Les carnets de visites de l’ardepa
Expédition urbaine
La ville de limite urbaine-rurale
© Ville de Nantes
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Samedi 22 septembre 2012 Les expéditions urbaines de la Ville de Nantes
Introduction
Dans le prolongement des expéditions urbaines de 2011 consacrées à l’observation des différentes périodes de la fabrication de la cité, l’année 2012 sera consacrée à l’observation du « fabriqué », des caractères des territoires de la ville et de ses faubourgs. Ces assemblages donnent, en ressenti, les caractères des quartiers. Nous apprendrons à les dévoiler, à les reconnaître dans cinq « tissus » particuliers que le temps, les stratégies politiques et les enjeux ont forgé. Quand la Loire sauvage côtoie la gare de triage aux limites de la ville, le paysage en coteaux aux pieds mouillés, s’immisce dans des importations domestiques, tantôt rurale, tantôt nomade, tantôt urbaine. Trois états issus de la superposition, de l’épaisseur qui génèrent une identité singulière. Aux abords du vieux Doulon, une ZAC va être aménagée, un projet structuré par des coulées vertes en lien avec les cheminements existants le long de la Loire. Nous irons donc à la découverte de ces territoires d’avenir à inventer.
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Histoire d’un village devenu quartier 1 154 hectares de terres labourables, de vignes et de vergers, d’étangs et de futaies ; 1 548 habitants ; jusqu’au milieu du XIXe siècle, Doulon est un bourg rural aux portes de Nantes, groupé autour de sa paroisse. Le territoire de l’ancienne commune était circonscrit approximativement : - à l’est, par les limites de Sainte-Lucesur-Loire, - au sud, par les bords de Loire, - à l’ouest, par le pont de la Moutonnerie (englobant une partie de l’actuel quartier de Malakoff-Pré-Gauchet), - au nord, par le boulevard Ernest-Dalby et la route de Sainte-Luce jusqu’à la place du Commandant-Cousteau, puis par la route de Paris de la Haluchère jusqu’à l’Aubinière. Des fouilles archéologiques effectuées par Léon Maitre au début du XXe siècle montrent qu’au début de l’ère chrétienne, existait déjà en ces lieux, un établissement gallo-romain, sur le parcours d’une voie partant de Nantes et située entre la Loire et la route allant vers Angers. En 1851, l’arrivée du train à Nantes modifie considérablement la commune qui déplore la coupure engendrée avec la Praire de Mauves. En 1860 à Nantes, à quelques encablures à peine de la petite commune, s’installe la Manufacture
des Tabacs. La nouvelle industrie attire rapidement une population ouvrière nombreuse, venue de toute la Bretagne pour chercher du travail. Dans leur grande majorité, les ouvriers du tabac s’installent dans le quartier doulonnais de Toutes-Aides, limitrophe de la Manu. Pendant la dernière partie du XIXe siècle, le quartier grossit et s’urbanise, tandis qu’au Vieux-Doulon, la population reste stable, tournée davantage vers les activités agricoles et artisanales. Cette situation sociale entretient parfois, une certaine rivalité entre les clubs paroissiaux et associations laïques ou ouvrières (notamment sur le plan sportif). En 1900, la commune compte 6 000 habitants aux identités foncièrement différentes, antagonistes même à l’époque. Pas si simple pour le Maire d’alors, Louis Millet, de réaliser l’unité de ses concitoyens... Jusqu’alors installée dans un petit local d’une ancienne école, la mairie se sent à l’étroit. La population ne cesse de croître et l’équipe municipale assure de nombreux services de proximité : aide à la population déshéritée (bureau de bienfaisance), propreté publique, police, vaccinations, secours, lutte contre les épidémies, mais aussi finances, cadastre, état-civil... Décision est donc prise de faire construire une nouvelle mairie, un bâtiment emblématique d’une commune en pleine croissance.
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C’est Francis Leray, alors architecte à la Ville de Nantes, qui signe les plans. Coût de l’opération : 45 000F pour la construction de l’édifice, une somme très importante pour l’époque. Dans l’esprit des Doulonnais, seul Toutes-Aides doit être amené tôt ou tard à être annexé à sa voisine nantaise. Finalement, c’est l’ensemble de la commune qui est annexée en 1908, en même temps que celle de Chantenay à l’ouest de Nantes. L’annexion des deux communes est préparée durant le mandat du maire de Nantes Paul-Émile Sarradin et décidée par une loi du 3 avril 1908. Les municipalités de Nantes, Doulon et Chantenay sont dissoutes et remplacées par une commission municipale dirigée par Joseph Canal (du 4 avril au 17 mai), jusqu’à l’élection de la nouvelle municipalité dirigée par Gabriel Guist’hau. Doulon, comme Chantenay, conservait une spécificité administrative au sein de la ville de Nantes, grâce à la présence d’une mairie annexe et la désignation d’un « adjoint spécial ». Depuis les élections municipales 2008, aucun adjoint spécial n’a été nommé. Bibliographie : «Doulon : histoire d’un village sans importance», IGO, Le Poiré sur Vie, 1982. «Du village à la ville : Doulon de la Révolution à la fin du XIXe siècle», groupe de recherches historiques de la maison de quartier de Doulon, ACL, Nantes, 1985.
L’Hôtel de Ville de Doulon. Ed Nouvelles galeries. «Une paroisse au quotidien. Histoire de SaintMédard-de-Doulon des origines à nos jours», Maison de Quartier Doulon, ACL, Saint-Sébastien, 1988. «Du pensionnat des frères de Ploërmel à l’hôpital Broussais : un lieu de Doulon : les Portes», Noël Guillet, Doulon Histoire, Nantes, 1994. «Doulon : de l’indépendance à l’annexion. Cent ans de vie municipale», Noël Guillet, Association Doulon-Histoire, Nantes, 2000. «La Colinière», Noël Guillet, Association DoulonHistoire, Nantes, 2004. «Les maraîchers du pays Nantais, du jardinage au maraîchage», Association Doulon Histoire, Nantes, 2009.
Le développement urbain de 1923 à aujourd’hui
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Eau Présence de l’étier de Mauves Bassins artificiels de rétention d’eau (1) Canaux de drainage au niveau du marais (2) 5 5 Infrastructures Voie ferrée de Segré Voie ferrée (encore simple) de Paris
Paysage et tissu urbain Hameaux et lieux-dits Présence de militaires dans le parc du Grand Blottereau (3)
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Eau Disparition des bassins Canaux de drainage au niveau du marais (2) Infrastructures Construction de la gare de triage sur la ligne de Paris (4) Paysage et tissu urbain Développement de l’urbanisation suivant la voierie principale. Baraquements d’après-guerre dans le parc du Grand Blottereau et au niveau des actuels terrains du RACC (5)
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Eau Assèchement des canaux (1) Perturbation du lit du ruisseau des Gohards Busage de l’Aubinière (travaux du périphérique et pénétrante) Infrastructures 6 6 Pénétrante autoroutière (3) Travaux en cours pour le périphérique Est (4) Paysage et tissu urbain Equipement de la Collinière construit (5) Centre de Gros (Nantes’Est entreprises) en cours de construction (6) Parc du Grand Blottereau aménagé (SEVE) (7)
Eau Fin du busage de l’Aubinière Restauration en cours des ruisseaux Infrastructures Périphérique Est construit (8) Paysage et tissu urbain Urbanisation importante Zone d’activités Nantes’Est Entreprises finalisée (large emprise) (9)
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Projet urbain des Gohards
Le Programme Local de l’Habitat 20102016 identifie le site des Gohards comme un potentiel foncier mobilisable. Ce nouvel éco-quartier prendra le relais de la ZAC Bottière-Chénaie dont l’achèvement est prévu à l’horizon 2017.
Le projet devra intégrer les enjeux environnementaux et hydrauliques du site ; en effet, la partie sud du secteur d’urbanisation des Gohards est concernée par le Plan de Prévention des Risques d’Inondation en cours de préparation par l’Etat.
Sur les 180 ha composant ce territoire, 100 ha sont d’ores et déjà classés en zone naturelle pour la création de coulées vertes. Sur les 72 ha à urbaniser, 12 ha sont maîtrisés par les collectivités, 24 ha par les institutionnels. Il reste 36 ha appartenant à des propriétaires privés.
Le secteur sera desservi par la ligne Chronobus Est prévue en 2013 route de Sainte-Luce. Par ailleurs, un maillage propre aux cheminements doux complètera la trame viaire existante.
Le potentiel de l’opération est de l’ordre de 2 000 logements. Il est proposé d’y implanter 30% de logements en accession abordable, 25% de logements sociaux et 45% de logements libres. Ce projet constituera une extension urbaine greffée au Vieux-Doulon dans l’objectif de conforter la polarité urbaine existante en terme de commerces et d’équipements.
L’échelle du territoire, l’importance et la nature des aménagements, les enjeux en terme d’environnement et la réalisation des équipements appellent une maîtrise publique du programme, du phasage et de la qualité de l’opération. Une opération publique d’aménagement permettra d’assurer une cohérence d’ensemble. Un phasage sera étudié au vu de l’étendue de l’opération. Extrait du Conseil Communautaire du 20 juin 2011. Nantes Métropole.
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Objectifs 1.Une extension du Vieux-Doulon - Une nouvelle offre de logements inscrite dans les éléments du paysage. - Le renforcement du pôle urbain existant.
2. Un éco-quartier Un projet structuré par des coulées vertes, en lien avec les ruisseaux et parcs existants. - Un aménagement spécifique pour traiter les eaux en surface. - Un réseau de cheminements doux qui se greffe aux pôles urbains et aux transports en commun.
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PROJET URBAIN DES GOHARDS ce Lu Jardins familiaux des Chaupières
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Plaine de jeux Audubon
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Médiathèque Floresca Guépin
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Collège/Lycée La Colinière
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Maison de Quartier + multi-accueil Doulon
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Stade RACC
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Parc du Grand-Blottereau
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Bourg de Ste Luce s/ Loire
Objectifs : 1 - Une extension du Vieux-Doulon : Une nouvelle offre de logements inscrite dans les éléments du paysage, Le renforcement du Pôle urbain existant. 2 - Un éco-quartier :
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Un projet structuré par des coulées vertes, en lien avec les ruisseaux et parcs existants, Un aménagement spécifique pour traiter les eaux en surface, Un réseau de cheminements doux qui se greffe aux pôles urbains et aux transports en commun.
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Périmètre du projet Nouvelle Urbanisation (secteur 2AU) Voirie Chronobus Ligne Est Coulée verte (secteur NL) Pôle urbain de proximité Equipements publics Prairie de Mauves
source(s) : DSI Réalisé par : DGDU, DTA NE
©Nantes Métropole, Mai 2011
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Un quartier aux multiples facettes
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Remercie
L’ardepa remercie les personnes qui l’ont aidée à préparer et à réaliser cette expédition urbaine : Céline Coutant et Luc Vissuzaine, chefs de projet à Nantes Métropole, Noël Guillet, président de l’association Doulon-Histoire, Muriel Desvois, responsable de la Médiathèque Floresca Guépin, Arnaud Renou et Virginie Potiron du service communication Ville de Nantes.
en L’ardepa mots quelques 33 années de diffusion et de promotion, 33 années de sensibilisation Les actions développées par l’ardepa sont destinées à tous les publics curieux de la fabrication et des évolutions de la ville, des bâtiments qui la compose et des enjeux urbains et politiques dans lesquels la cité s’inscrit. Les citoyens ordinaires, les amateurs éclairés, les scolaires, les institutions et collectivités territoriales, les professionnels sont ainsi invités tout au long de l’année à l’occasion des actions singulières de l’ardepa. Les actions et débats que l’ardepa organise doivent informer et faciliter la compréhension des processus d’élaboration à travers les démarches respectives des différents intervenants, des mouvements culturels et des enjeux sociaux dans lesquels ils sont impliqués. Les maîtrises d’ouvrage institutionnelles et privées, architectes, urbanistes, paysagistes, experts, artistes, universitaires sont conviés à expliquer le sens de leurs actions sur les lieux mêmes qui résultent de leur travail. Ainsi, du projet à la réalisation, du local à l’international, de l’urbain au rural, l’ardepa propose de révéler les dimensions du territoire dans tous ses états.
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Programm
© JD Billaud - Natilus
Comment une se déroule urbaine ? expédition Dernière expédition urbaine
En partenariat avec la Ville de Nantes, les animateurs de l’Ar La ville conquérante organisent la visite. De l’éléphant au karting En fonction du parcours, des architectes, urbanistes, paysag
experts, artistes, universitaires, maîtres d’ouvrages publics et p interviennent pour faire partager leur expérience et leur con Samedi 27 octobre - 9h30 sance du quartier. Histoire, enjeux de développement, nouv projets, caractéristiques architecturales sont au programme. Sur le territoire en mutation deChaque l’île de visite Nantes, culture, startup, est comment l’occasionassembler d’acquérir des repères et des clés résidence et éducation ? La ville est aussi affaire de conquête, de reconquête de mieux comprendre l’évolution de la ville.
lieux destinés à avoir une seconde vie, alors, comment façonne-t-elle la ville de d’une visite : environ 3 heures, à partir de 9h30.du demain ? Et pour y faire quoiDurée ? Les transformations des anciennes fonctions travail, immenses bâtiments en fond de décors de ville historique, hier regardées à distance, sont aujourd’hui ressource de nouvelles centralités. Le temps, donnée Vous participer une expédit intégrante de la fabrication d’une villesouhaitez prend ici tout son sens et créeàdes lieux de nouvelles générations. Dernière expédition nousconférence-visite... conduira à la découverte de urbaine ouquiune lieux transformés, de nouveau occupés.
Chaque expédition ou conférence propose un nombre de p limitées. Elles sont accessibles à tous les publics : habitants, étudi professionnels de l’urbanisme, agents des collectivités, ...
Réservation et inscription obligatoires par téléphone 02 40 59 04 59 ou par mail à lardepa@yahoo.fr
Lancée par les 24 communes de l’agglomér
la démarche « Ma ville demain » est une inv Ville de Nantes à construire ensemble un projet pour la mé Direction la communication Association de régionale pour la diffusion et la promotion de l’architecture nantaise à l’horizon 2030. ENSA - 6, quai François Mitterrand - BP 16202- 44262 Nantes Ce2, rue Nantes de l’Hôtel de Ville dex 2 - Tél. : 02 40 59 04 59 - lardepa@yahoo.fr - www.lardepa.com Elle s’appuie sur une large participation 44094 Nantes Cedex 1 des habitants et acteurs du territoire durant
pour aboutir fin 2012 à une vision partagée La contribution de chacun est essentielle :