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Le premier journal d’actualité de Monaco Année VII • Numéro 55 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi Rédaction et administration : “Le Beausoleil de Monaco” 6, boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. (+33) 08.70.79.90.84 / Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 04.93.41.87.64 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Octobre 2007

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Dossier SSpécial pécial

Interviews exclusives : Nadia Ounaïs, Jérôme Magail et Patrick Simon

L’Economie

Monaco devient une place financière internationale

L’Actualité

Un succès sans précédent pour l’expo Grace Kelly

Le Sport

Cyclisme:la Principauté face au risque du dopage

Le premier

“people” de Monaco

La Principauté à la recherche de ses origines les plus lontaines ☞ L’UNION POUR LA PRINCIPAUTE CHOISIT SES CANDIDATS AUX ELECTIONS LEGISLATIVES 2008 • Page 7


2 La Principauté Dossier Spécial

Dossier Spécial

Octobre 2007

Le Prince Souverain a déjà prouvé par des actions concrètes qu’Il veut ouvrir un nouveau règne scientifique pour la P

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La Principauté est un pôle d’excellence scientifique mais ce “Monaco science” est moins mé PAR PATRICE ZEHR

e Prince Albert II a déjà prouvé par des actions concrètes qu’il veut ouvrir un nouveau règne scientifique pour Monaco, comme le fut celui du Prince Albert 1er. Il y a toujours eu une tradition scientifique à Monaco.Elle est largement tournée vers la mer bien sur, mais aussi vers la préhistoire - origine de la vie - origine des hommes. Ce Monaco science est bien moins médiatisé que le Monaco people d’où notre petit clin d’oeil vers ce premier habitant des cavernes qui sans le savoir en fréquentant nos grottes fut le «premier people» de Monaco.

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☞ LA PASSION DES GRIMALDI POUR LA PALÉONTOLOGIE Cet intérêt du Prince Albert II, s’est manifesté lors de sa visite le 10 septembre dernier au laboratoire départemental du Lazaret à Nice. Le Prince a été reçu par quelqu’un qu’il connaît bien, le professeur Henry de Lumley qu’il avait déjà rencontré sur le site du Mont Bego dans la Vallée des Merveilles, sur celui de Tautavel dans les Pyrénées ou sur le chantier de fouilles de Fefej en Ethiopie. Cette passion des Grimaldi pour la paléontologie humaine est aussi ancienne que celle pour la mer. Dans les années 1800 déjà, le Prince Florestan fouillait la grotte Grimaldi à la frontière italienne, à une époque où ce n’était pas forcément si bien vu que cela par les bien pensants. Puis Albert 1er a poursuivi la tâche, notamment dans la fameuse grotte du prince et a fondé le musée d’anthropologie et de préhistoire de Monaco. Ce musée est en plein renouveau et fait le pendant avec celui plus connu du grand public, le musée océanographique (voir page suivante). ☞ DES SCIENTIFIQUES RECONNUS DANS LE MONDE ENTIER Pour présenter la science en mouvement à Monaco, nous avons donc interrogé des responsables des deux établissements sur leurs activités et leurs projets. A partir de là on peut donc ajouter quelques précisions. En ce qui concerne plus précisément ceux qui cherchent l’avenir de notre terre dans son plus lointain passé habité nous avons questionné le docteur Patrick Simon, directeur du musée et docteur en Géologie ainsi que le docteur Jérôme Magail, anthropologue attaché au musée. Le docteur Simon va nous parler de l’approche moderne de l’étude des premiers groupes humains et de l’histoire de la préhistoire à Monaco. Vous verrez a quel point le musée d’aujourd’hui s’inscrit dans une interactivité scientifique et internationale. Dans les grottes d’hier on peut comprendre par exemple le climat de demain. Quand à Monaco elle n’a certes pas attendu l’»homo touristicus» moderne pour être visitée. Quand au docteur Magail il va nous entraîner dans le monde entier où les savants de Monaco travaillent. Dans une chevauchée scientifique fantastique, bien ALEXANDRE ALBERTINI

Pierre à cerfs de Batsengel située à 10 km de Tsatsiin Ereg en Mongolie Photos © MAM

Parmi les gravures du cadran solaire découvert au Mont Bégo (vallée des Merveilles), des représentations de poignards de l'âge du Bronze

Gravures découvertes en périphérie du site de Tastsiin Ereg en Mongolie

loin de la grotte des Grimaldi sur la trace des premiers nomades de l’Asie centrale en Mongolie. Une expérience internationale qui donne l’espoir d’une vie meilleure aux populations d’aujourd’hui par la redécouverte d’eux même et de trésors qui doivent attirer un tourisme élitiste de culture. Ces explorateurs des temps les plus anciens sont attirés également par les merveilles de la vallée du même nom aux pieds du Mont Bego, cet olympe local des populations paléolithiques. Le professeur Magail est l’”inventeur” du cadran solaire de la Vallée des Merveilles et de nombreux

témoignages rupestres de l’existence en Mongolie de pré mongols nomades. ☞ CONNAITRE CE QUE NOUS FUMES POUR MIEUX PREPARER NOTRE AVENIR Aucun rapport direz-vous ? Si…. L’humanisme passe par la connaissance des humanités premières. Ce sont deux scientifiques qui illustrent une vitalité incroyable, une coopération internationale de

LA PREMIÈRE ROULETTE A MONACO ?

VIVEMENT L’INVENTION DU CROUPIER

Au tout début quand pour l’homme... « les jeux n’étaient (dessin Alain Giampaoli) pas faits » ! Pas encore...

Premiers membres de « skulls and bones » : dés l’invention de la roue ,la chance va tourner... (dessin Alain Giampaoli)


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La Principauté

Principauté, comme le fut celui du Prince Albert 1er, tourné vers la mer mais aussi vers la préhistoire - origine de la vie - origine des hommes

médiatisé que le “Monaco people” : il n’y a pas que des “people”, il y a aussi des chercheurs et des savants... haute tenue et qui font progresser à Monaco et ailleurs la connaissance de ce que nous fumes pour mieux préparer ce que nous allons devenir. Ils savent faire, nous les aidons modestement eux et tous leurs collègues du centre scientifique de Monaco à le faire savoir. Il faut dire ici un mot d’une revue «Monaco Science» éditée par le Centre scientifique de Monaco, et qui donne une idée de la diversité et de la qualité des activités scientifiques de Monaco, en Principauté même, mais bien au delà. Ainsi le centre scientifique de Monaco, derrière son directeur Denis Allemand, est en pointe mondiale sur l’étude et la préservation des éco systèmes coralliens. Ce sont des merveilles du monde de beauté et de diversité menacées.

☞ DES ETABLISSEMENTS EN PLEINE ACTIVITE Le Jardin Exotique est en pleine mutation, de centre touristique il devient de plus en plus un établissement botanique de lutte pour la conservation de la biodiversité de la flore. Les scientifiques de Monaco surveillent les changements climatiques, les problèmes liés à la montée des eaux, les risques de raz de marée après des tremblements de terre. Le

musée d’anthropologie travaille sur les sites de Monaco, mais envoi aussi des missions et des équipes en Europe et au-delà : - Etudes des os et des objets de pierre, premiers outils et premières armes dans les grottes - Recherches sur les gravures de la vallée des merveilles et le culte du Mont Bégo. - Missions en Mongolie sur les traces des ancêtres des nomades turco mongols. Tout cela est détaillé dans « Monaco Science». C’est passionnant et à dire vrai pas assez connu. Nous avons donc voulu aller à la rencontre de scientifiques faisant honneur à la Principauté pour confirmer que si il y a eu un jour un premier people à Monaco, à Monaco il n’y a pas que des peoples, il y a aussi des chercheurs et des savants.

INTERVIEW

Le Musée Océanographique toujours précurseur PAR PIERRE-YVES REICHENECKER

terview avec le docteur Nadia Ounaïs, Directeur par InIntérim du Musée Océanographique. La Principauté : Quels sont les chiffres de fréquentation du Musée cet été ? Est-ce un bon cru ? Nadia Ounaïs : L’année avait bien démarré avec une hausse de fréquentation importante. Malheureusement, le cru estival a été moins bon que celui de l’an dernier. Une baisse de 2% en juillet et de 10% en août. Deux raisons possibles: il nous a manqué ce que nous appelons les journées à très haute fréquentation, c'est-à-dire plus de 4000 visiteurs jours. En été ce sont les journées où les touristes ne vont pas à la plage à cause d’un temps maussade. Nous n’avons pas eu une seule j o u rnée de mauvais temps, (en 2006 nous avons eu plusieurs j o u rnées à plus de 5000 visiteurs et une grosse journée à 6500, en 2007 une seule journée à 6200 et le nombre de journées à 5000 a été moins important)! Autre explication possible: les touristes très sollicités, ont un budget limité. Donc ils font des choix. Et cet été, nous avons eu la concurrence de la magnifique exposition « les années Grace Kelly », personnage mythique s’il en est. LP : Qu’est ce qui attire le plus les visiteurs ? N.O. : L’Aquarium remporte toujours la palme d’or. L’attrait du vivant reste incontestable. Nous avons mis en place des animations qui marchent très fort comme le montre l’enquête de satisfaction que nous menons auprès des visiteurs. Nous privilégions le direct et le contact, le dialogue et la dimension humaine. Par exemple, lors de l’animation Autour du lagon nous expliquons aux visiteurs le quotidien des animaux, comment cela fonctionne, les techniciens aquariologistes font partager leur ex p é rience et découvrir leur métier. Autre exemple avec ce que nous appelons « La pouponnière » : on peut suivre en direct toutes les naissances du moment et accéder à la réserve de l’Aquarium, une zone normalement inaccessible pendant la visite. Tout est filmé, les images sont retransmises dans la Salle de conférences, et en plus des images, les visiteurs peuvent discuter en direct avec nos scientifiques ! Ou bien encore, en cette année du dauphin, une animation sur les cétacés de Méditerranée et leur actualité dans la « Salle de la baleine ». Tout cela fonctionne très bien. LP : A propos de l’exposition sur l’expédition en Arctique, quelle importance revêt-elle dans l’histoire de l’océanographie à Monaco ? N.O. : Le lien, c’est bien sûr le Prince Albert 1er, le prince océanographe. Ses campagnes d’études le menèrent à plusieurs reprises en Arctique, à plus de 80° Nord. Les travaux qu’il y mena furent d’un apport essentiel à la connaissance du milieu polaire. Cent ans en arrière, il se préoccupait déjà des changements climatiques. Nous présentons d’ailleurs 2 photos géantes prises au même endroit au Spitzberg, l’une en juillet 1906, l’autre lors de l’expédition du Prince Albert II en juillet 2005. On y voit de façon saisissante le recul des glaciers. Alors pourquoi l’Arctique ? Parce que c’est là que les effets du réchauffement climatique et de la pollution globale sont les plus sensibles et les plus visibles. En 1906, le Prince Albert 1er avait rapporté des échantillons de coquillages ayant une durée de vie de l’ordre de cent ans. L’expédition de 2005 a ramené des spécimens de la même espèce. Les analyses comparatives à cent ans d’écart vont ainsi permettre de reconstituer l’évolution du climat et de la pollution dans cette région sur une période de 200 ans. Le Prince Albert 1er a eu un rôle précurseur, il a posé les bases de l’océanographie moderne. Le Prince Albert II s’attache aujourd’hui à éveiller les consciences. Le grand défi pour l’avenir, c’est de mettre l’intelligence humaine au service de la nature, et non pas l’inverse. Je peux vous affirmer que le Musée, fidèle à ses missions d’origine, continuera d’être précurseur dans ce domaine.

INTERVIEW

LP : Quel projet pour 2008 ? N.O. : Nous présenterons au public, sans doute à partir de la mi février, une grande exposition sur les pôles, Nord et Sud, dans laquelle nous mettrons l’accent sur l’importance et l’intérêt des recherches scientifiques qui y sont menées et sur les enjeux pour l’humanité, dans le cadre de la 4ème Année Polaire Internationale.

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Dossier Spécial

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INTERVIEW • Jérôme Magail, anthropologue de grande renommée, a participé à plusieurs missions scientifiques à l'extérieur

“En Mongolie pour trouver les racines des civilisations” PAR PIERRE-YVES REICHENECKER

érôme Magail est anthropologue, et il a participé à plusieurs expéditions scientifiques à l'extérieur. Nous lui avons demandé de faire le point sur les recherches qui sont actuellement menées à Monaco et sur le rôle de la science en Principauté.

J

La Principauté : Jérôme Magail, l’anthropologue que vous êtes revient d’une importante mission en Mongolie. Cela prouve que dans le domaine des origines des civilisations la compétence Monégasque est recherchée. Jérôme Magail : Comme dans toutes les sciences, les domaines de compétence, il faut les créer puis les entretenir par le travail. Nos investigations en Mongolie sont d’ailleurs un exemple type. Une synergie s’est créée à Monaco autour de l’étude des pre mières civilisations nomades de Haute Asie et à l’occasion des expéditions archéologiques du Musée en Mongolie l’équipe se constitue de spécialistes qui collectent des informations inédites sur le sujet. Le peu de recherches menées en ces lointaines contrées fait que les archéologues connaissent très peu de choses sur ces anciennes populations sans écritures. Dès l’ou verture de la Mongolie, les équipes américaine, japonaise coréenne et française, pour ne citer que les plus importantes, ont compris que tout était à découvrir dans ce pays. Pourquoi pas Monaco ? En mai 2006, j’ai donc proposé aux autorités mongoles de créer une mission archéologique sur un site exceptionnel que j’avais déjà prospecté en 2004. L’Académie des Sciences de Mongolie ayant répondu favorablement à ma requête, le Musée d’Anthropologie de Monaco a été autorisé à étudier ce site du début du Ier millénaire avant notre ère. Il ne s’agit pas cependant de se contenter de faire des trous dans la steppe et de revenir à Monaco. Une véritable coopération s’est instaurée avec la Mongolie. Notre programme de recherches comporte des applications concrètes dont la diffusion des connaissances et la contribution à la protection du patrimoi ne archéologique de Mongolie. Les publications et les exposi tions seront associées à la création d’itinéraires culturels sur le terrain. Le programme de notre mission a d’ailleurs obtenu en ce sens le patronage de l’UNESCO. Grâce à la Direction de la Coopération de la Principauté, deux de nos collègues de l’Institut d’Archéologie de Mongolie ont pu venir à Monaco afin de travailler sur les projets et suivre des formations scientifiques pointues. Un partenariat équitable était indispensable car l’enjeu dépasse les simples découvertes archéologiques, il concer ne aussi l’histoire des populations nomades dans leur environnement. Depuis au moins 3000 ans, elles ont prôné exclusi vement l’élevage itinérant avec pour seul habitat des camps de yourtes. Des centaines de milliers de per sonnes suivent encore ce mode de vie très écologique et souhaitent le garder. Les activités éco nomiques sus citées par les visiteurs d e s

futurs itinéraires archéologiques pourront contribuer à main tenir les populations dans la steppe et empêcher un exode rural vers les bidonvilles de la capitale. Le monastère bouddhiste de la ville de Tsetserleg qui est actuellement le musée d’histoire et d’ethnographie de la région de l’Arkhangaï sera le point de départ de ces itinéraires. Avec le soutien financier de la Délégation permanente de Monaco auprès de l’UNESCO et l’accord du Ministère de la Culture mongol, la mission de Monaco a débuté cette année l’étude et la restauration du bâti ment religieux dont une partie menace de s’effondrer. LP: Une présentation donc de ces travaux de réputation mondiale qui nous révèlent des informations sur les ancêtres d’Attila et de Gengis khan... JM : En effet, 1000 ans avant notre ère, une civilisation noma de très puissante, pratiquant un élevage extensif, occupaient déjà un vaste territoire qui faisait deux fois la France. Elle a laissé de grandes nécropoles, des lieux sacrificiels, des stèles gra vées et des sites d’art rupestre. Le Musée d’Anthropologie a la chance de pouvoir étudier un site qui comporte tous ces élé ments répartis sur une surface de 5km2. Sur les 200 tombes répertoriées, il en existe notamment trois grandes appartenant vraisemblablement à des chefs guerriers. Autour de leurs sépul tures, ensevelies sous d’énormes tumulus de pierres de 5 m de haut et de 30 m de diamètre, sont disposés des centaines de tertres abritant des sacrifices de chevaux. En périphérie de ces structures en pierres sèches, de superbes stèles gravées de cerfs, atteignant parfois 3 m de haut, ont été baptisées "Pierres à cerfs". Pour ces nomades animistes les cerfs emportaient l’âme des défunts vers le ciel. Les animaux sont d’ailleurs représentés en train de bondir vers le sommet des stèles où se trouve gravé un soleil. C’est un véritable art du mouvement, caractéristique des tribus qui occupaient toute la grande steppe, de la Hongrie à la Mongolie. Les scythes d’Ukraine sont les plus proches de l’Europe occidentale et les plus connus mais les tribus des pierres à cerfs de l’extrême Orient sont encore une énigme. Les armes gravées sur leurs stèles et les nombreux chevaux sacrifiés autour des sépultures évoquent les guerriers qui ont défrayé les c h roniques chinoises. Ces dern i è res sont d’ailleurs les seuls témoignages écrits relatant des hordes de cavaliers déferlant sur les terres chinoises. LP : Les missions archéologiques Monégasques, hors de Monaco sont importantes également dans les deux pays voisins. JM : L’achat en 1892 par le Prince Albert Ier d’un ter rain comportant une grotte sur la commune de Grimaldi en Italie (Bazi Rossi) a amené de fait le Musée d’Anthropologie à réaliser des fouilles à l’étranger. Cet achat a été une véritable opéra tion de sauvetage du site qui était voué à deve nir une carrière de pierres. La grotte du Prince fait partie d’un ensemble de cavités connues mondialement notamment pour compre n d re l’arrivée d’Homo sapiens dans la région, il y a près de 40 000 ans. Les collaborations avec les équipes ita liennes sont donc très anciennes et le Musée mena même une mission à Venosa dans le sud de l’Italie, de 1974 à 1981. Quant aux fouilles réalisées en France, dans la région mais aussi en Ariège (grotte de l’Herm) et dans l’Hérault (Grotte d’Aldène), elles furent nombreuses. D’autres projets sont en cours,

Photos © MOM

notamment celui de fouiller une grotte en Croatie en 2008 en partenariat avec l’Institut croate de Restauration. Une fois de plus ce projet scientifique à l’étranger se fait avec le soutien du Département des Relations Extérieures et plus particulièrement celui de la Direction de la Coopération Internationale. LP : Il faut revenir plus en détail sur le chantier de la vallée des Merveilles. Site unique, très visité et très protégé. JM : Je pense justement que la Vallée des Merveilles, située dans l’enceinte du Parc National du Mercantour, est une très bonne expérience à exporter dans des pays comme la Mongolie. Un tourisme raisonné et encadré, respectueux du patrimoine naturel et culturel, est créateur d’emplois et initiateur d’une économie durable dans des régions menacées de dépeuple ment. Ce tourisme est en quête d’informations issues des sciences naturelles et humaines. Aussi, notre devoir est de com muniquer nos résultats au plus grand nombre par le biais de publications, de conférences et d’expositions. Le Musée de Monaco, qui avait étudié les gravures rupestres du Mont Bego de 1987 à 1990, a souhaité relancer ses recherches en 2006. Les pétroglyphes de la Vallée des Merveilles mais aussi les objets archéologiques contemporains, trouvés dans la région, consti tuent un axe de recherche à part entier de l’équipe du musée. LP : Le Mont Bego continue-t-il à livrer ses secrets sur les graveurs de l’âge du Bronze ancien ? JM : Le site archéologique du Mont Bego recèle près de 40 000 gravures rupestres protohistoriques, réparties sur 1400 hectares entre 2000 et 2800 mètres d’altitude. Chacune d’entre elles est un sujet d’étude inépuisable. Les recherches peuvent aussi bien traiter des gestes accomplis pour graver que de la signification des ensembles de figures. Plusieurs indices suggèrent que ces pétroglyphes ont été gravés pendant une période relativement courte à un rythme estival soutenu. La répétition à outrance des quelques thèmes iconographiques et de leurs combinaisons est allée de pair avec l’utilisation de la même technique de per cussion. 16 000 sont des représentations schématiques de bovi nés, toutes composés cupules. Il se dégage donc une forte cohé rence culturelle au Mont Bégo qui ne se re t rouve pas sur d’autres sites rupestres, comme celui du Valcamonica en Italie. Tout se passe comme si les graveurs ne s’étaient jamais écartés d’un protocole précis, transmis de génération en génération selon le modèle d’une tradition estivale séculaire. Cette répéti tion de signes, suggérant les comportements religieux connus depuis l’antiquité, était forcément en phase avec la succession des travaux saisonniers, tels des cultes votifs et propitiatoires accomplis à intervalle régulier en un lieu donné. La fréquence du rituel est à la fois un gage de stabilité sociale et une condi tion sine qua non de la transmission du culte et de la cosmo logie du groupe. Or, la régularité de cette fréquence, à l’origine de l’établissement des calendriers liturgiques, n’est possible que si le temps est mesuré. Voici pourquoi, dès 1994, j’avais propo sé l’hypothèse de roches gravées en fonction du mouvement apparent du soleil. D’autres sites européens de la même pério de ont d’ailleurs cette fonction. Ainsi, il existe un cadran solai re et une roche appelée "La dalle de la danseuse" qui ont été gravés pour déterminer des dates grâce à l’observation du soleil couchant. LP : Comment inscrivez-vous la science à Monaco dans une volonté d’excellence princière ? JM : L ’ a rchéologie et l’anthropologie se sont épanouies dès leurs prémices à Monaco avec les premières fouilles initiées par le prince Albert Ier aux Bazi Rossi. Il a été un précurseur dans ce domaine et je pense que tous les scientifiques passionnés par leur travail, à Monaco comme ailleurs, souhaitent s’inscrire dans cette voie de la découverte. La recherche de l’origine de l’humanité à travers les vestiges archéologiques était un défi à la fin du XIXe siècle. Il fallait acquérir une lucidité hors du commun afin de surmonter les préjugés sociaux de l’époque. Un bref passage du discours du Prince Albert Ier en 1906 à l’Académie des Sciences de Paris répond d’ailleurs parfaite ment aux questions actuelles : « La préservation des espèces vivant aujourd’hui importe aussi à l’Histoire de la vie en continuant une chaîne qui permettrait à nos successeurs de pénétrer mieux que nous le problème des origines avec la constatation des transformations que les êtres subissent dans leur évolution sans fin. C’est pourquoi l’anéantissement des espèces animales ou végétales est un malheur pour l’avenir au même titre que la perte des documents enfermés aux archives paléontologiques de notre planète. »


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La Principauté

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INTERVIEW • Patrick Simon, Directeur du Musée d’Anthropologie Préhistorique de Monaco et docteur en Géologie

“Les premiers datent d’il y a 200000 ans!”

Crâne de marmotte provenant des grottes des jardins Saint-Martin (Coll.MAP)

PAR PATRICE ZEHR

atrick Simon est le directeur du Musée d’Anthropologie Préhistorique de Monaco et docteur en Géologie. Nous avons lui posé quelques questions sur ses dernières recherches et sur le rôle de la science en Principauté aujourd’hui.

outils puissants pour compre n d re l’altération actuelle des populations animales et végétales. LP : Les plus anciens ancêtres de l’homme passionnent à juste titre l’humanité. D’où le succès universel de Lucy et les controverses sur l’Eve africaine ou les débats sur l’origine unique ou multiple de l’humanité. Sait-on La Principauté : Docteur Simon, vous savez parfaitement aujourd’hui qui fut le bien ce que veut dire au niveau scientifique l’expression premier monégasque, à populaire de «l’homme de l’âge de pierre ». Un mot tout quoi ressemblait-il, de d’abord sur l’histoire de ce musée qui est né grâce au quoi vivait-il ? Prince savant le Prince Albert Ier, le modèle dans le PS : On ne sait pas qui fut domaine scientifique du Prince Albert II. le premier, mais on sait qui Patrick Simon : Juste une précision quant à « l’homme de l’âge fut le plus ancien et ce à la de pierre » nommé aussi plus couramment « Homme des l u m i è re des différentes c a v e rnes », ce sont des appellations qui ont la peau dure et qui découvertes qui ont eu lieu nous viennent des premiers temps de la science préhistorique sur le sol (plutôt le sous-sol) (durant la deuxième moitié du XIXe siècle). A cette époque, de la Principauté. Les l’image que les préhistoriens se faisaient de nos ancêtres, était assez réductrice et essentiellement dépendante du lieu des Outils de type « Biface » trouvés à la traces les plus anciennes ont été re t rouvées dans les découvertes (entrées de grottes) et des objets qui leur étaient asso - grotte de l’Observatoire niveaux inférieurs du rem ciés (les fameuses pierres taillées). Aujourd’hui pour parler de plissage sédimentaire de l’entrée de la grotte du Jardin Exotique. ces groupes humains, qu’ils soient néandertaliens ou modernes (Cro-Magnon), on utilise le terme de chasseurs-cueilleurs, Ce sont des outils en calcaire marneux, de grande taille et sachant qu’ils pouvaient être très mobiles et qu’ils utilisaient cer - typiques d’une période du Paléolithique inférieur appelée tainement des matériaux comme le bois ou l’os en plus du silex Acheuléen, période caractérisée par un outil polyvalent que l’on comme support nomme biface (« coup de poing » des ancien auteurs). Ces hommes (et femmes, on parle toujours de l’homme préhisto d’outil. Pour revenir au rique mais il y avait aussi des femmes préhistoriques !) vivaient, M u s é e il y a 200 000 ans, probablement dans le vaste abri que consti d’Anthropologie, tuait l’entrée de la grotte du Jardin Exotique. Le choix de cet abri il faut savoir que étant évidemment lié à son exposition Sud, à la protection offer sa fondation, en te par les falaises et à la présence proche d’une petite source. Le 1902, par le Prince Albert Ier est liée à un souci de préser vation des très Vue de la principale salle d’exposition du premier importantes col Musée d’Anthropologie (Coll. MAP) lections qu’il avait réunies après les fouilles de plusieurs des grottes de Grimaldi (dites aussi de Balzi Rossi). Après une première ten tative en 1883, le Prince Albert (Héréditaire à cette époque) avait abandonné une pre m i è re fouille à la grotte de la Barma Grande. Il revint en 1895 sur ce site prestigieux et fit fouiller par le chanoine Léonce de Villeneuve plusieurs grottes dont la plus célèbre restera la grotte du Prince. Plusieurs dizaines de milliers de silex taillés et d’ossements en furent extraits. Le Prince qui avait établi un protocole rigoureux pour la fouille, avait su aussi s’entourer de collaborateurs compétents tel le Professeur Marcellin Boule, géologue et paléontologue au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris ainsi que d’autres som mités comme Emile Cartailhac et René Ve rneau. Afin de conserver tous ces objets, il fonda un Musée dans les locaux de l’ancien Hôtel du Gouvernement, bâtiment qui abrite aujour d’hui le Conseil National. Quelques années plus tard, le musée s’est enrichi des remar quables collections provenant des fouilles de la grotte de l’Observatoire (dite aussi du Jardin Exotique). Durant les années cinquante, Louis Barral, alors conservateur du Musée, put mener à bien le transfert des collections dans le nouveau musée dont la construction avait été décidé par le Prince Rainier III, dans l’enceinte du Jardin Exotique. L’inauguration eut lieu le 20 novembre 1960. Aujourd’hui, nous approchons du demi-siècle d’existence du Musée (et 105 ans depuis la fon dation), les collections demeurent toujours aussi précieuses et restent une référence pour la préhistoire du Sud de l’Europe. Le Musée, en 2007, s’ouvre totalement aux nouvelles technolo gies et à la coopération avec le monde scientifique. Grâce à la mise en place d’un comité scientifique international réunis sant une quinzaine de spécialistes de haut niveau sous la pré sidence du Pr. Yves Coppens, l’équipe du Musée est à même de se lancer dans de nouveaux challenges. Ces nouvelles orien tations vont dans le sens des idées proposées par le Prince Albert II, ainsi l’étude des remplissages des grottes de la région permet de compre n d re l’évolution du climat du dernier mil lion d’années et aussi de mieux appréhender l’impact de l’ac tivité humaine sur le climat actuel. La connaissance du milieu naturel à l’époque préhistorique, à partir des données archéo logiques et sédimentologiques, nous offre des instantanés de la biodiversité faunique et floristique, qui se révèlent être des

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Photos © MOM

gibier devait être abondant puisqu’il a été re t rouvé énormé ment d’ossements de bouquetin dans les niveaux correspon dant à cette période. L’homme de la grotte du Jardin Exotique était un Prénéandertalien qui a laissé plus tard sa place (vers – 80 000 – 60 000 ans) au véritable Homme de Néandertal, res ponsable de la culture moustérienne, et que l’on re t rouve dans de nombreux gisements de la région telle la grotte du Prince aux Balzi Rossi. Vers – 35 000, une importante révolution s’opè re dans toute l’Europe de l’Ouest avec la disparition de Néandertal au profit de nos ancêtres directs que l’on appelle « Hommes modernes ou de Cro-Magnon ». Le remplacement est brutal en regard des temps géologiques. Ces nouveaux groupes humains venant de l’Est possèdent une technologie de la pierre taillée complètement différente (la culture développée par ces hommes modernes correspond à l’Aurignacien). Cette transi tion s’observe parfaitement dans la stratigraphie de la grotte de l’Observatoireet reste à l’échelle de l’Europe un des grands ques tionnements non résolus. On a beaucoup parlé de la grotte du Jardin Exotique mais la Principauté de Monaco possède d’autres sites préhistoriques : on peut mentionner les grottes des jardins Saint-Martin, sur le Rocher, ou des sites qui ont aujourd’hui disparu, comme la g rotte des Spélugues, ou bien encore les grottes des Bas-Moulins qui étaient des grottes sépulcrales de l’âge du Bronze (- 1 200 AC). Il ne faut pas oublier non plus l’implantation romaine, à partir du Ier siècle, à la Condamine, aux Moneghetti et ailleurs, implantation qui risque de nous donner quelques surprises lors de chantiers futurs. LP : Le musée que vous dirigez est en pleine phase de dynamisme, de remise en ordre des collections. Quels sont vos objectifs ? PS : Ils sont nombreux et correspondent aux différentes facettes de l’activité muséale. La mission d’un Musée ne se b o rne pas simplement à l’accueil du public et à la conserva tion des collections. L’ensemble des activités gravite évidem ment autour du fonds principal (conservation, restauration, mise en valeur muséographique, étude, etc.). Mais il ne faut pas oublier les activités externes comme les missions à l’étran ger (France, Italie, Mongolie, Croatie, …) et les participations à des colloques qui nous permettent d’échanger des idées avec nos collègues archéologues. Actuellement un des projets que nous nous sommes proposé de réaliser, est celui de l’inventaire numérisé des collections. L’inventaire est la base de toute muséologie. Pour ce faire , nous avons pu obtenir les crédits nécessaires nous permettant la mise en place d’un réseau informatique pro p re au musée et d’élaborer nous-mêmes la base de données qui va accueillir, au cours des années à venir, les dizaines de mil liers de fiches détaillées recensant les éléments constitutifs du fonds. Ce travail important et de longue haleine bénéficie de l’aide apportée par des étudiants stagiaires ou vacataires. Un a u t re objectif, qui nous tient à coeur, est la réorganisation de l’exposition permanente avec une nouvelle présentation qui utilisera tous les moyens de la muséographie moderne. Le Musée a déjà connu 2 présentations, celle de 1902, directe ment issue de la muséographie de la fin du XIXe siècle, et celle de 1960, élaborée par Louis Barral. A l’approche de 2010, cinquantenaire du Musée, nous nous devons de proposer au public et aux Monégasques, une nouvelle exposition perma nente digne de ce nouveau millénaire . LP : Cherchez-vous encore, y a-t-il encore quelque chose à trouver à Monaco ? Et comment cela se passe-t-il dans un pays en chantier permanent mais avec plus de chantiers immobiliers que de chantiers de fouille. PS : Certainement, il y a toujours du travail archéologique sur le territoire monégasque. L’étude de la grotte de l’Observatoire n’est pas terminée, ainsi les progrès récents des méthodes physico-chimiques de datation (Carbone 14, ESR, …) nous conduisent à envisager de nouveaux prélève ments de planchers stalagmitiques afin de mieux dater les diff é rentes occupations humaines de ce site. Nous projetons aussi de reprendre l’étude des grottes des jardins SaintMartin, partiellement fouillées il y a fort longtemps, et qui ont montré la présence d’une faune très diversifiée. Quant aux différents chantiers de la Principauté, nous avons une bonne connaissance du sous-sol et pouvons, à l’avance, prévoir « la sensibilité archéologique » de telle ou telle excava tion. Nous privilégions les méthodes préventives en sachant per tinemment qu’aujourd’hui et étant donné l’exiguïté du terri t o i re, le sous-sol a parfois déjà été plusieurs fois remanié.


6 La Principauté

Politique

Société

Octobre 2007

LA QUESTION HABITATION • La situation anormale que l’ancienne majorité n’avait pas su résoudre dans quelques mois ne sera plus qu’un mauvais souvenir

La pénurie bientôt terminée Aujourd’hui les courbes de l’offre et de la demande se rejoignent déjà pour les F3, les F4 et les F5 à l’issue d’un effort sans précédent de construction de 838 logements en 5 ans réalisé à la demande du Conseil National et en concertation avec le Gouvernement Princier PAR PATRICE ZEHR

u début de l’actuelle législature, plusieurs centaines de familles monégasques, près de 500, étaient dans l’attente d’un logement domanial. Cette situation anormale a été pour beaucoup dans le large succès électoral de l’actuelle majorité de l’union pour Monaco (Upm). D’autant plus qu’elle avait été niée par la majorité sortante et par de nombreux décideurs.

A

LES CHIFFRES

☞ La fin de la pénurie en vue Aujourd’hui, à l’issu d’un effort de construction exceptionnel et jamais vu, les courbes de l’offre et de la demande se rejoignent pour les F3 et les F4. Cela est dû à l’effort sans précédent de construction de 838 logements en 5 ans, demandé par le Conseil National après les élections de 2003 et réalisé en concertation avec le Gouvernement Princier, contre un peu plus de 200 construits, à Monaco, pendant la législature 1998-2003. C’est l’effet bénéfique de la nouvelle politique du logement qui a donc permis que la pénurie des F3, F4 et F5 soit d’ores et déjà jugulée.

Il y a encore bien sûr des difficultés sur les F2, mais la situation est incomparable, la fondation d’une digne politique du logement pour les Monégasques dans leur pays est saine. ☞ La satisfaction du Président Valeri Lors d’une conférence de presse sur le logement le 28 août dernier, tout en se félicitant du redressement spectaculaire de la

LA VISITE

En Suisse pour défendre les identités e Président du Conseil National, Stéphane Valeri, Lgasques accompagné d’une délégation pluraliste d’élus moné*, s’est rendu les 23 et 24 septembre en visite

Photo © CN

officielle à Berne (Suisse), à l’invitation de Mme Christine Egerszegi-Obrist, Présidente du Conseil National de la Confédération Helvétique. Ce déplacement intervient dans le prolongement de la récente visite officielle de S.A.S. le Prince Albert II en Suisse au mois de mai dernier. Au coeur des entretiens qui se sont déroulés tout au long de ces deux journées, la défense des identités nationales et le développement des places financières. Lors d’une rencontre avec le Président de la Commission des Finances du Conseil des Etats (deuxième chambre du Parlement suisse), M. Ernst Leuenberger,, ont été abordés les thèmes de la lutte contre le blanchiment, où les importantes avancées réalisées par Monaco ont été unanimement saluées, ainsi que du droit de chaque Etat à définir souverainement sa politique fiscale en fonction de ses propres objectifs et besoins. L’évolution de la législation financière pour s’adapter aux normes internationales tout en conservant des éléments spécifiques de compétitivité constitue une vision commune. Les nouvelles lois votées récemment par Monaco et par la Suisse pour développer leurs places respectives ont ensuite été détaillées. Il apparaît que la gestion de fortune privée constitue pour les deux pays l’activité traditionnelle, qui doit être développée aujourd’hui en s’appuyant sur des activités complémentaires. Consciente de l’intérêt d’une collaboration accrue, les délégations ont souligné l’importance des échanges entre les dirigeants des deux places financières. Ensuite, la délégation monégasque a été reçue par le Président du Conseil des Etats, M. Peter Bieri, puis par une délégation de tous les partis du Conseil National suisse, conduite par la Présidente Mme Christine Egerszegi-Obrist. Au cours de ces discussions, il est apparu que la Suisse et Monaco sont confrontés à des problématiques communes, notamment en matière de transmission de la nationalité et de relations avec l’Union Européenne. Il est donc très enrichissant pour les deux Parlements de confronter leurs analyses et leurs choix respectifs. Le caractère très convoité des deux nationalités nécessite de porter une attention particulière aux conditions d’acquisition, qui doivent être restrictives. L’expérience des Suisses, eux aussi non membres de l’Union Européenne et qui négocient depuis plusieurs décennies déjà avec l’Europe, est particulièrement intéressante pour Monaco, en particulier pour trouver des solutions à l’installation des Monégasques désirant travailler dans les pays de l’Union. A l’issue de cette visite fructueuse, il a été décidé de renforcer encore la concertation et surtout les prises de position communes entre les Parlements des deux pays dans l’ensemble des instances internationales, telles que le Conseil de l’Europe, l’OSCE, l’APF et l’Union Interparlementaire. Les Parlements suisse et monégasque veulent défendre ensemble l’idée d’une construction de l’Europe favorable à la paix et au développement économique, dans le respect des particularismes nationaux qui font la diversité et la richesse du continent.

LA VISITE

* Au cours de ce déplacement, Stéphane Valeri était accompagné du Vice-Président, M. Bernard Marquet, du Président de la Commission des Relations Extérieures, M. Jean-Charles Gardetto, de M. Jean-Pierre Licari, Conseiller National ainsi que de Mme Anne Eastwood, Chef de Cabinet et de Mme Elodie Thomel, Chargée de la Communication et du Protocole. Sur la photo, la délégation monégasque est entourée de la Présidente du Conseil National et du Président du Conseil des Etats de la Suisse

situation, le président Valeri donnait quelques pistes pour faire face à certaines déceptions : « Nous pensons cependant aux non attributaires des F2 qui seront forcément déçus. En janvier 2008, soit dans moins de cinq mois, lors de la prochaine com mission d’attribution, il y aura encore 60 F2 neufs à attribuer, plus environ 20% de récupérations, soit 70 F2 disponibles au total. Par ailleurs, nous avons demandé au Gouvernement d’accélérer la remise en état de 11 F2 de récupération (aupara vant en moyenne 12 mois pour les travaux) pour qu’ils soient prêts en janvier. Nous avons, avec le Gouvernement, d’autres pistes de réflexion pour faire face à cette situation, en utilisant les F3 disponibles (24 appartements neufs non attribués et au moins encore autant la prochaine fois, soit plus de 50 en tout en janvier), pour, par exemple, des jeunes couples sans enfant mais voulant en avoir un, des couples âgés dont l’un des conjoint souff re de problèmes de santé nécessitant une chambre supplé mentaire, des pères divorcés avec un droit de visite, ayant deux enfants et plus… A plus long terme pourrait également être construit un immeuble uniquement de F2. Nous allons réunir une commission du logement du Conseil National pour associer tous les élus à ce débat en cours, avant de rencontrer à nouveau le Gouvernement pour arrêter des décisions définitives qui seront donc appliquées dès la prochaine commission d’attribution. Si on prend en compte les futures attributions, dont la commission se réunira courant janvier 2008 et qui distribuera 223 loge ments neufs sur les opérations Honoré Labande B, Zone A de Fontvieille 2ème tranche, Castelleretto C1, C2, C3, et Industria Minerve 1ère tranche, on peut donc dire que la pénurie sera résolue, l’off re étant supérieure à la demande pour tous les types d’appartements et quasiment équivalente pour les F2.» ☞ Il faut maintenir la volonté politique Parmi les points positifs, on, peut signaler la décision du gouvernement d’accepter une proposition de la majorité. Dorénavant les couples dans l’attente d’un heureux événement n’auront plus besoin d’attendre la naissance du bébé pour obtenir un appartement correspondant à leurs besoins, ce sera possible dés le 4éme mois de grossesse. Le temps donc de voir venir et de se préparer. Il faut cependant ne pas perdre de vue que mathématiquement toute nouvelle année, il va y avoir plus de 100 nouvelles demandes pour le domanial. Certes, il ne s’agira plus alors de rattraper un retard, mais de se mettre à niveau. Cela veut dire que l’effort devra être poursuivi de manière raisonnable. Encore fautil le maintien d’une volonté politique. En effet si on se contentait de ce qui a été obtenu, il suffit de faire une addition pour se rendre compte que dans 5 ans, au terme de la prochaine législature on se retrouverait dans la situation de 2003. Inenvisageable.


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Politique

La Principauté

Société

L’ASSEMBLEE EXTRAORDINAIRE DE L’UP • Près de 500 adhérents se sont réunis le 27 septembre au Monte-Carlo Bay pour décider des candidatures

L’Union pour la Principauté lance sa campagne électorale Le premier parti de Monaco demande pour l’UpM une deuxième législature pour confirmer et amplifier le mouvement initié en 2003 PAR PATRICE ZEHR

MONTE-CARLO - La petite larme,vite écrasée,du PrésidentValeri restera sans doute pour les adhérents de l’UP, convoqués en assemblée générale le 27 septembre dernier dans un salon du Monte Carlo Bay, comme le moment d’émotion de cette soirée.Une émotion indiscutablement spontanée de l’homme politique certainement le plus apprécié des Monégasques,mais aussi le plus attaqué, le plus dénigré. Ce soir là, celui qui a vécu des moments de solitude face aux diffamations et à leurs conséquences, a été touché par des manifestations publiques de solidarité politique mais surtout d’affection humaine. Cela a été l’improvisation d’une soirée pour le reste parfaitement réglée avec des interventions calibrées et diversifiées. Depuis ce 27 septembre l’Up est en campagne et cela va tout changer. ☞ Une véritable démonstration de force et de dynamisme Cette soirée a été une véritable démonstration de force et de dynamisme. Plusieurs centaines de militants présents, près d’un demi-millier, ont apporté la preuve physique par leur présence que l’UP était, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand parti politique de Monaco. C’est ce qui lui donne toutes les audaces. L’UP est aussi devenu le premier parti politique de Monaco à oser des primaires et à élire ses candidats à bulletin secret (voir les résultats en encadré). Pour la première fois un président sortant a remis, comme un militant de base, sa candidature entre les mains des adhérents du mouvement qu’il a créé. C’est la confiance dans le jugement des Monégasques qui justifie cette confiance de l’UP dans la victoire du 3 février prochain. Victoire souhaitée à plusieurs reprises car elle est dans la logique pour les intervenants d’un bilan et d’une perspective. Le bilan, c’est celui de la législature, martelé à plusieurs reprises et incontestable notamment sur le défi gagné du logement qui a été acclamé par l’assistance. Le défi, c’est celui d’élaborer un nouveau projet mobilisateur grâce au questionnaire «vous avez toujours la parole», envoyé à tous les Monégasques. C’est un projet de continuité dans l’évolution avec des pistes nouvelles. C’est un projet de refus de l’aventure ou de la réaction rétrograde.

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☞ La passion au service de la raison Il n’y a, c’est évident, aucune usure du pouvoir, aucune usure majoritaire. Tous ces candidats le disent, ils sont forts de la confiance des adhérents, puis des Monégasques. Une confiance qui se mérite par le travail- c’était le message du président Valeri dans son allocution de fin de séance. Fierté du bilan et confiance dans l’élaboration d’un projet rassembleur. L’UP s’est définie dans la fidélité au Prince et à ses

directives comme «passionnément monégasque». La passion était bien présente. Une passion au service de la raison qui est l’adaptation au monde dans le respect de l’identité.

☞ Le vent favorable pour Monaco ne doit pas retomber Statut des femmes, logement des Monégasques et accession à la propriété aménagée, circulation, pollution, enfants du pays, respect de la priorité spécifique d’emploi, modernisation de la Fonction Publique, développement économique, accès à la nationalité, Stéphane Valeri le dit : beaucoup a été fait, mais il reste encore beaucoup à faire. L’UP demande donc pour l’UpM une deuxième législature pour confirmer et amplifier le mouvement initié en 2003 et voulu par une écrasante majorité de Monégasques. Un vent s’est levé sur Monaco il y a 5 ans pour gonfler les voiles et aider le capitaine princier à se diriger avec encore plus d’efficacité vers le bon cap qu’il désigne. Pour l’UP la direction est bonne, mais le cap n’est pas encore atteint. Il reste de l’espace à parcourir, il faut éviter les récifs, mais surtout le calme plat trompeur. Le vent favorable pour Monaco ne doit pas retomber. L’équipage en tout cas est à la manoeuvre comme jamais pour continuer le voyage. Il a pris le départ le 27 septembre pour une nouvelle course pour Monaco.

PRIMAIRES UP

Les 15 candidats choisis par l’Assemblée oici les 15 candidats choisis par l’Assemblée Extraordinaire de l’Union pour Monaco (UP) auxquels s’ajouteront deux candidats indépendants sélectionnés par ces derniers et les 7 candidats désignés par l’UNAM - l’autre parti de la coalition - qui vont fo rmer la liste de 24 de l’Union pour Monaco (UpM) pour les prochains élections du 3 février 2008 :

V

☞ Le questionnaire instrumentalisé par l’opposition Le questionnaire nouveau a subi une attaque en règle sur le sujet délicat des handicapés. Pour les personnes présentes, le couple à l’origine de critiques répercutées par « Monaco Matin » dont le mari est un des dirigeants de « Synergie » a été instrumentalisé par ce parti d’opposition. Cette polémique a été jugée artificielle et a donné d ailleurs l’occasion d’une vive riposte avec le message d’une personne d’incontestable notoriété dans le combat pour la dignité dans la cité et l’intégration des handicapés, la co-fondatrice de l’AMAPEI et Présidente de Spécial Olympics, Mireille Calmes. L’affaire est sans doute close, car ceux qui voudraient se servir, dans une campagne, des handicapés persévéreraient dans l’erreur comme le prouve l’affaire pas si lointaine de la tentative dans le même sens, lors d’un débat désormais célèbre, de Ségolène Royal. Cela s’était retourné largement contre elle. ☞ Une liste de rassemblement et d’ouverture Une émotion inattendue, une mauvaise polémique de dernière minute, mais l’essentiel c’était bien sûr le vote et la désignation des candidats. 18 Monégasques de qualité pour 15 postes, pour participer à une liste de cohérence politique et d’ouverture vers deux membres qui vont renforcer l’UpM et venir de la société civile, n’ayant encore jamais exercé de responsabilités politiques. Une liste d’ouverture et de rassemblement avec l’UNAM qui aura 7 candidats pour représenter sa sensibilité au sein de l’UpM. Il y a ceux qui partent et qui sont déjà regrettés - les Raymond, Giaccardi et Cucchi, ceux qui font le choix honorable de la profession et de la famille tout en restant actif au sein du comité directeur du parti. Militer est une chose, être élu en est une autre comme vont s’en apercevoir les nouveaux candidats choisis. Ils ont manifesté un bel enthousiasme, révélateur du pouvoir d’attraction de l’actuelle majorité et de l’UP.

Debouts, de gauche à droite : Alexandre BORDERO* : 46 ans, Chef de Division à la DDASS, marié, 2 enfants ; Jean-Charles GARDETTO*: 46 ans, Avocat défenseur, célibataire, sans enfant ; Gérard BERTRAND : 56 ans, kinésithérapeute, marié, 3 enfants ; Fabrice NOTARI*: 49 ans, Architecte, marié, 2 enfants ; Stéphane VALERI* : 45 ans, Chef d’Entreprise, marié, 2 enfants ; Guillaume ROSE : 38 ans, chef de département communication et manifestations spéciales à la SBM, marié, 2 enfants ; Pierre LORENZI : 44 ans, Directeur des Caisses des Congés Payés du Bâtiment, marié, 1 enfant ; Jean-François ROBILLON*: 45 ans, Médecin Cardiologue, marié, 1 enfant ; Christophe SPILIOTIS-SAQUET* : 50 ans, Chef d’Entreprise, marié, 3 enfants. Assises ; Isabelle BONNAL : 48 ans, Professeur de lettres, divorcée, sans enfant ; Brigitte BOCCONE-PAGES* : 48 ans, Professeur au Lycée Technique, mariée, 2 enfants ; Anne POYARD-VATRICAN* : 42 ans, Directrice Juridique Monaco Telecom, mariée, 3 enfants ; Catherine FAUTRIER*: 39 ans, Commissaire Général Adjoint aux Expositions Universelles-Monaco InterExpo, divorcée, 2 enfants ; Sophie LAVAGNA-BOUHNIK : 42 ans, Avocate, mariée, 3 enfants ;Jessica ALESSANDRI : 25 ans, 25 ans, diplômée en droit d’un DEA d’immobilier et d’urbanisme et d’un DESS de la politique de la ville, célibataire, sans enfant. *Conseilleurs Nationaux sortants

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La Principauté

Economiede l’été Finance

Octobre 2007

Le 4 septembre dernier le Conseil National a marqué un pas important en adoptant deux lois jugées absolumen

PAR PATRICE ZEHR

onaco a fait un pas important le 4 septembre dernier en adoptant deux lois jugées absolument indispensables dans la longue marche qui s’ accélère pour faire de la Principauté une place financière aux normes internationales. Le but est de devenir, au delà d’une place de dépôt, une place de gestion dynamique. Cette diversification impose d’être reconnu comme tel au niveau européen.

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• Du dépôt à la gestion... Le Conseil National a voté début septembre deux lois présentées par le gouvernement Princier. La première tend à sécuriser notre place financière au niveau de la transparence et des contrôles, l’autre veut développer de nouveaux produits ayant le label européen. Cela permettra donc de gérer depuis Monaco des fonds non monégasques, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent. C’est Thomas Giaccardi, le rapporteur du projet, qui l’a détaillé devant les élus et le gouvernement. Il a été aussi précis que méticuleux et il a été remercié pour la qualité du travail effectué, aussi bien par ses pairs que par les membres du gouvernement Princier. Sur ce dossier économique capital pour Monaco, le gouvernement et la majorité parlementaire sont sur la même longueur d’onde ainsi que les autres élus puisque les textes ont été adoptés à l’unanimité, à l’exception notable de madame Pasquier Ciulla. Cette dernière fidèle à un style oratoire combatif, s’est une fois de plus démarquée au nom de la «souveraineté» de Monaco estimant que ces lois étaient «anti-constitutionnelles». Après une nouvelle passe d’armes avec le Ministre d’Etat, c’est Jean Pierre Licari qui est revenu, avec modération, sur ce « risque ». Notre encadré 1 apporte des précisions sur cette question. • Un dispositif anti criminalité rigoureux Les Autorités monégasques considèrent que le développement des activités économiques de la Principauté ne se conçoit pas sans un dispositif rigoureux de lutte contre les circuits financiers en provenance ou à destination d’opérations à caractère criminel ou délictueux. Le dernier rapp o rt de l’OCDE, plaçant encore Monaco dans les pays non coopératifs, montre que lutter contre un préjugé récurrent n’est pas une mince affaire malgré toutes les garanties données depuis des années par Monaco. Cette conviction n’est pas récente, puisque ce sont deux Lois de 1993 (Loi N°1161 et Loi N°1162) qui ont mis en place en Principauté un dispositif antiblanchiment, qui

a revêtu d’emblée un caractère extensif, puisqu’il faisait peser l’obligation de déclaration de soupçon non seulement sur les institutions financières, mais encore sur les acteurs de la vie économiques (notaires, expertscomptables, conseils juridiques et financiers, agents immobiliers et commerçants en objets anciens, rares ou précieux). Dans le prolongement direct de cette législation, un Organisme spécialisé dans la réception et le traitement des déclarations de soupçon a été institué : il s’agit du SICCFIN (Service d’Information et de Contrôle des Circuits Financiers). En 2002, le dispositif législatif anti-blanchiment a été renforcé, en vue de satisfaire aux nouvelles normes édictées par le GAFI (Groupe d’Action Financière, émanation de l’OCDE), d’introduire la lutte contre le financement du terrorisme dans le dispositif et de renforcer les dispositions permettant la coopération du SICCFIN avec ses homologues étrangers. Deux Lois (N°1318 et 1322) sont encore venues parfaire ce dispositif en 2006. La première a complété le chapitre du Code pénal relatif au blanchiment en y introduisant, conformément aux demandes du

GAFI et aux résolutions de l’ONU, le terrorisme, qui constitue désormais une infraction principale de blanchiment. La seconde, conformément à la Recommandation 1 du GAFI, a significativement étendu l’ensemble des c o m p o r t e m e n t s Thomas Giaccardi, le rapporteur du projet de loi infractionnels susceptibles de constituer la condition préalable à l’infraction de blanchiment. • Une meilleure coopération internationale Parallèlement, les pouvoirs d’investigation de la Commission de contrôle de la gestion de portefeuilles et des activités boursières assimilées, devenue aujourd’hui la Commission de contrôle des activités financières, ont également été accrus et alignés sur ceux du SICCFIN en 2006 pour renforcer le contrôle des opérations réalisées sur les marchés financiers. Afin que ces mesures soient bien comprises par les professionnels, de nombreuses réunions-débats ont été organisées avec eux par les Services spécialisés du Gouvernement. L’ancienne Association Monégasque des Banques (AMB), aujourd’hui dénommée Association Monégasque des Activités Financières (AMAF), a été partie prenante à ces opérations de sensibilisation ; les actions qu’elle a menées sont venues confo rter celles des Pouvoirs publics de la Principauté.

LA QUESTION

Le problème de la constitutionnalité a loi sur les activités financières a notamment pour effet d’instituer une Commission unique, résultat de la fusion des deux L actuelles autorités de régulation (la Commission de contrôle de la gestion de portefeuilles et des activités boursières assimilées et la Commission de surveillance des organismes de placement collectif en valeurs mobilières), disposant des compétences jusqu’alors dévolues au Ministre d’Etat : délivrance des agréments, surveillance de la place, pouvoir de sanction autonome. La Commission de contrôle des activités financières sera donc indépendante du pouvoir exécutif mais rendra néanmoins des décisions de nature administrative, lesquelles, de par leur nature, pourront être attaquées devant le Tri bunal Suprême, statuant en matière administrative, ce qui représente une garantie appréciable pour le justiciable qui pourra fo rmer un recours à l’encontre d’une décision de la Commission nouvellement instituée. Le problème résulte du fait que l’indépendance ainsi reconnue à la Commission est en principe incompatible avec certaines dispositions constitutionnelles, à savoir celles qui précisent que le pouvoir exécutif est concentré sous la haute autorité du Prince, entre les mains du Ministre d’Etat, sans possibilité de délégation de pouvoir ou de distribution de compétences décisionnelles ou de sanction (articles 3, 43 à 45, 47, 48 et 50). Monaco reconnaît la prééminence du droit international sur le droit interne. Ce principe, qui n’est pas clairement affirmé dans la Constitution, ressort néanmoins de son article premier qui dispose « la Principauté de Monaco est un Etat souverain et indépendant dans le cadre des principes généraux du droit international et des conventions particulières avec la France ». Or, la création d’une autorité administrative indépendante répond en l’espèce à la nécessité de satisfaire aux engagements internationaux de la Principauté, en particulier ceux pris par la Principauté dans le cadre de ses négociations bilatérales avec la République Française (groupe de travail franco-monégasque sur la législation financière applicable en Principauté) ainsi que ceux pris dans le cadre du Comité Mixte Euro.

LA QUESTION


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Economiede l’été Finance

La Principauté

nt indispensables dans la longue marche qui s’ accélère pour adapter la Principauté aux normes internationales

“Il ne faut pas confondre fiscalité et criminalité” es explications de Jean Dastakian, Secrétaire général de l’A.M.A.F (1)

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La Principauté : Quels sont ces nouveaux produits financiers ? Jean Dastakian : Il s’agit essen tiellement de d é velopper des produits de Private Banking, comme la ges tion alternative = mode de gestion de port e fe u i l l e s JEAN DASTAKIAN appliqué par cer Photo © AMAF tains fonds d’in vestissement dits « fonds alternatifs » ou « fonds spéculatifs » ou, en anglais, “hedge funds”. Egalement le private equity = Le private equity est un des cinq grands domaines d’activités du marché dit de capital inves tissement (ndlr : intervention dans le capital de sociétés généralement non cotées afin de réaliser, de fortes plus values). Cependant, le texte de loi adopté par le Conseil National le 4 septembre dernier est un cadre, c'est-à-dire qu’il faut attendre l’Ordonnance souveraine d’application pour connaître très exactement les types de produits que nous pourront commercialiser. A noter que ces nouveaux pro duits financiers, qui répondront aux exigences européennes, pour ront, à terme, obtenir le « label européen » et être, par conséquent, commercialisables en Europe. LP : A qui s’adressent ces nouveaux produits ? J.D. : A des investisseurs éclairés principalement. Il s’agit de produits très flexibles, mettant en oeuvre les techniques les plus nouvelles. La poursuite du développement du Private Banking, c’est l’avenir de la Place de Monaco. Pour autant, chacun peut et pourra y trouver un produit adapté à son besoin d’investissement, qu’il dispose de 10.000 euros ou de millions. On peut même souscrire un PEL à la Banque postale à Monaco… En résumé, des produits innovants pour les grands investisseurs, et des produits bien cadrés, et disposant à terme du « passeport européen » pour le grand public. LP : Quel intérêt la Place financière monégasque présente elle pour la Principauté ? J.D. : Le secteur financier est un des piliers de l’économie de la Principauté. Son poids direct atteint 20%, et de façon indirecte il est proche de 30%, et compte plus de 2000 salariés. Ces chiffres se pas sent de commentaires. LP : Après les nouvelles et récentes critiques de l’OCDE concernant un manque de coopération de Monaco, où en est-on de la lutte contre le blanchiment, contre l’argent de la criminalité ? J.D. : Le secteur financier de Monaco est très contrôlé et propre. La Commission bancaire de la Banque de France et la Commission de

Contrôle des Activités Financières assurent une veille permanente. Les textes réglementaires monégasques en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ont fait l’objet d’une appréciation favorable par le F.A.T.F (2), Moneyval et l’I.M.F (3). Donc nous sommes extrêmement strict sur ces questions. Il ne faut pas confondre fiscalité et criminalité. La souplesse fiscale existe, mais ce n’est pas un soutien à l’activité criminelle. Autrement dit, la Place garantit la plus grande confidentialité à l’argent gagné proprement. (1) Association Monégasque des Activités Financières (2) Financial Action Task Force (3) International Monetary Fund

* COMPOSITION DE LA PLACE - Banques + Etablissements financiers - Sociétés de gestion de portefeuilles - Sociétés de gestion collective - En cours d’agrément Total EVOLUTION DU C.A. ACTIVITÉS FINANCIÈRES 1er trimestre 2007/1er trimestre 2006 : Plus forte évolution, à l’exception des Transports (+48,6%) qui sont moins significatifs, le C.A. Transports ne représentant que 12% du C.A. Activités financières.

POIDS DIRECT DES ACTIVITÉS FINANCIÈRES DANS L’ÉCONOMIE DE LA PRINCIPAUTÉ • 1er trimestre 2006 : • 1er trimestre 2007 : EVOLUTION DES RESSOURCES DE LA PLACE 31/12/06 : milliards d’euros 31/03/07 : milliards d’euros Ces chiffres ne tiennent pas compte des ressources gérées sur la place mais non déposées en Principauté. Les ressources de la place représentent 2,3 fois celles de l’ensemble des Alpes-Maritimes.

COMPOSITION DES RESSOURCES DE LA PLACE • Valeurs mobilières : • Dépôts espèces : RÉPARTITION DES RESSOURCES • Non résidents : • Résidents : Le principal marché demeure l’Italie, mais il ne représente plus que 1/5 grâce à une diversification croissante.

ACTIVITÉ FORTEMENT CONCENTRÉE SUR LA GESTION DE FORTUNE Part dans les ressources de la clientèle disposant d’avoirs supérieurs à 750 millions d’euros : IMPORTANTE PROGRESSION ÉGALEMENT DES CRÉDITS • Doublement en 4 ans • Poursuite de la progression à un rythme soutenu au 1er trimestre 2007 : de milliards d’euros à milliards d’euros.

GRANDE ANNÉE 2006 AU PLAN DES RÉSULTATS Le résultat net de l’ensemble des banques monégasques (SAM – Succursales), qui représentent du total de la place, a progressé en 2006 de

par Pierre-Yves Reichenecker

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La Principauté

Actualité

Octobre 2007

M ONAC O EN BRE F

☞ Le Gouvernement Princier “n’est pas insensible à la question sociale qui se pose avec la transformation de l’hôtel Mirabeau en résidence” mais - il a souligné dans un com muniquè – cette transformation “a été voulue par ses proprié taires et il n’appartient pas à l’Etat d’imposer des activités dès lors que les changements prévus respectent les dispositions exis tantes”. ☞ Dans le cadre de son cycle de petits-déjeuners débats 2007, la Jeune Chambre Economique de Monaco (JCEM) a reçu le 13 septembre au Café de Paris, S.E.M. Bernard Fautrier, Vice-Président Administrateur Délégué de la Fondation Albert II et Membre d’Honneur de la JCEM. Devant plus d’une centaine de personnes, Monsieur Fautrier s’est exprimé sur le thème : « Maitriser les problèmes énergétiques pour diminuer l’effet de serre », en proposant des pistes de réflexion à l’échelle locale mais également internationale.

Exposition Grace Kelly: plus de 135.000 visiteurs! PAR SOPHIE

HASSON-GRIMALDI

MONTE-CARLO – L’espace dynamique le plus zélé de la Principauté présente une programmation, dans le cadre du premier semestre, avec un horizon culturel décidément passionnant et des rencontres professionnelles résolument animées. Dans l’élan qui définit Le Grimaldi Forum, la saison automne-hiver s’avère éclatante. Pour identifier la composition artistique et événementielle dont il est le maître absolu, un aperçu est donc capital. L’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo : Rachmaninov, Brahms, Berlioz, Prokofiev et Dvoràk, le 30 septembre et le 30 novembre, avec au piano Nikolaï Lugansky et sous la direction de Jerzy Semkow. Le show «Swan Lake On Ice», adaptation sur glace du chef d’’oeuvre de Tchaikovski : Ballet classique «Le Lac des Cygnes» par l’Impérial Ice Stars, du 10 au 14 octobre. Le 18e Sportel Monaco, rendez-vous international du Sport, de la TV et des Nouveaux Medias, du 15 au 18 Octobre. Le 7e Monte-Carlo Film Festival de la Comédie, du 20 au 24 novembre. Deux soirées exceptionnelles, Le Jamel Debbouze et son Comedy Club, les 7 et 8 décembre.

Le premier journal d’actualité de Monaco

Formulaire d’abonnement Je souhaite souscrire un abonnement à pendant : ☞ 1 an (soit 11 nu m é r o s ) ☞ 2 ans (soit 22 nu m é r o s ) ☞ 3 ans (soit 33 nu m é r o s ) ☞ 5 ans (soit 55 nu m é r o s )

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☞ Lors de sa dernière réunion de travail, le Comité Exécutif de la Croix-Rouge monégasque, présidé par SAS le Prince Albert II, a pris la décision de créer une section dédiée au développement humanitaire international. Depuis quelques années déjà, au-delà du soutien financier apporté aux pays en difficulté, la Croix-Rouge monégasque avait mis en place des missions internationales plus particulièrement orientées vers le développement. Ainsi, notamment, une mis sion de développement du secourisme au Mali avait été mise en place en collaboration avec la Croix-Rouge malienne. ☞ Nommé par Ordonnance Souveraine n° 1.237 avec effet au 1er septembre 2007, le Commissaire principal Christophe HAGET vient d’être affecté à la Direction de la Sûreté publique en qualité de Chef de la Division de police judiciaire. Agé de 40 ans, marié et père de 3 enfants, M. Christophe HAGET, occupait jus qu’à sa nomination, depuis 2004, le poste de Chef de la Brigade de Recherche et d’Intervention (B.R.I.) de Nice à la Direction Interrégionale de Police Judiciaire de Marseille, antenne de l’OCLCO l'office central de lutte contre le crime organisé. ☞ Suite à l’invitation de S.A.S. le Prince Souverain et décidé à l’unanimité par ses membres lors de la réunion du 13 mars 2007, la 10e Session spéciale du Conseil d’Administration du PNUE – Forum Ministériel Mondial pour l’Environnement, précé dée le 19 février de la 9ème Session du Forum global de la société civile, se déroulera à Monaco du 20 au 22 février 2008. Le thème retenu pour cette session sera «Globalisation and Environment : financing the transition to a sustainable low carbon economy».

Nouveau cycle culturel consacré à l’Artisanat d’art et la Manufacture nationale de Sèvres, du 18 au 30 décembre. Les Ballets de Monte-Carlo, «Faust», revisité par le chorégraphe Jean-Christophe Maillot, les 22, 23, 27, 28, 29, 31 décembre et du 1er au 4 janvier. Le 4e Monte Carlo Travel Market, le tourisme d’exception du 11 au 13 janvier. Nouvelle édition du Salon BATILUX Monaco, dédiée au secteur du Bâtiment haut de gamme, du 25 au 28 janvier. Opéra de Monte Carlo «La Forza del Destino», opéra en quatre actes de Verdi par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, sous la direction d’Alain Guingal. Avant l’édition du programme du second trimestre, rappelons que l’exposition majeure de l’été 2008 est intitulée «Reines d’Egypte». Inédite, elle couvrira durant trois millénaires la rencontre des mères, épouses et filles des rois d’Egypte. Hervé Zorgniotti, Directeur de la Communication, rend compte de l’impact qu’a produit cet été l’exposition Grace

☞ L’édition 2007 du grand raid nautique interarmées Européen aura lieu du 3 au 7 Octobre à Monaco. Aboutissement d’une relation de confiance entre les autorités monégasques, le ministère de la Défense et Gilles Bellec de l’agence G18, créateur de l’événement, le « Monaco Raid » s’installe en Principauté pour 3 ans et réunira dès cette année des représentants des Forces Armées de plusieurs pays européens. ☞ Par Sa lettre en date du 27 août 2007 S.A.S. le Prince Albert II a témoigné au Premier Ministre grec Sa sympathie et Sa solida rité avec le peuple grec, durement frappés par les violents incen dies qui ont provoqués de nombreuses victimes et ravagés de nom breuses régions. Pour marquer cette solidarité, S.A.S. le Prince a demandé à Son Gouvernement de prévoir le versement d’une contribution de 100.000 euros qui sera destinée aux opérations de reconstruction et de reboisement du site d’Olympie et de la zone urbaine adjacente.

Kelly : «Recordd’affluence atteint avec 3 500 visiteurs par jour, soit 135 000 visiteurs pour cet événement ! Soit une recette de 1 million 350 mille euros. Grande première où l’exposition, en t e rmes de déplacement, va figurer dans divers pays sur 4 à 5 années consécutives. In situ, le visitorat, en dehors des 16 000 résidents monégasques, représente 30 000 italiens, 8 000 bri tanniques et 5 000 américains. Côté français, les AlpesMaritimes représentent 23 000 visiteurs, Paris et sa région 8 000 visiteurs et le Var, 3 000 visiteurs».

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La 19ème édition de la Foire Internationale de Monaco du 13 au 21 octobre à l’Espace Fontvieille

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“Coups de coeur” pour tout acheter...

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Photos © GFM

☞ Répondant à l'invitation de Monsieur Mohamed Kamel SALHI, Maire de la ville de La Marsa, une délégation du Conseil Communal s'est rendue en Tunisie du 3 au 6 septembre dernier. Composée de Georges MARSAN, Maire de Monaco, Henri DORIA, Premier Adjoint, André-J. CAMPANA, Adjoint, et Nicolas CROESI, Conseiller Communal, la délégation monégasque a notamment visité les aménagements réalisés sur place par le Gouvernement Princier dans le cadre de sa coopération avec la République Tunisienne : jardin méditerranéen à Sidi Bou Saïd, Centre nau tique et promenade littorale à Hammamet.

Signature

* Bon a retourner, accompagné du règlement à l’ordre de Global Media Associates Sas, à l’adresse suivante : Journal La Principauté - Service Abonnements “ Le Beausoleil de Monaco ” • 6, Bd de la Turbie 06240 Beausoleil France

MONTE-CARLO - Du 13 au 21 octobre, la 19e Foire Internationale de Monaco va offrir 9 jours de “coups de coeur” pour faire partager au public son enthousiasme et sa passion à sans cesse innover, surprendre et divertir. Ancrée dans l’événementiel monégasque et placée depuis son origine sous le Haut Pa-tronage de S.A.S. le Prince Souverain, cette manifestation incontournable propose aux visiteurs le plaisir d'un rendez-vous riche en nou veautés et en distractions. Avec plus de 300 stands, la 19e Foire Internationale de Monaco est non seulement une rencontre commerciale prometteuse de bonnes affaires, mais également un salon à la convivialité recherchée. 5 500 m2 pour flâner, découvrir, acheter, s’informer. Cette manifestation réunit des stands aussi divers qu'originaux, agencés en espaces thématiques qui présentent ainsi un large panorama de produits et de nouveautés. Tout trou ver et acheter sur un seul espace, est un des atouts forts de la Foire Internationale, auquel s’ajoute la volonté per manente d’innover chaque année, tant au niveau de l’architecture et de la décoration intérieures que des anima tions quotidiennes à la thématique toujours festive et attractive. Parcours éclectique d’un visiteur en quête d’achats “Coups de coeur” : Tout d’abord, déambuler dans l’univers de la maison en découvrant des solutions astucieuses et des produits innovants pour améliorer son habitat. Se laisser séduire par quelques objets de décoration ou pièces d’ameublement pour relooker son intérieur. Se réga ler des spéciali-tés culinaires des régions françaises et européennes lors d’une halte gourmande. S’offrir une pause bien-être en s’offrant des produits de beauté et de santé prometteurs ou le dernier vêtement “tendance”, dans l’espace essentiellement dédié aux femmes. Voyager dans les 5 continents en découvrant un éventail de pro duits artisanaux et touristiques. Continuer cette flânerie par un détour dans l’ère du numérique avec la hifi, les plasma et LCD, le home cinéma, les téléphones mobiles et les instruments de musique. La terminer par la découverte des derniers modèles de l’automobile. On trouve tout à la Foire : tous les styles, une multitude de secteurs représentés, les produits “valeur sûre”, l’originalité qui séduit, l’envie de se faire plaisir qui l’emporte ou l’inconnu qui intrigue. L’objectif est de prendre son temps, de se laisser séduire et sur-prendre, sans manquer les animations de la Foire. ☞ Foire Internationale de Monaco • Du 13 au 21 octobre • Espace Fontvieille


Octobre 2007

Monde

Solidarité

La Principauté

Une délégation du CES de Monaco s’est rendue en Chine fin juin et a ensuite rencontré la directrice du bureau des ONG à l’ONU, Madame Menifa Mezoui

Conseil Economique et Social De Pékin aux Nations Unies PAR PIERRE-YVES REICHENECKER

LP : Comment avancer concrètement dans la réalisation de ces OMD ? L’action des ONG que vous coordonnez au sein de l’ONU est-elle suffisante, comment peutelle être relayée par la société civile ? H.M : Les OMD ne pourront être atteints qu’à travers l’éducation et le partenariat. Il convient donc d’une part de sensibiliser toutes les couches de la société jusqu’à la « mère de famille » aux OMD et d’autre part, d’instaurer un partenariat plus étroit avec les 3000 Organisations Non Gouvernementales (ONG), qui sont sur le t e rrain, dans la réalisation de ceux-ci. LP : Quel est le rôle joué par les CES mondiaux et par l’Association Internationale des CES ? H.M : En 2004 et 2005, quatre Tables Rondes régionales de l’AICESIS (Association Internationale des Conseils Photo © CdP Economiques et Sociaux et Institutions Similaires) ont eu lieu à Paris, Alger, Brasilia et Beijing, sur la question des OMD. En 2006, une Plateforme d’action fut adoptée par l’AICESIS à son Conseil de Madrid et un « Plan of Action » fut adopté De gauche à droite : Pierre Cognet (président section environnement et développement par l’UN-NGO-IRENE (5) à Amman, qui La Principauté : Vous étiez récemment en durable du CES), Fabienne Guien (secrétaire générale du CES), Mme Hanifa Mezoui, Lionel met en partenariat avec les Nations Unies, Principauté à l’invitation du Conseil Raut (vice président section Affaires sociales du CES) et Julien Veglia (administrateur du CES) les gouvernements, le monde des affaires et la société civile organisée. Economique et Social de Monaco, à la suite de la 10ème Rencontre Internationale des CES qui vient d’avoir lieu en Chine. En quoi consiste LP : Pour vous, Monaco a-t-elle une place particulière à tenir par rapport aux autres Nations ? H.M : Par son histoire et par sa position géographique, la Principauté est fort bien placée pour jouer votre mission ? Hanifa Mezoui : Suite à l’Assemblée Générale de Beijing, la Secrétaire Générale du CES de Monaco un rôle de leadership dans le bassin méditerranéen. Les Souverains de Monaco ont toujours montré a repris contact avec moi pour organiser de manière plus évidente la diffusion d’informations rela - une grande préoccupation des problèmes de l’humanité, et Monaco réalise des actions d’envergure tives aux Objectifs du Millénaire pour le Développement. Après plusieurs échanges de courriers, il dont on parle dans le monde entier, dans les domaines de la lutte contre la pauvreté et dans le domai nous a semblé utile que je vienne à la rencontre du CES et nous avons organisé ce déplacement à ne de l’enfance... LP : Qu’attendez-vous plus particulièrement du CES de Monaco ? Monaco pour explorer les possibilités s’offrant au CES. H.M : Le CES de Monaco a bien montré à la dernière Assemblée Générale des CES francophones, LP : Quels sont les Objectifs du Millénaire pour le Développement ? H.M : Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ont pour origine la Déclaration de juin dernier, combien La Principauté pouvait avoir des idées novatrices sur certaines questions du Millénaire, signée, en l’an 2000, par 191 chefs d’Etats membres de l’ONU. Ces objectifs, au notamment sur la protection des droits des enfants avec la Déclaration de Monaco adoptée en 2003 nombre de 8, définitivement adoptés en 2001, sont : 1. réduire l'extrême pauvreté et la faim ; 2. assu- par l’AMADE Mondiale. La délégation du CES de Monaco m’a semblé très enthousiaste et de vou rer l'éducation primaire pour tous ; 3. promouvoir l'égalité et l'autonomisation des femmes ; 4. rédui- loir s’investir pleinement dans les actions menées par l’ONU. re la mortalité infantile ; 5. améliorer la santé maternelle ; 6. combattre le VIH/SIDA, le paludisme LP : Vous avez rencontré un certain nombre d’associations humanitaires et d’ONG monéet d'autres maladies ; 7. assurer un environnement durable ; 8. mettre en place un partenariat mondial gasques. Est-ce la première fois que vous les rencontrez toutes ensemble et que ressentez-vous après les avoir vues ? pour le développement. Les Etats se sont fixés 2015 pour atteindre ces Objectifs mais en 2007, à mi-chemin du parcours, les H.M : C’est la première fois que je venais à Monaco et j’ai été ravie de rencontrer toutes ces asso ciations ; chacune a eu le temps de présenter ses actions et ses préoccupations ; deux d’entre elles OMD sont toujours aussi méconnus auprès du grand public. disposent déjà du statut consultatif auprès de l’ONU, le dossier d’une troisième est en cours d’ins Une mobilisation plus large des acteurs économiques et sociaux s’impose. truction. C’est toujours émouvant d’avoir un contact avec les véritables acteurs des politiques décidées par nos instances inter Deux coachs de prestige sont les parrains d’un programme humanitaire en Afrique du Nord nationales ; des contacts chaleureux se nouent au-delà de l’as pect purement professionnel. MONTE-CARLO - Une délégation du Conseil Economique et Social de Monaco s’est rendue à Pékin fin juin pour participer à la 10ème rencontre internationale de l’AICESIS (1) sur le thème « Intensifier la coopération internationale, promouvoir le développement commun pour construire un monde harmonieux ». Le CES de Monaco a rappelé dans son intervention la grande détermination du Prince Albert dans le domaine de l’enfance, et fait connaître la déclaration de Monaco adoptée par l’AMADE mondiale (2) en 2003 visant à assimiler les crimes contre l’enfant aux crimes contre l’humanité (3). Dans la continuité de la réunion de Pékin le CES Monaco a reçu récemment, Madame Hanifa Mezoui, directrice du bureau des ONG (4) à l’ONU. A cette occasion, Mme Mezoui a pu rencontrer dans les locaux du CES en Principauté, une dizaine d’ONG monégasques, impliquées dans l’action humanitaire et notamment dans la défense des enfants.

Sport et éducation pour les enfants TAZERT (Maroc) - Deux coachs de presPhoto © PYR tige sont devenus les parrains d’un projet humanitaire consacré aux enfants et au sport : - Bob BRETT ex coach de Becker et de Forget, et actuellement directeur d’un centre de tennis en Italie - Jean Christophe SIMOND coach de Brian JOUBERT actuel champion du monde de patinage artistique Vont s’associer à Jean-Philippe LUCAS responsable du ONE TO ONE STUDIO de Monte-Carlo, centre de coaching privé en sport, pour aider une école primaire de Tazert petit village situé au Maroc à 50 Kms de Marrakech. L’objectif est d’équiper l’école en matériel et en installations sportives et de bénéficier également d’un programme d’éducation physique et sportive pour une centaine d’enfants. Première initiative, un euro sera prélevé sur chaque cours pour débuter le financement de ce projet. Si vous souhaitez y participer, prenez contact avec le ONE TO ONE STUDIO au 06.16.82.58.56 ou par mail one2one@monaco.mc. (P.Y.R.)

(1) : Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires. (2) : sous l’égide de l’Unesco (3) :proposition de loi du Parlement monégasque qui pose le principe de l’imprescriptibilité des crimes à l’égard des enfants et l’universalité des sanctions. (4) : Organisations non gouvernementales (5) : Réseau régional informel ONU-ONG

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12 La Principauté

Art

Culture

Le Prix Nobel de la Paix 1993 en Principauté les 1er et 2 septembre pour participer à deux événements caritatifs

La visite à Monaco de Nelson Mandela Un déjeuner au Palais et un dîner de gala au bénéfice de l’Amade Mondiale PAR AMANDA COUTELLE

MONTE-CARLO - Le Prix Nobel de la Paix 1993 M. Nelson Mandela a été accueilli à l’Hôtel de Paris par S.A.S le Prince Albert II, accompagné de S.A.R la Princesse Caroline de Monaco. Les 1er et 2 septembre deux événements caritatifs ont eu lieu en Principauté. Un déjeuner au Palais avec 10 grands donateurs et un dîner de gala pour 350 invités qui auront versé chacun 3500 euros au bénéfice de l’Amade Mondiale, la Nelson Mandela Foundation, la Nelson Mandela Children’s Fund, et la Mandela Rhodes Foundation…. «Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liber té. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité… » (Nelson Mandela) Né à Transkei le 18 juillet 1918, Nelson Mandela participe en 1944 à «l'African National Congress», parti modéré de la bourgeoisie noire. Emprisonné neuf mois en 1952, après le succès de la première campagne de désobéissance civile, il sera acquitté. Il crée alors un mouvement armé à l'intérieur de l'ANC (African National Congres) voyage en Afrique et à Londres mais, à son retour, il est arrêté et condamné à cinq ans de prison. Un deuxième procès se conclut par une condamnation à perpétuité. Refusant toute proposition de liberté conditionnelle, il sera libéré en le 11 février 1990 après plus de 27 ans de prison. Nelson Mandela deviendra le premier dirigeant noir de l'Afrique du Sud et se verra décerner le Prix Nobel de la Paix en 93. Il se consacre aujourd'hui à la lutte contre le sida, c’est ainsi qu’en janvier 2005, Nelson Mandela annonçait publiquement le décès de son fils, malade du sida, par ce geste il contribuera à briser un tabou… Gala et vente aux enchères… Un parterre de célébrités de S.A.R. Noor de Jordanie, Naomi Campbell, Julian Lennon, Shirley Bassey, Morgan Freeman, en passant par la pulpeuse «Victoria» (La Roue de la fortune !) en rose bonbon acidulé… Au côté de la famille princière et de M. Nelson Mandela et son épouse, on remarquait la présence de la jeune sud-Africaine Melle. Charlène Wittstock. Maître de cérémonie Mme. Alfre Woodard (nommée au Ademy Award, Emmy, SAG et gagnante du Golden Globe) accompagnée de Wyclef Jean (vainqueur du Grammy Award, sélectionné au Golden Globe), de Siphiwo Ntshebe, chanteur d’opéra et de Dozi, deux artistes Sud Africains. A l’issue du dîner une vente aux enchères était conduite par les commissaires-priseurs de Sotheby’s. Lors de cette vente, des objets personnels appartenant à la Famille Princière et à Monsieur Nelson Mandela étaient mis à prix., dont un morceau de pierre de chaux provenant de l’île de Rubben, là où M. Nelson Mandela a passé 23 ans emprisonné….

Octobre 2007

Lire et regarder...

par Amanda Coutelle

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nseignante, écrivain, Albine Novarino est aussi anthologiste, une anthologiste qui a souhaité transmettre à travers plusieurs ouvrages ses connaissances littéraires mais, ce qui est plus rare dans notre planète « livres » aujourd’hui : le goût du bonheur ! Son dernier ouvrage qui paraît à moins de trois mois des fêtes de fin d’année et donc de l’an neuf tombe donc à pic pour être un cadeau utile puisqu’il réunit 366 poèmes à lire jour après jour (2008 : année bissextile). Albine Novarino a donné rendez-vous chaque matin de l’an 2008 aux plus grands poètes de la langue française. De Ronsard à Apollinaire, de Rimbaud à Verlaine, de Du Bellay à Aragon, Charles d’Orléans, Victor Hugo, R o n s a rd, Vigny, René Char, La Fontaine, Baudelaire, Verlaine, Maurice Carême, Henri Bosco, Francis C a rco, Raymond Queneau, Emile Veraheren, André Spire, Paul Géraldy, Paul Fort, Paul Eluard, Jean Cocteau, Anna de Noailles, Albert Camus, Paul-Jean Toulet, Paul Valéry, Boris Vian, Charles Cros… Un absent qu’on regrette, grand poète de notre temps : Georges Brassens… Ce bel ouvrage, je le répète fort utile, est agrémenté de photographies de Michel Maïofiss. 366 page de bonheur, 366 auro res sur un air de poésie, de quoi rendre la vie plus douce… ______________________________________________ «366 jours de poésie » Textes réunis par Albine Novarino Photographies de Michel Maïofis - (Editions Omnibus)

L

es temps changent… Il semblerait que les merveilles du monde aussi ! Après le Nouveau Roman, la Nouvelle Cuisine, voici venu le temps des Nouvelles merveilles du monde», un album de photos réunit les 7 (nouvelles) merveilles selon les internautes du monde entier : on aura tout vu (ou presque !) Donc 2.200 ans après la première sélection à Athènes par un seul homme Philon de Byzance, 100 millions d’internautes ont voté… Heureusement, une pré-sélection de 21 monuments avait été décrétée par le Pr. Federico Mayor, Président du Comité des experts des 7 Nouvelles Merveilles du monde et ancien directeur général de l’Unesco, ainsi que par Bernard Weber, fonda teur du projet (ce qui n’étonnera guère de la part d’un écrivain adulé parles médias) mais sans eux, gageons que nous aurions pu craindre le pire , comme dans les Alpes-Maritimes où les lecteurs d’un grand quotidien régional, Nice-Matin, pour ne pas le nommer, appelés à élire «la» merveille de leur ville ont voté en Principauté pour «Le Métropole» : On croit rêver au pays où a oeuvré Charles Garnier !) C’est le 7 juillet à Lisbonne qu’ont été proclamés les résultats de ce premier vote des i n t e rnautes, en présence de 50.000 spectateurs…Cette nouvelle liste couvre une période de 2000 ans de la Cité de Petra en Jordanie et du Colisée de Rome à la statue du Christ de Rio en pas sant par l’Inde et le Taj Mahal, la Grande Muraille de Chine, le site Inca du Machu Picchu et la Pyramide Maya de Chichén Itzà… ______________________________________________ «Le 7 nouvelles merveilles du monde» - Préfaces du Pr. Federico Mayor et de Bernard Weber (Editions Hors Collection)

L’oeuvre “Sky Mirror” d’Anish Kapoor est un don de la Fondation Safra

Inaugurée le 15 septembre en honneur à sa ville jumelèe

Un miroir face au Casino

Place Alba à Beausoleil

MONTE-CARLO - L’oeuvre «Sky Mirror», jeu de miroir désormais au centre de la place du Casino, est le parfait exemple de ce que l’artiste indien Anish Kapoor décrit comme un « non-objet », une sculpture qui en dépit de son caractère monumental, évoque une fenêtre qui parfois disparaît au profit de l’environnement qu’elle reflète. C’est au printemps qu’en présence de S .A.S le Prince Albert II, Mme Safra a fait don à la Principauté de l’oeuvre, intitulée «Sky Mirror», de l’artiste Anish Kapoor. Mme Safra dirige la Fondation Philanthropique Edmond J. Safra qui ouvre dans de nombreux domaines tels que l’éducation, la science et la médecine, la religion, la culture et l’humanitaire, membre du Conseil d’Administration du Museum of Modern Art de New York, de la Somerset House Arts Funds, du Museum of Jewish Heritage, du Israel Philharmonic Orchestra et de la Michael J. Fox Foundation ainsi que de la Foundation for the National Institutes of Health. Elle est également Présidente honoraire de l’International Sephardic Education Foundation. À la fois peintre et sculpteur, Anish Kapoor utilise les capacités illusionnistes de la couleur pour donner de la sensualité et de l’ambiguïté à ses sculptures. Il travaille la matière, la lumière et l’espace en exploitant les oppositions vide-plein, mâle-femelle, concave-convexe, intérieur-extérieur, matériel-immatériel, visible-invisible... (A.C.)

BEAUSOLEIL - Le samedi 15 septembre, la municipalité de Beausoleil (jumelée avec Alba) inaugurait «la Place Alba» surplombant la gare de Monaco, désormais carrefour emblématique de l’amitié qui unit trois pays : La France, l’Italie, Monaco… Une inauguration qui réunissait les personnalités officielles des trois pays, en tête le Maire de la ville d’Alba jumelée avec la ville de Beausoleil, en la personne de son Maire Giuseppe Rossetto et de Lilia Porta, Présidente du Comité de jumelage. Le Maire et Conseiller Général de Beausoleil, M. Robert Vial, prenait la parole en ces termes «En ce 15 septembre, Beausoleil est un peu italienne. Lorsque nous retrouvons pour notre plus grand plaisir, Giuseppe Rossetto, Maire d’Alba et Lilia Porta, Présidente du Comité de Jumelage, Beausoleil n’est plus uniquement française, elle est piémontaise, elle est Européenne…» Aux côtés de Son Excellence René Novella, Secrétaire d’Etat, représentant son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco, de Stéphane Valeri, Président du Conseil National qui rappelait les racines italiennes de Beausoleil et de Monaco : «Nos amis Italiens ont joué un rôle important dans la fondation de Beausoleil, comme dans celle de Monaco. Il est donc naturel que cet hommage leur soit rendu aujourd’hui, et je m’y joins d’autant plus sincèrement que mes grands-parents maternels sont eux-mêmes originaires de Cuneo, et que j’ai pour cette province un attachement ancien, profond et solide (…) Je suis heureux que française par sa localisation, moné gasque par sa destination, cette place devienne aujourd’hui encore un peu plus italienne, par son appellation. Je souhaite que la place d’Alba soit longtemps, le symbole dynamique de la coopération tripartite fructueuse que nous avons su nouer, au plan économique, social, touristique et culturel et le témoin durable de notre communauté de racines et de l’amitié entre nos peuples». (A.C.)


Octobre 2007

Spectacles

Loisirs

La Principauté

Photos © Claudia Albuquerque

Vigueur et imagination dans la programmation 2007-2008 du Théâtre magistralement dirigé par Patrick Hordequin

TPG : une saison extraordinaire! PAR SOPHIE

HASSON-GRIMALDI

MONTE-CARLO - Avec un registre mariant la farc e au classicisme, Patrick Hourdequin identifie l’art, sur le ton de la magie, de la réflexion ou de la dérision. Avec de fortes ouvertures, rendant hommage à la comédie, ce théâtre de 380 places n’aura de cesse de présenter des spectacles sélectionnés pour le grand public, aussi bien pour les

• O c t o b re : Monte-Carlo Magic Stars et de célèbres

adultes que pour les jeunes. Il nous fera vivre un programme à partir d’oeuvres connues ou méconnues. Toutes les représentations auront le ton d’expériences nouvelles, vivantes, donnant une approche très sensible de la dramaturg i e théâtrale contemporaine.

famille. Du théâtre pur, «Le Gardien» de Harold Pinter avec Robert Hirsch. British théâtre Season, « Seven Deadly Sins », four Deadly Sinners. • D é c e m b re : Pièce mélo-dramatique «Le Visiteur» d’Eric-Emmanuel Schmitt, Vienne 1938. WomanShow, «Ça va nettement Mieux» de Charlotte de

magiciens. Comédie de Gilles Dyre k, «Venise sous la Neige», des meilleures du genre. British théâtre Season, «Love Letters», avec J e remy Irons. • N o v e m b re : British théâtre Season, «An Evening With Sir Donald Sinden». D’après l’oeuvre de Jules Ve rne «Le Tour du Monde en 80 Jours», à apprécier en

Du 10 au 14 octobre à la Salle des Princes du Grimaldi Forum “Swan Lake on Ice” avec 25 patineurs russes

“Le Lac des Cygnes” en version patinage MONTE-CARLO - La compagnie «Imperial Ice Stars », qui présentera à Monaco le conte de fées du Lac des Cygnes sur glace sur la célèbre musique de Tchaïkovski, est l’une des compagnies mondiales spécia lisée dans la performance théâtrale sur glace. Elle se compose de 25 patineurs russes, champions mon diaux, nationaux ou européens, qui ont obtenu à eux tous dans diverses compétitions pas moins de 200 médailles. Cette production, signée de James Cundall et Tony Mercer, a nécessité deux années de pré paration et s’adresse à tous les publics. Multipliant les moments de grand lyrisme ponctués d’acrobaties et de pirouettes spectaculaires, elle réunit tous les ingrédients du ballet et du patinage de haut niveau, dans l’intimité d’un théâtre. Les 110 costumes ont été créés par Albina Gabueva, une des meilleures créatrices russes de costumes. Tout au long de ses 30 ans de carrière, Albina a travaillé pour plus de 100 produc tions d’opéra et de ballets au sein du théâtre Stanislavsky de Moscou. ☞ Les chiffres de l’exploit • Parmi les 25 patineurs de la troupe, près de la moitié évoluent en couples sur la glace. • Le spectacle a été chorégraphié par plusieurs entraîneurs de l’équipe olympique russe lors des JO d’hiver de Turin. • Certaines des figures artistiques de patinage n’ont jamais été vues dans le monde auparavant. Plusieurs d’entre elles nécessitent normalement une piste de 60m sur 60m, mais ces patineurs sont habitués à les exé cuter sur une piste de… 15m sur 15m ! • 49 personnes composent au total la troupe (en incluant les comédiens, les techniciens et le docteur). • Les comédiens répètent 9 heures par jour, 6 jours par semaine, pendant 8 semaines pour pouvoir réaliser ce spectacle. • La réalisation de la patinoire requiert 14 tonnes de glace, 2 500 litres de dégivrant, 16 km de conduit réfrigérant, une température constante de –15 degrés celsius, 140 heures de manutention pour sa réalisation et seulement 30 heures pour son démontage. ☞ Salle des Princes du Grimaldi Forum • R é s e rvations : +377 9999 3000, w w w. g r i m a l d i forum.mc ou points FNAC et T i ck e t n e t

Tu rc k h e i m. «De Sacha à Guitry» : tout l’esprit de Guitry par Jean Piat. Spectacle familial, « Gulliver & Fils ou le Voyage de Gulliver ». • Janvier : Une création avant Paris, «L’Huître», avec Jacques Balutin. • Février : Humour et cruauté, «L’Eventail de Lady Windermere», d’Oscar Wilde. Humour décapant, «Arrête de Pleurer Penelope 2, la suite !», Mise en scène Michèle Bernier. • Mars : Humour belge délirant, «La Framboise Frivole, Furioso», conçu par Peter Hens. Quatre nomination aux Molières 2007, « Chocolat Piment ». One Woman Show, «C’est Tout Moi», Virigine Hocq. La nouvelle comédie de Patrick Haudecoeur, «C’est Tout Moi». • Avril : Fidélité musicale et scénique, «The Beatlovs». Une comédie de Jean Claude Islert, «Délit de Fuites», avec Roland Giraud • Mai : Hommage émouvant, «Piaf une Vie en Rose et Noir» par Jacques Pessis. Edité par GLOBAL MEDIAASSOCIATES Patrick Hourdequin a ff ronte la nouvelle sai“ Le Beausoleil de Monaco” son avec optimisme et 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 08.70.79.90.84 grand enthousiasme : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 04.93.41.87.64 «Cette année la program glomed.free.fr/laprincipaute.html email : glomed@free.fr mation couvre quatre Directeur de Publication spectacles en langue R o b e rto Volponi anglaise. Nous en avons Rédacteur en Chef Patrice Zehr accentué également Rédacteur en Chef Adjoint d’autres à caractère Pierre-Yves Reichenecker familial, certains ont été Avec la collaboration de Lisa Arquette spécialement conçus Amanda Coutelle Sophie Hasson-Grimaldi pour les scolaires. Isabella Lanciotti Pierre-Alain Martini J’anticipe déjà la saison Alessandro Paparella Alan Parker Jones 2009, en évaluant Photos l’équilibre budgétaire Claudia Albuquerque Olivier Almondo consenti du TPG mais Centre de Presse Projet graphique aussi la qualité des spec PDC Milano tacles sur le marché du Promotion & Publicité théâtre privé qui repré Global Media Associates Service Publicité sente un vivier inouï Diffusion Monaco & Côte d’Azur d’auteurs et de troupes. SEC Cour Anc. Gare SNCF Plus de 12 mille entrées Impression Graficolor ont été enregistrées en Regione Prati - Arma di Taggia (IM) 2007, soit un remplissa Le tirage de ce numéro a été de 23.400 exemplaires • ge en places payantes de 73,22 %». Le premier journal d’actualité de Monaco

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Octobre 2007

Les réponses de la Fédération Monégasque et de l’Union cycliste de Monaco sur les cas qui ont récemment frappé la crédibilité de cette discipline

Cyclisme : Monaco face au risque du dopage PAR PIERRE-YVES REICHENECKER

MONTE-CARLO - Une fois encore le peloton du cyclisme professionnel a été rattrapé par les affaires de dopage au coeur de l’été.Une fois encore leTour de France se serait volontiers passé de cette publicité détestable.Dans 3 cas de dopage – avérés ou supposés – la Principauté a été citée. Pourquoi ? Quels liens y a-t-il entre Leonardo Piepoli,Alexandre Vinokourov ou Michael Rasmussen et Monaco? Noua avons posé ces questions à la Fédération Monégasque de cyclisme qui, depuis 1985, représente Monaco au plan international, dont Daniel Bottero est Directeur Technique. Il est également président de l’Union cycliste de Monaco (UCM),club plus que cinquantenaire qui forme les jeunes et défend une image propre et honnête de la « petite reine ». La Principauté : Leonardo Piepoli suspendu par son équipe (Saunier-Duval) au début de l'été. Des taux anormaux de salbumatol avaient été découverts durant des contrôles effectués lors du dernier Giro. Le coureur Italien a été blanchi par la fédération monégasque chargée de l'affaire puisqu'il est licencié sur le "Rocher". Explication? Daniel Bottero : Effectivement, le coureur a bien été contrôlé «non négatif» au Salbutamol au cours du dernier Tour d’Italie. A la suite de ces contrôles une procédure a été mise en route par la Fédération Monégasque de Cyclisme, conformément au Règlement Antidopage de l’Union Cycliste Internationale. Le coureur a été entendu par une commission de notre fédération (commission que notre président m’a demandé de diriger). Au cours de cette audition, qui a durée toute une matinée, le coureur et ses représen tants (un avocat, plusieurs médecins spé cialisés dans les problèmes d’allergies res piratoires et un le manager de son équipe) ont présenté leur défense, ont répondu aux questions des cinq membres de la commission, ont remis un important dos sier pour étayer leur argumentation. A l’is sue de cette audition, les membres de la commission ont décidé, en leur âme et conscience, et en se référant aux articles du règlement antidopage, que le coureur n’était pas sanctionnable. Cette décision a été transmise à la Fédération Monégasque de Cyclisme, qui l’a confirmée et transmi se au coureur, à l’UCI et au Comité Monégasque Antidopage. Actuellement, nous étudions un autre dossier que nous a envoyé l’UCI, un autre cas de contrôle positif, concernant le coureur de la TMobile, Lorenzo Bernucci. LP : Alexandre Vinokourov, vainqueur d'une étape de montagne à Pau, avant d'être exclu du Tour de France pour dopage (transfusion homologue). Quels sont les liens du coureur Kazakh avec la Principauté et la fédération monégasque...? D.B. : À ce jour, il n’y a aucun lien entre Alexandre Vinokourov et la Fédération Monégasque de Cyclisme, même si les médias le présentent souvent comme habitant en Principauté. Sa licence n’est pas délivrée par notre Fédération. LP : Enfin le cas Michael Rasmussen. Pas de dopage prouvé, mais le Danois a été "viré" de la sélection nationale (pour les CM et JO) par la fédération danoise, puis "viré" du Tour de France par son équipe Rabobank, alors même qu'il portait le maillot jaune!. Le coureur, licencié à Monaco, a semble-t-il menti sur ses lieux d'entraînement avant la Grande Boucle, évitant ainsi des contrôles antidopage inopinés. Quelle est la position de la fédération monégasque concernant Rasmussen? D.B. : Actuellement la Fédération Monégasque de Cyclisme n’a pas à prendre de position sur cette affaire, et n’a été sai sie d’aucune demande. Le coureur a très souvent été contrô lé en course ou à l’entraînement, et toujours avec des résul tats négatifs. Le «problème» des contrôles inopinés, ne justifie pas à ce jour de sanction puisque l’UCI elle-même n’a pas jugé le coureur sanctionnable. LP : Quels sont les critères, les conditions à remplir pour obtenir une licence pro monégasque? D.B. : Les conditions d’obtention d’une licence auprès d’une fédération (la notre ou une autre) sont définies d’une maniè re très précise par la réglementation de l’UCI. Au «Titre 1 – Organisation Générale du Sport Cycliste», l’article 1.1.011 pré voit que la licence du coureur est délivrée par la fédération du

Le danois Michael Rasmussen, “viré” du Tour de France alors même qu’il portait le maillot jaune, est licencié par la Federation Monegasque : il semble avoir menti sur ses lieux d’entrainement. A gauche, Daniel Bottero, Directeur Technique della Féderation et Président de l’UCM Photos © UCM

pays où le coureur a sa résidence principale. Cette année nous avons délivré une douzaine de licences pro. LP : Quelles leçons tirez-vous de ces affaires? Que pouvez-vous faire en tant que FMC? D.B. : Même s’il y a d’énormes progrès qui ont été fait ces dernières années, il reste encore beau coup de travail pour que toutes les mentalités changent. Il faut encore et toujours continuer à informer, prévenir et malheureusement sanc tionner quand c’est nécessaire. La tâche est rude, mais je reste persuadé que nous y arriverons car le sport cycliste (contrairement à beaucoup d’autres sports) a depuis longtemps mis en place les contrôles, et depuis ces dernières années des contrôles beaucoup plus per formants, avec un suivi médical tout au long de l’année qui permet, de plus en plus souvent, de cerner les coureurs qui pré sentent des «anomalies». Il faut tout de même savoir que notre sport est un de ceux où il y a le plus de contrôles, et surtout les contrôles les plus pointus. C’est aussi pour ces raisons qu’il y a plus de contrôles positifs dans le cyclisme que dans d’autres sports, très peu contrôlés ou simplement avec des contrôles uri naires qui sont malheureusement insuffisants ou inefficaces pour détecter toutes les «nouvelles» substances. Notre Fédération est tout à fait en phase avec cette politique et sou haite que les contrôles soient de plus en plus performants afin, d’une part de démasquer les éventuels tricheurs et, d’autre part de dissuader ceux qui pourraient éventuellement être tentés. Mais il reste évident que cela ne doit non plus occulter l’information et la formation, que ce soit pour les coureurs ou les encadrements des équipes. LP : Les affaires de dopage qui touchent le cyclisme depuis une dizaine d'années ont-elles un impact sur les jeunes qui veulent faire du vélo? Comment abordezvous la question avec eux? D.B. : Vu de chez nous, actuellement il n’y a pas un impact sensible sur les jeunes. Par contre, il est évident que si les affaires persistent, il ne manquera pas, à terme, d’y avoir de graves conséquences sur l’attrait de notre sport pour les jeunes, et leurs parents. Notre but est de leur présenter notre sport comme une activité qui doit avant tout être un plaisir. Nous ne faisons pas de la compétition et du résultat en cour se la priorité. Nous nous efforçons de mettre l’accent sur l’épa nouissement physique que peut apporter une pratique saine et régulière, ainsi que sur l’hygiène de vie qui doit être suivi pour que cela soit le plus profitable. LP : Combien de membres compte l'UCM? D.B. : Le nombre de nos membres est relativement stable.

D’une année sur l’autre il est toujours compris entre 120 et 140 membres. Leurs ages vont de 9 à 92 ans et ils pratiquent soit le cyclisme de loisir, soit la compétition. Les disciplines pratiquées sont la route, le vtt, le bmx, le cyclo-cross, le trial et la piste. LP : Avez vous dans vos rangs de vrais espoirs pouvant intégrer les rangs des "pro" dans les années à venir? A quel niveau se situe l'UCM au plan régional, ou national français? D.B. : Il n’est pas possible de prévoir si certains de nos jeunes (minimes, cadets ou juniors) pourront un jour intégrer les rangs professionnels, et cela quelles que soient leurs qualités. Notre club est globalement du niveau régional, mais certains membres sont capables de très bien figurer dans leur discipline au niveau national ou international (exemple: Jeremy Ortiz 3ème du Championnat de France de cyclo-cross en janvier dernier ou Julien Camellini 7ème des récents Championnats du Monde de Descente VTT). LP : Comment se présente l'avenir pour l'UCM? Et puis on parle d'un passage du Tour de France par Monaco en 2009 (ville de départ?). Avez vous confirmation, ou espoir que ce soit le cas? D.B. : Nous préparons activement la saison 2008. Nous sommes en train de finaliser notre site Internet (www.ucmo naco.com). Pour la partie compétition, notre but est d’avoir dans les différentes disciplines (route – vtt – bmx) de jeunes coureurs qui puissent assurer notre participation aux compé titions durant toute la saison. Comme beaucoup de clubs cyclistes notre souci majeur est le budget nécessaire pour assu rer le financement de la partie compétition. Nous sommes géo graphiquement assez excentrés et cela implique des déplace ments fréquents. Nous sommes en recherche de partenaires afin de pouvoir faire encore mieux. Il faut également constater que l’avenir du cyclisme sur route, dans notre région, semble un peu compliqué, tant pour le loisir que pour la compétition. En effet il y a une circulation qui est plus importante d’année en année, et les différents aménagements routiers font que les routes sont de plus en plus étroites, donc plus dangereuses pour les deux roues et les cyclistes en particuliers. Pour la compéti tion, il est de plus en plus difficile d’organiser des épreuves sur routes et actuellement, sauf pour de «grosses» épreuves, toute la bande côtière est pratiquement inaccessible. Cela nous amène au Tour de France. Effectivement nous avons entendu parlé d’un éventuel départ de l’édition 2009 depuis Monaco. Malheureusement, à ce jour il n’y a pas plus d’information, mais….. beaucoup d’espoirs, car ce serait une magnifique occasion d’avoir cette superbe compétition prendre son envol de la Principauté de Monaco, et une jolie publicité pour notre sport..

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Sport

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Du 15 au 18 octobre au Grimaldi Forum la 18ème édition du traditionnel rendez-vous entre professionnels des médias et des organisations sportives

Sportel : battra-t-il tous les records ? La quasi-totalité des surfaces d’exposition vendue avec trois mois d’avance PAR PIERRE-ALAIN MARTINI

MONTE-CARLO - Le succès Photos © Sportel de Sportel est dans ses chiffres : à trois mois de l'ouverture du 1 8ème SportelMonaco, 95% des s u rfaces d'exposition étaient déjà vendues, comme avait annoncé David Tomatis, Vice-Président Délégué de Sportel, qui avait aussi souligné que «le taux d'inscrip tion des exposants déjà pré sents en 2006 est extrême ment élevé, avec, pour beau coup d'entre eux, une aug mentation de leur surface d'exposition. Nous enregis t rons également un nombre important de nouveaux exposants». En conséquence, des stands additionnels ont été ajoutés dans le Marché et pour la 1ère fois, de nouveaux stands investiront le hall d'accueil du Grimaldi Forum. Tout laisse envisager - donc - que on pourra facilement dépasser les chiffres records de SportelMonaco 2006, qui demeure la meilleure des 17 éditions précédentes. SportelMonaco se confirme encore une fois en tant que rendez-vous incontournable des décideurs internationaux impliqués dans la diffusion du Sport à la Télévision et dans les contenus sportifs pour les nouveaux médias. La manifestation s'adresse à tous les acteurs de ce secteur, des diffuseurs, aux producteurs, en passant par les organisateurs d'événements, les publicitaires,

Une exposition pour fêter l’anniversaire du Moto Club Monaco

60 ans, 60 motos, 60 jours! MONTE-CARLO - Quand moto rime avec passion, les années ne comptent pas. Ce sont pourtant 60 ans d’exis tence que vient de fêter le Moto club de Monaco en ce mois de septembre. Avec défilé, démonstration d’acro baties en Vespa – les années 50 ne sont pas loin… La Dolce Vita non plus ! Depuis 1947 le club monégasque cultive l’esprit motard. Ceux qui pratiquent le deux roues savent ce que cela veut dire. Aujourd’hui le MCM compte plus de 230 membres et affiche une belle vitalité de sexagénaire. Une exposition « 60 motos – 60 jours » complète cet anni versaire. A voir jusqu’au 7 novembre, ces sacrées bécanes sont exposées dans le cadre de la collection de voitures anciennes du Prince de Monaco, sur les terrasses de Fontvieille. (P.Y.R.)

les sponsors, les acheteurs et distributeurs de programmes, les agences de marketing sportif, les fournisseurs de logiciels et de matériels, les Fédérations Sportives, etc... • DES CHIFFRES EXCEPTIONNELS POUR L'ÉDITION 2006 La dernière édition s’était révélée déjà un succès sans précédents: 2.120 participants représentant 932 sociétés venant de 67 pays différents... Ces chiffres records ont permis de faire de SportelMonaco 2006 une édition exceptionnelle, la meilleure jusqu’à maintenant. En effet, l’année dernière, le nombre de participants avait dépassé les chiffres records de SportelMonaco 2000 (1993 participants) lié au fulgurant développement des Start-Up. Le nombre de sociétés présentes, quant à lui, avait dépassé largement les 868 sociétés de l'an précèdent. Les surfaces d'exposition avaient été augmentées pour accueillir 156 stands, soit une augmentation de 33 % par rapport à 2005 (115 stands). David Tomatis, n’avait pas caché sa satisfaction : « L'extraord i n a i resuccès de SportelMonaco 2006 est lié au re n f o rcement de la présence des sociétés traditionnelles de diffusion mais aussi au développement des nouvelles technologies dans le domaine de la TV HD et de la TV sur mobile. L'émergence, dans ce secteur, de grands groupes et d'accords entre sociétés a fourni de nouvelles opportunités d'affaires à nos clients, ce qui a re n f o rcé le statut de Sportel comme rendez-vous incontour nable des plus hauts responsables internationaux du Sport et de la TV. Nous souhaitons re m e rcier nos clients fidèles qui nous ont soutenus à travers toutes ces années et nous sommes très heureux de l'arrivée de centaines de nouveaux participants qui nous ont rejoint cette année. » Mais si l’édition 2006 a été une édition record, il est vrai que les records sont fait pour être battus : l’édition 2007 promet de faire encore mieux...

Programme éclectique du 12 au 14 octobre pour la 11ème Kart Cup

Un “petit” Grand Prix de F1 aussi en version électrique...

MONTE-CARLO - Cette année encore la Kart cup empruntera une partie du «tourniquet» monégasque. Comme lors des éditions précédentes, c’est sur la partie basse du circuit F1 que les karts s’affronteront sur un tracé mondialement connu: virage du «bureau de tabac», «S» de la piscine, la Rascasse et quai Albert 1er. Le programme est éclectique avec plusieurs courses prévues, dont le 2ème grand prix de Monaco junior, épreuve internationale inscrite au calendrier de la FIA, qui regroupe les meilleurs pilotes juniors mondiaux. Programme électrique également puisque l’ACM organise en première mondiale le «Monaco Elec-Kart Trophée», épreuve disputée sur des karts électriques de nouvelle génération, et réservée à des sportifs de haut niveau. Cette année encore, on retrouvera l’épreuve d’endurance «les six heures de Monte Carlo», ainsi que le second «4 stroke contest», épreuve réservée – comme son nom l’indique – aux karts équipés de moteurs 4 temps de dernière génération. Les paddocks seront installés tout autour du circuit : quai Antoine 1er pour les «juniors», darse sud pour l’endurance, quai des Etats-Unis pour le «4 stroke», et enfin quai Albert 1er pour les karts électriques. Bien sur la logistique de l’organisation et la sécurité seront organisées par les personnels de l’Automobile club de Monaco, notamment les commissaires dont la réputation n’est plus à faire. (P.Y.R.)



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