La Principauté Février 2022

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Février 2022

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Dossier Spécial

Photo © DdC / M.Alesi

Comment vont nos enfants ?

Le Ministre d'Etat et Chef du Gouvernement Pierre Dartout

"Restons prudents et vaccinons-nous" 213 • Février 2022 ☞ FINANCE • STRATEGIES D'INVESTISSEMENT POUR 2022 ET POSSIBLE RETOUR DUN°STYLE "VALUE" • PAGES 1 9-10

DOSSIER SPECIAL

Priorité absolue : l’avenir s

La pandémie de la Covid-19 a chamboulé la vie des familles : tout le monde veut que tout cela ait le m

DOSSIER

I

l faut en sortir le plus vite possible. Un sentiment qui fait l’unanimité à Monaco comme ailleurs. En sortir le plus vite possible sans prendre de risque sanitaire irresponsable, mais en étant réactif vis-à-vis des évolutions de l’épidémie. Et cela dans les deux sens. Certains reprochent aux autorités de réagir plus vite aux aggravations qu’aux améliorations. L’essentiel reste d'être unis au-delà des divergences inévitables. Le Gouvernement et le Conseil National en donnent l’exemple. On notera qu’aucun propos officiel stigmatisant les antipasse et surtout les non vaccinés n’on été tenus à Monaco. On notera que les élus sans cacher leurs différences ont appelé à les surmonter. Il existe à Monaco une acceptation nuancée des protocoles à répétitions avec cependant une demande de communication plus claire de la part du Gouvernement. Le plus délicat concerne, dans ces débats devenus quotidiens, les enfants : vaccination et protocoles scolaires. Tout le monde veut que la pandémie ait le moins d’impact possible sur le parcours scolaire des enfants et qu’ils retrouvent une vie normale si possible sans masques ni piqûres et… sans séquelles psychologiques. g Vaccination des plus jeunes Les parents font la distinction entre les jeunes enfants et les ados... Pour les plus jeunes l’autre devient dangereux, on est dangereux soi-même pour ses grandsparents, à la récréation comme à la cantine le virus impose des contraintes incompatibles avec le droit d’insouciance. Les ados - eux - voient leurs premiers

L'EDITORIAL

L

par Roberto Volponi

© Photo CN

par Patrice Zehr

émois sous contrainte de l’épidémie, masques distanciations, isolements. C’est une privation de profiter pleinement de sa jeunesse difficile à accepter. Tout se complique encore avec les vaccinations et les protocoles scolaires. La vaccination pour les plus jeunes fait plus que débat. A Monaco comme ailleurs, elle patine.

Les réserves sont fortes surtout que rien n’est obligatoire. « La recommandation du Comité national monégasque de la vaccination est la même qu’en France, à savoir d’ouvrir la vaccination aux enfants fragiles âgés de 5 à 11 ans, sur prescription médicale, a expliqué en conférence de presse, le Conseiller-Ministre aux Affaires sociales et à la Santé Didier Gamerdinger. « Il s’agit soit d’enfants présentant des pathologies particulières, soit qui évoluent dans un foyer où il peut y avoir une pathologie particulière. On considère alors qu’il est préférable de vacciner l’enfant pour protéger l’entourage ». Voilà qui éclaire le communiqué de presse jugé un peu sec. « Compte tenu de l’avis favorable émis par le Comité National Monégasque de la Vaccination, les enfants de 5 à 11 ans à risques de formes graves de Covid-19 ainsi que ceux vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée peuvent dès à présent être vaccinés. Cette vaccination, gratuite et volontaire, est réalisée au Centre national de vaccination situé à l’Auditorium Rainier III, en présence d’un représentant légal de l’enfant, sur présentation d’une prescription médicale d’un pédiatre et de l’autorisation parentale de vaccination.» g Le casse-tête des protocoles Si on peut choisir pour la vaccination des plus jeunes, ce n’est certes pas le cas pour le protocole scolaire. A dire vrai peu de parents s’y retrouvent vraiment et peuvent dérouler le processus sans se tromper. Deux reproches émergents : ça change trop et on est mal informé. Pourquoi est-ce qu’on fait comme les Français, alors que nous pouvons gérer

de façon plus fine, plus souveraine et mieux adaptée. Et il est vrai que c’est complexe. Dans le cas où votre enfant est considéré comme contact à risque faible, celui-ci ne sera pas évincé et vous serez invités à tester votre enfant, à domicile, à l'aide des autotests pédiatriques parfaitement adaptés. Ces autotests vous seront fournis par l'établissement scolaire : « Dans le cas où votre enfant est considéré comme contact à risque élevé (rupture du port

La Constitution comme garantie d’équilibre des pouvoirs

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N° 213 • Février 2022

© Photo Gaetan Luci/Palais Princier

es célébrations du 100ème anniversaire de la disparition du Prince Albert 1er – trisaïeul du Prince Albert II – ont été l’occasion de réflexions sur la solidité des institutions monégasques et sur leur adéquation pour faire face aux défis de l’ère moderne dans un monde de plus en plus globalisé. Car c’était aussi le 110ème anniversaire de la Constitution monégasque, octroyée précisément par le Prince Albert 1er qui a fortement marqué l’histoire de son pays – outre ses explorations scientifiques - surtout pour avoir ratifié le passage de la Principauté de monarchie absolue à monarchie constitutionnelle. Un tournant historique fruit d’une grande intuition et de modernité d’un Prince considéré - et ce n’est pas par hasard - comme le Prince visionnaire.

Le fait que cette Constitution ait été octroyée et non pas obtenue, comme ailleurs, à l’issue d’un processus conflictuel, ne diminue en rien sa valeur. La création d’un vrai parlement, manifestation de la volonté populaire, avait déterminé le passage de la forme de gouvernement absolue et monocratique vers une démocratie moderne, à travers la nouvelle Constitution de 1962 (instauration du suffrage universel) et la modification de 2002 qui a abouti à une reconnaissance internationale couronnée en 2004 par l’adhésion de Monaco au Conseil de l’Europe, qui l’a inscrit à plein titre dans l’enceinte des démocraties occidentales.

Une constitution est une loi fondamentale qui fixe l'organisation et le fonctionnement d'un État, qui unit et régit de manière organisée et hiérarchisée l’ensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés d’un commun accord. La Constitution protège les droits et les libertés des citoyens contre les abus de pouvoir potentiels à travers la répartition et la séparation de ces pouvoirs attribués à chaque institution. C’est l’acte suprême à la base d’une démocratie moderne, qui fixe des règles fondamentales que tous sont tenus de respecter, y compris le Chef d’Etat, et donc une garantie incontournable contre tout possible détournement du pouvoir.

Ainsi, la Constitution demeure toujours le vrai rempart des systèmes démocratiques, dans toutes ses différentes déclinations, qu’on les aime ou pas, à ce jour les plus expérimentées et fiables, comme le dit le célèbre aphorisme de Winston Churchill : « La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres ». Si sa plus grande faiblesse est souvent l’absence de stabilité, à Monaco cette dernière est toutefois indubitablement assurée par le Prince Souverain.

La refonte récente du Cabinet princier a été perçue par certains commentateurs comme le signe d’un possible renforcement de cet organe au détriment des pouvoirs du gouvernement. Or, les membres des deux entités sont nommés de son initiative et librement par le Prince souverain et donc sont l’expression du même pouvoir.

Deux corps distincts qui - selon la Constitution, justement - ont des fonctions et des pouvoirs bien différents et séparés. Le Cabinet interagit seulement avec le Chef d’Etat, en qualité de Conseiller, tandis que le Gouvernement représente le pouvoir Exécutif et Législatif en concertation avec le Conseil National. Si l’on peut légitimement se demander jusqu’à quel point les membres du Cabinet pourraient influencer les décisions du Prince, en tout cas c’est ce dernier qui assume toujours les décisions finales. Si d’autre part on peut s’interroger sur la marge d’autonomie décisionnelle des membres du Gouvernement, cette dernière dépend de la personnalité individuelle de chacun de ses membres. En tout cas, c’est justement le Conseil national qui représente le contrepoids institutionnel du Gouvernement, en vertu de la légitimité du mandat qui lui a été confié par les Monégasques, prévue et garantie - encore une fois - par la Constitution.

COMMENT VONT NOS ENFANTS ?

scolaire et mental des plus petits

moins d’impact possible sur le parcours scolaire des enfants et qu’ils retrouvent une vie normale sans séquelles psychologiques RECHERCHE

Anxiété, dépression et stress les troubles socio-émotionnels

du masque), celui-ci fera l'objet d'une éviction dans l'attente de la réalisation d'un test. Vous aurez dorénavant la possibilité de le faire tester soit par un test PCR (salivaire ou nasopharyngé), soit par un test rapide antigénique (TRA) dans une pharmacie. La possibilité d'avoir recours à un antigénique permettra de faciliter aux familles l'accès à ce type de test et ainsi limiter le temps d'attente. Par ailleurs, la durée d'éviction d'une personne positive est désormais de 7 jours. » Vivement que ça s’arrête ! g Et après ?

Reste l’essentiel, les conséquences pour l’avenir dans les études et dans l’épanouissement personnel ? Tout le monde est d’accord pour dire qu’à Monaco le niveau des études a été maintenu, hommage quasi unanime à l’Education Nationale comme aux enseignants, et notamment aux professeurs Français détachés qui ont joué la carte des spécificités de Monaco. Mais pour l’avenir, les psychologues sont inquiets et des études confirment qu’il y a du souci à se faire pour nos jeunes.

Les enfants n’expriment pas toujours leur mal-être.

Une pandémie comme celle de la Covid-19 chamboule le quotidien des enfants et des adolescents qui voient leurs habitudes perturbées d’une part par le confinement et la fermeture des écoles, d’autre part par le stress ainsi que les difficultés familiales. Les interactions sociales sont primordiales à tout âge pour le développement émotionnel de l’enfant. En ce sens, l’isolement généré par les confinements successifs pourrait avoir des impacts à long terme sur le développement des plus jeunes, et notamment, entraîner des troubles socio-émotionnels. Il faut donc en sortir le plus vite possible, mais ensuite accompagner les jeunes selon leur âge pour être certain que l’après Covid soit un vrai retour à leur jeunesse. Ils en ont le droit, ils le méritent. Mais attention aux souffrances cachées et à leurs conséquences.

D

es chercheurs de l’INSERM et de l’INED ont révélé que 13% des enfants de 8 à 9 ans ont été concernés par des troubles socio-émotionnels pendant le confinement. Par ailleurs, 22% d’entre eux ont rencontré des troubles du sommeil. Des données complétées par une étude récente menée cette fois en Chine qui montre que les trois principaux symptômes qui se sont manifestés pendant l’épidémie chez les enfants scolarisés dans le primaire et dans le secondaire étaient l’anxiété, la dépression et le stress. Là où ces troubles se manifestent chez l’adulte par de la négativité ou de l’apathie, cela se traduit chez l’enfant par de l’hyperactivité et un déficit de l’attention. Une étude sur la cohorte TEMPO mise en place par l’Inserm a justement confirmé cette tendance, montrant que 24,7% des enfants issus d’un échantillon de 432 ménages présentaient des symptômes d’hyperactivité et d’inattention pendant le premier confinement. Des données suggèrent notamment que les garçons sont plus concernés par des troubles comportementaux comme l’hyperactivité, et que cela se traduit davantage chez les filles par des troubles du sommeil. Paradoxalement, les conditions de travail des parents (télétravail, hybride ou présentiel) ont peu d’impact sur la santé mentale de leurs enfants. L’âge n’est pas en soi un facteur de risque, mais il influe sur la manière dont les troubles psychologiques se manifestent. D’un point de vue global, une autre étude en collaboration avec l’Inserm estime que le niveau de stress psychologique est ressenti de façon beaucoup plus aigüe par les jeunes adultes. Des données de recherche préliminaire collectées par de l’Université de Carleton (Canada) au cours de l’année 2020 ont aussi observé - chez les étudiants - une augmentation de l’usage de cannabis, avec à un impact négatif sur les résultats scolaires.

g Les réglès établies par les établissements scolaires de Monaco Le Gouvernement Princier a décidé que l’accès des établissements scolaires ne sera pas conditionné à la présentation d’un pass sanitaire, tant pour les élèves de plus de 16 ans que pour les personnels enseignant et non enseignant. Le port du masque est obligatoire à l'école ainsi que pendant les cours d’éducation physique et sportive (EPS) pour l’ensemble des élèves, tous niveaux confondus, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le port du masque est obligatoire pendant les cours d’éducation physique et sportive (EPS) pour l’ensemble des élèves, tous niveaux confondus, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Dans le cas d’un cas positif au sein d’une classe, la fermeture en sera prononcée après enquête épidémiologique des autorités sanitaires. En maternelle, dès la révélation d’un cas positif parmi les élèves (en raison du non port du masque). A partir du niveau élémentaire, la fermeture de la classe pourra être prononcée à partir de 3 personnes testées positives dans une même classe, en cas de suspicion de contamination en milieu scolaire. Pour les personnes considérées comme cas contacts à risque faible (non placées en éviction), les tests PCR continueront à être pratiqués dans les établissements scolaires. Pour les personnes considérées comme cas contacts à risque élevé (ex. rupture du port du masque lors du déjeuner), elles seront placées en éviction qu’elles soient ou non vaccinées.

(P.Z.)

N° 213 • Février 2022

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DOSSIER SPECIAL

COMMENT VONT NOS ENFANTS ?

"Vigilance permanente pour garantir la santé des élèves" par Patrice Zehr

g Comment expliquez-vous les évolutions du protocole sanitaire à l’école ?

IB : "Depuis le début de la crise sanitaire, le Gouvernement Princier fait preuve d’une vigilance permanente afin de garantir la sécurité et la santé des élèves et des personnels des établissements scolaires de la Principauté. Compte tenu du caractère très évolutif de l’épidémie de Covid-19, les autorités monégasques, conformément à leur politique de gestion pragmatique de la crise sanitaire, sont amenées à modifier continuellement les protocoles sanitaires des établissements scolaires. La dernière adaptation date du 07 janvier 2022.

Plusieurs facteurs justifient ces évolutions : le taux d’incidence, le taux de positivité, le nombre de contaminations, la présence de variants, les modalités et l’offre de dépistage etc.

L’objectif principal de ces aménagements est de laisser les écoles ouvertes, tout en garantissant un niveau de sécurité sanitaire maximal pour tous. Autre point important de ce début d’année : le Gouvernement Princier a décidé de proposer aux élèves et aux personnels de procéder à une opération de dépistage par des autotests lors de la rentrée des classes de janvier. Cette campagne qui a connu un grand succès a permis de renforcer la stratégie gouvernementale de lutte contre la propagation de la Covid-19 puisque, comme nous le savons, les périodes de fin d’année ou de vacances sont propices aux rencontres et aux moments de convivialité et de partage, durant lesquels la vigilance de tout un chacun peut se relâcher. Afin de faciliter la réalisation des autotests chez les élèves de maternelle, le personnel des établissements ont été assistés par les sapeurs-pompiers, les carabiniers et les bénévoles de la Croix-Rouge monégasque, que je tiens à remercier ici publiquement."

INTERVIEW

g Où en sommes-nous aujourd’hui ?

IB : "Parmi les principales évolutions du protocole sanitaire, on peut relever : La distribution gratuite d’autotests pour les élèves et personnels qui sont cas contacts à risque faible ; L’introduction des tests rapides antigéniques pour les personnes cas contacts à risque élevé, pouvant s’effectuer en officine pharmaceutique, afin de faciliter l’accès au dépistage ; La réduction de la durée d’isolement d’une personne testée positive (7 jours au lieu de 10) ; La non-fermeture systématique des classes de maternelles, dès le premier cas positif chez un élève en raison du non-port du masque chez ces jeunes enfants. Seuls les élèves, qui ont été en contact avec leur camarade positif, sont placés en éviction scolaire jusqu’à passation d’un test qui doit être effectué entre le cinquième et le septième jour à compter de la date du dernier contact ; La prise en compte d’une récente positivité pour les cas contacts asymptomatiques. La Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports continuera à maintenir une vigilance constante en lien avec le Gouvernement Princier et les Autorités sanitaires." g Notre excellence éducative reconnue a-t-elle pu être maintenue et si oui comment ?

IB : "L’Éducation est effectivement à Monaco un marqueur fort d’attractivité grâce aux objectifs fixés par S.A.S. le Prince Souverain : « l’excellence sur-mesure ». Il s'agit de l’excellence des enseignements, des résultats aux examens, de l’offre de formation et de l’accompagnement proposés à tous les élèves, de la maternelle jusqu’aux études supérieures. Je peux dire qu'effectivement cette excellence a pu être maintenue. D’abord grâce à l’engagement des personnels : enseignants, non enseignants, chefs d’établissement redoublent d’efforts pour permettre aux élèves de suivre quasi normalement leurs enseignements. Ensuite, nous avons créé des dispositifs pédagogiques renforcés. En CP, nous avons mis en place un co-enseignement avec deux professeurs par classe afin de mieux accompagner les élèves dans la maîtrise des fondamentaux que sont la lecture et l’écriture. Autre exemple : le dispositif Parkours, financé à 50% par le Gouvernement Princier, permet à chaque période de vacance scolaire aux élèves volontaires, de la 6ème à la Terminale, de suivre des stages à distance, en petits groupes, pour renforcer leurs acquis. Adaptabilité et pragmatisme ont donc été durant cette période sensible des leviers de progression qui ont pleinement contribué à maintenir, en toutes circonstances, une éducation conforme aux attentes gouvernementales et aux besoins de tous nos élèves."

© Photo DirCom / M.Alesi

DOSSIER

g Comment vont les enfants en cette période de pandémie ?

Isabelle Bonnal* : "Ils vont bien ! Ils ont fait preuve d’une grande adaptabilité. Contrairement à d’autres Etats, la Principauté a pu maintenir les enseignements en présentiel depuis la rentrée de septembre 2020, ce qui est une grande source de satisfaction tant pour les parents que pour les élèves. En effet, outre les enseignements, la sociabilisation des élèves et les échanges avec leurs camarades sont des éléments fondamentaux de leur équilibre, tout comme le maintien des activités sportives ou culturelles, et ce, dans le respect strict des mesures sanitaires. Enfin, les personnels des établissements scolaires, et plus particulièrement les équipes psycho-sociales, sont particulièrement attentifs au bien-être des élèves, notamment mental."

g Il n’y a pas que la Covid et, pendant la pandémie, on a continué à préparer l’avenir. Quelles sont les grandes orientations et évolutions que vous envisagez ?

IB : "Poursuivre l’année scolaire dans des conditions optimales pour les élèves, les familles et les personnels, et ce, malgré un contexte sanitaire encore évolutif, reste l’un des axes majeurs de l’action que mènera dans les prochains mois la Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports. Par ailleurs, l’organisation et le bon déroulement des examens de fin de cycle constituent des priorités auxquelles les chefs d’établissement sont particulièrement attentifs.

D’une manière plus générale, notre objectif est de préparer les élèves au monde à venir en leur offrant des connaissances solides, en leur permettant de développer des compétences adaptées au contexte numérique, en leur donnant la possibilité de s’ouvrir au monde à travers des activités linguistiques, culturelles et éducatives de qualité, en leur garantissant un bien-être à l’École grâce au sport et à la lutte contre le harcèlement et la violence. Tout cela, en étant fidèle à l'esprit monégasque, alliant tradition et modernité." * Commissaire Général, chargé de la Direction de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sport de Monaco

CEDRIC LANARI *

"Entendre les enseignants et exprimer leurs besoins"

g On s’est rendu compte qu’il n’y avait pas encore de syndicats d’enseignants à Monaco…

CL : "Bien que la crise de la Covid-19 ait accentué ce manque de représentativité, nos échanges afin de créer le SEM en étaient antérieurs. Le besoin de représentation légale dans un domaine aussi crucial que l’éducation National Monégasque nous était alors apparu essentiel. Les valeurs des fondateurs de cette entité sont communes à celle que la F2SM défend depuis sa création en 2012.

Dialogue, construction, indépendance sans dogmatisme, la F2SM permet d’offrir une vision et un état des lieux objectif sur le monde salarial Monégasque. Nos participations aux réunions initiées par le Gouvernement ou le Conseil National sur les différents projets de lois sont toujours basées sur ces valeurs. Le SEM a d’ailleurs déjà eu l’occasion de répondre à plusieurs sollicitations des instances sur les sujets d’actualité concernant le monde de l’enseignement Monégasque." g Y a-t-il un problème particulier au regard de la composition très majoritairement de détachés français du corps enseignant à Monaco ?

CL : "Les enseignants détachés représentent 77,2% des enseignants du public, et 92,8% des enseignants du privé sous contrat. Le corps enseignant monégasque est donc en effet un corps complexe, du fait des différents statuts de ses membres (titulaires monégasques, détachés, contractuels…). Toutefois, cette synergie apporte un grand dynamisme aux équipes, qui sont stables. La possibilité de pouvoir se projeter sur du long terme au sein de son établissement, et de coopérer

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avec des équipes et dans un cadre que l’on connaît bien permet d’envisager des projets ambitieux et de mieux suivre les élèves tout au long de leur scolarité." g Quels sont les objectifs de votre syndicat d’enseignants ?

CL : "A travers notre syndicat, nous entendons travailler pour le maintien et la poursuite du développement de la qualité de l’enseignement en Principauté. Entendre les enseignants témoigner des réalités du terrain et exprimer leurs besoins est une nécessité, à nos yeux, pour continuer à améliorer le système scolaire monégasque. Nous voulons, à travers le syndicat, fédérer l’ensemble des enseignants de la Principauté, des écoles maternelles aux Lycées, et permettre que leur voix soit entendue. Nous nous plaçons dans une démarche de construction et de dialogue avec les autorités." © Photo DR

g Monsieur le président, où en est-on sur la refonte de la loi sur les syndicats à Monaco ?

Cédric Lanari : "En 10 ans la Fédération des Syndicats de Salariés de Monaco s’est implantée de manière pérenne en Principauté et est devenue un acteur essentiel du paysage social. La F2SM représente les salariés dans des secteurs aussi différents que le commerce, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, les croupiers, les cadres administratifs, la communication, les agents et fonctionnaires de l’Etat etc…

L’arrivée de notre dernier syndicat, le Syndicat des Enseignants de Monaco (SEM) répond à un besoin réel. Notre ligne directrice basée sur le dialogue apolitique et la construction correspondent à la vision des fondateurs de notre nouveau syndicat. Les échanges sur la refonte de la loi sur les syndicats, commencés en 2019, montrent les difficultés qu’il y a pour trouver un équilibre qui permettrait de laisser de l’oxygène à un développement favorisant le pluralisme syndical, et avoir une vision objective du poids du syndicalisme monégasque à date."

g Comment ont été vécu par les enseignants les disparités puis convergences entre les normes monégasques et françaises concernant l’école ?

CL : "Concernant la pandémie, le gouvernement a eu à coeur de rouvrir le plus vite possible le maximum d’établissements scolaires et de les maintenir ouverts. A nos yeux d’enseignants, il semble primordial que les élèves puissent aller à l’école dans les conditions les plus normales possibles. La ligne du gouvernement monégasque est plutôt claire sur ce point. La situation est difficile (comme elle l’est partout), mais nous avons pu constater que désormais, la Direction de l’Education Nationale est à l’écoute de nos suggestions et remarques lorsque des protocoles doivent être appliqués.

Nous espérons que ces échanges permettront d’assurer le meilleur enseignement possible, dans les meilleures conditions sanitaires possibles." g Où en est-on aujourd’hui, est-ce clair, compris par les enseignants et parents et auriezvous des suggestions pour maintenir une excellence scolaire reconnue dans un contexte sanitaire contraignant ?

CL : "Il va de soi que tout le monde aimerait que les contraintes liées à la pandémie prennent fin. Toutefois, nous comprenons que la situation est particulièrement difficile à gérer. Aujourd’hui, la politique du gouvernement monégasque vise à offrir aux élèves de Monaco une continuité pédagogique aussi solide que possible. Nous souscrivons à cette démarche, tout en reconnaissant que c’est aussi au prix d’un surcroît de travail conséquent pour les enseignants."

(P.Z.)

* Président de la Fédération des Syndicats de Salariés de Monaco (F2SM)

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POLITIQUE & SOCIETE

"Rester prudents et pours

POLITIQUE

"J’assume totalement le "sur-mesure" car c‘est une ligne qui convient aux spéc par Patrice Zehr

A

près le président du Conseil national, le mois dernier, le Ministre d'Etat Pierre Dartout, parfaitement retabli après avoir été frappé par la Covid-19, a accepté volontiers de répondre à nos questions sur le budget primitif 2022 et sur la situation sanitaire de la Principauté.

g Monsieur le Ministre d’Etat, des signes positifs apparaissent dans le monde comme en France sur une évolution plus favorable de la pandémie.

Qu’en est-il à Monaco ? Pensez-vous pouvoir bientôt annoncer des allégements de restrictions ?

Pierre Dartout : "S’il est vrai qu’il y a certains signes encourageants dans quelques pays européens qui connaissent un ralentissement de l’augmentation du nombre de cas positifs, les taux d’incidence restent extrêmement élevés. Ils continuent même d’augmenter très proche de nous en France où le pic n’est pas encore atteint. Nous constatons des taux jamais vus depuis le début de la pandémie ! Par ailleurs, la tension reste forte à l’hôpital. Il convient donc de rester prudents et de poursuivre notre stratégie vaccinale pour protéger davantage les résidents des formes graves de la maladie. Il faut aussi maintenir une grande vigilance en respectant les gestes barrières."

g Vous avez revendiqué un pragmatisme sanitaire et une adaptation permanente. Que répondez-vous à ceux qui reprochent des changements de protocoles peu lisibles et un alignement excessif sur les normes françaises ?

PD : "J’assume totalement la stratégie pragmatique et le « sur-mesure » car c‘est une ligne qui convient aux spécificités de Monaco. Dans la gestion de la crise sanitaire, le Gouvernement est ancré dans la réalité quotidienne des Monégasques et des résidents. Nous concertons et dialoguons en permanence avec les acteurs économiques et sociaux de la Principauté. C’est parce que nous tenons compte des remontées de terrain que nous adaptons parfois nos mesures.

Néanmoins, le Gouvernement ne change les protocoles que lorsque cela est nécessaire : que cela soit dans les restaurants ; les hôtels ou les écoles, cela fait plusieurs semaines que nous avons mis en place des dispositifs qui permettent à notre économie de fonctionner le plus normalement possible." g Monaco a voté son budget 2022 avec un léger excédent. Cela démontre que la Principauté malgré une épidémie persistante en 2021 a maintenu avec succès son économie et son modèle social. Diriez-vous que c’est un budget de consolidation ou déjà de relance ?

PD : "Le Budget 2022 prévoit un excédent de 2,9 millions. C’est une satisfaction car nous parvenons à cette prévision excédentaire tout en maintenant une série de mesures de soutien économique alors que la pandémie n’est pas terminée.

Je crois que c’est en ayant une gestion saine comme celle-là que nous pouvons préserver le modèle économique et social de la Principauté. Si je devais résumer ce budget, je dirais que nous parvenons à maintenir un niveau satisfaisant des recettes de l’Etat tout en contenant avec discernement la croissance globale des dépenses. C’est aussi un budget volontariste qui entend appuyer la relance par des investissements ayant une valeur ajoutée économique (extension du Grimaldi Forum, le Centre commercial de Fontvieille, le numérique qui dessine l’économie du futur et qui est un élément important d’attractivité de Monaco).

659,4 millions d’euros seront consacrés en 2022 aux dépenses d’équipements et d’investissements. Sans oublier le Plan national du logement qui est une priorité

NOMINATION/1

Isabelle Berro-Amadeï de retour après Bruxelles ! poursuit par petites touches. La féminisation est pour le moment renforcée. Après l’arrivée de Céline Caron-Dagioni en remplacement à l’Equipement de Marie-Pierre Gramaglia, c’est Isabelle Berro-Amadeï qui succède justement à Laurent Anselmi aux relations extérieures et à la coopération. Il est vrai qu’à l’international Monaco se confond avec la figure emblématique de son Prince. Une visibilité accentuée par son rôle reconnu dans la lutte mondiale pour l’environnement. Mais la conseillèreministre aura bien du travail au niveau des relations diplomatiques, de l’aide humanitaire et surtout des négociations avec l’Europe.

C’est un enjeu capital pour l’avenir de Monaco.

Ces négociations difficiles ont été percutées par le Brexit et la pandémie, mais elles n’ont jamais cessé. Isabelle Berro-Amadeï en a fait partie intégrante. Elle va maintenant en prendre la tête. Elle quitte donc son poste d’ambassadeur de Monaco en Belgique, mais elle n’abandonne pas pour autant tous ses dossiers. « Les qualités juridiques et diplomatiques démontrées par Madame Isabelle Berro-Amadeï, conduisent S.A.S. le prince à lui maintenir la responsabilité de la poursuite des discussions avec les autorités européennes sur un projet d’accord d’association aux côtés de madame Sophie Thevenoux et de monsieur Gilles Tonelli », précise le communiqué

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publié par le Palais princier. Chef de mission auprès de l’Union européenne (UE) depuis le 11 mai 2021, Isabelle BerroAmadeï conserve donc sa vocation. C’est le 1er août 2016 qu’Isabelle Berro-Amadeï a commencé son « parcours professionnel diplomatique en qualité d’ambassadeur de Monaco en Allemagne, en Autriche, en Pologne et auprès des organismes internationaux ayant leur siège à Vienne ». Mais bien avant - précise le communiqué Princier de nomination - elle était au cœur d’institutions européennes avec « l’exercice de la fonction de juge, puis de présidente de section à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ». Elle est donc bien placée pour connaître les sensibilités européennes par rapport aux défenses de nos spécificités et des lignes rouges maintes fois soulignées par la majorité parlementaire. Elle serait donc la bonne personne pour faire accepter nos différences. Ce choix paraît donc judicieux pour une relance équilibrée des négociations. La seule inquiétude de certains est de savoir si la fréquentation des instances européennes en immersion pendant des années de la nouvelle ministre aura laissé sa marque. Est-elle influencée par l’idéologie européiste ? On verra bien, Mais tout porte à croire que sa nomination correspond à une prise en compte rationnelle par le Souverain de tous les éléments de la négociation pour le bien de Monaco.

(P.Z.) © Photo OSCE

lors que Laurent Anselmi à la tête d’un tout A nouveau Cabinet Princier marque son territoire, le remaniement du Gouvernement se

INTERVIEW EXCLUSIVE

suivre notre stratégie vaccinale"

cificités de Monaco : le Gouvernement ne change les protocoles que lorsque cela est nécessaire"

© Photo Direction de la Communication / Michael Alesi

g Le budget a été largement voté confirmant l’accord du Conseil national sur l’essentiel des objectifs du Gouvernement. Reste le couac sur la crainte d’un retour de la pénurie du domanial. Une information et concertation en amont auraient sans doute pu éviter une tension sur un sujet ligne rouge des élus. En tirez-vous un enseignement ?

PD : "Le logement est un sujet sensible. C’est la principale priorité du Gouvernement avec la crise sanitaire.

Mais c’est aussi une matière complexe. Nous sommes sur un territoire contraint, avec un foncier étroit. Il faut donc parfois faire face à des difficultés techniques ou juridiques. Malgré cela, le Gouvernement garde ses objectifs et un nombre très important de logements domaniaux vont être livrés. Nous nous sommes engagés à trouver de nouvelles solutions que nous avions en réserve et que nous destinions à d’autres opérations futures pour répondre aux difficultés engendrées par le décalage dans le temps de l’opération du « Bel Air ». Il faut bien comprendre que ce chantier est extrêmement complexe du fait de sa proximité avec l’hôpital. Nous devons tenir compte du bon fonctionnement du CHPG et de l’indispensable quiétude des patients qui y sont soignés tout en concrétisant cette opération très intéressante puisque nous pourrons proposer beaucoup plus d’appartements par rapport à l’immeuble actuel, avec également des prestations beaucoup plus modernes. J’ai mis en place dès la rentrée de janvier, un Comité de Pilotage interministériel placé sous ma Présidence, qui est chargé du suivi précis du Plan et qui permet de connaître l’état d’avancement de chaque programme en temps réel." g Le Gouvernement a fait des propositions alternatives aux pistes proposées par le Conseil National. Elles ont été approuvées. Il y aura sur ces objectifs concrets cependant des concertations et des réglages. Êtesvous confiant ?

PD : "Nous sommes confiants car nous nous rejoignons sur les objectifs.

Nous avons mobilisé toutes les solutions possibles pour répondre aux difficultés qui se présentent. Il faut rester réaliste dans ces dossiers complexes. Le devoir du Gouvernement est de prévoir toutes les formes de contretemps inhérentes aux chantiers pour y apporter les réponses satisfaisantes. Nous allons bien entendu échanger sur ces sujets avec les membres du Conseil National en ce début d’année 2022." g Le Prince a décidé d’élargir et de féminiser son Cabinet appelé à être plus actif. Comment se complètent Cabinet princier et Gouvernement ?

PD : "Le Gouvernement est bien évidemment au service du Prince Souverain et de la Principauté. Le Cabinet princier est composé de conseillers qui forment l’entourage direct du Prince. Il est évident qu’il y a et qu’il y aura des liens étroits et permanents entre ce Cabinet et le Gouvernement afin que les orientations et décisions du Chef de l’Etat se concrétisent au travers des politiques publiques menées." g Le remaniement gouvernemental se poursuit à petites touches, que faut-il encore en attendre ?

PD : "Je suis très heureux de l’arrivée de Madame Isabelle Berro-Amadeï à la tête du Département des Relations Extérieures et de la Coopération. C’est un domaine qu’elle connait bien puisqu’elle est issue de la diplomatie et qu’elle revient de Bruxelles, deuxième capitale diplomatique au monde après Washington. Je dirais aussi sur le plan symbolique que je suis particulièrement heureux de travailler avec le Conseil de Gouvernement le plus féminisé de l’histoire de Monaco. C’est un signal important auquel j’attache beaucoup d’importance. Quant à une éventuelle poursuite de remaniement ministériel, je ne peux vous faire aucun commentaire sur ces questions. Il s’agit d’une décision qui appartient au Prince Souverain." g La 5ème vague et le variant Omicron se sont invités aux fêtes de fin d’année. Comment la Principauté a-t-elle fait face ?

PD : "Comme depuis le premier jour de la crise, nous conservons notre approche souple et pragmatique. L’objectif reste de pouvoir lutter efficacement contre la propagation du virus tout en maintenant au maximum les activités économiques afin de protéger l’emploi. La volonté du Souverain était d’ailleurs très claire, le

Prince souhaitait que les fêtes de fin d’année puissent se dérouler car nous en avions besoin sur un plan tant moral qu’économique. Néanmoins, il est important de respecter un certain nombre de mesures sanitaires comme le port du masque et observer les gestes barrières. C’est pour cette raison que nous avons pris quelques dispositions pour encadrer les festivités de la Saint-Sylvestre. Pour la rentrée, nous avons mis en place une opération de dépistage sans précédent pour tous les élèves de la Principauté, les personnels scolaires et l’ensemble des salariés. Nous avons prévu 60.000 tests qui ont été proposés gratuitement pour détecter rapidement les personnes positives et repartir sur des bonnes bases. Il faut aussi faire mieux en matière de vaccination. C’est pour le moment le moyen le plus efficace de se protéger et de protéger les autres des formes graves. Il faut que les personnes non-vaccinées soient bien conscientes que si nous ne connaissons pas de saturation à l’hôpital, si nous sommes collectivement mieux épargnés que l’an dernier, c’est grâce à ceux qui se sont fait vacciner." g Une polémique est apparue à propos de la sérologie : la dose de rappel étant incontournable pour avoir le pass, à quoi sert la recherche des anticorps à Monaco ?

PD : "Il n’y a pas de polémique. Le Gouvernement encourage la troisième dose avec force. Depuis le début de la vaccination, nous n’avons pas changé de ligne.

Simplement, du fait qu’il y a eu une incitation très forte à mener des analyses sérologiques, nous avions ménagé une solution transitoire pour permettre aux personnes qui attendaient encore un peu pour leur troisième dose de ne pas se retrouver bloquées suite aux mesures françaises qui désactivaient les pass sanitaires au-delà de 7 mois après la dernière dose. Mais, encore une fois, que les personnes qui sont éligibles à la troisième dose n’hésitent pas à se faire vacciner. C’est d’autant plus indispensable que nous nous attendons encore à quelques semaines délicates avec la propagation rapide du variant Omicron."

NOMINATION/2

Marc Vassallo à la tête du Secrétariat général

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n attend toujours des nominations au gouvernement dans l’actuelle dynamique de rajeunissement et de féminisation voulue par le Souverain.

Parallèlement le Cabinet complet et en ordre de marche a médiatisé son rôle et affirmé ainsi une volonté de plus grande visibilité. Un rappel du «think tank» du Palais et également du rôle primordial du Prince. Un Cabinet qui entend appuyer le Gouvernement dans l’application stricte de la feuille de route Princière. Le Gouvernement dans ce renforcement de l’Exécutif entend bien sûr tenir tout son rôle institutionnel notamment dans son partenariat avec le Conseil national. Un rouage capital est celui du Secrétariat général. Il assume la continuité gouvernementale au-délà des changements de Ministre d Etat. Les ministres passent Robert Colle reste disait-on souvent. Robert Colle atteint par la retraite quitte son poste après avoir maintenu la mémoire des engagements et des choix de l’Etat dans le dévouement aux différents ministres d’état. «Un grand serviteur de l’Etat» l’expression pour lui n’est pas galvaudée qu’on l’apprécie ou non. Il sera remplacé à la date du 7 février par Marc Vassallo. Une nomination logique, une promotion naturelle pour un homme de toute évidence très apprécié. La nomination de Monsieur Marc Vassallo s’inscrit dans le prolongement de la nomination de Madame Laurence Garino en tant que Chef de Cabinet du Ministre d’Etat en septembre dernier, et marque ainsi la volonté de S.E. M. Pierre Dartout de renforcer l’équipe qui œuvre au quotidien à ses côtés à l’accomplissement des missions qui lui ont été confiées par le Prince Souverain, particulièrement pour veiller à l’efficacité de l’inter-ministérialité indispensable à la bonne exécution de la politique gouvernementale.

Marc Vassallo a fait des études supérieures de sciences économiques et politiques à la Faculté de Droit de Nice-Sophia Antipolis. Il possède une grande expérience de l’Administration depuis son entrée en 2003 et évolue au sein du Secrétariat Général depuis janvier 2007. Il a été nommé Secrétaire Général Adjoint le 1er janvier 2015. Et ce ne sont pas les missions qui vont lui manquer car le Secrétariat Général du Gouvernement à Monaco est très important. Il est chargé entre autres : D’assurer le secrétariat du Conseil de Gouvernement et le suivi de ses délibérations ; De préparer, avec le concours des Services compétents, les arrêtés ministériels et toutes les décisions du Ministre d’Etat, et d’en assurer le suivi ; D’'assurer la préparation à la prise de fonctions du Ministre d’Etat ; De coordonner l’action des différents Départements du Gouvernement Princier s’agissant des affaires interministérielles ; De concevoir et de suivre les procédures et les méthodes administratives dans le but d’améliorer la qualité du service public ; D'assurer le suivi des relations du Ministre d’Etat et du Gouvernement Princier avec la Direction des Services Judiciaires, les Assemblées et Corps constitués, ainsi (P.Z.) qu’avec les autorités administratives indépendantes.

© P h o t o D i r. C o m . M a n u e l V i t a l i

du Gouvernement pour lequel nous prévoyons plus de 175 millions d’euros. Comme je l’ai dit au Conseil national, c’est donc un budget de rétablissement et d’investissement sur l’avenir."

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POLITIQUE & SOCIETE

Hommage au Prince Albert 1er par Patrice Zehr

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POLITIQUE

’est toujours un moment solennel lorsque le Prince Souverain prend la parole au sein du Parlement. Cela l’est d’autant plus quand il s’agit d’honorer la mémoire du Prince Albert 1er Prince voyageur et scientifique emblématique, mais aussi à l’origine de la Monarchie constitutionnelle monégasque avec la création du Conseil national. C’est donc le 100ème anniversaire de la disparition du Prince Albert 1er et le 110ème anniversaire de la création du Conseil National.

g Une Constitution qui a toujours su évoluer Cette dernière puissance institutionnelle invitante a bien évidemment rendu hommage à celui dont on célèbre le centenaire de la disparition. « Ces célébrations du centenaire rappellent à tous l’extraordinaire Œuvre du Prince Albert 1er. On connait désormais encore mieux l’explorateur, le militant d’un nouvel ordre mondial au travers de l’Institut International de la Paix, le fondateur du Musée et de l’Institut Océanographiques, ou bien encore le défenseur d’Alfred Dreyfus … Mais ce qui nous rassemble aujourd’hui porte une valeur symbolique encore plus forte, puisque nous célébrons les 110 ans du passage de la Monarchie absolue vers la Monarchie constitutionnelle. » Cette première Constitution allait bien sûr évoluer car le génie des Grimaldi tient en leur adaptation sans jamais se renier aux grands mouvements de l’Histoire. « En 1945, les élus font une proposition de révision constitutionnelle… C’est ainsi qu’apparaît pour la première fois, dans la rédaction de la proposition, cette expression : 'L’initiative des lois appartient au Prince et au Conseil National. La loi implique l’accord des volontés du Prince et du Conseil…' Plus qu’une simple révision, c’est une nouvelle Constitution qui, en 1962, est voulue par votre père, le Prince Rainier III ». Il y aura encore des adaptations en 2002 et le Président du Conseil National a repris les propos du Souverain : « La modification constitutionnelle de 2002, couplée à la réforme électorale, a marqué une élévation vers des standards démocratiques, en affirmant notamment avec plus de force le rôle institutionnel de l’assemblée. Ainsi, quand chacun – Gouvernement et Conseil National – fait un pas vers l’autre, aucune des deux institutions n’est perdante et c’est, en définitive, notre législation, et donc notre pays, qui en retirent le plus grand profit. »

g La concrétisation de la doctrine du "pas vers l'autre"...

Une approche qui a été totalement validée par SAS le Prince Albert II : « C’est bien la Constitution promulguée en janvier 1911 qui crée le Conseil National. Et si un autre texte fondamental, mis en place par mon père il y a maintenant près de soixante ans, est désormais en vigueur, il existe bien une continuité, dans la lettre comme dans l’esprit, entre 1911 et 2022 ».

L’esprit du texte demeure : il n’a pas pris une ride. « Le nom d’origine – Conseil National –

© Photo Gaetan Luci/Palais Princier

g Des institutions uniques et adaptées Cela a été l’occasion pour le Prince, comme pour le Président du Conseil National, confortés par l’analyse d’un expert reconnu, le professeur Dominique Chagnollaud - Président du Cercle des Constitutionnalistes, Professeur à l’Université Panthéon-Assas (Paris II) - de préciser l’originalité de notre système institutionnel. Il participe de l’essentiel : La souveraineté du Prince qui gère Monaco comme une famille élargie. Des images d’archives ont bien souligné ce caractère d’Etat de proximité entre les monégasques sujets devenus citoyens avec le Prince et la famille Princière. On y aura revu, non sans émotion, dans l’enceinte du Conseil la Princesse Charlène, une présence voulue qui pour certains annonce un retour que tout le monde en tout cas espère. La Bibliothèque du Conseil national sera dorénavant la Bibliothèque Albert 1er après l’inauguration d’une plaque par le Prince Albert II et le Président Valeri.

demeure. Il en est de même du précieux équilibre entre l’élection au suffrage universel des représentants des Monégasques, d’une part, et l’autorité souveraine, fédératrice et inaltérable, du Prince, d’autre part. Dans un monde en proie aux incertitudes, cet équilibre a été le garant de la stabilité de notre État. » Hommage appuyé de l’actuel Souverain à un Prince visionnaire dont les grandes orientations restent d’actualité. « Hôpital », « Lycée », « Constitution » étaient ainsi les trois mots figurant sur le piédestal de la colonne antique, offerte par les Monégasques à leur Souverain, qui s’élevait sur le port, à côté de ce qui allait devenir le Boulevard Albert Ier. Ce triptyque demeure ô combien d’actualité. Ainsi, un nouvel hôpital est en chantier en vue de garantir un standard toujours plus élevé de soins. » Tout reste actuel. Au final, le Prince s’est félicité de la qualité des relations institutionnelles. « A ce sujet, qu’il me soit permis de me féliciter avec vous de la teneur concrète que vous avez su, avec mon Gouvernement, donner à la doctrine dite du « pas vers l’autre » que j’avais exposée devant votre Assemblée, le 23 juin 2006. » Un grand moment donc de mémoire et d’histoire institutionnelle, comme de compréhension du fonctionnement - avec le Prince - de la Constitution de Monaco.

VOEUX DU CN

"Un travail législatif très important accompli" L

g "Que cette année soit celle de la fin de la pandémie" Lors de ces vœux, la pandémie a été évoquée avec le bilan du travail du Comité de suivi jugé très positif. Avec une note d'optimisme : "Espérons tout d’abord que cette nouvelle année soit l’année de la fin de la Covid-19.

Ce sera bien sûr pour nous toutes et tous le vœu le plus partagé, j’en suis certain. Et il y a des raisons objectives pour espérer qu’après cette dernière vague d’un virus plus contagieux mais beaucoup moins dangereux, nous revenions progressivement à une vie quasi-normale". Sur ce sujet - comme sur tous les autres - le Conseil national demande cependant au Gouvernement plus de réactivité. Il y en a quand ça s’aggrave, il doit y en avoir encore plus quand ça va mieux. Mais au 25 janvier on attendait encore des allégements… Le Président Valeri a salué le travail législatif de l’Assemblée, dans le sens de la modernisation et de la protection : "En dehors de ce sujet sanitaire, économique et social, très présent encore en 2021, notre assemblée a malgré ce contexte accompli un travail législatif très important, tout au long de l’année écoulée. En effet, les conseillères nationales et les conseillers nationaux ont voté pas moins de 15 textes, propositions de loi du Conseil National ou projets de loi du Gouvernement. Parmi ces projets de loi devenus lois, 6 étaient des transformations de propositions de loi de notre assemblée. Citons à ce titre les importantes lois sur la transmission de la nationalité par le mariage, l’amélioration du CHC pour les Monégasques, la reconnaissance des pratiques de soins non conventionnelles, la sauvegarde du secteur protégé d’habitation, la reconnaissance des Enfants du Pays ou bien encore la lutte contre le harcèlement et la violence scolaires." Une Haute Assemblée - donc - en prise directe avec les préoccupations des monégasques. Et puis, pas de vœux sans projection sur l’avenir. 2022 sera comme promis l’année du logement des monégasques dans le domanial : 600 logements d’ici fin 2023. Un 20 % de ces futurs attributaires monégasques libereront des appartements du secteur protégé pour les Enfants du pays...

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g Se conformer aux règles internationales sans en faire trop...

Et puis le 31 janvier - il y a eu annoncée le 20 - une session extraordinaire du Parlement avec l’adoption de textes visant à accroître la lutte contre le blanchiment de capitaux. Les élus ont bien souligné que Monaco doit se conformer aux règles internationales pour maintenir son attractivité, mais ne pas en faire plus pour convaincre face à des suspicions injustifiées de sa bonne foi toujours mise en doute. En faire plus, c’est surtout le risque d’en faire trop et d’handicaper alors notre attractivité. On voit bien le rôle de partenaire institutionnel du Conseil national qui par rapport au Gouvernement n’est pas une chambre d enregistrement, mais pas - non plus - une chambre d’opposition.

C’est une force institutionnelle de réflexion et de propositions en dehors du vote du budget et du rôle législatif. Le consensus voulu par les institutions marque le plus souvent, avec le recul, la victoire du bon sens au profit équilibré de l’intérêt général. Le Prince Albert 1er a décidément bien travaillé pour Monaco. Il mérite bien un hommage, le plus beau étant de continuer en s’adaptant dans la fidélité à son action. Ce que fait le Prince, et pas seulement comme on l’a vu, le 25 janvier dernier (voir en haut), sur la défense de la nature et de la planète, mais aussi sur la spécificité de nos institutions.

(P.Z.)

© Photo CN

e 20 janvier le Conseil national présentait ses vœux à la presse. Une presse dont la liberté reconnue a accompagné le droit de vote, la création du Conseil national et le passage à la Monarchie Constitutionnelle. Le Président Valeri a annoncé aux journalistes, et à tous les futurs retraités - et à ceux qui le sont déjà - une bonne nouvelle. Il s’agit du rapatriement à Monaco des retraites complémentaires de régime actuellement français. Ce qui débouchera sur une augmentation des pensions par un acte de souveraineté.

ECONOMIE & FINANCE

Plan d'investissement pour 2022 par Edmond de Rothschild Monaco *

ECONOMIE

g Le Delta et la Chine ont perturbé ce scénario...

Cependant, deux évènements sont venus perturber ce scénario : 1-L’émergence du variant Delta.

2-La décision des responsables politiques chinois de mettre à genoux les grandes sociétés Internet chinoises, les actions du secteur de l'éducation et certains des plus grands promoteurs immobiliers. Ces deux éléments ont poussé les investisseurs à se réfugier vers des actifs plus rassurants : les grandes valeurs de croissance et les obligations d’Etat américaines.

g Début 2022 : sur le sillage de l'année précédente 2022 débute exactement comme 2021. Une fois encore, le pétrole, les taux et les actions value (par rapport à la croissance) semblent tous prêts à entamer un nouveau cycle haussier.

1-Les nouvelles normes environnementales entraînent des investissements massifs vers les énergies décarbonnées mais entraînent aussi un délaissement des investissements dans les énergies fossiles de la part des grandes entreprises du secteur. Cette situation constitue une source de fragilité durable qui devrait se traduire par une hausse de la volatilité des prix du pétrole. Une offre en baisse et une demande à ce jour inchangée (le monde n’étant pas encore équipé pour vivre du tout électrique) devraient porter le prix du pétrole à chaque hausse soudaine de la demande (hiver anormalement froid, été anormalement chaud, conflit dans un pays producteur d’énergie). Si c'est le cas, cela anéantira les espoirs d'un retournement à court terme de l'inflation.

2-Les taux ont suivi la hausse du prix du pétrole.

Le rendement du Trésor américain à 10 ans n'est qu'à quelques points de base d'un nouveau sommet post-Covid. Nous ne voyons pas de raison de penser que cette corrélation devrait cesser.

3-Avec la hausse du pétrole et des taux, les actions value surperforment à nouveau la croissance. g Qu’est-ce qui pourrait mettre un frein à cette tendance ?

Contrairement à l’année passée, les marchés sont de moins en moins sensibles aux nouvelles en provenance de l’évolution de l’épidémie d’Omicron. La forte contagiosité du virus couplée à des symptômes moins virulents et un faible taux d’hospitalisation laisse penser que ce variant pourrait permettre à l’humanité d’acquérir l’immunité collective. Pour les marchés, il semble désormais intégré que ce variant ne représente pas plus de risque qu’une grippe et qu’à ce titre, il n’est pas de nature à modifier ni la dynamique de croissance, ni l’inflation, ni même la tendance sur les prix de marché. Par ailleurs, la Chine est plutôt encline à désormais soutenir son économie. Il est aussi peu probable que les divergences de performances observées en 2021 entre les actions chinoises et les actions des pays développes se matérialisent dans des proportions aussi importantes (MSCI US : + 27%, MSCI China : -22%). Les pouvoirs publics n’ignorent plus le retour à une croissance et une inflation plus forte. A ce titre, ils restreignent leur largesses monétaires et budgétaires. Nous ne pouvons plus l’ignorer non plus dans le cadre de la gestion des portefeuilles.

g Conséquences, convictions et positionnement des portefeuilles 1-En phase de croissance économique forte (le PIB mondial devrait dépasser les 4%) et de regain d’inflation, il faut privilégier les actions aux obligations.

2-Dans l’univers obligataire, la remontée des taux nous incite à privilégier les titres de courte maturité, le segment du high yield et la dette chinoise.

3- Sur les marchés action, il apparaît inévitable d’équilibrer les styles. Les portefeuilles doivent être exposés à la fois aux grandes valeurs de qualité et à celles des secteurs les plus à même de bénéficier d’un regain de croissance et/ou d’inflation (banques, matières premières…)

Cette stratégie est étroitement liée à l’évolution des niveaux d’inflation et donc des taux longs. Ces derniers devraient rester plus élevés que l’an passé. Cependant, certains effets de base vont s’atténuer et empêcher une hausse trop importante. Ainsi, les portefeuilles devront accompagner les changements de style fréquents que nous attendons se voir matérialiser tout au long de l’année (une rotation de style qualité / value au gré de l’évolution des taux longs).

4-Nous pensons qu’il faut limiter l’exposition des Sebastien Cavernes, Chief Investment Officer portefeuilles aux actions «ultra-croissance». Elles sont très chèrement valorisées et souffrent de la remontée des taux indépendamment de l’évolution de leurs résultats économiques. Elles étaient les actions les plus en vue et les plus performantes des marchés en 2020 et jusqu’au début de l’année 2021. Leur persistance dans les portefeuilles est désormais tout à fait questionnable dans un scénario de taux plus élevés.

5-Les actifs court terme en dollar américain (monétaire ou obligations très courtes) apparaissent encore comme la police d’assurance la plus efficace en cas de consolidation de marché. Cependant, si les taux longs américains venaient à dépasser les 2%, nous serions alors enclins à prendre des positions sur des obligations longues. © Photo BRM

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ébut 2021, des vaccins fraîchement arrivés sur le marché devaient rapidement mettre fin à la pandémie de la Covid-19 dans le monde. Les taux à 10 ans américains remontaient en flèche. On supposait alors que la croissance pourrait repartir sans l’aide des dépenses publiques et l’inflation s’inscrire sur des niveaux plus élevés. Les banques et le pétrole semblaient être les actifs les plus attractifs à détenir dans une telle configuration de marché.

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L'ACTUALITE

ACTUALITE

A Beausoleil : feu d’artifice musical !

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Monaco : Start-up monégasque développant des produits éco-responsables, Giannotti a conçu une ligne de vêtements de très grande qualité composée pour une large part de marc de café recyclé. Sa ligne de prêt-à-porter se décline désormais en pulls, bonnets, chaussettes et autres réalisés pour moitié en laine de Mérinos et pour l’autre de marc de café recyclé.

Résultat, des produits au toucher ultra-doux, confortables, sans couture, souvent réalisés à un fil et très agréables à porter quelle que soit la saison. Disponible au point de vente du 17, avenue de l’Annonciade ou sur le site Internet. ☞ Monaco : Parution de « BD Devota » : fervent défenseur de l’image de son pays, Roger Rossi s’est associé à Guy Boscagli afin de financer l’ouvrage. Paru aux éditions du Rocher, cet album de 54 pages est préfacé par S.A.S. le Prince Albert II et Mgr DominiqueMarie David, Archevêque de Monaco. Texte et dessins contribuent à la mise en valeur de la Sainte Patronne de Monaco, de la Famille princière et de la Corse. La bande dessinée Devota est disponible à la vente en librairie au prix de (15,90 €). Les bénéfices seront reversés à des associations caritatives de la Principauté.

par Viviane Le Ray

e 23ème Festival de Musique de Chambre, en ce déL but d’année 2022, a élu pour fil conducteur, du 5 au 26 mars, un florilège de grands compositeurs de musique de

☞ Monaco : La Fondation Prince Albert II de Monaco lance la 2e édition de son Prix de Photographie Environnementale. Les photographes sont invités à porter leur regard sur notre relation avec la nature et sur les liens étroits entre la santé humaine et la santé planétaire. Les candidats sont invités à soumettre jusqu’à 5 photographies dans chacune des 5 catégories du concours : Merveilles Polaires - Au Coeur de la Forêt - Mondes Sous-Marins - Humanité versus Nature - Vers un Avenir Durable - Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 20 mars. à l’adresse : https:// www.photocrowd.com/pa2faward/.

chambre : Mozart, Haendel, Gluck et Chopin. Alexandre del Fa, directeur de l’Ecole municipale de musique, fidèle à l’esprit « ouvert » de l’événement, a inscrit également à son affiche des ensembles qui abordent des programmes plus variés du point de vue des styles et des époques. Un festival dont l’entrée est gratuite : qu’on se le dise !

☞ Monaco : Le documentaire Naïs au Pays des Loups réalisé par Rémy Masseglia, soutenu par la Fondation Prince Albert II, à travers l'Initiative Homme-Faune, sauvage retrace les aventures d'un père et de sa fille, au cœur du Mercantour, parc national le plus sauvage de France. L'avantpremière s'est tenue en présence de S.A.S. le Prince Albert II, des Enfants Princiers, et du réalisateur Rémy Masséglia. Entre voyage initiatique et apprentissage de la nature avant son entrée en maternelle, la petite Naïs vivra jusqu'à ses trois ans des instants magiques et croisera le chemin du plus insaisissable de tous les animaux : le loup!

g Ouverture du Festival : le samedi 5 mars au Centre Culturel Prince Jacques Pour l’ouverture du 23ème Festival, par ces temps toujours un peu moroses, un moment de grâce et de poésie avec un duo romantique », voix et accordéon, qui offrira au public le bonheur d’entendre des mélodies et airs célèbres d’opéra qui s’enchaîneront le temps d’un récital de la mezzo soprano de niveau international de l’artiste Allemande : Magdalena Kulig (photo 1), la chanteuse lyrique sera accompagnée par l’accordéoniste-compositeur Maciej Zimka.

☞ Monaco : La Fondation Prince Pierre renouvelle son engagement de favoriser la rencontre avec des créateurs d’Art, de culture, d’Histoire : depuis bientôt cent ans, sont proposés plusieurs rendez-vous à Monaco, et aujourd’hui « hors les murs » à la Maison de l’Océan à Paris.

A Monaco, Invité du lundi 28 février à 18h30 au Théâtre des Variétés : l’écrivain Daniel Pennac sur le thème « Rêver en littérature » qui évoquera son processus de création, ses idées, ses sons, ses lumières, ses couleurs. Le lundi 7 février à 18h30 - Maison de l’Océan (Paris) sous la forme d’un entretien filmé, Betsy Jolas, compositeur converse librement avec Arnaud Merlin, producteur et musicologue…

© Photos DR

g Samedi 12 mars : récital de Piano : Danilo Rea Alexandre del Fa a donné Carte Blanche au pianiste italien Danilo Rea : « Cet artiste hors du commun trouve dans la dimension du piano solo le moment idéal pour donner forme à son univers expressif et à son talent naturel pour l'improvisation, virtuose, capable de parcourir n'importe quel répertoire du jazz en passant par les chansons italiennes jusqu'aux airs d'opéra, Danilo Rea façonne la mélodie, explorant toutes les possibilités qui s'ouvrent à lui et aux spectateurs », commente le directeur artistique. En première partie, le Centre Culturel Prince Jacques accueillera une autre artiste, italienne elle aussi : Serena di Peri.

g Samedi 19 mars sur la scène du Théâtre Michel Daner…

Le Quatuor de guitares Concordis, se produira lors d’une soirée intitulée « Encontros », un concert conçu comme un voyage musical accompagné par les quatre guitaristes : Eudoro Grade, Rui Gama, Jorge Pires, Pedro Rufino, venus du Portugal, qui interprèteront des œuvres de Carlos Paredes, José Afonso, ou encore des compositions de celui qui fut professeur au Conservatoire de Paris : Roland Dyens.

g En clôture, le samedi 26 mars : l’Ensemble argentin : Lumière Un chanteur, un pianiste, une flûtiste, un altiste, un violoncelliste, un contrebassiste et un joueur de bandonéon dans un spectacle à l’accent du tango argentin, le spectacle « Vuelve al sur » : c’est aussi une voix, celle du chanteur argentin : Rubèn Peloni qui interprètera entre autres, des compositions d’Astor Piazzolla (on ne présente pas !). L’Ensemble Lumière (photo 2) est né de la rencontre de ces musiciens classiques, tous concertistes, qui un beau jour eurent le désir et la volonté de développer leur palette musicale autour de la musique du XX siècle (Centre Culturel Prince Jacques). ☞ Réservations au Centre Culturel Prince Jacques - Tél : 04 93 78 87 00 (Port du masque Passe Vaccinal exigé)

CONFERENCE

"L'avenir de la francophonie" A

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Andrea Noviello Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones

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☞ Menton : Le Club Fiat 500 Monte-Carlo s’invite à l'événement « Vivez la Dolce Vita »: organisé par le Casino Barrière de Menton dédié aux icônes italiennes, dont le grand final sera le tirage au sort d'une Fiat 500 Cabriolet. Différents modèles appartenant aux membres du Club Fiat 500 MonteCarlo seront devant l’entrée du Casino. La Fiat Nuova 500, emblématique de la Dolce Vita, est née en 1957 et a été produite jusqu'en 1975. Plus de 5 millions de voitures ont quitté les usines de la société turinoise :7 modèles de base, un nombre impressionnant de dérivés, dont les plus célèbres modèles Abarth, Giannini (présentes à Menton) et Ghia. À ce jour, on estime qu'il y a encore environ 400.000 Fiat 500 qui circulent à travers le monde. Pour plus d'informations : club500mcpress@gmail.com ☞ Monaco : En bénéficiant depuis 2016 des ateliers mis à disposition par le Gouvernement Princier, le NMNM invite des artistes internationaux en résidence. Les spacieux ateliers du Quai Antoine 1er accueillent cette année Guillaume Aubry. L’artiste qui « course le soleil » interviendra dans deux classes de 6ème du Collège Charles III et de l’Institution privée François d’Assise-Nicolas Barré. Il abordera sa pratique artistique associée à sa démarche de collection de couchers de soleils. Les élèves sont invités à s’interroger sur ce que collectionner signifie... Après un travail de documentation, leur collection collective de couchers de soleil fera l’objet d’un article illustré sur Wikipédia. ☞ Nice : La Sardaigne et l'Islande au départ de Nice cet été. La compagnie Icelandair a annoncé l'ouverture d'une ligne directe entre Reykjavik (Islande) et Nice à partir de cet été. Du 6 juillet au 27 août, une liaison desservira la capitale islandaise à raison de deux vols par semaine, le mercredi et le samedi. Plus au Sud, direction la Sardaigne dès le printemps avec la compagnie Volotea qui assurera la seule liaison entre les aéroports de Nice Côte d'Azur et Cagliari du 30 mai au 1er septembre, les lundis et jeudis. Les prix annoncés seront compris entre 30 et 55 euros.

La photographie du mois

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lexandre Najjar, l'infatigable chevalier de la langue française, vient de Beyrouth où il est né en 1967, pour présenter la conférence « L'avenir de la Francophonie ; enjeux et perspectives » le 07 mars 2022 au Théâtre des Variétés à Monaco. Écrivain francophone reconnu et maintes fois récompensé mais aussi avocat de profession, dramaturge et journaliste - directeur de L’Orient Littéraire, mensuel culturel du quotidien L’Orient-Le Jour -, il est l'auteur d'une trentaine de livres traduits dans douze langues, dont Le Dictionnaire amoureux du Liban (Plon 2015) et Le syndrome de Beyrouth, (Plon octobre 2021). Alexandre Najjar est membre de l'Académie des Sciences d'Outre-mer et lauréat du Grand Prix 2020 de l'Académie française pour son action en faveur de la Francophonie. Cette Francophonie qui est pour lui « synonyme de diversité culturelle, d’ouverture et de dialogue », il la défend avec ardeur depuis plus de trente ans « même contre ceux qui veulent la remplacer par d’autres concepts comme la littérature-monde ». Au Liban, ses pièces de théâtre sont régulièrement jouées ; sa fondation a permis à de jeunes auteurs, via le prix Phénix, d’être publiés ; quant au Droit, il préside la Commission francophone des avocats qui produit articles et livres juridiques en français. Ses prix littéraires prestigieux sont « surtout symboliques pour le Liban en cette période noire de son histoire, dit-il, ils sont la réaffirmation de l’importance de sa littérature, de sa culture qui fait partie intégrante de son identité et de son attachement à la Francophonie, ce fraternel dialogue des cultures »… L'avenir ? « La Francophonie est une force » - c'est le titre de sa prochaine parution – mais, souligne-t-il, « il faut demeurer vigilant ; la Francophonie doit rester dynamique et ambitieuse, et renforcer sa présence sur internet à l’heure de l’invasion numérique. » De nombreux défis sont à relever, non seulement en littérature mais aussi dans la presse francophone, notamment en cette période de pandémie dont l'une des rares conséquences positives aura été d'attiser la passion de la lecture. Cette conférence de l'écrivain libanais lundi 07 mars 2022, à l'initiative du Comité d’Entraide des Français de Monaco de la Maison de France et de l’Union de la Presse Francophone Monaco, s'inscrit dans la volonté du Prince souverain de renforcer la visibilité de Monaco au sein la planète francophone que parcourt inlassablement Alexandre Najjar. (par Pierre Dévoluy)

☞ Cap d'Ail : Le photographe Gilles Cappadoro, présente au Château des Terrasses La Mer au milieu des terres : « l’arène liquide d’un gigantesque amphithéâtre dans lequel se jouent pêle-mêle comédies et tragédies, depuis des millénaires. Entre douceur et force, horizontale mais au fond tellement verticale, cette Méditerranée ici omniprésente donne à apercevoir, au travers de ces monochromes vert de gris, teinte inspirée des bronzes archéologiques, une dualité monde sensible - monde divin, clin d’œil aux croyances et sagesses antiques » : Une exposition qui invite à la méditation… (Jusqu’au 26 février)

Vous appréciez tous les mois le trait de plume et l'humour de notre ami journaliste et dessinateur Jean-jacques Beltramo. Le vendredi 14 janvier à midi sur France 2, il participait à l'émission "Tout le monde veut prendre sa place" animée par Laurence Boccolini. A cette occasion Jean-Jacques a proposé à la salle de rire en faisant la "Tronçonneuse du rire" !

Un grand éclat de rire et un franc succès. Le lendemain la séquence était dans le zapping de France 5 ! En plus de toutes ses activités professionnelles et artistiques, JJ Beltramo a crée en 2012 « Les Rires du Cœur de Patricia », (en hommage à sa femme décédée), une association qui aide les personnes en difficulté, notamment les enfants hospitalisés en organisant des événements culturels, festifs et caritatifs comme par exemple de l’éveil musical à l’hôpital Lenval à Nice. Notre ami dessinateur a du cœur. Merci à lui.

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ECONOMIE & FINANCE

Vers un retour du style "Value" ? par Thierry Crovetto *

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ECONOMIE

e retour de la volatilité sur les marchés financiers en ce début d’année s’est traduit par une surperformance de plus en plus notable des stratégies « value » par rapport aux stratégies « growth ». L’approche « Value » consiste à privilégier les titres décotés selon différents ratios (cours / actif net, cours /cash flows ou Cours / bénéfices) tandis que l’approche « Growth » se focalise sur les entreprises dont la croissance des ventes et des résultats est supérieure au reste du marché.

g Plus de 13 ans de surperformance pour les valeurs de croissance Cela faisait plus de 13 ans que le facteur « Growth » surperformait le facteur « Value ». Le ratio « MSCI World Growth/Value » a ainsi progressé de plus de 165% entre début 2007 et novembre 2020 ! Sur la même période, le taux des obligations d’états US à 10 ans est passé de plus de 5% à 0.5%...

Cette surperformance s’est d’ailleurs accélérée à partir du 4ème trimestre 2018 (les taux US étaient encore à 3.25%) et la surperformance en deux ans a été de 50% ! g Le style « Value » va-t-il continuer de surperformer ?

Les prémisses de cette rotation factorielle en faveur du style « Value » ont émergé tout au long de l’année 2021, avec le début de la hausse des taux d’intérêt dans les pays développés. Le retour de la croissance, l’envolée des matières premières, des difficultés dans les chaînes d’approvisionnement ont créé un environnement porteur pour certains secteurs d’activité « Value », notamment les services financiers et l’énergie.

Depuis le début de l’année, cette tendance se confirme et compte tenu des évolutions prévisibles de l’action de la Fed aux Etats-Unis (fin des achats d’actifs puis remontée des taux attendus aux nombres de 4 en 2022 contre 2 auparavant), il est probable que le niveau des taux d’intérêt continue de progresser (sauf événement imprévu majeur, à l’instar d’une crise géopolitique). Cette hausse des taux d’intérêt a eu comme conséquence de faire baisser les multiples de valorisation des marchés, en particulier les compartiments de la cote les plus chèrement valorisés, dont le secteur de la technologie (dans le monde) ou du luxe (en Europe). A contrario, les secteurs plus « value » profitent de la hausse des taux (c’est le cas des banques), de la hausse de l’inflation et des matières premières (secteurs de l’énergie et de produits de base).

13TH OF FEBRUARY IS INTERNATIONAL NOT SAYING RADIO DAY.IN DEEP ROOTS ‘‘ONE DAY’’ MONACO AND BUTLISTEN ‘‘DAY TO ONE’’ INTERNATIONALLY OFMINDED. MY NEW BANKING AHEAD, VENTURE. CMB MONACO’S PODCAST.

g Ecart de valorisation extrême entre les actions « Value » et « Growth » Les actions « Growth » n’ont jamais été aussi chères en absolue et en relatif par rapport aux actions « Value » quelque soient les ratios unitilisés. Cette valorisation est une conséquence du TINA (There Is No Alternative) et ne se justifiait que par le faible niveau des taux d’intérêt. En effet, la valeur actuelle d’une entreprise et donc d’une action correspond à la « somme des flux futurs actualisés » en application de la formule de Gordon Shapiro. Les actions de croissances sont dites à duration élevée. g L’or est-il un investissement « Value » ?

Souvent considéré comme une couverture face à l’inflation, l’or aime l’inflation mais pas les taux d’intérêt élevés. Il est en fait négativement corrélé aux taux réels (taux nominaux – inflation attendue). Si les taux montent plus fortement que l’inflation, ce sera sans doute négatif pour l’or, en revanche si les taux réels restent nettement négatifs, l’or devrait progresser. g Conséquences pour la gestion La flambée des marchés, en particulier des actions de croissance a été alimentée par la baisse des taux et les injections massives de liquidités par les banques centrales.

Si les taux remontent et les liquidités diminuent, cela pèsera forcément sur les actions américaines, mais aussi mondiales. En effet, la Banque centrale américaine a un impact sur l'économie mondiale. Dans un tel scénario les actions « Value » devraient surperformer. On risque également de voir les stratégies ESG, qui ont en général un biais croissance et une surévaluation, sous-performer les indices traditionnels. Il convient donc plus que jamais de rééquilibrer les portefeuilles en repondérant la « Value » et en réduisant les investissements qui seraient négativement impactés par la hausse des taux et une inflation durablement élevée ; ces deux éléments constituent un scénario crédible pour les prochains mois voire les prochaines années. * Analyste financier indépendant spécialisé dans la sélection de fonds. tcrovetto@tcsf.mc / 06 80 86 83 11

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cmb.mc

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ART & CULTURE

Richard Berry © Photo C. Nies Zawer

par Viviane Le Ray

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n programme éclectique en ce début de saison au Théâtre Princesse Grace, de Pierre Desproges à Simone Veil, un grand écart ! Une soirée dédiée au 7ème Art avec le film « Harold et Maud » du réalisateur américain Hal Ashby,1971, projeté le mardi 15 février à 20h, en partenariat avec l’Institut Audiovisuel de Monaco.

En vedette sur les planches : Richard Berry dans « Plaidoiries », Cristiana Réali qui incarnera Simone Veil…

g Éric Théobald met en scène le comédien Richard Berry En 2018, Richard Berry, reprend au théâtre « Plaidoiries » de Matthieu Aron, un « seul en scène » basé sur 6 de grandes plaidoiries, dont celle de Gisèle Halimi au procès de Bobigny en 1972. Les procès sont (à ce jour) rarement enregistrés.

Conséquence : les paroles s’effacent. Grâce au travail de reconstitution conduit par Matthieu Aron, les mots sont à nouveau prononcés. Incarnant des figures emblématiques du Barreau, Richard Berry fait revivre ces grands procès de faits de société majeurs, ayant marqué l’histoire judiciaire depuis qua-

rante ans. Berry, très jeune, se passionne pour la scène, intègre une troupe d’amateurs et affectionne les classiques de Racine, Corneille, Molière et Beaumarchais. En 1970, il est admis au Conservatoire national supérieur d'art dramatique avec pour professeurs Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez : il en ressort avec le 1er prix en 1973, avant d’entrer à la ComédieFrançaise dont il deviendra pensionnaire jusqu'en 1980. (Mercredi 9 février) g « Phèdre » contée par un jeune comédien Romain Daroles Comment transmettre sa passion pour un texte, pour les mots d’un auteur classique ? François Gremaud met en scène, comme il la nomme « la comédie » : Phèdre « un monologue joyeux et interactif d’après la tragédie de Racine ». Romain Daroles raconte, livre en main, un peu à la manière d’un conférencier, les merveilles de l’alexandrin, les divines généalogies mythologiques des principaux personnages ou les malices des seconds rôles... Racine conte la passion ardente de la reine d’Athènes, épouse de Thésée, pour son beau-fils Hyppolite. Son tort, sa faute, est d’avouer cet amour, alors que Thésée est absent et bientôt soupçonné mort : toute la tragédie repose non sur des actes mais sur des paroles, paroles qui disent la passion et qui vont mener à la mort l’aimé et l‘aimante. Phèdre, c’est le drame de la passion et des mots… (Mardi 22 février- 20h30) g Faire revivre l’esprit de Desproges : quelle belle idée !

Christian Gonon, Sociétaire de la Comédie Française, offre au public un condensé jubilatoire de textes de Pierre Desproges (dispau il y a trente ans) Au temps du politiquement correct : ça fait du bien ! «Tout ce que je préfère de toi, que je n’aurai jamais le talent d’écrire, mais que je pourrais faire entendre sur une scène de théâtre. Une alliance fraternelle. Tu serais venu à la première et tu m’aurais dit avec ton sourire cyclopédien : Desproges à la Comédie-Française, étonnant, non ? Je t’aurais répondu : Non. Et nous serions allés boire un verre de Château Figeac pour oublier les crabes et les vautours… » écrit Christian Gonon. Mon florilège : « Alunissage, procédé technique consistant à déposer des imbéciles sur un rêve enfantin » ; « La carac-

THEATRE

Chez les Muses on s’amuse !

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g « 50 ans, ma nouvelle adolescence… » Une comédie, de et mise en scène par Bernard Jeanjean avec seule en scène : Martine Fontaine. Fanny a tout juste 50 ans quand son mari la plaque pour une femme qui a l’âge de leur fils aîné :21 ans ! Elle raconte avec humour, pudeur, le choc, sa chute, et sa résurrection. A la fin, deviendra-t-elle une nouvelle femme ? Fanny répond : « Je ne sais pas si Marc sera encore l’homme de ma vie, mais je suis sûre d’une chose… je suis devenue la femme de ma vie ! ». A traver la presse : « L’actrice galvanise le plateau.

Une énergie contagieuse, ou comment vivre une féminité épanouie, quel que soit son âge. » (A nous Paris) - « Ce n’est pas une ode au féminisme, mais à la femme avec un grand F, et le spectacle s’adresse tout autant aux femmes qu’aux hommes. » (Montmartreaddict.Com). Le mot d’Anthea : En voici une belle rencontre ! Martine, c’est toi, c’est moi, c’est vous, ce sont les femmes, ce sont les hommes s’ils étaient des femmes ou ceux qui assument leur part de féminité. En tout cas, c’est l’amie qu’on aimerait tous avoir ». Jeudi 24 février, vendredi 25, samedi 26 à 20h30, Dimanche 27 à 16h30 (A partir de 16 ans - 1h20) g « Léonard de Vinci, naissance d’un génie » La vie d’un authentique génie, incarné à la scène par le comédien Grégory Gerreboo, mis en scène par Stéphane Cottin : l’image de vieux savant à la barbe de prophète fait souvent oublier que Léonard de Vinci fut d’abord un enfant au charme solaire. Saviez-vous que, séparé par force de sa mère, le jeune Léonard de Vinci vécu avec son père, un tyran qui passait ses journées à le malmener ? C’est un grand carnet de cuir qu’il choisit comme meilleur ami dans lequel il commença à consigner sa vie, ses observations et ses rêves. Au fil des pages de ce singulier journal intime, il confie ses premières tentatives de construction d’un parachute : ses fascinations pour les créatures fantastiques, sa rencontre avec le peintre et sculpteur Andrea del Verrocchio… A travers la presse : « Un spectacle de toute beauté, une interprétation magistrale… » (Coup de Théâtre) - « Un acteur élégant et vrai. Un véritable livre de vie. » (WebThéâtre). Le mot d’Anthea : Tout à la fois peintre virtuose, ingénieur visionnaire, architecte, botaniste, anatomiste, mathématicien et bien plus encore, les Muses sont fières de rendre hommage à celui qui représente la Renaissance à lui tout seul.

Et quoi de plus émouvant, pour commémorer les 500 ans de la disparition de ce génie que l’évocation de sa jeunesse ? Brigitte Kernel, auteur et Silvia Roux, adaptatrice nous rejoindrons pour des questions-réponses à l’issue de la pièce » - Jeudi 3 mars, vendredi 4, samedi 5 à 20h30, dimanche 6 à 16h30 (à partir de 8 ans -1h15). (V.L.R.) g Théâtre des Muses. 45a, Boulevard du Jardin Exotique. Location : 00 377 97 98 10 93

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© Photo Cyrille Valroff

’est le message de la « Muse en chef », Anthea Sogno, à son fidèle public qui le reprend volontiers en chœur avant que la comédienne ne frappe les trois coups…

A l’affiche du mois de février une comédie très contemporaine autour du cap de « la cinquantaine », à partir du 3 mars: une page d’Histoire avec une pièce dédiée à un génie : Léonard de Vinci.

© Photo Adé adjou Abaca

CULTURE

Desproges l’insolent à l’honneur au TPG !

téristique vestimentaire du con consiste en un besoin irrésistible de s'habiller comme tout le monde » ; « Dieu est peut-être éternel, mais pas autant que la connerie humaine » ; « L'intelligence, c'est le seul outil qui permet à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur ». (Jeudi 24 Février - 20h30) g Simone Veil incarnée par Cristiana Reali Comment trouve-t-on la force de consacrer sa vie aux combats politiques ? Comment reçoit-on cet héritage ? Simone Veil ou les combats d’une effrontée, est adapté par Antoine Mory, d’après « Une vie de Simone Veil » paru chez Stock, Mise en scène : Pauline Susini : Comme si l’Histoire reprenait ses droits, Simone Veil est entrée au Panthéon, avec son mari Antoine. Pour sa petite-fille, l’histoire ne fait que commencer. Appelée à prendre la parole dans une émission de radio, elle part à la recherche de ses souvenirs. A moins qu’il s’agisse des souvenirs de toute une génération, qui a grandi avec les combats d’une femme hors du commun. (Jeudi 3 mars -20h30) ☞ Renseignements complémentaires et location : Théâtre Princesse Grace. 12, Avenue d’Ostende. Tél. : 00 377 93 25 32 27 THRILLER

Voyage au bout d’un like rois ans après La Guerre des métaux rares – un succès mondial traduit en dix T langues, Guillaume Pitron signe une nou-

velle enquête haletante dans les coulisses du numérique. Il répond à bon nombre de questions que les utilisateurs d’objets connectés ne se posent pas et qui sont pourtant essentielles : Quelles sont les conséquences physiques de la dématérialisation ? Comment les données impalpables pèsent-elles sur l’environnement ? Quel est le bilan carbone du numérique ? Ce thriller journalistique révèle que le virtuel a non seulement un coût, mais aussi un poids écologique et une matérialité. g Quelques chiffres marquants Une box internet consommerait autant d’énergie qu’un grand réfrigérateur ; L’humanité produit 5 exaoctets de datas par jour, soit autant que toutes celles produites depuis les débuts de l’informatique jusqu’en 2003. De quoi remplir la mémoire de 10 millions de disques Blu-ray qui, empilés, s’élèveraient à 4 fois la hauteur de la tour Eiffel ; L’ordinateur de chaque smartphone est aujourd’hui cent fois plus puissant que les meilleurs ordinateurs conçus il y a trente ans ; Les 500 étapes de la chaine de fabrication du circuit intégré d’une puce électronique vont faire intervenir jusqu’à 16.000 soustraitants, éclatés dans des dizaines de pays à travers le monde. g Repère Les technologies digitales mobilisent aujourd’hui 10% de l’électricité produite dans le monde et rejettent près de 4% des émissions globales de CO2, soit le double du secteur aérien mondial. A l’heur du déploiement de la 5G, des voitures connectées et de l’IA, cette enquête menée durant 2 ans sur 4 continents révèle l’anatomie dune technologie qui n’a de virtuel que le nom. Et qui, sous couvert de limiter l’impact de l’homme sur la planète, s’affirme déjà comme l’un des défis environnementaux majeurs du XXIe siècle.

(P.Y.R.)

g "L’enfer numérique, voyage au bout d’un like". Guillaume Pitron.

Editions Les liens qui libèrent. 345 pages, annexes comprises. 21€

Monaco-Alexandrie : «Villes-monde...»

Effeuillage littéraire...

Le Ray

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hristian Millau a vécu plusieurs vies : journaliste au Monde, à L' Express, au Point, mais aussi à la revue Opéra que dirigeait Roger Nimier. Chroniqueur gastronomique, il créa avec son complice Henri Gault le célèbre guide. Ensemble, à la découverte de nouveaux chefs, Paul Bocuse en tête. Christian Millau finalement de consacrera à l'écriture. Il publia chez de Fallois Au galop des Hussards, témoignage de l'aventure littéraire de ce mouvement ; Journal impoli, Journal d'un mauvais Français ou encore Dictionnaire d'un peu tout et n'importe quoi aux éditions du Rocher. On retrouve Marcel Aymé, Déon, Blondin, Nimier, Cendrars, Morand, Chardonne, Marcel Aymé... Des portraits qui nous prennent par la plume avec bonheur dans le tourbillon littéraire, en majuscule, des années 1950 aux côtés de tous ces authentiques impertinents… _____________________________________ « Une vie au Galop » - Christain Millau (Le Rocher)

par Amanda Coutelle

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e Nouveau Musée National de Monaco, en collaboration avec Morad Montazami et Madeleine de Colnet, présente à la Villa Sauber une exposition mettant en perspective les liens méconnus entre deux « villes-mondes » du XXème siècle, intitulée « Monaco-Alexandrie, le grand détour – Villes-mondes et surréalisme cosmopolite » : Monaco et Alexandrie, deux cités cosmopolites imprégnées d’art, de rêves et de mythes touristiques…

L’histoire du surréalisme à travers le cosmopolitisme méditerranéen… Près de 300 œuvres sont rassemblées sur deux étages…

g Monaco, à l’instar d’autres carrefours d’influences…

La Principauté s’est construite à travers un grand brassage de populations et de communautés non pas de terres d’immigration mais de réel cosmopolitisme. Bien entendu à deux échelles très différentes, celle propre à Monaco « le deuxième État indépendant » le plus petit au monde après le Vatican, et celle d’Alexandrie « la capitale de la Méditerranée » entre 1850 et 1950. Deux villes qui se rejoignent dans la dynamique des capitales méditerranéennes. Monaco-Alexandrie est aussi marquée par une forte présence de protagonistes féminines de tous horizons, longtemps marginalisées par l’histoire autorisée (écrite par des hommes) alors qu’elles participent pleinement de ces avant-gardes… g Mention spéciale au secteur de « L’ÉGYPTOMANIA ! » L’Égyptomanie un phénomène particulièrement intéressant au cœur de l’exposition qui peut aller au-delà d’une fascination pour les pharaons et les déesses ptoléméennes, qui nous rattrape toujours, que ce soit par l’excentricité du déguisement ou la mélancolie sousjacente. Chez Kees Van Dongen qui s’installe à Monaco en 1959 et fait le voyage en Égypte dès 1913, la figure évangélique de Salomé prend tous les atours d’une « danseuse orientale » au costume rappelant les personnages féminins des opéras Aïda ou Cléopâtre. g Parmi les artistes du « Grand détour » présentés…

Brassaï, Henri Cartier-Bresson, Giorgio de Chirico, Michele Ciacciofera, Marcel Duchamp, Raoul Dufy, Louis-Emile Durandelle, Germaine Krull, Jacques-Henri Lartigue, Louis Ernest Lessieux, André Lhote, Antoine Malliarakis dit « Mayo, Joyce Mansour », Hamed Abdalla, Zeinab Abdel Hamid, Cléa Badaro, Anna Boghiguian, Jean Painlevé, Samir Rafi, Khadiga Riaz, Angelo de Riz, Mahmoud Saïd, Valentine de Saint-Point, Lothar Schreyer, Wael Shawky, Salah Taher, Kamel El-Telmissany, Virginia Tentindo, Kees Van Dongen, Amédée Vignola, Alphonse Visconti, Adham Wanly, Seif Wanly, Ramsès Younan. ☞ Nouveau Musée National de Monaco (NMNM). Villa Sauber 17, avenue Princesse Grace (jusqu’au 2 mai 2022).

BEAU LIVRE

"Du sang, de la sueur et des larmes"

ncore un énième livre sur Churchill direz-vous ? J’avais E aussi cet a priori en entamant sa lecture. Mea culpa. Une année – très particulière – de Winston Churchill. Du 10 mai

© Photo ADAGP Paris, 2021

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g Une nouvelle page de l’histoire s’écrit entre deux mondes…

Monaco et Alexandrie signent cette page d’Histoire de l’art à travers des figures d’écrivains, poètes, peintres, décorateurs et philosophes autant que par celle des avant-gardes en exil incarnant tous un désir de se réaliser entre des mondes fluides par delà la montée des nationalismes et des fascismes. Tableaux, photos, sculptures, objets, textes, vidéos, dont une cinquantaine issue des collections du NMNM aux côtés d’autres collections monégasques : Palais Princier, Institut audiovisuel, Musée d’anthropologie préhistorique, Musée océanographique et de prêts exceptionnels issus de collections égyptiennes publiques et privées. Le mot de Björn Dahlström, Directeur du NMNM : « L’exposition Monaco-Alexandrie, le grand détour. Villes-mondes et surréalisme cosmopolite a été construite par ses commissaires, Morad Montazami et Madeleine de Colnet, comme un dialogue entre deux ports emblématiques de la Méditerranée. En traçant de nombreux itinéraires dans cet intervalle, ils invitent à repenser l’histoire de la modernité autour de grands ensembles d’œuvres et de thématiques qui dépassent les histoires nationales et officielles, pour raconter les trajectoires multiples des artistes, leurs rencontres, et le foisonnement de leurs interactions et de leurs influences. »

1940 : Le jour où il est nommé premier ministre, alors qu’Hitler envahit les Pays-Bas et la Belgique. Au 10 mai 1941, fin du Blitz, fin des bombardements intensifs de l’aviation allemande sur le Royaume-Uni. Un roman d’histoire, où chaque page donne envie de lire la suivante. 680 pages pour raconter cette année dans la vie du « vieux lion ». Une vie publique chaotique, sous les bombes en attendant un débarquement allemand qui paraît imminent. Il lui faut préserver le moral de son peuple. Et convaincre le président Roosevelt d’entrainer les Etats-Unis dans la guerre. Sa vie privée est tout aussi chaotique avec sa fille qui se rebelle ; avec son fils qui boit trop, qui perd trop d’argent au jeu, jusqu’à perdre sa femme. Dans un discours célèbre 13 mai 1940, Churchill avait promis une seule chose aux britanniques : « du sang, de la sueur et des larmes »*. Il a tenu parole. Les britanniques ont tenu bon ! Sous les bombes. A partir de nombreux documents inédits (depuis les journaux intimes des principaux protagonistes jusqu’aux documents confidentiels récemment déclassifiés, l’auteur Erik Larson nous fait passer cette année terrible aux côtés de Churchill. Un roman riche, un Churchill étonnant, drôle dans ses travers quotidiens, des bombardements dramatiques, une administration qui reste tatillonne malgré les bombes. Et le « vieux lion » ne cèdera jamais. Bien écrit (et bien traduit par Hubert Tezenas), cette année cruciale dans l’histoire du XXe siècle, (P.Y.R.) se lit comme un roman. C’en est un.

par Viviane

agdalena a quitté le Venezuela pour Madrid, elle est devenue une enquêtrice réputée, tout va bien pour elle, à l’exception d’un amant envahissant et indiscret. On lui propose une nouvelle affaire : un homme politique madrilène lui demande de retrouver sa fille et de la lui ramener, elle aurait été enlevée et retenue à Caracas. Magdalena a une arme secrète : des dons reçus de María Lionza, la déesse guerrière vénézuélienne !. Problème : sa magie est intermittente et Caracas, est devenue la ville la plus dangereuse du monde, Une manière pour l’auteur de parler du Venezuela en grande souffrance, dont plus personne ne parle… Juan Carlos Méndez Guédez, Vénézuelien est né en 1967 à Barquisimeto,. Après un doctorat en littérature, il s’est ’installé à Madrid. Auteur reconnu, il a écrit de des nouvelles et des romans, dont Les Valises. ___________________________ « La vague arrêtée » - Juan Carlos Méndez Guédez (Metailié)

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ui a dit que voyager en métro tenait du déplacement anodin ? Dans un Paris d’avant-guerre, onirique, le héros de ce roman décide de prendre la direction Étoile pour rejoindre une fête entre amis excentriques, il n’imagine pas qu’il va croiser, dans une rame déserte, le visage bouleversant d’une jeune femme. Revenu à la surface, il croise l’inconnue, Bellatrix, avec laquelle il passera deux heures qui changeront le cours de sa vie. C’est le début d’un voyage imprévu, celui d’une vie entière placée sous le signe de la passion amoureuse, une passion faite, comme le métro, de stations qui se succèdent jusqu’au terminus !

Francis de Miomandre savait, comme nul autre « emballer les choses sérieuses dans des papiers de soie colorés » : il le prouve avec ce fantasque roman d’amour qui est aussi un chant sur la fuite du temps… Préface : Bernard Quiriny, illustrations : Régis Lejonc. ____________________________________ « Direction Étoile » - Francis De Miomandre – (L’Arbre Vengeur)

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crit en 1956 en français, publié à Paris sous l’égide d’Albert Camus, dont elle était la traductrice, Carnet vénitien est l’œuvre de Lilian Magrini (19171985). Après avoir quitté Venise pour Paris, elle en garde un souvenir nostalgique : La maison de Goldoni, les dentellières de Burano, le Fresco sur le Grand Canal, la fête annuelle des verriers ou les manèges de la rive degli Schiavoni sont autant d’étapes de l’auteur qui n’oublie pas : petit peuple, gamins, vieux et vieilles de la Giudecca, du Lido ou de Chioggia… Une balade intemporelle dans la Sérénissime ! Liliana Magrini reviendra finir ses jours à Venise. Avant-propos de Marie-Christine Jamet, conclusion de Suzel Berneron. _________________________________ « Carnets vénitienss » - Liliana Magrini – (Serge Safran)

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* « Blood, toil, tears and sweat ». Discours du 13 mai 1940

g "La splendeur et l’infamie". Erik Larson. Editions du Cherche Midi. 680 pages. 24,90€

e pense sincèrement que tu auras été un grand amour de ma vie », m'as-tu écrit. Et moi, que devrais-je dire ? Le plus douloureux. Le plus incompréhensible.

Sans doute as-tu aimé l’écrivain, celui qui te chantait jour et nuit comme un rossignol aux yeux crevés-il semble, en effet, qu’ils chantent mieux quand on leur crève les yeux. J’ai fait de toi un temple imaginaire qui ressemble si peu à la femme que tu es. Je t’ai agrandie, oui, comme tu m’as agrandi sans t’en apercevoir. » À l’automne de sa vie, Pierre s’éprend d’une collègue follement libre. Plus il s’amourache de cette « délinquante des sentiments », plus il s’aveugle, en toute conscience, et se jette à mots perdus épistolaires dans une relation qui le nourrit et le détruit : le propre de la passion amoureuse ! Pierre Mérot est l’auteur de Mammifères, Prix de Flore (2003), d’Arkansas et de Toute la noirceur du monde, prix Mottart de l’Académie Française (2014). _________________________________ « Pars, oublie et sois heureuse » - Pierre Mérot (Albin Michel)

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AUTOUR DE MONACO

La LNPCA avance... à baisse vitesse ! par Pierre-Alain Martini *

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MENTON

La Fête du Citron sauvée ! sident de la Riviera Française, avait tenu d’emblée à démentir la rumeur qui s’était répandue, quelques jours avant comme une traînée de poudre « Il aurait décidé d’annuler la Fête » : fausse nouvelle ! La 88ème Fête du citron de Menton aura bel et bien lieu du 12 au 27 février. *

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n ouverture de la conférence de presse de présenEadjoints, tation de la Fête du Citron 2022, entouré de ses Yves Juhel, candidat-Maire de Menton et Pré-

g Pour la première fois de son histoire la Fête sera gratuite !

La Ville de Menton entend ainsi maintenir « l’esprit de la Fête » et préserver l’activité des commerçants invités à se mettre aux couleurs du Citron ; chacun recevra pour le Concours de vitrines : 40 kilos d’agrumes. Dans le Jardins Biovès : 5 motifs géants (de 7 à 10 m), 6 chalets de vente de produits à base d’agrumes. Les valeureuses petites mains des Services Municipaux ont d’ores et déjà commencé le long travail de fruitage des 80 tonnes de fruits d’or… g Un Opéra et un ballet au Palais de l’Europe…

A l’affiche du samedi 19 février, un des opéras les plus joués à travers la planète « La Traviata », livret tiré du roman d’Alexandre Dumas fils : « La Dame aux camélias ». Le mardi 23 févier : « Giselle », ballet romantique par excellence. Dans l’enceinte du Palais de l’Europe se tiendront le Salon de l’Artisanat et le Festival des Orchidées. g * Revirement heureux de dernière minute !

A la suite de la conférence de presse du Gouvernement, le 20 janvier, un calendrier d’allégement des restrictions sanitaires permet le retour des promenoirs… Dès lors, la Ville de Menton a travaillé avec les services de l’Etat, sur un scenario qui porte la capacité en tribunes à 5 882 places (contre 5 000 initialement) et à autoriser 8 000 places debout sur les promenoirs. Ce mercredi 26 janvier, la préfecture des Alpes-Maritimes a donné au maire de Menton le feu vert. Seule demeure annulée la soirée nocturne « Jardin des Lumières ». Les Corsi défileront les dimanches 13, 20 et 27 février 2022 à 14 h 30 ; les Corsi nocturnes : les jeudis 17 et 24 février 2022 à 21 h 00. (Rappelons que les 5 corsi seront payants et sur réservation obligatoire). Mesures sanitaires à ce jour : Pas de passe vaccinal dans les jardins. Dans l’enceinte du Palais de l’Europe : Port du masque et Passe vaccinal.

(V.L.R.) g Réservations-Billetterie tribunes : Office de Tourisme Menton, Riviera et Merveilles Tél. 04 83 93 70 20 - 8 avenue Boyer - Jardin Biovès - Centre ville.

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N° 213 • Février 2022

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g Première étape (à partir de 2023) et enquête publiques La première étape des travaux, qui doit débuter en 2023, prévoit, sur le nœud ferroviaire azuréen, «une desserte TGV du pôle multimodal de Nice Aéroport, au coeur de l'opération d'Intérêt National de la basse vallée du Var». Sur cette même zone, la seconde partie permettra le «renforcement de la navette azuréen sur toute la Côte d'Azur, entre Cannes et Menton». Coordonnée par le Préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, cette enquête porte sur «l’utilité publique du projet ferroviaire» dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes. Les communes de Marseille, Carnoules, Cuers, La Crau, La Garde, Les Arcs, Puget-Ville, Saint-Cyr-sur-Mer, Solliès-Pont, Nice et Cannes sont également concernées. Depuis le 17 janvier, le dossier d’enquête publique est disponible depuis un poste informatique disponible à la Préfecture des AlpesMaritimes, sur un des sept lieux d’enquête (mairies de Cannes, La Bocca, Nice, Menton, Grasse, Antibes) ou via un des sites internet suivant : www.lignenouvelle-provencecotedazur.fr ; https://www.registre-numerique.fr/lnpca ; https:// www.bouches-du-rhone.gouv.fr/Publications/Publications-environnementales/ Enquetes-publiques-hors-ICPE/Marseille.

g Deuxième phase (à partir de 2027) La deuxième phase prévue à partir de 2027 concerne la le chantier titanesque de la traversée ferroviaire souterraine de Marseille sur près de 8 km (coût : 602 M€) ainsi que le réaménagement du plateau de la gare Saint-Charles (coût : 949 M€) et des voies des faisceaux Est et Ouest qui y convergent (coût : 338 M€). Près de sept ans de travaux - de 2028 à 2035 sous la houlette de SNCF Réseau - et un investissement estimé à 1,9 milliard d’euros seront nécessaires pour augmenter la capacité de la principale gare marseillaise aujourd’hui proche de la saturation avec 23 trains/heure. La création d’une infrastructure souterraine, nichée 25 mètres sous les quais de la plate-forme existante, coûtera à elle seule près de la moitié de ce devis. * (avec communiqués) EXPLORATION

Venturi Antarctica au travail

a Venturi Antarctica, premier engin électrique d’exploLPrincess ration polaire, est rattachée à la station antarctique Elisabeth Antarctica. Depuis le 10 décembre

© Photo Sarah del Ben

EVENEMENTS

epuis le 17 janvier et jusqu’au 28 février, la SNCF lance une enquête publique sur le projet des phases 1 et 2 de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA). Seize ans après le débat public sur le projet de LGV Paca (Ligne à grande vitesse), la LNPCA combine en effet désormais grande vitesse et dessertes du quotidien. Une reconfiguration qui a vu le tracé modifié pour relier les trois métropoles littorales, au prix d’une amélioration des infrastructures locales permettant de concilier offres TGV et TER. Par delà la flambée du devis (passé de 5 à 8 Mds€), ce changement de paradigme aura aussi contribué à faire progresser le dossier à un rythme de gastéropode au galop, contrastant avec la vélocité du bolide ferroviaire. Destiné à résoudre les problèmes majeurs des nœuds ferroviaires de la région en créant trois réseaux express métropolitains sur les agglomérations d'Aix-Marseille, de Toulon et de la Côte d'Azur, le projet se compose de quatre phases.. phases..

dernier, les équipes de la base belge zéro émission disposent pour les missions scientifiques d’un moyen de déplacement éco-responsable. Il s’agit d’une première mondiale : jamais aucun véhicule électrique à chenilles n’avait roulé sur l’hostile continent blanc. Durant ses premières journées d’exploitation, l’Antarctica a permis d’effectuer plusieurs missions scientifiques : la maintenance de plusieurs stations autonomes d’observations météorologiques ou encore celle de la nouvelle station belge d’observation atmosphérique sur le plateau antarctique à 2300m d’altitude. C’est encore lors de tous ces déplacements qu’on put être réalisé des mesures de température de la surface de la neige pour la validation de mesures satellitaires. Cette nouvelle version du « Venturi Antarctica » a aussi permis de simuler une opération de secours visant à extraire une personne depuis le fond d’une crevasse. g Une nouvelle ère pour la logistique opérationnelle antarctique

« La collaboration avec Venturi démontre que trouver des solutions variées aux problèmes climatiques est à la portée de toute organisation. La mission de notre fondation et de la station belge Princess Elisabeth est très claire : offrir aux scientifiques l’opportunité d’effectuer leurs recherches en Antarctique depuis une base performante tout en étant zéro-émission. Le « Venturi Antarctica » s’inscrit entièrement dans cette vision. Il ouvre une nouvelle ère pour la logistique opérationnelle antarctique dans le cadre du respect du Protocole de Madrid signé en 1992. » Alain Hubert, fondateur de l’International Polar Foundation.Les capacités du véhicule Antarctica s’inscrivent dans la vision et l’approche entièrement environnementale de la station Princess Elisabeth Antarctica, première, et à ce jour la seule station zéro-émission sur le continent antarctique. Parmi les plus de 50 scientifiques et membres d’équipe qu’elle accueille cette saison, la station est donc également le centre névralgique pour les tests du Venturi Antarctica. Ce véhicule sera un atout supplémentaire pour la station Princess Elisabeth Antarctica dans le cadre de sa mission de soutien de la recherche climatique effectuée par les nombreuses équipes scientifiques. Avec ses banquettes longitudinales rabattables, il peut embarquer de 1 à 6 personnes, du matériel et même une seconde batterie afin de prolonger l’autonomie initiale de 50 kilomètres, sous des températures allant jusqu’à -50°C.

SPORT & LOISIRS CHARITY FOOTBALL • L'équipe de SAS la Princesse StéphanieSPORT a remporté le trophée face aux Barbagiuans de SAS le Prince Albert II

Fight Aids Cup : le Cirque toujours par Pierre-Yves Reichenecker

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uand sport et charité se rencontrent, cela donne souvent de beaux moments. C’était le cas le 24 janvier au stade Louis II, où s’affrontaient les équipes des Barbagiuans et le Cirque FC. L’équipe du Prince Albert II, d’un côté, celle de la Princesse Stéphanie, de l’autre. Après l’arrivée des joueurs sur la pelouse, accompagnés de la Troupe des clowns en folie, la cérémonie protocolaire pouvait commencer avec la séance photo des équipes. Le coup d’envoi fictif du match était donné par les représentants des deux formations, SAS le Prince Albert II et SAS la Princesse Stéphanie.

g Pour la bonne cause !

0/0 à la mi-temps, la différence s’est faite en seconde période. C’est l’attaquant italien Luca Toni qui débloque la situation en ouvrant le score, de la tête. Ancien joueur du Bayern Munich et de la Fiorentina notamment, il s’offre même un doublé, avec un enchaînement double contact frappe du pied gauche, qui permet au CIRQUE FC de mener 2 à 0. Une prestation exceptionnelle qui a valu à Luca Toni le trophée d’homme du match, imaginé par l’artiste Fred Allard. En fin de partie, c’est le défenseur des Barbagiuans, Sébastien Squillaci qui vient réduire la marque d’un but de la tête. Trop tard malheureusement pour les Barbagiuans, le CIRQUE FC remporte cette deuxième édition de la FIGHT AIDS CUP, pour le plus grand plaisir du capitaine Sébastien Frey et de SAS la Princesse Stéphanie. Une rencontre au bénéfice de FIGHT AIDS MONACO. Deuxième édition et deuxième victoire du CIRQUE FC, cette fois-ci il n’y a

© P h o t o s É r i c M a t h o n - M i c h a e l A l e s i . P a l a i s p r i n c i e r- D d C

SPORT

g Des étoiles sur la pelouse...

Sur la pelouse, du beau monde, anciens du ballon rond, mais pas que… Ludovic Giuly, Fernando Morientes, Didier Deschamps ou Youri Djorkaeff, mais aussi Charles Leclerc, visiblement plus à l’aise avec un volant de F1 que balle au pied. « J’ai pris du plaisir comme d’habitude mais le talent n’est toujours pas là. A chaque fois que je viens sur un terrain de football ça ne s’améliore pas », a ironisé le pilote Ferrari. Une femme également, ancienne du PSG et de l’équipe de France, Laure Boulleau. « C’est un réel plaisir de prendre part à cette rencontre, au sein d’une équipe composée de légendes du football. Je me sens privilégiée de pouvoir jouer contre des joueurs qui m’ont fait rêver et qui m’ont donné l’envie de jouer au football. Être ici pour FIGHT AIDS MONACO, la bonne cause… c’est ce qui nous motive à donner le meilleur. » Première mi-temps légèrement dominée par le Cirque FC, avec plus d’occasions franches. Une rencontre engagée où le caractère compétiteur de l’ensemble des participants a rapidement pu se faire ressentir, et ce tout au long de la rencontre. Président des Barbagiuans, Louis Ducruet a pris part à la rencontre pendant plus d’un quart d’heure, remplacé ensuite par François Modesto.

pas eu besoin de tirs au but, la décision s’est faite dans le temps règlementaire. 0/0 à la mi-temps, la différence s’est faite en seconde période. Cette rencontre aura offert un bon moment aux spectateurs présents dans les tribunes, avec quelques beaux mouvements et gestes techniques, le tout dans une ambiance chaleureuse, mais compétitive malgré tout. Champions un jour… champions toujours. Et sportifs avant tout.

JEUX OLYMPIQUES

Damien Desprat arrivé à Pékin

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remier arrivé à Pékin, Damien Desprat (chef de mission) a vite pris la température du système rigoureux et intransigeant mis en place par les organisateurs. Parti lundi 24 janvier, Damien Desprat est le premier Monégasque à être arrivé à Pékin. « Nous étions que 167 personnes dans l’avion (spécialement affrété depuis Paris pour les personnes uniquement accréditées des Jeux). Nous étions très espacés, c’était voulu. » Dix heures de vol plus tard, il a atterri à Pékin mardi matin tôt. « On a attendu trente minutes dans l’avion, avec une prise de température individuelle. A peine sorti, j’ai suivi un chemin précis, encadré par des bénévoles habillés comme des cosmonautes tout au long du parcours. »

g Face à des contrôles très rigoureux...

Après un premier contrôle des douanes et un deuxième pour l’accréditation, il a dû faire deux tests PCR, un nasopharyngé et l’autre dans la gorge. « Je suis resté 45 minutes dans une salle avant de prendre un bus pour le village olympique de Pékin. » C’est là qu’il a fait l’enregistrement de la délégation. « Je n’ai pas été contrôlé au niveau de mes sacs, j’ai donc gagné du temps. » Dès son arrivée au village, Damien Desprat a été mis en isolement « dans une pièce avec une épaisse double cloison de séparation. J’étais seul. De temps en temps, quelqu’un venait me demander si je voulais boire quelque chose. » Damien Desprat a reçu confirmation dans la soirée qu’il était négatif. L’aventure olympique peut ainsi se poursuivre pour le chef de mission après une première journée très prenante. « On nous avait prévenus en amont que toutes ces démarches pouvaient prendre du temps. » Un premier contact particulier avec les bénévoles chinois. « On ne voit que leurs yeux. Ils sont très à l’écoute et disponibles.

Mais on n’est pas habitués à cette approche et cette distanciation humaine, dans un contexte olympique. Il faudra s’y faire. » Comme pour les tests PCR quotidiens dans la gorge auxquels doivent se soumettre toutes les personnes accréditées des Jeux.

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Cliquez Roulez

l’électrique en quelques clics Services d’autopartage : quadricycles Twizy véhicules 5 places, 350 km d’autonomie 16

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