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Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XXII • Numéro 206 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Juin 2021

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Dossier Spécial

Photo © Michael Alesi / Direction de la Communication

Halte aux risques de spéculation

Karen Aliprendi de Carvalho, rapporteur de la proposition de loi n°252

"Faire mieux rénover le patrimoine immobilier" N° 206 • Juin 2021 1 9 ☞ FINANCE FINANCE • LES SOUCIS ECOLOGIQUES D'ELON MUSK ET LES MONTAGNES RUSSES DU BITCOIN • PAGE

DOSSIER SPECIAL

Partager la valorisatio

Le Conseil National de Monaco a adopté deux propositions de loi qui s'inspirent de la volonté commune du G

DOSSIER

’éthique est au cœur du règne du Prince Albert II. C’est une volonté affirmée qui se décline dans tous les domaines. L’environnement, le développement durable, le sport ou les solidarités y sont prioritaires. C’est parfois très sensible à Monaco, pays de grande attractivité, notamment immobilière malgré des prix au m2 les plus hauts du monde. Il devrait sans doute exister une volonté commune - entre le Gouvernement et le Conseil National - de privilégier l’intérêt général, celui de l’Etat et des habitants nationaux et résidents. Il faut le faire dans ce secteur sensible sans décourager les investisseurs, mais en écartant les spéculateurs. C’est l’objet de deux propositions de loi de l'Assemblée, présentées lors de la dernière séance législative. Reste maintenant au Gouvernement de regarder les textes et de les transformer ou non, modifiés à la marge ou plus largement, en projets de loi. Les élus déduiront alors si la loi finale correspond à leurs objectifs et leurs attentes.

g Marchands de biens pour le bien de tous Le premier texte concerne les marchands de biens, activité peu connue et peu transparente à distinguer des agences immobilières traditionnelles. Le but est de mieux les réglementer pour éloigner les spéculateurs et pour que cette activité lucrative profite mieux à l’Etat sans découra-

L'EDITORIAL

par Roberto Volponi

par Patrice Zehr

ger les investisseurs sincères. Ce n’est pas un enjeu marginal comme l’a rappelé par exemple Michèle Dittlot. « Sur un territoire de 2km2, la Principauté comptait en 2012, 17 marchands de biens. Aujourd’hui, on en dénombre 312 soit 18 fois plus en 9 ans (qui s’ajoutent aux 140 agences immobilières). Actuellement, ces très nombreux marchands de biens jouissent d’un régime fiscal extraordinairement avantageux : Exonération de droits de mutation si le bien acheté est revendu dans les quatre ans ; Aucune obligation lors de la vente de payer la TVA sur la marge bénéficiaire réalisée ; Aucune exigence de travaux de rénovation sur le bien revendu. Et donc en résumé, si la vente se fait dans les quatre ans, le marchand en tire un bénéfice très substantiel sans que l’Etat ne reçoive un seul euro. Et que faut-il pour être marchand de biens à Monaco ? Posséder une somme d’argent qui permette d’acheter des appartements (souvent anciens) sans l’obligation d’être domicilié à Monaco et y réaliser ou pas de petits travaux de confort. » Si la loi est adoptée, il y aura donc des changements structurels, comme précisé par Balthazar Seydoux, Président de la Commission des Finances : « L’objectif principal de cette proposition de loi est sans nul doute la modification du régime fiscal dont les marchands de biens bénéficient. L’exonération de droits de mutation ne serait désormais que partielle. Avec cette proposition de loi, les marchands de biens seraient également obligés de réaliser un certain montant de travaux, dans une période de trois ans, pour améliorer le parc immobilier. » Les marchands de biens devront être monégasques ou domiciliés à Monaco, avoir une autorisation et seront plus sol-

licités, mutation, TVA et travaux, dans l’intérêt de tous sans pour autant dissuader. Un encadrement qui est devenu indispensable. Au final, ce serait plus de 20 millions d'euros de récettes supplémentaires pour le budget de l'Etat. g Désaffectation et garde-fous Ce sujet est plus délicat. Les élus veulent pouvoir tout savoir avant la signature d’un contrat qu’ils doivent de

Des chiffres catastrophiques, un avenir prometteur...

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n l’attendait, certes, c’était largement prévu, mais peut-être pas dans les dimensions catastrophiques que les chiffres diffusés l’ont brutalement montré : la crise sanitaire a frappé fort, très fort, surtout sur les activités qui sont au cœur du métier de la Société des Bains de Mer. Ainsi, pour l’Exercice clos au 31 mars, le chiffre d'affaires plonge de près de 50% (336,9 M€ contre 619,8 M€ Exercice précédent). Tous les secteurs sont ainsi passés au rouge vif sauf le locatif, seul secteur en hausse de 10 M€, soit + 11 %, de 96 M€ à 106,2 M€, grâce principalement à la location des appartements de la Place du Casino. « Heureusement que nous avons eu le One Monte-Carlo », explique le Président-délégué Jean-Luc Biamonti. Mais cela ne suffit pas pour compenser les pertes des autres secteurs : les jeux diminuent de 115 M€, soit - 48 % (124,3 M€ contre 239,8 M€) ; l’hôtellerie baisse de 175 M€, soit - 62 % (109 M€ contre 283,4 M€ en 2019). Le résultat opérationnel 2020 se trouve aussi en forte perte : - 103,3 M€ contre un bénéfice de 22,6 M€ pour l'Exercice précédent. Quant au résultat net consolidé, il s’établit en déficit de 79,1 millions contre 26,1 millions compte tenu d’un résultat financier négatif de 7 millions seulement en partie compensé par la remarquable – même si prévisible - contribution positive de BetClic Everest Group, à hauteur de 30,9 millions. Mais tout cela désormais appartient au passé. L’avenir ne peut que s’annoncer bien meilleur. Les blessures sont profondes, mais elles sont sans doute en vue de cicatrisation. Car la crise sanitaire - comme on l’a connue pendant ce dernier an et demi – n’est plus là. Les cas d’infection se sont progressivement raréfiés jusqu’à devenir sporadiques, en particulier dans les pays les plus développés, et le Gouvernement – en concertation avec le Conseil National – a commencé à éliminer peu à peu les mesures restrictives. Avec la réouverture définitive des différentes activités, la reprise est déjà commencée et montre déjà des signes plus qu’encourageants : l'occupation relativement bonne des hôtels et la fréquentation des restaurants, lors du Grand Prix, avec un chiffre d’affaires de ces derniers proportionnellement plus élevé qu’auparavant, démontrent clairement l’envie de la clientèle de revenir à la vie normale qui plus est avec un pouvoir d’achat accru pendant les confinements. Ainsi, il n’y aura plus de casse des prix, comme l’a prédit le Président Biamonti : les gens – apparemment - ont hâte de pouvoir dépenser librement leur argent. A Monaco comme ailleurs. Il demeure un peu d’inquiétude seulement côté tourisme d’affaires, qui pourrait toutefois marquer un tournant – comme d’ailleurs tout le reste – avec l’adoption au niveau international d’un passeport vaccinal qui ne devrait pas tarder. Toutefois, soit dans une période si difficile comme l’actuelle, soit surtout dans les années les plus favorables, la SBM - dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire – devra saufgarder le rôle social qu’elle est toujours appelée à respecter, celui de grand employeur de la Principauté. Comme on le sait, la crise sanitaire a rendu nécessaire l’adoption d’un plan de réduction des coûts - en accord avec le Gouvernement et le Conseil National - qui s’est traduit finalement par 234 départs volontaires de salariés de plus de 57 ans et deux départs collectifs contraints. Concernant les départs volontaires, la SBM ne pouvait laisser partir tous ceux qui le désiraient, mais chaque cas a été examiné dans le détail et toutes les fois que c’était possible, on a remplacé une personne par une autre venue d’un service différent. Ce plan de restructuration représente une charge nette de 25,3 millions dans les comptes de l’Exercice qui vient de s’achever, mais il doit permettre de générer à l’avenir 18 millions d’économies par an. Ces économies, complétées par les actions engagées par ailleurs pour mieux adapter le niveau des charges aux fluctuations saisonnières de l’activité, devraient permettre une réduction annuelle des charges d’exploitation de 25 millions d’euros. Au final, donc, ce qu’il faut toujours retenir, notamment pour une société pas comme les autres, c’est que si les chiffres sont importants, la sauvegarde des emplois l’est tout autant, et peut-être encore plus…

LES MESURES ANTI-SPECULATION

on et écarter la spéculation

Gouvernement et des élus de privilégier l'intérêt général - celui de l'État et de ses citoyens - face à des pratiques lucratives particulières particulières LA FICHE

Les deux propositions de loi

toute façon approuver. Ils l’ont fait - parfois - sous la pression et sans une totale information. S’ils avaient tout su, ils n’auraient parfois pas approuvé. L’autre aspect du projet, outre un comité de suivi, c’est de pouvoir réajuster la contrepartie si on se rend compte que ce qui avait été décidé est inférieur aux bénéfices réels de l’opérateur privé. Le Gouvernement paraît réservé, car il s’agit en partie d’une de ses prérogatives et il ne faut pas donner l’impression d’une insécurité juridique, que ce qui a été signé puisse être remis en cause. Le texte semble vouloir prévenir l’Etat de la jurisprudence de l'Esplanade des Pecheurs. On multiplie de toute évidence les gardefous. Mais il faut bien voir, comme l’a bien précisé le président Stéphane Valeri, que les enjeux pour l’Etat et les finances publiques sont considérables : « Les montants en question portent parfois jusqu’à plusieurs centaines de millions d’euros. Or, la plupart du temps, on se rend compte qu’à la fin, une fois l’opération commercialisée, les prix réels de vente sont bien supérieurs aux prix envisagés au départ pour définir la valeur du terrain… L’un des grands progrès contenu dans notre proposition de loi, c’est qu’il y aura bien une évaluation prévisionnelle pour négocier l’échange, et un bilan réel de l’opération, réalisé après la commercialisation, pour réajuster les conditions le cas échéant. Ainsi, l’Etat se verra attribuer une soulte plus juste, ou des contreparties plus équitables, en fonction de la valeur réelle constatée de la parcelle concernée… N’oublions pas pour autant que nous inscrivons notre action dans le cadre d’une économie libérale, qui fait partie de l’ADN de la Principauté. En ce sens, nous sommes favorables aux partenariats publics-privés, s’ils sont équilibrés pour tous ». La recherche de l’équilibre entre les fruits d’un investissement qui reste toujours un risque et une spéculation qui ne profite qu’au spéculateur est très difficile, mais de plus en plus incontournable, au regard de l’éthique voulue par le Prince dans la défense de l’intérêt général.

e 10 mai dernier, le Conseil National de Monaco a adopté à l'unanimité deux propositions de loi qui ont pour objectif commun d'éviter la possibilité des risques de spéculation pour ce qui concerne l'activité des marchands de biens et le processus relatif à la désaffectation de biens appartenant au domaine public. Le Gouvernement - dans un délai maximal de 6 mois - peut soit les rejeter, soit exprimer l'intention de les transformer en projets de loi, en les modifiant ou en les accueillant telles qu'elles sont...

g Proposition de loi n°252 relative à l’encadrement de la profession de marchand de biens La proposition de loi relative à l’encadrement de la profession de marchands de biens a pour objet de doter la Principauté d’un cadre législatif autonome à l’activité de marchand de biens, érigée en profession. Très concrètement, celle-ci deviendrait une nouvelle profession réglementée, tant dans son accès, que dans son exercice. Pour ce faire, le dispositif envisagé prévoit, tout d’abord, s’agissant des conditions d’exercice, un mécanisme de déclaration pour les personnes de nationalité monégasque et d’autorisation d’exercice pour les personnes de nationalité étrangère, domiciliées en Principauté. À ce titre, seules les personnes résidentes pourraient être autorisées, ce qui exclurait la prestation transfrontalière et la concurrence extérieure à la Principauté. En outre, les autorisations ainsi délivrées seraient soumises au contrôle du caractère suffisamment représenté ou non de cette profession, au vu du besoin de la Principauté, ce qui permettra d’éviter certaines dérives passées. En ce qui concerne, ensuite, les règles d’exercice de cette activité, la proposition de loi entend assurer la sécurité des tiers, tout en prémunissant les marchands de biens des conséquences financières qui pourraient résulter de cet exercice et apporter des garanties suffisantes à leurs interlocuteurs. Cela se traduit, d’une part, par l’obligation de justifier, dans le cadre de la déclaration ou de la demande d’autorisation, de l’obtention d’une garantie financière de la part d’une banque ou d’un établissement financier habilité à donner caution et ayant son siège ou sa succursale en Principauté et, d’autre part, par la souscription d’un contrat d’assurance couvrant les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile professionnelle. Enfin, le changement le plus substantiel porte sur la modification du régime fiscal privilégié dont bénéficient actuellement les marchands de biens. En effet, l’exonération des droits de mutation dont ils bénéficient ne serait plus, désormais, que partielle. Cela permettrait, tout particulièrement en cette période économique complexe, de faire bénéficier l’État de nouvelles recettes budgétaires. En outre, la proposition de loi veut aussi profiter à l’économie locale et réelle. Cela se traduit par l’obligation de réaliser un certain montant des travaux, à hauteur de 5% de la valeur vénale du bien acquis, qui conditionnerait l’application de l’exonération partielle des droits d’enregistrement. En outre, des mesures incitatives, par des remboursements de TVA, seraient possibles, dès lors que le marchand de biens justifierait que les travaux réalisés ont été accomplis par une entreprise de la Principauté. Par ailleurs, afin d’assurer l’effectivité du dispositif, des sanctions administratives et pénales sont prévues en cas de manquements aux dispositions de la loi. g Proposition de loi n°253 relative au renseignement des projets de loi ayant pour objet de prononcer la désaffectation d’un bien dépendant du domaine public Cette proposition de loi a pour objectif de donner les moyens au Législateur de disposer, lors de l’examen d’un projet de loi ayant pour objet de prononcer la désaffectation d’un bien dépendant du domaine public de l’État ou de la Commune, des informations permettant d’appréhender, le plus justement possible, la valorisation des biens désaffectés et les droits à construire cédés. Pour ce faire, le texte énumère expressément la documentation nécessaire à l’étude des projets de loi de désaffectation et à leur vote, contenant des informations d’ordres urbanistiques, économiques et financières, permettant notamment d’apprécier l’impact des opérations projetées sur l’environnement et la qualité de vie, ainsi que l’équilibre du projet et ses contreparties. En outre, parce que les effets de la désaffectation votée par le Conseil National s’inscrivent dans le temps, il est également prévu une information de l’Assemblée en cas d’évolution substantielle de l’opération projetée, qu’il s’agisse, par exemple, de son volume, de la valeur représentée ou de la finalité présentée lors du vote de la loi de désaffectation. Par ailleurs, pour assurer un meilleur suivi dans le temps de la loi de désaffectation, la proposition de loi entend inscrire, dans la loi, un mécanisme de réévaluation de la contrepartie fixée en cas de déséquilibre au détriment des intérêts de l’État ou de la Commune, par le recours à une compensation, qui pourrait être versée lors de la constatation dudit déséquilibre. A cet effet, le texte impose la stipulation, au sein du contrat qui liera le Gouvernement au bénéficiaire final de la désaffectation, qu’à la livraison de l’opération immobilière programmée, une analyse financière portant sur l’ensemble du projet réalisé et pour toute sa durée sera réalisée. Il est prévu que le Conseil National soit informé de l’ensemble de ces éléments. Enfin, ce texte confère aux désaffectations votées une traduction budgétaire, en introduisant l’inscription des contreparties pécuniaires de la désaffectation dans le projet de loi de budget correspondant à l’échéancier de paiement prévu.

N° 206 • Juin 2021

DOSSIER SPECIAL

"Renforcer la contribution des marchands de biens" par Roberto Volponi

DOSSIER

g Madame Aliprendi, vous êtes rapporteur de la proposition de loi relative aux marchands de biens. Tout d’abord, qu’appelle-ton un marchand de biens ? ☞ Karen Aliprendi * : "Est considérée comme marchand de biens la personne qui achète un bien pour le rénover et le revendre, en effectuant une plus-value. A ce jour, il n’existe pas de définition de cette activité, ni de critères à proprement parler encadrant la réalisation de ces opérations immobilières. L’activité de marchands de biens n’est donc pas encadrée par la loi, alors même que les autres professionnels de l’immobilier sont soumis aux dispositions de la loi n°1.252 du 12 juillet 2002."

g Qu’est-ce que ce texte du Conseil National va changer concrètement ? KA : "Aujourd’hui, la problématique réside dans le fait que certains marchands de biens réalisent de simples travaux de confort, en revendant le bien avec une marge importante, non taxée, et sans apporter une réelle amélioration au bien. Cette pratique concourt à une augmentation artificielle du prix de l’immobilier, dont il pourrait découler, à terme, un risque de bulle spéculative, préjudiciable à l’image de la

g Où en est-on actuellement ? Quelles sont les principales dérives constatées ? KA : "Actuellement, cette activité bénéficie d’un régime très avantageux, si ce n’est exceptionnel, puisque le marchand de biens exerçant à Monaco bénéficie, à la fois d’une exonération totale des droits de mutation, à la condition toutefois de revendre le bien dans un délai de quatre ans, mais aussi d’une option pour ne pas payer la TVA sur la marge, renonçant corrélativement à la récupération de toute TVA préalablement payée. Cette option est financièrement intéressante, quand le montant des travaux et frais liés à l’activité ́ est inférieur à la marge réalisée, ce qui explique qu’en pratique, aucun marchand de biens n’ait semble-t-il, à ce jour, opté pour la TVA sur la marge. Outre ces avantages fiscaux indéniables, on relève également qu’aucun montant minimal d’investissement n’est exigé ́ pour la réalisation des travaux de rénovation du bien acquis."

Principauté .́ En consacrant un statut propre à la profession de marchand de biens, la proposition de loi entend renforcer son assise dans le sec-

DEFINITION

Un métier totalement différent de celui d'agent immobilier... e métier de marchand de biens est totalement différent de celui d’agent immobilier. Il a pour rôle d’acheter des biens immobiliers et de les revendre en se faisant une marge. Les biens immobiliers sont de types différents. Ainsi un marchand de biens MdB - peut investir pour acheter un fonds de commerce ou des logements. Il est assez rare qu’il choisisse l’option de faire construire un bien pour le revendre, car cela demande plus de temps et un suivi des travaux. En revanche, le marchand de biens peut acheter un bien pour y faire des travaux et lui donner de la plus-value avant de le revendre. Pour se lancer dans le métier de marchand de biens, il est indispensable de disposer d’un fonds important, mais également de posséder une carte professionnelle de l’immobilier. Il doit créer une société auprès d’une Chambre de commerce. Au-delà de ces incontournables, le marchand de biens doit également avoir de fortes compétences commerciales, ainsi qu’une parfaite connaissance du marché afin de détecter les meilleures affaires. L'activité de marchand de biens n'est pas cependant, uniquement celle consistant à acheter un bien immobilier déjà construit pour le revendre, et répéter l'opération de manière illimitée. Les activités autorisées du marchand de biens sont les suivantes : achat et revente de tous biens immobiliers déjà construits,- achat et revente de terrains à bâtir,- achat et revente de parts sociales de sociétés immobilières,- achat et revente de fonds de commerce (tous secteurs). Le MdB ne peut pas acheter un terrain non constructible pour le revendre ni effectuer une prestation de services, pas plus que de poursuivre une autre activité que les quatre nommées précédemment. Le but doit être exclusivement réservé à des produits de l'immobilier et fonds de commerce.

teur de l’immobilier, favorisant ainsi une synergie avec les agents immobiliers, tout en offrant aux nationaux qui souhaiteraient se lancer dans ce secteur, un cadre transparent et protecteur. L’objet de ce texte est donc de valoriser et de protéger les professionnels, qui contribuent à produire de la valeur ajoutée et à enrichir le patrimoine immobilier, en les distinguant de ceux qui profitent d’une règlementation parcellaire et très avantageuse en la matière, au détriment des intérêts de l’État. " g Au final, y a-t-il un apport à l’économie du pays avec cette proposition ? KA : "Ce texte entend renforcer la contribution de ces professionnels au développement de l’économie monégasque et de faire bénéficier l’État de nouvelles recettes budgétaires. Concrètement, l’activité de marchand de biens va devenir une nouvelle profession réglementée, pour permettre ainsi de professionnaliser l’activité de marchand de biens, tout en contribuant à la préservation du patrimoine immobilier et au développement de l’économie monégasque. Désormais seuls les véritables professionnels, qui participent concrètement à la rénovation du parc immobilier monégasque, bénéficieront de droits de mutation préférentiels, sans pour autant pouvoir en être exonérés. Cette mesure incitant à réaliser d’importants travaux, aura donc l’avantage également de renforcer l’attractivité de notre pays, en favorisant l’amélioration des biens immobiliers à vendre ou à louer. Au fond, ce n’est jamais qu’un retour à l’essence même du métier de marchand de biens. Enfin, ce texte permettra, une fois devenu loi, d’éviter une bulle spéculative avec des prix tirés artificiellement vers le haut par des reventes successives, sans jamais payer jusqu’ici de droits de mutations." * Elue de Primo! et Rapporteur de la Proposition de loi n°252

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LES MESURES ANTI-SPECULATION

"Avec cette loi tout le monde doit être gagnant de façon équilibrée" par Patrice Zehr

g M. Grinda, en tant que rapporteur de la proposition de loi sur la désaffectation, pensezvous au regard des précédents, notamment depuis l’extension en mer, qu’il fallait légiférer, puisqu’au bout du compte, ce sont les élus qui, institutionnellement, ont le dernier mot ? ☞ JEAN-LOUIS GRINDA * : "C’est vrai. Le Conseil National est très régulièrement amené à étudier et voter des projets de loi de désaffectation présentés par le gouvernement. Mais ceux-ci ne sont composés que de deux à cinq articles, ce qui en minorent l’intérêt et surtout les tenants et aboutissants. Même si effectivement les élus ont le pouvoir de ne pas voter une loi désaffectation, il est toujours extrêmement délicat de se positionner contre le développement économique de la Principauté. Les élus avaient donc besoin d’une meilleure information. La proposition de loi qui a été votée lors de la séance du 10 mai 2021 prévoit donc de mieux informer qualitativement et quantitativement les conseillers nationaux. Elle doit également assurer un meilleur suivi dans le temps de la loi de désaffectation votée, et mettre en œuvre si nécessaire des mécanismes de réévaluation. Et enfin, conférer aux désaffectations une traduction budgétaire qui sera automatiquement soumise au vote du Conseil National." g Un point important est la volonté d’information dans la transparence des élus pour que le vote intervienne en toute connaissance de cause. Cela n’a pas toujours été le cas ? JLG : "Le Conseil National a parfois pu regretter dans le passé que les informations qui lui étaient communiquées ne lui permettaient pas d’appréhender l’impact réel des projets de loi de désaffectation de manière efficace. La tour Odéon, l’extension en mer et Testimonio II en sont des exemples…" g Ce qui est nouveau, c’est la possibilité d’adaptation en fonction - au-delà des prévisions - du bilan réel de l’opération. Si l’opérateur privé gagne plus, l’Etat recevra plus automatiquement ? JLG : "En effet, dans l’article 7 de la Proposition de loi, nous avons renforcé le mécanisme de compensation en cas de déséquilibre au détriment des intérêts de l’Etat. L’Etat devra veiller, dans l’engage-

ment qu’il prend avec les promoteurs privés, à mettre en place des mécanismes de réévaluation et de compensation financière en cas de cession ultérieure de biens sur un terrain désaffecté." g N’y a-t-il pas un risque au niveau de l’attractivité pour des promoteurs privés dont le but est un retour maximum sur investissement ? JLG : "Les lois de désaffectation sont fondées sur la prise en compte de l’intérêt général, de la volonté de préserver les deniers publics et de valoriser les terrains de l’Etat. Notre rôle d’élus nationaux est avant tout d’y veiller : c’est l’objectif premier de cette proposition de loi. Dans l’esprit du Conseil National, tout le monde doit être gagnant de façon équilibrée, l’Etat comme les promoteurs privés." g Le Gouvernement a paru très prudent sur ce sujet pourquoi apparaît-il pour lui complexe ? Le « dialogue constructif sans polémique pour l’intérêt général » peut-il être affecté par la désaffectation ? JLG : "Il est clair que le sujet est lourd financièrement et impose au Gouvernement une exigence de bonne gestion et de transparence vis-à-vis des élus nationaux que nous sommes, mais également un effort de négociation avec les promoteurs. Cette proposition de loi s’inscrit dans un processus global de modernisation et de rationalisation de notre comptabilité publique, initié par le vote d’une précédente proposition de loi sur l’instauration d’une loi de résultat budgétaire final en juin 2020 dont j’étais déjà le rapporteur. C’est une évolution voulue et confortée par le rapport d’un conseiller maitre de la Cour des comptes française qui avait analysé en détail, fin 2018, les voies possibles d’évolution de nos finances publiques. À la lecture de cette volonté d’efficience du Conseil National, la prudence du gouvernement peut donc paraitre surprenante. Si sa gestion des biens et des deniers publics est performante, et si le Conseil National est correctement informé, le gouvernement n’a aucune crainte à avoir, bien au contraire. Je le répète cette loi doit être gagnant/gagnant pour tout le monde : les promoteurs, le gouvernement et le Conseil National." * Elu d'Union Monégasque, Président de la Commission pour le suivi du Fonds de Réserve Constitutionnel et la Modernisation des Comptes Publics et Rapporteur de la Proposition de loi n°253

HISTOIRE

Les désaffectations les plus récentes

our rappel, voici les dernières désaffectations récemment votées par le Conseil National au cours des cinq dernièreres années :

g 2016 - Extension en mer du Portier : Loi n° 1.427 du 04 juillet 2016 prononçant la désaffectation de parcelles et de volumes sur une nouvelle zone à réaliser au droit de l’Anse du Portier – Quartier du Larvotto

g 2017 - Condamine, opération Portofino : Loi n° 1.459 du 13 décembre 2017 prononçant la désaffectation,

à l’angle de la rue Imberty et de la rue des Orangers, d’un bien du domaine public de l’Etat (Edification d’un immeuble au niveau de « Planet Pasta » contre un immeuble au 6, rue Caroline + des locaux au 4, rue Caroline)

g 2018 - Quai Kennedy : Loi n° 1.461 du 28 juin 2018 prononçant la désaffectation de parcelles et de

volumes dépendant du domaine public de la commune et du domaine public de l’Etat sis au 3 & 5, ave. John Fitzgerald Kennedy et en tréfonds de l’avenue d’Ostende

N° 206 • Juin 2021

POLITIQUE & SOCIETE

MT : monopole sous "concessions" par Patrice Zehr

POLITIQUE

g Les précisions du président Valeri Le contexte a été clairement posé par le Président Valeri lors d’un point presse du Conseil national suivant celui du Gouvernement. « Au départ, les élus ont clairement posé la question du renouvellement du monopole, constatant un certain nombre d’insatisfactions des résidents et des entreprises, vis-à-vis des offres de services et des tarifs pratiqués. Pour autant, le Gouvernement a fait de ce renouvellement une ligne rouge non négociable. A partir de là, le Conseil National a donc demandé des contreparties fortes, qui concernent non seulement un plus grand choix dans les offres, une amélioration de la qualité de service, mais aussi une baisse des prix. Par exemple, l’opérateur s’est engagé également à baisser de 50% ses tarifs sur 3 ans pour les entreprises et les professionnels, tout en accélérant le déploiement de la Fibre, pour une meilleure qualité de service pour tous. Mais la plus grande avancée obtenue par le Conseil national, c’est pour la première fois la reconnaissance de la fidélité des Monégasques et des Enfants du Pays envers Monaco Telecom, qui va se traduire par des offres tarifaires spécifiques pour eux, allant jusqu’à 30% de

onaco en a repris pour vingt ans. Le Gouvernement Princier a sans surprise décidé de renouveler la concession publique de Monaco Télécom qui reste en situation de monopole… mais cette concession est accompagnée de... concessions ! Le Conseil National a de longue date été très critique sur une gouvernance qui semblait abuser du monopole, quant aux tarifs comme aux choix imposés à une clientèle captive. On pensait que ce monopole, notion un peu anachronique, serait remis en cause pour imposer - dans un secteur très concurrentiel - une diversité d’opérateurs. Il n’en a rien été. Le maintien du monopole était voulu par le Gouvernement. Il est vrai aussi que la petitesse du marché monégasque n’avait pas attiré de gros appétits. La concession est donc renouvelée et approuvée, mais l’opérateur doit faire de grosses concessions et accepter même une sorte de comité de surveillance de ses engagements. Un nouveau comité de suivi, qui densifie encore le partenariat institutionnel entre l’Exécutif et le Législatif, dans un dossier particulièrement complexe et qui touche à l’intérêt général des utilisateurs.

remise. Ainsi, les Nationaux et les Résidents dits 'protégés', c’est-à-dire ayant plus de 40 ans de résidence sans interruption en Principauté, ou étant nés à Monaco et y ayant toujours habité, bénéficieront véritablement de services et de prix tout à fait comparables avec ce qui se fait de mieux ailleurs en Europe. » g Un nouveau Comité mixte de suivi... Franck Lobono a précisé le sens du Comité de suivi : « Je vais vous prendre un seul chiffre qui pourra résumer à lui seul l’avancée obtenue : 20 euros par mois, c’est l’économie que va réaliser un client qui a un abonnement internet à 1 Go. Aujourd’hui, il paye 59,99 euros / mois avec le câble et une technologie ancienne, demain, il paiera 39,99 euros / mois avec la fibre à 1Go, l’Apple TV et la technologie Wifi Mesh. Ce sera encore moins cher qu’Orange en France, avec une qualité de service incomparable ! Pour expliquer les choses simplement, le comité est à la fois un Conseil de surveillance et un Conseil de discipline. L’opérateur devra suivre de très près le plan qui lui aura été fixé et s’il s’en écarte, des pénalités lui seront appliquées. Ça aussi c’est une nouveauté, mais j’espère bien évidemment que nous n’aurons pas à sanctionner Monaco Telecom, dont je sais la Direction très impliquée pour travailler en bonne intelligence avec

notre institution. » Franck Julien, qui a été la cheville ouvrière de cette négociation pour les élus, a bien souligné que l’on avait perdu du temps notamment pour la fibre, que cela aurait pu être réalisé il y a 5 ans mais que les choses enfin avaient bougé. « Depuis, à force de discussions et de conviction, de nombreux sujets ont favorablement évolués. Le lancement de la fibre optique avec 5 points d’entrée de gamme qui laisse enfin un véritable choix aux usagers en est une illustration. Les plus exigeants pourront désormais choisir une offre à 10 Gb/s et ceux qui ont des besoins plus basiques, peuvent choisir un débit 100 fois moindre avec une offre à 100 Mb/s… Néanmoins, malgré toutes ces améliorations, il était très important pour le Conseil National que cette tendance positive puisse s’inscrire dans le temps. Aussi, nous avons demandé et obtenu de la part du Gouvernement que des élus du Conseil National puissent siéger au Comité de Suivi du Plan Industriel de Monaco Telecom. Ceci est un point très important car cela permettra aux élus du Conseil National de peser sur les orientations stratégiques mais aussi et surtout, sur la politique tarifaire de l’opérateur. » Le monopole est donc maintenu, mais il a évolué et surtout les engagements nouveaux et positifs pour les clients de Monaco Télécom devront être respectés.

INFORMATION

Chaîne publique : réinventer un nouveau Télé Monte-Carlo

a décision semble prise. La Principauté va se doter d’une chaîne généraliste diffusée, hors les murs, depuis le Mont Agel. C’est une vielle idée défendue en vain depuis des années par certains élus et professionnels. Monaco avait une télévision nationale - Télé Monte-Carlo - qui est devenue autre chose. Il ne s’agit pas bien sûr de revenir à un modèle coûteux et inadapté, mais de retrouver une télévision avec l’identité de Monaco. Un Etat indépendant doit avoir une chaîne publique avec un cahier des charges pour faire entendre les sensibilités de Monaco dans un média reconnu et pris en compte au niveau international. Le projet sera financé avec de l’argent public - pas d’opérateur privé - mais, bien entendu, des publicités. On peut penser qu’il y aura une synergie avec Monaco Info. Cette chaîne réalise un travail de qualité, mais son statut fait que ceux qui y font du journalisme de qualité sont considérés comme des agents de l’Etat. Monaco Info est un moyen de communication du gouvernement qui fait de l’information. Il faut inverser les priorités et avoir un moyen d’information laissant la place à la communication. Il faudra concilier et faire cohabiter les deux - communication et information - sinon il faudra séparer les médias. La ligne éditoriale devra prendre en compte la diversité et la liberté des opinions avec plus d’espace que sur l'actuel Monaco Info. Les journalistes devront bénéficier d'un statut, garantissant leur indépendance. La nouvelle chaîne, baptisée Monte-Carlo Riviera (MCR), va s’inscrire dans les priorités de Monaco : environnement, développement durable, éthique sportive, actions humanitaires et - sans doute - francophonie. Le dossier qui paraissait enterré par l’ancien Ministre d’Etat a refait surface à la suite de campagnes injustes fondées sur de fausses informations contre la politique sanitaire de Monaco. La Principauté veut dans ce cas pouvoir se faire entendre au-delà de ses frontières avec une télévision professionnelle et reconnue. Avec la diffusion sur internet, les réseaux sociaux et la TNT, ce sera possible. C’est - donc - indiscutablement souhaitable... (P.Z.)

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TAXI

* sous condition d’achat / à la discrétion du commerçant ou restaurateur participant / course d’une valeur de 15€.

www.gouv.mc N° 206 • Juin 2021

ECOLOGIE & ENVIRONNEMENT

Bertrand Piccard au Salon Ever B

ECOLOGIE

eau succès de l’édition 2021 du Salon Ever, entièrement dédié à la mobilité durable et aux énergies renouvelables. Trois jours de rencontres, de découvertes, ponctués de plusieurs temps forts, à commencer par l’arrivée du Souverain, à bord de la nouvelle DS 9 hybride rechargeable mise à sa disposition par DS Automobiles, partenaire principal d’Ever 2021. Autre temps fort le retour en Principauté de l’explorateur-pionnier Bertrand Piccard, venu évoquer ses « 1.000 solutions pour la planète », désormais identifiées…

g Création du label « Solar Impulse efficient Solution» Quatre ans après avoir annoncé leur objectif de sélectionner 1000 solutions « propres et rentables », Bertrand Piccard et son équipe l’ont officiellement atteint. Aujourd’hui, la Fondation Solar Impulse, dirigée par l’explorateur et psychiatre, a franchi le cap de 1 000 solutions pour protéger l’environnement en donnant aux décideurs politiques et économiques les outils permettant d’adopter des politiques énergétiques et environnementales beaucoup plus ambitieuses, et de façon financièrement rentable : « Nous avons identifié des star-ups que personne ne connaissait ou de grandes entreprises dont les solutions étaient considérées comme du marketing. Ce cap passé il a fallu motiver ces innovateurs à nous soumettre leur dossier. Ensuite ces dossiers ont été analysés par notre groupe composé de 420 experts indépendants dans le but de déterminer ou pas si la solution pouvait obtenir le label « Solar Impulse Efficient solution ». g Une feuille de route sous forme « Portefeuille de technologies » En apportant aux décideurs les outils la Fondation les aidera à établir une feuille de route pour atteindre leurs objectifs de neutralité carbone avant 2050 : Ces solutions - technologies, produits, procédés ou services - issus de start-up et de grandes entreprises couvriront les secteurs de l’eau, de l’énergie, de la construction, de la mobilité, de l’industrie et de l’agriculture : « Il s’agit du seul portefeuille de technologies propres et rentables labellisées. La masse critique réunie grâce à ce réservoir de plus de 1.000 solutions* constitue une ressource unique qui devrait devenir un élément essentiel de l’ensemble des décisions des débats médiatiques et des négociations politiques ».

g Un guide et un tour du monde à l’horizon fin 2021 Chez les Piccard l’innovation c’est une histoire de famille qui ne s’arrête jamais, cette fois elle est sans doute moins palpitante que la grande aventure de l’avion solaire, mais elle en est la prolongation efficace sur terre… Notre pionnier va cette fois prendre son bâton de pèlerin et partir sur les routes : Dès cet été, les solutions paraîtront sous forme de Guide où pourront puiser particuliers, entreprises et gouvernements pour une mise en action à grande échelle : « Les « solutions efficaces » rassemblées j’entamerai à la fin de cette année un tour du monde pour apporter ce guide au chefs d’Etats, aux gouvernements et aux entreprises pour leur prouver que les outils existent et les mettre en contact avec des entreprises qui produisent ces outils et solutions de manière à favoriser des politiques beaucoup plus ambitieuses ». Dès le départ, « on » lui avait dit que « ce serait impossible », commentaire : « comme d’habitude, je n’ai pas beaucoup écouté ! ». C’est lors de la COP 22 à Marrakech, en 2016, que Bertrand Piccard s’était engagé à compiler 1000 solutions rentables pour protéger l’environnement. Bertrand Piccard présentera un premier rapport Cleanprint lors de la COP26, qui se tiendra en novembre 2021 à Glasgow. Chez « les Piccard » sos la mer, dans les airs, sur terre, on ne s’arrête jamais !

* Ces 1000+ solutions sont déjà à découvrir sur www.solarimpulse.com

NOT SAYING 24/7 PRIVATE ‘‘ONE DAY’’ BUT ‘‘DAY ONE’’ BANKING AT MY NEW MYOF FINGERTIPS. VENTURE.

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cmb.mc

par Amanda Coutelle

ECONOMIE & FINANCE

Les montagnes russes du Bitcoin par Thierry Crovetto *

s © Photo CNBC

ECONOMIE

i-avril, le Bitcoin atteignait un pic à près de 65 000 dollars. A cette même période, sa première place de cotation, Coinbase s’introduisait en bourse. Un peu plus d’un mois plus tard, le cours du Bitcoin a perdu plus de 50%, entraînant dans le même temps une chute spectaculaire d'un grand nombre de cryptos. Des baisses de plus de 30% ont été enregistrées sur une seule journée. On peut faire le parallèle avec l’introduction en bourse de Glencore, le géant du négoce et de l'extraction des matières premières en 2011 qui avait précédé de quelques semaines le dernier sommet historique connu des matières premières. Depuis, et malgré le très fort rebond de 2020-2021, ni le cours de Glencore ni celui des matières premières n'ont recouvré ces niveaux... g Un tweet d’Elon Musk comme élément déclencheur de ces baisses Tout a commencé par un simple tweet d'Elon Musk le jeudi 13 mai dernier, indiquant que sa société Tesla n'acceptera plus de transactions en cryptomonnaies en raison de son coût écologique. Tesla ne va finalement plus autoriser les paiements de ses véhicules en bitcoins car ils seraient « trop polluants » à cause de la forte consommation d'électricité de son réseau de transactions. On peut souligner que Tesla avait quelques semaines plus tôt vendu une partie des Bitcoin acheté en début d’année, tout en annonçant « croire en sa valeur à long terme ».

le marché des bitcoins est peu liquide et des volumes d’achat ou de vente assez modestes ont des effets démesurés sur le cours, d’où sa grande volatilité.

g Des cryptos « vertes » ? Le patron de Tesla a précisé qu'il regardait « d'autres cryptomonnaies » moins énergivores et plus «propres» que le bitcoin. Certaines cryptos « vertes » soucieuses de l'environnement et des énergies renouvelables ont progressé très fortement à la suite de cette déclaration. L'une de ces cryptos « vertes » va peutêtre devenir la nouvelle égérie du patron de Tesla et figurer dans la trésorerie du groupe. Compte tenu de la faible taille et liquidité de ces cryptos, leur cours pourrait s'envoler..

* Analyste financier indépendant spécialisé dans la sélection de fonds. tcrovetto@tcsf.mc / 06 80 86 83 11

g Les mécanismes de bulles se répètent… En 1637, les marchands néerlandais payaient des prix fous pour les bulbes de tulipes, cette fleur exotique, importée de l’Empire ottoman, particulièrement une variété rare (à motif tigré). Cette première crise spéculative documentée, la « tulipomanie » a brûlé des fortunes factices. Un stratège de la Bank of America a qualifié de « mère de toutes les bulles » la montée stratosphérique du bitcoin. On ne doit pas confondre la spéculation et l’investissement, ce sont deux choses très différentes.

g Des réactions directes et indirectes de certains gouvernements... Plusieurs fédérations bancaires chinoises sont intervenues pour souligner le caractère spéculatif de ces "monnaies". En conséquence, la Chine a banni le 18 mai, certaines institutions financières et entreprises de services de paiements utilisant le Bitcoin. Il ne semble pas concevable pour l'Etat d'abandonner le monopole de battre la monnaie. La volatilité du Bitcoin démontre son incapacité à pouvoir être utilisé comme un moyen de paiement. Il reste en effet très sensible aux éléments exogènes tels que la régulation ou les tweets d'Elon Musk. On ne peut pas non plus les considérer comme des actifs réels ou refuges comme l’or. Le Bitcoin n’est pas l’or digital : contrairement aux métaux précieux, les cryptos n’ont aucune valeur intrinsèque et leur usage est particulièrement limité. Depuis le mois de mars, la Chine expérimente le paiement par téléphone portable ; Le e-yuan a la même valeur qu'un billet en papier, mais il est dématérialisé. Il suffit d’un téléphone portable et de l’application de la Banque centrale pour payer ses achats. Une révolution monétaire qui permet à l'Etat de suivre chaque yuan dépensé. La plupart des banques centrales travaillent également sur la création de e-devises. Ainsi, la BCE sera le garant du futur euro digital, s’il voit le jour.

g Manipulations de cours ? Les différentes annonces faites par Elon Musk ressemblent à s’y méprendre à des manipulations de cours… Mais apparemment le statut indéterminé du Bitcoin et des autres Cryptos semblent empêcher les autorités boursières (comme la SEC) de s’y intéresser. Le Dogecoin a vu sa popularité s’envoler avec les tweets d’Elon Musk alors que cette cryptomonnaie n’était à la base qu’une vaste plaisanterie. On estime que 95 % des bitcoins sont contrôlés par 2,8 % des comptes anonymes détenus par les fameuses « baleines », dont plusieurs seraient des mineurs chinois. Or, comme ces baleines sont rarement vendeuses,

ON NE SPÉCULE PAS SUR L’AVENIR. ON LE CONSTRUIT. EDMOND DE ROTHSCHILD, L’AUDACE DE BÂTIR L’AVENIR. MAISON D’INVESTISSEMENT | edmond-de-rothschild.com Tout investissement comporte des risques. Chaque investisseur doit analyser son risque en recueillant l’avis de tous les conseils spécialisés afin de s’assurer de l’adéquation de cet investissement à sa situation personnelle. Edmond de Rothschild (Monaco) - 2, avenue de Monte-Carlo - Les Terrasses - BP 317 - 98006 Monaco

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L'ACTUALITE

ACTUALITE

"Bateau, boulot, dodo" pour les frontaliers !

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Monaco : C’est sous le soleil de Monaco qu’Artcurial Motorcars a une nouvelle fois choisi de rassembler les collectionneurs des quatre coins du monde autour d’une sélection des plus belles voitures jamais produites. La vente se tiendra le 19 juillet 2021 à l’hôtel Hermitage. Avec au programme notamment une magnifique Lamborghini Miura et une Aston-Martin DB5 intouchée depuis 42 ans, dans sa robe Silver Birch Metallic, identique à celle de James Bond. Exposition publique à Monaco, du 16 au 19 juillet 2021. Collection de Voitures de S.A.S le Prince de Monaco. ☞ Monaco : Initialement prévu en 2020 et reporté pour cause de Covid-19, le Championnat d’Europe de football aura lieu du 11 juin au 11 juillet 2021. Pour la première fois de son histoire, il ne sera pas organisé par un pays mais se déroulera aux quatre coins d’Europe dans douze villes hôtes sélectionnées. Le Stadio Olimpico de Rome accueillera le match d’ouverture, tandis que la finale se disputera à Wembley, à Londres. Dessin d'Alain Giampaoli. Valeur faciale 1,50€.

par Pierre-Yves Reichenecker

☞ Monaco : 8ème Monaco Energy Boat Challenge (6-10 juillet 2021) organisé par le YCM. 31 équipes, 24 universités et 17 nationalités ont d’ores et déjà confirmé leur participation dans les trois classes confondues. L’Italie, la France, les Pays-Bas, Monaco, le Portugal, l’Angleterre, la Grèce, l’Allemagne, mais aussi les Emirats Arabes Unis, l’Indonésie, la Chine ou encore le Pérou seront représentés dans cette 8e édition du Monaco Energy Boat Challenge. Cet évènement motonautique unique au monde met en lumière la créativité des chercheurs, universitaires, futurs ingénieurs, inventeurs et professionnels du yachting et de l’énergie. © Carlo Borlenghi

g Du rêve à la réalité... A Paris le quotidien du travailleur est « Métro, boulot, dodo ». Aussi, aller au travail en bateau est-il le rêve de beaucoup de salariés. Rêve qui deviendra réalité normalement dès cet été sur la Côte d’Azur. L’enjeu est clair : soulager un réseau routier saturé par les embouteillages, synonymes de pollution, et offrir une alternative hors rail et route aux quelque 40.000 pendulaires azuréens qui se rendent chaque jour à Monaco pour travailler. En fait ce sera Nice -Cap d’Ail. On reste dans les eaux françaises et on évite les questions de douanes et d’accord internationaux entre les deux pays. La création d’une navette maritime reliant Nice au bassin d’emplois monégasque a été confirmée en avril par la Métropole Nice Côte d’Azur. g Environ 35 minutes de trajet Du port Lympia à Nice (et donc connectée à la ligne 2 du tramway) et celui de Cap d’Ail, non loin du quartier d’affaires de Fontvieille, il faudra compter environ 35 minutes de mer pour la traversée longue de 15 kilomètres. Dans un premier temps hybride, puis à terme électrique ou dotée d’une technologie hydrogène, l'embarcation* assurera 34 rotations par jour, soit une capacité de 1.200 personnes. La Métropole prévoit une navette toutes les demi-heures afin de répondre à la fois à la demande touristique et aux besoins des travailleurs frontaliers.

g Un projet assez séduisant, mais…… Chaque jour, des milliers d’automobilistes niçois empruntent les principaux axes routiers qui desservent Monaco et ses environs. Des flux qui polluent la qualité de l’air, et compliquent le quotidien des habitants domiciliés à proximité des corniches. Dans un communiqué de mi-avril, le Conseil National de Monaco a salué le projet : « Cette décision est un pas supplémentaire pour encourager les automobilistes à changer leurs habitudes et opter pour une mobilité douce ». Le projet séduit également le maire de Cap-d’Ail, qui désespère de voir le trafic routier diminuer. Xavier Beck émet toutefois une réserve: « On n’est pas sur un lac, les alertes météo sont récurrentes », explique-t-il. Et cela risque selon lui de décourager certains salariés. Le projet de cette navette maritime lancé par la métropole Nice Côte d’Azur est aujourd’hui estimé à 5 millions d’euros hors taxe, un dispositif également soutenu financièrement par la Principauté.

* Cette navette sera exploitée pour une durée de deux ans renouvelable par la Régie Lignes d’Azur, avec des tarifs que la collectivité promet… attractifs (avec TribuCA)

WATERTOYS

Le surf électrique "Made in Monaco" a société monégasque Cobalt conçoit et fabrique un surf motorisé 100% électrique. Ce nouveau watertoy allie simplicité d’usage, performances et éco-responsabilité. Une des planches les plus légères avec seulement 24 kg sur la balance, une des plus rapides avec une vitesse de pointe de 64 km/h et la planche disposant de la meilleure autonomie avec 45 minutes d’utilisation… Voilà tous les points qui font de l’Esurf une innovation dans le domaine du sport nautique. Malgré son design innovant, l’Esurf n’est pas réservé qu’aux professionnels. Tout le monde peut s’en servir. Pour varier les sensations, il se transforme en Ekart (Go-kart des mers) ou en Esurf Tube (pour une utilisation plus simple) en quelques minutes.

g Zéro bruit, zéro pollution L’Esurf est le produit innovant de la société monégasque Cobalt. Fondée par Flavien Neyertz, ancien champion pro de Jetsurf. Un homme qui sait de quoi il parle. Flavien Neyertz a voulu créer un surf 100 % électrique garantissant zéro bruit et zéro pollution. Un entrepreneur déterminé, qui s’engage dans la préservation des océans. Logique ! En effet, pour chaque vente d’Esurf, un don sera fait à une association monégasque qui agit pour la protection de l’environnement.

a Métropole Nice Côte d’Azur veut répondre à la saturation du réseau routier vers la Principauté. Une navette maritime hybride destinée aux travailleurs pendulaires et aux touristes sera mise à l'eau en principe en août prochain.

☞ Monaco : Les travaux de la Mairie. La Villa Lamartine, boulevard Princesse Charlotte, abritant la sonothèquevidéothèque José Notari va se transformer pour devenir un lieu d'échange intergénérationnel. Ce projet à horizon 2023 prévoit la création d’un ascenseur, un réaménagement intérieur complet ainsi qu’un ravalement des façades. Ces travaux s’inscrivent dans la démarche Bâtiments Durables Méditerranéens de Monaco. ☞ Monaco : S.E. Mme Berro-Amadeï a remis le mardi 11 mai ses Lettres de créance à Mme Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne. Cette cérémonie achève la procédure d’accréditation de l’Ambassadeur, en qualité de Chef de la Mission de la Principauté de Monaco auprès de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’Energie atomique. Au cours d’un bref entretien, la Présidente de la Commission européenne a exprimé son admiration pour l’engagement de longue date de S.A.S. le Prince Albert II dans la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique, domaines qui constituent également des priorités pour l’Union européenne. ☞ Monaco : L’Association des Amis de la Roseraie Princesse Grace, présidée par M. Yves Piaget, en partenariat avec la Direction de l’Aménagement Urbain, organise le 5ème Concours International de Roses : le Comité d’organisation innove en créant « Le Prix du Public ». Pour élire votre rosier préféré parmi les 69 variétés provenant de France, Italie, Espagne, Allemagne, Belgique, Danemark, Etats-Unis et Japon : rendez-vous sur la page Facebook de la Roseraie Princesse Grace via https://www.facebook.com/roseraieprincessegrace/ et likez le rosier choisi, avant le 26 septembre 2021. Le « Prix du Public » sera attribué le 1er octobre. ☞ Cap d'Ail : « La Nuit Blanche des livres » rebaptisée pour cause de couvre-feu « La Nuit Blanche des Livres fait son après-midi » se déroulera le 12 juin, de 15 h à 21 h. L'occasion, de partager un moment privilégié avec 30 auteurs, parmi lesquels : Mazarine Pingeot, Mohammed Aïssaoui, Eric Fottorino Irène Frain, Guillaume Musso, sans oublier les auteurs de la région. Débats, tables rondes, seront dirigés par Bernard Lehut (RTL). En parallèle, Mme. Bonafous, Conservateur à la Villa, proposera des visites autour de l'exposition « Jardins rêvés, rêves de Jardins » de Cyril Destrade et Sabine Péglion, qui se tient jusqu’au 19 septembre - (Entrée libre). ☞ Monaco : Le 60ème Festival de Télévision réaffirme son engagement indéfectible en faveur de l’environnement. Cette démarche vise à promouvoir le développement durable, dans le cadre de son rendez-vous anniversaire du 18 au 22 juin. Une initiative qui rend hommage au fondateur du Festival, le Prince Rainier III qui, il y a plus d’un demi-siècle, déclarait déjà que l'une des missions de la télévision était de montrer l’état de déprédation des océans et de certaines espèces animales. Un Prix Spécial sera décerné au documentaire traitant au mieux ces sujets, dans le sillage tracé par le Président d’Honneur du Festival, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco. ☞ Saint-Jean-Cap-Ferrat : - « Plantes Stars, défilé de printemps » est un projet réalisé par Henri Olivier - Ivana Boris - Ellia Ascheri - pour le Festival des jardins. Conçue par Henri Olivier, une passerelle en bois posée sur un miroir d'eau et l’infini en toile de fond : clin d’œil à la presqu'île entre ciel et mer. L'une après l'autre, sous le feu des projecteurs, chaque plante est magnifiée par Ivana Boris : « Cette immersion me fait découvrir encore plus le monde secret des plantes. La manière spécifique d’exister et d’entrer en relation entre elles me fascine. A travers mes images, j’essaye de rendre visible leur souffle" - Espace Les Néréides. Théâtre sur la Mer de 9h à18h. ☞ Monaco : A l’occasion de la Journée de la Terre L’Ile aux Bambins, l’une des sept structures collectives du Service Petite Enfance & Familles, soutenue par sa Déléguée, Chloé Boscagli Leclercq, a souhaité marquer l’événement par un projet pédagogique inédit. Une initiative qui confirme l’engagement de la Mairie en faveur de l’environnement. Les enfants ont pu manipuler des matières naturelles (terre, végétaux…) afin d’éveiller leur curiosité et diversifier les supports d’exploration et de jeu. Près d’un milliard de personnes dans 193 pays organisent chaque année différentes actions. Le 5 juin la Mairie de Monaco et ses services communaux célèbreront « Green » : la Journée de l’Environnement.

La photographie du mois

g Un produit polyvalent et adapté à tous Eliminons tout de suite ce qui fâche. Son prix (21.670€) en fait clairement un divertissement pour yachtmen internationaux. L'Esurf a été conçu pour une utilisation sur plan d'eau calme, le moteur électrique assurant la propulsion de la planche et de son pilote. "Ce n'est pas un surf à assistance électrique, précise son créateur. C'est un sport nautique à part entière qui permet une utilisation en toute autonomie, sans contraintes météorologiques ou de houle.". Une coque en monocoque-carbone et un design noir épuré font de cette planche un watertoy remarqué. L’Esurf compte déjà des adeptes célèbres : Fabio Quartararo. Le pilote Yamaha en Moto GP. Et Andrea Mikkelsen le pilote de rallye WRC. (P.Y.R.)

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Andrea Noviello Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones

Photos

Direction Communication Claudia Albuquerque Thierry Carpico Murielle Gander Cransac Philippe Lombard

Projet graphique

GMA Studio Design

Relations Publiques Mary Coles

Promotion & Publicité Chantal Garry Dessinateur Jean-Jacques Beltramo Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

Impression Tipografia San Giuseppe Taggia (IM) N° de Commission Paritaire : 0522U81608

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La tradition dans le Corps des sapeurs-Pompiers. Huit nouvelles recrues ont reçu leur casque d’intervention des mains de leur parrain, signe de l’achèvement de leur formation de cinq mois. Ce moment « symbolise leur engagement mais aussi leur appartenance au Corps. Cette promotion est baptisée « commandant Rafin », du nom d’un ancien chef de Corps issu du régiment de sapeurs-pompiers de Paris, ayant servi en Principauté de 1919 à 1937. Photo © Michael Alesi / Direction de la communication

La mode éco-durable à la MCFW par Patrice Zehr

e combat pour l’environnement ne doit jamais être un renoncement. Monaco en donne un bel exemple dans le domaine de la mode. La dernière édition des 14 et 18 mai derniers de la Monte-Carlo Fashion Week (MCFW) en a été une illustration. Une conférence numérique, suivie d’un déjeuner de gala, avec la remise du premier prix de l’International Fashion Award a confirmé, comme l’a souligné la Présidente et Fondatrice de la Chambre Monégasque de la Mode et de la Monte-Carlo Fashion Week, Federica Nardoni Spinetta : « Un profond changement pour une création éthique grâce à une industrie intégrée dans une culture équilibrée ». L’écodurabilité a donc triomphé sur le podium 2021. Au-delà de l’événementiel, Monaco est une pépinière de créativité liée à la mode. On prendra l’exemple de Claudia Cherki (photo à gauche) de Claudia Signature Monte Carlo qui nous a reçu et propose son concept qu’elle apporte depuis 3 ans à travers sa création de vêtements éco-responsables issus de plastique recyclé afin de pouvoir contribuer à la réduction de l’impact de nos déchets en les revalorisant...

g "Créer des designs de mode avec des matériaux innovants" « Mon objectif est de fournir des articles de qualité en réduisant pour se conformer aux objectifs du Prince Souverain de réduire les émissions carbone des vêtements ». Cet objectif est possible avec l’utilisation des matières plastiques et de leurs déchets si polluants comme on le sait et montrés du doigt à juste titre dans la pollution des océans. Mais si c’est louable, est-ce réaliste ? « Avec 10 kilos de plastique on peut faire 100 chemises et 10 petites bouteilles d’eau recyclées peuvent permettre de produire 4 polos ou t-shirts. Tout cela à travers tout un procédé de transformation mécanique et non chimique réduisant l’émission de gaz à effet de serre de 50%, utilisant moins d’eau et moins d’énergie. C’est un grand enjeu, car on ne le sait pas toujours mais l’industrie de la mode est la deuxième cause de pollution après le pétrole », précise Claudia Cherki. Chez Claudia Cherki, diplômée de l’Université de Monaco, dont elle était la seule résidente à Monaco à participer lors de la première création en 2012 de l’Executive Master of Business administration online - car tous les autres participants étaient dans différents pays - a ensuite pris des cours de mode à Cannes, chez Aline Buffet. « Pour le moment ma société Claudia Signature Monte-Carlo créée à la demande pour les établissements professionnels des créations que je personnalise à leurs marques. Mais j’ai aussi créé ma marque « Personal made for you « et « Dr Fit « qui présente aussi mes collections issues de plastiques recyclés que je vais vendre en ligne en attendant d’ouvrir un espace boutique. Une vitrine virtuelle encore, mais qui veut démontrer que le recyclé n’a rien à envier au niveau de la qualité et de l’esthétique. Ces collections sont conçues avec l’aide d’artistes et de sportifs notamment monégasques. Il s’agit de communiquer à travers la jeunesse et les sports. Nous faisons aussi des articles promotionnels, des chemises sur mesure et des vêtements d’entreprise personnalisés, éco-responsables , nous visons les collectivités et les individualités, pour le yachting, hôtels, et d’autres industries, en utilisant une variété de matériaux « Par exemple, nous avons fait le polo du Monte Carlo Beach (photo à droite) rejoignant des valeurs de la principauté de Monaco pour la protection de la planète, sans jamais renoncer au style et à la classe ».

Cliquez Roulez

g Pour une esthétique responsable « Claudia Signature Monte Carlo » sera partenaire du Festival de la Télélévision de Monaco programmé du 18 au 22 juin prochains pour une visibilité accrue que la société entend obtenir avec l’aide d’ateliers de renom et l’appui des grandes marques françaises et italiennes intéressées par l’expérience novatrice monégasque. Une typologie appliquée à la mode et prenant compte des réalités actuelles très complexes pour que le futile demeure mais aussi soit utile, beau pour les yeux avec un message positif pour une esthétique responsable et durable restant artistique et créatrice. Environnement n’est pas renoncement au luxe, parfois au contraire, mais un changement s’impose dans l’approche de la production. Pour la mode aussi Monaco se projette en pays « modèle »... g Claudia Signature Monte Carlo - www. personnalmadeforyou.com

l’électrique en quelques clics Services d’autopartage : quadricycles Twizy véhicules 5 places, 350 km d’autonomie

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ART & CULTURE

par Viviane Le Ray

our la célébration de ses 15 ans, la Fondation Prince Albert II de Monaco, après avoir dévoilé les noms des lauréats de son 1er concours de photographie environnementale intitulé «Homme – Faune Sauvage: Destins Croisés, Territoires Partagés», installait dans les jardins des Boulingrins, 46 grands formats de ces véritables œuvres d’art. Que ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de découvrir, en plein air, cet exposition-hommage à la beauté et la sensibilité se rassurent : elle perdure via le site de la Fondation…

g Sensibilisation, oui… mais à travers la beauté et l’approche en douceur ! Près de 1 400 photographes amateurs et professionnels de tous les continents ont répondu à l’appel lancé par Olivier Wenden, Vice-Président Administrateur Délégué de la Fondation Prince Albert II, créée il y a 15 ans par le Prince Albert II. Succès pour cette 1ère édition puisque quelques 6000 photographies se sont retrouvées en lice dans les

trois catégories du concours « Incredible Wildlife », « Wildlife in Crisis » et « Reasons for Hope » ; les participants, à travers leurs clichés, ont su mettre en évidence la beauté de la faune sauvage, l’impact néfaste des activités humaines sur la nature, et démontrer qu’une cohabitation harmonieuse est possible : « La perte accélérée de la biodiversité est en effet un enjeu majeur sur lequel la Fondation Prince Albert II de Monaco est particulièrement engagée depuis sa création. Au travers de cette exposition nous souhaitons sensibiliser le public à la beauté de la faune sauvage mais également aux menaces que représentent les activités humaines. Ces photographies nous incitent à créer des relations plus harmonieuses avec une nature que nous devons respecter. Nous sommes heureux de présenter cette exposition réunissant 46 tirages grand format des plus belles photos enregistrées dans le cadre de cette 1ère édition de notre Prix de photographie environnementale », commentait M. Olivier Wenden lors de la présentation à la presse. g Autour du Président du Jury Olivier Wenden des photographes professionnels Le jury composé de photographes professionnels et de représentants d’entités engagées en faveur d’un développement plus durable, était en charge de désigner le lauréat du Prix de Photographie Environnementale 2021, ainsi que les gagnants dans les trois catégories du concours. Les membres du jury : Ragnar Axelsson alias RAX, Photojournaliste & Photographe documentaire spécialisé dans l'Arctique; Laurent Ballesta, Photographe & co-fondateur d'Andromède Océanologie; Anthony Boira, PDG de Monaco Digital ; Nick Danziger, Photojournaliste, Membre honoraire de la Royal Photographic Society, Lauréat du Prix Ness de la Royal Geographical Society; Frederick Dharshie Wissah, CIWEM Photographe environnemental de l'année 2019; Daisy Gilardini, Photographe spécialisée

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g Le public invité à décerner ses propres prix… Tout un chacun a été convié à désigner ses photographies favorites via un vote émis sur la plateforme Photocrowd. Les œuvres élues : Catégorie Incredible Wildlife : « Hidden from sight » de Mitchell Lewis ; Catégorie Wildlife in Crisis : « Captive » de Maxime Aliaga (voir photo à gauche) ; catégorie Reasons for Hope : « Love in the Jungle » de Mathieu Courdesses. * Visite permanente de l’exposition en ligne : https://exposition.fpa2.org

g Les grands lauréats 2021 Prix du Photographe Environnemental de l’année : Kathleen Ricker pour sa photographie « Gorilla by the water ». Dans la catégorie Incredible Wildlife : Lincoln MacGregor pour « Enchanted Forest » ; Catégorie Wildlife in Crisis : Maxim Sayapin pour « Traces of life in the realm of death » (voir photo); Catégorie Reasons for Hope: Emmanuel Rondeau, pour « The stage above the highway ».

Ecrit à la cravache

Juin littéraire et environnemental

g Jacques-Yves Cousteau toujours présent ! L’autre rendez vous sous le Haut Patronage de l’Ambassade de France est programmé pour le 24 juin. Un partenariat Union de la Presse Francophone de Monaco et du Comité d’entraide des Français de Monaco de la Maison de France. L’événement accueilli par le musée océanographique est une conférence de Céline Cousteau la petite fille du Commandant dont le nom est associé à Monaco et à l’environnement. Le thème sera l’avenir de la planète, des océans à la forêt amazonienne avec la parution du livre de Céline Cousteau « Le monde après mon grand père ». Seront projetés des extraits de son documentaire sur le poumon vert du monde et ses habitants premiers, inédit encore en France. L’UPF, c’est bien sûr la presse. C’est en visio-conférence que l’UPF Monaco a pu sensibiliser les élèves de 4ème du collège Charles III cette année. Philippe Tallois a pu décliner à leur demande les principales qualités requises, choisissant la curiosité et la rigueur, exemples à l’appui. Enfin trois collaborateurs de notre journal, Pierre-Yves Reicheneker, Françoise Rossi et notre dessinateur Jean-Jacques Beltramo se sont rendus au collège Les Mimosas à Mandelieu pour initier les élèves de 4éme, également aux divers métiers du journalisme. On a parlé comme à Monaco, éthique, liberté et responsabilité. Des thèmes qui seront également présents au Salon du livre dans un beau mois pour l’écriture, la francophonie et la responsabilité durable des écrivains et de la presse. (P.Z.)

dans les régions polaires ; Jean-Michel Krief, Photographe et co-fondateur du Sebitoli Chimpanzee Project en Ouganda ; Lisa Samford, Directeur Exécutif de Jackson Wild.

ROMAN

SALON DU LIVRE

a culture n’a jamais été confinée à Monaco. Mais ce mois de juin marque un rebond au niveau du livre et des rencontres culturelles. Avec, tout d’abord, un Salon du livre qui s’annonce exceptionnel. Nous avons rencontré Yvette Gazza-Cellario, présidente des Rencontres littéraires Fabien Boisson et codirectrice du Salon du livre de Monaco, pour une 10éme année qui s’annonce comme une consécration et un nouveau départ : "J’ai l’immense plaisir d’être la conceptrice avec M. Raphael Abenhaim du Salon du livre de Monaco. Chaque année, il a grandi prenant de l’essor, de l’allant, de l’élan et de la notoriété et j’en suis devenue la coorganisatrice et directrice. Ainsi, notre Salon est devenu au fil des ans un événement culturel incontournable en Principauté et cette année, il fêtera avec éclat son 10ème anniversaire qu’un timbre postal commémorera. L’année dernière, le 9ème Salon du Livre de Monaco devait préalablement avoir lieu les 18 et 19 avril mais confinement oblige, nous avons été obligés de capituler devant cet obstacle inconnu et foudroyant que fut la Covid 19. Nous avons capitulé mais remis et non annulé ...Et le 10 octobre 2020, alors que tous les Salons du Livre autour de nous étaient contraints de déclarer forfait, nous avons tenu bon, courageusement car ce n’était pas gagné. Puis nous avons continué de travailler et le 10 ème anniversaire du Salon du Livre de Monaco se déroulera les 19 et 20 juin prochains dans le Tunnel Riva . Pour cette 10ème édition, SAS le Prince Albert nous fait à nouveau l’honneur de sa présence, mais cette fois à l’inauguration le samedi 19 juin prochain à 10h30." Quelques noms parmi les personnalités et auteurs présents pour cette édition 2021 : "La soprano Délia Grâce Noble chantera l’hymne Monégasque a capella et après le discours de bienvenue la jeune chanteuse monégasque de 14 ans Samy Marsan interprètera une chanson appropriée à l’ouverture de ce Salon pas comme les autres de 120 auteurs, le show de Sandrine Sarroche et son partenaire à la guitare Franck Bernheim clôturera la première journée. Les tables rondes auront lieu les samedi et dimanche après midi de 14 h 30 à 17 h 30. Parmi les invités d’honneur, on peut citer Alain Duhamel, Alain Duault, Franck Ferrand, Eric Naulleau, Marcel Rufo, Jean Louis Debré, Frédéric Beigbeder, l’Ambassadeur Laurent Stefanini, Pierre Abramovici, Emmanuel Pierrat, Bernard Werber."

CULTURE

La faune et l’œil du photographe...

près quelques hésitations, un mari trompé décide de changer de vie et s’installe à Paris où il découvre avec candeur et maladresse l’univers du sadomasochisme. Trois femmes aux personnalités et motivations différentes l’y entraînent. Au fil du récit, l’auteur nous fait côtoyer des personnages pittoresques et souvent célèbres, et un lieu mythique aujourd’hui disparu. Ce récit en partie autobiographique, écrit à la première personne, nous prend à témoin des choix de vie que le narrateur devra effectuer. L’écrivain nous embarque pour une tranche de vie, dans une histoire documentée, où l’humour n’est jamais absent, à la découverte de pratiques que la littérature, le cinéma, la photographie ou la mode évoquent de plus en plus fréquemment. Le One-Two-Two, le Chabanais, La Rue des Moulins, le Sphinx… autant de lieux mythiques des nuits parisiennes, y compris pendant l’occupation. Des maisons closes que Marthe Richard a fait fermer.Bien écrit, vif, l’humour et l’ironie rendent le roman lisible par tous et toutes. On est loin quand même des textes sulfureux du Divin Marquis, de l’univers de Pierre Louÿs ou de la Fanny Hill de John Cleland… traduit en français par Guillaume Apollinaire. Mais on y trouve l’esprit d’Emmanuelle et de Lady Chatterley. C’est un roman érotique moderne. On sourit souvent, on rêve aussi avec Pascal Thebault, l’auteur. Rien ne prédisposait ce Kinésithérapeute de profession à se lancer avec talent dans l’écriture. Si ce n’est sans doute un trop plein de curiosité. Et si vous êtes aussi curieux que lui, ne vous retenez pas. Ces 200 pages se lisent vite et agréablement. (P.Y.R.)

g "Vous reprendrez bien un coup de cravache". Pascal Thebault. Editions Baudelaire. 202 pages. Prix : 17€

A Roure : exposition "L’Art et les arbres" par Amanda Coutelle

’Arboretum de Roure et les artistes du collectif No-Made ont été invités, par l’architecte-paysagiste Jean Mus, en tant qu’Ambassadeurs de l’événement : « Jardins d’Artistes », thème du Festival des Jardins de la Côte d’Azur 2021. Le président de l’Arboretum et du Festival, donnera une conférence, sur le site, le samedi 5 juin. Les artistes No-Made guideront le public jusqu’aux œuvres confiées à la Nature et leur parleront de leur démarche et de la dimension artistique de ce « Jardin remarquable » : L’arboretum Marcel Kroënlein qui domine la Vallée de la Tinée…

g Un peu d’Histoire… L’événement, placé sous le Haut Patronage du Prince Albert Il, qui chaque année accompagne fidèlement les artistes à l’Arboretum de Roure, a reçu le soutien d’artistes et d’écrivains : Louis Nucéra, Ben, Ernest Pignon-Ernest, Andy Goldsworthy, Arman, Jean-Michel Folon, César et Jean Marais, à jamais figures emblématiques de l’Arboretum… Depuis l’installation du « Grand Guetteur » de Nicolas Lavarenne, Roure aborde le XXIe siècle avec une œuvre majeure d’art contemporain, créant une passerelle avec la Tour de guet médiévale du village… g 7 artistes implantent leurs nouvelles œuvres Chaque artiste de No-Made a été invité à proposer un projet qui a fait l’objet d’une étude en vue de son installation : Les Réserves de Michèle KLeijnen sept artistes présentent de nouvelles œuvres à l’Arboretum de Roure autour des « résidents » Joan Bettini ; Lorenzo Biagi ; Sally Ducrow ; Denis Gibelin ; Michèle Kleijnen ; Nicolas Lavarenne. Alain Baudry, « chercheur de son », a réalisé un prise avec Clément Létissier (Régisseur de l’Arboretum), l’œuvre sonore sera révélée le samedi 5 juin. A 15 heures : Inauguration de la Serre Géodésique, en présence de Justin Cathoz, concepteur avec l’Equipe de l’Arboretum et transmission des savoirs en lien avec la permaculture, la biodiversité et les sciences de la terre. En ouverture de 11h30 à 12h30 ; conférence de l’architecte-paysagiste : Jean Mus, qui emmènera les visiteurs à la découverte du seul Arboretum d’Europe lié à l’Art ! g Message 2021 pour le futur projet No Made : « L’éloge de la pente » « Le retour des artistes à l’Arboretum est une étape importante cette année. Les deux mois de confinement et de distanciation physique, devenue de fait sociale, nous ont amené à nous poser plusieurs questions : fallait-il renouveler la présence des artistes à l’Arboretum cette année ? Faire le choix d’un thème centré sur l’actualité, la montagne, le jardin, sa botanique, sa géologie, ou ne rien changer ? Après avoir mûrement réfléchi nous avons décidé de faire « L’éloge de « la pente », nous avons pensé que via les pentes de l’Arboretum, nous pourrions contribuer au retour à la montagne des amateurs d’art et de nature. Et, comme l’Arboretum est grand, nous aurons tout le loisir, dans le respect des mesures nécessaires, d’en valoriser les pentes… L’objectif « Remonter la pente » : contribuer au retour à la vie des artistes et des visiteurs..» Ce projet initialement prévu en 2020, se poursuit. Le Collectif travaille sur le budget et compte bien le mettre en œuvre sur les 3 prochaines années. Prochain RDV, en septembre à Cap d’Ail, à la villa du Roc Fleuri, pour l’exposition « Chronique », thème élu pour 20 ans d’expositions en ce lieu… g Arboretum de Roure. Visites guidées, ateliers du 4 au 6 juin. Réservations : 06.07.48. 48.76 DOCUMENT

L’homme est bon… à une consonne près

e « manuel » et ses merveilleux « commandements de la C tranquillité » ne jouent pas dans la cour de ces truculentes batailles entre philosophes. Il puise, certes, dans l’éloquence, mais ne vise en aucune façon à enseigner à quiconque l’art d’emboucaner son prochain, pas plus que le suivant. Non, comme son titre l’indique sans malentendu possible, il traite la maîtrise de l’art de ne pas se laisser emmerder.

g 26 clés pour affronter la méchanceté... Cet ouvrage nous enseigne les bonnes réactions quelle que soit la situation. Apprenez donc que « Le silence initie le diable », « Insulter n’est pas jouer », « Il ne faut jamais se justifier » ou encore « Soyez déconcertants ». En tout 26 clés pour affronter la méchanceté et la mauvaise foi ambiantes. L’auteur présente chaque règle en 3 parties : le dogme, la clé de la tranquillité et c’est pas moi qui l’ai écrit. Il s’appuie sur des millénaires d’histoire, signée Sénèque, Platon, Epicure, Talleyrand, Guy de Maupassant, Winston Churchill, Louis Aragon, Nicolas Machiavel ou encore Truman Capote ou Schopenhauer. Entre autres. . g Une dizaine d'ouvrages sur le thème L’auteur qui se cache derrière le pseudo de « Tonvoisin » est spécialiste de survie en milieu hostile, et est diplômé en conologie appliquée. Il a déjà publié une dizaine d’ouvrages pour faire face à la connerie humaine. « Vivre avec des cons », « Voyager avec des cons » ou encore « Le grand livre des cons ». 170.000 exemplaires pour « Travailler avec des cons ». Ouvrages succulents et instructifs. Ils sont partout n’en doutez pas. Du coup on ne peut pas accuser l’auteur de s’en prendre à une minorité. Et moi non plus. (P.Y.R.) g "Réplicons, l’art de répondre aux cons". Tonvoisin. Editions Pygmalion. 200 pages. Prix : 15 €

Effeuillage littéraire...

par Viviane

Le Ray

a réunion du Conseil littéraire de la Fondation Prince Pierre, initialement prévue en mai à Paris, comme l’an passé s’est déroulée par voie électronique. Les membres du jury, sous la présidence de S.A.R. La Princesse Caroline de Hanovre, se sont prononcés pour établir la liste des auteurs en lice pour le Prix Littéraire et pour la Bourse de la Découverte 2021. Les 4 écrivains sélectionnés pour le Prix Littéraire, décerné pour l’ensemble d’une œuvre, sont : Claude Arnaud, Benoît Duteurtre*, Annie Ernaux et Pierre Michon. Les noms des lauréats du Prix Littéraire et de la Bourse de la découverte seront révélés lors de la cérémonie de proclamation des Prix de la Fondation, le mardi 12 octobre, à l’Opéra Garnier. * Voir l’Effeuillage du mois de mai

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e recueil de textes d'Alberto Giacometti: lettres, entretiens, dans lesquels il se confie sur son travail et sa vision de l'art, sont une belle entrée en matière en amont de l’exposition estivale du Grimaldi (Ouverture le 3 juillet). Les premières lignes : « Je ne puis parler qu’indirectement de mes sculptures et espérer dire que partiellement ce qui les a motivées. Depuis des années, je n’ai réalisé que les sculptures qui se sont offertes tout achevées à mon esprit, je me suis borné à les reproduire dans l’espace sans y rien changer, sans me demander ce qu’elles pouvaient signifier (…) L’objet une fois construit, j’ai tendance à y retrouver transformés et déplacés des images, des impressions, des faits qui m’ont profondément ému (souvent à mon insu), des formes que je sens m’être très proches, bien que je sois souvent incapable de les identifier, ce qui me les rend toujours plus troublantes » _____________________________________ « Pourquoi je suis sculpteur » - Alberto Giacometti (Hermann, Fondation Alberto et Annette Giacometti)

travers l’histoire d’une amitié adolescente, Andreï Makine révèle un épisode inoubliable de sa jeunesse. Le narrateur, treize ans, vit dans un orphelinat de Sibérie à la fin de l’empire soviétique. Dans la cour de l’école, il prend la défense de Vardan, un adolescent que sa pureté, sa maturité et sa fragilité désignent aux brutes comme bouc-émissaire idéal. Il raccompagne chez lui son ami, dans le quartier dit du « Bout du diable », de magnifiques figures se détachent de ce petit « royaume d’Arménie miniature » : la mère de Vardan, Chamiram ; la sœur de Vardan, Gulizar, belle comme une princesse du Caucase qui enflamme les cœurs mais ne vit que dans la dévotion à son mari emprisonné, Sarven, le vieux sage de la communauté…Ce beau roman invite à une double nostalgie : celle de cette petite communauté et celle de l’auteur pour son ami disparu… _____________________________________ « L'ami arménien » - Andreï Makine (Grasset)

’est l’histoire vraie d’une jeune Anglaise installée à Paris autour des années 1830, qui rencontre Victor Hugo déjà célèbre, sympathise et flirte sur la plage de Trouville avec un inconnu nommé Gustave Flaubert. Plus tard, elle continuera à correspondre avec l’auteur de Madame Bovary, qui multiplie à son égard, pendant près de quarante ans, les signes de son « inaltérable affection », elle retrouvera Hugo à Guernesey, en 1862, année du triomphe des Misérables. Témoignent lettres et souvenirs écrits sur ses vieux jours, alors qu’elle reçoit le dans son salon londonien. Gertrude Tennant (1819-1918) raconte Flaubert et Hugo comme elle les a vus: le premier jeune, sauvage, beau, méprisant les convenances, adorant sa mère et sa sœur, le second adulé par son entourage, attentif à son image, poli et froid à Paris, puis transfiguré par l’exil… Une machine à remonter le temps qui fait du bien à l’âme… _____________________________________ « Mes souvenirs avec Hugo et Flaubert » - Gertrude Tennant- (de Fallois)

«C

ontrairement aux apparences, je suis plutôt un homme sauvage, fleurs, papillons, arbres, îles. Ma vie est dans les marais, les vignes, les vagues. Qu’importe ici qui dit je. Écrire à la main, nager dans l’encre bleue, voir le liquide s’écouler sont des expériences fondamentales. Je vis à la limite d’une réserve d’oiseaux, mouettes rieuses, goélands, faucons, sternes, bécasseaux, canards colverts, hérons. Ah être un oiseau ! Dans la maison, tous les matins, je laisse Richter jouer Haydn, on pourrait l’écouter sans cesse, ré mineur, concert public de Mantoue, notes vives et détachées, j’aime le futur immédiat, je ne crains pas la répétition, jeu enfantin, cercle qui ne va nulle part, on écrit toujours pour une voix disait Beckett, pas de voix, pas de notes ni de mots. Le bonheur est possible. Je répète. Le bonheur est possible. » Philippe Sollers en agent secret dans sa vie ? Tel est le pari de ce singulier et bouleversant autoportrait. Philippe Sollers a reçu le Prix Littéraire Prince Pierre de Monaco en 2006. _________________________________ « Agent secret/ Traits et portraits » - Phillipe Sollers (Mercure de France)

N° 206 • Juin 2021

SPORT & LOISIRS FOOTBALL • Bilan très positif pour l'équipe monégasque : sur le podium du championnat et finaliste de la Coupe de France

Une saison au-delà des espérances parpar Alan Andrea Parker-Jones Noviello

SPORT

g Sur le podium de la Ligue 1 pour la 28ème fois... L’AS Monaco a terminé sur le podium de la Ligue 1 pour la 28ème fois de son histoire, c’est plus que toute autre équipe. Les Rouge et Blanc ont par ailleurs fini dans les trois premiers du championnat lors de 6 des 8 dernières saisons du club dans l’élite. Monaco n’a perdu que 3 rencontres sur les 28 derniers matchs, toutes compétitions confondues. Monaco n’a pas encaissé de but pendant neuf matchs d’affilée au printemps. L’équipe a su émerveiller la France entière par le jeu proposé, faisant de l’AS Monaco le club le plus performant du Big 5 européen en 2021 derrière Manchester City. Le club de la Principauté a achevé la saison 2020-2021 avec 78 points, égalant le meilleur total pour une équipe classée 3e au terme d’une saison dans l’élite (avec la victoire à trois points), réalisé précédemment par Saint-Etienne en 1978-1979, Nice en 2016-2017 et Lyon en 2017-2018. Le club du Rocher (Wissam Ben Yedder 20, Kevin Volland 16) est l’une des cinq équipes évoluant dans les cinq grands championnats européens à compter deux joueurs à minimum 15 buts, avec Montpellier, Tottenham, l’Atalanta Bergame et l’Inter Milan. Les deux buteurs monégasques sont d’ailleurs les premiers attaquants du club de la Principauté à compter au moins 16 buts en championnat sur un même exercice, depuis la saison 1999-2000. Preuve de la puissance offensive incroyable des Rouge et Blanc cette saison, couplée à une imperméabilité retrouvée au fil des matchs, les partenaires de Benjamin Lecomte, auteur de treize clean sheets en 28 matchs de championnat, ont remporté six rencontres par au moins trois buts

onaco n’a pas remporté la Coupe de France. Monaco n’est pas Champion de France. Il lui faudra encore batailler pour sa place en Ligue des Champions. Mais Monaco a disputé la finale de la Coupe de France et a terminé sur le podium du championnat. L’équipe monégasque a été la grande surprise et la grande révélation de cette saison. Le club princier devra batailler pour disputer la Ligue des champions. Les Rouge et Blanc entreront en effet en lice au stade du troisième tour de qualification, match aller le 3 ou 4 août, match retour le 10. Le tirage est programmé le 19 juillet. Ce n’est pas tout. Après ce premier obstacle, a priori à leur portée, les Monégasques devront en passer par les barrages, le 17-18 août et le 24-25 août, avec un tirage au sort le 2 août. Le Shakhtar ou Benfica pourraient se dresser sur leur route. Gare donc à l’embuscade. Mais l’embuscade, Kovac connaît. Cela a été sa stratégie. Toujours modeste, comme si de rien n’était pour surprendre et surprendre encore. Voilà trois ans que l’AS Monaco n’avait plus terminé sur le podium de l’élite, et donc obtenu son billet pour la Ligue des Champions – le Club disputera le 3e tour préliminaire de la compétition -. Au terme d’une saison exceptionnelle, la première de Niko Kovac sur le banc des Rouge et Blanc, marquée par une forme étincelante en 2021, le club du Rocher a donc tenu son objectif principal : retrouver l’Europe.

d’écart en 2021 (Lorient, Angers, Saint-Etienne, Metz, Dijon, Bordeaux). L’AS Monaco aurait en tout cas pu mettre plus de 76 buts cette saison. En effet, les Rouge et Blanc ont touché 17 fois les montants adverses cette saison. Seuls le PSG (24) et Lyon (20), les ont trouvés davantage. g Les « under 22 » ont été décisifs à 24 reprises ! Une équipe d'avenir surtout si l’on considère l’âge de l’effectif. Moins de 25 ans, C’est l’âge moyen de l’effectif monégasque cette saison. L’AS Monaco est ainsi la troisième formation de Ligue 1 derrière Nice et Reims à compter un effectif aussi jeune. Pas moins de 15 joueurs de 22 ans ou moins ont d’ailleurs figuré sur une feuille de match du club du Rocher cette saison. Ces mêmes éléments ont marqué 15 buts. Le meilleur buteur étant Sofiane Diop avec sept réalisations. Si on rajoute les passes décisives, les « under 22 » ont été décisifs à 24 reprises au total en championnat. Une saison qui a égalementy validé la performance du centre d entrainement. L’Academy a largement été mise à l’honneur cette saison puisque six jeunes issus du centre de formation ont eu du temps de jeu avec les professionnels : Benoît Badiashile, Giulian Biancone, Eliot Matazo, Chrislain Matsima, Enzo Millot et Valentin Decarpentrie (en Coupe). Le jeune milieu de terrain belge (19 ans), en a d’ailleurs profité pour inscrire son premier but en professionnel face à Reims. Enfin, selon l’Observatoire du football CIES, les joueurs formés à l’AS Monaco totalisent 8.94% du temps de jeu total accumulé par l’ensemble de l’effectif. On fera donc, c’est sûr, encore mieux la saison prochaine.

PORTRAIT

Niko Kovac : "The right man in the right place" !

g "On va savourer en famille, avec mes proches..." « Je vais rejoindre ma famille, car cela fait un bon moment que je ne les ai pas vus, notamment mon épouse et ma fille. Ensuite j’irai en Croatie, car ce sont les mêmes paysages, les mêmes plages que dans le sud de la France. On va savourer en famille, avec mes proches, et boire du vin français certainement, car j’aime le vin ». Niko Kovač, né le 15 octobre 1971 à Berlin-Ouest, est un footballeur Croate, qui jouait au poste de milieu de terrain avec l'équipe de Croatie. Il possède également la nationalité allemande. Son frère, Robert Kovač, est aussi joueur de football international Croate. Niko Kovac se reconvertit ensuite entraîneur. Entre 2016 et 2018, il sauve l'Eintracht Francfort de la relégation, puis ramène l'équipe sur le devant de la scène en remportant une Coupe d'Allemagne face au Bayern Munich, son futur club où il remporte la Bundesliga en 2019. Depuis juillet 2020, il est entraîneur de l'AS Monaco. Beau résultat en si peu de temps, il commence à peine ! (A.P.J.)

N° 206 • Juin 2021

ur le site de l’ASM l’entraîneur manifeste sa légitime satisfaction : « Nous sommes tous très heureux. Je suis très fier de mes joueurs car on a fait une saison incroyable. Nous avons joué une finale de Coupe de France contre le PSG et nous finissons troisièmes de Ligue 1. Personne ne s’attendait à cela de la part de l’AS Monaco en début de saison. Mais c’est amplement mérité de mon point de vue….. Au début de la saison, je me rappelle que nous voulions retrouver l'Europe, c’était notre objectif. J’avais aussi dit qu’il nous fallait six mois pour vraiment monter en puissance. Après Noël, nous avons atteint le niveau que nous attendions. C'est un travail collectif et je tiens à féliciter tout le monde, car, c’est le fruit du travail du staff, du département médical, des intendants… de tout le monde ! »

FORMULE 1 • De nouveau frappé par la malchance à domicile, le Monégasque n'a pas pu prendre le départ de "son" Grand Prix de Monaco

Leclerc : la malédiction se poursuit par Andrea Noviello

g Un "no, no, no" qui ne laissait pas de doute... L’annonce était attendue avec anxiété. Elle fut, finalement, source de soulagement. Alors que bon nombre d’observateurs avisés s’inquiétait, à raison, des conséquences du violent crash de Charles Leclerc en qualification sur la boîte de vitesses de sa SF21, le message officiel de Ferrari paru ce dimanche aux alentours de midi avait apaisé toutes les craintes des fans du pilote monégasque. Déjà inspectée la veille avec succès, la dite boîte avait de nouveau été jugée apte au service par les mécaniciens de la Scuderia, garantissant ainsi au protégé de Nicolas Todt la possibilité de conserver sa place au sommet de la grille de départ pour son Grand Prix à domicile. Soulagé de ne pas perdre le bénéfice d’une pole position conquise de haute lutte la veille, le natif de Monaco s’élançait donc avec l’esprit libéré pour quelques tours de reconnaissance avant sa mise en grille prévue, au plus tard, trente minutes avant l’extinction des feux. Mais là où tous ses adversaires parvenaient à boucler sans aucun encombre les 3,337 km de l’impitoyable tracé princier, le champion 2017 de Formule 2 voyait à l’inverse sa mécanique le trahir au plus mauvais des moments. Déjà passé à petite vitesse au niveau des deux virages du Portier, Leclerc lâchait en plein milieu du tunnel un mortifiant : « no, no, no » à la radio qui ne laissait guère de doute sur l’issue (défavorable) de son troisième Grand Prix de Monaco au volant d’une Formule 1. Rentré à son box avec l’infime espoir de pouvoir, au moins, prendre le départ depuis la voie des stands, l’enfant prodige de la Principauté restait un petit moment sanglé dans sa monoplace avant de finalement se résoudre à l’évidence. Touchée au niveau de l’arbre de transmission gauche (soit le côté opposé à celui du crash. Ndlr), la SF21 frappée du numéro 16 n’allait pas pouvoir être réparée dans un laps de temps aussi court. g « Je vais devoir surpasser cette déception » « C’est juste triste, confie le champion 2016 de GP3 dans le carré des interviews. Celle-là, elle est vraiment difficile à encaisser. Je suis, également, très peiné pour le team parce que les gars avaient pris le soin de tout bien vérifier. Ils ont travaillé dans l’urgence depuis hier et tout semblait allait bien à ce moment-là. Lorsque je suis sorti en piste pour mon tour de reconnaissance, le premier secteur s’est très bien passé. Tout fonctionnait parfai-

ictime d’une défaillance de l’arbre de transmission gauche de sa Ferrari, Charles Leclerc n’a même pas pu prendre le départ du Grand Prix de Monaco. De nouveau frappé par la malchance à domicile, le Monégasque enregistre son premier résultat blanc de la saison.

tement. En revanche quand je suis arrivé à l’entrée du tunnel quelque chose a cassé à l’arrière gauche. J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de la boîte de vitesses, mais j’ai fini par me rendre compte que le problème venait d’ailleurs.»» Contraint de mettre pied à terre à moins de vingt-cinq minutes du départ de la manche la plus emblématique du calendrier de la F1, le Monégasque aurait alors très bien pu ruminer sa déception seul dans son coin. Il n’en fit rien. Après avoir échangé quelques mots avec le président de Ferrari John Elkann, le protégé de Nicolas Todt s’est rendu sur la grille de départ afin de participer à toute la cérémonie (y compris l’action de lutte contre le racisme initiée l’an dernier par Lewis Hamilton. Ndlr) programmée en amont de chaque Grand Prix. Chaleureusement réconforté par Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II et par plusieurs membres du gouvernement monégasque, le fer de lance de la Scuderia a, ensuite, logiquement regagné son box, retrouvant ainsi une équipe avec laquelle il va devoir tranquillement analyser les raisons d’un énième fiasco dans les rues de sa Principauté natale. « Je n’ai jamais terminé de course à Monaco et cette année je n’ai même pas pris le départ, regrette l’enfant du pays en interview d’après course. Je vais devoir surpasser cette déception et pousser pour obtenir de meilleurs résultats dans le futur.

FORMULE E

Venturi sans éclat à domicile domicile

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os au mur après un début de saison décevant, Venturi Racing n’a pas su profiter de son rendez-vous à domicile pour relever la tête. Jamais vraiment dans le coup dans les rues de la Principauté, l’écurie monégasque enregistre son quatrième résultat blanc de la saison. Sa dernière visite en Principauté s’était soldée par un podium. Deux ans après la magnifique troisième place récoltée par Felipe Massa sur la version courte du tracé princier, Venturi Racing a connu un ePrix de Monaco autrement moins réjouissant cette saison. Pas dans le coup en essais comme en course, l’écurie monégasque est, pour la quatrième fois de l’année (après les deux meetings de Rome et le premier organisé à Valence. Ndlr), repartie bredouille d’une journée de compétition. Dépassée par Nissan eDams à la faveur des huit points inscrits par Olivier Rowland lors de cette septième manche (le Britannique termine 6ème de l’épreuve. Ndlr), l’équipe chère à Gildo Pastor recule encore d’une place au championnat constructeurs, tombant à une anonyme dixième position devant les seules Dragon/Penske et Nio 333. « Ce n’était tout simplement pas notre journée, analyse avec lucidité le team Principal de Venturi Racing, Susie Wolff. En partant d’aussi loin sur la grille, on s’attendait à vivre un après-midi difficile. La course de Norman (Nato) s’est, malheureusement, terminée avant même de commencer avec ce contact dans le premier tour. Quant à Edo (Mortara), il aurait pu rentrer dans les points s’il n’avait pas été percuté par un adversaire à seulement deux virages de l’arrivée. Rien n’a tourné en notre faveur aujourd’hui, mais on va apprendre de cette journée et continué à travailler dur pour atteindre nos objectifs dès le prochain ePrix à Mexico. » Treizième sous le drapeau à damier, Edoardo Mortara est finalement classé douzième de cet ePrix de Monaco à la suite de la pénalité de cinq secondes infligée à André Lotterer. (A.N.)

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N° 206 • Juin 2021

ÉTAPE DE RÊVE À JULIÉNAS!

Calme et gourmandise au cœur du Beaujolais

Alain BLETON

La Rose Juliénas

Ancienne Place du Marché F - 69840 Juliénas

+33 4 74 04 41 20

www.chez-la-rose.fr info@chez-la-rose.fr Christine et Alain Bleton et leur équipe vous accueillent dans le pittoresque village viticole de Juliénas. Tombés sous le charme il y a quelques années, c'est finalement en 2017 qu'ils achètent l'Hôtel-Restaurant “Chez La Rose” et concrétisent ainsi leur rêve de mise au vert. Désormais rebaptisé “La Rose”, l'HôtelRestaurant propose 11 belles chambres aussi apaisantes que confortables où vous prendrez plaisir à vous reposer.

N° 206 • Juin 2021

Après un passage à l'Hôtel du Rhône à Genève, la Poularde Bressane à Grenoble où il obtient une Etoile au Guide Michelin, il fut ensuite le Chef Exécutif de l'Hôtel Richemond à Genève. Il devient en 1990 Responsable du restaurant gastronomique de l'Ecole des Arts Culinaires et de l'Hôtellerie à Ecully, créé et géré par son Maître, Paul Bocuse. En 1993, son parcours se poursuit ensuite à Monte-Carlo au Métropole Palace Hôtel, pour le plus grand plaisir des gourmets de la Riviera. Puis de retour à Genève en 2001, il accède au poste de Chef des cuisines pour un palace genevois avant de s’installer à Juliénas.

La Table d’Alain Bleton et La Petite Rose vous offrent des menus inspirés des produits de la région en harmonie avec les saisons. Tous deux professionnels de l'hôtellerie-restauration de luxe, Christine et Alain Bleton mettent tout en œuvre pour que votre séjour reste un inoubliable souvenir avec un excellent rapport qualité/prix. Ne cherchez plus, vous avez trouvé la bonne adresse ! En saison estivale, terrasse intérieure et piscine.