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ECONOMIE

g Création et éclatement des bulles

Les bulles se forment toujours grâce à la création monétaire et l’accès facile au crédit. C’est clairement la situation que nous avons connu au cours des dernières années. Plusieurs bulles se sont alors formées. Ces bulles éclatent lors des resserrement des politiques monétaires des banques centrales. L’an dernier la bulle des emprunts d’état a commencé a éclater, mais ce n’est sans doute qu’un début…La difficulté des banques centrales est désormais de devoir assurer la stabilité financière, et notamment de maintenir la confiance dans le système bancaire, et de lutter contre l’inflation. Mais alors que le Fed, et la plupart des banques centrales étaient en train de remonter leurs taux d’intérêt et de réduire leurs bilans, les difficultés de plusieurs banques régionales US (dont la Silicon Valley Bank) et du Crédit Suisse ont changé la donne… g Vers un pivot des banques centrales ? g Conséquences sur les marchés

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Le bilan de la Fed est remonté de près de 400 Md$ en quelques jours alors qu’il avait fallu plusieurs mois pour le réduire de 600 Md$. Et les prévisions des taux de la Fed entre fin février et aujourd’hui ont baissées de 1% : on les attendait à 5.28% pour fin 2023, les prévisions sont de 4.28% désormais… Le marché attend une baisse des taux d’ici la fin de l’année.

On a assisté à une forte volatilité des taux, et notamment des taux courts US ; il faut remonter à 1987 et au Black Monday pour voir des mouvements aussi extrêmes. La volatilité des obligations (MOVE) a davantage rebondi que la volatilité des actions (VIX), ce qui est assez rare. Les fonds CTA et Global Macro ont été pris à revers par ce changement de régime et ce pivot anticipé de la FED très rapide. Ils ont connu leur plus fort recul sur 3 jours (-10%) depuis 1999 ! De plus, les conditions financières sont beaucoup moins accommandantes… g Et maintenant ?

L’indice de stress financier de la Fed de Saint-Louis a nettement rebondi. Selon les gérants, le plus gros risque pour les marchés n’est plus l’inflation, mais c’est un évènement de crédit systémique ! Les obligations d’état ont bien performé en mars tandis que les actions, les matières premières et le High Yield reculaient. L’or a joué son rôle de valeur refuge (+8% MTD). Les actions Growth ont surperformé les actions Value (conséquence de la baisse des taux, et de la baisse des bancaires considérées comme Value).

La corrélation entre la performance des bancaires et les taux d’intérêt semble cassée aux US comme en Europe.

Il est très difficile de faire des prévi sions dans l’environnement actuel qui reste très incertain, et de savoir si nous avons vu le pire ou si nous somme au milieu d’une crise de type 2008 ou an nées 1970. Sans vouloir faire preuve d’un excès de pessimisme, il convient d’être prudent et d’être conscient que la crise n’est peut-être pas terminée. Parmi les différents scénarii, une décen nie de stagflation gagne en probabilité. Les banques centrales entre la stabilité financière et la lutte contre l’inflation, vont sans doute choisir la première mission dans un premier temps. Plus que jamais, la gestion du risque doit rester essentielle pour les investisseurs. Tout a un prix et on ne doit investir que si le risque est correctement rémunéré. L’environnement actuel est peut-être plus compliqué pour certaines stratégies Global Macro et CTA tandis que les stratégies Long / Short Equity et Equity Market Neutral devraient continuer de bénéficier de la dispersion des valorisations.

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