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Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XXII • Numéro 207 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Juillet-Août 2021

• Numéro de Commission Paritaire : 0522 U 81608 • Dépôt légal : à parution • Imprimé sur papier spécial en Union Européenne • Concessionnaire général de publicité : Global Media Associates Sas - Section Publicité • Abonnements : annuel (soit 11 numéros) €20 ; hors Monaco et France +50% • S’adresser à Global Media Associates - Bureau Abonnements ou à http://www.laprincipaute.net/abonnez-vous.html

Dossier Spécial

Photo © Thierry Carpico

Le passeport des vacances

Miss France 2018 Maëva Coucke au Festival de la Télévision

Nymphes d'or contre les discriminations N° 207 • Juillet-Août 2021 ☞  FINANCE FINANCE • LE PORTEFEUILLE 60/40 EST MORT... VIVE LE NOUVEAU PORTEFEUILLE 60/40 ! • PAGE1 11


DOSSIER SPECIAL

Un pass sanitaire pour

Le certificat "green" permet aux nationaux et résidents de se déplacer librement, et à Monaco

par Patrice Zehr

DOSSIER

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e pass sanitaire est un élément constitutif du retour aux libertés de l’été. Il faut bien voir qu’il y a deux enjeux pour Monaco. Le premier : donner aux nationaux et résidents les moyens de se déplacer comme tout autre européen. Le deuxième enjeu - le plus important encore sur le plan économique - est d’afficher une attractivité sanitaire permettant le retour en Principauté des clients - si indispensables - des horizons lointains. C’est, comme le démontre un entretien du dossier, la grande préoccupation de la SBM et de son président Jean-Luc Biamonti (voir page 4). Mais il faudra encore bien préciser les choses dans les détails, et tout dépendra encore de l’Europe et de la France. Le Gouvernement - de sa part - a tenu parole : Monaco peut desormais disposer de son pass sanitaire, fortement voulu par le Conseil National. Ce pass sera compatible pour la France et pour tous les pays membres de l'Union Européenne. Il faut dire que la pression était forte, depuis plusieurs semaines : certains s’impatientaient même de constater que dans un pays qui fait de la transition numérique une attractivité mondiale, on avait des certificats de vaccination ou équivalent sans QR code... Il semble qu’un certain retard - vite rattrapé - a été occasionné par des débats sur la protection des données. C’est pourquoi le passeport Monégasque ne passe pas par une appli dédiée mais par une attestation papier ou numérique.

L'EDITORIAL

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par Roberto Volponi

g Deux passeports ou un seul ? En effet, on a constaté une petite confusion sur deux pass, mais cela a été vite clarifié. Il suffit d’aller sur le site www.covid19.mc, dans la rubrique vaccination, et demander son pass sanitaire. C’est donc - maintenant c'est clair - un passeport compatible européen. Cette possibilité devrait accélérer encore la vaccination des Monégasques et des résidents, élargie aux personnels du service public et aux résidents de plus de 12 ans. Monaco continue - donc - à se positionner comme pays modèle pour les accès au retour de toutes les libertés réduites à cause de la pandémie, mais tout en restant très attentif sur ceux qui veulent une protection maximum de la confidentialité de leurs données personnelles. g Des allégements concrets Le Conseil National le voulait depuis un certain temps. Il a été entendu. « Les élus se réjouissent des décisions prises par le Prince Souverain, sur proposition du Gouvernement, en concertation avec le Conseil National, concernant la levée de restrictions qui étaient toujours en vigueur en Principauté ». C’est donc avec le début de l’été la fin du couvrefeu. Dans les bars et restaurants on a levé les restrictions concernant les clients venant de France et de l’étranger. Mais ces clients devront avoir un certificat de vaccination, un test négatif ou un certificat de rétablissement. Le pass fonctionne dans tous les sens. Les clients de proximité d’Imperia en Italie et des Alpes-Maritimes n’ont besoin de rien, sauf un certificat de résidence. La réouverture des établissements de nuit demeure toutefois l’objet

de discussions, pas encore donc de pass boîtes de nuits. Mais le Gouvernement insiste sur la poursuite de la prudence et des bons comportements. Une prudence approuvée par les élus : « Cet assouplissement justifié par l’amélioration de la situation sanitaire, ne doit pas faire baisser la vigilance de chacune et chacun, avec le respect constant des protocoles sanitaires et des gestes barrière. » On

Les nœuds à dénouer face à la multitude des "green pass"

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© Photo DR

l y a un an, on vivait une situation sanitaire apparemment similaire à celle d’aujourd’hui : les chiffres étant en forte baisse, tout comme les hospitalisations relatives à la pandémie : la Covid-19 semblait - comme par magie - avoir disparu. La plupart des restrictions levées, on s’apprêtait donc à vivre un retour à la vie presque normale et sans trop de soucis, sauf que ce rêve a été brusquement brisé - après la rentrée - face à une situation à nouveau fortement dégradée. Mais, à la différence de cette année, il n’y avait pas encore les vaccins et par conséquent on peut raisonnablement penser qu’une telle situation ne se reproduira pas à nouveau, et sans doute pas dans l’ampleur du passé. Certes, les campagnes de vaccination se poursuivent, et souvent ailleurs elles viennent juste de débuter. Les variants, en particulier l’indien (ou Delta), sont encore plus contagieux et les vaccins - semblerait-il - moins efficaces pour les neutraliser… Néanmoins, la voie de la sortie de crise est désormais clairement tracée : on devra peut-être apprendre à cohabiter avec le virus, utiliser le masque - si besoin - comme aujourd’hui on utilise un parapluie, se vacciner régulièrement, mais il n’y aura plus - au moins dans un avenir proche - de confinements ou des restrictions massives comme dans un passé encore récent. Or, bien conscients que nous vivons encore dans une période de transition encore en pleine évolution, il ne faut pas surtout répéter les erreurs du passé et ainsi sousestimer les dangers qui sont toujours présents. Un cycle de vaccination entièrement complété ne garantit pas une sorte d’invulnérabilité absolue (et surtout éternelle), mais plutôt une raisonnable très forte diminution des risques de contracter une forme grave de la maladie. Et surtout, jusqu’à ce que la vaccination ne soit pas généralisée, elle ne garantira pas la fin de la diffusion des chiffres. Le vaccin en soi n’élimine pas le virus, mais il sert à déclencher la production d’un nombre d’anticorps suffisant à contraster les effets plus néfastes de la Covid-19. La campagne de dépistage sérologique lancée par le gouvernement vise justement à quantifier le nombre d’anticorps présents dans l’organisme des personnes vaccinées et par conséquent à évaluer et à surveiller l’efficacité réelle des vaccins actuellement utilisés. Le pass sanitaire ne doit donc pas être considéré comme un privilège attribué à ceux qui ont accepté le vaccin, une sorte de récompense pour leur sens civique, mais plutôt une certification, une attestation officielle que la personne en cause peut disposer d’un nombre raisonnablement suffisant d’anticorps capables de juguler efficacement la Covid-19. Bref, ces personnes sont beaucoup moins susceptibles d’être en danger elles-mêmes et de représenter un danger pour les autres... Ainsi, le pass (ou passeport) monégasque - fortement demandé par les élus - a été enfin décliné (on a du mal à comprendre pourquoi) en deux versions, ne sert qu’à permettre aux Monégasques et aux résidents de voyager à l’extérieur, et aussi à donner aux touristes l’image d’un pays où le risque d’être infecté est limité, grâce aux précautions dans les lieux à haute densité de personnes. Ce n’est qu’un premier pas - nécessaire et obligé - pour clarifier les règles intérieures et faciliter la relance. Maintenant, pour le gouvernement, il reste à accomplir la partie la plus difficile à gérer : la régulation des flux de touristes étrangers. Car il y aura une pléthore de passeports sanitaires (ou « green pass »), issus des différents pays de la planète. Hors celui européen, qui ne pose aucun problème, le gouvernement devra faire le tri et décider quels sont les pass validés ou - en alternative - assumer le risque d’accepter d’accueillir les visiteurs étrangers seulement sur la base de leur nationalité. Car il y a des pays où la plupart à été vaccinée, mais pas encore la totalité, et des vaccins (notamment russes et chinois) dont l’efficacité n’est pas totalement prouvée. Enfin, il y a le grand nœud à dénouer : celui relatif à l’ouverture - et sous quelles conditions - des boites de nuit et des autres lieux à forte concentration de personnes (et parfois à faible concentration de sens de responsabilité !) Car ce sont les situations sans doute à plus haut risque de diffusion du virus, comme un trop récent passé nous l’a malheureusement appris ailleurs...


LE PASSEPORT DES VACANCES

r un été en liberté "surveillée"

o d'afficher une sécurité anti-Covid pour les visiteurs internationaux : en respectant bien sûr les règles de prudence... COVID PASS

Actif en Europe depuis le 1er juillet

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© Photo AdobeStock/Girts

in mai 2021, le Conseil et le Parlement européen sont parvenus à un accord provisoire sur ce certificat numérique Covid. Ce texte a ensuite été approuvé par la commission des libertés civiles le 26 mai. Après le vote du Parlement Européen et l'accord du Conseil, le règlement relatif au certificat Covid numérique a été officiellement signé le 14 juin 2021, marquant ainsi la fin du processus législatif. Ce certificat est entré en application dans tous les États membres à partir du 1er juillet pour une durée de douze mois. Déjà en fin mai le pass sanitaire était délivré par 13 pays : l’Allemagne, le Danemark, le Luxembourg, l’Autriche, la Tchéquie, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, la Bulgarie, la Grèce, la Croatie et l’Espagne. Un cadre européen commun permet aux autres pays membres de l'UE de délivrer ce certificat. Les vaccins autorisés dans l'UE (actuellement ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca/ Oxford et Janssen) seront pris en compte. Il revient aux États de décider s'ils souhaitent accepter d'autres vaccins répertoriés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour une utilisation d’urgence. Lancé le 1er juin, le service passerelle de l'UE permet de vérifier l'authenticité des certificats pour prévenir les fraudes et falsifications. La Commission s'engage sur le respect de la protection des données personnelles. Les données obtenues via le certificat ne pourront pas être stockées et ne devront en aucun cas conduire à la création d'une base centrale au niveau de l’UE. Si le certificat est gratuit, ce n'est pas le cas des tests de dépistage dont le coût peut varier grandement d'un pays à l'autre. Au cours des négociations avec le Conseil, les députés européens ont réclamé la gratuité des tests dans l'ensemble des États membres, mais cette mesure n'a pas été retenue. Des dispositions spécifiques aux enfants ont été ajoutées pour préserver l'unité des familles en déplacement ainsi qu'une durée de validité standard pour les tests. Les enfants de moins de 12 ans sont dispensés des tests de dépistage. Les États membres peuvent rétablir des mesures de restriction des déplacements pour les personnes vaccinées et les personnes rétablies si la situation épidémiologique devait se détériorer rapidement.

g Une attractivité unique malgré la crise... Notre dossier met en avant les atouts de Monaco. Culture active, restaurants jouant la carte de la diversité et de la gastronomie, nouveau Larvotto, Beach de la grande époque. La Principauté abat ses atouts et frappe fort d’entrée d’été. Tout cela sans imprudence, comme le montre le maintien de l’interdiction des bateaux de croisière. Les habitants de Monaco ont donné un bel exemple de civisme. Cela a permis de maintenir des activités - comme nulle part ailleurs - sans provoquer un retour incontrôlé de l’épidémie. Les habitants méritaient donc d’être récompensés par un pass sanitaire reconnu à l'international. Mais Monaco à besoin du retour de ses clients : ce sera d’ailleurs le test tant attendu, sur des bases consolidées, pour aborder l’étape de la relance économique. Car bien entendu, Monaco aussi a souffert de la crise. On en prendra pour preuve le Monaco en Chiffres, édition 2021. Ce recueil, ouvrage de référence pour une présentation chiffrée de la Principauté, a une dimension particulière cette année, puisqu’il est aussi le reflet des conséquences de la crise sanitaire et économique. Ainsi, pour cette annèe, l’IMSEE a souhaité ajouter une section spécialement dédiée à la Covid-19, qui traite de la dimension sanitaire de la crise, et approfondit son impact sur l’économie, l’emploi, l’hôtellerie et l’événementiel, en complément des chapitres habituels qui font, eux aussi, apparaître ces conséquences. Parce qu’il est indispensable, encore plus en période de crise, de four-

nir des éléments de contexte pour la bonne compréhension et l’analyse des données, une partie retraçant les dates clés de l’année 2020 en lien avec la pandémie, est également incluse.

manent des attentes et des besoins des Monégasques et des Résidents, jusqu’à un retour à une vie normale, en s’attachant à faire de Monaco un modèle d’équilibre et de responsabilité en sortie de crise. »

g Une stratégie de relance concertée En parallèle, d’autres nouveautés figurent désormais dans cette publication : les heures travaillées dans le secteur privé, le travail temporaire, mais aussi les indicateurs d’activité de l’Agence Monégasque de Sécurité Numérique ou encore le Haut-Commissariat à la protection des droits, des libertés et à la médiation. Un état des lieux - aussi précis que possible - est donc à disposition pour une stratégie de relance, au sortir de l’été, qui sera lancée par le Souverain et le Gouvernement en concertation avec le Conseil National qui s'est ainsi exprimé : « Le Conseil National continuera de formuler ses propositions, en relais per-

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peut donc espérer vivre un été de reprise en pente douce… « Avec l’avancée décisive liée à la mise en place du Pass Sanitaire Monégasque, notre pays va pouvoir continuer de se replacer sur le chemin de la relance économique et d’une saison touristique estivale aussi réussie que possible compte tenu des circonstances. »

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DOSSIER SPECIAL

Biamonti : "Tout dépend du retour des longues distances" par Patrice Zehr

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DOSSIER

e Président de la Société des Bains de Mer est un homme calme. Il est fataliste mais optimiste. Il reconnaît que ça va mal, mais juge que ça aurait pu être pire et que ça ira mieux. Il compte beaucoup sur les indices de l’été pour conforter l’avenir de la SBM. « On est sur le point de revivre ». La SBM a besoin de la reprise, mais parallèlement il n’y aura pas de reprise à Monaco sans sortie de crise de la société-phare de la Principauté. Les chiffres de l’Exercice Avril 2020-Mars 2021 confirment que la société est sur des secteurs d’activités particulièrement touchés et qui sont des points forts de l’attractivité et de la prospérité de Monaco.

g Une situation encore fragile... Les jeux ont même mieux fait que prévu. « Pas de clientèle extérieure, mais finalement on ne s’en sort pas mal, on a fait mieux que prévu ». Le niveau cependant reste bas. Les jeux de table, les jeux historiques plus touchés que les machines à sous, alors que Betclic a progressé, ont besoin du retour des pics de fréquentation et juillet et août en sont les marqueurs essentiels. Les réservations dans les hôtels sont à un bon niveau. Il y a eu déjà un signe. « Pendant le Grand Prix 55 % d’occupation des hôtels et 50 % des restaurants avec pour ces derniers un chiffre d’affaires très élevé par rapport à la jauge autorisée ». Une chose est sûre, on a tiré les leçons de la sortie du premier confinement. Plus question de brader les prix. Les prix cassés avaient alors attiré une clientèle peu conforme à l’image de Monaco et au comportement parfois incivique. « Une erreur, reconnaît le président, que la SBM ne répétera plus ». La SBM assume le coût de SUMMER FESTIVAL l’ouverture pendant la période de crise : « Cela coûte cher mais fait partie d’une politique de maintien de l’activité pour la sauvegarde de l’image ». C’est un gros effort mais qui devrait permettre à la Principauté d’être une destination qui vient immédiatement à l’esprit. « On ne scène unique au monde, des affiches uniques au tient en ce moment le budget 2021 mais tout dépend monde, une salle de spectacle unique au monde, du retour des longues distances ». Maintien aussi de "unique" un qualificatif souvent employé pas toujours jusl’activité culturelle dans le même but avec un véritable tifié : ici il s'impose naturellement : Une nuit de juin 1974 ; Joséphine Baker inaugure le « nouveau Sporting d'été » rebond dés cet été. avec sa superbe Salle des Etoiles au toit s'ouvrant comme par magie sur le ciel monégasque. Sous la houlette de la g ...et puis, l’inconnue du tourisme d’affaires SBM, des stars de légende ont foulé la scène de la Salle Reste une grosse incertitude sur un secteur essentiel, le des étoiles qui se parera de miroirs pour le dernier Gala de la Croix Rouge du « crooner des crooners » : Frank Sinatra… tourisme d’affaires. Pour le Président Biamonti « C’est Amorcée depuis déjà 45 ans, l’aventure culturelle et humaine une vraie interrogation. Y aura-t-il un retour au monde prend place à la Salle des Étoiles, à l’Opéra Garnier Monted’avant ? On n’en sait rien. Les grands congrès vont Carlo mais aussi sur la Place du Casino Monte-Carlo, écrirevenir, mais il y aura des changements de comportevait Jean-René Palacio Directeur Artistique, grand absent du festival 2021… « The show must go on… » ments. La voilure des manifestations sera sans doute réduite comme le trafic aérien mondial. Les voyagesg En ouverture Gala de la Croix Rouge récompenses du personnel méritant seront à la baisse, La surprise de cet été 2021sera le gala de la Croix-Rouge monégasque, qui aura lieu en ouverture du Festival, le vendredi 16 juillet, sur la place du Casino. Les travaux réalisés sur ce cœur de Monte-Carlo au printemps 2020 persinon abandonnés, et les réunions stratégiques seront mettent désormais de transformer l’esplanade en salle de concert à ciel ouvert. Le gotha international assistera à un sans doute moins nombreuses ». C’est tout un secteur show du jazzman anglais Jamie Cullum. du tourisme à réinventer. Le Grimaldi Forum s’y emploie particulièrement. Monaco n’a jamais cessé de vivre g L’affiche du 16 juillet au 14 août… Le mot de Jean-René Palacio à propos de son ultime programmation : « Les soirées monégasques vibreront aux sons mais le cœur bat plus fort. Hommage à Jean-René d’Abba Show, Jamie Cullum, Stas Mikhailov, Assi El Hallani, Enrique Iglesias, Paolo Conte, Zucchero, Valery Meladze, Palacio, qui nous a quittés ; Gala de la Croix Rouge Sister Sledge ou encore les Gipsy Kings. Un événement ouvert à un large public et l’occasion de goûter aux mille et Place du Casino ; ouverture dés le 18 juin d’une galerie un plaisirs offerts par le Resort de Monte-Carlo Société des Bains de Mer : jeux, shopping, art culinaire, night-life… Alors vibrez aux sons du Monte-Carlo Sporting Summer Festival du 16 juillet au 14 août 2021 ! » d’art ; rénovation et concession prolongée pour le Monte-Carlo Beach (voir page 6). La SBM agit sur ce qui g Du disco au jazz, tous les goûts musicaux seront à l’honneur dépend d’elle. Pour le reste, elle compte sur son actionTrois soirées spéciales seront présentées pour le public international. La musique russe résonnera dans la Salle des naire majoritaire - l'Etat monégasque - pour lui donner Etoiles le 31 juillet avec Stas Mikhailov- Artik & Asti ; le 10 août, avec la représentation de Valery Meladze, Via Gra et Albina Dzhanabeava. Puis, ce sera au tour de la musique orientale de résonner avec l’artiste Assi Al Hallani… (V.L.R.) les meilleures armes pour que Monaco puisse faire en tête la course au retour à l’attractivité internationale.

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g Cet été sera un test fondamental L’été se présente comme un test. Pour Jean-Luc Biamonti il y a des améliorations à attendre, mais encore relatives. Le passeport européen est une bonne chose, mais il faut aussi un indiscutable passeport vaccinal monégasque compatible et reconnu. Il constate, pour le regretter, le 28 mai : « On est pas dedans… Monaco doit être un exemple sanitaire, attention au désavantage… la peur d’être bloqué demeure, il faut la lever… pour la clientèle lointaine, on y est pas ». Le grand frein à l’attractivité retrouvée reste indiscutablement la peur d’être bloqué, qui freine les anticipations de réservations. Sur le plan de la visibilité sanitaire Monaco ne peut être désavantagé, le Président de la SBM est sur la même ligne que le Conseil National. Le Président Biamonti a insisté sur ce point et le Conseil National de son côté a toujours poussé le gouvernement à faire le plus vite possible pour ce « pass », condition indispensable à la reprise touristique. Il a fallu un mois, mais enfin le passeport est arrivé. Ainsi, on peut espérer raisonnablement dés juillet et août un retour de la clientèle européenne. Pour ceux qui viennent de plus loin, on y est pas encore. Américains, Chinois, Indiens, résidents des pays du Golfe, une grosse clientèle pour la SBM qui va rester largement aux abonnés absents. L’image de Monaco est bonne et c’est en partie grâce à la SBM. En effet le casino est resté ouvert comme les hôtels : « Nous sommes peut-être le seul casino qui est resté ouvert dans le monde ». Monaco est dans le monde aussi le pays où les restaurants sont restés ouverts pour résidents et salariés et qui a maintenu une belle activité culturelle. Le Président Biamonti est assez fier du rôle de la SBM dans cette résistance au renoncement.

Pluie d’étoiles sur Monte-Carlo

© PhotoSBM

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LE PASSEPORT DES VACANCES

Pour les bateaux de croisière pas d'escale en Principauté cet été... par Pierre-Alain Martini

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g La "malédiction Covid" sur le Diamond Princess Il y a une sorte - depuis le début - de « malédiction Covid » sur les croisières. Diamond Princess au début de la crise sanitaire, en est l’exemple le plus connu. Plus de 3.700 passagers et membres d’équipage ont été laissés plusieurs semaines en confinement sur ce paquebot amarré dans le port de Yokohama au Japon. Au final, il y aura 700 cas de contamination à bord, dont 13 mortels. Une gestion qui avait alors suscité de très nombreuses critiques. « Ces navires de croisières ont connu de fortes contaminations, des cas nombreux à bord, et nous ne pouvons pas envisager dans un futur proche, ni même en fixant une quelconque date aujourd’hui, d’accepter à nouveau l’activité de croisière en Principauté », avait indiqué en avril 2020 Jean Castellini, conseillerministre des finances et de l’économie. g Malgré les précautions, le danger demeure toujours Le jeudi 10 juin dernier, deux individus ont été testés positifs à la Covid-19 à bord du Celebrity Millennium, un des premiers bateaux de croisière à voguer en Amérique du Nord depuis le début de la pandémie, et ce, malgré « un équipage et des passagers vaccinés », a annoncé le croisiériste. Véritables clusters au début de la pandémie de Covid-19, les bateaux de croisière ont repris la mer, après une année compliquée. Si un protocole sanitaire strict a été mis en place par les compagnies, le risque zéro n'existe pas. Un bateau MSC vient d'en faire l'amère expérience, comme le relatent CNN et USA Today, mercredi 9 juin. Deux passagers ont été testés positifs Covid-19 et ont été contraints de débarquer avec leurs familles à Syracuse, en Sicile, a annoncé MSC. Les deux hommes étaient asymptomatiques. « Immédiatement après avoir été

© Photo paxnouvelles

l n’y aura pas de bateaux de croisière cet été à Monaco. Aucune unité n’accostera au port de Monaco, mais aussi toute l’année 2021, à l’instar de la situation en 2020. Pour cette décision assez radicale, le gouvernement se base sur le risque sanitaire non encore maîtrisé sur les grosses unités de plus de 3.500 passagers. Ce n’est pas une position partagée par de nombreux ports de croisiéristes. Cela désespère certains commerçants du Rocher et du Port. La décision du gouvernement monégasque provoque une forte déception des acteurs du tourisme, et notamment les boutiques ou les musées, comme le Musée Océanographique, pour lesquels les croisiéristes représentent des clients ou des visiteurs importants. Il est juste cependant de constater que cette interdiction prolongée est approuvée par une grande partie des résidents.

testés positifs, les deux passagers et leurs groupes de voyageurs ont été isolés. De même que leurs contacts », a confié à USA Today Paige Rosenthal, porte-parole de MSC. Pourtant la compagnie revendique un protocole strict. « Le bateau de croisière est certainement l’endroit le mieux sécurisé. Nous avons mis en place un protocole qui dépasse tout ce qui peut être fait à terre. On peut payer à distance, un badge au poignet pour ouvrir sa cabine », souligne Patrick J. Pourbaix, directeur général France, Belgique et Luxembourg chez MSC Croisières. g Le rapport bénéfices-risques n'est pas encore positif Les vacanciers, eux, ne s'en plaignent pas. Originaire de Bordeaux, ce touriste a été surclassé dans une cabine avec vue sur mer. « J'ai payé 465 euros. Ce n’est pas cher, quand on sait tout ce qu’on peut faire ensuite sur le bateau. Les boissons à volonté, je vais au restaurant tous les soirs », témoigne-t-il. Malgré des offres attractives et la jauge réduite, cette compagnie indique qu’elle ne perd pas d’argent. Pour le moment, en tout cas, en ce qui concerne Monaco, le rapport bénéfices-risques ne penche pas en faveur du retour des croisières dans les eaux de la Principauté.

ATTRACTIVITE

Monaco veut miser fort sur la carte gastronomique

n mange bien à Monaco, on y mange même très bien. Mais il est vrai que l’on vient rarement en O Principauté pour y manger. Monaco ne manque pas

g ...et puis les chefs étoilés Alléno, Fleury et Vallenilla ! Non loin du Louis XV, l’Hôtel Hermitage se lance dans la compétition avec comme capitaine Yannick Alléno. Chef triplement étoilé, Yannick Alléno fait partie du cercle très fermé des plus grands chefs du monde. En 2014, 7 mois après qu’il ait repris sa direction, le Pavillon Ledoyen Paris obtient 3 étoiles Michelin. 2017, c’est au tour de son restaurant Le 1947 au Cheval Blanc Courchevel d’obtenir la récompense suprême… Passionné par la cuisine française, ses créations ont quelque chose de visionnaire.

© Photos DR

g Andrea Berton revient à l'Hôtel de Paris Après le lancement du restaurant de Yannick Alléno à l’Hôtel Hermitage Monte-Carlo, le lancement du Festival des Etoilés Monte-Carlo et l’arrivée de la nouvelle cheffe Manon Fleury à l’Elsa du Monte-Carlo Beach, c’est au tour de l’Hôtel de Paris Monte-Carlo de créer l’événement. Suite au succès du 1er popup lancé avec Andrea Berton pour les fêtes de fin d’année 2020, le Chef étoilé italien revient à l’Hôtel de Paris pour offrir le meilleur de sa cuisine, du 6 juillet au 22 août 2021. Fort du succès de la toute première collaboration avec le palace monégasque en décembre 2020, Andrea Berton réitère l’expérience. Une sorte de retour aux sources pour ce Chef acclamé par le monde de la haute gastronomie italienne (deux fois étoilé Michelin, trois fourchettes au Gambero Rosso), qui a fait ses classes à Milan, Florence, Londres et à Monaco auprès d’Alain Ducasse au Louis XV.

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de restaurants, entre les étoilés et les plus simples, on peut manger - en faisant attention - à tous les prix à Monaco, des références qui font saliver et qui méritent le déplacement. C’est en train de changer. La SBM a franchement décidé de jouer - aux côtés des cartes de jeux – aussi la carte gastronomique.

Manon Fleury, elle, s’associe au Monte-Carlo Beach pour une saison sous le signe de la nouveauté. A la tête du restaurant étoilé Elsa, 100% biologique et pêche sauvage, Manon Fleury arrive au Monte-Carlo Beach pour une saison sous le signe de la nouveauté. La Cheffe promeut une cuisine éco-engagée, locale et organique. De toutes nouvelles saveurs s'invitent à Monaco ! D'avril à novembre, à deux pas du Jimmy'z et de la Salle des Étoiles, le restaurant Coya Monte-Carlo sublime les grands classiques de la cuisine péruvienne. Victoria Vallenilla, la cheffe, est née à Caracas au Venezuela ; elle a grandi dans les Caraïbes plus précisément dans l’île de Margarita où elle a puisé ses premières inspirations culinaires. Une plus grande diversité pour une cuisine toujours raffinée, mais plus responsable et féminisée. Il faudra maintenant compter avec Monaco comme destination des gastronomes internationaux. (P.Z.)

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DOSSIER SPECIAL

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DOSSIER

Larvotto : à l’Est du nouveau !

par Lisa Arquette

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ui dit été dit attractivité balnéaire. Monaco le sait et s’est préparé. Du Larvotto au Beach (voir encadré) le front de mer de tous les publics a fait peau neuve. La principale plage de Monaco, c’est le Larvotto. Toutes les craintes ont été levées dés les premiers jours de juillet. Les craintes étaient nombreuses au regard des travaux et du sort des commerçants historiques. L’été dernier, le Larvotto est resté ouvert : c’était une promesse qui a été tenue, mais - disons - en mode dégradé...

g Un espace complètement réaménagé... Cet été les habitués ont découvert un nouveau Larvotto correspondant aux principales attentes. Un espace réaménagé pour permettre la cohabitation entre les espaces publics et les plages privées. La plage de Monaco en effet accueille une clientèle haut de gamme mais aussi une clientèle populaire venant souvent des communes limitrophes. Tout a été fait pour permettre un vivre

ensemble qui s’était objectivement dégradé au fil de la montée de certaines incivilités. Le cadre mérite le respect de tous pour le plaisir de chacun. L’anse a pris une nouvelle dimension. On y retrouve les commerçants historiques, ceux qui ont toujours été là et qui craignaient pour leur retour. g Tous les commerces surélevés Et puis il y a les nouveaux : 7 au total à découvrir dans quelques mois... La promenade intérieure longeant la plage comme l’extérieure la dominant, apportent à l’ensemble un caractère balnéaire moderne et compétitif. Le Larvotto avait incontestablement vieilli. Il est des patrimoines qui méritent d’être modifiés pour être valorisés. Tout cela a demandé bien des efforts et une vision d’ensemble architecturale cohérente. On a voulu élargir les espaces publics. La terrasse haute est devenue une promenade verte et ombragée avec un espace pour enfants et une piste cyclable. Un grand pari a été celui d’ouvrir des commerces dont la vocation est de rester en activité toute l’année. Tous les commerces du bord de mer ont été surélevés

avec l’installation de brise-lames pour renforcer les digues existantes. Pas question de voir des efforts d’aménagement à hauteur de près de 80 millions d’euros dévastés, tout étant à refaire à cause de coups de mer de plus en plus fréquents, semble-t-il... g Le développement durable pris en compte Comme on peut s’en douter le développement durable a été pris en compte. La consommation de la quasi totalité de l’électricité sera assurée par une pergola photovoltaïque. Des recharges électriques pour vélos et trottinettes, et une boucle thalasso thermique pour le chauffage et la climatisation ont été installées. La plage d’hier surannée est devenue une plage du futur tout en conservant son identité d’origine. Le Larvotto va devenir un centre d’attraction de commerces et de restaurants en plein air toute l’année à l’image des grandes villes balnéaires internationales. Le Larvotto avait besoin de rénovation, même les nostalgiques des senteurs d’antan savent qu’ils se feront vite au nouveau Larvotto, une plage dont ils n’auraient pas accepté d’être privés.

RENOVATION

Monte-Carlo Beach, une nouvelle plage à l’ancienne 1

880, c’est le premier été du Beach. Ce bout de terre française est concédé, concession renouvelée récemment, à la SBM. L’ensemble de l’origine a été au fil des années, fragilisé par le bétonnage de la zone et la vulnérabilité due à des coups de mer de plus en plus violents.

g Un retour aux équilibres et paysages naturels du passé... Désormais recouverte de petits galets provenant de la Durance et protégée par une digue sousmarine, la plage a pu retrouver ses 1.000 mètres carrés. Un fond de sable bordé de posidonies (plantes à fleurs) et de rochers abrite aujourd’hui une riche biodiversité. Une véritable "nurserie" pour poissons au bord de Monaco ! Et là aussi l’environnement est au centre des activités. Au

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g Reconstruite pour retrouver son aspect d'origine Symbole et point de non retour, la tempête de 2018 qui avait détruit le magnifique restaurant de la Vigie. La protection du site a donc été le mot clé de la reconstruction. 40 000 tonnes de rochers sur une centaine de mètres de long ont fait preuve de leur efficacité de bouclier. Le cadre naturel est de retour. Une belle page de petits galets descendant très paisiblement vers la mer est opérationnelle. Une photo d’aujourd’hui, mais comme un cliché des années 30... La plage avec ses cabines si prisées fait la joie coûteuse des membres du club. Une vraie plage comme elle existait encore à la fin de la guerre. Une sorte de retour à un passé qui se veut bien présent. « Au cours des vingt dernières années, j’ai vu la plage du MonteCarlo Beach reculer de plus de 5 mètres et disparaître peu à peu à cause de l’érosion », se remémore le Directeur adjoint de l’établissement. En avril dernier, cette plage « dont l’accès à la mer est longtemps resté bétonné » a finalement retrouvé son aspect d’origine, celui des années 1920.

Monte-Carlo Beach, rien ne se perd, tout se transforme. Le verre, le plastique, les ampoules ou les piles y sont recyclés, les huiles alimentaires sont collectées pour devenir des produits de savonnerie et les déchets organiques de cuisine sont réutilisés pour alimenter d’autres filières. L’avenir c’est souvent le retour aux équilibres et paysages naturels du passé.


Mobilité

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POLITIQUE & SOCIETE

Vers un secteur protég

POLITIQUE

Les deux lois votées le 30 juin par le Conseil National ont redéfini les règles p par Patrice Zehr

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oderniser sans fracturer. Les élus, dans la concertation avec le Gouvernement, poursuivent l’adaptation juridique de Monaco dans tous les domaines pour être un pays modèle, tout en respectant ses spécificités. Ce n’est pas toujours facile, et il y a - forcément- des critiques. Les élus n’ont pas entendu les slogans de l’USM et de l’URM, qui n’ont pu monter jusqu’au Rocher le 30 juin dernier, sur décision du Gouvernement. Mais ils savent que la loi sur l’aménagement du temps de travail suscite des craintes. Ils ont continué, sans l’ignorer, le travail législatif dans la sérénité avec deux lois importantes. La première symbolique, mais forte, sur le statut des « Enfants du Pays », comme enfin une reconnaissance officielle d’une contribution à la prospérité du pays, dans la fidélité à ses Souverains. Pour les personnes concernées, l’essentiel sera cependant la possibilité concrète d’accéder à un logement abordable dans un système protégé, sécurisé et dynamisé. Ce sera l’objet d’une autre loi le 21 juillet prochain. Pour l’heure ce qui a été voté pour le secteur protégé et ce qui est historique, c’est une autre reconnaissance, celle de l’effort demandé depuis 70 ans aux petits propriétaires. Ils ont joué le rôle de régulateur et de protecteur qui incombe normalement à l’Etat. Ils seront enfin indemnisés en partie du différentiel avec le secteur libre. Certains auraient voulu aller plus loin. Ils auraient voulu - comme Guillaume Rose - voir les droits au logement protégé intégrés dans celui des Enfants du Pays. Mais de toute façon cela sera fait le 21 juillet, lors du vote de la loi sur la sauvegarde du secteur protégé… Ainsi, seront privilégiés les Enfants du Pays dont l’un des auteurs était déjà lui-même né en Principauté, celles et ceux que certains appellent déjà les « petits-enfants du Pays ». Puis viendront dans l’ordre de priorité les Enfants du Pays donc, celles et ceux nés à Monaco et qui y ont toujours vécu, puis enfin les personnes qui ont au moins 40 ans de résidence en Principauté, sans interruption. Tout cela veut aller dans la cohérence juridique et la solidarité sociétale, en prenant garde d’éviter tout communautarisme ou installation d’une nouvelle citoyenneté. Ne sont citoyens que les nationaux, que ceux qui votent, mais qui savent que leurs privilèges justifiés passent par le travail de ceux qui partagent leur amour du pays. Cela méritait bien une reconnaissance, et cela passe par le maintien du logement à Monaco de ceux qui se vivent depuis si longtemps monégasques. INTERVIEW

STEPHANE VALERI *

"Les petits propriétaires enfin considérés"

g L’autre versant du protégé concerne les propriétaires. Et là, la loi a été adoptée et l’Etat va assumer un rôle social : une première historique ? SV : "Oui là encore, ce sera une avancée historique et pour la première fois depuis 1947, l’Etat va assumer son rôle social en versant une allocation compensatoire de loyer aux petits propriétaires du secteur protégé. Cette allocation sera calculée sur la différence entre le loyer moyen perçu pour un appartement libre dans le secteur ancien, et le loyer moyen perçu pour les appartements rénovés de ce secteur. Cette loi, issue d’une proposition de loi du Conseil National, est une grande satisfaction pour notre assemblée. Depuis 1947, en effet, et la création du secteur protégé d’habitation, beaucoup se sont exprimés sur ce sujet en parlant notamment de l’atteinte au droit de propriété, mais jamais n’avait été créée une allocation compensatoire de loyer pour les petits propriétaires de ce secteur, afin de leur garantir un revenu locatif équivalent à celui d’un appartement de même nature dans le secteur libre ancien. Cette mesure, qui fait enfin jouer à l’Etat le rôle social qui doit être le sien, n’est pas seulement satisfaisante sur le plan des principes, mais elle est très concrète avec un budget estimé à environ 5 millions d’euros par an au titre des dépenses au budget de l’Etat." g La loi qui sera votée le 21 juillet n’est donc pas seulement une loi d’urbanisme. Peut-on parler d’une loi sociétale permettant le maintien du tissu humain historique de Monaco ? SV : "Oui, absolumment ! Elle vise à maintenir à Monaco la communauté des Enfants du Pays. La première fois que j’ai entendu parler de cette expression d’Enfants du Pays, c’était dans la bouche du regretté président Jean-Charles Rey, lorsque j’étais

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le benjamin de cette assemblée en 1988. Je n’ai depuis cessé de l’employer tant elle est adaptée pour dénommer cette communauté, qui forme aux côtés des Monégasques, la population stable historique de notre pays. Nous formons, nous Monégasques, avec nos amis Enfants du Pays, une véritable communauté de destin. Le vote du 30 juin est un pas important, puisque c’est la première fois que l’Etat monégasque définit les Enfants du Pays et reconnaît dans la loi leur apport à la Principauté." g Quels sont les premiers projets concrets et quand pensez-vous que le protégé pourra réellement jouer son rôle de logement des Enfants du Pays ? SV : "Je le répète : il s’agit d’abord de bien loger dans leur pays tous les Monégasques dont la situation le justifie. Mais, en plus de la loi sur la sauvegarde du secteur protégé, viendra s’ajouter concrètement une première opération dédiée aux Enfants du Pays, comme nous nous y étions engagés lors de la transformation du projet initial de la Villa Ida, en projet strictement domanial du Grand Ida. Nous souhaitons que cette opération se réalise dans les meilleurs délais, sur une récente acquisition d'une villa par préemption de l’Etat, permettant de proposer une trentaine de logements neufs. Le Ministre d'Etat a confirmé son accord au Conseil National en séance publique le 30 juin dernier." g Avez-vous été surpris par la vivacité des réactions notamment de l’USM - sur l’aménagement du temps de travail (voir page 10, NDLR) ? SV : "Je comprends les questions légitimes de certains syndicalistes et de certains salariés. Nous avons donc un devoir d’explication, d’autant plus face à la désinformation organisée par l’USM à travers des tracts notamment. Quels sont les faits ? Cette loi d’origine gouvernementale a été votée avec des amendements du Conseil National ajoutés justement pour protéger les salariés. Nous avons introduit pour eux des contreparties importantes. Adapter le temps de travail fait aujourd’hui partie de la modernité économique. C’était attendu par les employeurs de notre pays, dans certains secteurs d’activités qui ont une saisonnalité. Pour autant, il faut alors que les salariés y trouvent leur compte. C’est pourquoi nous avons ajouté un minimum compensatoire de 10%, au-delà des 39h, et nous avons rendu obligatoire un vote majoritaire et à bulletin secret des salariés pour qu’un accord puisse être appliqué dans une entreprise. Il n’y aura donc pas d’accord qui ne remporte l’adhésion des salariés." © Photo CN

g Monsieur le président, le vote de la loi concernant le secteur protégé correspond à une priorité de votre action. Sauver un logement abordable pour tous à Monaco et augmenter même les offres. L’examen a été reporté au 21 juillet : pourquoi ? Stéphane Valeri : "Effectivement c’est la sauvegarde du secteur protégé qui apportera la réponse que nous souhaitons tous : celle du maintien sur notre sol d’une population stable d’Enfants du Pays. Que les choses soient claires, nous avons une volonté cohérente dans la politique monégasque du logement que nous soutenons depuis le premier jour de notre élection en 2018. Il s’agit d’abord de bien loger dans leur pays tous les Monégasques dont la situation le justifie. Pour cela, le plan national logement, souhaité par le Conseil National et décidé par le Prince Souverain, va fournir plus de 600 appartements neufs d’ici fin 2023. Ces appartements domaniaux seront bien sûr attribués exclusivement aux Nationaux. Ainsi, et par effet de vase communicant, de nombreux appartements du secteur protégé actuellement occupés par des Monégasques, seront libérés pour être alors attribués à des familles d’Enfants du Pays. Et nous voterons donc, le 21 juillet - car effectivement les discussions finales sont encore en cours avec le Gouvernement au moment où je vous parle pour trouver les meilleurs équilibres - une loi qui assurera la pérennité du secteur protégé dans les nouvelles constructions bâties sur les immeubles anciens. Elle mettra fin à la disparition progressive de ce secteur. Cette loi confèrera aussi un rang de priorité supérieur aux Enfants du Pays dont l’un des auteurs étaient lui-même né à Monaco. Les gens du pays ayant plus de 40 ans de résidence pourront continuer comme dans la loi actuelle, à s’inscrire auprès de la direction de l’habitat, mais avec un rang de priorité inférieur à celui des Enfants du Pays"

g Que répondez-vous aux principales critiques ? SV : "A la différence de l'USM, je crois en la démocratie sociale et je fais donc confiance aux salariés, pour savoir choisir, par leur vote, le meilleur accord possible ou rejeter tout projet contraire à leur intêret. Si ces accords entrainaient, comme le prétend l’USM «une régression sociale», ils ne seraient donc appliqués nulle part ! On voit bien là que leur contestation est purement idéologique. De plus, cette organisation se livre à des amalgames erronés en prétendant que cette loi est le prémice d’un futur texte qui « remettrait en cause des conventions collectives », ce qui est faux. Je l’affirme solennellement, cette loi ne concerne que l’aménagement du temps de travail. Nous n’avons reçu aucun projet de loi du Gouvernement visant à modifier les prérogatives des délégués syndicaux quant à la négociation des conventions collectives. Et si un texte était déposé un jour sur le bureau du Conseil National, jamais l’assemblée que je préside ne voterait en sa faveur." * Président du Conseil National de Monaco


égé rénové et plus équitable

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pour les immeubles à loyer modéré et précisé les critères pour identifier qui pourra les occuper

INTERVIEW

BRIGITTE BOCCONE-PAGES *

"Une définition légale des Enfants du Pays si attendue"

g Qui est considéré comme Enfants du Pays, et de quoi bénéficiaient-ils ? BBP : "La loi définit désormais les Enfants du Pays comme les personnes non-monégasques nées à Monaco et y ayant résidé toute leur vie. Les élus ont souhaité inclure également le cas des personnes adoptées durant leur minorité. Comme c’est actuellement le cas, les interruptions de résidence légitimes, comme la naissance hors de Monaco pour raisons médicales, les études ou les obligations militaires, ne constituent pas un motif de perte de la qualité d’Enfants du Pays. Dans le cadre de la future loi concernant le secteur protégé, qui sera votée le 21 juillet prochain, un rang de priorité supplémentaire sera accordé aux « les personnes nées à Monaco ou ayant fait l'objet d'une adoption plénière, qui y résident depuis leur naissance ou leur adoption, à la condition que l'un de leurs auteurs ou adoptants ait également résidé à Monaco au moment de celle-ci ». Sans les nommer, tout le monde aura compris qu’il s’agit des « petits Enfants du Pays ». Nous n’oublions pas pour autant les gens du pays, qui justifient de plus de 40 années de résidence sans interruption en Principauté, qui pourront continuer de s’inscrire, avec un rang de priorité certes inférieur à celui des Enfants du Pays, à la direction de l’habitat comme personne « protégée ». Ce texte est un texte-cadre qui légalise la qualité d’Enfant du Pays. La question de leurs droits a été largement étudiée dans le cadre des travaux de la Commission de Législation, et ils seront développés dans des textes ultérieurs, et en particulier, comme je viens de vous le dire, dans celui sur le secteur protégé, qui sera présenté au vote des élus lors de la prochaine séance publique en session extraordinaire."

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g Madame la Vice-Présidente, vous êtes la rapporteure de la loi sur le statut des Enfants du Pays. C’est donc la fin d’un serpent de mer ? Brigitte Boccone-Pages : "C’est surtout le début d’une reconnaissance légale. Jusqu’à présent le terme « Enfant du Pays », largement employé dans le langage courant depuis des décennies, n’était jamais cité expressément dans nos textes. La loi que nous avons votée constitue donc une grande première. Pour autant, on octroie déjà des droits spécifiques à certaines catégories de personnes non-monégasques. C’est le cas, notamment, de la loi n°1.235 sur le logement dans le secteur protégé. Grace au texte que le Conseil National a voté le 30 juin, il existe enfin à Monaco une définition légale des Enfants du Pays, et chaque législation qui pourra éventuellement les concerner fera référence à ce texte-cadre. Ce sera par exemple le cas du Projet de loi n°1.006, qui a vocation à sauvegarder et à reconstruire le secteur protégé du logement, et qui sera examiné le 21 juillet."

g Cette reconnaissance d’un statut institutionnel - toutefois - ne fait pas toujours l’unanimité des Monégasques : certains craignent la création d’une catégorie des citoyens non-nationaux mettant en danger les équilibres sociaux... BBP : "Nous savons tous que les Monégasques sont très attachés à leurs amis, leurs voisins, leurs camarades de classes, et souvent même, les membres de leur famille, qui ne sont pas Monégasques. Ce sont toutes ces personnes avec lesquelles nous avons grandi, qui font quotidiennement partie de nos vies, et qui sont viscéralement attachées à la Principauté. Monaco est un ensemble d’équilibres subtils qu’il convient bien entendu de préserver, et ce texte ne vient pas modifier les principes qui étaient déjà en vigueur auparavant. Pour le Conseil National, les Monégasques continueront naturellement de bénéficier du premier rang de priorité, suivi par les non nationaux ayant un lien personnel avec un Monégasque. Ce n’est donc qu’en troisième lieu, comme c’est d’ailleurs déjà le cas aujourd’hui, que la question de la place des Enfants du Pays se pose. Et bien évidemment, comme nous nous y sommes engagés durant la dernière campagne électorale, d’ici fin 2023, tous les Monégasques dont la situation le justifie, pourront obtenir un appartement domanial, dans ce secteur qui leur est exclusivement réservé."

g Pensez-vous cependant que globalement les Monégasques sont conscients que les Enfants du Pays enrichissent l’identité du pays et en sont dans la fidélité au Prince Souverain - des acteurs importants ? BBP : "Je pense que oui, et il n’est pas question d’opposer deux communautés, au contraire. Il y a d’un côté bien sûr les Monégasques, qui sont le socle de la Principauté, et de l’autre, des non-monégasques, qui eux aussi sont nés, ont grandi, fait leurs études, vivent et travaillent à Monaco. Les Monégasques, qui ne l’oublions pas, sont minoritaires dans leur propre pays, ont toujours vécu entourés de personnes de diverses origines. C’est bien là la preuve de la diversité de notre pays, et il va sans dire que nous contribuons tous, quelle que soit notre nationalité, à la prospérité de la Principauté. Mais bien évidemment, il s’agit pour nous de d’abord défendre les intérêts des Monégasques. La priorité nationale est un droit constitutionnel qu’il faut faire sans cesse respecter dans tous les domaines, à commencer bien sûr par celui du logement." * Vice-Présidente du Conseil National de Monaco

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POLITIQUE & SOCIETE

Une loi à juger en temps réel par Patrice Zehr

POLITIQUE

g Fin de l’unanimité et retour des minorités Un texte qui a été jugé très satisfaisant par la majorité mais qui n’a pas fait l’unanimité. Les deux élus Horizon Monaco ont voté contre et Jean-Louis Grinda s'il avait été présent aurait fait de même. Il considère que l’on a voté « une mauvaise réponse ». On aurait dû selon lui attendre la reprise. Pour la première fois depuis de longs mois, on retrouve le clivage minorités – majorité. A cela s’ajoute la fureur des syndicats membres de l’Union des Syndicats de Monaco (USM), qui vont jusqu’à évoquer une rupture de la « paix sociale ». L’USM estime avoir été prise de vitesse, par surprise par une discussion programmée, transformée selon eux en vote « en catimini » profitant du contexte sanitaire. C’est vrai que c’est allé vite, grâce à l’accord des volontés de l’Exécutif et du Législatif, un certain formalisme a été mis légalement entre parenthèses pour proposer un cadre satisfaisant le plus vite possible afin d’être prêt au sortir de la crise. Monaco a besoin d’un aménagement adapté, et modernisé en accord avec les législations les plus avancées dans ce domaine. La crise a montré la fragilité des activités de secteurs essentiels pour Monaco. Cela a permis une réflexion sur l’adaptation par une plus grande flexibilité. Le patronat est plus demandeur que les salariés qui craignent un retour comme toujours sur les avantages acquis, une perturbation de leur qualité de la vie et des pertes de revenus. Tout est fait selon ses promoteurs dans le texte pour rassurer et donner des garanties. Mais pour certains ce n’est pas suffisant pas assez réfléchi. Finalement, c’est l’application concrète de la nouvelle loi qui apportera des réponses aux questions posées.

g Les salariés décideront La première garantie voulue par la majorité et acceptée par le Gouvernement, celle essentielle, c’est que la loi dépendra du vote des salariés, comme l’a rappelé Nathalie Amoratti-Blanc : « Il n’y aura pas d’aménagement du temps de travail possible sans convention collective ou accord d’entreprise. Pour les conventions collectives d’entreprises et les accords d’entreprises, ceux-ci ne pourront pas être mis en œuvre sans avoir préalablement recueilli le vote favorable à la majorité des salariés concernés ». Cette approche est sur le principe approuvée par Jacques Rit qui est intervenu pour Horizon Monaco : « Le principe d’un vote obligatoire des salariés concernés, condition préalable à l’instauration d’un aménagement du temps de travail au sein de leur entreprise, et celui des compensations systématiques, financières ou en temps, sont à compter parmi les amendements majeurs que l’on doit à la Commission ». Mais pour l’élu il aurait fallu prendre en compte tous les cas particuliers : « Pourtant, toujours à titre individuel, les rythmes et horaires de travail risquent d’être profondément modifiés, ce qui est susceptible de poser problème à certains salariés sur le plan de la réorganisation de leur vie privée. Une situation qu’ils n’étaient pas en mesure d’envisager au moment de la signature de leur contrat de travail. Je considère que, sur ce point, un vote à majorité simple, qui peut contraindre jusqu’à une moitié des salariés concernés à travailler dans des conditions d’horaires qu’ils n’avaient pas envisagées, reste un outil démocratique peu adapté... J’aurais souhaité qu’au sein de cette loi, les salariés

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a loi sur le temps de travail veut établir une nouvelle flexibilité pour les entreprises, accompagnée de fortes garanties pour les salariés. C’est pour aboutir à un équilibre gagnant-gagnant favorable à tous que le Conseil National a largement amendé le projet initial du Gouvernement. Les amendements essentiels des élus ont été pris en compte par le gouvernement. Le partenariat législatif a une nouvelle fois fonctionné à plein et il a fonctionné vite et même trop vite pour certains. Le premier texte était un texte imposé par la pandémie et considéré comme une urgence provisoire. Les élus ont refusé un texte de circonstance, provisoire et voté dans la précipitation. La crise sanitaire n’est pas terminée, mais sa pression notamment à Monaco n’empêche plus une réflexion sereine sur l’avenir. Le texte voté se veut donc permanent et adapté à la reprise qui vient.

concernés par l’aménagement du temps de travail, et déjà sous contrat au moment de son entrée en vigueur, conservent tous, individuellement, la faculté d’opter ou pas pour cet aménagement. » Christophe Robino a répliqué, expliquant que cette individualisation de l’accord transformerait la loi en usine a gaz et rendrait finalement inapplicable son principe général dans les entreprises,l’ayant adopté dans un processus de démocratie sociale. Quelques intérêts particuliers risqueraient de bloquer la volonté générale. Si chacun pouvait choisir son emploi du temps, ce serait effectivement ingérable dans l'entreprise. g Une loi qui se veut pragmatique et équilibrée La loi se veut pragmatique et concrète pour l’élue de Primo! Corinne Bertani : « Toutes les entreprises dont l’activité est soumise à une saisonnalité ou qui ont besoin de réactivité, par exemple pour gérer un afflux particulier de commandes à certaines périodes de l’année, - que ces entreprises soient petites ou grandes - pourront bénéficier de ce dispositif qui leur donnera la possibilité de répondre de manière adéquate à une charge de travail temporaire ». Pour Christophe Robino, l’intérêt du salarié a été au centre des amendements du Conseil National : « Il convient notamment d'insister sur les garanties, avantages et protections accordées aux salariés ayant accepté le principe de l'aménagement du temps de travail, lesquelles comprennent notamment une compensation financière ou en temps de récupération de 10 % minimum des heures travaillées au-delà de 39 heures dans le cadre de l'aménagement du temps de travail, le vote des accords à la majorité simple des salariés concernés, et les modalités de calcul des heures supplémentaires à l'issue de la période de référence supérieure à la semaine telle que définie dans le présent projet de Loi. » Pour le président Stéphane Valeri cette loi marque de plus une avancée de la « démocratie sociale » : « Le troisième point capital pour moi c’est le renforcement de la démocratie sociale au sein de l’entreprise. C’est un principe, vous le savez, auquel je suis très attaché. Notre amendement rend obligatoire l’extension systématique du vote des salariés concernés, à bulletin secret, y compris dans les entreprises de plus de 11 salariés. Il s’agit d’une garantie que rien ne pourra être imposé aux salariés sans leur consentement et leur adhésion au projet. » Le président du Conseil National a ainsi répondu - lors de son intervention - aux critiques de l’opposition : « Je voudrais d’ailleurs remercier chaleureusement pour leur contribution, toutes les fédérations syndicales, patronales et de salariés, ainsi que le Conseil Economique Social et Environnemental, que nous avons chacun rencontrés à deux occasions… Si le Gouvernement a accepté les amendements du Conseil National, je voudrais aussi relever que de son côté, dans le cadre de notre partenariat institutionnel, notre Assemblée s’est adaptée à un contexte de travail législatif particulier, sans formalisme, en prenant en compte à sa demande, des échanges informels, parfois seulement verbaux de la part du Gouvernement, sans l’appui traditionnel de documents précisant par écrit ses positions. Vu le contexte, et notre volonté commune de porter ce texte en séance publique dès ce soir, nous l’avons bien sûr compris. » Voilà donc une loi de modernisation et d’adaptation rendue incontournable pour ses partisans par les effets visibles de la pandémie sur l’activité des salariés et des entreprises. La réponse se veut équilibrée, certains en doutent. La loi va être à l’épreuve mais surtout à l’épreuve des faits et de sa concrétisation.


ECONOMIE & FINANCE

Le nouveau portefeuille 60/40 par Thierry Crovetto *

ECONOMIE

g Comment s’adapter dans l’environnement actuel ? Investir différemment devient une nécessité compte tenu de l'environnement de marché, de ses perspectives (de rendement et de risque) et de la difficulté voire l’impossibilité d'optimiser le couple rendement risque de façon passive ou avec une allocation flexible discrétionnaire... Il ne faut pas investir par défaut, en appliquant le fameux « TINA, There Is No Alternative ». Lorsqu’on investit il faut toujours s’assurer que le risque que l’on prend est correctement rémunéré. La gestion du risque constitue une priorité si l’on souhaite générer de la performance… Il faut être pragmatique, et regarder quel est le couple rendement risque attendu pour les différentes classes d’actifs. Il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus. Certaines classes d’actifs et stratégies sont très peu utilisées alors qu’elles peuvent très bien rémunérer le risque ; c’est le cas de la dette émergente, des Small Caps, des

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e portefeuille classique 60/40 est composé de 60% d’actions et 40% d’obligations. Grâce à une corrélation faible ou négative entre les actions et les obligations (-0.06 depuis 2000), cette stratégie a pour but de réduire la volatilité et le risque par rapport à un portefeuille entièrement en actions. Cette recette bien connue est tellement populaire aux Etats-Unis qu’il existe des indices et des ETF pour la répliquer… Plusieurs facteurs expliquent la popularité de cette allocation de portefeuille : elle est simple à mettre en application et historiquement elle a permis d’obtenir de bons résultats. Pour un investisseur en Euro cette stratégie a offert, depuis 2000, une meilleure performance que les actions avec moins de risques. On observe que sur cette période le meilleur couple rendementrisque a été délivré par les obligations. Certaines stratégies ont réalisé des performances supérieures à celles des actions, avec moins de risque ; c’est notamment le cas de la dette émergente et des stratégies Long/Short Equity. L’environnement économique actuel est moins porteur pour les obligations et celles-ci rapportent désormais trop peu pour que le portefeuille 60/40 soit vraiment efficace. La bonne performance des obligations depuis 20 ans est à mettre à l’actif du niveau des taux initiaux et de leur baisse continue. Le taux de l’indice Bloomberg Barclays Euro Aggregate est proche de 0. Son espérance de rendement est donc nulle. Aujourd’hui, la valorisation de l’ensemble des classes d’actifs est moins attractive que leur moyenne sur 20 ans. Cela implique que leur espérance de rendement est plus faible et leur risque plus élevé. La protection historique des obligations lors de 10 plus fortes baisses trimestrielles des actions depuis 2000 a fonctionné 9 fois sur 10. Les obligations ont en effet baissé lors du premier trimestre 2020 ! Le côté protecteur des obligations semble disparaitre lorsque les taux sont très faibles…

stratégies Long/Short Equity, des actifs réels côtés et le crédit. Ces classes d’actifs autrefois utilisées en satellite / diversification peuvent (ou doivent) aujourd’hui devenir les cœurs des portefeuilles. Toutefois une stratégie passive, compte tenu des valorisations actuelles, risque de délivrer à l’avenir un couple rendement risque insuffisant. Il est donc préférable de se tourner vers une approche active reposant sur deux outils : - la multigestion qui permettra de sélectionner des fonds convexes générant de l’Alpha ; - la gestion flexible systématique du beta via un mécanisme de Negative Deviation Target consistant à réduire son exposition quand la volatilité négative augmente et inversement. g Une stratégie 60/40 modifiée On pourrait par exemple conserver 60% de stratégies dynamiques avec un Negatve Deviation Target de 5% et 40% de stratégies défensives avec un Negative Deviation Target de 1%. En combinant différentes stratégies attractives avec la flexibilité du Negative Vol Target, on peut diversifier son portefeuille et reconstituer une stratégie 60/40 innovante avec des classes d'actifs encore intéressantes et prometteuses qu'on peut faire évoluer. La Negative Deviation Target est un outil de contrôle des risques et de suivi de tendance qui propose la meilleure allocation d'actifs possible de façon systématique ! Il n’y a pas d’investissement par défaut et le risque du portefeuille est assez stable. Mais cette stratégie prend tout son sens lorsqu’elle est appliquée à des fonds qui peuvent générer de l’Alpha et apporter de la convexité à la stratégie… * Analyste financier indépendant spécialisé dans la sélection de fonds. tcrovetto@tcsf.mc / 06 80 86 83 11

NOT SAYING ‘‘ONE DAY’’ MAKING INVESTMENTS THAT LASTONE’’ FOR BUT ‘‘DAY GENERATIONS. OF MY NEW VENTURE. cmb.mc

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ECOLOGIE & ENVIRONNEMENT

Mission zéro émission pour Antarctica par Pierre-Yves Reichenecker

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g L’isolation : défi relevé La version 2021- la troisième version du véhicule polaire - d’Antarctica adopte une vocation plus utilitaire, plus fonctionnelle, qui réduit légèrement sa surface vitrée pour des questions d’isolation thermique. Néanmoins, l’Antarctica est équipé d’un double vitrage étudié pour les températures extrêmes, avec un centimètre d’air laissé entre les deux panneaux vitrés. La partie mécanique (sous le plancher), les batteries et l’habitacle ont suscité l’emploi de différents matériaux. Du polyuréthane pour sa légèreté, mais aussi de la laine de verre (aux endroits où l’espace est plus important) ont été sélectionnés. On notera également l’emploi d’aérogel, un mélange à base de silice développé pour la technologie spatiale par la Nasa, lui aussi efficace par grand froid.

g Isolants différents et complémentaires « Selon les zones et l’espace disponible, nous avons utilisé plusieurs couches de différents matériaux. Ainsi, les parois les plus fines sont protégées de la même manière que celles qui sont plus épaisses. » Grâce à ces différentes couches d’isolation thermique (mais aussi à un dispositif électrique de maintien à température de ses batteries), l’Antarctica peut stationner en extérieur jusqu’à une température de -70°C. g Une chassis unique Un châssis tubulaire en acier, pour sa rigidité et la sécurité offerte à ses occupants. « Sur un véhicule à chenilles, les sollicitations sont énormes, et l’Antarctique n’est pas aussi plat qu’on pourrait le penser », souligne Louis-Marie Blondel, concepteur de l’Antarctica : « Il nous fallait dessiner un arceau de sécurité qui soit une cage de survie, comme à bord d’une voiture de rallye. En outre, avec des températures très basses qui demandent des zones de renforts spécifiques, nous avons pu, grâce à ce choix technique, limiter l’épaisseur de certaines pièces. Nous avons utilisé notre savoir-faire en sport automobile*, mais aussi ce que nous avons appris lors du développement de nos véhicules de record Venturi ou Voxan pour réaliser le design de ce châssis unique. » Un ensemble mécano-soudé est également plus facile à modifier en fonction des besoins des différentes OBJECTIF missions polaires. « Si demain un scientifique nous demande d’ajouter un équipement relativement lourd, on saura très facilement s’adapter et ajouter des points de fixation ». g Plus d’espace et plus d’efficacité Le poste de commande est très épuré, et a été conçu pour permettre l’ajout d’outils de mesure, de capteurs, ou la connexion d’ordinateurs. L’Antarctica répond à tous les besoins en matière d’équipement scientifique. A l’arrière, quatre personnes peuvent prendre place. Les banquettes sont également rabattables pour libérer de l’espace et embarquer du matériel. Plutôt qu’un volant, Venturi a préféré implanter un joystick au centre de l’habitacle. Ainsi, le véhicule peut être piloté depuis les deux sièges avant, que l’on soit droitier ou gaucher. Cela permet également à deux personnes différentes de prendre les commandes sans qu’elles ne doivent échanger leur place. Lorsque la température extérieure avoisine les -50°C, c’est un détail qui compte... « Mais ce n’est pas le seul avantage ! » indique Louis-Marie-Blondel, concepteur de l’Antarctica. « Un joystick permet de se passer d’une colonne de direction, et demande uniquement une connexion par câble. Cela prend moins de place, c’est plus léger, et c’est aussi plus facile pour piloter les deux moteurs (un par chenille). Grâce à l’implan-

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ECOLOGIE

ans un style très futuriste, la dernière version du premier engin d'exploration polaire zéro émission a été présenté début juin dans les locaux de Venturi son constructeur à Monaco. Antarctica, qui a été conçu pour évoluer dans des conditions extrêmes, sera rattachée dès décembre prochain à la base scientifique Princess Elisabeth en Antarctique. Il a fallu aux ingénieurs de Venturi – et au styliste maison Sacha Lakic – relever des nombreux défis… et trouver les solutions adaptées au froid extrême et au travail des scientifiques. Les technologies développées dans les véhicules de compétition et de record trouvent ici un usage bien différent.

tation du joystick sur l’accoudoir, le plancher est totalement plat et le pare-brise descend relativement bas, ce qui permet d’avoir davantage de visibilité. » g Une meilleure vue pour une meilleure sécurité Outre le côté design, il s’agissait de limiter les angles morts et de gagner de la place, notamment à l’intérieur de l’habitacle. Le Venturi Antarctica est équipé de trois caméras, qui affichent toutes leur rendu visuel sur un seul et même écran. Ainsi, le conducteur peut contrôler tous les abords du véhicule d’un coup d’œil, et notamment ce qui se passe sur le côté des chenilles. En outre, que l’on soit sur le siège avant gauche ou droit, il est possible d’avoir accès aux mêmes informations sans devoir modifier le moindre réglage. Il est important de pouvoir contrôler l’ensemble de la position des chenilles, particulièrement pour un véhicule capable de tourner sur lui-même. « Avec Venturi Antarctica, les scientifiques vont bénéficier d’un véhicule efficient, très maniable et avec une très bonne motricité. Ils pourront mener leurs recherches de manière optimale, sans polluer ces sites où la qualité des analyses se joue à la molécule près. Nous sommes fiers d’avoir développé une technologie répondant à la mission que la Fondation Prince Albert II nous avait confiée. » Gildo Pallanca-Pastor, Président de Venturi. * Plusieurs véhicules de record : la Venturi VBB-3, un véhicule électrique détenteur du record du monde de vitesse (549,43 km/h) en 2016, et la Voxan Wattman, moto électrique sur laquelle le pilote Max Biaggi a établi 11 records du monde, et notamment celui de vitesse absolue (366,94 km/h), en novembre 2020. Sans oublier l’écurie de Formule E.

Eliminer le déchet plastique en 2030 millions de tonnes de matière plastique finissent en pleine mer chaque année. En Méditerranée, ce sont 8 entre 1 000 et 3 000 tonnes qui flottent à la surface, notam-

ment sous la forme de fragments de bouteilles, de sacs, d’emballage et de fils de pêche…

Direction de l’Environnement

Politique Zéro Déchet plastique à usage unique Calendrier des mesures règlementaires

g La Principauté engagée Une démarche de réduction de ses déchets vise le « Zéro déchet plastique à usage unique à l’horizon 2030 ». Une politique mise en œuvre dès 2016, avec l’interdiction des sacs en plastique à usage unique, renforcée en 2019, par la suppression des pailles et touillettes en plastique, et en 2020, par celle des gobelets, couverts et assiettes en plastique à usage unique. Les lâchers de ballons de baudruche et de lanternes, ont également été interdits en mars 2020. Destinés aux loisirs et à la fête, ils sont responsables d’une grande quantité de déchets marins et sources de dangers pour la faune marine. De nouvelles mesures et interdictions, détaillées dans deux textes réglementaires parus le 7 mai 2021 au Journal Officiel de Monaco renforcent ce dispositif. Certaines prennent effet dès le 1er juin, d’autres s’échelonnent dans le temps. g Zéro plastique en Méditerranée Elles ciblent des produits en plastique générant des déchets particulièrement présents dans la nature, notamment en mer, et facilement substituables par des solutions plus écologiques. Une même démarche a été engagée il y a un couple d années par la Région Sud - Provence-Alpes-Côte d’Azur pour en finir avec les plastiques en Méditerranée. (P.Y.R.)

Plus d’infos Retrouvez les guides des matériaux autorisés et des solutions de substitution sur le site du Gouvernement ou en cliquant ici. Vos questions à la Direction de l’environnement : environnement@gouv.mc

tel : 377 98988341

2030 : Objectif Zéro Déchet plastique à usage unique

www.gouv.mc


LE REPORTAGE du mois

60e Festival de Télévision de Monte-Carlo

REPORTAGE

Quand la télévision rime avec inclusion ! L

a 60ème édition du Festival International de télévision de Monte-Carlo s’est achevée le mardi 22 juin au Grimaldi Forum Monaco par la traditionnelle cérémonie de remise des Nymphes d’Or et d’Argent. Le jury fiction, présidé par le scénariste, réalisateur et producteur suédois Måns Mårlind (The Bridge, Midnight Sun, Shadowplay) entouré de l’acteur Français Arnaud Ducret (Parents mode d’emploi, Mensonges), du producteur allemand Mo-ritz Polter (Das Boot, Freud), l’acteur et rappeur français Joey Starr (Le Remplaçant), de la scénariste et réalisatrice britannique Kay Mellor (The Syndicate, Band of Gold) et du producteur norvégien Anders Tangen

(Lilyhammer, Home for Christmas) a rendu ainsi son verdict. Déjà primé au Festival de Deauville, le film sur l’homophobie (Mon oncle Frank), produit par Miramax et Amazon Studios et disponible sur Amazon Prime Video, remporte pas moins de trois récompenses. Sacré Meilleur film et Meilleure création, ce long-métrage du réalisateur d’American Beauty, Six Feet Under et True Blood Alan Ball raconte le touchant récit du coming out d’un professeur d’université Frank Bledsoe (Paul Bettany, le synthézoïde Vision de WandaVision, sacré Meilleur acteur) dans l’Amérique des Seventies. La série finlandaise Piece of My Heart a reçu le Prix spécial du jury. Dans ce drame, Rita (Lotta Lehtikari), agent de la

protection de l’enfance, reprend le travail après sa suspension à la suite de la disparition d’un enfant dont elle est tenue responsable. Du côté des séries, It’s A Sin, minisérie probablement la plus personnelle du scénariste et producteur multirécompensé Russell T. Davies à qui l’on doit Queer As Folk, A Very English Scandal, Years And Years et le remake de Doctor Who, remporte - quant à elle deux récompenses. Cette minisérie, produite par RED Production Company pour Channel 4 et HBO Max en association avec All3media International GrandeBretagne, disponible en France sur MyCanal, raconte les joies et les chagrins d’un groupe d’hommes gays dans le Londres homophobe des années 80,

ébranlé par l’arrivée du Sida. « Avant de commencer à écrire, je n’avais pas réalisé à quel point la série reflétait ma propre vie : j’avais 18 ans en 1981 », écrit Russell T. Davies dans la présentation de son oeuvre. Lydia West, qui campe Jill Baxter, un personnage inspiré par une des amies du créateur, Jill Nalder, a été quant à elle couronnée Meilleure actrice. «Jill s’est plus investie que moi, elle a bien plus de mérite dans le sens où elle a passé plus de temps sur le front du sida que moi, elle a tenu la main de davantage de mourants que je ne l’ai fait », commente le showrunner au sujet de Jill Nalder, qui incarne la mère de son double de fiction dans la série. Un 60ème anniversaire où inclusion rimait avec télévision.

Amandine Petit, SAS le Prince Albert, Audrey Fleurot, Sylvie Tellier

Monika Gomez Del Campo Bacardi

Darko Perić

Maëva Coucke

Camille Genau et Ingrid Chauvin

Reportage photo © Thierry Carpico

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L'ACTUALITE

ACTUALITE

Train des Merveilles, retour sur les rails !

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Monaco : La Fondation Giacometti s’associe au Grimaldi Forum pour présenter, pour la première fois à Monaco, du 3 juillet au 29 août 2021, une exceptionnelle rétrospective de l’œuvre du sculpteur et peintre Alberto Giacometti (19011966), la plus importante de ces dernières années. Ce voyage dans la création d’Alberto Giacometti se fera sous le signe de l’émerveillement. Le public pourra découvrir plus de 230 œuvres accompagnées de photographies et de film. Valeur faciale 1,06€. ☞ Grasse : Eccity Motocycles, le constructeur de scooters électriques basé à Grasse signe, ce vendredi 7 mai, un accord de distribution avec le grec Nipponia S.A., également constructeur, distributeur international de deux-roues motorisés et déjà fournisseur de certaines pièces pour Eccity. Cet accord concerne la distribution de la gamme de scooters électriques Nipponia en France. C’est ce que l’on appelle un rapprochement stratégique !

par Pierre-Yves Reichenecker

☞ Monaco : La Médiathèque de Monaco propose un tout nouveau concept avec sa «bouturothèque». Installée au 2èmeétage de la Bibliothèque Louis Notari, la bouturothèque est un lieu d’échange de boutures, de partage de connaissances et d’expérience, mais aussi de découvertes végétales. Apportez la bouture de plante ornementale (en terre uniquement) que vous souhaitez échanger et déposez-la sur la console dédiée; identifiez-la en utilisant les étiquettes mises à disposition en précisant le nom de la plante et les conseils d’entretien si possible; choisissez une autre plante parmi celles proposées à l’échange.

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l a fait son grand retour début mai, sept mois après le passage de la tempête Alex dans la vallée de la Roya, qui a sérieusement endommagé les infrastructures routières, mais aussi la voie ferrée, et notamment un pont sur lequel le train passait...

☞ Menton : Menton hisse son Pavillon bleu. Et ce, pour ses deux ports: le Vieux-Port et le Port de plaisance de Garavan. Menton fait ainsi partie des 8 villes des Alpes-Maritimes récompensées par ce label, décerné par Teragir. Ce Pavillon récompense chaque année l’engagement des villes portuaires pour un développement touristique durable et la protection de l’environnement et du milieu marin: Éducation à l’environnement - Gestion des déchets - Gestion du milieu - Gestion du site.

g Un des plus beaux trajets ferroviaires d'Europe ! Embarquez pour un des plus beaux trajets ferroviaires d’Europe, de Nice à Tende. Le parcours au départ de la mer s’élève à plus de 1000 m d’altitude. Véritable prouesse technique dans une région dense et accidentée, elle se distingue par une impressionnante succession d’ouvrages d’art : viaducs érigés en surplomb de véritables canyons et innombrables tunnels creusés dans la montagne. Une ligne double ouverte sur l’Europe entre Cuneo, Nice et Vintimille. Début des travaux en 1883 et inauguration officielle en 1928, cette œuvre monumentale est avant tout une succession de chiffres incroyables : Seulement 100 km pour dépasser une dénivellation de plus de 1000 m d’altitude ; 81 tunnels pour un total de 44 km dont 3 tunnels hélicoïdaux ; 1 au niveau de Berghe et du célèbre viaduc du Scarassouï ; 1 entre SaintDalmas de Tende et La Brigue ; 1 entre Tende et Viévola (tunnels de Rio Freddo et Morga) ; 407 ponts dont le viaduc de Rivoira long de 300 m ; 15 arches pour 45 m de hauteur absolue ; 130 murs de soutènement.

☞ Monaco : S.A.S. la Princesse Stéphanie, Ambassadrice Internationale de Bonne volonté de l'ONUSIDA, s’est exprimée à la réunion de haut niveau sur le VIH/sida, intitulée « mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030 », qui s’est tenue du 8 au 10 juin 2021. Dans un message vidéo, la Princesse a appelé à tirer les enseignements des épidémies concomitantes du VIH et de la COVID-19. L’Ambassadrice de l'ONUSIDA, a salué la nouvelle stratégie mondiale qui porte sur la réduction des inégalités et sur la prévention et rappelé le soutien financier que Monaco apporte au programme depuis près de 25 ans. La réunion s’est achevée avec l’adoption de la Déclaration politique : un texte ambitieux avec de nouveaux objectifs à atteindre d’ici 2025.

© Photos DR

☞ Monaco : « Artmonte-Carlo » sera de retour au Grimaldi du 15 au 17 Juillet. Initié en 2016 par Thomas Hug sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II, le salon est une plateforme de premier plan pour l'art contemporain, l'art moderne et le design. Un programme d'expositions institutionnelles est présenté aux côtés du programme de galeries, favorisant un riche dialogue. L’édition 2021 s’annonce en format « plus exclusif et original », dixit Thomas Hug. Une installation monumentale de l'artiste Otto Piene prendra place sur l'Esplanade du Grimaldi via la galerie berlinoise Sprüth Magers. Plus d'infos : www.artmontecarlo.channiversaire sera célébré du 22 au 25 septembre 2021...

g 20 millions d'euros de travaux pour relancer l’économie Initialement prévue le 18 janvier, la réouverture définitive de la ligne a quelques peu été retardée à cause de travaux de confortement d’un mur à arcatures, à environ 1km de la gare de Fontan, fragilisant le pont se trouvant au dessus. Après un peu plus de six mois de travaux, le mur est enfin stabilisé, grâce à 6,5km d’ancrage (clous de 15 à 17 cm). Coût total des travaux réalisés, 20M€. 10M€ seront pris en charge par l’Etat, 8M€ par la Région et 2M€ par le Département. Les six allers-retours quotidiens de trains français et italiens vont désenclaver la vallée. Le retour du train, c'est aussi l'espoir de revoir apparaître des touristes, nécessaires à l’économie locale. D’autant que la route de Tende n'est ouverte que trois fois par jour, en convoi, et ce jusqu'en octobre prochain.

TRANSPORTS

90 destinations au départ de Nice cet été a reprise s'amorce du côté des Aéroports de la Côte d'Azur, qui annoncent 1.000 vols hebdomadaires au plus haut de la saison, y compris vers New York et Dubaï. Avec 1.000 vols prévus chaque semaine au coeur de l'été, l'aéroport de Nice retrouve des couleurs. Certes c'est toujours 400 liaisons de moins qu'en 2019, mais la plateforme azuréenne annonce 11 nouvelles lignes avec deux nouvelles destinations. Et cerise sur le gâteau le retour des premiers long-courriers, sous réserve de la réouverture des frontières… cela s’entend.

© Photo DR

g L’international sous conditions... A l'international, l'aéroport Nice Côte d'Azur retrouve 12 destinations vers sept pays. Ainsi, outre les pays du Maghreb, qui font l'objet d'ouvertures de lignes par Air France vers Alger et Tunis, il sera possible d'acheter des billets pour Israël et la Turquie, et plus loin encore, le rétablissement de la liaison vers Dubaï par Emirates et, côté américain, New York-JFK avec Delta et Newark par La Compagnie. Des destinations qui restent soumises à l'évolution des restrictions de circulation vers et depuis ces pays, précise la société Aéroports de la Côte d'Azur. «Notre programme prévisionnel de vols pour cet été reflète tout autant l’attractivité préservée de notre territoire, son dynamisme économique et culturel, que la confiance des compagnies et des passagers en notre politique sanitaire. » souligne Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Andrea Noviello Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones

Photos

Direction Communication Claudia Albuquerque Thierry Carpico Murielle Gander Cransac Philippe Lombard

Projet graphique

GMA Studio Design

Relations Publiques Mary Coles

Promotion & Publicité Chantal Garry Dessinateur Jean-Jacques Beltramo Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

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☞ Monaco : À l’issue d’une période où l’art chorégraphique a été mis à mal, le soutien à la création revêt toute son importance, aussi sous l’intitulé L’Été Danse ! Jean-Christophe Maillot propose deux séries de spectacles : du 15 au 17 juillet, deux créations imaginées par Mimoza Koike et Julien Guérin, issus des Ballets de Monte-Carlo. Menant depuis plus de 30 ans une politique visant à faire émerger les talents, Jean-Christophe Maillot a laissé carte blanche à des jeunes chorégraphes dont l’univers sensible ne manquera pas d’interroger notre rapport au monde actuel. Du 22 au 24 juillet, en scène des artistes qui portent au plus profond d’eux-mêmes l’identité méridionale.

☞ Monaco : En Méditerranée, les espèces d’hippocampes sont considérées par l’UICN comme « quasi-menacées », ce qui signifie que les populations naturelles décroissent et pourraient aller jusqu’à disparaître si aucune action n’améliore la situation. Pour ce faire, la Fondation Prince Albert II de Monaco s’est associée à l’Institut océanographique et à son Centre Monégasque de Soins des Espèces Marines (CMSEM), ainsi qu’au bureau d’études BIOTOPE et au spécialiste des hippocampes d’Europe, Patrick Louisy. L’étude a pour objectifs de renforcer leur connaissance et leurs habitats. Toutes les étapes du protocole ayant été validées, les 7 juvéniles monégasques ont été réintroduits en mer le mercredi 16 juin.

La photographie du mois

Impression Tipografia San Giuseppe Taggia (IM) N° de Commission Paritaire : 0522U81608

Copyright © 2021 Global Media Associates Sas - Piazza Caduti della Montagnola 48 - 00142 Rome

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☞ Monaco : En 1959, S.A.S Le Prince Rainier III et le Directeur Musical de l´Orchestre, Louis Frémaux, inauguraient dans l’enceinte du Palais princier une saison estivale. S.A.S. le Prince Albert II perpétue cette tradition et accueille toujours, dans la Cour d´Honneur du Palais, transformée en un lieu musical magique, les concerts de plein air donnés par l´Orchestre, entouré de prestigieux chefs, solistes et un public des plus fidèles. En ouverture de la saison 2021, jeudi 15 juillet à 21h30 : Valery Gergiev à la direction du Philharmonique, au programme Claude Debussy et Hector Berlioz Réservations + 377 93 10 85 35 Programme complet sur www.opmc.mc

☞ Monaco : Inauguration d’un nouvel espace polyvalent situé au cœur du Parc Princesse Antoinette : A Fàbrica. Le jeudi 17 juin dans l’après-midi, c’est en présence de S.A.S. la Princesse Stéphanie que le Maire Georges Marsan, entouré de ses Adjoints : Jean-Marc Deoriti-Castellini, Délégué au Service Animation de la Ville, et François Lallemand, Délégué aux Services Techniques Communaux, a inauguré ce nouvel espace. Envisagé depuis de nombreuses années, c’est grâce à la générosité de deux donatrices, Mme Elena Sivoldaeva et Mme Liliane Spaethe, présentes à l’inauguration, que ce projet a pu aboutir. A Fàbrica a pour vocation d’accueillir des ateliers créatifs pour toutes les générations et différents types d’animation.

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g Le programme Donc 90 destinations seront proposées aux voyageurs loisirs ou affaires, dont 18 en France. L'Hexagone connaît logiquement un regain d'intérêt en raison de la crise sanitaire, et quatre nouvelles lignes sont même proposées, à destination de Lille (opérée par Volotea), La Rochelle (easyJet) ainsi que Brest et Nantes (Transavia). Sont également programmées 66 destinations européennes, avec encore de nouvelles lignes (Chisinau via Wizz Air, Londres Heathrow par Air France et Prague avec Smartwings) et deux nouvelles destinations : Minorque (easyJet) et Southampton (British Airways).

☞ Monaco : 17ème Mondial du Théâtre de Monaco du 17 au 22 août, organisé par le Studio de Monaco depuis 1957, tous les quatre ans Le Mondial est un festival international de théâtre amateur. L’édition 2021 accueillera 15 troupes internationales pour une durée de 6 jours. L'équipe dirigeante a tenu à s'adapter aux mesures Covid avec un budget minoré de 30% afin de contribuer à l'effort national : Pays participants : Argentine, Etats-Unis, Italie, Maroc, Royaume-Uni, Belgique, Finlande, Hongrie, Portugal, Russie, Espagne, France, Lituanie, République Centrafricaine, Slovaquie. Le Mondial du Théâtre s’appuie sur trois axes : la confrontation avec les spectacles, l’éducation avec les Ateliers et la compréhension avec les Colloques.

En direct depuis la Station Spatiale Internationale... Sur cette photo on voit très précisément le contour de la côte et les différentes villes, dont Nice, avec la Promenade des Anglais mais aussi Monaco, Antibes et Saint-Jean-CapFerrat. Voilà ce que l'auteur a écrit en légende de sa magnifique photo : "Nice est blottie entre la Méditerranée et les contreforts des Alpes-Maritimes : même de nuit, on devine sa géographie ! #Nissalabella". Photo © Thomas Pesquet


Nouveau Centre Social à Beausoleil par Lisa Arquette

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g Un projet autour de cinq axes majeurs Défini par la ville, ce projet s’articule autour de cinq axes majeurs. Le renforcement de la participation dans la vie de la commune grâce au développement du lien social, l’intégration et l’insertion des étrangers et primo-arrivants, l’inclusion numérique, le renforcement des liens familiaux et intergénérationnels ainsi que la promotion de notre jeunesse. Pour y arriver, le Centre Social de Beausoleil fédère les entités sociales de la ville dont la portée est celle de l’habitant : l’épicerie solidaire, les jardins partagés, l’Espace Public Numérique, l’espace emploi et insertion, ainsi que l’Espace Mixité. Cette inauguration n’est qu’une étape de plus dans le développement d’actions constamment ambitieuses. A travers différentes animations et ateliers participatifs, ce centre social sera un lieu d’accueil identifié permettant de faciliter les rencontres, les échanges et de favoriser la mixité sociale. Il s’ouvrira sur l’innovation et développera l’envie de se réinventer ensemble. g Une étape du développement social et culturel de la ville Une étape, car cette inauguration s’inscrit dans une démarche de profond développement social et culturel de Beausoleil, comme l’atteste l’avancée du projet dit du « Domaine Charlot ». Cette propriété, acquise en 2008 par la ville représente un enjeu majeur puisqu’elle est amenée à offrir une Médiathèque/Bibliothèque. Elle accueillera les services de la solidarité, tels que le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), le Centre Social, avec un jardin pédagogique, un hébergement pour les artistes en résidence et un forum bar/café littéraire. Dans son allocution, le maire Gerard Spinelli a précisé que : « Depuis 2012, un groupe de travail s’est réuni régulièrement afin de mener une réflexion prospective sur l’aménagement du Domaine. Au début, on imaginait un projet culturel de lecture publique, puis grâce aux échanges avec la CAF, le projet a pris une dimension

© Photo Ville de Beausoleil

érard Spinelli, Maire de la ville de Beausoleil a inauguré le 17 juin dernier le nouveau Centre Social. Un moment important pour la municipalité ainsi que pour toutes les personnes qui se sont investies dans sa conception et sa finalisation. Considéré comme « la maison des habitants d’un territoire », le Centre Social, porté par et pour ces habitants, attache une importance primordiale à l’épanouissement de chacun, notamment en améliorant la vie quotidienne de tous et en favorisant la mobilisation citoyenne.

plus sociale, je dirais même une dimension plus humaine. Je tiens sincèrement, du fond du cœur, à remercier la Caisse d’Allocations Familiales de nous avoir accompagné à faire évoluer notre vision ! Ensemble, nous avons redonné toute la place à l’être humain dans ce projet. » La ville de Beausoleil se félicite de constater l’investissement des Beausoleillois en faveur des actions sociales. Le nombre de bénévoles qui œuvrent chaque jour au sein des associations et au sein du CCAS en est la preuve vivante au quotidien. Légende photo : De gauche à droite : Madame Sabrina Ferrand, Conseillère Départementale, représente Monsieur Charles-Ange Ginesy, Président du Département des Alpes-Maritimes, Monsieur Xavier Beck, Maire de Cap d’Ail, 1er Vice-président du Département des Alpes-Maritimes, Monsieur Claude Bollati, Adjoint au Maire de Monaco, représente Monsieur Georges Marsan, Maire de Monaco, Madame Laurence Franceschini, Présidente du Conseil d’Administration de la Caisse d’Allocations Familiales des Alpes-Maritimes, Monsieur Gerard Spinelli, Maire de Beausoleil, Monsieur Frédéric Ollivier, Directeur de la Caisse d’Allocation Familiales des Alpes-Maritimes, Monsieur Stéphane Valeri, Président du Conseil National et Monsieur Didier Gamerdinger, Conseiller de Gouvernement - Ministre des Affaires Sociales et de la Santé de la Principauté de Monaco.

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L'ACTUALITE

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La Vespa célèbre ses 75 ans... par Pierre-Yves Reichenecker

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oixante-quinze ans et 19 millions d'exemplaires après sa naissance, la Vespa, icône des scooters née comme un moyen de transport populaire et accessible à tous, n'a rien perdu de son charme aux yeux des amateurs… et des autres ! L’histoire de la Vespa remonte au 23 avril 1946, lorsque le premier brevet sur sa fabrication a été déposé en Italie. La légende raconte que le nom Vespa, qui veut dire guêpe en italien, proviendrait d'Enrico Piaggio, fondateur de la marque du même nom. Celui-ci se serait exclamé "On dirait une guêpe!" au bruit caractéristique du moteur faisant penser au bourdonnement de l'insecte. g Un film, deux stars, une vespa et… la Dolce Vita ! La vespa a été popularisée par un film sorti en 1953. Sur l'affiche de la comédie romantique "Vacances romaines", avec Audrey Hepburn et Gregory Peck et récompensés par trois Oscars, les deux stars hollywoodiennes chevauchent une Vespa devant le Colisée et passent une journée à sillonner, cheveux au vent sur leur engin, la Ville éternelle. La vespa apparaitra ensuite dans de nombreux films, y compris et surtout la Dolce Vita où les paparazzis poursuivent sur le fameux insecte mécanique la sublime Anita Ekberg. Ou bien Don Camillo : les jeunesses communistes de Peppone roulent vespa. Un calendrier vespa mettra en valeur les nouveaux modèles de la marque avec des pin-up - pas encore stars- dans des positions extravagantes sur leur machine : Ursula Andress, Mylène Demongeot ou Romy Schneider. La Vespa est fabriquée depuis ses débuts en 1946 dans le centre-nord de l'Italie, sur le site de Pontedera, en Toscane, mais également ces dernières années dans une usine en Inde et une autre au Vietnam*.

g 250.000 kilomètres au guidon d’une vespa 1992. Giorgio Bettinelli, écrivain et journaliste, quitte Rome sur une Vespa et atteint Saigon en mars 1993. Il accomplira ensuite plusieurs autres exploits : en 1994-95, toujours sur une Vespa, il parcourt les 36 000 km qui séparent l’Alaska de la Terre de Feu. En 1995-96, il se rend de Melbourne au Cap, soit plus de 52 000 km en 12 mois. En 1997, il part du Chili et atteint la Tasmanie après trois ans et huit mois, après avoir parcouru 144 000 km sur sa Vespa et traversé 90 pays à travers les Amériques, la Sibérie, l’Europe, l’Afrique, l’Asie et l’Océanie. Au total, Bettinelli a parcouru 250 000 km sur une Vespa. g Des casseroles... au miracle économique Emblème absolu du miracle économique italien d'aprèsguerre, Vespa est aujourd'hui une marque à part entière

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© Photos DR

g Une gamme en constante évolution… "Dix-neuf millions de Vespa sont autant d'histoires de jeunes hommes et femmes du monde entier qui ont conquis la liberté sur la selle de leur deux-roues préféré. Vespa a accompagné leurs vies et a représenté les sentiments et le désir de liberté", s'est de son côté félicité le fabricant Piaggio sur son site. Vespa a largement dépassé sa fonction de moyen de transport facile et élégant pour devenir une marque mondiale, un symbole de la technologie et du style italiens, capable de rassembler en son nom des millions de passionnés. Une gamme en constante évolution, toujours à la pointe de la technologie, un style unique, transcendant les modes et les tendances et se réinventant habilement tout en restant fidèle à ses valeurs d’origine, ne sont que quelques-unes des raisons d’un succès qui se mesure à plus d’un million huit cent mille véhicules fabriqués au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, Vespa est l’un de ces rares produits qui font constamment partie du paysage de notre vie au quotidien. La Vespa qui célèbre ces 19 millions est une GTS 300 en édition spéciale 75e anniversaire**, assemblée dans l’usine de Pontedera comme il se doit, où Vespa est fabriquée sans interruption depuis 1946. Et, bien sûr, il y a aussi une version 100%r éléctrique.

évoluant au sein du groupe Piaggio, occupant 25 % du marché des scooters en Europe et près de 18 % en France. Qui aurait parié sur cette réussite au sortir de la guerre : usine pillée par les allemands, détruite par les bombardements alliés. En 1945 avec quelques dizaines d’ouvriers, Piaggio emboutit des casseroles ! Et puis il y eu la guêpe… * 3 sites de production : Pontedera, avec une production destinée à l’Europe, aux Amériques et à tous les marchés

occidentaux ; Vinh Phuc, au Vietnam, qui dessert le marché local et l’Extrême-Orient ; et l’usine ultramoderne de Baramati, en Inde, ouverte en avril 2012, pour les Vespa destinées aux marchés indien et népalais. **La carrosserie de la Vespa 75th adopte la toute nouvelle couleur métallique Giallo 75th qui, conçue exclusivement pour cette série, réinterprète dans une tonalité moderne les couleurs très en vogue dans les années 40. Le numéro 75 apparaît sur les habillages latéraux et le garde-boue avant dans une teinte plus accentuée, créant un élégant ton sur ton, ainsi que sur la face avant, où la traditionnelle "cravate" est affinée dans une couleur jaune pyrite mat.


PACA : Muselier avant Mariani par Patrice Zehr

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© Photo francetvinfo.fr

e deuxième tour des élections régionales et départementales françaises semblerait avoir confirmé les leçons du premier. L’abstention a peu reculé, ce qui confirme un rejet de la classe politique d’un nombre important d’électeurs, rendant difficile une projection des résultats sur les élections à venir dont la présidentielle. Mais le vote a tout de même quelques significations claires. Les électeurs qui se sont déplacés ont conforté les sortants. Cela permet aux forces marginalisées par les macronistes de revenir au premier plan. Le dégagisme a été battu par le monde d’avant. Un monde d’avant qui comme en 2005 a imposé un revers inattendu pour les sondages au rassemblement national. Marine Le Pen est fragilisée et le duel avec Macron ne paraît plus aussi incontournable. La gauche bouge encore et le PS peut rêver en redevenir le principal acteur. A droite Xavier Bertrand triomphe dans les Hauts de France et affiche ses ambitions présidentielles mais il devra compter avec deux autres élus de proximité politique Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez. g Les Républicains confirment leur domination... Pour la région PACA, c’est encore plus net. Muselier bat Mariani et confirme l’existence d’une mobilisation réflexe chez les votants contre le RN. Les Républicains confortent donc leur domination sur la région. Dans le département des Alpes-Maritimes, la majorité départementale remporte 26 des 27 cantons et chasse même le maire communiste de Contes en poste depuis 25 ans. Beausoleil est remporté par Xavier Beck et Sabrina Ferrand. Menton a voté majoritairement pour Gabrielle Bineau et le maire de Roquebrune Patrick Cesari, un résultat obtenu malgré le fort score du RN au premier tour, ce qui confirme la règle. Enfin tous les cantons de Nice sont LR. Christian Estrosi a de quoi se réjouir et va accentuer sa campagne pour un soutien de la droite à la candidature Macron. L’opposant à la stratégie d’alliance type Muselier, Eric Ciotti est l’objet d’attaques qu’il réfute. Il est d'ailleurs renforcé par son score et celui de ses amis, dans les Aples Maritimes.La droite a gagné mais son unité est à l’épreuve. C’est vrai en PACA et ce le sera très vite aussi sur le plan national dans la perspective de la présidentielle chamboulée plus qu’on ne le croyait par ces élections régionales. CONFERENCE

Céline Cousteau : bon sang ne saurait mentir L

e 25 juin dernier Céline Cousteau s’est retrouvée dans la somptueuse salle de conférences du Musée Océanographique de Monaco. Elle est émue dans cet établissement où la défense de l’environnement prolonge les découvertes scientifiques et que son « grand pépé » a dirigé pendant plus de trente ans. La salle était complète dans le respect des règles sanitaires pour une conférencedébat autour de son dernier livre « Le monde après mon grand père » sur l’urgence environnementale. Céline Cousteau est une lanceuse d’alerte et son cri a été parfaitement entendu lors de cette manifestation sous l’égide de l’Ambassade de France en présence de nombreuses personnalités dont des représentants du Musée et de la Fondation Albert II. Céline Cousteau qui a rendu hommage à l’action internationale du Souverain, le Prince Albert II l’ayant reçue peu avant en audience privée. Le public a eu le privilège d’assister en avant-première pour la France et l’Europe à la projection d’extraits du dernier documentaire de Céline « Tribes on the Edge » avec des explications sur la situation des populations indigènes d’Amazonie. On perçoit clairement des évolutions inquiétantes illustrées par des cartes et des portraits d’hommes et de femmes, authentiques gardiens de la tradition et d’un mode de vie lié à la nature. Du grand bleu de son grand-père au grand vert du poumon du monde la petite-fille du célèbre commandant évoque sa grandmère "Momie" qui régnait comme le véritable pacha de la Calypso, sa mère ou Beto Marubo, l’Indien du Javari, venu s’affronter au monde moderne pour en tirer de quoi préserver l’ancien. Il y a certes urgence pour Céline Cousteau et en tentant de sauver les 7000 indiens de son Amazonie, c’est pour toute la planète qu’elle se bat. Leur histoire, leur parcours est une leçon de vie universelle. Et dans leur volonté de survivre malgré le recul de la forêt il y a une leçon pour tous Aujourd’hui, la défense de l’Amazonie est devenue son combat quotidien. « Le monde qu’a découvert mon grand-père est en train de mourir. Mon grand-père, c’était le commandant Cousteau, celui qui a fait parler le monde du silence et fait rêver la planète », écrit-elle dès le préambule de son livre. La documentariste et exploratrice, lance aujourd’hui depuis Monaco un cri d’alarme pour appeler l’humanité à changer de comportement et de politique. « Ce qui me préoccupe c’est que ça fait trois générations qu’on dit qu’il faut que ça change ». Il est minuit docteur Cousteau... (P.Z.)

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ART & CULTURE

Le panier de la plage de l'été par Viviane Le Ray

CULTURE

g « La Dame au Cabriolet - Guiou & Morales (Serge Safran) Yvonne Vitti, détective privée parisienne, est entraînée dans un tourbillon de folles aventures. Femme mûre qui aime séduire elle roule en Saab cabriolet jaune poussin. Après avoir découvert que l'infidèle mari de la boulangère est un chaud lapin doublé d'un cambrioleur de haut vol, elle se trouve témoin d'une dispute entre truands qui se termine en une fusillade. D’instinct notre curieuse détective s’empare d’une mallette de billets. S'ensuit un engrenage dans lequel son amie Brigitte, journaliste, se trouve à son tour embringuée… C'est alors la valse de truculents personnages : gitans, masseuse perverse ou gigolo qu'Yvonne séduite tente d'oublier dans un haras de Seine-Marne, en Corse, à Marseille. Des envolées lyriques inattendues au sein d'une enquête des plus drôles. Un roman léger, certes, mais écrit dans un style aussi truculent que les drôles de zigotos qui animent la vie de notre détective ! C’est peut-être (espérons-le) le premier volet de la vie d’Yvonne, détective privée très spéciale !

g « Belem, le roman d'une aventure » - Nicolas Plantrou - (Le Rocher) L'histoire de ce légendaire trois-mâts débute en 1895 avec le transport de cacao du Brésil vers la France, un premier voyage marqué par un incendie, en 1902, Le Belem échappera à la terrible éruption de la Montagne Pelée. Il va traverser les décennies, racheté et transformé en yacht de luxe par le duc de

Westminster, à qui succède le baron Guinness, il devient bateau école d’une fondation vénitienne. Abandonné dans un chantier naval en 1967, il sera redécouvert en 1970 par le docteur Gosse qui va convaincre la Caisse d'Épargne de l'acquérir, le mécène va le ramener en France. Aujourd'hui, Le Belem assure la transmission des savoirs de la marine marchande… L’auteur nous emmène dans le sillage de ce navire qui n'a sans doute pas fini d'inspirer les amoureux du grand large. g « Roses de sang, Roses d’Ouessant » Jeanne Boissard (Fayard) Astrid, 23 ans, dessinatrice de bandes dessinées, vient de installer à Ouessant dans la maison que lui a léguée son grand père. Elle y retrouve Erwan, son amour d’adolescence, le séduisant «Seigneur de l’île », vit dans un manoir non loin de sa modeste demeure, un Erwan qui ne l’a jamais oubliée… Roman d’été oblige sur leur amour plane une ombre, celle de Marthe, ancienne gouvernante du manoir, qui a décidé de tout faire pour les séparer, va-t-elle y parvenir ? Un roman à l’eau de rose parfois cela fait du bien, deux heures de légèreté allongé sur le sable ça ne se refuse pas… Auteur prolifique de plus de quarante ouvrages qui furent autant de succès, Janine Boissard est l’une des romancières françaises les plus populaires. Elle fait lire et cela c’est déjà un sacerdoce ce qui lui a valu de recevoir les Palmes académiques pour son action auprès de la jeunesse… g « Ce que les étoiles doivent à la nuit » - AnneGaëlle Huon - (Albin Michel) Il n’y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendezvous : c’est ce que va découvrir Liz, Chef étoilé, en partance pour le Pays basque sur les traces de sa mère. Dans un petit village, Liz rencontre un certain Etchegoyen,

EXPOSITION

Bijoux griffés au Grimaldi Forum

n ce bel été 2021, marqué par la renaissance des événements culturels, le Grimaldi Forum propose une exposition de bijoux créés par des artistes E de Picasso à Koons., Fontana, Man Ray, Kapoor, Indiana, Braque, Lichtens-

tein, Saint Phalle, Haring, Bourgeois, Vasarely, Stella, Arman, Calder, Rauschenberg, César, Dalí… Quelques 180 pièces de la collection Diane Venet, de prêts exceptionnels de galeries, et de familles d’artistes, illustrent le travail d’artistes du monde entier. A découvrir du 11 juillet au 29 août, à l’Espace Indigo du Grimaldi Forum Monaco… g Une collection aujourd’hui référence mondiale La collection Diane Venet s’est enrichie au fil des ans jusqu’à devenir une référence mondiale. Diane Venet a acquis son premier bijou d’artiste, une broche du peintre Roy Lichtenstein, à New York en 1967. Mais c’est sa rencontre avec le sculpteur Bernar Venet, en 1985, qui la décidera à constituer, au gré de recherches, une collection qui 30 ans plus tard compte près de 250 petites et précieuses œuvres de Picasso à Koons, en passant par Giacometti, son illustre voisin d’exposition sur les 4000 M² de l’Espace Ravel… g Quand l’infiniment petit rejoint l’infiniment grand... L’impressionnante collection Diane Venet fait partie intégrante de son quotidien, l’exposer et partager sa passion prendra tout son sens à l’occasion de l’exposition de ces œuvres d’art miniatures au sein d’institutions à l’international à partir de 2008. Dès lors elles s’inscrivent définitivement dans le champ de l’art. La collectionneuse se plaît à faire dialoguer « ses » miniatures avec les sculptures d’artistes de renom : André Derain, Max Ernst, Frank Stella, Bernar Venet mais à Monaco c’est le regard intime et l’engagement d’une femme qui ont guidé le parcours.

g Du Musée des Arts décoratifs de Paris à Monaco Lors de la récente exposition de la collection au Musée des Arts Décoratifs de Paris, Diane Venet rappelait l’origine sa passion « Ma passion est née le jour où Bernar s’est amusé à enrouler autour de mon annulaire gauche une fine baguette d’argent pour en faire une alliance... Ce geste, attendrissant dans sa spontanéité a eu un autre effet sur moi, celui de me faire découvrir l’univers trop peu connu de ces bijoux d’art uniques, et leur charge symbolique souvent à l’origine de leur création (…) porter un tel bijou n’est pas un acte anodin. C’est s’approprier en quelque sorte un peu du génie de l’artiste qui l’a créé et le magnifier en une vie nouvelle. Objet de curiosité, sujet de conversation, il n’appartient ni à l’univers de la haute joaillerie, ni à celui du bijou fantaisie, ni même à celui des paruriers, apparu à l’instigation d’Elsa Schiaparelli ou de Gabrielle Chanel ». (A.C.) g "Bijoux d'artistes, de Picasso à Koons". Grimaldi Forum Monaco. Du 11 juillet au 29 août 2021

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dandy insaisissable, qui lui confie les clés de son restaurant et surtout un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Peyo, le chef, en titre, ne voit pas arriver cette étrangère d’un bon œil. L’un et l’autre vont devoir s’apprivoiser et affronter ensemble les fantômes de leur passé. On plonge volontiers dans ce roman (lui aussi « à l’eau de rose qui fait du bien parfois… » : Une histoire qui parle d’espoir, d’amour, de bons sentiments, écrit par une ancienne publicitaire qui vient de recevoir « le Prix System U… » pour son précédent titre : « Les Demoiselles » (Albin Michel, 2020) g « La Plus-que-vraie » - Alexandre Jardin (Albin Michel) 1/ Bannir de son vocabulaire les mots suivants : modération, précaution, limitation... 2/ Refuser la moindre dépense raisonnable. 3/ Apprendre par coeur tous les poèmes de Ronsard. 4/ Faire l'amour sans pudeur et sans retenue. 5/ Ne plus jamais parler des choses sans importance. 6/ Se quitter 58 fois. 7/ Se retrouver 59 fois. Voici quelques-unes des règles de la nouvelle vie de Frédéric Sauvage, (suivez mon regard…) dont la rencontre avec Alice va bouleverser la trop tiède existence. Lui qui ne croyait plus à l'amour sauf dans ses romans, va le réinventer avec Alice. Ce livre-là, ils vont l'écrire à quatre mains : l’été romanesque 2021 baigne dans l’eau de rose et la « bienveillance » dont on nous rebat les oreilles ! SCIENCE+ROMAN

Nice et son Port

Royal au 18e siècle es éditions Mémoires Millénaires nous transportent dans le passé Lrégional à la découverte de lieux,

d’histoires, de personnages. Ici, dans ce nouvel ouvrage « Le galérien de la Darse », nous sommes au Port Royal de Villefranche, tel qu’il était il y a plus de 300 ans. Un ouvrage en deux parties. Un dossier science en ouverture. 32 pages sous la plume affutée de l’historien Jérôme Bracq qui raconte les enjeux historiques de l’époque – entre Savoie et royaume de France – ainsi que le mode de vie de la population au XVIIIe siècle. Ensuite le roman. 150 pages signées Nicole Bethoux. « En 1715, le port de Villefranchesur-Mer n’est pas encore devenu le grand Port Royal du duc de Savoie. Mais cela ne saurait tarder. A cette époque, Ahmed, depuis Fès au Maroc où il s’apprête à se marier, ne pense pas que sa destinée va peut-être le conduire jusqu’à Nice et que ses talents d’artiste pourraient l’aider à échapper aux galères. Parviendra-t-il à se faire accepter de la population locale et être témoin privilégié du développement de la darse de Villefranche ? A moins que son chemin ne l’amène jusqu’à Turin… » L’auteure est Maîtresse de conférences à l’Université de Nice. Elle est aussi membre de l’association du Patrimoine Maritime de Villefranche qui œuvre à la défense et à la mise en valeur du Port. « Le Galérien de la Darse », une plongée dans les eaux du Port Royal et dans l’histoire si riche du pays villefranchois et de sa rade. Un très beau roman à lire de préférence avant ou après une visite de Villefranche, de la Darse et de ses monuments encore existants. (P.Y.R.) g "Le Galérien de la Darse". Editions Mémoires millénaires. Jérôme Bracq / Nicole Béthou. 150 pages. 17€


Fort Antoine et Festival d'orgue par Amanda Coutelle

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rançoise Gamerdinger, Directeur des Affaires Culturelles, a présenté au Théâtre Princesse Grace la 51ème saison du Théâtre du Fort Antoine (29 juin - 6 août) et la 16ème édition du Festival International d’Orgue de Monaco (27 juin - 15 août) deux événements qui rythmeront l’été de la renaissance du spectacle vivant avec respectivement 14 soirées à l’air libre, et pour les mélomanes 7 rendez-vous à la Cathédrale avec son orgue Thomas qui fête son 10ème anniversaire ! g Au Fort Antoine la culture dans tous ses états… La Direction des Affaires Culturelles, outre son affiche théâtrale qui permettra comme chaque année la découverte de créations adaptées par les compagnies pour ce lieu unique à l’air libre, a invité pour cette été de renaissance de la « vraie vie » : le Printemps des Arts, le NMNM, la Fondation Prince Pierre, l’Institut audiovisuel, les Rencontres Philosophiques, le Théâtre Princesse Grace, l’Orchestre Philharmonique à se produire sur sa scène en plein air. Au cœur de l’été une soirée particulièrement émouvante aura lieu au Fort Antoine en hommage à Jean-René Palacio qui a participé à l’élaboration de l’édition 2021 en collaboration avec la Société des Bains de Mer.

g 16ème Festival International d’orgue à la Cathédrale L’affiche originale sur le thème de l’« Orgue en partage » a été dévoilée par Olivier Vernet, Directeur artistique du Festival International d’Orgue de Monaco. Le 4 juillet, le festival a célébré le 10ème anniversaire de l’orgue Thomas, les claviers de l’instrument étaient confiés aux artistes oeuvrant en Principauté, à la Cathédrale ou dans d’autres églises. Le 11 juillet : le Duo Piertot-Merlin jouera des pièces de sa composition ; le 25 juillet, Pierre-Yves Fleury et Caroline Michel offriront au public musique sacrée et chansons ; le1er août : un moment de musique russe avec Yanka Hékimova et Leonid Karev dans des transcriptions du Casse-Noisette de Tchaïkovsky et des Danses symphoniques de Rachmaninov. Traditionnel ciné-concert le 8 août : Karol Mossakowski improvisera sur Le bossu de Notre-Dame, film de Wallace Worsley,1923. Dimanche 15 août : Concert de clôture, à quatre mains par le duo Olivier Vernet -

© Photo Clara Mill

g Zoom sur l’affiche du mois de juillet… Vendredi 9 juillet : Fondation Prince Pierre - Projection Répétition d'orchestre de Federico Fellini (1979) - Mardi 13 juillet : Orchestre Philharmonique « Monaco Brass », l’ensemble cuivres et percussions invite Anne Carrère et Guy Giuliano, à l’affiche : Chansons françaises de Charles Trenet à Claude Nougaro - Vendredi 16 juillet : 7ème Art avec l’Institut audiovisuel - Broadway Danny Rose, Woody Allen (1984) Mardi 20 juillet : Tartuffe d’après Tartuffe d’après Tartuffe d’après Molière, par le Groupe Fantômas - Vendredi 23 juillet : Soirée jazz par Stefano Di Battista More Morricone - Mardi 27 juillet : Tout ce qui nous reste de la révolution, c’est Simon, par la Compagnie l'Avantage du doute. Programme complet sur le site du Fort AntoineRéservations : Théâtre Princesse Grace du lundi au vendredi de 10h à 17h (pour les soirées du 13 au 23 juillet) – A partir du lundi 12 juillet pour les soirées du 27 juillet au 6 août (Entrée gratuite, début des spectacles 21h30)

Cédric Meckler, consacré à la musique française de Jean-Philippe Rameau à Maurice Ravel en passant par Gaston Litaize (disparu il y a 30 ans). - Entrée libre Concerts à 17h. Mesures sanitaires en vigueur.

MUSIQUE LIVE

Le Nice Jazz Festival attend le retour de son public

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u 12 au 17 juillet 2021, la Ville de Nice retrouve son ADN jazzy avec une nouvelle édition du Nice Jazz Festival. Plus d’une quinzaine d’artistes français et internationaux se produiront sur la scène Masséna. De véritables moments de convivialité et de partage au programme, avec comme chaque année des concerts flamboyants et des découvertes excitantes qui font du Nice Jazz Festival l’évènement musical incontournable de l’été à Nice.

© Photos DR

g 5 soirées, 15 artistes Catherine Ringer (photo à droite) ouvrira le Nice Jazz Festival avec toute sa fougue, en chantant les Rita Mitsouko, et partagera cette soirée avec le très créatif Christian Sands et les surprenants Gogo Penguin. Le mélange des genres sera au rendez-vous le lendemain avec Thomas Dutronc et son album de reprises au swing entêtant, l’élégante et sensuelle Cécile Mc Lorin Salvant et l’inégalable Branford Marsalis. Suivront Brad Mehldau Trio ou véritable Everest du jazz, qui animera la soirée du 15 juillet avec la merveilleuse Angelique Kidjo, qui associe les musiques traditionnelles du Benin au Jazz, ou encore Roberto Fonseca’s Cuban Symphony et ses sonorités cubaines jazzy, une création du festival qui mobilise de façon inédite de très nombreux artistes niçois (l’Orchestre Philharmonique de Nice, le Nice Jazz Orchestra, le tout sous la direction de Pierre Bertrand). Autre touche féminine, Ayọ, pleine de fraîcheur et de spontanéité, vous fera vibrer avec ses succès très Folk-soul. Sans oublier Asaf Avidan, l’émotion à l’état pur, et l’hommage de Stefano Di Battista à Ennio Morricone. « Pour cet été 2021, il n’était pas envisageable de faire l’impasse sur le Nice Jazz Festival qui fait partie de l’ADN de notre ville ». Christian Estrosi. La soirée de la clôture sera, comme d’habitude, éclectique, festive et mémorable : Kyle Eastwood (photo à gauche) « Cinematic », son approche mélodique du Jazz à travers la revisite des bandes originales de films (notamment ceux de son père Clint), le bouillonnant Amazing Keystone Big Band qui avec son insolente virtuosité du jazz d’aujourd’hui, a convié sur scène Hugh Coltman, China Moses et Anne Sila. Et enfin Woodkid, l’artiste français aux multiples talents, de retour après sept ans d’absence.

g "Le Nice Jazz Festival". 3 groupes par soir à partir de 19h. Du 12 au 17 juillet (sauf le 14)

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ART & CULTURE

Un Festival entre ciel et mer par Amanda Coutelle

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CULTURE

près que la Basilique Saint-Michel et son parvis, théâtre à ciel ouvert du Festival de musique, aient retrouvé leur lustre d’antan, il y a un an débutait la restauration des rampes Saint-Michel qui y conduisent. Cet édifice atypique dont la partie haute, classée au titre des Monuments historiques, date du milieu du XVIIIème a été minutieusement restauré. C’est cet ensemble majestueux que découvrira le public du 72ème Festival de musique de Menton du 31 juillet au 13 aôut… Le concert d’ouverture avec, Alexandre Tharaud et le jeune quatuor Arod, est placée sous le signe des différentes générations d’artistes qui se sont succèdées sur cette scène mythique depuis plus de 70 ans…

© Photo Julia Altukhova.

g Remontons le temps « En ce 12 août 1949, où la chaleur accablante du jour est à peine troublée par la brise légère de la Méditerranée, un homme au destin inattendu escalade les marches conduisant du Vieux port au parvis. Il s’appelle André Böröcz, d’origine hongroise, très vite, va tomber sous son charme. Arrivé sur le parvis désert, il ne se doute pas encore qu’il va rencontrer l’alchimie parfaite entre le temporel et le spirituel. Jusqu’à ce qu’un air de violon s’échappe d’une fenêtre : la deuxième partita pour violon de Bach. L’homme reste là, figé, à écouter, le temps est suspendu comme ce décor 'entre ciel et terre' ». Ainsi va naître le Festival de Musique de Menton, dont son fondateur résumera plus tard l’esprit par ces mots : « La musique s’y est juste installée. Elle se sent bien là : tout y est harmonie, joie, l’accord est parfait ». Le festival de Musique n’a cessé depuis de s’épanouir dans ce décor Baroque

© P h o t o M i l a n D j a k o v.

g Survolons la 14ème affiche griffée : Paul-Emmanuel Thomas Après l’ouverture du Festival sur le Parvis par Alexandre Tharaud et le Quatuor Arod, nous retrouverons la pianiste italienne Beatrice Rana dans un programme dédié à Bach, Chopin et Debussy. La musique de chambre si présente au Festival de Menton nous permettra d’entendre deux duos violon et piano/clavecin avec Christian Tetzlaff, Lars Vogt et Théotime Langlois de Swarte/William Christie qui lanceront un cycle de concerts autour du violon. Nemanja Radulovic, violoniste Serbe, présentera un programme « original » : une des marques de fabrique de Paul-Emmanuel Thomas, intitulé « de Bach à Morricone » avec l’ensemble Les Trilles du diable. Le pianiste polonais Rafal Blechacz, interprètera un de ses compositeurs de prédilection : Chopin. Renaud Capuçon et Bertrand Chamayou rendront hommage à la musique française de Ravel, Fauré et Saint-Saëns. Clin d’œil musical à la Méditerranée pour le Concert de clôture, du vendredi 13 août, en compagnie de l’Orchestre Capella Mediterranea, dirigé par Leonardo Garcia Alarcon. Le musée Cocteau étant actuellement fermé, le cycle des concerts de 18h, toujours d’actualité, se poursuit dans différents lieux de la cité. g Programme complet sur www.festival-musique-menton.fr - Réservations Office de Tourisme - 8 avenue Boyer – Tél. : 04 92 41 76 95 (Mesures sanitaires en vigueur à l’ouverture du Festival) ROQUEBRUNE

Réouverture de "Cap Moderne" ropriété du Conservatoire du Littoral, le site « Cap P Moderne », 3;000 m² en aplomb sur la Méditerranée, rouvert au public en 2015, a été restauré à l’initiative

de l’association éponyme présidée par Michael Likierman avec le soutien de la ville de Roquebrune-CapMartin, le Département, la Région le Conservatoire du Littoral, le Ministère de la Culture. « Cap Moderne » englobe la villa E-1027 d’Eileen Gray (1927-1929), le Cabanon et les Unités de Camping Le Corbusier (1951 et 1957), l’Étoile de mer, le bar restaurant, style guinguette, de Thomas Rebutato (1949) : Six années de travaux, qui permettent depuis le 4 juin dernier, de redécouvrir l’ensemble tel qu'il a été imaginé et conçu à l’origine en 1929… g Un site classé monument historique La restauration est achevée ainsi que le chantier, du lieu proprement dit, incluant la création d’une structure d’accueil des visiteurs, le hangar SNCF qui longe le quai de la charmante petite gare de Roquebrune-Cap-Martin, aujourd’hui Centre d'Art dédié aux trois grands architectes. Le chantier qui a coûté plus de 5M d’euros, a été subventionné pour 55% par les collectivités régionales et l’Etat et 45% par des mécénats privés. Le Centre des monuments nationaux en assure dorénavant la gestion en partenariat, pour l’animation culturelle, avec l’Association Eileen Gray. Étoile de mer Le Corbusier, présidée par Magda Rebutato.

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LA TURBIE

"Musicales du Trophée" : 20 ans

our cette édition anniversaire le Festival de La TurP bie, et l’Association ArsViva donnent rendez-vous au public au pied du Trophée d’Auguste et à l’Eglise Saint-Michel, tous les mardis du 6 au 27 juillet. Le charme du village, le lien chaleureux, que Michel Mugot, Directeur artistique a su créer avec les artistes, confèrent à ce festival une ambiance conviviale… Pour ses 20 ans, le festival accueillera les artistes qui ont contribué à sa renommée… Le Trophée d’Auguste, monument romain situé sur la via Aurelia, apporte une dimension grandiose à la musique…

g Le mot du Directeur artistique Michel Mugnot « Depuis que j’ai pris la direction artistique des « Musicales du Trophée », je me suis efforcé, de rendre accessible la « grande musique » au plus grand nombre, proposant à un public mélomane ou néophyte de venir partager ou découvrir des chefs-d’oeuvre du répertoire ainsi que des oeuvres moins connues mais toujours dignes d’intérêt. J’ai souhaité que chaque concert soit un moment de convivialité, d’échange et de complicité, aussi heureux et plaisant que le partage d'un bon vin entre amis…. Le festival se veut être un joyeux laboratoire musical et expérimental, un espace de confrontation où des musiciens issus de milieux divers abordent des styles de musique variés, sérieusement mais sans se prendre au sérieux… »

g Focus sur la Villa Eileen Gray « E-1027 » C'est en 1924, qu'Eileen Gray et Jean Badovici entreprennent la réalisation et à la décoration d’une « maison de vacances moderne ». Jean Badovici encourage Eileen Gray à s'intéresser à l'architecture et l'y initie... La villa est baptisée E-1027 selon un code unissant les noms d'Eileen Gray et de Jean Badovici clin d’œil a une passion amoureuse qui ne durera pas... A la suite de la séparation des amants, en 1932, Jean Badovici, propriétaire de la villa y résidera jusqu’à sa mort en 1956. La maison à toit plat, est construite en partie sur pilotis et en forme de « L ». Fait d'importance : son aspect extérieur reprend les cinq points de l'architecture moderne énoncés par Le Corbusier...

g Demandez le programme ! Concert d’ouverture : mardi 6 juillet en l’Église St-Michel par l’Ensemble « La Muse de Monaco » et l’Ensemble vocal « 1732 », suivront le 13 juillet la « Soirée Renaissance » : voyage musical en chansons et danses du règne de Louis XII à celui d’Henri II, avec l’Ensemble Doulce Mémoire ; le 20 juillet « Soirée Baroque » : Amour sacré, Amours profanes » : cantates et motets italiens par l’Ensemble Concerto Soave. Concert de clôture : le mardi 27 juillet : Gustav Mahler - Rückert-lieder, 4ème Symphonie en Sol Majeur (version musique de chambre), par l’Orchestre de Poche. Les oeuvres sont présentées par Annick Fiaschi-Dubois, Maître de conférences, musicologie, membre du Laboratoire Centre Transdisciplinaire d'Epistémologie de la Littérature et des Arts Vivants.

g Visites guidées sur réservation : Tél. : 04 92 15 01 41 00

g Tarif anniversaire : 10 € le concert - Gratuit pour -18 ans et étudiants. Placement libre

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Entrevues au Féminin à la Maison de France

Effeuillage littéraire...

usqu’au 31 août, les lecteurs des médiathèques de la Côte d’Azur sont invités à lire les romans sélectionnés par la Fondation Prince Pierre et à partager leurs impressions. L’auteur de la meilleure critique recevra un bon d’achat de 500 euros valable à la Librairie Masséna. Pour mémoire, le Conseil Littéraire a retenu pour le Prix Prince Pierre : Claude Arnaud, Benoît Duteurtre, Annie Ernaux, Pierre Michon, prix décerné « pour l’ensemble d’une œuvre ». Pour la Bourse de la Découverte octroyé à un auteur francophone pour un premier roman : Madeleine Assas : Le Doorman, (Actes Sud) ; Abigail Assor : Aussi riche que le roi (Gallimard) ; Ludmila charles : La belle saison (Noir sur Blanc) ; Emilienne Malfatto : Que sur toi se lamente le tigre (Elyzad) ; Dimitri Rouchon-Borie : Le démon de la colline aux loups (Le Tripode). Cérémonie de remise des prix : mardi 12 octobre à l’Opéra Garnier. Inscription au + 377 93 15 29 40.

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a Maison de France et L’Union des Français de Monaco, à l’initiative de cette belle histoire de femmes, monégasques et françaises, résidant à Monaco, en France et à l’étranger, qui ont mis leur talent à l’évocation de la beauté du corps féminin, dans ses déclinaisons et inspirations. Cette exposition met en lumière les œuvres de Calypso de Sigaldi, Elizabeth Wessel, Karla Sutra et Véga Vénusie. Une rencontre et un dialogue artistique autour de la perception de la "femme par des femmes… " « Avec ses vêtements ondoyants et nacrés, même quand elle marche on croirait qu’elle danse » (Charles Baudelaire). De tout temps, les femmes ont inspiré les poètes, les écrivains, les peintres, les sculpteurs, les musiciens… De Ronsard à Aragon, elles ont été des muses, des ambassadrices du charme. « Entrevue au Féminin » célèbre la féminité, entre douceur et désir, dans toute sa beauté éternelle… Les femmes ne cessent d’émouvoir, de jeter le trouble, exerçant en tous lieux leur charmes naturel. Elles embellissent la vie.

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Amrouche est reçue en 1954 Ttiensaos par Giono pour une série d'entreradiophoniques. Elle lui dit son

projet: « Je suis là pour vous demander de nous raconter librement vos souvenirs et aussi ces histoires que vous improvisez pour tous ceux qui ont le privilège de vous entendre, le soir, quand vous fumez votre petite pipe… » À la lecture de ces « Propos et récits », on constate que Giono a réellement construit, au cours de ces entretiens, un ensemble très structuré de souvenirs, de portraits, d'anecdotes qui ont fourni la matière de plusieurs de ses romans et nouvelles. Jean Giono est né le 30 mars 1895 à Manosque. Son père, italien d'origine, était cordonnier, sa mère, repasseuse… Enfant, avec son père ils emportaient des glands qu'ils plantaient au hasard de leurs promenades espérant qu'ils deviendraient de superbes chênes… Et si l’on relisait Giono ? _____________________________________ « Propos et récits » - Jean Giono (Gallimard)

g 4 femmes et leurs oeuvres... Calypso de Sigaldi revisite l’art de l’Estampe avec des techniques d’aujourd’hui. Elle mélange photographie, création numérique et mode contemporaine empruntée à l’imagerie japonaise, sur des tirages sur toile qu’elle retravaille aux pinceaux et à la dorure à la feuille… Elizabeth Wessel (image 1 : "Emiienne d'Alençon") voit la vie à travers le prisme de la Haute Couture. Pour elle c’est la recherche de la simplicité et la force des effets visuels. Une vision féminine du jeu galant de l’amour. Elle taquine tout en élégance et en subtilité. Son oeuvre est à son image, épurée et simple, elle fait vivre ses icônes, avec un humour certain… Karla Sutra expose ses fresques « aphrodisiaques ». Habitée par la sensualité et passionnée d’art sans frontières, Karla Sutra puise ses idées et ses intuitions dans les azulejos érotiques, la géométrie et « des effets de miroir en résonance avec le Kamasutra », dixit l’artiste… Véga Vénusie (image 2 : "Danse la Vie") c’est la douceur, les courbes, des toiles joyeuses (ça fait du bien !) Son nom d’artiste : Véga comme l’une des plus éclatantes étoiles, Vénusie, à l’instar de toutes les Vénus de l’univers. A cœur de son Art : la séduction, celle de toutes les femmes : la mère, la fille, l’épouse, l’amante, l’amie…

BEAU LIVRE

Les dessins de l'espace...

P

artons à la conquête de l’espace avec le dernier ouvrage des Éditions E-T-A-I, L’Art de la Nasa, les illustrations qui lèvent le voile sur les missions. Depuis la création de la Nasa en 1958, l’agence américaine a fait appel au talent d’artistes pour décrire ses futures missions et le potentiel de la conquête spatiale. Les images fascinantes ainsi produites ont permis aux dirigeants et au public de visualiser la réalisation de ses projets. Pour que ces rêves deviennent réalité, les missions successives, de Mercury aux robots dans le système solaire en passant par les capsules lunaires Apollo, la navette spatiale et les stations orbitales, il a fallu une préparation minutieuse mais aussi de formidables oeuvres d’art. En retrouvant dans les archives de la Nasa des illustrations exceptionnelles, rares ou même oubliées, l’auteur entraîne le lecteur dans un voyage extraordinaire qui va bien au-delà des frontières du visible et livre une vision renouvelée de l’histoire de l’espace.

g Du rêve à la réalité « Au commencement, il y a toujours l’idée, le songe, le conte de fées. Ensuite vient le calcul scientifique, puis, en fin de compte la réalisation qui vient couronner le rêve » (Konstantin Tsiolkovski, pionnier de la théorie des fusées. Ecrit en 1905). Les belles impressions en couleur des débuts de l’ère spatiales sont très recherchées, tandis que les œuvres originales restent introuvables. Beaucoup ont été détruites. L’archivage demande de la place… Ce livre magnifie ces dessins et peintures que l’on ne connaissait pas, ou que l’on avait oubliés. Merci à l’auteur et à ceux qui l’ont aidé à fouiller à la NASA ! Coup de cœur pour cet ouvrage. . g L'auteur Piers Bizony est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de la navette spatiale de la Nasa. Il a également travaillé sur la réalisation du film culte de Stanley Kubrick 2001, l’Odyssée de l’espace ou sur les prises de vue de l’exploration lunaire grâce aux appareils photo Hasselblad. (P.Y.R.) g "L’Art de la NASA". Piers Bizony. Editions E.T.A.I. 192 pages, 200 photos. Prix : 45 €

Le Ray

J

par Amanda Coutelle

onçu à la mi-mars 1821 d’un «C coup de reins que j’ai toujours eu quelque peine à imaginer je suis né le

© Photos DR

g Infos pratiques : La Maison de France - 42, rue Grimaldi -Tél : (00377) 93 25 21 64. Agenda à noter : Les 10 juillet et 16 juillet : Ateliers Pause Cologne par Chantal Roux, Directrice de la Parfumerie Galimard, qui vous conseillera dans la création de votre parfum…

par Viviane

mercredi 12 décembre à quatre heures du matin. Il neigeait sur Rouen, une légende familiale prétend que ma mère se montra si stoïque pendant le travail qu’on pouvait entendre tomber les flocons sur les toits de la ville. Quant à moi, je serais bien resté quelques années de plus dans le ventre à l’abri de l’imbécillité du monde. Désespéré de naître j’ai poussé un atroce hurlement… » Le 8 mai 1880 Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après. Allongé dans l’eau il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d’Élisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l’éblouit l’année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu’il lui adressa constituent à elles seules un chef-d’œuvre. L’auteur, Régis Jauffret, nous enchante par son style et son inventivité… _____________________________________ « Le Dernier bain de Gustave Flaubert » - Régis Jauffret- (Le Seuil)

epuis 2004, Philippe Lançon, avant D la tragédie, racontait à la faveur de ses chroniques dans Charlie Hebdo,

ce qu'il voyait, ce qu'il pensait et ce qu'il imaginait : ici une rencontre dans un avion entre une bourgeoise et un banlieusard à casquette, là Catherine Deneuve dans un palais marocain « entourée d'une cour de vieux critiques célibataires, venimeux et pâmés »... Ces instantanés dessinent, avec humour, lucidité, notre étrange société. Philippe Lançon est toujours chroniqueur à Charlie Hebdo, journaliste à Libération et écrivain. Son roman terrible et magnifique à la fois « Le Lambeau » (Gallimard, 2018), a reçu le prix Femina. Comme l’écrit si jusement Jérome Garcin « Les chroniques, légères et piquantes, que Philippe Lançon a données à Charlie Hebdo respirent à pleins poumons : « L’air du temps… » _____________________________________ « Chroniques de l’homme d’avant » - Philippe Lançon (Points)

ionel Duroy rappelle : « Dans un LMarguerite entretien, observait Nathalie Léger, Duras s’énerve un peu : «

L’autoportrait, je ne comprends pas ce que ça veut dire. Non, je ne comprends pas. Comment voulez-vous que je me décrive? Qui êtes-vous, allez-y, répondez-moi, hein ?» Qui je suis, moi, Lionel Leroy? C’est la question à laquelle je dois maintenant répondre… L’écrivain aura passé l’essentiel de sa vie à écrire. À travers ses nombreux romans, il a tenté de démêler les fils d’une vie, éclairant au passage celles et ceux qui nous aident à grandir ou s’emploient à nous détruire, parfois sans le vouloir: nos parents, nos frères et sœurs, ceux que nous aimons, puis désaimons… Aujourd’hui, avec « L’homme qui tremble », il inverse les perspectives et, dans un autoportrait cruel et lumineux, il s’interroge sur son propre rôle dans ce destin singulier. _____________________________________ « L’homme qui tremble » - Lionel Duroy - (MialetBarrault)

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SPORT & LOISIRS ATHLETISME • Les protagonistes les plus attendus au traditionnel meeting au programme du vendredi 9 juillet au Stade Louis II

Demi-fond à l'affiche d'Herculis par Alan Parker-Jones

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es meilleurs spécialistes mondiaux le savent : le Meeting Herculis EBS de Monaco a toujours favorisé les grandes performances en demi-fond. Il est même le seul, parmi toutes les étapes de la Wanda Diamond League, à avoir servi de décor à quatre actuels records du monde : 12’35’’36 au 5 000 m par l’Ougandais Joshua Cheptegei en 2020, 3’50’’07 au 1 500 m par l’Ethiopienne Genzebe Dibaba en 2015, 4’12’’33 au mile par la Néerlandaise Sifan Hassan en 2019, 8’44’’32 au 3 000 m steeple par la Kenyane Beatrice Chepkoech en 2018. L’affiche proposée par les organisateurs pour l’édition 2021, vendredi 9 juillet au Stade Louis II, s’annonce comme un grand cru. A trois semaines pile du début des épreuves d’athlétisme des Jeux de Tokyo, la réunion monégasque offrira aux candidats aux médailles olympiques l’un des tout derniers tests avant le rendez-vous japonais.

g 1.500 Mètres : défis Hassan-Kipyegon et Cheruiyot-Ingebrigtsen Un choc. Explosif et incertain. Sur la ligne de départ, la Néerlandaise Sifan Hassan, la championne et recordwoman du monde, victorieuse sur le mile au Meeting Herculis EBS de Monaco en 2019 ; et la Kenyane Faith Kipyegon, championne olympique en 2016 à Rio, médaillée d’or mondiale l’année suivante à Londres. Les deux jeunes femmes se sont rencontrées cette saison à Florence, le 10 juin, pour un premier bras de fer. Safan Hissan l’a emporté d’un rien sur Faith Kipyegon (3’53’’63 contre 3’53’’91). Revanche vendredi 9 juillet au Stade Louis II. Timothy Cheruiyot, le champion du monde en titre, connaît bien le Meeting Herculis EBS de Monaco. Il s’y est imposé ces trois dernières années sur 1 500 m, brisant à chaque fois la barrière des 3’30’’ : 3’28’’41 en 2018, 3’29’’97 en 2019, 3’28’’45 l’an passé. Numéro 1 au bilan mondial de la saison depuis sa victoire en Ligue de Diamant le 28 mai à Doha (3’30’’48), le Kenyan sera encore l’homme à battre. Mais le Norvégien Jakob Ingebrigtsen, le cadet de la fratrie scandinave, se pose en sérieux rival. Quatrième aux Mondiaux en 2019, il ne s’est pas encore aligné cette saison sur 1.500 m, mais sa victoire sur 5 000 m le 10 juin au meeting de Florence, en 12’48’’45, son record personnel, en dit long sur son état de forme.

© Photo P. Fitte / FMA

SPORT

g 800 Mètres : duels Nakaayi-Lemote et Amos-Tuka Elle avait créé la sensation aux Mondiaux 2019 à Doha en remportant la finale du 800 m Femmes, en 1’58’’04, son record personnel. Depuis, l’Ougandaise Halimah Nakaayi a vu sa progression, et son calendrier de compétitions, fortement perturbés par la pandémie. Elle a effectué une rentrée en douceur, en 2'00''62 le 19 juin au meeting de Décines. A trois semaines des Jeux, sa sortie sur la piste de Monaco s’annonce comme l’une des attractions de la soirée. Attention à Rénelle Lamote, revenue à son meilleur niveau, la Française pourrait en profiter pour battre son record personnel après avoir enchaîné deux chronos en 1'58 cette saison (5e au bilan mondial 2021) ! Duel au sommet sur le 800m Hommes, avec deux habitués de la piste du Louis II. D'un côté, Nijel Amos (photo), détenteur du record du meeting depuis 2019. Le Botswanais, vice-champion Olympique 2012, n'a pas encore couru cette saison, mais nul doute qu'il viendra pour ajouter une ligne de plus à son palmarès, dans un stade où il se sent comme chez lui. De l'autre côté, Amel Tuka, vice-champion du monde à Doha, ne laissera pas la victoire lui échapper. Chronométré en 1'44''76 fin mai, il cherchera à abaisser sa marque avant Tokyo.

g 3.000m Steeple : Chepkoech et Bedrani à l'affiche... Beatrice Chepkoech aime Monaco. Et la Principauté le lui rend bien. La Kenyane avait écrit une page de l’histoire du Meeting EBS Herculis en 2018 en s’offrant le record du monde du 3 000 m steeple. Depuis, elle a effacé un autre record du monde, mais sur route cette fois, en réussissant 14’43 sur 5 km le 14 février dernier dans les rues monégasques. Championne du monde en 2019 à Doha, elle n’a encore jamais décroché une médaille olympique mais compte bien combler ce manque en août prochain à Tokyo. Elle a souligné d’un trait épais le Meeting EBS Herculis 2021 comme une étape décisive avant de s’envoler pour le Japon. Djilali Bedrani est un habitué du meeting Herculis EBS. Il s'y est illustré à plusieurs reprises, battant même son record personnel en 2019, en franchissant la ligne en 8'09''47. Cette année ne devrait pas faire exception, et le Toulousain viendra abaisser sa meilleure performance de la saison (8'15''87 à Florence, 9e perf mondiale de l'année). g Tarif entre 10€ et 50€ - Informations et réservations sur www.herculis.com

INITIATIVE

Message du Comité Olympique Monégasque aux jeunes A

g Des jeunes enthousiastes, porteurs d’espoir La devise de la Journée olympique - bouger, apprendre et découvrir - l'oriente naturellement vers les plus jeunes. C’est dans cet esprit que le COM a décidé de doter chaque établissement primaire d’un sac « Kids’ Athletics ». Un outil de qualité, permettant avec un matériel pédagogique conséquent, de développer des activités et de (re)découvrir de très nombreuses compétences : course, lancer, saut, équilibre… Enthousiastes et appliqués, les scolaires monégasques étaient très heureux de se retrouver et fiers, dans leur tenue aux couleurs des continents symbolisant les anneaux olympiques (ainsi que le blanc pour Tokyo 2020), de prendre part aux cinq ateliers où ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Autour bien sûr des trois valeurs fondamentales de l’Olympisme : l’amitié, le respect et l’excellence. Une démonstration suivie avec beaucoup d’attention par le Souverain. Jacques et Gabriella se sont également essayés sur certains ateliers. « En cette période de fin d’année scolaire, la situation s’améliore enfin. A nouveau, nous pouvons courir, nager et partager des moments de joie dans l’effort. Le Comité Olympique Monégasque ne peut que se féli-

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© Photo Éric Mathon / Palais Princier

près des mois d’incertitudes, le Comité Olympique Monégasque a voulu envoyer un message d'espoir pour les jeunes et avec les jeunes, en présence de S.A.S. le Prince Albert II, Président du Comité Olympique Monégasque, accompagné du Prince Héréditaire Jacques et de la Princesse Gabriella. Cette année, la Journée olympique (célébrée traditionnellement le 23 juin) a pris une dimension particulière. Alors que la crise sanitaire et les épisodes successifs de confinement ces derniers mois ont durement impacté le secteur sportif, en loisirs et compétitions, dans les stades, salles de sport, piscines et gymnases, la reprise progressive a redonné un nouvel élan aux activités physiques et sportives. Après une année de repos forcé, le Comité Olympique Monégasque a accueilli à l’espace Saint-Antoine des élèves de CM1 de la principauté. A un mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo, le message envoyé était fort. Une manifestation une peu spéciale, cette année, pour temoigner la résilience des jeunes de la Principauté à la crise sanitaire à travers la pratique des sports olympiques.

citer de cette reprise que toutes les Fédérations olympiques avaient appelée de leurs voeux auprès du Gouvernement Princier, dès le mois de novembre 2020. » a souligné S.E. Mme Yvette Lambin-Berti, Secrétaire Général du COM. Tous les enfants, graines de champions de demain, sont repartis avec un diplôme personnalisé de leur participation à cette journée,


FORMULE E • Avec un week-end fantastique au Mexique, le pilote de RoKit-Venturi s'est emparé des commandes du classement

Mortara leader du championnat par Alan Parker-Jones

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e pilote suisse de l’écurie RoKit-Venturi Edoardo Mortara s’est emparé des commandes du championnat du monde de Formule E à six manches de la fin de la saison en enchaînant une troisième place et un victoire dans les deux ePrix qui se sont deroulés samedi 19 et dimanche 20 juin à Puebla, au Mexique. Avec 72 points, le Suisse compte 10 unités d’avance sur le deuxième, Robin Frijns (Virgin, 62 points) et 12 sur le troisième, Antonio Felix da Costa (DS Techeetah, 60 points), vainqueur du ePrix de Monaco. Il ne restent que six courses avant le terme de la saison : par conséquent, rêver n'est pas interdit...

g Un podium et une victoire qui ont marqué un tournant... Coup double au Mexique. Le pilote Rokit Venturi Racing, quui avait terminé troisième lors de la première course du samedi, a commencé la course à cette place le dimanche suivant, mais a rapidement doublé Oliver Rowland (Nissan E.Dams) pour lutter avec l’Allemand Pascal Wehrlein (TAG Heuer Porsche) pour la tête. Le Suisse a gagné sur la piste, et Wehrlein, deuxième à franchir la ligne d’arrivée a ensuite été pénalisé de cinq secondes pour « utilisation inappropriée du fan boost ». L’Allemand avait déjà été disqualifié lors de la première course samedi à cause d’une erreur de son équipe, alors qu’il l’avait terminée en tête. Les deux hommes en tête du championnat du monde avant ces deux courses ont connu un week-end mexicain compliqué : le Néerlandais Robin Frijns (Envision Virgin Racing), en tête jusqu’à alors, a terminé 11e dimanche, après sa 17e place samedi et par conséquent il n'a pas marqué aucun point au final. Son dauphin et champion en titre, Felix da Costa, a lui abandonné dimanche après une sortie de piste. Vainqueur la veille, le Brésilien Lucas di Grassi a provoqué un accrochage et a terminé en queue de peloton, à la 18e place...

© Photo tdg.ch

g « Le meilleur week-end de course de ma carrière » « Aller à Puebla était définitivement une très bonne idée », a ainsi commenté le pilote RoKit-Venturi. « Pendant les six semaines de pause avant Puebla, nous avons travaillé très dur pour analyser nos données de la première moitié de la saison et clairement, le travail acharné a porté ses fruits », a-t-il analysé après coup. Susie Wolff, la Team Principal de l’écurie monégasque, a salué la performance de son pilote. « Tout au long de la saison, nous avons montré que nous avions le rythme et le potentiel pour être en tête du peloton. Il suffisait simplement de tout mettre en place et c’est ce qui s’est passé à Puebla. » Edoardo Mortara a confié avoir vécu « le meilleur week-end de course » de sa carrière. La Formule E se déplacera à New York et à Londres en juillet alors que le dénouement se déroulera à Berlin les 14 et 15 août. RUGBY A 7

La France féminine aux JO de Tokyo

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ilan mitigé pour les Bleus au tournoi de qualification Olympique de Monaco, le Monaco Sevens. qui a débuté le 18 juin, à huis clos, entre les équipes masculines du Mexique et du Zimbabwe. Au match d’inauguration a assisté le Souverain, aux côtés du ministre d’Etat, Pierre Dartout, du président de la Fédération Monégasque de Rugby (FMR), Gareth Wittstock, de l’ambassadeur de la présentation officielle du tournoi, Mathieu Bastareaud, et du président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte. Si les tribunes étaient clairsemées, les appels aux encouragements du speaker, figure locale bien connue en Principauté, Ferxel Fourgon, aux côtés de l’ancien joueur Pierre Maury, ont trouvé leur public, notamment lors des matchs de l’équipe de France, dans laquelle Antoine Zeghdar (photo), le natif de la Principauté, évolue. La rencontre inaugurale, remportée 21-0 par lle Mexique, était la seule et unique de la soirée, puisque la seconde - initialement prévue entre l’Ouganda et la Jamaïque - n’a pas pu se jouer, l’équipe masculine de ce pays africain étant disqualifiée pour le reste de la compétition. En cause : plusieurs tests revenus positifs à la Covid-19, effectués dans le cadre du protocole sanitaire des équipes du tournoi sur le territoire monégasque. Au final, l’équipe de France féminine de rugby à 7 a décroché son billet pour les Jeux Olympiques de Tokyo, survolant leur tournoi, n’encaissant aucun point et scorant plus de 45 points par match. Les Bleus, eux, s’étaient défaits avec brio des Samoans en demi-finales mais ont buté sur les Irlandais en finale. Et seul un ticket était délivré pour les équipes masculines. Les Tricolores ne verront pas Tokyo...

Bon a retourner, accompagné du chèque à l’ordre de Global Media Associates Sas à l’adresse suivante : Journal La Principauté - Service Abonnements “Le Beausoleil de Monaco” • 6, Bd de la Turbie 06240 Beausoleil France

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UN MORNAR POUR LA VIE 24

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mateo.mornar.monaco@gmail.com


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