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Le premier journal d’actualité de Monaco Année VII • Numéro 58 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi Rédaction et administration : “Le Beausoleil de Monaco” 6, boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. (+33) 08.70.79.90.84 / Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Janvier 2008

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Elections 22008 008 Y a-t-il un p ilote pilote pour l’opposition ?

L’Economie

Mc One devient Radio Monaco avec des grandes ambitions

L’Actualité

La 32 édition du Festival International du Cirque èèm mee

La Culture

Après la Princesse... les Reines d'Egypte

Stéphane Valeri : “Continuer à faire évoluer Monaco” ☞ BUDGET PRIMITIF 2008 : CROISSANCE RECORD POUR LE FONDS DE RESERVE CONSTITUTIONNEL • PAGE 8


2 La Principauté Elections 2008

Janvier 2008

Après de longues semaines de rumeurs, négociations secrètes, report d’annonces et constats de désunion, po

L’hypothèse d’une liste unique et alternative a capoté sur la désignation de celui qui, en cas PAR PATRICE ZEHR

L’EDITORIAL

L’apothéose du particularisme

ans quelques semaines, les Monégasques seront appe D lés à choisir démocratiquement leurs représentants au Conseil National. Ils se trouveront face à une situation sans précédent : si d’un côté on voit une équipe bien déterminée, avec un projet clair pour le futur de la nation et un leader incontesté, de l’autre on aperçoit une confusion presque totale, que les électeurs – de tous bords – ont du mal à com prendre. Les Monégasques semblent pour le moins déso rientés. Dans un tourbillon presque infini d’unions et plus souvent de divisions, ils ne savent toujours pas combien de listes de l’opposition seront présentes à la consultation, ils ne le sauront probablement avec certitude que deux semaines avant la date du vote… Ce qui semble encore plus grave, ils n’arrivent pas à entrevoir un seul vrai leader qui puisse les représenter d’une façon crédible. C’est chacun pour soi. Avec une seule idée: « être calife à la place du calife » ! Comment en sommes-nous arrivé à une telle situation ? Il nous faut faire un pas arrière et rappeler un peu d’histoire récente. Il y a cinq ans, à la veille des élections législatives de 2003, les Monégasques devaient choisir entre deux listes et deux leaders. Pour la première fois depuis quarante ans, la coalition d’opposition remportait largement ces élections vis-à-vis de la majorité sortante, après quarante ans de domination presque absolue. La nouvelle majorité a connu un début de législature assez tranquille, mais en janvier 2006 un parti minoritaire de la coalition gagnante décidait de passer à l’opposition pour des raisons éminemment poli tiques, dont une manière différente de concevoir les rela tions entre le Conseil National et le Gouvernement. Quelques mois après, c’était le tour de deux autres élus de claquer la porte de la majorité, sous prétexte d’irrégulari tés qui auraient été commises par le président du Conseil National. Il s’agissait du vice-président de la Haute Assemblée et du président de la Commission des Finances, qui après avoir longuement crié au scandale – probable ment en sous-estimant les conséquences de leur action - se sont retrouvés tout à coup isolés. Sous le drapeau d’une éthique qui semble appartenir à eux seuls, ils ont fondé un nouveau parti pour ensuite se diviser à leur tour, l’un se rassemblant récemment avec ses anciens adversaires du RPM, et l’autre – tiens! – créant encore un autre parti qui depuis s’est rapproché de PFM… Entre temps, l’opposi tion a subi des défections importantes qui ont débouché – devinez ? – sur la création de nouveaux mouvements poli tiques. Et comme si tout ça ne suffisait pas, d’autres for mations politiques sont sorties de rien, prêtes à entrer dans la bagarre des alliances parfois annoncées et puis démen ties, souvent abouties et puis reniées. Voilà donc comment on en est arrivé à la situation actuel le. Si d’une part on a une coalition à deux (UP et UNAM) qui a fait la preuve de sa solidité tout au long de la légis lature, de l’autre on peut compter – pour l’instant ! – avec pas moins de sept formations politiques qui se rassem blent et se divisent sans solution de continuité, selon l’hu meur du jour de ses leaders… Le résultat est que l’oppo sition, ainsi profondément divisée, ne semble pas capable de proposer aux électeurs un vrai leader. Dans toutes les démocraties modernes, on voit partout s’affronter – dans un débat d’idées ouvert et pluraliste – deux leaders issus d’un processus de sélection préalable, parmi lesquels les électeurs sont à la fin appelés à choisir. Le même système devrait s’appliquer aussi dans un pays, même petit, comme Monaco. Pourtant il faut constater que c’est tou jours le particularisme qui prévaut. L’opposition reproche souvent à la majorité d’être à la recherche du consensus avec le Gouvernement, en l’ac cusant de démagogie chaque fois qu’elle fait un effort pour que son action soit partagée par le plus grand nombre. Mais elle ne semble pas du tout comprendre que la politique EST justement la recherche du consensus. On peut avoir des idées et vouloir les appliquer, mais il faut que ces idées soient partagées par une majorité de citoyens. Autrement, il vaut mieux rester chez soi et lais ser faire la politique active aux autres… (R.V.)

L’EDITORIAL

lections 2008. Qui va gagner la finale du conseil national poker tour ? Stéphane Valeri peut il rafler la mise comme il y a 5 ans, le 9 février 2003 ? L’un de ses challengers peut il au contraire créer la surprise ? C’est la question posée par notre titre : Y a-t-il un pilote pour l’opposition ? Mais puisque le poker, par l’engouement télévisuel actuel, est devenu plus qu’un jeu ces derniers mois, un phénomène de société et que ce jeu ressemble par bien des cotés à la politique, avec l’enjeu électoral, la main des part icipants, la part de chance et de bluff, il est amusant mais aussi éclairant de continuer un moment sur cette comparaison...

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☞ La majorité d’entrée a un as Personne ne le nie, on le voit as de coeur ou de pique c’est selon, mais au poker cela n’a aucune import a n c e. C’est as c’est bien entendu Stéphane Va l e r i. Le président sortant du Conseil National, détenteur du titre, avait obtenu pour sa coalition 21 siéges sur 24. Cette majorité est réduite aujourd’hui à 16 élus après la rupture de PFM et les défections de Vincent Palmaro et Claude Boisson, mais elle est cohérente, sans doute plus, et pratique le même jeu. En 2003 Valeri était le challenger, il était venu

défier le vieux champion et son indéboulonnabl e équipe installée aux affaires depuis 40 ans. Ce fut un coup de tonnerre et un «tapis» retentissant. Aujourd’hui, il n’y a pas une majorité parlementaire face à une opposition parlementaire, mais - au moins - trois oppositions face à une majorité. Trois listes cependant sont loin de faire un brelan de départ contre un as. En effet les oppositions sont divisées, et pour avoir un brelan, il faut bien sûr 3 cartes pareilles dans un même jeu, et non pas des cartes dépareillées dans des jeux d i f f é r e n t s. Cette dispersion est due à l’impossibilité pour les oppositions de choisir un champion unique pour devenir le vra i challenger d’un programme législatif commu n . Le suspense aura duré très longtemps, pour ainsi dire jusqu’à la date limite du dépôt des candidatures. Sauf surp rise de dernière minu t e, les cartes sont maintenant distribuées. L’hypothèse d’une liste unique des oppositions, un temps envisagée par efficacité, a capoté sur la désignation de celui qui, en cas de victoire, pourrait se présenter comme le candidat naturel de tous à la présidence du Conseil National. On a cru un moment ensuite qu’il y aurait deux listes, une autour de René Giordano et l’autre autour de Guy Mag n a n. Mais l’ambition affichée de Laurent Nouvion et de son allié Bernard Pasquier (Christine Pasquier-Ciulla sa soeur à la forte personnalité ayant décidé de ne

LE SONDAGE

Qu’en pensent les Monégasques

❑ L É G I S L ATIVES 2008: COMMENT JUGEZ VOUS L'ÉMIETTEMENT DE L'OPPOSITIONS EN PLUSIEURS PETITS PA RT I S , ET PARFOIS EN COALITIONS PEU HOMOGÈNES ? D. G. - 59 ans - Cadre “Il serait bien de ne pas diviser les forces actuelles compo sées par les représentants de la majorité d’aujourd’hui. Tout le monde sait très bien que, si chacun tire la couve rture à soi en vue d’objectifs personnels, l’opinion publique la première concernée n’est ni dupe ni ne souhaite être fragilisée par un changement radical du positionnement de Monaco. Avoir des lambeaux de couvertures, si je puis dire, ne rendra certes pas service à la société en général qui, alors, et c’est une métaphore, n’aura plus que l’impression d’avoir à se satisfaire d’une politique certainement, à mon goût, décou sue. Non, je ne souhaite, vu l’ordre des choses établies en P rincipauté, que rien ne change avant longtemps même !”

A. M. - 39 ans Cadre supérieur “La politique actuel le de l’UPM est par faite et ne doit en aucun cas changer pour de multiples raisons. Je souhaite que les hommes d’action, qui gèrent politiquement la Principauté, ne ces sent d’évoluer dans le sens que nous B. L. - 45 ans - Secrétaire bilingue leur connaissons. “La coalition de toutes les forces politiques serait la seule Pourquoi faudrait-il façon de tenir tête aux ténors et routiers qui gèrent le ter - changer l’équilibre ritoire monégasque. Cela supposerait qu’il est temps actuel ? Qu’est-ce même que chacun mette de « l’eau dans son vin » et fasse que ce désir de vou définitivement abstraction de leurs propres états d’âme ou loir absolument aller à l’encontre d’un régime particulièrement encore susceptibilités personnelles. À l’heure d’aujour - efficace ? Pour l’heure je n’entends de toute manière autour de d’hui, si Monaco a des projets valables à défendre, ce que moi rien qui fasse que nous puissions avoir de réelles sur je crois, alors je ne vois pas d’autre issue que celle-ci pour prises. J’aime la Principauté, notamment par rapport aux diri a r ri ver à quelque chose de remarquable. C’est-à-dire un geants, qui jusqu’à ce jour sont parvenus à favoriser sous dif consensus, pour imposer des idées porteuses, en faveur férents angles l’image en général de la Principauté”. de l’ensemble de la communauté monégasque“. Propos recueillis par Sophie Hasson-Grimaldi

LE SONDAGE


La Principauté

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our le moment personne ne parait vraiment s’imposer et en tout cas personne n’aura été capable d’imposer son leadership aux autres

s de victoire, pourrait se présenter comme le candidat naturel de tous à la présidence du Conseil National

pas se représenter) aura empêché un front RPM – Valeurs et Enjeux et Parti monégasque dont l’objectif aurait été de reconstituer une «UND» (parti dont le RPM était l’appendice parlementaire) avec l’esprit des ori g i n e s.Guy Mag n a n a donc la tâche difficile de représenter la fidélité aux vaincus de 2003 en affirmant avoir changé dans la fidélité. Il n’a pas obtenu le retour des dissidents du Parti monégasque, ni l’adhésion des petits nouveaux de Valeurs et Enjeux, alors que les anciens élus rescapés de la déroute, Henri Rey et le docteur Pastor, ont jeté l’éponge à titre personnel. Magnan est rejoint uniquement par Vincent Pa l m a ro qui a fondu son PEP dans le RPM. Giordano a réussi une petite ouverture vers Claude Boisson de Synergie et Daniel Boéri, ex RPM et déçu de Magnan, reve n d iquant l’appui de non inscrits (NIM). Tout cela s’est fait dans les dernières semaines avec rumeurs, négociations discrètes pour ne pas dire secrètes, et report d’annonces et constats de désunion. S’il y a un pilote dans l’avion des oppositions, il sera désigné par les électeurs, car pour le moment personne ne parait vraiment s’imposer et en tout cas personne n’aura été capable d’imposer son leadership aux autres. ☞ L’électeur a le droit d’être désorienté Surtout que le système électoral monégasque est d’une incroyable complexité. Il y a une phrase qui circule en ville est qui est doublement injuste, c’est, en gr o s, «Stéphane Va l e ri va gagner, car il n’y a personne contre lui ». C’est injuste pour Stéphane Va l e ri qui si il gagne, gagnera par adhésion à un bilan et des projets, et non par défaut. C’est injuste pour les opposants qui ne sont pas forcément nuls car divisés. C’est le système électoral qui explique en partie ces vraies fausses petites unions. Il faut, pour avoir une chance d’être élu soi même, se retrouver sur une liste de 24 ou de 13 au minimum. Apparemment pour certains, il était impossible de rassembler autour de leur seul nom une liste tenant la route. Il faut donc présenter une liste pour un scrutin plurinominal à un tour, où sont élus les 16 candidats ayant eu le plus de suffrages, les 8 autres étant désignés par une comptabilité proportionnelle. On a voulu garder les spécificités monégasques tout en assura n t une représentation de l’opposition qu’exigeait à la

fois l’adhésion au Conseil de l’Europe et l’éthique de la démocratie élective. Ce qui fausse un peu le jeu c’est que de nombreux électeurs ignorent qu’il

n’y a qu’un tour, et que le panachage dans un pays où tout le monde se connaît, tourne parfois à la vendetta personnelle. En 2003 deux poids lourds, deux meneurs incontestés, deux leaders politiques histori q u e s, ont été écartés par ce panachage ; en l’occurrence René Giordano et Jean Louis Campora. Il y a là une dangereuse anomalie. Ailleurs, quand on est tête de liste, c’est pour être assuré d’être élu ; ici à Monaco, on est parfois plus exposé que ceux que l’on conduit à la bataille électorale et qui vous suivent. C’est une injustice à laquelle les Monégasques doivent penser en allant voter. Mais pour être élu, il faut bien se présenter sur une liste, et être plutôt parmi les locomotives en notoriété pour rallier les suffrages et bénéficier éventuellement, en plus, du rattrapage de la comptabilité proport i o n n e l l e. Cette obligation d’engagement n’est cependant pas une assurance tous risques.

C’est pourquoi il y a trois listes d’opposition avec déjà un panachage de leaders : MagnanPalmaro ici; Nouvion-Pasquier là ; GiordanoBoisson et Boéri ailleurs. La majorité également est formée de deux composantes : l’UP de ValeriBertrand et l’Unam de Marquet-Guazzone. Mais les deux partis ont travaillé 5 ans ensemble et ils ont montré leur cohérence et leur efficacité dans la méthode de la recherche du consensus avec l’exécutif. Va l e ri et Marquet ont parlé d’une même voix et pas toujours dans des circonstances faciles. Voila pourquoi le jeu majoritaire avec son as et quelques belles cartes, aborde le tournoi final avec confiance et pourquoi il ne risque pas de se faire bluffer par les challengers. ☞ La donne décisive Mais dans le poker politique, c’est l’électeur qui sert la donne décisive, c’est lui qui voit les cartes retournées et celles dont il dispose dans le sabot. Et puis si une élection ressemble à une partie de poker c’est bien autre chose heureusement, c’est un choix qui n’est pas un jeu politique, mais une décision mûrie pour son pays, pour ses enfants et sa famille. C’est l’intime conviction de servir l’intérêt généra l et aider au mieux le Prince Souve rain, qui va primer dans le secret de l’isoloir. Mais il y a des règles, artificielles, discutables qu’il ne faut pas oublier. A Monaco, Il n’y a qu’un tour, et la victoire de ceux que l’on a choisis passe bien sûr par un vote liste entière. C’est la condition pour envoyer au Conseil National une majorité incontestabl e, pouvant pleinement faire jouer au Parlement son rôle institutionnel vis-à-vis du Gouvernement Pri n c i e r. Rien ne serait pire qu’un déséquilibre provoqué, une représentation éparpillée, et un parlement balkanisé et incapable de faire entendre sa voix. C’est heureusement hautement improbable. Reste à éviter cependant un autre jeu dangereux… le jeu de massacre du panachage. Il ne faut jamais voter pour se faire plaisir, mais pour c o n s t ruire au plus près de ses convictions. Si le paysage politique est complexe du coté de l’opposition, si le système électoral est compliqué et peut provoquer des dégâts collatéraux, l’électeur Monégasque a heureusement toute la maturité nécessaire pour relever le défi démocratique des élections du 3 février 2008.

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4 La Principauté Elections 2008

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RPM, PEP, V&E, PM, SM, PFM, NIM. Sept partis et autant de leaders : au delà des alliances de la dernière

RENE GIORDANO

Le défenseur acharné du “contrat d’objectifs”

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ené Giordano, 60 ans, marié, père de deux enfants, est le président de Promotion de la Famille Monégasque (PFM). Véritable passionné de la politique et homme de grande détermination, il fut professeur de philosophie et de lettres modernes, puis responsable du service de la circulation. Aujourd’hui retraité, il préside le Tennis Club de Monaco. Elu au Conseil National de 1993 à 1998 il fut également candidat en 1998, puis en 2003, mais n’obtenait pas alors le nombre de voix nécessaires pour siéger à la Haute Assemblée. Mais il pouvait compter sur trois représentants de PFM élus au sein de la coalition UPM. En janvier 2006 PFM décidait de quitter la majorité UPM pour passer dans l’opposition, en accusant les anciens alliés UP/UNAM et le Président Valeri de «démagogie» et de non respect de la réalisation du programme de la coalition. En vue des élections du Conseil National de 2008, René Giordano a récemment annoncé la présentation d’une liste baptisée «Monaco Ensemble», qui rassemblera PFM, Synergie Monégasque de Claude Boisson et le NIM de Daniel Boéri. Le point fondamental du projet politique de René Giordano repose toujours sur le fameux «contrat d’objectif», au tour duquel s’articule tout son programme législatif pour la Principauté de demain. De quoi s’agit-il ? Selon l’analyse de René Giordano, pour faire avancer la principauté sur la voie de la modernité, du progrès économique et de la justice sociale, il faut instaurer une méthode différente dans les relations entre Gouvernement et Conseil National : cette nécessité s’impose par la constatation de «l’inefficacité des efforts de l’Assemblée pour se faire entendre du Gouvernement» qui aurait comme résultat – selon René Giordano - que le Conseil National serait réduit au rôle de simple «chambre d’enregistrement» des décisions de l’exécutif. Cette nouvelle méthode prévoit donc que le Gouvernement s’engage – selon un échéancier précis – à satisfaire un certain nombre des priorités inscrites dans le programme électoral de la majorité des élus, sous la menace que - dans le cas contraire - le Conseil National ne vote pas le budget. L’adoption d’une telle méthode serait – selon René Giordano – conforme à la Constitution, tandis que ses adversaires affirment qu’elle entraînerait une dérive vers le parlementarisme et serait donc contraire aux normes constitutionnelles. D’où les accusations, adressées à plusieurs reprises à René Giordano, de sectarisme et d’extrémisme. De son côté, depuis l’avoir quittée, Giordano ne ménage pas les critiques à l’actuelle majorité dans tous les domaines : sur le logement, de ne pas avoir respecté le nombre des appartements réalisés ; sur l’accession à la propriété, qui serait devenue un simple droit d’usage ; sur la partie proportionnelle de la loi électorale, qui n’a pas été modifiée ; sur une présumée mauvaise gestion des finances publiques. Et puis encore, sur la fonction publique, la santé, la réalisation de la place bancaire, la transparence des projets de l’extension en mer, la dépolitisation de la SBM, la jeunesse, le social, l’environnement. En bref, selon le leader de PFM, du bilan entier de la majorité durant ces cinq années de législature, presque rien ne semble pouvoir être sauvé … Si PFM remportait un large succès lors des élections du 3 février prochain, la c a n d i d a t u re de René Giordano au poste de Président du Conseil national s’imposerait naturellement, en vertu de son histoire politique et du charisme qu’il a su acquérir au sein de son parti. (R.V.)

RENEGIORDANO

LAURENT NOUVION - BERNARD PASQUIER

“Des hommes et des femmes

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njeux et valeurs de Laurent Nouvion et le parti Monégasque de Bernard Pasquier proposent aux électeurs de voter pour « Enjeux monégasques ». Les deux hommes reconnaissent qu’une grande partie de leurs efforts consistent à mieux se faire connaître des Monégasques. La Principauté : Qu’est ce qui motive votre engagement pour ce scrutin législatif 2008 et plus largement votre choix d’entrer en politique à Monaco ? L. Nouvion & B. Pasquier : “Notre pays est à la croi sée des chemins. Les décisions que nous prenons aujourd’hui et dans un avenir proche vont nous engager pour de nombreuses années. L’action et la méthode de la majorité UPM sont dommageables pour notre pays, et nous ne pouvons plus nous le permettre. Poser les bases d’un Monaco durable, au centre duquel se trouve le citoyen monégasque, répondre aux chantiers ouverts par notre Souverain dans son discours d’avènement, sont un moteur en soi. Cela n’est possible qu’avec un groupe de femmes et d’hommes courageux et indépendants dont la méthode consis te à mettre en oeuvre les notions de transparence, d’intérêt général et de long terme”. LP : De votre point de vue personnel, quelles sont les priorités que doit intégrer un bon programme législatif pour le Monaco de demain ? L.B. & B. P. : “Sur le plan économique, il s’agit de développer notre place financière dans le sens de l’ex cellence. Cela implique des outils de gestion des finances publiques modernes et transparents, une législa tion sûre et sans arbitraire, un véritable volonté de rester compétitif et attractif sur la scène internationa le. Dans le monde du travail, nous devons rompre avec la culture du passe-droit, du réseau, pour la rem placer par celle du mérite et de la compétence. Là encore il s’agit de permettre aux monégasques de don ner le meilleur d’eux-mêmes, et non de les récompenser pour leur silence. Sur le plan social, nous devons améliorer notre off re de soins notamment pour les séniors, un politique de formation qui soit plus effica ce afin de permettreaux monégasques d’être plus compétitifs sur le marché du travail et notamment dans

LAURENTNOUVION -

C. BOISSON - V. PALMARO - D. BOERI

Les trois “dissidents” à la reche

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ls ne sont pas sur la même liste, mais les 3 hommes ont un point commun, ils ont quitté des partis qui les ont désavoués. Ils assument leurs ruptures et espèrent même les capitaliser. Les deux premiers sont des élus qui ont occupé des postes importants comme vice président du Conseil National pour C l a u d e Boisson, et président de la commission des finances pour Vincent Palmaro. Boisson a quitté l’Unam et Palmaro l’Up pendant la législature. Boéri est lui un dissident du Rpm qui vient de créer l’association des Non inscrits Monégasques. Claude Boisson est né le 5 janvier 1955, il est marié et a deux enfants. Il a obtenu un D.E.F.A. (Diplôme d’Etat à la Fonction d’Animateur) et un D.E.C.E.P. (Diplôme d’Etat de Conseiller d’Education Populaire). Il a donc eu par vocation un engagement social notamment auprès des jeunes. Il est aujourd’hui Président de l’Association «Jeune J’écoute» Directeur Général et Administrateur Délégué de la S.A.M de pro p reté «Top Nett» et Cogérant de l’Agence Immobilière Baldacchino-Boisson (A.I.B.B). Il a participé à la campagne de l’Unam en 98, la liste étant alors conduite par le docteur Mouro u . Vincent Palmaro a été successivement pilote de formule 3000, ingénieur chez Matra, directeur à l'Institut national de la re c h e rche en informatique et en automatique (Inria), directeur général adjoint du groupe Conforama. Il a créé sa p ro p re société de management et de conseil en re d ressement d'entre p r i s e s . Daniel Boéri s’est démarqué du RPM dans un livre où il expose « des idées pour Monaco ». Diplômé d’HEC et licencié en sociologie, Daniel Boéri est ancien pré-

C. BOISSON - V. PAL


La Principauté

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minute les Monégasques ont du mal à comprendre qui sera le véritable adversaire de la majorité sortante. Portraits des candidats

INTERVIEW

s courageux et indépendants” le privé. Sur le plan de notre environnement, nous avons déjà pris des positions courageuses, notam ment sur la question de l’usine d’incinération. Nous pensons, de plus, qu’il nous faut être très attentif à l’harmonie de notre environnement urbain. D’un point de vue plus général, nous souhaitons que nos compatriotes s’impliquent plus et mieux dans les décisions qui affectent leur futur. A ce titre, notam ment, nous souhaitons la création d’un média audio-visuel offrant des possibilités d’expression de toute la diversité monégasque, de traiter des sujets de fond, en toute liberté”. LP : Quelles sont vont principales critiques au regard de la majorité sortante et de son bilan. L.B. & B. P. : “Sur le fond, une approche a court terme de tous les sujets, une dérive financière inquié tante, une démarche populiste de la plupart des problèmes, un usage électoraliste de l’institution, pour ne citer que celles-là. Sur la méthode, une pratique totalement hégémonique de l’exercice du pouvoir qu’en gendre la responsabilité d’élu. On l’a vu avec le départ de 5 Conseillers nationaux initialement élus sous bannière UPM, quand on n’est pas d’accord dans la majorité il n’y a que deux choix : se soumettre ou se démettre. Ce refus de la diff é rence va a contrario du bon sens et de notre culture politique, de notre point de vue, la diversité est un atout, et construire avec le concours de tous, c’est construire pour durer”. LP : Si vous êtes élu à la haute assemblée et si les oppositions l’emportent envisagez vous une candidature à sa présidence, ou avez vous déjà en tête un candidat ? Y a-t-il un leader qui peut s’imposer et faire l’union sur son nom ou n’est ce pas nécessaire ? L.B. & B. P. : “C’est aux électeurs qu’il appartiendra de répondre à cette question. Nous ne sommes ni dans une approche partisane, ni comptable. Nous ne cherchons pas le pouvoir pour nous, mais pour re n d re le service que les monégasques sont légitimement en droit d’exiger de leurs élus. Donc pour répondre globalement, nous essaierons de proposer l’organisation de la haute assemblée qui sera le plus à même de répondre efficacement à la fonction de cette institution”. (P.Y.R.)

- BERNARD PASQUIER

erche de leur positionnement sident des étudiants de Monaco à Paris en…1968. Consultant en développement des o rganisations, management et système d’information, il conseille des groupes multinationaux. Par ailleurs, en tant qu’enseignant, il a participé à la création de l’École des Aff a i re s de Paris où il passé cinq ans. Et plus récemment, il a été chargé d’enseignement en finance à l’Université Paris Dauphine pendant cinq ans également. Il est bien sur impossible d’estimer le poids réel des trois dissidents, ni ce qu’ils peuvent apporter à leurs alliés. Palmaro a en fait rejoint le Rpm dans lequel il a dissout (provisoirement ?) son Pep dont on n’a jamais connu le poids réel. Plus dynamique et identifiable a été le mouvement « Synergies » de Boisson avec une campagne de pub qui n’a pas débouché cependant sur la possibilité d’aller seul sous son drapeau aux élections. D’ où l’alliance avec Pfm, une alliance rejointe par l’électron libre Boéri. Il y a donc trois composantes dans la liste Giordano, qui au delà de son poids personnel ne peu réellement savoir ce que ses alliés vont lui apporter. Même difficulté d’appréciation pour le Rpm, mais le ralliement de Palmaro a provoqué une mini crise et le départ notamment de Boéri. Un plus un plus un ne font pas forcément trois et certains ralliements font gagner des suffrages mais en font perd re également. On ne saura que le soir du vote quel aura été l’apport des alliés et le poids électoral relatif des trois dissidents qui espèrent bien sur être élus pour faire entendre leurs voix dans le pro c h a i n conseil national. (P.Z.)

LMARO - D. BOERI

GUY MAGNAN

Le perdant de 2003 veut lancer un nouvel défi... L

e leader du Rassemblement Pour Monaco (RPM), Guy Magnan, est marié et père de 2 enfants, il est issu en droite ligne de l'administration. Après avoir été enseignant en gestion au lycée technique de Monaco, il i n t è g re la SMEG (Société Monégasque d'Electricité et de Gaz). Puis en 1983, il en devient attaché de d i rection. Ensuite secrétaire général, il accède au poste de directeur Général en juillet 95. Depuis cette même date il exercera aussi la fonction d’administrateur de la SMA (Société Monégasque

d'Assainissement), filiale de la SMEG. Guy Magnan a deux passions : son métier et la politique. Elu à l'âge de 28 ans au sein du Conseil National Monégasque, il a systématiquement été réélu jusqu’au scrutin de 2003, où la majorité a basculé. Il n’a pas retrouvé son fauteuil au Conseil National où il a été président de la commission des intérêts sociaux et des affaires diverses, également président de la commission de la législation, puis de la commission logement. C’est dire s’il connaît la chose publique, et s’il entend bien continuer à y jouer un rôle d’importance. Il a voulu maintenir le RPM, croyant que la défaite était un accident et la nouvelle majorité une parenthèse. Ce pari risqué passait par une rénovation du mouvement et son ouverture. Des efforts ont été faits en cinq ans sans qu’il soit possible de savoir si ils seront suffisants pour convaincre les électeurs. Concernant le scrutin du 3 février prochain, on a longtemps cru à un accord avec « Enjeux Monégasques ». Au point que le parti de L. Nouvion et B. Pasquier avait annulé la présentation de sa liste fixée au 4 décembre. Pour laisser le temps à la négociation. Las ! Pas d’accord. Pour les uns, c’est une question de répartition des sièges sur la liste qui est cause de l’échec. Pour d’autres, c’est plutôt affaire d’égo. Quoi qu’il en soit, le Rpm ira seul à la bataille – ou plus précisément avec le PEP de Vincent Palmaro. Guy Magnan affiche toujours sa volonté de rassemblement, autour du RPM. Il l’indique clairement dans un communiqué cosigné par Vincent Palmaro : « Pour la fin des ambitions per sonnelles, pour un Conseil National à la crédibilité retrouvée, rejoignez-nous ». Et les deux hommes appellent au rassemblement de l’opposition, qui pour l’instant part à la bataille en trois listes dispersées. Au programme de Rpm-Pep entre autre, « la volonté de concilier avancée sociale, réalité économique et réponses aux grands défis de demain ». (P.Y.R.)

GUY MAGNAN

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La Principauté Elections 2008

Janvier 2008

INTERVIEW EXCLUSIVE • Le Président du Conseil National Stéphane Valeri conduit la liste de la majorité, défend son bila

téphane Valeri est, que cela plaise ou non, le personnage clé des élections législatives de février 2008 à Monaco. Le président du Conseil National conduit la majorité, défend le bilan de l’UPM et trace les nouvelles perspectives d’avenir… Il nous a accordés un entretien dans lequel il révèle pour la première fois, la parution pour le 19 janvier de son livre « Ma pierre au Rocher ». Il nous a autorisés à en pré-publier deux “bonnes fe u i l l e s”: sa rencontre décisive sur le logement des Monégasques avec le Prince Rainier III et sa première rencontre avec le jeune Prince Héréditaire A l b e rt puis sa vision de celui qui est devenu le nouveau Prince Souverain (voir page 12).

S

Président Valeri, nous sommes à un mois du vote législatif pour le renouvellement par les monégasques du Conseil national. Vous conduisez la majorité sortante à cette nouvelle bataille électorale et démocratique. Quel est votre état d’esprit – êtes-vous confiant ?

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☞ Stéphane Valeri : “Comment ne pas l’être, quand on fait confiance au jugement et au bon sens de ses compatriotes. Nous avons un bon bilan, comme le reconnaissent plus de 80 % des Monégasques qui ont répondu au questionnaire que

STEPHANE VALERI Président du Conseil National de Monaco

nous leur avons adressé dans le souci permanent de leur donner la parole. Nous revendiquons cette démarche et en sommes fiers. Contrairement à ce que disent certains de nos adversaires avec mépris, écouter les Monégasques, être proches d’eux, les recevoir, correspond à leur attente et ce n’est pas du populisme. C’est ce que font tous les élus responsables, dans tous les pays du monde. Pourquoi ce jugement positif ? Parce que simplement, nous avons tenu l’essentiel des engagements que nous avons pris, il y a 5 ans. Les Monégasques savent donc que s’ils nous renouvellent leur confiance, ils ne prennent aucun risque, ce qui sera promis sera encore une fois tenu. Cette législature restera exceptionnelle dans l’histoire de notre Parlement. Nous avons su convaincre le Gouvernement de mettre en oeuvre une nouvelle politique du logement, en augmentant le parc domanial pour les Monégasques de près d’un tiers et en stoppant la libéralisation des loyers du secteur protégé qui était programmée avant notre élection par la loi 1235, sans proposer la moindre alternative aux enfants du pays. Il a été reconnu la nécessité de maintenir à Monaco, vrai pays, une population stable, une communauté de vie et de destin, dans laquelle les enfants du pays ont toute leur place, à côté des Monégasques. Jamais il n’avait été fait autant pour l’évolution des droits de la femme. Nous nous sommes aussi préoccupés du développement économique générateur de recettes budgétaires, avec par exemple l’accélération des délais de création d’entreprise, la création de la SARL ou le vote de deux lois pour développer la place financière. Nous avons pensé au long terme, avec la planification de 500 logem e n t s domaniaux, et de près de 15000 m2 de locaux d’Etat à usage économique, qui seront livrés dans les cinq prochaines années. Nous avons modernisé, nous avons dépoussiéré, nous avons

préparé un avenir respectueux de nos traditions. C’est un bon bilan, réalisé en concertation avec le Gouvernement Princier, qui ne doit cependant pas nous griser.En politique, l’humilité ne doit jamais être oubliée et quand on lit les réponses des Monégasques au questionnaire, on se rend compte qu’il reste encore beaucoup à faire. Il faut éviter deux erreurs : partir battu ou avoir la certitude de ne pas pouvoir perdre. C’est l’électeur qui décide et lui seul et rien n’est joué tant que le dernier bulletin n’est pas dépouillé. Sans bon bilan rien n’est possible bien sûr, mais ce n’est pas suffisant. Il nous faut aussi faire une bonne campagne et avoir un bon projet pour 2008-2013”.

Vous allez proposer un nouveau contrat aux Monégasques, avec de nouvelles priorités ?

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☞ Stéphane Valeri : “Bien sûr, mais attention ce contrat avec les Monégasques n’est pas le “contrat d’objectifs” dont parle PFM. C’est un engagement des élus auprès de leurs électeurs, pas un contrat avec le Gouvernement Princier qui a déclaré publiquement qu’il ne veut pas du « contrat d’objectifs ». Or, pour signer un contrat, il faut être deux. Ce “contrat d’objectifs” qui imposerait au Gouvernement Princier d’appliquer automatiquement le programme du Parlement n’est en effet pas conforme à l’esprit de nos Institutions. D’ailleurs si nous n’avons pas pu réaliser 100% du précédent contrat, c’est qu’il faut batailler pour convaincre l’exécutif. Il y avait en 2003, une trentaine de mesures phares, près de 20 ont été réalisées, près de 10 sont en voie de finalisation. Seules trois ne l’ont pas été, cela fait donc plus de 90 % de promesses réalisées. Le Gouvernement a refusé par exemple la création d’une commission mixte de vérification de l’application de la pri o rité nationale pour nos commerçants et nos chefs d’entreprise ou d’un secteur intermédiaire d’habitation. Là, c’est le Gouvernement qui bloque à tort et les Monégasques le savent. Rien n’est jamais acquis, il n’y a pas de connivence, mais recherche du consensus par un dialogue constructif, sur la base du programme choisi aux élections par les Monégasques. C’est la bonne lecture de nos Institutions. Pour les priorités de la prochaine législature il faut tout d’abord citer : L’amélioration de la qualité de vie. C’est l’attente la plus forte de la population.Ce sera notre priorité et nous la respecterons, comme nous l’avons fait il y a 5 ans pour le logement. On nous disait alors que c’était démagogique et irréaliste et bien cela a été fait et en plus le pays continue à s’enrichir comme l’a démontré de façon indiscutable le Ministre d’Etat lors des derniers débats budgétaires. Ainsi, depuis notre élection, la valeur du Fonds de Réserve Constitutionnel (FRC) est passée de 3 à 4 milliards d’euros et ses seules valeurs mobilières se sont enrichies de plus de 150 millions d’euros, malgré la couverture des déficits annuels du Budget. Il est en effet logique qu’une partie des intérêts du FRC serve à financer les grands travaux, qui engendreront les recettes du futur et à améliorer le bien-être des Monégasques, notamment en leur assurant un droit au logement dans leur pays. Il faudra continuer à être pragmatique et concret. Il s’agit d’améliorer tout d’abord les conditions de circulation. Comme le Prince Souverain y tient beaucoup Lui-Même, il faut inciter à l’utilisation des transports publics.Cela passe par une politique de prix bas pour l’utilisateur, qui est déjà initiée. Il faut augmenter la fréquence des rotations, acquérir des bus de petites tailles, plus mobiles. Nous voulons pour les salariés pendulaires qui viennent de France ou d’Italie un trafic ferroviaire exemplaire, dissuadant par son efficacité de prendre la voiture. Dès décembre 2008, il y aura un train tous les quart d’heures,


La Principauté

Janvier 2008

an et présente les nouvelles perspectives d'avenir. Il nous révèle pour la première fois la parution pour le 19 janvier de son livre "Ma pierre au Rocher"

100 trains par jour au lieu de 75. Nous devons, avec les villes françaises limitrophes, encourager les parkings prés des gares.Il faut pouvoir en effet se garer pour prendre le train, sinon cela ne sert à rien. Nous allons créer des parkings relais aux frontières de la Principauté toujours dans une stratégie de synergie avec les agglomérations concernées. La prochaine législature sera également celle de la dorsale permettant de traverser Monaco d’est en ouest-de Roquebrune à Cap d’Ail et de la réalisation sur cette voie d’un transport en site propre. Il faudra aussi construire le funiculaire depuis la Turbie, un projet qui s’inscrit dans cette approche globale de circulation en site propre. L’amélioration de la qualité de vie c’est aussi lutter contre le bruit. Nous voulons de nouvelles règles d’urbanisme pour imposer des normes anti-bruits exemplaires, préservant la tranquillité des riverains. Tranquillité qui sera assurée également par un contrôle renforcé des véhicules bruyants notamment la nuit et de toutes les nuisances sonores.

Le domanial économique après le logement domanial...?

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☞ Stéphane Valeri :“Si nous sommes réélus, nous demanderons au Gouvernement l’accélération de la construction de locaux domaniaux à vocation économique.Les commerçants et les entrepreneurs déjà installés doivent pouvoir gagner de l’espace pour étendre leurs activités. Il faut trouver de la place également pour de nouvelles activités. Le parc domanial offre une stabilité dans le temps et une garantie contre l’augmentation déraisonnable des loyers, que l’on ne retrouve pas dans le secteur libre.Et on sait que cela crée de gros problèmes de survie pour certains commerces notamment. Nous poursuivrons également l’effort de logements domaniaux – 500 logements sont programmés sur les 5 ans à venir – c’est raisonnable. Il ne faut pas s’endormir et tout faire pour éviter le retour de la pénurie. La situation redevenue saine permet de nouvelles perspectives”. Et sur la propriété aménagée ?

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☞ Stéphane Valeri : “Je pense bien sûr à l’accession à la propriété aménagée dans les immeubles domaniaux. Il reste avec le Gouvernement un seul point en fait à finaliser… le prix de vente. Il faudra encore quelques mois en 2008 pour convaincre que le multiplicateur d’environ 1,5 fois le montant du loyer moyen pondéré par immeuble, sur 20 ans, est bien la base permettant aux Monégasques, qui le souhaitent, de devenir propriétaires avec des spécificités certes limitatives, mais propriétaires dans leur pays. Ainsi, les Monégasques pourront transmettre ce logement à leurs héritiers ou le vendre à l’Etat à un prix dont l’évolution sera toujours supérieure à l’inflation. Par contre, pour préserver notre patrimoine national et assurer le logement des générations futures, ils ne pourront pas le vendre à un étranger. Le contraire serait irresponsable et pure démagogie. Dernier point pour les enfants du pays, nous voulons la création d’un secteur intermédiaire entre le libre et le domanial.Un secteur qui sera contrôlé par l’Etat, avec un financement majoritairement par des fonds privés, car l’Etat n’a pas les moyens de tout assumer. Les investisseurs privés seront tenus à une obligation sociale. Je ne comprends pas pourquoi ce secteur inquiète certains. Dans les immeubles reconstruits, il y aura une partie des appartements pour indemniser les propriétaires des immeubles anciens, qui recouvreront ainsi un plein droit de propriété, une autre partie pour loger les locataires

enfants du pays à des loyers modérés et enfin une partie pour le marché libre, qui permettra de financer l’ensemble du projet.C’est donc un projet gagnant/gagnant pour tous.Qui pourrait s’en plaindre, sauf à être prisonnier d’une idéologie socialo-marxiste d’un autre âge, contraire au pragmatisme et à l’intérêt général.”.

Il y a face au bilan et aux perspectives une triple contestation. 3 listes, ça fait beaucoup...

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☞ Stéphane Valeri : “C’est la démocratie. L’opposition est libre de se présenter comme elle le souhaite. Mon rôle avec mes amis de la majorité sortante de l’Union pour Monaco (UPM) est de présenter une équipe unie et d’ouverture. Au moment de cet entretien, nous sommes les seuls à avoir présenté aux Monégasques une liste entière pluraliste, rassemblant l’UP et l’UNAM, mais aussi ouverte sur des personnalités de qualité de la société civile. Ce calendrier de transparence est un respect de l’électeur que j’aurais aimé voir mieux partagé.Notre équipe est cohérente et solidaire, elle a fait ses preuves pendant cinq ans, elle est renouvelée à 50 %, rajeunie (notre benjamine a 25 ans), elle est aussi féminisée. Si nous remportons ces élections, notre composition avec près de 40 % de femmes, ferait de notre Parlement, un des 5 premiers du monde pour la représentation féminine, juste derrière les pays scandinaves. Face à nous il y a trois listes mais en fait deux blocs.Celui des radicaux et celui des rétrogrades ancienne formule, à côté de celui des rétrogrades rajeunis. Le bloc radical est constitué autour de PFM et de René Giordano. Ils sont pour ce qui est contre et contre ce qui est pour. Ils veulent imposer au Gouvernement du Prince un contrat dont il ne veut pas. Le Parlement peut avoir un programme, mais celui de la majorité ne peut s’imposer automatiquement en tant que tel au Gouvernement, sinon on change bien entendu de régime. Ce bloc qui voit tout en blanc ou noir, est contre toute concession. Or, la politique vise à rendre possible ce qui est souhaitable, parfois je me demande donc s’ils font vraiment de la politique, car en voulant systématiquement tout, ils n’obtiennent jamais rien. De l’autre côté, il y a deux listes pas si éloignées. Pour le RPM de Guy Magnan, c’est très clair, c’est le retour des anciens, des notables historiques qui rêvent de revanche après une parenthèse qu’ils jugent accidentelle. Ils sont cependant plombés par l’héritage- pénurie de logements, des droits de la femme archaïques, leur refus contre la volonté du Prince Rainier III du Conseil de l’Europe… Et puis il y a Enjeux Monégasques.C’est un faux nez du RPM, un leurre, même si certains candidats sont sincères. L’emballage se veut moderne et attractif car ils disposent de moyens financiers considérables. Mais ce parti voulait s’allier au RPM et cela a échoué sur des questions d’ambitions personnelles pour le leadership, pas pour des divergences d’idées… c’est bien qu’au fond ils ont les mêmes idées. La moitié des membres d’Enjeux Monégasques d’ailleurs, viennent du « Parti Monégasque » créé par Christine PasquierCiulla (et désormais conduit par son propre frère Bernard Pasquier), qui ne se représente pas mais qui fut élue avec le RPM. Ils parlent d’avenir, mais en fait c’est le retour vers le passé. C’est finalement le parti de jeunes notables, qui se considèrent comme devant représenter les autres par une s o rte de droit divin ou oligarchique et qui en fait se référent à l’UND des origines, ancêtre du RPM. Leur futur a donc déjà 50 ans. Ils nous parlent de prospective pour dans 20 ans, de belle idées partagées par tous, sans jamais rien proposer de concret et sans même nous expliquer ce qu’ils vont faire dans les quatre prochaines semaines”.

Vous nous avez autorisé a publier deux « bonnes feuilles « d’un livre que vous signez – « Ma pierre au rocher » et qui sera disponible à la mi janvier. Pourquoi un livre de Stephane Valeri, pourquoi maintenant ? ☞ Stéphane Valeri :“Cela fait des années que je voulais écrire ce livre.Je n’ai jamais trouvé le temps, il y avait toujours plus urgent. Mais à la fin d’une législature de 5 ans où j’ai été président du Conseil National, c’était le moment de revenir sur un parcours, une expérience acquise du passé, mais aussi de présenter ma réflexion d’aujourd’hui pour notre Monaco de demain.Tout le monde écrit sur Monaco, surtout ceux qui ne font que passer ou qui n’y ont pas fait grand-chose, alors que moi j’avais beaucoup de raisons pour le faire.C’est le livre d’un homme politique monégasque, un homme tout court aussi, sur la Principauté, son histoire récente, son avenir.Un livre qui parle aussi des défis du futur, alors que notre pays est à la croisée des chemins, pour lesquels j’essaie d’apporter ma contribution, modestement, à la place qui est la mienne..

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On sent bien que pour vous cette élection est capitale - quel est le fond de votre pensée ?

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☞ Stéphane Valeri : “Monaco doit continuer dans la voie de l’évolution actuelle. C’est le bon chemin, à mon sens le meilleur service à rendre au Pays et à son Prince, dans sa tradition profo n d e. Pour cela, il y a une condition : une majorité forte et cohérente pour que le Parlement joue son rôle pleinement. Il faut en tout cas choisir une liste entière, le vote pour un ami ou pour se défouler, n’est pas politique et donc pas à la hauteur de l’enjeu… L’UPM, c’est la continuité du combat pour les attentes et les besoins des Monégasques. Le Conseil National en fait n’a qu’une force, mais essentielle : être représentatif des Monégasques. C’est le vote pour une majorité forte qui légitimise les élus et leur permet de jouer aux côtés du Gouvernement le rôle prévu par nos Institutions. C’est la condition pour que le projet choisi par les électeurs soit crédible et puisse être la base d’une discussion avec le Gouvernement. Pour être ferme, il faut être fort. L’absence d’une majorité forte serait un affaiblissement de notre démocratie. Notre victoire, grâce au vote de la liste entière de l’UPM, serait la poursuite du vrai changement, un changement sans risque, sans retour en arrière, ni aventure. Nous défendons mieux que quiconque, j’en suis convaincu, l’esprit des Institutions”.

Dans votre livre une idée force se dégage : l’unité autour de la dynastie et le fait aussi que la tradition de cette dynastie c’est la stabilité dans l’évolution permanente. ☞ Stéphane Valeri : “C’est exactement cela. Ceux qui prétendent défendre nos traditions en refusant les évolutions n’ont rien compris à notre histoire. Monaco c’est le génie de l’adaptation permanente par ses Pri n c e s. C’était vrai pour la suppression de l’impôt sur le reve nu ou de la frontière douanière avec la France au dix-neuvième siècle, c’est vra i pour nos extensions vers la mer. La tradition à Monaco, c’est d’innover et c’est nous à l’UPM qui représentons cette tradition aux prochaines élections”.

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8 La Principauté

Politique

Société

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BUDGET PRIMITIF 2008 • Malgré un effort considérable sur le logement domanial et les grands chantiers du futur, la Principauté continue à s’enrichir

Croissance continue pour le FRC Reste toujours à régler la question du contrôle sur les subventions publiques

Photo © CN

PAR PATRICE ZEHR

l était inévitable que le dernier budget de la législature préImajorité senté devant la Haute assemblée, soit l’occasion pour la de valoriser son bilan. Les élus de l’opposition qui sont intervenus ont de leur coté contesté le bilan majoritaire et la manière dont il a été obtenu, par la recherche du consensus présenté comme une connivence. Le Gouvernement de son coté s’est félicité globalement de l’attitude de la majorité vis-à-vis des orientations prioritaires du Gouvernement Princier. Comme, à Monaco, l’opposition est une opposition interne au parlement et non au gouvernement, le budget de celui ci a été largement adopté et au delà des rangs de la majorité. Ce budget 2008 sera aussi le premier de la future législature, et que la majorité soit reconduite ou qu’il y en ait une nouvelle, il faudra l’assumer. Le temps du gouvernement à Monaco n’est pas celui du parlement. Entre la majorité et le gouvernement, le constat global est commun et positif. Monaco va bien, la Principauté continue à s’enrichir malgré un effo rt considérable sur le logement domanial et les grands chantiers du futur. Les recettes augmentent plus vite que les dépenses. Cela permet donc un primitif 2008 « rigoureux et ambitieux » selon le Ministre d’Etat J.P Proust. Le déficit réel sera de l’ordre de 50 millions d’euros très loin des estimations à plus de 100 millions d’euros du projet initial.Le fonds de réserve continue à croître malgré l’utilisation d’une partie de ses intérêts.Le Gouvernement lui peut revendiquer des dépenses d’investissement jamais égalées à prêt de 300 millions sur un total de 893. Le projet le plus ambitieux est celui de l’extension en mer et en 2008 il faudra définitivement choisir un projet. Le Gouvernement et la majorité malgré des accrocs ont souvent été sur la même longueur d’onde. C’est ce que veut le jeu institutionnel. La rencontre des deux volontés du Prince et des élus des Monégasques.Ces volontés sont pour le bien commun et donc le plus souvent communes.Mais parfois cela bloque comme lors de la demande de la création d’une commission chargée de contrôler l’application de la priorité nationale, notamment pour les commerçants et les entrepreneurs monégasques. ☞ L’effort de réduction du déficit se poursuit Illustration du bon fonctionnement des Institutions : sans avoir le droit d’amendement budgétaire, le Conseil National vient d’obtenir, pour la deuxième année consécutive, que le Gouvernement modifie son projet de budget. Les services de l’Etat ont donc planché sur une révision du planning et du coût de certains programmes avec à la clef, 12,6 millions d’euros d’économies réalisées sur les dépenses d’équipement. Résultat : le déficit prévisionnel, initialement estimé à 110,5 millions d’euros, passe pour la première fois en quatre ans, en-dessous de la barre des 100 millions d’euros. Tout en finançant, comme le Gouvernement s’y était engagé à l’issue des débats sur le Rectificatif 2007, le maintien et la modernisation du service météo de Monaco Radio, l’accélération des travaux d’aménagement et de décoration de la digue flottante et la révision du programme de l’opération domaniale Industria Minerve pour livrer prochainement un plus grand nombre de F2. Le Conseil National s’estime satisfait, puisque l’an prochain encore, le déficit réel à la clôture, dont le Gouvernement prévoit qu’il devrait être inférieur à 50 millions d’euros, sera largement couve rt par les produits des placements en valeurs mobilières du Fonds de Réserve.Malgré la crise financière, il est prévu que ces placements rapportent en 2007 plus de 80 millions d’euros.Et au total, en cinq ans, la part mobilière du Fonds se sera accrue de 14% et aura généré un résultat excédentaire de près de 150 millions d’euros, après inflation et couve rture de l’ensemble des déficits. Les finances du pays se portent bien. Tout comme son économie, qui enregistre depuis trois ans une croissance record de plus de 40% de son chiffre d’affaires. C’est ce que le Ministre d’Etat a tenu à souligner en ouve rture des débats budgétaires, en rappelant que « le Fonds de Réserve Constitutionnel, loin de s’appauvrir, continue à croître régulièrement ». Et le fait est qu’il se sera enrichi sur cette législature, de plus d’un milliard d’euros en cinq ans. Une croissance record elle aussi, à un moment où Monaco finance, sur ses propres ressources, une politique de grands travaux ambitieuse au service de son développement et de sa population. ☞ Avancées sociales Parmi celles-ci, la gratuité des communications téléphoniques locales de fixe à fixe pour tous les aînés de la Principauté. Cela faisait 5 ans que la majorité du Conseil National, le Président Stéphane Valeri en tête, réclamait cette mesure.La récente renégociation des accords de concession avec Monaco Telecom a fourni une occasion en or au Conseil National pour revenir à la charge sur cette demande : car si l’Etat a bien négocié une bais-

se des tarifs de l’opérateur sur ses offres Internet et mobile, rien n’avait été prévu en revanche pour les utilisateurs de la téléphonie traditionnelle. Aujourd’hui, c’est chose faite : tous les abonnés de Monaco Telecom âgés de plus de soixante-cinq ans pourront, sous réserve d’en faire la demande auprès de l’opérateur, téléphoner gratuitement en intra-muros jusqu’à 15 heures par mois. Une grande victoire pour le Conseil National, qui a obtenu en parallèle d’élargir la gratuité des autobus à tous les résidents âgés de plus de soixante ans. Autre point soulevé au cours des débats préparatoires : le montant très faible (112 euros à 323 euros / mois) des allocations versées aux familles ayant à leur charge un enfant handicapé et devant faire appel aux services d’une auxiliaire de vie. Comme le souhaitait le Conseil National, ces allocations seront doublées dès 2008 pour venir plus largement en aide à ces familles. Les fonctionnaires non plus ne seront pas en reste. Au vu de la fo rte progression des rentrées budgétaires depuis 5 ans, la majorité du Conseil National avait demandé une mesure de revalorisation générale des traitements en 2008, afin que les fonctionnaires et agents de l’Etat ne soient pas les grands oubliés de la croissance. Au final, ce sont 2 millions d’euros qui seront débloqués en 2008, pour améliorer les déroulements de carrières et l’avancement au mérite dans la fonction publique et revaloriser les traitements les plus bas. Pas d’accord trouvé en revanche sur la demande de la majorité de créer une commission mixte destinée à mieux contrôler l’application de la priorité nationale. Le Gouvernement achoppe toujours sur ce point, tandis que le Conseil National considère que la transparence doit être de mise sur ce sujet prioritaire pour les Monégasques. Le dialogue est donc appelé à se poursuivre. Dans l’intervalle, il a été convenu de renforcer le dispositif d’aide à l’embauche des Monégasques dans le secteur privé, mis en place à la demande de la majorité, en 2006.

tique», s’est exclamé le Ministre d’Etat, qui a revendiqué de laisser à l’Etat le soin de fixer, dans des conventions administratives, les règles de mise en concurrence qui s’imposeront à chaque organisme. Un souci de souplesse partagé par le Conseil National, qui a fait valoir le caractère équilibré de sa proposition : seules seraient concernées les associations recevant chaque année plusieurs centaines de milliers d’euros de subventions ; par ailleurs, la mise en concurrence serait écartée dans tous les cas justifiés, par exemple pour les marchés à fort intuitu personae comme le choix d’un artiste ou d’un chef d’orchestre, ou pour des impératifs de sécurité comme pour le Grand Prix. Seule nuance, de taille pour le Conseil National : le principe, avec ses dérogations, serait inscrit dans la loi pour garantir que les règles soient les mêmes pour tous.Et c’est justement là que le bât blesse. Car si chacun s’accordait, le 3 décembre au soir, sur la nécessité d’instaurer un meilleur contrôle de l’utilisation des subventions et une plus grande rigueur et équité dans la passation des marchés, c’est le degré d’appréciation devant être laissé à l’Administration pour imposer ou pas,suivant le cas,la mise en concurrence,qui a fait débat. «Le rôle du législateur est de veiller à ce que la loi laisse le moins de place pos sible à l’arbitraire et à l’appréciation au cas par cas des services administratifs», a rappelé en fin de débat Stéphane Valeri. «C’est notre position, pas la vôtre Monsieur le Ministre, qui est conforme à l’intérêt général et à l’esprit associatif, fondé sur la solidarité et l’équi té».Un débat qui s’est clos sur le constat d’un accord impossible et ☞ Blocus sur le contrôle des subventions publiques L’amendement introduit par le Conseil National pour prévoir l’obli- sur la décision du Gouvernement de retirer le projet de loi.La majogation de mise en concurrence des prestataires dans la loi s’est rité estime que ce texte reviendra rapidement sur le bureau de heurté au refus catégorique du Gouve rnement, qui l’a jugé l’Assemblée puisqu’il est réclamé par le Conseil de l’Europe. Mais «contraire à la vie associative». «Avec ce texte, nous serions le Gouvernement est averti :si ses interlocuteurs n’ont pas changé sans doute le seul pays d’Europe occidentale à inventer pour les après février 2008, il faudra qu’il accepte de reprendre le débat sur associations, un système aussi administré, aussi bureaucra - l’aboutissement de la logique de transparence.

LE POINT

Accession à la propriété : derniers réglages ?

MONTE-CARLO - Le renvoi en Photo © CN Commission du Logement du Conseil National, du texte sur «l’accession à la propriété aménagée» prouve que le dos sier a du mal a être finalisé. Il est sur les rails à l’initiative de la majorité parle mentaire et après le dépôt par le gouver nement d’un projet de loi. Il y a eu au départ un constat évident et choquant :Les monégasques ne sont pas proprié t a i res dans leur propre pays à quelques exceptions près. Il y a donc un objectif logique… donner au maximum de monégasques la possibilité d’accéder à un droit de propriété prenant en compte l’intérêt national. Il s’agit donc d’ouvrir une possibilité, d’offrir un choix de conqué rir un espace de liberté. Qui peut être contre quand rien n’est imposé. Concrètement il faut bien sûr que l’option soit intéres sante pour un grand nombre de monégasques, sinon ça ne sert à rien. Cela exige que les traites de remboursement ne soient pas dissuasives par rapport à un loyer… un peu plus mais pas trop. C’est sur ce point que des négociations serrées sont enga gées entre le gouvernement et la majorité. Un jeune couple logé dans le domanial n’achètera son appartement que si le dif f é rentiel n’est pas exorbitant. Comme cela concerne le domanial le droit de propriété qui est transmissible impose une contrainte. La revente, si revente il y a, se fait à l’Etat. On revend à celui à qui on a acheté. Cette contrainte est normale, on voit mal l’Etat vendre à un privé qui revendrait ensuite dix fois le prix à un étranger. Pas de spéculation donc, n’en déplai se à ceux qui veulent toujours le beurre et l’argent du beurre, mais un bien dans la sphère étatique qui en contrepartie est prêt à continuer d’assumer les charges de copropriété souvent coûteuses. Il est bien évident que cette opportunité est difficile à encadrer. Il faut tenir compte des spécificités monégasques, la encore, et de celles du marché proposé. Il ne faut surtout pas rater les réglages… sinon la voiture encrassée ne roulera pas. Il faut préciser donc : Les conditions d’accession ; Les appartements concernés ; Les prix ; Les conditions d’acquisition ; L’étendue des droits du propriétaire ; Les conditions de la vente ; Les conditions de la transmission. C’est en mettant cartes sur tables, sans arrières pensées, que ce nouvel espace immobilier sera un plus pour les monégasques qui le choisiront. C’est de cela qu’il s’agit et de rien d’autre, offrir une possibilité aux citoyens en préservant l’intérêt national. (P.Z.)

LE POINT



10 La Principauté

Monde

Solidarité

Janvier 2008

Sous le Chapiteau de Fontvieille du 17 au 27 janvier la 32ème édition du Festival International du Cirque de Monte-Carlo. Mille numéros époustouflants au programme

Plus de 800.000 spectateurs pour le Festival du Cirque... PAR SOPHIE

HASSON-GRIMALDI

MONTE-CARLO – L’univers du Cirque tient le haut de l’affiche en Principauté, ayant fait l’objet d’une conférence, sous la Présidence de SAS La Princesse Stéphanie et les Membres du Comité d’Organisation du Festival avec, entre autres, Urs Pilz et Patrick Hourdequin. Les aventures sur la Piste du célèbre Chapiteau entreront dans les annales, laissant place à une sacrée dose d’humour, décuplée par le registre désopilant des clowns. Dix jours exceptionnels durant lesquels évolueront 11 spectacles, auquel assistera un public toujours plus émerveillé. Un programme dense, où le phénomène de la Piste magnifiera 150 artistes originaires de 17 pays, ayant pour rêve de se produire au Festival International du Cirque de Monte-Carlo. Inutile de vanter les exploits de chacun, d’autant plus que la nature des numéros dans ce domaine se veut éclectique. La conquête de l’attribution finale des Clowns d’Argent, d’Or et de Bronze, sous-entend bien une répartition des rôles absolument originale. Notons toutefois, que la Famille Cassely, originaire d’Allemagne, présentera ses éléphants et chevaux en liberté, selon une prouesse jamais encore inégalée pour les cavaliers, qui exerceront leur talent à dos d’éléphants et non sur celui des chevaux. Le grand dresseur Kid Bauer, de France, et ses fauves, saura émouvoir l’assistance, faisant travailler 5 tigres et 2 lionnes côte à côte, sous l’emprise fabuleuse de la complicité et l’extrême tendresse qui les unit.Les trapézistes qui génèrent une grande part de frissons dans les gradins, notamment les Coréens, excelleront bien sûr sous le regard médusé du public. Priorité à la Famille des Clowns Le rire fera l’éloge de ce 32e Festival, orchestré par des clowns en solo ou avec leurs compagnons. Donimo, Artiste anglais, a décidé de parodier plusieurs disciplines du monde du Cirque et GrandMa, Clown américain, pénètrera dans le cercle des grand-mères new-yorkaises avec

son « home-trainer ». Les clowns Martini, d’Espagne, p e rpétueront la grande tradition des intermèdes clownesques, desquels le cirque ne saurait se dispenser. John Burke présentera un show music-hall, avec deux otaries en « Blues Brothers », d’un dynamisme étonnant. Les Perroquets d’Italie d’Alessio créeront l’événement, s’appropriant totalement du chapiteau en survolant le public. Le Cirque en Ville se fera l’écho de l’épopée comique des clowns à Monaco avec, tout en musique, « L’Open Air Circus Show » sur le Po rt Hercule. Mais aussi, une Célébration oecuménique sous le Chapiteau en présence de plusieurs artistes, un match amical de foot au Stade de Cap d’Ail, entre l’Équipe du Prince Souverain, « Les Barbaguians » et l’Équipe Internationale des A rtistes du Festival. Le Cirque en Ville, élargit son horizon avec le « Concours de Vitrine du 32éme Festival », une Exposition d’Affiches du Cinéma et des Projections de Films sur le Cirque au Théâtre Princesse Grace, une Exposition de Photographies de Frederick W. Glasier à l’Auditorium Rainier III et une Exposition Commerciale dans le cadre de l’acquisition d’objets liés au cirque. Ce XXXIIe Festival, c’est aussi la première constitution à Monaco de l’European Circus Association, (ECA), sous la Présidence de Urs Pilz. L’idée avait été évoquée par SAS Le Prince Rainier III, de fonder la Délégation des professionnels du Cirque qui résoudra de multiples aspects sous l’angle des visas, des permis, des artistes, des transports et, surtout, des animaux, dans la continuation de ce qu’apporte l’Art du Cirque. La Fnac Monaco recevra pour une rencontre avec le public le docteur Alain Frère dont chacun connaît la passion pour le cirque. Le Docteur Frère au côté de S.A.S le Prince Rainier III depuis l'origine du Festival, retracerala fabuleuse histoire du festival et évoquera ses souvenirs des grandes familles du cirque... Rendez-vous le 19 janvier à 17h30 à la FNAC Monaco.

Inauguré le 20 novembre sur le Rocher surplombant le port de Fontvieille

Au Grimaldi Forum une révisitation des chansons de Serge Gainsbourg

Une statue pour le Prince

Spectacle en faveur de FAM

MONTE-CARLO - Le mercredi 28 n ovembre 2007 à 12h00 dans les Jardins du Palais Princier S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a inauguré la statue en bro n ze de son père S.A.S. le Prince Rainier III. L'oeuvre de 1,90m de hauteur, offerte par M. Enrico Braggiotti, a été réalisée par Daphné du Barry qui a déjà sculpté la statue de la Princesse Grace, parmi la vingtaine de monuments à son actif, é l evés dans les plus prestigieuses villes d'Euro p e. Le Souverain a souhaité que la statue soit érigée sur le promontoire des jardins surplombant le port de Fontvieille, l'une des plus notoires réalisations du fe u Prince 'bâtisseur'. Daphné du Barry a sculpté le Prince Rainier en gabard i n e, les mains dans les poch e s , dans une attitude désinvo lt e, pleine d'aisance à l'allure holly wo odienne sans la gravité et la prestance de l'habit officiel. L ' expression du visage est pensive, le regard vif avec un sourire bienveillant au coin des lèvres. La statue sera illuminée la nuit et pourra être vue depuis les quais du port de Fontvieille.

Photo © CdP

MONTE-CARLO - Au mois de février dernier, F.A.M. S.A.S. la Princesse Stéphanie et son équipe organisaient en Principauté de Monaco deux représentations exceptionnelles inspirées de la comédie musicale parisienne “Le Roi Soleil”. Après cette première expérience appréciée du public, la Princesse Stéphanie organisera le 20 mars 2008 au Grimaldi Fo rum (Monaco), un spectacle revisitant les chansons de Serge Gainsbourg, suivi d’un dîner. Cette soirée s’inscrit dans le cadre de son association de lutte contre le sida intitulée «Fight Aids Monaco». Les fonds récoltés à l’occasion de cet événement unique seront destinés à financer un projet cher à la Princesse Stéphanie : la construction d’une « Maison de Vie » en Provence destinée à accueillir des personnes vivant avec le VIH. La Princesse Stéphanie a créé en 2004 l’association Fight Aids Monaco (F.A.M.) qu’elle préside. Elle a été nommée Représentante Spéciale de l'ONUSIDA en octobre 2006. F.A.M. a pour mission d’informer, de prévenir et de soutenir les malades du VIH/Sida. A l'occasion de cette soirée exceptionnelle en mars prochain, de nombreux artistes seront réunis autour de la Princesse Stéphanie et des deux marraines, Jane Birkin et Jenifer, afin d'interpréter les plus belles chansons de Serge Gainsbourg. Ceux-ci seront accompagnés par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Le spectacle sera mis en scène par Kamel Ouali, les arrangements et les orchestrations seront écrits par Jean-Félix Lalanne.

INAUGURATION FIGHTAIDS MONACO


Janvier 2008

Entreprises

Travail

La Principauté

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INTERVIEW EXCLUSIVE • Gildo Pastor Pallanca nous explique ses projets pour conquérir un bassin d’écoute transfrontalier de plus d’un million d’habitants

MCOne devient Radio Monaco, média des grandes ambitions “C’est aujourd’hui un combat de titans, notamment entre opérateurs télécom et groupes de télévisions : j’ai fait le pari...” PAR PATRICE ZEHR

MONTE-CARLO - Lancée le 12 juillet 2007, Radio Monaco couvre depuis début décembre une zone de diffusion qui va de Bordighera à Saint-Tropez, soit un bassin d’écoute transfrontalier de plus d’1 million d’habitants. Radio Monaco dispose pour cela d’une nouvelle fréquence (FM 95.4) qui complète la fréquence d’origine (FM 98.2) sur la zone Monaco – Menton. Parallèlement, Radio Monaco a été présélectionnée par le CSA lors de son assemblée plénière du 27 Novembre 2007, comme l’une des deux seules nouvelles radios en PACA attributaires de fréquences en catégorie B (radios commerciales et indépendantes). Radio Monaco prend la suite de MC One, toujours entre les mains de son entreprenant propriétaire, Gildo Pallanca-Pastor. La Principauté : Depuis que Radio Monaco a remplacé MC One, l’ambition est affichée, doter la principauté, ceux qui y travaillent et aussi les agglomérations de proximité d’un média radio pour le divertissement, l’actualité mais aussi l’image de Monaco. Ce sont bien là vos objectifs ? Gildo Pallanca-Pastor : “Des 12 m2 du studio d’MC One aux 600 m2 de ceux de Radio Monaco il y a en effet une évolution et des ambitions marquées. Nous avons pris le p a rti de répondre pour autant avec simplicité aux multiples objectifs que l’on nous prête: satisfaire au mieux les besoins d’un bassin de population pour qui la radio doit être une source d’info rmation et refléter la bonne humeur”. LP : Cette ambition pour Monaco passe par des fréquences. Or c’est maintenant chose faites, on peut vous écouter de San Remo à St Tropez. Monaco peut parler à nouveau à la riviera italienne et à la Côte d’Azur. Comment cela a-t-il été possible ? GPP : “Les meilleures volontés ont été réunies pour mener à bien ce projet. La participation à l’appel à candidatures pour des fréquences en PACA, nous a apporté une nou velle fréquence mais surtout le fait d’être reconnu comme légitime par le CSA pour nous développer en France. MCR a pour sa part accepté de ne pas reconduire un contrat en cours avec un de ses clients pour nous attribuer la fréquen ce FM 95.4, une fréquence de forte puissance. Notre zone de couve rture transfrontalière d’un million d’habitants est donc une première étape et non une fina lité. Il nous faudra travailler encore pour étendre ce bassin, en FM mais aussi en Radio Numérique Terrestre dont le CSA prépare le déploiement en France à partir de 2009. L’écoute sur le site www.radio-monaco.com est aussi en

pleine progression : une nouvelle version de ce site verra le jour courant 2008 pour en accélérer sa croissance”. LP : Cette nouvelle couverture vous donne des responsabilités, le but cependant n’est sans doute pas de recréer un Radio Monte Carlo de la belle époque ? GPP : “Avant 1980 Radio Monte Carlo était la radio des gens du sud pour nous, celle des vacances pour les visi teurs de notre région. Radio Monaco, ne vit pas avec la nostalgie du passé, mais se doit de recréer le lien affectif que nous avions tous avec « notre » radio”. LP : Votre radio se veut professionnelle, sera t-elle totalement privée, l’état y participera il, à quelle hauteur ? Certains craignent en effet que radio Monaco devienne un appendice du centre de presse, un média par trop administratif gouvernemental pour être vraiment attractif. GPP : “L’Etat souhaite investir dans 10 % du capital afin d’ac compagner le développement de Radio Monaco, notam ment dans le domaine de la Radio Numérique, projet parfai tement en phase avec sa politique de « Monaco Digital Country ». Radio Monaco est et restera un média parfaite ment libre : nous entretenons du reste le même niveau de relation avec le Centre de Presse que les autres médias”. LP : Vers quel format comptez vous évoluer ? (music and news, talk, regional, s p o rts ….) GPP : “Notre format est “info et musique”. L’information internationale, nationale et régionale est traitée à travers 20 flashs quotidiens, quand à la musique elle se doit de répondre aux critères du CSA, avec la nécessité de mettre en avant les nouveaux talents francophones. Nous serons aussi de plus en plus présents sur le terrain tant pour couvrir l’info que l’évènementiel”. LP : Quelles sont pour un tel média les perspectives publicitaires- pensez vous un jour gagner de l’argent ? GPP : “Le modèle économique d’une radio en FM est basé sur la publicité et les partenariats. Sur internet et en RNT demain, de nouveaux modèles verront le jour, basés sur la possibilité pour l’auditeurs de recevoir des données associées, ou encore d’accéder à des ser vices. Nous travaillons à cela depuis deux ans. Enfin la radio nu m é rique perm e t t ra d’envoyer plusieurs radios sur le même « canal » : nous entendons aussi participer au développement et à la commercialisation de ces « bouquets » de fréquences.

Le bilan du Gala de l’Association des Femmes Chefs d’Entreprises de Monaco (AFCEM) du 13 décembre dernier

Femmes entrepreneurs, mais de coeur... MONTE-CARLO - L'association des Femmes Chefs d'Entreprises de Monaco (AFCEM) a organisé son premier gala de fin d'année le 13 décembre dernier à l'Hotel Hermitage. La soirée s'est déroulée de façon très conviviale de 19h30 à minuit, et était composée d'une conférence suivie d'un diner avec tombola. Les 35 membres chefs d'entreprises de l'AFCEM ont eu l'honneur d'accueillir comme conférencier le Professeur belge Françoise Meunier, Directeur Général de l'Organisation Européenne pour la Recherche et le Traitement du Cancer (EORTC), qui a traité du thème de « La Recherche Clinique en Cancérologie en Europe ». Le cancer étant la deuxième cause de mortalité en Europe, Madame Meunier a exposé pendant 45 minutes que l'avancée dans les traitements, pour les différents cancers existants et à venir, passe uniquement par la recherche fondamentale puis par la recherche clinique, cette dernière étant axée sur l'application des nouveaux traitements découverts. 200 personnes ont assisté à cette soirée instructive et chaleureuse, parmi elles des chefs d'entreprises monégasques et de PACA, médecins et autres intervenants des métiers de la santé et de la pharmacie, membres du réseau FCE monde, ainsi que des représentants d'institutions publiques et gouvernementales monégasques. A l'issue du diner, une tombola s'est déroulée au bénéfice de l'EORTC et était constituée de lots offerts par 23 entreprises donatrices, majoritairement monégasques. La tombola et les dons versés au profit de l'EORTC ont permis de récolter 8.500 euros, chèque qui a été remis le soir-même au Professeur Meunier. Sur la photo, de gauche à droite : Hilde Heye, Françoise Meunier, Elisabeth Ritter-Moati et Fabienne Lavaud Souliès

GILDO PALLANCA-PASTOR

En plus de ces axes commerciaux, il faut aussi prendre en compte que Radio Monaco est dès aujourd’hui une entre prise qui a de la valeur”. LP : Radio Monaco pour beaucoup est le signe d’une volonté de reconstitution d’un paysage audiovisuel monégasque digne d’un état indépendant. Avec les nouvelles technologies pouvez-vous envisager des synergies et des évolutions rapides ? On se prend a rêver d’un groupe incluant la télé… quid d’Internet du téléphone portable du numérique etc.… GPP : “La naissance d’une radio est effectivement un événement ra rissime en Principauté, et qui répond à une véri t a ble attente. La convergence est pour sa part au coeur de l’actualité : c’est aujourd’hui un combat de titans, notamment entre opérateurs télécom et groupes de télévisions. J’ai fait le pari, il y a près de trois ans en louant à MCR des fréquences radios numériques qu’elles auraient un jour une vraie valeur ajoutée. De toute évidence, la radio, dernier média à être encore analogique, aura son mot à dire dans cette proche fusion, et Radio Monaco, un des pionniers de la Radio Numérique devra alors savoir faire valoir ses acquis”.


12 La Principauté

Art

Culture

Janvier 2008

EXCLUSIF • En avant-première deux extraits inédits du livre de Stéphane Valeri “Ma pierre au Rocher” à quelques jours seulement de sa parution officielle

“Deux rencontres marquantes avec les Princes Rainier III et Albert II” L’hommage d’un homme politique aux Souverains de Monaco PAR PATRICE

ZE H R

MONTE-CARLO – C’est un livre en pleine campagne mais ce n’est pas un programme de campagne. A quelques jours de sa parution annoncée dans l’interview publiée dans ce numéro, le président Valéri nous a accordé en première exclusivité, la primeur de deux extraits de son livre. Ces deux extraits concernent des rencontres privées très importantes avec le Prince Rainier III et avec le Prince Albert, alors Prince Héréditaire. C’est de l’exclusif et du jamais dit. Du jamais dit, il y en a beaucoup dans ce livre fort qui est un retour sur un parcours politique unique à Monaco, mais qui est également une prise de position sans langue de bois, sur tous les défis du Monaco de demain.Stéphane Valeri est un homme politique encore jeune mais qui a atteint de toute évidence la maturité. Sa réflexion, appuyée sur l’expérience, intéressera tous ceux qui veulent agir pour un Monaco moderne, fidèle à ses Princes et à leur tradition d’adaptation depuis 7 siècles. ☞ Rencontre avec le Prince Rainier III après les élections de 2003 : (…) Cet entretien que j’ai eu avec Le Prince Rainier III, restera toujours pour moi comme un grand moment. Je sais alors que le Prince, âgé, est fatigué et en traitement. Son chef de cabinet, George Grinda, me prévient que l’entretien sera certainement assez court, pas plus d’une heure, sans doute moins. (…) Quand je me rends au Palais, je suis ému. Je sais aussi que l’enjeu est capital. Certains font tout pour qu’une crise éclate, que la nouvelle majorité présentée comme dangereuse, soit désavouée par Rainier III. Leur espoir suprême est sans doute que le Prince, jugeant qu’il y a menace pour Son pou voir, ordonne la dissolution, de nouvelles élections ne pouvant, selon leurs stratèges aux petits pieds, qu’entraîner leur retour et rétablir leur légitimité mise en cause par le « bas peuple ». Je suis un peu inquiet. Je sais qu’on veut faire croire au Souverain que n o t re élection est une contestation de quarante ans de Son règne et je me demande comment le « patron », de plus en plus isolé dans Son Palais, en raison de problèmes de santé liés à l’âge, résiste à cette désinformation. Il m’a reçu plus de deux heures et demie. Il a été attentif puis volubile, lucide et impressionnant. (…) Au bout d’une heure et demie, me rappelant ce qu’avait dit George Grinda, je place res pectueusement : « Monseigneur, je ne voudrai pas abuser de Votre temps, si Vous êtes fatigué, je propose de me retirer ». Il a manqué se fâcher : « Pourquoi Monsieur Valeri, vous êtes pressé, ça ne vous intéresse pas ce que je vous dis ? ». Ça me passionnait bien sûr (…) Le Prince Rainier était un homme séduisant. J’étais sous le charme d’une intelligence très vive et d’une immense expérience. Cela a donc duré deux heures et demie. Un dialogue, un échange intense, nous avons discuté de tout. Il m’a redit les rai sons de Sa volonté d’adhésion au Conseil de l’Europe, manifes tant à Son âge une grande jeunesse d’esprit. Monaco ne pou vait être à l’écart des Etats de droit et des valeurs démocratiques, sans s’exposer dangereusement. Sur ce sujet nous étions complètement en phase. Sur le loge ment, j’ai pu toucher du doigt la nocivité de la politique des courtisans, qui pour maintenir leur pouvoir, trompent le Souverain sur les réalités, le coupe des faits réels, et en fait l’iso lent au maximum. Il m’explique qu’on Lui dit qu’il n’y a pas de problèmes de loge ment pour les Monégasques, à Monaco. Il y a bien quelques demandes d’appartements domaniaux insatisfaites, mais qui proviennent de capricieux souhaitant changer de quartier ou d’étage. Mes propositions dans notre programme Lui paraissent donc disproportionnées, un peu électoralistes. Heureusement, j’étais venu avec quelques cas précis que j’expose alors calme ment et dans le détail au Prince. Je me rappelle notamment du

Décoration dans l'Ordre de Saint Charles par le Prince Rainier III Novembre 1999

Visite de SAS le Prince Albert II au Conseil National en juin 2006

cas d’une dame de soixante-dix ans logée dans le secteur libre, menacée d’être expulsée par son propriétaire dans les semaines à venir, ou d’une famille avec deux enfants logée dans un F3 et attendant depuis plusieurs années une chambre supplémen taire pour son cadet. (…) Le Prince a repris mes cas, Il a vérifié les documents. Je L’ai vu surpris, mais surtout touché. « Si c’est ça Monsieur Valeri, ce n’est pas ce qu’on me dit ». Rainier III est alors à l’écoute et positif sur la nécessité d’un plan d’envergure pour les logements domaniaux. Nous partageons aussi la même analyse sur les enfants du pays. Il veut mainte nir une population stable et donc Il se montre favorable, sans que nous ayons abordé les détails, à notre projet de réforme de la loi sur les loyers anciens. Il est aussi très ouvert sur une réfor me profonde des droits de la femme à Monaco, en mesurant bien entendu avec prudence les éventuelles conséquences démographiques avant toute décision. (…) Ça s’était donc magnifiquement bien passé, trop bien sans doute pour certains. J’avais obtenu Son écoute favorable, et c’était pour moi l’essentiel, pour la nouvelle politique du loge ment voulue par les Monégasques.(…) ☞ Première rencontre avec le Prince Héréditaire Albert et ma vision du Prince Souverain Albert II (…) En 1987, je suis alors jeune Président de l’Association des Jeunes Monégasques (AJM), et le Prince Héréditaire, avec bien sûr l’accord de Son père, vient d’accepter la Présidence d’Honneur de notre association. Je ne l’ai alors jamais vu, je le reçois pour la première fois, j’ai 25 ans, à l’Auditorium du Centre des Congrès, pour l’ouverture de notre premier « Forum Jeunesse ». Je suis ému, c’est ma première rencontre avec un membre de la Famille Princière. J’ai eu ce jour là de l’appréhension et les mains moites. Mais ça ne va pas durer. Le jeune homme en face de moi est chaleureux et franc. Il sait se mettre à la portée des gens. Un don de gentillesse naturelle héritée certainement de Sa maman. Il est simple sans se forcer et met tout de suite en confiance. (…) Quand Il repart, je sais que j’ai vu un Prince moderne, proche de Sa génération.

C’est une impression, mais quelques mois plus tard, nous Le recevons dans le vieux local de l’AJM, accompagné par Son Aide de Camp, le Commandant Luc Fringant, qui est aujour d’hui Colonel et Chambellan du Prince Albert II. C’est une soi rée de réflexion avec notre comité directeur. Nous avons abordé avec Lui la question du logement des jeunes Monégasques. Notre exposé est concret et précis. Il est franche ment étonné par un certain nombre de cas et de problèmes réels que nous Lui présentons. Il pose énormément de questions. Il est soucieux du social. La soirée de travail a été utile et sym pathique. On se comprenait. Ce Prince confirmait Son ouver ture d’esprit et Sa proximité avec les jeunes de Sa génération. Cette ouverture et cette tolérance font partie de Sa personna lité profonde. Il est impossible de compre n d re le Prince Albert si on oublie qu’Il est un Prince de deux cultures (…). Il est Monégasque tout d’abord et Européen évidemment. Il est l’héritier de Rainier III, qui représente la tradition et l’autori té d’une longue lignée dynastique. Mais par Sa mère, la re g rettée Princesse Grace, Il a respiré les grands espaces amé ricains. Il a vécu aux Etats-Unis où Il a fait des études. (…) Il y a acquis une ouverture internationale, qui ne peut qu’enrichir Ses racines. (…) C’est un Prince humaniste des droits de l’homme, qui ne sup porte pas les injustices.(…) C’est un Prince en mouvement. Il ne va pas répéter Son père, ce serait stupide et anachronique, Il ne sera jamais Rainier IV, n’en déplaise à certains. Il va façonner Son style. (…) Notre Prince est l’enfant et l’héritier d’un incroyable miracle historique. Il va continuer ce miracle, j’en suis intimement persuadé. Quand le Prince Rainier est arrivé au pouvoir, la problé matique n’était pas la même,(…) Il fallait survivre . Le Prince Albert Lui, s’est tout de suite inscrit dans la défense de principes éthiques, l’aide au développement, l’humanitaire international, la défense de l’environnement et de la biodiver sité (…), un arsenal d’éthique et de morale du pouvoir. Mais si l’on peut faire de l’éthique une priorité, c’est parce que les besoins élémentaires ont été satisfaits par le Règne précédent. Je peux témoigner que chez le Prince Albert, ces priorités là ne sont pas, comme chez d’autres, une posture dans l’air du temps, ni une stratégie médiatique. Elles correspondent à une conviction sincère, à Son Moi profond. Le Prince Albert II règne seulement depuis moins de trois ans, mais Il ne se cherche pas. Il sait ce qu’Il veut être. (…) Le Prince Albert a déjà surpris. Ma conviction est qu’Il sur p rendra de plus en plus et qu’Il va réussir Son pari (…), aidé d’abord par ceux qui partagent Ses valeurs. Quand on est Prince, on ne peut pas toujours faire plaisir, mais on peut devenir un homme de bien, en choisissant la méthode, son équipe pour l’appliquer et en s’en donnant les moyens. Les Règnes se suivent et se ressemblent rarement. Ce règne là ne fait que commencer et ne ressemblera bien sûr à aucun autre. ☞ Stéphane Valeri « Ma Pierre au Rocher » • Editions du Rocher


Art

Janvier 2008

La Principauté

Culture

Representation of the deified Queen Ahmesnefertari From Thebes: rock-tomb of Nebamun and Ipuki New Kingdom, 18th Dynasty, c. 1360 BCE Painted Plaster, inv. 1962.70 Kestner-Museum, Hannover (R.F.A) © Christian Tepper (museum's photographer)

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Statue de Cléopâtre basalte noir, H. 104 cm époque ptolémaïque, Ier siècle av. J.C. Musée de l'Hermitage, SaintPétersbourg, inv. 3936 © Svetlana Suetova - Musée de l'Hermitage, Saint-Pétersbourg

La directrice des événements culturels du Grimaldi Forum nous présente en avant première les axes principaux de la grande exposition de l’été 2008

Après la Princesse... les Reines d’Egypte! PAR

MONTE-CARLO - Après l’extraordinaire succès de l’exposition « Les années Grace Kelly », le Grimaldi Forum présentera – du 12 juillet au 10 septembre prochain – les « Reines d’Egypte », exposition qui s’annonce déjà, elle aussi, remarquable. Qui donc étaient ces femmes dont l’imaginaire occidental n’a retenu que deux ou trois noms ? Une seule a exercé le pouvoir de pharaon. Le Grimaldi Forum propose de partir à la découverte de ces égyptiennes, de leur rôle, de leur place dans la société, tout au long de trois mil ans d’histoire ! Ce rendez-vous estival permettra d’admirer des pièces exceptionnelles et uniques, dont certaines n’ont jamais encore quittées le musée du Caire. Avant-première avec Catherine Alestchenkoff, directrice des événements culturels du Grimaldi Forum. La Principauté : L'histoire a retenu les noms de pharaons, et ceux de deux reines d'Egypte qui appartiennent aujourd'hui à l'imagerie populaire: Néfertiti et Cléopâtre. Quel était le statut des reines d'Egypte, leur rôle, pourquoi leur consacrer une exposition de cette envergure ? Catherine Alestchenkoff : L’histoire de l’Egypte antique, sa puissance, son mystère aussi sont souvent évoqués au travers de la figure du « Pharaon » qui incarne à lui seul le monarque régnant sans partage sur un immense territoire.Pourtant l’idée d’une civilisation uniquement domi née par les hommes et dans laquelle la femme était bannie des res ponsabilités doit être revue. Cette lecture inédite et originale - jamais trai tée dans sa globalité - va ainsi faire l’objet de notre événement de l’été, rendu possible grâce à Madame Christiane Ziegler *, commissaire scientifique de cette exposition qui a choisi de souligner l’importance d’une autre figure essentielle (après – le pharaon-) pour la découverte de la civilisation égyptienne : Les Reines d’Egypte. « Charmante sous les deux plumes qui la coiffent, celle dont la voix saisit de joie qui l’écoute, pleine de grâce, agréable d’esprit, suave d’amour, emplissant le palais de ses effluves parfumés….Souveraine des deux pays, la belle dont les mains tiennent les deux sistres…La très aimée qui porte la couronne…Tout ce qu’elle demande est fait pour elle, toute belle chose advient selon son coeur… ». Mis à part quelques destins exceptionnels que vous citiez précédemment, nous ignorons la personnalité de la plupart des reines : elles n’ont laissé qu’une gracieuse image, éternisée par les bas-reliefs..

LIVRES

Le Signe de l’Archange

PIERRE-YVES REICHENECKER

En s ‘appuyant sur l’état actuel des connaissances issues de fouilles (enco re activement menées de nos jours sur le sol égyptien), l’histoire des objets et des monuments, les textes des basreliefs révèlent ce qu’était la condition des femmes, leur rôle et leur place dans l’Egypte durant trois millénaires. Sept chapîtres composent cette histoire que Christiane Ziegler a choisi d’ouvrir sur Catherine Alestchenkoff l’incarnation la plus populaire de la reine et son “cartouche” ©Yves Clerc d’Egypte dans l’imaginaire occidental : Cléopâtre . Paradoxalement la dernière reine d’Egypte la mieux connue est une Grecque, descendant des généraux d’Alexandre. Car mis à part Hatschepsout qui exerça le pou voir et que les historiens placent dans la longue succession des pha raons, les reines de cette époque glorieuse sont “mère”“épouse”ou “fille” du Monarque , un des chapîtres de l’exposition suivi d’un autre statut qui a son importance dans la découverte de la vie quotidienne des Femmes « Epouses secondaires, concubines et harem » –puisque l’entourage féminin du roi était fort nombreux .Les Femmes dans l’exercice du pou voir sera traitée à travers des personnalités exceptionnelles telles les reines Hatshepsout, Néfertiti..ainsi que les Femmes dans la religion, déesses du panthéon égyptien ou grandes prêtresses. Sans omettre d’évoquer l’Image de la reine : beauté féminine dont le raffinement et le luxe sont évoqués à travers les bijoux et objets de toilette retrouvées dans quelques trousseaux funéraires.Peu de tombes de Reines ont été retrouvées. L’exposition s’achèvera sur l’évocation de la reine Taousert, dont la tombe fut retrouvée dans la vallée des Rois et qui inspira à Théophile Gautier son célèbre « Roman de la Momie ». LP :Depuis quand et avec quels musées,institutions etc.travaillez vous,et depuis quand,pour monter l'expo? Quelles pièces exceptionnelles présenterez-vous au public? CA :Une telle manifestation ne peut présenter que des chefs-d’oeuvres, la Cour étant le plus important commanditaire des artistes de son temps. Elle comprendra environ deux cent cinquante oeuvres de tailles et de matériaux variés (grande et petite statuaire, bas-reliefs, bijoux, orfèvre rie…) provenant des plus grands musées européens (British Museum à Londres, Turin, Berlin, Munich, Paris avec le musée du Louvre) , amé -

LIVRES

L’histoire du Parfum...

MONTE-CARLO - Porté par le succès du très remarqué La Trace, le dernier secret de Jean-Paul II, Tolège éditions publie un deuxième thriller ésotérique. Dans le Signe de l’Archange, Frédéric Bovis continue (seul cette fois, le trio qui avait écrit La Trace s’est dissout) d’ex plorer avec virtuosité l’histoire chrétien ne grâce à un vrai talent de romancier. Et si le combat biblique qui opposa Saint-Michel à Satan n’était pas aussi achevé que le disent les Saintes Ecritures ? Après une série de morts violentes et incompréhen sibles, la question refait surface dans les ruelles du Mont SaintMichel. Pourquoi le commissaire Louis Dorval, un flic désabusé en charge de l’affaire choisit-il de suivre un jeu de piste mortel qui le mène du mont Gargano jusqu’à Jérusalem ? Deuxième volet d’une tétralogie annoncée, Le signe de l’Archange se lit avec autant de plaisir que de facilité. Chaque volume de la série peut se lire indépendamment des autres. Le Signe de l’Archange sera porté à l’écran. Frédéric Bovis – on n’est jamais si bien servi que par soi même – écrit le scénario.Tournage du film au Mont SaintMichel et dans les Pouilles prévu au printemps 2009.

MONTE-CARLO - La jeune photographe brésilienne Conceiçao Praun a récemment présenté à l’hôtel de Paris « Fer Fundo », un livre consacré à l’histoire du parfum à travers le temps. Photos et textes sont de cette jeune femme au talent prometteur.Un voyage qui nous mène de l’Egypte antique, au petit village de Cabri s, au dessus de Grasse, la cité des parfums. L’occasion de découvrir des personnages qui font, qui sont le parfum d’aujourd’hui. Des maîtres en tarinologie ! Mais aussi des histoires savoureuses comme celle du vinaigre des 4 voleurs. « Au début du XVIIIe siècle, dans une ville de France, 4 hommes apparemment immunisés contre la peste, entraient dans les maisons et commerces emportant avec eux tout ce qu’ils voulaient.De peur d’être contaminés, les habitants ne réagissaient pas. Après quelques temps les voleurs furent arrêtés et conduits en prison. Le jour du jugement, le tri bunal proposa la clémence s’ils révélaient le secret de leur immunité. Ils confessèrent qu’ils se frictionnaient le corps, les mains et le visage avec un produit macéré à base d’ail, de fenouil et d’herbes aromatiques. Le vinaigre des 4 voleurs se révéla être un antidote efficace contre la peste…Ce vinaigre fut crée par Antoine Claude Maille en 1720 à Marseille. En 1747, Maille devint vinaigrier officiel du roi Louis XV ».

☞ “Le signe de l’Archange”,Tolège éditions, 400 pages, 22 euros.

☞ “Per Fundo”, textes et photographies de Conceiçao Praun, 116 pages.

LIVRES LIVRES

ricains ( Metropolitan Museum et Brooklyn museum de New York, le museum of Fine Arts de Boston …) et enfin des colllections du musée du Caire. Les préparatifs de cette exposition remontent à plus de deux années et à présent plus de quarante prêteurs dans le monde entier ont été sollicités et ont accepté grâce à leur généreux concours de réunir tous les précieux témoignages de cette histoire. L.P : Quelle scénographie pour l'exposition? CA : C’est François Payet qui a remporté l’appel à projet pour la scéno graphie de « Reines d’Egypte ».Nous le connaissons déjà puisqu’il avait signé la mise en scène de l’exposition « Saint-Pétersbourg, de Pierre le Grand à Catherine II » en été 2004. La séquence des salles répond à merveille au synopsis rédigé par notre commissaire et François Payet a su y parsemer ses touches de poésie propre à faire rêver sur pareil thème…. L.P :Des Reines pour succéder à une Princesse.Après l'immense succès de l'expo "les années Grace Kelly", qu'attendez vous de l'expo estival 2008 consacrée aux "Reines d'Egypte"? C.A :Comme toute grande civilisation, l’Egypte antique contient une part de mystère dont une infime partie sera dévoilée à travers ce thème. « Reines d’Egypte » qui illustre aussi – oserais je dire- la place de la Femme dans l’Histoire et dans l’Humanité. *Conservateur Général Honoraire du Département des Antiquités Egyptiennes du Musée du Louvre- Christiane Ziegler a été le commissaire de l’exposition « Pharaon » à l’Institut du Monde Arabe en octobre 2004 / avril 2005.

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La Principauté

Actualité

Janvier 2008

M ONAC O EN BRE F

☞ Une exposition consacrée à Salvador Dali est toujours un événement. Grace à Jordi Casals - le Catalan, collectionneur et passionné directeur de la galerie Pictural à Monaco - l’ex position mentonnaise relate 50 ans de happe nings autour de nombreux manuscrits, photos, gravures, lithographies…On y découvre égale ment Salvador Dali avec Charlie Chaplin, Michel Simon ou encore Jean Cocteau, parm i d’autres…L’exposition « Dali, Happenings » à la galerie d’art contemporain – Palais de l’Europe est ouverte au public de 10h à 12h et de 14h à 18h, sauf le mardi et les jours fériés. Jusqu’au 28 janvier... Photos © Imagina

Simulation par l’image: les chantiers de demain PAR SOPHIE

HASSON-GRIMALDI

MONTE-CARLO – En 2006, IMAGINA promouvait déjà l’hori zon de la 3D au profit du Secteur Industri e l . En ce début d’année 2008, la volonté d’y apporter un réel accompagnement s’avère de plus en plus manifeste. Ce haut lieu de la Technologie de l’Image, dont l’activité notoire touche les métiers art i stiques, tiendrait donc à démarquer son ori e ntation vers celle des industries européennes. Dans cet effort conjugué, qu’illustre David Tomatis, Président du Festival de TV, Sportel et Imagina, c’est Laurent Puons (photo à droite), Directeur Général d’Imagina, qui depuis 5 ans peaufine avec pertinence ce Rendez-vous, tendant à initier ces professionnels aux technologies de la 3D. Il réunira donc, pour le relais nécessaire de la 2D vers la 3D et sa portée sans précédent, plus de 70 stands composés de Décideurs, Concepteurs, Développeurs, Éditeurs, Distributeurs ou Utilisateurs de Technologies 3D. Dans un esprit où l’économie de temps et de production est sans conteste le dénominateur commun du XXIe siècle, ce brillant novateur démocratise le numérique au point que, tout concept en termes d’architecture ou de chantier entre dans l’ère hypothétique de la « construction virtuelle » ! Il s’en explique d’ailleurs, mettant l’accent sur : « le fait de parta ger les expériences sur le développement de la 3D, peut révolu tionner la manière de concevoir un bâtiment ou un ouvrage.Il est prouvé que, la maquette virtuelle 3D permet une solide étude au service de la simulation tels que, l’éclairage, la décoration, l’ha billage, la consommation en énergie, l’isolation, l’acoustique ou encore la sécurité. Dans le cadre d’Imagina, j’insiste sur tout sur le vecteur indispen sable que génère la 3D, au niveau de l’aide à la décision, Edité par p e rmettant probablement la Le premier journal d’actualité de Monaco

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“ Le Beausoleil de Monaco”

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Diffusion Monaco & Côte d’Azur SEC Cour Anc. Gare SNCF Impression Graficolor Regione Prati - Arma di Taggia (IM) Le tirage de ce numéro a été de 2 6 . 5 0 0 exemplaires

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concrétisation prodigieuse et fo rt fiable d’infra structures comme celle, par exemple, du BTP. Bien sûr, nous n’en sommes qu’aux prémices de ce type d’exploitation par la simulation, mais les industriels y parviendront tôt ou tard ». Imagina – Rencontre en Huis Clos Et pour cause, parmi les stands d’Imagina 2008, figurera « Vinci Construction PACA », duquel Jean-Luc Brial, Directeur, et Philippe Roman, Directeur Dumez Monaco, projetteront en 3D, les prochaines réalisations concernant l’extension de la digue de Monaco ou encore les délaissés de la voie déférée SNCF, implantés sur le territoire monégasque. Ce portail d’informations virtuelles, au pouvoir plus qu’expérimental, ouvri ra sur des débats portant sur cette réalité de gagner de nouvelles parts de marché, en l’occurrence vis-àvis des architectes et leurs bureaux d’études. Sachant que l’évolution par l’image bouleversera notre quotidien dans les années à venir, le Programme 2008 mettra en avant les outils de simulation dont on dispose aujourd’hui, leur fonctionnement, leur pri x . Des Tables Rondes, Conférences, Témoignages et Expositions sont également à l’Ordre du Jour, évoquant aussi les études portant sur le Paysage, l’Environnement et l’Urbanisme. L’objectif étant de bien saisir la plus value de cet outil extrêmement compétitif, comme l’ont déjà expérimenté et validé les Agences de Design ou encore les industriels de l’Automobile, l’Aéronautique et Naval, en vue toujours d’accélérer les concertations. Soulignons que la Clôture d’Imagina, à la fois le reflet du développement Industriel, reste la référence mondiale de l’Image de Synthèse et des Effets Spéciaux et, qu’à ce titre, le Jury d’Imagina Awards décernera 17 prix répartis en 3 catégories, dont « Media & Entertainment » ; « Industrie » ; « Architecture, Paysage et Urbanisme ».

Inaugurée le 8 décembre dernier en présence de S.A.S. le Prince Albert I

Avenue Prince Rainier III BEAUSOLEIL - Le 8 décembre dernier, S.A.S le Prince Albert II est v e nu en personne remercier M. R o b e rt Vial, Maire de Beausoleil et Conseiller Général de l’hommage rendu à son père par son Conseil Municipal qui vient de baptiser la partie de la nouvelle RD 6007 qui surplombe Beausoleil : «Avenue Prince Rainier III de Monaco». Le Maire de Beausoleil, Conseiller Général, M. Robert Vial rappelait dans son discours de bienve nue à S.A.S le Prince Albert II, la naissance de la route de la Moyenne corniche : «C’est le Président de la République Emile Loubet, de passage sur la Côte d’Azur, qui l’inaugurait le 6 juin 1937…Aujourd’hui, c’est un grand honneur pour nous de pouvoir nommer cette voie mythique : «Ave nue Prince Rainier III de Monaco». S.A.S le Prince Albert II, remerciait la commune limitrophe de la Principauté en ces termes : « (…) Il y a fort longtemps que la Principauté de Monaco et la Commune de Beausoleil ont noué et développé d’étroites relations de voisinage qui s’expliquent par la contiguïté de leurs terri t o i r e s. Cette réalité se traduit par une fo rte coopération dans divers domaines dont ceux, par exe m p l e, des services urbains, des tra n s p o rts, des équipements» «La Principauté loge dans des immeubles domaniaux implantés sur votre territoire des actifs qui travaillent à Monaco. Un grand nombre de Beausoleillois exercent leur profession dans mon pay s. Tout cela crée et renforce les liens humains entre votre Ville et Monaco. Il suffit de contempler le panorama qui se présente à notre regard en ce lieu pour comprendre cette proximité. Je ne doute pas que demain comme hier et aujourd’hui de nouveaux champs de coopération s’offriront à nous». (A.C.)

☞ Un timbre pour le cinquantenaire de l’égli se réformée de Monaco. En 1958 la construction et l'ouverture d'un Temple protestant (érigé rue Louis Notari grâce à la générosité de Mr. Adam Oser) confirmaient la liberté de religion instituée par la Constitution. D'ailleurs, depuis plusieurs années, l'Archevêque préside une cérémonie oecuménique dans le cadre du Festival International du Cirque et convie les responsables des cultes de la Croix aux manifestations reli gieuses majeures en Principauté. Dessin : Alain Giampaoli ; Gravure : Yves Beaujard; Impression : Taille-douce 2 cou leurs ; Format du timbre : 30 x 40 mm vertical ; Feuille de 10 timbresposte avec enluminures. Emission le 3 janvier 2008. ☞ S.A.S. La Princesse Stéphanie, Présidente Fondatrice de Fight Aids Monaco et Représentante Spéciale de l'Onusida, accueille ra en Principauté une conférence internatio nale intitulée "HIV+ Monaco Conférence" les 24, 25, 26 Janvier 2008. Près de cinquante délégations du monde entier sont attendues lors de ces journées, représentant près de trente pays. Ces trois journées faites de débats et de rencontres permettront aux par ticipants de discuter principalement des cinq thématiques suivantes : L'Accès aux traitements et aux soins, rendre la prévention positive, les questions de genre (Hommes-Femmes et contamination), discrimina tion des séropositifs, sexualité et désir d'enfants chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA. ☞ Pierre Frolla, le champion du monde de plongée en apnée, organise des stages pour les amoureux du monde du silence. L’Ecole bleue, école de plongée à destination des plus jeunes. Mais également des stages d’apnée profonde. Les stages se déroulent toute l’année à Monaco, vacances scolaires de Noël, d’hiver ou de Pâques, les week-ends, juillet-août. Les stages sont encadrés par des moniteurs diplômés d’états, instructeurs d’apnée et athlètes de haut niveau sous le couvert de Pierre Frolla. Pour en savoir plus : www.pierrefrolla.com ☞ Sunrise est un groupe de la région niçoise jouant une musique originale, mais inspirée des styles Bluegrass, Country et Cajun. Il nous présente des disques entièrement chantés en Français. Tous les mor ceaux des 5 albums, chan sons ou instrumentaux, sont des titres originaux. . On peut suivre les influences de Sunrise à la trace au fil des plages. On y t rouve des morceaux d'ins piration californienne, newgrass (revival), pur country ou country rock, blues, un peu funkie et souvent cajun. Sunrise vient de sortir un single pour danser et vous offre son titre « Tourner la tête » en téléchargement gratuite. www.sunrisecountry.fr ☞ Personne n'a oublié l'affaire du site web Monaco Politic Circus. Les poursuites judiciaires dont l'auteur a fait l’objet, et dont de nombreux médias internationaux s’étaient fait l’écho. Marc Giacone, condamné à une amende, a décidé de publier un livre, “l’Affaire Monaco Politic Circus”, où il remet des pendules à l’heure avec son humour acidulé. L’affaire Monaco Politic Circus. Editions du Monde à l’envers. 150 pages. 12 Euros. A la FNAC et en librairies . ☞ Le Gala de Fight Aids Monaco (au mois de juillet) et la Vente aux enchères organisée chaque 1er décembre lors de la « Journée Mondiale de Lutte Contre le Sida » sont les deux grands rendez-vous de l’année des tinés à faire passer un message de prévention et à rassembler les fonds indispensables à la conduite de ses actions : soutien aux 150 affiliés de F.A.M., aux associations et aux ONG luttant contre le VIH en région Provence Alpes Côte d'Azur ainsi qu'à l'étranger (Madagascar et Burundi). La vente aux enchères di 1er d i c e m b re a rapporté 469,000 e u ros moins les frais inhérents à l ' o rganisation d'un tel evènement. Sur la photo, S.A.S. la Princesse Stéphanie accueille S.A.S. le Prince Albert II et Mlle Charlene Wittstock venus soutenir la Princesse à l'occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida. ☞ 130 personnes ont participé dimanche 23 décembre au 3ème Bain de Noël de Monaco, plage de la Rose des Vents au Larvotto, malgré la pluie... 70 courageux ont plongé dans une eau à 14°. Un bain organisé par l'association Tatsa, qui finance la sco larité de 50 orphelins du tsunami en Thaïlande, l'école bleue de Pierre Frolla et les foulées roquebrunoises. ☞ L’artiste monégasque Alain Giampaoli expose une vingtaine de toiles à la galerie du Gildo Pastor Center, du 7 janvier au 2 février. Un choix éclectique pour ce touche à tout en art. Des techniques aussi variées que l’huile, le pastel, l’aquarelle, l’acrylique, ou encore la sanguine. Automobiles, danse, architecture, Monte Carlo d’antan lui sont autant de s o u rces d’inspiration. Mais Alain Giampaoli présentera également une poignée de ses der nières élucubrations « monstres » (voir l’illus tration de l’affiche).


La Principauté

Sport

Janvier 2008

76e Rallye Monte-Carlo du 24 au 27 janvier : beaucoup de changement pour cette édition qui re t rouve les routes mythiques de son passé

Burzet et Turini au programme Aux 2ème et 4ème étapes les deux cols légendaires qui ont fait l’histoire de la course PAR PIERRE-YVES REICHENECKER

e 76e Rallye Monte-Carlo se déroulera du jeudi 24 au dimanche 27 janvier. Créée en 1911, le Rallye Monte Carlo est la plus ancienne course de ce genre au monde. L’épreuve compte bien sûr pour le Championnat du Monde 2008 des Rallyes de la FIA.

L

Beaucoup de ch a n gement pour cette édition, puisque le Rallye retrouve les routes mythiques de son histoire : le Burzet et le Turini. C’est fromage et dessert au menu. Comme en 2007, la Drôme et l'Ard è ch e accueilleront les concurrents, et Valence sera encore toute cette semaine le coeur de l'épreuv e. Mais cette année, les Alpes-Maritimes ne sont pas oubliées puisque l'intégralité de la 4ème étape retrouvera le légendaire Turini et cela par deux fois le dimanche 27. Séance de mise au point le jeudi 24 sur les routes de la commune de Vernoux en Vivarais. Cérémonie officielle de départ de l'épreuve le soir même en plein coeur de la ville de Va l e n c e. Les deux premières épreuves de cette étape se dérouleront en nocturne sur les routes du Vercors aux départs de Saint-Jean-en-Royans et de La Cime du Mas. Vendredi 25 janvier, c'est le sud du Département de l'Ard è che qui servira de

2009, pas de Rallye Monte-Carlo !!!

U

n Conseil Mondial extraordinaire du Sport Automobile s'est réuni le 6 décembre dernier à Monaco. Durant ce Conseil, plusieurs décisions ont été prises, et les calendriers des championnats du Monde des Rallyes 2009 et 2010 ont été arrêtés. Le système d'alternance que l'on a connu durant les années 90 fait son retour. Le championnat du Monde sera donc disputé sur douze épreuves, les saisons 2009 et 2010 se termineront au mois d'octobre. Pour 2009, aucune des manches du Mondial ne se disputera sur le sol français, le Monte-Carlo et le Tour de Corse n'étant pas inscrits au calendrier. C'est donc en Irlande, en février que débutera la saison. La Norvège, Chypre, le Portugal et l'Australie feront leur retour et parmi les nouveautés, les animateurs du mondial se rendront en Pologne. En 2010, la saison débutera sur les spéciales du MonteCarlo et s'achèvera sur celles du Tour de Corse. Plusieurs épreuves feront là encore leur apparition au calendrier : L'Indonésie, la Russie, la Bulgarie.

décor, avec une belle empoignade en perspective pour les favoris. 3 épreuves à parcourir 2 fois et entrecoupées d'un regroupement et d'une assistance à Valence. Saint-Pierreville / Col de la Fayolle ; Burzet / Lachamp-Raphaël ; Saint-Martial / Le Chambon-Beleac. Samedi 26 janvier, les concurrents retrouvent les routes du nord de l'Ardèche pour six épreuves avec regroupement puis assistance à Valence. Le principal changement de la journée concerne la troisième spéciale qui à partir

de Gilhoc ramènera les concurrents sur Alboussière. A l'issue de cette assistance, les concurrents rejoindront la Principauté pour être placés en Parc Fermé de fin d'Etape à partir de 23h30. D i m a n che 27 janvier, dès 9h du matin, dernière étape pour 4 épreuves sur les routes de l'arrière pays niçois avec la mise en place d'une Zone d'Assistance à Gilette. Deux épreuves à parcourir deux fois sont au programme : La Bollène-Vésubie / Moulinet puis Luceram / Loda. La cérémonie officielle de remise des prix se tiendra Place du Palais Princier dès 15h30.

L’équipage franco-monégasque a remporté un quatrième titre consecutif

Spéculations et bruits de couloir sur le Championnat du Monde des Rallye

Beau poker pour Loeb-Elena

Quelles équipes pour 2008 ?

l’issue du Rallye de GrandeA Bretagne, l’équipage francomonégasque a gagné une qua-

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t rième couronne consécutive en Championnat du Monde des Rallyes. Au volant de leur Citroën C4 WRC, ils ont remp o rté huit des seize manches de la saison, du Monte-Carlo au Rallye d’Irlande. Petit retour en arrière… Avant le départ du Rallye Monte-Carl o, trois équipages semblaient en mesure de ri valiser pour la lutte au sommet, avec cinq ou six autres susceptibles de postuler aux places d’honneur. D’entrée, les Subaru de Petter Solberg et Chris Atkinson s’avéraient incapables de se mêler aux Citroën de Loeb et Daniel Sordo et aux Ford menées par Marcus Grönholm, le grand ri val de Champion du Monde en titre, et Mikko Hirvonen. Ce dernier sera le seul à remporter des épreuves en dehors des deux ‘furieux’ qui se livreront un combat sans merci tout au long de l’année. Première épreuve, première victoire à domicile pour Daniel et Sébastien qui prennent la tête du championnat, ils la conserveront après la Suède, mais un faux pas en Norvège permettra à Marcus et Timo Rautiainen de les supplanter. Trois victoires consécutives vont leur p e rmettre de repasser devant l’équipage finlandais jusqu’à un abandon en Sardaigne. Grönholm aligne alors quatre victoires et de nombreux podiums jusqu’au Tour de Corse et conserve la tête jusqu’au Japon, d’où les deux équipages reviendront avec un score nul ! Loeb et Elena s’imposent en Irlande lors de l’avant dernière manche et profitent du second abandon consécutif de Marcus pour reprendre la tête avec assez de points d’avance pour contrôler l’équipage de la Ford lors de l’ultime manche au Pays de Galles, contrat qu’ils rempliront avec bri o. Ford remporte le Championnat du Monde Constructeurs devant Citroën, grâce aux cinq victoires de Grönholm et aux trois d’Hirvonen. Les deux constructeurs n’auront laissé aucune miette à leurs adversaires… La saison a été haletante jusqu’au bout grâce à ces trois pilotes, même si, très rapidement les équipages voués à figurer sur le podium final étaient au dessus du lot. Daniel Elena et Sébastien Loeb détiennent plus que jamais le record de victoires en mondial (36) devant Grönholm (30) et Carlos Sainz (26). Ils rejoignent Tommi Mäkinen et Juha Kankkunen au sommet du tableau d’honneur des équipages Champions du Monde des Rallyes avec quatre titres. (T.B.)

omme chaque année à la même C époque, les spéculations et bruits de couloir vont bon train à propos de la

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constitution des équipes en lice pour le Championnat du Monde des Rallye de l’année à venir. Avec le retrait de Marcus Grönholm et Timo Rautiainen, Sébastien Loeb et Daniel Elena ris quent de se retrouver bien seuls ! Mikko Hirvonen, qui aura la lourde tâche de remplacer son ex-équipier à la tête de l’équipe Ford, est apparu cette saison comme l’étoile montante, mais pourra-t-il se mesurer au quadruple champion du monde ? Un autre jeune qui s’est fait remarquer en 2007, Jari-Matti Latvala, viendra l’épauler. Ian Slater, vice-président de la communication de Ford Europe : « Jari-Matti n’a que 22 ans, mais il a déjà pris le départ de plus de 50 épreuves mondiales et son niveau est certainement supérieur à de nombreux pilotes plus âgés. Il a vite évolué sous la coupe de Malcolm Wilson au sein de l’équipe Stobart Ford lors des deux dernières saisons. Fin 2007, il a prouvé qu’il était capable de jouer dans la cour des grands, avec entre-autres un troisième place en Irlande. » Si l’équipe reste inchangée (Loeb et Sordo), Guy Fréquelin quitte Citroën Sport pour une retraite bien méritée.Il sera remplacé dès le 1er janvier par Olivier Quesnel, actuel directeur général du groupe de presse Hommell (Echappement, Auto-Hebdo…). Chez Subaru, Petter Solberg et Chris Atkinson restent les deux pilotes officiels, en espérant que la fiabilité et les performances des voitures japonaises managées par David Richards soient meilleures que cette année. Un nouveau constructeur japonais, Suzuki, fait son apparition en WRC. L’équipe, basée en France, a participé à deux épreuves en 2007 : le Tour de Corse et la Grande-Bretagne, avec dans les deux cas des résultats plutôt décevants. Il semblerait que la maison mère n’envisage pas d’in vestir assez de fonds pour pouvoir se permettre de lutter à haut niveau.Les pilotes seront le fin landais Toni Gardemeister (13ème du Championnat 2007) et le suédois Per-Gunnar Andersson (2ème du Championnat Junior 2007). Parmi les ‘écuries satellites’on devrait retrou ver sur Ford : Henning Solberg, le jeune Andrea Mikkelsen, Matthew Wilson et… Marcus Grönholm, qui sera au départ de plusieurs manches dont, bien sûr, la Finlande ! Urmo Aava et le pilote du Zimbabwe Conrad Rautenbach sont pratiquement certains de participer à un cer tain nombre de rallyes au volant d’une Citroën C4. (T.B.) Dernière minute : le spectaculaire, et controversé, pilote belge François Duval sera présent au départ du Rallye Monte-Carlo au volant d’une Ford Focus RS WRC 07 de l’écurie Stobart : « Je dois ce cadeau, en grande partie, à Steven Vergalle qui, à titre privé, a décidé de me soutenir. J'attends avec impatience les premiers essais. J'espère que cette collaboration aura une suite. Il faudra un bon résultat au Monte-Carlo pour relancer ma carrière au plus haut niveau. »

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