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Année XVIII • Numéro 164 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Septembre 2017

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Dossier Spécial

Photo © Charly Gallo / DCM

Vaccination Pourquoi elle fait peur

Didier Gamerdinger, Conseiller - Ministre des Affaires Sociales et de la Santé

"Une enquête à la rentrée" Septembre 2017 1 6 ☞ POLITIQUE • L'ETUDE DU DERNIER RAPPORT GRECO SUR MONACO POURRAIT MARQUER UN TOURNANT • page

DOSSIER SPECIAL

Vaccination obligatoire :

Les 11 vaccins obligatoires en France le seront-ils aussi à Monaco en 2018 ? A premiè

DOSSIER

ous les parents en parlent. Les 11 vaccins obligatoires en France, objets de vives polémiques, le seront-ils aussi à Monaco en 2018 ? Normalement il devrait y avoir alignement. Le projet de la Ministre française de la santé avait été approuvé par un comité de 200 médecins et responsables hospitaliers le 29 juin dernier, et suite à l’annonce du Premier ministre, ce sont ainsi les vaccins contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae (responsable de la méningite), le pneumocoque et le méningocoque C qui deviendront obligatoires en 2018. Aujourd’hui, seules trois injections sont obligatoires : celles visant à protéger contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Les huit autres – mentionnés auparavant – sont seulement «recommandées». Depuis quelques années, de nombreux experts estiment que cette distinction entre vaccins «obligatoires» et «recommandés» est devenue une source de confusion. Ils font valoir qu’aux yeux des parents, seuls les vaccins obligatoires ont de l’importance. Et que les injections «recommandées» sont parfois jugées accessoires, alors qu’elles visent à lutter contre des maladies graves et en résurgence comme la rougeole. C’est en s’appuyant notamment sur le cas de la rougeole que le gouvernement a décidé que les huit vaccins recommandés deviendraient obligatoires à partir de janvier. A première vue l’objectif d’éviter de graves maladies devrait faire l’unanimité. Or, il n’en est rien, bien au contraire.

L'EDITORIAL

par Roberto Volponi

g La pression des mouvements anti-vaccin Le mouvement anti-vaccin ne cesse de progresser. Il invoque la liberté des parents, mais aussi les effets secondaires des vaccins. Parfois le remède serait pire que le mal. La vaccination obligatoire serait en fait un cadeau des politiques aux laboratoires pharmaceutiques. On peut s’étonner de ce mouvement au pays de Pasteur. «Pasteur réveille toi ils sont devenus fous», s’exclament les partisans de la vaccination obligatoire élargie. Ils listent les maladies éradiquées, soulignent les nouvelles menaces et dénoncent une dérive complotiste et sectaire.En effet le refus de la vaccination était il y a peu un dogme des témoins de Jehova, par exemple, dénoncé quasi unanimement. Dans le climat actuel la médiatisation ayant conduit à l’affolement de la vaccination contre le virus pandémique H1N1, y est pour beaucoup. Depuis 2010 et la destruction des vaccins Bachelot devenus inutiles, la confiance n’a cessé de diminuer. Les doutes sur les dangers du vaccin annuel contre la grippe ou son inutilité n’ont fait au fil des années qu’aggraver les choses. Et puis il y a les non-dits... © Photo parents.fr

par Patrice Zehr

g Le côté idéologique du débat Certains pointent du doigt les nouvelles maladies ou le retour de certaines liées à la mondialisation et aux migrations… mais ils se heurtent au politiquement correct. Les rumeurs sur l’emploi de gélatine de porc agitent depuis longtemps la communauté musulmane et cette réalité est instrumentalisée par les anti-vaccins. Dans la composition des vaccins se trouvent des stabilisants qui vont maintenir leur qualité, de la fabrication à l'utilisation. Selon la Direction générale de la santé, certains de ces stabilisants sont bien fabriqués à partir de gélatine

d’origine porcine. Cinq vaccins sont concernés en France : le ProQuad, le Varivax, le Zostavax, le Fluenz Tetra et le M-M-RVAXPRO. Ce dernier, utilisé contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, fait d’ailleurs partie des vaccins obligatoires pour les enfants, rappelle Le Monde. Ce qui choque c’est aussi - bien sûr - le caractère obligatoire des vaccinations. Interrogée par Le Parisien sur la nécessité de passer par l’obligation, la ministre de la Santé avait répondu qu’«il y a des fois où l’obligation est une bonne chose pour permettre à la société d’évo-

Là où notre liberté doit forcément s’arrêter...

Septembre 2017

a communauté scientifique internationale est, en tout ou presque, unanime : la vaccination est nécessaire, voir indispensable afin de prévenir - et à long terme d’éradiquer - plusieurs maladies très infectieuses et contagieuses aux conséquences graves, et parfois mortelles. Cependant, personne n’a jamais nié que la vaccination puisse engendrer des effets collatéraux, parfois aussi graves, mais ces derniers sont extrêmement rares, et les bénéfices de l’immunisation qui découlent de la vaccination sont infiniment supérieurs aux dangers éventuels. Par conséquent, cela vaut la peine de courir quelque risque, très réduit. De plus, l’efficacité des différents vaccins a été largement prouvée, depuis leur découverte, avec deux siècles d’expérimentation, ainsi des maladies qui faisaient autrefois des millions de victimes sur toute la planète ont quasiment disparu. Mais malgré tout ça, un nombre croissant de parents, en France et en Italie comme ailleurs, refusent de vacciner leurs enfants et donc ces maladies - qu’on avait cru être désormais éradiquées – sont de retour avec un nombre significatif de cas. Pourquoi ? La principale des raisons invoquées par ceux qui s’opposent à une vaccination généralisée est la crainte des effets collatéraux. Ces effets seraient beaucoup plus fréquents que ceux qui sont indiqués par les études et les statistiques officielles, corrompues par les intérêts des grands laboratoires pharmaceutiques, et strictement liées à des maladies invalidantes avec lesquelles la médecine officielle ne reconnaît aucun lien – selon eux, à tort - avec la vaccination. C’est le théorème du complot d’une société impérialiste basée sur la consommation souvent évoqué par les adeptes du web qui n’ont pas confiance dans les medias traditionnels : ils croient seulement à ce qu’ils veulent croire, et ils n’ont pas de mal à le trouver sur le Net ou sur les réseaux sociaux. Puis, il y a des raisons plus strictement idéologiques, basées sur des dogmes présumés de différentes croyances religieuses ou - plus simplement - des raisons du type « naturaliste », selon lesquelles il ne faut pas forcer la nature avec l’inoculation de substances artificielles et accepter ainsi tout ce qu’elle nous donne, y compris les maladies... ! Or, toutes les opinions sont légitimes, mais jusqu’à quel point faut-il les respecter ? Une bonne partie des personnes contre la vaccination généralisée, pourtant, reconnaît son utilité et son efficacité, mais ils n’acceptent pas qu’elle soit obligatoire, en revendiquant ainsi la liberté de décider de l’administrer ou non à ses enfants. Mais, comme la philosophie nous l'enseigne, notre liberté s'arrête où commence celle des autres... L’Organisation Mondiale de la Santé recommande de ne pas descendre - pour les maladies les plus infectieuses - au dessous du seuil de 95% de personnes vaccinées dans la population pour atteindre ce qu’on appelle l’« immunité grégaire » (ou « immunité de communauté »). Au-dessus de ce seuil, il devient impossible pour la maladie de se maintenir dans la population et elle finit par disparaître. La vaccination ne doit pas être une obligation absolue, mais elle doit être obligatoire seulement si on veut inscrire ses enfants à l’école, pour protéger - à travers l’immunité grégaire- les autres enfants de l’école et surtout ceux qui - pour raisons de santé - ne peuvent pas être vaccinés. La liberté de non-vaccination doit forcément s’arrêter face à un risque réel de contamination.

le débat de la rentrée scolaire

ère vue l’objectif d’éviter de graves maladies devrait faire l’unanimité. Or, il n’en n'est rien, bien au contraire... INTERVIEW

"Recommander plutôt qu'imposer" g Monsieur le Ministre avez-vous ressenti à Monaco une montée en puissance de la défiance vis-à-vis des vaccins et si oui, comment l’expliquez-vous ? Didier Gamerdinger* : "Nous n’avons pas rencontré de résistance particulière à Monaco au regard des vaccins en dehors de quelques cas isolés de parents qui, à l’Inspection des scolaires, ont refusé pour leurs enfants les rappels de vaccins non-inscrits spécifiquement dans la Loi. Dans ces caslà le médecin scolaire essaye d’expliquer aux parents l’intérêt de ces vaccins et de les rassurer."

L'HISTOIRE

Une efficacité prouvée

eux cents ans après la découverte du vaccin par le médecin anglais Edward Jenner, la vaccination peut se flatter de sauver chaque année environ 9 millions de vies dans le monde. On pourrait en sauver 16 millions de plus si des vaccins efficaces étaient déployés contre toutes les maladies potentiellement évitables par la vaccination. Jusqu'à présent, une seule maladie, la variole, a été éradiquée par les vaccins, épargnant quelque 5 millions de vies par an. La poliomyélite pourrait être la prochaine sur la liste. Plus de 80 % des enfants du monde sont désormais vaccinés contre le poliovirus et le nombre annuel de cas a été ramené de 400 000 en 1980 à 90 000 au milieu des années 90. Si, conformément à l'objectif, on parvient à éradiquer cette maladie, les Etats-Unis pourront économiser les 270 millions de dollars qu'ils consacrent actuellement à la vaccination antipoliomyélitique. Les économies pour les pays européens s'élèveront à quelque 200 millions de dollars par an. La rougeole, qui tue chaque année 1,1 million d'enfants, est un autre candidat possible à l'éradication. Lorsqu'une couverture élevée aura été réalisée par les vaccinations systématiques, les journées nationales de vaccination, associées à une surveillance étroite et des «attaques éclair» contre tout foyer épidémique, pourront éliminer la maladie. Au total, les vaccins ont permis de maîtriser à des degrés divers sept graves maladies humaines : la variole, la diphtérie, le tétanos, la fièvre jaune, la coqueluche, la poliomyélite et la rougeole.

luer». Une injonction qui touche au libre arbitre pour certains citoyens, qui prônent la liberté de choisir de vacciner, ou non, les enfants. Cependant, il est vrai aussi que les antis-vaccins se recrutent dans les rangs de ceux qui approuvent le passage en force de l’abolition de la peine de mort ou les quotas politiques sur la représentation des femmes. Mais la santé et les enfants sont un domaine bien particulier. C’est pourquoi Monaco n’évitera pas le débat français, ses réalités et ses fantasmes. C’est pourquoi nous ouvrons le débat.

g A Monaco aujourd’hui quels vaccins sont obligatoires ? Comment estce contrôlé notamment au niveau scolaire ? DG : "Les vaccins obligatoires en Principauté sont les vaccins contre la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos. Il convient de préciser que les vaccinations obligatoires contre la variole et contre la tuberculose (BCG) ont été suspendues." g Êtes-vous surpris par la volonté du gouvernement français de faire passer de 3 à 11 les vaccins obligatoires ? Comment expliquez-vous cette augmentation massive et son caractère contraignant ? DG : "En France, un texte de Loi devrait être présenté à la fin de l’année pour rendre obligatoire au total onze vaccins pour les enfants de moins de deux ans. S’ajouteraient aux trois vaccins obligatoires (les mêmes qu’à Monaco), huit autres vaccins actuellement recommandés : ceux contre la coqueluche, le virus de l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque, le méningocoque C, et les virus de la rougeole, des oreillons et de la rubéole. Ces dispositions devraient entrer en vigueur en 2018. Selon le Ministère français, cette décision répond à un problème de santé publique avec la réapparition de certaines pathologies (risques mortels). Pour éradiquer les maladies, le taux de vaccination doit dépasser les 95% de la population concernée. Bien entendu, il s’agit de restaurer la confiance de la population envers les vaccins qui ont sauvé des millions de vies. L’immense majorité des professionnels de santé soutiennent ces mesures. Il convient de rappeler que la vaccination est, le plus souvent, le seul moyen d’éviter les maladies graves aux conséquences parfois mortelles ou entraînant des handicaps définitifs. La vaccination permet de protéger non seulement l’individu vacciné mais évite également la contagiosité et de développement d’épidémies. g Monaco va-t-il s’aligner ? Pourrait-on d’ailleurs ne pas suivre les recommandations françaises ? Ou en est-on sur la vaccination, ses mérites et ses risques - la réflexion du gouvernement princier ? DG : "Il paraît nécessaire, avant toute décision, d’attendre les résultats des discussions parlementaires françaises sur les propositions du Gouvernement français en la matière, voire la promulgation de la nouvelle Loi en France, de manière à prendre l’entière mesure des difficultés soulevées par ces mesures contraignantes. Cela nous permettra de disposer du recul nécessaire pour aviser en pleine connaissance de cause. A Monaco, une modification de la liste des vaccinations obligatoires nécessiterait le dépôt, par le Gouvernement Princier, d’un projet de Loi au Conseil National qui devrait le voter. A ce stade, les pouvoirs publics préfèrent expliquer et recommander un certain nombre de vaccinations complémentaires plutôt que de les imposer." g Le Gouvernement Princier va-t-il communiquer en cette rentrée scolaire pour informer et éventuellement rassurer ? DG : "Aucune décision n’étant prise à ce jour, le Gouvernement Princier ne communiquera pas sur la question des vaccins à la prochaine rentrée scolaire. Il convient de souligner que la majorité des enfants est déjà vaccinée contre les maladies (rougeole, oreillons, rubéole, etc..). Une nouvelle enquête prospective devrait être menée à la rentrée prochaine pour évaluer la couverture générale de la population des jeunes en Principauté, tant pour les vaccins obligatoires que pour ceux qui sont recommandés." * Conseiller de Gouvernement - Ministre des Affaires Sociales et de la Santé depuis le 1er Juin 2017

Septembre 2017

Les évènements de septembre 2017

expositions

manifestations 3 questions à Zvezdan Mitrović Coach de la Roca Team

Samedi 9 septembre à 20h, Espace Fontvieille : Concert WARANO 360° par Maître GIMS. Renseignements : + 377 92 05 26 00 Vendredi 15 septembre à 18h30, Stade Nautique Rainier III : Apéro concert avec les groupes Mexicola et Mister Noise. Renseignements : + 377 93 10 12 10 Samedi 16 septembre à 19h, Espace Fontvieille : Soirée caritative organisée par l'Association Chicken Show Dance au profit de Fight Aids Monaco. Renseignements : 06 78 63 02 82 Dimanche 17 septembre à 18h, Auditorium Rainier III : Série Grande Saison : concert de Gala des Amis de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Lawrence Foster avec Evgeny Kissin, piano. Au programme : Antonín Dvorak, Béla Bartok, Leos Janacek et Zoltán Kodaly. En prélude au concert, présentation des œuvres à 17h par André Peyrègne. Renseignements : + 377 98 06 28 28 Mardi 19 septembre à 12h15, Sonothèque José Notari : Picnic Music, Ana Carolina & Seu Jorge : "Ao vivo, Sao Paulo 2005". Renseignements : + 377 93 30 64 48

Jusqu'au dimanche 3 septembre, Jardin Exotique : Exposition "L'univers du loup", en partenariat avec le Parc Alpha, Les loups du Mercantour. Renseignements : +377 93 15 29 80 Jusqu'au dimanche 10 septembre, de 10h à 20h, Grimaldi Forum Monaco - Espace Ravel : Exposition sur le thème "Cité Interdite à Monaco : Vie de Cour des Empereurs et des Impératrices de Chine". Renseignements : +377 99 99 00 00

Jeudi 21 septembre à 20h, Salle Garnier : Gala d'ouverture de la saison de l'Opéra et des Ballets de Monte-Carlo avec une pièce pour deux danseurs et quatre corps de ballet, par les Ballets de Monte-Carlo, et des airs d'opéras russes par les jeunes artistes de l'Académie lyrique de l'Opéra de Monte-Carlo, accompagnés au piano par Kira Parfeevets. Renseignements : + 377 98 06 28 28

Mardi 26 et mercredi 27 septembre à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "L'Être ou pas" de Jean-Claude Grumberg avec Pierre Arditi et Daniel Russo. Renseignements : + 377 93 25 32 27 Mercredi 27 septembre à 18h30, Auditorium Rainier III : Série Happy Hour Musical : concert de musique de chambre par le Quatuor EOS composé de Morgan Bodinaud et Nicolas Slusznis, violons, Sofia Timofeeva, alto et Bruno Posadas, violoncelle. Au programme : Claude Debussy et Maurice Ravel. Renseignements : + 377 98 06 28 28 Mercredi 27 septembre à 19h, Bibliothèque Louis Notari : Ciné-club : projection du film "Le dos au mur" d’Edouard Molinaro. Renseignements : + 377 93 15 29 40 Jeudi 28 septembre à 18h30, Grimaldi Forum Monaco : Thursday Live Session avec Morgane Ji. Renseignements : + 377 99 99 20 20 Jeudi 28 septembre à 18h30, Auditorium Rainier III - Troparium : Série Happy Hour Musical : concert de musique de chambre par le Trio Goldberg composé de Liza Kerob, violon, Federico Andres Hood, alto et Thierry Amadi, violoncelle. Au programme : Jean Françaix, Albert Roussel et Jean Cras. Renseignements : + 377 98 06 28 28 Vendredi 29 septembre à 19h, Bibliothèque Louis Notari : Concert par le Trio Atriango (tango). Renseignements : + 377 93 15 29 40

Du mercredi 27 au samedi 30 septembre, de 10h à 18h30, Port: 27e Monaco Yacht Show - Leader mondial des salons de grande plaisance, organisé par le Yacht Club de Monaco. Renseignements : + 377 93 10 41 70 Du mardi 26 septembre au dimanche 1er octobre : 9e Festival International de Tango Argentin de Monte-Carlo, (cours initiation, projections de films, spectacle, milongas...) organisé par l'Association Monaco Danse Passion. Renseignements : 06 19 80 51 57 Jusqu'au 24 septembre, de 9h à 13h et de 14h à 17h, Jardin Exotique : Exposition des étudiants du DNSEP de l'Ecole Supérieure d'Arts Plastiques - Pavillon Bosio sur le thème "No man is an island". Renseignements : +377 93 30 18 39

Jusqu'au 24 septembre, le dimanche de 10h30 à 11h30, Nouveau Musée National - Villa Paloma / Villa Sauber : Ateliers en famille : Le jardin des senteurs, découverte des espèces et essences végétales du jardin de la Villa Paloma. Jeu de piste ludique dans le jardin de la Villa Sauber. Participation gratuite dans la limite des places disponibles. Renseignements et inscriptions : public@nmnm.mc Jusqu'au samedi 30 septembre, Musée Océanographique : Exposition d'Œuvres monumentales sur le thème "Borderline" par Philippe Pasqua. Renseignements : +377 93 15 36 00 Jusqu'au dimanche 15 octobre, de 10h à 19h, Palais Princier : Exposition temporaire "Bicentenaire des Carabiniers du Prince". Renseignements : +377 93 25 18 31

Samedi 16 septembre, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Strasbourg. Renseignements : + 377 92 05 74 73 Du jeudi 21 au dimanche 24 septembre : 5e Monte-Carlo Polo Cup 2017, organisé par le Monte Carlo Polo Club. Renseignements : + 377 97 97 36 41

Jusqu'au dimanche 15 octobre, de 10h à 18h, Nouveau Musée National de Monaco - Villa Sauber : Saâdane Afif, The Fountain Archives. Renseignements : +377 98 98 91 26

2-Le groupe de Basketball Champions League vous semble-t-il plus difficile que celui de la saison dernière ? Aucun doute, notre groupe est plus relevé cette saison.Premièrement car le niveau général de la Basketball Champions League a augmenté grâce au nouveau système de compétition mis en place (notamment un nombre d’équipes réduit). Vous savez à quel point Sassari a un bon niveau, que nous avons affronté la saison dernière.Il y a Oldenburg, finaliste de la ligue allemande BBL avec son incroyable salle dont tout le monde dit qu’elle est celle où il est le plus difficile de joueur en Allemagne. Enisey fait partie de la VTB league, l’une des plus riches d’Europe. Ils ont l’habitude de faire de bons recrutements : DJ Cooper s’est fait connaître là-bas, Kikanovic a aussi évolué dans cette équipe. Et il ne faut pas occulter la localisation : il sera extrêmement difficile d’aller jouer en Sibérie avec 6 heures de décalage horaire et un long voyage. L’Hapoel Holon a remporté l’année dernière la saison régulière en Israël ce qui veut toujours dire beaucoup de choses compte tenu d’une opposition interne relevée comme le Maccabi Tel Aviv, habitué de l’Euroleague.Enfin les équipes espagnoles sont toujours très intelligentes. Et n’oublions pas qu’à l’issue des tours préliminaires, nous pourrions retrouver Karsiyaka comme adversaire dans ce groupe !Donc cela sera très compliqué mais aussi très intéressant. 3-Comment se passe l'intégration des nouveaux joueurs ? Tous les joueurs ont montré une bonne attitude et la volonté de travailler, cela me plaît beaucoup. Malheureusement, à cause des blessures de Bangaly Fofana et Paul Lacombe nous n’avons pas pu faire travailler les joueurs exclusivement à leur poste préférentiel. Malgré tout, je suis satisfait du travail effectué lors du stage de Bormio. Tous les joueurs sont concentrés et il apparaît clair qu’ils ont tous le même objectif.

conférences Mardi 12 septembre à 18h30, NMNM - Villa Paloma : "Retour(s) d’Amazonie", conversation entre Stéphen Rostain et Françoise Parfait. Renseignements : +377 98 98 48 60 Mercredi 13 septembre à 17h, Bibliothèque Louis Notari : Thé littéraire autour des premiers romans sélectionnés pour la Bourse de la Découverte de la Fondation Prince Pierre de Monaco. Renseignements : + 377 93 15 29 40 Vendredi 15 septembre, de 19h30 à 20h30, Princess Grace Irish Library : Conférence en anglais sur le thème "The Irish in Canada: History and Achievements" par le Pr Michael Kenneally. Renseignements : + 377 93 50 12 25

Jusqu'au dimanche 7 janvier 2018, de 10hà 18h, Nouveau Musée National de Monaco - Villa Sauber : Kasper Akhøj, Welcome (To The Teknival). Renseignements : +377 98 98 91 26

Du dimanche 24 au vendredi 29 septembre, Ecole Supérieure d'Arts Plastiques (ESAP) - Pavillon Bosio : "zsBelles & Chimères" - exposition réalisée à partir des travaux des enfants des ateliers publics de l'Ecole Supérieure d'Arts Plastiques Pavillon Bosio. Renseignements : +377 93 30 18 39

Septembre 2017

sports

Jusqu'au dimanche 24 septembre, de10h à 18h, Nouveau Musée National - Villa Paloma : Exposition sur le thème "Hercule Florence. Le Nouveau Robinson". Renseignements : +377 98 98 48 60

Du jeudi 7 septembre au dimanche 5 novembre, Jardin Exotique : Exposition sur le thème "Quand fleurissent les sculptures", présentée par les artistes du Comité Monégasque de l'Association Internationale des Arts Plastiques (AIAP). Renseignements : + 377 93 15 29 80

Du mercredi 13 au dimanche 17 septembre, Baie de Monaco : 13e Monaco Classic Week – La Belle Classe (Yachting de tradition) organisée par le Yacht Club de Monaco. Renseignements : + 377 93 10 63 00

Dimanche 24 septembre : 22e Journée Européenne du Patrimoine sur le thème "Patrimoine Insolite", organisée par la Direction des Affaires Culturelles. Renseignements : + 377 98 98 83 03

Samedi 23 septembre à 20h, Salle Garnier : Récital par l'Académie lyrique de l'Opéra de Monte-Carlo avec au piano Kira Parfeevets et David Zobel, organisé par l'Opéra de Monte-Carlo. Renseignements : + 377 98 06 28 28

Lundi 25 septembre à 19h, Eglise Saint Nicolas - Foyer Paroissial : Ciné-Club : projection du film "October Sky" suivie d’un débat. Renseignements : 06 80 86 21 93

Du samedi 9 au jeudi 14 septembre, Hôtel Fairmont : 61e Rendez-Vous de Septembre, congrès spécialisé dans l'assurance & la réassurance. Renseignements : + 377 92 16 61 16

Vendredi 22 septembre, Hôtel Fairmont Monte Carlo : Présentation du vainqueur de la 55e édition Prix Campiello de Littérature. Renseignements : + 377 92 05 34 37

Vendredi 22 septembre à 20h30, Grimaldi Forum Monaco : Série Grande Saison : concert par l'Orchestre Philharmonique de MonteCarlo sous la direction de Kazuki Yamada avec Boris Berezovsky, piano et le Chœur de l’Orchestre de Paris. Au programme : Claude Debussy, Franz Liszt et Maurice Ravel. Renseignements : + 377 98 06 28 28

Dimanche 24 septembre à 15h, Auditorium Rainier III : Concert Jeune Public par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Geoffrey Styles avec Alasdair Malloy, narrateur sur le thème "Animaux en folie". Renseignements : + 377 98 06 28 28

Jusqu’au dimanche 3 septembre, Musée océanographique : Animations estivales pour petits et grands. ImmerSEAve 360°, bassin tactile, nourrissage des poissons, découverte du corail fluorescent, projection du film "Corail, cœur de l’océan", jeu de son et lumière en salle de la Baleine, sensibilisation aux déchets en mer. Renseignements : + 377 93 15 36 00

1-Quels sont les enjeux et objectifs de la saison qui s'annonce ? Je pourrais utiliser des phrases toutes faites comme dire que les 18 clubs de Pro A veulent la victoire finale.Mais je dirais que nous essayons de construire une équipe capable de joueur le titre national. Quel sera le résultat final ? Personne ne peut le dire, mais je pense que notre effectif est bon.

Lundi 18 septembre, de 15h à 18h, Bibliothèque Louis Notari : Pause écriture animée par Christiane Campredon. Renseignements : + 377 93 15 29 40

Mardi 26 septembre à 20h, Stade Louis II : Championnat PRO A de basket : Monaco - Le Mans. Renseignements : +377 92 05 40 10

Mardi 19 septembre, de 20h à 22h, Eglise Saint-Charles - Salle Paroissiale : Soirée de présentation du programme des formations diocésaines et conférence sur le thème "Fatima, cent ans après" par Mgr Duarte, Secrétaire général du CCEE. Renseignements : 06 80 86 21 93

Samedi 30 septembre, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Montpellier. Renseignements : + 377 92 05 74 73

Vendredi 22 septembre à 18h, Bibliothèque Louis Notari : Conférence sur le thème "Cuba, un pays insolite" par William Navarrette. Renseignements : + 377 93 15 29 40

DOSSIER SPECIAL

"Il convient de rester rationnel" par Patrice Zehr

par Patrice Zehr

DOSSIER

g Mr Robino, vous êtes vice-président de l’Ordre des médecins, élu de la Nouvelle majorité et président de la Commission éducation et jeunesse. Avez-vous ressenti comme médecin et élu une montée de la défiance de la population à Monaco vis-a-vis de la vaccination obligatoire ? Christophe Robino : "La défiance vis-à-vis de la vaccination connaît à Monaco comme en France une progression certaine que ce soit dans la population ou chez les professionnels de santé. Si les 3 vaccins « historiques » obligatoires, dirigés contre le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite restent épargnés, on constate une défiance de plus en plus grande vis-àvis des « nouveaux vaccins ». Les messages alarmistes, abondamment relayés sur les réseaux sociaux, par les antivaccins trouvent un écho certain auprès de nombreuses personnes et la décision française de rendre obligatoire 8 nouveaux vaccins n’est pas forcément bien acceptée."

g Les médecins à Monaco et l’Ordre sont-ils favorables à un alignement sur la France, peut-on d’ailleurs faire autrement ? CR : "Il ne m’appartient pas de répondre pour l’Ordre des Médecins, mais je pense qu’une majorité de médecins y sera favorable. En effet, si l’on s’en tient aux arguments scientifiquement vérifiables, on ne peut être que favorable à la généralisation de ces vaccinations. Quant aux modalités à appliquer en Principauté, cela fera sans doute l’objet d’échanges entre le Conseil de l’Ordre des Médecins et le Gouvernement. En tout état de cause, la Principauté de Monaco a toujours été proactive en ce qui concerne les mesures de dépistage et de prévention. Elle attache une grande importance aux sujets touchant à la Santé et la vaccination est un des éléments essentiels pour la protection des enfants et des personnes âgées." g Le débat va continuer entre ceux qui pensent que les vaccins sont indispensables à une politique de précaution sanitaire et ceux qui dénoncent les intérêts financiers d’un lobby pharmaceutique et les dangers des effets indésirables des vaccins ? Quel est votre sentiment personnel et plus généralement de vos confrères ? Êtes-vous partagés sur cette question ?

g En tant que médecin avez-vous été surpris par la décision française de passer d’un coup de 3 à 11 vaccins obligatoires ? Comment l'expliquez vous ? CR : "Je dois reconnaitre qu’effectivement j’ai été un peu surpris, non pas tant par la décision elle-même, mais plutôt par le fait qu’il s’agit là d’une prise de position courageuse de la part des pouvoirs publics français. Cette décision se justifie sur le plan sanitaire par l’échec des campagnes incitatives, par le risque de voir resurgir certaines épidémies et par les risques que font courir certaines infections comme la rougeole ou la méningite à méningocoques C alors que les vaccinations sont efficaces. Pour exemple, du 1er janvier au 31 juillet 2017, 387 cas de rougeoles ont été déclarés en France (contre 79 en 2016), 154 ont dû être hospitalisés dont 2 cas d’encéphalites, 31 cas de pneumonies graves et 1 décès. La persistance de ces pics épidémiques s’explique par l’insuffisance de couverture vaccinale de la population, estimée à 80% en 2016, alors que l’on estime qu’une couverture de la population cible de l’ordre de 95% est nécessaire pour permettre la disparition cette maladie. De même, entre 2011 et 2015, 255 cas d'infection invasive à méningocoque, ont été déclarés chez des personnes âgées de 1 à 24 ans, 25 d’entre elles sont décédées et plusieurs ont présenté de graves séquelles : cela aurait pu être évité par une meilleure couverture vaccinale…"

CR : "A titre personnel, je considère que la vaccination n’est pas seulement une mesure de protection individuelle mais également un acte solidaire. Au-delà de la protection individuelle, la vaccination, pour les infections dont l’homme est le seul hôte ou dont la contamination se fait essentiellement par voie interhumaine, évite d’être la source de contamination pour d’autres personnes. Il s’agit donc avant tout d’une mesure de protection sanitaire. En ce qui concerne les supposés effets indésirables des vaccins, je voudrais rappeler que les données récentes permettent de confirmer l’absence de relation entre le vaccin contre la rougeole et l’autisme, de confirmer l’absence de lien de causalité entre la sclérose en plaques et la vaccination contre l’hépatite B. Et que la fréquence des syndromes de Guillain Barré, forme potentiellement grave d’atteinte des nerfs périphériques est plus faible chez les patients vaccinés contre la grippe que chez ceux qui la contractent. Enfin, il faut rappeler que cela fait plus de 80 ans que l’aluminium est utilisé comme adjuvant dans les vaccins sans conséquences avérées en termes de santé publique. Il me semble qu’en la matière, il convient de rester rationnel et de ne pas oublier que l’UNICEF estime que chaque année 2 à 3 millions d’enfants dans le monde sont sauvés par la vaccination et que l’éradication de la variole a été rendue possible grâce à une campagne mondiale de vaccination."

LA FICHE

La rougeole, une menace à ne pas sous-estimer n neuf ans, plus de 24 000 cas de rougeole ont été déclarés en France, dont 387 entre le 1er janvier et le 31 juillet 2017. Fin juin, une adolescente est décédée après avoir contracté le virus. La rougeole est une infection virale très contagieuse pouvant engendrer de graves complications, voire le décès de la personne malade. Une adolescente de 16 ans, non vaccinée contre la maladie, est d’ailleurs décédée après avoir contracté le virus de la rougeole fin juin à Marseille. Sur les 387 cas déclarés, 154, soit 40 %, ont dû être hospitalisés, dont deux cas d’encéphalite et 31 cas de pneumopathies sévères. Deux foyers sont situés en Alsace et en Moselle, les autres se trouvant principalement dans la moitié sud de la France. L’âge médian des personnes atteintes durant ces douze derniers mois est de 13 ans, et le taux d’incidence le plus élevé est constaté chez les enfants de moins de 1 an (6,3/100 000). Comme le souligne l’OMS, les jeunes enfants qui ne sont pas vaccinés sont les plus exposés à la rougeole et risquent des complications parfois mor-

telles. À ce jour, la rougeole reste une cause importante de décès du jeune enfant. La rougeole est hautement contagieuse, et la transmission se fait principalement par voie aérienne. Elle se traduit par l’apparition d’une forte fièvre 10 à 12 jours après l’exposition au virus pendant une durée de 4 à 7 jours. D’autres symptômes peuvent se manifester, tels qu’une rhinorrée, de la toux, des yeux rouges et larmoyants, et des petits points blanchâtres sur la face interne des joues. Quant à l’éruption maculo-papuleuse, elle apparaît plusieurs jours plus tard, généralement sur le haut du visage et le haut du cou. En trois jours, elle atteint les mains et les pieds, puis persiste durant 5 à 6 jours avant de disparaître. Le malade est contagieux la veille de l’apparition des symptômes et jusqu’à cinq jours après le début de l’éruption. Dans les cas les plus graves, des cécités peuvent survenir, ainsi que des encéphalites, des diarrhées sévères, des infections auriculaires et des infections respiratoires. © Photo maxisciences.com

Septembre 2017

POLITIQUE & SOCIETE

Le mieux est l’ennemi du bien ! par Patrice Zehr

POLITIQUE

g La normalisation n’est pas la solution, c’est parfois le problème... La Principauté ne cesse depuis des années de faire de gros efforts pour se rapprocher des critères fixés par l’idéologie européiste, car il s’agit d’une idéologie, dans tous les domaines, financiers, institutionnels et sociétaux. La pression, malgré tout, se fait de plus en plus forte pour nous faire renoncer, sous prétexte de conformité à des normes contraignantes, à nos spécificités. Ces spécificités que certains journalistes en Europe, en France et même à Monaco, se plaisent à regarder de haut, à quelques exceptions près, toujours par conformisme. A dire vrai et au fil des années, on peut être amené à penser que ce ne sera jamais suffisant, tant que notre Pays ne sera pas, en tous points, aligné sur des normes européennes uniformes. Il se murmure même que certains verraient d’un bon œil la transposition massive du droit français, ce qui serait effectivement un moyen radical d’évacuer la question ! Les Monégasques expriment de plus en plus ouvertement ce sentiment de crispation, qui provoque une résistance instinctive à l’alignement. Dans les échéances qui s’annoncent, leurs politiques devront le prendre en compte. On nous parle de « lignes rouges », mais cela reste bien vague. Il serait peut-être temps de fixer des limites claires à ce que Monaco peut accepter et doit refuser. Certes, on peut toujours faire mieux pour améliorer l’état de droit et la transparence. Mais, être transparent ce n’est pas prendre le risque de ne plus être visible et de disparaitre. Il va falloir que cette position de bon sens l’emporte sur toutes les pressions européennes, visant à nous faire plaquer sur notre pays des règles prévues pour des nations d’une toute autre dimension. On veut nous faire comparer des choses qui ne sont pas comparables. Cela doit être clairement expliqué par les politiques aux Monégasques et aux instances de Strasbourg ou de Bruxelles.

’étude du dernier rapport du GRECO (Groupe d’Etats contre la Corruption) sur les mesures prises par Monaco pour lutter contre la corruption est révélatrice et pourrait constituer un tournant. Nous ne cessons de faire des efforts ? Ce n’est pas suffisant. C’est toujours insuffisant. Certes, Monaco a besoin dans un esprit d’ouverture et d’adaptation au temps, de se moderniser et même d’en finir avec certaines pratiques et anachronismes. Cette capacité d’adaptation fait partie du génie de son histoire. Mais, il ne peut être question, sous prétexte de « conformisme », de prendre le risque de jeter l’enfant avec l’eau du bain. Monaco se porte bien. Les Monégasques le savent et s’en félicitent, mais ils redoutent de plus en plus de voir leur modèle social et économique menacé par la course à la conformité.

g Un vent de moralisation politique qui souffle depuis la France... Car il ne s’agit pas ici d’un débat d’idées, mais de menaces concrètes et réelles sur notre identité profonde et éternelle. L’enfer est, on le sait, pavé de bonnes intentions et le vent de moralisation politique qui souffle depuis la France pourrait, s’il était appliqué à Monaco, être dévastateur plus qu’autre chose. Tout le monde le ressent. Dans le grand pays voisin d’ailleurs, chaque moralisateur autoproclamé a subi le choc en retour de sa suffisance péremptoire. Cela devrait servir de leçon à ceux qui, à Monaco, veulent suivre ce chemin pour être à la mode. Cela confirme qu’il n’y a qu’une chose de pire que la mauvaise conscience, c’est l’alibi de bonne conscience. Le retour de bâton d’une francisation de notre morale politique, et notamment de notre vie parlementaire, souhaitée par des élus sincères pour certains, sans doute à la recherche de publicité médiatique pour d’autres, peut avoir des conséquences contraires au but recherché et pèche parfois pour d’autres élus par irresponsabilité et manque d’anticipation. Il ne s’agit pas de mettre en cause particulièrement la dernière proposition de loi initiée par Jean-Louis Grinda, qui mettra du temps à devenir un projet gouvernemental, en revenant sur la suspicion de loi politicienne dirigée contre une éventuelle candidature de Stéphane Valeri. Mais tout de même, on met objectivement le doigt dans un sacré engrenage. Ceux qui prétendent vouloir renforcer le parlement, prennent en fait le risque de l’affaiblir et de porter préjudice aux équilibres institutionnels, notamment en limitant le nombre de Monégasques susceptibles d’être candidats. Pour le Greco si nos élus paraissent irréprochables car pas impliqués dans des affaires, c’est qu’ils ne sont soumis à aucun contrôle. Il est des éloges plus flatteurs : "En effet, il existe peu de dispositifs garantissant une transparence satisfaisante des travaux et consultations parlementaires. Il n’existe pas non plus de code de conduite qui régirait notamment l’acceptation de cadeaux et autres avantages, la gestion des conflits d’intérêts ponctuels, ou encore les relations avec les lobbies et autres tiers cherchant à influer les processus et décisions parlementaires. Le GRECO appelle à la

PROJET

Une via-ferrata sur le Rocher

une activité intermédiaire entre randonnée pédestre et escalade. Activité sportive donc, conviviale aussi et amusante. Il existe un certain nombre de parcours de ce type dans les Alpes-Maritimes. Imaginer que l’on puisse créer une via ferrata autour du Rocher, entre le Musée océanographique et la place du Palais semble une gageure. Pourtant le projet existe. Il a été présenté par un groupe de lycéens/ lycéennes lors de la dernière session du Conseil Economique et Social des Jeunes. Un projet parfaitement construit et argumenté, qui prend en compte le respect de la biodiversité propre au Rocher de Monaco : « Une via ferrata serait à la fois une nouvelle installation…originale, attisant la curiosité de ses habitants et des touristes…Un parcours contre la falaise, au dessus de la mer serait unique dans la région et n’aurait pas d’équivalent en France. Par ailleurs, la Principauté possède une faune et une flore qu’il faut découvrir et protéger… »

g Protection de la nature Il faut dire que les falaises du Rocher représentent un enjeu majeur de conservation. On y trouve végétation d’intérêt patrimonial, des insectes et notamment 2 coléoptères « monégasques ». Sans compter deux espèces d’oiseaux remarquables recensées : le Faucon pèlerin et le Cormoran huppé de Méditerranée. Comment les préserver ? « On pourrait prévoir une structure amovible, simplement attachée à la falaise et que l’on pourrait enlever suivant la saison ou les besoins. En étant amovible, la structure poserait moins de problèmes pour la nidification des oiseaux ou le développement des plantes protégées sur la falaise du Rocher. Cependant, le tracé serait fixe pour éviter de perturber les oiseaux ou les zones dans lesquelles poussent les plantes ». Et nos jeunes lycéens vont plus loin : « Pendant tout le trajet, un guide pourrait accompagner les amateurs de via-ferrata pour leur faire découvrir la biodiversité du Rocher et veiller au respect de la faune et la flore. Ce parcours se ferait dans le silence pour éviter que les animaux quittent leur habitat. Des quotas journaliers pourraient être instaurés ». En résumé une via ferrata sportivo-éducative. g Une dixième promotion de qualité Le CESJ a fêté de belle manière ses 10 ans d’existence. Les 3 autres groupes lycéens ont également proposé des projets de belle facture. Tout d’abord un Jardin des sens thérapeutique à destination des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer ou maladies associées. Un projet novateur qui a immédiatement séduit le Centre Rainier III qui l’a mis en place ! Bravo. Egalement un vœu relatif à la production et à la commercialisation d’un miel biologique de Monaco. Voilà une idée qui viendrait enrichir et développer la mise en place de ruches en Principauté initiée dès 2011, notamment à Fontvieille. Enfin un projet offrant aux visiteurs et touristes plusieurs parcours de visite de la Principauté : un parcours Monaco d’Est en Ouest ; un « Monaco vertical », départ Place SainteDévote, arrivée Jardin Exotique ; enfin « Monaco nouvelle ville », allant de la Place d’Armes au stade Louis II. (P.Y.R.)

ne via-ferrata est un itinéraire, situé sur une paroi rocheuse, équipé avec des éléments métalliques spécifiques (câbles, échelles, rampes, etc.) aménagé par U des cordes fixes. La via-ferrata est aussi la pratique sportive de ce type d'itinéraire,

mise en place d’améliorations dans ces domaines, ainsi que l’introduction d’une obligation de déclaration périodique des revenus, des intérêts et du patrimoine des élus, comme il en existe dans un nombre grandissant de pays européens. Le GRECO recommande également la mise en place d’un dispositif de contrôle efficace des diverses règles sur l’intégrité et la transparence des élus, ainsi que des mesures de formation et autres en vue de les sensibiliser à leurs futures nouvelles obligations en la matière." g On compare encore et toujours ce qui n’est pas comparable ! Nouvelles obligations, formation… Jusqu’où les représentants des Monégasques devront-ils aller pour être jugés européocompatibles ? Quelle sera la prochaine étape ? En quoi la publication du patrimoine d'un élu garantirait sa probité dans un pays où la fiscalité est ce qu’elle est et où les moyens de contrôle sont limités ? Quel Monégasque accepterait de se présenter en sachant qu’il sera obligé de révéler son patrimoine à ses électeurs compatriotes et voisins… Monaco n’est pas la France. Et la transparence serait sur le fil du voyeurisme malsain. La limitation des mandats est inadaptée à notre dimension humaine. La limitation excessive des dépenses de campagne, inappropriée et pénalisante pour les plus dynamiques. On compare encore et toujours ce qui n’est pas comparable. Dans un pays de quelques milliers de votants, faudra-t-il interdire aux médecins d’être candidats car ils peuvent influencer des centaines de votes de leurs patients et familles ? Faudra-t-il interdire à des salariés des sociétés dont l’Etat est actionnaire, comme la SBM, de se présenter aux élections, car dépendant pour leurs carrières des dirigeants de ces entreprises, ils ne seraient plus libres de leur jugement lors des débats budgétaires, quand est abordée la situation de ces sociétés ? Le raisonnement par l’absurde a toujours du bon. De même qui ne voit que le journaliste citoyen, qui est toujours un journaliste militant, ce qui est souvent contradictoire avec la définition de la profession et éloigné de l’éthique du vrai journaliste professionnel, est un danger dans notre petit pays ? De même, le lanceur d’alerte à Monaco n’est pas le lanceur d’alerte aux USA. Le danger du règlement de compte personnel, dans un Pays dont la dimension est réduite à une ville de 37000 habitants, sous la couverture de l’intérêt général, est évident. Monaco ne peut se mettre sous la menace de la délation permanente, déjà sport national avec le dénigrement dénoncé à juste titre par certains. La soidisant moralisation de la vie politique, copié-collé d’officines françaises sur Monaco, aboutirait concrètement à menacer vie privée et liberté. Elle aboutirait aussi à limiter le nombre et la qualité des candidatures au Conseil National et donc à affaiblir le pouvoir législatif par rapport à celui de l’exécutif. Ce serait tout de même un vrai paradoxe, au nom de l’esprit démocratique, d’affaiblir l’Institution qui, à Monaco, représente le peuple ! Mais ceci est vrai aussi au delà du Greco et de son parlementarisme normatif, pour la négociation en cours avec l’Union Européenne, qui n’aura de cesse de nous mettre la pression, certes par étapes, jusqu’à ce que nous nous alignions sur l’ensemble des directives de Bruxelles. Or, ce qui fait notre succès ce sont justement nos spécificités et nos différences. Les monégasques en sont très majoritairement convaincus. Si ces différences, limitées tout de même, sont approuvées par les individus, elles doivent être défendues par le Gouvernement d’un vrai Pays souverain, même contre les pressions internationales et médiatiques. Notre modèle social et économique, fondé sur la priorité nationale et le contrôle des autorisations de résidences et de créations d’entreprises, est-il compatible avec les normes européennes ? Voilà la vraie question. La prochaine échéance électorale, c’est sûr, ne fera pas l’économie d’un débat de fond sur les limites à la normalisation que l’on veut imposer à Monaco et aux monégasques. Photo du haut : les Membres du Bureau du GRECO

Septembre 2017

Mais qu’est-ce qui fait courir... Jean-Louis Grinda ? L

e directeur de l’Opéra de Monte-Carlo se verrait bien en ténor de la politique monégasque. C’est indiscutable depuis son annonce de candidature cet été en vue des prochaines élections nationales. Une déclaration de candidature pour devancer celle attendue et qui sera, si elle est effective, l’événement politique de la rentrée, celle de Stéphane Valeri. Jean-Louis Grinda peut bien affirmer qu’à son âge, il n’entend pas devenir un homme politique, il l’est déjà depuis longtemps. Il est en effet un des survivants du naufrage électoral de la liste Robillon. Son élection a confirmé sa notoriété et il a été incontestablement porté par une image d’artiste compétent, dont le talent est reconnu bien au-delà de Monaco. Il compte d’ailleurs sur ce profil atypique pour attirer des suffrages au-delà des clivages politiques. Il se réfère parfois au précédent français.

g Une surprise pour certains... Cette candidature cependant en a surpris certains. Ceux qui pensent notamment que ses activités artistiques seraient vite incompatibles avec une présidence à plein temps. Or, les Monégasques veulent un président fort et totalement investi, pour un parlement fort restauré dans son rôle institutionnel. Jean-Louis Grinda est en effet directeur de l'Opéra de Monte-Carlo depuis 2007 et des Chorégies d'Orange depuis 2016. Il accumule les succès et les mises en scènes remarquées. De quoi remplir la vie de plusieurs hommes. Il était évident cependant que son ambition politique au fil des mois gagnait du terrain. D’aucuns donc s’attendaient à l’arrivée sur le devant de la scène du «Fantôme de l’Opéra»... g Un ténor à la recherche d'un chœur Il sera donc candidat à la présidence du Conseil National, soutenu pour le moment seulement par Union monégasque. Il le sera à la condition, non encore remplie, de pouvoir constituer une liste complète et crédible. Car pour l’opéra politique, le ténor a besoin d’un chœur à la hauteur de ses ambitions. On ne connaît pas encore bien sûr le contrat de

législature que le candidat Grinda entend présenter aux Monégasques. Mais on en a une idée générale, car depuis des mois il occupe le terrain médiatique avec des thématiques très bien vues par le sociétalement correct. Il y a du Don Quichotte, un héros qu’il affectionne, dans le personnage Grinda. g Don Quichotte et la campagne anti-Valeri Don Quichotte va donc charger contre ses dragons, ses moulins à vent : la pollution, l’usine d'incinération, les automobilistes, les antis-mariages pour tous et, bien sûr… Stéphane Valeri. Cela fait des mois en effet que Jean-Louis Grinda fait une fixation présentée comme éthique sur une future candidature de l’ancien Président du Conseil National et Conseiller-Ministre du Gouvernement Princier. Il a été le plus actif, d’ailleurs, sur la proposition de loi concernant les inégibilités et incompatibilités. Soutenu par son groupe et très largement par celui de son meilleur ennemi Laurent Nouvion, il a participé à une campagne de harcèlement politico-médiatique, qui - faute de pouvoir empêcher légalement la candidature Valeri - entendait la fragiliser moralement. g La stratégie de l'éthique : un boomerang ? Le positionnement moral dans un copier-coller français nourri par l’engouement macronien est incontestablement mis en avant dans sa communication. Mais l’exemple français le prouve, le positionnement moral n’est pas sans danger et dans le grand pays voisin ou la macronmania est déjà sérieusement à la baisse, on ne compte plus les «arroseurs arrosés». La stratégie de l’éthique est un boomerang et les chocs en retour sont souvent fatals aux donneurs de leçons autoproclamés. En plus, le suivisme de la France et de l’Europe est plus porteur auprès de certains journalistes et auprès de la presse, que des électeurs qui redoutent à juste titre une transparence porteuse à Monaco, où tout le monde connaît tout le monde, de délation mesquine plus que d’équité. g La thématique de l'écologie punitive L’autre thématique majeure également plus prisée par les journalistes que par les électeurs, est l’écologie punitive. Grinda y porte toute sa passion et personne n’a oublié ses sorties au vitriol sur l’avenir de l’usine d’incinération, qui ont prouvé que l’homme pouvait vite passer de la petite

par Patrice Zehr

musique de Mozart aux charges wagnériennes des walkyries. Sur les questions liées à l’environnement à Monaco, il est assez radical. Il inquiète donc certains chefs d’entreprise et les automobilistes. Il devra rassurer et convaincre ces derniers après ses propos abrupts sur le stationnement et les déplacements en ville, où il veut faire payer les abonnés qui sortent leurs voitures des parkings. Sur la question vitale de l'Europe, soutenu par Bernard Pasquier, il se montre favorable à un traité européen. Restent les problèmes sociétaux où il se veut en pointe et espère que Monaco s’alignera sur ce qui se fait de plus libéral hors nos frontières. Il lui faudra donc tout son talent d’artiste pour convaincre de ses choix politiques, qui seront combattus par les défenseurs des spécificités monégasques contre les alignements à la mode. La mise en scène politique est aussi un art, mais différent. Dans cet opéra, la ligne est mince qui sépare la Callas de la Castafiore...

LOGEMENT

Jardins d’Apolline : le défi risqué du gouvernement

out au long de l’été le gouvernement a rassuré et s’est montré volontariste face aux conséquences du séisme domanial et humain des «Jardins d’Apolline». Si sur le plan sanitaire le retour à la normale parait acquis, restent les suites des dégâts matériels. Le gouvernement sait qu’il sera guetté sur la concrétisation de ses engagements financiers et sur le relogement des sinistrés. Il sait qu’il aura fort à faire pour redresser une impression de sous évaluation de la gravité de la situation et de ses conséquences. Il sera sans doute plus facile de faire face aux coûts financiers importants que de satisfaire tout le monde dans des relogements délicats surtout sans aggraver les longues attentes des attributions nouvelles dans un domanial déjà en pénurie. Pour les sinistrés les loyers ont été gratuits l’été. A partir du 1er septembre, les résidents ne devront payer que 50 % de leur loyer d’origine et 50 % de leurs charges locatives. Lorsque les résidents quitteront leur logement à Apolline et intégreront leur appartement temporaire – que ce soit dans le privé, dans le secteur ancien, dans un logement domanial ou un appartement proposé par la caisse autonome des retraites (CAR) – là encore, ils n’auront rien à débourser. L’Etat prendra entièrement en charge leur loyer pendant tous les mois où ils ne seront pas chez eux. Pour les autres cas spécifiques il y aura de toute façon des soutiens financiers. «On sait que ce coût sera de plusieurs dizaines de millions d’euros, a indiqué le conseiller-ministre des finances Jean Castellini. "Un compte spécial du trésor a été affecté à cette fin." Il faudra tenir les engagements, mais c’est possible. Le relogement s’annonce bien plus délicat. Il y aura forcément des mécontents. On assure, sans vraiment convaincre, qu’il y aura 237 foyers relogés sans impact sur les attributions nouvelles dans le domanial. On ne touchera donc pas normalement aux 134 logements de l’Engelvin ni aux 33 de la villa del sol. Pour certains, c’est un objectif hors de portée. « Non, assure Jean Castellini. Nous allons préserver le plus possible, voire en intégralité, ces logements neufs.» Le gouvernement monégasque mise uniquement sur les autres options de relogement : les appartements du privé et le civisme des promoteurs, du secteur ancien, des domaines (hors programmes neufs) ou encore ceux proposés

par la caisse autonome des retraites (CAR). "Les instructions ont été données en ce sens à la direction de l’habitat et à l’administration des domaines". Certes, mais qu'ils soient neufs ou anciens, les appartements domaniaux attribués aux naufragés d'Apollines contribueront bien à augmenter la pénurie. L’efficacité du gouvernement repose sur les épaules d’Albert Croesi pompier en chef de l’incendie domanial. Il est face à un sacré Mikado. La moindre pièce mal retirée et c’est l’ensemble qui s’effondre. Reloger dans des appartements-relais pendant prês d’un an pour les deux premiers blocs et 16 mois pour les deux autres des centaines de locataires au bord pour certains, on les comprend, de la crise de nerfs, c’est plus qu’un casse-tête. Il fait preuve de volontarisme et semble vouloir prendre tous les problèmes à bras le corps, individuellement sans jamais quitter la vue d’ensemble. Tout sera donc mobilisé et même de l’inattendu vers l'Ida pour des 4 pièces, les préfabriqués provisoires de qualité ou même l’Italie comme la France. La multiplication des pistes alternatives révèle bien l’ampleur de la crise provoquée tout de même par des malfaçons. Il ne faudra pas oublier la recherche sans chasse aux sorcières des responsables de ce gâchis et de ses dégâts collatéraux. La nécessité d’agir vite en tranchant dans les choix doit être cependant compatible avec le respect des résidents et de leur association. Ces derniers ont été à l’ origine de la prise en compte par les pouvoirs publics de la gravité des dégâts. De la même manière, le président élu de la commission du logement doit être écouté et entendu. Il sait de quoi il parle et il est la concrétisation parlementaire du contrôle politique de l’action gouvernementale. Car problème politique il y a et il y aura de plus en plus en fonction du calendrier électoral, surtout si le calendrier des relogements dérape. C’est bien sûr différent d’une instrumentalisation politicienne qu’il sera cependant difficile d’éviter. Les Jardins d’ Apolline pèseront sur l’élection nationale car le dossier ne sera pas bouclé. Tout le monde le sait… Le domanial est redevenu la priorité des monégasques. (P.Z.) © Photo DCM

Septembre 2017

SPECIAL MERCATO AS MONACO

"Le club a bien recruté, M' Pour Bernard Pascuito le meilleur coup du mercato a été la prolongation du contrat avec l'entraîneur Leonardo par Patrice Zehr

SPECIAL

n s’attendait à un mercato chaud, il aura été caniculaire jusqu’au bout de l’été, jusqu’au 31 août. Deux équipes auront dominé l’actualité des transferts : Le Paris Saint-Germain pour les achats, et Monaco pour les ventes. Paris aura fait exploser le compteur avec 400 millions et Monaco engrangé des sommes record. Deux noms auront marqué ce Mercato 2017, Neymar et M'Bappé qui se retrouvent tous les deux au PSG. Les parisiens pensent avoir changé de dimension, être en mesure de dominer totalement le championnat de France et rivaliser au niveau européen avec les plus grands clubs. Les monégasques vont défendre leur titre de champion avec une formation très différente de celle qui a séduit et convaincu la saison dernière. Qui a adopté la meilleure stratégie du marché ? Pour tirer un bilan de ce mercato aux chiffres fous, nous avons interrogé Bernard Pasquito, journaliste spécialisé en sport et notamment en football, auteur du livre "Football, la mauvaise passe,” (2016) où il décrit à fond leh plus beau jeu du monde, défiguré les trente dernières années par racket, corruption, dopage et violence... g A l’issue de ce mercato, sans doute le plus extravagant de ces dix dernières années, pensez-vous que Monaco apparaisse renforcé ou affaibli ? Bernard Pascuito : "Il y a deux façons de regarder les deux mois écoulés. Financièrement, et ce n’est plus une surprise mais une habitude désormais, Monaco est le club européen qui triomphe. Les ventes de Bakayoko à Chelsea, de Bernardo Silva et de Mendy à Manchester City, et finalement de M’Bappé à Paris (même si le versement intégral sera opéré en 2018, pour des raisons de fair play financier) ont apporté 322 millions d’euros au club, record du monde ! En revanche, se priver de ces quatre grands joueurs coûte forcément à l’équilibre sportif. Il s’agit de plus d’un tiers de l’équipe. Si vous ajoutez les ventes de Valère Germain, Dirar, Saint-Maximin…cela fait beaucoup." g On peut donc considérer que Monaco s’est, plus encore qu’il y a deux ans, enrichi tout en s’affaiblissement dangereusement sur le plan sportif ? BP : "Ce n’est aussi simple ni aussi radical. Le club a recruté intelligemment, faisant venir Jovetic de l’Inter de Milan, Tielemans, la jeune pépite belge et quelques jeunes très doués comme Diakhaby, S.Méïté, Kongolo, Mboula, Ghezzal, arrivé libre de Lyon et Ronny Lopes, de retour de prêt à Lille, déjà intégré à l’équipe type et brillant contre Marseille. D’ailleurs, les premiers résultats, quatre victoires en quatre matchs montrent bien que l’ASM va encore tenir la route cette année. Cette saignée pourrait être inquiétante si Monaco n’avait pas réalisé, selon moi, le meilleur coup du mercato en prolongeant son entraîneur Leonardo Jardim. Cet homme est un magicien, il façonne chaque joueur talentueux, en tire le meilleur et en fait une star. De Silva à M’Bappé, il a une part immense dans leur ascension. Pensez que Thomas Lemar, qui a reçu il y a quelques jours encore des propositions des plus grands clubs du monde allant jusqu’à cent millions d’euros ne jouait que rarement à Caen il y a deux ans et que Monaco l’a acheté pour quatre millions. On voit ce que Jardim en a fait." g D’ailleurs, pourquoi est-il resté, tout comme Fabinho, désiré par le PSG et quelques autres cadors ? BP : "Tout simplement parce que les dirigeants monégasques ne sont pas là seulement pour gagner de l’argent, contrairement à ce que certains disent. Ils ont beaucoup investi il y a quatre ans pour faire renaître un club glorieux qui menaçait de végéter en ligue 2. Ils ont pris leurs risques, ça a marché, maintenant, comme ce sont des hommes d’affaires, il leur faut équilibrer. Alors, oui, ils ont vendu beaucoup mais ils ont gardé Subasic, Jemerson, Glik, Moutinho et surtout Djibril Sidibé, l’arrière droit de l’équipe de France, Falcao et les deux diamants qu’on voulait leur arracher, Lemar et Fabinho. Avec Jardim à la baguette, cela devrait tenir la route en championnat et en ligue des champions." g En fait, tout cela est très pensé ? BP : "Evidemment. Il s’agit de faire de l’ASM une entreprise fructueuse et c’est bien parti. Champion de France, demi-finaliste de la Champion’s League et recordman des

Septembre 2017

ventes sur le marché des transferts… Vous savez, le propriétaire russe n’a pas attendu le football pour faire fortune, simplement il veut que son argent serve à construire quelque chose, une réussite qui sera d’autant plus belle qu’elle ne sera pas dépendante des dons d’un mécène." g Loin des méthodes du Paris Saint-Germain, voulez-vous dire ? BP : "C’est certain, encore qu’il faudra voir à plus long terme si les investissements du PSG ne lui rapporteront pas plus d’argent qu’il n’en a dépensé. Il n’y a pas qu’une méthode pour faire grandir son club sans prendre de risques colossaux. Il y a celle de Monaco, bien sûr, celle de Paris qui consiste à s’appuyer sur les fonds illimités d’un propriétaire, en l’occurrence l’état du Qatar, lequel paie pour imprimer sa ‘marque’ installer son image dans le monde entier. Personnellement, ça ne me gêne pas. Il y a une troisième méthode, celle de tous les autres clubs très riches et depuis très longtemps, couverts de dettes pour beaucoup – couverts de trophées aussi – et qui voudraient continuer ainsi jusqu’à la fin des temps. Barcelone et le Real Madrid ont des dettes abyssales plus ou moins effacées au sommet de l’Etat, la Juventus semble clean aujourd’hui mais elle a été prise en faute à plusieurs reprises ces trente dernières années (matchs, achetés, dopage, arbitres soudoyés…), Manchester United et Chelsea fonctionnent sur les mêmes modèles disproportionnés, l’Atletico Madrid ne bénéficie pas de la même indulgence que ses compères espagnols, quant au Bayern Münich, il existe d’abord grâce à la richesse qu’il créée et évite de faire dans la démesure…Donc c’est un exemple très peu suivi." g Pourtant, ce sont ces clubs dispendieux qui protestent à cor et à cris contre les nouveaux riches… BP : "Et oui ! On tape sur le PSG et Manchester City, comme d’autres critiquent, en France, le statut à part de Monaco, en oubliant que grâce à l’ ASM et au PSG, à leurs résultats européens depuis quelques années, le football français glane des points précieux qui lui permettent de retrouver un niveau d’élite tout en devenant plus rentable. Les droits télé qui font en grande partie la richesse des clubs, vont augmenter considérablement après l’arrivée de Neymar et ce sont les vingt clubs français qui vont en profiter. Il est important de ne pas se joindre à ceux qui protestent contre les « nouveaux riches ». Les plus acharnés des détracteurs sont les nantis de toujours qui

M'Bappé le seul petit regret"

Jardim : "Cet homme est un magicien, il façonne chaque joueur talentueux, en tire le meilleur et en fait une star"

veulent conserver leurs privilèges et refusent que les autres jouent dans la même cour qu’eux."

g M’Bappé, par exemple ? BP : "Oui. Lui, c’est mon seul petit regret. J’aurais préféré qu’il reste à Monaco pour une dernière année de feu. L’équipe aurait été d’autant plus forte. Mais bon, il n’a fait que six mois (de janvier à juin) comme titulaire et Monaco gagnait avant lui, gagne toujours sans lui, pour le moment… De toute façon le club ne pouvait pas le garder puisqu’ils ne se sont pas mis d’accord sur une prolongation. Dans un an, il ne lui serait que douze mois de contrat, ce qui signifie qu’il aurait perdu la moitié de sa valeur. Les calculs sont vite faits." g Tout le monde le voulait ? BP : "Déjà, Barcelone et le Real, qui pouvaient l’acheter sans problème. Mais le joueur avait envie de venir à Paris, sa région d’origine, et de rejoindre Neymar. Je trouve d’ailleurs très classe que les dirigeants monégasques aient privilégié l’offre parisienne. Cela permet à M’Bappé de rester dans le championnat de France, c’est tant mieux pour nous, de ne pas alimenter les autres, déjà bien nantis, et de démentir ceux qui affirmaient depuis plusieurs semaines que Monaco ne vendrait pas un de ses joueurs à Paris, histoire de ne pas renforcer un rival national… Ce qui est fort, à l’issue de ce mercato un peu fou, c’est que Monaco ait gagné beaucoup d’argent sans trop s’affaiblir, tout en conservant une attitude morale."

LA POLEMIQUE

Le PSG face au fair-play financier

e fair-play financier, créé en 2010 sous l'impulsion de Michel Platini, a pour but d'empêcher les clubs d'accumuler plus de 30 millions d'euros de pertes sur une période de trois ans. Il s'agissait ainsi d'assainir le football européen, en réduisant les dettes. En cas d'infraction, des restrictions budgétaires sur les transferts et les salaires peuvent être prononcées, tout comme des amendes. Dans les cas les plus extrêmes, l'UEFA peut décider d'exclure les clubs d'une ou plusieurs éditions des compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa). Le Paris SaintGermain est officiellement dans le collimateur de l'UEFA. Sans grande surprise, les comptes du club vont faire l'objet d'une enquête formelle. L'instance dirigeante du football européen veut s'assurer que les dispositions du fair-play financier, empêchant les clubs d'accumuler des déficits colossaux, seront bien respectées malgré les transferts record de Neymar et Kylian Mbappé. "L'enquête portera sur la conformité du club avec l'exigence de l’équilibre financier, en particulier à la lumière de son activité de transfert récente", confirme l'Organisme de contrôle financier des clubs de l'UEFA, dans un communiqué diffusé vendredi 1er septembre, au lendemain de la fermeture du marché des transferts en France. La réaction du PSG n'a pas tardé. Il "prend acte" de cette information, mais se dit aussi "surpris" car il considère avoir "en permanence tenu informé les équipes du fair-play financier" pendant son mercato. Dans ce communiqué, le club se dit "très confiant dans sa capacité à démontrer qu'il respectera parfaitement les règles". Le Paris Saint-Germain espère sans doute que les arrivées de Neymar et Mbappé vont clairement être un levier important pour les revenus marketing. "Le Club a su démontrer ces dernières années qu’il avait la capacité à développer ses revenus de manière exponentielle et prévoit une augmentation de 20 à 40% supplémentaires sur l’ensemble des leviers dont il dispose (revenus internationaux, sponsoring, merchandising, billetterie, droits TV, revenus liés aux résultats sportifs, tournées été et hiver)", argumente le Paris Saint-Germain. La direction peut également s'appuyer sur la technique comptable consistant à amortir les dépenses de transferts sur la durée du contrat de ses joueurs. Neymar s'étant engagé pour cinq ans, le PSG pourra diviser les 222 millions d'euros par cinq. Les équipes du président Nasser Al-Khelaïfi soulignent par ailleurs, dans leur communiqué, qu'ils disposent "d'un actif joueur d'une valeur très significative" et "susceptible de générer des plus-values très importantes" d'ici le début de la saison 2018-2019.

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g C’est malsain ? BP : "Sans aucun doute. Et si on laisse faire, le public en aura assez d’assister chaque année à la même finale ou presque. Real-Atletico, Juventus-Barcelone, BayernChelsea… Vous pouvez mélanger les noms, ça ne change rien. Le sport, ce n’est pas ça. Rien ne doit être écrit à l’avance. Je comprends que les Espagnols veuillent continuer comme ça, ils viennent de gagner quatre ligues des champions d’affilée (trois pour le Real, une pour Barcelone), Athletico et la Juventus ayant été deux fois finalistes malheureux… On appelle ça un cercle fermé ! Il faut que ça change, que le football prenne l’air. Si quatre clubs monopolisent systématiquement les trente meilleurs joueurs du monde, c’est la mort du football à long terme. C’est pourquoi la venue de Neymar à Paris est un bienfait pour nous tous. Et une catastrophe pour les nantis, à commencer par Barcelone. Une porte s’est ouverte. Neymar et PSG ont prouvé que c’était possible de renverser les privilèges. Si l’un des trois meilleurs joueurs du monde a choisi de poursuivre sa carrière en France, il y en aura d’autres et il en fera venir d’autres encore, parmi les plus grands."

L'ACTUALITE

ACTUALITE

Un monégasque sous la Coupole !

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Nice : Monique Gimello publie un livre jeunesse illustré. Elle y raconte en français et en nissart, la journée du 14-juillet sur la Prom'. Après La ferme de Marie, puis Le voyage extraordinaire d’Ivan et Igor, changement radical de ton et d’objectif avec cette histoire qui affiche une double particularité à fleur de peau: elle raconte l’attentat du 14 juillet dernier aux enfants… en français et nissart. Traduction assurée par le journal Lou Sourgentin. Illustrations de Catherine Récamier. Edité par TAC- Motifs des Régions. ☞ Monaco : Création d’une oeuvre éphémère et rétrospective historique de l’hôpital. Une oeuvre urbaine d’Anthony Alberti qui habille la gaine d’ascenseur qui relie l’avenue Pasteur à l’hôpital. En collaboration avec l’artiste, une œuvre participative a été conçue, impliquant tous les acteurs liés à la vie actuelle du l’hôpital (personnel, ouvriers, riverains…). Pour ce faire, 585 portraits de toutes les personnes volontaires ont été réalisés pour en faire une oeuvre urbaine affichée sur trois côtés visibles de l’ascenseur.

par Pierre-Yves Reichenecker

e monégasque Pierre-André Chiappori a été élu le 26 juin dernier à l'Académie de sciences morales et politiques, dans la section Économie politique, statistique et finances, au fauteuil laissé vacant par le décès de l'universitaire français Pierre Bauchet.

☞ Tourette-Levens : Cet été, et jusqu’au 24 septembre, le village de l’arrière-pays niçois propose une exposition rarement montrée de lithographies originales de Toulouse-Lautrec sur le thème du Cirque. 39 lithographies originales de Toulouse-Lautrec, des affiches originales de cirque dont il s’est inspiré, des cartes postales originales de La Goulue, danseuse vedette du Moulin Rouge et les programmes du Moulin Rouge datant de son temps. D’autres documents (coupures de journaux anciens, objets ...) complètent l’exposition..

g Un précédent célèbre Deux cents ans après le célèbre sculpteur François-Joseph Bosio, né comme lui à Monaco, Pierre-André Chiappori rejoint ainsi le prestigieux Institut de France. Après des études secondaires au Lycée Albert 1er, ce franco-monégasque intègre l'Ecole Normale Supérieure en 1974, est reçu à l'agrégation de mathématiques en 1977, puis obtient un doctorat en sciences économiques à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 1981. Après une brillante carrière en France, il rejoint les EtatsUnis en 1997, d'abord à l'université de Chicago, puis à l'université de Columbia, où il occupe la chaire «E. Rowan and Barbara Steinschneider». Ses travaux portent principalement sur la micro-économie. Il est notamment spécialiste de la théorie des contrats, des questions de risque et d'assurance et de l'analyse économique de la famille. Il revient régulièrement à Monaco où il préside notamment le comité scientifique de l'IMSEE et l’Advisory Board de l’International University of Monaco, et siège au conseil d’administration de Monaco Asset Management. g L’une des plus anciennes institutions françaises L'Académie des sciences morales et politiques, fondée en 1795 puis restaurée en 1832, est l'une des cinq académies à siéger sous la coupole de l'Institut de France; c’est aussi la plus ancienne institution française consacrée entièrement au droit et aux sciences humaines. Dans l’esprit de Montesquieu, son rôle est de décrire scientifiquement la vie des hommes en société afin de proposer les meilleures formes pour son gouvernement. Comme les autres immortels, ses membres portent l’épée et le célèbre habit vert. Elle comprend cinq sections disciplinaires (philosophie ; morale et sociologie ; législation, droit public et jurisprudence ; économie politique, statistique et finances ; histoire et géographie) et une section générale. Comme les autres académies, elle compte également des membres associés étrangers (le plus connu étant certainement le Prince Albert Ier, correspondant puis membre associé étranger de l’Académie des sciences). BASKET

La Roca Team à l'assaut de l'Europe ! L e tirage au sort de la phase de poules de la Basketball Champions League, édition 2017-2018 n’a pas été trop sévère avec l’AS Monaco. Le club monégasque tentera cette année d’aller jusqu’au bout de la compétition FIBA. L’an dernier les asémistes avaient tutoyé l’olympe, s’arrêtant au pied de la montagne. La Roca Team, figurant dans la poule A, hérite donc d’équipes à sa portée : Hapoël Holon (ISR), Murcie (ESP), Enisey Krasnoïarsk (RUS), Sassari (ITA), Oldenburg (ALL) + 2 qualifiés à l’issue du tour préliminaire. « A sa portée » ne veut pas dire que c’est fait. Dans ces compétitions européennes il n’y a pas vraiment de petites équipes. Par exemple, les Roca Boys retrouveront les tenaces Sardes de Sassari, dont ils avaient disposé lors des quarts de finale de cette même coupe d’Europe la saison dernière (match aller : 73-62 / match retour : 76-79).Autre inconnue, les températures sibériennes ! La Roca Team se déplacera à Krasnoïarsk en Sibérie le 9 ou le 10 janvier 2018. Une période de l'année où les températures avoisinent les - 20 degrés ! Capuches obligatoires. Les hommes de Zvezdan Mitrovic débuteront leur nouvelle épopée européenne le 10 ou le 11 octobre, à domicile, contre une des deux équipes qui se sera qualifiée à l’issue des tours préliminaires.

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Andrea Noviello Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones

Photos Direction Communication Claudia Albuquerque Thierry Carpico

Promotion & Publicité Chantal Garry

Projet graphique GMA Studio Design

Dessinateur Jean-Jacques Beltramo

Relations Publiques Mary Coles

Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

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☞ Menton : Sous le parrainage du sculpteur Mateo Mornar, la ville de Menton, en partenariat avec l’association Be You Monaco, lancera du 7 au 14 octobre : le 1er Festival Rivier’Art Menton 2017. Objectif ? Soutenir les jeunes talents quel que soit leur domaine de création. 60 artistes seront sélectionnés pour participer à l’exposition qui se tiendra à la Galerie d’Art Contemporain du Palais de l’Europe. A la clef : Bourses, dotations, et au lauréat des lauréats : une exposition individuelle à Monaco… Inscriptions sur www. beyou-mc.com ☞ Menton : Du pianiste Turc Fazil Say, au maître argentin du bandonéon, Juan José Molasini qui célébrait ses 50 ans de carrière ; du concerto au tango en passant par l’opéra baroque, le Festival de musique s’est une nouvelle fois réinventé tout en conservant son authenticité, ses racines profondes, sous la baguette de son Directeur artistique et Chef d’orchestre : Paul-Emmanuel Thomas. A la belle étoile dans un décor unique, les virtuoses du 68è Festival ont entraîné l’amateur et le mélomane dans leur univers. ☞ Monaco : Pour leur première participation à la Rolex Fastnet Race, Pierre Casiraghi et Boris Herrmann décrochent, à bord de Malizia II, la 3e place dans la catégorie IMOCA 60’, juste derrière un autre équipage azuréen emmené par Jean-Pierre Dick (St.Michel -Virbac). Arrivé le 9 août à 05h05, le 60 pieds (18,28 m) a parcouru les 608 milles (1.120 km) entre Cowes et Plymouth, en seulement 2 jours, 17 h, 55 mn et 11 s. C’est également la première fois qu’un bateau sous les couleurs du Yacht Club de Monaco réalise un tel résultat… ☞ Breil-sur-Roya-Nice : Les Pyramides de chaussures de Breil-sur-Roya et Nice recherchent des bénévoles ! Le 23 septembre prochain, des Pyramides s’élèveront partout en France pour que cessent les bombardements des civils. Handicap International se donne pour objectif de réunir d’ici à septembre 2018, 1 million de signatures. RDV à Breil-sur-Roya, et Nice (place Masséna). Pour devenir bénévole de la 23e Pyramide de chaussures de la région, contactez à Breil-sur-Roya le 06 11 54 02 03 et à Nice via le courriel : pmalissart@aol.com. ☞ Paris : Gonzague Saint-Bris, auteur d’une cinquantaine de romans et biographies, comme celles d'Alfred de Musset, du marquis de Sade ou de François 1er, créateur du Festival du film de Cabourg et du Festival littéraire « La Forêt des Livres », en Indre et Loire, est mort à 69 ans, dans un accident de voiture sur une route de Normandie. Gonzague SaintBris était l’un des parrains du Mawoma : 1er festival itinérants des femmes Chefs d’orchestre, lancé en novembre dernier en Principauté par la pianiste Clémence Guerrand.

La photographie du mois

Impression Tipografia San Giuseppe Taggia (IM) N° de Commission Paritaire : 0522U81608

☞ Cap d'Ail : La session 2017 de no-made interroge les artistes sur la dématérialisation en art. Du 8 au 30 Septembre, dans un parcours à travers les jardins et les appartements de la villa « le Roc Fleuri » à Cap d’ail, les réponses des artistes à la question « dématérialisation » se déclineront dans des médiums sollicitant la plupart de nos sens, alliant des technologies traditionnelles et contemporaines : installations permanentes ou éphémères, vidéo, performances, sons etc…

Attention, ça pique...

ECONOMIE & FINANCE

ECONOMIE

Comment gérer notre argent g Différence entre la gestion de portefeuille passive et active L'objectif de la gestion passive est de répliquer la performance d'un indice. La pondération de chaque sous-jacent au sein des indices traditionnels est déterminée par leur capitalisation boursière. Inversement, les investisseurs qui mettent en œuvre une gestion active ont pour objectif de surperformer un indice spécifique, comme le S&P 500 ou le Stoxx 600, par la sélection de titres. Historiquement, la performance de la gestion active pouvait se décomposer entre le Beta (risque de marché) et l’Alpha (compétence du gérant). Aujourd’hui, la recherche universitaire a identifié des facteurs (ou « factors investing ») expliquant les performances. On distingue désormais le Beta traditionnel, le Smart Beta (Long only Risk Premia) et l’Alpha qui constitue la performance résiduelle, plus réduite qu’on ne le pensait initialement. Le Smart Beta peut être défini comme une stratégie d'investissement répliquant un indice qui n'est pas traditionnellement pondéré par la capitalisation boursière (c.à.d. pondéré fondamentalement, équipondéré, pondéré par rapport à des facteurs, optimisés, etc.). Cette nouvelle stratégie ne se limite d’ailleurs pas seulement aux facteurs académiques. Le « Factor investing » n'est pas une approche très récente. En effet, les facteurs ont fait l’objet de nombreuses recherches académiques au cours des dernières décennies afin de d’identifier des stratégies permettant de surperformer les indices traditionnels. Les principaux facteurs sont les suivants: - Low Beta / Low Vol (1972) ⇒ Achat de titres à faible Beta ou à faible volatilité - Taille / Liquidité (1993) ⇒ Achat d’actions de petites capitalisations - Value (1993) ⇒ Achat d'actions bon marché (prix / valeur comptable…) - Momentum (1993) ⇒ Achat de titres ayant le mieux performé dans le passé - Qualité (2000) ⇒ Achat d’actions de bonne qualité.

g Quelles sont les nouvelles tendances ? Il existe un mouvement allant de la gestion active vers la gestion passive et des indices traditionnels vers les indices « Smart Beta ». Les investisseurs cherchent à améliorer leurs performances, sans coût excessif (frais de gestion des fonds de gestion active) et sans augmenter les risques encourus. Chaque facteur a généré une surperformance sur le long terme, bien qu’ayant des comportements et des caractéristiques différents. La corrélation entre les facteurs est assez faible. Nous pouvons construire de nouveaux indices optimisés en fonction de ces facteurs. Nous les appelons indices de Smart Beta, ou Scientific Beta ou encore Beta Alternatifs. Les encours sous gestion des ETF Smart Beta ont augmenté plus rapidement que les ETF dans leur ensemble ; leurs actifs viennent de franchir la barre des 600 milliards de dollars à fin juillet selon ETFGI - soit environ un cinquième du total de l'industrie – contre 74 milliards de dollars il y a dix ans. Les investisseurs continuent de chercher à surperformer les indices traditionnels (pondérés en capitalisation boursière). Il apparait donc judicieux de tenir compte de ces facteurs. Toutefois, le défi consiste à les utiliser efficacement. Un récent sondage auprès d’investisseurs institutionnels internationaux réalisé par FTSE Russell, indique que 46% des participants font appel au Smart Beta dans leur allocation. La réduction des risques, l'amélioration des performances et l'amélioration de la diversification, restent les

MEB

Un accord de coopération avec la Tunisie P

our la 5ème fois depuis 1999, des entrepreneurs monégasques et tunisiens se sont rencontrés à l’occasion d’une mission économique à Tunis organisée les 6 et 7 juillet. Des liens forts, concrétisés par la signature d’un accord de coopération entre le MEB et l’Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA). Une visite courte et efficace. En moins de deux jours, une délégation menée par le MEB de 35 personnes représentant 18 entités a effectué une mission économique intense à Tunis. Ce voyage se déroulait en accompagnement d’un déplacement de Gilles Tonelli, Conseiller de Gouvernement - Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération à l’occasion de la réunion de la commission mixte monégasco-tunisienne. Le MEB et l’UTICA ont signé un accord de coopération, symbole d’une amitié établie dès 1999 à l’occasion de la première mission en Tunisie effectuée aux côtés de SAS le Prince Albert II. Dans la foulée, et afin de concrétiser de nouveaux liens, une session de rendez-vous BtoB ciblés a eu lieu afin de mettre face à face les entrepreneurs des deux pays. Des représentants des secteurs du transport, de l’industrie plastique, des TIC, de l’assurance, du négoce, de la fabrication de machines à café ou encore de la santé étaient à la recherche de partenaires, acheteurs, clients ou investisseurs.

LA PRINCIPAUTE – NOVEMBER 2014

par Thierry Crovetto & Pierre-Yves Dittlot*

principaux objectifs d'utilisation du Smart Beta. Les stratégies Smart Beta à facteur unique les plus populaires sont le Low Vol / Low Beta et le Value. g Small is beautiful... La surperformance des valeurs de petites capitalisations boursières (Small Caps) par rapports aux indices des valeurs de plus grande capitalisation est assez nette. Ainsi, depuis le 1er janvier 2000, l’indice Eurostoxx Small Caps Total Net Total Return a surperformé l’indice Eurostoxx 50 Net Total Return de plus de 5% par an en moyenne. Néanmoins, cette surperformance est saisonnière (elle s’effectue essentiellement entre le 1er novembre et le 30 avril) et elle n’est pas constante (les Small Caps ont par exemple nettement sous-performé l’indice entre mai 2007 et mars 2009, en partie à cause de leur plus faible liquidité). La surperformance sur longue période des Small Caps s’explique facilement : - elles ont un potentiel de croissance plus important ; - elles sont moins suivies par les analystes ; - elles peuvent souvent faire l’objet de rachat de la part de sociétés de plus grande taille avec une belle prime à la clé. Par ailleurs, on constate une grande disparité de performances entre les valeurs qui composent les indices Small Caps, ce qui permet aux gérants de fonds spécialisés les plus performants de générer un Alpha significatif. Mais attention, il faut être sélectif ! Sur 5 ans, l’indice Eurostoxx Small Caps a progressé de 85% et l’indice Eurostoxx Mid Caps a réalisé +114% ; sur cette période, les gérants d’actions Small & Mid Caps de la zone Euro ont réalisé une performance moyenne de 124% alors que le meilleur fonds a progressé de 191,5% tandis que le moins performant s’est apprécié de 59,4% seulement (source Citywire). Tous ces éléments mis ensemble permettent d’élaborer de stratégies d’investissement de performance absolue en dehors des sentiers battus… * TC Stratégie Financière / www.tcsf.mc / contact@tcsf.mc TC Stratégie Financière SAM est une société de gestion d'actifs basée à Monaco. En tant qu'entreprise étroitement liée au monde académique, son approche se concentre sur la recherche qui mène à la fois à des conseils en matière d'allocation d'actifs et à des modèles quantitatifs plus complexes. Des mandats de conseil aux «produits d’investissement en marques blanches», elle cherche à maximiser le performances des placements tout en minimisant les risques de perte en capital.

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Barclays Bank PLC – Monaco est la succursale de Barclays Bank PLC avec ses bureaux dans la Principauté de Monaco au 31 Avenue de la Costa, MC 98000 Monaco – Tel. +377 93 15 35 35. Inscrite à la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Monaco sous No. 68 S 01191. TVA Intracommunautaire No. FR 40 00002674 9.

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ART & CULTURE

par Viviane Le Ray

es 26 et 27 septembre à 20h30 : C’est Pierre Arditi qui ouvrira le «bal des têtes d’affiche» de la Saison 2017-2018 du Théâtre Princesse Grace… Le comédien adulé de son public sera face à Daniel Russo, dans une pièce de Jean-Claude Grumberg : «L’être ou pas». Le «Bal des têtes d’affiche» se poursuivra tout au long de la nouvelle saiS O U S

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g « L’être ou pas… » : Un sujet grave… Neuf petites scènes légères sur un sujet lourd se jouent au quotidien entre deux voisins qui se croisent dans la cage d’escalier de leur immeuble. Chaque rencontre est l’opportunité pour l’un de questionner l’autre sur ses origines juives. Cette joute verbale, drôle et percutante, est avant tout une leçon d’ouverture et de tolérance. La grande question : Comment en finir avec l’obstination des idées reçues sur la question ? L'un, pressé, accoste l'autre : « Vous êtes juif? » : Et voilà que cette question ouvre les vannes d'une avalanche d'autres interrogations qui cherchent à savoir ce qu'est un Juif… g A travers la presse papier et TV… Dans sa chronique théâtre Fabienne Pascaud sous le titre : « Pierre Arditi / Daniel Russo : magnifiques d'humanité » écrit « A la manière d'un Diderot, l'échange philosophico-religieux imaginé par Grumberg, et finement dirigé par Charles Tordjman, est constamment piquant. Les deux acteurs y sont

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Mardi 26 Septembre 20h30 Mercredi 27 Septembre 20h30

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PROGRAMME SAISON 2016/2017

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magnifiques de justesse, d'humanité, de simplicité. Pierre Arditi semble même incarner son propre personnage, dire sa vérité et ses doutes via Grumberg, et retrouver une mémoire bouleversée en parlant yiddish. Surtout quand sourdent tragiquement en France des rumeurs inquiétantes... » Pierre Arditi Invité du Soir 3 : « L'avantage de la pièce de Jean-Claude Grumberg, c'est qu'on éclaire le tunnel (…). La pièce est un discours de paix et de tolérance ». Dans la présentation de la pièce, l'auteur, Jean-Claude Grumberd, déclarait à propos de l'identité juive : « Afin d'être aussi complet que possible, je signale à ceux que la question continuerait à tarauder qu'un professeur émérite d'Harvard a répertorié à ce jour 8612 façons de se dire juif. Ne se reconnaissant dans aucune, il a déclaré à la presse qu'il poursuivait ses recherches. Je m'associe modestement mais de tout mon coeur, à sa quête ». ☞ Renseignements complémentaires et location : Théâtre Princesse Grace - 12, Avenue d’Ostende - Tél. : 00 377 93 25 32 27 POLAR

Les démons de la Baie des Anges

Samedi 14 Octobre 20h30

RÉSERVATIONS : 12 AVENUE D’OSTENDE - TÉL : (00377) 93 25 32 27 - www.tpgmonaco.mc

son avec : Jacques Weber, Fanny Ardant, Daniel Mesguich, Macha Méril, Zabou Breitman, Laetitia Casta, Niels Arestrup, Kad Merad, Patrick Timsit, Alexandre Brasseur…

CULTURE

Pierre Arditi ouvre la nouvelle saison

28/08/2017 13:36

vant d’attaquer ce polar, je vous conseille d’aller visiter – demandez une visite guidée – la chapelle de NotreDame-des-Fontaines à La Brigue. Vallée de la Roya, en allant vers Tende. Vous y admirerez les fresques de Canavesio, peintures du XV° siècle, fantasmagoriques et violentes. « Ce pauvre caïman n’avait pas demandé à quitter sa Guyane natale pour finir étouffé par une femme nue dans un parc de loisir à l’ouest de Nice ». Notre duo de professeurs en retraite – Isabelle Luminet et Catherine Sackur – nous entrainent dans un nouveau récit fascinant et baroque, qui mêle passé et présent, mythologie fantastique et questions d’une brûlante actualité. On y retrouve le commandant Régis Fontan et son adjoint, le lieutenant Vasco, les enquêteurs de « Mort flash à Nice Ouest », le précédent polar de nos deux auteurs, également paru chez Baie des Anges. Isabelle Luminet et Catherine Sackur me font penser à Agatha Christie. Une paire de Miss Marple, sondant l’âme humaine, ses vices et ses turpitudes. Elles se délectent visiblement à écrire ces récits construits comme des puzzles, et nous à les lire ! La vérité pure et simple est très rarement pure et jamais simple, écrivait Oscar Wilde. (P.Y.R.) g "Les démons de la Baie des Anges". Isabelle Luminet – Catherine Sackur. Editions Baie des Anges. 202 pages. Prix : 8,50€

Amateurs ? Vous avez dit... "amateurs" ? L

Effeuillage littéraire...

vec en toile de fond, « Le carrefour des Cinq Rues », quartier très fréquenté de Lima, Mario Vargas Llosa dépeint les moeurs de la bourgeoisie péruvienne sous la dictature Fujimori, au centre un gigantesque scandale politique, médiatique et sexuel. Des photos compromettantes, un maître chanteur, un crime crapuleux : Une journaliste ne pouvait rêver mieux, à commencer par « la Riquiqui » qui va mener une enquête où l'on croise un poète malheureux, un sulfureux directeur de magazine people et le chef de la police politique ! On peut regretter la plume plus romanesque du Vargas Llosa de "Tours et détours de la vilaine fille", mais on passe néanmoins de belles heures en son intelligente compagnie ! _____________________________________ « Aux cinq rues, Lima » - Mario Vargas Llosa (Gallimard))

e Festival Mondial du Théâtre Amateur, créé par le Studio de Monaco (fondé en 1939) a lieu tous les quatre ans et ce depuis 1957… La XVIè édition, placée sous le Haut Patronage du Prince Souverain, du 21 au 30 août a réuni sur les planches monégasques : 24 pays, plus de 3000 artistes, entourés d’une logistique de 260 bénévoles ! Chacune des 24 troupes reçoit un « Hommage » du Festival, créé par le sculpteur Marcel Sbirazzoli.

g Le Festival 2017 : 60 ans déjà ! De douze troupes participantes en 1957, vingt dans les années 70, le Festival atteint son apogée en 1997 avec 24 troupes invitées venues des 5 continents. Il devient la référence et la vitrine du théâtre amateur, et prend son titre définitif de « Mondial du Théâtre ». Le Festival a élargi ses activités : à coté des représentations, qui permettent aux différentes troupes de confronter leurs talents, des Colloques et des Ateliers ont lieu au « Village du Festival » à l’Auditorium Rainier III, où se sont succédés cette année : Andrew Tsubaki (théâtre No), René Jauneau (technique des masques), Mort Clark (utilisation de l’espace), Michail Choumachenko (méthode Stanislavski), Allison Williams (masques et expression corporelle), Gytis Padegimas (le jeu de l’acteur)... Photo : M. Pierre Cellario, Secrétaire Général Adjoint, M. Hitoshi Itakura, Président du quotidien de la ville de Toyama le "Kitanippon Shimbun" et son épouse Keiko Itakura (venus du Japon couvrir le Festival), et Patrice Cellario, Commissaire Général du XVIe Mondial du Théâtre

BEAU LIVRE

Ferrari, une saga extraordinaire

décennies d’une saga extraordinaire, commencée en 1947 avec la Tipo 125 S. Une simple biplace baptisée Spyder Corsa… décrite par un journal comme « rabougrie, rouge et laide ». ! C’est ce qui s’appelle avoir du nez… En plus d'une histoire très vivante de la firme de Maranello, Ferrari 70 Ans apporte un regard de connaisseur sur les voitures de la marque en privilégiant quelques modèles exceptionnels, issus des plus grandes collections américaines et photographiés comme des stars. L'auteur, à juste titre, nous rappelle aussi à quel point, depuis la première voiture imaginée dès la fin de 1946 avec Luigi Chinetti venu de New York pour convaincre Enzo Ferrari de se lancer dans l'aventure , les Etats-Unis ont toujours constitué le marché le plus convoité par l'usine de Maranello. Ce n'est pas un hasard si, dès le début des années 1950, les modèles de Ferrari les plus ambitieux ont porté le nom America. L’auteur, Dennis Adler, historien et photographe, est l'un des plus réputés de l'univers de l'automobile aux Etats-Unis. Collaborateur de nombreux magazines, il a publié des dizaines d'ouvrages devenus des classiques, en particulier sur les voitures de collection. Son expertise le fait également inviter régulièrement aux émissions de télévision les plus suivies du pays, telles que Good Morning America ou CBS Sunday Morning. Cet ouvrage retrace toute l'histoire des Ferrari de sport et de gr and tour isme au travers des modèles les plus rares ou les plus emblématiques de la marque au Cavallino. Superbement illustré, il porte aussi un regard inédit sur l'importance incontournable de l'Amérique dans la destinée des voitures de rêve voulues par Enzo Ferrari. Un beau livre à mettre entre les mains des passionnés de la marque italienne. (P.Y.R.) g "Ferrari 70 ans". Dennis Adler. Editions E-T-A-I. 320 pages. 450 photos couleurs. Prix : 69€

Le Ray

par Viviane Le Ray

Beaulieu-sur-mer, la Villa Kérylos, que nous pensons connaître cache bien des mystères si l’on en croit l’auteur… Construite au début du XXe siècle par Théodore Reinach, frère de Joseph et Salomon, cette demeure décorée en style grec, est hantée par les trois frères, érudits, qui en ont fait la caverne aux trésors de l’érudition française. « Achille » raconte… Achille c’est le fils de la cuisinière des voisins, les Eiffel ! Au crépuscule de sa vie, il revient à Kérylos : une porte s’ouvre sur Alexandre le Grand ; une autre, sur le Mont Athos ; une autre, sur Ariane, son grand amour…Un savoureux mélange de culture et de rêve et de poésie qui donne envie de redécouvrir Kérylos le roman d’Adrien Goetz en main ! _____________________________________ « Villa Kérylos » - Adiren Goetz (Grasset)

g Historique du Festival En 1957, des passionnés du théâtre amateur, en première ligne les frères Guy et Max Brousse, René Cellario, Jean Ratti, décident, avec le soutien du gouvernement, d’aider la toute jeune Association Internationale du Théâtre Amateur (AITA/IATA) en organisant un festival. La 1ère édition accueille 12 troupes d’Europe…. L’AITA/IATA qui depuis 1952, réunit les troupes du monde entier y tient son 3ème Congrès. Un rendez-vous capital pour le théâtre amateur qui perdure en 2017…

par Viviane

lle est Espagnole, ardente et comédienne en vue ; il vient de publier "L'Etranger", fréquente Sartre et Beauvoir à Saint-Germain-des-Prés. Maria Casarès et Camus sont des exilés unis par la passion du théâtre et par l'Espagne. Très vite, ils deviennent amants. Nous sommes le 6 juin 1944, la nuit du Débarquement. Ils vivent leur passion dans les rues de Paris, les théâtres et les clubs de jazz. Mais la guerre se termine et l'épouse de Camus le rejoint à Paris. Maria décide de rompre. Leur histoire reprendra, entre tempêtes et accalmies. Séducteurs ils connaîtront d'autres aventures, mais leur amour les surpassera toutes. Camus restera, par-delà la mort, le grand amour de Casarès. _____________________________________ « Tu me vertiges » - Florence M.- Forsythe (Le Passeur)

olange Darnal promène sa silhouette élégante et solitaire entre le Paris du début des années 1960, le Berlin de la guerre froide et la mélancolie de Trieste sous la pluie. Elle oscille entre la vérité et le mensonge, la lumière et l’ombre, transparence et le secret, et navigue entre deux hommes. Elle prend peu à peu conscience qu’elle en aime un davantage que l’autre, et sans doute aime-t-elle vraiment pour la première fois… Intermittences du cœur, et mouvements de l’Histoire s’entremêlent dans cette intrigue qui pousse le lecteur à s'interroger sur ce drôle de jeu de dame… Qui est Solange? Le sait-elle seulement? _____________________________________ « Jeux de dame » - Thierry Dancourt - Collection Vermillon (La Table Ronde)

977, Joseph, 15 ans, fuit une famille où règnent silence et incompréhension. Accueilli dans la maison de l'Impasse des artistes à Paris, il trouve sa place dans une tribu d'originaux, exilés au passé douloureux : Sergueï, vieux Russe blanc, Magda, Viennoise rescapée de la guerre, Angel, peintre cubain, la mystérieuse Dorika, sur lesquels veille Sándor, Hongrois caractériel et généreux, obsédé de photographie. Au récit de leurs vies Joseph panse ses blessures. Une éducation sentimentale, esthétique, une réflexion sur la solitude et l'exil, mais aussi une ode à la photographie du XXe siècle. Ce roman baroque nous transporte dans une Mitteleuropa pétrie de culture. Patricia Reznikov est l'auteur de "La nuit n'éclaire pas tout"(Prix Cazes-Lipp). C’est autre chose que « Frappe-toi le cœur » de l’inévitable récidiviste Amélie Nothomb ! (Dont cette année je ne parlerai même pas !) _____________________________________ « Le songe du Photographe » - Patricia Reznikov (Albin Michel)

Septembre 2017

AUTOUR DE MONACO

Farnaz, le souffle de la liberté par Pascale Marcaggi

g L’Occident ne peut pas être seulement un claquement de porte au nez ! Farnaz aime ce mur de vitesse depuis que, fillette, ses parents lui avaient érigé un muret au fond de leur jardin, à Zanjan à 300 kilomètres de Téhéran, là où elle habite toujours. Alors, les filles sont interdites de sport. Farnaz s’entraîne à « son » mur de vitesse en regardant des vidéos sur youtube. Et se hisse au niveau international : seule. Cela revient à être Djokovic ou Agassi, sans avoir touché une raquette de sa vie. Une mission impossible, qu’elle réalise pourtant. 2015 et 2016, années fastes. L’Iran tient parole : Farnaz est libre de voyager à ses frais. D’ailleurs, sa page Facebook anglais-persan est libre. Et sa connexion internet pour échanger par mail aussi. 7e mondiale en 2015, 2e aux championnats du Canada, elle paie ses frais grâce à ses quelques économies, l’aide de ses parents et son salaire dérisoire de monitrice d’escalade. : «Mais ce n’est pas assez : c’est pourquoi je passe une grande partie de mon temps au quotidien, à envoyer des centaines de mails à des entreprises et des sponsors, pour trouver des soutiens.» Fin 2016 encore, Farnaz Esmaeilzadeh s’offre d’être présente aux championnats du monde d’escalade à Bercy, en septembre dernier. Farnaz compte sur l’Occident. A ce jour, en vain. A-t-elle encore raison d’y croire ? Pire que les sponsors qui soutiennent les sportifs « bankables », tous ces contacts pris pour elle depuis la

EVENEMENTS

’est de l’Occident, dont la spiderwoman iranienne Farnaz Esmaeilzadeh a aujourd’hui légitimement besoin. Un coup de pouce qui anoblirait la belle communauté du sport. On peut taxer l’Iran de tout mais, en l’occurrence, la balle n’est peut-être pas tout à fait dans son camp. «8.76 secondes, ma meilleure performance en Iran, même si mon meilleur temps reste 8.62 au Canada. Je suis en train de retrouver ma motivation ! ». Troisième série d’entraînement : Farnaz Esmaeilzadeh a passé l’été à s’entraîner avec l’équipe iranienne d’escalade, en vue des Jeux d’Asie qui se dérouleront sur place, du 18 au 21 septembre prochain. Un vif souvenir pour Farnaz, que les Jeux d’Asie : en 2012, ce fut un bras de fer démoniaque avec les Autorités iraniennes pour leur arracher sa première participation : pire, sortir seule du territoire, sans accompagnatrice. Gonflée, d’avoir alors osé le buzz sur internet comme elle l’avait fait, pour obtenir le soutien plus encore d’iraniens que d’iraniennes. Et de rapporter une médaille, entièrement à ses frais. Depuis et côté iranien, pour excessivement restrictives, les règles sont claires : Farnaz a le droit de s’adonner à l’escalade en extérieur tant qu’elle veut, mais quasiment pas à ce mur de vitesse en salle qui est sa spécialité. Et sans coach professionnel, ni l’ombre d’un centime : «je fais simplement tout ce que je peux pour réaliser mon rêve, tant que je peux y croire… je sais que ma situation n’est pas celle des autres, un peu plus dure peut-être ? Mais dans la vie, l’espoir est la chose la plus importante».

France, y compris auprès de personnalités en vue pour leur positions médiatiques en faveur des droits de l’Homme, qui se sont soldés par un claquement de porte au nez : dans le meilleur des cas... Peut-être un espoir du côté du Rocher ? Ce ne serait pas la première fois. Et ce serait bienvenu... LA BRIGUE

DISPARITION

Un soleil de pierre pour Emilia Masson

Chat Rose & Merveilles...

Septembre 2017

milia Masson a quitté le monde des humains. Elle a rejoint les anciens dieux du Mont Bego, qui comme elles, veillent depuis toujours sur la Vallée des Merveilles. Elle a été emportée par la même maladie qui lui avait volé sa fille Ariane et dont elle a fait un livre bouleversant "Quand la vie s’en va". Notre journal est fier d’avoir permis à cette archéologue spécialistes des rites fondateurs des civilisations de présenter sa vision appuyée sur ses plus récentes découvertes concrètes du site sacré de la Vallée des Merveilles. Pour elle autour du plus ancien mariage sacré représenté en Europe, tout un symbolisme gravé sur pierres donne à la vallée des merveilles une nouvelle dimension. Autour du couple pratiquant le renouvellement de la vie, sous le regard d’un dragon en compagnie des marmottes et truites qui côtoient une diane primitive, c’est une représentation du monde qui hisse ce lieu bien connu, mais si mal connu, au niveau d’un Sumer sur roche. On est bien loin certes de la thèse officielle de quelques gravures rupestres, œuvres de bergers doués dans des périodes de désœuvrement. Emilia Masson bousculait donc les idées reçues. Elle irritait et plus encore certains spécialistes du site. Pour eux elle était une marginale fantaisiste pour ne pas dire pire. Elle était pour le moins controversée. Mais le problème n’est pas là. Les découvertes d’Emilia Masson peuvent être contestées dans leurs significations, elles ne peuvent cependant être ignorées. Elles existent. Nos entretiens et les illustrations les accompagnant le prouvent. Refuser des le prendre en compte, de les examiner, c’est contraire à l’esprit scientifique, c’est même finalement suspect. Une découverte capitale a peut-être eu lieu, mais elle n’est pas reconnue. Ce n’est peut-être rien… Une interprétation. Fantasmagorique. Mais peu importe. S’il n’y a rien de nouveau, il faut le dire et surtout le prouver. Mais si la Vallée est, au-delà de ses merveilles naturelles, également une représentation du monde qui fait de nos anciens ancêtres les égaux des civilisations primitives les plus prestigieuses qui cela peut-il gêner pourquoi ? Emilia, femme, serbe et passionnée n’était certes pas facile à vivre, mais c’est le cas souvent des gens hors du commun. Que n’a-t-on dit des inventeurs de Troie et du tombeau de Toutankhamon avant qu’ils ne marquent à jamais l’histoire de l’archéologie. Emilia Masson a-t-elle fait des découvertes qui peuvent changer la vision de notre passé le plus lointain ? Elle en était persuadée, nous avons jugé qu’il y avait légitimité à lui laisser exposer ses thèses en toute liberté. Il reste maintenant à obtenir des études objectives sur ses découvertes. On le lui doit bien et elle le mérite, comme ceux qui bravant les moqueries, les pressions et une indigne loi du silence ont cru en elle et croient encore malgré sa disparition qu’elle n’a pas dit son dernier mot. La Vallée des Merveilles a droit à la prise en compte et a l’étude critique mais impartiale de la vision d’Emilia. Certains vont s’y employer, ils s’y sont engagé et vont le faire encore ces prochains jours sous le soleil de pierre de la vallée d’Emilia. (P.Z.)

eremy Taburchi expose* en la galerie de la chapelle à La Brigue, Vallée de la Roya. Dans cette exposition l’artiste proposera de nouvelles toiles du Chat Rose, dont certaines d’une nouvelle approche technique de sa peinture. A découvrir ! Pour les connaisseurs et les amateurs de ruralité, certaines œuvres feront la part belle aux thématiques d'actualité - tant écologiques qu'humaines - dans la Vallée de la Roya. Seront aussi exposées des œuvres plus anciennes réalisées au début des années 2000, dans un style inspiré du street-art et du surréalisme. Ce sera la première fois que cette série qui lui est chère sera exposée en galerie. g La chapelle Sainte-Anne

Depuis 2012, la Galerie de la Chapelle à La Brigue dans la vallée de la Roya, accueille des expositions d’artistes peintres, plasticiens, sculpteurs, aquarellistes, photographes, mosaïstes, etc… venant des Alpes-Maritimes ou des régions italiennes limitrophes. Les œuvres exposées sont choisies pour être en harmonie avec l’esprit des lieux, dans la salle qui jouxte la petite chapelle Sainte-Anne. Celle-ci fut construite en 1935 par deux architectes, cannois pour l’un et turinois pour l’autre, dans un style empruntant beaucoup d’éléments à l’architecture italienne classique. Les décors délicats et raffinés sont nombreux jusque dans le petit jardin année trente qui précède le bâtiment (voir illustration). g Les Merveilles

Il y a tout un tas de randonnées plus ou moins faciles à faire en Roya à proximité de la Brigue. Un des spots les plus connus est celui de Casterino, départ vers la Vallée des Merveilles où vous pourrez découvrir les pétroglyphes dont le plus célèbre, "le Sorcier", a inspiré la toile qui est utilisée dans l'affiche de l'exposition (voir illustration), Vous pourrez aussi simplement découvrir les villages alentours ou encore aller visiter Notre Dame des Fontaines, surnommée la "Chapelle Sixtine des Alpes Maritimes", peinte par Canavesio et Baleison à la Renaissance. (P.Y.R.) * Exposition jusqu’au 30 septembre. La Galerie de la Chapelle est ouverte du mercredi au samedi de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.

SPORT & LOISIRS FORMULE E • Vergne remporte le dernier e.Prix au Canada, le bresilien repousse l'attaque de Buemi et décroche le titre. Dillmann (Venturi) 10ème

Lucas Di Grassi sacré champion L

par Alan Parker-Jones

g Qui est le nouveau champion du monde de Formule E Ancien pilote de Formule 1 au sein de la défunte écurie Virgin Racing, Di Grassi remporte à 32 ans le premier titre d’une carrière comptant de nombreuses places d’honneur. Le natif de Sao Paulo, qui conçoit par ailleurs des circuits, a pour particularité d’avoir gagné la première course de l’histoire de la Formule E, en septembre 2014 à Pékin. Au classement général final, il devance Sébastien Buemi de 24 points. En tête avant l’ePrix de Montréal, le Suisse a vécu un week-end pourri, marqué par une première course houleuse avec plusieurs de ses concurrents, remportée par son rival brésilien et suivie d’une disqualification pour non-respect du poids minimal de sa voiture. Il regrettera de n’avoir pas pu défendre ses chances lors de la double course de New York il y a deux semaines pour cause d’engagement parallèle en Championnat du monde d’endurance (WEC) avec Toyota. g La régularité du bresilien a fait la différence... Buemi a remporté six épreuves contre deux à Di Grassi cette saison. Il avait perdu le premier championnat de Formule E, il y a deux ans, pour un petit point, face à un autre Brésilien, Nelson Piquet Jr. Lors de la 2e course au Canada, Buemi s’est seulement élancé de la 13e position, alors que Di Grassi partait de la 5e. Avec 18 points de retard, il devait finir dans les deux premiers et espérer que le Brésilien termine loin. Le suspense n’a pas duré longtemps car dès le premier virage, l’équipier du Français Nicolas Prost a été percuté à l’arrière par

SPORT

e pilote brésilien Lucas Di Grassi (Audi Sport Abt) a remporté le troisième championnat de Formule Électrique lors de la dernière course disputée à Montréal (Canada) le 30 juillet dernier. Il détrône ainsi le Suisse, Sébastien Buemi (Renault e.dams). Pour Venturi, une bonne 10ème place avec Tony Dillmann, tandis que Maro Engel n'a decroché qu'une modeste 19ème place. L'équipe monégasque termine sa saison en se classifiant 9ème avec 30 points, juste avant la dernière place de la Panasonic Jaguar Racing (27 points), mais à seulement 4 points de la 7ème place du classement général.

le Portugais Antonio Felix da Costa (Andretti), et a perdu de nombreuses places pour être rentré au stand. Après 13 tours, Buemi était 19e, et Di Grassi 7e, son classement final, alors que Buemi n’a pas fait mieux que 11e sur la ligne d’arrivée. Le Français Jean-Éric Vergne (Techeetah) a remporté la course, sa première dans la catégorie, devant le Suédois Felix Rosenqvist (Mahindra). g Troisième titre consécutif pour Renault Au classement des équipes, Renault e.dams conserve son titre pour la 3e année consécutive. Débutée en octobre 2016 à Hong Kong, cette 3e saison de Formule E a confirmé l’engouement grandissant de ce championnat organisé sur cinq continents. La catégorie va accueillir l’an prochain de nouveaux constructeurs comme Porsche alors qu’Audi et BMW vont encore davantage s’y impliquer. Pour la petite équipe monégasque Venturi, l'être quand même encore capable de rivaliserà armes égales avec ces géants de l'industrie mondiale de l'automobile demeure toujours une raison de satisfaction moderée pour en tirer un bilan relativement positif.

LIVRE PHOTOS

Tesla : l'ampère contre-attaque...

g "Tesla Model S, l’ampère contre-attaque". Julien Bonnet et Arnaud Taquet. Editions E-T-A-I. 160 pages. Prix : 39€

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e titre du livre consacré au Model S de Tesla, «L’ampère contre-attaque», fait évidemment référence à la saga Star Wars. Ce qui convient très bien à Elon Musk, le créateur de la firme Tesla, mais également aventurier de la conquête spatiale. Edité par E-T-AI, le spécialiste de l’édition automobile en France, ce livre est l’occasion de découvrir l'histoire d'un des plus jeunes et sans doute un des plus prometteurs constructeurs d'automobiles à travers son premier modèle de grande série. Avec sa Model S, Tesla a fait entrer l'automobile de plain-pied dans le XXIe siècle. Lancée en 2012, moins de dix ans après la création du jeune constructeur californien, elle se présente comme la première berline 100% électrique capable de réaliser de longs trajets et s'impose comme un véhicule innovant à plus d'un titre. Découpé en 5 parties - 1/ Une gueule d'ange électrique. 2/ Une berline aux performances de supercars. 3/ Dans les poumons d'une marathonienne. 4/ Le cerveau d'une championne de la connectivité. 5/ La Model S, ou le début de l'aventure Tesla – ce livre fait le tour du sujet en attendant une nouvelle aventure signée Elon Musk. Julien Bonnet, journaliste automobile, à la plume et Arnaud Taquet à l’objectif racontent avec talent la saga de ce constructeur automobile nouvelle génération. (P.Y.R.)

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