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Les carnets de visites de l’ardepa

Expédition urbaine

© JD Billaud-Nautilus

La ville conquérante

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De l’éléphant au karting

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Samedi 27 octobre 2012 Les expéditions urbaines de la Ville de Nantes


Introduction

Dans le prolongement des expéditions urbaines de 2011 consacrées à l’observation des différentes périodes de la fabrication de la cité, l’année 2012 sera consacrée à l’observation du « fabriqué », des caractères des territoires de la ville et de ses faubourgs. Ces assemblages donnent, en ressenti, les caractères des quartiers. Nous apprendrons à les dévoiler, à les reconnaître dans cinq « tissus » particuliers que le temps, les stratégies politiques et les enjeux ont forgé. Sur le territoire en mutation de l’île de Nantes, comment assembler culture, startup, résidence et éducation ? La ville est aussi affaire de conquête, de reconquête de lieux destinés à avoir une seconde vie, alors, comment façonner-elle la ville de demain ? Et pour y faire quoi ? Les transformations des anciennes fonctions du travail, immenses bâtiments en fond de décors de ville historique, hier regardées à distance, sont aujourd’hui ressource de nouvelles centralités. Le temps, donné intégrante de la fabrication d’une ville prend ici tout son sens et crée des lieux de nouvelles générations. Dernière expédition qui nous conduira à la découverte de lieux transformés et maintenant de nouveau occupés.

Expédition urbaine # 5 - La ville conquérante - De l’éléphant au karting



Quelques dates... L’Ile de Nantes est née de la fusion d’îles, par les comblements en plusieurs siècles des bras de Loire. Le processus se lit encore dans les identités contrastées des différents quartiers. Ce territoire long de 4,9 km pour 1 km de large dans sa partie ouest comporte trois entités majeures : Au centre de l’île, un faubourg aggloméré à partir du 17ème siècle autour de l’ancienne ligne de ponts reliant nord et sud. Aux 19ème et 20ème siècles, plusieurs fractures le perturbent, voies ferrées et talus, percement des boulevards Victor-Hugo puis MartyrsNantais. A l’ouest, se développe dès le 19ème siècle un vaste quartier industriel autour du port puis des chantiers navals - avec au 20ème siècle l’arrivée du MIN, de l’usine Beghin Say... Vers 1950, 8000 ouvriers travaillent sur le site des chantiers navals. A l’est, les prairies inondables sont remblayées et urbanisées à partir des années 1970 : le boulevard du Général de Gaulle aménage une seconde ligne de ponts : le quartier Beaulieu s’étoffe progressivement (logements, bureaux, centre commercial, équipement public). 1987 Lancement du Bougainville, dernier bâteau construit par les chantiers navals Dubigeon qui cessent leur activité. Un traumatisme pour Nantes. 1989-1995 La nouvelle équipe, menée par JM Ayrault, lance une réflexion approfondie sur le devenir du site.

1996-1999 Construction du nouveau Palais de Justice par Jean Nouvel et réhabilitation de la gare de l’Etat en maison des syndicats par Forma6. 2000-2009 Choix de l’équipe Alexandre Chemetoff/ Jean Louis Berthomieu, maîtres d’oeuvre de la transformation urbaine de l’île. Ils proposent un «plan guide» qui encadrera la métamorphose de l’île jusqu’en 2010. Cet outil original établit un état des lieux très fin de l’existant, sur lequel se fonde le projet : chaque nouvelle opération peut s’inscrire dans son contexte, tout en préfigurant le devenir du secteur. Evoluant au fil des projets publics et privés, le Plan Guide a été mis à jour régulièrement. 2003, création de la Samoa, société d’économie mixte dédiée à l’aménagement de l’île, dirigée par Laurent Théry. L’île change d’envergure sur les espaces publics, programmes de logements, biennale d’art contemporain Estuaire... 2010-2012 Le projet entre dans une seconde phase: l’équipe conduite par Marcel Smets et Anne Mie Depuydt (uapS) va en diriger la maîtrise d’oeuvre urbaine pendant 6 ans. Jean-Luc Charles est nommé à la tête de la Samoa. Texte tiré de la plaquette éditée par la samoa

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Gravure de l’île de Nantes réalisée en 1888 par Hugo d’Alesi, © musée Dobrée

Les chantiers navals 1970 © ville de Nantes

La seconde ligne de ponts lors de l’urbanisation de la pointe est.

La pointe est après comblements


Bâtiment B Livraison : prévue au printemps 2013 Architecte : agence Barré Lambot Maître d’ouvrage : ADI sous l’impulsion de l’association Atlanbois et avec le soutien de la Région des Pays de la Loire et de Nantes Métropole Surface : 1551 m² SHON Programme : 540 m² de showroom et de locaux d’exposition au rez-de-chaussée 320 m² de bureaux Atlanbois et UNIFA ouest (syndicat du meuble) 640 m² de bureaux ONF (l’Office National des Forêts) La forme globale du bâtiment est une sorte de « goutte d’eau » permettant d’articuler les différents espaces publics alentour de manière dynamique, orientant la pointe du bâtiment au Sud afin de minimiser les impacts du soleil tout en dilatant l’espace vers la large place le long du boulevard de la Prairie aux Ducs. Cette forme singulière permet également de proposer un linéaire de façade complètement ouvert sur le boulevard Léon Bureau. On trouve au RDC un vaste espace d’accueil et d’échange libre d’accès offrant des espaces d’exposition de double hauteur largement ouverts sur le boulevard, ainsi que différents espaces techniques concentrés dans des boîtes d’acier galvanisé, sortes de meubles accrochant le bâtiment de bois au sol. Au centre du RDC s’offre une salle de conférence, véritable noyau du projet, base de l’Atrium des niveaux supérieurs autour duquel s’organisent trois étages de bureaux. Le toit est végétalisé. Le Pôle Bois se définit dans un premier temps par une structure de larges portiques de bois rayonnant autour de l’Atrium central, constituant dans le même temps la trame constructive

du bâtiment, des opportunités d’agencement interne, ainsi qu’une trame régulière de façade permettant la préfabrication de modules de bois venant combler, trame par trame, les interstices entre poteaux et poutres. Les essences utilisées seront des bois locaux type douglas pour la structure, le bardage et les ventelles (douglas lamellé abouté), celui-ci permettant notamment la mise en scène du vieillissement du bois, des couleurs chaudes du miel au gris du bois passé. A noté que la forme du bâtiment, proposant de multiples orientations, permettra d’observer finement ce phénomène. Plutôt que de proposer seulement un catalogue des potentiels d’utilisation du bois, le bâtiment permettra également la lecture de relations entre ce matériau et notamment l’acier, utilisé pour habiller les boîtes du RDC mais aussi pour les circulations verticales (escaliers/ ascenseur), glissées entre les poutres, et les supports des ventelles ; mais aussi avec le béton, utilisé pour ses qualités de renforcement et d’inertie thermique en habillage de plancher. Texte tiré de la note de présentation BarréLambot

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©BarreLambot - vue 3D du bâtiment B

©BarreLambot - le bâtiment B durant le chantier

©BarreLambot - axonométrie de la structure bois

©BarreLambot - vue intérieure du hall

©BarreLambot - coupe transversale


Groupe scolaire Livraison : prévue en septembre 2012 Architectes : Bruno Mader (75) mandataire et Mabire & Reich Maître d’ouvrage : Ville de Nantes Surface : 4222 m² SHON Programme : 10 classes, centre de loisirs et crèche

Le projet de construction d’un nouveau groupe scolaire sur le quartier Ouest de l’Ile de Nantes est composé d’une école maternelle, d’une école élémentaire d’un accueil de loisirs et d’une crèche. Ouverte sur le parvis sud des Nefs, sa conception en fait l’un des éléments du Parc des Chantiers, notamment grâce au traitement végétal significatif développé en toiture. L’école est avant tout un jardin, dont le toit herbeux peutêtre utilisé dans le cadre des activités pédagogiques. Les volumes bâtis délimitent des cours protégées d’une exposition trop forte sur la rue, sur lesquelles s’ouvrent les principaux axes de vie.

© Mader / Mabire&Reich

Son traitement, ses modes constructifs et l’articulation des différentes fonctions qui la composent, privilégient le confort d’usage des enfants qui y sont accueillis dans une logique affirmée des objectifs du développement durable. Cette nouvelle école sera réalisée en deux phases permettant d’adapter sa capacité d’accueil à l’évolution des besoins du quartier (1ère phase : 10 classes - 2ème phase : 14 classes).

© Mader / Mabire&Reich

Images 3D du groupe scolaire de Bruno Mader et l’agence Mabire & Reich Expédition urbaine # 5 - La ville conquérante - De l’éléphant au karting


© Groupe A5/Samoa


Eco-quartier de la Prairie aux Ducs Maître d’ouvrage : Samoa Site : Anciennes friches industrielles – milieu urbain Surface : 18 Ha (ZAC) Programme : 400 logements, 18 000 m² SHON d’équipements, 13 000 m² SHON de bureaux, 7000 m² de commerces et services, une école, une crèche, des établissements d’études supérieures... A l’ouest de l’île, une nouvelle phase s’amorce au coeur du parc des chantiers avec la construction de près de 50 000 m² de bâtiments le long du boulevard de la Prairie au Duc, mêlant à la fois habitat, écoles, enseignement supérieur, bureaux et commerces. Un quartier résidentiel où les logements côtoient les équipements et les activités. Expérimental, il offre l’occasion de mettre en oeuvre des projets innovants, comme superposer bureaux et logements, proposer des rez-dechaussée habités et actifs, concevoir des logements évolutifs, imaginer une plus grande mixité des fonctions permettant de mutualiser des services tels qu’une conciergerie, envisager plus systématiquement la mutualisation des places de stationnement... Le quartier permettra ainsi d’accueillir près de 800 nouveaux habitants dans les 400 logements qui seront construits à partir de 2011 ( 25 % de logements locatifs sociaux et 25 % intermédiaires, 50 % de logements en accession). Les premières livraisons sont programmées pour 2012 avec 150 logements, un groupe scolaire et un centre de loisirs, une crèche associative et une école de cinéma et arts graphiques.

Dessiné par l’Atelier de l’île de Nantes, le plan du quartier est fondé sur une densification de la ville, respectueuse de son patrimoine et de l’environnement, attentive aux équilibres sociaux et proposant tous les usages de la ville. Parmi les priorités : accueillir des familles, alors que la moitié des logements de l’île est occupée par une seule personne. Dense mais lumineux, il est traversé de passages plantés, certains intimes, d’autres plus fréquentés car reliant le parc des chantiers au futur parc métropolitain. Un tiers des espaces du quartier reste non bâti. «Ce qui nous importe, c’est l’intensité urbaine : comment créer des lieux qui offrent une qualité de vie, des services, avec des habitants, des promeneurs dans les parcs, des gens qui travaillent...» Marcel Smets et Anne Mie Depyudt

© Jdo Billaud - actuel site de la prairie aux Ducs Expédition urbaine # 5 - La ville conquérante - De l’éléphant au karting

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© Didier Ghislain pour uapS - projet de la Prairie aux Ducs

© Didier Ghislain pour uapS - projet de la Prairie aux Ducs

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Plan des Transformations

Figure paysagère - Mobilité - Sites d’opportunités © Marcel Smets uapS - Le plan des transformations -



La phase 2 de l’île de Nantes Juillet 2010, une nouvelle étape s’ouvre pour l’île de Nantes avec l’équipe dirigée par les architectes-urbanistes Marcel Smets et Anne-Mie Depuydt. Le projet change d’échelle avec la libération de vastes espaces au sud-ouest et le rôle décisif que l’île est amenée à jouer dans la métropole Nantes Saint-Nazaire.

© uapS Le rôle de l’île dans l’histoire

L’approche géographique et historique Pour concevoir le projet qui détermine le nouvel avenir de l’île, les maîtres d’oeuvre optent pour une approche géographique et historique, révélatrice des lignes de force sur lesquelles prendre appui. Il s’agit d’envisager l’île à l’horizon 2030, un enjeu qui nécessite d’établir des bases solides de lecture du territoire pour inscrire les transformations dans une continuité. Cette démarche les conduit à analyser le territoire comme un ensemble de «plaques» dont le destin historique et urbanistique est intimement lié à leur structure géologique et au paysage. Le plan des transformations, nouvel outil de direction du projet, inscrit la trame paysagère comme stratégie d’aménagement d’une île qui change d’échelle et confirme sa position centrale dans l’agglomération. L’île comme extension du centre historique Tremplin entre les rives nord et sud, lieu privilégié de l’expansion de la ville, un destin historique singulier forge cette île qui se réinvente avec le projet urbain. Lors de la phase 1, sa complémentarité avec le centre-ville historique s’est installée Expédition urbaine # 5 - La ville conquérante - De l’éléphant au karting

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avec - notamment - l’accueil d’équipements structurants. Il s’agit de confirmer et d’amplifier cette évolution, qui participe d’une redéfinition d’un cœur de métropole à la hauteur du dynamisme de l’agglomération. Un cœur multipolaire, doté de plusieurs centralités complémentaires. Faire dialoguer les rives Cœur de la stratégie d’aménagement des dix premières années du projet, le lien avec le fleuve a été renoué. Il s’agit de poursuivre sur cet élan en cultivant les relations avec les autres rives de Loire. En tenant compte du face-à-face dans la conception des aménagements, la nouvelle maîtrise d’oeuvre intensifie le dialogue avec la métropole. L’intégration du nouveau quartier de la Prairie aux Ducs dans un paysage qui inclut le quai de la Fosse comme composante de l’environnement participe de cette ambition. A plus long terme, il s’agit d’associer le développement de l’île à celui du Bas Chantenay au nord, et des Isles de Rezé au sud, territoires qui offrent des opportunités de connexion avec ce nouveau cœur de métropole.

© uapS Le rôle de l’île dans l’agglomération

Joindre les quartiers par la trame paysagère Cœur de la démarche pilotée par Marcel Smets et Anne-Mie Depuydt : la constitution d’une trame paysagère fédératrice. Il s’agit de recoudre, assembler les différents quartiers de l’île en soulignant leurs identités. Dans cette perspective, les infrastructures de transports développées d’est en ouest constituent une opportunité pour construire une structure verte connectée à de multiples cheminements qui permettent d’immiscer la figure paysagère dans les quartiers. 15


Les boulevards Vincent Gâche et Gustave Roch, reconfigurés et généreusement plantés, accueilleront de multiples fonctions : pistes cyclables, espaces de jeux, larges cheminements piétonniers. Les grands axes de traversées nord-sud changeront également de visage avec des interventions sur le boulevard du Général de Gaulle et le boulevard des Martyrs-Nantais tandis qu’un «parkway», large boulevard planté, viendra faire la liaison entre le pont Anne de Bretagne et le pont des Trois Continents. Autres jalons fondateurs de l’histoire de l’île sur lesquels s’appuie la trame verte, les infrastructures ferroviaires, fractures du tissu urbain vouées à jouer un rôle nouveau. D’abord le long du talus ferroviaire, longé par la véloroute, projet qui intègre l’aménagement des espaces environnants. Et au sud-ouest, ensuite, sur le gigantesque faisceau ferroviaire voué à disparaître pour laisser place à un grand parc métropolitain. Quant aux bords de Loire, lieu de jonction naturel des quartiers, les transformations menées pendant la première phase du projet seront parachevées par quelques aménagements, notamment sur le Quai Rhuys/Gaston Doumergue et la Prairie d’aval (secteur Mangin). Prenant acte des différents paysages qui longent le fleuve, les interventions conforteront leurs spécificités et s’attacheront à renforcer le dialogue entre la Loire et l’agglomération.

© Didier Ghislain pour uapS - perspective de l’allée Paul Nizan

Les objectifs du projet urbain à l’horizon 2030 1 500 000 m² d’opérations immobilières 10 000 logements (700 000 m²) 450 000 m² d’activités et de bureaux 350 000 m² d’équipements 160 ha d’espaces publics créés ou retraités 3 nouvelles lignes de transports publics en site propre

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Développer les mobilités

© uapS Restructuration du réseau de transports en commun (projection 2025)

Une nouvelle hiérarchie de la mobilité doit permettre à tous d’accéder à l’ensemble des quartiers et renforcer les trames de jonction entre l’île et l’agglomération. L’amélioration de l’offre de transports publics, jusqu’alors orientée nord-sud avec les lignes de tramway et de busway existantes, est indissociable de la transformation en marche. Les traversées est-ouest vont s’étoffer avec la mise en service de la nouvelle ligne de Chronobus C5 à la rentrée 2013, complétée d’une deuxième ligne de transports publics en projet au sud. L’évolution des usages en faveur des déplacements doux se voit reconnue et favorisée par les aménagements prévus pour les piétons et cyclistes. Là encore, la mobilité est-ouest se développe avec la véloroute, voie dédiée et autonome permettant de traverser l’île. Ces nouvelles circulations offrent l’occasion de renouer des liens entre les différents quartiers du territoire. Textes Samoa

© uapS Plan des déplacements doux 17


Chapidock - Ecole du cirque Architectes : agence In situ a&e Maître d’ouvrage : association « Les Lézards Animés » Surface : 550 m² SHON

Le projet CHAPIDOCK consiste à donner un lieu identifiable et adapté à l’association « les Lézards Animés » pour promouvoir et diffuser les pratiques des arts du cirque. Le chapiteau proposé se donne pour objectif de faire la synthèse entre : Imaginaire : une des préoccupations a été de rester dans un vocabulaire et l’imaginaire véhiculé par l’univers du cirque tout en le réinterprétant. Mobilité : l’ensemble est entièrement démontable et répond aux contraintes de transport au même titre que n’importe quel chapiteau. Fonctionnalité : la composition du chapiteau s’appuie sur une charpente bois, sans aucun porteur intermédiaire, offrant une vaste piste au RDC. Les espaces de fonctionnements (accueil, bureau, sanitaires, vestiaires, local vélo, local poubelle) sont localisés en périphérie, dans des alcôves ménagées dans l’épaisseur de la structure. Confort d’usage : afin de rentrer dans des préoccupations thermiques actuelles, le chapiteau sera isolé.

Présentation terrain

de

l’état

initial

du

Situé dans une zone de pleine reconversion, le terrain sert actuellement de lieu de stockage pour des chantiers proches. Ses limites sont disparates, terrains en friche, anciens hangars, et constructions liés au passé industriel du secteur. Il n’y a pas de constructions sur le site. Des arbres sont présents en périphéries de la parcelle et sur sa partie nord, vestige d’une ancienne allée. Tous les arbres seront conservés dans le cadre du projet. Présentation du projet Le projet propose d’implanter le chapiteau au milieu de la parcelle, autour, l’aménagement prévu sur le terrain consiste en une zone de stationnement se développant à droite de l’entrée (regroupant les 11 places réglementaires) et un cheminement circulaire en stabilisé assurant le passage pompier tout autour du chapiteau. L’entrée principale du chapiteau est tournée vers l’entrée de la parcelle pour un accueil et un accès immédiat.

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- Sur les limites Nord, Sud et Ouest, les clôtures (poteau métallique et grillage plastifié) seront renforcées. Actuellement inexistante sur sa frange Est, une nouvelle clôture sera mise en place afin d’assurer une continuité dans la fermeture de la parcelle. L’ensemble des clôtures sera posé à une hauteur de 1.80. - Les parois verticales du chapiteau seront entièrement bardées en bois, sous la forme de planches d’aubier posées brutes. Cette couronne sera surmontée d’une toile tendue colorée coiffée par une verrière. Les menuiseries seront en acier de couleur anthracite.

Les piétons sont naturellement orientés vers l’entrée du chapiteau qui s’ouvre à eux sur la gauche, dès l’entrée sur la parcelle. Texte in situ a&e

© In Situ a&e

- Dans le cadre du projet, aucun arbre existant ne sera abattu. - L’accès existant est maintenu. Une bande de stationnement, sur la droite, se trouve directement après cette entrée. © In Situ a&e

© In Situ a&e

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Aménagement de l’ancien Karting Type de projet : Activités économiques Maîtrise d’ouvrage : SAMOA Architecte : Essentiel Nantes / Less is more Préambule. Le développement du module «NOW» New Office Workshop dans une ancienne halle industrielle est un projet résultant d’une analyse combinée de données sociales, économiques et environnementales. Partir d’un besoin. L’émergence de jeunes entreprises du secteur de la création cherchant des locaux au juste prix, correspondant à un besoin ne rentrant pas nécessairement dans les codes développés habituellement dans les locaux tertiaires nous a invité à réfléchir à des réponses nouvelles suite à l’expérience menée par la Samoa dans les halles Alstom. Partir d’une expérience. La première «Now» (appelée triplibox) réalisée dans les halles Alstom a développé les principes d’une construction par panneaux modulaires finis, assemblés sur place de manière à être démontables et sans intervention ultérieure de corps d’états extérieurs pour les finitions. Partir d’un lieu vacant. Pouvoir à partir d’un lieu existant y installer des éléments modulaires adaptables à différentes situations et répondant à des besoins spécifiques permet de développer une attitude et des concepts nouveaux en matière de construction et d’usage dans l’espace et dans le temps.

Composer avec les normes autrement. A l’heure du développement durable et des normes concernant les constructions neuves, c’est aussi porter un regard sur une manière nouvelle de construire en utilisant de manière transitoire d’anciens bâtiments, dans un espace tempéré en s’affranchissant des intempéries et en s’appliquant à concevoir des cocons dont l’isolation est adaptée à la situation. Restaurer, transformer, créer. Avec une attitude minimaliste nous restaurons certaines parties de l’enveloppe extérieure du bâtiment, nous en transformons d’autres pour faire rentrer la lumière naturelle et nous créons un nouveau quartier à l’intérieur de ce volume avec des modules organisés autour d’un espace public se prolongeant vers l’extérieur. Créer un lieu de travail et de vie. 12 modules identiques mais repérés aisément autour d’une rue intérieure partagée entre piétons et cyclistes, c’est un lieu d’échange et de vie complété par des espaces de convivialité communs à l’échelle de chaque module.

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Concevoir un mode constructif adapté. La construction à ossature bois offre la possibilité de construire en un seul élément la structure et l’isolation et d’y incorporer portes et fenêtres en atelier. Nous avons conçu des panneaux livrés finis, justes assemblés par l’extérieur et donc transportables de manière très économique.

Construit au juste prix. La réalisation du prototype et les études précises de la fabrication avec l’implication des acteurs de la filière bois permettent d’assurer un coût de construction au mètre carré utile du module «NOW» de l’ordre de 500 euros hors taxes. Texte Jean-Louis Berthomieu

lieu deAssembler travail et autrement. de vie.

Le mode d’assemblage assure entre les

entiques mais repérés aisément autour d’une rue intérieure panneaux laun continuité deetl’étanchéité piétons et cyclistes, c’est lieu d’échange de vie complé-à l’air. Les « NOW » sont développés avec aces de convivialité communs à l’échelle de chaque module.

la filière bois régionale et la réalisation de murs et panneaux de sol et de toiture finis assemblés sur site garantissent une parfaite étanchéité à l’air pour maîtriser consommation d’énergie. Ainsi la omie la nouvelle de l’usage transitoire.. «NOW» peut s’adapter à diverses avec unsituations nouveau «indoor». modèle économique émergeant

micro-entreprises en réseaux, où les alliances évoé des projets, croisant les disciplines et produisant Sans intervention on foisonnantes, nous mettonsultérieure. en oeuvre l’écononstructionL’utilisation révélatrice dedu ces panneau nouveaux modes tavail. OSBdepermet

de le laisser apparent aussi bien en extérieur qu’en intérieur, aussi bien pour les parois que pour le sol et le plafond. Ainsi le module «NOW» est brut de laboratoire. finition dès son montage, il recevra des de modules en panneaux à assembler offre la possibilité éléments d’identité visuelle rapportés, aisément dans d’autres régions le mode de fabrication modulables et interchangeables. de l’adapter pour répondre à divers besoins à un coût de nombreuses situations .

Moduler l’espace à la demande. Le mode d’assemblage permet une évolution des cloisonnements intérieurs en fonction de la demande. Répondant ainsi à la possibilité de s’adapter à des tailles d’entreprises pouvant fluctuer au même endroit. 21


Les Ecossolies Type de projet : Activités économie sociale et solidaire En construction : septembre 2011 Livré : décembre 2012 Surface : 5 580 m² SHON Maîtrise d’ouvrage : SAMOA Architecte : Christophe Theilmann Sur un ancien site industriel de l’entreprise Larivière, sous des anciennes halles réhabilitées, ce projet permet d’accueillir les associations et entreprises regroupées au sein de l’association «Les Ecossolies», soit une quarantaine de structures (Baticréateur, Bolivia Inti–Sud Soleil, Ecorev, Liléo, NAPCE, Ouvre Boîte 44...) L’aménagement responsable d’une friche industrielle Au vu des projets de développement urbain sur l’île de Nantes à l’horizon 2020, le site Larivière est disponible pour une durée de 10 ans. Les architectes Matthieu Lebot et Christophe Theilmann se sont appropriés cette contrainte pour donner au programme de réhabilitation et d’aménagement du site une dimension expérimentale et responsable. Conserver - Revaloriser - Innover - Une construction modulable qui s’adapte aux différentes activités à l’intérieur du lieu et dans les espaces en plein air. - Un concept de bureaux élaboré à partir de containers recyclés, aménagés et superposés, installés aux extrémités d’une grande halle.

Cette démarche permet de prendre appui sur l’architecture existante tout en optimisant les coûts de construction. - Un maximum de matériaux disponibles sur le site seront revalorisés et réemployés sur place. - Utilisation de matériaux de recyclage (fenêtres « retour de chantier ») - Une station de phyto-épuration et des toilettes sèches, une initiative innovante à l’échelle d’un site permanent recevant du public. Le site Larivière se compose de trois bâtiments qui, adaptés aux besoins spécifiques du futur lieu mutualisé, constitueront plus de 5.000 m² d’espaces dédiés à l’économie sociale et solidaire: La Grange : avec deux plateaux de 500 m², elle sera utilisée comme lieu de vente et espace convivial et permettra aussi d’accueillir des expositions et des rencontres-débats. La Halle : sur 2.700 m² de plancher, elle abritera en pignon les bureauxcontainers ainsi que des ateliers de production en partie centrale. Le Hangar : 750 m² de stockage pour les produits créés dans le lieu Les Alentours : un terrain de 5.400 m² pour organiser des événements grands publics à l’extérieur.

Expédition urbaine # 5 - La ville conquérante - De l’éléphant au karting

Textes des architectes 22


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ments

Remercie

Comment une se déroule urbaine ? expédition

L’ardepa remercie les personnes qui l’ont aidée à préparer et à réaliser cette expédition urbaine : Alain Bertrand, directeur adjoint de la Samoa, Catherine Rinfray, chef de projet à Nantes Métropole, Lénaïc Le Bars, chargée de communication à la Samoa, Tangui Robert, architecte de l’agence In Situ a&e, François-Xavier Trivière, sociologue, Groupe Bremond, Arnaud Renou et Virginie Potiron du service communication Ville de Nantes.

En partenariat avec la Ville de Nantes, les animateurs de l’Ar organisent la visite. En fonction en du parcours, des architectes, urbanistes, paysag pa L’ardeexperts, artistes, s universitaires, maîtres d’ouvrages publics et p es motpour interviennent faire partager leur expérience et leur con quelqu sance du quartier. Histoire, enjeux de développement, nouv 33 années de diffusion et de caractéristiques promotion, 33 architecturales années de sont sensibilisation projets, au programme. Chaque visite est l’occasion d’acquérir des repères et des clés Les actions développées parmieux l’ardepa sont destinées à tous comprendre l’évolution de lales ville.publics curieux de la fabrication et des évolutions de la ville, des bâtiments qui la compose et des Durée d’une visite : environ 3 heures, à partirordinaires, de 9h30. enjeux urbains et politiques dans lesquels la cité s’inscrit. Les citoyens les amateurs éclairés, les scolaires, les institutions et collectivités territoriales, les professionnels sont ainsi invités tout au long de l’année à l’occasion des actions Vous souhaitez participer à une expédit singulières de l’ardepa.

urbaine ou une conférence-visite...

Les actions et débats que l’ardepa organise doivent informer et faciliter la Chaque expédition ou conférence proposerespectives un nombre de p compréhension des processus d’élaboration à travers les démarches limitées. des différents intervenants, des mouvements culturels et des enjeux sociaux dans lesquels ils sont impliqués. Elles sont accessibles à tous les publics : habitants, étudi professionnels de agents des collectivités, Les maîtrises d’ouvrage institutionnelles etl’urbanisme, privées, architectes, urbanistes,... paysagistes, experts, artistes,Réservation universitaires conviés àobligatoires expliquer le par sens téléphone de etsont inscription leurs actions sur les lieux mêmes travail. 02 40qui 59résultent 04 59 oude parleur mail à lardepa@yahoo.fr Ainsi, du projet à la réalisation, du local à l’international, de l’urbain au rural, l’ardepa propose de révéler les dimensions du territoire dans tous ses états.

A l’année prochaine, pour un nouveau cycle d’expéditions urbaines et de visites genèses

Lancée par les 24 communes de l’agglomér

la démarche « Ma ville demain » est une inv Ville de Nantes à construire ensemble un projet pour la mé Direction la communication Association de régionale pour la diffusion et la promotion de l’architecture nantaise à l’horizon 2030. ENSA Nantes - 6,de quai 2, rue de l’Hôtel VilleFrançois Mitterrand - 44262 Nantes Cedex 2 Tél. 02 40 59 04 59 - lardepa@yahoo.fr - sur www.lardepa.com Elle s’appuie une large participation 44094 Nantes Cedex 1 des habitants et acteurs du territoire durant

pour aboutir fin 2012 à une vision partagée La contribution de chacun est essentielle :


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