Expédition urbaine #2 6 Madeleine-Champ de Mars juin Une lente mutation
2015
Les expéditions urbaines...fêtent leur 10 ans ! Ville de Nantes - Ardepa
Le quartier Madeleine - Champ de Mars en oeuvre depuis plus de vingt ans, résonne aujourd’hui d’une attractivité qui lui est propre. Hier considéré comme un territoire populaire, ignoré de la ville bourgeoise, il s’est aujourd’hui fédéré autour de projets culturels et associatifs, nourrissant le projet urbain tout en transformant les lieux durablement. Ce travail de mutation, attentif au maintien
Une lente mutation
raisonné des populations à l’économie fragile, s’est déployé en fusionnant les ingrédients nécessaires à la ville d’équilibre : présence institutionnelle, activités aux formes variées et
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complémentaires, publics aux profils socio-économiques variés, économies commerciales diverses et déploiement du champ associatif et culturel dans les interstices de ces « intra-lieux » urbains. Certes, la physionomie du quartier (composition en lanières : cours mêlant atelier et habitat) poussait naturellement à l’interaction formelle et symbolique de ses usagers. Mais c’est la vigilance et l’engagement des acteurs en charge de sa mutation qui en ont fait une réalité. Cet engagement culturel et associatif s’est immiscé dans tous les interstices, à toutes les échelles. De la transformation de l’usine LU, point d’ancrage de la politique publique et culturelle, aux entreprises de services, favorisant l’appropriation collective du territoire. Les ingrédients de la ville désirable sont en oeuvre sous la maîtrise nécessaire de l’institution en charge d’une projection à long terme.
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Histoire
L’histoire du quartier
A la fin du XVIIe siècle, l’île Gloriette-Madeleine est un vaste pâturage inondable, coupé depuis le haut moyen âge (IXe, Xe siècle) par la chaussée posée sur des arches. L’Hôtel-Dieu y est implanté depuis 1650 environ. Au début du XVIIIe, deux endroits s’urbanisent : au nord, autour de l’auberge de la Maison Rouge;
Au sud-est, autour d’un prieuré installé depuis le XIIe siècle, l’abbaye de la Madeleine des Ponts, occupée par des moines. Malgré un arrêté municipal interdisant les constructions, plusieurs maisons seront construites sur dérogation entre 1745 et 1789 le long de la Chaussée de la Madeleine, auxquelles s’ajoutent des constructions illégales marquant un certain développement sauvage. A la demande la ville, Ceineray, architecte voyer, reprend le projet d’aménagement en 1761 et dessine une élévation pour des façades réglementaires des immeubles à construire sur le quai de l’hôpital qui deviendra la chaussée de la Madeleine. Cet événement marque le démarrage de l’urbanisation du quartier. L’activité artisanale... Entre la Chaussée de la Madeleine et la rue des Olivettes sont aménagés des passages, impasses et ruelles donnant sur des cours grouillant d’activité. Les ateliers, manufactures, usines et entrepôts pullulent. En 1827, a été fondée la deuxième compagnie d’omnibus nantaise (et mondiale). Cette activité sera florissante jusqu’en 1879 et l’apparition des premiers trams à air comprimé. Mais les transports en commun ne sont que l’une des nombreuses activités de la rue. À l’aube du XXe, pas moins de quinze manufactures textiles sont sur l’île, où se trouvent également onze des trente-cinq tanneries de la ville. ...et son déclin. De nombreuses fusions de sociétés dans les années 1960 et la création des zones industrielles dans les années 1970 sonnent le glas de la période d’intense activité artisanale et industrielle du quartier. Ainsi, la rizerie Naux-Hardiau, installée rue Pélisson depuis 1884 et qui conserve des légumes secs, des épices, du café et du manioc, est rachetée par Tipiak. Cette société est elle-même issue de la fusion, en 1967, de la maison Billard (basée rue de Crucy depuis 1879 qui dépose en 1896, année de lancement du Belem, la marque “Petit navire”, puis “Véritable petit navire”), avec le Parisien Groult, également spécialisée dans le tapioca (“tipiak” en Amazonie). La société déménage dans les années 70. Extrait de Nantes passion, décembre 2005 Expédition urbaine # 2 - Une lente mutation - 6 juin 2015
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Plan de Fer, 1716, Musées Départementaux de Loire Atlantique «La Ville construite, Nantes XVIe-XXe», Ardepa, Ville de Nantes
Le «plan Monumental» de 1945
Projet de reconstruction et d’aménagement de la Ville de Nantes, peint par les services municipaux «La Ville construite, Nantes XVIe-XXe», Ardepa, Ville de Nantes 5
Une mutation engagée depuis les années 90
Logement, Activités économiques Donneur d’ordre : Nantes Métropole Période : 1995 - 2018 Urbaniste : Jean-François REVERT Programme : 85 000 m² SHON d’activités 130 000 m² SHON de logements (2 387 logements dont 483 logements sociaux)
Quartier des usines LU et de l’ancien marché de gros, Madeleine Champ de Mars a engagé une mutation profonde depuis la construction de la Cité des Congrès, inaugurée en 1992. Le quartier témoigne d’une reconversion heureuse qui a su, sous la houlette de l’architecte-urbaniste Jean-François Revert, marier le neuf et l’ancien, des architectures contemporaines exprimant la compétence d’une jeune architecture nantaise, et des reconversions originales de bâtiments industriels qui ont renouvelé la vocation d’activités et l’animation du quartier. Le quartier a également su conserver le charme de ses venelles, réhabilitées délicatement, et d’un urbanisme de rues, de placettes et de jardins, avec un effort constant pour le maintien des vitrines. Idéalement situé au carrefour des transports collectifs, le quartier accueille de nouvelles populations (6000 habitants aujourd’hui) et d’employés, développe son école et ses équipements et retrouve une ambiance piétonne. Nantes Métropole Aménagement
Quelques dates clées: - le Champ de Mars et son palais, construit en 1938 sont détruits en 1988 - le départ des usines LU (1988), - la construction de la gare sud pour l’arrivée du TGV (1988), - la construction de la Cité des Congrès, ouverte en 1992, et du siège du Crédit Industriel de l’Ouest, - les 2 lignes de tramway (ligne 1 en 1986, ligne 2 en 1992).
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© Nantes Métropole Aménagement
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Siège Crédit Mutuel Loire Atlantique Centre Ouest
Maîtrise d’ouvrage : Crédit Mutuel, CIC Maîtrise d’oeuvre : Architectes mandataires : AIA Associés, Ingénierie : AIA Ingénierie, OPC : AIA Management Etudes environnementales : AIA Studio Environnement Façade : ARCORA Surfaces : 17 000 m² Concours 2011, livraison 2016 Coût : 43,1 M€ HT Opération Certifiée «NF Bâtiment Tertiaires et Démarche H.Q.E»
UNE INSERTION ASTUCIEUSE DANS UN TISSU URBAIN MIXTE Le projet consiste en la construction du siège social du Crédit Mutuel de Loire Atlantique (CMLACO). Ce bâtiment de 6 niveaux (14 000 m² SHON environ) accueillera les personnels du Crédit Mutuel (bureaux, restaurant) ainsi que le public aux niveaux 0 et 1 (cafétéria, salles de réception…). Sur l’axe d’entrée sud de Nantes, le CMLACO prend donc place dans le quartier MadeleineChamp de Mars, ex faubourg artisanal renouvelé en tissu mixte. Il y côtoie des équipements institutionnels comme la Cité des Congrès, le siège de Nantes Métropole et le Lieu Unique, réhabilitation patrimoniale attractive de l’ancienne biscuiterie LU. Dans une logique de couture, il vient terminer la figure urbaine de l’îlot CIC pour en constituer le 4ème plot. De par sa morphologie, le projet permet d’offrir, grâce au pan coupé du plot et
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à la façade est du bâtiment principal, une réelle « piazza urbaine» à l’angle sud-est de la parcelle. Cadrée par deux façades qui dialoguent entre elles, animée par les flux de personnes liés aux activités de la banque, des salles de réception, de l’auditorium et des expositions, rendue vivante grâce aux transparences du rez-de-chaussée, cette piazza saura parfaitement vivre et faire vivre une requalification urbaine de la rue de Rieux et du carrefour à son extrémité Est. Texte Agence AIA
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1-3-5 Rue de Colmar : Les Primeurs
Maître d’oeuvre : Fabienne Legros et Michel Bazantay Programme : 390 m² de logements, soit 7 logements de 22 à 86 m² un commerce de 85 m² (restaurant Papill’) un local d’activités de 160 m² agence d’architecture Raum Livré en 2014
Rue de Colmar, la façade affiche encore « Fruits, pommes de terre, Rimbert et fils ». A deux pas, le café du marché est aussi le témoin de l’époque où le marché de gros faisait l’animation quotidienne du quartier, avant son transfert vers l’Île de Nantes en 1969. Aujourd’hui sept familles viennent d’emménager à la place de l’ancien primeur. Elles se retrouvent autour d’une cour commune et se partage une salle collective avec une cuisine et un atelier.
En fond de cour, l’agence d’architecture RAUM occupe l’ancienne écurie et un restaurant complète l’opération dénommée Les Primeurs. Extrait de Nantes Passion n°247 novembre 2014
Nouvelle devanture du restaurant
Photo intérieure de l’agence RAUM Expédition urbaine # 2 - Une lente mutation - 6 juin 2015
L’écurie dans la cour avant les travaux 10
Plan du projet
Maquette 3D du projet 11
Le SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS
Maître d’ouvrage : association LHAKSAM Maîtrise d’œuvre : Khamphet Sakda (35) Lieu d’accueil de résidences d’artistes, de transmission et de réflexion, ouvert au public.
Le SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS est le lieu nantais dédié en priorité à la danse. Cet équipement, porté par la compagnie 29x27, est un outil privilégié pour : - les compagnies professionnelles (accueil d’artistes en résidence de création et de recherche) - les danseurs amateurs et professionnels (transmission pédagogique, cours, ateliers, stages) - et le spectateur curieux (découvertes des processus de création, rencontres avec les artistes, conférences / débats...).
Ces actions interrogent notre capacité à produire un corps créatif, sensible et structuré et défendent la rencontre et le partage, tout autant que l’expérimentation et l’invention, que l’on soit danseur ou non. Que vous veniez au SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS pour chercher, pratiquer ou être spectateur, vous êtes au cœur d’une réalité humaine, créative et engagée. Le SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS se situe au 50, rue Fouré, dans le quartier Madeleine Champ de Mars à Nantes et se compose de 2 studios de 150 et 80 m². www.783-nantes.com
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Plan du RDC
Plan de l’étage
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Madeleine Olivettes
Le tissu situé entre la chaussé de la Madeleine et la rue des Olivettes est très dense. Deux rues traversent ce secteur : la rue Marmontel et la rue Perrault. En revanche, des passages, des venelles, des successions de cours le parcours et lui confère un caractère particulier. La forte densification enregistrée le long de l’unique axe de pont qui franchissait alors les bras de la Loire, amena à une nécessité d’occupation maximal du sol et les activités, essentiellement artisanales, ont ainsi donné naissance à un type particulier de parcelles. En effet, toutes les fonctions : habitations, services, commerces, artisanat, activités diverses s’y trouvent représentées. TPFE Dupuis Julien 2007, école d’architecture de Nantes
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Ce grand îlot historique dont la structure urbaine est restée fidèle aux origines à donné lieu à de nombreuses mutations fonctionnelles. Autour des cours, des venelles et des impasses se sont structurés, trois grands fonciers acquis par Nantes Métropole Aménagement (école, rizeries, entrepôts, halle d’omnibus, bâtiments d’habitations...). Ils ont donné lieu : - à des reconversions d’activités : commerces, tertiaires, services, concentrés en pied d’immeubles sur rue et en coeur d’îlot actifs, - à des prolongements résidentiels : logements collectifs, indépendants, multiservices pour des publics variés, - au prolongement de certaines activités artisanales. Plusieurs milliers de mètres carrés ainsi ré-investits prolongent les fonctions multiples de la ville d’équilibre et tentent de maintenir une population au statut socioéconomique divers.
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Bureaux «Emile»
Maître d’ouvrage : Autopromotion privée Maîtrise d’œuvre : Mars21+M.Bazantay Surfaces : SHON 600 m² Coût travaux 826 000 euros HT Coût 1 530€/m² SHAB Performance*énergétique BBC/RT 2005 Prix 100 BATIMENTS DE FRANCE 2013
Contexte et Programme Le terrain situé au 28-30 de la rue Péhant, au coeur du quartier Madeleine Champ de Mars et à proximité des écoles, était une parcelle ouverte libre de construction. Nantes Métropole Aménagement en avait fait l’acquisition dans le cadre d’un avenant à la concession d’aménagement Madeleine Champ de Mars dans le but d’une reconversion économique du site. Elle fit l’objet de différents projets et fut affectée pendant quelques années et de façon transitoire à l’usage d’un parking « à ciel ouvert ». Parallèlement, Nantes Métropole Aménagement réfléchissait à la possibilité de relocaliser sur le quartier l’équipe technique des Service des Espaces Verts et Environnement de la Ville de Nantes pour le centre ville, actuellement installée dans le square Elisa Mercoeur qui est appelé à subir des modifications majeures avec le projet d’espace public de « la Loire à la gare ».
Au regard de la faisabilité pour le projet d’implantation de cet équipement sur la parcelle, il s’est alors avéré opportun d’un point de vue urbanistique que ce « petit » programme soit complété par un immeuble sur rue qui réponde à la constructibilité du terrain et la qualification de cette rue centrale du quartier. C’est dans le prolongement de cette étude qu’un groupement de personnes en capacité de conduire une maîtrise d’ouvrage associée à une maîtrise d’œuvre a formulé sa motivation et son intérêt pour conduire un projet « collectif», avec un programme mixte de bureaux et de logements intégrant le service public programmé. Ce programme mixte était alors motivé par une envie commune de réaliser un lieu de vie partagé, intégré au quartier, et répondant aux exigences de développement durable, à la fois par les modalités de réalisation et dans le dispositif technique et architectural. Texte Mars 21
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Axonométrie
T4, séjour et jardin d’hiver © P.Ruault
T4, jardin d’hiver © P.Ruault
Vue depuis la rue Emile Péhant © P.Ruault 17
SETE
Maître d’ouvrage: SETE Livraison : Janvier 2014 Surface : 135 m² Maîtrise d’oeuvre : Frédéric Péchereau + Karine Olivier architectes (PO), avec Fichtre, avec Y. Superchi architecte, avec E. Dano architecte, avec R. Lerays scénographe.
Surélévation d’un garage pour créer un atelier et des bureaux. Le garage concerné est un des derniers de la ruelle à ne pas avoir été rénové, les autres bâtiments ayant été petit à petit transformés en bureaux. La géométrie de la surélévation permet de satisfaire aux exigences de continuité d’égout et de respect des hauteurs tout en intégrant un étage complémentaire. La structure bois est mise en avant à l’intérieur. La conception du projet a été partagée par 7 architectes (PO, SHED, Lerays DANO, Fichtre), le mobilier conçu et réalisé par Fichtre.
Texte SETE
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ments
Remercie
L’ardepa remercie les personnes qui l’ont aidée à préparer et à réaliser cette expédition urbaine : Jean-François Revert, urbaniste du quartier Madeleine Champ de Mars, Jean-Marie Duluard, chargé de projet à Nantes Métropole Aménagement, Guillaume Packey de l’agence AIA, Julien Perraud de l’agence RAUM, Gaëlle Bouilly de la Cie 29x27, Karine Olivier de l’agence PO, SETE, Fabienne Legros de l’agence Mars 21, Arnaud Renou et Virginie Potiron de la Direction de la Communication Nantes Métropole.
en L’ardepa mots quelques 36 années de diffusion et de promotion, 34 années de sensibilisation Les actions développées par l’ardepa sont destinées à tous les publics curieux de la fabrication et des évolutions de la ville, des bâtiments qui la compose et des enjeux urbains et politiques dans lesquels la cité s’inscrit. Les citoyens ordinaires, les amateurs éclairés, les scolaires, les institutions et collectivités territoriales, les professionnels sont ainsi invités tout au long de l’année à l’occasion des actions singulières de l’ardepa. Les actions et débats organisés par l’ardepa informent et facilitent la compréhension des processus d’élaboration à travers les démarches respectives des différents intervenants, des mouvements culturels et des enjeux sociaux dans lesquels ils sont impliqués. Les maîtrises d’ouvrage institutionnelles et privées, architectes, urbanistes, paysagistes, experts, artistes, universitaires sont conviés à expliquer le sens de leurs actions sur les lieux mêmes qui résultent de leur travail. Ainsi, du projet à la réalisation, du local à l’international, de l’urbain au rural, l’ardepa propose de révéler les dimensions du territoire dans tous ses états.
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Programm
Table ronde : Reconversion et potentiel de renouveau Mardi 30 juin à 19h dans un lieu insolite
30 juin
18h30
Expédition urbaine : Ile de Nantes, territoire XXL de projet urbain.
4 juillet
Culture, créativité, tourisme, économie et résidentiel sont déjà en oeuvre dans ce 9h30 fragment le plus contemporain de la ville. L’Île de Nantes s’affiche comme condensateur de cette relation nouvelle et systémique mais ne se limite pas à de la consommation de friches : elle devient productrice d’espaces urbains inédits. Réunis au sein du Quartier de la création, les Nefs de l’Île participent à l’identité nantaise, les Machines et le Manège ont ancré l’imaginaire de Jules Verne et le Voyage à Nantes en a fait une destination culturelle et touristique. Des polarités denses jouent d’influence. Elles se réinventent ou se perpétuent comme agglomérats dans ses fonctions monotypes, les quartiers de bistrots, d’ateliers, d’artisans… ou assemblées, en accumulations hors contrôle dans les anciens faubourgs populaires. Ainsi l’Île recèle des lieux secrets à découvrir mais explore aussi les autres échelles. De grandes jachères anciennes, de la transformation des Halles Alstom, du faisceau ferroviaire, avec les déplacements annoncés et structurants du MIN et du CHU. Il convient sans doute d’inventer des nouveaux modes d’urbanisation et d’attente des grands chantiers. Comment alors investir ces espaces en attente? Ces entre-temps ne pourraient-ils alors devenir productifs d’un quotidien créatif et collaboratif ?
Association régionale pour la diffusion et la promotion de l’architecture ensa Nantes - 6, quai François Mitterrand - 44200 Nantes Tél. : 02 40 59 04 59 - lardepa@gmail.com - www.lardepa.com