela, nous avons encore beaucoup de pain sur la planche ! * Elu d'Union monégasque

* Elu du groupe Nouvelle Majorité, président de la Commission Relations Exterieures

HORIZON MONACO

BERNARD PASQUIER *

Laurent Nouvion dénonce le boycott de "bons élus"... N © Photo DR

g Union monégasque a été très offensive l’année passée, pour cette dernière année de la législature quels sont vos objectifs parlementaires ? Je ne pense pas que notre groupe Union monégasque ait été 'offensif" l'année passée, mais plutôt "actif" en défendant les principes et les idées qui ont reçues le soutien de 40% des électeurs monégasques en 2013. Dans cette dernière année de la législature, nous allons continuer à faire notre devoir d'élus en luttant contre les discriminations qui existent encore dans notre société avec nos propositions de lois concernant le Contrat de Vie Commune et la Réforme du Statut de Chef de Foyer, en protégeant nos aînés par notre proposition de loi sur la Sauvegarde de Justice et le Mandat de Protection Future, et enfin par notre proposition de loi sur les Incompatibilités et Inéligibilités visant à corriger certaines anomalies du système actuel. Nous allons aussi continuer à travailler pour plus de transparence dans nos finances publiques, pour que toutes les recettes et toutes les dépenses soient inclues dans le budget comme le demande la constitution, pour éviter que le Fonds de Reserve Constitutionnel ne soit utilisé comme un 'budget bis', et pour rétablir l'amendement budgétaire qui permettrait au Conseil national de faire entendre sa voix sans pour autant voter contre le budget dans son ensemble. Enfin, nous allons continuer à nous impliquer dans toutes les Commissions dans un esprit constructif car les sujets traités sont parfois d'importance pour le futur de Monaco, la réforme du statut des fonctionnaires, la réforme des retraites, le droit international privé étant trois exemples parmi d'autres.

g Le groupe a été rejoint par des indépendants et entend encore s’élargir. Est-ce un laboratoire pour une future liste pour les prochaines législatives ? L’an dernier, quand nous avons voulu provoquer le changement, nous avons regroupé douze élus motivés, ce qui suffisait pour réussir, et nous n’avons pas essayé de recruter à tout prix. La démarche a été la même cette fois, rassembler des élus qui soutiennent l’action du Président Steiner : nous avons ouvert la porte, nous n’avons forcé personne à entrer, certains ont préféré rester à l’extérieur tout en étant proches, ils viendront peut-être plus tard, ou pas, ça ne pose pas de problème. Et dans tous les cas, il ne faut pas tout mélanger : les élections viendront suffisamment tôt, nous verrons qui se présentera et qui composera les listes, on peut penser que ce noyau d’élus qui s’apprécient et qui partagent beaucoup de valeurs et d’idées voudra poursuivre la route ensemble, mais pour le moment nous travaillons pour que notre fin de mandat soit aussi efficace que l’année écoulée et pour que les textes importants qui sont en étude soient votés.

ous avons interrogé pour Horizon Monaco Jacques Rit qui n’a pas souhaité répondre à nos questions. Nous le regrettons, tout en présentant sans commentaires, la dernière prise de position du Président du groupe sur le travail parlementaire et l’échéance électorale. Sur le travail parlementaire, Laurent Nouvion dans sa dernière déclaration à Monaco-Matin estime que ses élus font un travail constructif au sein des commissions. Il affirme que la majorité actuelle ne joue pas son rôle politique qui est de mettre la pression sur le gouvernement. Elle se contenterait de faire de la technique législative. Les textes techniques vont être encore très présents dans les mois à venir de la dernière année de la législature et seront de simples ajustements sauf pour les projets de loi sur le patrimoine ou les fonctionnaires. Ce travail est pour lui un écran de fumée qui permet de ne pas parler de vraie politique. Son groupe veut donc remettre la politique au cœur des débats : loi sur les inéligibilités et incompatibilités, financement des partis et campagnes électorales. Il affirme donc que le Conseil national ne joue plus son rôle et que le gouvernement agit seul sans vraiment communiquer comme le prouve, affirme Horizon Monaco, le ressenti des réunions de quartier de R&E qui manifeste une volonté d’aller a la rencontre des monégasques ce qui est le rôle des partis et de leurs élus. Il n’exclut pas d’être candidat en 2018, si les conditions sont réunies. Pour le moment l’horizon, dit-il, est brouillé. Nous sommes, à ses yeux, dans une drôle de guerre. Il veut s’engager pour gagner sur un programme et non par esprit de revanche. Il dit clairement qu’il serait partisan d’un débat de fond avec Stéphane Valeri dont il souhaite sans le lui demander, une déclaration de candidature dans un souci de clarification.

Mai 2017

2 QUESTIONS A :

g Vous êtes à la tête du groupe « Nouvelle Majorité ». Quels sont les objectifs de cette association parlementaire ? Vous le savez, le règlement intérieur du Conseil National a été mis à jour fin 2015 et il prévoit la création de groupes politiques, auxquels sont attachés un certain nombre de droits, dont celui de recruter des assistants d’élus. Il nous est apparu que c'était le moment de formaliser un peu plus ce groupe qui a provoqué le changement du 27 avril dernier, pour qu’il ait une identité publique mieux identifiée, pour confirmer à ceux qui en doutaient qu’il regroupait bien la majorité des élus, et précisément pour pouvoir utiliser les services d’assistants d’élus. Il ne faut donc pas voir dans la création de ce groupe politique plus que cette volonté d’utiliser tous les moyens mis à notre disposition pour mieux travailler et bien terminer notre mandat.

"On peut penser qu'on va poursuivre la route ensemble"

ECOLOGIE & ENVIRONNEMENT

Monaco dans le sillage d’Albert Ier par Murielle Gander Cransac

ECOLOGIE

g L’étude de la biodiversité profonde Le gouvernement princier met à disposition des ressources humaines, matérielles et des financements pour que cette expédition soit une réussite tant sur le plan scientifique qu’humain. «Ensemble, nous partirons à la découverte de Macaronésie en septembre prochain. Autour des archipels de Madère et du Cap-Vert, nous suivrons les études sur les effets de l’exploitation de la mer et la protection de la faune. Pourrons-nous encore apercevoir des espèces menacées? Tortues, cétacés, phoques moines, requins …» Les chercheurs observeront la biodiversité à grande profondeur. Avec eux, nous mettrons le cap sur les Caraïbes, le Pacifique, l’Océan Indien puis la Mer Noire et la Méditerranée. Le navire battant pavillon monégasque quittera le port de Monaco en août prochain pour y revenir en 2020 après avoir suivi la route longitudinale entre les Tropiques. À suivre...

* Le Yersin est un yacht d’expédition. Ce yacht de 76,60 m de long servira de plateforme d'exploration pour les scientifiques, à la manière de la Calypso, bien des années avant. Il sera donc à la disposition de chercheurs, en partenariat avec le Musée Océanographique de Monaco pour cette expédition de 3 ans. Sans négliger un certain confort. Sa coque, d'acier et d'alu, lui permet de naviguer dans tous les mers et océans du monde, y compris dans les zones polaires et dans des conditions extrêmes. Le navire a été baptisé à Monaco en juin 2015. Il appartient à l’armateur François Fiat.

g Les explorations de Monaco C’est dans la cadre du Musée Océanographique que s’est tenue la présentation du programme « Les explorations de Monaco ». Dans la lignée de son aïeul, le Prince Albert II de Monaco a décidé de relever le défi : réconcilier l’humanité et les océans. À bord du Yersin*, la communauté scientifique internationale échangera ses données durant trois ans. «Les décisions que nous devons prendre pour le futur de notre planète s’appuient sur la connaissance.» a indiqué le Souverain «...En renouant avec le principe des explorations scientifiques en mer nous fournirons de nouveaux éléments concrets étayant les messages d’alerte, de sensibilisation et d’éducation.». S’unir pour défendre la planète passe par la médiation notamment auprès des jeunes. L’information largement diffusée sur les réseaux sociaux sera enrichie de contenu vidéo à 360° pour une immersion totale. Ainsi, le message s’adressera à un large public en vue de sensibiliser aussi les acteurs du monde économique frileux de s’engager en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. «C’est à la fois un immense honneur de participer à une pareille aventure et une grande détresse de voir à la lecture des dossiers à quel point nous avons maltraité nos océans.» a précisé le Professeur Rampal.

’est une bien grande mission que s’est fixée notre tout petit pays en renouant avec les explorations scientifiques maritimes qui firent en leur temps la notoriété de son prince, Albert Ier de Monaco (1848-1922). Son descendant, Albert deuxième du nom, est déjà un habitué très régulier des rencontres internationales consacrées à la préservation de l’océan mondial. Plus d'un siècle après le Prince Albert 1er, l’actuel souverain monégasque reprend le flambeau de son aïeul.

OCEAN WEEK

Ségolène Royal : "La France veut créer une zone basses émissions"

g Au chevet de Mare Nostrum Sur place, Ségolène Royal a annoncé vouloir renforcer la protection des cétacés et des mammifères marins dans le sanctuaire Pelagos. 80 d’entre eux se sont échoués en 2016 en Méditerranée. Notre mer commune Méditerranée détient le record peu glorieux de "mer la plus polluée du monde". Fermée, très fréquentée la Méditerranée concentre 250 milliards microplastiques invisibles ! Par ailleurs - et c’est une autre annonce de la ministre française - la France veut créer une zone «basses émissions» des navires en Méditerranée. Dans son discours, Ségolène Royal, a

Mai 2017

expliqué que le transport maritime est une source importante de pollution de l’air, parmi « les moins régulées ». Les navires rejettent dans l’atmosphère des polluants tels que les particules fines, l’oxyde d’azote (NOx) ou le dioxyde de soufre (SO2). g Manifeste de Monaco pour l’Océan Dans le cadre de la Monaco Ocean Week a été publié le Manifeste de Monaco pour alerter les États, les ONG, les institutions nationales et internationales, les entreprises et les scientifiques sur la nécessaire union de toutes leurs énergies au service de la préservation de l’océan et de l’ensemble des écosystèmes marins de la planète. Ce Manifeste appelle à construire une nouvelle alliance entre l’homme et la mer. L’affaire de tous… C’est tous ensemble, par le dialogue et la coopération, que nous parviendrons à créer une nouvelle alliance entre l’humanité et l’océan, une alliance seule à même de garantir notre avenir et celui de la Terre. (P.Y.R.) © Photo DR

endant une semaine le mois dernier, l’avenir des océans s’est invité à Monaco, à l’occasion de la Monaco Ocean Week. Une centaine d’intervenants internationaux, ministres, scientifiques, décideurs, ont participé à des débats autour de la préservation de l’océan.

THE RECORD-BREAKING INTERNATIONAL SENSATION

Mai 2017

L'ACTUALITE

ACTUALITE

Fillon président... à Monaco !

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Monaco : Lancement des éditions du Petit Futé de Monaco et de la Côte d’Azur au Parc du Devens sur les hauteurs de Beausoleil. Ce sera le 15 juin à l’occasion d’une soirée "A Beausoleil, on voit la vie en rose !" Au Devens le 15 juin à partir de 19h. ☞ Monaco : Le Gouvernement Princier vient d’être destinataire des résultats de l’enquête ESPAD (European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs) réalisée en 2015. Cette enquête mise en place en 1995 par le Conseil Suédois pour l’information sur l’alcool et les drogues, avec le soutien du Groupe Pompidou du Conseil de l’Europe a pour objectif de collecter des données comparables et fiables dans le maximum de pays européens, afin de fournir une base solide aidant à mettre en place des politiques adaptées, en particulier adressées aux jeunes. Ainsi, sont mesurées les habitudes de consommation de tabac, alcool, et autres drogues illicites des jeunes élèves européens atteignant leur 16e année dans l’année de l’étude. L’intégralité du rapport ESPAD est disponible sur le site de l’IMSEE : www.imsee.mc

par Patrice Zehr

es Français de Monaco ont confirmé leur attachement au vote de la droite classique. Comme l’avait prédit dans ce journal Christophe André Frassa, sénateur représentant les français établis hors de France, les français de Monaco ont continué à soutenir Fillon. Le candidat LR obtient 43,5% des suffrages des Français de Monaco, très loin devant Marine Le Pen (23%) et Emmanuel Macron (18,8%). On est très loin des résultats nationaux du département voisin et de la région. g Marine Le Pen s'impose en PACA Voici les résultats définitifs du premier tour fournis par le ministère de l'Intérieur, qui précise que le taux de participation s'est établi à 78,69%, contre 80,42% lors du premier tour du scrutin présidentiel de 2012. Emmanuel Macron (En Marche !) : 24,01% ; Marine Le Pen (Front National) : 21,30% ; François Fillon (Les Républicains) : 20,01% ; JeanLuc Mélenchon (La France insoumise) : 19,58% ; Benoît Hamon (Parti socialiste) : 6,36% ; Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) : 4,70%. Suivent les autres candidats qui ont obtenus moins du 2%. Contrairement à la tendance nationale, Marine Le Pen s'impose en PACA au premier tour de l'élection présidentielle avec 28,17% des voix devant François Fillon (22,37%). La présidente du Front national arrive en tête dans cinq des six départements de la région (Alpes-Maritimes, Alpes-de-HauteProvence, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse). Emmanuel Macron est sur la première marche du podium dans les HautesAlpes. Marine Le Pen et François Fillon sont au coude à coude dans les Alpes-Maritimes, avec respectivement 27,75% et 27,39% des voix. La participation est de 78,75% dans le département. À Nice, le candidat Les Républicains devance légèrement la présidente du Front national (26,10% contre 25,28%).

g Les deux premiers ont déjà lancé la campagne du second tour... Les deux candidats sélectionnés ont immédiatement lancé la campagne du second tour : "Je souhaite dans quinze jours devenir votre président (...), un président des patriotes face à la menace des nationalistes". C'est avec ces mots qu'Emmanuel Macron, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, s'est adressé "à tous les citoyens de France". Marine Le Pen, placée en seconde position, a salué un "résultat historique" avant de lancer "je suis la candidate du peuple" devant ses partisans. La présidente du FN s'est présentée comme étant "la véritable alternance" face à l'"héritier de François Hollande". Emmanuel Macron est largement favori du 2e tour de l'élection présidentielle. Emmanuel Macron se lance dans cette deuxième partie de campagne avec 62 % des intentions de vote (selon Ipsos Sopra-Steria) là où Jacques Chirac avait conclu la sienne à 82,2 % des suffrages. Vingt points se sont évaporés en quinze ans. Emmanuel Macron devra également tenir compte de l’ampleur de la protestation sociale mise en avant par le très bon score du leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon. Alors bien sûr rien n’est joué, c’est bien pour cela tout de même qu’il y a un second tour...!

Humour

"Gouvernés par des Cons"

«A

vant de commencer, vous conviendrez, j’en suis sûr, qu’aucune nation intelligente n’a jamais dans l’histoire été gouvernée par des cons. Aucune. Absolument jamais». Le ton (avec un t…) est donné. En librairie depuis le 23 mars, ce pamphlet politique apporte son grain de sel à la campagne élyséenne. Mais attention, «…toute ressemblance avec des élus, coupables mais pas responsables ou vice versa, existant ou ayant existé serait pure coïncidence». Tonvoisin*, l’auteur, n’en est pas à son coup d’essai. Maniant la langue de chez nous à la perfection, il y ajoute un côté santantoniesque rafraîchissant. Tonvoisin se prénommerait Frédéric que je n’en serais pas autrement surpris. Il a le dard acéré. Et ça fait du bien. Afin de préparer les élections présidentielles, Tonvoisinnous guide au cœur d’un pays merveilleux qui ne demande qu’à être connu : la République d’Idiotie. N’hésitez pas. * Tonvoisin, spécialiste international de la connerie en milieu hostile, est diplômé en connologie appliquée. Il est également l’auteur de Travailler avec des cons, Vivre avec des cons, La Bible des cons et Dîner avec des cons.

g "Gouvernés par des cons". Tonvoisin. Editions Pygmalion (avec un P parfaitement, pas avec un B !) 288 pages. Prix : 15€

DOCUMENT

Monaco : Monarchie et démocratie

☞ Sospel : Le festival Les BaroQuiales à Sospel. À la découverte de l’art baroque sous différentes formes en mettant en valeur un patrimoine architectural baroque grandiose. L’édition 2017 se déroulera du 27 juin au 9 juillet avec concerts, théâtre, conférence, visite guidée, ateliers, expositions… et une grande fête baroque le dimanche 2 juillet avec de nombreuses animations pour petits et grands, démonstrations de vieux métiers et ambiance d’époque costumée. Les spectacles payants sont proposés à des prix attractifs : 15€ (tarif plein) et 10€ (tarif réduit) et sont gratuits jusqu'à 16 ans. ☞ Monaco: Naissances de six cormorans huppés dans la falaise du Rocher. Les observations ont permis d’identifier 6 jeunes dans leur nid, ce qui porte à un total de 8 naissances sur les falaises, cette année. La population de cormorans huppés sur ce site continue de croitre avec au moins 15 individus dénombrés. Les observations ornithologiques de ces dernières semaines ont également permis d’apercevoir le couple de faucons pèlerins de la falaise, un héron cendré et un faucon crécerelle. ☞ Monaco : Du 4 au 9 mai, à l’Espace Indigo du Grimaldi, en avant-première de la F1, une exposition rend hommage aux deux plus grands mythes de l’histoire automobile : «Monaco» et «Michel Vaillant», le plus célèbre pilote de la BD, imaginé il y a plus de 60 ans par Jean Graton. Ce regard croisé entre un lieu et une oeuvre offre une vision originale, créative, mais aussi technologique d’une aventure sportive et artistique unique en son genre. Plus de 70 albums ont été publiés à ce jour ! (Entrée libre et gratuite). ☞ Monaco : L’Office des Timbres de Monaco pour célébrer les 5 ans de la Fondation Princesse Charlène de Monaco a mis en vente le 10 avril deux timbres à l’effigie de la Princesse… La photo de la valeur faciale de 0,71 € représente une vue du « South Africa Monaco Rugby Exchange ». La valeur faciale de 0,85 € a été prise en Corse lors d’une journée pour la prévention de la noyade… Tirage : 50.000 timbresposte - Feuille de 10 timbres-poste avec enluminures - © Office des Timbres ☞ Monaco : Le Centre de formation du Y.C.M, La Belle classe Academy, a invité 10 guides professionnels spécialisés dans la découverte des régions les plus reculées du monde, telles l’Arctique ou l’Antarctique. Bernard d’Alessandri, Secrétaire Général du Y.C.M. et les formateurs du Centre ont souligné « la nécessité de valider leur formation, à l’heure où chaque année 45 000 personnes se rendent en Antarctique ». Une formation « aujourd’hui devenue obligation», pour Cindy Veillon, instructrice à La Belle Classe Academy. ☞ Monaco : Un événement en juillet «F(êaites de la danse» : tout le quartier du Casino sera transformé en piste de danse à ciel ouvert de 18h jusqu’au petit matin: Marathon, barre de danse géante, spectacles, tarentelles, danses de salon, Hip Hop, Yamakasi…Rétro-dancing avec la guinguette… Le public sera au coeur de cet événement co-organisé par les Ballets de Monte Carlo, le Gouvernement et la SBM : « Les danseurs ne dansent pas pour le public, ils viennent le faire danser », a souligné Jean-Christophe Maillot. ☞ Monaco : Rendez-vous « chez Les Muses » : Vendredi 5, Samedi 6, Dimanche 7 : La vie de Grisélis Real, (d’après sa parole et ses écrits) avec Coraly Zahonero : l’une est sociétaire de la Comédie Française, l’autre écrivain, peintre et… prostituée… La comédienne est une Grisélidis superbe, tendre et sulfureuse qui transporte le public dans un univers fascinant d’arguments saisissants. Ceux qui ont vu le reportage récent à la TV sur la véritable Grisélidis ne manqueront pas ce RDV… (A partir de 18 ans) ☞ Monaco : 57ème Festival de Télévision du 16 au 20 juin : L’atout majeur, du Festival de Monte-Carlo est sans conteste la proximité du public avec les acteurs des films TV et de leurs séries préférées au niveau mondial … Sans oublier la soirée de remise des « Nymphes d’or ». Nouveauté 2017: les Behind The Scenes, conférences qui permettront au curieux d’accéder aux secrets de tournages… Glamour, passion et convivialité sont les ingrédients du cocktail TV « made in Monaco » - Programme détaillé sur www.tvfestival.com ☞ Monaco : Solange Podell expose toute la semaine du Grand Prix au Quai des Artistes ses photos de pilotes, saisis dans les stands - sur le quai - au début des années 70. Des noir&blanc magnifiques, sans retouche... Certaines de ces photos seront présentées aux enchères par l'Hôtel des ventes de Monte-Carlo début juillet, au cours d'une vente de voitures de collection au Yacht-Club. ☞ Monaco : Ouverture de Boco Monaco, 25bis Boulevard Albert 1er. Boco est un bistro qui propose un menu conçu par des grands chefs, en libre-service dans des bocaux, sur place ou à emporter, ainsi que des plateaux. Boco Monaco est le 12ème restaurant de la chaîne créée par les frères Vincent et Simon Ferniot, le 5ème en dehors de la France. Tél. : 99.99.39.39

a célèbre Principauté est paradoxalement peu connue quant à son mode de gouvernement. Au-delà des échos médiatiques, peu savent que Monaco est doté d’une organisation étatique et d’un système judiciaire complets qui lui sont propres en raison de sa souveraineté. Les étapes de constitutionalité se sont toujours inscrites, au long des cent dernières années, dans le sens d’une concertation institutionnelle entre la Couronne, le gouvernement nommé par le Prince et le conseil national élu par le peuple. Il en résulte un régime politique original, ni parlementaire, ni présidentiel, mais de type mixte. La vraie spécificité monégasque. Le Pr d’Onorio enseigne droit constitutionnel et science politique à la Fac de droit d’Aix-Marseille. Il est familier de la Principauté.

La photographie du mois

g "Monaco, monarchie et démocratie". Joël-Benoît d’Onorio. Editions Puam, 2° édition 2016. 275 pages. Prix : 20€

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones Françoise Rossi

Photos Direction Communication Claudia Albuquerque Thierry Carpico Projet graphique GMA Studio Design Relations Publiques Mary Coles

Promotion & Publicité Chantal Garry Dessinateur Jean-Jacques Beltramo Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

Impression Tipografia San Giuseppe Taggia (IM) N° de Commission Paritaire : 0517U81608

Mai 2017

Devant la vitrine du fleuriste, l'éléphant rouge montre la voie. Cette sculpture de l'artiste Bernard Conforti avoisine les 100 kilos, socle compris ! © Jeremy Taburchi

Le mythique Tour Auto Optic 2000 par Pascale Marcaggi

ne Panhard, une Jaguar XK, une Mini, une Ferrari : point commun ? Toutes ont couru le Tour Auto entre 1951 et 1973. Et reprennent la route pour le rallye Tour Auto Optic 2000. Pour le plaisir de ses conducteurs. Et celui des yeux des spectateurs.

g Joëlle Housseau, passionnée depuis l'âge de quatre ans... «J'adore la mécanique, l'odeur de l'huile, le cambouis, les plaquettes de frein.» Fine et élégante, Joëlle Housseau s'avoue « passionnée depuis l'âge de quatre ans.» Son père a transmis à cette commissaire au compte, sa passion de la voiture. C'est même lui, qui lui a permis de s'offrir cette Ferrari Dino 246 GT de 1972 : «c'est la voiture que j'attendais depuis vingt-cinq ans». La «Dino», un des deux modèles «sport» créés par Enzo Ferrari, en hommage à son fils : sans le cheval cabré de la marque dessus, pour cause six et non pas douze chevaux : «oui, je sais, une Dino, ça peut faire « péjoratif », mais j'aime sa ligne intemporelle. Et j'aime la conduire». Dans la boîte à gants de celle de Joëlle Housseau, la photographie de son père. Et, sur le siège du co-pilote, Corinne PiccininMommey, qui prend le départ du Tour Optic 2000 pour la cinquième fois : «il faut aimer les maths ! Les compteurs de vieilles voitures sont faux, il faut constamment étalonner.» L'an prochain, la co-pilote devrait à son tour prendre le volant : «J'aime bien aussi conduire. Mes parents avaient un garage Opel.» g Ferrari, la marque septuagénaire, comme au premier jour L'édition 2017 du Tour Auto Optic 2000 aligne 243 voitures : soit 224 de plus que lors du premier Tour en 1889, et autant qui ont obligatoirement concouru au Tour Auto de 1951 à 1973. Depuis 26 ans «Tour Auto Optic 2000 », il rallie Biarritz du 24 au 30 avril en cinq étapes, en passant par la Bretagne : au choix, le classement « régularité » ou « compétition » lors des quinze épreuves, dont quatre sur circuit fermé – le circuit Bugatti au Mans, Val de Vienne, Albi, Pau-Amos. Sous la verrière du Grand-Palais, la « Dino » de Joëlle Housseau jouxte celle du batteur du groupe Howling Bells, que conduira son ami Guy Berryman, bassiste du groupe Coldplay. Une « Dino » de 1971, pas très loin de la « Ferrari 308 GR IV Michelotto » de 1983 de Florent Jean, vainqueur de l'édition 2016 dans la catégorie compétition : «avec elle, c'est surtout sur les spéciales, que l'on peut gagner. Ses 1000 kilos et ses plus de 300 chevaux sont très bien équilibrés.» Le « mythique » modèle de routes l'a toujours fait « craquer ». Au centre, la présentation de deux modèles qui ne prendront pas la course : l'Aperta et la 812 Superfast, les deux derniers-nés de l'écurie septuagénaire : la 812 Superfast, 800 chevaux et la direction électrique assistée ! g Alexandre Brasseur, pour la bonne cause Sympathique combinaison de visages connus et anonymes, autour de la même passion : Ari Vatanen, l'illustre ambassadeur de BMW, «fier» d'être là sans omettre de «regarder les jolies femmes», pour la cinquième fois le chef étoilé Michel Rostang à bord de sa Lancia Fulvia 1600, le quintuple vainqueur des 24 Heures du Mans Derek Bell à 75 ans pour la première fois, de même que le présentateur du JT de 13 heures de TF1 Jean-Pierre Pernault : en copilote de son fils Olivier, pilote professionnel et champion de France GT en 2015. Alexandre Brasseur ? Le fils de l'acteur et qui l'est lui-même, a choisi d'allier plaisir et altruisme : le copiDECISION

Tête de Chien : qu'en faire ?

rès d’un an après l’acquisition du Fort de la Tête de Chien par la Société Immobilière Domaniale, le Ministre d’État, Serge Telle, accompagné de Jean Castellini, Conseiller de Gouvernement–Ministre des Finances et de l’Économie ainsi que Rémy Rolland, Administrateur des Domaines, s’est rendu sur place afin de visiter les installations. En présence du Maire de La Turbie, Jean-Jacques Raffaele, cette visite a permis d’imaginer les différentes possibilités de réaménagement du site. En effet, le souhait du Gouvernement serait d’y déplacer ou d’accueillir des activités qui n’ont pas fondamentalement besoin d’être sur le territoire monégasque. «C’est un grand chantier de réflexion qui s’ouvre», a précisé le Ministre d’État. P h o t o s : S e rg e Te l l e , M i n i s t r e d ’ É t a t avec Jean-Jacques Raffaele, Maire de L a Tu r b i e , J e a n C a s t e l l i n i , C o n s e i l l e r d e Gouver nement – Ministre des Finances et de l’Économie et Rémy Rolland, Administrateur des Domaines. © Charly Gallo - Direction de la Communication

lote de Pierre Le Gloahec-Henaff sera à bord de la Jaguar Mark I de 1959 de celui-ci, aux couleurs de la Fondation OPEJ-Baron de Rotschild, au profit de l'enfance en difficulté. Côté Jaguar, justement, de vrais bijoux de l'époque où la marque, alors anglaise, s'apprêtait à associer son nom à celui des 24 Heures du Mans : une Jaguar XK de 1950, vert anglais comme il se doit, conduite par ses propriétaires, un couple de Français. Juste à côté, une Jaguar de 1951 : «à l'époque, Jaguar avait construit trois carrosseries de secours, en aluminium, parce qu'ils avaient peur d'être en retard. Elles n'ont finalement pas servi. Le type « C » a gagné les 24 Heures du Mans. Les trois carosseries ont été rachetées par un américain. Un anglais a ensuite racheté une des trois...que voici» raconte Chris Keith-Lukas, le copilote de l'anglais Peter Terrell, en continuant à astiquer le superbe bouchon du carburateur. Du côté de Simca aussi, on bichonne une vraie « rareté » : une Simca CG de 548 kilos ! Enfoncez délicatement le doigt sur la carrosserie : «elle a été poncée au maximum, pour gagner en légèreté». Un prototype construit en quatorze exemplaires, qui donnera ensuite lieu à 550 modèles. Objectif de son propriétaire ? «Arriver en tête de la compétition. Puis, un jour, être éligible à Monaco.» Différence avec les années 50 ? «Les femmes sont de bonnes conductrices, qui savent ne pas mettre en péril le budget familial», souligne Joëlle Housseau. Un appel du pied, «d'autant que sur le Tour, les hommes sont plutôt gentlemen.» PUBLI-REDACTIONNEL

Avec « La Classe », développez votre clientèle russophone

u sein de « La Classe », nous avons créé un cours unique au sujet des Différences interculturelles. Le cours s’intitule “Accueil du Client Russe. La mentalité et la culture des Russes”. Cette idée a été initiée par le service RH d’un hôtel cinq étoiles à Monaco. Quand on a proposé à « La Classe » de faire une conférence sur les communications interculturelles dans le domaine de la Qualité d’accueil, l’hôtel a souhaité cinq heures de cours sur un même sujet, notamment comment comprendre les clients russes. Ayant répondu par une phrase de Tiouttchev “On ne peut pas comprendre la Russie par la voie de la raison”, on s’est mis ensemble à réfléchir, on a commencé à travailler, aux côtés des collègues. On était fort étonnés de comprendre, quelques heures après notre brainstorming, qu’une conférence de cinq heures ce n’est pas beaucoup. Notre avantage consiste en ce que notre directeur et professeur, Anastasia Chevtchenko, en vivant plus de 8 ans à Monaco, voit parfaitement toute la différence entre la perception des mêmes choses par les représentants de diverses cultures. Pourquoi est-il important de comprendre la mentalité de vos clients? Pour qu’ils puissent être servis aux mieux, afin de trouver un langage commun et de comprendre leurs attentes, qui parfois nous semblent un peu excessives; afin de prévoir leurs réactions et de ne pas s'étonner de certaines manières dans leurs attitudes. C’est plus facile de connaître le code culturel du pays avec un locuteur natif, assimilé depuis longtemps dans l’Europe. En parlant des russes, il faut préciser qu’ils ne sont pas tous ethniquement russes. On distingue les 15 républiques fédérées, on considère comment la mentalité caucasienne s’est développée et quelles sont les différences entre le Caucase du Nord et le Caucase du Sud. Dans « La Classe », nous offrons un outil précis et compréhensible pour trouver la meilleure approche à l’égard d’un certain type de culture. La typologie est clairement décrite et ne laisse place à aucune question. Il est aussi important d’avoir des connaissances de la théorie des conflits, car le comportement dans les conflits des représentants de diverses nationalités, est tout à fait différent. On n’oublie pas que la Russie est un territoire qui s’étend de la Mer Noire à l’Océan Pacifique et qui compte onze fuseaux horaires. C’est un pays multiethnique. À notre avis, une partie de la conférence consacrée aux superstitions et aux petites habitudes, est fort intéressante et importante. Vous serez d’accord qu’il est important de savoir qu’un russe n’est pas habitué de Vous dire bonjour sur le seuil de la porte. Alors il est impossible de raconter un cours de cinq heures dans le cadre d’un seul article. Si votre clientèle russophone vous est vraiment chère, que vous dirigez une agence, un restaurant, un bureau juridique ou une banque, nous vous proposons des réponses à toutes vos questions. N’hésitez pas à contacter « La Classe » par téléphone au (+377) 93 30 02 33. Nous sommes proches de vous et toujours prêts à une collaboration. Anastasia Shevchenko La Classe Tél : +377 93 30 02 33 E-mail : info@monacolaclasse.com Site : www.monacolaclasse.com

Mai 2017

ART & CULTURE

par Viviane Le Ray

l’affiche du mois de mai, en clôture de la saison du Théâtre Princesse Grace : Rire, sourire, esprit avec, après son succès en Avignon, le comédien Antoine Duliéry dans son « One man Show », suivi de pièce culte d’Edward Albee « Qui a peur de Virginia Woolf », avec Wladimir Yordanoff (« Molière 2016 ») et Dominique Valadié (nommée aux « Molière 2016 » dans une mise en scène d’Alain Françon (Molière 2016).

S O U S

L A

P R É S I D E N C E

Jeudi 4 Mai 20h30

D E

g Antoine Duléry « fait son cinéma mais au théâtre » à Monaco ! Il a de qui tenir ce Duliéry… Acteur, scénariste, dialoguiste, il est le petit-fils d'Albert Duléry, tragédien et pensionnaire de la Comédie-Française sous le nom de scène d'Albert Reyval… Antoine Duliery a suivi la voie de son aïeul en s’inscrivant au Cours Florent. Il débutera en 1980 au théâtre, dans la Compagnie Renaud-Barrault. Ceci explique cela : il passe avec la même virtuosité du théâtre au cinéma, de la comédie au tragique… Les réalisateurs Claude Lelouch, Diane Kurys, Fabien Onteniente, Jean-Pierre Mocky ont fait appel à son talent… Nouveau venu sur la planète du One man show, mais dans le meilleur du genre… de Louis Jouvet, à Galabru, Luchini, Serrault, Belmondo, Delon, ou Johnny: Il les imite tous. Depuis son triomphe au Festival d'Avignon Antoine Duléry s’est jeté dans l'arène de cet art difficile et périlleux. C'est son ami le très talentueux comédien, Patrick Chesnais, qui l'en a convaincu. (Jeudi 4 mai à 20h30) g En clôture : Une œuvre culte : « Qui a Peur De Virginia Woolf ? » La trame de l’histoire : Martha, fille du doyen de l’Université, et son mari George, professeur, invitent à l’issue d’une réception un jeune professeur de biologie et sa femme à boire un dernier verre. George et Martha vont jouer à mettre en scène leur rapport et leur drame devant le jeune couple, progressivement aspiré malgré

S . A . S .

L A

P R I N C E S S E

S T É P H A N I E

PROGRAMME SAISON 2016/2017

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Mai 2017

g Quelques mots sur l’auteur Edward Albee… Né à Washington le 12 mars 1928, Edward Albee est adopté à sa naissance par un couple fortuné. Son grandpère dirigeant des théâtres de vaudeville, il se familiarise très jeune avec le monde du théâtre. Après diverses tentatives dans le domaine du roman et de la poésie, il écrit une pièce en un acte, Zoo Story (1958) refusée à New York, mais jouée pour la première fois à Berlin en 1957, suit Le Rêve américain (1962), Qui a peur de Virginia Woolf ? (1963) qui lui apportera la notoriété. A son palmarès trois Prix Pulitzer et trois Tony Awards… g « La lutte finale de deux fauves blessés » par Fabienne Darge, Le Monde… « Alain Françon tire le meilleur de la pièce, l’animal est partout dans les pièces du dramaturge américain Edward Albee : qu'il s'agisse d'une chèvre (celle dont le héros tombe amoureux, dans la pièce du même nom), de cochons (les hommes, en général), des étranges créatures de Zoo Story ou, évidemment, de loup, comme dans Qui a peur de Virginia Woolf ? L'homme est bien un loup pour la femme, et inversement, dans cette étonnante pièce dont les images traînent dans notre inconscient, grâce au film qu'en a tiré Mike Nichols, en 1966, avec ces deux monstres qu'étaient Elisabeth Taylor et Richard Burton (…) Alain Françon, la décape de ses aspects folkloriques et boulevardiers. Dans l'affrontement de ces deux fauves que sont Martha et George ressort toute l'interrogation d'Albee sur ce qui sépare- ou plutôt ne sépare pas - l'homme et l'animal, et sur le rôle du langage dans toute cette affaire ». (Mardi 16 mai à 20h30) ☞ Renseignements complémentaires et location : Théâtre Princesse Grace - 12, Avenue d’Ostende - Tél. : 00 377 93 25 32 27 EXPOSITION

Plein Soleil à Le 22 A

Mardi 16 Mai 20h30

RÉSERVATIONS : 12 AVENUE D’OSTENDE - TÉL : (00377) 93 25 32 27 - www.tpgmonaco.mc

lui dans ce qui va devenir un tourbillon, qui ne s’arrêtera qu’une fois les dernières illusions détruites. La mise en scène est signée : Alain Françon. Le couple infernal: Dominique Valadié (Martha), Wladimir Yordanoff (George)

24/04/2017 10:43

rtiste pluridisciplinaire, Caroline Bouissou interroge notre rapport au monde au travers de dispositifs immersifs où l’expérimentation et l’humour tiennent une place prépondérante. Expériences esthétiques au confluent de l’histoire de l’art, des sciences et de l’anthropologie, ces dispositifs prennent la forme de lieux/installations, d’objets/ sculptures, de déplacements/performances qui invitent à se défaire d’une relation statique pour s’interroger sur les processus d’expérience et de mémoire qui font, défont et refont les relations que nous entretenons aux images. L'installation, la photographie, le son ou la performance participent d’une même intention : inciter à déployer son imaginaire dans des espaces intermédiaires aménagés par l’artiste où la subjectivité du regardeur opère. Une connivence entre le public et les propositions de l’artiste qui est au cœur du travail de Caroline Bouissou et vise à engager le spectateur dans un processus de création. S’inscrivant dans la continuité de ce champ potentiel d’expériences suggestives, l’exposition Plein Soleil propose la mise en lumière de processus de fabrication d’images. Pour cette exposition présentée à la galerie Le 22, Caroline Bouissou met en scène des artéfacts – dispositifs techniques et protocoles d’expérimentation - empruntés au domaine des sciences et des éléments d’archéologies fictionnelles pour produire à partir de récits fragmentaires une généalogie des images et de leurs conditions d’émergences. (P.Y.R.) g "Plein Soleil". Caroline Bouissou. Le 22. 22, rue de Dijon, 06000 Nice. Du 8 avril au 3 juin. Exposition du mercredi au samedi 15h à 19h et sur RDV

CULTURE

Et en clôture : une oeuvre culte

Odon, Couleurs et murmures... L

Effeuillage littéraire...

l’heure où le Festival de Cannes souffle ses 70 bougies, deux ouvrages importants : l’un dédié à l’acteur japonais Sesue Hyakawa (aussi célèbre en son temps que Rudoplh Valentino) : Un homme cruel de Gilles Jacob, 38 ans directeur puis Président du Festival, et Sélection Oficielle, journal de Thierry Frémaux qui préside la dite sélection. De la clôture de Cannes 2015 à celle de 2016, un voyage au jour le jour : Les équipes, le fonctionnement interne, le jury, les relations avec les critiques et les médias, les stars, les producteurs, les agents. Nous sommes aussi au cœur de L’Institut Lumière de Lyon et de son Festival Lumière, à la destinée desquels préside cet homme sensible, attachant, qui n’a jamais oublié ses origines modestes… _____________________________________ « Sélection Officielle » - Thierry Frémaux – « Un homme cruel » - Gilles Jacob (Grasset)

a Galerie d’Art contemporain du Palais de l’Europe présente une rétrospective des toiles figuratives et expressionnistes des débuts de l’artiste Odon, mais aussi de ses estampes, dessins, tressages anciens et récents… 80 œuvres de l’artiste sarthois qui, ironie du sort, s’est éteint alors que débutait sa rétrospective, brutalement devenue posthume…

g Les premiers tressages « attrape-rêves » ! Vers la fin des années 1970, apparaissent ses premiers tressages. Odon s’affranchit alors de la figuration. Le papier devient l’objet, l’œuvre. Ses tressages réalisés à partir de papier kraft peint rectoverso, découpé et tressé, sont au carrefour de la peinture, de la sculpture et du textile. Peu à peu, la palette d’Odon s’est enrichie. Aux couleurs primaires (le bleu, le rouge et le jaune), l’or et la couleur neutre du kraft font leur apparition. inspirées des gestes ancestraux du vannier, les œuvres d’Odon font penser aux « attrape-rêves », aux mandalas et suggèrent des mondes labyrinthiques. La musique influe aussi sur son travail. Odon a d’ailleurs intitulé ses derniers tressages Be-Bop, Concerto, Concertino, Symphonie. Les tressages d’Odon, suspendus au plafond de la galerie d’art du palais de l’Europe nous guident, devenus, son testament, vers un univers poétique et spirituel, tissé de mondes imaginaires qui par les temps moroses qui courent ensoleillent nos âmes tourmentées ! g Galerie d’art contemporain du Palais de l’Europe de Menton : 8 avril au 24 septembre PHOTOGRAPHIE

Noël Fantoni expose à Alger

g Guy Houdoin, pseudonyme : Odon ! Odon, né en 1940 au Mans, porte jusqu’en 1997 son nom de naissance : Guy Houdoin, puis, il prend le pseudonyme : Odon, à la forte symbolique, à la fois nom d’une rivière normande - l’eau, élément indispensable à la vie - et aussi référence au second abbé de Cluny (de 927 à 942) : Saint Odon. L’homme a connu parcouru de multiples épreuves douloureuses mais a choisi de se tourner vers la vie et l’espérance. Odon menait au quotidien, il y a quelques jours encore dans son atelier de Nogentsur-Marne, sa quête méditative et spirituelle : « Pourquoi me faire parler de mon travail ? Si je dois ajouter le verbe à la couleur c’est que je ne suis pas allé assez loin dans la peinture. La peinture est un art muet. Mon atelier est mon univers ; tout l’univers est dans mon atelier ». Si tous les artistes contemporains étaient aussi simples et sages le monde l’art serait plus fréquentable !

cône du journalisme aux USA, Vivian Gornick a surtout connu le succès avec ses textes autobiographiques. Le plus émouvant, Attachement féroce, publié en 1987, paraît pour la première fois en français. Vivian Gornick s'empare d'un sujet universel, archi-traité certes, mais le plus souvent de manière commerciale… Ici, il s’git de l’œuvre d’une femme de plume, ce qui change tout quand il est question des relations mère-fille… Dès les premières pages, on tombe sous le charme de cette mère pourtant puissante et terrible qui raconte, avec lucidité, l'amour fou qui les lie, leurs marches, complices et houleuses à la fois, arpentant les rues de New York… _____________________________________ « Attachement féroce » - Vivian Gornick – (Littérature étrangère/Payot Rivages)

Bavarder entre la banlieue parisienne et la prison argentine où se trouve mon père, c’est un peu comme du tir à l’arc -avec de l’exercice et un peu d’application, on arrive à atteindre le point de mire, l’endroit précis du calendrier où nous nous sommes donné rendez-vous…-». Dans Manèges, Laura Alcoba racontait son enfance en Argentine, dans Le Bleu des abeilles, son arrivée en France et, le plus touchant, l’apprentissage émerveillé de la langue française. Ici, c’est le temps de l’adolescence, des heures troublantes, de la correspondance avec ce père emprisonné avec lequel elle tissent une toile subtile. Une leçon d’amour, de courage et de vie… Laura Alcoba a reçu le Prix de soutien de la Fondation Del Duca en 2013. _____________________________________ « La danse de l’araignée » - Laura Alcoba - (Collection Blanche/Gallimard)

es années 20 à sa disparition en 1971. Alexandre Vialatte, provincial heureux de l’être, a conduit à son sommet l'art de la chronique dans le journal « La Montagne » (curieusement absent ?), dans « Le Petit Dauphinois » ou encore « L'Almanach des quatre saisons », un florilège de sa fantaisie, son humour, sa virtuosité et sa liberté de ton … Ses œuvres, romans et chroniques, constituent une sorte d'encyclopédie des activités humaines vues au travers du kaléidoscope d'un observateur malicieux qui sait résumer d'une sentence, lapidaire et drôle, le fond de sa pensée.. Il fut aussi celui qui traduisit et fit connaître Kafka en France. Nourri de textes inédits, ce véritable trésor témoigne d’un temps où les journalistes étaient « des plumes »! Préface de Pierre Jourde. _____________________________________ « Résumons-Nous, Alexandre Vialatte » - (Collection Bouquins /Robert Laffont)

g "Entre Ciel et Mer". Noël Fantoni. Institut français (ouvert du samedi au jeudi de 9h00 à 18h00 ). 7, rue Hassani Issad 16000 Alger – Algérie. Tél. : 213 (0) 21 73 78 20 / 21 Email : contact.alger@ if-algerie.com. Facebook : Institut Français A

Le Ray

par Viviane Le Ray

i une photo est le précipité d’une situation, d’un moment, d’un objectif et d’un photographe, ce sont quelques parcelles de ce condensé quasi miraculeux, que l’Institut français nous invite à venir regarder à partir du 15 mai et pendant près de trois mois à Alger. Avec l’exposition « Entre ciel et mer » Noël Fantoni est invité à venir montrer une dizaine de ces moments fixés à jamais parmi ceux que des milliers de gens ont vécu, mais qui leur ont échappés et dont il ne resterait rien sinon ces quelques photographies. Oeuvres grand format, déployées en plein air dans les jardins de l’Institut, elles sont le résultat d’un safari lent et immobile de plusieurs mois pour tenter de capter la métamorphose des cieux et des mers. L’auteur a cadré plusieurs centaines de photos pour n’en retenir que dix, en prenant paysages marins et célestes entremêlés en douceur, en silence, et avec persévérance pour ne pas qu’ils se rétractent. Rien de moins réel que cette combinaison aléatoire d’un lieu privilégié, d’une fraction de temps improbable, d’un réflexe furtif aussi et d’un regard qui exclut plutôt qu’il ne choisit. Et pourtant au final, des photos d’une simplicité et d’une clarté proche du minimalisme où les éléments se passent de l’homme pour exister si ce n’est à travers l’œil du photographe. (P.Y.R.)

par Viviane

erci Monsieur Pivot ! Merci d’avoir « osé», dans votre chapitre intitulé : « Pour l’accent circonflexe », de vous faire l’avocat des difficultés de la langue française… Ces petites embûches… font le charme de notre belle langue n’en déplaise à ses pourfendeurs patentés : «Plus on supprimera d’accents circonflexes, plus on retirera de grâce zéphirienne à notre langue. Plus on supprimera de traits d’union, plus on la rendra compacte et conventionnelle. Les accents, les trémas, les apostrophes, les cédilles, les traits d’union sont au français ce que sont à la mode les rubans, les boutons, les zips, les ceintures, les bracelets, les colliers, les broches. Ce ne sont que des accessoires, des pièces additionnelles, mais à la beauté de l’ensemble ils ajoutent des variantes nécessaires et des touches de fantaisie à quoi l’on reconnaît une langue ou une collection…» _____________________________________ « La Mémoire n'en fait qu'à sa tête » - Bernard Pivot – (Albin Michel)

Mai 2017

Les évènements de mai 2017

Mardi 16 mai à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "Qui a peur de Virginia Woolf ?" de Edward Albee avec Dominique Valadié, Wladimir Yordanoff, Julia Faure et Pierre-François Garel. Renseignements : +377 93 25 32 27

conférences

Mardi 2 mai à 12h15, Sonothèque José Notari : Picnic Music Live : Reprise du groupe Téléphone par Minitel. Renseignements : +377 93 30 64 48

Mercredi 17 mai à 19h, Sonothèque José Notari : Séance Pop Corn - projection du film "Casablanca driver" de Maurice Barthelemy. Renseignements : +377 93 30 64 48 Spectacle – Jeudi 18 mai à 20h30

Mardi 2 mai à 18h30, Pavillon Bosio : Conférence organisée par la Fondation Prince Pierre de Monaco - Cycle : "Art et architecture" sur le thème "Un siècle d’art en Afrique, une collection au présent, un continent du futur" par André Magnin. Renseignements : +377 98 98 85 15

Mercredi 3 mai à 19h, Bibliothèque Louis Notari : Ciné-Club - projection du film "Julieta" de Pedro Almodovar présentée par Hugo Pascault. Renseignements : +377 93 15 29 40

Jeudi 18 mai à 20h30, Théâtre des Variétés : "América", spectacle musique & théâtre, organisé par Ecoute Cancer Réconfort. Renseignements : 06 80 86 04 33

Lundi 8 mai, de 15h à 17h30,Bibliothèque Louis Notari : Pause écriture animée par Christiane Campredon. Renseignements : +377 93 15 29 40

Jeudi 4 mai à 20h, Auditorium Rainier III : Concert de l'Orchestre National de Corée organisé dans le cadre du 10ème Anniversaire de l'établissement des Relations Diplomatiques entre la République de Corée et Monaco. Sur réservation : ambassadeur.coree@yahoo.fr

Jeudi 18, vendredi 19 à 20h30, samedi 20 à 18h et 21h, dimanche 21 mai à 16h30, Théâtre des Muses : "Adieu Monsieur Haffmann" de Jean-Philippe Daguerre avec Grégori Baquet, Julie Cavanna, Alexandre Bonstein, Franck Desmedt et Charlotte Matzneff. Renseignements : +377 97 98 10 93

Jeudi 4 mai à 20h30, Théâtre Princesse Grace : Antoine Duléry fait son cinéma mais au théâtre. Renseignements : +377 93 25 32 27

Vendredi 19 mai, Opéra de Monte-Carlo - Salle Garnier : Concert par Ben l'Oncle Soul. Renseignements : +377 98 06 28 28

Du jeudi 4 au samedi 6 mai, Théâtre des Variétés : Rencontres Internationales de Musique Electroacoustique 2017 organisées par l’Académie Rainier III. Renseignements : +377 93 15 28 91 Jeudi 4, vendredi 5 à 20h30, samedi 6 à 21h et dimanche 7 mai à 16h30, Théâtre des Muses : "Grisélidis" de Grisélidis Real avec Coraly Zahonero de la ComédieFrançaise. Renseignements : +377 97 98 10 93 Samedi 6 mai à 20h30, Eglise Sainte-Dévote : Concert d'orgue par Przemyslaw Kapitula, organiste titulaire de la Cathédrale de Varsovie, dans le cadre de In Tempore Organi, III Cycle International d'orgue. Renseignements : +377 98 98 83 03 Dimanche 7 mai à 20h30, Auditorium Rainier III : Série Grande Saison : concert symphonique par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction d'Alexander Vedernikov avec Lena Belkina, mezzo-soprano. Au programme : Igor Stravinsky, Modeste Moussorgsky et Alexandre Scriabine. En prélude au concert à 19h30, présentation des œuvres par André Peyrègne. Renseignements : +377 98 06 28 28 Lundi 8 mai à 15h, Académie Rainier III - Auditorium : Concert "La viole de gambe dans tous ses états", dans le cadre des rencontres des classes de viole de gambe de l'Académie Rainier III, du CRR de Nice, du CRC de Valbonne et de l'Ecole de musique de La Semeuse de Nice. Renseignements : +377 93 15 28 91 Lundi 8 mai à 19h, Eglise Saint Nicolas - Foyer Paroissial : Ciné-Club : projection du film "Brazil" suivie d’un débat. Renseignements : 06 80 86 21 93 Mardi 9 mai à 20h30, Théâtre des Variétés : Les Mardis du Cinéma - cycle Croyances et dépendances, projection du film "Une femme dans la tourmente" de Mikio Naruse, organisée par les Archives Audiovisuelles de Monaco. Renseignements : +377 97 98 43 26 Mercredi 10 à 17h30 et samedi 13 mai à 18h, Théâtre des Muses : Spectacles pour enfants : "Touh" de et avec J. Chartier et L. Bartolini. Supplémentaire éventuelle dimanche 14 à 14h. Renseignements : +377 97 98 10 93. Mercredi 10 mai à 18h30, Auditorium Rainier III - Troparium : Série Happy Hour Musical : Concert de musique de chambre par une sélection de musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo composée de Sibylle Duchesne Cornaton et Peter Szüts, violon, François Méreaux, alto, Thibault Leroy, violoncelle, Raphaëlle Truchot Barraya, flûte et Sophia Steckeler, harpe. Au programme : Ludwig Van Beethoven, Zoltán Kodály et Albert Roussel. Renseignements : +377 98 06 28 28 Jeudi 11, vendredi 12 à 20h30, samedi 13 à 21h et dimanche 14 mai à 16h30, Théâtre des Muses: "Touh" de et avec Jeanne Chartier, Loïc Bartolini, Ayouba Ali et PierreLouis Jozan. Renseignements : +377 97 98 10 93 Jeudi 11 mai, Opéra de Monte-Carlo - Salle Garnier : Concert par Jane Birkin accompagnée par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 36 36 Jeudi 11 mai à 18h30, Grimaldi Forum Monaco : Thursday Live Session avec The Bongo Hop. Renseignements : +377 99 99 20 20 Mardi 16 mai à 12h15, Sonothèque José Notari : Picnic Music : Mathieu Boogaerts en concert solo 2002, sur grand écran. Renseignements : +377 93 30 64 48

Mai 2017

Vendredi 19 mai à 20h, Théâtre des Variétés : Concerto du Quinteto Respiro au profit pour l'Association APDAB. Au programme : tangos traditionnels et modernes, œuvres de Troilo, Salgan, Piazzolla, Beytelmann... Renseignements : 06 80 02 69 85 Lundi 22 mai à 19h, Théâtre des Variétés : Concert des élèves de la Fondation Turquois. Renseignements : +377 93 10 28 91 Mardi 23 mai à 20h30, Théâtre des Variétés : Les Mardis du Cinéma - cycle Croyances et dépendances, projection du film "Tucker" de Francis Ford Coppola, organisée par les Archives Audiovisuelles de Monaco. Renseignements : +377 97 98 43 26

Mercredi 10 mai, de 20h à 22h, Eglise Saint-Charles - Salle Paroissiale : Conférence sur le thème "Jugement universel et Apocalypse" par l’Abbé Alain Goinot, délégué épiscopal à l’art sacré. Renseignements : 06 80 86 21 93 Lundi 15 mai, de 20h à 22h, Eglise Saint-Charles - Salle Paroissiale : Conférence sur le thème "Les vertus théologales : foi, espérance et charité" par le Père François Potez, du diocèse de Paris. Renseignements : +377 06 80 86 21 93 Lundi 15 mai à 20h30, Théâtre des Variétés : "Napoli Eterna", conférence-spectacle par Federico Vacalebre avec l'Orchestre Symphonique de Sanremo et Massimo Laguardia, ténor, organisé par l'Association Dante Alighieri. Renseignements : +377 97 70 89 47 Mardi 16 mai à 9h, Ecole Supérieure d’Arts Plastiques, Pavillon Bosio : Conférence par Vinciane Despret, philosophe, psychologue et maître de conférences à l’université de Liège. Renseignements : +377 93 30 18 39 Jeudi 18 mai, de 20h30 à 22h30, Eglise Saint Nicolas - Foyer Paroissial : Conférence "Spécial famille" par Olivier Florant, Sexologue et consultant du CLER Amour et Famille sur le thème "S’engager dans la vie". Renseignements : 06 80 86 21 93

Mercredi 31 mai à 15h, Espace Léo Ferré : Concert "Projet-Peter Pan" par les élèves de l’Académie Rainier III. Renseignements : +377 93 15 28 91

Vendredi 19 mai à 18h30, Pavillon Bosio : Conférence organisée par la Fondation Prince Pierre de Monaco - Cycle : "Art et architecture" sur le thème "Not afraid of love" par Chiara Parisi. Renseignements : +377 98 98 85 15

Du samedi 6 au samedi 13 mai, Baie de Monaco : Championnat d’Europe de 470 (dériveur double olympique) organisé par le Yacht Club Monaco. Renseignements : +377 93 10 63 00 Samedi 6 mai à 19h, Stade Louis II - Salle Omnisports : Championnat PRO A de basket : Monaco - Dijon. Renseignements : +377 92 05 40 10 Samedi 13 mai : 2ème Monaco E-Prix, organisé par l'Automobile Club de Monaco. Renseignements : +377 93 15 26 24 Samedi 13 mai à 19h, Stade Louis II - Salle Omnisports : Championnat PRO A de basket : Monaco - Nancy. Renseignements : +377 92 05 40 10 Samedi 13 mai à 20h45, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Lille. Renseignements : +377 92 05 74 73 Dimanche 14 mai, Stade Louis II : IVe Tournoi International des Jeunes de rugby, organisé par l'A.S. Monaco Rugby. Renseignements : +377 92 05 42 92 Du jeudi 25 au samedi 27 mai : Séances d'essais du 75e Grand Prix de Monaco F1. Renseignements : +377 93 15 26 00 Dimanche 28 mai : 75e Grand Prix de Monaco F1. Renseignements : +377 93 15 26 00

Tornatore,

Commissaire Général de l’Automobile Club de Monaco

Mercredi 10 mai à 18h30, Bibliothèque Louis Notari : Conférence sur le thème "La religion des étrusques, peuple de différence" présentée par Christine Didier. Renseignements : +377 93 15 29 40

Mardi 30 mai à 12h15, Sonothèque José Notari : Picnic Music - Bruce Springsteen and the E.Street Band London calling, Live in Hyde Park 2009, sur grand écran. Renseignements : +377 93 30 64 48

sports

3 questions à Christian

Lundi 22 mai à 19h, Sonothèque José Notari : Conférence sur le thème "Ballades Photographiques", présentée par Adrien Rebaudo. Renseignements : +377 93 30 64 48 Mercredi 24 mai à 19h, Théâtre des Variétés : "Clay Regazzoni, vivre à la limite", organisé par l'association Dante Alighieri. Renseignements : +377 97 70 89 47 Lundi 29 mai à 18h30, Pavillon Bosio : Conférence organisée par la Fondation Prince Pierre de Monaco - Cycle : "Art et architecture" sur le thème "Museums in the 22nd century" par Hans-Ulrich Obrist et Berger&Berger. Renseignements : +377 98 98 85 15 Lundi 29 mai à 18h30, Bibliothèque Louis Notari : Conférence sur le thème "La photographie décomplexée", présentée par Adrien Rebaudo. Renseignements : +377 93 15 29 40 Mardi 30 mai, de 19h30 à 22h, Auditorium Rainier III : Conférence-débat "Enjeux et Société" sur le thème "Modernité et désarroi contemporain" par Jean-Claude Escaffit, journaliste avec la participation de Jean-Claude Guillebaud, journaliste, écrivain, éditeur et Fabrice Hadjadj, philosophe, Directeur de l’Institut européen Philanthropos. Renseignements : 06 80 86 21 93

manifestations

L'ACM organise la deuxième édition du Monaco ePrix, quelles sont les caractéristiques de la Formule E ? La 2e édition du Monaco ePrix est programmée le 13 mai 2017. Lancée il y a deux ans dans l’optique de promouvoir les technologies de mobilité propre, la Formule E est le seul championnat au monde dans lequel des monoplaces 100% électriques s’affrontent en piste. En plein essor depuis son lancement, la série offre un spectacle de grande qualité à tous les amateurs de sport automobile. 5e manche du championnat, le Monaco ePrix empruntera comme en 2015 la partie basse du circuit autour du Port Hercule (1,760 km). Rappelons que l’ACM a imaginé tout spécialement une version du circuit du Grand Prix pour la Formule E, incorporant la ligne d’arrivée/départ, le nouveau virage à droite de Sainte-Dévote, la route de la Piscine et le célèbre virage de la Rascasse. Quelles sont les innovations sur les monoplaces cette année ? Véritable laboratoire de recherche pour les constructeurs, la Formule E cherche à véhiculer de nouvelles valeurs au monde de la course sans pour autant renier ses racines. Capable de dépasser les 225 km/h, les monoplaces se dotent cette année d’un nouvel aileron avant à deux niveaux ainsi que de bras de suspensions renforcés. Autre changement notable en 2017 : la puissance maximum développée pour les qualifications est de 200 kW (272 ch) et limitée à 170 kW (231 ch) en course. Sportivement, quels seront les champions à suivre ? Le champion en titre et premier vainqueur en 2015, Sébastien Buemi, leader actuel du championnat grâce notamment à ses 3 succès consécutifs lors des 3 premières courses, tentera de nouveau d’inscrire son nom au palmarès de l’épreuve. Le Suisse devra toutefois composer avec une concurrence des plus coriaces cette année puisque Lucas Di Grassi - qui s’est imposé lors de la 4e et dernière épreuve à Mexico - Nicolas Prost, Jean-Eric Vergne, Felix Rosenqvist, Sam Bird ou encore Jérôme D’Ambrosio seront autant de postulants à la victoire dans les rues de la Principauté. Je n’oublie pas pour autant Stéphane Sarrazin et Maro Engel, les 2 pilotes Venturi, qui, à domicile, auront à cœur d’oublier un début de saison plus compliqué que prévu.

expositions Jusqu'au dimanche 30 avril, de 10h à18h, Villa Sauber : Exposition sur le thème "Poïpoï" - Collection F. et J. Merino. Renseignements : +377 98 98 91 26

Samedi 6 et dimanche 7 mai, Espace Fontvieille : Exposition Canine Internationale de Monaco. Renseignements : +377 93 50 55 14

Jusqu'au dimanche 11 juin, de10h à 18h, Villa Paloma : Exposition sur le thème "Hercule Florence. Le Nouveau Robinson". Renseignements : +377 98 98 48 60

Samedi 6 mai, Casino de Monte-Carlo et alentours : 3e Rallye du Cɶur, organisé par et au profit de l'Association Monaco Disease Power. Renseignements : 06 07 93 23 56

Du 4 au 6 mai, tous les jours, de 9h à 18h, Monaco Tops Cars : MCRoyal Expo Car Elegance 2017, exposition d'automobiles de collection, de voitures anciennes et de prestige et d'objets d'arts, organisée par l'écurie monégasque GrifoMC Group. Renseignements : +377 97 98 11 10

Samedi 6 mai, de 8h30 à 17h, Espace Léo Ferré : Grande Braderie organisée par la Croix-Rouge Monégasque. Renseignements : +377 97 97 68 00 Jeudi 18 et vendredi 19, de 10h à 18h et samedi 20 mai, de 10h à 13h30, Eglise Saint-Charles : Kermesse organisée par la Société de Saint-Vincent de Paul au bénéfice des personnes démunies et dans le besoin. Renseignements : 06 40 62 86 16

Du jeudi 4 au mardi 9 mai, Grimaldi Forum Monaco : Exposition sur le thème "Michel Vaillant à Monaco". Renseignements : +377 99 99 30 00 Du vendredi 5 mai au samedi 30 septembre, Musée Océanographique : Exposition d'Œuvres monumentales sur le thème "Borderline" par Philippe Pasqua. Renseignements : +377 93 15 36 00

SPORT & LOISIRS FOOTBALL • Au moment décisif de la saison, l'entraîneur de l'AS Monaco a sacrifié la Coupe de France pour préserver l'équipe. Aura-t-il raison ?

Le choix de Jardim fait parler par Pierre-Yves Reichenecker

g La preuve par 3 ! En inscrivant trois buts à chaque rencontre depuis les 8e de finale contre Manchester City, l’AS Monaco est devenue la première équipe à réaliser un tel exploit en Ligue des champions : 3-5, 3-1, 3-1, 3-1. Contre Dortmund, je ne retiendrai pas le match aller, au lendemain de l’attentat contre le bus des allemands, mais le match retour au Louis II. Les asémistes ont fait le « job » comme on dit, et de belle manière. Là aussi en claquant trois buts, mélange de jeunesse et d’expérience, mais toujours de talent. C’est la recette magique de Jardim : avoir su combiner Mbappé et Falcao et les autres qui explosent à chaque rencontre. Au temps des chevaliers, on aurait dit sans peur et sans reproche. Aujourd’hui, je dirai qu’ils jouent sans le moindre doute et avec envie. Avec panache aussi. Par exemple Kylian Mbappé : premier joueur de l’histoire à marquer dans chacun de ses quatre premiers matches à élimination directe en Ligue des champions. En quatre matchs il s’est hissé au 7e rang des meilleurs buteurs français de la compétition dans les matchs à élimination directe (à égalité avec Griezmann et à seulement trois buts d’un certain Zidane). g Le petit poucet A ce stade de la course au titre, Monaco fait figure de petit poucet. 38.000 habitants pour la Principauté face aux 900.000 turinois. Sans même parler des 3 millions de madrilènes. Mais les joueurs du rocher ont un appétit d’ogre. Et ils ont encore trois plats à déguster. Mais tous n’ont pas autant de goût. Ne revenons pas sur l’indigeste plat de la coupe de la

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e tirage au sort des demi-finales de la Ligue des Champions l’a décidé ainsi. Monaco devra se défaire de la Juventus pour atteindre la finale. L’autre demi-finale proposera un bouillant derby madrilène, Real contre Atletico. En Ligue Europa, Lyon a hérité de l’Ajax Amsterdam, à la recherche de son glorieux passé. A ce niveau de compétition il n’y a plus de petit club, seulement des adversaires de qualité. Plus fort est l’opposant, plus belle est la victoire. Cette place en finale – après celle de 2004 – il faudra aux monégasques aller la chercher dans le Piémont, le 9 mai. Match retour en terre turinoise. Mais beaucoup dépendra du match aller, ce 3 mai, au stade Louis II. Tout est possible, la preuve…

ligue. Alors quels sont les priorités de l’AS MonacoFC ? Réponse de Leonardo Jardim : « C’est normal de préférer gagner la Champions League, c’est au-dessus. La Coupe de France est un peut-être un troisième choix. Mais dans les deux autres compétitions (C1 et L1) on va essayer de jouer no limit, parce que notre Champions League, c’est aussi la Champions League de la France. Nous n’allons pas laisser l’une de ces deux compétitions parce qu’elles sont toutes les deux très importantes ». Et Jardim assume ses choix. Contre le PSG, en demi-finale de la coupe de France, il a aligné une équipe « amateur », presque des minots, laissant les cadres au repos. Résultat 5-0 pour les parisiens. Logique. L’entraineur monégasque a-t-il eu raison ? L’avenir le dira. Tout cela sera vite oublié si l’ASM bat la Juve… sinon… Après le Petit Poucet, conte de Charles Perrault, je ne peux résister à l’appel de la fable Le lièvre et la tortue. Monaco court beaucoup, le calendrier est démentiel, et il faut rester humble. Valère Germain, méfiant, rappelle d'ailleurs que Monaco "peut encore tout perdre." Ou tout gagner. N’oublions pas que dans sa fable, ce bon Monsieur de la Fontaine donne le beau rôle à la tortue !

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Rafael Nadal écrit sa légende

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t de 10. Rafa continue d’écrire sa légende sur la terre ocre. 10 sacres à Monaco. En juin prochain – qui sait ? – 10 aussi à Roland Garros ? L’Espagnol fait preuve d’une longévité fascinante. Certes la concurrence n’était pas vraiment au rendez-vous à Monaco, mais quand même. Lui était là, et c’est ce qui compte. En à peine une heure et quart et deux sets (6-3, 6-1) il s’est défait de son compatriote Albert Ramos-Vinolas Et puisqu’on parle de record, il faut saluer comme il se doit : le 50° titre de Nadal sur terre battue ! Le grand Guillermo Vilas en son temps avait dominé le tennis mondial sur terre, mais il y a quand même un monde d’écart entre le champion Argentin et l’Espagnol. Au bout d’une décennie et plus, la soif de vaincre de Nadal est toujours aussi forte. Lui aussi visiblement. Avec Federer vainqueur à Melbourne, Indian Wells et Miami, Nadal vainqueur à Monte-Carlo et favori de Roland-Garros, nous voilà en 2017 avec le même scénario qu’en… 2006 ! Incroyable. C’est la marque des champions d’exception. Grâce à cette victoire à Monte-Carlo, Nadal a fait son retour dans le Top 5 mondial. Du côté des français, Lucas Pouille, demi-finaliste, est désormais 14ème, son meilleur classement.

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