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LaPrincipauté €2

Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XXI • Numéro 201 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Janvier 2021

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Dossier Spécial

Photo © DdC / Michael Alesi

2021 : l'année du rebond ?

Guy Antognelli, Directeur du Tourisme et des Congrès

"Un développement qui soit aussi durable" N° 201 • Janvier 2021 1 8 ☞  ECONOMIE ECONOMIE • AU GRIMALDI FORUM LA 9ÈME ÉDITION DES TROPHÉES DU CLUB DE L’ECO • PAGE


DOSSIER SPECIAL

Tourisme : sapin plus ver

A Monaco, la fréquentation touristique pendant les fêtes de fin d'année a moins souffert qu'ailleurs, g

par Patrice Zehr

DOSSIER

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e magnifique sapin de la Place du Casino est un symbole. Monaco est un pays où l’écologie est une priorité qui prend en compte l’économie et les traditions. A Monaco on a su conserver l’esprit de Noël, en prenant, comme il se doit, les précautions sanitaires indispensables. Le sapin de Noël à Monaco était plus vert qu’ailleurs mais il ne peut cacher que la forêt reste sombre pour le tourisme. A Monaco la culture a été bien moins sinistrée qu’ailleurs. On a pu aller au théâtre, on a pu assister à des ballets (même si un au moins a été annulé pour cause de Covid dans le corps de ballet), et des concerts d’orgue ont été donnés dans des églises. Mais c’est du local. L’ouverture des restaurants, les bars étant fermés, a attiré une clientèle qui a bénéficié aux commerces, ouverts eux aussi alors que les magasins français étaient fermés. A noter que la fréquentation de nos restaurants, surtout le midi, n’a pour le moment pas provoqué de clusters. Certains cependant ont abusé et ont subi des sanctions de fermetures administratives temporaires. En revanche, pour cause d’aggravation de la situation dans les Alpes-Maritimes et dans une moindre mesure à Monaco, par solidarité sanitaire et par précaution à compter du 2 janvier aucun non-résident ou non-travailleur à Monaco n’était plus autorisé à venir pour « se faire » un restaurant. Les restaurants restant donc ouverts selon la décision de l’Etat monégasque. On a vu également des files d’attente devant plusieurs grandes enseignes de luxe du Carré d’Or pendant toutes les fêtes. Gare cependant au trompe-l’oeil. La riche clientèle traditionnelle internationale était largement absente et on a vu un nouveau public plus local. Une clientèle d’opportunité et éphémère qui ne règle en rien le problème de l’avenir du tourisme à Monaco.

L'EDITORIAL

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par Roberto Volponi

g Les fêtes mais... après ? La SBM est certainement le dossier le plus chaud et le plus emblématique de la remise en cause par la crise sanitaire de notre modèle d’attractivité touristique. Il faut repenser notre tourisme de loisir et encore plus notre tourisme d’affaires et d’événementiels. Il y a un préalable. On peut tout imaginer pour relancer la machine, encore faut-il pour faire du pain que le grain arrive au moulin. Cette crise sanitaire paraît sans fin. Heureusement, comme le budget 2021 le prouve, notre modèle économique a les reins solides et peut encore tenir. Mais pas indéfiniment. Il faut que le monde contrôle l’épidémie pour que les échanges reprennent et notamment ceux des clients du tourisme international. Il faut que tout le monde soit rassuré. Monaco fait le maximum au niveau de sa communication comme de sa maitrise de l’épidémie par des règles qui fonctionnent. g Le vaccin « espoir suprême et suprême pensée » Mais on le sait bien il n’y aura pas de retour à la normale tant que la vaccination n’aura pas produit ses effets positifs. Le vendredi 11 décembre, à l’occasion d’une réunion du Comité mixte, le Gouvernement monégasque a précisé qu’il s’était déjà positionné « pour disposer de tous les types de vaccins lorsqu’ils bénéficieront des autorisations des autorités sanitaires », rappelant que la vaccination « se ferait sur la base du volontariat » visant tout d’abord les « personnes prioritaires » mais également « volontaires ». « Nous avons anticipé » a assuré le Ministre d’Etat Pierre Dartout. En effet, dès cet été, Monaco avait effectué un préachat de 15.600 doses (deux doses par personne), pour 7.800 personnes, soit pour 20 % de la population nationale et résidente : « Il s’agit d’une première étape, a-t-il précisé, tout en espérant pouvoir en faire bénéficier la population début 2021 « dès que les vaccins seront disponibles ». Ce seront les personnes âgées de plus de 75 ans qui seront vaccinées en premier, ce qui a commencé le 31 décembre (voir page 11).

g Un futur touristique imprévisible Mais la pandémie passée, reviendra-t-on à la vie d’avant ? Il n’est pas assuré que le tourisme et le trafic aérien reprennent comme aux plus beaux jours. C’est possible aussi qu’il y ait un appétit extraordinaire de circulation, une sorte de grand défouloir voyagiste mondial. Il est possible également que la prudence et des changements de comportement perdurent à jamais et qu’il y ait une véritable décroissance durable de certaines activi-

Une année où le monde sera divisé en deux parties...

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N° 201 • Janvier 2021

© Photo DR

es premières vaccinations anti-Covid ont démarré à Monaco le dernier jour de 2020… Une date symbolique, pour laisser au moins une marque d’optimisme sur une année que personne ne regrettera dans ses souvenirs, et qui restera pour toujours dans les annales pour l’explosion de la pandémie qui a ravagé la planète entière. Cette année 2021 commence donc sous de bons auspices, puisque le vaccin n’est plus seulement un espoir, mais une réalité symbolisant un tournant décisif dans la lutte pour éradiquer une fois pour toutes ce cauchemar de la Covid-19 qui a conditionné si lourdement nos vies et en a enlevé beaucoup d’autres, et hélas continuera à le faire encore cette année. Car toutes les stratégies adoptées dans les différents pays n’ont seulement pu que contenir – plus ou moins efficacement – les effets létaux de la pandémie, quand le nombre des contagions s’est avéré hors de contrôle. Néanmoins, nous ne sommes qu'au début d’une campagne de vaccination qui s’annonce assez longue et qui nous accompagnera pour au moins une bonne partie de cette année. Le virus, avec ses multiples mutations qui le rendent - paraît il - plus agressif, ne nous permettra pas d’abandonner de si tôt les précautions et les gestes barrières que nous avons dû apprendre à adopter comme coutume habituelle dans notre vie de tous les jours. Comme on le sait, pour faire face à la première vague, Monaco avait adopté – après quelques hésitations initiales – une stratégie de confinement strict, à l’instar des autres pays voisins : ce qui a porté ses fruits en limitant drastiquement la diffusion des contagions. En revanche, pour affronter la deuxième vague automnale, forte de son indépendance et d’une situation sanitaire bien meilleure qu’ailleurs, la Principauté a opté pour une approche beaucoup plus souple, pour limiter le plus possible les dégâts qu’un deuxième confinement total aurait pu provoquer au tissu économique du pays. Chemin faisant, Monaco a inévitablement suscité l’humeur des communautés voisines – contraintes par des règles plus rigides – qui ont réagi en accusant la Principauté de profiter de la situation et d'avoir instauré de ce fait une concurrence déloyale, notamment en ce qui concerne l’accès à ses restaurants de clients provenant des zones limitrophes. Un pays indépendant doit aussi faire preuve de sagesse en observant les règles non écrites de bon voisinage, et par conséquent Monaco a préféré ne pas alimenter les polémiques et faire des concessions en limitant l’accès à ses établissements de restauration et en renforçant les contrôles à la frontière. Faire quelques petits sacrifices est parfois le petit prix qu’il faut payer si on veut conserver de bonnes relations internationales. Sagesse oblige. Mais, sans aucun doute, le secteur qui a payé de loin le prix majeur de cette terrible pandémie, c’est celui du tourisme, qui contribue pour une partie importante à alimenter le PIB monégasque. Le tourisme local ne représente qu’une fraction marginale de son chiffre d’affaires total et il n’est pas suffisant pour faire vivre convenablement cette activité. Pour ce faire, il faudrait une reprise progressive des voyages long-courriers, et seulement une vaccination massive au niveau international pourra faire redémarrer progressivement la possibilité de se déplacer pour raisons de travail ou de plaisir. Jusqu’à ce qu’on arrive à une vaccination assez généralisée - ce qui vraisemblablement ne se concretisera pas avant l’été - le monde sera par force divisé en deux catégories : les immunisés et les non encore immunisés. Ainsi, Monaco doit d’abord se préparer à accueillir – au fur et à mesure – notamment les premiers. Compte tenu que partout la priorité de vaccination est réservée au personnel sanitaire et aux personnes les plus âgées, une bonne idée serait de lancer des offres spécifiques, adaptées à ces catégories, qui pourraient profiter d’une sorte de passeport sanitaire. Pour les médecins et les infirmiers, par exemple, pour leurs premiers congrès ou vacances post pandémie. Et surtout pour les seniors, sans doute première grosse tranche de population qui recommencera à voyager dans le futur le plus immédiat…


2021 : L'ANNEE DU REBOND ?

ert, mais forêt toujours sombre

grâce à un public plus local : une clientèle toutefois éphémère, ce qui ne règle en rien le problème de l’avenir de ce secteur… CRISE SOCIALE

La SBM ne croit plus au Père Noël

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’explosion sociale sera-t-elle finalement évitée ? Réponse attendue après les dernières négociations, pourtant assez tendues. La situation à la SBM est sans doute la grande préoccupation sociale de l’année qui s’ouvre...

© Photo SBM

g Une société à part… La SBM, c’est le cœur historique du tourisme à Monaco. Une entreprise fondée en 1863 qui exploite bars, brasseries, restaurants, grands hôtels ou encore casinos avec des adresses aussi prestigieuses que le Casino de Monte Carlo ou l’Hôtel de Paris. Privée de congrès, de clients fortunés en provenance de destinations lointaines, la SBM veut pour faire face à la crise, réaliser une économie d'exploitation de 25 millions d'euros par an. Cela devrait passer par un plan en deux phases qui est en cours de laborieuses discussions. Des suppressions de postes seront actées pour commencer. La société a officialisé le départ volontaire d'au moins 189 salariés et des dizaines de licenciements. Dans un deuxième temps, une renégociation de certains accords collectifs ou usages en vigueur est envisagée. C’est cette partie structurelle du plan qui pose des problèmes et menace de provoquer un conflit social majeur. Le vendredi 11 décembre, plus de 500 salariés ont manifesté place du casino. Des mouvements de grèves sectorielles ont suivi. Pour le moment le front syndical est uni, ce qui est une première, car pour plus de 4000 employés de l’hôtellerie aux jeux, il y a 18 syndicats.

tés. C’est pourquoi il faut tout prévoir. Préparer différents scénarios pour être au plus près des rebonds possibles, aussi bien pour notre tourisme de loisir que pour notre tourisme d’affaires. Tous les professionnels de Monaco s’y emploient et ils peuvent compter sur l’Etat, le Gouvernement comme le Conseil national pour être au rendez-vous des défis de demain. Le vote unanime du budget dans une union remarquée est l’autre sapin vert de cette période de fêtes. Des fêtes qui n’ont pas été comme d’ habitude, mais plus près tout de même de la normale à Monaco que bien ailleurs dans le monde. Il n’est plus temps de se souhaiter de bonnes fêtes mais encore une «bonne année». Enfin une année meilleure que la précédente et ce ne sera pas très difficile. Restons comme Monaco pragmatique mais optimiste.

g Gouvernement et Conseil national à l’écoute L’Etat actionnaire majoritaire milite pour des départs dans les meilleures conditions possibles. Pour le Ministre d’Etat : « Les mesures envisagées par les dirigeants de la société sont nécessaires, voir indispensables, mais cela passe par des concertations approfondies et même personnalisées avec les salariés... Sans remettre en cause les acquis fondamentaux… chacun doit faire des efforts pour que ce fleuron puisse repartir sur des bases solides dès lors que la clientèle sera revenue ». Même tonalité ou presque pour le Conseil national : « Les représentants des 18 syndicats des salariés de la SBM ont fait le point sur leurs positions dans un climat qui reste tendu après la mobilisation des salariés sur la Place du Casino. A ce stade, il est indispensable de continuer à rapprocher les positions concernant certains points qui concernent les conventions collectives. La SBM doit pouvoir continuer de remplir son rôle social, celui qui consiste notamment à fournir des emplois de qualité à de nombreux Monégasques ». Comme l’a rappelé le président Valeri lors de son intervention du jeudi 17 décembre au moment de voter la loi de budget primitif 2021 : « Rien ne serait pire que de se résoudre à une lutte des uns contre les autres. Il faut tout faire pour éviter un grave conflit social qui serait (P.Z.) préjudiciable pour Monaco, pour la SBM et pour l’ensemble de ses salariés ».

COMMUNICATION

Monaco veut réinventer le tourisme d'affaires d'affaires

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ne campagne de communication dénommée #REEVENT, justement pour relancer surtout le tourisme d’affaires, en promouvant la destination Monaco, vient juste d'être lancée...

g Savoir-faire et excellence

« Bien plus qu’un appel à réinventer l’événementiel d’affaires, #REEVENT est un cri de ralliement et une invitation aux professionnels du secteur à revenir organiser des évènements en Principauté ». Guy Antognelli *, à la tête de la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco, sait l’industrie particulièrement touchée en cette période de crise sanitaire mondiale. Alors que le tourisme de loisir tourne au ralenti, le tourisme d’affaires est complètement à l’arrêt à Monaco. « Dans ce contexte, Monaco a tous les arguments pour s’imposer comme précurseur de cette transformation : de par son savoir-faire, son excellence reconnue dans l’organisation d’évènements et son approche personnalisée mais aussi par son engagement historique dans la préservation de l’environnement et sa recherche perpétuelle d’innovation durable », assure Guy Antognelli. D’où la création de la campagne #REEVENT, porte-drapeau des valeurs structurantes de la destination Monaco et visant à toucher les professionnels européens et américains.

g Inventivité et innovation

A l’heure d’un redémarrage espéré dès cette année, les acteurs de l’activité MICE (meeting, incentive, conférence et exposition), qu’ils soient organisateurs ou structures d’accueil, sont conscients de devoir repenser leur modèle, tout en offrant les garanties de sécurité que chacun est en droit d’attendre. En Principauté, les professionnels du secteur travaillent à réussir cette mutation jugée indispensable ; elle implique inventivité et innovation, et doit se centrer sur le capital intellectuel, la flexibilité, l’optimisation des transports et des espaces, dans le plus grand respect de l’environnement. Ainsi, sécurité, service, unité de lieu et d’action et engagement sur l’environnement sont les arguments d’une relance prévue dès 2021. * Voir interview à la page 4

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DOSSIER SPECIAL

"Un redémarrage pour lequel nous serons prêts"

DOSSIER

g Face à la pandémie, Monaco fait mieux - sur le plan sanitaire et économique - que bien d’autres pays. Il n’en reste pas moins que le tourisme est lui particulièrement impacté dans toutes ses composantes. Pouvez-vous nous dire quelle est la situation par rapport à l’année dernière ? Guy Antognelli * : "Très factuellement, à fin novembre 2020, le nombre de chambres vendues dans les hôtels de Monaco est en recul de 59%. Le taux d’occupation s’établissant à 27,60% contre 66,30% en 2019. La situation est cependant contrastée selon les établissements, la baisse du nombre de chambres vendues est de 41% à 66% selon les établissements. Il est difficile de donner des chiffres pour les restaurants ainsi que pour les commerces qui vivent également du tourisme. Lorsque les recettes de TVA seront connues, il sera plus évocateur de tirer un bilan complet pour le secteur. Il est évident cependant que les sociétés vivant principalement de l’événementiel, centres de congrès et de conférences, agences réceptives, sociétés de productions sont elles dans une situation encore plus difficile car de très rares événements privés ou professionnels ont pu se tenir. L’automne est habituellement une excellente période de tourisme d’affaires, dont les chiffres avoisinent le zéro cette année du fait des restrictions aux déplacements et aux rassemblements. Certaines sociétés de ce secteur ont ainsi vu leur chiffre d’affaires plonger de plus de 95%." g Cette période permet une réflexion sur l’avenir. Vous avez fait clairement le choix du tourisme durable, c’est d’ailleurs une volonté princière qui s’inscrit dans la lutte mondiale pour l’environnement : un objectif que vous jugez essentiel pour la destination Monaco ? GA : "Il s’agit là d’un objectif essentiel pour l’industrie touristique en général et c’est une évidence pour le tourisme en Principauté. Comme je l’ai déjà dit par ailleurs, les acteurs du secteur en Principauté n’ont pas attendu la création de la cellule tourisme responsable de la DTC il y a une dizaine d’année ou la rédaction de ce livre blanc pour agir en ce sens. Les préoccupations RSE doivent être au cœur de l’ensemble de nos réflexions, stratégies et actions. Mais l’expression développement durable est devenue un tel lieu commun que l’on oublie qu’il s’agit de la conjonction de deux préoccupations, aussi importantes pour les sociétés humaines l’une que l’autre. Développement ET Durable se rencontrent pour permettre d’écrire à moyen et long terme les stratégies du tourisme. Ce n’est qu’en partant de ce principe que nos stratégies de développement seront pérennes. Il ne s’agit pas de faire moins, mais bien de faire mieux. En 2016 1 emploi sur 11 dans le monde dépendait du tourisme et 1 nouvel emploi sur 9. Il s’agit de plus pour la plupart d’emplois très difficilement délocalisables. Ainsi il ne faut pas culpabiliser ou stigmatiser mais permettre l’accès facilité à des comportements vertueux." g Vous travaillez sur un libre blanc du tourisme vert : quels en sont les grands axes ? GA : "Les voyageurs sont aujourd’hui de plus en plus conscients que chacune de leurs actions entraînent des conséquences, bénéfiques ET négatives et les comportements évoluent pour tenir compte des unes et des autres. Il est de notre devoir en tant que destination d’informer les voyageurs des conséquences tant positives que négatives de certaines de leurs actions et surtout de nous structurer en amont afin de proposer à nos futurs visiteurs les expériences qui minimisent les impacts négatifs tout en satisfaisant leur soif d’expériences. La Principauté œuvre déjà au quotidien en ce sens en offrant des solutions de mobilité douce, les hôtels en limitant la production de déchets et en sélectionnant des produits consommés selon des principes stricts, les restaurants en favorisant les produits bio et les circuits courts, les centres de congrès en utilisant entre autres des moquettes recyclées ou recyclables…et ce ne sont là que quelques exemples parmi de nombreux

autres. De nombreuses initiatives ont déjà été prises, il faut continuer et accroître encore la synergie destination sur ces sujets mais également le faire savoir. C’est parce que les problématiques sont multiples et complexes que la DTC est accompagnée dans cette démarche, non seulement par un cabinet spécialisé, mais également par la Direction de l’Environnement et la Mission pour la Transition Energétique, sans parler de tous les acteurs du tourisme en Principauté qui nous ont fait part de leur intérêt à y être associé. Plus schématiquement les axes principaux seront liés aux transports, aux déchets, à la consommation, et à la communication." g A plus court terme comment faire de 2021 une année utile ? Etes-vous prêts à saisir toutes les opportunités et croyez-vous-en un premier rebond ? GA : "Je peux vous assurer que si j’avais une réponse certaine à votre première question, je l’aurais déjà partagée avec l’ensemble du secteur. Certains établissements ont déjà décidé de faire de 2021 une année utile et profiteront de la moindre fréquentation attendue pour anticiper des travaux déjà prévus mais programmés postérieurement. La direction du Tourisme et des Congrès se consacrera dans un premier temps à disposer de toutes les ressources marketing nécessaires afin de pouvoir les déployer sur les différents marchés sources en fonction des avancées des réglementations sur les déplacements. Bien évidemment celles-ci seront fonction des vaccinations et des modes de test disponibles, il n’y a donc pas de réponse unique. On peut cependant estimer sans trop se tromper que les clientèles européennes devraient être les premières à revenir en Principauté. Cela tient tout d’abord aux efforts d’harmonisation d’ouverture des frontières au sein de l’espace Schengen, mais également au temps qu’il faudra aux compagnies aériennes pour reconstituer leurs capacités sur l’aéroport Nice Côte d’Azur, ce qui conduira à privilégier encore un certain temps les déplacements en véhicule personnel. Pour reprendre votre formulation, je ne parlerai pas de rebond, car une fois qu’on rebondit on redescend ; je préfère envisager l’avenir sous la forme d’un redémarrage, plus ou moins rapide, plus ou moins régulier, mais pour lequel nous serons prêts, notamment en raison de notre présence sur l’ensemble des marchés cibles de la destination via nos bureaux de promotion. Nous continuons bien évidemment durant cette période de faible fréquentation à entretenir la notoriété de la destination et à assurer l’ensemble de nos contacts et prescripteurs de notre soutien afin de rester un premier choix pour les voyageurs de l’an 2021." * Directeur du Tourisme et des Congrès de Monaco

STRATEGIE DTC

La relance sera verte... Quand relance il y aura ! ’est maintenant qu’il faut préparer le retour du tourisme. C’est vrai pour le tourisme de loisir et encore plus pour le tourisme d’affaires et les congrès. Tout ne dépend pas de notre seule attractivité. Nous sommes otages des conséquences internationales de la pandémie. Une chose est certaine, cela repartira. Mais cela ne repartira pas forcément à l’identique. Le tourisme de masse connaitra certainement une importante décroissance. Il n’est pas essentiel pour Monaco, même si il participe à la diversité de notre destination. Ce qui est important c’est la reprise du trafic aérien, qui malheureusement repart plus lentement que prévu et ne retrouvera pas avant 2025, selon certaines études, son niveau d’avant la crise sanitaire. La clientèle reviendra progressivement mais peut- être avec des motivations nouvelles. Le pari de la Direction du Tourisme et des Congrès est que l’une des motivations principales sera le label environnemental. Le tourisme de demain veut s’inscrire dans les objectifs de développement durable. C’est un pari qui répond aux directives de l’ONU comme du Prince Souverain. Ce pari se concrétise dans la préparation présentée le 14 décembre dernier d’un livre blanc du tourisme responsable, d’un livre blanc du tourisme vert. Cette étude a été demandée au cabinet « François tourisme consulting » spécialisé dans le développement durable. Mais le stop and go a provoqué des retards. L’idée est de ne

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pas forcément voyager moins mais de voyager mieux. L’idée est de faire de Monaco pour les loisirs ou les affaires, une destination modèle dans le respect de l’environnement et de ses normes. D’après cette étude en cours, de plus en plus de voyageurs semblent intéressés par des séjours dits « écologiques », qui limitent l’impact sur l’environnement. Une étude menée en 2018 par le site de réservations Booking.com révèle ainsi que 87 % des voyageurs internationaux y sont particulièrement sensibles. À travers le prisme du développement durable, la DTC entend mieux sécuriser ses événements, reconquérir sa clientèle de base et créer de nouvelles opportunités d’avenir. « La compétition touristique est en pause, comme derrière une “safety car” [voiture de sécurité pendant un Grand Prix de F1 — NDLR], mais nous sommes rentrés au stand pour préparer notre stratégie marketing, afin de devenir une « national destination for management et marketing organisation », a déclaré Sandrine Camia, directrice adjointe du tourisme. Prendre le Grand Prix comme référence du tourisme vert et l’anglais comme véhicule prioritaire de la communication, on le voit ce ne sont pas les paradoxes qui manquent. Mais il y a à Monaco une volonté sincère, une vision d’un avenir durable et un engagement pour tous les tourismes quand ils seront de retour. (P.Z.) © Photo DdC / Michael Alesi

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© Photo DdC / Michael Alesi

par Patrice Zehr


2021 : L'ANNEE DU REBOND ?

"Nous espérons pouvoir compter sur une reprise déjà cette année" par Patrice Zehr

g L’inauguration de votre nouvelle terrasse - en présence du Prince Souverain (voir encadré) - est un geste de confiance dans l’avenir. Pourtant, tourisme d’affaires et congrès restent au point mort, et ça dure plus longtemps que redouté... SB : "La présence de notre Prince Souverain et des plus Hautes Autorités a été symboliquement très importante car elle témoigne de leur soutien au Grimaldi Forum dans la période difficile que nous traversons et elle constitue un gage de reconnaissance de la place qu’il occupe dans le secteur du tourisme d’affaires. Cette terrasse fait partie, au même titre que notre extension de 6.000 m2 supplémentaires dans l’extension en mer, des atouts majeurs dont nous allons bénéficier pour assurer un bel avenir au tourisme d’affaires à Monaco. Certes, la crise sanitaire nous impose une pause plus longue que prévu mais nous avons profité de cette période pour effectuer au sein du bâtiment des travaux de réhabilitation et de maintenance que nous n’avons jamais le temps de faire compte tenu du rythme de nos événements qui s’enchaînent ; en outre, des travaux bruyants programmés fin 2021 seront anticipés et réalisés par Mareterra début 2021 afin d’être pleinement opérationnel en septembre 2021, date espérée pour une reprise. D’une certaine façon, nous avons essayé de faire de ce problème une opportunité." g Qu’est ce que Reevent ? Quelles sont les ambitions de Monaco dans cette « réinvention » du tourisme d’affaires ? SB : "Reevent est le thème de la nouvelle campagne de communication de la DTC qui s’adresse à tous les acteurs du MICE (Meetings, Incentive, Conferences & Exhibitions) afin de relancer le tourisme d’affaires à Monaco. Son message est fort et clair : venez à Monaco, c’est une destination qui vous offre la possibilité d’organiser vos évènements en toute sécurité, dans le respect de l’environnement

et qui dispose de tous les atouts : sens de l’innovation, expertise, professionnalisme, excellence des structures ; en outre, la crise a été bien gérée par les Autorités monégasques, c’est un plus à faire valoir… Cette action s’inscrit pleinement dans le rôle fédérateur de la DTC dans le domaine du MICE et vient relayer de façon efficace les actions menées individuellement par les acteurs monégasques du tourisme d’affaires. Il ne faut pas être trop ambitieux, la reprise ne va pas se faire en quelques mois, et nous sommes réalistes sur la situation, mais si nous pouvons compter sur les marchés de proximité et sur le retour des événements récurrents, nous serons déjà satisfait."

© Photo Grimaldi Forum 2020

g Le Grimaldi Forum a maintenu une activité culturelle : un exploit quasi-unique et une espérance pendant cette période et bien au-delà de Monaco. C’est sans doute pour vous et vos équipes une grande satisfaction ? Sylvie Biancheri * : "Il faut avant souligner que cet exploit n’aurait pu être réalisé sans la décision des Hautes Autorités de maintenir la programmation culturelle en Principauté. C’est évidemment un immense bonheur de voir vivre notre bâtiment, de vibrer au rythme de ses événements, d’accueillir un public ravi et conscient que cela n’est possible nulle part ailleurs en Europe, de retrouver une activité événementielle pour notre personnel… Bravo aussi à l’Opéra, aux Ballets, à l’Orchestre Philharmonique, au Théâtre Princesse Grace, à l’Institut audiovisuel, et à Monaco Live Productions avec qui nous étions en coproduction pour les spectacles de Gad Elmaleh. Ils ont conjugué leurs talents et fait preuve de réactivité pour que tout cela se réalise."

g Pensez-vous que le soutien de l’Etat sera suffisant dans le temps, avant de réinventer, pour sécuriser la destination et reconquérir la clientèle d’antan ? SB : "L’Etat a été d’une aide précieuse pendant toute l’année écoulée et à l’écoute de nos problèmes spécifiques. Il faut l’apprécier à sa juste valeur et le remercier. La reprise ne sera pas immédiate et sera graduelle, le trafic aérien ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant quelques années, le premier semestre 2021 a mauvaise mine, mais nous espérons pouvoir compter sur une reprise courant 2021 et montrer qu’à l’instar des Assises de la Sécurité organisées en octobre dernier, les événements peuvent avoir lieu dans de bonnes conditions… L’Etat est parfaitement informé de tout cela, nous faisons avec M. Jean Castellini des points réguliers. La prévision est encore difficile, il nous faut attendre pour voir comment la situation évolue, y compris dans le comportement de nos clients." * Directrice générale du Grimaldi Forum Monaco

INAUGURATION

La terrasse Ravel : 600 m2 avec vue ! n nouvel atout-séduction pour le Centre de culture et de congrès, en attendant l’extension de son bâtiment dans le cadre du grand projet d’urbanisation en mer opérationnel fin 2024. L’inauguration a eu lieu le 1er décembre en présence de S.A.S Le Prince Albert II et comme le veut la formule consacrée « de nombreuses personnalités… »

© Photo JC Vinaj

U

g Un balcon de 600m² sur la grande bleue ! Baptisée terrasse Ravel, la plateforme de plain-pied de 600 m2 attachée (d’où son nom) au hall principal hall de 4.000 m2 dispose d’un autre accès direct, via un escalier extérieur imaginé depuis l’espace Le Génois de 590 m2 situé au second niveau de l’édifice. Ce sont donc deux nouveaux espaces d’exposition qui s’offrent aux organisateurs d’événements. Située sur le flanc du Grimaldi, côté mer cette terrasse devient le lieu idéal pour des espaces dédiés au networking, buffets et cocktails en plein air pouvant accueillir jusqu’à 800 personnes debout… g Une cohérence architecturale signée Frédéric Genin... Pour Sylvie Biancheri, directrice générale : « Notre terrasse semble avoir toujours existé tant elle a trouvé sa place naturellement…c’est un très beau cadeau d’anniversaire pour nos 20 ans, ses atouts sont multiples et nous offrent de belles perspectives ». Cet espace en extérieur permet aussi aux clients de retrouver la vue sur mer perdue depuis le projet d’extension en mer et donnera au GFM une opportunité exceptionnelle d’accroître sa capacité d’exposition de 50%, avec près de 6.000m² supplémentaires. g Un argument commercial fort ! La Terrasse Ravel constitue un argument commercial fort pour le Grimaldi, qui complète ses acquis confirmant ses succès en particulier son activité record de 2019, juste avant la crise sanitaire de 2020, avec 290.000 visiteurs, près de 120 évènements et seulement 13 jours d’inoccupation. Cette terrasse de 600m² Ravel, est aussi un levier pour la reprise, espérée à l’automne 2021… (V.L.R.)

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POLITIQUE & SOCIETE

Budget primitif, la sy

POLITIQUE

Le texte a été voté à l'unanimité : il ne pouvait pas en être autrement. Ce qui compte c par Patrice Zehr

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e budget primitif 2021 présenté par le gouvernement au Conseil national a été voté à l’unanimité. Il ne pouvait au regard des circonstances en être, une fois de plus, autrement. Ce n’est donc pas le chiffre qui compte, mais l’état d’esprit. Certes il y a sur plusieurs sujets des divergences, car le parlement n’est pas une chambre d’enregistrement et Monaco n’est pas un régime parlementaire, et donc le gouvernement n'est pas issu de la majorité élue. Mais sur l’essentiel, il y a eu synergie des analyses dans une évidente bonne volonté réciproque. On est loin du temps où le Conseil national se plaignait de dissimulations suivies d’esquives. Tout paraît plus franc et cela est dù certainement à l’impulsion « Dartout » donnée à un gouvernement pour le moment inchangé : mêmes musiciens mais musique différente...

g Les chiffres du budget 2021 Un chiffre résume l’effort accepté par tous. 10 % du budget de l’Etat sont consacrés à sauver l’emploi. Le budget annonce, une première, un déficit de 114 millions d’euros. Cependant ce budget, comme l’a précisé le rapporteur Balthazar Seydoux « Permet d’aborder l’année avec une confiance prudente ». Ce volontarisme - pour accompagner la relance - débouche, malgré une diminution des recettes de 55 millions d’euros, sur une augmentation des dépenses à plus de 1,6 milliards, soit plus de 5 %, et allant même jusqu’à plus de 12 % pour les investissements qui parient sur l’avenir. En ce qui concerne les soutiens à l’économie, sur 398 millions votés, il reste encore près de la moitié des sommes disponibles. Pour le conseiller-ministre des Finances et de l'Économie Jean Castellini le mot "volontariste" est bien le bon. « C’est un budget élaboré dans un contexte économique incertain, mais volontariste, sur les grandes lignes directrices de la politique du Gouvernement, comme le Plan de Relance de l’économie et de soutien à l’emploi, et le Plan National pour le Logement des Monégasques ». Il en a ensuite exprimé les principaux enjeux : « Le Plan national du Logement des Monégasques qui mobilise un tiers de l’enveloppe des 625M€ destinés aux dépenses d’investissements, avec la livraison programmée entre 2022 et 2025 de près de 800 appartements neufs. L’accélération de la Transition numérique, avec une enveloppe de 45 M€, semblable à celle de 2020 et qui s’appuie à la fois sur le développement des infrastructures comme le Cloud souverain, sur la transformation de l’Administration et le développement d’une économie numérique. La poursuite de la politique de mobilité

avec notamment la rénovation des parkings du Grimaldi Forum et du Larvotto, 12 nouvelles stations MonaBike, 4 M€ pour les liaisons verticales mécanisées (ascenseurs, escalators) en Principauté, mais également sur la commune de Beausoleil (3M€), et la poursuite de la rénovation des rames du TER. La préservation du cadre de vie notamment dans le domaine de la santé (17 M€ pour le

LEGISLATION

Anti-blanchiment, le toujours plus de la 5ème directive

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ls sont nombreux à penser à Monaco que c’est sans fin. Il y a toujours une loi nouvelle issue des dogmes européens à inclure dans notre droit, limitant chaque fois nos spécificités. Le sentiment d’être toujours suspect et de se faire tordre le bras est bien ressenti par les élus. C’est ce qui explique que le vote du 16 décembre sur "la transposition de la cinquième directive anti-blanchiment et financement du terrorisme de l'Union Européenne" a été le plus crispé. En cause le délai court pour examiner un texte particulièrement compliqué. Il a été adopté en étant aménagé, car il ne pouvait en être autrement. Si le texte n’avait pas été inclut avant le 31 décembre, comme l’a rappelé le Ministre d’Etat, Monaco prenait le risque d’être exclu de l’espace unique de paiement en euro. Pas moyen de faire autrement avec un sentiment tout de même de consentement forcé. Il a été fait ce qui était nécessaire, mais le Conseil national, à travers plusieurs dizaines d'amendements, a voulu protéger les acteurs économiques monégasques concernés par la directive dans leurs activités. Le secteur bancaire, qui se porte bien, voit se dissiper une ombre sur son dynamisme. Le texte concerne bien des activités de notre tissu social, il interdit les espèces pour les ventes de biens supérieures à 10.000 euros et pour les commerçants les espèces sont limitées à 30.000 euros. Pour adapter ce texte il a fallu - en peu de temps - des réunions multiples et une charge de travail considérable. Thomas Brezzo l’a bien souligné, tout en indiquant "si la Principauté venait un jour à conclure un accord d’associations avec l’Union Européenne, qui obligerait la transposition des textes européens en droits interne relatifs aux quatre libertés essentielles pour Bruxelles, on pourrait s‘interroger sur sa faisabilité..." Pour le moment tout est arrêté par le Brexit et la pandémie. Mais le Brexit c’est fait et la pandémie voit- avec le vaccin - le bout du tunnel. Le dossier Europe va bientôt reprendre toute sa place dans l’avenir de Monaco. On ne peut pas dire que le vote de la cinquième directive - même aménagé - aille dans le sens de la sérénité... (P.Z.)


ynergie des responsabilités

ce n’est pas le chiffre, mais plutôt l’état d’esprit créé grâce à la nouvelle impulsion donnée au gouvernement AUDIOVISUEL

Monaco Info : 2021 année de l’évolution ?

Cap Fleuri, 11 M€ pour le maintien à niveau du CHPG, 44 M€ pour le réaménagement du Larvotto, attendu pour l’été 2021, 8,6 M€ pour l’entretien des immeubles des Domaines, etc...) » g Les élus au rendez-vous des efforts Cet effort social a été souligné par le président du Conseil national Stéphane Valeri : « Cet effort, il a avant tout consisté à sauvegarder autant que possible les emplois à travers le dispositif du CTTR, qui sera poursuivi au moins jusqu’au 31 mars. Le Conseil National souhaite que le recours au CTTR soit d’ailleurs possible aussi longtemps que nécessaire. Cet effort s’est aussi manifesté par des aides directes comme l’Aide aux Structures, ou encore le Revenu Minimum Extraordinaire (RME). Il se poursuit aujourd’hui notamment au travers de la Commission d’Accompagnement à la Relance Economique (CARE) que nous souhaitons, notre rapporteur Balthazar Seydoux l’a rappelé, toujours plus ambitieuse pour soutenir davantage d’entreprises qui en ont besoin, et, dans de plus grandes proportions, celles qui sont aujourd’hui en grande difficulté. » Il s’agit bien sûr d’éviter une explosion sociale et pour le président du Conseil national cela demande l’effort de tous : « Dès la rentrée de septembre, j’invitais les partenaires sociaux à faire preuve de sens des responsabilités. Il ne faut pas que certains employeurs tentent de profiter de cette crise pour imposer un recul social injustifié. Il ne faut pas non plus que certains représentants des salariés fassent preuve de dogmatisme, en refusant tout effort ou toute négociation pourtant rendus nécessaires par la situation actuelle. Dans tous les cas, il ne doit pas y avoir de place pour des positionnements idéologiques… Ce soir, à l’issue de ces débats, je veux aussi souligner certaines décisions positives que le Gouvernement a annoncées aux élus de notre Assemblée. Toutes répondent à des attentes du Conseil National. Sur le plan sanitaire tout d’abord, vous avez annoncé Monsieur le Ministre, pour les retours de vacances de fin d’année, un dépistage massif et gratuit sur la base du volontariat, pour les enseignants et les personnels de la communauté éducative, ainsi que pour les élèves, et plus largement pour l’ensemble des résidents de la Principauté. C’est une mesure préventive de plus pour maîtriser la circulation du virus. Pour favoriser la consommation auprès des commerçants de la Principauté, le Gouvernement a décidé d’accorder 4 heures de gratuité des parkings sous conditions d’achat. Et pour un meilleur suivi et une plus grande lisibilité de nos finances publiques, vous avez accepté de transformer en projet de loi notre proposition instaurant une loi de clotûre budgétaire. » C'est une avancée dans les demandes répétées des élus - notamment de Jean-Louis Grinda - pour plus de vérité dans les chiffres du budget, par rapport à la réalité économique et aux dépenses concrètes votées. Il y aura donc un budget de clôture - comme cela se fait dans la plupart des parlements - pour faire le point de ce qui a été dépensé après avoir été voté. La preuve par 9 de la réalisation concrète des engagements réciproques...

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e Ministre d’Etat l’a confirmé. Monaco veut rejoindre le Conseil d’administration du réseau TV5 monde aux côtés de la France, mais aussi de la Suisse, du Canada, du Québec et de la fédération Wallonie-Bruxelles. Cela s’inscrit dans la volonté clairement exprimée à plusieurs reprises par le Prince Souverain de voir Monaco jouer un rôle de plus en plus actif dans la francophonie. Ce partenariat permettrait à Monaco d’avoir une vraie et grande dimension médiatique internationale touchant 60 millions de téléspectateurs par semaine et intégrant la première chaine mondiale en français. Monaco Info a vocation à être un élément majeur de cette synergie. Cette perspective rend plus actuelle que jamais la réflexion sur l’évolution de la chaine d’information gouvernementale. Le sujet évoqué depuis des années par les élus est revenu en force avec les interventions de Jean-Louis Grinda et de Stéphane Valeri lors des dernières séances budgétaires. Le problème est structurel. Monaco Info se veut une chaine d’information, ce qu’elle est. Cependant elle dépend totalement du gouvernement et c’est bien sûr un fonctionnement archaïque et abandonné dans la plupart des pays en tout cas en Europe. La conséquence c’est que ceux qui composent la rédaction et font un travail de journaliste, n’ont pas droit à la carte de presse car considérés comme des fonctionnaires d’Etat. Ils ne peuvent adhérer au Syndicat des journalistes de Monaco reconnu par la plus importante centrale syndicale de journalistes dans le monde, la fédération internationale des journalistes, la FIJ. Il faut lever l’ambigüité et séparer, la communication gouvernementale qui doit conserver toute sa place et l’information pluraliste de service public avec un cahier des charges et un organe de contrôle. C’est simple et évident et pourtant cela bloque depuis des années. Au regard de notre positionnement vis-à-vis du Conseil de l’Europe et de nos négociations avec l’UE, il ne faudrait pas que cela nous soit reproché. L’actualité à Monaco, le regard de Monaco sur l’information internationale mérite une évolution. Monaco info a montré pendant la pandémie sa réactivité et son esprit d’ouverture. Tout est prêt pour une nouvelle étape, cap sur plus de diversité des points de vue, cap sur les cartes de presses des « journalistes » de la chaine, cap sur le plus infos de la communication dans le respect de nos spécificités.

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ECONOMIE & FINANCE

Les Trophées du Club de l’Eco par Pierre-Alain Martini

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g “Quand on est certain de rien, tout est possible” Membre du Club de l’Eco*, le Grimaldi Forum a accueilli une nouvelle fois cette cérémonie, démontrant par la même occasion tout son savoir-faire dans l’application d’un protocole sanitaire parfaitement maîtrisé : jauge limitée à 100 personnes, distanciation, désinfections des micros et du mobilier sur scène tout au long de la soirée, autant de mesures qui ont permis à ces 9èmes Trophées du Club de l’Eco de Monaco-Matin de se dérouler en présentiel, malgré tout. En tant que maître de cérémonie, Guillaume Rose, Directeur Général Exécutif du MEB, a d’abord accueilli les deux hôtes de cette soirée : le Directeur des Rédactions du Groupe Nice-Matin Denis Carreaux d’abord, pour qui “en dépit des circonstances, il nous est apparu indispensable de maintenir ce rendez-vous qui met chaque année à l’honneur le dynamisme, la variété et la créativité de l’économie monégasque.” Puis le Président du MEB Michel Dotta qui a conclu son mot d’accueil par une citation de Margaret Drabble de circonstance : “ Quand on est certain de rien, tout est possible.”

g Les intitulés des récompenses adaptés à la situation sanitaire actuelle... Pour cette édition particulière, il est apparu opportun aux membres du Club de l’Eco d’adapter les intitulés des récompenses. Les trophées International et Rayonnement de Monaco dans le monde ont ainsi été mis en veille remplacés par les trophées Rebond économique et Prix Solidarité Covid.

© Photo MEB / Carte Blanche

ECONOMIE

rganisée conjointement par le Monaco Economic Board (MEB) et le Groupe Nice-Matin, la 9ème édition des Trophées du Club de l’Eco s'est déroulée le 10 décembre dernier au Grimaldi Forum, avec un protocole sanitaire optimal. Sept trophées ont été remis à des entreprises qui ont su s’adapter à un contexte inédit en faisant preuve de résilience et de créativité. Un vrai bol d’optimisme.

Après un petit clip de présentation réalisé par les équipes techniques de Monaco Info et avoir reçu leur trophée des mains de membres du Club de l’Eco ou d’officiels, dont le Secrétaire d’Etat représentant le Souverain, S.E.M. Jacques Boisson, le Président du Conseil National Stéphane Valeri ou le Conseiller-Ministre pour les Finances et l’Economie Jean Castellini, chaque lauréat a été invité à répondre aux questions d’Arnault Cohen Rédacteur en Chef de Monaco-Matin, afin de témoigner de leur réaction face à la crise, de leurs difficultés mais aussi et surtout de leur solidarité et de leur résilience, à l’image de la Principauté. * Membres du Club de Eco Monaco-Matin : Bpi France ; Caisse d’Épargne Côte d’Azur ; Direction de la Communication du Gouvernement Princier ; Grimaldi Forum ; Groupe Nice-Matin ; Monaco Economic Board ; Monaco Telecom ; Monte-Carlo SBM ; SMEG.

NEW GOALS TO ACHIEVE AND NEW SUCCESS STORIES TO WRITE. CMB MONACO WISHES YOU A GREAT YEAR AHEAD.

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cmb.mc


Les Ateliers du Numérique

Réussir sa transformation numérique.

Dans le cadre du plan de relance et en association avec le Monaco Economic Board et la Fédération des Entreprises Monégasques, le Gouvernement Princier propose un cycle de conférences en ligne dédiées aux solutions concrètes que peut apporter le numérique.

Ce webinaire abordera un thème central en cette période de crise sanitaire :

Comment mettre en place le click and collect dans sa boutique ? En partenariat avec Google

Le parcours d'achat se complexifie et la frontière disparaît entre l'achat sur internet et en magasin. Cette évolution encourage de nouvelles stratégies omnicanales pour créer des synergies entre les sites internet et les commerces physiques. Le click and collect, qui permet à l'internaute d'acheter/réserver directement sur internet et de venir chercher son produit en boutique, est une des réponses à ces nouveaux besoins. Découvrez comment mettre en place facilement ce dispositif, et offrez à vos clients une expérience fluide et un service effiicace.

21 JANVIER 2021 / 17H

Découvrez la nouvelle plateforme Extended Monaco pour l'Entreprise, qui regroupe l'offre du Gouvernement pour accompagner les entreprises dans leur transition numérique

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INSCRIPTION :

www.meb.mc www.fedem.mc

AVANT LE : 20 janvier 2021 N° 201 • Janvier 2021

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L'ACTUALITE

ACTUALITE

Nouvel hôtel 5 étoiles à Cap d’Ail...

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Nice : Compte tenu de la crise sanitaire actuelle et de la fréquentation qu’un tel événement engendre, le Carnaval de Nice « Roi des Animaux », initialement prévu du 13 au 27 février 2021, est reporté à 2022. Malgré ce report, la Ville de Nice s’engage l’année prochaine à soutenir l’activité des Carnavaliers, dont le savoir-faire artisanal fait partie du patrimoine culturel immatériel de la ville. Evénement incontournable de la Ville de Nice et de la Métropole Nice Côte d’Azur, le Carnaval de Nice est le 1er Carnaval de France et l'un des plus célèbres du monde avec les Carnavals de Rio et Venise. ☞ Monaco : Une galerie devrait relier l’entrée de ville Ouest supérieure et Fontvieille. L’objectif d’une telle galerie est de créer un « parcours piéton pratique et fluide entre ces deux sites » qui sont éloignés horizontalement par environ 310 mètres à vol d’oiseau et verticalement par une différence d’attitude de 120 mètres. Le projet consisterait donc à relier une galerie souterraine de 110 mètres et une passerelle aérienne de 190 mètres avec des batteries d’ascenseurs placés aux deux extrémités, l’une à l’aplomb du futur parc de stationnement d’entrée de ville, l’autre au droit de l’avenue de Fontvieille via la future opération îlot Pasteur. Projet présenté en séance publique au CN du 3 décembre.

par Pierre-Yves Reichenecker

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deux pas de la Principauté, l’hôtel comprendra 130 chambres avec terrasse et vue mer – « le prix moyen de départ est à 420 euros » -, trois restaurants, des bars, un spa, une piscine sur le toit. L'hôtel jouera également la carte d'un tourisme d'affaires que l'on espère retrouver en fin de crise sanitaire avec un espace événementiel via de nombreuses salles de réunion et de réception.

☞ Monaco : Le 7 janvier l’Office des timbres poste mettra en vente deux vignettes consacrées à de célèbres clowns du passé. Yuri Nikulin, le plus célèbre clown de Russie dont on célèbre le centenaire de la naissance. Et Charlie Rivel, né en Catalogne il y a 125 ans. Il doit son prénom Charlie à… Charlot ! Deux timbres d’une valeur faciale de 4 euros.

g Vue protégée pour les riverains Paolo Celi, gérant de Fondimmo, anticipe les éventuelles doléances de riverains qui, forcément, auront à subir les nuisances du futur chantier : « Les riverains n’auront pas la vue sur la mer obstruée. C’était l’une des demandes de la mairie de Cap-d’Ail », précise Paolo Celi. Le maire Xavier Beck confirme : « L’hôtel fera cinq étages et arrivera à la hauteur de l’ancienne voie ferrée. Et pour qu’il n’y ait aucun doute, on a même précisé que les ouvrages techniques seraient inclus. Aucune habitation de l’allée Dalmasso ne sera impactée », affirme-t-il. Une réunion de présentation du projet, destinée aux riverains, qui devait se tenir début décembre, a été repoussée compte tenu du contexte sanitaire. Elle aura vraisemblablement lieu en début d’année prochaine. « Elle se tiendra avant le dépôt du permis de construire », précise Xavier Beck. Lequel devrait être déposé vers le printemps. g Les « délaissés » de la SNCF Selon SNCF Immobilier, la propriété de ce terrain remonte à l’origine de la ligne ferroviaire menant à Monaco. La date « 1893 » figure d’ailleurs sur les actes d’origine. « La portion de ligne a été désaffectée et fermée en 1999, à la suite de la mise en service de la gare souterraine de Monaco à laquelle donne accès un nouveau tunnel ferroviaire qui s’amorce à Cap-d’Ail », explique-t-on à la SNCF. L’acte notarié de vente reste, certes, à signer, mais c’est Fondimmo qui a reçu les faveurs de l’entreprise ferroviaire et ce, au détriment de quatre autres concurrents, lors d’un appel d’offres lancé en novembre 2019. Plus de 12.850 m² de végétation, nichés entre l’avenue Marquet et l’allée Auguste Dalmasso à Cap-d’Ail. À ce jour, le terrain n’est encore qu’une friche, débroussaillée de temps à autre. Une fois les démarches techniques et administratives effectuées, les travaux devraient durer plus de deux ans, de fin 2022 à début 2025. Une date théorique de livraison !

MOBILITE PROPRE

Mobee franchit un nouveau cap ! L

e Gouvernement Princier et la SMEG annoncent qu’un nouveau cap vient d’être franchi en matière d’autopartage des véhicules électriques Mobee, l’ambition est double : donner naissance à une véritable alternative à la possession d’un second véhicule particulier, voire du premier, apporter une solution flexible pour les entreprises quelle que soit leur taille. Des nouveaux services proposés dès le printemps 2021…

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g Pour mémoire… Faut-il rappeler que le transport est toujours responsable de près de 30% des émissions de CO2 à Monaco, sans parler des nuisances telles que le bruit, le rejet dans l’air des particules fines, les problèmes de stationnement… Mobee a été imaginé, dès sa création en 2014, pour devenir un formidable atout au développement : une mobilité citadine de plus en plus propre… g Depuis 2014… la mobilité « ça bouge » ! Lancé en 2014 sous l’impulsion de S.A.S le Prince Albert II, Mobee a permis de proposer aux automobilistes une alternative de mobilité tout électrique. A l’aube de 2021, le Gouvernement a souhaité franchir une étape de plus en confiant la gestion et l’exploitation du service à la SMEG. Celle-ci assurera la poursuite du développement de l’offre dans la continuité de son action pour la mobilité électrique… L’élan que la SMEG prévoit aujourd’hui s’appuie sur l’important travail réalisé depuis 10 ans par l’ensemble des équipes du Gouvernement ainsi que sur l’implication au quotidien du Service des Parkings Publics qui accueille les « petites Mobee électriques » ans plus de 30 parkings et qui plus est apporte une assistance technique.

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Andrea Noviello Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones

Photos

Direction Communication Claudia Albuquerque Thierry Carpico Murielle Gander Cransac Philippe Lombard

Projet graphique

GMA Studio Design

Relations Publiques Mary Coles

Promotion & Publicité Chantal Garry Dessinateur Jean-Jacques Beltramo Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

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☞ Monaco : A la suite des ravages causés par la tempête Alex, le Conseil Communal a souhaité venir en aide aux communes et aux habitants de la vallée de la Roya avec le don de véhicules et de matériel. Mais aussi en organisant des collectes en Principauté. La Mairie a apporté un soutien financier en effectuant deux dons : l’un au Département des Alpes-Maritimes (20 000 euros), l’autre à la commune de Limone (2 500 euros). Plus de 2 tonnes de marchandises ont été acheminées dans les vallées. Georges Marsan accompagné de ses Adjoints a remis 6 véhicules de la flotte municipale et 4 scooters Kymco de 125cc, mais aussi 250 livres pour les enfants, 400 paniers de Noël pour les aînés. ☞ Monaco : Pas de Marché de Noël mais une forêt de sapins et des manèges mis en place par le Service Animation de la ville de 250 sapins et 4 manèges. La patinoire (28.000 entrées hiver 2019-2020) est bel et bien ouverte avec, Covid oblige, une jauge de 200 personnes en même temps sur la glace. Le ticket permet de patiner 20 mn. Masque obligatoire partout, il faut aussi porter des gants. Du lundi au jeudi : 11h à 17h30. Le week end : 11h à 19h. Modélisme : 10 et 24 janvier et 17 et 21 février. Le Championnat de patinage de Monaco ara lieu 6 mars 2021. Renseignements +377 93306483. ☞ Monaco : Résultats du Concours Photo Ramoge placé sous les Auspices de la Fédération Internationale d’Art Photographique (FIAP). Le concours international de photographie « Ramoge – L’Homme et la Mer » s’est clôturé à la fin du mois de septembre 2020. Cette édition a connu une participation record (le confinement aurait-il suscité des vocations ?) près de 200 participants et plus de 950 clichés ont été reçus des quatre coins du monde ! 1er prix : Catégorie « Thème libre » : Giuseppe Tomelleri - Retrouvez les photos primées sur le site RAMOGE : www.ramoge.org ☞ Nice : Un CD Solidaire : face à l’ampleur de la catastrophe qui a touché les vallées de la Vésubie, de la Roya et de la Tinée, le Département des A.M a souhaité par la création d’une chanson faire entendre la voix de nos vallées en collaboration avec les nombreux artistes, sportifs, et personnalités qui ont adhérés et participés à ce beau projet. Lancée avec Directo Production, interprétée par des artistes locaux et nationaux, elle a été réalisée dans le seul et unique but d’aider et de soutenir les villages : les bénéfices de la vente et les droits d’auteurs seront reversés au profit des sinistrés sur le fonds de solidarité départemental. ☞ Monaco : Mercredi 6 janvier, premier rendez-vous musical de la “Dante Monaco”en collaboration avec l’Ambassade d’Italie pour un hommage dédié au compositeur romain ; Ennio Morricone, disparu à l’âge de 91 ans, qui nous laisse en héritage la fascination de ses musiques de films qui ont enchanté des générations grâce à leur langage chargé d’émotion, telle la musique du film de Sergio Leone “Il était une fois dans l’Ouest” gravée dans nos mémoires... Sur scène l’”Ensemble le Muse”, composé de 14 artistes, solistes Angelica Depaoli et Susanna Rigacci, voix historiques du Maestro Morricone. Direction, le créateur de l’ensemble Muse “il maestro Andrea Albertini” (Billetterie Théâtre des Variétés, le soir du concert de 17h30 à 18h30). ☞ Monaco : Dominique Estrosi-Sassone, Sénateur des Alpes-Maritimes et VicePrésidente des Républicains, a été élue Présidente du groupe d’amitié interparlementaire entre la France et la Principauté. Depuis sa création en 2006, c’est la première fois que le groupe compte autant de membres, à hauteur de 30 sénateurs. La présidente n’a pas manqué de rappeler l’engagement et l’implication du Prince Albert II auprès des vallées sinistrées. Le groupe a planifié un programme d’échanges sur des sujets tels que l’impact de la crise sanitaire sur les Français des Alpes-Maritimes qui travaillent ou dépendent de l’économie de la Principauté, l’environnement, les sites historiques Grimaldi…

La photographie du mois

Impression Tipografia San Giuseppe Taggia (IM) N° de Commission Paritaire : 0522U81608

Copyright © 2021 Global Media Associates Sas - Piazza Caduti della Montagnola 48 - 00142 Rome

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g Des architectes reconnus pour mener le projet À l'entrée de la Principauté, le terrain de la SNCF tout en longueur face à la mer nécessite une intégration dans le paysage sans en altérer les caractéristiques. Un travail délicat pour les architectes qui sont reconnus notamment pour leurs réalisations comme l'aéroport international de Shenzhen Bao'An, le Parc des expositions Rho-Pero de Milan et le EUR Convention Center de Rome. L'hôtel épouse la pente naturelle du site sur six niveaux hébergeant ses différents espaces et équipements. Les plans sont signés du cabinet Fuksas, du nom du couple d’architectes italiens retenus. « Le terrain présente une topographie bien particulière. Le projet devait respecter les formes et la géologie ; l’hôtel épousera donc les courbes du terrain », confie Paolo Celi. « Outre le respect des règles d’urbanisme, l’insertion paysagère était notamment l’un des critères majeurs à respecter. »

☞ Monaco : Le Prince Souverain et la Princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants, le Prince Héréditaire Jacques et la Princesse Gabriella, ont assisté le mercredi 16 décembre à la bénédiction par Monseigneur David de la nouvelle vedette de la Division de Police Maritime et Aéroportuaire, baptisée « Princesse Gabriella » en l’honneur de la marraine du navire. La petite Princesse a libéré le cordon de la bouteille de champagne bouteille (en nougatine !) Une vedette de 24 m de long, capable d’atteindre une vitesse de 30 noeuds, dotée de 2 radars, d’une grue d’une capacité de 400 kg, d'un système de lutte anti-incendie et d’une arme sur affût.

Jacques et Gabriella ont fêté 6 ans le 10 décembre... Happy birthday jeunes Prince et Princesse ! ! Photo © Eric Mathon – Palais Princier


"Une charte de bonne administration" par Patrice Zehr

g Ce mécanisme de médiation se heurte-t-il encore à des résistances ? AE : "Nous travaillons très bien avec des interlocuteurs comme la Mairie, le CHPG, la Direction de la Maison d’Arrêt ou les Caisses Sociales. Les échanges ont lieu à dossiers ouverts et nos recommandations sont en règle générale toujours accueillies dans un bon état d’esprit. Les choses sont moins évidentes avec l’administration gouvernementale, d’abord et avant tout parce que nous n’avons pas la latitude de travailler en direct avec les services. Tout passe par le Gouvernement et se fait par écrit. Cela rend le dialogue laborieux et l’accès à l’information difficile. Les délais de réponse sont trop longs (3 mois en moyenne pour un premier retour en phase d’instruction des dossiers et 4 mois pour les suites données aux recommandations). Mais surtout, il arrive encore que nous nous heurtions à des non-réponses qui nous empêche tout simplement d’instruire les réclamations. Ces difficultés que nous soulignons depuis l’origine n’ont pas disparu et mériteraient désormais une réponse normative pour que le droit à la médiation soit garanti au bénéfice de tous avec la même effectivité, quelle que soit l’autorité concernée." g Quels sont les principaux problèmes que rencontrent les administrés et comment véritablement améliorer les choses ? AE : "Les réclamations touchent des domaines très variés et il est donc difficile de faire des généralités. Mais quel que soit le domaine concerné, ce qu’il est intéressant de retenir, c’est ce que disent ces réclamations de la manière dont l’administration répond aux besoins et aux attentes. Les principaux problèmes rencontrés ont trait aux délais de réponse, à un manque de gestion consciencieuse des dossiers en lien avec les administrés, à une application parfois incorrecte des règles de droit et au caractère disproportionné de certaines décisions, particulièrement dans les matières de police administrative. Cela ne veut bien évidemment pas dire que l’administration ne fasse pas globalement bien son travail car les plaintes qui nous parviennent représentent une toute petite partie seulement du volume des dossiers qu’elle traite. Mais pour améliorer les choses, il me semble qu’il manque aujourd’hui un cadre général pour guider l’action des fonctionnaires sur le terrain et fixer les standards de qualité attendus dans le service rendu aux usagers. Nous avons mis au point au Haut Commissariat un référentiel de « normes de bonne conduite administrative » que nous utilisons pour évaluer les réclamations. L’idée serait qu’il puisse alimenter des réflexions autour de l’édiction par le Gouvernement d’une future « charte de bonne administration » qui puisse replacer l’usager au centre des processus." g Vous avez récemment évoqué dans une interview la question du droit à l’oubli, dont l’administration ne tiendrait pas assez compte lorsqu’elle refuse des autorisations pour défaut de moralité… Qu’avez-vous pensé de la réaction du Gouvernement, qui a rappelé l’importance du contrôle des autorisations administratives pour assurer la sécurité à Monaco ? AE : "J’avoue ne pas l’avoir bien comprise, puisque mon propos n’a jamais été de remettre en cause le système des autorisations administratives pour pouvoir résider ou travailler en Principauté.

g Votre rapport d’activité consacre un focus aux conditions de détention des personnes incarcérées à Monaco. Y a-t-il un problème particulier lié au traitement des détenus à la maison d’arrêt ? Et si oui, comment mieux respecter les droits fondamentaux dans notre système carcéral ? AE : "A partir de 2017, les détenus ont en effet été nombreux à se plaindre au Haut Commissariat de leurs conditions de détention, qui ne sont pas aussi idéales qu’on pourrait le croire. Le principal problème tient à l’inadéquation du bâtiment, qui n’a pas été conçu à la base pour être une prison. Cela génère un certain nombre de contraintes qui pèsent sur le quotidien des détenus mais également sur la direction de la Maison d’Arrêt, qui n’a pas toute la latitude pour gérer au mieux la population carcérale. Il s’agit là d’un problème structurel dont les autorités monégasques sont conscientes mais qui n’est pas simple à résoudre, faute d’espace pour construire une nouvelle prison. Au-delà de cette question, certaines pratiques sur lesquelles nous avons attiré l’attention des autorités,

© Photo Studio Phénix

g Comment jugez-vous les résultats obtenus par votre institution sur ces 3 ans ? Anne Eastwood : "Je me réjouis d’abord que le succès immédiat qu’avait rencontré le Haut Commissariat auprès du public ne se soit pas démenti avec le temps, puisque les saisines n’ont cessé d’augmenter et que nous traitons maintenant environ une centaine de dossiers par an. Suivant les années, nous parvenons à une résolution amiable dans 75% à 80% des cas justifiés. Ces résultats nous situent dans la norme de nos homologues. Au plan individuel donc, le dispositif fonctionne correctement. Mais il me faut regretter que nos recommandations générales aient été moins suivies au cours de ces 3 dernières années, que par le passé. Or, ces recommandations visent à tirer des enseignements des problèmes identifiés, pour améliorer chaque fois que nécessaire les pratiques au bénéfice de tous. C’est donc un indicateur important de la volonté de l’administration de se remettre en question et de mieux faire."

Ce qui pose problème, c’est la manière dont l’administration apprécie la condition de « moralité » pour la délivrance des autorisations. Cette notion subjective ne doit pas conduire à appliquer une double peine systématique aux personnes ayant eu des antécédents judiciaires, particulièrement quand il s’agit de Monégasques ou d’enfants du pays qui peuvent se retrouver lourdement handicapés dans leur vie, alors même qu’ils sont loin d’être de grands délinquants. Car la réalité aujourd’hui, c’est qu’un jeune qui aurait été condamné pour avoir acheté et consommé du cannabis quand il était au collège peut se voir barrer l’accès à la fonction publique ou à certains types de postes du secteur privé lorsqu’il arrive sur le marché du travail. C’est contreproductif et choquant. Le droit à l’oubli doit rester la règle pour des faits commis durant la minorité comme d’ailleurs pour des contraventions ou délits remontant à une époque ancienne, sans quoi il n’y aurait plus de prescription malgré le temps écoulé. C’est toute la question de la proportionnalité que les tribunaux judiciaires s’attachent à faire prévaloir dans leurs décisions et qui doit également s’imposer dans la pratique des autorités administratives. A la place qui est la mienne, je continue de penser qu’une appréciation plus juste et proportionnée des situations est nécessaire, pour éviter de mettre durablement des personnes aux bans de la société sans justification raisonnable au plan de l’intérêt public. comme la fréquence des fouilles à corps auxquelles sont soumis les détenus ou le non-respect du secret médical lors des examens qu’ils peuvent être amenés à subir à l’hôpital, nous sont apparues ne pas respecter suffisamment la dignité des personnes incarcérées. Afin de pouvoir mieux agir en amont de toute doléance, nous avons recommandé que la Principauté, qui fait déjà partie des conventions internationale et européenne de prévention de la torture et des traitements inhumains et dégradants, ratifie également l’OPCAT. Ce protocole facultatif prévoit la mise en place d’un mécanisme national de surveillance des lieux de privation de liberté qui permettrait une évaluation indépendante plus régulière des conditions de détention, non seulement à la Maison d’Arrêt mais aussi dans les autres lieux de rétention (commissariats, dépôt du Palais de Justice, secteur fermé de psychiatrie). Il s’agit aussi d’une demande relayée par les instances internationales. Cette question est à l’étude et devrait déboucher prochainement sur une décision que l’on peut espérer positive." * Haut Commissaire à la protection des droits, des libertés et à la médiation

SANTE

Le début de la campagne de vaccination à Monaco

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es premiers vaccins ont été acheminés mercredi 29 décembre 2020 par des circuits logistiques spécifiques et sécurisés mis en place pour assurer la conservation et la livraison du vaccin dans de bonnes conditions. Ces circuits logistiques sont particulièrement complexes car le vaccin Pfizer/ BioNTech doit être conservé dans des congélateurs dédiés. Les vaccins ont ensuite pris le chemin vers les établissements où ils sont actuellement administrés. La première vaccination contre la Covid-19 a eu lieu le 31 décembre à la Fondation Hector Otto. A 17h00 de ce jour, Yolande, 94 ans, l’aînée des volontaires, a été la première résidente monégasque à être vaccinée en Principauté. La vaccination concerne, dans un premier temps, les résidents seniors de plus de 75 ans en institution ou résidant en ville et ayant reçu le courrier adressé par le Gouvernement les invitant à contacter le Centre d’appel Covid afin de faire part de leur souhait d’être vaccinés. Ils seront alors contactés pour un rendez-vous vaccinal à l’espace Léo Ferré. En parallèle, l’ensemble des résidents de la Principauté pourront disposer de toutes les informations utiles sur la campagne de vaccination et son calendrier, sur le site covid19.mc « La priorité est la protection de nos aînés et des personnes les plus vulnérables. Je remercie cette résidente pour sa motivation. Le Gouvernement témoigne de sa reconnaissance à la République Française pour son appui décisif ayant permis la livraison de ces premiers vaccins » a indiqué Didier Gamerdinger, Conseiller de Gouvernement-Ministre des Affaires sociales et de la Santé.

© Photo DdC / Michael Alesi

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e Haut Commissariat à la protection des droits, des libertés et à la médiation de Monaco a récemment publié son rapport d’activité au titre des exercices 20172019. Nous avons fait le point avec le Haut Commissaire, Madame Anne Eastwood*.

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ART & CULTURE

Début d'année, tous au théâtre

par Viviane Le Ray

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Monaco le Théâtre est un bien « Essentiel » : La Saison 2021 s’annonce riche en auteurs, classiques et contemporains, et en comédiens têtes d’affiche : Laeticia Casta,, Thierry Lhermithe, Richard Berry, Michel Fau, et Edouard Baer (auteur et comédien) -prévu en janvier- dont le spectacle « Les Elucubrations d’un homme soudain touché par la grâce » est reporté au lundi 4 mai… Pour l’heure : nous réviserons l’accord du participe passé avec des Belges : c’est sympa ; l’Histoire » avec un S O U S

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jeudi 7 janvier - 19h00

g « La Convivialité, la faute de l’orthographe… » S’accorde-t-il ou ne s’accorde-t-il pas ce sacré trublion de participe passé ? Mon rédacteur en Chef et moi, espérons vivement sortir de notre sempiternelle discussion (prière de na pas se moquer !) Réponse le jeudi 7 janvier 202I : la Conférence-spectacle de Belges qui veulent simplifier la langue française” s’annonce désopilante : Pas “simplifier” préviennent-ils (mince alors !) mais faire preuve d’esprit critique. Une approche pop et iconoclaste, pour dédramatiser un débat qui n’en finit pas ! La rencontre “bord de scène” à la fin du spectacle ne devrait pas manquer de piquant ! (Jeudi 7 janvier - 1h15) g « Vous n’aurez pas le dernier mot » de Diane Ducruet Après l’orthographe place à l’Histoire, contée façon Stéphane Bern, sur un texte signé Diane Ducruet « Vous pensez que les grands hommes ou les grandes plumes ont toujours le bon mot ? Détrompez-vous ! » Dans un seul en scène au ton décalé, Stéphane Bern nous entraîne dans les coulisses de l’Histoire, à la découverte des derniers mots des grands hommes et grands auteurs. Une réflexion sur les mots que nous laisserons derrière nous. Avec poésie, une pointe de mauvais esprit, nous sommes à rebours de notre époque, obsédée de jeunesse, d’immédiateté... Mise en scène :Jérémie Lippmann (Jeudi 14 janvier - 1h10)

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SAISON 2020/2021

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g Anna Mouglalis incarne la « Mademoiselle Julie » de Strindberg… Créée le 14 mars 1889 à Copenhague (jugée indécente par les autorités suédoises de l’époque, elle ne sera jouée que bien plus tard dans le pays d’origine de son auteur), cette “tragédie naturaliste” en un acte est l’œuvre maîtresse d’August Strindberg (1849-1912). « Mademoiselle Julie » passe la soirée de la Saint-Jean avec les domestiques. Elle joue à séduire le valet de son père, Jean, qui est fiancé à la cuisinière… ». Tout les oppose : leur classe sociale, leurs valeurs et leurs aspirations profondes. Où va les conduire ce jeu sans règles ni limites : jusqu’au point de non-retour ? (Jeudi 28 janvier - 2 h00) g 7ème Art au TPG: « Le Carrosse d’or » Jean Renoir (France/Italie (1952) Au XVIIIème siècle, une troupe de la Commedia dell’arte, passe dans un royaume imaginaire d’Amérique du Sud. La troublante Anna Magnani alias Camilla, y est suivie par Felipe, son amoureux, Ramon, le toréro tombe amoureux de Camilla, le vice-roi ne tarde pas à éprouver les mêmes sentiments. Il fait de Camilla sa favorite et lui fait don de son carrosse d’or… Jacques Lourcelles : dans le « Dictionnaire du Cinéma » (Laffont, 1992), écrivait « Le théâtre apparaît ici, comme réalité concrète mais surtout comme métaphore. Il est le réceptacle de toutes les aspirations humaines à la totalité, à la plénitude ; il est le miroir de l’âme sensible et avide de l’héroïne et de celle de son auteur. » Projection dans le cadre du partenariat avec l’Institut Audiovisuel de Monaco. (VO Sous-titrée - Mardi 2 Février 1h40) ☞ Renseignements complémentaires et location : Théâtre Princesse Grace - 12, Avenue d’Ostende - Tél. : 00 377 93 25 32 27 HUMOUR

Moments absurdes traduits en images e peintre Didier Paquignon est de Lretour en 2020 pour

jeudi 14 janvier - 19h00

RÉSERVATIONS : 12 AVENUE D’OSTENDE - TÉL : (00377) 93 25 32 27 - www.tpgmonaco.mc

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© Photo Véronique Vercheval

© Photo Franck Beloncle

CULTURE

Stéphane Bern « Rock’n’roll » (souhait de l’auteur Duane Ducruet) : ça décoiffe…

nous proposer une nouvelle anthologie de faits divers illustrés par des reproductions de monotypes. Tout va bien mon lapin ? est une récidive du Coup du lapin (2018). Et c’est toujours aussi drôle. « Edward Burd, de la police de la route de Californie, a été suspendu pour un mois. Une enquête a démontré que, au cours des trois derniers mois, il avait contrôlé Cathy Needham, sa belle-mère, a 78 reprises, en lui dressant pas moins de 43procès-verbaux. (The Sun, 5 février 1998) » Paquignon dévore l’absurde humain, source infinie de réflexion. Que ces événements soient tragiques ou ubuesques, véridiques ou inventés, peu lui importe : Didier Paquignon traduit ces moments d’absurde par des images incongrues. Et il a l’élégance d’en rire, et nous avec lui. (P.Y.R.) g "Tout va bien mon lapin ?" Didier Paquignon. Editions Le Tripode. 176 pages. Prix 15 euros


Visite émouvante à l'Institut Audiovisuel

Effeuillage littéraire... Les Prix Littéraires 2020

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e relogement de l’Institut Audiovisuel de Monaco sur le site de L’Engelin, après quatre années d’études et de travaux, a permis à Vincent Vatrican, son directeur, de développer la politique de mise en valeur des collections audiovisuelles et du cinéma auprès d’un large public qui désormais peut accéder et s’attarder sur cette île aux trésors de la longue histoire de l’image et Monaco. Objectif : sauvegarder le patrimoine de la grande famille monégasque, raconter l’histoire des lieux, des pratiques de la photographie et du cinéma tout en racontant d’émouvantes histoires… © Photo VLR

g 150m² d’espaces publics, 750m² d’espaces de travail ! Au cœur du lieu la « Petite salle » lieu d’accueil du jeune public invité à découvrir les trésors de la cinémathèque du territoire, à travers des ateliers pédagogiques consacrés à la mémoire audiovisuelle ou à la découverte du cinéma amateur….* La collecte repose sur des dépôts, des acquisitions et des dons. Depuis 22 ans, les collections représentent 350 déposants (institutionnels et particuliers), 75 000 documents audiovisuels et 350 000 photos environ ! Attenante à la « Petite salle », la Bibliothèque compte plus de 2 500 ouvrages et 15 000 périodiques spécialisés…

g Estelle Macé raconte « Le Cabinet des Curiosités » Un grand moment, pour les monégasque en particulier, lorsque dès l’arrivée dans le vaste hall d’entrée, Estelle Macé, responsable de l’action culturelle présente les plus belles et (souvent) émouvantes pièces du Cabinet de Curiosités. Certains y retrouveront des images de leur passé, de leur enfance, ici réveillée par un détail, un appareil, un cliché, un disque. On est tous surpris par la variété des objets présentés : de l’image en celluloïd, réelle et palpable, au fichier virtuel et « cliquable », des premiers systèmes d’enregistrements et de restitution jusqu’aux derniers outils numériques, le Cabinet des curiosités retrace l’histoire des fonds collectés et des divers déposants. g Directeur de l’Institut, Vincent Vatrican raconte « l’Histoire du 7ème Art à Monaco » Pour prolonger cette promenade dans le temps, Vincent Vatrican, dont chacun connaît la passion et la connaissance du grand cinéma, nous entraîne pour une heure à la découverte d’une frise murale, savamment installée aux cimaises d’un long couloir, qui présente une « Histoire du cinéma à Monaco » à travers des archives issues des collections de l’Institut. La frise retrace l’histoire vingt films tournés, entièrement ou en partie en Principauté, sélectionnés sur près de 250. Chaque film, chaque affiche à son histoire avec Monaco, commentée par Vincent Vatrican. Une heure de pur bonheur qui passe trop vite, à vous visiteurs, de la prolonger avant de quitter l’Institut en visionnant les images qui défilent sur l’écran du Cabinet des curiosités… g Au fil du temps se sont bâties de mutiples passerelles Des partenariats on été créés avec la Fondation Prince Pierre de Monaco, les Ballets de Monte-Carlo, l'Opéra de Monte-Carlo, le Théâtre Princesse Grace, les Rencontres Internationales Monaco et la Méditerranée, le Nouveau Musée National de Monaco, et le Cinéma de Beaulieu. Plus récemment avec la Société des Bains de mer ("Jazz et cinéma") et l'Alliance française ("De l'écrit à l'écran"). g Institut Audiovisuel de Monaco : « L’Engelin », 83-85 Bd du Jardin Exotique. Ouvert les mercre-

dis à 14h pour une visite par un membre de l'équipe, (en raison de la crise sanitaires : inscription préalable au 97 98 43 26 / info@institut-audiovisuel.mc)

La Côte d'Azur en récits et en dessins

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es stations balnéaires sont des piliers économiques et culturels de la société française, traînant avec elles leurs lots d'aventures et de mésaventures. Simon Bournel-Bosson et Maxime Gueugneau sont partis à la (re)découverte de ces villes et de leur histoire, de leurs habitant•es et des singularités de chacune. Les deux larrons ont toqué aux portes de La GrandeMotte, les Saintes-Maries de-la-mer, Fos-sur-Mer, PortGrimaud, et Menton. Pour les raconter Simon et Maxime ont choisi deux méthodes : la douce, avec un reportage dessiné, récit véritable de leurs rencontres sur place, et la forte avec une narration éclatée entre BD, textes, formes hybrides pour raconter par la fiction les réalités diverses dont sont faites ces cités. Entre la Grande-Motte conçue par l’architecte un peu rêveur Jean Balladur et Menton administrée par Jean-Claude Guibal, la balade le long du bleu azur de la mer vaut le détour… et le clin d’œil. Des histoires enlevées, des personnages croqués comme il se doit – par exemple Jean-Claude Guibal -, une palette bigarrée de territoires vivants : Greetings from AZUR rafraichit les codes du guide découverte et en fait un spectacle réjouissant et surprenant. Une belle idée autant qu’une belle réalisation. (P.Y.R.)

g "Greetings From Azur". Maxime Gueugneau et Simon Bournel-Bosson. Editions Kiblind. 144 pages. Prix 26 euros

Le Ray

« Grand Prix du roman de l’Académie Française » : Étienne de Montety : La Grande Épreuve (Stock) ; Goncourt 2020 : Hervé Le Tellier : L’Anomalie (Gallimard) ; Goncourt des lycéens : Djaïli Amadou Amal : Les Impatientes (Emmanuelle Colas) ; Renaudot : Marie-Hélène Lafon : Histoire du fils (Buchet-Chastel) ; Interallié : Irène Frain : Un crime sans importance (Seuil)

par Viviane Le Ray

BEAU LIVRE

par Viviane

enis Tillinac venait de mettre la dernière main au « Patio bleu » lorsqu’il nous a quittés le 26 septembre… Il nous conte l’histoire d’un groupe d'amis, bourgeois d'âge mûr qui se réunit au « Patio bleu » autour de la figure charismatique de Marie-Anne. A l'instar du narrateur, énarque qui a mené une carrière de diplomate sans ambition ni conviction, ils sont fatigués de leur vie parisienne, du nouveau monde qui s'impose et dont ils se sentent exclus, et croient trouver à Condom, petite ville du Gers, le havre rassurant où se poser avant le spectre de l'Ehpad… C’est l’histoire surtout d’une longue amitié totale qui lie Marie-Anne, je suis tentée d’écrire écrire « à l’auteur ». Pressentait-il sa mort brutale ? Denis Tillinac, en 79, publiait Spleen en Corrèze, roman qui l'a fait connaître. Au cœur de son œuvre : l’amour de la province. Essayiste, il a écrit sur Simenon, le rugby, l'air du temps… _____________________________________ « Le Patio Bleu » - Denis Tillinac (Presses de La Cité)

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es Plaisirs et les jours » titre de Marcel Proust (repris en collection blanche en 1924), renaît sur une idée originale des Editions Gallimard, sou forme d’une trousse contenant un carnet vierge (11,8 × 18,5 cm, 192 pages lignées), qui peut susciter vocation littéraire… Une belle idée de cadeau pour les étrennes, que cette trousse en coton 300g, reprenant le dessin de la collection blanche, avec fermeture zippé rouge, le carnet, reprenant un titre d'Antoine de Saint-Exupéry, paru en 1953 dans la Collection blanche. Le format permet de ranger un livre, des lunettes et un crayon (papier comme il se doit !) _____________________________________ « Les plaisirs et les jours » - La trousse - (Collection Papeterie/ Gallimard)

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l’occasion d’une conférence sur l’ironie intitulée « Paris ne finit jamais », un écrivain décide de revenir sur ses jeunes années passées à Paris, au cours desquelles, logé par Marguerite Duras, il a fait ses classes de littérature. Obsédé par l’ombre d’Ernest Hemingway, il raconte les déambulations dans les rues de la capitale, le doute, l’abîme. Le regard tendre et malicieux pour seule arme face à une période de disette. Avec ce roman en forme de miroir, Enrique Vila- Matas s’interroge sur la création, la difficulté à inventer lorsque tout a déjà été écrit, et décortique l’ambition qui fabrique un artiste. Une grande leçon de littérature. _____________________________________ « Paris ne finit jamais » - Enrique Vila-Matas - (Actes Sud/ Poche Babel)

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nne Sylvestre, chanteuse, poète, qui vient de nous quitter, a écrit et interprété des textes dignes des troubadours, couronnés quatre fois, de 1963 à 1967, par le prestigieux prix Charles-Cros. Quelques paroles en souvenir de l’une de ses plus belles chansons : « J'aime les gens qui doutent, les gens qui trop écoutent leur cœur se balancer. J'aime les gens qui disent et qui se contredisent et sans se dénoncer. J'aime les gens qui tremblent, que parfois ils ne semblent capables de juger. J'aime les gens qui passent moitié dans leurs godasses et moitié à côté…» Guitare à la main, Anne Sylvestre n’a cessé d’enchanter des générations avec son «grand goût pour les mots », comme elle aimait tant le dire. On lui doit plus de 400 chansons. Ses valeurs sont restées les mêmes à travers les décennies : « Les gens qui doutent aujourd’hui sont tristes… » _____________________________________ « Annne Sylvestre, florilège 60 ans de chansons, déjà ?» (CD)

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’immense comédien Gérard Depardieu jumeau de l’homme hors normes, XXL dans tous les domaines qu’on aime ou déteste, à l’instar de tous les êtres qui ne trichent pas, dans cet ouvrage, conçu comme un testament spirituel, confie sans filtre ses amitiés, ses amours, ses voyages, ses plaisirs, ses détresses et ses indignations : « Je suis parfois un innocent, parfois un monstre. Tout ce qui est entre les deux ne m’intéresse pas. Tout ce qui est entre les deux est corrompu. Seuls l’innocent et le monstre sont libres. Ils sont ailleurs. L’ailleurs : cette petite distance qu’il faut trouver pour rester profondément humain » A propos de la bien-pensance dont on nous rebat les oreilles : « Balzac a déjà tout dit sur l’abjecte nature humaine des bien-pensants. Si il y a une chose qui ne change pas, c’est bien ça. On va finir par en crever… » Cher Gérard Depardieu comme de la « bienveillance » dont les médias nous rebattent les oreilles à longueur de journée! _____________________________________ « Ailleurs » - Gérard Depardieu - (Le Cherche-Midi)

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SPORT & LOISIRS VOILE • Les participants à la course autour du monde du Vendée Globe se sont élancés le 8 novembre 2020 des Sables d’Olonne

Journal de bord d’Alexia Barrier par Pierre-Yves par Andrea Reichenecker Noviello

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lexia Barrier participe au Vendée Globe avec le plus vieux bateau de la flotte de cette édition 2020. Construit en 1998, il a six tours du monde et quatre Vendée Globe à son actif, et la skipper reconnaît qu'elle n'a aucune chance de gagner avec ce navire de 22 ans. Ceci dit, "chacun sa route, chacun son chemin", dit-elle en citant les paroles de la chanson de Tonton David. Son premier objectif est de terminer la course, comme beaucoup de ses concurrents. La skipper de TSE 4myplanet veut aussi être un exemple pour les petites filles et les jeunes femmes qui souhaitent réaliser leur rêve.

g La galère et le tricot... et une sieste svp !" Je suis en train de galérer dans un grain du pot au noir, et dans un vent qui m’emmène au Sud-Est, alors que je veux aller au Sud-Ouest. Il ne me laisse pas le choix ! Je dois être la seule en tribord amures de toute la flotte actuellement, mais j’ai hâte de repasser en bâbord amures pendant dix jours. Si jamais je m’ennuie, je pourrai attaquer une écharpe : j’ai embarqué de quoi tricoter !" "Les nuits sont pénibles à cause des grains, cela fait deux nuits que je ne dors pas. Heureusement, j’ai un petit capital sommeil, j’ai fait une belle nuit de cinq heures par tranches de 40 minutes il y a deux jours. Je ne suis pas au bout du rouleau. Il faut que je garde du jus pour la suite ; j’ai bien mangé, je suis bien hydratée, c’est important. Mais si je pouvais faire une sieste de trente minutes tout de suite, je serais la plus heureuse ! J’ai mes alarmes qui sonnent fort pour m’indiquer quand le vent tourne ou varie en force, mais je n’ai pas envie de lâcher l’affaire. Je suis dans un groupe que je ne veux pas lâcher, parce que c’est chouette de naviguer avec les autres." g Il faut aller au charbon "Hier, j’ai passé une super journée. J’ai croisé un nuage qui m’effrayait et qui, au bout du compte, m’a mis sur la route et m’a donné des vitesses de 12 à 15 nœuds. Le bateau glisse bien, mais je n’ai pas un bateau récent et il faut « charbonner » pour gagner un nœud, quand d’autres touchent 18 nœuds en pyjama. Il demande beaucoup de réglages, mais j’ai mes sensations, et j’adore mon bateau, mon Pingouin. Comme il a plu sans discontinuer, c’est sport : il fait chaud dans le bateau et, dès que tu dois sortir pour régler 10 cm de bout, je suis obligée de mettre une salopette. Et je rentre

© Photos DR

SPORT

g "Oulala la quelle nuit !" "...et moi qui pensais en avoir terminé de cette phase de pétole eh bien non. C’est sûrement le gros dévent des îles du Cap Vert qui sont assez hautes en altitude. J'hésite pas mal sur les choix immédiats à faire. J’ai passé la nuit à régler et à barrer le bateau et maintenant je suis un peu fatiguée et je me demande si je dois envoyer le spi ou si je dois empanner. Je vais déjà prendre un café, me poser devant la météo et regarder un peu ce qu'il se passe autour de moi. A part ça tout va bien j’essaye de me réveiller, prendre des forces, retrouver de la lucidité et à l’attaque. Une belle journée à vous !"

trempée. Mon bateau, c’est une buanderie." g 50 nuances de gris et des visites nocturnes "Comment illustrer musicalement le pot au noir ? Avec Jeff Buckley. Ce n’est pas très gai, mais c’est très joli. On y voit de ces couleurs… Si ce devait être un film, ce serait 50 nuances de gris, tu vois ? Dès qu’il y a un trait de lumière, les nuages sont époustouflants, c’est planant, assez cool comme ambiance." "Il m’est arrivé un truc incroyable : une tribu de libellules africaines s’est posée sur le bateau en pleine nuit, elles m’ont tenu compagnie. Sans doute ont-elles été attirées par la lumière de ma lampe frontale. Elles sont restées là, stoïques malgré les voiles et l’ambiance ’17 nœuds-vent pas dans la bonne direction’. Elles devaient être une trentaine ; elles sont assez grandes, avec de grands yeux comme les femmes de la Côte d’Azur avec leurs grosses lunettes." g Histoire de solidarité "Hier, je me suis dit qu’on était dans le « vrai » Vendée Globe. C’est une course évidemment, mais c’est avant tout une histoire de solidarité. Quand j’ai vu Kevin (Escoffier) dans son radeau, Alex (Thomson) qui abandonne, de la casse par-ci parlà, je me suis dit qu’on y était… En attaquant le grand Sud, on rentre dans le vif du sujet du Vendée Globe. Je suis contente de naviguer avec Miranda (Merron) et Clément (Giraud) : bien sûr, j’ai envie de les battre, mais ça me rassure d’arriver dans le Sud avec eux." Alexia a fêté ses 41 ans au niveau de l’Equateur (photo de droite). Happy birthday !

SEAEXPLORER

Boris Herrmann et Malizia à la lutte pour un podium !

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g "Boris est en pleine forme" Pierre Casiraghi a ainsi fait le point de cette aventure que lui tient au coeur : « Boris fait une course fantastique. Le Vendée est une course par élimination, surtout dans les deux dernières semaines. On a vu beaucoup de casses sur les bateaux. Boris a eu évidemment quelques petits problèmes techniques, l’obligeant à garder une route plus au nord, mais il a réussi à préserver le bateau, ce qui est essentiel. Les conditions plus clémentes lui ont permis de remettre le bateau en état. Il lui manquait depuis une dizaine de jours une voile intermédiaire (J2), très importante. Le bateau est maintenant prêt à être utilisé dans les meilleures conditions, Boris est en pleine forme, paré à attaquer la deuxième partie de course. C’est incroyable qu’après 37 jours de mer, il navigue bord à bord avec quatre autre concurrents ». Avant de passer le cap de l’année, Boris Herrmann était donc dans le groupe de chasse à la poursuite du trio de tête. (P.Y.R.)

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N° 201 • Janvier 2021

© Photo YCM

e projet Malizia, rebaptisé pour le Vendée Globe Seaexplorer-Yacht Club de Monaco, a été initié par Pierre Casiraghi, vice-président du YCM. Il est revenu sur la course de son ami le 15 décembre dernier, lors de la remise des YCM Awards - Trophée Crédit Suisse. Comme chaque année, pour clôturer la saison, S.A.S. le Prince Albert II a mis à l’honneur les régatiers du Club et récompensé les jeunes compétiteurs de la Section Sportive ainsi que les membres sociétaires, armateurs et barreurs qui naviguent au plus haut niveau.


FORMULE E • L’écurie du Rocher a officialisé son rachat par un fonds d’investissement américain mené par Scott Swid et José Botella

Venturi Racing, nouveau patron par Alan Parker-Jones

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g Gildo Pastor Pallance : "Le team reste entre de bonnes mains" « Il y a deux ans et demi, j’ai fait entièrement confiance en Susie, en sa vision de l’équipe et en sa ténacité incontestée pour concrétiser cette vision. Nous avons franchi de nombreuses étapes tout au long de notre parcours, y compris notre première victoire de course, notre premier partenariat avec ROKiT et l’ajout de notre partenariat avec MercedesBenz dans une réponse stratégique à l’évolution rapide du championnat. Nous avons maintenant un nouveau groupe d’investisseurs avantgardiste, dirigé par Scott et José, qui voient et ressentent le potentiel de la série et de l’équipe comme moi. Alors que mon attention s’éloigne de la piste de course pour se concentrer sur le terrain d’essai où nous continuons de relever la barre avec une électromobilité record, et vers le ciel avec nos projets spatiaux tout aussi novateurs, je sais que l’équipe est entre de très bonnes mains. »

© Photo venturiracing.com

’équipe monégasque de Formule E ROKiT Venturi Racing change de bord. L’écurie du Rocher a officialisé - le 9 décembre dernier - son rachat par un fonds d’investissement américain mené par Scott Swid et José Maria Aznar Botella, beau-frère d’Alejandro Agag, l’un des fondateurs de la discipline. Le nom Venturi Racing, lui, ne change pas, et Susie Wolff et Gildo Pastor conservent des parts au sein de l’équipe. L’investissement témoigne également de la progression continue et de l’attrait commercial de ROKiT Venturi Racing et du Championnat du Monde de Formule E en tant que plateforme commerciale mondiale. Susie Wolff continuera d’occuper son poste actuel de chef d’équipe, aux côtés de Jérôme d’Ambrosio, nouveau directeur adjoint de l’équipe. Le siège ne bouge également pas et reste à Monaco. Cette saison, Norman Nato et Edoardo Mortara représenteront l'écurie monégasque sur la grille de départ. Avec des décennies d’expérience en investissement mondial, les nouveaux proprietaires se sont engagés pour apporter une nouvelle perspective à la marque monégasque. g Susie Wolff : "C'est l'ouverture d'un nouveau chapitre" « Nous ouvrons notre prochain chapitre en tant qu’équipe sous la nouvelle responsabilité de José et Scott et je suis heureuse de devenir directeur associée aux côtés de mon rôle de directeur d’équipe. L’expérience d’investissement de Scott et José renforcera les capacités de l’équipe et nous fournira de nouvelles perspectives et opportunités intéressantes pour l’avenir. Cette décision démontre également le rôle positif que le plafonnement des coûts à venir doit jouer dans la viabilité commerciale et donc l’attrait du sport pour les investisseurs et les partenaires. Je profite également de l’occasion pour remercier Gildo de sa confiance et de son soutien indéfectible. J’ai beaucoup aimé travailler avec un visionnaire de ce genre et je ne doute pas que Gildo continuera de repousser les limites de la mobilité durable bien au-delà de ce que beaucoup osent considérer comme possible. »

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Spéciales annulées et huis clos ?

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rise sanitaire oblige, incertitudes et modifications sont au programme du 89° rallye Monte-Carlo. Alors que le Rallye de Suède prévu début février est d’ores et déjà annulé, le « Monte » 2021 est toujours annoncé. Avec son lot de changement. On sait déjà depuis un moment que le Turini a été retiré du programme. Faisant sien l’adage il vaut mieux prévenir que guérir, la direction de l’ACM tiendra compte par avance d’un couvre feu probable et autres mesures prises en territoire français. Ce qui se traduirait par… • Annulation du shakedown du jeudi matin, route de la Garde à Gap ; • Avancée des deux spéciales du jeudi soir, Saint-Disdier – Corps et Saint-Maurice – Saint-Bonnet, à partir de 15h40 ; • Annulation d’une spéciale du samedi, Saint-Apollinaire – Embrun ; • Huis clos sur toutes les spéciales et fermeture du parc d’assistance au public ; • En tout 15 spéciales et 280 km chronométrés. Concernant les engagés, le Rallye Monte-Carlo fera le plein avec quelques 90 équipages. On retrouvera dans la catégorie reine Sébastien Ogier, auréolé de son 7° titre mondial. Toyota alignerait 4 voitures et engagerait le jeune Pierre-Louis Loubet. Hyundai est annoncée avec quatre 120 coupé. Et Ford devrait aligner Suninen et Greensmith. N’oublions pas le Rallye historique, sans ses traditionnels parcours de concertation. Cette 24° édition est elle aussi victime de la situation exceptionnelle, ce qui n’empêche pas l’ACM d’annoncer quelques 190 engagés. Deux belles épreuves à venir si la Covid veut bien ! ( P.Y.R.)

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Bon a retourner, accompagné du chèque à l’ordre de Global Media Associates Sas à l’adresse suivante : Journal La Principauté - Service Abonnements “Le Beausoleil de Monaco” • 6, Bd de la Turbie 06240 Beausoleil France

N° 201 • Janvier 2021

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UN MORNAR POUR LA VIE 16

N° 201 • Janvier 2021

mateo.mornar.monaco@gmail.com


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