n53juillet-août 2007 by Global Media Associates Sas

Le premier journal d’actualité de Monaco Année VII • Numéro 53 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi Rédaction et administration : “Le Beausoleil de Monaco” 6, boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. (+33) 08.70.79.90.84 / Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 04.93.41.87.64 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Juillet-Août 2007

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Dossier SSpécial pécial La vie, l’amour, la carrière d’un mythe intemporel dans une incontournable exposition monographique au Grimaldi Forum

La Politique

L’UP en appelle à l’ouverture et à l'unité des Monégasques

L’Actualité

Le Japon d’autrefois au Musée National

Le Sport

Le meeting Herculis au Stade Louis II

L’été de Grace Princesse inoubliable 25 ans après Sa tragique disparition la Principauté Lui rend hommage ☞ FEU

VERT DU CN SUR LE DIVORCE • PAGE 8

2 La Principauté Dossier Spécial

Dossier Spécial

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LE PERSONNAGE • Dès son arrivée sur le Rocher Grace n’avait jamais cessé de prendre une part très active à la vie socia

L’été de Grace

L’épouse du Prince Rainier III a donné par son mariage le coup d’envoi de la PAR PATRICE ZEHR

onaco ne serait certes pas le Monaco que l’on connaît aujourd’hui et que le monde souvent envie sans Grace née Kelly. L’épouse du Prince Rainier III a donné par son mariage le coup d’envoi de la renaissance de la Principauté et elle y a laissé à jamais sa marque. Son action est perpétuée. Il a été dit et c’est vrai que les Grimaldi ont toujours su épouser leur temps. Ce fut plus que jamais le cas avec ce mariage inoubliable. Monaco a donné au monde, au sortir de la guerre, la plus extraordinaire des histoires d’amour - celle du prince et de l’actrice, la dynastie venue du moyen âge et Hollywood. La princesse de star wars avant star wars. Monaco dans les années 50 avait besoin impérieusement d’une nouvelle image, la Principauté avait souffert du conflit mondial et ne correspondait plus aux attentes. La situation économique était mauvaise, voire critique, très éloignée de la période de gloire de la belle époque puis de l’entre-deux guerres. Cette nouvelle image a été le visage d’une star au firmament de sa carrière décidant de s’installer dans le ciel azur de la Principauté aux cotés du Prince souverain. Arrêtons nous un moment au delà du côté people sur ce que Monaco doit à la princesse. Elle a été tout d’abord la compagne des bons et mauvais jours, le regard du nouveau monde sur le rocher de l’ancien. Elle a rassuré le Prince comme homme et donc comme souverain. L’essentiel est souvent dans ce qu’on ne peut pas comptabiliser,- la présence de chaque instant. L’épouse donc bien sûr, mais aussi la mère. Une mère s’adaptant à une dynastie en y apportant le vent frais du modèle américain. • Le prince Albert est le fruit de cette éducation des deux mondes Héritier des Grimaldi, il a parfois le regard des Kelly sur les dossiers de la planète. La Princesse Caroline a hérité du coté artistique et racé de sa maman et Stéphanie de ses engagements populaires et humanitaires. L’ouverture d’esprit, la classe et l’engagement, un beau partage pour trois enfants au nom de la maman sous le contrôle permanent de l’éducation affectueuse mais exigeante du père souverain. Son Altesse Sérénissime la Princesse Grace de Monaco est née Grace Patricia Kelly, à Philadelphie le 12 novembre 1929. Troisième d'une famille de quatre enfants, elle était la fille de John Brenn Kelly, qui fut entrepreneur et champion olympique, et de Margaret Kelly, née Majer. Elle fut aussi la nièce du dramaturge et écrivain américain George Kelly. Le sport et la culture ont toujours fait bon ménage dans cette famille et ça continue bien sûr avec le Prince Albert comme une évidence, avec en plus l’apport d’Albert Ier - science et humanitaire à Monaco ne font qu’un. La générosité a-t-on dit est leur métier. • Le rôle de la Princesse Grace en Principauté Dès 1958, en tant que Présidente de la Croix-Rouge Monégasque, fondée en 1948 par le Prince Louis II, la Princesse Grace prend une part très active à la vie sociale du pays. Sous son impulsion, la Croix-Rouge Monégasque est devenue une des associations les plus dynamiques de la Ligue Internationale des Associations de Croix-Rouge, non seulement par le soutien de la

Photo © Archives du Palais Princier

Princesse aux cas sociaux de la région, mais également par sa contribution à la mise sur pied des programmes en faveur des pays sous-développés et aux secours en cas de désastres internationaux. C'est sur l'initiative de la Princesse Grace que fut créée la "Garderie Notre Dame de Fatima". Celle-ci accueille toujours les jeunes enfants de trois à six ans dont les parents travaillent durant toute la journée. L’enfant est toujours au coeur de l’action de la famille princière. En 1973, la Princesse Grace constitua la "Lece League Monaco " dont le but est d'encourager les jeunes mères à pratiquer l'allaitement maternel. En 1964, la Princesse créa la "Fondation Princesse Grace de Monaco". L'un des buts de cette institution est d'apporter un soutien financier et moral à l'Académie de Danse classique. La Fondation accorde notamment des bourses à de jeunes danseurs de talent de toutes nationalités qui suivent les cours de l'Académie et leur procure un engagement au terme de ceux-ci. La Fondation Marika Besobrasova, créée en juin 2001 est dans cette ligne elle, a pour but de pérenniser les méthodes de formation à la danse classique dispensées par Madame Marika Besobrasova depuis plus de 25 ans au sein de l’Académie de Danse Classique Princesse Grace. Chaque année, un gala est organisé au profit de la Bourse « John Gilpin » qui participe à la formation

d’un jeune danseur classique. La Princesse était Présidente d'Honneur de l'Association Mondiale des Amis de l'Enfance (AMADE), dont le but est de soutenir toutes les associations et entreprises qui ?uvrent pour le bien-être moral, spirituel et physique de l'enfance dans le monde entier, sans distinction de races, de nationalités ou de religions. Ayant pratiqué le scoutisme pendant son adolescence, la Princesse s'implique personnellement dans les activités du Mouvement. A partir de 1958, Elle fut Présidente d'Honneur de l'Association des Guides de Monaco. Une autre activité de la Fondation Princesse Grace est de venir en aide aux personnes dont la situation n'entre pas dans le champ d'action des associations traditionnelles. Veiller aux manques et les combler pour que personne ne soit oublié sur le chemin de la route des solidarités. Par ailleurs, la Fondation a ouvert en Principauté deux boutiques spécialisées dans la vente au public d'ouvrages faits à la main. Situées à Monte-Carlo, 1 avenue de la Madone, et à Monaco-Ville, 11 rue Emile de Loth et 36 rue Comte Félix Gastaldi, elles offrent des surfaces de vente agréables. Les objets en dépôt, lorsqu’ils sont vendus, permettent d’assurer un revenu mensuel aux artisans. Ils sont une trentaine à proposer leurs réalisations à une clientèle de passage et de résidents monégasques. Trop souvent méconnue de la clientèle, une activité de broderies personnalisées est assurée par du personnel attaché à la Fondation et avec du matériel très performant. Les recettes des boutiques (54.951 euros) sont affectées, comme il est indiqué dans les vitrines, « à notre activité humanitaire dans les hôpitaux pédia triques ». En contrepartie, la fondation assure les traitements des vendeuses brodeuses, et les frais d’approvisionnement à hauteur de 219.344 euros. Dans le cadre de ses activités officielles, la Princesse participa à la promotion de nombreuses manifestations culturelles et artistiques. C'est ainsi qu'elle présida le Festival des Arts. Aux côtés du Prince Rainier, Elle prit une part active

LE PORTRAIT

Pourrait-elle renouveler le mythe ?

e n’est pas un secret d’état. Les moné gasques souhaitent le bonheur de leur Prince et une présence féminine à ses cotés au Palais. Sans doute pas tout à fait une nouvelle Grace, mais quelqu’un qui puisse lui ressem bler et assumer son rôle en épousant le prin ce et son temps. Les regards scrutent les relations entre le prince Albert et Charlene Wi t t s t o c k, la nageuse internationale d'origine sud-afri caine. Il a été question d’une idylle puis d’une rupture, ce qui est sûr c’est que le retour de la blonde Charlene dans le cadre du GP de Monaco, puis des Jeux des Petits Etats ne pouvait que relancer les conjectures. Une sportive auprès du Prince qui veut faire du sport le moteur de la lutte pour l’environ nement et l’humanitaire cela ne peut que faire rêver. 1955 - Les acteurs de cinéma font rêver le monde

-2007 - Ce sont les sportifs qui font rêver Voila ce que l’on peut dire en cet été où l’on va célébrer Grace et le deuxième a n n i v e r s a i re du règne d’Albert II. Alors Charlene sera-t-elle la Grace d’Albert ? Beaucoup le sou haitent, certains le prédisent car le coeur peut être, en plus, en cohérence avec les engagements du Souverain Monégasque et de la nageuse sud africaine. Mais dans ce domaine plus que d’autres encore, si les raisons de l’état et du coeur proposent, c’est le Prince qui dispose. (P.Z.)

LE PORTRAIT

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La Principauté

ale du pays : Sa contribution à la mise sur pied des programmes en faveur des pays sous-développés et aux secours en cas de désastres internationaux

a renaissance de la Principauté et elle y a laissé à jamais Sa marque : son action est perpétuée sion entre les deux pays au moyen d'échanges culturels. Avec le "Garden Club", créé en 1968, la Princesse voulut encourager la connaissance des plantes et des fleurs et oeuvrer à la sauvegarde des sites naturels. La principale activité de ce club est d'organiser le Concours I n t e rnational de Bouquets qui a lieu chaque année pendant la première semaine de mai. Inspirée et guidée par l'expérience personnelle qu'elle avait de la scène, la Princesse Grace fut l'instigatrice et l'artisan de la rénovation de l'ancienne salle des BeauxArts à Monte-Carlo qui a rouvert ses portes le 17 décembre 1981 sous le nom de "Théâtre PrincesseGrace". Pour honorer la mémoire de la Princesse Grace, S.A.S. le Prince Rainier créait, en 1982, "The Princess Grace Foundation USA" dont la mission est d'encourager et de soutenir de jeunes artistes dans les domaines de la danse, du théâtre, du cinéma. Et aujourd’hui cela continue bien sûr.

aux transformations et aménagements du nouvel hôpital de Monaco inauguré en septembre 1958 et qui porte aujourd'hui le nom de "Centre Hospitalier Princesse Grace". Sur l'initiative de la Princesse, un Centre d'Assistance Hospitalière a été créé, dans le but de rechercher le bien-être du malade, tant au Centre Hospitalier qu'à la Maison de retraite dénommée "Résidence du Cap Fleuri". En 1967, sur l'initiative de la Princesse fut fondée l'Association "Monaco - U.S.A.", afin de promouvoir une meilleure connaissance et une plus large compréhen-

• A travers les actions d’aujourd’hui la princesse, qui n’a jamais été oubliée, reste présente concrètement pour le meilleur de Monaco Voici quelques programmes engagés dans l’année 2006 • Participation à la construction de la Maison des Parents de l’association « Le Petit Monde » destinée à accueillir les familles d’enfants hospitalisés dans l’un des hôpitaux de Lyon (100.000 euros sur trois ans). • Inauguration de la nouvelle maison parents enfants de l’hôpital Necker à Paris. La recette du Bal de la Rose 2000 avait été entièrement affectée à cette très belle opération. • Aide à une mission de chirurgie orthopédique menée au Niger par le Centre Hospitalier Princesse Grace et la C roix Rouge Monégasque pour traiter des enfants atteints de fluorose. • Contribution au programme de soutien aux enfants malades à l’hôpital de Kissidougou en Guinée Forestière de l’association «Enfants Réfugiés du Monde» (15.000 euros). En 2005, ont été également pris en charge : • Des élèves de l’Académie de Musique Rainier III, pour leur permettre de compléter leur scolarité en participant pendant deux mois chaque été aux stages de l’Aspen Music School aux Etats-Unis (29.100 euros) ; • Un soutien à la « Première Rampe », laboratoire du cirque (4.000 euros) ; • Une subvention annuelle aux écoles primaires des communes limitrophes et de Peille à l’occasion de la rentrée scolaire (6.000 euros) ; • Une contribution forfaitaire de 50.000 euros pour l’organisation du Grand Prix d’Art Contemporain de la Fondation Prince Pierre ; • Deux bourses d’études supérieures : en marketing (1.000 euros) et en droit pour une jeune fille handicapée (500 euros) ; • Les frais d’université au bénéfice de deux étudiantes en médecine kenyanes (7.428 euros); Au total, la Fondation Princesse Grace a engagé pour ses activités culturelles 274.568 euros. Voilà comment la Princesse Grace demeure toujours vivante dans les coeurs de tous les monégasques !

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L’INTERVIEW • Frédéric Mitterrand, Commissaire de l’exposition “Les Années Grace Kelly” à l’affiche du Grimaldi Forum

“Une grande icône du XXème siècle” NOTRE REPORTAGE SPÉCIAL

encontre avec le commissaire de l’exposition, Frédéric Mitterrand:

C’est la première fois que le personnage de Grace Kelly va se raconter à travers une exposition d’une telle dimension, qui va englober toutes les facettes de Sa vie : comment appréhendez-vous cette expérience ? Quelle idée directrice vous guide dans votre « narration » ? F. Mitterrand : J’appréhende cette expérience avec le re g a rd le plus Candide. Je pense que nous avons tous une idée du merveilleux personnage que fut la Princesse Grace, mais en même temps cette idée est figée depuis vingt-cinq ans et se résume à quelques images fortes, belles et émouvantes, mais qui ne re n dent peut-être pas assez compte de la richesse et de la complexité de sa personnalité. L’idée directrice de cette exposition est d’illustrer à la fois les thèmes qui sont les plus connus et de montre r également tout ce à quoi on ne pense plus et qui la rend encore plus attachante et humaine. Il faut aussi faire sentir que la Princesse Grace a incar né avec générosité une époque heureuse, avec glamour un temps d’élégance, mais qu’elle était également c o n c e rnée par les tourments de son époque, les déchi rements des milieux qu’elle avait traversés. La Princesse Grace est devenue une des plus belles icônes du vingtième siècle, l’exposition devrait nous faire comprendre pourquoi.

LA CINÉMATOGRAPHIE

Quels sont selon vous les éléments forts de cette exposition unique ? F. Mitterrand : Il y a beaucoup de choses très intéres santes à exposer : une fabuleuse garde-robe qui avait été soigneusement conservée, un répertoire photogra phique qui va bien au-delà des images toujours iden tiques diffusées depuis sa mort – la Princesse Grace a été photographiée par les plus grands artistes de son temps- et ces images restaient comme noyées dans l’océan des photos de presse. Mais nous montre rons aussi une multitude d’éléments divers illustrant un certain art de vivre dont elle fut l’inspiratrice : objets de décoration, effets personnels, bijoux, linge, etc… sans oublier bien sûr ses célèbre s tableaux de fleurs. L’une des grandes surprises de l’exposition viendra aussi sans doute des innombrables et magnifiques l e t t res échangées avec toute sorte de gens remar quables, et qui seront mises à la portée de tous grâce à une scénographie très étudiée. Comment s’est opéré le choix des oeuvres et la prédominance des supports audiovisuels ? F. Mitterrand : Les films sont évidemment omniprésents. Qu’il s’agisse de ceux qu’elle a tourné à Hollywood avec tout ce qui relève de sa carrière (essais, publicités, interviews et bandes d’actualité), ou qu’il s’agisse aussi de tous les reportages et journaux cinématographiques qui l’ont suivie jusqu’à la fin. Mais nous pourrons également montrer pour la pre -

m i è re fois, une sélection de films de famille, que la Princesse Grace a tourné elle-même et qui permettent de ressentir la chaleur de la vie familiale princière. S’y ajouteront des films d’amateurs tournés par des Monégasques et qui contribueront à souligner l’impor tance de l’action que la Princesse Grace a toujours consacrée à la Principauté. Pour toutes ces images nous disposerons de nombreux écrans sur tout le parcours de l’exposition. Dans quel état d’esprit souhaiteriez-vous que le visiteur ressorte de ces « Années Grace Kelly » ? F. Mitterrand : Je voudrais que les visiteurs ressentent d’une manière encore plus profonde et exemplaire à quel point la Princesse Grace était ce qu’on appelle « Quelqu’un de bien, un exemple pour son temps, mais aussi pour les générations à venir ». Je voudrais aussi que l’on mesure à quel point elle a su concilier plusieurs vies en une seule : celle de l’épouse aimante et aimée, celle de la mère si attachée et si attentive à ses enfants, celle de la star de cinéma et de l’artiste, celle de la Princesse habituée aux grands de ce monde et dévouée à Monaco, celle de la femme sensible et parfois fragile attachée à la réalisation d’un idéal. Pour ce portrait de femme remarquable, mon équipe et moi-même disposons d’un atout exceptionnel : le sou tien indéfectible de SAS le Prince Albert et des Princesses Caroline et Stéphanie, qui nous ont ouvert toutes grandes les portes du palais et de ses trésors d’ar chives jusqu’ alors totalement inédits.

L’étoile filante du cinéma américain Hitchcock avait confié un jour, qu’il n’avait jamais pu vraiment la remplacer. C’est vrai que le maître du suspense avait trouvé en AGlfred race Kelly l’actrice parfaite, notamment d’un meurtre qui, lui, l’était presque (c’est dans ce rôle qu’Hitchcock l’a remarquée).Une classe sensuelle et racée, le feu de la classe sous la glace.

Le crime était presque parfait, La main au collet (celui où elle a connu le prince Rainier), Fenêtre sur cour, autant de classiques inoubliables et qui n’ont pas pris une ride. On peut citer aussi, Mogambo dans les profondeurs et moiteurs africaines, Les ponts du Toko-Ri, ou Le train sifflera trois fois. Qui n’a fredonné le thème de ce western digne d’une pièce classique, unité de lieu, de temps et d’action Si toi aussi tu m’abandonnes ! Sa beauté et son talent s’adaptaient à tout, au crime, à l’aventure, à l’amour, à la guerre ou au western. Elle a charmé tous les genres du cinéma américain, tous ses partenaires, puis un prince et d’ailleurs ses deux derniers films – Le cygne puis Haute société - apparaissent parfois aux connaisseurs comme des clins d’oeil d’un destin sur lequel nous allons revenir. Grace Kelly devient comédienne à 17 ans, à New York, malgré l'opposition de sa famille. Elle pose pour Coca-Cola et Colgate afin de payer ses cours d'art dramatique à l'American Academy of Dramatic Art, où elle étudie l'art dramatique pendant deux ans. En 1949, elle monte sur les planches pour la première fois en Pennsylvanie dans une reprise de son oncle, George Kelly, la comédie Torch Bearers. Cette même année, elle joue sur Broadway dans la pièce The Father et participe aussi à plusieurs émissions de télévision avant de faire le grand saut à Hollywood. C’est en 1951 qu’elle apparaît pour la première fois à Hollywood dans Fourteen Hours.Elle a 22 ans.Son élégance et sa beauté la propulsent rapidement au rang des grandes stars hollywoodiennes. L'année suivante, elle obtient le premier rôle dans Le train sifflera trois fois, un western avec Gary Cooper, film d’un classicisme remarquable et indémodable. Cette même année, elle signe un autre contrat avec la maison de production MGM. On lui propose alors un rôle dans le film Mogambo réalisé par John Ford mettant également en vedette Clark Gable qui est alors l’idole des foules, et Ava Gardner.Pour sa participation au film, elle obtiendra une nomination aux Academy Awards pour le meilleur rôle de soutien féminin. Elle fréquente alors dans le milieu du cinéma plusieurs acteurs d'Hollywood dont Clark Gable et Ray Milland avec qui elle tournera en 1954 Le crime était presque parfait. C'est à la suite de ce tournage donc que le grand Alfred Hitchcock lui offre immédiatement un rôle dans sa prochaine production, Fenêtre sur cour où elle incarnera une éditrice branchée et audacieuse. S'en suivra, La main au collet en 1955, un autre film d'Hitchcock où Grace se transformera cette fois en riche héritière indépendante. En 1955, elle remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour The Country Girl. Durant cette année 1955, elle connaît d’ ailleurs des difficultés avec la maison de production MGM lorsqu'elle refuse de jouer certains rôles.On la suspend des studios jusqu'à ce que les avocats prennent l'affaire en main. Grace est forcée de retourner en studio où elle tourne un film, The Swan qui étrangement raconte l'histoire d'une très belle femme qui épouse un prince héritier. Le Prince Rainier de Monaco lui s’était rendu en voisin au tournage de La Main au collet d'Hitchcock qui se déroule à Cannes. Sur l'instigation de Paris Match, ils se rencontrent pour une séance de photos au Palais princier. Par le biais du révérend père Tucker, un irlandais de Philadelphie, Rainier est invité pour les fêtes de fin d'année dans la famille Kelly. C'est durant ce séjour que Grace et Rainier s'éprennent l'un de l'autre et annoncent leurs fiançailles. Elle accepte de renoncer à sa carrière cinématographique après la comédie musicale High Society (1956), comédie chantée avec Bing Crosby et Frank Sinatra, qui deviendra l'ami de la famille Grimaldi et sera le parrain de Stéphanie de Monaco. Aux Etats-Unis, on s’est toujours interrogé sur l'abandon brutal de sa carrière d'actrice. Certains la voient lasse de ce monde, d’autres affirment qu’elle a eu l’intelligence de partir au sommet de son art. Un peu des deux peut être, et sans doute le désir d’avoir une famille protégée des curiosités malsaines. Mais l’actrice devenue princesse, puis maman, ne pourra jamais tout à fait échapper aux feux de la rampe, ni éviter la starisation de ses filles. Elle a été admirable mais elle n’a jamais pu écrire complètement ce scénario et fermer “la fenêtre sur la cour” de sa vie privée. (P.Z.)

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L’EXPOSITION • Pour la première fois à Monaco tous les moments et toutes les facettes de sa vie retracés

Star hollywoodienne, Princesse monégasque NOTRE REPORTAGE SPÉCIAL

MONTE-CARLO - En étroite collaboration avec le Palais Princier, le Grimaldi Forum rendra hommage cet été à la Princesse Grace de Monaco. Sous le commissariat de Frédéric Mitterrand, cette exposition retracera tous les moments et toutes les facettes de Sa vie, de la star hollywoodienne Grace Kelly à la Princesse monégasque impliquée au quotidien dans le rayonnement international d’une Principauté qui l’a adoptée et aimée dès son apparition sur le Rocher en 1956.

quotidien dans le rayonnement international d’une Principauté qui l’a adoptée et aimée dès son apparition sur le Rocher en 1956. « La Princesse Grace nous a laissé l’image d’une élégance inaltérable. On peut n’avoir vu aucun de ses films, n’avoir jamais visité la Principauté de Monaco, cette image demeure présente dans tous les esprits comme une réponse nécessaire à la dureté du monde dans lequel nous vivons », explique le Commissaire de l’exposition, Frédéric Mitterrand, avant de poursuivre : « Elégance d’une jeune fille fortunée de Philadelphie incarnant le rêve Américain, Elégance de la débutante des magazines Photo © Sebastian Rosenberg Photo © Graydon Wood Photo © Françoise Huguier/Rapho Photo © Sebastian Rosenberg sophistiqués et des comédies ParisBerlin fotogroup ParisBerlin fotogroup sentimentales exprimant l’optimisme de l’immédiat aprèsguerre, Elégance du glamour Hollywoodien en technicolor, Elégance de la femme aimante qui choisit librement de changer le cours de son existence, Elégance d’une princesse appartenant à l’une des plus anciennes dynasties d’Europe, Elégance d’une our la première fois à Monaco, une exposition de dimension internatio- mère inébranlable et d’une souveraine qui se dévoue efficacement et sans nale va rendre hommage à la Princesse Grace. En étroite collaboration compter pour les siens, Elégance d’une réserve souriante qui fascinait les avec le Palais Princier qui a levé le voile en exclusivité sur des objets inédits, médias et d’un style de vie ultrasensible et poétique retenant une part de myscette exposition retracera tous les moments et toutes les facettes de sa vie, de tère, Elégance d’une beauté préservée par la permanence d’un charme juvéla star hollywoodienne Grace Kelly à la Princesse monégasque impliquée au nile, Elégance d’une époque dont elle fut la passagère et dont chacun ressent une nostalgie. La mort prématurée de la Princesse LA PHOTOGRAPHE Grace survenue il y a vingtcinq ans l’a inscrite dans la lignée tragique des destins de légende en lui conférant le (Photo 1) rayonnement intemporel des Cannes 1972 Contes de Fées. On sait La Princesse Grace apparaît, lumineudepuis longtemps que les se, au milieu de la Contes de Fées ne sont pas foule, en compaseulement écrits pour les gnie d’Alfred Hitchcock venu préenfants mais qu’ils disent la senter Frenzy en vérité et intéressent tout le clôture du Festival monde. Cependant celui dont du Film. la Princesse Grace est l’héroï(Photos 2, 3, 4) ne est sans doute l’un des Triptyque des plus émouvants car c’est le années 70 2. Lors d’une soidernier d’autrefois et le prerée privée en mier des temps modernes », 1979, sourire éclaconclut ce merveilleux tant et colliers en… nombre ! conteur. Le visiteur sera plon3. La Princesse gé au coeur des souvenirs de Grace au 1er Festival ces « années Grace Kelly » du Cirque, écharp e autour du cou. Dans comme en feuilletant un son regard fixé sur album de photos mais en la photographe, découvrant plus généraletoute la gentillesse ment des lettres, objets peret l’attention qu’elle portait aux autres sonnels, robes et accessoires 4. Enfin au Festival de mode, enregistrements TV de Monte Carlo, sonores, extraits de films, toujours en 1979 reportages d’actualités, etc. « Née à Pa ri s, Solange Podell étudie la danse, le chant, la comédie et fait partie du corps des Ballets Russes du Tout cela devrait permettre de théâtre du Châtelet. Vue dans un film de Marc Allégret, Hollywood lui offre un contrat. Elle part aux Etats-Unis, mais choisit de parfaire ses études à l’Actor’s Studio à New York. Là, elle travaille à la télévision CBS et dans des coméretrouver l’univers incompadies musicales de Broadway. Fascinée par la photographie, elle obtient son diplôme du Famous Photographers’s rable de la Princesse Grace et School and Graphics au FIT. Elle est sélectionnées parmi 3000 candidates par LOOK magazine pour couvrir le d’évoquer le sens que revêt, Festival du film à Cannes où elle prend cette première photo de S.A.S. la Princesse Grace en compagnie d’Alfred Hitchcock (voir ci-dessus), et s’installe sur le Rocher. Avec le soutien de la Pri n c e s s e, elle devient la photographe pour chacun de nous, la perattitrée de l’Office du To u risme de la Principauté. D’Orson Welles à Salvador Dali, en passant par James Brown, sistance de sa mémoire ». l’objectif de Solange Podell a toujours saisi, intuitivement, le mouvement, l’expression, l’instant !

S. Podell : la légèreté de l’objectif 1

LA PHOTOGRAPHE Ses deux dernières expositions étaient cet hiver à l’Espace Cardin à Pa ris sur le thème de la Principauté, et en mai dernier au Carlton à Cannes, pendant le Festival du film, les deux fois en compagnie d’une jeune photographe brésilienne, Conceiçao Praun. Elle participe bien sûr à l’exposition « les années Grace Kelly » au Forum Gri m a l d i du 12 juillet au 9 septembre. Solange Podell est en exposition permanente à la Galerie Kamil à Monaco.

☞ Tous les jours de 10h00 à 20h00. Nocturne les jeudis et les samedis jusqu’à 22h00

6 La Principauté

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LA SCENOGRAPHIE • Nathalie Crinière nous conduit dans un parcours guidé depuis l’extérieur par un long tapis rouge

L’univers de Grace en quinze chambres NOTRE REPORTAGE SPÉCIAL

l’aide d’une scénographie contemporaine mettant en valeur les nombreux souvenirs de la vie et de la personnalité de la Princesse Grace, l’exposition de Monaco devrait permettre de retrouver son univers incomparable et d’évoquer le sens que revêt, pour chacun de nous, la persistance de sa mémoire. La scénographie promène le visiteur de chambre en chambre, des années américaines aux années monégasques, de la lumière artificielle des grands plateaux d’Hollywood aux paysages ensoleillés de Monaco… Le visiteur est guidé depuis l’extérieur du Grimaldi Forum par un long tapis rouge jusqu’au coeur de l’exposition dans la chambre «Héritage». …

1 • La chambre Philadelphie La visite débute par l’enfance de Grace Kelly ; l’espace est traité dans une ambiance gris bleu, assez urbaine. Une grande façade de gratte-ciels reconstituée au moyen d’une image imprimée, accueille le public et l’invite à pénétrer dans l’immeuble. 2 • La chambre New York Dans l’angle de l’espace un jeu de silhouettes découpées évoque les débuts de Grace Kelly. Sur la droite, dans un espace évoquant le lobby du foyer de jeunes filles de la future actrice, des photos imprimées, des magazines sur des blocs fixés aux murs peuvent être emportés par les visiteurs. 3 • La chambre Hollywood Il s’agit là de plonger le visiteur au coeur du monde du cinéma. Une balise est visible depuis la chambre New York indiquant Hollywood. L’espace est conçu comme un vaste plateau de cinéma où viennent prendre place différentes thématiques. Dans l’espace du «Train sifflera trois fois» un petit train électrique traverse le lieu. 4 • La chambre Hitchcock Lorsqu’il pénètre dans la chambre, le visiteur sent planer sur lui une ombre énigmatique : une paire de ciseaux projette son ombre chinoise géante sur lui… Un espace évoque l’appartement de James Stewart. Depuis celui-ci, le visiteur découvre les autres visiteurs descendant de la mezzanine devenant à leur tour acteurs du décor. 5 • La chambre Rencontre Ce sas de transition laisse deviner les Années Monégasques tout en gardant encore un pied en Amérique. Deux écrans de rétroprojection rendent visibles, depuis les deux grandes zones de l’exposition, le film de «la rencontre» puis celui de la visite du prince en Amérique. 6 • La chambre Mariage Un grand podium présente la robe de mariée, laquelle est mise à distance par une grande vitrine où sont placés des documents autour de ce jour si important. En face, est projeté le film du mariage au dessus de la voiture, la Roll’s Royce du mariage. 7 • La chambre Bals La chambre des bals s’ouvre sur une longue allée bordée de robes. Situées de part et d’autre, elles tournent sur des podiums, entraînant le visiteur au coeur des bals chers à la Principauté. La musique accompagne la danse. 8 • La chambre Grand Amour Cette chambre marque une transition entre la vie publique de la princesse et sa vie familiale plus intime. Le visiteur se trouve dans l’espace consacré à sa vie amoureuse avec le prince Rainier. On y trouve des cadeaux, de la correspondance et des photos plus personnelles du couple. 9 • La chambre Famille En entrant, sont projetés des films des scènes de la vie familiale sur un grand verre laissant apercevoir de l’autre côté, un grand podium où sont réunis meubles, jouets, costumes

appartenant aux trois enfants … 10 • La chambre du Jardin privé Ici sont présentés les tableaux de la Princesse. L’espace peut être couvert afin de lui redonner les proportions de l’atelier de Roc Agel. Différentes vitrines accueillent les documents d’époque. 11 • La chambre des Amis Elle ouvre sur la mer, le visiteur peut s’y asseoir et écouter les Le Prince Rainier et la Princesse Grace à la témoignages des amis de la Princesse. Cette chambre est Maison de France, rue Grimaldi Photo © Archive privé PYR noyée de lumière naturelle. Le visiteur a l’illusion de déambuler dans les jardins du palais et de s’y reposer, laissant libre cours à sa rêverie. enry-Jean Servat vient de publier 12 • La chambre Princesse aux éditions du Rocher, dans la colUn grand dressing est reconslection Privat, un livre collector préfacé titué pour l’occasion, afin de par le Prince souverain Albert II : « La présenter la multitude des légende du cinéma à Monaco ». Les photenues de la garde-robe de la tos et les textes montrent une richesse et Princesse. En entrant, se trouune diversité un peu oubliées tant Grace vent, d’un côté, protégés par Kelly a tenu le devant de la scène. On un verre, les robes et divers dit souvent qu’en épousant Grace, accessoires, de l’autre un Rainier avait fait épouser à Monaco, grand miroir, donnant ainsi Hollywood et le cinéma. En voilà une l’illusion d’être dans un dresnouvelle confirmation. Avant la corde au sing « gigantesque ». cou, il y eut « La main au collet ». 13 • La chambre Glamour Cet ouvrage recense les nombreux tourC’est un espace très ouvert, nages qui se sont déroulés autour et dans la Principauté. Si Grace Kelly identifiable par de longs abaty tient une large place, le journaliste et chroniqueur qu’est Henry-Jean jours surplombant de petites Servat fait ressurgir des visages et des noms familiers, de Cary Grant à tables autour desquelles le Franck Sinatra, de Sacha Guitry à Pierce Brosnan, de Marlène Dietrich à visiteur s’assoit. Des témoila Panthère Rose ! Un livre pour les amoureux du cinéma. gnages variés décrivent les accessoires que la Princesse a contribué à populariser. 14 • La chambre des Fans Le Studio Pierre Roggero de Beausoleil nous en a concedé exceptionellement la publication Dans cet espace il est question de rassembler les divers courriers, cadeaux (..) que la Princesse a pu recevoir de ses admirateurs tout au long de sa vie. 15 • La chambre Officielle Un petit cabinet couvert placé au centre présente dans de précieuses vitrines des accessoires officiels : diadème, certificat, ceinture, etc.… Le long du mur une longue table dressée, surmontée de deux grands lustres et décuplée à l’infini par un jeu de miroirs, présente les dîners officiels et les réceptions. Photo © Sebastian Rosenberg ParisBerlin fotogroup

LE LIVRE

La légende du cinéma à Monaco

LE LIVRE

Une image exclusive

A la sortie de l’exposition, une ultime photo grandeur nature présentera la Princesse Grace de dos, tandis qu’un dernier extrait, peut-être une séquence de «La main au collet», clôturera la visite.

1966 : la Princesse Grace à son arrivée au Bal donné sur les terrasses du Casino pour fêter le centenaire de Monte-Carlo." (Photo studio Pierre Roggero, 1 bd des Moneghetti, Beausoleil)

8 La Principauté

Politique & Société

Juillet-Août 2007

SESSION DE PRINTEMPS DU CN • Quatre importants projets de lois ont été approuvés à l’unanimité par l’Assemblée après quatres heures de débat publique

Feu vert pour le divorce Vote favorable aussi pour le texte qui a modernisé la loi sur l’éducation qui datait de 40 ans malgré des propositions d’amendements “de dernière minute” du Gouvernement, qui ont été ensuite retirées... PAR

NOËL FANTONI

MONTE-CARLO - Une première au Conseil National ce 20 juin :quatre heures de débats retransmis en direct et en intégralité sur le câble. On examinait quatre projets de loi qui touchent de près la vie des Monégasques: l’éducation, le divorce, la convention des droits de l’enfant et les élections nationales et communales. ☞ La loi sur l’éducation Il s’agissait d’abord de moderniser un texte sur l’éducation qui datait de 40 ans au cours desquels comme le soulignait le rapporteur Brigitte Boccone-Pagès, la société monégasque a beaucoup évolué, comme ont changé l’école, les rapports entre enseignants et élèves et les méthodes pédagogiques. Le texte gouvernemental avait été amendé à maintes reprises. Le gouvernement a d’emblée accepté les modifications de la commission mais Paul Masseron a désiré en contrepartie apporter sur le siège, en pleine audience, trois modifications supplémentaires au texte notamment concernant les handicapés. Le Gouvernement penchait vers l’accentuation des aides à domicile, alors que la commission souhaitait intégrer les enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire. Une entorse au protocole que n’a pas apprécié le président du Conseil National. Stéphane Valéri a regretté ces demandes de modification « de dernière minute », qui ne permettent pas une étude approfondie et un débat serein. Le Gouvernement a alors retiré ses amendements. Le cas de figure s’est représenté ensuite, mais cette fois ci inversé, lorsque Jean Charles Gardetto a remarqué que ni l’éducation sexuelle, ni l’enseignement des droits de l’homme et de la tolérance, ni le développement de l’enseignement selon le rythme biologique des enfants, n’avaient été retenus dans le projet. Il proposait donc deux amendements dans ce sens. Une proposition que refusait logiquement Stéphane Valeri qui ne pouvait accepter d’un conseiller national un amendement proposé sur le siège alors qu’il l’avait refuEdité par GLOBAL MEDIAASSOCIATES sé précédemment pour le G o u v e rnement. Gardetto “ Le Beausoleil de Monaco” retirait alors ses amende6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 08.70.79.90.84 ments, pas avant toutefois +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 04.93.41.87.64 d’avoir eu l’assurance que glomed.free.fr/3D/journal.htm email : glomed@free.fr ses réflexions seraient inscrites au procès verbal de Directeur de Publication R o b e rto Volponi session. Finalement le long Rédacteur en Chef texte de loi était adopté à Patrice Zehr l’unanimité. Le premier journal d’actualité de Monaco

Sas

Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Sophie Hasson-Grimaldi Isabella Lanciotti P i e r re-Alain Martini Alessandro Paparella Alan Parker Jones Photos Claudia Albuquerque Olivier Almondo C e n t re de Presse Projet graphique PDC Milano Promotion & Publicité Global Media Associates Service Publicité

Diffusion Monaco & Côte d’Azur SEC Cour Anc. Gare SNCF Impression Graficolor Regione Prati - Arma di Taggia (IM) Le tirage de ce numéro a été de 25.200 exemplaires

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☞ Le débat sur le divorce Deuxième discussion capitale : le projet de loi sur le divorce et la séparation de corps. Il s’agissait avant tout de « satisfaire la volonté des conjoints déterminés à mettre un terme amiable à leur relation matrimoniale ». La loi projetée instaurait donc la possibilité d’un divorce consensuel sur requête conjointe des époux ou unilatérale de l’un d’entre eux mais acceptée par l’autre, et un droit au divorce au conjoint séparé de fait depuis trois ans.

Le ministre d’Etat Jean Paul Proust parlait lui de loi capitale qui apportait une modernisation considérable par rapport à une législation « désuète ». Sur la forme le ministre, tout comme par la suite le président du Conseil National, soulignait le travail « exemplaire »entre la commission et le gouvernement et affirmait qu’il marquerait cette session législative d’une pierre blanche. La loi a été adoptée à l’unanimité. Enfin, le système de pension alimentaire était supprimé et remplacé par une prestation compensatoire. Thomas Giaccardi le rapporteur a souligné d’emblée que cette adaptation du droit de la famille aux évolutions de la société avait pour objectif d’éviter qu’il existe une distorsion entre la réalité quotidienne des familles et les règles juridiques et qu’il était donc grand temps de mettre fin à une « mascarade judiciaire ». Pour Michèle Dittlot, il ne s’agissait pas de favoriser le divorce par ce projet de loi mais de le dédramatiser. Pour Catherine Fautrier, qui regrettait qu’il ait fallu trois ans pour faire évoluer les choses, cette nouvelle loi était un grand bond en avant sur un sujet qui touche presqu’un couple sur deux y compris, disait elle, à Monaco.

☞ Droits de l’enfant et élections nationales et communales Cette session s’est aussi penchée sur deux autres projets de loi : la ratification du protocole facultatif de la convention des droits de l’enfant, pour se doter d’un appareil législatif moderne et lutter contre la vente, la prostitution et la pornographie d’enfants, facilitées par internet. Et le projet sur les élections nationales et communales pour permettre à un plus grand nombre de Monégasques d’accomplir leur devoir électoral, en évitant notamment d’organiser les élections pendant les vacances scolaires. Les deux projets ont été adoptés à l’unanimité.

LE POINT

La vague bleue des Alpes-Maritimes

es physionomies étaient tout a fait paradoxales à la télévision en cette soirée de deuxième tour des légis latives en France. Les vainqueurs faisaient plutôt grise mine et les vaincus avaient le sourire. Il faut dire que l’ampleur de la victoire des premiers n’était pas à la hau teur de leurs espérances, ou tout au moins des résultats projetés lors du premier tour. Et la défaite des seconds était beaucoup moins importante que redouté. La droite et notamment l’UMP (324 sièges sur 577) a la majorité absolue à l’Assemblée mais perd des sièges par rapport à l’ancienne chambre où elle en comptabilisait 359. La gauche de son côté est minoritaire mais s’en sort avec une représentation accrue. Le groupe socialiste en particulier passe de 149 à 207 sièges. A noter tout de même que 4 électeurs sur 10 ne sont pas allés votre pour ce deuxième tour qui a mobilisé surtout ceux de gauche alors que ceux de droite ont sans doute péché par excès de confiance. Plus intéressant pour la Principauté, les députés avec lesquels il faudra compter dans les années à venir dans les Alpes mari times. Les jeux étaient déjà presque faits au premier tour avec les victoires UMP de 7 candidats sur 9 : celle de la député sortante Muriel Marland- Militiello dans la deuxième circonscription de Nice centre. Celle de l’indéboulonnable Rudy Salles dans la 3ème de Nice collines. Il gagne même pour la première fois au premier tour depuis près de vingt ans qu’il est dépu té. Celle d’un des principaux interlocuteurs de la Principauté, le maire de Menton Jean Claude Guibal dans la 4ème cir conscription. Celle de l’autre interlocuteur incontournable pour Monaco le ministre Christian Estrosi dans la 5ème de Nice Guillaume avec plus de 60% des voix. Celle de Lionel Luca le sortant de la 6ème à Cagnes, Vence et Saint Laurent du Var. Celle de Jean Leonetti le maire d’Antibes dans la 7ème avec près de 64% des voix. Et celle de Michèle Tabarot dans la neuvième du Cannet et de Grasse face à l’écologiste maire de Mouans-Sartoux André Aschieri avec 53,13%. Seule ombre discrète au tableau de ce département voisin qui a quasiment plébiscité les supporters de Nicolas Sarkozy, le ballottage au premier tour de Bernard Brochand dans la 8ème , mais face à Henri Leroy qui se présen tait sous l’étiquette « majorité présidentielle ». Finalement le maire de Cannes sort vainqueur au deuxième tour avec près de 55% des voix. Et puis le duel qui a opposé dans la 1ère de Nice Est Eric Ciotti à Patrick Allemand seul représentant du parti socialiste du département à avoir eu une deuxième chance. Et c’est Eric Ciotti qui l’emporte avec 60,92% des voix. Carton plein donc pour l’UMP dans les alpes maritimes. Le MoDem et le FN à l’image de résultats de la France entière y sont laminés. (N. F.)

LE POINT

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LE DEBAT POLITIQUE • Assemblée Générale de l’Union pour la Principauté le 12 juin au Monte-Carlo Bay en présence de centaines de militants

L’UP en appelle à l’ouverture et à l'unité des Monégasques Stéphane Valeri a tracé la feuille de route du premier parti de Monaco à quelques mois des élections : justice, transparence et progrès social NOTRE

MONTE-CARLO - L’Union pour la Principauté, premier parti de Monaco, a tenu mardi dernier son Assemblée Générale annuelle au Monte Carlo Bay, en présence de centaines de militants et de la totalité des élus UP au Conseil National (des élus de l’Unam ayant également tenu a être présents pour soutenir leurs amis). Une AG dont l’ordre du jour consistait à approuver les comptes et à élire le nouveau Comité Directeur, mais qui était, on s’en doute, placée sous le signe de la pugnacité politique à quelques mois des élections. On aurait pu croire l’UP affaiblie après les nombreuses attaques subies par la majorité ces derniers mois en provenance d’une opposition en recomposition. Il n’en a rien été. Bien au contraire, une nouvelle énergie semble animer l’équipe qui s’est relayée à la tribune lors de cette soirée. Ceux qui auraient voulu déceler les signes de la future stratégie sont repartis bredouilles, mais certains éléments peuvent déjà indiquer que l’équipe ressoudée autour de Stéphane Valeri a décidé d’être offensive pour retrouver l’esprit qui avait animé la liste Photos © UP

REPORTAGE

mais avec la fermeté et la conviction qu’on lui connait, quelques éléments intangibles de transparence et de morale politique. ☞ Une feuille de route pour écouter les Monégasques Mais c’est le discours du Président d’honneur de l’UP qui allait marquer le point d’orgue de la soirée, et donner le ton d’une campagne qu’il ne souhaite pas se voir dicter ailleurs que dans les forces vives de la Principauté. «Justice, transparence, progrès social», le ton était donné pour une intervention qui allait balayer tous les domaines de la vie Monégasque, avec un nouvel état d’esprit, autour d’une nouvelle vision. Rappelant que « Jamais, dans l’histoire de la Principauté, autant de lois fondamentales n’avaient été votées, qui concerne la société, notre communauté toute entière et chacune des familles Monégasques », Stéphane Valeri est très vite rentré dans l’évocation d’une feuille de route qu’il semble donner à tous les militants de l’UP, pour écouter les Monégasques, comprendre leurs aspirations et dessiner avec eux ce qui sera la plateforme des prochaines élections. Pas question de changer le cap de « l’évolution sereine » qui avait guidé l’équipe actuelle dès 2003. Au point que dans un esprit inédit d’ouverture, il offrira aux militants la possibilité de désigner par bulletins secrets les prochains candidats à l’élection : ce sera une avancée démocratique jamais vue dans la vie politique monégasque. Parmi les thèmes qui occupent sa réflexion, citons la modernisation intelligente de l’administration, l’évolution de la SBM, le développement économique de la Principauté, la réflexion sur le fonctionnement de la place financière. Le logement, point central du précédent programme, n’a pas été oublié, et Stéphane Valeri n’a pas manqué de pointer la difficulté des discussions avec le gouvernement sur l’accession à la propriété, en rappelant la fermeté et la

en 2003, avec quelques clefs : féminisation, rajeunissement, ouverture et surtout unité des Monégasques. ☞ Priorité à l’écoute Le Président du Conseil National a ébauché sa vision pour les prochaines années, en insistant sur l’importance de la phase d’écoute des attentes de la population à laquelle il souhaite donner la priorité avant de bâtir un nouveau programme. L’élection du nouveau Comité Directeur a été l’occasion de préfigurer une passation de pouvoir à la tête du parti, désormais présidé depuis le 19 juin par Gérard Bertrand, vice-président depuis 2003. Le nouveau Président, qui ne siège pas au Conseil National et pourra ainsi se consacrer entièrement au parti, semble avoir conquis ses compagnons, comme le prouve son élection à l’unanimité par bulletins secrets. Cette désignation permet au Président sortant, Jean-Michel Cucchi, d’être encore plus présent dans ses fonctions à la tête de la Commission des Finances du Conseil National, pour parachever les dossiers en cours avant la fin du mandat. Ce dernier a cependant montré au travers d’un discours pour lequel il a été ovationné que la scène Monégasque pouvait compter sur lui pour animer la campagne quand il s’agira de défendre la majorité…et de dénoncer « les approximations ou la mauvaise foi d’une pseudoopposition » à laquelle il réservera son attention. ☞ Rajeunissement et féminisation Deux nouvelles femmes font leur apparition au Comité Directeur (l’avocate Sophie Bouhnik-Lavagna et la jeune juriste Jessica Allessandri), qui illustrent les objectifs de féminisation et de rajeunissement du parti. Notons à ce propos que l’UP avait choisi d’ouvrir les débats par l’intervention des trois femmes élues du Conseil National. Brigitte Boccone-Pages, qui a évoqué avec beaucoup d’émotion les avancées récentes en matière d’éducation et de protection de l’enfance. Catherine Fautrier, qui, sur les dossiers de société brûlants de l’IMG et du divorce, a fait le point de la réflexion et des questions qui devront trouver des réponses dans les prochains mois. Enfin, Anne Poyard-Vatrican qui a rappelé, sans esprit polémique

détermination des élus à défendre les intérêts des Monégasques. On aura par ailleurs noté toute la force avec laquelle il a défendu « le » sujet qui lui semble incontournable pour ces prochaines années, dans la ligne développée par le Souverain (à qui il devait rendre un hommage appuyé) : le développement durable, à travers notamment l’amélioration des conditions de circulation. ☞ Appel à l’unité des Monégasques Mais le thème central de l’intervention du Président du Conseil National a concerné, sur tous les thèmes développés, la nécessaire unité des Monégasques, indispensable pour préserver les acquis et rendre impossible tout retour en arrière. Qu’il s’agisse d’une grande réflexion sur la nationalité, que ce soit pour appuyer la solidarité entre générations, la politique sociale, la défense des familles ou les nécessaires avancées de la société, il a rappelé que rien ne pouvait se faire sans unité pour une nation qui doit défendre sa position, sa spécificité dans une Europe où unification rime parfois trop avec uniformisation. Unité, identité nationale, fidélité au Prince et fierté du drapeau, l’UP part en campagne dans un style assez…Sarkozien. A une heure avancée de la nuit, des militants rangeaient les derniers calicots déployés pour la circonstance en murmurant « cette fois c’est parti ». On ne saurait mieux dire.

L’ORGANIGRAMME

L’Union pour la Principauté se renforce et se féminise

oici les 30 Dirigeants élus au Comité Directeur de L’Union pour la Principauté, qui est placée sous la Présidence d’Honneur de Stéphane VALERI, lors de la dernière Assemblée Générale :

Président : Gérard BERTRAND ; Vice-présidents : C h ristophe SPILIOTIS-SAQU E T, Isabelle BONNAL et Massimo MICHELIS ; Secrétaire Général : E ric CICERO ; Tr é s o rier : Pierre LORENZI ; Membres : Jessica ALESSANDRI, Alain ARNOUX, Claude BERNI, JeanJosé BERTANI, Laurence BLANCHI, Brigitte BOCCONE-PAGES, Alexandre BORDERO, Jean-Pierre CAMPANA, Isabelle CONTENSEAU, Jean-Michel CUCCHI, Catherine FAUTRIER, Jean-Charles GARDETTO, Thomas GIACCARDI, Franck JULIEN, Gérard LALLEMAND, Sophie BOUHNIK-LAVAGNA, Fa b rice NOTARI, Isabelle PETERS, Anne POYARD-VATRICAN, Daniel RAYMOND, Jean-François ROBILLON, Guillaume ROSE, Christine SIRIER, Didier VERRANDO. Outre Gérard Lallemand, ancien chef du Service des Bâtiments Domaniaux et Claude Berni, Responsable du S e rvice de Surveillance des Jardins de la Principauté, deux autres nouveaux membres viennent d’être élus au Comité Directeur de l’Union pour la Principauté : Sophie BOUHNIK-LAVAGNA Mariée et mère de trois enfants, âgés de 14 ans, 12 ans et 9 ans, elle est Avocate-Défenseur à Monaco. Elle a déclaré intégrer le comité directeur de l’UP, car elle a à coeur de servir les intérêts de son pays. Elle a affirmé être particulièrement heureuse de rejoindre l’UP qui démontre par son action efficace et pragmatique, que ce qui hier semblait impossible est aujourd’hui devenu réalité. Elle a la détermination d’apporter son énergie pour poursuivre les grands projets fixés par l’UP afin de préparer notre avenir et celui de nos enfants et contribuer à la réélection du Président Stéphane Va l e ri et d’une majorité de Conseillers Nationaux issus de l’UP. Jessica ALLESSANDRI Agée de 25 ans, elle vient d’être diplômée en droit, d’un DEA de droit de l’immobilier et de l’urbanisme en premier lieu, puis d’un DESS spécialisé en politique de la ville. Cela fait maintenant déjà plusieurs années qu’elle apporte son soutien à Stéphane Va l e ri et donc à l’UP, et qu’elle suit avec intérêt les résultats obtenus, ainsi que les actions qui sont menées. Venant d’achever ses études, elle a déclaré s’être présentée aux élections des membres du Comité Directeur, car l’occasion lui a été offerte d’apporter sa pierre à l’édifice, en servant son pays et en s’investissant dans la vie politique de la Principauté. D’autant plus que cette élection a un cara ctère particulier, en raison des prochaines échéances électorales de février 2008. Elle a enfin affirmé que son dynamisme, sa rigueur et sa disponibilité sont des qualités qu’elle va mettre au service de l’UP. Concernant son jeune âge, elle pense sincèrement qu’il est un atout, une chance de représenter le plus dignement possible la jeunesse monégasque.

L’ORGANIGRAMME

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La Principauté

Le Conseil National a adopté le 30 mai dernier une proposition de loi visant à créer un cadre juridique pour reconnaître cette qualité et développer la culture monégasque

Voilà le statut des artistes ! PAR PIERRE-YVES REICHENECKER

était un artiste de génie ? Autrement dit, hose promise, chose due ! Le ce n’est pas parce que l’on ne vit pas de Conseil National a adopté le 30 son art que l’on n’est pas un artiste. Donc, mai une proposition de loi sur un pour moi la définition la plus juste et la statut des artistes (rapporteur et inspiraplus simple est que l’artiste doit être avant teur de ce texte Fabrice Notari). Une tout créateur. » reconnaissance bienvenue pour les LP : Encadrer la profession d’artisartistes de Monaco.Le texte élaboré par te, n’est-ce pas risquer de porter la Commission de la Culture, souligne la atteinte à la liberté de l’artiste ? nécessité de créer un cadre juridique MD : « Le proposition comprend l’idée de qui reconnaisse la qualité d’artiste ; procréation d’un collège des artistes de pose une définition juridique de «l’artisMonaco. Une vingtaine de personnes te» ; souhaite que les artistes du pays serait choisie par le Ministre d’Etat. Ce col soient plus et mieux associés à la vie lège aurait autorité pour décider qui a le culturelle de la Principauté ; demande Michèle Dittlot statut d’artiste, qui ne l’a pas ou plus que soit menée une véritable politique etc.…. Alors évidemment, ce n’est pas d’aide et d’incitations à la création artisFabrice Notari a été l’inspirateur ainsi tique locale et nationale. Le texte est que le rapporteur de la proposition simple. A partir du moment où il y a un ticipation à la vie culturelle, quoi d’autres encore ? statut juridique de l’artiste, qui ouvre des MD : « Vous voulez dire : Les artistes de la Principauté pourrontmaintenant entre les mains du de loi sur la statut des artistes droits – couverture sociale et autres -, il ils bénéficier, comme d’autres déjà célèbres – Arman, Folon… Gouvernement. Et la présidente de la faut bien que l’on détermine qui a droit à ce statut ! Il faut donc d’une aide logistique, d’un lieu où exercer leur art ? Sachez que Commission de la Culture, Michèle Dittlot, invite le gouvernement à répondre «promptement en renvoyant un projet de des règles, et quelqu’un ou une entité pour les appliquer. Alors, nous le souhaitons vivement. A propos des locaux du quai, la loi qui tienne compte de tous les éléments» de la proposition cette idée de « collège d’artistes » est une piste de réflexion. Mais question a été posée au gouvernement. Elle est restée sans répon de loi du Conseil National «afin de donner un sens et une le débat est ouvert, car il n’est pas question à mon sens, parlant se à ce jour. C’est lui qui détient les clés… des ateliers ! On ne d’artistes et de liberté artistique, de mettre en place un système peut qu’attendre avec espoir, d’autant que les petits locaux libre s dimension à l’expression - Culture Monégasque -». réglementaire rigide qui risquerait de se transformer en un « ne manquent pas. Par exemple sur les digues du Port Hercule La Principauté : Pourquoi ce texte ? soviet d’artistes », avec quelques apparatchiks d’un côté, et la ou de Fontvieille qui pour le coup pourraient devenir de vrais « Michèle Dittlot : « La Commission de la Culture du Conseil grande masse des artistes de l’autre côté ». quais des artistes » ! National a estimé que les artistes de Monaco (en particulier LP : Concrètement, qu’est-ce que ce texte apporte LP : Cette proposition de loi est un modèle d’ouceux répertoriés dans l’annuaire qui leur est consacré) man - aux artistes ? verture politique ? quaient de reconnaissance et ne disposaient pas, notamment, MD : « Les artistes bénéficieront d’une reconnaissance, qui se MD : « En effet ce texte travaillé en Commission de la Culture est d’une couverture sociale à laquelle ils pouvaient prétendre traduira par une participation active à la vie culturelle du pays ; cosigné à la fois par les Conseillers Nationaux UP, UNAM et (excepté dans le cas où ils exercent une activité parallèle et ali - cela leur apportera aussi la sécurité, c'est-à-dire la possibilité de Monsieur Jean-Joseph Pastor du RPM, membres de la mentaire). Nous espérons que grâce à cette proposition de loi ils se consacrer librement à leur art ». Commission. Cela prouve une fois de plus qu’art et culture ras soient – enfin – reconnus par la Principauté et invités à partici - LP : Vous avez parlé de couverture sociale, de par- semblent hommes et femmes bien au delà des clivages politiques.» per aux manifestations culturelles populaires organisées à Monaco. Ce texte s’appliquerait à tous les artistes de Monaco – Chaleureusement accueillis par le président Stéphane Valeri et par Mme Brigitte Boccone-Pages donc monégasques et résidents ». LP : Une définition de « l’artiste » est-elle vraiment nécessaire ? MD : «Oui. Pour moi, l’artiste est avant tout un créateur. Pour illustrer cette condition, je prendrai l’exemple du chef d’or Photo © CN 2007 chestre. Je le juge créateur quand il donne d’une ?uvre de musique une expression tout à fait personnelle et originale. Lorsque vous acheter un cd de musique classique, vous cher chez un compositeur, une oeuvre mais en définitive aussi le chef d’orchestrequi a dirigé l’enregistrement. On peut aussi se poser la question : faut-il vivre de son art pour être artiste ? Prenons l’exemple de Van Gogh, il n’a jamais bien vécu de la vente de ses tableaux. Et pourtant qui nierait aujourd’hui que Van Gogh

Jeunes andorrans en visite au CN

 Nos joies  Notre Redacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves vient de prendre un sacré coup de vieux... Ce n’est pas qu’il soit le plus âgé de la rédaction, mais c’est notre premier – grand père. Il est sacrément fier le bougre. Lucas Reichenecker l’objet de cette fierté, est né le 31 mai à Valence en Espagne, ollé. Parents : M. Yohann Reichenecker et Mme, née Elisabeth Lugo. Grands parents: Pierre-Yves Reichenecker et Mme, née Chantal Maillet, et Mme Olga Lugo. Yohann a fait toute sa scolarité à Monaco. Elisabeth est née au Mexique, où elle a passé les 10 premières années de sa vie, avant de revenir à Paris. Ils se sont rencontrés à l'Ecole Hôtelière de Lausanne. Ils ont malgré tout réussi leurs études, mais oui ! Ils ont intégré une grande chaîne hôtelière et sont aujourd'hui, l'un et l'autre, directeur adjoint d'hôtel à Valence, la ville du Cid et de Chimène. Mais aujourd’hui c’est Pierre-Yves qui a pour Lucas les yeux de Chimène pour Rodrigue.

MONTE-CARLO - Le Président du Conseil National, Stéphane Valeri et la Présidente de la Commission de l’Education et de la Jeunesse, Brigitte Boccone-Pages, ont reçu le samedi 9 juin 2007, dans l’hémicycle du Conseil National, un groupe d’une cinquantaine de collégiens monégasques et andorrans, accompagnés de leurs enseignants, présents en principauté dans le cadre d’un partenariat entre les établissements scolaires des deux pays. Après une brève présentation des institutions monégasques, un échange de questions-réponses s’est instauré entre le Président et les élèves, dans une ambiance détendue et sympathique. Stéphane Valeri a félicité les responsables de cette initiative, qui va dans le sens du renforcement de l’amitié et de la coopération entre la Principauté de Monaco et les autres petits Etats d’Europe, pour lequel le Conseil National a pris, depuis 2003, une part active.

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l’Actualité

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M ONAC O EN BRE F

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☞ Le 22 juin 2007 au Musée Luzzati de Gênes a été inau gurée l'exposition «Sur la route des dauphins : visions de la mer entre Monte Carlo, Gênes, Durrës» organisée par le Consulat Honoraire d'Albanie à Monaco et le Musée Luzzati, en parte nariat avec le Secrétariat ACCOBAMS (Accord pour la Conservation des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente). L'exposition, qui se tien dra jusqu’au au 9 septembre 2007, s'inscrit dans les activités de l'Année du dauphin (www.yod2007.org), campagne mon diale de sensibilisation des Nations Unies dont l'ACCOBAMS est un des Partenaires fondateurs. L'exposition se tiendra égale ment en Principauté de Monaco en 2008.

Nymphes d’or FTV, la télé parle anglais NOTRE REPORTAGE SPÉCIAL

MONTE-CARLO – Les séries américaines au top. Sans surprise, sur le podium du 47ème Festival de la Télévision de Monte-Carlo les trois séries en tête sont américaines: «Les experts» rafle la mise avec 79,9 millions de téléspectateurs dans la catégorie «série TV dramatique», suivi de près par «Desperate Housewives», dans la catégorie «comédie», qui en a attiré 70,2 millions. Et c’est «Amour, gloire et beauté» qui a créé la surprise en remportant la catégorie « telenovelas/soap operas» avec 24,7millions d’accros en 2006. La Nymphe d'or récompensant le meilleur acteur d'une comédie est attribuée à Peter Davison pour son rôle dans "Fear, Stress and Anger"; le titre de meilleure actrice salue la composition de Jaime Pressly dans "My name is Earl", tandis que les prix du meilleur producteur européen et du meilleur producteur international couronnent, respectivement, le travail réalisé sur "Peep show" et "Suburban Shootout". La Nymphe d'or du meilleur acteur d'une série dramatique récompense la prestation d'Andrew Lincoln dans "Afterlife", belle constance pour une série qui avait raflé deux prix l'an dernier. Le pendant féminin échoit à Sonja Richter pour son rôle dans " P e rf o rmances" . Deux oeuvres très humaines ont dominé dans la catégorie films de télévision : "Longford", primé pour la qualité de son scénario et de sa mise en scène tandis que la prestation de Julien Boisselier était remarquée à juste titre dans "Des fleurs pour Algernon" , également sacré meilleur film de télévision. Enfin, le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné à Sally Hawkins pour "Persuasion" .

☞Le Colonel Yannick Bersihand, Commandant Supérieur de la Force Publique, accompagné de Monsieur Jérôme Froissart, Chef de Division à la Direction de la Coopération Internationale du Département des Relations Extérieures, se sont rendus au Niger et au Burkina Faso, du 1er au 8 juin dernier, dans le cadre de la coopération bilatérale au dévelop pement. A cette occasion deux Accords cadres de coopération dans le domaine de la sécurité civile ont été signés : Le 4 juin, à Niamey, avec le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation nigérien et le 5 juin, à Ouagadougou, avec le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation burkinabé. ☞ Cette année, la Via Alpina fête ses 5 ans d’existence. Créée en 2002, Via Alpina est née à l’initiative de l’Association de la Grande Traversée des Alpes avec le concours des huit pays alpins : France, Italie, Autriche, Suisse, Allemagne, Slovénie, Lichtenstein et Monaco. C’est dans cette ambiance de célébration que Monaco a accueilli les participants à la 10ème Semaine Nationale de l’Excursion organisée par le Club Alpin Italien du 23 au 30 juin 2007. ☞ L’Association des Jeunes Monégasques aura l’honneur de présenter du 5 juillet au 28 juillet, une exposition de photo graphies intitulée « Barbajuan & Autoportraits», réalisée par les « élèves » des cours de photographie de l’AJM, sous la tutelle du photographe, Adrien Rebaudo. ☞ La Principauté de Monaco s’est associée à la Journée mon diale de lutte contre la désertification qui est célébrée chaque année le 17 juin. L’objectif est de souligner d’une part, l’urgence qu’il y a à infléchir le processus de désertification et d’autre part de renforcer la reconnaissance et la visibilité internationale des terres arides dans l’agenda environnemental global. Elle est à l’initiative de la Convention Cadre des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. ☞ Vendredi 15 juin 2007, S.A.S. le Prince Albert II a présidé la deuxième réunion de travail du Comité Scientifique et Technique de Sa Fondation. Cette réunion a été consacrée prin cipalement à l’analyse d’une quinzaine de nouveaux projets illus trant les trois domaines d’actions de la Fondation qui sont le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Eau. Les projets ne seront validés qu’après l’approbation du Conseil d’Administration. Des actions liées à la sauvegarde de l’ours blanc au Pôle Nord ou à la conservation d’espèces en voie de disparition à Angkor au Cambodge, ont notamment fait parti des projets pré sentés. ☞ L’exposition « Grandes figures du 20ème siècle à travers l’oeil et l’objectif de Pierre Argillet » organisée par la Maison de l’Amérique Latine de Monaco retrace en le parcours d’une vie et constitue le témoignage d’une riche époque artistique et culturel le. Du merc redi 18 jullet 2007 au samedi 25 août 2007, tous les jours de 15h00 à 20h00, sauf dimanches et jours fériés. ☞ L’édition 2007 du grand raid nautique interarmées Européen aura lieu du 03 au 07 Octobre 2007 en Principauté de Monaco. Aboutissement d’une relation de confiance entre les autorités monégasques, le ministère de la Défense et Gilles Bellec de l’agence G18, créateur de l’événement, le « Monaco Raid » s’ins talle en Principauté pour 3 ans et réunira dès cette année des représentants des Forces Armées d’une dizaine de pays européens. ☞ Du 1er juillet au 16 septembre 2007 les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite pourront à nouveau goûter gratuitement aux joies de la baignade sur la plage du Larvotto. En effet, l’engouement manifesté par les usagers d’Handiplage au cours de l’été 2006 a permis la reconduction du partenariat entre le Gouvernement Princier et le Club Soroptimist à l’origine de la création du site durant l’été 2000.

Le premier journal d’actualité de Monaco

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S.A.S. le Prince Albert en déplacement à Strasbourg le 18 juin pour participer au lancement du projet APES

Coopération européenne pour le sport

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STRASBOURG – Lundi 18 juin 2007, S.A.S le Prince Albert II s’est rendu au Conseil de l’Europe à Strasbourg accompagné de M. Jean-Paul Proust, Ministre d’Etat, de S.E.M Jean Pastorelli, Conseiller de Gouvernement pour les Relations extérieures, de S.E. Mme Gastaud, Représentant permanent de Monaco auprès du Conseil de l’Europe et de M.Georges Lisimachio, Chef de Cabinet de S.A.S le Prince Albert. Le Prince s’est d’abord entretenu avec M. Jean-Paul Costa, Président de la Cour européenne des Droits de l’Homme, rencontre au cours de laquelle ont été évoquées la prise en compte désor mais, par le Conseil de l’Europe, des préoccupations environnementales, de la question de la protection de l’enfance ainsi que la modernisation en cours du Code de Procédure pénale monégasque. Le Prince Albert II a rencontré également M. Terry Davis, Secrétaire général du Conseil de l’Europe avec lequel Il a procédé à un tour d’horizon des questions d’actualité. A la suite de ces entretiens, le Prince Albert II a participé au lancement de l’Accord Partiel élargi sur le Sport (APES) à l’occasion de la première réunion de son Comité Statutaire, en présence notamment de M. Richard Caborn, Ministre du Sport du Royaume-Uni. L’APES a été crée afin de donner un nouvel élan à la coopération pan européenne dans le domaine du sport. Des organisations internationales, des fédérations sportives internationales et des ONG actives dans cette discipline ont été appelées à deve nir des partenaires actifs de l’Accord. Dix-huit pays y ont déjà adhéré (1). (1)

Andorre, Azerbaïdjan, Bosnie-Herzégovine, Chypre, Danemark, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Islande, Lettonie, « l’ex-République yougoslave de Macédoine », Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Saint-Marin et Slovénie

14 La Principauté

Art & Culture

Bijin, l’idéal féminin au Japon à la période d’Edo (1603-1867) au Nouveau Musée National de Monaco

Un monde de plaisir en direct du passé... Costumes, maquillages et coiffures nous dévoilent une culture ancestrale PAR AMANDA COUTELLE

MONTE-CARLO - C’est sans le cadre de l’Année du Japon en Principauté que le Nouveau Musée National de Monaco qui abrite la collection Galéa de poupées et automates, présente l’exposition «Bijin, l’idéal féminin au Japon à la période d’Edo (1603-1867)». A partir de la lecture d’une quarantaine d’estampes provenant des collections des Musées de Menton et de divers objets d’arts, l’exposition retrace l’univers de la femme dans le Japon traditionnel.

Juillet-Août 2007

C’est à lire cet été. . .

par Amanda Coutelle

’est la première fois que le Palais de Buckingham apporte sa pleine colla boration à une biographie de Sa Majesté Elisabeth II, écrite par un journa liste étranger… Journaliste qui a rencontré à plusieurs reprises la «Dernière Reine». Pourquoi la dernière ? Parce qu’aux yeux du biographe Marc Roche, la monarchie certes continuera quand Elisabeth II aura disparu, mais «moins éclatante», d’où le titre… Marc Roche est corres pondant du journal «Le Monde» à Londres, depuis1997 et ancien correspondant de l’Hebdomadaire «Le Point». Fin connaisseur de la monarchie britannique et des questions éco nomiques, il vit outre-Manche depuis plus de vingt ans, et collabore aux quotidiens «Le Soir» en Belgique et «La Tribune de Genève», ainsi qu’à la BBC… On aura compris que l’on n’est ici à des années lumière des vils trous de ser rures pour midinettes et pour salons de coiffure pour dames !… Le journaliste a cherché à com prendre comment « une jeune femme frêle, timide, au maintien modeste, à l’éducation som maire, montée sur le trône en 1952, sans aucune préparation a atteint aujour d’hui un prestige personnel que nul n’attendait. Commet cette petite femme, aristocrate de naissance, petite-bourgeoise de par ses goûts, a réussi en un demisiècle de règne tumultueux à asseoir plus solidement que jamais l’une des ins titutions les plus anachroniques du monde : la monarchie britannique…» Un important passage est consacré aux liens très étroits entre cette reine amie de la France, qui parle couramment le français, et les présidents de la Vè République. Deux cahiers photos (noir et blanc et couleur) illustrent un ouvrage passion nant. Marc Roche est également l’auteur de «Diana, une mort annoncée», publié aux éditions Scali en 2006. ____________________________________________________ «Elisabeth II, la dern i è re reine» - Marc Roche Biographie - (La Table Ronde)

: (curieusement devenu en français : pitch ! Banlieue de RLe pèreLonésumé dres, années 50, la famille Coyle est au bord de l’explosion : partage son temps entre un boulot minable, une prostituée,

A côté de certaines oeuvres restées anonymes, le whisky et le poker ; la mère tente tant bien que mal de faire tour de grands noms tels Hutagawa, Utamaro , ner la maison ; la fille se rebelle contre une éducation religieuse trop Eizan, le sublime Hokusai (artiste tant admiré rigide ; le fils ne rêve que d’une chose, avoir comme son copain un poste de télévi de Roger Chapelain-Midy), Kunisada ou encosion. Lorsque l’appareil tant convoité re Eishi sont présentés dans cette très intéresarrive enfin, pour Clifford, le bonheur sante exposition dont la conception et le comest total. Mais la catastrophe est proche... Un prétexte pour Joseph Connolly de missariat sont l’oeuvre de la nouvelle responmettre en scène les bouleversements de sable du Musée National : madame Béatrice la société anglaise d’après-guerre et de nous conter avec ironie les mésaven Blanchy, en poste depuis le décès de madame tures des Coyle, en passant la plume tour Annette Bordeau. Parmi les images qui reflèà tour aux quatre membres de la famil le… La presse anglaise écrit : «Connolly tent les divertissements de la vie quotidienne a rarement été dans une forme aussi et les paysages aux arbres en fleurs, une large éclatante, et aussi dénué de remord» (City place est faite aux bijins. Ces images de Life), «Bien que d’un comique tout aussi glacial que les précédents, ce roman nous rappelle que Connolly est un virtuose de la voix et femmes deviennent un genre à part entière au du point de vue» (Time Literary Supplement), Joseph Connolly par cours du XVIIIe siècle. Elles évoquent un vient, à partir d’une situation plutôt ordinaire, à créer une atmo sphère incroyablement tendue (…) «L’amour est une chose étrange» monde de plaisir et d’éphémère mettant en est une tragédie de l’embarras, où chaque détail acquiert une scène des courtisanes, des geishas ou des dimension comique.» (The Observer) : Les ingrédients du genre «Best femmes ordinaires, dont les costumes, l’art du seller», auquel nous a habitué l’auteur de «Vacances anglaises» sont là, mais cette fois Joseph Connolly, écrit sans doute le roman qui lui maquillage et la coiffure constituent un véritable langage et nous apprennent beaucoup sur l’âge, le est le plus proche et décroche (enfin) ses lettres de noblesse de grand statut et la classe sociale du modèle. Elles contribuent à la compréhension de l’art et de la société auteur anglais… (Traduit de l’anglais par Alain Defossé) _____________________________________________________ japonaise pendant l’époque d’Edo. La technique de l’estampe est issue de la tradition ancienne de la «L’amour est une chose étrange» - Joseph Connolly gravure sur bois chinoise. Elle est utilisée pour l’illustration de livres et se situe en marge des écoles Roman - (Flammarion Littérature) officielles de peinture. D’abord en noir et blanc, ces gravures furent ensuite rehaussées à la main puis imprimées en couleurs à partir du XVIIIe Sophie Hasson-Grimaldi, journaliste et ecrivain, s’engage à réaliser un livre pour ceux qui ne veulent pas oublier leurs racines siècle. Les estampes exposées sont signées par les principaux maîtres de l’ukiyo-e, MONTE-CARLO - Chaque famille a son histoire, petite ou apparues durant la grande qu’elle soit. Il ne faut pas l’oublier, car est un patripériode d’Edo. Ces moine unique à ne pas disperser, mais au contraire il faut la garder précieusement pour la laisser un jour en héritage à nos images «du monde enfants et au monde entier. Notre collaboratrice Sophie éphémère et mouvant», Hasson-Grimaldi, journaliste et écrivain parisien, se charge d’aider ceux qui souhaitent ne pas oublier d’où il viennent. domineront l’art japoPour la rentrée 2007, elle s’engage à la réalisation de votre nais jusqu’au milieu du Livre de Famille de A à Z. Autrement dit, de colporter les histoires de Famille, sous forme de livre, selon les règles de l'Art. XIXe siècle.

Gardons l’histoire de notre famille !

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L’ouvrage fini est un véritable recueil de 150 pages, composé d’un préface, de chapîtres, illustrations, résumé.... L'impression s'apparente donc à un précieux témoignage et, c'est la raison pour laquelle, l'auteur du Livre de Famille met au service du grand public son savoir-faire qui, au demeurant, sur le plan départemental, s'avère être une première en la matière. Une très bonne idée et une opportunité que beaucoup de monde - à coup sûr - voudra saisir... Que représente le « Livre de Famille » que vous lancez en tant qu’écrivain public ? Sophie Hasson-Grimaldi : “La création du Livre de Famille représente un héritage littéraire. L’idée est de doter d’une mémoire les personnes de 35 ans à 90 ans, grâce à la réalisation d’un livre personnalisé. L’objectif est d’éditer un ouvrage que la filiation perpétuera. Les personnes qui me sollicitent n’ont qu’un désir. Léguer à leur proche, leur histoire. Le particulier joue le jeu, animé par sa narration et son inspiration, se plaisant à faire un acte de don. Il recherche aussi l’effet de surprise de l’ouvrage fini et son charme élégant. Les personnes intéressées sont persuadées que leur descendance poursuivra cette initiative, se présentant à eux comme une opportunité. Selon les origines, l’évolution très appréciée des auditions forme un voyage dans le temps, autour de photos, évoca tions, ambiances, sentiments et parcours. Le sérieux de mon travail, alimenté par des options du Livre comme, une version sur Cd ou encore contée et, un Dvd-interview du commanditaire, conserve ce lien offert aux générations futures. Menées par la confidentialité, les familles adorent exposer dans leur biblio thèque ce type d’ouvrage. Je suis avant tout narrateur, mais je bâtis le récit comme un roman. Les faits relevés en interview, sont ensuite authentifiés et j’insis te sur les détails autant que les grandes lignes. Ma profession de journaliste m’a longtemps retenue et, maintenant que la demande est effective et que la concur rence est quasi invisible, je m’investis totalement. Après avoir expérimenté ce projet à Paris avec une plus forte demande sur le marché, je suis confiante de l’approche effectuée sur la région qui réjouit de nombreuses grandes familles. Je songe démocratiser le rêve du Livre de Famille, avec le concours de deux autres auteurs, en relation avec mes partenaires de l’infographie et de l’imprimerie”. Vous pouvez contacter Sophie directement au 06 82 53 54 82. (P. Z.)

La Principauté

le Sport

Juillet-Août 2007

Rendez-vous le 25 juillet au Stade Louis II pour le traditionnel meeting d’athlétisme Herculis à la veille des Championnats du Monde

Dernier appel avant Osaka PAR PIERRE-ALAIN

MONTE-CARLO - L’athlètisme de haut niveau fait étape en Principauté avec le retour du traditionnel meeting du Grand Prix au Stade Louis II, la soirée du 25 juillet à partir de 19h30. Herculis 2007 sera une des dernières opportunités pour les meilleurs athlètes mondiaux de préparer les Championnats du Monde d’Osaka au mois d’Août. Près de 200 sportifs participeront à cette édition 2007, parmi lesquels ont déjà confirméleur participation des athlètes du gabarit tels que Ladji Doucouré (110m Haies), Leslie Djhone (400m), Bernard Lagat (3000m), Kajsa Berquist (Hauteur), Christine Arron (100m) ou encore Tatiana Lebedeva (Triple Saut). En 2006, Herculis a été classé dans les dix meilleurs meetings de l’année avec 84.793 points. 11.783 spectateurs ont pu assister aux exploits de 194 athlètes de 43 pays. Herculis demeure toujours un des rendez-vous incontournables de l’athlétisme mondial, avec un niveau de participa-

tion des meilleurs

HERCULIS 2007

athlètes de la planète. La tradition reprend son chemin, et par conséquent on attend les prestations remarquables qui ont caractérisé les éditions précédentes de la manifestation. En 2002, par exemple, l’avant-dernier Herculis avait vu les 9 meilleures prestations mondiales de l’année, un record du monde junior, 4 records continentaux, 13 records nationaux et 5 records du meeting. Herculis 2007 s’annonce donc encore une fois une des vitrines les plus prestigieuses de l’athlétisme mondial. A ne pas rater. ☞ PRIX DES PLACES Places numérotées : l o g e, 70 euros par place ; tribune : 35 euros - 30 euros - 25 euros (tarif réduit 20 euros) - 15 euros (tarif réduit 12 euros). Non numérotées : 6 euros (tarif réduit 5 euros). Gratuit pour les enfants de moins de 10 ans (en place non numérotées), pour les scolaires, les étudiants et les licenciés F.F.A. R é s e rvations au +377 92 05 42 60 ; web : www. h e r c ul i s.com ; par courrier : F é d é ration Monégasque d’Athlétisme Stade Louis II - MC 98000 Monaco • Ouverture des portes : 18h00

Le bilan de la XII édition de la manifestation qui s’est déroulée sous le signe du sport et doit impérativement respecter l’environnement

Jeux des Petits Etats : les smogus pas vaincus... MONTE-CARLO - Début juin, Monaco a accueilli les délégations d’athlètes de 7 petits états d’Europe. Une grande fête du sport dont le mot d’ordre était propreté. Une volonté exprimée lors de la cérémonie d’ouverture dans un spectacle célébrant sport et écologie. La lutte imaginée par Jean Christophe Maillot, maître d’oeuvre de la cérémonie, opposait les smogus, les forces de la pollution, aux écolus, celles de la nature. Beaucoup de bonne volonté, et de bonnes idées, mais au bout du compte les smogus n’ont pas été vaincus. On estime à 1500 tonnes les émissions de gaz à effet de serre dues aux six jours de la manifestation sportive ! Par exemple, le Paquebot des athlètes – c’était une vraie bonne idée que de les réunir tous à bord d’un bateau, village des jeux – accosté le long de la grande digue a lâché l’équivalent de quelques 500 tonnes de CO2 dans l’atmosphère durant son séjour monégasque. La cheminée du MSC Melody fumait jour et nuit, faute de fourniture portuaire électrique adaptée. Autre exemple, la route de la piscine longuement fermée à la circulation. Bonjour les bouchons et les milliers de véhicules, moteurs au ralenti, sur les autres axes routiers de la Principauté ! Alors tout cela sera compensé, la promesse en avait été faite par les organisateurs (10 hectares de bois replantés par exemple). Mais si les smogus n’ont pas été vaincus, les écolus ont quand même fait du bon boulot. Et les athlètes donc ! Petits états sans doute, mais grands sportifs assurément. Les XII° jeux des petits états d’Europe se sont achevés le 9 juin, vivement les prochains : ils seront encore mieux, foi d’écolus... (P.Y.R.)

Quel nom pour la mascotte ? erci aux lectrices et lecteurs qui ont réponM du à notre appel en proposant des noms – fort sympathiques – pour le petit dauphin, mascotte « anonyme » des jeux. Toutes ces propositions ont été transmises à l’organisation. La rédaction de La Principauté vous en livre deux qui ont retenu son attention. Madame Claudine Xhrouet propose le nom de Maclis, dans lequel indique notre lectrice, « on retrouve les initiales des pays participant à la manifestation ». Mais ce n’est pas son seul argument : Maclis « pour rait être le masculin du mot Macle qui signifie ‘association de plusieurs cristaux de même espèce, mais orientés de façons différentes’, image symbolique du regroupement des diffé rents athlètes ». Voilà qui est bien vu ! L’autre proposition nous vient d’un jeune lycéen (section littéraire ?) Richard Rizza propose de nommer le petit dauphin, soit Monoïcos (Monaco en grec), soit Héraclès (Hercule en grec), « du nom du Po rt Hercule où a eu lieu la cérémonie d’ouve rture des jeux » précise notre jeune lecteur. Encore bravo à toutes et à tous.