N167dec17

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LaPrincipauté €2

Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XVIII • Numéro 167 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Décembre 2017

• Numéro de Commission Paritaire : 0522 U 81608 • Dépôt légal : à parution • Imprimé sur papier spécial en Union Européenne • Concessionnaire général de publicité : Global Media Associates Sas - Section Publicité • Abonnements : annuel (soit 11 numéros) €20 ; hors Monaco et France +50% • S’adresser à Global Media Associates - Bureau Abonnements ou à http://www.laprincipaute.net/abonnez-vous.html

Dossier Spécial

Photo © DC Monaco

Quelles sont les lignes rouges ?

Gilles Tonelli, Conseiller-Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération

"Je comprends

les inquiétudes" Décembre 2017 1 6-7 z ☞  POLITIQUE • PRIMO ! PRESENTE SES 24 CANDIDATS TANDIS QUE UM PROPOSE A HM UNE LISTE UNIQUE • pageS


DOSSIER SPECIAL

Monaco-UE : l'indispensabl Dossier Europe

Les prochains élus du Conseil national auront la responsabilité historique de ratifier ou no

par Patrice Zehr

DOSSIER

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ne chose est certaine - sauf catastrophe internationale - les prochains élus du Conseil national auront la responsabilité historique de ratifier ou non - si, il y a accord - l’association avec l'Union européenne actuellement en négociation. Voilà un sujet de fond essentiel, une composante du débat d’idées où chacun peut et doit, pour éclairer les Monégasques argumenter sur ses opinions, le gouvernement, les élus comme la presse dans la diversité de ses positions. C’est cela une campagne digne souhaitée si justement par le Souverain. Il est grand temps d’y revenir et de quitter le terrain miné des fausses vraies sanctions sur certains engagements. L’accord est bien sûr de la responsabilité exclusive du gouvernement princier et du Souverain lui-même. La ratification elle, incombe au parlement par les Monégasques. Ce dossier semble, depuis le début faire l’objet d’un malentendu. Les Monégasques sont, dans l’ensemble, persuadés qu’on ne leur dit pas tout, et le gouvernement semble marcher sur des œufs dès qu’on aborde le sujet. Pourtant le gouvernement aurait tout intérêt à s’appuyer sur les représentants des Monégasques dans la négociation, ne serait-ce que pour établir un rapport de forces qui serait évidemment favorable à Monaco, compte tenu de la crainte de Bruxelles envers les peuples. Ignorer cette dimension a donc placé l’Europe au rang de thématique majeure de la campagne et vouloir l’ignorer ou la minorer ne serait pas compris, cette tentation a d’ailleurs été abandonnée. Il est donc normal que les Monégasques soient clairement informés des positions des différentes listes en présence, deux ou trois, on le saura sans doute le 4 décembre. Surtout que ce dossier est très compliqué. Dans tout dossier compliqué il faut appliquer la théorie du rasoir d’Occram, il faut aller au plus simple. Et donc au final, il faudra voir si l’accord proposé est un plus pour Monaco, sans renoncement sur ses spécifités constitutives de son identité et de sa prospérité. Certains pensent que c’est possible, d’autres en doutent sérieusement et même parfois n’y croient absolument pas.

L'EDITORIAL

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par Roberto Volponi

g Les préoccupations des Monégasques Il y a une première évidence : les négociations avec l’Europe préoccupent à tort ou à raison les Monégasques. Nous pensons ici que c’est à raison, ce qui est notre droit, en évitant bien sûr de fantasmer l’inquiétude. Il y a sur ces négociations des craintes objectives qui pour nous ne sont pas des «foutaises». Mais on a le devoir si on pense qu’il n’y a pas danger de le dire. Quelles concessions remettant en cause les particularismes et les droits des nationaux vont elles être demandées par l’UE ? Car l’Union a imposé la négociation et va demander des concessions, sinon pourquoi négocier ? Monaco ne demandait rien, sauf de petits aménagements commerciaux sectoriels. La négociation a bien changé de dimension. Au final, une très grande majorité de Monégasques sent intuitivement qu’on risque de toucher à ce qui fait l’essence même d’une nation, à son âme, en mettant en péril la possibilité qu’auront leurs enfants à disposer des mêmes droits dans leur Pays. Il y a bien sûr la priorité nationale et l’autorisation préalable d’installation - notamment pour les professions protégées - absolument incompatibles sur le papier en tout cas avec les principes dits de liberté de l’UE. Il y a une inquiétude plus globale. L’Europe de Bruxelles est ressentie comme une technocratie idéologique et pas seulement à Monaco. Elle veut imposer un régime parlementariste unique et est dans une logique de mise en conformité de tout ce qui ne rentre pas dans ses normes. Et au-delà des normes, il y a le dogme. g Le 4 libertés "non négociables"... Il y a pour les négociateurs européens 4 libertés non négociables : la libre circulation des biens ; la libre circulation des capitaux ; la libre circulation des services ; et la libre circulation des personnes. Qui peut ne pas se poser des questions face à ces dogmes pour nos spécificités ? Ceux qui dénoncent des populistes agitateurs de peur affirment le plus souvent faire confiance au Gouvernement princier qui saura fixer des lignes rouges évoquées, c’est vrai par le Souverain. Personne en effet ne peut être plus monégasque que le premier d’entre eux. Mais le devoir de loyauté passe par celui d’exprimer ses idées. Ce dernier manifeste d’ailleurs, et c’est très important, une approche prudente sur l’Europe et met en garde également

plus généralement contre toutes les dérives possibles d’une campagne électorale. Il y aura donc au bout du chemin des lignes rouges. Le problème, c’est que ces lignes rouges sont encore dans le flou et à géométrie variable. g Fixer des lignes rouges nettes et incontournables Il est impératif de les fixer. Il est indispensable que ce soient les mêmes pour le signataire que pour le ratifiant. Rien ne serait pire pour Monaco qu’un accord signé par le Gouvernement et refusé par le Conseil national. C’est inenvisageable. Il y a cependant un moyen d’éviter cette menace virtuel. C’est la recherche du consensus entre l’Exécutif et le Législatif qui est

Cela vaut-il encore la peine d’être candidat à Monaco ?

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Décembre 2017

© Photo DR

’est une question qu’on peut légitimement se poser, surtout à la lumière des événements les plus récents : si d’un côté on trouve une liste avec plus de 900 adhérents et assez de candidats potentiels pour composer deux listes complètes, de l’autre on en voit deux autres qui n’arrivent – ni l’une ni l’autre - à convaincre 24 monégasques de présenter leur candidature, ayant à disposition – au moins – un bassin potentiel de 7.300 candidats. Partout ailleurs, être un élu à la Haute Assemblée est un grand honneur, un objectif très convoité, que ce soit par ambition personnelle ou par désir de servir son pays. Pas à Monaco, ou – du moins – pas toujours. Pourquoi ? La réponse peut être très simple : quand on présente un projet politique sérieux, largement partagé et surtout de façon professionnelle, les candidats ne manquent pas… Si ce n’est pas le cas, personne ou presque n’a envie de s’engager pour soutenir des projets improvisés et amateurs. Mais en fait, cela n’explique pas totalement le phénomène. Certes, à Monaco on ne se présente pas pour toucher des indemnités mirobolantes, comme dans des pays voisins, et par conséquent, le candidat sait bien ce qui l’attend : un travail d’élu des plus sérieux, qui lui demandera le sacrifice d’une partie de sa vie professionnelle et privée. Ce n’est pas donc l’argent la motivation qui pousse des candidats potentiels à s’engager dans la vie publique. Toutefois, quand on envisage qu’au moins le président de la Haute Assemblée puisse exercer son mandat à plein temps sans être trop pénalisé au niveau économique et professionnel, quelqu’un se lève pour dénoncer une présumée « professionnalisation » de la politique qui engendrerait une dérive parlementariste du système. Celui-là même qui depuis des années invoque l’adoption du droit d’amendement budgétaire, soit un changement réel des actuels équilibres institutionnels. Quelqu’un qui, quand il s’aperçoit qu’il ne parvient pas à imposer ses idées aux électeurs, propose une alliance purement électoraliste à ceux qui ont des idées complétement opposées. La cohérence n’est pas un trait incontournable de la politique moderne, mais son absence totale ne peut que fortement décourager qui veut sérieusement s’engager en politique. Et ce n’est pas tout. On ne commentera pas ici les Ordonnances Souveraines concernant le candidat José Badia et surtout le candidat Guillaume Rose de la liste Primo!, même si toute OS, par la Constitution, peut être remise en cause jusque devant le Tribunal Supreme. Mais le communiqué de presse du Gouvernement relatif à ce dernier se commente de lui-même : il essaie de réduire la question à un cas personnel, ce qui n’est pas du tout le cas. Et surtout il n’explique pas pourquoi auparavant - à deux reprises – il n’avait pas agi dans le même sens. "Les temps changent", bien sûr, mais pas la loi avant d'être votée... On pouvait s’attendre – ou au moins espérer – une prise de position claire et nette sur ce sujet de la part de l’ensemble du Conseil National, au-delà de tous clivages partisans. Car c’est justement l’équilibre des institutions qui est en jeu. Mais en pleine campagne électorale on préfère parfois profiter de toutes les situations pour tenter de nuire à ses adversaires, plutôt que de réaffirmer l’autonomie de l’Institution. Dont acte. Le message est clair : les candidats potentiels sont maintenant conscients que leur implication politique pourrait nuire, directement ou indirectement - à leur future carrière professionnelle. A la lumière de tout ça, cela vaut-il toujours la peine d’être candidat ? La réponse est : oui, plus que jamais.


ble consensus sur les lignes rouges

on - si accord - l’association avec l'Union européenne actuellement en négociation : quels sont les enjeux ? INTERVIEW

GILLES TONELLI *

"Avec l'Europe un climat plutôt favorable"

© Photo MM

g Monsieur le ministre, le Gouvernement Princier poursuit ses négociations en vue de la signature d’un accord d’association avec l’Union Européenne. Ces négociations se déroulent-elles bien, à un bon rythme et dans un bon climat ? Gilles Tonelli : "Depuis leur ouverture en 2015, les négociations avec l’UE se déroulent à un rythme régulier d’une session toutes les 7 semaines environ. Il en sera de même pour l’année 2018 puisque 8 sessions de négociation sont d’ores et déjà programmées. Dans toute négociation, plus on se parle et mieux on se connaît. Les négociateurs européens sont d’ailleurs venus à plusieurs reprises à Monaco et ont pu constater les réalités de notre territoire, notre population et notre tissu économique. Le climat est donc de plus en plus favorable à mesure que nos interlocuteurs nous connaissent et prennent conscience des défis auxquels nous sommes confrontés. Il n’y a de menaces ni pour les uns ni pour les autres et notre objectif commun est de favoriser nos échanges, en leur donnant une meilleure sécurité juridique."

au cœur des institutions avant le point de non retour. Les lignes rouges doivent être déterminées en commun et défendues par le Gouvernement, seul compétent pour négocier lors des discussions. Pour bien faire comprendre à nos interlocuteurs l’état d’esprit de la population, certains proposent - Primo! comme Horizon Monaco - que la majorité sortie des urnes en février 2018 soit associée physiquement plus directement aux négociations sans intervenir et pas seulement informée étape après étape, comme c’est actuellement le cas. Ce serait possible, mais c’est au Gouvernement de décider. g Le risque de la surenchère Parmi les inquiétudes exprimées, il y a aussi le sentiment que l’Europe en veut toujours plus. Certains y verront un procès d’intention, mais il y a des précédents. On l’a vu dans les négociations avec le Conseil de l’Europe et sur les dossiers de transparence fiscale ou bancaire. C’est toujours plus et jamais suffisant. Dans ces négociations voulues par Bruxelles et non par Monaco on est déjà passé de discussions sectorielles à la négociation globale, avec un amalgame avec des pays qui n’ont rien à voir avec Monaco, comme Andorre ou Saint Marin. Il peut y avoir aussi des conséquences cachées, comme les abandons de souveraineté ou l’imposition de règles de droit communautaire dans la législation monégasque et supérieure à la loi nationale. Dire que l’Europe c’est plus de souveraineté pour Monaco est une utopie, une erreur ou un leurre. Les actuelles convulsions européennes en sont la preuve de l'Angleterre à la Pologne. Pour un petit pays de 9.000 nationaux face à une technocratie représentant prêt de 500 millions de personnes c’est David contre Goliath, mais David a gagné… grâce à sa fronde. g Un bon accord, ou pas d'accord Ceux qui doutent des raisons objectives d’une défiance peuvent se reporter à une émission sur BFM business sur les négociations. C’est vrai elle date de l’an dernier, mais, à notre connaissance, les lignes n’ont pas bougé depuis. Invité le correspondant à Bruxelles de Libération plein d’une ironie suffisante et méprisante vis à vis de Monaco et des Monégasques qui roulent tous en Ferrari. Le pire, ce sont les propos qui se veulent compréhensifs et mesurés du négociateur européen Claude Maerten, négociateur ouvert pour déboucher sur une porte fermée. Après des minutes et des minutes de langue de

g Monaco est entré en campagne électorale et l’Europe s’est invitée ou a été introduite dans les débats. Le comprenez-vous, comprenez-vous certaines inquiétudes ? GT : "J’entends et je comprends bien entendu les inquiétudes. D'autant que l'Union européenne peut être difficile à comprendre et que ses rouages et sa diversité sont souvent mal connus conduisant ainsi à présenter parfois l’Union européenne comme une machine qui ne fait pas de détails et qui écrase tout sur son passage. Le Gouvernement Princier a depuis l’origine orienté la négociation en vue de concilier les règles européennes de libre circulation avec la protection des intérêts du pays et de notre modèle économique et social : il s’agit là d’un postulat fondamental et incontestable. Il y a 50 ans, le Prince Rainier III avait négocié une série de conventions bilatérales avec la France qui ont fixé un cadre pour assurer la prospérité de Monaco, et le développement de son économie, en nous permettant, notamment, l'accès au marché européen. Depuis quelques années et de plus en plus actuellement, les règles changent : la France, en tant qu'Etat membre de l'UE, a elle-même accepté que de nombreuses dispositions, notamment en matière commerciale, soient désormais du ressort de Bruxelles. Si nous ne faisons rien, nos échanges avec l'Europe connaîtront de nombreuses entraves. C'est dans ce contexte que l’UE a souhaité proposer des discussions et c’est bien notre intérêt que de mener cette négociation. Ce faisant, notre objectif est, depuis le début de nos réunions, de faire reconnaître Monaco comme un partenaire de l’Europe, avec ses spécificités, sa souveraineté et son modèle économique, et que les Monégasques trouvent leur juste place vis-à-vis de l'Union européenne qui est notre partenaire direct et immédiat. Je dis bien « vis-à-vis de » et pas « dans » l'UE car telle est la réalité de notre négociation et cela change beaucoup de choses. Je le répète encore, il n’est pas question de devenir membre de l’UE, mais bien de définir le cadre de nos échanges avec elle."

g Quand un négociateur européen affirme dans une émission télévisée, consacrée à l’Union européenne et Monaco, que les 4 libertés fondamentales européennes qui touchent à nos spécificités ne sont pas négociables, comment faire pour obtenir la prise en compte de nos lignes rouges ? GT : "D’abord je souhaiterais rappeler ce que sont nos lignes rouges : que les Monégasques continuent de vivre, travailler, se loger chez eux, dans les mêmes conditions qu’actuellement. Et nous souhaitons le maintien d’un régime d’autorisation pour les étrangers souhaitant s’installer à Monaco, y occuper un emploi privé ou y exercer une activité économique. Après, permettez-moi de vous répondre par une question : qu’est-ce qu’un négociateur peut bien répondre dans un média de grande diffusion quand on l’interroge sur la négociation en cours, par nature confidentielle? La réponse est : rappeler la position de départ de l’entité qu’il représente. C’est le jeu de la négociation et il ne pouvait pas en être autrement. Par ailleurs, il faut noter que les 4 libertés ne sont pas totales, même au sein des Etats membres : il existe déjà bon nombre d’adaptations aux situations spécifiques dans divers Etats Membres européens ; or, nous ne négocions pas l’adhésion mais un accord d’association pour une participation aussi large que possible au marché intérieur, donc les possibilités sont encore plus larges. Enfin, il faut noter que cette interview de M. Maerten date d‘il y a presque deux ans." g La prochaine majorité parlementaire aura sans doute la responsabilité, si accord il y a, de le ratifier ou non. Pensezvous possible au-delà des informations régulières sur l’état des discussions, d’y associer un représentant du Conseil national ou pour vous n’est-ce pas souhaitable ? GT : "Lors de Sa dernière interview, Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain a bien rappelé l’équilibre institutionnel qui résulte de notre régime de monarchie constitutionnelle. Conformément à la Constitution, le Prince représente la Principauté dans ses rapports avec les puissances étrangères. Il signe et ratifie les traités internationaux. Dans ce contexte, une Loi d’autorisation de ratification sera présentée à la Haute Assemblée qui devra alors se déterminer sur le projet qui lui sera soumis. Afin de préparer au mieux cette échéance, je rencontre entre chaque session de négociation une délégation multipartite du Conseil National et je fais une présentation exhaustive des discussions et des résultats obtenus. C’est ainsi que se traduit l’équilibre institutionnel que j’évoquais précédemment." (P.Z.) * Conseiller-Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération

bois, le négociateur affirme pour conclure l’émission une sentence définitive… les 4 libertés ne sont pas négociables. Ce qui n’est pas négociable pour Bruxelles ce sont finalement nos lignes rouges. Cette position peut-elle évoluer ? On ne peut que l’espérer sans en avoir aucune certitude. Les intervenants Monégasques, le Ministre d’Etat comme le Conseiller-Ministre des Finances dans la même émission, ont affiché la bonne foi de Monaco et sa confiance dans la compréhension des européens. On débouchera sur un bon accord, sinon il n’y aura pas d’accord. On peut souhaiter que cet optimisme n’apparaisse

pas demain sur une confiance déçue et que le non négociable pour Monaco soit aussi pris en compte. Que peux t-on accepter, que doit-on refuser ? C’est simple et complexe. Il faut le savoir et vite le dire pour présenter un front commun du Prince et des Monégasques dans un consensus européen entre le Gouvernement et le Conseil national. Car la prudence et l’esprit d’ouverture du Prince est une position de chef d’état impeccable, qui ne peut que s’enrichir au fil des mois, face à la réalité qui va se préciser, de la réflexion des Monégasques représentée par leurs futurs élus. Décembre 2017

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DOSSIER SPECIAL

Dossier Europe

"Prudence et pragmatisme me semblent nécessaires"

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osé Badia, ancien Conseiller de gouvernement en charge des Relations Extérieures, a été également Ambassadeur à Bruxelles, au plus près des relations avec l’Europe. Il a d’ailleurs vécu le début du processus de négociation avec Bruxelles pour une association Monaco-UE. Candidat sur la liste Primo!, il est aux cotés de Stéphane Valeri et partage donc sa vigilance critique vis-à-vis d’un éventuel futur accord d’association. Mais ce qui est intéressant, au delà de son engagement, c’est son expertise de spécialiste, son vécu et ce qu'il ressent. C’est de savoir pourquoi cet homme considéré comme un sage, un modéré, un serviteur impeccable de l’Etat tourné vers l’international avec un esprit d’ouverture, est aujourd’hui en défiance envers l'Europe. g Mr Badia, comment est-on arrivé à cette négociation globale, une sorte de «à prendre ou à laisser», alors qu’au départ on avait envisagé plutôt une négociation sur les secteurs posant des problèmes ? José Badia : "C’est l’entrée en vigueur, le 1er décembre 2009, du Traité de Lisbonne qui a changé la «donne des cartes». Jusque-là, en effet, le Gouvernement et l’Union Européenne s’étaient engagés sur la voie d’un traitement «sujet par sujet» des difficultés rencontrées en Principauté par le simple jeu des règles du Marché intérieur ; c’était une position empreinte d’une saine logique, d’autant que notre carnet de doléances était quantitativement peu fourni, même si certains problèmes y figurant étaient jugés très contraignants. Le Prince Souverain et le Président Manuel Barroso s’étaient rencontrés à Bruxelles, en 2008, lors d’un déjeuner officiel auquel je participais en qualité d’Ambassadeur, et avaient tous deux acté ce principe de discussion. Je dis bien de «discussion», car il n’était alors nullement question de «négociation». Une preuve ? En 2003, la mise sur le marché européen des médicaments, des produits cosmétiques et des dispositifs médicaux ayant Monaco pour origine avait, déjà, fait l’objet d’une telle approche et avait abouti à la signature d’un accord sectoriel spécifique. Certains des sujets listés lors de la visite ont d’ailleurs fait l’objet, ultérieurement, de réflexions avec les services spécialisés ; j’ai le souvenir, notamment, de discussions concernant le sécurité aérienne, objet de l’Agence Européenne de Sécurité Aérienne. La Déclaration n°3 de l’Article 8 du Traité de Lisbonne a modifié l’approche de l’Union Européenne. Celle-ci, en effet, s’est vue invitée à se rapprocher des Etats européens de petites dimensions territoriales «afin d’établir avec eux des relations spécifiques de proximité». L’occasion était trop belle pour l’UE : elle avait le champ libre pour établir avec Monaco, Andorre et Saint Marin «un nouveau cadre de relations», notamment institutionnel. Ainsi, adossée à cette Déclaration et après moult consultations, la Commission européenne a décidé, en 2015, qu’un Accord d’association serait le plus viable et a fixé, à cette occasion, les principes essentiels de la négociation. Unilatéralement ! Nous sommes donc bien face à un changement de paradigme : de l’analyse de simples difficultés technico-administratives, nous sommes passés à l’imposition d’un principe d’association institutionnel." g Pour vous, faut-il donc craindre vis-à-vis de cette évolution un jusqu’au boutisme normatif des technocrates européistes de Bruxelles ? JB : "A la lumière de l’évolution du Conseil de l’Europe, on peut tenter de répondre à cette question. En octobre 2004, nous avons signé en toute bonne foi l’Accord qui nous lie au Conseil de l’Europe en émettant, cependant, un certain nombre de réserves dictées par nos spécificités et destinées à protéger nos particularismes. Agréées alors, elles sont contestées aujourd’hui. Pourquoi ? Dès sa création, la cheville ouvrière du Conseil de l’Europe a été le domaine des Droits de l’Homme par l’entrée en vigueur de la Convention éponyme, en 1953, et la création, en 1959, de la Cour en charge de faire respecter ladite convention. En 2004, c’était encore le champ d’action principal du Conseil de l’Europe. Sur ce terrain, Monaco n’a pas à regretter son adhésion. Mais lors du premier Sommet du Conseil de l’Europe, à Vienne en octobre 1993, les chefs d’Etat réunis avaient élargi ce domaine d’activités et décidé que le Conseil serait le gardien de LE LIVRE

Les micro-Etats européens

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our ceux qui désirent approfondir et mieux comprendre la notion de micro-Etat et ses spécificités du point de vue historique, juridique et fiscal et surtout les différences qui caractérisent Monaco par rapport aux autres petits États européens qui rentrent dans cette catégorie plutôt générique, comme par exemple Andorre, nous vous recommandons de lire cettte remarquable thèse de doctorat de Pierre-Alain Blevin, publiée par L'Harmattan. Cette étude prend comme critères, les États européens de moins de 500 km2 avec une population de moins de 100.000 habitants. La question qui se pose est celle de savoir : dans quelle mesure les microÉtats européens sont-ils arrivés à résister à une évolution historique européenne qui a amené de grosses entités étatiques à disparaître ? g "Les micro-Etats européens". Pierre-Alexis Blevin. L'Harmattan. 616 pages - 53,00 €

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la sécurité démocratique fondée sur les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit. C’est sur ce terrain que, désormais, la Principauté est critiquée. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir expliqué le pourquoi de nos particularités et insisté sur notre originalité et nos spécificités. En 2013, es-qualité de Chef de délégation, je l’ai fait devant les membres de la Commission européenne pour la démocratie par le droit (dite Commission de Venise). Malgré tout, certains articles de notre Constitution sont toujours récusés et devraient, aux yeux de ces experts éminents, faire l’objet de profondes modifications. Si nous étions tenus de les accepter, celles-ci pèseraient lourdement sur le fondement même de notre monarchie constitutionnelle et notre Souveraineté en serait sévèrement impactée. Nous avons tenu bon jusqu’alors, mais jusqu’à quand aurons-nous le pouvoir de nous y opposer ? On pourrait espérer qu’il en soit différemment avec l’UE. Malheureusement, l’évolution des contacts que j’ai eus avec les commis européens, de 2010 à 2015, me rend assez sceptique sur la réelle compréhension de la thématique très particulière de la Principauté. C’est pourquoi, il me semble nécessaire de rester prudent et pragmatique. Analyser les propositions des technocrates bruxellois et mettre en perspective leurs conséquences sur le tissu monégasque apparaît comme la moindre des choses. De telles études d’impact ont été menées par Andorre et Saint Marin. Pas par Monaco ? Nous verrons alors si le principe même d’un accord d’association est compatible avec les spécificités de la Principauté ou s’il vaut mieux s’en tenir à des solutions sectorielles." g La négociation est de la compétence du Gouvernement Princier, attaché bien sûr aux intérêts de Monaco. Le souverain lui-même a évoqué des lignes rouges. C’est rassurant… mais c’est encore flou : faut-il les préciser par volonté de transparence ? Quelles seraient-elles selon vous ? JB : "Personne, moi le premier, ne conteste la compétence du Gouvernement à négocier. D’un autre côté, il me paraît primordial que le Conseil National - qui sera appelé à ratifier l’éventuel accord - définisse ses propres lignes rouges, les limites au-delà desquelles son vote ne pourra pas être acquis. Car, la sensibilité des nationaux, leur perception des problèmes qu’ils rencontrent, peuvent notablement différer des intentions de l’Etat. C’est le rôle du Conseil National de faire connaître l’avis des Monégasques auprès des plus Hautes Instances de ce Pays." g Le dernier mot reviendra au Parlement. La future législature sera celle du choix vis-à-vis de l’Europe. Une majorité forte dans la ligne d’une vigilance critique est pour certains une menace pour les négociateurs monégasques, d’autres au contraire y voient un atout : quel est votre sentiment ? JB : "Pour moi, une vigilance critique ne peut pas constituer une menace. Ou alors, c’est que l’on préfère la guerre à la discussion positive, ce qui serait un comble pour un négociateur ! Au contraire, s’appuyer sur un Conseil national défendant avec détermination les intérêts monégasques, serait un atout pour les négociateurs du Gouvernement. Je crois au dialogue et à l’intérêt commun (Gouvernement/Conseil national) d’avoir des échanges clairs, transparents et vrais. Pas de langue de bois, s’il vous plaît ! Là est le véritable atout. Si le Conseil National n’avait pas vocation à rendre exécutoire, par son vote, l’accord que veut négocier le Gouvernement, ce dernier pourrait mener sa barque à l’envi ; mais ce n’est pas le cas ! Ouvrons donc une saine et franche concertation, au lieu de se regarder en chiens de faïence. La véritable force est dans la sagesse du dialogue. On ne peut faire reproche au gouvernement d’avoir saisi l’opportunité offerte par l’Union européenne. Mais la négociation qui est engagée est à tout le moins délicate, peut-être dangereuse, pour notre Principauté selon l’approche que l’on peut en avoir. Nous devons donc être tous unis dans l’analyse critique constructive des propositions européennes. Si j’avais à émettre un vœu en cette période de Noël qui approche, ce serait de voir s’élever un vrai débat. L’enjeu est trop important pour notre Prince, Sa souveraineté et celle de la Principauté, la population monégasque et nos résidents. Que la sérénité, la modération et la sagesse guident nos échanges de vue !"

© Photo Primo!

par Patrice Zehr


LES INTERVIEWS

"Nous devons être 'furbu' plutôt que 'grande gueule' avec l'UE" par Patrice Zehr

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g Monsieur le conseiller, votre liste se montre plutôt confiante dans les négociations du Gouvernement Princier avec l’Union européenne dans la recherche d’un accord d’association. Alors que des inquiétudes se manifestent vous faites le tri entre les vérités et ce qui pour vous sont des mensonges. Revenons sur ces vérités et ces mensonges : qui dit vrai, qui ment et pourquoi ? Bernard Pasquier : "La première contrevérité est de dire comme on l’entend souvent que Monaco va adhérer à l’Union européenne. Il n’en n’a jamais été question. Ceux qui disent cela veulent faire peur et veulent dresser les monégasques les uns contre les autres. La deuxième contrevérité est d’affirmer que si Monaco ne signe pas d’accord d’association avec l’Union européenne, les choses resteront comme elles le sont aujourd’hui. Dire cela, c’est ignorer que la France, notre partenaire historique, n’est plus compétente pour négocier avec Monaco pour le compte de l’UE. C’est ignorer que notre sécurité juridique et notre capacité à exporter nos biens et nos services, notre attractivité donc, sont en train de se détériorer, lentement mais sûrement. La troisième contrevérité est de dire qu’un accord d’association reviendrait à une perte de souveraineté pour Monaco, alors que c’est exactement le contraire qui est vrai. Un accord d’association permettra à la Principauté d’être formellement reconnue par les 27 membres de l’Union au lieu de seulement la France, et de disposer d’un mécanisme de résolutions des différents impartial que nous n’avons pas aujourd’hui. La quatrième contrevérité est de dire que le gouvernement négocie en cachette, à l’insu du Conseil national et des monégasques, alors que des réunions avec les représentants du Conseil national sont organisées après chaque étape de négociation et que le gouvernement a fait un effort important de transparence en publiant une foire aux questions sur l’Europe sur son site officiel. On peut toujours faire mieux, c’est vrai, mais les personnes qui disent que le gouvernement négocie en cachette sont de mauvaise foi et veulent faire peur."

© Photo CN

ernard Pasquier, 63 ans, élu d'Union Monégasque (UM), un Master à l'Université d'Harvard, a été directeur des opérations sur l’Amérique Latine pour la Banque Mondiale. Consideré comme un expert de l'économie globale et des relations internationales, il s'est toujours montré favorable à aboutir un bon accord de coopération avec l'Union éuropéenne.

ils ont fait liste commune en 2013, avec les résultats désastreux pour le Conseil national que l’on sait. Primo et Horizon font dans la posture, en espérant glaner quelques voix aux élections. C’est tellement facile de prôner le repli sur soi et le rejet de l’autre. Nous pensons de notre côté que les monégasques sont plus intelligents que cela. Ils sont assez intelligents pour comprendre que nous devons être «furbu» plutôt que «grande gueule» dans ces négociations. Ils sont assez intelligents pour comprendre que de ne pas parler avec nos voisins, nos partenaires économiques, que de fermer la porte à un groupe de pays qui achète plus de 80% de nos exportations, qui nous fournit en eau, en énergie, en main d’œuvre, ce serait une politique suicidaire qui placerait Monaco sur une trajectoire de déclin pour le long terme. Enfin, ils sont assez intelligents pour comprendre que les investisseurs qui pensent s’installer à Monaco ont besoin d’un cadre juridique stable qui leur garantit l’accès au marché européen."

g Comment la future majorité du CN devrait-elle se comporter pour aider le gouvernement à obtenir le meilleur accord ? Y a-t-il pour vous des lignes rouges ? BP : "Que les choses soient bien claires : aider le gouvernement, ce n’est pas demander à être assis à la table des négociations. Ce n’est pas le rôle des élus, aucun pays ne confie ou n’associe ses parlementaires à une négociation. Aider le gouvernement c’est prendre notre part pour expliquer aux monégasques la réalité des choses, c’est aussi montrer notre confiance dans notre Pays, et notre capacité à obtenir un bon accord à l’issue de la négociation. Le Conseil national, quel qu’il soit après février 2018 sera vigilant. Un accord d’association devra être ratifié par le Conseil national par une loi. Les lignes rouges ont été clairement définies par le Souverain. Si celles-ci venaient à être franchies, croyez-vous que le Conseil national votera la ratification ? Croyez-vous même que le Gouvernement se risquera a présenter un texte dans lequel les lignes rouges seraient franchies ? Nous pas." g Il semble que sur ce dossier européen Primo et Horizon soient assez proches finalement… Cela rend-t-il impossible tout rapprochement avec Horizon pour barrer la route a la tête de liste de Primo ? Ce rapprochement dont on parle est-il d’ailleurs d’actualité ? BP : "Nous ne souhaitons barrer la route à personne. Nous souhaitons gagner les élections avec nos idées qui sont à notre avis les meilleures pour Monaco. Primo et Horizon ont en effet des positions similaires sur l’Europe. Ce n’est guère étonnant, PRECISION

Le silence de HM...

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ous avons demandé comme nous le faisons toujours - aux représentants d’Horizon Monaco de s’exprimer sur ce sujet concernant les négociations avec l’Union européenne. Notamment, à son responsable pour l'Europe, le Dr. Rit et à un des ses élus, soit M. Barilaro. Ni l'un ni l'autre n’a souhaité répondre à nos questions. Mr Rit invoquant les dates de l’ouverture officielle de la campagne. Dont acte. Encore une fois, nous le regrettons. Néanmoins, nous continuerons à demander à tous les représentants de toutes les forces politiques, sans aucune distinction, leurs opinions sur les sujets traités dans les colonnes de notre journal. La Rédaction

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POLITIQUE & SOCIETE

Primo! présente ses 24 candidats par Patrice Zehr

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i Priorité Monaco n’a pas été la première à entrer en campagne, la liste conduite par Stéphane Valeri a été la première à présenter ses 24 candidats. Pour le moment l’ordre de marche est respecté. Primo a terminé ses 12 PEPS et a mené jusqu’au bout son élaboration participative de programme législatif au regard de ses choix thématiques. Tout cela a été confirmé dans un grand meeting considéré par tous comme une indiscutable démonstration de force. Réunir 800 Monégasques le 22 novembre à 3 mois du vote, personne d’autre ne pouvait le faire. A la sortie les partisans les plus enthousiastes de Stéphane Valeri estimaient d’ailleurs que les «jeux étaient faits». Mais rien n’est jamais fait jusqu’au jour du vote.

g Les cas Badia et Rose échauffent la campagne électorale... La perte par José Badia de son titre honorifique de ministre plénipotentiaire présenté comme une mise à l’ écart par le palais dans un titre de presse peu conforme au fond selon Primo!, a été vite relativisée. L’intéressé lui-même a pris acte d’une décision qu’il juge normale pour éviter des confusions institutionnelles. Il n’en a certes pas été de même pour la mutation sanction de Guillaume Rose. Un débarquement que l’intéressé sur le plan humain a très mal vécu. Il a immédiatement réagi. « Après la stupéfaction devant la brutalité de cette nouvelle, je me réserve donc le droit d’entamer toute procédure utile devant le Tribunal Suprême. Je rappelle que la Constitution, dans son Article 54, confère le droit à chaque Monégasque de se présenter librement aux élections nationales et fixe la liste des postes incompatibles, sur laquelle le poste de Directeur du Tourisme n’a jamais figuré. » Cela a provoqué également une vive réaction de Primo! dénonçant une ingérence du Gouvernement dans le processus électoral. «Cet événement est une atteinte grave à la liberté garantie par la Constitution aux Monégasques de se présenter aux élections nationales. Cette situation inédite pourrait être interprétée comme une immixtion de l’exécutif gouvernemental dans la vie politique et démocratique de notre pays. S’ajoutant à d’autres événements récents, Priorité Monaco exprime son inquiétude quant à la tournure de la campagne électorale».

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g La réaction de Primo! face aux explications du gouvernement Devant l’émotion, le gouvernement a tenu à préciser un dimanche matin que Mr Rose n’est privé d’aucun droit et que des solutions lui avaient été proposées et de souligner que la décision prise ne cible aucune liste. Au-delà de la polémique sur un cas particulier, cette précision était indispensable au regard des rumeurs entretenues notamment sur les réseaux sociaux. L’impression d’une dérive pour barrer la route à Valeri en dehors du cadre électoral, était devenue le sujet de conversation. : « Certains veulent faire croire que le Prince n’en veut pas" ; "Vous voyez bien : on tente de manipuler le Souverain" ; "On veut influer sur notre vote" ; " Cela va se retourner contre les comploteurs". Qui peut penser que le Souverain soit partisan et approuve des ingérences dans le choix des monégasques ? C’est la limite absolue de l’instrumentalisation politique d’événements réels. Dénoncer la réaction vive de Primo, c’est bien sûr autre chose, c’est de bonne guerre pour ses adversaires. Pour la première fois, on aurait mis en cause l’autorité du Souverain et Sa décision. Cependant, une Ordonnance Souveraine peut être contestée devant le Tribunal Suprême, c’est ce que dit la Constitution voulue par les Princes EuxMêmes. C’est une preuve de modernité et d’esprit démocratique. Les Monégasques apprécieront. Le Ministre d’Etat lui-même a voulu clore le débat dans Monaco Hebdo estimant qu’une nouvelle loi sur les incompatibilités était nécessaire, il fallait un texte plus précis car «les temps changent». Le droit des fonctionnaires à se présenter ne sera pas remis en cause cela ne concerne que des collaborateurs directs d’un département ministériel. C’est pourquoi la mutation de Guillaume Rose pour Serge Telle n’est ni une mise al écart ni une sanction disciplinaire. L'intéressé aurait certainement préféré qu’on attende la nouvelle loi ou l’élection pour lui demander de choisir entre son poste au tourisme ou son fauteuil d’élu...! g Sur la SBM et sur le rôle du Conseil national On peut cependant légitimement penser que face au ressenti sur ces polémiques, on va retourner aux programmes et aux listes. La présentation de la liste Primo! du 22 Novembre a étè l'occasion de faire le point sur deux points fondamentaux de cette campagne électorale, autre que l'Europe, qui fait l'objet de notre dossier : la SBM et le rôle du Conseil national. Dans le monde entier, et plus particulièrement dans les villes les plus concurrentielles pour Monaco, les Casinos sont florissants et inventifs. La SBM semble se

© Photos Primo!

POLITIQUE

Les candidats de la liste Primo! De gauche à droite : Corinne BERTANI, Pierre VAN KLAVEREN, Laurence AUBERT, Guillaume ROSE, Josè BADIA, Pierre BARDI, Nathalie AMORATTI-BLANC, Balthazar SEYDOUX DE CLAUSONNE, Marine GRISOUL, Roland MOUFLARD, Stéphane VALERI, Fabrice NOTARI, Brigitte BOCCONE-PAGES, Thomas BREZZO, Daniel BOERI, Karen ALIPRENDIDE CARVALHO, Franck LOBONO, Marie-Noëlle GIBELLI-POULLAIN, Patrick RINALDI, Franck JULIEN, Marc MOUROU, Michèlle DITTLOT, Jean-Charles EMMERICH et Christophe ROBINO

satisfaire d’un déclin qu’elle accentue même parfois en réduisant la voilure. Primo! en appelle au Gouvernement pour faire valoir efficacement son rôle d’actionnaire principal par la mise en place réelle de toutes les mesures techniques, financières et humaines nécessaires. Le service marketing doit, notamment, connaître un important développement. La relance des jeux ne doit pas être une déclaration d’intention mais un engagement concret assorti des budgets et des moyens techniques et humains nécessaires. Sur le rôle du Parlement : "Un Conseil national fort et indépendant du Gouvernement est indispensable au bon équilibre de nos Institutions, en apportant son éclairage, celui des Monégasques, à S.A.S. le Prince", a rappelé la tête de liste Stéphane Valeri. "Ni chambre d’enregistrement, ni chambre d’opposition : le Conseil National doit être un partenaire fort et indépendant du Gouvernement."


HM et UM : fusion et confusion par Patrice Zehr

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g Une fusion au-delà de toutes divergences ? Réponse attendue de Beatrice Fresko-Rolfo le 4 décembre : le "suspense" dure. Elle est au départ très réticente et dénonce une proposition arithmétique elle aurait préféré «un rassemblement d’idées même divergentes». La fusion serait donc une fusion de nécessité contre un danger, avec un programme commun : battre

g La question de l'Europe, prioritaire pour UM Car sur le sujet Europe les deux mouvements sont fortement divergeants : plutôt européistes, l'un, plutôt europhobe, l'autre. Jean-Charles Allavena se fait porte-parole d'UM, qui insiste en affirmant que ce qui inquiète certains serait surtout une opportunité... «Le message de Bruxelles, aujourd’hui, est : 'Vous êtes des adultes, nous voulons discuter directement avec vous', et par symétrie, le message délivré aux Français est : 'Réduisez votre rôle vis-àvis de votre voisin'. Les négociations actuelles ne sont, en aucun cas, des négociations qui impliqueraient une adhésion à l’Union éuropéenne de la part de la Principauté. Ce sont des négociations de travail, de partenariat avec l’Europe». Jean Billon s’est également exprimé sur ce

© Photo Union monégasque

sujet delicat : «Ce que l’Europe attend de nous c’est des accords d’association. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’adhérer à l’Union Européenne mais de normaliser la participation de Monaco au marché unique (marché dans lequel la Principauté est déjà présente à travers ses accords avec la France). L’Europe attend de nous que nous soyons des partenaires mais pas des membres.» g HM privilégie les rencontres de proximité La campagne d’Horizon Monaco est pour le moment une campagne avec des réunions de quartier pour aborder les problèmes pratiques et concrets. Par exemple, le mardi 14 novembre, c'était au tour des habitants du Jardin Exotique de venir s'exprimer sur leur quotidien. Le premier Atelier Horizon Monaco était entièrement dédié aux commerçants de la Condamine et à leurs problématiques. Par exemple, mardi 14 novembre c'était au tour des habitants du Jardin Exotique de venir s'exprimer sur leur quotidien. Pour les fonctionnaires, HM a demandé le renouvellement pour 2017 de leur prime de 300 euros en fin d'année, qui n'aurait pas été demandée par la majorité actuelle. «Nous nous engageons à récompenser encore plus les fonctionnaires en mettant en place dès 2018 une prime proportionnelle à l'excédent budgétaire pouvant aller jusqu'à 700 euros par an.» Mais une possible alliance électoraliste avec Union monégasque pourrait remettre tout en discussion... A suivre.

© Photo Union monégasque

g La stratégie de nécessité du leader UM Jean-Louis Grinda, envisageant une défaite en l’état explique un changement de stratégie que certains interprèteront comme un revirement : «La campagne électorale à peine lancée, nous nous trouvons dans une situation inédite et pour tout dire préoccupante. D’un côté, Primo! étale sa force de frappe et, peut-être enivré par son succès annoncé, se permet non seulement d’attaquer la presse (cf. la réaction officielle suite à l’affaire José Badia) mais aussi, fait sans précédent, de remettre en cause une Ordonnance Souveraine (cf. l’affaire Guillaume Rose), c’est-à-dire l’autorité même du Prince. (Ce que Primo nie)….. Fort de ce qui précède, et en parfait accord avec l’ensemble de ma liste, je propose donc solennellement à Horizon Monaco de nous réunir autour d’un projet commun, à équité de candidats, sur une liste unique.»

Valeri. Il faudra alors mettre en avant des propositions partagées plus que divergentes. Une stratégie offensive mais à haut risque qui devra être expliquée dans une campagne digne qui a déjà connu quelques dérapages contrôlés ou incontrôlés. Mais il reste du temps et la trêve de fin d'année devrait être l’occasion d’un retour à une compétition électorale normale au sein d’une nation qui est une famille aimant unanimement son Prince. On va revenir aux idées pour le futur de Monaco dans des programmes législatifs qui se veulent des propositions aux côtés du programme du gouvernement princier. C’est la vision et la cohérence que jugeront les Monégasques…

© Photo Horizon Monaco

g Combien d'égos dans cette campagne ? Les programmes ont été occultés un temps par des interprétations de faits réels cependant. Ainsi en a-t-il été pour le mot « égo » employé par le Souverain dans un entretien à Monaco-Matin. Mais au niveau des egos en politique, il y a de la concurrence. La vraie campagne aura été marquée par le grand meeting des 24 de Primo!. Il semble que Jean-Louis Grinda en ait politiquement vite tiré les conclusions. Pas d’autre espérance pour barrer la route à Valeri dans le cadre de la loi électorale actuelle - qu’il veut réformer - que la fusion des listes Union Monaco et Horizon Monaco. Encore faut-il justifier une alliance de contraires sur de nombreux sujets, dont l’Europe et la Constitution...

© Photo Jean-François Ottonello MM

our les opposants, Union monégasque et Horizon Monaco, l’évidence s’impose : ce serait dur de battre l’ancien président du Conseil national et ancien conseiller de gouvernement. D’où l’appel lancé par UM à HM pour une fusion. Réponse le 4 décembre, quand notre journal sera déjà bouclé... Jean-Louis Grinda et ses soutiens, comme Béatrice Fresko-Rolfo et les siens, ont redoublé dans les critiques d’analyses jugées par eux trop négatives de Primo! sur la situation de Monaco et sur le danger d’un Conseil national aux mains de Stéphane Valeri. Ils laissaient même entendre que leur inquiétude était partagée en haut lieu. La campagne digne a en effet, ces dernières semaines, dérivé vers un terrain miné. Miné par certains sous les pieds de Primo! peut-être, mais aussi et surtout pour ceux qui veulent interpréter.

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Les évènements de décembre 2017

Vendredi 1er décembre à 18h30, Théâtre des Variétés : Représentation chorégraphique "ISSUE" d’Eugénie Andrin présentée par l'Association Monaco-Tunisie. Renseignements : 06 78 31 09 99 Mercredi 1er décembre à 19h, Bibliothèque Louis Notari : Ciné-club : "My blueberry nights" de Won Kar-Way, présenté par Hugo Pascault. Renseignements : +377 93 15 29 40 Vendredi 1er décembre à 20h30, Salle Garnier : Monte-Carlo Jazz Festival 2017 : concert par Les Triplettes de Belleville. Renseignements : +377 98 06 36 36 Vendredi 1er à 20h30, samedi 2 à 21h, dimanche 3 décembre à 16h30, Théâtre des Muses : "Visites à Mr Green" théâtre contemporain de Jeff Baron. Renseignements : + 377 97 98 10 93 Samedi 2 décembre à 18h, Théâtre des Variétés : Concert de Noël par des jeunes talents organisé par L’Association Ars Antonina Monaco. Renseignements : 06 03 44 20 66 Samedi 2 décembre à 20h, Eglise St-Paul's Church : "Le Messie" de George Frideric Handel par l'Ensemble Vocal et Instrumental Ristretto, organisé par l'Association Musique de Chambre Monaco. Renseignements : 06 43 91 67 43 Samedi 2 décembre à 20h30, Salle Garnier : Monte-Carlo Jazz Festival 2017 : concert par Scott Bradlee's Postmodern Jukebox. Renseignements : +377 98 06 36 36 Dimanche 3 à 15h et mercredi 6 décembre à 20h, Auditorium Rainier III : "I Puritani" de Vincenzo Bellini avec la participation du Choeur de l'Opéra de Monte-Carlo et de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la Direction de Domingo Hindoyan, organisé par l’Opéra de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 28 28 Dimanche 3 décembre à 17h, Théâtre Princesse Grace : "La Légende d'une Vie" de Stefan Zweig. Renseignements : +377 93 25 32 27 Du lundi 4 au mercredi 6 décembre, Atelier des Ballets : Les Imprévus (2) par La Compagnie des Ballets de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 28 55 Mardi 5 décembre à 12h15, Sonothèque José Notari : Picnic Music avec Chick Corea, sur grand écran. Renseignements : +377 93 30 64 48 Mardi 5 décembre à 20h30, Chapelle de la Visitation : Concert de Noël, musique baroque organisé par la Direction des Affaires Culturelles de Monaco. Renseignements : +377 98 98 83 03 Mardi 5 décembre à 20h30, Théâtre des Variétés : Tout l'Art du Cinéma - projection du film "La Fille à la valise" de Valerio Zurlini, organisée par les Archives Audiovisuelles de Monaco. Renseignements : +377 97 98 43 26 Mercredi 6 décembre à 18h, Bibliothèque Louis Notari : "Féminin en Art majeur. Hommage aux femmes peintres et sculpteurs" par Laurence Dionigi et en présence de Nivèse Oscari de l'Ecole de Nice. Renseignements : +377 93 15 29 40 Mercredi 6 décembre à 20h, Grimaldi Forum - Salle des Princes : Elton John and his Band. Renseignements : +377 99 99 30 00 Jeudi 7, vendredi 8, samedi 9 à 21h, dimanche 10 décembre à 16h30, Théâtre des Muses : "Moi jeu" café-théâtre de et avec Antonia de Rendinger. Renseignements : +377 97 98 10 93 Jeudi 7 décembre à 20h30, Chapelle de la Visitation : Concert de Noël (musique baroque), organisé par la Direction des Affaires Culturelles de Monaco. Renseignements : +377 98 98 83 03 Jeudi 7 décembre à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "Vient de paraître" d’Edouard Bourdet en collaboration avec la Fondation Prince Pierre de Monaco. Renseignements : +377 93 25 32 27 Vendredi 8 décembre à 18h30, Théâtre des Variétés : Spectacle de danse par l’association "Baletu Arte Jazz", dans le cadre du Téléthon. Renseignements : +377 93 25 67 83 Vendredi 8 à 20h et samedi 9 décembre à 16h, Grimaldi Forum : Projet éducatif Choré-Voix "No Time’s Land", comédie musicale proposée par la Cellule éducative des Ballets de Monte-Carlo, organisé par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 97 70 65 20 Samedi 9 décembre à 15h, Théâtre des Variétés : Spectacle présenté par le Studio de Monaco, dans le cadre du Téléthon. Renseignements : +377 93 25 67 83 Dimanche 10 décembre à 18h, Auditorium Rainier III : Série Grande Saison : concert par l'Orchestre Philharmonique de MonteCarlo sous la direction de Kazuki Yamada. Présentation à 17h, par André Peyrègne. Renseignements : +377 98 06 28 28 Mercredi 13 décembre à 19h, Sonothèque José Notari : Ciné Pop corn : "Un ticket pour l'espace" d'Eric Lartigau. Renseignements : +377 93 30 64 48 Mercredi 13 décembre à 20h, Théâtre des Variétés : Concert de jazz et musiques actuelles par les élèves de l'Académie Rainier III. Renseignements : +377 93 15 28 91 Jeudi 14 décembre à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "Le Livre de ma mère" d'Albert Cohen avec Patrick Timsit. Renseignements : +377 93 25 32 27 Jeudi 14 et vendredi 15 décembre à 20h, Salle Garnier : "Nijinski" de Marco Goecke par la compagnie Gauthier Dance // Dance Company Theaterhaus Stuttgart, organisées par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 97 70 65 20 Jeudi 14, vendredi 15, vendredi 29, samedi 30 à 20h30, dimanche 31 décembre à 19h et 22h, Théâtre des Muses : "Piano Rigoletto et Tutti Frutti" spectacle musical d'Alain Bernard, JeanClaude Islert, Pascal Légitimus avec Alain Bernard. Renseignements : +377 97 98 10 93

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Vendredi 15 décembre à 18h30, Salle des Etoiles : Soirée de Gala pour enfants "Kids Nite in Wonderland" au profit de "les enfants de Frankie". Renseignements : +377 93 30 08 00 Vendredi 15 décembre à 20h30, Auditorium Rainier III : Série Grande Saison : concert par l'Orchestre Philharmonique de MonteCarlo. Présentation à 19h30 par André Peyrègne. Renseignements : +377 98 06 28 28 Samedi 16 décembre à 20h30, Eglise Sainte-Dévote : Concert de Noël par l'Ensemble Orchestral et Choral des Alpes de la Mer, dans le cadre de In Tempore Organi, III Cycle International d'orgue. Renseignements : 06 83 58 06 38 Samedi 16 décembre à 20h30, Hôtel Hermitage Monte-Carlo : Bal de Noël. Ventes aux enchères et tombola en faveur de la Fondation Princesse Charlène organisé par Five Stars Events. Renseignements : +377 97 70 78 75 Samedi 16 et dimanche 17 décembre à 20h, Grimaldi Forum : Représentations chorégraphiques "Viva Momix Forever" de Moses Pendleton par la Compagnie Momix, organisées par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 97 70 65 20 Samedi 16 à 20h30 et dimanche 17 décembre à 16h30, Théâtre des Muses : "Dans la peau de Cyrano" représentations théâtrales de et avec Nicolas Devort. Renseignements : +377 97 98 10 93 Dimanche 17 décembre, Grimaldi Forum Monaco : Projection du film musical "Cabaret" de Bob Fosse, en collaboration avec Les Archives Visuelles de Monaco, organisée par le Monaco Dance Forum. Renseignements : +377 97 70 65 20 Dimanche 17 décembre à 16h, Eglise Saint-Charles : Concert de Noël avec des Musiciens de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Renseignements : +377 98 06 28 28 Lundi 18 décembre à 18h30, Bibliothèque Louis Notari : Atelier par Adrien Rebaudo sur le thème "Distractions photographiques". Renseignements : +377 93 15 29 40 Lundi 18 décembre à 19h, Eglise Saint Nicolas - Foyer - Paroissial : Ciné-Club : projection du film "La La Land" suivie d’un débat. Renseignements : 06 80 86 21 93 Mardi 19 décembre à 12h15, Sonothèque José Notari : Picnic Music avec Howe Gelb, sur grand écran. Renseignements : +377 93 30 64 48 Mardi 19 décembre à 20h30, Théâtre des Variétés : Tout l'Art du Cinéma - projection du film "La Fureur de vivre" de Nicholas Ray, organisée par les Archives Audiovisuelles de Monaco. Renseignements : +377 97 98 43 26 Mardi 19 décembre à 19h15, Eglise Sainte Dévote : Concert de musique ancienne par les élèves de l'Académie Rainier III. Entrée libre. Renseignements : +377 93 15 28 91 Jeudi 21 décembre à 18h30, Patinoire à ciel ouvert : Apéro concert avec le groupe Outremer. Renseignements : +377 93 10 12 10 Jeudi 21 décembre à 19h30, Musée Océanographique de Monaco : Projection du film "Human" de Yann Arthus-Bertrand, organisée par l'Association Monacology et MC.5 Communication. Renseignements : 06 03 49 49 39 Jeudi 21 décembre à 20h30, Théâtre Princesse Grace : "Histoire(s)" de et avec Franck Ferrand. Renseignements : +377 93 25 32 27 Samedi 23 décembre à 17h30, Patinoire à ciel ouvert : Spectacle sur glace "Folies de Noël sur glace". Renseignements : +377 93 15 06 09 Dimanche 24 décembre à 17h, Chapelle des Carmes : 3e Festival International d'Orgue - concert de Noël avec Marc Giacone, organisé par l'Association In Tempore Organi. Renseignements : 06 83 58 06 38 Jeudi 28, vendredi 29, samedi 30, dimanche 31 décembre, mardi 2, mercredi 3, jeudi 4 à 20h et vendredi 5 janvier à 16h, Grimaldi Forum : "La Mégère Apprivoisée" de Jean-Christophe Maillot par La Compagnie des Ballets de Monte-Carlo avec l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Lawrence Foster. Renseignements : +377 98 06 28 55 Samedi 30 décembre à 20h, Opéra de Monte-Carlo - Salle Garnier : Concert "Piaf ! Le spectacle". Renseignements : +377 98 06 36 36

expositions Jusqu'au lundi 11 décembre, Musée d'Anthropologie : Nouvelle exposition temporaire "On s’installe au Musée". Les groupes paléolithiques il y a 25 000 ans, entre mer et montagne. Renseignements : +377 98 98 80 06 Jusqu'au dimanche 7 janvier 2018, de 10hà 18h, Nouveau Musée National de Monaco - Villa Sauber : Kasper Akhøj, Welcome (To The Teknival). Renseignements : +377 98 98 91 26 Jusqu'au dimanche 7 janvier 2018, Musée Océanographique : Exposition d'Œuvres monumentales sur le thème "Borderline" par Philippe Pasqua. Renseignements : +377 93 15 36 00 Musée Océanographique de Monaco tous les mercredis : Les mercredis au Musée : animations pour petits & grands. Bassin tactile, nourrissage des poissons, jeu de son et lumière en Salle de la Baleine. Renseignements : + 377 93 15 36 00 Du samedi 16 décembre 2017 au dimanche 11 mars 2018, de 10hà 18h, Villa Sauber : Michel Blazy. Renseignements : +377 98 98 91 26 Du mercredi 20 décembre au samedi 6 janvier, Grimaldi Forum: Exposition photographique " Planet Océan" par Yann Arthus-Bertrand, organisée par l'Association Monacology et MC.5 Communication. Renseignements : 06 03 49 49 39

conférences Jeudi 7 décembre à 18h30, Théâtre des Variétés : De la mesure à la démesure - conférence "Anselm Kiefer : la chute des étoiles (assumer le chaos)." par Christian Loubet, Pr Honoraire des mentalités et des Arts, Conférencier, organisée par l'AMCA. Renseignements : +377 97 70 65 27 Lundi 11 décembre à 19h, Sonothèque José Notari : Conférence sur le thème "Ballades photographiques" par Adrien Rebaudo. Renseignements : +377 93 30 64 48 Lundi 11 décembre à 20h, Théâtre des Variétés : "Jean-Paul II - Antoine Vitez - Rencontre à Castelgandolfo", organisé par le Diocèse de Monaco. Renseignements : +377 92 05 36 99 Mercredi 13 décembre à 18h, Musée d'Anthropologie : Conférence sur le thème "La faune, les paléoenvironnements et l’Homme, de l’Afrique (Fejej) jusqu’à l’Europe (Vallonnet)" par PierreElie Moullé. Renseignements : +377 98 98 80 06 Jeudi 14 décembre, de 19h à 21h, Lycée Technique et Hôtelier: Les Ateliers Philosophiques sur le thème " Violence et Politique, Politiques de la Violence", organisés par Les Rencontres Philosophiques de Monaco. Renseignements : +377 99 99 44 55 Vendredi 15 décembre à 18h30, Bibliothèque Louis Notari : Conférence sur le thème "Barbara, la difficulté d'aimer" par Stéphane Loisy, suivi d'une dédicace. Renseignements : +377 93 93 15 29 40 Vendredi 15 décembre, de 20h à 22h, Eglise Saint Nicolas : Conférence dans le cadre du cycle de formation animé par l'abbé Alain Goinot sur le thème "Philosophie et politique". Renseignements : 06 80 86 21 93 Du 20 au 21 décembre, Théâtre des Variétés : 10ème Colloque de Scénographie organisé par l'Ecole Supérieure d'Arts Plastiques sur le thème "Inventeurs d'invention". Accès libre. Renseignements : +377 93 30 18 39

manifestations Du vendredi 1er au dimanche 17 décembre, de 13h30 à 19 h, Salle d’exposition, Quai Antoine 1er : Comité AIAP – UNESCO Monaco, Salon annuel sur le thème “Etre Humain”. Entrée libre. Renseignements : +377 97 70 26 72 Samedi 2 décembre, Espace Fontvieille : Kermesse de l’Œuvre Œcuménique. Renseignements : +377 93 30 71 06 Mercredi 6 décembre, Principauté de Monaco : 13e Journée Monégasque des Nez Rouges organisée par l’Association "Les enfants de Frankie" en faveur des enfants malades et défavorisés de Monaco et toute la région PACA. Renseignements : +377 93 30 08 00 Du mercredi 6 au vendredi 8 décembre, Monaco : Forum International Peace & Sport 2017. Renseignements : +377 97 97 78 00 Du mercredi 6 décembre au dimanche 7 janvier, Port de Monaco : Village de Noël sur le thème "Les Ateliers du Père Noël" organisé par la Mairie de Monaco. Renseignements : +377 93 15 06 02 Du mercredi 6 décembre au dimanche 11 mars, Stade Nautique : Patinoire à ciel ouvert. Renseignements : +377 93 30 64 83 Du jeudi 7 au dimanche 10 décembre, Espace Fontvieille : Magies de Noël. Renseignements : 04 94 27 03 38 Dimanche 10 décembre, de 8h à 12h, Patinoire à ciel ouvert : Voitures radio guidées électriques. Renseignements : +377 93 15 06 09 Samedi 16 et dimanche 17 décembre, de 10h à 18h, Grimaldi Forum : 1er Salon International aux Minéraux, Fossiles, Bijoux, Pierres Précieuses et Météorites. Renseignements : 06 51 03 39 78 Dimanche 31 décembre, de 21h à 3h, Port de Monaco : Réveillon de la Saint Sylvestre avec DJs et feu d'artifice à minuit. Renseignements : +377 93 15 06 02

Mercredi 20 décembre à 19h30, Grimaldi Forum Monaco : Conférence sur le thème "Vu du Coeur" par Yann Arthus-Bertrand organisée par l'Association Monacology et MC.5 Communication. Renseignements : 06 03 49 49 39

sports Samedi 2 décembre, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Angers. Renseignements : +377 92 05 74 73 Samedi 2 décembre à 17h, Stade Louis II : Championnat PRO A de basket : Monaco - Chalon-sur-Saône. Renseignements : +377 92 05 40 10 Du lundi 4 au vendredi 8 décembre, Stade Louis II : 22e Monte-Carlo Squash Classic, l’élite mondiale du squash féminin. Renseignements : +377 92 05 42 22 Mercredi 6 décembre à 20h30, Stade Louis II: Match de Basketball Champions League : Monaco - Pinar Karsiyaka. Renseignements : +377 92 05 40 10 Du vendredi 8 au dimanche 10 décembre, Baie de Monaco : Monaco Sportsboat Winter Series Act III, organisé par le Yacht Club de Monaco. Renseignements : +377 93 10 63 00 Samedi 9 décembre, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Troyes. Renseignements : +377 92 05 74 73 Dimanche 10 décembre, Stade Louis II : 24e Tournoi International de Judo de Monaco. Renseignements : +377 92 05 40 74 Du vendredi 15 au dimanche 17 décembre, Baie de Monaco : Monaco 2K Team Race, organisé par le Yacht Club de Monaco. Renseignements : +377 93 10 63 00 Samedi 16 décembre à 19h, Stade Louis II : Championnat PRO A de basket : Monaco - Antibes. Renseignements : +377 92 05 40 10 Dimanche 17 décembre à 10h30, Port de Monaco : "U Giru de Natale" (parcours de 10 km dans Monaco) organisé par l'Association Sportive de la Sureté Publique de Monaco. Renseignements : 06 13 21 33 87 Mardi 19 décembre à 20h30, Stade Louis II : Match de Basketball Champions League : Monaco - Holon. Renseignements : +377 92 05 40 10 Mercredi 20 décembre, Stade Louis II : Championnat de France de Football de Ligue 1 : Monaco - Rennes. Renseignements : +377 92 05 74 73 Samedi 23 décembre à 19h, Stade Louis II : Championnat PRO A de basket : Monaco - Le Portel. Renseignements : +377 92 05 40 10

3 questions à

Joël Bouzou,

Président-Fondateur de Peace and Sport Cette année marque le 10ème anniversaire du Forum International Peace and Sport, qu'est-ce qui vous a le plus marqué en ces 10 ans ? C’est à Monaco, il y a 10 ans, que Peace and Sport a été créée et c’est depuis la Principauté que le mouvement de la paix par le sport se structure et se développe avec succès dans le monde, grâce au soutien constant et attentif de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et de Son Gouvernement. Peace and Sport sensibilise les dirigeants politiques et les responsables du monde sportif, à l'utilisation du sport comme outil de promotion de la paix. Véritable moteur de la célébration du 6 avril comme Journée Internationale du Sport au service du Développement et de la Paix (IDSDP), Peace and Sport mobilise chaque année des millions de personnes dans le cadre de sa campagne #WhiteCard. En 2017, plus de 43 millions de personnes ont été sensibilisées par cette campagne digitale. Les Jeux de l'Amitié sont un projet qui nous tient particulièrement à cœur depuis dix ans. Ils se déroulent chaque année dans la région frontalière entre le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo, dans le but de rassembler des jeunes des trois nations pour promouvoir le dialogue interculturel. Les Jeux sont organisés autour du « Sport Simple Solutions », un concept qui adapte la pratique, l’équipement et les règles d’un sport aux ressources et à l’environnement local. Notre ambition est de dupliquer le modèle des Jeux de l'Amitié dans d’autres pays. Quels seront les temps forts de cette 10ème édition ? Le Forum rassemblera, pendant trois jours, 500 décideurs de haut niveau pour envisager des moyens innovants d’utiliser le sport au profit de la paix. Une plateforme opérationnelle constituée de ministres et d’acteurs de terrain posera les bases d’un plan d’action pour les prochaines années. Pour célébrer 10 ans d’engagement au service de la paix par le sport, le Gala des 10 ans de Peace and Sport se tiendra le 7 décembre sous le Haut- Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco. Il marquera l'un des temps forts du Forum avec les témoignages du Professeur Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix en 2006, ainsi que de Didier Drogba, footballeur international et Champion de la Paix. Cette année, la Cérémonie des Peace and Sport Awards se tiendra dans le cadre de la soirée de Gala. A cette occasion, onze Awards récompenseront des initiatives majeures de promotion de la paix à travers le sport. Quels sont les invités majeurs ? Parmi les invités de haut niveau, nous aurons l’honneur de recevoir des Chefs d’Etat tels que Leurs Majestés le Roi et la Reine du Tonga, ainsi que des Chefs de gouvernements, des Ministres des Affaires Etrangères et des Ministres des Sports de douze pays : Burkina Faso, Portugal, Sénégal, Afrique du Sud, Azerbaïdjan, Sierra Leone, Qatar, Chypre, Benin, Irak, Yémen, Tunisie, France, Russie. Nous aurons également l’honneur de recevoir Irina Bokova, ancienne Directrice générale de l'UNESCO, Fatma Samoura, Secrétaire Générale de la FIFA, Taleb Rifai, Secrétaire Général de l’Organisation Mondiale du Tourisme, Rossella Pagliuchi-Lor, Directrice de la Division des Relations Extérieures du Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU.


ECONOMIE & FINANCE

Taux négatifs : quelles conséquences C

omment fonctionnent les taux d'intérêts négatifs ? Les politiques monétaires des banques centrales consistent à gérer leurs taux d’intérêt et la masse monétaire en vue d’atteindre des objectifs de croissance économique et d’inflation. Cependant, elles se sont récemment complexifiées : la BCE et la BoJ ont adopté des taux d’intérêt négatifs et mis en place des programmes rachats d’actifs massifs. Ces taux d’intérêt négatifs sont un phénomène nouveau auquel personne n’était préparé. Ils ont mis à mal les investisseurs obligataires à travers le monde. Les banques centrales de neuf pays développés ont abaissé leurs taux directeurs en dessous de zéro, ce qui a eu pour effet, de faire passer certaines parties des courbes de rendements dans ces pays en territoire négatif. Même dans les pays où les taux restent positifs, les investisseurs obligataires ne sont pas épargnés par les effets indirects des taux d’intérêt négatifs. L’efficacité de la politique de taux d’intérêt négatif et le fait qu’elle puisse s’avérer contreproductive, ont donné lieu à d’importants débats, mettant en avant l’augmentation du levier et de la dette des différents agents économiques. Il est peut-être trop tôt pour se prononcer, mais on attend de voir comment les banques centrales vont réussir à normaliser leur politique monétaire pour se donner des marges de manœuvre pour pouvoir agir en cas de nouvelle crise. Ce qui primordial, c’est comprendre le mécanisme des taux d’intérêt négatifs et leurs conséquences pour les marchés financiers et pour la gestion d’actifs. g Des taux négatifs impliquent-ils de payer pour effectuer des dépôts ? Les taux d’intérêt négatifs mis en place par les banques centrales signifient que les banques commerciales doivent payer pour les réserves excédentaires qu’elles détiennent auprès de la banque centrale. Ce mécanisme a pour objectif de les dissuader de conserver d’importants soldes créditeurs et de les inciter à prêter aux entreprises et aux particuliers, qui, en définitive, dépenseront les fonds ainsi mis à leur disposition. Ce mécanisme est censé favoriser une

relance de l’activité économique et donc stimuler la croissance et l’inflation. En ce sens, la politique de taux d’intérêt négatifs est considérée par beaucoup comme un simple prolongement de la politique monétaire traditionnelle. Dans le cas de la Suisse, du Danemark et de la Suède, l’adoption de taux d’intérêt négatifs a été davantage dictée par la volonté d’affaiblir leur monnaie, afin de stimuler l’activité commerciale en rendant les exportations meilleur marché et les importations plus chères. Mais la conséquence inattendue pour l’épargnant est que certains établissements de crédit sont donc tentés de faire payer les particuliers et les entreprises pour y déposer leur argent ! D’autant que ce phénomène s’est accompagné d’un aplatissement des courbes de taux, ce qui est négatif pour la rentabilité de l’activité traditionnelle des banques qui repose sur la transformation des dépôts en crédits. g Comment les taux d’intérêt négatifs se répercutent-ils sur les marchés ? Les taux négatifs des banques centrales tirent les taux sur d’autres types de prêts à la baisse, ce qui influe sur les taux offerts aux entreprises et aux particuliers. Les taux des emprunts d’Etat et les taux des obligations d’entreprises baissent également. Ainsi, le rendement à l’échéance de nombreuses obligations est désormais négatif : à fin novembre, pas moins de 14.000 milliards d’EUR d’obligations de qualité investment grade se négociaient avec des rendements négatifs à travers le monde (notamment en EUR et JPY). Ce phénomène ne touche pas que les obligations d’Etat… La société Veolia, notée BBB par S&P vient ainsi d’émettre une obligation pour 500 M€ échéance 3 ans à un taux légèrement néga-

© Photo stock adobe

par Thierry Crovetto *

tif, la politique de rachat d’actifs de la BCE (pour un montant de 60 Md€ par mois, réduit à 30 Md€ par mois en janvier) peut expliquer ce type d’excès. Si une obligation est vendue avec un rendement négatif, l’acheteur ne récupérera pas la totalité de son investissement à l’échéance. L’intérêt négatif est inclus dès le départ dans le prix d’achat de l’obligation, car il est par essence impossible de verser des coupons négatifs. En conservant l’obligation à maturité, l’investisseur a une certitude : perdre de l’argent ! g Quelle évolution peut-on attendre? Les taux historiquement bas prévalent aujourd’hui sur les marchés obligataires. Nombre d’analystes s’accordent à penser que la croissance mondiale restera plus faible que celle observée par le passé et, selon toute vraisemblance, la plupart des banques centrales conserveront des taux directeurs nettement inférieurs à ceux d’avant la crise financière. Tandis que l’efficacité des taux d’intérêt négatifs continue de faire débat, il importe que les investisseurs en prennent conscience, pour pouvoir s’y adapter. Les espérances de rendement sur les obligations doivent donc être revues à la baisse et des alternatives d’investissement doivent être privilégiées. * Président Délégué TC Stratégie Financière. La Tour Odéon, 36 avenue de l’Annonciade. Tel. : 06.80.86.83.11 Email : tcrovetto@tcsf.mc ; web : www.tcsf.mc

RAPPORT IMSEE

Monaco champion européen de la croissance : +3,2 % en 2016

L

a Principauté continue d’afficher une croissance remarquable (+3,2%). Son PIB s’élève à 5,85 Mds € en 2016. Une vigueur économique qui a de quoi rendre envieux son voisin français et pas seulement d’ailleurs. Le Gouvernement monégasque a publié ses principaux indicateurs économiques pour l’année 2016, établis par l’INSEE et l’IMSEE. Le PIB monégasque s’élève à 5,85 Mds € en 2016 contre 5,64 Mds € l‘année précédente. Il enregistre une croissance de 3,2% en volume. g Les secteurs traditionnellement performants demeurent les moteurs économiques de la Principauté «Depuis 2013, le rythme de la croissance en Principauté ralentit, mais reste supérieur à celui du PIB mondial (+2,4 %) et de l’Union européenne (+1,9 %)» note le Gouvernement monégasque dans un communiqué. Parmi les moteurs économiques de la Principauté, on retrouve les secteurs traditionnellement performants comme les activités financières et d’assurance (941,3 M€), les activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (868,3 M€) et la construction (839 M€). La part du BTP et de l'immobilier ne cesse de croître, selon des statistiques officielles. La banque-assurance demeure la première activité économique à Monaco mais si l'on agrège la construction et les activités immobilières, ces deux secteurs ont réalisé ensemble 23,1% du PIB (1,3 milliard d'euros) devant les activités financières et d'assurance (950 M EUR) en 2016. On

note en 2016 une grosse poussée dans les activités de service (+39%, 371,6 M€) et l'information et communication ( +9,3%, 273,6 M€). A contrario, le poids des industries manufacturières, extractives et autres chute nettement (-16,2%, 230,1M€). L’étude montre enfin que l’emploi poursuit sa progression sur le territoire monégasque. On dénombre 491 salariés supplémentaires en 2016, secteurs privé et public confondus, soit 52.447 salariés au total. La masse salariale, elle, a augmenté de 2,5%. g Déclarations de don manuels et de successions des résidents de Monaco - Intérêts privés À compter du 1er novembre 2017, les personnes physiques qui résident habituellement dans la Principauté de Monaco, qu'elles soient ou non fiscalement domiciliées en France, souscriront les déclarations de don manuel et de succession au service départemental de l'enregistrement de Nice. Ces mêmes personnes continueront de souscrire au service des impôts de Menton, les déclarations d'impôt sur le revenu et d'ISF. Ce service reste également compétent pour recevoir les déclarations de résultats des personnes physiques dont le domicile fiscal est situé ou est réputé se situer en France et qui exercent une activité professionnelle dans la (Boursorama.com) Principauté de Monaco.

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L'ACTUALITE

ACTUALITE

La Maison de France : 90 ans en 2018 !

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Monaco : Dans le cadre de Monacology, Yann Arthus-Bertrand donnera une conférence, « VU DU CŒUR » celle-ci, retracera son parcours de photographe animalier à sa réalisation de films qui met en scène toutes ses préoccupations : La planète, l’homme et bientôt un nouveau long métrage sur la femme « WOMAN ». Au Grimaldi Forum le 20 décembre à 19h30, Salle Prince Pierre. Tarifs 15€, 10€ pour les séniors et les moins de 18 ans dans la limite des 800 places disponibles. ☞ Nice : Le Musée Masséna propose jusqu’au 5 mars prochain une magnifique exposition dédiée à l’un des plus grands photographes de la Côte d’Azur : Jean Gilletta, paysages et reportages 1870 – 1930. Une rétrospective qui se double d’un beau livre retraçant cette extraordinaire aventure, édité bien sûr par les Editions Giletta.

par Amanda Coutelle

☞ Menton : Au Palais de l’Europe jusqu’au 3 février prochain, Exposition Photographique Collective "4 X 4", par le Collectif photographique Photon. Appréhender le même par le plusieurs. Contourner la solitude essentielle de la photographie, briser son unité en choisissant la vision fragmentée, la vision éventail. Composition multiple, croisée à quatre entrées, quatre tentatives pour mieux capter le mystère, quatre précisions qui s'apprêtent. Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h.

L

a Maison de France, nichée au 42, rue Grimaldi au sein d’un bâtiment Belle Epoque, propose de nombreuses activités culturelles, parmi elles des expositions de qualité présentées dans trois salles claires et spacieuses… A la tête de cette belle Maison de France, qui s’apprête à célébrer ses 90 ans : Danielle Merlino, Présidente de la Fédération des Groupements Français de Monaco. © Photo DR

g Un peu d’Histoire… La Maison de France a été fondée le 16 mars 1928 par le Comité de Bienfaisance de la Colonie Française de Monaco. Rappelons que La Maison de France a été le siège d'une antenne du Comité National de la Résistance à la fin de la 2e guerre mondiale… Depuis 2014, elle appartient à l’État monégasque mais héberge les Associations adhérentes à la Fédération des Groupements Français de Monaco (FGFM). Celle-ci a pour but de « développer toute activité propre à promouvoir la pensée et les objectifs culturels, intellectuels, économiques et sociaux, de la France à Monaco, dans le cadre de la communauté de destin entre les deux pays ». Elle commémore tous les ans au sein du bâtiment la Cérémonie du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation le 27 avril, la Victoire du 8 mai 1945, l'Appel du 18 juin 1940, la Fête Nationale Française le 14 juillet, l'Armistice du 11 novembre 1918 et l'Hommage à tous les morts pour la France.

g Depuis 2014, expositions et conférences se succèdent… Sous le Haut patronage de l’Ambassade de France, la Fédération des Groupements Français de Monaco organise depuis septembre 2014 des expositions et des rendez-vous culturels, la première exposition avait pour thème « Les débarquements de Normandie et de Provence en 1944 ». Sept expositions se sont succédées depuis, parmi elles, en juin 2017 : « Les Maisons de France » par Virginie Broquet… La dernière en date : « L’Age d’or des aquarellistes » rendait justice à ces délicats artistes que furent : Pierre-Paul Comba, père et fils, Emmanuel Costa, Philibert Florence, Louis-Ernest Lessieux et Alexis Mossa , entre autres, qui ont marqué la fin 19ème et le premier tiers du 20ème siècle ; une exposition conçue à la manière d’une promenade rêvée à Monaco, Menton, ou dans les collines, autour des villages et des activités de l’homme : « Un ensemble d’artistes aux pinceaux inspirés, plein de charme, qui a séduit en 25 jours plus de 800 curieux », me confiera, Diane Blin, très accueillante amphitryon, et chef de projet pour la FGFM.

g Célébration des 90 ans de la Maison de France : Toute l’année 2018 ! Le 16 mars 2018, date anniversaire, La Maison de France célèbrera officiellement ses 90 ans, le 15 mars au soir, veille du jour « J », elle accueillera, le temps d’une « Happy Hour », l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo pour un concert de Musiques de Chambre… Mi-février aux cimaises sur les trois étages, première exposition 2018 : « En fête » dédiée à l’Art contemporain, réalisée en collaboration avec le Comité National Monégasque de l'A.I.A.P, placé sous l'égide de l'UNESCO. UNION PRESSE FRANCOPHONE

Première conférence-débat sur l'actualité L a perte de la crédibilité des médias et des journalistes à été la première thématique d’un cycle de onférences-débats corganisés dans le cadre de la Maison de France. Ces conférences débats autour de « l’actualité et de la francophonie » sont à l’initiative de l’UPF Monaco bien sûr, mais également de la Fédération des Groupements Français de Monaco et du Comité d’entraide des Français de Monaco en collaboration avec l’Union des Français de Monaco. Selon le sondage annuel publié par La Croix, les médias sont en perte de crédibilité. On entend par médias- les gds télés classiques, les télés d’infos en continue, les sites web et la presse écrite. La confiance des Français dans la crédibilité de ceux qui les informent est au plus bas depuis la création d’un baromètre dédié, il y a une trentaine d’année. Ce sont des journalistes professionnels qui ont présenté les raisons de cette défiance sans corporatisme. Patrice Zehr, Jean Louis Filc, Pierre Dévoluy et Philippe Tallois qui sont tous passés par l’ancien RMC et ont connu la révolution du tout info de RMC info ont répondu à toutes les questions. Les représentants du Gouvernement Princier ou du Conseil National messieurs Cellario et Allavena ont cherché aux côtés de celui de l'ambassadeur de France à Monaco des raisons d’espérer et de dépasser la nostalgie du « c’était mieux avant ». Ils les ont trouvés avec les intervenants dans le courage citoyen de certains bloggeurs et lanceurs d alerte (pas tous) et surtout dans le consensus autour de l’éducation. Education des journalistes avec des écoles compétentes mais aussi et surtout éducation des publics dés l’école ou devrait se développer des cours de décryptage de l’info. Quand le journaliste vérifie moins et confond idéologie médiatique et objectivité, le citoyen doit pourvoir recouper pour faire le tri et s’informer sans être trompé par de fausses nouvelles ou manipulé. Une première qui a suscité une belle passion, qui devrait être prolongée tous les deux mois avec des personnalités du journalisme et de la culture, dans le même partenariat avec l’UPF Monaco, coordonné par Michelle Mauduit, présidente de l’association de l’entraide des français de Monaco, conseillère consulaire, assistée de Diane Blin et de l’Union des Français de Monaco, présidé par Christophe Pisciotta.

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Andrea Noviello Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones

Photos

Direction Communication Claudia Albuquerque Thierry Carpico Murielle Gander Cransac

Projet graphique

GMA Studio Design

Relations Publiques Mary Coles

Promotion & Publicité Chantal Garry Dessinateur Jean-Jacques Beltramo Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

Décembre 2017

☞ Monaco : Inauguration du cocon /accélérateur de start-ups : MonacoTech, par S.A.S. le Prince Souverain, Jean Castellini, Conseiller de Gouvernement -Ministre des Finances et de l'Economie et Xavier Niel, l’idole des jeunes qui vient d’inaugurer à Paris le gigantesque incubateur de 34.000 m² « Station F » qui avait tenu à être présent ce 8 novembre. Une visite studieuse des 820m² modulables, au service des 15 premières sociétés admises (sur près de 180 !) A la tête de cette « couveuse futuriste », un jeune monégasque : Fabrice Marquet. - www. monacotech.mc ☞ Beausoleil : L’espace UnikArt : 400m² dédiés aux artistes et décorateurs, aux portes de Monaco, nichés dans une maison rénovée par Valentine et ses amis a été inaugurée par le Maire de Beausoleil, Gérard Spinelli, sous les yeux de 27 artistes. « C’était impossible, ils l’ont fait ! » déclarait la jeune artiste. Un lieu d’exposition, d’expérimentation, de métissage entre différentes disciplines : « On n’est pas une galerie et on assume ! », dixit Valentine. Commentaire d’Hugue de La Touche, ancien Conservateur des musées de Menton : « On se serait cru à New York, il ne manquait qu’Andy Wharhol ! ». ☞ Monaco : C’est en présence du Maire Georges Marsan, de son Conseil municipal, de Patrice Cellario, ministre de l’Intérieur, d’une vingtaine de bénéficiaires du Maintien à Domicile du Service d’Actions Sociales de la Mairie et de résidents d’A Qietüdine, qu’ont jailli, le 24 novembre à 18h précises, les lumières des fêtes de fin d’année ! Le Conseil Communal avait également souhaité associer à ce coup d’envoi des illuminations l’Amicale des Donneurs de Sang, des membres du Conseil d’Administration, ainsi que de jeunes donneurs de sang. ☞ Monaco : Le vendredi 24 novembre, la CroixRouge monégasque a rencontré les médias afin de présenter ses objectifs 2018, année particulière pour l’association qui célèbrera ses 70 ans d’actions ! Le Secrétaire Général, Frédéric Platini, a rappelé les principes fondamentaux et les grands axes stratégiques de l’institution, précisant que celle-ci répondait à des besoins sociaux importants en Principauté, mais aussi à l’international, et signalé que le bénévolat des jeunes était essentiel… Plus d’informations sur : www.croix-rouge.mc ☞ Monaco : Journée Internationale des Droits de l'Enfant : grand succès pour les Kids United invités à la célébration de l’anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 20 novembre 1989. Le concert des Kids United, le vendredi 24 novembre, au Grimaldi Forum, donné en présence de S.A.S. le Prince Souverain, a connu, à guichet fermé, l’ovation du jeune public, il était précédé d’interprétations de l'Orchestre des Carabiniers et de la diffusion d'un film sur les Droits de l'Enfant. ☞ Monaco : Sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco rendezvous annuel le « Noël de Frankie », le Samedi 16 Décembre, à la Salle des Etoiles du Sporting Monte-Carlo, organisé par Francien Giraudi, pour les enfants malades, handicapés et désavantagés de Monaco et la région PACA, Des milliers d’enfants assisteront gracieusement à une journée « conçue sur mesure », une féérie, sous les étoiles : 2 représentations à 10h et 14h : - Tél : 93 30 08 00 - pressefrankie@libello.com ☞ Monaco : Les Champions du monde Stefanidi et Barshim participeront au meeting d'athletisme Herculis au programme au Stade Louis II le 20 juillet 2018. Le sauteur qatari Barshim a été élu « IAAF Athlètes de l’année » avec l'heptathlète belge Nafissatou Thiam.Commentaire de Mutaz Essa Barshim : « je prévois de faire quelque chose de remarquable, au moins le record du meeting... ». Informations sur www.herculis.com

La photographie du mois

Impression Tipografia San Giuseppe Taggia (IM) N° de Commission Paritaire : 0522U81608

Copyright © 2017 Global Media Associates Sas - Piazza Caduti della Montagnola 48 - 00142 Rome

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☞ Monaco : M. Joël-Benoît D’Onorio a récemment vu primer, par l’Académie des Sciences Morales et Politiques, son ouvrage « Monaco, monarchie et démocratie », qui en est à sa 2ème édition. Ouvrage que nous avions présenté dans La Principauté. Selon un usage immuable, cette distinction lui a été conférée sous les ors de la Coupole de l’Institut de France (qui regroupe toutes les académies dont la célèbre Académie Française) lors d’une cérémonie majestueuse à laquelle ont notamment pris part les tambours de la Garde Républicaine.

Mi-novembre, Outward Bound Monaco a accueilli au Yacht Club de Monaco ses deux parrains, S.A.S. le Prince Albert II et S.A.R le Duc d'York. Les deux princes ont présidée et assisté à la toute première édition de la Princes' Cup, une régate d'aviron co-organisée par Outward Boundy Monaco et la Société Nautique de Monaco. C’est finalement l’équipe du Pays de Galles, « Aberdovey » dirigée par le rugbyman Dan Luger qui a remporté cette première édition de la Princes’ Cup. © Photo EdWrightImages


LE REPORTAGE du mois

FETE NATIONALE 2017

La nouvelle génération enchante tout le monde Q

uand les jumeaux apparaissent, le soleil est au rendez-vous. La nouvelle génération a fait une offensive de charme, le 19 novembre dernier, lors de la Fête nationale de Monaco. Au balcon du Palais princier, le Prince Héréditaire Jacques et la Princesse Gabriella ont joué les stars dans les bras de leurs parents. Le Prince Albert et la Princesse Charlène sont apparus radieux au balcon du Palais dans

une journée ensoleillée. Les deux enfants, nés le 10 décembre 2014, ont bien grandi depuis la dernière Fête nationale, lors de laquelle ils avaient attiré - déjà - tous les regards de la foule. Jacques et Gabriella n'étaient pas les seuls enfants à prendre part aux festivités. La grande famille monégasque, unie sous un ciel bleu qui éclairait ce jour de novembre, a fait la part belle à la nouvelle génération. Charlotte Casiraghi, rayonnante

en rouge, était accompagnée de son petit Raphaël, né en décembre 2013, fils de Gad Elmaleh. Le frère de Charlotte, Andrea, et son épouse Tatiana, étaient quant à eux accompagnés des petits Sacha et India. Enfin, Pierre Casiraghi et son épouse Beatrice, qui attend un enfant, étaient également présents. La Fête nationale se déroule chaque 19 novembre. Jour très important pour les habitants du Rocher, la Fête nationale comme tou-

jours a été d'abord marquée par une messe solennelle, célébrée en la cathédrale de Monaco. La journée s'est poursuite comme le veut la tradition par la remise de décorations dans la Cour d'honneur du Palais, suivie de la revue des troupes. Cette année une autre star a participé à la Fête nationale : un aigle baptisé Malizia, une femelle, offerte par la Princesse Caroline a au 17ème Régiment du Génie parachutiste de Montauban.

S.A.S. le Prince Albert II et la Princesse Charlène avec leurs enfants Jacques et Gabriella

S.A.R. la Princesse Caroline d'Hanovre

S.A.S. la Princesse Stéphanie

S.A.S. le Prince Albert II Les jeunes scouts monégasques

Reportage photo © Charly Gallo Direction de la Communication

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ART & CULTURE

par Viviane Le Ray

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eudi 14 décembre : le grand soir du mois au Théâtre Princesse Grace : « Aucun fils ne sait... » : Soyez doux chaque jour avec votre mère. Aimez-la mieux que je n'ai su aimer ma mère… Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s'impatientent contre leurs mères, les fous sitôt punis…. » Page 28 du «Livre de ma mère» d’Albert Cohen...

S O U S

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E N C O L L A B O R AT I O N AV E C L A

jeudi 7 décembre 20h30

g « On a réhabilité Guitry, réhabilitons Bourdet maintenant ! » Vient de paraître sera d’actualité tant que du côté de Saint-Germain-des-Près, se jouera le petit jeu pervers de l’attribution des Prix littéraires… Auteur adulé de l'entredeux-guerres, rénovateur de la mise en scène à la Comédie-Française, ami de Claudel, de Giraudoux, Edouard Bourdet a bien mérité d’être à l’affiche 90 ans plus tard avec cette satire du « milieu » de l’édition où l’on croise l’auteur à succès, le débutant, le juré qui ne lit pas les livres ! Le mot du metteur en scène Jean-Paul Tribout : « Il va sans dire que je n’ai en rien l’intention de rendre la pièce "contemporaine". Le contexte de l'époque (1927) est essentiel (…) Je n’aurai pas non plus l’outrecuidance

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PROGRAMME SAISON 2017/2018

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g Franck Ferrand : Conteur d’Histoire(s) Si « L’Histoire » contée par Franck Ferrand est contestée par des historiens ayant pignon sur rue « Les Mandarins » (dixit Franck Ferrand) il est aimé par un large public, preuve est son succès à la radio et à la télévision : Au coeur de l'histoire , sur Europe 1, L’Ombre d’un doute, diffusée et rediffusée sur France Télévision… Conteur d’histoires : Le grand public l’aime et ça : ça ne pardonne pas ! Mis en scène par Eric Métayer, il sera sur scène Le 21 décembre dans son spectacle « Histoire (s) pour déconstruire, avec calme et passion « les vérités établies et dévoiler les secrets les mieux gardés de la grande Histoire ! » g Adieu à Robert Hirsch : Extrait d’une belle rencontre (2007) dans une loge du TPG… A propos des «Assassins du Théâtre» (dixit le journaliste Jacques Julliard), qui sous prétexte de «dépoussiérer» volent la vedette à l’auteur : « Il y a des années que ça dure cette histoire de vouloir être plus gros que l’auteur avec un théâtre «réaliste» qui a fait école, lamentablement, c’est à la Comédie Française qu’ont commencé les «grandes gigoteries» : j’y ai vu un Misanthrope où les marquis se retournaient pour pisser dans le décor, à la télévision j’ai vu dans Cyrano, Roxane décoller du balcon, s’envoler quand on lui dit des vers, à trois reprises on entend le Boléro de Ravel… Qu’est-ce qu’il vient faire là ? On se le demande ! » * Le Livre de ma mère © Editions Gallimard

☞ Renseignements complémentaires et location : Théâtre Princesse Grace - 12, Avenue d’Ostende - Tél. : 00 377 93 25 32 27 PRATIQUE

Photo : modes d'emploi

adeau de Noël idéal pour amoureux de la photo et photographes amateurs : les édiC tions Eyrolles viennent de mettre en librairie 2 livres consacrés à l’œil magique, version numérique. « L’art du noir & blanc », de Michael Freeman. Photographe à la renommée internationale, Freeman s’interroge sur la place du monochrome à l’heure du numérique et livre tout son savoir-faire en la matière en vous initiant aux techniques logicielles les plus pointues pour convertir vos photos couleur en noir et blanc.

jeudi 21 décembre 20h30

RÉSERVATIONS : 12 AVENUE D’OSTENDE - TÉL : (00377) 93 25 32 27 - www.tpgmonaco.mc

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de vouloir actualiser » la langue de Bourdet ». En scène JeanPaul Bordes en lice aux Molière 2017 pour un second rôle. (Jeudi 7 décembre)

© Photo Lot

g « L’autre » Patrick Timsit, le vrai sans doute ! Un petit groupe de Malheureux Patrick Timsit, vit le rêve de sa vie, depuis trente ans il portait en lui le texte d’Albert Cohen, l’auteur de « Belle du Seigneur ». Tout jeune comédien il lit Le livre de ma mère, Il ne le lâchera plus, il le relit, l’annote, le rumine, souvent seul, parfois en public « Comme une sorte de secret à demi partagé ». Aujourd’hui il l’incarne (c’est le mot !) ; seul en scène ! © Photo G.Vidal

CULTURE

Timsit face à Albert Cohen : émotion !

Et puis « #NoFilter » de Gordon Laing. Photographe, créateur du site Camera Labs vous donne conseils et astuces pour réussir vos photos en tirant le meilleur parti des conditions de prises de vue, du matériel (appareil et objectifs) et sans faire de manipulation logicielle après coup. C’est possible et démontré en un peu plus de 90 photos expliquées et analysées. g "L’art du noir & blanc". 2° édition. Michael Freeman. Editions Eyrolles. 192 pages, 24€ "NoFilter". Gordon Laing. Editions Eyrolles. 208 pages, 23€


La 6ème saison du Théâtre des Muses U

Effeuillage littéraire...

- Grand Prix du roman de l’Académie Française : Daniel Rondeau Mécaniques du chaos (Grasset) - Goncourt : EricVuillard L’ordre du jour (Actes Sud) - Renaudot : Olivier Guez La Disparition de Joseph Mengele (Grasset) - Medicis : Yannick Haenel Tiens ferme ta couronne (Gallimard) - Fémina : Philippe Jaenada, La Serpe (Julliard) - Prix de Flore : Pierre Ducrozet L'invention des corps (Actes Sud)

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ne affiche savamment dosée entre rire, sourire, et réflexion, des lumières créés par un grand du métier : André Cheval, une salle intime, le verre de l'amitié avec les comédiens à l’issue du spectacle : c'est tout l'esprit chaleureux du Théâtre des Muses imaginé par la comédienne Anthéa Sogno. Le défi d’Anthéa lancé début 2013 est relevé, mais la bataille continue… Le charmant petit théâtre de Monaco a pris la route pour sa 6ème Saison !

© Photo DR

g Une histoire d’amour vécue en famille… Le « Théâtre des muses » est bâti sur les piliers de quatre générations de femmes, Michèle Otto Bruck, la mère, et ses deux soeurs : 30 ans de création dans la mode, Anthea, la fille de Michèle. Un théâtre né à Monaco par la volonté farouche de quatre femmes hors du commun qui reçoivent les comédiens et le public avec chaleur et élégance…La philosophie d’Anthea Sogno de retour « au pays » après une belle carrière parisienne : « J’aime le théâtre parce qu’il est une cabane exceptionnelle où tout est permis, où tout est possible, où l’artiste demeure libre.. »

g A propos de four en fond de scène... L’ancien four à pain du boulanger du quartier flamboie au cœur du fond de scène, symbole d’un passé que nous conte Anthéa « Cette demeure devint en 1930 celle de mes arrières grands-parents Otto-Bruc, qui à force d’un travail acharné, fondèrent la Laiterie Moderne de Monaco. Dans cet entresol qui servit d’abri pendant la guerre, de refuge pour ceux qui avaient froid, de lieu de réunion du quartier, un boulanger décida d’installer son four. Témoin du passé que l’on a d’ailleurs conservé au cœur de la scène. Ici, durant des décennies, son foyer assura à la population son pain quotidien. Aujourd’hui c’est une autre nourriture qu’il produit, celle du cœur et de l’esprit. La chaleur humaine dont notre XXIème siècle, bardé d’écrans solitaires et de mondes virtuels a le plus grand besoin... g A l’affiche fin 2017/2018… Molière, Victor Hugo, Stephan Zweig, Eric-Emmanuel Schmitt, Sacha Guitry, auteur fétiche d’Anthea qui fera son retour sur les planches avec Christophe Barbier dans Faisons un rêve (18 au 21 janvier 2018). Première semaine de février : clin d’œil à l’humour au féminin avec Drôles de femmes : Michèle Bernier, Florence Foresti, Chantal Ladesou, Noëlle Perna, Pascale Osterrieth, Muriel Robin et quelques autres, croquées par Isabelle Parsy, comédienne au tempérament de feu « Une formidable pince-sans-rire qui a une efficacité comique incroyable », si l’on en croit Anne Romanoff, elle aussi croquée dans ce spectacle à la dynamite ! Du 8 au 11 février : Evénement : Michel Boujenah seul en scène nous contera « Sa vie rêvée… ». De sympathiques retrouvailles avec des comédiens déjà applaudis « chez les muses » comme Alain Bernard qui revient avec son nouveau show musical Piano Rigoletto et Tutti Frutti (du 14 au 31 décembre) : Après la représentation de 22 heures du 31 décembre : réveillon à la clef ! Le Théâtre des muses se transforme en discothèque pour célébrer le nouvel an ! Les Muses proposent des cours de théâtre (à partir de 6 ans), des stages pour adultes et enfants, la possibilité d’organiser des séances supplémentaires des spectacles, des tarifs préférentiels pour les comités d’entreprise ou associations… Passionnés de théâtre, si vous avez du temps de libre : les bénévoles sont bienvenus dans la grande famille des Muses… (Programme complet sur www.theatredesmuses.com

BEAU LIVRE

La Planète Bleue, enfin le livre !

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nfin ! Le Livre – déjà collector – de l’émission qui depuis deux décennies nous mène à la croisée de la science-fiction, de l’écologie et des musiques du monde. Enfin !, parcequ’on l’attendait depuis longtemps, depuis la sortie du superbe roman d’Yves Blanc « Les guetteurs du passé » (éditions Fabre). Et le livre est à la mesure de l’émission radio : fouillé, recherché, magnifiquement illustré. Un kilo 700 de bonheur en un peu plus de 400 pages. Yves Blanc c’est l’homme qui murmure à l’oreille des auditeurs. De l’auditeur plutôt. Une voix grave, chaude, intimiste que chaque auditeur s’attribue. Inventeur de cette émission après une longue carrière déjà sur les antennes de radios et de télés nationales, Yves Blanc est un « guetteur » dirai-je. Guetteur des informations – qui parfois dérangent ; que parfois on n’entend pas sur les ondes françaises – et guetteur des sons, de la musique venue de partout ailleurs – que l’on n’entend pas non plus sur les ondes commerciales - ! Confronté à la censure, à des menaces aussi Yves Blanc répond « Entre l’inadmissible et le convenu, le chemin est de plus en plus étroit. Il faut tâcher de l’emprunter avec liberté et insolence. Ne surtout pas se fondre dans le moule ». g Un mot pour définir La Planète Bleue ? LIBRE Libre et à contre courant de tout ce qui se fait à la radio. Pourquoi ? « En trente-cinq ans, la multiplication des FM n’a finalement apporté qu’une homogénéité bien tristounette (…) Le paysage radiophonique est sinistré (…) L’idée de La Planète Bleu, c’est d’ouvrir une brèche dans le monolithe de la radio, comme un courant d’air sans poussière ». La Planète Bleue c’est également une écriture originale, un mix particulier que notre confrère Libération a souligné « La Planète Bleue est comme un tirage négatif de la terriblement homogène bande FM. Elle fait tout ce qui est banni ou inimaginable ailleurs. Qui d’autre se permet de superposer deux musiques pour en fabriquer une troisième ? » Et puis sur La Planète Bleue il n’y a jamais d’interview. C’est un concept de l’émission. L’interview c’est la facilité dit Yves Blanc. Ecrire demande beaucoup plus de travail. Bien fait pour l’auteur de cet article qui cite à tout va ! (P.Y.R.) g "La Planète Bleue, le Livre". Yves Blanc. Georg éditeur. 440 pages ; 1gk 700 ; Plus de cent illustrations inédites. Prix : 29€

Le Ray

Les (premiers) prix littéraires 2017

par Viviane Le Ray

g Théâtre des Muses : 45 Bd du Jardin Exotique : + 00 377 97 98 10 93

par Viviane

n avant-première de l’exposition à l’Espace Richaud de Versailles (8 mars-28 mai 2018), paraît ce superbe ouvrage dédié aux « Années Vogue » du poètephotographe : une palette moins populaire, mais tout aussi poétique de son talent…"En résumé, mon emploi à Vogue pouvait se diviser en trois volets. D'abord la vie à Paris, sorte de trombinoscope de ceux dont les noms devaient absolument alimenter les conversations : artistes, écrivains, créateurs de toutes sortes. Ensuite les photographies de mannequins dans les décors de la ville ou sur le redoutable fond blanc du studio. Enfin, le troisième volet, les mondanités, est celui qui m'a laissé les souvenirs les plus durables" (Robert Doisneau) _____________________________________ « Rober Doisneau, Les Années Vogue » (Flammarion/ Beaux Livres)

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ui ! C’était mieux avant » (dernier livre d’Alain Paucard !) : en voici l’illustration parfaite en BD (Philippe Dumas), bulles pétillantes du ronchon (avec raison !) : Alain Paucard. Les deux complices regrettent le temps où l’on pouvait prendre un autobus en marche grâce à sa plate-forme, où les buffets de gare n’étaient pas remplacés par des distributeurs ! Ce bon « vieux temps » (comme dit l’autre !) où la laideur n’avait pas pris le dessus sur la poésie… « Ces formes et ces situations disparues sont-elles l’amorce d’un renouveau interrogent les auteurs ? » Hélas non mes chers auteurs ! (Un alcool fort à consommer sans modération !) _____________________________________ « Mille et un Regrets » - Philippe Dumas et Alain Paucard - (Jean-Cyrille Godefroy)

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ue s’est-il passé à Arles cette fameuse nuit du 23 décembre 1888 où Vincent Van Gogh s’est tranché l’oreille ? Pendant près de cent trente ans, la nature de sa blessure et les raisons de son geste ont divisé les spécialistes. Pour tenter de comprendre, Bernadette Murphy, sept ans durant, a arpenté musées et salles d’archives, fouillant là où personne n’avait jamais songé à chercher. S’appuyant sur la correspondance et l’œuvre de Van Gogh, elle déconstruit les mythes. Un Rapport d'enquête au suspense digne d’un thriller… Peut-on y croire ? Chacun se fera son idée… _____________________________________ « L'Oreille de Van Gogh » - Bernadette Murphy – (Actes Sud)

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e kit créatif contient tout le nécessaire pour s'initier au tricot et réaliser quatre jolis animaux, qu’elles pourront aussi rembourrer. Le livre contient les instructions détaillées et faciles à suivre et cerise sur le gâteau : des clips vidéos (accessibles depuis Usborne Quicklinks). Dans la jolie boîte : quatre pelotes de laine, des aiguilles à tricoter, du rembourrage, une aiguille et des boutons. Pour les petites filles n’en déplaise aux féministes ! (NDLR !) _____________________________________ « Mon petit kit de tricot » (Usborne)

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n panneau sonore et quatre fiches permettent d'écouter plus de 70 instruments du monde entier. Chaque fiche contient 18 images d'instruments avec leur nom. Il suffit de placer la fiche contenant l'instrument voulu à l'endroit indiqué sur le panneau et d'appuyer pour en écouter le son. Magique ! Les images illustrent comment chaque instrument se joue. La qualité des sons et les airs enregistrés donnent un bon aperçu de chaque instrument. _____________________________________ « Mes instruments de musique » (Usborne)

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ECOLOGIE & ENVIRONNEMENT

Depuis août, nous vivons... à crédit ! par Pierre-Yves Reichenecker

ECOLOGIE

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g Nous avons aujourd'hui besoin de l’équivalent de 1,7 planète Selon le Global Footprint Network, mercredi 2 août 2017 a marqué l’Earth overshoot day – le Jour du dépassement de la Terre en français. A partir de cette date, l’humanité avait consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Cela signifie qu’en sept mois, nous avons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, nous avons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la Terre aurait pu produire sur cette même période. Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l’équivalent de 1,7 planète. Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n'est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment. Calculé depuis 1986 par le Global Footprint Network, l’Earth overshoot day arrive moins vite dans le calendrier depuis les six dernières années mais continue inexorablement d’avancer : cette journée est passée de fin septembre en 1997 au 2 août cette année. Si la méthode de calcul utilisée pour obtenir cette date fait débat, elle permet à tout un chacun de se faire une idée de l'état de santé de notre bonne vieille Terre et de son exploitation. Global Footprint Network et WWF* tirent la sonnette d'alarme cette année encore, mais notent des « signes encourageants ». g Vivre à crédit ne peut être que provisoire Le principal levier d’action concerne nos émissions de gaz à effet de serre qui représentent à elles-seules 60% de notre empreinte écologique mondiale. Pour réussir à maintenir la hausse de la température moyenne bien en-dessous de 2°C d'ici la fin du siècle - objectif inscrit dans l’Accord de Paris - l'empreinte carbone de l'humanité doit fortement diminuer ces prochaines années de façon à atteindre un niveau qui pourra être entièrement absorbé par les forêts, les océans et autres puits de carbone d'ici la moitié du siècle. Limiter notre empreinte écologique implique aussi de limiter notre empreinte alimentaire. Pour cela, il est indispensable de stopper la déforestation, de diminuer notre consommation de produits dérivés des animaux c’est-à-dire la viande et le poisson ou encore de lutter contre le gaspillage alimentaire et les pertes de récolte (30% de la production mondiale est ainsi perdue chaque année). g Les cosmonautes du vaisseau Terre «Si nous souhaitons laisser le temps à la nature de régénérer les ressources qui sont indispensables pour

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© Photo DR

e phénomène est en constante augmentation depuis des années comme le montre ces tristes graphiques de l’ONG Global Footprint Network, car depuis 1969 nous avons besoins de plus de ressources que la Terre n’est capable d’en fournir ! A ce jour, il faudrait à l’humanité 1,7 planète Terre pour subvenir à nos besoins… Nous sommes tous directement responsables, mais pouvons encore agir pour précisément réduire nos besoins, nos sources de pollution ou d’émissions de CO2, de façon directe et indirecte. « Il y a deux choses infinies : l’univers et la stupidité humaine. Quoique, en ce qui concerne l’univers, je n’en suis plus tout à fait certain. » Albert Einstein.

nous (notre air, notre eau, les stocks de poissons, les sols agricoles de qualité), on doit changer en profondeur notre manière de produire et de consommer. Nous vivons à crédit, forcément d'un moment à l'autre nous risquons de passer de la rareté à la pénurie» indique le ministre de la transition écologique et solidaire. Nicolas Hulot souhaite donc que l'on passe d'une «économie de cowboys, à une économie de cosmonaute». Fini les ressources illimitées ou presque - il faut faire place à un système quasiment sans déchet où tout est réutilisé, comme c'est le cas dans la Station Spatiale Internationale. g Des signes encourageants... Nous pouvons remarquer sur le graphique ci-dessous que l'évolution ralentit depuis 2011 : nous sommes passés du 5 au 2 août en l'espace de 6 ans. Pour la WWF *, c'est un «signe que nos habitudes de consommation évoluent vers un modèle plus durable». En plus d'un indice global, l'étude permet d'ailleurs de comparer le comportement des habitants de différents pays. Les cinq plus mauvais élèves sont : le Luxembourg, le Qatar, l'Australie, le Canada et les USA. Au contraire, si tout le monde vivait comme les Indiens, nous aurions une réserve énergétique puisqu'on ne consommerait que 0,6 Terre sur une année. g Changer nos habitudes Armés du hashtag #MoveTheDate, L'ONG et WWF veulent encourager les personnes à changer leurs habitudes afin de faire reculer le jour du dépassement mondial. Quelques pistes sont pour les particuliers. Privilégiez les véhicules propres, le vélo, la marche et le covoiturage, car les transports sont responsables de 28 % des émissions de gaz à effet de serre en France selon WWF. Deuxième axe, limiter sa consommation de viande. L'élevage est en

effet responsable de 14,5 % des émissions et «produire une tonne de viande de porc nécessite 2 fois plus de surface productive qu'une tonne de céréales». Bien évidemment, cette situation fait également écho à l'augmentation de la population mondiale qui suit une courbe de croissance très soutenue. Enfin, privilégier les circuits courts et éviter le gâchis : «Le secteur alimentaire est responsable de 18% de l’empreinte carbone mondiale. Environ le tiers de la production alimentaire mondiale destinée à la consommation humaine est gâchée».

* World Wild Fund


SPORT & LOISIRS AUTOMOBILISME • L'équipe monégasque renouvelle pour la 4e fois son défi en Formule E tandis qu'un pilote du Rocher fait son début en Formule 1

Venturi : saison 4. Leclerc en F1 par Alan Parker-Jones

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SPORT

a quatrième saison de Formule E met en scène 20 pilotes réunis au sein de 10 écuries, parmi lesquelles 7 constructeurs (10 sont attendus pour la Saison 5), qui se battront pour le Championnat dans les rues de 11 villes iconiques à travers 5 continents. La Saison 4 accueille de prestigieux pilotes d’endurance, tels André Lotterer et Neel Jani, mais également une ancienne gloire de l’IndyCar en la personne de Luca Filippi. La Formule E participe au retour d’une compétition automobile en Suisse – une première depuis 60 ans – avec la tenue du Zurich E-Prix, mais de nouvelles villes s’ajoutent également au calendrier, à l’image de Santiago, Sao Paulo et Rome. La puissance des monoplaces augmente de 170 kW à 180 kW, permettant d’offrir pour la Saison 4 des courses plus rapides et plus longues, soulignant à quel point la technologie proposée par la Formule E permet de faire avancer le développement électrique des voitures de production.

© P h o t o Ve n t u r i

g Venturi FE Team : prêt pour la quatrième saison ! Les préparatifs de Venturi Formula E Team pour cette nouvelle saison ont commencé en août, avec le recrutement du Belge Jacky Eeckelaert au poste d'ingénieur en chef. Jacky apporte 30 ans d'expérience en Formule 1 à son poste au sein de l'équipe monégasque, où il travaillera en étroite collaboration avec le Directeur Technique de l'équipe, Franck Baldet. Un certain nombre de pilotes ont testé l'équipe au début de l'automne et, finalement, c'est le pilote italo-suisse Edoardo Mortara qui a eu l'honneur de rejoindre Maro Engel, pour sa deuxième saison sous les couleurs monégasques. Alors que le championnat du monde de Formule E devient de plus en plus compétitif, Venturi "augmente son jeu" et commence à travailler cette saison en partenariat avec HWA AG à Affalterbach. "Cette organisation possède un record impressionnant. Dans le DTM par exemple, où ils sont le partenaire officiel de Mercedes. Venturi Formula E Team et HWA bénéficieront tous deux de cette collaboration. Mes équipes à Monaco, plus fortes que jamais, travaillent main dans la main avec HWA", a déclaré Gildo Pallanca Pastor, Président du team Venturi. La saison a bien commencé à Hong Kong le 3 décembre dernier : premier podium de son histoire avec le débutant Edoardo Mortara, deuxième !

© Photo drivetribe.imgix.net

g Charles Leclerc pilote officiel en F1 avec l'Alfa Romeo Sauber D’un côté une équipe monégasque engagée dans sa quatrième saison en Formule E, de l'autre un jeune pilote monégasque sur la ligne de départ de la prochaine saison de F1 : Alfa Romeo, marque du groupe Fiat, va faire son retour en Formule 1 après plus de 30 ans d'absence. Elle arrive en tant que partenaire technique et sponsor titre de Sauber la saison prochaine. En 2018, celle-ci sera donc renommée Alfa Romeo Sauber, dans le cadre d'un « accord technique et commercial pluriannuel ». Le rapprochement entre la Scuderia et Sauber s'est déjà traduit par la titularisation dans l'un des deux baquets de l'écurie suisse pour la saison 2018 du pilote monégasque Charles Leclerc, 20 ans, issu de la filière Ferrari. Il sera le troisième représentant de la Principauté en Formule 1, les deux premiers étant le mythique Louis Chiron, en 1950, et Olivier Beretta, en 1994. L'autre baquet restera occupé par le Suédois Marcus Ericsson. Alfa Romeo avait remporté le premier Championnat du monde de Formule 1 de l'histoire, en 1950, avec l'Italien Giuseppe Farina au volant. L'écurie italienne avait récidivé la saison suivante, avec cette fois le légendaire pilote argentin Juan Manuel Fangio. FOOTBALL

Vasilyev dirigeant européen de l'année

© Photo asmonaco.com

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2 ans (soit 22 numéros)

€ 60*

ABONNEMENT

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e Vice-président directeur général de l'AS Monaco Vadim Vasilyev, le 2 novembre dernier à Londres, a été élu dirigeant européen de l'année et - plus précisement - "NuCalm/fcbusiness European CEO of the Year". Ce prix vient récompenser l'exceptionnelle saison 2016/2017 de l'AS Monaco, avec le titre de champion de France et une demi-finale de Champions League. Aaron Gourley, Editor of fcbusiness magazine : "Les accomplissements de l'AS Monaco pour la saison 2016/2017 ont été exceptionnels. Cette récompense pour Monsieur Vasilyev est le fruit de son leadership. Le NuCalm/fcbusiness European CEO of the Year est l'une des récompenses les plus prestigieuses et disputées. Vadim Vasilyev était un choix clair devant Karl-Heinz Rummenigge (Bayern Munich), Edwin van der Sar (Ajax), Umberto Gandini (AS Roma) et Florentino Perez Rodriguez (Real Madrid). Je le félicite ainsi que l'AS Monaco pour ces succès et leur souhaite le meilleur pour le futur." Vadim Vasilyev : "C’est une grande fierté d’être distingué parmi une sélection de dirigeants extrêmement prestigieux. Ce prix récompense l’année sportive exceptionnelle réalisée l’an dernier, avec le titre de champion de France et la demi-finale de Ligue des Champions. C’est aussi la reconnaissance de tout le travail que nous menons au club depuis plusieurs années et qui a permis à l’AS Monaco de franchir de nombreuses étapes. Nous allons continuer dans cette voix et j’espère que le club connaîtra encore beaucoup de succès."

* pour l’étranger (dehors Monaco et France) ajouter +50% ; Dehors Europe : + 100%

Prénom Nom Adresse

Ville Date Signature

Bon a retourner, accompagné du chèque à l’ordre de Global Media Associates Sas à l’adresse suivante : Journal La Principauté - Service Abonnements “Le Beausoleil de Monaco” • 6, Bd de la Turbie 06240 Beausoleil France

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