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Décembre 2021

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Dossier Spécial

Photo © DdC / M.Alesi

Recycler pour ne pas brûler !

Le Prince Jacques et la Princesse Gabriella à la Fête Nationale

"Tu nous manques, on t’aime maman" N° 211 • Décembre 2021 1 9 ☞ FINANCE FINANCE • AVEC UNE INFLATION EN HAUSSE, FAUT-IL INVESTIR DANS LES MATIÈRES PREMIÈRES ? • PAGE

DOSSIER SPECIAL

Environnement : le temps

Déçu par le rendez-vous de la COP26 de Glasgow, pour le Souverain l’objectif environnemental demeure toutefois Parmi les pires marqueurs de la pollution : le plastique à usage unique. Terrible notamment pour les océans, dont le Prince est un grand défenseur.

DOSSIER

L

e budget primitif qui vient ne sera pas comme les autres. Il sera précédé ou suivi d’un remaniement qui va toucher le Gouvernement et le Palais. Le Prince l’a dit clairement, il est convaincu qu’il est temps de renouveler les équipes dans l’hommage au travail accompli. Ce renouvellement aura pour but de maintenir la feuille de route en la réadaptant à la situation actuelle. On pense à la situation sanitaire. Mais on sait que pour le Souverain l’objectif environnemental est capital pour l’humanité, sa santé et sa survie menacées par les pollutions.

Sa détermination a été encore renforcée par sa participation remarquée à la COP26.

Pour Le Prince Albert II « il est encore temps d’agir » mais « nous ne sommes pas à la hauteur ». Un « nous » qui inclut tous les dirigeants de la planète, même si Monaco « n’a pas à rougir de son parcours ». Le Prince Albert a été déçu par le rendez-vous de Glasgow, car si l’envie d’aboutir était bien là, des revirements de dernière minute ont limité la portée des engagements.

L’engagement de la neutralité carbone pour 2050 sera très difficile à atteindre. Mais Monaco fera toute sa part et même au-delà, et sera un exemple. Au 1er janvier 2022 le fuel domestique ne sera plus utilisé. On va accélérer la mise en place de boucles thalassothermiques, alternative décarbonnée dont Monaco est déjà un modèle pour l’étranger.

L'EDITORIAL

Q

par Roberto Volponi

g L’usine qui ne peut plus attendre Chacun doit donc agir sans perdre de temps.

C’est le seul chemin pour être à la hauteur. C’est dans cette feuille de route Princière que dans le cadre du budget 2022 s’annoncent des décisions sur l’avenir de l’usine de traitement de déchets de Monaco. L’enjeu est capital et a été rappelé lors du Rectificatif avec des débats vifs par le Président Valeri. Le Parlement attend des actes du côté du Gouvernement : « Ce sujet Monsieur le Ministre, Madame Caron, je le résumerais ainsi : nous comptons sur vous….. Cela fait plus d’une dizaine d’années que les Gouvernements suc-

© Photo G.Luci / Palais princier

par Patrice Zehr

cessifs n’ont pas tranché, n’ont pas arbitré et donc n’ont pas décidé de façon définitive et planifiée, de remplacer l’actuelle usine d’incinération. Celle-ci, comme chacun le sait, est devenue obsolète, et son maintien à niveau, plus d’années que de raison, implique d’ores et déjà selon les chiffres mêmes du Gouvernement, un surcoût de 30 millions d’euros….Il y a eu à ce sujet dans cette enceinte, sous plusieurs mandats, certains

d’entre vous s’en souviennent, des dizaines et des dizaines d’heures de débats… Nous attendons donc de la prochaine réunion que vous nous avez annoncée, avec des représentants de la SMEG et de la SMA, qu’elle soit constructive et permette d’établir un nouveau calendrier indiquant une date de décision, enfin, puis les étapes de mise en œuvre »

Quid de la campagne de vaccination à Monaco ?

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© Photo DirCom M.

uasiment chaque jour on assiste à Monaco au déroulement de campagnes de sensibilisation humanitaires, sociétales et environnementales les plus disparates, qui se renouvellent cycliquement chaque année à une date précise. Au contraire, rien ou quasiment rien sur la campagne de vaccination contre la Covid-19, au-delà du bon exemple ou des déclarations ponctuelles et sporadiques lors des séances publiques. Après un lancement en grande pompe de la campagne au début de l’année et un bon taux de croissance de vaccination initiale, depuis le début de l’été cette campagne semble être passée aux oubliettes. Ainsi, malgré sa population réduite, sa présumée capacité d’organisation et ses moyens économiques, Monaco a glissé au fond du classement des pays de l'Europe de l'ouest pour son taux de vaccination, arrivant à peine à atteindre un petit 65% des résidents de plus de 12 ans, bien distant des pays avoisinants. Et pourtant - sans pour autant céder à un alarmisme excessif - force est de constater que la pandémie n’a pas du tout disparu. Bien au contraire...

La quatrième vague de la pandémie qui s’est répandue en Europe avec une hausse progressive et généralisée des cas positifs, a frappé - avec une violence sans précèdent - justement dans les pays où le taux de vaccination est parmi les plus bas du continent. Même si plusieurs de ces derniers peuvent se vanter d’un pourcentage de vaccinés bien supérieur à celui de Monaco ! Or, au-delà de toute obligation vaccinale, du recours au pass sanitaire et de toutes mesures restrictives (d’un jour à l’autre adoptées et puis retirées) - qui ne font et ne feront jamais l’unanimité - les chiffres montrent sans conteste que si la vaccination massive ne bloque pas la diffusion de la Covid-19, elle représente toutefois une barrière très efficace à sa propagation incontrôlée et surtout contre sa dégénération en maladie grave. Néanmoins, à Monaco - pour faire face à cette situation - c'est une attitude plutôt fataliste qui semble prévaloir, dans l’espoir ou plutôt l’illusion que la Principauté puisse comme par magie être enfin épargnée par cette nouvelle vague et par les éventuels variants, comme le plus récent et annoncé potentiellement dangereux, l'Omicron. Paradoxalement, les manifestations "no-vax no-pass" de fin d’été sembleraient avoir quasiment pris le dessus sur les recommandations, profitant - sur ce sujet pourtant vital - d'une évidente inaction en cette période récente.

Et pourtant, la sonnette d’alarme a retenti déjà depuis quelques jours (voir semaines), culminant à un pic de 45 cas positifs jamais atteint auparavant durant toute la pandémie. Le souci principal étant - semblerait-il - de sauvegarder la relance économique, mais si - à la veille des fêtes de fin d’année - le risque de confinement ou de fermetures ne se profile pas à l’horizon, c’est l’attractivité qui pourrait être lourdement affectée dans un pays à haut danger de contamination. D’où la pressante nécessité de relancer avec vigueur et détermination une campagne de vaccination qui a manifestement marqué le pas ; d’augmenter l’activité des médecins de base en faveur de l’immunisation capillaire de toute la population (y compris pour la 3ème dose) ; de faciliter au maximum le processus de réservation et l’accès libre aux centres vaccinaux, et auprès des pharmacies locales ; d’intensifier ultérieurement la fréquence des réunions du Comité mixte Gouvernement-Conseil National qui avait fait ses preuves lors de la période la plus critique de cette longue crise sanitaire.

Et il faut agir vite, car les résultats de ce qui sera ou ne sera pas fait aujourd’hui ne seront visibles qu’à la veille de Noël, quand les réunions familiales ou publiques de la période des Fêtes de fin d’année risqueront d’aggraver irrémédiablement une situation à ce jour encore partiellement gérable…

RECYCLAGE OU INCINERATION ?

s d’agir pour être à la hauteur

s capital pour l’humanité, et Monaco est appelé à jouer sa partie, à commencer par la question toujours inextricable de l'usine de Fontvieille...

INTERVIEW

GUILLAUME ROSE *

g Lors du vote du rectificatif vous avez été en pointe dans la mise en cause du retard pris sur la modernisation de l’usine de traitement des déchets. Votre formule « un jour sans fin » souligne bien le sentiment de nombreux élus de temps perdu et de retour permanent au point de départ. Comment l’expliquez-vous ?

Guillaume Rose : "Sur ce dossier les erreurs se sont multipliées depuis le début, sous les gouvernements successifs. Il faut se rappeler que l’usine actuelle s’est montrée extrêmement polluante et nocive jusqu’au milieu des années 2000, et la pose d’un filtre performant qui a enfin amoindri les problèmes.

Malgré le formidable travail de Gildo Pallanca Pastor à l’époque, qui avait très tôt alerté les autorités et collecté les preuves de cette pollution, le Gouvernement avait été incroyablement lent à agir. Le trauma est donc réel et il subsiste chez ceux qui ont connu ces passes d’armes entre un Conseil National qui dénonçait les problèmes et un Gouvernement qui gagnait du temps en les niant tout simplement. Entre temps, les mentalités ont évolué, et sous l’impulsion là encore du Conseil National, la question de l’installation d’une nouvelle usine, performante et surtout non-polluante, a émergé avec insistance. De nombreuses pistes ont été explorées par le Gouvernement ces dix dernières années. Des appels d’offres ont été ouverts, des jurys d’évaluation nommés, le Conseil National impliqué, et nous pensions avancer dans la bonne direction. Puis, plus rien pendant deux ans, et on nous affirme maintenant tout benoîtement qu’on va vraiment se mettre à penser à renouveler cette usine ! Certes, le Gouvernement actuel a hérité de cette situation, mais ces atermoiements, car il n’y a pas d’autres mots, ont entamé la confiance des Monégasques."

g Premières pistes Le message a été reçu. La réunion s’est tenue et le temps de l’action paraît enfin venu. L’objectif au-delà de la réduction de l’effet carbone est à Monaco de transformer les déchets en ressources. Il fallait impérativement changer l’usine pour respecter l’engagement Princier de réduction de 55 % des émissions de CO2 en 9 ans. Ce qui semble acquis, c’est la localisation dans l’îot Charles III avec une technologie de valorisation thermique pour utiliser les déchets en énergie.

Selon des sources sûres, la SMA devrait être en charge d’un projet révolutionnaire autour des déchets plastiques et de l’énergie décarbonnée.

L’énergie produite sera utilisée par les réseaux chaleur et froid du quartier de Fontvieille. La mise au point de la nouvelle filière permettra d’atteindre l’objectif de la neutralité carbone en 2050. Le prochain centre de tri aura des performances hors de portée actuellement et permettra a Monaco de participer encore plus activement à son échelle, à la lutte mondiale voulue par le Prince contre le changement climatique.

© Photo CN

"Ce qui a manqué c'est de l'audace"

g La vie de l'usine est pour le moment prolongée. Cela est de plus en plus coûteux. La technologie actuelle est-elle de plus dépassée et incompatible avec les objectifs environnementaux du Prince Souverain ?

GR : "Il n’y a aucun doute là-dessus, et c’est la raison pour laquelle le retard pris ces dernières années n’a rien d’anodin. Nous payons aujourd’hui ce qui a été raté hier : c’est très typique de ce qui se passe dans le monde entier en termes d’environnement : les générations futures vont payer l’avarice de nos générations qui par cupidité ou volonté d’économies à court terme, repoussent sans cesse les investissements nécessaires pour nous créer un futur sain et respirable." g Le dernier appel d’offres a débouché sur un échec. Cela illustre-t-il la difficulté d’une alternative innovante et fiable ? Cela explique peut-être les hésitations des Gouvernements ?

GR : "Soyons clairs : il y a un moment où des professionnels doivent trancher entre des projets, autour d’un cahier des charges précis. Cela n’a pas été bien fait la dernière fois. Certes les technologies sont en évolution, mais l’audace a manqué : quel budget a été donné aux responsables de cet appel d’offres pour qu’ils aillent étudier partout les exemples de réussite de retraitement des déchets qui ont marché dans le monde et ramener des solutions viables ?"

© P h o t o G . F. O t t o n e l l o

g Le Gouvernement semble avoir entendu le message et veut relancer le processus. Les élus ont-ils des pistes pour le fonctionnement de la future usine ? Sa localisation est-elle définitive ?

GR : "Nous sommes élus, ce qui veut dire responsables de porter la parole et les souhaits de la population monégasque, nous ne sommes pas des techniciens. Il serait contre-productif d’exiger tel ou tel emplacement, tel ou tel procédé, rajoutant une contrainte au Gouvernement. La seule forte contrainte que nous voulons exercer, c’est la garantie de l’innocuité totale pour tous et à long terme de la solution qui sera retenue. Cet aspect ne sera pas négociable." g Ce sujet - à la suite de la COP26 et du message Princier - sera-t-il prioritaire lors des débats du budget primitif de fin décembre ?

GR : "Bien évidemment : on ne rattrapera jamais le temps perdu, mais vous pouvez compter sur la volonté des élus pour qu’on arrête d’en accumuler !"

(P.Z.) * Elu de la majorité Primo!, Président de la Commission Environnement et Qualité de Vie

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DOSSIER SPECIAL

Recycler sans brûler : est-ce une alternative possible ? par Roberto Volponi

DOSSIER

g La démarche vers une économie circulaire en Europe et ailleurs...

L’Union européenne ainsi que de nombreux autres pays ont adopté des plans d’action en faveur de l’économie circulaire. La Commission européenne a proposé en décembre 2015 la mise en œuvre d’un plan d’action visant à favoriser la transition de l’Union vers une économie circulaire. Sur la période 2016-2020, ce plan d’action européen aura permis de mobiliser plus de 10 milliards d’euros de financements publics en faveur de l’économie circulaire. La France a également défini une politique de développement de l’économie circulaire. Ainsi, la consommation française de ressources naturelles rapportée au PIB devra diminuer de 30% d’ici 2030 par rapport à 2010. En outre, 100% du plastique devra être recyclé en 2025 et ce recyclage devra permettre d’économiser 8 millions de tonnes de CO² chaque année. De nombreux autres pays se sont également engagés en faveur de l’économie circulaire notamment en Europe du Nord (Pays-Bas, Allemagne) ou au Japon. En Japon, l’accent est notamment mis sur l’éco-conception pour économiser les matières utilisées pour la production, faciliter la réparation, la maintenance ou la compatibilité ascendante des produits, faciliter le recyclage, l’emploi de matières premières recyclées ou minimiser l’emploi de matières dangereuses. L’Allemagne, dans sa loi sur l’économie circulaire, reprend les orientations de la directive européenne cadre sur les déchets qui impose aux Etats Membres l’élaboration de programmes de prévention des déchets. Le soutien à l’éco-conception constitue également un des volets du programme sur l’utilisation efficace des ressources. Les Pays Bas ont, quant à eux, intégré une approche cycle de vie dans leur politique de gestion des déchets dont l’objectif est de limiter l’impact environnemental. L’Allemagne et le Japon accordent également une place importante à la thématique de la substitution de ressources renouvelables (notamment la biomasse) aux ressources non-renouvelables. Toutefois, malgré les efforts déployés, le modèle de l’économie circulaire demeure assez encore marginal.... En effet,

© Photo Capital.fr

L

e modèle de l’économie circulaire constitue la base pour rendre effectif et profitable le recyclage sur une large échelle, capable de convertir les déchets en matière première réutilisable. Ce modèle repose sur la création de boucles d’utilisation et de réutilisation de la matière ou du produit avant sa destruction finale. Il met l’accent sur de nouveaux modes de conception, de production et de consommation, notamment à travers le prolongement de la durée d’usage des produits, l’usage et le partage plutôt que la possession de biens, la réutilisation et le recyclage des composants. Dans ce cadre, la gestion des déchets ne se réduit plus à une conséquence du modèle de production comme cela est le cas de l’économie linéaire : l'optimisation de l’utilisation des ressources par une conception pensée en amont transforme la gestion des déchets en une simple étape de la boucle utilisation/réutilisation de la matière.

d’après le Think Tank Circle Economy, l’économie mondiale en 2015 n’était circulaire qu’à hauteur de 9% selon le ratio « matières recyclées / matières premières utilisées dans le processus productif ». Dans l’Union européenne, le ratio d’utilisation des matériaux recyclés se situait en 2016 à un niveau légèrement supérieur (12%) selon Eurostat. Le chemin à parcourir pour aboutir à un modèle économique entièrement fondé sur le principe de circularité apparaît donc encore très long.

Cet objectif semble d’autant plus difficile à atteindre que plusieurs contraintes limitent sa capacité à supplanter intégralement le modèle d’économie linéaire.

g Les contraintes qui empêchent à ce jour la réalisation du recyclage généralisé Plusieurs contraintes empêchent toutefois le modèle d’économie circulaire de se généraliser. Le recyclage des matières en vue de leur réutilisation dans le processus de production de nouveaux biens constitue le cœur du modèle de l’économie circulaire. Or, plusieurs contraintes techniques, technologiques ou économiques en réduisent l’efficacité et constituent donc un frein au développement de l’économie circulaire : En premier lieu, la plupart des matériaux ne sont pas recyclables indéfiniment en raison du fait que leurs qualités physiques s’altèrent au fur et à mesure des recyclages. Par exemple, le papier ne peut être recyclé que 3 à 6 fois avant d’être trop dégradé pour pouvoir être ensuite réutilisé. Dans ces conditions, il n’apparaît pas envisageable que l’économie circulaire puisse totalement se substituer à l’économie linéaire. En second lieu, la multiplication des usages « dispersifs » ou « dissipatifs » des matériaux, liés à leur utilisation en très petite quantité, par exemple dans les productions de biens à fort contenu technologique comme l’électronique ou les nanotechnologies ou encore dans les cosmétiques, colles ou peintures, rend irrécupérables les matériaux concernés. Par ailleurs, la grande complexité de certains processus de fabrication qui recourent à des alliages de matériaux ou à des matériaux composites, en particulier dans le domaine des nouvelles technologies, entraine une dégradation des matières recyclées qui perdent ainsi une partie de leur qualité originelle. Enfin, en termes économiques, le recyclage comporte une dimension technologique qui peut s’avérer très complexe à gérer. C’est notamment le cas dans le domaine du plastique qui existe sous la forme de dizaine de polymères différents et qui demandent chacun un traitement spécifique alors même que les produits à recycler en comportent souvent plusieurs mélangés. De fait, le coût du recyclage rend l’activité difficilement compétitive par rapport à la matière vierge, surtout lorsque les cours de celle-ci évoluent à la baisse au niveau mondial. Ainsi, la viabilité économique de nombreuses filières du recyclage n’est pas assurée. C’est pourquoi, des mesures publiques spécifiques comme la fixation d’un taux d’incorporation obligatoire de matière recyclée ou la mise en place d’une TVA réduite pour les produits issus du recyclage, restent nécessaires pour permettre le développement de la filière du recyclage et plus généralement de l’économie circulaire.

LE RAPPORT

Déchets : la Banque Mondiale lance un cri d'alerte 0 % de déchets en plus d'ici 30 ans : c'est le cri d'alerte lancé par la Banque mondiale dans son dernier rapport. Cette hausse est d'autant plus alarmante qu'elle se produira en grande partie dans les pays en développement, où les déchets sont souvent mal pris en charge et sources de pollution. Emballages, nourriture périmée, vieux vêtements et appareils obsolètes... Plus nous consommons, plus nous générons de déchets. Cela n'est pas sans conséquence sur notre santé, ni sur l'environnement, car si ces milliards de tonnes d'ordures sont relativement bien gérées dans les pays riches, elles finissent le plus souvent dans des décharges à ciel ouvert dans les pays qui n'ont pas les capacités de les collecter et les traiter. La Banque mondiale lance un appel pour réagir. La production annuelle de déchets municipaux (déchets ménagers et autres déchets pris en charge par une commune ou une collectivité territoriale) dépasse déjà les 2 milliards de tonnes par an. En raison de l'urbanisation rapide, de l'augmentation du niveau de vie et de la croissance démographique, ce volume risque d'augmenter de 70 % pour atteindre les 3,4 milliards de tonnes en 2050, d'après la Banque mondiale. En Afrique subsaharienne, les pays devront même faire face à un triplement de la masse des déchets, avec plus de 516 millions de tonnes contre 174 aujourd'hui. Une catastrophe, d'autant plus que ces pays disposent de peu d'infrastructures pour gérer cet afflux. Chaque habitant produit en moyenne 0,74 kg de déchets par jour. Un chiffre qui cache de fortes disparités, de 0,11 kg au Lesotho à 4,50 kg aux Bermudes. Ces écarts sont fortement liés au niveau de développement : plus le niveau de vie est élevé, plus la population consomme des produits préparés, générant plus d'emballages à jeter.

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Bien qu'ils ne représentent que 16 % de la population mondiale, les pays développés génèrent ainsi 34 % de déchets de la planète. Cette production progresse aussi avec l'urbanisation. Les déchets alimentaires ou végétaux représentent la plus grosse partie (44 %) du volume total. Le plastique arrive deuxième, avec 17 % du volume de déchets.

Là encore, de fortes disparités sont observables en fonction du niveau de développement. Les pays à faible revenu produisent davantage de déchets alimentaires, tandis que les pays développés produisent davantage de déchets « secs » (plastique, papier, métal, ou verre), issus notamment de l'industrie et des produits de consommation. Dans les pays développés, il est habituel de voir le camion poubelle passer plusieurs fois par semaine devant son domicile. Hélas, c'est loin d'être une généralité ailleurs dans le monde. À peine 39 % des déchets font l'objet d'une collecte organisée dans les pays à faible revenu. Très souvent, ils sont brûlés à l'arrière d'une maison ou jetés dans la rue par les ménages, ce qui entraîne des problèmes de trafic dans les villes et favorise la propagation de maladies. Aujourd'hui, la grande majorité des déchets municipaux sont mis en décharge : 37 % sont enfouis et 33 % sont laissés à ciel ouvert. À peine 19 % sont recyclés ou compostés et 11 % sont incinérés. Le recyclage est encore une prérogative des pays riches : dans les pays à faible revenu, il ne concerne que 4 % des déchets, l'écrasante majorité (93 %) finissant dans des décharges en plein air plus ou moins bien gérées, avec parfois une fuite de composés toxiques dans les sols, dangereusement nocive pour l'environnement et la santé humaine.

(P.Z.) © Photo Luca Dieguez

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RECYCLAGE OU INCINERATION ?

Nouvelle usine sur l'îlot Rainier III : moins polluante, plus performante par Roberto Volponi

A

g En quoi consiste l'incinération Le processus d'incinération consiste à brûler les déchets à haute température dans des fours avec excès d’oxygène, afin d’en réduire le volume. Ce mode de traitement est polluant et non soutenable, car en réalité environ 20/25% du tonnage entrant ressort sous forme de « mâchefers » (non brûlés, incombustibles, cendres…), et 3% sous forme de résidus d’épuration des fumées (REFIOM) classés « dangereux » (voir encadré). L’incinération émet toujours des polluants dans l’air ainsi que des rejets aqueux en fonction du mode de traitement des fumées. Les rejets sont bien entendu soumis à des normes, ce qui signifie que des seuils de pollution sont définis, mais il ne s’agit pas de seuils « zéro », et la pollution n’est donc pas évitée. Les investissements lourds dans ces usines, la nécessité de les faire fonctionner toute l’année 24h/24 hors maintenance, ainsi que la tendance à les surdimensionner, freinent fortement les démarches locales de réduction et de recyclage des déchets. Pour faire oublier cela, les usines d’incinération sont opportunément renommées « unités de valorisation énergétique » lorsqu’elles produisent de la chaleur et/ou de l’électricité, mais cela risque d’encourager la valorisation énergétique au détriment de la réduction des déchets. g Monaco s'apprête à réaliser une nouvelle usine L'actuelle usine de Fontvieille a plus de 40 ans et par conséquent, la technologie disponible à cette époque et une perception environnementale différente qui s’avère être très polluante et peu performante en matière de production d'énergie, par rapport aux standards d'aujourd'hui. D'où la nécessité, émergée depuis longtemps, de la remplacer. Selon nos informations, le Gouvernement prévoit la réalisation d'une usine d'incinération nouvelle génération qui sera implantée sur l'îlot Rainier III, à l'entrée ouest de la Principauté. Une construction entièrement verticale - pour minimiser l'impact territorial - qui culminera avec une cheminée de 45 mètres de haut. L'actuelle usine de Fontvielle devrait ainsi être totalement reconvertie en usine de tri et recyclage de tous les matériels de rebut non destiné à la nouvelle usine. Cette dernière devrait produire 3 fois plus d'énergie, 3 à 4 fois moins de CO2 et 2 à 10 (!) moins d'émissions polluantes par rapport à l'ancienne. Le recyclage des plastiques est au cœur du nouveau projet, qui - grâce à des technologies de pointe - seront le plus possible envoyés aux centre

© Photo DR

ujourd’hui, par manque de courage, de volonté ou de technologies appropriées, un modèle idéal d’économie circulaire où tous les déchets se transforment et par conséquent se réduisent jusqu’à disparaitre complètement - ne semble pas encore totalement réalisable. Par conséquent, nous sommes obligés de continuer à brûler les déchets résiduels à travers des incinérateurs. Toutefois, les désavantages sont bien évidents : les résidus des fumées d’incinération, véritables concentrés de polluants, même réduits, continuent à symboliser un cadeau (!) fait aux générations futures. D’un autre côté, reste un point en faveur de l’incinération : celui de la production d’énergie pour le chauffage et la climatisation du milieu urbain.

de recyclage tandis que ceux qui ne peuvent pas être recyclés seront incinérés pour produire l'énergie suffisante (chaud/froid/électricité) à servir quasi-totalement le quartier de Fontvieille et de ses alentours. Mais pour atteindre cet objectif, le projet aura recours à l'utilisation massive de la "biomasse" (papier, carton, bois et similaires) en tant que matière "renouvable" et qui - pour être recyclés (comme c’est possible et peut-être envisageable) devraient être envoyés à des centres très distants de la Principauté. g Collaboration étroite et donnant-donnant avec le voisin français Ainsi, on prévoit à la fois la quasi élimination du recours aux carburants fossiles (fioul et gaz naturel) et la possibilité d'intégrer dans l'usine une partie des déchets de ce type provenant des communes françaises limitrophes de la CARF. Grâce à une réduction prévue de 3 à 4 fois des émissions de CO2 d'origine fossile, en utilisant les plastiques résiduels et surtout la biomasse (en tant que renouvable, n'affectant pas le bilan d'émissions carbone) la nouvelle usine deviendra compétitive et attractive aussi pour les villes voisines, pour compenser leurs émissions de CO2... En contrepartie, la CARF, et la France plus en général, devraient continuer à se charger de traiter et stocker les déchets les plus dangereux tels que les mâchefers et les REFIOMS (voir encadré) qui aujourd'hui s'élèvent à 12 000 tonnes par an. En définitive, une drastique réduction des émissions polluantes et la délocalisation des déchets résiduels les plus dangereux issus du processus de l'incinération, la valorisation des déchets sera fortement augmentée, et la production d'énergie souvent privilégiée par rapport à un possible recyclage ultérieur. Une usine sans doute beaucoup moins polluante, donc, mais encore distante d'un objectif théorique (et peut-être utopique) de zéro émissions, qui mise fortement sur le potentiel énergétique tout en préservant - autant que possible - la vocation écologique et surtout le bilan environnemental de Monaco.

LA FICHE

Les matériaux dangereux produits par l’incinération A

la couleur blanche, rassurante, des panaches sortant des cheminées. Une injection de charbon actif (coke de lignite) est effectuée dans la tour de lavage pour traitement complémentaire des dioxines. Les poussières récupérées forment une pâte humide qu’on appelle le “gâteau TE (traitement des eaux)” ; le traitement par venturis filtrants qui termine le dépoussiérage, déshumidifie et élimine des oxydes de soufre par une injection de soude. A l’issue de ces étapes, il reste des REFIOM : les cendres volantes, les “cendres sous chaudières”, les résidus de neutralisation des fumées et les “gâteaux de filtration”. On trouve dans ces résidus des matières minérales, mais aussi des métaux lourds. Les REFIOM sont le résultat d’un processus industriel absurde : des déchets non dangereux entrent dans des usines d’incinération et des déchets dangereux en ressortent grâce à la concentration de polluants que l’incinération génère.

utre que les émissions gazeuses polluantes, on parle moins des deux autres “productions” indésirables de l’incinération : les mâchefers (résidus solides de la combustion des déchets) et les résidus d’épuration des fumées de l’incinération des ordures ménagères (REFIOM).

g Les REFIOM L’incinération crée des fumées qui sont traitées chimiquement pour réduire la pollution. Dans les usines, 3 techniques de traitement sont utilisées : le dépoussiérage par électro-filtres dans lesquels les poussières se collent et sont récupérées par gravité ; il est suivi d’un passage dans un réacteur catalytique qui traite les oxydes d’azote et les dioxines après injection d’ammoniaque ; le traitement par tour de lavage, après injection de lait de chaux, qui explique

g Un traitement lourd pour les effets néfastes sur l’environnement et un camouflage de déchets dangereux Depuis le 30 mars 1995, les REFIOM doivent en premier lieu être stabilisés et solidifiés. La stabilisation consiste à diminuer leur toxicité ; la solidification permet de transformer le REFIOM en un solide, réduisant les contacts entre le déchet et l’environnement, et donc le relarguage des polluants. Seulement alors, les REFIOM pourront être stockés dans des installations de stockage de déchets dangereux ou ailleurs. Une grande partie des REFIOM sont dits “valorisés” en remblaiement de mines. En réalité, il s’agit d’un stockage détourné qui représente pour les générations futures une menace en cas de contamination par des polluants. De plus, les mines étant pour la plupart en Allemagne, cette fausse valorisation conduit à un transport transfrontalier sur plusieurs centaines kilomètres de déchets dangereux. La législation européenne s’oppose de plus au comblement de mines avec des déchets dangereux, typologie de déchets à laquelle appartiennent pourtant les REFIOM. La seule solution viable pour sortir durablement de cette impasse : diminuer drastiquement les tonnages de déchets incinérés…

(R.V.) © Photos DR

g Les mâchefers Les mâchefers issus du traitement des déchets sont plus ou moins pollués et doivent être recyclés avec précaution. Jusque dans les années 90, il était d'usage, dans les usines d'incinération d'ordures ménagères, d'incorporer les résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures ménagères dans les mâchefers. Ceux-ci bénéficiaient ainsi des qualités de liant hydraulique des suies (effet de prise comparable à celui du ciment). En France, l'Arrêté du 25 janvier 1991 relatif aux installations d'incinération de résidus urbains interdit que les suies soient désormais mélangées aux mâchefers. En France, en 2016, seuls 110 kt de mâchefers (sur un total de 2 289) sont mis en décharge. L'immense majorité des mâchefers est conséquemment valorisée sous forme de matière, soit directement, soit le plus souvent après maturation. Toutefois, les mâchefers présentent un taux trop élevé de dioxines. La Suisse interdit l'utilisation des mâchefers dans la construction routière. En France, en zone dite "vulnérable" (aux inondations en particulier), dans les réserves naturelles l'utilisation de mâchefers ou cendres d'incinération peut être interdit et fortement recommandé de ne pas importer tout type de ces déchets en forêt.

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POLITIQUE & SOCIETE

Face au mur de la démographie par Patrice Zehr

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g 20 ans : une mesure de freinage Pour Monaco la problématique est spécifique et elle a été très bien expliquée lors du débat avant le vote. Une augmentation de 50 % de la population à l’horizon 2070 serait insupportable pour l’actuel modèle social auquel les Monégasques sont attachés. Ce serait automatiquement la fin du « privilège Monégasque » sur le logement et les aides spécifiques aux nationaux. Il s’agissait donc d’agir à temps pour préserver la qualité de vie des futures générations de Monégasques. Une solution a été adoptée portant sur le mariage. Impossible en effet de limiter la natalité ou la naturalisation qui ne dépend que du Prince. On a donc décidé d’une mesure de freinage, un « délai barrière ». Le temps exigé pour obtenir la nationalité monégasque par mariage passe donc de 10 à 20 ans. Derrière le Président Valeri la grande majorité des élus a voté pour. On a noté cependant deux votes contre et trois abstentions.

Les interventions ont bien révélé les débats et les divergences d’appréciation, certains votes pour se sont manifestés comme votes de raison malgré le refus du cœur. Pour certains le mariage ne peut exclure la nationalité alors que pour d’autres l’acquisition de la nationalité par mariage doit être supprimée, car ces 20 ans ne feraientt que reculer pour mieux sauter. g Garantir l’avenir Pourtant c’est bien l’avenir que cette loi entend protéger comme l’a défendu avec passion le président Valeri : « Parce que nous ne voulons pas dire demain à nos enfants et aux générations futures qu’ils auront moins de droits que nous aujourd’hui, le Conseil National va prendre, une fois de plus, ses responsabilités de manière à la fois pragmatique et raisonnable. Qui en effet aurait le courage de dire à ses petits-enfants en 2070, qu’ils ne pourraient plus se loger dans leur propre pays, parce qu’en 2021 nous n’aurions pas pris nos responsabilités ? … 20 ans, c’est symboliquement le temps d’une génération, pour s’intégrer pleinement à notre communauté, partager notre identité, notre culture et notre attachement au Prince Souverain et à la Famille Princière ». Une loi indispensable mais aux effets limités : « La loi que nous allons voter ne concerne au fond que les conjoints étrangers qui vont divorcer après 10 ans de mariage. Les couples unis par l’amour, et qui choisissent d’évoluer durablement dans l’institution du mariage ne sont pas concernés, puisqu’au bout de 20 ans, le conjoint étranger deviendra toujours Monégasque. Entre temps, les conjoints bénéficient déjà du droit au logement de leur époux ou épouse Monégasque, et bien sûr notamment d’une priorité pour accéder aux emplois publics et privés. »

g Oppositions et réticences Pour certains comme Pierre Van Klaveren, de la majorité, c’est « malgré tout moralement inadmissible » : « A titre personnel, et j’ai déjà eu l’occasion de le rappeler lors du vote de la proposition de loi relative à la transmission de la nationalité, il m’est totalement inconcevable de conditionner une nationalité à un nombre d’années de mariage. » C’est aussi pour lui un manque de confiance politique : « Je suis déçu et triste, pourquoi ? Parce que je suis

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POLITIQUE

e modèle social monégasque est menacé par la démographie liée à l’accroissement du nombre des nationaux. Les données statistiques sont formelles. C’est un avis largement partagé depuis que le problème a été évoqué courageusement, il y a plusieurs années, par le docteur Jean-Michel Cucchi. Hommage lui a été rendu lors du vote au Conseil National sur la loi modifiant l’acquisition de la nationalité par mariage, le 24 novembre dernier. La démographie écrit l’Histoire des nations encore plus que la géographie. Elle concerne tous les pays avec des conséquences diverses.

convaincu que nous aurions dû nous faire confiance quant à notre capacité à continuer à trouver des solutions à nos problématiques. N’est-ce pas ce que nous faisons tous depuis toujours ? L’Histoire de Monaco (avec un grand H) n’est-elle pas la plus belle preuve que nous avons toujours relevé les défis qui se présentaient à nous ? » Pour d’’autres, il fallait aller plus loin et supprimer l’acquisition de la nationalité par le mariage. C’est le sentiment de Karen Aliprendi, qui pourtant a voté pour : « Comme je l’avais déjà évoqué lors du vote de la proposition de loi du Conseil National, mes convictions humaines et familiales me conduiraient à ne pas voter en faveur de ce projet de loi. Non pas que je sois favorable au maintien du dispositif actuel, mais je serais pour ma part allée bien plus loin. Pour moi, ralentir cette augmentation du nombre de nationaux ne fait que repousser le problème de quelques dizaines d’années. Si la volonté est celle de protéger nos enfants, la solution la plus adaptée serait, mathématiquement, la suppression de la transmission de la nationalité par mariage. » Sur ce sujet, le président Valeri a insisté notamment sur "l'objectif de préserver la cohésion de notre communauté en évitant une mesure extrême et brutale. Nous n'avons pas la volonté de dire à des conjoints, souvent devenus parents et même grands parents d'enfants de nationalité monégasque, mariés souvent pour toute la vie, que jamais la loi ne leur permettrait de partager la même nationalité que leur famille. Ce serait humainement unjuste. C'est aussi a voie qui permet le plus large rassemblement possible autour de cette question." g Préserver l’unité Un débat d’avenir très intéressant qui a pris de la hauteur sur l’identité et la culture, la nécessité d’intégrer sans abandonner un modèle social exemplaire. Pas facile, mais pour l’immense majorité des élus cela va dans la bonne direction. Le Président Valeri a bien insisté sur la nécessaire unité des Monégasques même sur les sujets qui divisent : après le pass sanitaire, le mariage. La décision ne doit pas forcément faire l’unanimité, mais une fois votée elle doit être acceptée par tous, c’est une condition du fonctionnement démocratique.

LEGISLATION

Monaco en pointe contre toutes les violences

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g Une loi de sanction et de prévention La loi votée donne les moyens de lutter contre le harcèlement en augmentant l’arsenal des contrôles et des sanctions. Avec concrètement la mise en place d’un référent par établissement, des référents qui seront soumis à une obligation de formation spécifique. « Ce projet de loi contre le harcèlement en milieu scolaire s’inscrit pleinement dans le cadre de notre implication et de notre détermination à lutter contre toutes les formes de harcèlement, qu’il s’agisse dans ce cas précis des jeunes, mais également des femmes », affirme Nathalie Amoratti-Blanc, qui précise : « Notre rapporteur (Marc Mourou) a très bien souligné l’importance de la prévention par l’apprentissage de valeurs sociales fondamentales telles que l’empathie, le respect, la tolérance et l’estime de soi… Au-delà des définitions et des sanctions afférentes à ces infractions, ce projet de loi relative au harcèlement en milieu

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scolaire donne toute sa place à la prévention comme seul moyen essentiel de lutte contre ce fléau. » C’est tout l’esprit du texte des sanctions mais aussi surtout de la prévention. Mais tous les coupables sontils aussi des victimes, vaste débat qui va au-delà du harcèlement scolaire. Une loi en tout cas qui vient à point alors que la Principauté a célébré la journée internationale des droits de l’enfant.

g Violences faites aux femmes Dans le même temps Monaco s’est mobilisé dans le cadre des violences faites aux femmes. Céline Cottalorda, déléguée interministérielle aux droits des femmes a noté 40 cas recensés à la Sureté publique. Le problème existe donc bien à Monaco aussi. Céline Cottalorda, a indiqué : « L’an dernier, nous avions ciblé les violences au sein du foyer car elles sont majoritaires. Cette année, nous voulons donner les clés pour décrypter les mécanismes de manipulation des auteurs et montrer que la violence peut prendre différentes formes : psychologique, verbale, sexuelle, économique ou physique ». À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Ministre d’État a de son côté organisé une réunion de travail avec les Présidentes des associations qui participent aux travaux du Comité pour la promotion et la protection des droits des femmes. Le Gouvernement finalise un projet de loi visant à créer un fonds d’indemnisation à destination des femmes et des enfants victimes de violences à caractère sexuel et de violences intrafamiliales, qui est demandé depuis plusieurs années par les élus. Il sera (P.Z.) prochainement déposé au Conseil National. © Photo Sruilk

près le vote de la loi sur la transmission de la nationalité par mariage, le Conseil National a voté une loi contre le harcèlement à l’école. Le harcèlement a toujours existé, mais il connaît une explosion exponentielle par l’utilisation par les jeunes des réseaux sociaux. D’où la proposition par le Président Valeri d’étudier rapidement une loi sur l’oubli sur internet, qui permettrait d’effacer des messages haineux qui perdurent au-delà du raisonnable : « Il m’importe de revenir sur l’importance qui s’attache à appréhender la question du droit à l’oubli sur Internet et le Conseil National demande au Gouvernement de se saisir prochainement de cette question. Cela permettrait, en effet, aux victimes sur Internet de voir disparaitre les propos attentatoires à leur dignité. »

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ECONOMIE & FINANCE

Monaco Telecom lance la Fibre Pro par Alan Parker-Jones

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g Performance, Stabilité, Connectivité et... Sécurité !

Avec 10 Gbps de débit descendant, les professionnels et entreprises bénéficient d’une meilleure stabilité et d’une latence minimale pour des échanges de données plus fluides. La connectivité est optimisée grâce au Wi-Fi 6 certifié - le plus puissant du marché - qui offre un débit pouvant aller jusqu’à 6 Gbps, permettant de gérer de nombreux appareils connectés simultanément sans dégrader la bande passante. Les Smart Wi-Fi utilisant la technologie Wi-Fi Mesh permettent une couverture optimale et personnalisable dans toute l’entreprise. L’offre Fibre Pro propose une clé Haut Débit Mobile pour une continuité de service automatique en cas d’incident sur le réseau.

Cette clé est directement installée par un technicien Monaco Telecom lors de la mise en service de la Box Fibre. Les entreprises bénéficient également d’un accompagnement dédié de proximité auprès d’une équipe commerciale au sein de l’espace Pro de la boutique de Fontvieille et d’un service technique exclusif disponible 6j/7 de 8h à 19h via un numéro dédié. Les professionnels gagnent ainsi en sérénité.

g Un choix d’offres adapté aux usages de chaque professionnel Monaco Telecom propose une offre Fibre Pro sur 3 déclinaisons, qui varient selon les débits et les services proposés : Comfort (jusqu'à 1 Gbps à 74,99 euros/ mois) ; Premium (jusqu'à 5 Gbp, clè 4G de secours, 1 borne Smart Wi-Fi, à 99,99 euros/mois) ; et Platinum (jusqu'à 10 Gbp, clè 4G de secours, 4 bornes Smart Wi-Fi, à 149,99 euros/mois). Les entreprises souscrivant à la Fibre Pro avant le 01/03/22, pourront bénéficier d’un tarif unique de 74,99€ ht/mois pendant 6 mois quelle que soit l’offre souscrite pour prendre le temps d’analyser leurs besoins.

Comment souscrire aux nouvelles offres Fibre Pro ? Pour connaître leur éligibilité, les professionnels peuvent se connecter sur le site lafibre.monaco-telecom.

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ECONOMIE

es entreprises de la Principauté profitent désormais de la rapidité de La Fibre Pro avec la Box la plus puissante du marché. Pour accélérer la transformation digitale, grâce à son nouveau réseau et ses équipements de dernière génération, Wi-Fi 6 et bornes Smart Wi-Fi, Monaco Telecom apporte une solution de communication stable et performante à toutes les entreprises monégasques, avec un débit jusqu’à 10 Gbps. Ainsi, Monaco sera le 1er pays entièrement fibré dès 2022... Comme la 5G lancée en 2019, le déploiement de la Fibre Pro est l’une des infrastructures majeures soutenant le programme Extended Monaco. 80% des entreprises sont déjà éligibles à la Fibre Pro ; elles le seront à 100% dès début 2022.

mc en renseignant simplement leur adresse ou le nom de leur immeuble, puis se rendre dans leur espace Pro, boutique Monaco Telecom rue du Gabian. g Ils ont dit...

Frédéric Genta – Délégué interministériel en charge de la transition numérique de la Principauté de Monaco : « La Fibre Pro constitue un enjeu de compétitivité pour nos entreprises. Associée au Cloud Souverain, elle permet à notre économie de tirer tous les bénéfices de la transformation numérique. C’est une nouvelle étape pour notre modèle dans le monde post-Covid ». Etienne Franzi – Président de Monaco Telecom : « En déployant ce nouveau réseau, avec le soutien du Gouvernement Princier et du Conseil National, Monaco Telecom dote le Pays d’une infrastructure stratégique pour sa transformation numérique, avec l’ambition d’apporter à tous les professionnels, à la fois débit et stabilité par la mise en oeuvre d’une architecture technique innovante ». Martin Péronnet – Directeur Général de Monaco Telecom : « La Fibre Pro a été conçue pour répondre aux enjeux de performance, de sécurité et de continuité des entreprises et des professionnels de la Principauté. Elle est également durable : son empreinte carbone, telle que certifiée par le bureau Veritas, est de 21% inférieure aux box équivalentes. L’ensemble des équipes Monaco Telecom for Business est mobilisé pour accompagner la transformation numérique de ses clients ».

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Investir dans les matières premières ? par Thierry Crovetto *

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g Un manque de repères récent La première difficulté pour effectuer ce type d’analyse est le manque de repères récents ; on doit en effet revenir aux années 1970’ pour analyser la performance des différentes classes d’actifs en période de très forte inflation. Historiquement, une inflation soutenue a été négative pour les actions comme pour les obligations. Les taux d'intérêt augmentent généralement avec l'inflation, ce qui, à son tour, pèse sur les cours des obligations. Les valorisations des actions peuvent également être affectées par des niveaux d'inflation et de taux plus élevés ; c’est en particulièrement vrai pour les valeurs de croissance. La corrélation entre les actions et les obligations peut revenir en territoire positif lorsque l'inflation augmente de façon persistante. Cela limite la diversification des portefeuilles traditionnels (constitués de ces deux classes d’actifs). g Quelles sont les classes d’actifs à privilégier ?

Compte tenu des niveaux élevés d'inflation et d'incertitude liée à l'inflation, à court et à moyen terme, il est important d'examiner quelles stratégies d'investissement pourraient protéger les portefeuilles de l'inflation. Si on analyse ce qu’il s’est passé dans les années 1970’, il est évident que les matières premières et l’or sont les classes d’actifs qui ont le mieux performé durant cette période.

© Photo ifcmarkets.com

e premier objectif de la gestion de portefeuille doit être la préservation du capital en termes réels (après inflation), c’est-à-dire de préserver son pouvoir d’achat ! L'inflation érode la richesse au fil du temps. Lors de la dernière décennie, nous avions un peu oublié que l’inflation pouvait être un problème et les banques centrales ont même dû lutter pour éviter la déflation…

Mais les choses ont changé… Les perspectives d'inflation sont redevenues un sujet brûlant pour les investisseurs. L’inflation US s’est ainsi établie à plus de 6% en octobre. La principale question est de savoir si les récents pics d'inflation sont simplement transitoires (on peut aussi se demander ce que signifie transitoire…) ou pourraient s’inscrire dans la durée. Pour se préparer à différents scénarios d'inflation au cours des prochains mois ou même au-delà, on peut se regarder quelles ont été les classes d'actifs qui ont historiquement le mieux protéger les portefeuilles contre des périodes de forte inflation (supérieure à 5%).

Covid, les plans de soutien et de relance des gouvernements, financés par la planche à billets des banques centrales, se sont succédés dans le monde. Ils ont été suivis par la réouverture des économies, ce qui a entrainé une accélération de l'inflation qui n’est pas forcément transitoire… g Comment se prémunir contre un retour de l’inflation ?

Les matières premières sont sans doute les meilleures couvertures contre l’inflation. L’énergie et les métaux industriels surperforment en particulier en cas d'augmentation inattendue de l'inflation. Les métaux précieux peuvent également être utilisés comme couverture d'inflation à condition que les taux réels demeurent négatifs… L'or est considéré comme l'un des meilleurs diversificateurs de portefeuille.On peut également investir dans des actifs réels (immobilier, infrastructures) dont les revenus sont indexés sur l’inflation et dans des actions minières. * Analyste financier indépendant spécialisé dans la sélection de fonds. tcrovetto@tcsf.mc / 06 80 86 83 11

On constate que lors de la période de très forte inflation, l’or et les matières premières ont largement surperformé les actions ; ces deux classes d’actifs ont des performances assez proches des actions sur 50 ans (8 à 9% par an) ! L’or a également besoin pour bien se comporter de taux réels (taux nominaux – inflation) négatifs puisqu’il ne distribue aucun revenu…

Dans les années 1970’, tandis que le niveau moyen d’inflation était supérieur à 7%, la performance des actions et des obligations a été inférieure à ce niveau, leur performance en terme réel a donc été négative, tandis que les matières premières et l’or s’appréciaient d’environ 30% par an ! De plus, les matières premières et l’or apportent clairement une diversification à un portefeuille puisque leur corrélation aux actions est faible sur longue période.

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Monthy correlation Since 1970 - Source TCSF / Bloomberg

g La dernière décennie des matières premières Après la crise financière mondiale de 2008, nous avons connu une décennie de relative stagnation : une croissance faible, une faible inflation, des taux d'intérêt bas et un assouplissement quantitatif ont laissé une forte empreinte sur les marchés financiers.

Cela a engendré notamment une baisse des prix des matières premières. Mais pour faire face à la crise du

ON NE SPÉCULE PAS SUR L’AVENIR. ON LE CONSTRUIT. EDMOND DE ROTHSCHILD, L’AUDACE DE BÂTIR L’AVENIR. MAISON D’INVESTISSEMENT | edmond-de-rothschild.com Tout investissement comporte des risques. Chaque investisseur doit analyser son risque en recueillant l’avis de tous les conseils spécialisés afin de s’assurer de l’adéquation de cet investissement à sa situation personnelle.

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L'ACTUALITE

ACTUALITE

Janowski, perpetuité confirmée en appel

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Monaco : « Pour échapper à la violence, il faut déjà avoir conscience qu’on la subit… ». : le Comité pour la promotion et la protection des droits des femmes a présenté le 23 novembre sa nouvelle campagne, dans le cadre de la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ». L’objectif : sensibiliser et rappeler les dispositifs mis en place. Céline Cottalorda, Déléguée interministérielle pour les droits des femmes a indiqué « L’an dernier, nous avions ciblé les violences au sein du foyer, Cette année, nous voulons donner les clés pour décrypter les mécanismes de manipulation et montrer que la violence peut prendre formes : psychologique, verbale, sexuelle, économique ou physique ». Informations: www.dfm.mc ☞ Monaco : Hommage à Albert Falco (19272012) Second du Commandant Cousteau en présence de S.A.S le Prince Albert II,. Le Palais Princier a souhaité honorer sa mémoire par la création d’un récif artificiel, immergé à 18 m de profondeur dans la réserve du Larvotto. Le Souverain a procédé, en présence de Maryvonne Falco, veuve d’Albert Falco, à l’inauguration du récif ainsi qu’au dévoilement d’une plaque commémorative, positionnée sur la Digue Sud du Complexe Balnéaire du Larvotto.Composé de sept modules imprimés et assemblés entre eux, le récif atteint 3 mètres de haut pour un poids de plus de 10 tonnes. Sa conception a été confiée à Pierre Frolla.

par Patrice Zehr

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ojcieh Janowski s’est pourvu en cassation après une nouvelle condamnation en appel à la perpétuité. Ce qui veut dire que ce n’est pas terminé. Si pour la plupart des monégasques et résidents la messe est dite, ce n’est pas encore judiciairement le cas. Une famille dont la saga est intimement liée à l’histoire de Monaco va continuer à souffrir, car il manque toujours un aveu clair, précis et définitif. L’accusé principal a tout fait pour jeter des suspicions et a continué à nier devant le tribunal ce qu’il avait dans un premier temps avoué pendant sa garde à vue : avoir commandité le meurtre d’Hélène Pastor, sa belle-mère.

© Photo Abaca

g Au nom de la mère Gildo Pallanca Pastor, fils de la victime, se reconstruit lui, dans un combat acharné pour la vérité au nom de sa mère. Son courage et sa pugnacité auront dominé le procès en appel de Wojcieh Janowski. Gildo est apparu plus déterminé que jamais et plus solide physiquement que lors du premier procès. Il a plusieurs fois mis l’accusé face à ses responsabilités, et lui a demandé de se comporter en homme, en vain. Certes le condamné, Wojciech Janowski, s’est pourvu en cassation, mais sa culpabilité a été réaffirmée par le tribunal avec sans doute encore plus de force que la première fois. En première instance, Wojciech Janowski, le gendre de la milliardaire monégasque, avait été condamné à la prison à perpétuité, pour avoir commandité son assassinat en 2014. Le vendredi 12 novembre 2021 les juges ont donc confirmé la décision en appel.

g Révélations, suspicions et interrogations Ce procès en appel a été accablant pour l’accusé, victime de lui-même par son comportement. Il a multiplié d’incroyables accusations avant de revenir dessus comme si c’était naturel. Il a accusé Gildo d’être le commanditaire puis a émis des suspicions sur l’attitude de sa compagne Sylvia Ratkoski-Pastor. Il s’est ensuite rétracté laissant le tribunal médusé. La demi-sœur de Gildo s’est montrée comme lors du premier procès complètement accablée par le drame. L’appel n’aura pas permis un rapprochement de la fratrie… « Je crois qu'il veut la mort de toi et de moi » : quelques mois avant d'être assassinée, Hélène Pastor aurait confié à son fils Gildo ses craintes la concernant et le concernant. Celle-ci tenait des informations, notamment, de son détective privé et d'un ancien policier français qui travaillait pour elle, a raconté Gildo en appel. Il est revenu en détails sur cette période de vulnérabilité dans sa vie, en 2014, quand il a perdu sa mère alors qu'il venait d'être victime d'un double AVC. C'est d'ailleurs en sortant d'un hôpital niçois où elle venait de lui rendre visite le 6 mai 2014 que sa mère et son majordome ont été visés par des tirs. Au cours de son témoignage, Gildo Pallanca Pastor a confié ne plus avoir de doutes sur les causes de son AVC, s'interrogeant sur un empoisonnement éventuel. Il a même déposé à Monaco une plainte contre X avec constitution de partie civile « pour faire la lumière sur les causes éventuelles de son double AVC », a affirmé à l'AFP l'un de ses avocats, Me Gérard Baudoux, en précisant que la procédure n'a pas connu d'issue à ce stade. g Tout n’a pas été dit Janowski a dit tout et son contraire, perdant toute crédibilité, mais - selon les juges - il n’a pas dit la vérité. Il nie sa responsabilité. La justice pour le moment a prononcé la sienne par deux fois. Il s’est pourvu en cassation, sa condamnation n’est donc pas encore irrévocable et cela inclut la présomption d’innocence. Y aura-t-il un 3éme procès ? Peu probable, mais pas impossible.

NOMINATION

SBM : une femme et des chiffres E

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

© Photo DirCom / M. Alesi

lle était depuis février 2019, à la tête de l’Institut Monégasque de la Statistique et des Etudes Economiques (IMSEE). Ses chiffres économiques étaient attendus et devenus indispensables pour la visibilité des réalités de Monaco. L’institut permettait de savoir pour prévoir. Sophie Vincent aura une mission comparable au sein de la SBM avec une dimension humaine supplémentaire. Depuis le 15 novembre, elle est Directeur des Ressources Humaines et membre du Comité Exécutif. Appelée à ce poste pour préparer le Groupe à ses nouveaux enjeux, elle est Titulaire d’un Master en Gestion et Aménagements Touristiques et Hôteliers, d’une Maîtrise en Ingénierie Touristique et Hôtelière et d’une Licence en Droit et Sciences Politiques, Sophie Vincent bénéficie d’une expérience de 20 ans dédiée au Gouvernement Princier. Elle a été notamment Chef du Service de l’Emploi et Directeur Adjoint du Travail. Elle interviendra sur l’ensemble du périmètre des Ressources Humaines. Sa mission principale sera la structuration des équipes et leur formation, leur mobilité, pour faire évoluer les nombreux métiers que compte Monte-Carlo Société des Bains de Mer. Evolution est le mot clé du groupe qui poursuit sa stratégie de sortie de crise et de relance. Le but est bien entendu de « réenchanter » la SBM avec l’esprit Monaco.

Comment mieux le prouver qu’en cette période de Noël. Depuis le 2 décembre c’est parti.

Pour terminer cette année décidément pas comme les autres, mais mieux que la précédente, pour remettre un peu de féérie monégasque dans la vie, Monte-Carlo Société des Bains Mer a lancé Monte-Carlo Winter Fantasy. Un programme d’animations pour petits et grands de décembre à la mi-janvier. On pourra s’émerveiller des décors de fête qui parent tous les espaces et établissements du groupe, se retrouver dans des lieux éphémères, s’amuser avec les ateliers culinaires et créatifs, tenter sa chance dans un concours de poème, déjeuner et diner à la table de grands chefs, faire son marché de Noël, rencontrer le Père Noël Monte-Carlo sur sa tournée de distribution de cadeaux, célébrer la nouvelle année avec les Jacksons, et bien d’autres surprises. Pour son premier Noël à la SBM, Sophie Vincent pourra concrètement apprécier la richesse des ressources humaines de cette société pas comme les autres à Monaco…

(P.Z.)

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Andrea Noviello Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones

Photos

Direction Communication Claudia Albuquerque Thierry Carpico Murielle Gander Cransac Philippe Lombard

Projet graphique

GMA Studio Design

Relations Publiques Mary Coles

Promotion & Publicité Chantal Garry Dessinateur Jean-Jacques Beltramo Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

Impression Tipografia San Giuseppe Taggia (IM) N° de Commission Paritaire : 0522U81608

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☞ Cagnes : Jusqu’au 3 janvier : Biennale de l’UNAM sur le thème « Moi je » : 41 artistes s’expriment au château-musée Grimaldi autour d’une réalité qui dépasse la fiction… Ces portraits s’articulent autour du poème « L’Ivresse », de Charles Baudelaire, soustrait de l’ouvrage « Spleen de Paris ». Parmi les artistes Gérard Haton-Gauthier « Le narcissisme et le culte du paraître deviennent un moteur pour exister, c’est le reflet d’une société basée sur le regard des autres (…) il n’y a plus le risque d’être puni par les Dieux, bien au contraire, exister et le faire savoir semble être une démarche sur l’infatuation, l’égocentrisme, « je suis et je m’aime » ! ☞ Monaco : Fight Aids Monaco et la Croix Rouge en partenariat avec la Mairie de Monaco, reconduisent, du vendredi 3 décembre au dimanche 2 janvier, l’opération « Une Lumière pour Noël » en soutien aux personnes démunies et isolées pendant les fêtes.

Découvrez le grand Sapin au cœur du Village de Noël, sur le port Hercule. Connectez-vous sur la plateforme « unelumierepournoel.org » pour faire un don en ligne et participer à cette opération solidaire. A chaque don une lumière viendra éclairer le sapin virtuel. Vous pourrez aussi scanner le QR code qui vous redirigera sur la plateforme. Pour Noël, offrons un cadeau porteur de sensà tous ceux qui n’ont pas notre chance…. ☞ Monaco : La Direction des Affaires Culturelles présente Jeudi 2 décembre à 20h30 le concert Lamento d’Arianna - Madrigaux Italiens de Rore, Gesualdo et Monteverdi par l’Ensemble Profeti Della Quinta Doron Schleifer, David Feldman, contreténors - Lior Leibovici, Loic Paulin, ténors – Elam Rotem, basse et direction - Orí Harmelin, Le public est transporté au temps du Madrigal, composition vocale séculaire des plus importantes au XVIème et début du XVIIème. Le Madrigal permit aux compositeurs de la Renaissance de trouver une nouvelle façon d’exprimer la poésie en musique ; pratique introduite par Cipriano de Rore (v. 1515 – 1565).

Chapelle de la Miséricorde sur réservation : +377 98 98 83 03 ☞ Nice : Exposition intitulée Dans un monde Flottant, au Musée des Arts Asiatiques de Nice : pour la première fois dans l'histoire de ce musée conçu par Kenzo Tange, une oeuvre de 33 mètres d'envergure créée sur mesure pour épouser la rotonde bouddhique (L'Empreinte du vent) et une installation monumentale habitent le rez-de chaussée (Monde Flottant). L’auteur, Caribaï, est une artiste peintre franco-vénézuélienne née à Tokyo en 1984. Durant sa prime enfance dans la capitale nipponne, les jeux d’ombre et de lumière à travers les fenêtres en papier (shôji) de la maison traditionnelle où elle habitait ont nourri son imaginaire (Jusqu’au 15 décembre) ☞ France : Le Père Noël déposera peut-être pour les petits (2 à 8 ans), un très beau livre miniature de la collection « Cherche et trouve , un ouvrage coloré pour jouer avec Timoté ! Timoté est un petit lapin qui, au fil des albums, partage sa vie avec ses copains et sa famille. À travers 10 grandes scènes, on joue avec Timoté et on cherche au fil des pages, tous les éléments qui font de Noël une fête magique ! Les illustrations sont l’œuvre de Mélanie Combes, les textes sont signés Emmanuelle Massonaud (Editions Gründ, 5 Euros !) ☞ Nice : la ville de Nice rend hommage à Albert Camus à l’occasion des 60 ans de sa disparition. Avec une programmation artistique et culturelle jusqu’au 27 février prochain.

Dont l’exposition "Albert Camus et la pensée de Midi" présentée à la Bibliothèque Louis Nucera. Retrouvez le programme détaillé sur camus.nice.fr ☞ Monaco : Thème traditionnel du programme philatélique de l’O.T.M., le timbre de Noël offre une très belle représentation de la nativité. Feuille de 10 timbres poste avec enluminures. Cette Nativité, d’une valeur faciale de 1,28€ est l’œuvre de Marie-Christine Lemayeur et Bernard Alunni. ☞ Mouans-Sartoux : Rendez-vous incontournable, la 38e Foire aux Santons ouvrira ses portes jusqu'au 24 décembre à la Médiathèque - La Strada. La Foire aux santons de Mouans-Sartoux est la plus ancienne et la plus importante foire du département des AlpesMaritimes. Avec la participation de 22 santonniers de Provence. La foire propose aussi des accessoires de crèches, des livres sur l'histoire et l'art des santons, des figurines à peindre, des maisons provençales. Nouveauté cette année. Le santon du professeur Raoult ! ☞ Monaco : Pour la quinzième année consécutive, le Père Noël ouvre son secrétariat à La Poste Monaco jusqu’au vendredi 24 décembre 2021. Pendant que le Père Noël, accompagné de ses lutins, prépare les jouets qu’il distribuera le 24 décembre, le secrétariat traite le courrier des enfants. Pour écrire au Père Noël, c’est très simple ! Il suffit de lui envoyer une lettre ou un joli dessin dans une enveloppe. Ce courrier pourra être déposé dans la boîte aux lettres située dans le Centre commercial du Métropole ou dans n’importe quelle autre boîte aux lettres de la Principauté. Ne pas oublier de noter Nom, prénom adresse pour avoir sa réponse !

La photographie du mois

Un ballet de drones a remplacé le feu d'artifice pour la Fête nationale de Monaco. 196 drones dans le ciel monégasque. C'est la première fois que la société monégasque MC-Clic met sur pied une chorégraphie de drones capable de rivaliser avec la magie d'un feu d'artifice, mais sans les effets néfastes pour l'environnement. Pilotés par ordinateur, ces drones ont dansé sur une musique composée par Ferxel Fourgon (connu comme le commentateur des matchs de l'AS Monaco Basket), ce qui en fait une création 100% monégasque. Photo © Mc-Clic

LE REPORTAGE du mois

FETE NATIONALE 2021

REPORTAGE

Jacques et Gabriella : "On t’aime, maman" A

près une Fête Nationale en demi-teinte en 2020 – en raison de la crise sanitaire les festivités publiques avaient été annulées, seule la traditionnelle Messe en la cathédrale était maintenue - cette année, bien que des mesures soient toujours d’actualité pour protéger les citoyens et les participants aux divers événements, on a senti que la famille princière était heureuse de pouvoir à nouveau célébrer la Fête Nationale de façon un peu plus traditionnelle. Seule ombre au tableau : la Princesse Charlène était absente. Toujours en convalescence, l’épouse du Chef d’État, épuisée après les différents problèmes de santé rencontrés ces derniers mois en Afrique du Sud a dû se reposer dans un lieu tenu secret pour sa tranquillité, en dehors de la Principauté. Ce sont donc les membres les plus proches de la famille, les

Princesses Caroline de Hanovre et Stéphanie de Monaco qui accompagnaient leur frère en l’absence de son épouse, encadrant le Prince Albert II dans la cathédrale et tout au long de la journée. Ainsi, lors de la cérémonie dans la cour du Palais princier, elles ont pris soin des jumeaux, le Prince héréditaire Jacques et la Princesse Gabriella. Ce sont justement les Enfants princiers, 7 ans, qui ont marqué le moment plus fort de la journée, en adressant un message émouvant à leur maman : depuis le balcon du Palais, ils ont ainsi brandi fièrement deux petites affiches sur lesquelles ils avaient écrit en anglais: « Tu nous manques, maman » et « On t’aime maman ». Le tout agrémenté de jolis petits cœurs en couleur… La journée de la Fête nationale a débuté ce 19 novembre en matinée par la Messe d’ Actions de Grâce pour

le Prince souverain. Il s’agissait de la deuxième Messe de Fête Nationale pour Mgr Dominique Marie- David, Archevêque de Monaco depuis 2020. Étaient présents Andrea et Pierre Casiraghi, accompagnés de leurs épouses, Tatiana et Beatrice. Leur demi-sœur, la Princesse Alexandra de Hanovre était à côté de Charlotte Casiraghi. Enfin, Louis Ducruet et son épouse Marie, ainsi que Pauline et sa demi-sœur, Camilla Gottlieb, complétaient la Famille. Le Prince Albert II de Monaco était de nouveau bien entouré le soir pour assister au traditionnel Gala de clôture. Le Souverain a pu compter sur la présence à ses côtés de sa sœur aînée, la Princesse Caroline de Hanovre mais aussi des deux aînés de ses quatre enfants, Andrea et Charlotte Casiraghi. Andrea avec son épouse Tatiana Santo Domingo,

Charlotte en solo, en absence de son époux Dimitri Rassam. A ces représentants du clan Grimaldi s’ajoutait le frère de la Princesse Charlène qui vit en Afrique du Sud, Sean Wittstock. Caroline, Charlotte et Tatiana: très élégantes, les trois femmes s’affichaient dans des tenues de même tonalité. Toutes trois déclinaient le noir associé à du bleu pour Caroline et de l’or pour Charlotte, mère et fille étaient en Chanel. Uniquement sur invitation, cette soirée organisée par l’Opéra de Monte-Carlo s’intitulait «Nuit espagnole». En scène dans la salle des Princes du Grimaldi Forum le baryton Plácido Domingo, la soprano Saioa Hernández et le ténor Ismael Jordi dans un récital lyrique avec la participation de la célèbre Compagnie de danse Antonio Gades et l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo.

S.A.S. le Prince Albert II avec ses enfants Reportage photo © Michael Alesi / DdC

N° N° 211 211 •• Décembre Décembre 2021 2021

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ART & CULTURE

par Viviane Le Ray

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e jeudi 2 décembre, le noble métier de « Maîtresse d’école » face à un gamin accroc au foot, qui va découvrir le plaisir de lire ; suivront un voyage dans l’intimité de Chaplin, puis, après le succès des « Misérables », Manon Montel de retour à Monaco avec une adaptation du classique par excellence « Roméo et Juliette ». Le 31 décembre deux représentations, en compagnie d’Alain Bernard, Grand prix 2020 de l’humour musical décerné par la SACEM… A l’issue du spectacle « Réveillon* avec les Muses » et le pianiste-comédien… g « Tant qu’il y aura des coquelicots » : un « Cercle des poètes disparus » : à la française !

Ecrit et mise en scène par Cliff Paillé, la pièce a été distinguée par 3 Molière (sans S, merci pour lui !) La trame : un gamin découvre la littérature de Proust à Barbara, grâce à une héroïne du quotidien : la maîtresse d’école, « à l’ancienne »: exigeante, émouvante, inspirée, elle lui

g « Chaplin, 1939 » : Je vais me payer Hitler !

Cliff Paillé nous parle et met en scène Charlie Chaplin : une évocation souriante, profonde et inattendue d’un génie (qualificatif si souvent galvaudé !). Chaplin : riche, adulé, courageux, libre, se lance dans l’écriture du Dictateur, peu à peu, son intimité s’effrite…Cette période de création va le plonger dans une tempête violente face à son épouse, à son frère Sidney.

Face au cinéma parlant, à l’arrivée de la couleur. Face à son passé, son présent et ses mensonges. A travers la Presse « La pièce de Cliff Paillé est tout simplement remarquable. Romain ArnaudKneisky est parfait en Chaplin. » (Le Figaro) - (A partir de 12 ans - (9, 10, 11 à 20h30, Dimanche 12 à 16h30) g Classique des classiques : « Roméo et Juliette » Après le succès des Misérables, le public retrouvera Manon Montel avec son Roméo et Juliette. privilégiant la lutte de l’Homme face au Destin à celle des Montaigu contre les Capulet, l'adaptation s’axe sur la question de la fatalité. Sommes-nous les jouets de la Fortune ou pouvons-nous avoir une emprise sur notre destinée ? Ce « Roméo et Juliette » nous emporte au cœur d’un foisonnement de passions où se côtoient grivoiserie, poésie, réalisme et fantastique…A travers la presse : « l’élégance de la mise en scène, Manon Montel tire du classique de Shakespeare une morale quasi-bovaryste.» (Le Figaro ) Le mot d’Anthea :« Manon Montel est une magicienne qui force l’admiration. Comédienne, adaptatrice, chef de troupe, maîtresse en scène avec pour seuls moyens sa passion, la maîtrise de son art et la confiance de ses fidèles compagnons…» - (A partir de 10 ans - 16, 17, 18 à 20h30, dimanche 19 à 16h30

THEATRE

Julie Gayet en scène au TPG

g La Saint-Sylvestre avec Alain Bernard et son « Piano Paradiso » : Le pianiste-comédien mis en scène par Gil Glliot, revient avec Piano Paradiso et en poche le Grand Prix de l’humour de la SACEM 2020… C’est l’histoire d’un artiste qui rêvait d’être dans le sillon d’Ennio Morricone. Le 7ème Art, est le fil rouge qui égrène des mélodies, Alain Bernard jongle avec les situations loufoques, les souvenirs : une confession espiègle qui réserve au public un final étonnant Le mot d’Anthea : « Enfin, le nouveau spectacle de l’ami Alain ! Sa bonhomie, son humour et surtout son immense talent assurent un moment plein de tendresse et d’intelligence. Rien de mieux pour les fêtes de fin d’année ! » (A partir de 9 ans - le 30 à 20h30, Le 31 décembre deux représentations 20h 15 et 22h30 (Réveillon en compagnie d’Anthéa et ses Muses) - 1er janvier 20h30, 2 janvier à 16h30. * En fonction des mesures sanitaires en vigueur

☞ Théâtre des Muaes. 45a Boulevard du Jardin Exotique.

Location : 00 377 97 98 10 93 MUSIQUE

Aerosmith

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g « Je ne serais pas arrivée là, si… » : une comédie, mais pas que…

Pour un soir seulement, le Jeudi 16 décembre, à l’affiche une pièce qui à travers quelques mots, en apparence anodins, pose des interrogations qualifiées de « vertigineuses » : « Qu’est-ce qui m’a faite, défaite, marquée, bouleversée et sculptée ? » ou encore « Quel hasard, rencontre, accident, peutêtre aussi quelle révolte, ont aiguillé ma vie? ». Grand reporter au Monde, Annick Cojean a posé ces questions d’actualité à une trentaine de femmes engagées, parmi elles : Gisèle Halimi, Christiane Taubira, Virginie Despentes.

Les comédiennes Julie Gayet et Judith Henry se saisissent de la parole de ces femmes, celles qui interrogent et celles qui répondent « des paroles qui donnent vie, sous la forme d’une conversation, à des mots universels ». La mise en scène est l’œuvre de Judith Henry, les costumes d’Élisabeth Tavernier (Jeudi 16 décembre à 20h30 - 1h05 sans entracte)

près cinquante ans de carrière, de rock-blues donné sans limites sur toutes les scènes du monde, Aerosmith est devenu l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps, avec plus de 200 millions de disques vendus. Ce livre célèbre leur incroyable épopée, depuis leurs débuts modestes dans les années 1970 jusqu’aux plus récents épisodes de leur vie aussi agitée que passionnante, dominée par les frasques de Steven Tyler et de Joe Perry. L’histoire incandescente des bad boys de Boston à l’énergie exceptionnelle est illustrée de photos saisissantes et de documents rares, billets de concerts, pochettes de disques, souvenirs de tournées… Sans oublier la critique des albums rédigée par les journalistes américains les plus réputés et une interview exclusive de Tyler et Perry. Un chapitre entier détaille les centaines de guitares utilisées par Perry et Whitford, suivi d’une discographie complète.

g A la première page de la saison 2022 : « Macbeth » William Shakespeare conte l’histoire d’un couple en mal d’enfant, prêt à tous les sacrifices et à tous les crimes pour obtenir la place qu’il pense mériter.

L’histoire de deux cœurs qui veulent vivre, laisser une trace sur la terre de quelque manière que ce soit et qui vont sombrer dans le gouffre des remords et de la folie : « Dire qu’une pièce écrite par le plus grand dramaturge de l’Histoire est intemporelle, c’est ne pas dire grand-chose.

Macbeth est une pièce sur l’humain, la constitution essentielle de l’humain. C’est une quête d’immortalité, une course vers l’avant dont l’achèvement n’est que néant » commente Geoffrey Lopez auteur de l’adaptation et la mise en cène. Ce projet est soutenu et accueilli dans le cadre des résidences Studiolabs par la « Ménagerie de verre » (Jeudi 6 janvier - 1h50 sans entracte)

g Un livre anniversaire 50 ans ça se fête. L’ouvrage publié aux Editions du May est remarquable.

A offrir ou à s’offrir en écoutant Walk This Way, Janie's Got a Gun, Livin' on the Edge ou Cryin’... Le groupe a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame, en 2001. Aerosmith est l’un des 10 meilleurs groupes de rock de tous les temps. Comment expliquer ce succès, et cette longévité. Réponse du charismatique Steven Tyler : "Au fond, on est juste des types qui aiment sortir, casser la baraque, et jouer du rock en direct." Une tournée internationale en 2022 – prévoit une escale le 13 juin à l’AccorHotels Arena à Paris.

g La direction du TPG annonce le renforcement des mesures sanitaires à compter du 1er décembre : informations : Tél.

00 377 93 25 32 27

g "Aerosmith". Richard Bienstock. Editions du May. 240 pages, 400 photos. 45€

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© Photo TPG

’affiche de décembre débutera le jeudi 16 décembre par une comédie très actuelle avec en vedette la comédienne Julie Gayet. En revanche : Imaginé sur une idée de Shani Diluka et de Charles Berling l’événement « Universalités », nouveau format de « rencontre annuelle jetant des passerelles entre musique, littérature, sciences, philosophie et écologie », programmé le mardi 7 décembre est annulé, annonce la direction du Théâtre Princesse Grace.

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© Photo Philippe Hanula

ouvre une fenêtre sur le monde des livres… A travers la presse « Tendre, émouvant, nostalgique » (La Theâtrothèque ); « Une merveilleuse invitation au voyage littéraire pour petits et grands. » (Théâtre à Paris). (2, 3, 4 à 20h30, dimanche 5 à 16h30)

© Photo Didier Pallagès.

CULTURE

Les Muses en habit de fêtes

N° 211 • Décembre 2021

25 ans Accobams: dans les pas du Prince

Effeuillage littéraire...

n grand bonheur, le bonheur rare de retrouver l’authentique et belle langue française de Modiano, la littérature en majuscule, l’évasion du monde, le mystères de la mémoire, du passé qui vous guette au coin d’une rue, d’un café, d’une place, en un mot, un roman ! :« Pour la première fois depuis quinze ans, le nom de cette femme lui occupait l'esprit, et ce nom entraînerait à sa suite, certainement, le souvenir d'autres personnes qu'il avait vues autour d'elle, dans la maison de la rue du Docteur-Kurzenne. Jusque-là, sa mémoire concernant ces personnes avait traversé une longue période d'hibernation, mais voilà, c'était fini, les fantômes ne craignaient pas de réapparaître au grand jour. Qui sait ? Dans les années suivantes, ils se rappelleraient encore à son bon souvenir, à la manière des maîtres chanteurs. Et, ne pouvant revivre le passé pour le corriger, le meilleur moyen de les rendre définitivement inoffensifs et de les tenir à distance, ce serait de les métamorphoser en personnages de roman… » _____________________________________ « Chevreuse »- Patrick Modiano - (Collection Blanche/ Gallimard)

© Photo Michael Alesi / DdC

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g Quelle est la symbolique des empreintes des pas princiers autour desquels est gravé en français et en anglais : « Toute puissance est faible à moins d'être unie, agissons ensemble pour la protection des cétacés » (S.A.S Le Prince Albert II), Stéphanie Natera : «Les empreintes de pas en bronze de SAS le Prince Albert II, du Prince Héréditaire Jacques et de la Princesse Gabriella symbolisent la pérennité des actions des souverains monégasques pour la protection de l’environnement. Notre objectif : inviter le chaland qui passe à se poser, face à la grande bleue, à réfléchir à son avenir, à prendre conscience des menaces qui pèsent sur les cétacés et leur habitat. Cette œuvre est porteuse d’optimisme et d’espoir, c’est ainsi que l’ACCOBAMS et moi-même l’avons imaginée. Moi, par l’intensité symbolique que j'ai exprimée dans les lignes de la baleine et des dauphins : la force, la puissance, la profondeur, la régénérescence, la divination, la sagesse, la pureté d’âme…»

g Votre banc-sculpture, mobilier urbain d’un nouveau genre, s’intitule « Ainsi soit-il ! », pourquoi ce titre à première vue insolite ?

SN : «"Artiste", on se doit de porter ce titre avec la sincérité qui en est la condition même, l’ivresse des jeux subtils des différentes matières, couleurs parlent une langue mystérieuse : le titre « Ainsi soit-il » s’est imposé à moi tout simplement parce que c’est la prière formulée par les cétacés et la mer pour que l'Homme stoppe sa surconsommation de déchets plastiques, dont dépend la vie de tous les êtres vivants et celle des générations à venir...»

Photos : Le Souverain entouré de Natera, d'Alexis et Dinis, petites mains de l’artiste, et de Susana Salvador, Directeur Exécutif de l'ACCOMAMS ; Stéphanie Natera dans son atelier

☞ A découvrir à Monaco Ville. Esplanade de la terrasse des prisons BEAU-LIVRE

La beauté des océans au bout de l’objectif

e livre est un face à face majestueux avec les C animaux marins. Approcher cétacés, requins, reptiles, tortues et autres animaux du grand bleu

pour laisser place à l’immensité et la beauté de cet univers. Les côtoyer de très près nous révèle leur beauté en même temps que leur utilité. Grâce aux clichés sous-marins de Greg Lecoeur et aux plongées vertigineuses de Pierre Frolla, ce livre permet de communier pour la première fois avec ces êtres des profondeurs indispensables à la biodiversité. Des photos plus vraies que nature, certaines commentées, et d’autres juste à contempler. Pas des photos : Greg Lecoeur fait des images, qui saisissent la beauté sauvage de la nature. Pierre Frolla apporte la dimension humaine. Greg joue avec les otaries, Pierre danse avec les baleines à bosses. g Un magnifique livre photo immersif pour sensibiliser à la protection de la nature Un ouvrage qui interroge aussi notre relation à l'écosystème marin. Quel espace sommes-nous aujourd'hui prêts à laisser à la nature, alors que nous nous emparons des océans comme nous l'avons déjà fait avec les continents ? Un livre « d’images » à mettre au pied du sapin. On ne présente plus Pierre Frolla, notre apnéiste monégasque, quadruple recordman du monde d’apnée, l’un des rares êtres humains à approcher les animaux marins de près sans protection. Greg Lecoeur vient d’à côté : il est niçois. Il est l’un des plus grands photographes mondiaux de la faune sous-marine, dont il capture des scènes inattendues afin de sensibiliser à la fragilité de nos écosystèmes. Nommé « Photographe Nature de l'Année » par National Geographic en 2016. Le livre est préfacé par (P.Y.R.) le prince Albert II de Monaco. g "Océans face à face". Pierre Frolla, Greg Lecoeur. Editions Leduc. 224 pages et tant d’images sublimes. 39,90 €

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e « La Nuit du Sérail » au « Vol du Régent », Michel de Grèce est salué pour ses romans historiques, il nous entraîne avec, l’humour et la tendresse nostalgique qui sont l’apanage de sa plume de conteur-né dans une promenade singulière à travers les dédales de l’Histoire. Ses « Aventuriers excentriques » révèlent des souvenirs d’enfance de l’auteur, de ses voyages, de ses rencontres, d’une vie en quête des origines… Ici, notre conteur peint ses personnages historiques chéris, figures connues et moins connues, souvent mésestimées par les historiens et la mémoire collective. Certains sont ses ancêtres mal jugés, tels Ferdinand Ier roi des Deux-Siciles, Louis-Philippe, roi des Français ou des souverains méconnus, tels Rodolphe II Empereur du Saint Empire, protecteur d’Arcimboldo et de Tycho Brahe, ou encore Gustave III de Suède. Chacun de ces Aventuriers séduit par sa liberté, son indifférence aux coups bas du destin… ___________________________ « Mes Aventuriers excentriques » - Michel de Grèce (Stock)

S © Photo DR

g Depuis quand travaillez-vous à la réalisation de cette sculpture et du totem qui l’accompagne ? Quelles en sont techniquement les caractéristiques ?

SN : «C’est une longue histoire, un an et demi de recherches et de travail autour de la réalisation du banc qui à lui seul pèse 350kg, est composé de bronze, résine, peinture et plastiques, et de la plaque avec les empreintes des pas du Prince Albert et des Enfants princiers d’un poids de 400 kilos… Tout ce plastique a été collectés dans plusieurs familles il a permis de concevoir le totem hexagonal de le remplir de bouteilles et autres emballages et d’utiliser le reste de la récolte en la réduisant en poudre afin de mélanger le tout à la résine pour réaliser le banc. Quant à la couleur ocre de l’ensemble elle symbolise les vieilles jarres que la mer nous renvoie…»

Le Ray

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par Viviane Le Ray

e Secrétariat de l’ACCOBAMS « Accord sur la Conservation des Cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente », selon le souhait du Prince Rainier, en Principauté depuis 1996, le 23 novembre 2021 a immortalisé son quart de siècle par un geste artistique hommage aux Souverains monégasques sous la forme d’une œuvre originale signée Stéphanie Natera. Susana Salvador, Secrétaire Exécutif de l’ACCOBAMS a souhaité par ce geste attirer l’attention sur le danger des innombrables déchets plastiques qui finissent dans nos Océans. L’œuvre, intitulée « Ainsi soit-il » a été dévoilée par S.A.S. Le Prince Albert II, en présence de représentants des 24 pays signataires de l’accord… Rencontre avec l’artiste plasticienne.

par Viviane

’appuyant sur des archives originales et sur l’abondante correspondance de Marcel Proust, Laure Hillerin a mené une enquête rigoureuse, la biographe bouscule les stéréotypes pour brosser le portrait d’une femme étonnante, un portrait d’autant plus nécessaire qu’il participe d’une extraordinaire aventure humaine : l’écriture de la Recherche, œuvre majeure du XXᵉ siècle. Après la comtesse Greffulhe, l’ombre des Guermantes, voici, enfin la jolie « Céleste » celle que Proust, nommait « mon amie de toujours », et lui avait déclaré : « Sans vous, je ne pourrais plus écrire. » Entrée à son service en août 1914, elle y restera jusqu’au dernier souffle de l’écrivain phare du XXème siècele... En 1922, la mort de Marcel Proust laissera Céleste Albaret « comme apatride, étrangère parmi les siens, incapable de s’adapter à la vie ordinaire », nous conte Laure Hillerin dans cette enquête « sur la captive de Marcel Proust » ____________________________________ « À la recherche de Céleste Albaret » - Laure Hilleri (Flammarion)

L

a dépression. Est-elle une maladie ou un mal de vivre ? Pourquoi survient-elle ? Du fameux spleen baudelairien à la « mélancolie érotique » de Phèdre chez Racine, en passant par Goethe, Balzac, Villiers de L’Isle-Adam, Georges Perec, Albert Cohen, Fernando Pessoa, Fitzgerald, Clarice, André Gide, Patricia De Pas distingue les notions de dépression et de mélancolie en analysant leurs différentes formes. La mort grignotant la vie à chaque instant : voilà l’image qui hante tous les mélancoliques. Chez Lispector et Pessoa revient souvent cette idée que vie et mort ne sont pas opposées: « l’une se nourrit de l’autre, dans le roulis de chaque jour.» Une riche déambulation faisant entrevoir quatorze visages de la dépression à travers les chefs-d’œuvre de la littérature. Patricia De Pas, depuis 2013, se consacre à la publication du journal Quinzaines, anciennement La Nouvelle Quinzaine littéraire. _________________________________ « Figures Littéraires de la dépression » - Patricia de Pas (Serge Safran)

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oilà le roman anti dépression (en période de fêtes !) pour ceux que les gens heureux horripilent : « Un roman aussi surprenant qu’irrévérencieux. Préparez-vous à faire le plein d’audace et d’humour noir ! » (The New York Times). Janet est triste. Pas seulement pour elle : pour le monde « Ce show merdique qui est en train de très mal se terminer », elle s’est isolée, travaille dans un refuge pour chiens, au milieu des bois. Là, elle peut éviter le contact avec les humains… Il lui arrive de se demander à quoi ça pourrait ressembler, de ne pas être triste. ? Aussi, quand son médecin lui parle d’un nouvel antidépresseur qui pourrait lui permettre d’être heureuse pour Noël, Janet, tente sa chance : c’est le début d’une série de péripéties qui vont chambouler son quotidien ! Un premier roman provocateur, traduit de l’anglais par Karine Lalechere, l’antidote à notre monde obsédé par le bienêtre. ! Lucy Britsch vit en Angleterre, dans un village, mais elle n’est pas dépressive, merci ! _________________________________ « Happy Fucking Christmas, dear Janet » - Lucie Britsch (Cherche-Midi)

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AUTOUR DE MONACO

Un vertiport à l’aéroport de Nice par Pierre-Yves Reichenecker

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'aéroport de Nice vient de lancer Urban Blue avec ses homologues de Rome, Venise et Bologne. Objectif : concevoir, construire puis gérer un réseau de vertiports, et ainsi préparer le terrain pour le décollage des taxis urbains volants, et ce dès 2024.

g Innovation, durabilité et zéro émission de CO2 « Le développement de la Mobilité Aérienne Urbaine s’inscrit dans notre stratégie de forte accélération en matière d’innovation et de durabilité », a déclaré Marco Troncone, Directeur Général d’Aeroporti di Roma, « et nous permet d’améliorer encore les compétences de développement et de gestion de nos infrastructures.

Nous travaillons en synergie avec toutes les parties prenantes et les partenaires industriels pour la conception des structures au sol au sein de l’écosystème global, avec pour objectif le démarrage opérationnel de ce service en 2024, avant le début du Jubilé**. Un délai ambitieux, mais possible, qui permettra à Rome de faire partie des premières villes en Europe à initier ce type de connexions ». La Mobilité Aérienne Urbaine (MAU) nécessite des tissus urbains adaptés, des conditions météorologiques clémentes et un environnement plat. De ce point de vue Nice apparaît comme un candidat idéal, comme le souligne le Directeur Général de l’aéroport : « En tant que gestionnaire d’aéroports situés sur un territoire enclavé, entre mer et montagne, au cœur de zones urbaines, mais aussi industrielles, le Groupe Aéroports de la Côte d’Azur anticipe à court terme la diffusion de cette nouvelle forme de mobilité. C’est pourquoi participer à la création et au développement d’Urban Blue fait partie non seulement de notre stratégie, mais aussi de nos convictions en matière de mobilité durable », souligne Franck Goldnadel. g Un secteur en forte croissance La MAU est selon le communiqué commun des aéroports « l’une des formes de mobilité innovante et durable les plus prometteuses pour les années à venir. Le potentiel de ce secteur est en forte croissance, avec une valeur de marché pour l’Europe estimée à plus de 4 milliards d’euros d’ici 2030. L’acceptation croissante de cette technologie par le public, les avancées technologiques et les changements

© Photos DR

EVENEMENTS

g Avions taxis à décollage vertical Aeroporti di Roma, Aéroports de la Côte d’Azur, Aeroporto di Venezia et Aeroporto Guglielmo Marconi di Bologna ont annoncé fin octobre le lancement d’Urban Blue. La société sera ouverte à de nouveaux partenariats industriels, technologiques et financiers pour l’expansion progressive de la MAU dans différentes zones géographiques, outre l’Italie et la France. Elle s’occupera d’étudier, de concevoir, de construire et de gérer les vertiports, indispensables pour permettre aux avions électriques à décollage vertical (e-VTOL*) de relier les aéroports aux zones bâties et de promouvoir la mobilité intra-urbaine, favorisant ainsi la décongestion du trafic dans les centres urbains.

réglementaires en cours stimulent l’intérêt des investisseurs pour ce secteur ».

Dans ce contexte, Urban Blue entend se positionner comme leader. Le début des opérations à Rome, Nice et Venise est actuellement prévu pour 2024. En s’appuyant notamment sur un partenariat industriel avec Volocopter, première entreprise au monde à développer et à exploiter des avions e-VTOL pour le transport de passagers et de marchandises au sein des zones urbaines.

* VTOL : vertical take-off and landing. e-VTOL : version électrique ** Prévu par le Vatican en 2025

TRANSPORTS

Transdev sur les rails SNCF : un coup au monopole !

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g Résumé Avec Transdev, la cadence des trains entre Nice et Marseille sera doublée, promet la région ; Le nouvel opérateur s’engage également à construire un centre de maintenance à Nice-Ville pour améliorer la fiabilité du service et à choisir de nouveaux matériels pour remplacer « des trains vieillissants ». Une aubaine pour les usagers, et un coup dur

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pour les cheminots. Les cheminots SNCF, transférés à la compagnie privée, devraient conserver leurs acquis sociaux. Mais ça grogne déjà du côté des syndicats… qui rappellent que ce sont les cheminots, transférés dans la compagnie privée, qui seront toujours chargés de faire rouler ces trains.

Une mise en garde claire… g Quel impact pour Monaco ? Et ses milliers de travailleurs frontaliers ?

Un deuxième lot concernant l'exploitation des lignes "Azur" incluant les liaisons entre Les Arcs/ Draguignan (Var) et Vintimille (Italie), ainsi que les lignes Nice-Tende et Cannes-Grasse dans les Alpes-Maritimes, était également soumis au vote.

Seule en lice, la SNCF a conservé ce contrat estimé à 1,5 milliard d'euros, qui représente 23% du trafic régional. Il ne devrait pas y avoir d’impact direct pour Monaco puisque le service entre Cannes et Vintimille reste dans les mains de la SNCF. En revanche à quel régime seront affectées les rames monégasques qui devaient offrir aux pendulaires une meilleure desserte aux heures de pointes avec Monaco ? Sachant que les rames « rouge et blanc » ont aussi servi à remplacer du matériel roulant obsolète… la question se pose. (P.Y.R.) © Photo DR

a Provence-Alpes-Côte d'Azur est devenue fin octobre la première région de France à mettre fin au monopole de la SNCF, en accordant à Transdev (filiale à 70% de la CDC) l'exploitation de la ligne Marseille-ToulonNice. À partir de juillet 2025, les Provençaux ne voyageront plus entre Marseille et Nice dans des rames de la SNCF. Le nouvel opérateur promet de doubler le nombre d'allersretours quotidiens (de sept à quatorze), appuyé par la région qui s'est engagée à financer, à hauteur de 275 millions d'euros, l'achat de seize nouveaux trains et des travaux de maintenance. De son côté, Transdev a signé un contrat de concession de dix ans, estimé à 870 millions d'euros.

SPORT & LOISIRS SPORT EXTREME • La 1ère édition du nouveau challenge sportifSPORT pédestre basé sur la navigation, uniquement à la carte et à la boussole

Trek 100% féminin dans le désert par Pierre-Yves Reichenecker

L

e 1er Trek' In Gazelles, challenge sportif pédestre basé sur la navigation, uniquement à la carte et à la boussole, s'est déroulé du 6 au 11 novembre dans le désert Marocain. En bref aller au cap sur un parcours de 20 km environ et pointer toutes les balises de passage ! Une tribu de 252 femmes de tout profil, âgées de 17 à 68 ans, engagées par équipe de 3 (familles, amies, voisines, collaboratrices, membres d'associations) ont su relever le défi...

g Des souvenirs plein les godasses Au passage de la ligne d'arrivée, après 4 étapes en terrain inconnu, fatiguées, courbaturées mais fières et heureuses, les Trekkeuses savourent la joie d'être allées au bout et d'avoir su s'orienter, s'adapter aux conditions et avancer ensemble. Marie Perarnau journaliste, participante et ambassadrice de cette première édition Team 44. ''Ce qu'on a vécu, est hors du temps et incomparable ! Ce qui va rester, je crois, c'est d'avoir surmonté les difficultés, les montées dans les dunes, les mains que nous nous sommes tendues... mais aussi les fous rires''. Isabelle Team 17 - ''Quel défi et quel voyage ... on passe du grand ouest américain à un paysage lunaire, c'est grandiose''. Manon Team 94 ''C'était difficile, mais nous y sommes arrivées. Nous avons été subjuguées par les paysages mais aussi surprise de notre énergie et ténacité. Nous sommes très fières''.

Sophie Team 65 - ''On a vécu un moment magique gravé à jamais dans nos mémoires ! Longue vie au Trek’ in Gazelles''. g Cette 1ère édition en chiffres...

252 femmes participantes. 84 teams. 4 étapes. 85 kilomètres parcourus en moyenne dans le désert. 30 060 € au bénéfice du Secours populaire français (15 030 € récoltés par les Trekkeuses via un challenge. Une somme doublée par Cœur de Gazelles et

© Photo TIG

SPORT

g Trek solidaire et responsable Plus qu'un traditionnel Trek, le concept original du Trek' In Gazelles, basé sur le célèbre Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc va au delà du dépassement sportif. Il conjugue actions solidaires et environnementales. Des dimensions qui donnent encore plus d'implication, de valeur, de fierté ... mais aussi de plaisir. Les Gazelles Trekkeuses, ont en effet marché au profit des plus démunis (via un challenge original mis en place par Maïenga l'agence organisatrice de l'événement pour le Secours Populaire français), ont fait dons de chaussures aux enfants Marocains, mais aussi participé à l'opération ''Cleanwalxeuses du désert'' pour ramasser les déchets sur leur parcours.

l'agence Maïenga qui sera remise à l'association en janvier 2022). 7m3 de déchets ramassés (pour destruction ou recyclage) par les participantes dans le cadre de l'opération ''Les Cleanwalxeuses du désert''. 510 paires de chaussures enfants apportées par les participantes et remises par Maïenga dans des écoles marocaines. 13 800 litres d'eau SIDI ALI consommés. Les bouteilles plastiques seront toutes recyclées par l'entreprise d'insertion professionnelle Resourc'In. g Le mot de l’organisatrice ''Le Trek' In Gazelles permet de prouver ce dont les femmes sont capables et de délivrer un message puissant tout en œuvrant pour une bonne action : marcher pour le secours populaire mais aussi pour la planète. Lorsqu'on dépasse ses limites, on gagne en confiance en soi. Au lendemain de confinements, lancer cette nouvelle épreuve sportive et solidaire dans le désert avait encore plus de sens". Dominique SERRA Fondatrice organisatrice de l'événement. Le rendez-vous pour la 2e édition : du 10 au 15 novembre 2022 (Date de clôture des inscriptions : 10 octobre 2022).

KARTING

Les petits Leclerc grandissent...

© Photo DR

livio Piccione et l’équipe MEKC du 1er Monaco E-Kart Championship ont procédé mi-novembre dernier à la première détection de talents sur la piste Kart Indoor Monaco. 35 candidats âgés de 7 à 11 ans étaient en lice le samedi avec des karts électriques de location. Les 12 meilleurs restaient en compétition le dimanche et le dernier carré s’opposait en super-finale au volant des modèles de compétition 2022. Au bout du compte, les chronos et le jury récompensaient la performance et la régularité du carcassonnais Mateo Rival, 10 ans, lauréat du premier Volant MEKC devant le niçois Vadim Renault, le monégasque Andrea Manni et le verdunois Walter Schulz. Mateo remporte donc ce premier volant d’une valeur de 42.000 €. Il participera l’an prochain à 12 courses.

g Donaco, Nice, Menton et Italie…

Les six meetings (12 courses) de karts électriques se dérouleront l’an prochain sur des circuits en ville (trois à Monaco*, deux à Nice et Menton et une en Italie). Le championnat propose un nombre de journées d’essais identique pour chaque concurrent et un matériel identique pour toutes et tous : puissance moteur de 7kW à 25kW selon la catégorie, châssis Charles Leclerc by Birel Art. Ce premier Volant MEKC de l’histoire- en attendant que les Seniors, puis les Juniors n’en décousent avant la fin de l’année pour 105.000€ de dotation globale- était ouvert aux enfants de 7 à 11 ans. Enfants dont certains pratiquent le kart depuis l’âge de 3 ans tout de même, sous l’impulsion de parents enthousiastes !

(P.Y.R.) * Trois tracés différents créés en Principauté : le premier pour cet événement inaugural, le deuxième en milieu de saison et le troisième en indoor pour les compétitions finales.

Plus d’informations sur le site www.MEKC.org

☞ Photo : Mateo Rival a pris place dans le kart, entouré des 3 autres finalistes

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