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Le premier journal d’actualité de Monaco Année VIII • Numéro 63 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Vo l p o n iRédaction et administration : “Le Beausoleil de Monaco” 6, boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Juin 2008

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Dossier SSpécial pécial

A votre santé ! Comment concilier élitisme médical et soins du plus grand nombre ?

☞ A STRASBOURG MONACO RENFORCE SES LIENS INTERNATIONAUX AVEC LES GRANDS VOISINS • PAGE 6


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Dossier Spécial

SECURITE SOCIALE • L’image d’excellence - de volontarisme environnemental et humanitaire - qui s’impose grâce à l’a

Comment se portela santé à Monaco?

Avec la mise en service du futur hôpital se posera la question : comment gére PAR PATRICE ZEHR

a maquette du futur hôpital de Monaco a été dévoilée le 11 avril dernier. Le Prince Albert a pu apprécier, comme un peu plus tard le personnel du CHPG, l’ambition du projet architectural à l’horizon 2020. Nul ne pourra contester que le vaisseau amiral s’annonce comme spectaculaire et emblématique. Reste qu’il faut fixer audelà du nouvel hôpital la politique de santé de Monaco. Le ministre d’état J.P. Proust a bien défini les objectifs « Etre un pôle d’ex cellence dans une synergie hospitalière être un excellent hôpital de proximité pour les habitants de Monaco, mais aussi pour un bassin de plus de 100.000 habitants ».

L

Les défis santé de Monaco : excellence et besoins ordinaires Ces deux objectifs sont ils conciliables – sont ils réalisables ? Ce sont les questions au centre de ce dossier. Il n’est pas trop tôt pour les poser car c’est maintenant, au moment des grandes décisions pour demain, que se joue l’avenir sanitaire de Monaco. Nous nous sommes tournés pour ce dossier vers Alexandre Bordero qui - président de la commission des intérêts sociaux et des affaires diverses - a reçu le document de travail prospectif du gouvernement ; vers le docteur Jacques Rit, grand défenseur de l’hôpital public ; vers le docteur Jean-Michel Cucchi qui connaît aussi bien le privé que le public, sans oublier de jeter un coup d’oeil sur des établissements spécialisés comme la clinique du sport ou le centre Cardio vasculaire. Si gouverner c’est prévoir, rien n’est sans doute plus difficile que de prévoir les besoins de santé. Il y a cependant des points de repères de bon

En attendant le nouvel hôpital... 2008-2010, c’est demain. Mais certains ont besoin d’être soignés aujourd’hui. Les promoteurs choisis ont promis de concilier construction et maintien des soins. C’est indispensable même si ce n’est pas évident et si le personnel s’inquiète un peu car avant le bâtiment qui ressemble à une houle avec vue sur mer, on redoute quelques vagues et d’autres tempêtes pour le navire actuel qui émet quelques craquements. L’hôpital de Monaco conserve une excellente réputation notamment au niveau de l’accueil malgré un visuel un peu dégradé et des tensions sociales alimentées depuis des années par l’imbroglio des 35 heures à la française. Surtout, l’établissement vit mal ses contradictions, un bâtiment usé qui accueille une technologie de pointe ou futuriste. L’hôpital manque de cohérence, de coordination, la cohabitation de services est problématique, mais c’est dû pour beaucoup au labyrinthe architectural qui s’est compliqué au fil des années. Un nouveau bâtiment n’est donc pas un luxe mais une nécessité thérapeutique de tout de même….630 millions d’euros, avant sans doute comme toujours quelques … dépassements d’honoraires !

sens. C’est à eux qu’il fa u d ra se rattacher pour concilier les deux objectifs annoncés. L’image d’excellence - de volontarisme environnemental et humanitaire qui s’impose grâce à l’action du Prince Souve rain exige de la P rincipauté une politique de médecine de pointe. On pense bien sûr à la clinique du sport ou à la médecine humanitaire. Mais Monaco ne peut bien sûr devenir un “resort” de tourisme médical, ni accueillir toute la misère sanitaire du monde. Attirer les plus riches et leur proposer des traitements à la carte même pour des maladies rares peut être tentant, tout comme de devenir un lieu où, quand on ne peut se soigner chez soi, on trouve un accueil médical humanitaire. D’un coté cela rapporte et de l’autre cela coûte. Pourra-ton financer avec la médecine des élites les soins des plus pauvres ? Monaco : quel cap santé pour le futur vaisseau amiral ? Il faut bien voir que Monaco n’échappera pas à la globalisation médicale. On sait que déjà les français vont chez le dentiste en Hongrie car cela coûte moins cher, et que certains pays tentent par une médecine de luxe d’accueillir une clientèle haut de gamme. Certains craignent cependant que ces pistes médicales spécialisées ne soient contradictoires avec l’essentiel, la prise en compte de l’intérêt général des habitants. Car bien sûr l’hôpital de Monaco doit d’abord s’occuper de la santé des monégasques, tout comme le Gouvernement, et également pour des raisons aussi bien finan-

cières qu’humaines des populations du bassin de proximité de la « communauté de santé », pourrait-on dire, qui concerne plus de 100.000 personnes. Certains seront peut être tentés de dire que cette clientèle « ordinaire » est moins

LE SONDAGE

Les citoyens evaluent la

❑ COMMENT ÉVALUEZ-VOUS EN GÉNÉRAL LA QUALITÉ DES NIVEAU DU SERVICE PUBLIC QU’AU NIVEAU DU SERVICE PRIV Jean-Marc - Monégasque - 52 ans - Restaurateur “C’est un sujet sur lequel j’évite de m’étendre dans la mesure où, avant tout, je fais tout pour rester en excellente santé ! N’étant pas hypocondriaque, je m’abstiens d’aller en consultation pour un oui ou pour un non, que si cela s’avère impératif. Sur l’année 2008, je ne me suis rendu chez aucun médecin ni spécialiste et, en moyenne, je n’y vais qu’une fois par an, pour la forme au sens strict du terme ! Cela fait plus de 25 ans que je travaille et les Caisses Sociales de Monaco dont je dépends ne m’ont jamais fait défaut. Je possède ma carte de couverture sociale C.C.S.S. et, en tant que tra vailleur indépendant, je suis affilié à la CANTI dont, par ailleurs, je suis pleinement satisfait. Le point sur lequel j’insisterais, à partir des consultations médicales, relè ve de la rapidité des remboursements. Dès l’instant où je renvoie ma feuille de soin, en un temps extrêmement bref le virement bancaire est réalisé, soit quatre jours après maximum ! Au niveau des cabinets médicaux selon leur spécificité, je dois surtout dire que le choix ne manque pas sur Monaco, équivalent à une qualité exceptionnelle de soins dispensés. J’ai observé également que, sur la Commune de Beausoleil, l’image médicale y excelle particulièrement. ”

LE SON

Sylvana - Résidente MC - 40 ans - Styliste “Pour tout vous dire, je ne cours pas chez les docteurs et, de toute manière, je consulte en priorité mon médecin de famille installé à Monaco ! Préconisant au mieux ma santé, je me rends toutefois chez le kinésithérapeute depuis une chute en deux roues dont j’ai été victime. Après une série d’examens en milieu hospi talier et d’analyses de routine, Le Centre Hospitalier Princesse Grace reste, en ce qui me concerne, la référence numéro Une sur le plan administratif. Bénéficiant des Caisses Sociales de Monaco, mon attestation d’immatriculation ne me quitte pas. Dès l’instant où j’ai à consulter un praticien conventionné, je sais que je vais devoir payer plein pot sa consultation et c’est la seule observation peut-être néga tive que j’émettrais. Contrairement en France, où le tiers payeur est pris en consi -


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La Principauté

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action du Prince Souverain exige de la Principauté une médecine de pointe sans pour autant risquer de devenir un “resort” de tourisme médical

er un secteur attractif au niveau économique mais qui doit demeurer aussi d’intérêt public

intéressante au niveau de l’image ou du profit que d’autres. Il n’en est rien. Car ce bassin de population est la justification d’une politique de santé digne de ce nom et il y a chez le patient d’aujourd’hui une exigence d’excellence. Le doc-

a qualité des prestations

S PRESTATIONS POUR LA SANTÉ EN PRINCIPAUTÉ, TANT AU VÉ ? dération en amont, j’indiquerais alors qu’il serait peut-être relativement plus avantageux que ce modèle de remboursement soit également appli cable au niveau de la Caisse Compensatrice de Services Sociaux Monégasques. Toutefois, la cou verture monégasque Vitale est plus que réconfor tante !” Elen - Résidente MC - 27 ans - Mère de Famille “J’ai eu l’occasion d’avoir à faire au CHPG de Monaco durant plusieurs mois, jusqu’à la naissan ce de mon bébé et, à ce titre, c’est bien la pre mière fois que, sans contrainte, j’ai fait l’objet d’autant de consultations médicales ! Pour vous dire combien ma carte d’Immatriculation Sociale m’a été plus que précieuse et combien également son rayon nement est efficace en matière de presta tions. La seule caractéristique qui m’ait été désobligeante est celle d’avoir pécuniaire ment à honorer des sommes immédiates de 100 à 150 euros, nécessaires à des radiogra phies ou des prises de sang. Sur une durée de neuf mois, mon mari et moi avons évalué ces paiements, pour ne pas être pris au dépourvu, bien que la C.C.S.S. monégasque soit fort opérationnelle dans le cadre du suivi de ces rembourse ments. Pour la première fois de ma vie, je m’en réfère plus que jamais aux Caisses Sociales pour les besoins pédiatriques de mon petit garçon. Je sais que la Carte Vitale Française s’appuie en matière de remboursement sur un tout autre fonctionnement, c’est-à-dire n’avoir à payer qu’un tiers au praticien et, durant ma grossesse j’ai quand même pensé à cette pratique qui pourrait s’adapter aux moyens financiers du large public.” Propos recueillis par Sophie Hasson-Grimaldi

NDAGE

teur Jean Joseph Pa s t or, qui veille sur le CHPG, a bien vu les évo l utions en ses déjà 35 ans de c a r rière à l’hôpital. Il le confiait dans un entretien, le déficit actuel de l’hôpital s’explique par les changements de comportement. « Pendant les 35 ans où j'ai travaillé ici, il n'y a jamais eu de déficit. Parce que les condi tions d'exploita tion à l'époque étaient très simples. E n s u i t e, par volonté politique, le Gouvernement a voulu implanter au CHPG une imagerie médicale et un matériel haut de gamme dont même les grands hôpitaux de France n'étaient pas équipés : je vous rappelle que l'on possède un scanner depuis 20 ans, une IRM, des appareils radiographiques les plus per formants, sans oublier, un Pet Scan City soit l'un des deux ou trois équipements du genre en Europe. Un examen de pet-scan coûtant 1.100 euros, à une époque on ne l'aurait demandé qu'à titre très exceptionnel, en tout cas après avoir épuisé tous les autres examens plus simples. Maintenant, si vous ne prescrivez pas immédiatement un scanner quand un enfant a mal à la tête, les gens sont furieux... Les médecins subissent une telle pression des patients qu'ils n'osent plus leur suggérer une simple aspiri n e. Ce qui oblige aussi les hôpitaux à être toujours à la pointe de la technologie. D'où des déficits de plus en plus importants... » Le patient veut les moyens les plus performants, car il exige de plus en plus une « obligation de résultat ». Certes on n’en est pas encore au stade des USA où la médecine est une des sources intari s s a ble des avocats à l’affût d’affaires, mais il y a une évolution des moeurs qui rend la santé comme un domaine où doit s’appliquer un principe de précaution presque environnemental. La future politique de santé devra bien entendu en tenir compte - et tenter de concilier un secteur attractif avec un secteur d'intérêt public.

LE POINT

Le schéma sanitaire global : Quèsaco ? V

oila une expression bien floue pour définir une politique de santé claire et un modèle monégasque. Denis Ravera, disparu il y a un peu plus d’un an estimait, qu’il fallait mettre en cohérence les objectifs du nouvel hôpital et la politique de santé du gouvernement. C’est effective m e n t indispensable faute de courir à l’échec. Il insistait beaucoup, et ce sera le cas du Conseil national bien entendu, sur « les besoins de la population locale ». Il pensait que la prévention devait permettre de résorber le déficit et d’augmenter l’offre des soins curatifs. Reste que malgré la diminution des coûts par la mise en place également de réseaux et de synergies, le financement s’annonce comme un point capital et délicat. Le modèle monégasque concerne les français de l’agglo, et la France devra participer d’une manière ou d’une autre à ce pôle de santé dont toute une population va profiter. Une piste est de passer de la tarification journalière à la tarification à l’acte. Cette politique d’avenir réaliste doit bien sûr s’appuyer sur les atouts du présent. On peu citer une politique d’éducation, de prévention et de dépistage déjà exemplaire, notamment dans la lutte contre le cancer et plus spécifiquement celui du sein. Une politique de proximité avec déjà un axe fort sur la gériatrie Des établissements de pointe : Le centre Cardio thoracique- l’établissement spécialisé » dans la médecine du sport le centre d’hémodialyse. Il y a aussi la qualité du corps médical et une offre pharmaceutique exceptionnelle. La santé à l’avenir devra s’intégrer dans l’éthique… l’homme doit être au centre des technologies, et Monaco le centre d’un pôle de santé d’excellence. Ce serait globalement un bon schéma sanitaire.

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La Principauté Dossier Spécial

Dossier Spécial

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INTERVIEW • Alexandre Bordero, Président de la Commission des Intérêts Sociaux et des Affaires Diverses du CN

“Il faut tenir compte des besoins de la population”

Comment se portela santé à Monaco?

PAR PATRICE ZEHR

lexandre Bordero est le Président de la A Commission des Intérêts Sociaux et des Affaires Diverses au sein du Conseil National.Voici son point de vue sur la question santé à Monaco. La Principauté : Est-il possible de déterminer une politique de santé pour Monaco ? Selon quels critères ? Alexandre Bordero : La politique de santé se doit avant tout de tenir compte des besoins de la population. Ce n’est qu’après avoir défini la taille de cette population cible, qui à notre sens, comprend 80 à 100.000 per sonnes (Principauté et communes limitrophes) et les besoins de la population du bassin de recrutement du CHPG, que l’on pourra calibrer réellement l’importan ce de chaque service hospitalier et des infrastructures à mettre en place. Monaco en tant qu’Etat se doit de posséder toute la gamme des services hospitaliers généralistes, à même de répondre le mieux possible aux besoins les plus courants de la population (médecine, chirurgie générale, orthopédie, urgences , gynécologie-obsté trique, pédiatrie, psychiatrie ...). Un Etat comme Monaco se doit d’avoir sur son territoi re une maternité qui permette à des enfants de naître à Monaco. LP : L’image de Monaco impose une dynamique de santé solidaire mais aussi d’ excellence ? A. B. : Monaco et ses habitants participent activement à cette admirable solidarité qu’est le don du sang et le CHPG se doit d’héberger en son sein le centre de transfusion sanguine. Il est impératif qu’en attendant la livraison du nouvel hôpital, certains de ces services soient rénovés ou restructurés, on pense par exemple aux services de pneumologie, de pédiatrie, ainsi qu’aux urgences. Il faut aussi renforcer le pôle psychiatrique. La Principauté de Monaco a fait le choix d’avoir au sein de son hôpital des « pôles d’excellence » (voir encadré, NDLR). Là aussi, il nous apparaît nécessaire que le choix de ces pôles d’excellence (qui sont en général déficitaires au plan financier) se fasse en fonction des besoins de la population locale. Il ne nous semble en effet difficile de chercher à attirer des patients en dehors du département des Alpes Maritimes. De plus, il faut que ces services « d’excellence » aient une acti vité minimum pour bénéficier d’une couverture médi cale optimale et d’un remboursement par l’assurance maladie française. Leur développement, enfin, ne doit pas se faire au détriment de services plus généralistes et qui répon dent aux besoins de base de la population. LP : Avez-vous un exemple concret ? A. B. : A ce titre, le choix qui a été fait de développer à l’hôpital un pôle de cancérologie nous parait être un choix particulièrement pertinent, car cela répond aux besoins de notre population et rend un réel service aux résidents de Monaco et de l’est du département voisin, même si le coût financier est très lourd. La Principauté devra aussi mettre en place des lits permettant des « soins de suite » qui vont permettre de gérer l’applica tion de la T2A (tarification à l’activité), système imposé par le système d’assurance maladie français, qui consiste en une prise en charge des pathologies sur la base d’un forfait et qui conduit à un raccourcissement des durées d’hospitalisation des patients. Toujours dans l’optique d’un raccourcissement des durées de séjour à l’hôpital, il faut aussi développer les services d’hospitalisation à domicile et de soin à domi cile. Ces services à domicile permettront également aux personnes en fin de vie de terminer leurs jours le plus possible à domicile, entourés de leurs proches. LP : Quel rôle spécifique dans cette politique pour le CHPG ?

A. B. : Le CHPG doit être la pierre angulaire de la poli tique de santé de Monaco. A ce titre il se doit de développer des partenariats et des réseaux avec les médecins de ville, les autres éta blissements de santé installés sur Monaco et aussi avec d’autres acteurs sociaux ou institutionnels. Le Gouvernement doit porter une attention toute particu lière à éviter les situations conflictuelles et concurren tielles entre les diverses structures de soins de la Principauté. A ce titre la politique qui s’est mise en place autour des personnes âgées ces dernières années peut être considérée comme satisfaisante et servir ainsi d’exemple. Le CHPG devra aussi renforcer sa politique de coopé ration avec les établissements de la région voisine, au besoin au moyen de conventions pour permettre une prise en charge optimale des cas relevant de patholo gies lourdes et rares pour lesquelles il serait déraison nable d’entretenir des équipes hospitalières com plètes, coûteuses et inoccupées pendant de longues périodes de l’année. LP : Et la prévention ? A. B. : La politique de santé devra aussi mettre l’accent dans les prochaines années sur le dépistage et la pré vention en mettant en place des campagnes reposant sur tous les acteurs de la santé (hôpital, médecins de ville, médecins du travail, etc …) et de l’éducation (parents, enseignants…). Ces campagnes d’informa tion et de prévention devront être mises en place dès l’école sur les maladies sexuellement transmissibles, la toxicomanie, le tabagisme, l’alcoolisme, l’anorexie, l’obésité etc…

ALEXANDRE BORDERO Photo © DR

Coeur et Médecine du Sport : deux pôles spécialisés d’excellence... a Principauté dispose avec le Centre Cardio-thoracique et l’Institut Monégasque de médecine et chirurgie L sportive, de deux pôles médicaux spécialisés de très haut nive a u . La conception du Centre Cardio remonte à 1982. C’était un concept nouveau et original par son caractère

international, permettant dans un même lieu et à plusieurs équipes médico-chirurgicales de renommée internationale d'accueillir des patients européens ou originaires du pourtour méditerranéen. Il répondait également à un besoin de la région Côte d'Azur d'augmenter sa capacité en lits de cardiologie. Né de la réflexion et de l'expérience d'une équipe expérimentée, ce centre a été entièrement conçu et réalisé dans le but d'offrir aux patients les meilleures conditions de soins, d'accueil et de confort. Avec, dès sa création, la mise en oeuvre de principes novateurs. Il s’agissait en effet d’un établissement de taille réduite (23 chambres offrant une capacité modulable d'hospitalisation variant de 37 à 47 lits, avec 7 lits d'hospitalisation de jour et 12 lits de réanimation), permettant à tous les intervenants une connaissance précise et personnalisée des patients (1). ❑ CCM : à la pointe du progrès Le Centre Cardio-thoracique de Monaco, depuis son ouverture il y a deux décennies (2), a sans cesse devancé de plusieurs années les avancées techniques. Son activité médico-chirurgicale reste soutenue et même croissante. La chirurgie, elle, a élargi son champ d'activité à des situations plus graves de défaillance cardiaque après infarctus du myocarde, à une chirurgie aortique dite hybride nécessitant la conjonction de gestes chirurgicaux thoraciques et abdominaux avec des techniques endovasculaires. L’établissement s’est doté en 2007 du premier scanner utilisant simultanément deux sources de rayonnement X, deux sources d'énergie et deux ensembles de détection : le SOMATOM Définition. De même, dans le cadre de la rénovation de la salle angio-chirurgicale en février 2007, l’acquisition d’un angiographe AXIOM Artis dTA permet une exploitation quantitative précise et rapide des données, grâce à des représentations tridimensionnelles. ❑ IM2S : pour les sportifs, mais pas seulement… De son côté, l’IM2S est un établissement dédié à la médecine et à la chirurgie ostéo-articulaire, dont le projet de santé porte sur les pathologies diverses associées. Toutes personnes, de 7 à 77 ans, sportifs ou non sportifs, peuvent s’y faire soigner. Conseil préventif afin d’optimiser la performance, indication d’une thérapeutique médicale ou chirurgicale, réponse à des besoins de rééducation, de réadaptation sont les principales prestations que propose l’IM2S. Il faut noter que l’établissement a signé une convention franco-monégasque de sécurité sociale qui permet une prise en charge des soins à 100% dès lors que les patients disposent d’une mutuelle. De plus, l’IM2S est le 1er établissement de santé en Principauté à appliquer la tarification à l’activité T2A; la prise en charge est donc plurale et non sélective . (1) : Cette taille correspondait - selon les estimations de l'O.M.S. pour les années 90 - aux besoins d'une population de 500.000 à un million d'habitants, pour les pathologies thoraciques et cardio-vasculaires. (2) : 1987.


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INTERVIEW • Le docteur Jean-Michel Cucchi, médecin, Chef de Service d’IRM et membre du Conseil d’Administration du CHPG

“Public et privé ensemble” “Ces deux secteurs sont complémentaires, et donc nécessaires : ils se servent mutuellement de ‘garde fou’ évitant ainsi les excès” PAR PATRICE ZEHR

ean-Michel Cucchi est docteur radiologue, Chef de Service d’IRM et membre du Conseil d’Administration du Centre Hospitalier Princesse Grace. Nous lui J avons demandé son avis sur les relations entre secteur privé et secteur public. La Principauté : La santé à Monaco peut-elle répondre aux besoins du plus grands nombre mais aussi se spécialiser dans des domaines d’excellence ? Jean-Michel Cucchi : Notre pays se doit de satisfaire aux besoins de santé fondamen taux de sa population et de le faire à la mesure de ses moyens financiers c'est-à-dire en assurant une très haute qualité de soins. Cela doit être la règle et le but à atteindre en ce qui concerne les pathologies courantes où il n’y a ni choix ni économie à réaliser. Je pense que les moyens humains et techniques mis en oeuvre ces dernières années per mettent de tendre vers ce but d’excellence. L’ancienneté et l’inadaptabilité de notre hôpi tal en constitue toutefois un frein – le service des urgences en est un parfait exemple.et nous devons nous réjouir que le nouvel hôpital soit enfin en route avec la désignation toute récente du lauréat du concours d’architecte. S’il n’y a pas de choix à opérer en ce qui concerne le traitement des pathologies courantes, il n’en va pas de même pour les affections plus rares ou répondant à une spécificité très étroite. Il faut le dire : on ne peut pas tout soigner à Monaco. Avant tout parce que l’on ne peut pas être performant dans des domaines que l’on ne pratique que rarement et d’autre part parce que notre espa ce et nos moyens financiers ne sont pas illimités.C’est dans les arbitrages à réaliser que doit se définir la politique de santé monégasque. Après bien des efforts, et grâce à l’in vestissement personnel du regretté Denis Ravera, le Conseil National a été rendu des tinataire en toute fin de législature d’un document définissant enfin clairement les grands axes de cette politique : des choix avaient enfin été faits. La cancérologie et la géronto logie seront développées, ainsi que certains domaines spécialisés de pointe comme par exemple, dans un domaine qui m’est familier, la radiologie interventionnelle. D’autres secteurs, comme la neurochirurgie seront confiés au réseau de soins régional voisin avec lequel notre collaboration va d’ailleurs s’étendre.Les axes sont donc définis aujour d’hui. Bien évidement il faudra encore les affiner et surtout rester vigilant afin d’éviter les risque de dérapages, comme nous les avons déjà connus. L. P. : Le privé est il complémentaire du public ? On les oppose souvent... JMC :J’ai toujours eu du mal à saisir la volonté de certains de vouloir systématiquement opposer médecine privée et médecine publique. Certains affirmant dogmatiquement qu’il n’y a de bonne médecine que publique et d’autres, tout aussi nombreux considé rant l’hôpital comme un hospice moyenâgeux. Pour ma part j’ai toujours défendu la nécessaire coexistence des deux systèmes qui seule permet le libre choix éclairé des

patients.Il suffit de voir ce qui se passe dans les pays qui ont imposé une médecine d’état ou dans ceux qui, au contraire, ont totalement délaissé le secteur public au bénéfice d’une médecine exclusivement libérale ou presque pour le comprendre. Qui à Monaco voudrait d’une médecine à deux vitesses ? Qui voudrait perdre la possibilité de choisir son praticien ? Suivant les cas les deux secteurs sont complémentaires, et donc néces saires, ou bien concurrentiels et dans ce cas souhaitables car créateurs d’émulation, gage de qualité. Enfin, comme nous sommes un petit pays où les informations circulent vite, privé et public se servent mutuellement de « garde fou » évitant ainsi les excès que chaque système pourrait générer. L. P. : Certains pays sont tentés par un tourisme médical…est ce une option pour Monaco ? JMC : Je n’aime pas trop le terme de tourisme médical, même si je saisis le sens que vous y donnez. Je crois qu’il faut considérer le recrutement de malades hors notre bas sin normal d’influence comme un indice de qualité, c’est d’ailleurs dans les structures les plus performantes que ces patients sont les plus nombreux.Néanmoins ils restent dans tous les cas très minoritaires et il ne me semble pas judicieux de dimensionner nos éta blissements en conséquence. Par ailleurs, et sur un plan purement économique, compte tenu des coûts de fonction nements élevés à Monaco, la rentabilité ne pourrait être que faible et ce sont d’ailleurs les pays où la main d’oeuvre est bon marché qui se sont lancés dans cette voie. Par contre, et toujours sur le plan économique, le fait d’offrir une médecine de pointe en Principauté est surtout un atout supplémentaire pour séduire de riches étrangers qui désireraient s’installer à Monaco. L.P. : Que pensez-vous du projet du nouvel hôpital - coût et adaptation aux besoins ? JMC : Après des années d’atermoiements, comment ne pas être satisfait que le nouvel hôpital soit enfin sur les rails. Notre établissement actuel n’étant pas en mesure de répondre aux objectifs ambitieux que la Principauté s’est fixée en matière de santé, il a déjà bien du mal à mettre en oeuvre les mises aux normes indispensables. Le projet qui a été choisi est sans conteste le meilleur, que ce soit en termes d’ergono mie, d’évolutivité ou de confort, toutes les chambres donnant sur la mer. J’apprécie de plus particulièrement son esthétique, mais je reconnais que ce dernier point est subjec tif. Avec ce choix nous rentrons enfin dans le concret et il va falloir beaucoup de travail pour mener à bien la réalisation de notre nouvel hôpital dans les délais tout en assurant la poursuite du bon fonctionnement de l’établissement actuel.Mais je suis confiant car la volonté politique est là, le maître d’oeuvre est motivé et, à la demande de notre Souverain, les professionnels de santé, futurs utilisateurs, seront consultés tout au long de la construction. Construire un hôpital de cette qualité a forcement un coût important, il ne faut pas le cacher, et même si la santé n’a pas de prix, il faudra veiller à éviter les dérapages auxquels nous avons été trop souvent habitués par le passé, comme, en particulier les changements de programme en cours de construc tion, générateurs de retards et de surcoûts.En tant que Chef de Service d’IRM et membre du Conseil d’Administration du CHPG, je vais continuer, avec enthousiasme, à suivre de près ce dossier, comme je l’ai fait quand j’étais Président de la Commission des Finances du Conseil National, avec lequel je garde des liens étroits.

JEAN-MICHEL CUCCHI Photo © DR

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Politique

Société

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CONSEIL DE L’EUROPE • Les résultats des rencontres au sein de la Conférence européenne des Présidents de Parlement

“Faire évoluer la fiscalité des Français de Monaco”

Le Président du Sénat français Christian Poncelet reconnaît le droit des “enfants du pays” à une imposition adap PAR ROBERTO VOLPONI

STRASBOURG - La Principauté apporte sa contribution active et appréciée aux travaux de la grande famille du Conseil de l’Europe en renforçant en même temps ses relations interparlementaires avec les autres pays membres, et notamment avec ses grands voisins, la France et l’Italie.Voici en bref le bilan de la participation d’une délégation pluraliste du Conseil National (1) à la Conférence européenne des Présidents de Parlement sur le thème des relations entre les Parlements et la société civile qui s’est déroulée à Strasbourg les 22 et 23 mai derniers. Dans son allocution à l’assemblée, le président Stéphane Valeri a voulu d’abord A gauche : le Président du Sénat français Christian Poncelet entouré par les membres de la délégation monégasque ; à droite, la souligner “la place prépondérante qu’oc - chalereuse poignée de main entre le président Valeri et le nouveau Président de la Chambre des Députés d’Italie Gianfranco Fini cupe la société civile dans le paysage éco nomique et social monégasque” et, partant, dans l’es- avancées, et par conséquent, selon le Président gasque – qui, en outre, s’est entretenue avec les délépace politique intérieur de Monaco et la forte implica- Poncelet « ça avance ». Une bonne nouvelle qui gations des 9 petits Etats européens – a rencontré le tion du Prince Souverain, de la Famille Princière et d’ailleurs va s’insérer dans un cadre des relations nouveau Président de la Chambre des Députés itades résidents pour les causes humanitaires et envi- entre les deux pays que M. Poncelet n’a pas hésité à lienne, M. Gianfranco Fini. Dans une ambiance très ronnementale. “Avec près de 600 associations oeu - définir – en soulignant ses mots – d’« excellentes ». détendue, M. Valeri et M. Fini ont annoncé leur intenvrant sur son territoire, pour 33.000 habitants, la La coopération entre la France et Monaco va se pour- tion d’établir au plus tôt un groupe d’amitié interparlePrincipauté est sans doute l’un des pays au monde suivre et se développer notamment dans les mentaire pour intensifier les échanges entre les deux qui comptent le plus grand nombre d’ONG par habi - domaines de l’économie – en continuant à intensifier pays « si strictement liés pour des raisons géogra tants”, a rappelé M. Valeri, en mentionnant aussi la collaboration sur les investissements réciproques et phique, mais aussi historique et culturelle », selon les l’Orchestre Philharmonique, les Ballets de Monte- à poursuivre l’harmonisation juridique et administrati- mots utilisés par le président Fini. Les détails de cette Carlo et l’Automobile Club de Monaco et bien sûr la ve déjà entamée entre les deux pays (3) - et bien tôt nouvelle initiative seront probablement définis au Croix Rouge monégasque, qui vient juste de fêter son aussi dans les domaines de l’environnement, de début de l’année prochaine, au cours de la visite offi60ème anniversaire. Les Monégasques et les rési- l’énergie et des traitements de désalinisation de l’eau. cielle auprès du Conseil National à laquelle le présidents – a dit M. Valeri - sont donc nombreux à s’in- En début d’après-midi, le Président Valeri était reçu dent Fini a été convié. vestir dans la vie associative, et les organismes col- très cordialement dans son bureau par le président de (1) Cette délégation était composée de Bernard MARQUET, Vicelectifs - syndicats et professionnels - sont régulière- l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe Président du Conseil National, Jean-Charles GARDETTO, Chef de ment consultés sur les grands dossiers qui les concer- (APCE), Monsieur Lluìs Maria De Puig, qui l’a assu- la délégation du Conseil National à l’Assemblée Parlementaire du de l’Europe, et Christophe STEINER, Conseiller National, nent, notamment à travers le Conseil Economique et ré que tous les effo rts réalisés par Monaco à la suite Conseil représentant l’opposition, tous trois membres de la délégation du Social en collaboration avec le Conseil National. Ainsi, de son adhésion seraient reconnus par le Conseil de Conseil National à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de selon S. Valeri, “plus peut-être que dans les grands l’Europe, en mettant fin au processus de suivi du l’Europe. Anne EASTWOOD, Chef de Cabinet du Président du pays, la société civile influence, dans notre petit Etat, pays, dans le prolongement de la visite des Conseil National, Elodie THOMEL, chargée de la Communication et du Protocole et Karine MARQUET, secrétaire de délégation, ont l’actions des parlementaires. (…) Il existe de fait à Rapporteurs prévue à l’automne. M. De Puig a voulu accompagné les élus monégasques lors de cette visite. Monaco, comme le prévoient nos institutions, une cul - aussi garantir que le Conseil de l’Europe acceptera (2) Il a cité en exemple la collaboration fructueuse entre l’AMADE ture de la concertation qui conduit le législateur à toute décision exprimant la volonté des Monégasques Mondiale et le Conseil National, qui a abouti au vote en 2007 de la modèle sur la protection des enfants. rechercher l’appui et l’ex p e rtise des spécialistes de à travers leurs élus, et le respect total de la spécificité loi (3) Le Président LAFFINEUR s’est engagé à une ratification proterrain, sur des sujets techniques ou catégoriels, ou de Monaco. chaine de la convention de coopération administrative de 2005, promême sur des sujets de société. Bien que le pouvoir Avant de quitter Strasbourg, la délégation moné- bablement à la session de juin 2008. législatif soit partagé, à Monaco, entre le Prince, représenté par le Gouve rnement, et le Conseil LE RAPPORT National, ce dernier reste l’interlocuteur privilégié et naturel d’un certain nombre d’intervenants de la société civile”. En conclusion de son intervention, le président Valeri a voulu rappeler les deux importantes ls sont des dizaines de milliers chaque année à se donner la mort. Photo © CN initiatives prises par le Conseil National au sein du Le suicide des jeunes fait plus de victimes que les accidents de la Conseil de l’Europe : la répression des crimes à route. Mais il est mal connu et oublié des politiques de santé publique. Pour encourager la prévention et une meilleure prise en l’égard des enfants (2) et - plus récemment – sur le charge, le Conseil de l'Europe y a consacré un rapport. Son auteur, thème du mal-être des adolescents (voir encadré). le Monégasque Bernard Marquet (photo à droite) précise : "On Vendredi 23 mai, début de matinée, les membres de s'aperçoit que le nombre de suicides d'adolescents augmente en la délégation monégasque ont rencontré leurs homonombre et surtout, chose qui est aussi la plus inquiétante, de plus logues français et notamment Monsieur Marc en plus jeune. On commence à avoir des adolescents, des enfants Laffineur, premier vice-président de l’Assemblée de 10-11 ans, qui font des tentatives de suicide ou des suicides. Nationale, et Monsieur Christian Poncelet, président Donc, nous essayons de tirer la sonnette d'alarme au niveau des du Sénat, dans une ambiance - comme d’habitude pays du Conseil de l'Europe, en disant aux pouvoirs publics de s'oc très amicale. Sur la question du régime de la fiscalité cuper de ce problème de santé publique”. Afin de contrebalancer l’apologie du suicide sur Internet, des résidents français à Monaco, le Président l’APCE(*) encourage également les Etats membres à diffuser des informations ciblées et une assistance Poncelet a reconnu qu’il s’agit d’une question à en ligne sur le suicide. Parmi les différents facteurs inhérents au suicide, Bernard Marquet note l’augmentation des conduites à risques, résultant notamment de pactes ou de défis entre les adolescents. Il résoudre dans le meilleur délai : « Il y a eu un problè s’agit d’un phénomène nouveau, car le suicide n’est plus alors la conséquence de facteurs psycholome médiatique qui a entraîné une réponse tardive de giques ou sociaux, mais s’inscrit dans le cadre de jeux. L’Assemblée lance donc un appel aux Etats notre part, car quand on parle des français qui habi membres – 47 pays qui représentent 800 millions d’habitants - afin qu’ils prennent une série de mesures tent Monaco on ne parle pas des gens riches, mais favorisant le dépistage et la prévention du suicide des enfants et des adolescents, incluant la récidive. des gens de classe moyenne… ». Il y a donc « une Le rapport défendu par Bernard Marquet, rapporteur de la Commission des questions sociales, de la volonté de réussir » à trouver une solution assez rapisanté et de la famille, a été adopté à l’unanimité par l’APCE lors de sa session de printemps. (P.Y.R.) dement, car « c’est l’intérêt des deux pays ». Un grouAssemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pe d’étude a déjà été créé, quelques propositions Photos © JC Vinaj/L’Agence

Contre le suicide des adolescents I

LE RAPPORT (*)


Juin 2008

LE DEBAT POLITIQUE

Politique

La Principauté

Société

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La majorité UPM défend la conservation d’une population stable pour sauvegarder l’identité nationale de la Principauté

Un pays... ou une entreprise ? Stéphane Valeri : “L’économie n’est pas pour nous un fin en soi mais un moyen”

Photo © B. Riviere

PAR PATRICE ZEHR

onaco n’est pas un régime parlementaire, c’est une monarchie constitutionnelle qui a un vrai M parlement. Un parlement qui propose des lois, qui a le droit d’amendement et qui fixe librement ses ordres du jour. La constitution, de manière très claire, incite à la recherche du consensus entre le Gouvernement Princier et le Conseil National, émanation dans sa majorité de la volonté des monégasques exprimée démocratiquement. Pour que cela marche bien il faut accord des deux volontés. Cette évidence ne cesse d’être répétée par la majorité, comme ci certains se refusaient avec obstination à l’admettre. Pourtant, après le vote incontestable des dernières législatives, on aurait pu penser que cette confiance confirmée et confortée s’imposerait à tous. Or ici et là, on parl e de crispations, et au cours des premiers débats de la nouvelle législature en séance publique il y avait de l’irritation gouve rnementale par rapport aux élus… de la majorité mais aussi de l’opposition. C’est sans doute pourquoi lors de la première conférence donnée le 13 mai dernier dans les locaux du Conseil National par la majorité parlementaire, le Président Va l e ri a jugé bon de rappeler au respect réciproque du champ des compétences. Le parlement n’entend pas grignoter les pouvoirs de l’exécutif, mais il n’entend pas non plus renoncer à son rôle pour rassurer les inquiets, ou donner satisfaction à certaines conceptions rétrogrades des ra p p o rts exécutif/législatif. Majorité : un premier point presse sous forme de mises au point L’intervention préliminaire du Président du Parlement aura eu le mérite de la clarté. Le respect des institutions est réaffirmé, mais aussi le droit de défendre le programme législatif approuvé par les monégasques. L’esprit de la législature sera démocratique et humaniste. Démocratique, c'est-à-dire par exemple, donner à la minorité des droits au-delà même de sa représentativité réelle, mais sans renoncer au rôle de la majorité qui est de conduire le Conseil National. Ce qui fut rappelé un peu plus tard par le vice président Bernard Marquet : «Quant à nous, nous sommes des démocrates, respec tueux de la minorité et du débat d’idées. Mais il ne faut pas confondre ouverture et faiblesse. Nous ne laisserons pas les opposants nous disputer notre droit à décider». Humaniste c’est à dire, de mettre l’homme au centre de la politique dans un Monaco qui veut être un vrai pays et pas seulement une entreprise florissante.Pour Stéphane Va l e ri, et c’est là où sans doute il en heurte quelques uns, non seulement ce n’est pas contradictoire, mais c’est indispensable. Attirer les riches tout en gardant sa population d’identité c’est la clé d’un avenir indépendant. Il dit donc oui au maintien des enfants du pays, mais aussi oui aux riches résidents, même de passages. Oui à l’homme citoyen et pas seulement à l’homme d’affaires. Ce oui est cependant un non clair aux tenants du «resort». B e rnard Marquet a d’ailleurs résumé cette approche par une fo rmule parlante « le Conseil National n’est pas un conseil d’administration ». Une petite pierre pointue dans le jardin de l’opposition qui sera suivie de quelques gros cailloux jetés également par le vice président du Conseil National, chargé apparemment de cette tâche. C a t h e rine Fa u t rier de son coté a précisé que sa «maladresse » dénoncée par l’opposition avait été approuvée par cette dernière dans un premier temps. Il s’agit du problème, dans le cadre de la loi nécessaire sur les violences domestiques, de la reconnaissance de droits de couples homosexuels pour éviter toute discrimination. Le gouve rnement a réagi en séance publique avec la vivacité que l’on sait, estimant qu’on voulait lui forcer la main et introduire un Pacs avant même la discussion du texte prévu sur l’union libre et le concubinage. S’il n’y a pas eu maladresse, on a cependant mis, même involontairement, la charrue avant les boeufs. Stéphane Va l e ri d’ailleurs est revenu sur le sujet affirmant que le concubinage proposé par le Parlement ne concernerait que des personnes de sexe différent. Il rejoint donc le point de vue du ministre d’état, ce dernier rejoignant celui

de la majorité pour la reconnaissance d’une interruption médicale de grossesse. Ce qui avait provoqué un vif échange et un retrait du texte est en voie de règlement. Comme quoi le bon sens finit par s’imposer quand on donne du temps au temps. Il n’y aura donc certainement pas de guerre des sexes entre le gouvernement et le parlement. Testimonio : y a un cactus ! En revanche sur le logement et l’immobilier cela ne s’annonce pas facile. Le Conseil National veut maintenir un rythme de construction plus soutenu dans le domanial : 500 appartements pour la législature au lieu de 300 proposés, pour éviter un retour à une pénu ri e. Il veut présenter sa loi le19 juin sur le droit de propriété aménagée, ou droit d’habitation transmissible, et propose un pri x indexé sur un loyer et non pas sur un prix de vente. Enfin il y a le cactus du Testimonio et là on est sur un débat de fond a partir d’un exemple concret. Voici le dossier présenté par le président Valeri : « Ainsi, le Gouvernement prévoit environ 1/3 des surfaces pour le domanial et 2/3 pour le privé. Nous voulons l’équilibre inverse, c’est-àdire 2/3 pour le domanial et 1/3 pour le privé, car c’est un terrain public et car c’est nécessaire pour les besoins de places en crèche et pour les logements domaniaux indis pensables pour répondre dans le futur aux demandes des nationaux. Nous sommes d’accord pour transférer sur ce terrain l’Ecole Internationale, utile pour attirer de nouveaux résidents étrangers, d’accord pour y transférer les bureaux administratifs de la SBM, afin de lui per mettre d’utiliser ses locaux actuels du Sporting d’Hiver, au coeur de Monte-Carl o, pour notamment y réaliser une très lucrative résidence hôtelière. Mais nous demandons que le projet supplémentaire de résidence hôtelière de la SBM au Testimonio (8000 m2) soit consacré aux loge ments domaniaux (150 au lieu de 75 environ prévus) et qu’au moins la moitié des milliers de mètres carrés de bureaux que le Gouvernement veut vendre à des entre prises privées soit conservée en locaux domaniaux pour les professions libérales et les entrepreneurs Monégasques. Enfin, le Gouve rnement reconnaissant lui-même que le besoin en berceaux est de 100 pour les prochaines années, nous ne pourrions accepter 50 places en crèche au Testimonio que s’il nous proposait 50 places sur un autre terrain, ce qu’il n’est pas en mesu re de faire actuellement ». Et le Conseil National fait donc une contre proposition (voir encadrè). Le maintien de la population stable sera sans doute au centre de la nouvelle législature Il ne sera pas facile de rapprocher les deux propositions. S u rtout que sur le point de crispation majeur, la résidence hôtelière, une fois de plus apparaît la tentation du «resort» au détriment du «logement stable». On peut espérer cependant un rapprochement des points de vue s u rtout que le Conseil National, fe rme sur l’esprit, se veut modéré. « Notre action placera donc toujours au premier rang de nos priorités, des considérations humaines et sociales. Mais, là encore, partisans de solutions équili brées, nous sommes des socio-libéraux, conscients que seul le progrès et le développement économiques, la création de richesses, permettent le progrès social. C’est pourquoi nous accordons toute notre attention aux mesures qui favo risent le développement de notre éco nomie. C’est pourquoi nous sommes attachés au main tien de la compétitivité des entreprises monégasques, et à l’attractivité de notre pays pour de nouveaux entrepre neurs. Cependant, à la différence d’autres, l’économie n’est pas pour nous une fin en soi, mais un moyen au s e rvice de l’amélioration du niveau de vie des femmes et des hommes de ce pays. Cette conviction essentielle nous conduit notamment à refuser que la simple loi du marché de l’immobilier, transfo rme Monaco en « resort » pour milliardaires étrangers de passage. » Il y a bien la un débat capital pour l’avenir de Monaco. Il ne pourra plus être retardé longtemps. « Si nous voulons conserver cette population stable » a expliqué Stéphane Valeri « c’est bien sûr pour des raisons sociales et humaines, car

Le Testimonio

TESTIMONIO II : LES DEUX PROJETS Terrain appartenant à 100% à l’Etat : 40000 m2 constructibles. Projet actuel du Gouvernement : • École internationale : 7000 m2 • Bureaux vendus au privé (dont SBM) : 10000 m2 • Résidence hôtelière SBM : 8000 m2 • Divers (dont cinéma) : quelques centaines de m2 Dont pour le domanial : • Caserne des sapeurs pompiers : 5000 m2 • Logements domaniaux : 8000 m2 • Crèche : 1000 m2 (soit 50 berceaux) Proposition du Conseil National : • École internationale : 7000 m2 • Bureaux vendus au privé (dont SBM) : 5000 m2 • Divers (dont cinéma) : quelques centaines de m2 Dont pour le domanial : • Caserne des sapeurs pompiers : 5000 m2 • Logements domaniaux : 16000 m2 • Locaux domaniaux à usage de bureaux : 4000 m2 • Crèche : 2000 m2 (soit 100 berceaux)

les enfants du pays sont profondément attachés à Monaco. C’est aussi pour des raisons politiques, il y va de l’image de notre pays et de la défense de notre iden tité nationale. Mais c’est également pour des raisons économiques, car cette population représente les sala riés, les cadres moyens et les cadres supérieurs, elle vit et dépense toute l’année à Monaco. Certains représen tants de la place financière viennent d’ailleurs de m’infor mer qu’ils s’inquiètent de l’explosion des prix de l’immo bilier qui fait partir des cadres supérieurs installés depuis longtemps en Principauté, vers d’autres places finan cières à l’étranger. Ne rien faire pour offrir des logements à loyer abordables à cette population stable, c’est admettre à moyen et long terme l’appauvrissement intel lectuel et économique de Monaco, car des appartements loués ou achetés très chers mais vides la plupart de l’an née ne ra p p o rteront pas autant à Monaco qu’une popu lation active qui vit, travaille et dépense au pays. En ce domaine de la politique du logement nous serons parti culièrement vigilants et demeurerons l’aiguillon du gou vernement ». La majorité élue par les monégasques estime donc clairement et l’affirme que l’avenir de leurs citoyens et de Monaco passe par la défense d’une identité démographique que peut remettre en cause une politique du profit immédiat. L’opposition devra se prononcer sur cette ligne et le Gouve rnement aussi certainement car bien sûr c’est lui qui décide du cap.


8

La Principauté

Monde

Solidarité

Juin 2008

Le 8 mai 500 invités ont célébré avec un pique-nique au Parc Princesse Antoniette l’anniversaire de la première organisation non-gouvernementale de la Principauté

La Croix Rouge Monégasque fête ses 60 ans avec son Prince PAR SOPHIE

HASSON-GRIMALDI

MONTE-CARLO – Le 8 mai 2008 le couronnement de la Croix Rouge Monégasque, à l’initiative du Prince Louis II en 1948, présidée par le Prince Rainier III puis, par la Pri n c e s s e Grace dès 1958, est entré dans la légende évoquant 60 ans d’actions loyales. Sous le poids de ses lourdes responsabilités, la Croix Rouge Monégasque a scellé plus que jamais son ex t raordinaire bienfa i s a n c e, au nom du soutien des générations d’Aujourd’hui et de Demain. Sous un soleil rayonnant, la CRM a également associé son anniversaire à celui de la Journée Mondiale des sociétés de Croix-Rouge et de Croissant-Rouge du monde entier, parallèlement célébrée. Avant que ne débute le pique-nique commémora t i f, l’assistance a écouté attentivement l’allocution de SAS Le Prince Albert II avec émotion. « C’est à votre dévouement et votre disponibilité, Vous, permanents, bénévoles, médecins, infirmières, partenaires sociaux, donateurs, que j’adresse ma plus profonde gratitude et mes plus vives félicita tions car, ensembles, nous arri vons à remplir les missions humanitaires les plus néces siteuses ». Philippe Narmino, Secrétaire Général, de rajouter : « Grâce à Vo u s, la CRM est dans la force de son art, dans la lignée émise par les Parents de SAS Notre Prince Souverain ! Nous célébrons aussi une victoire, celle notamment contre le repli sur soi et l’égoïsme, sans jamais relâcher notre volonté à secourir l’Humanité ». Enfin, c’est dans l’éclat d’un jet de paillettes givrées, que le sculpteur et bénévole Mario Amegée, a délivré de son bloc de glace l’immense symbole flamboyant de la Croix Rouge. Les actions menés par la Croix Rouge sur la planète Tous ont également fait converger leurs pensées à l’adresse de Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge, dont ce 8 mai marquait le 180e anniversaire. Rappelons que plus de 100 millions de volontaires dans le monde se mobilisent au quotidien. Mais à Monaco la grande Prêtresse de 60 décennies est devenue une Institution, engageant un budget de 4 millions d’euros, dont 600 000 dédiés chaque année aux aides locales et internationales. Mais aussi, citons récemment les missions de médecine orthopédique au Niger, l’achat d’un appareil de soins pour les cancers dans un hôpital cubain, la réalisation d’un village de 239 maisons en Indonésie et d’une maternelle Prince Rainier III au Timor. La CRM a participé au financement à Nice de l’Institut Rossetti qui accueille des handicapés et, à Monaco, l’aménagement de la Villa Speranza pour les malades d’Alzheimer. Une autre action va être amorcée, soit 50 000 euros pour aider la Birmanie après le cyclone Nagis. Dans l’ampleur de cet anniversaire, la CRM ne cessera donc jamais d’être Reine sûr, hélas, tous les fronts de détresse qui subsistent sur notre planète...

Au Marriott Hôtel “Les assiettes du Soleil” en faveur de Maisha Africa

Trois étoiles pour Sonia ! Photo © Marriott

CAP D’AIL - Goûter une spécialité d’un des trois chefs étoilés Michelin tout en aidant une association charitative pour les enfants d’Afrique. C’est ça l'idée qui a inspiré l’initiative nommée “Les Assiettes du Soleil” qui a démarrée le 5 mai pour se poursuivre encore pour au moins cinq mois. Pendant cette période, la carte de la “Brasserie du Cap” du Marriott Hôtel de Cap d’Ail proposera trois plats aux saveurs de l’été chacun signé par un des trois chefs : Joël Garault du Vistamar de Monaco, Jouni Tourmanen de la Réserve de Nice et l’Atelier de Jouni et Mauro Colagreco du Mirazur de Menton. La bonne nouvelle est que chaque spécialité sera offerte au prix de seulement 20 euros (!) dont 3 euros seront reversés à Maisha Africa, association présidée par Sonia Rolland, Miss France 2000, qui soutient les orphelins du génocide rwandais. Une opportunité à saisir absolument !

Photos © JC Vinaj/L’Agence

Les bons résultats de l’initiative “Monaco Collectif Humanitaire”

Déjà treize enfants opérés MONTE-CARLO - Dix-huit ONG Photo © CdP monégasques réunies au sein de «Monaco Collectif Humanitaire», ont entrepris une importante action à l’occasion du cinquantième anniversaire du Prince Albert . L’année 2008 est ainsi consacrée au renforcement de la prise en charge, à Monaco, d’enfants souffrant de pathologies ne pouvant être soignées dans leurs pays d’origine. Chaque année, une vingtaine d’enfants bénéficient déjà de ce type d’action, mais le voeu du collectif, avec le soutien du Département de la Coopération internationale, est de multiplier ce chiffre. Le projet bénéficie du soutien des centres hospitaliers monégasques :le CHPG – dont les équipes de cardiologie et d’orthopédie pédiatrique vont accueillir des enfants en provenance principalement du Maroc et du Niger , le Centre Cardio-Thoracique et l’IM2S qui mettent à disposition leurs meilleurs spécialistes et supportent la prise en charge d’une partie des coûts d’hospitalisation. Malgré cette aide, le coût de chaque opération est estimé à environ 10.000 euros. Chaque enfant est accueilli par une famille de Monaco ou des communes limitrophes qui l’entourent pendant toute la durée de son séjour. Deux ONG françaises se sont jointes au Collectif. « Rencontres Africaines » qui prend en charge l’ensemble des détails administratifs nécessaires à la venue de l’enfant et encadre les familles d’accueil, dont il faut souligner, encore une fois, le dévouement, la disponibilité, et l’amour qu’elles offrent aux enfants. « Aviation sans frontières » assure, quant à elle, son transport. Le Prince Albert solidaire de cette opération A ce jour, treize enfants ont été opérés avec succès au Centre Cardio-Thoracique de Monaco. Huit d’entre eux ont déjà rejoint leurs familles en bonne santé, au Sénégal, en Ethiopie et en Mauritanie. Ils commencent peu à peu à retrouver une vie normale. Quatre autres enfants venant du Burkina Faso et de Mauritanie sont encore en convalescence auprès de leurs familles d’accueil. Quatre nouveaux enfants sont attendus pour les prochaines semaines au Centre Cardio-Thoracique. Désirant soutenir cet élan de solidarité, le Prince Souverain a décidé d’y allouer l’ensemble des dons reçus lors de Son avènement soit une somme de 560 000 Euros. Ce don généreux vient compléter les 500 000 euros déjà recueillis.Plus d’une centaine d’enfants pourront ainsi être soignés grâce à cette initiative. Rencontres Africaines tient mensuellement une « chronique de l’accueil chirurgical », qui permet de faire le point sur l’état des petits opérés. Voir un extrait de la chronique n°4 ci contre en date du 15 mai dernier. (P.Y.R.)

SOLIDARITE SOLIDARITE


Juin 2008

Entreprises

La Principauté

Travail

ECONOMIE • Le Conseil Economique et Social a diffusé les résultats d’une importante enquête sur les modes, moyens et coûts du transport des salariés

Que faire pour la circulation? La voiture reste toujours le choix privilégié par les 40.000 pendulaires qui chaque jour se rendent à Monaco PAR PIERRE-YVES REICHENECKER

MONTE-CARLO - Le Conseil Economique et Social de Monaco vient de mener sur plusieurs mois une importante enquête, sur les modes, moyens et coûts du transport des salariés. Un travail d’investigation qui concerne principalement les « pendulaires », ces salariés qui viennent tous les jours travailler en Principauté. Leur nombre avoisinant les 40.000, les 5290 réponses obtenus couvrent largement plus de 10% de la masse totale. Un taux de réponse très satisfaisant et suffisamment représentatif pour étudier leurs choix en matière de mobilité. L’analyse des résultats obtenus permet de mettre en évidence une tendance forte : la voiture reste le mode privilégié de transport, par choix mais souvent aussi par nécessité. Et à certaines heures de la journée, la Principauté devient une gigantesque nasse à véhicules automobiles.

mode de déplacement le plus cher. Le salaire mensuel moyen à Monaco étant de 2.400 euros, le salarié utilisant l’automobile consacre donc annuellement, une somme supérieure à plus d’un mois de salaire, au seul fait de rejoindre son lieu de travail ! Le coût mensuel chiffré (7) le plus faible (6 fois moindre !), étant l’utilisation des transports en commun avec 38 euros (voir illus tration « Frais de transport »). Covoiturage : un phénomène encore isolé Le covoiturage reste un phénomène très isolé, avec 2,5 % d’adeptes. Lorsque on étudie les réponses par secteurs, on se rend compte que les deux secteurs où ce système est le plus pratiqué concerne l’industrie (4,7%) et les banques (4,1 %) ; à l’inverse, et c’est sans doute ce qui fait baisser la moyenne globale, les salariés de la SBM ne sont que 0,5 % à le pratiquer. C o n c e rnant l’origine des covoiturages, les plus concernés viennent d’Italie (31%), suivis des niçois (25%) et des mentonnais (15 %). Leur destination finale, pour plus des deux tiers, concerne la zone d’activité de Fontvieille. Le choix de ce système semble être étroitement lié à la disposition et à la proximité d’un p a rking, ainsi qu’à des horaires «classiques». Il faut noter que les frais de covoiturage indiqués par les salariés sont légèrement inférieurs au frais d’utilisation de la voiture seule (voir graphique «frais de transport»). D’où cette interrogation de la rédaction : les personnes utilisant le covoiturage amplifient-elles ces frais, ou bien sont elles souvent seules dans leur voiture ? Y aurait-il une fo rme de détournement du système, qui aboutirait à l’inverse des résultats espérés ?

La voiture encore et toujours Premier enseignement de l’enquête, le moyen de transport le plus utilisé reste très majoritairement le véhicule particulier à usage individuel avec 64,4 % des réponses: La voiture 39,2 % Le deux-roues 18,1 % Double utilisation deux-roues et/ou voiture 7,1 % Pour 49% des salariés, c’est principalement le côté pratique qui dicte le choix du mode de transport. Cependant, pour un quart d’entre eux, le choix s’explique également par le fait que les horaires des transports en commun ne correspondent pas aux horaires de travail. Un autre quart indique n’avoir pas de choix, le véhicule particulier étant le seul moyen de transport à disposition. Parmi les salariés qui utilisent un seul mode de déplacement (1), 12,4% privilégient les transports en commun – bus ou train -, alors que seuls 2,5% sont séduits par le covoiturage. L’enquête souligne aussi que 8% vont à pied à leur travail, pour une distance moyenne domicile-travail à parcourir de 1,2 km. Enfin 20% utilisent quotidiennement plusieurs moyens de déplacements (2) (voir illustration « Moyen de transport »). 34 kilomètres de trajet A/R en moyenne Plus la distance à parcourir pour se rendre sur le lieu de travail est importante, plus l’utilisation de la voiture est privilégiée (3). C’est une confirmation de ce que l’on peut voir tous les matins de semaine aux entrées routières de la Principauté : des queues interminables de voitures… Parallèlement, l’utilisation des moyens de transports en commun évolue inversement : plus la distance à parcourir est grande, moins les moyens de transports en commun sont utilisés. C’est logique, à une exception près : pour une distance comprise entre 20 et 30 km, soit en gros entre l’agglomération niçoise et Monaco, 23,1% prennent bus ou train (4). C’est dire que lorsque les moyens de transport en commun sont pratiques et accessibles, ils sont utilisés. La distance moyenne parcourue par les salariés pour se rendre sur leur lieu de travail est de: 16,98 km, en notant qu’ils proviennent pour leur quasi-totalité de l’extrême-Est du département des Alpes-Maritimes, ainsi que de l’extrême-Ouest de la Province d’Imperia, pour le côté italien (5) (voir illustration « Distance du domicile à son lieu de travail »). Il est intéressant de noter que par catégorie ce sont les salariés de l’industrie qui habitent en moyenne le plus loin : 24,05 km. Qu’à l’inverse, les employés de la SBM possèdent la distance moyenne la plus courte avec seulement 12,88 km. Les salariés du CHPG (6), quant à eux, sont très significativement, les plus importants utilisateurs de voiture individuelle puisqu’ils sont 58 % à privilégier ce mode de transport. Horaires

Expo Zaragoza 2008 SARAGOSSE (Espagne) L'exposition internationale de Saragosse accueillera les visiteurs, du 14 juin au 14 septembre 2008, sur le thème de "L'eau et le Développement Durable". Pour sensibiliser les 6 millions de visiteurs attendus, 5.000 spectacles, 2.000 ex p e rts et 140 pavillons seront au programme. Le pavillon Monaco est situé dans la zone éco géographique « Iles et côtes ». Les Pavillons voisins de Monaco sont Chypre et Malte. Organisée sur 405m2, la visite guidée permettra aux visiteurs de faire connaissance avec la Principauté de Monaco sur le thème de “L’eau en tant que source de coopération“. Ce pavillon interactif a comme objectif majeur l’implication du visiteur à prendre conscience de l’utilisation durable de l’eau. Le 26 juin 2008, l’Expo Zaragoza 2008 pavoisera aux couleurs de la Principauté pour célébrer la Journée Nationale Monégasque, en présence de la Famille Princière et d’une délégation officielle composée des plus hautes autorités de l’Etat.

décalés obligent. Les salariés du secteur bancaire sont en revanche assez nettement en dessous de la moyenne globale avec seulement 28,6 % d’utilisateurs de la voiture, même si celle-ci demeure le moyen principal. Peut être du fait d’une distance plus faible domicile-lieu de travail ? Un coût très élevé Enfin, le coût moyen du déplacement des salariés de la Principauté s’élève à 137,92 euros par mois. On peut donc estimer la masse annuelle globale immobilisée par ce poste de dépense, pour l’ensemble des salariés pendulaires, comme supérieure à 60.000.000 d’euros. La voiture demeure avec son coût mensuel de 228 euros le

(1) : 80% du total (2) : deux roues et voiture (7,1 %), train et voiture (4,2 %), plus de 2 moyens différents (8,7 %). (3) : Entre 5 et 10 km: 39,3 % ; Entre 10 et 20 km : 44,2 % ; Entre 20 et 30 km : 47 % ; Entre 30 et 40 km: 56,5 % ; Plus de 40 km: 72,3% (4) : Alors qu’ils ne sont que 12,8% à utiliser les transports en commun pour une distance comprise entre 10 et 20 km, et seulement 10,9% pour un trajet entre 30 et 40 km. (5) : • 26 % des salariés sont domiciliés dans la limite des 5 kilomètres et appartiennent donc géographiquement de fait à l’agglomération fo rmée par la Principauté et les communes limitrophes, • 13 % sont domiciliés sur une aire comprise entre 5 à 10 km • 22 % sont domiciliés sur une aire comprise entre 10 à 20 km Donc 60 % des salariés effectuent un trajet inférieur à 20 km • 24 % sont domicilié sur une aire comprise entre 20 à 30 km Donc 84 % effectuent un trajet inférieur à 30 km A partir de 30 km la baisse est importante et régulière puisqu’ils ne sont plus que 10 % sur 30 à 40 km, et seulement 5 % sur la distance supérieure à 40 km. (6) : Centre hospitalier Princesse Grace. (7) : A l’exclusion bien sûr de la marche à pied.

DEVELOPPEMENT

La CDE regarde vers la Méditerranée

MONTE-CARLO - Du 5 au 7 mai dernier, la CDE s’est rendue avec 26 entreprises de la Principauté en mission économique en Tunisie, en accompagnement d’un déplacement de S.E. M. Jean-Paul Proust venu signer un accord-cadre de coopération avec le Gouvernement Tunisien. 26 entreprises de la Principauté, de secteurs d’activités très différents, sont venues à la recherche de clients, fournisseurs, distributeurs, sous-traitants, joint-venture ou encore d'une implantation en Tunisie. Chaque représentant de ces entreprises a ainsi pu rencontrer en moyenne 5 entreprises tunisiennes, soit un total de 130 rendezvous d’affaires pré-programmés. Une demi-douzaine de sociétés tunisiennes à capitaux monégasques ont également participé à ce rencontre, dans une optique d’échanges commerciaux avec les entreprises de Monaco, mais aussi pour leur offrir conseils ou informations sur le milieu entrepreneurial tunisien. En l’espace de 48 heures, les entreprises monégasques présentes ont ainsi pu profiter d’un environnement propice aux affaires et découvrir, ou mieux connaître, le marché tunisien. Tout juste revenue de sa troisième mission économique en Tunisie, la Chambre de Développement Economique de Monaco a recemment organisé une matinée consacrée au Grand Maghreb (Algérie, Lybie, Maroc, Tunisie) et aux Emirats Arabes Unis. A cette occasion, des ex p e rts ont présenté en détail les opportunités économiques de chacun de ces pays et ont répondu aux questions des entrepreneurs monégasques venus nombreux. Avec cette conférence, la CDE, répond une nouvelle fois à l’intérêt de ses entreprises membres pour cette région du monde, plus que jamais d’actualité avec le projet d’Union pour la Méditerranée.

DEVELOPPEMENT En haut, de gauche à droite : Slah-Eddine Bensaïd, S.E. J e a n - Paul Pro u s t , Zohra Driss Bech e u r, Afif Chelbi et Franck Biancheri ; en bas, autour de Franck Biancheri et de Xavier O’Jeanson, Directeur de la BPCA Monaco, les experts invités pour la matinée économique organisée à l’hôtel Columbus Photo © CDE

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10 La Principauté

Spectacles

Loisirs

Juin 2008

☞ Claude Pouget, professeur diplômé d’Etat 2ème degré de Karaté et disciplines associées (Krav maga), vient d’être promu ceinture noire 5ème Dan par la Fédération Française de Karaté. Il exerce ses compétences à la direction technique de l’Académie de Karaté de Cap d’Ail et de l’Académie de SelfDéfense de Monaco au sein de laquelle il enseigne : l’International Self-Défense Concept, synthétisant son expérience dans quinze disciplines d’arts martiaux et de défense dont il est diplômé ; le Krav maga ainsi que le Kick-Boxing et le Kick-Boxing Défense (Self-Défense), ces deux disciplines pour chacune desquelles il est Expert fédéral, ceinture noire 6ème Degré. Pour tous renseignements – www.monaco-arts-martiaux.com – Tel. 06 07 93 31 36

Les inédits du petit écran avant-premières à Monaco PAR SOPHIE

HASSON-GRIMALDI

MONTE-CARLO – Le panel international de l’audiovisuel se réunit du 8 au 12 juin au Grimaldi Forum de Monaco à l’occasion de la 48ème édition Monte-Carlo TV Festival, présidé par S.A.S. le Prince Albert II et organisé par la Société Monégasque Mediax de David Tomatis et son équipe. Chaque année, les professionnels de l’audiovisuel, festivaliers français et étrangers, évoluent autour de projections inédites. C’est à travers l’amplitude et la richesse de la réactualisation, ou encore de nouveaux programmes d’actualités et de fictions, que les productions audiovisuelles off rent aux téléspectateurs une qualité d’émissions qui souvent, en matière d’audience, pulvérise ensuite des records. La spécificité du Festival de Télévision de MonteCarlo est de décliner des programmes audiovisuels essentiellement caractérisés par les Films TV, les MiniSéries ou encore, les Grands Reportages d’Actualité et les Séries TV. À partir de cet éventail d’images, tant au niveau de l’esprit des scénarii que de celui des reportages, le summum du Festival est l’attribution de Prix dans chaque catégorie, par un Jury émérite, dont la prestigieuse remise des Nymphes d’Or. Quel que soit le type de sélections présentées, la grande Famille de l’Audiovisuel est sur la scène de la compétition. Producteurs, Réalisateurs, Auteurs, Acteurs, Reporters se re t rouvent autour des meilleurs programmes à l’échelle internationale. Durant ces 7 jours de cérémonie télévisuelle, le public rencont rera ses personnages de Edité par films favoris, au cours de GLOBAL MEDIAASSOCIATES p rojections et de séances de dédicaces. “ Le Beausoleil de Monaco” Le premier journal d’actualité de Monaco

Sas

6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil

Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 glomed.free.fr/laprincipaute.html email : glomed@free.fr Directeur de Publication R o b e rto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker Avec la collaboration de Lisa Arquette T h i e r ry Bertrand Amanda Coutelle Sophie Hasson-Grimaldi Isabella Lanciotti P i e r re-Alain Martini Alessandro Paparella Alan Parker-Jones Photos Claudia Albuquerque Olivier Almondo C e n t re de Presse Projet graphique PDC Milano Promotion & Publicité Global Media Associates Service Publicité

Diffusion Monaco & Côte d’Azur SEC Cour Anc. Gare SNCF Impression Graficolor Regione Prati - Arma di Taggia (IM) Le tirage de ce numéro a été de 2 6 . 5 0 0 exemplaires

Copyright © 2008 by Global Media Associates Sas Piazza Caduti della Montagnola 48 • 00142 Rome

■ La Nécessité de l’Audience Avant-premières, Evénements spéciaux, Sélections Officielles, Prix Spéciaux couvriront le panorama des Télévisions du monde, émis par une vingtaine de pays représentés. Cette année l’importance des Prix Spéciaux, notamment intitulés : Prince Rainier III, CroixRouge Monégasque, Comité International de la Croix-Rouge, Amade, Signis, Audience TV International et Urti, tournent autour d’idéaux tels que la Défense de la nature ; l’Impartialité ; les Victimes de conflits armés ; mettant en lumière les valeurs sociétales humaines et spirituelles. Le Festival de Télévision de Monte-Carlo décernera également pour la troisième année consé-

Photos © Peroni

☞ Baptisée «ALA 50» en l’honneur des 50 ans du S.A.S. le Prince Albert II, la nouvelle création de Fulvio Maria Ballabio, fidèle au «tout carbone» qui avait fait la renommée de «La Centenaire» conçue il y a 18 ans (pour les 100 ans de l’Automobile Club) est la seule voiture au monde entièrement réalisée en carbone… En 2010 elle sera sur la ligne départ des 24 heures du Mans, au volant : une pilote monégasque… Le prototype ALA 50 dévoilé lors d’une soirée au Yacht Club en présence de S.A.S Le Prince Albert II à qui il est dédié a été conçu et développé pour marquer les festivités du 50e anniversaire du Prince Souverain. À cette occasion, une maquette du prototype lui a été remise par son créateur, la ALA 50 a rejoint le Musée de l’Automobile de Fontvieille... ☞ Les membres de l'Association des Femmes Chefs d'Entreprises organisent le vendredi 20 juin à 17h une conférence "Distribution des produits de luxe" en association avec l'International University of Monaco, animée par Annie Bois, Directrice Générale des Galeries Lafayette Haussmann Paris, sur ses challenges en tant que femme chef d'entreprise, dans la salle Technopole du Gildo Pastor Center. Participation gratuite mais nb de places limité. Renseignements : Sandrine Crenner 97 98 69 97. Le vendredi 27 juin : soirée conférence-débat et dîner, à l'Hôtel Le Méridien Monaco sur "La Femme et le Monde Arabe". Quatre intervenants spécialistes du monde arabe s'exprimeront sur les enjeux du développement commercial avec les pays arabes et la condition féminine dans ce contexte. Cocktail, dîner oriental en terrasse avec animations "Mille et une nuits". Conférences à 17h, cocktail et dîner de 19h30 à 23h. Tarif: 100 euros/pers. Réservations : Mireille Gastaldi : 06 24 71 82 51 ☞ La FPM a inauguré son nouveau portail internet à l’usage des entrepreneurs monégasques, lors de l’Assemblée Générale Ordinaire du 27 mars 2008, en présence d’une centaine de représentants patronaux réunis au Monte-Carlo Bay & Resort. Après un « baptême » réussi et quelques améliorations complémentaires, le dernier né des outils de communication de la F.P.M. est désormais opérationnel, autour de 7 menus thématiques. Vitrine de l’actualité fédérale et syndicale de la F.P.M., ce portail fournit également des informations utiles pour une meilleure connaissance de l’environnement socio-économique monégasque. www.federation-patronale.mc. ☞ Après l’arrivée de deux nouvelles étapes en 2008 à Doha capitale du Qatar et à Hambourg en Allemagne, le Jumping International de Monte-Carlo, les 26 – 27 et 28 juin, sera la 4ème des 8 étapes internationales d’exception labellisées 5 étoiles que compte le prestigieux circuit du Champions Tour. Ainsi Doha, Hambourg, Cannes, Monaco, Estoril, Valkenswaard, Arezzo et São Paulo seront les étapes riches en émotion, de la prochaine année, réparties sur 3 continents. Nul doute que les 30 meilleurs cavaliers du classement mondial répondront présents à chaque étape et tout spécialement à Monaco dont le pouvoir d’attraction est un point fort pour les participants mais aussi pour les sponsors et les médias.

cutive les Prix de l’Audience TV Internationale en partenariat avec Erodata TV Worldwide. En effet, les Lauréats ont été désignés par les téléspectateurs, en additionnant les audiences sur 5 continents. Le programme récompensé sera celui qui a réunira les audiences les plus fortes en 2007 dans 3 catégories distinctes, notamment : « Séries dramatiques », « Séries Comédies » et « Soap Operas ». Ceci a fait l’objet d’une présélection, parmi 15 programmes performants de fictions importés, selon un échantillon mondial de 258 000 foyers, issus de 51 pays venus de toute la planète télévisuelle.

☞ Le single « United » vendu au profit de Caap Afrika. La chanteuse vedette Viviane N’Dour s’est engagée en prêtant sa voix cristalline pour le single United for Afrika. Ce single est d’ores et déjà disponible dans un certain nombre de boutiques du Centre Commercial de Fontvieille au prix de 5 euros, montant qui sera entièrement reversé à l’association, afin de permettre à l’ONG de mener à bien ses projets. Le but de l’association est de venir en aide à des hommes et des femmes, plus souvent encore des enfants qui souffrent de pathologie pour l’instant difficile à traiter en Afrique noire. ☞ Santana le 8 et 9 juillet, Eric Clapton les 22 et 23 août : deux des plus grands guitaristes mondiaux pour marquer le début et la fermeture d’un exceptionnel Sporting Summer Festival 2008 sur la scène de la Salle des Etoiles. Diana Ross fera l’ouverture les 4 et 5 juillet. Au menu du prestigieux plateau de cette été : Le mythiques groupe de rock américain ZZ Top (21 juillet) ; Percy Sledge & New Aces Band et son légendaire « When a man loves a woman » le 7 juillet. Céline Dion les 11 et 12 juillet, mais des places à plus de 500 euros ! Alanis Morissette séduira le public avec son répertoire pop-rock le 8 août. Une soirée « Woodstock Legend » le 30 juillet avec Richie Havens et Alvin Lee (le guitariste de Ten Years After). Et ce n’est qu’un aperçu de ce millésime 2008 du Summer festival en Principauté.

COMEDIE MUSICALE Au Grimaldi Forum un des plus grands succès qui se joue à guichet fermé dans le monde entier

“Mamma Mia !”, une fable d’amour à l’affiche MONTE-CARLO - Aujourd’hui plus de 30 millions de personnes ont vécu leur meilleur moment de spectateurs en découvrant Mamma Mia ! Produit par le Grimaldi Forum de Monaco et Monaco Live Productions, le moment est donc venu d’assister à l’une des plus triomphales comédies internationales, dont le succès artistique est un phénomène à portée planétaire ! Sur l’affiche gigantesque qui habille la façade du Grimaldi Forum, Mamma Mia étale déjà son image réjouissante, en phase avec une production suintante d’ivresse, d’amour, de rire et d’amitié. Cette comédie hors pair, qui parcourt les scènes du monde entier, procure par avance en Principauté une exaltation hors du commun, à travers laquelle le public déjà adhère, souhaitant évoluer sous le poids d’un sentiment inévitable, absolument irrépressible ! La clé du succès tient au fait que le public s’identifie pleinement aux personnages. Chacun et chacune se projetteront mentalement sur scène, grâce à la poignante force d’une journée de mariage extraordinairement heureuse, dont s’empare à part entière le spectacle. Le thème de cette fameuse comédie, autour d’une combinaison de chansons signées Abba, est celui d’une mère qui revit son passé quand débarquent dans l’île grecque de sa jeunesse trois hommes qu’elle a connus 21 auparavant ! L’intrigue, - qui plus est complètement affolante -, c’est que sa fille de 20 ans est justement sur le point de se marier ! (S. H-G.)

Photo © International Tour 2007/2008 by Brinkhoff/Mögenburg

COMEDIE MUSICALE




le Repodurtmoisage

Juin 2008

La Principauté

Strass et paillettes de retour en force à Cannes à l’occasion du 61ème Festival du Cinéma. Laurent Cantet remporte la Palme d’Or du mois

Les stars de la planète à l’affiche sur la Croisette CANNES - Strass et paillettes ont été de retour sur les plages cannoises ! Le 61e Festival de Cannes a ouvert ses portes le merc redi 15 mai et durant 10 jours, les plus grandes stars ont défilé sur la Croisette. Après l’actrice Diane Kruger, c’est Edouard Baer qui a officié en tant que maître de cérémonie. L'affiche est une photo de David Lynch, mise en scène par Pierre Collier, affichiste de cinéma. Le réalisateur américain, absent cette année, représentera tout de même cette édition 2008. La sélection officielle fut longue et difficile !

D’abord annoncée avec 19 films, elle s’est vue finalement complétée de trois longs métrages, pour arriver à un total de 22. Thierry Frémeaux, délégué général de l’évènement, avait souhaité une « sélection resser rée pour se concentrer davantage sur le Festival et sur les films ». Mais le cru 2008 compte en fait le même nombre de longs métrages que la sélection officielle de l’année dernière. Difficile de faire un choix lorsque l’on reçoit près de 1792 oeuvres ! Lourde tâche pour le jury, présidé par Sean Penn, de

Brad Pitt et Angelina Jolie

Monica Bellucci

Guy Ritchie et Madonna

Sharon Stone

désigner les prix et les Palmes ! Le Festival de Cannes, c’est aussi la célèbre montée des marches et sa pluie de stars. L’édition 2008 n’a pas fait pas exception à la règle. Cette année encore, les plus grandes stars de la planète ont foulé le tapis rouge. Harrison Ford venu présenter, hors compétition, le très attendu Indiana Jones et le Royaume du Crâne de cristal. Accompagné de la délicieuse Cate Blanchet mais également du réalisateur Steven Spielberg. Toujours hors compétition, Woody Allen a p roposé en avant première, sa dernière comédie ro m a n t i q u e V i c k y Cristina B a rc e l o n a, avec les b e l l e s Scarlett Johansson et Penélope Cruz. Enfin, la comédie What just happened, de l’américain Barry Levinson a clôturé la quinzaine, avec un casting de rêve : Robert de Niro, qui a remis la palme d’or, Bruce Willis, Robin Wright Penn, John Tuturro et Sean Penn. Une belle cerise sur le gâteau. A l’unanimité, le jury présidé par Sean Penn a remis la Palme d’Or du 61ème Festival de

Cannes à Laurent Cantet pour son film Entre les murs. C’est le premier film français à décrocher la Palme d’Or depuis 1987, et le controversé Sous le soleil de Satan, de Maurice Pialat. Benicio Del Toro, Sandra Corveloni et Matteo Garrone ont aussi été récompensés. Catherine Deneuve a reçu un prix pour l’ensemble de sa carrière.

LINDA EVANGELISTA

Texte et images : Thierry Carpico imageazur@yahoo.fr

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14 La Principauté

Art

Culture

Juin 2008

Sculptures monumentales du 18 juin au 14 septembre Jardins de la Place du Casino

L’abstraction réelle signée Sophia Vari

Des formes polychromes avec quelques réminiscences de formes humaines ou animales DE LA RE DACTION MONTE-CARLO - Événement culturel de l'été 2008 à Monte-Carlo l'exposition de 15 sculptures monumentales de Sophia Vari va prendre place dans les Jardins de la PIace du Casino. Ouverte librement au public, située en pIein coeur de Monte-Carl o, face aux mythiques Hôtel de Paris, Casino et Café de Pa ri s, l'exposition de Sophia Vari est placée sous le Haut Patronage de Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain. Sophia Va ri, artiste d'origine grecque de renom international, a notamment exposé ses sculptures monumentales dans les grandes villes du monde comme Genève (Suisse), Athènes (Grèce), Munich, Baden Baden et Komblentz (Allemagne), New Yo rk (Etats-Unis), le Palazzo Vecchio, la Piazza de la Signoria à Florence, la Piazza Esedra à Rome et Tu rin (ltalie), la National Art Gallery de Kuala Lumpur (Malaisie), SainrGermain-des-Prés à Paris (France), Tenerife (Espagne), Pékin (Chine) ... Une sélection d'oeuvres de Sophia Va ri représente la culture grecque aux prochains Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Ses sculptures en bronze polychrome expriment la force, évoquent l'humanité et dégagent une grande harmonie empreinte de rigueur. Les courbes de ses bronzes accentuées par la couleur, souvent inspirée de la lumière de sa Grèce natale, invitent au toucher. Va ri réussit le pari rare de la monumentalité alliée à une vraie proximité avec le public. La “monumentalité” de ses bronzes n'est pas seulement due à leur taille, elle réside dans la recherche de proportions idéales. La lumière qui les enveloppe et caresse les différents plans dont ils sont constitués transforme les masses en fo rmes légères. Les couleurs, utilisées par l'artiste depuis plusieurs années apportent une puissance nouvelle, un relief qui accentue rythme et musicalité, tout en soulignant finement les contrastes qui conduisent l'oeil tout au long des lignes directrices. Ces sculptures polychromes proposent des fo rmes ostensiblement abstraites mais présentant quelques réminiscences de fo rmes humaines ou animales. En observant ces sculptures, on ne doit pas seulement saisir les références fo rmelles à des éléments connus (un corps, une tête) mais considérer les fo rmes à partir desquelles l'oeuvre même est construite. Les fo rmes géométriques les plus apparentes dans ces sculptures sont des sphères ou bien des fo rmes planes incurvées, cubes ou rectangles cubiques, parfois aussi une spirale, fo rme baroque par excellence. Photos © GF

Lire et regarder...

par Amanda Coutelle

L

’écrivain japonais Haruki Murakami est né à Kyoto en 1949, élevé à Kobé, Muraka a étudié le théâtre et le cinéma, puis a dirigé un club de jazz avant d’enseigner dans diverses universités des Etats-Unis. En 1995 suite au tremblement de terre de la ville de son enfance, il décide de rentrer au Japon. Son premier livre «Ecoute le chant du vent» (malheureusement non traduit) paraît en 1979 et lui vaut le célèbre Prix Gunzo… Suivra en 2001 (au Seuil) «Chroniques de l’oiseau à ressort» qui marquera ma ren contre littéraire avec cet écrivain à la prose poétique si éblouissante… Les Editions Belfond publient en 2002 «Les Amants du Spoutnik» on pouvait alors lire à propos de l’?uvre de l’écrivain japonais sous la plume de Minh Tran Huy dans Le Magazine Littéraire : «Facile d’ac cès et pourtant insaisissable, l’?uvre de Murakami, attachante et subtile, ne cesse de fasciner. Ses romans aux allures de paraboles mêlent les genres pour explorer la part d’ombre de toute chose, de tout être.» Son avant dernier roman «Le Passage de la nuit» (toujours chez Belfond), nous entraînait dans un Tokyo nocturne onirique et sombre où le temps d’une nuit se jouait un drame plus qu’étran ge. Un peu effrayant, j’écrivais alors «il ne faudrait pas que Murakami se mette (lui aussi !) à jouer le jeu des «romans à la mode» mais ce dernier roman, nonobstant, demeure toujours aussi envoûtant». Aujourd’hui, le «Murakami nouveau» est un grand millésime (rien à voir avec le Beaujolais (nouveau lui aussi mais toujours aussi sirupeux !) «L’éléphant s’évapore» (Cuvée 2008) est en librairie, et c’est la redécouverte de l’humour tout en finesse de Murakami, un «authentique (de nos jours il faut préciser!) écrivain» que j’eus le bonheur, je ne le répèterai jamais assez, de découvrir en 2001, seulement (et j’en ai honte !) avec «La chronique de l’oi seau à ressort» (son 4ème ouvrage). Un éléphant se volatilise… un couple atteint de fringale nocturne, réalise un fantasme de jeunesse (du mari !) : faire un hold-up…. Où ? Dans une boulangerie bien sûr ! Un avocat au chômage part à la recherche de son chat… Que trouve-t-il ? C’est tout l’uni vers plus bizarre qu’étrange et si poétique du brillant écrivain japonais qui nous est offert à travers des récits de bien belle facture… _____________________________________________ «L’éléphant s’évapore» - Haruki Murakami (Editions Belfond)

L

a dédicace que m’a élégamment et gentiment (les dédicaces sont rares aujourd’hui !) que l’auteur m’a écrite : «Quand les Français rêvaient de «changer la vie» et de «transformer le monde» ! Résume bien Mai 68… Mai 68, rappelle Laurent Chollet ne s'est pas fait en une nuit, «la contestation grondait déjà depuis quelques temps». Dès novembre 1967, les étudiants demandent une amélioration de leur statut, mais leur manifestation ren contre peu d'échos. Leur figure de proue se nomme Daniel Cohn-Bendit ; en revendiquant le droit d'accès pour les garçons aux résidences universi taires des filles, il devient le symbole de la remise en cause de l'autoritaris me. Les murs de Paris fleurissent de petites phrases (utopistes toujours, drôles en général, spirituelles souvent : n’oublions pas qu’en ce temps-là les étudiants lisaient encore, et donc pas de mystè re : savaient écrire !) Parmi ces phrases entrées dans l’Histoire, les plus célèbres : «Il est interdit d'interdire !» , «Elections, piège à cons», «Soyez réalistes, demandez l'impossible», «Ne travaillez jamais !», «Qu'est-ce qui est le plus long : faire cuire le steak d'un révolutionnaire ou celui d'un bourgeois ?», «Sous les pavés, la plage » : On peut penser ce que l’on veut de Mai 68, d’ailleurs on raconte n’importe quoi : il demeure qu’un parfum de liberté flottait dans l’air de Paris… Il faut dire qu’en 68 les jeunes ne se battaient pas pour sur vivre mais pour vivre ! Et, ça, ça change tout ! En cette période de «tout inter dit» il est intéressant de constater combien la pensée libertaire était rafraî chissante. Editeur et historien, Laurent Chollet est l'auteur (entre autres) de L'lnsurrection situationniste (Dagorno, 2000), Les situationnistes : L'utopie incarnée (Gallimard, 2004). Il a participé aux ouvrages collectifs Des Français contre la terreur d'Etat : Algérie 1954 - 1962 (Reflex, 2002) et 1968, une histoire collective (La Découverte, 2008), Laurent Chollet a cosi gné avec André Pousse, J'balance pas, j'raconte (Le Pré aux Clercs, 2005), et publié avec Armelle Leroy, les Albums de ma jeunesse : 40-50, 50-60, 6070, 70-80 et 80-90 (Sympathique pour un cadeau d’anniversaire…) ______________________________________________ «Mai 1968 : La Révolte en images» - Laurent Chollet (Editions Hors Collection)

Le premier journal d’actualité de Monaco

Les rendez-vous du mois de l’art et de la culture à travers la région et aussi ailleurs...

Formulaire d’abonnement Je souhaite souscrire un abonnement à pendant : ☞ 1 an (soit 11 nu m é r o s ) ☞ 2 ans (soit 22 nu m é r o s ) ☞ 3 ans (soit 33 nu m é r o s ) ☞ 5 ans (soit 55 nu m é r o s )

Expos, opéra et musique jazz

€ 20*

Du 4 juin au 15 juillet au “Quai des Artistes”, 4 avenue Antoine Ier, les peintures à l’huile sur toile, sur métal ou plexi de Natacha Toutain, dans l’exposition “Icônes... portraits” organisée par Mary Coles. Natacha Toutain a peint les grands de ce monde parmi lesquels le Roi de Maroc, le Roi de Jordanie, Alain Delon et Sharon Stone. Elle fait partie des 1000 peintres référencés dans la guide Figaro 2008 du marché de l’art, et a déjà exposé au Crazy Horse, au Bar Fly, à l’Eden Roch, au Majestic, à l’Etoile, Avenue Matignon, au Georges V, à l’Aventure, au Normandy, au Polo de Bagatelle…

€ 40* € 60* € 100*

* pour l’étranger (dehors Monaco et France) : ajouter +50% Dehors Europe : + 100%

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Prénom :

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Conceiçao Praun et Solange Podell exposent Monaco à Cuba. Les deux photographes présentent, en une quarantaine de clichés noir et blanc, la Principauté qu’elles aiment. L’exposition « Una Mirada a Monaco » se tient jusqu’au 20 juin à la Casa Victor Hugo à La Havane…Deux artistes cubains ont été invités à y participer, le photographe Paco Bou et le dessinateur Miguel Angel Leiva Labrada. Le vernissage de l’exposition début mai a attiré de nombreux enfants en uniforme d’écoliers, et leurs professeurs. Ecoliers que l’on voit en grande conversation avec Conceiçao Praun.

Adresse : Ville : Téléphone : Chèque n° : Banque : Date

Signature

* Bon a retourner, accompagné du règlement à l’ordre de Global Media Associates Sas, à l’adresse suivante : Journal La Principauté - Service Abonnements “ Le Beausoleil de Monaco ” • 6, Bd de la Turbie 06240 Beausoleil France

Deux premières à l’Opéra de Monte-Carlo pour la saison 2008-2009. Tout d’abord, L’Infedeltà Delusa de Joseph Haydn les 5, 7 et 9 décembre prochains. Ce délicieux Opéra bouffe devrait dérider les spectateurs ! Autre nouveauté sur la scène monégasque avec une production importée du Vlaamse Opéra d’Anvers : La Dame de Pique de Tchaïkovski. Une partition tourmentée au souffle lyrique. La dame de Pique marquera la fin de la saison, les 24, 26, 28 et 30 avril. C’est la Flute enchantée, de Wolfgang Amadeus Mozart qui ouvrira la saison prochaine, les 21 et 23 novembre à l’occasion de la fête nationale. La ville de Nice fête ses soixante ans de jazz cette année, et l’édition 2008 affiche un retour au jazz dans sa diversité du 19 au 26 juillet sur le site des Jardins et Arènes de Cimiez. Et quelle affiche : Barbara Hendricks le 20 juillet, Sanseverino le 21, le grand retour de Léonard Cohen le 22, Return to forever (Chick Corea, Stanley Clarke, Al Dimeola, Lenny White) le 23, ou encore Pink Martini et l’immense Joan Baez le 26. De Woodstock à le Fête de l’Humanité, «la reine du folk» a toujours été une artiste engagée dans le combat pour la paix et la liberté.


La Principauté

le Sport

Juin 2008

CHAMPIONNAT WRC • L’équipage franco-monégasque remporte en Italie la quatrième victoire après six manches de la saison 2008

La quarantième de Loeb et Elena “Nous n’avons pas commis de fautes : la C4 s’est montrée parfaite...” PAR THIERRY BERTRAND

’équipage francomonégasque vient de remporter un quarantième succès sur 104 participations en Championnat du Monde FIA des Rallyes, lors du Rallye d’Italie en Sardaigne. Après un revers incroyable lors du Rallye de Jordanie le duo Citroën vient de signer sa quatrième victoire après six manches de la saison 2008. Petit retour en arrière… A l’occasion de la manche jordanienne, qui a vu la victoire de la Ford Focus WRC de Mikko Hirvonen, les deux Citroën C4 WRC dominaient la course, tout d’abord Daniel Sordo, qui terminait la première étape en tête, puis Sébastien Loeb s’emparait de la première place dès le début de la deuxième étape. Peu après, un fait de course inattendu allait faire plonger Sébastien et Daniel dans les profondeurs du classement : en repartant de la 11ème spéciale, alors qu’ils étaient en tête, les leaders du Championnat du Monde percutaient de face la Citroën C4 WRC de Conrad Rautenbach qui se rendait, sur la même route vers le départ de ce chrono ! Les deux voitures très endommagées ne pouvaient repartir… Sébastien Loeb : « Le parcours de liaison entre la fin de l'ES11 et le départ de la douzième spéciale était très étroit. Il y avait également de nombreuses por tions sans visibilité. Dans l'une d'entre elles, nous n'avons pas pu éviter un concurrent qui venait en face. Le choc a été violent, nous n'avons pas pu continuer. C'est vraiment regrettable, nous étions en bonne posi -

L

Photos © Citroën presse

LASITUATION

Classement après la Sardaigne ■ Pilotes 1. Mikko Hirvonen (Ford) 43 pts 2. Sébastien Loeb (Citroën) 40 pts 3. Chris Atkinson (Subaru) 31 pts 4. Jarri-Mati Latvala (Ford) 24 pts 5. Daniel Sordo (Citroën) 21 pts … ■ Constructeurs 1. BP FORD ABU DHABI WRT 71 pts 2. CITROËN TOTAL WRT 64 pts 3. SUBARU WRT 42 pts 4. STOBART M-SPORT FORD 34 pts 5. MUNCHI’S FORD 16 pts

LASITUATION

Prochaine épreuve : BP Ultimate Acropolis Rally (Grèce) du 29 mai au 1er juin 2008.

INTERCONTINENTALRALLYCHALLENGE

Le point sur l’IRC

pilote italien Luca Rossetti, après s’être imposé en a également placé sa Peugeot 207 S2000 sur la LpluseTurquie, haute marche du podium à l’issue du Rallye du Portugal.

Carton plein pour ce jeune transalpin, puisqu’il compte quatre victoires en quatre participations à des épreuves de l’IRC (Ypres et Sanremo en 2007, Turquie et Portugal cette année). C’est une domination sans partage de Peugeot 207 S2000 qui s’annonce cette année. A Istanbul, derrière Rossetti, on retrouvait la 207 de Nicolas Vouilloz et l’Abarth Grande Punto d’Anton Alén, le fils du grand Markku Alén. En Algarve, lors de la deuxième course, les Peugeot ont monopolisé le podium avec dans l’ordre : Luca Rossetti, Jan Kopecky et Nicolas Vouilloz. A noter qu’on retrouve les

tion pour les deux championnats. Nous n'en sommes cependant qu'à la 5ème course de la saison et beau coup de choses peuvent encore se produire…» Plus près de nous, la sixième manche de l’année se déroulait au nord de la Sardaigne. Loeb s’emparait de la tête dès la deuxième spéciale, au détriment de JariMatti Latvala (Ford Focus WRC) et allait se battre jusqu’au podium final pour signer une quarantième victoire historique. Sébastien Loeb : « On peut dire que nous sommes allés la chercher cette quarantième victoire ! Dans des circonstances parfois frustrantes nous avons réussi à garder suffisamment de marge pour l'emporter. Il n'y avait pas grand-chose d'autre à faire : nous n'avons pas commis de fautes, la C4 s'est montrée parfaite… Ne pas s'imposer ici aurait été une déception. Je suis ravi pour nous, pour l'équipe, et pour le classement des deux championnats. Nous avons encore pu voir que notre monture est performante sur ce type de terrain et c’est très encourageant pour la suite de la saison. »

GP HISTORIQUE • Bilan positif pour les représentants de la Principauté en lice dans les différentes catégories

Les pilotes monégasques s’éclatent MONTE-CARLO - L’épreuve organisée par l’ACM, les 10 et 11 mai derniers, nous a encore permis de passer un magnifique week-end. Du spectacl e, de la convivialité, le plaisir de côtoyer pilotes et voitures. Des bolides au passé exceptionnel et qui n’ont pas perdu une bielle. Revoir Sir Stirling Moss au volant, pour son plaisir et le nôtre, sans prétention, mais pas pour faire de la figuration, lui qui a remporté à trois reprises la célèbre course dans la cité… Et parmi tous ces pilotes, plusieurs monégasques, ou licenciés en Principauté, qui ont fait mieux que se défe n d r e, chacun à son niveau. ■ En série D, fo rmule junior, le conseiller national Fabrice Notari a terminé en 20ème position au volant d’une Stanguellini (photo), accomplissant son rêve d’enfant. Courir sur le circuit monégasque. ■ En série E, formules 1 à moteur arrière d’avant 1966, Marcus Mussa a mené sa Lotus BRM à la troisième place, tandis que Frank Sytner (photo) terminait 24ème avec sa Lotus 24 ■ En série F, fo rmules 1, 3 litres d’avant 1975, Yves Saguato a pris une honorable 7° place avec sa Matra MS 120C (photo), alors que Frank Sytner, également engagé dans cette épreuve au volant d’une Hesketh 308 (photo) finissait 15°. ■ En série G, Formule 1, 3 litres de 1975 à 1978, Jean-Pierre Richelmi, plus connu pour ses prouesses en rallye, notamment sur terre, a terminé 4° de cette course très animée au volant d’une Ensign N175 (photo), juste devant Peter Dunn (March 761) ■ Enfin en série A, voitures de GP avant 147, Jean-Claude Miloe a conduit sa magnifique Delage 1500 à la 18ème place…

Photos © Archive ACM

‘petites’ lionnes à six des huit premières places de ce Rallye du Portugal, marqué par une lutte intense en tête. Rossetti et Vouilloz se livrait un combat sans merci dès le départ, avec à la clef un avantage de seulement 2,4 secondes à l’avantage de l’Italien après une journée de course. Le Français faisait un mauvais choix de pneus lors de la seconde étape, laissant passer François Duval (Abarth Grande Punto) et Jan Kopecky. Mais le pilote belge devait abandonner à quelque encablure de l’arrivée suite à un problème de roulement de roue, laissant Rossetti s’envoler vers une victoire méritée, devant Kopecky et Vouilloz. Luca Rossetti : « Ce fut un combat intense dès les premiers kilomètres, et je suis vraiment heureux de remporter ma quatrième victoire en IRC. Comme en Turquie en début de saison, je ne m’attendais vraiment pas à un succès. » Deux anciens Champions du Monde des Rallyes étaient présents au Portugal : Didier Auriol au volant d’une Abarth Grande Punto, qui devait abandonner peu avant la fin, et le ‘jeune retraité’ Marcus Grönholm qui conduisait la voiture ouvreuse officielle. (T.B.) Classement Pilotes après deux des dix manches : 1. Luca Rossetti 20 pts 2. Nicolas Vouilloz 14 pts 3. Jan Kopecky 12 pts 4. Anton Alén 6 pts 5. Giandomenico Basso 5 pts 5. Renato Travaglia 5 pts Classement Marques : 1. Peugeot 2. Abarth 3. Mitsubishi

36 pts 16 pts 4 pts

Prochaine épreuve : Ypres Westhoek Rally (Belgique) les 27 et 28 juin 2008.

Nouvelle Subaru !

ubaru vient de présenter sa S nouvelle arme pour

le Championnat du Monde FIA des Ra l l yes, l’Impreza WRC2008, qui fera ses débuts lors du Rallye de l’Acropole. C’est une vo i t u r e fondamentalement différente des précédentes, puisque Petter Solberg et Chris Atkinson disposeront d’une ‘deux volumes’ basée sur l’Impreza sortie en juin 2007 en lieu et place des anciennes ‘trois volumes’.

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