Rapport activité 2015

Page 1

RAPPORT D’ACTIVITÉ 1er janvier au 31 decembre 2015 1




Rapport moral Si les notions de pluralité et de transversalité nous Loïc paraissent chevillées aux Daubas actions de l’ardepa, nous Président pourrons nous référer longtemps à 2015 tant l’éclectisme voire l’exotisme ont coloré cette belle année ! Encore mieux que le journal Tintin, nous touchons dorénavant un public de 4 à 104 ans à travers de nombreux médiums: du journal, à l’itinérance au volant d’un camping-car, en passant par la lanterne magique version 2.0, la maquette, le jeu, la danse, le dessin à l’échelle 1... Tout est prétexte à découvrir, par tager, créer, apprendre et comprendre notre environnement. Les échelles de temps explorées n’ont jamais été aussi vastes, et grâce au par tenariat avec le laboratoire de recherche de l’école d’architecture1, nous avons pu relier le temps des mégalithes avec le temps construit de l’architecture en nous appuyant sur

un outil unique : la table interactive2. (Apple n’a qu’à bien se tenir !) Cette première expérience nous a poussé à développer plus largement cet outil de médiation original et très efficace auprès du grand public ; il a d’ailleurs été proposé au Réseau des Maisons de l’Architecture et à la Samoa. «Révéler la Ville»3 nous a lancé à la découver te du sixième dépar tement, territoire imaginaire dont le tracé émerge de l’itinérance du collectif lauréat de cette 5ème édition. Composée d’un architecte, d’une scénographe, d’un plasticien et d’un urbaniste, cette éclectique équipée a itinéré dans 5 lieux dispersés dans la région des Pays de Loire et réunis au travers du regard por té par ce collectif foutraque et génial4 ! La découver te du temps long des projets au long cours tels que la mutation de la ZAC Pirmil les Isles, la caserne Mellinet, l’île de Nantes (...) a rythmé le cycle 2015 des expéditions urbaines. Quels sont les coulisses de la ville? Comment se fabrique-t-elle alors que rien n’est encore visible ?

4


Le cycle 2015 s’ar ticulait autour d’un temps de conférence afin de donner les clefs de compréhension sur la fabrique même des projets urbains et lors d’expéditions urbaines où venait le temps pour les acteurs de la ville de guider les explorateurs. Toutes ces actions ont amplement trouvé leur public (plus d’un millier de personnes uniquement sur les actions précitées) nous confor tant dans notre engagement pour une architecture à l’usage de tous. L’engagement de l’ardepa envers un public non aver ti prend tout son sens lors de projets tels que Divers[c]ités. Nous sommes intervenus dans plusieurs lycées nantais n’ayant à ce jour jamais orienté de lycéens vers les études d’architecture. Cer tains élèves engagés dans le programme Divers[c]ités5 pourront ainsi s’autoriser à tenter le concours d’entrée, la mixité sociale étant un enjeu majeur au sein du paysage large de la maîtrise d’œuvre.

5

A la suite de la réforme des rythmes scolaires, nous nous sommes inscrits dans le temps péri-scolaire. Ce temps de découver te transdisciplinaire représente une véritable opor tunité de nous associer à d’autres structures. Citons ar taban, beaux ar ts ou encore la Cie 29x27, danse (...) En mêlant nos champs disciplinaires nous libérons d’autant plus la capacité créatrice de ce jeune public. Pas moins de 12 500 enfants touchés sur toute l’année, y compris des enfants hospitalisés au CHU6 de Nantes à qui nous sommes venus appor ter des perspectives dépassant celles de leurs chambres de soins. 1. Laboratoire de recherche C.R.E.N.A.U. et par tenariat ensa Nantes 2. Intervention dans le cadre de la semaine du golfe du Morbihan et pendant le mois qui suivi à Vannes. 3. L’une des actions phares du printemps de l’architecture 2015 4. A redécouvrir via le guide réalisé à la suite de cette résidence et en visionnant le film de l’événement - www.lardepa.com 5. Projet divers[c]ités avec 4 lycées de Nantes (en par tenariat avec rectorat et ensa Nantes) 6. Atelier au CHU de Nantes, dans les services de pédiatrie, Hôpital De Jour, oncologie et chirurgie de 8 à 19 ans.


Nous nous sommes rapprochés de nos confrères architectes grâce à la diffusion du journal Platforms. Écrit à trois mains, il témoigne bien de notre volonté de synergie autour de réflexions actuelles (la dimension cachée de l’ego de l’architecte (sic))7. Nous sommes allés à la rencontre de nos confrères talentueux en visitant Bordeaux, Rodez et aussi le Mexique, notamment à travers la découver te des architectures colorées de Luis Barragán. L’ardepa confirme sa capacité à por ter des projets auprès de multiples par tenaires : Nantes Métropole et la ville de Nantes, qui, avec l’école d’architecture oeuvrent à nos côtés depuis de nombreuses années. Nous agissons aussi grâce à la D.R.A.C. et au Conseil Général, aux villes de Saint-Philber t de Grand-Lieu et de Ver tou. L’Ordre des Architectes renforce son aide pour la deuxième année et la Fondation Total s’engage à nos côtés pour la seconde fois.

Ces ressources nombreuses nous permettent de nous engager sereinement sur l’année 2016, détachés du risque de dépendre d’un seul financeur. Enfin, l’année 2015 a permis pour la troisième fois de mettre en lumière la nouvelle génération d’architectes et paysagistes via le palmarès des J.A.P.L.8. Notez d’ores et déjà sur vos agendas la belle exposition qui leur sera consacrée en mars 2016. Exposition agrémentée des Albums des Jeunes Architectes & Paysagistes 2014, réalisée par la cité de l’architecture et le Ministère de la Culture. Au niveau national, nous mettons en œuvre une action expérimentale en vue de sa généralisation sur toute la France les années suivantes. Il s’agit d’organiser une Journée de l’Architecture9 dans 300 écoles des régions Pays de la Loire et Bretagne. En automne 2016, le forum des Maisons Régionales de l’Architecture se déroulera dans notre belle ville de l’ouest.

6


Sommaire Cette année est aussi la dernière où j’exercerai le rôle de président. L’ardepa vibre et bouillonne tout autant que lorsque je suis arrivé et je suis convaincu de la qualité des personnes qui s’y investissent. Nos 2 salariées préférées, nos bénévoles adhérents, nos stagiaires et tous ceux qui s’y aimantent le temps d’une action.

Rappor t moral

4

Une année d’activité

8

L’équipe

10

Les expéditions urbaines & visites

12

Visites d’agence

30

Le printemps de l’architecture #2 Révéler la Ville , 5ème édition

34

Les actions pédagogiques

50

Les voyages

82

Suppor ts de communication

92

L’ardepa dans la presse, publications, radio & télévision

96

Longue vie à l’ardepa !! 7. Platforms n°2, la dimension cachée - mars 2015 Platforms n°3, l’égo de l’architecte – novembre 2015 Journal co-écrit avec le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire et la Maison de l’Architecture Régionale des Pays de la Loire. 8. Palmarès des Jeunes Architectes et Paysagistes Ligériens 2015 - Exposition du 8 mars au 7 avril 2016 - Galerie Loire de l’ensa Nantes 9. L’architecture dans les classes – Action en par tenariat avec le Ministère de la Culture et de la Comunication, de la Jeunesse et des Spor ts et le Ministère de l’Education Nationale, Réseau des Maisons de l’Architecture

7


Une année d’activité Charges

Frais de personnel (y Frais de personnel y compris charges sociales compris charges sociales) Frais liés aux actions (ateliers pédagogiques,

voyages...) Frais liés aux actions Frais pédagogiques, extérieurs, frais fixes (comptable, internet, (ateliers impressions...) voyages…) Frais extérieurs, frais fixes (comptable, internet, impressions...)

Détails des ventes et produits

Produits

Ateliers pédagogiques Visites

Ateliers Pédagogiques Visites Voyages Voyages Expéditionsurbaines Urbaines Expéditions et Visites Genèses et Visites Genèses

Prestations Prestationsfacturées facturées Subventions d'exploitation Subvention d’exploitation Cotisations Cotisations

8


Statistiques 2015

L’ardepa en quelques mots

Expéditions urbaines / conférences & visite genèse : 630 Visites adultes : 308 Visites d’agence : 65 Expositions : 5 560 Printemps de l’architecture / Révéler la Ville : 500 Actions pédagogiques : 12500 Formation enseignants : 42 Les journées du patrimoine 2015 : 52

L’ardepa a été fondé en 1979. Depuis, elle développe son action auprès des professionnels, des enseignants, des scolaires, des institutions, des associations, des «amateurs éclairés» et des citoyens... Son but est de susciter dans tous ces publics, un intérêt croissant pour la constitution, la fabrication et l’évolution du cadre bâti et de l’environnement. Au moyen des actions et des débats qu’elle organise, l’ardepa appor te des éléments d’information permettant de mieux comprendre les processus d’élaboration des projets, les démarches respectives des différents intervenants, des mouvements culturels auxquels ils répondent.

Les voyages : 67 Soit une fréquentation totale de 19 724 personnes pour l’année 2015.

9

Architectes, urbanistes, paysagistes, exper ts, ar tistes, universitaires, maîtres d’ouvrages publics et privés sont conviés à expliciter le sens de leur action, le plus souvent sur le lieu même qui résulte de leur travail. Du projet à la réalisation, du local à l’international, de la ville à la campagne, l’ardepa révèle toutes les dimensions de la ville et des espaces aménagés.


Sylvie Hoyeau, Vice-présidente

Véronique Gauthier, Secrétaire

10

Augustin Barbara

Maurice Cousin

Alain Maillard

Adam Pugliese

Pierrick Beillevaire, Vice-président

Loïc Daubas, Président

Mar tial Nouhaud, Trésorier

Le bureau Les membres du CA


11

Jérôme Sautarel janvier à juin (CDD)

Amelie Mollereau octobre/décembre

Delphine Dion février/juin

Amélie Chevalérias Charlotte Boyard septembre/décembre février/décembre

Valentine Chateigner septembre/décembre

Gérard Savoye

Jean-Christoph Rousseau

Camille Picot Responsable pédagogique

Gaëlle Delhumeau Directrice

Cécile Leroux

Agnès Lambot

L’equipe permanente

Stagiaires


12


Visites architecturales & urbaines 13


ns

Les expéditio urbaines

Entre-temps et territoires d’avenir L’année 2014 nous a transporté dans des projets signifiants de l’ère métropolitaine, montrant les caractères différentiels des projets de mutation urbaine, du cœur de la ville-centre aux périphéries. L’année 2015 doit nous permettre d’entrer dans la fabrique même des projets, observant de manière transversale les métiers experts de la ville pour mener le lent travail de mutation. Ces mutations structurelles, grands territoires urbains en renouvellement, seront notre champ exploratoire. Ils sont territoires d’avenir et obligent une vision de gestion de l’entre-temps du projet comme entre-espace à activer dans l’attente puis dans le temps lent du projet. Pour entrer plus encore au « cœur de la machine », nous explorerons la théorie mobilisée (ce sont les conférences dans des lieux inédits ou secrets) et nous pratiquerons les expéditions urbaines (la visite des sites urbains du samedi) pour en observer les réalités en œuvre. Les expertises transversales des acteurs que nous mobilisons en conférence sont dans les champs de l’urbanisme, de l’économie, de la sociologie, de la philosophie, de l’histoire mais aussi de la culture et des groupes solidaires. Les quartiers observés sont choisis pour leur caractère marqué et de singulière appartenance à ces espaces nouveaux de reconquête : • Paysage et confort de ville • Culture et associatif • Économie et créativité • Histoire et renouveau • Nouvelle diversité sociale et fonctionnelle. Les membres de l’ardepa et les personnalités invitées en expédition deviendront les passeurs-observateurs-analyseurs... en quelque sorte les passeurs de la théorie de la ville pour une conscience plus fine de son assemblage et de ses caractères en observation dans sa fabrication. Ces parcours théoriques et de visites s’enrichiront des dernières inventions, constructions, espaces publics en création et renouvellement permanent, au plus près des actualités de la ville en mouvement.

D’une rive à l’autre

Madeleine-Champs de Mars

Île de Nantes

L

L

C

Samedi 25 avril - 9h30 Tours et détours d’une île e fleuve – la Loire – hier paysage considéré comme outil du travail est révélé aujourd’hui comme lien à façonner au long cours pour composer les variations du « durer » de la ville. Il est singulier de regarder la ville depuis le fleuve, d’en observer les rives et décrypter les histoires qu’elles racontent. Au nord se trouve la rive ouvrière et construite que les quais et les pourtours suspendent. Détachée, refusée peut-être… car la ville-centre s’est toujours tournée vers la crête. Au sud, une rive peuplée de canards sauvages et de ragondins. Entre vasières et roseaux, elle se dévoile et nous échappe. Une rive distante et romantique, insaisissable sans doute… Ces dernières décennies, des projets métropolitains majeurs ont émergé portant « l’avenir » ligérien. Ils sont la ZAC des Isles sur la rive sud de Rezé, le projet Bas Chantenay pour la rive nord mais également l’Île de Nantes encadrée par ces deux rives. Cet espace d’entre-terre qu’est le fleuve, nous offre depuis l’eau, un paysage inédit dans un simple tour de l’Île. Comme dans un zootrope, la rive de l’île nous propose une image continue où le temps semble suspendu pour un nouveau voyage à Nantes. La balade s’effectuera en bateau dans la limite des places disponibles.

Samedi 6 juin - 9h30 Une lente mutation

e quartier Madeleine/Champ de mars/ canal, en œuvre depuis une quinzaine d’années, résonne aujourd’hui d’une attractivité qui lui est propre. Hier considéré comme un territoire populaire, ignoré de la ville bourgeoise, il s’est aujourd’hui fédéré autour de projets culturels et associatifs, nourrissant le projet urbain tout en transformant les lieux durablement. Ce travail de mutation, attentif au maintien raisonné des populations à l’économie fragile, s’est déployé en fusionnant les ingrédients nécessaires à la ville d’équilibre : présence institutionnelle, activités aux formes variées et complémentaires, publics aux profils socioéconomiques variés, économies commerciales diverses et déploiement du champ associatif et culturel dans les interstices de ces « intra-lieux » urbains. Certes, la physionomie du quartier (composition en lanières : cours mêlant atelier et habitat) poussait naturellement à l’interaction formelle et symbolique de ses usagers. Mais c’est la vigilance et l’engagement des acteurs en charge de sa mutation qui en ont fait une réalité. Cet engagement culturel et associatif s’est immiscé dans tous les interstices, à toutes les échelles. De la transformation de l’usine LU, point d’ancrage de la politique publique et culturelle, aux entreprises de services, favorisant l’appropriation collective du territoire. Les ingrédients de la ville désirable sont en œuvre sous la maîtrise nécessaire de l’institution en charge d’une projection à long terme.

Samedi 4 juillet - 9h30 Territoire XXL de projet urbain ulture, créativité, tourisme, économie et résidentiel sont déjà en œuvre dans ce fragment le plus contemporain de la ville. L’Île de Nantes s’affiche comme condensateur de cette relation nouvelle et systémique mais ne se limite pas à de la consommation de friches : elle devient productrice d’espaces urbains inédits. Réunis au sein du Quartier de la création, les Nefs de l’Île participent à l’identité nantaise, les Machines et le Manège ont ancré l’imaginaire de Jules Verne et le Voyage à Nantes en a fait une destination culturelle et touristique. Des polarités denses jouent d’influence. Elles se réinventent ou se perpétuent comme agglomérats dans ses fonctions monotypes, les quartiers de bistrots, d’ateliers, d’artisans… ou assemblées, en accumulations hors contrôle dans les anciens faubourgs populaires. Ainsi l’Île recèle des lieux secrets à découvrir mais explore aussi les autres échelles. De grandes jachères anciennes, de la transformation des Halles Alstom, du faisceau ferroviaire, avec les déplacements annoncés et structurants du MIN et du CHU. Il convient sans doute d’inventer des nouveaux modes d’urbanisation et d’attente des grands chantiers. Comment alors investir ces espaces en attente ? Ces entre-temps ne pourraient-ils alors devenir productifs d’un quotidien créatif et collaboratif ?

En par tenariat avec la Ville de Nantes, l’Ardepa organise les visites. En fonction du parcours, des architectes, urbanistes, paysagistes, exper ts, ar tistes, universitaires, maîtres d’ouvrages publics et privés interviennent pour faire par tager leur expérience et leur connaissance du quar tier. Histoire, enjeux de développement, nouveaux projets, caractéristiques architecturales sont au programme. Chaque visite est l’occasion d’acquérir des repères et des clés pour mieux comprendre l’évolution de la ville. Durée d’une visite : environ 3 heures, à par tir de 9h30.

Expeditions_urbaines_2015.indd 5-8

13/04/15 16:32

14


Expéditions urbaines le cycle 2015 L’année 2014 nous a transpor té dans des projets signifiants de l’ère métropolitaine, montrant les caractères différentiels des projets de mutation urbaine, du coeur de la ville-centre aux périphéries. L’année 2015 nous a permis d’entrer dans la fabrique même des projets, observant de manière transversale les métiers exper ts de la ville pour mener le lent travail de mutation. Ces mutations structurelles, grands territoires urbains en renouvellement, seront notre champ exploratoire. Ils sont territoires d’avenir et obligent une vision de gestion de l’entre-temps du projet comme entre-espace à activer dans l’attente puis dans le temps lent du projet. Pour entrer plus encore au « coeur de la machine », nous explorerons la théorie mobilisée (ce sont les conférences dans des lieux inédits ou secrets) et nous pratiquerons les expéditions urbaines (la visite des sites urbains du samedi) pour en observer les réalités en oeuvre. Les exper tises transversales des acteurs que nous mobilisons en conférence sont dans les champs de l’urbanisme, de l’économie, de la sociologie, de la philosophie, de l’histoire mais aussi de la culture et des groupes solidaires. 15


Expédition urbaine #1 Le fleuve – la Loire – hier paysage considéré comme outil du travail est révélé aujourd’hui comme lien à façonner au long cours pour composer les variations du « durer » de la ville. Il est singulier de regarder la ville depuis le fleuve, d’en observer les rives et décrypter les histoires qu’elles racontent. Au nord se trouve la rive ouvrière et construite que les quais et les pour tours suspendent. Détachée, refusée peut-être… car la villecentre s’est toujours tournée vers la crête. Au sud, une rive peuplée de canards sauvages et de ragondins. Entre vasières et roseaux, elle se dévoile et nous échappe. Une rive distante et romantique,insaisissable sans doute…Ces dernières décennies, des projets métropolitains majeurs ont émergé por tant « l’avenir » ligérien. Ils sont la ZAC des Isles sur la rive sud de Rezé, le projet Bas Chantenay pour la rive nord mais également l’Île de Nantes encadrée par ces deux rives. Cet espace d’entre-terre qu’est le fleuve, nous offre depuis l’eau, un paysage inédit dans un simple tour de l’Île. Comme dans un zootrope, la rive de l’île nous propose une image continue où le temps semble suspendu pour un nouveau voyage à Nantes.

Expédition urbaine #1

D’une rive à l’autre

Tours et détours d’une Île Cette premiere expédition urbaine s’est déroulée en bateau, pour un tour complet de l’île de Nantes en présence de JeanChristoph Rousseau de l’agence Forma6 et de Laurent Huron, co-auteur de l’anthologie «Cet estuaire qui n’existe pas» et directeur de la collection «Carnets d’usines».

25 avril 2015

Les expéditions urbaines...fêtent leur 10 ans ! Ville de Nantes - Ardepa

16


17


Expédition urbaine #2 e Programm

Le quar tier Madeleine - Champ de Mars en oeuvre depuis plus de vingt ans, résonne aujourd’hui d’une attractivité qui lui est propre. Hier considéré comme un territoire populaire, ignoré de la ville bourgeoise, 30 Table ronde : Reconversion et potentiel renouveauculturels et associatifs, il s’est aujourd’hui fédéré autour dedeprojets juin Mardi 30 le juinprojet à 19h dans un lieu insolite 18h30 nourrissant urbain tout en transformant les lieux durablement. Ce travail de mutation, attentif au maintien raisonné des populations à l’économie fragile, s’est déployé enurbaine fusionnant lesNantes, ingrédients nécessaires Expédition : Ile de territoire XXL de projet urbain. à la ville d’équilibre : présence institutionnelle, activités aux formes 4 variées et complémentaires, publics aux profils socio-économiques Culture, créativité, tourisme, économie et juillet résidentiel sont déjà en oeuvre dans ce variés, économies commerciales diverses et déploiement du champ 9h30 fragment le plus contemporain de la ville. associatif culturel dans les interstices de ces « intra-lieux » urbains. L’Île deetNantes s’affi che comme condensateur de cette relation nouvelle et systémique mais ne se limite pas à tier de la (composition consommation deen friches : elle devient Cer tes, la physionomie du quar lanières : cours productrice d’espaces urbains inédits. Réunis au sein du Quartier de la création, mêlant atelier et habitat) poussait naturellement à l’interaction formelle les Nefs de l’Île participent à l’identité nantaise, les Machines et le Manège ont et symbolique de ses usagers. Mais c’est àlaNantes vigilance et une l’engagement ancré l’imaginaire de Jules Verne et le Voyage en a fait destination culturelle et touristique. Des polarités denses jouent d’influence. Elles se réindes acteurs en charge de sa mutation qui en ont fait une réalité. Cet ventent ou se perpétuent comme agglomérats dans ses fonctions monotypes, les engagement culturel associatif s’est immiscé dans tous les interstices, quartiers de bistrots,et d’ateliers, d’artisans… ou assemblées, en accumulations hors les contrôle dans les faubourgs populaires. AinsiLU, l’Île point recèle d’ancrage des lieux à toutes échelles. Deanciens la transformation de l’usine secrets à découvrir mais explore aussi les autres échelles. De grandes jachères de laanciennes, politique publique et culturelle, aux entreprises de services, de la transformation des Halles Alstom, du faisceau ferroviaire, avec les déplacements annoncés et structurants et du CHU. Il convient sans doute favorisant l’appropriation collective du duMIN territoire. Les ingrédients de la d’inventer des nouveaux modes d’urbanisation et d’attente des grands chantiers. ville désirable sontinvestir en oeuvre sousenlaattente? maîtrise depourraient-ils l’institution Comment alors ces espaces Ces nécessaire entre-temps ne alors devenir d’un quotidien en charge d’uneproductifs projection à long créatif terme.et collaboratif ?

L’expédition urbaine a débuté par la visite de chantier du siège du Crédit Mutuel Loire-Atlantique avec Guillaume Packey de l’agence AIA. Puis c’est en présence de Jean-François Revert, urbaniste de la ZAC et de Jean-Marie Duluard, chargé de projet à Nantes Métropole Aménagement, que la visite s’est déroulée. Association régionale pour la diffusion et la promotion de l’architecture ensa Nantes - 6, quai François Mitterrand - 44200 Nantes Le public a pu découvrir différents lieux comme l’agence Raum Tél. : 02 40 59 04 59 - lardepa@gmail.com - www.lardepa.com avec Julien Perraud, l’agence PO avec Karine Olivier et le 783, studio de danse de la cie 29x27 avec Gaëlle Bouilly.

Expédition urbaine #2 6 Madeleine-Champ de Mars juin Une lente mutation

2015

Les expéditions urbaines...fêtent leur 10 ans ! Ville de Nantes - Ardepa

18


19


Expédition urbaine #3 Culture, créativité, tourisme, économie et résidentiel sont déjà en oeuvre dans ce fragment le plus contemporain de la ville. L’Île de Nantes s’affiche comme condensateur de cette relation nouvelle et systémique mais ne se limite pas à de la consommation de friches : elle devient productrice d’espaces urbains inédits. Réunis au sein du Quar tier de la création, les Nefs de l’Île par ticipent à l’identité nantaise, les Machines et le Manège ont ancré l’imaginaire de Jules Verne et le Voyage à Nantes en a fait une destination culturelle et touristique. Des polarités denses jouent d’influence. Elles se réinventent ou se perpétuent comme agglomérats dans ses fonctions monotypes, les quar tiers de bistrots, d’ateliers, d’ar tisans…ou assemblées, en accumulations hors contrôle dans les anciens faubourgs populaires. Ainsi l’Île recèle des lieux secrets à découvrir mais explore aussi les autres échelles. De grandes jachères anciennes, de la transformation des Halles Alstom, du faisceau ferroviaire, avec les déplacements annoncés et structurants du MIN et du CHU. Il convient sans doute d’inventer des nouveaux modes d’urbanisation et d’attente des grands chantiers. Comment alors investir ces espaces en attente ? Ces entre-temps ne pourraientils alors devenir productifs d’un quotidien créatif et collaboratif ?

Visite guidée par Jean-Luc Charles, directeur général de la Samoa, Gaëlle Néron de Surgy, direction du plan et nouvel hôpital projet «Ile de Nantes», Catherine Rinfray chef de projet Ile de Nantes à la DGDCT, Sébastien Garat, directeur du développement et du patrimoine de Nantes Habitat, Marc Boixel de l’agence Garo Boixel, ainsi que Maurice Gobbé et Jean-Marc Loué de l’agence GLV.

Expédition urbaine #3 4 Île de Nantes juillet

Territoire XXL de projet urbain

2015

Les expéditions urbaines...fêtent leur 10 ans ! Ville de Nantes - Ardepa

20


21


Expédition urbaine #4 Avec l’Île de Nantes et bientôt le Bas Chantenay, Nantes Métropole a souhaité initier la transformation d’un autre secteur clé : Pirmil les Isles. L’enjeu de cette opération, en cours d’études est de poursuivre le développement urbain vers le sud-ouest, le long de la Loire, en promouvant des formes urbaines variées, inscrites dans des espaces naturels généreux et tenant compte des anciennes sablières de Trentemoult à l’ouest. Un vaste espace qui, du fait de sa situation privilégiée, a attiré au cours des décennies passées de nombreuses activités industrielles et commerciales puisqu’il comprend, à côté des villages de Trentemoult, Basse-Île et Haute-Île, la vaste zone commerciale d’Atout Sud, des friches industrielles (anciens abattoirs de Rezé) et de nombreuses entreprises industrielles en activité. La première phase de ce projet urbain vise notamment à implanter sur les terrains des anciens abattoirs des logements, ainsi que des activités ter tiaires et de commerce, tout en réservant de la place pour les équipements publics à venir. Les développements ultérieurs restent soumis aux décisions qui interviendront dans un avenir encore non fixé, qu’il s’agisse du déplacement de l’aéropor t de Notre-Dame-des-Landes ou de la localisation du futur franchissement de la Loire… Territoire d’invention et de renouveau.

Cette expédition urbaine était l'occasion de découvrir le futur projet de Pirmil les Isles, de Trentemoult au parc Confluence. En compagnie de l'urbaniste de la ZAC, Frédéric Bonnet de l’agence OBRAS et de Matthias Trouillaud en charge du projet à Nantes Métropole Aménagement, la balade dans ces lieux raremment arpentés à pied a permis de mieux cerner les limites du quar tier et d’en comprendre les potentiels de renouveau.

Expédition urbaine #4

photo S. Chalmeau

CONCERTATION PREALABLE - ZAC PIRMIL LES ISLES

Pirmil les Isles

La Ville-nature au coeur de la métropole

OBRAS architectes urbanistes

12

septembre

2015

Les expéditions urbaines...fêtent leur 10 ans ! Ville de Nantes - Ardepa

22

Nantes métropole aménagement - 3 JUIN 2015


23


Expédition urbaine #5 On a tous à l’esprit le jeu de mots de Maxence (Jacques Perrin) dans le film de Jacques Demy «Les demoiselles de Rochefor t» : « je vais en perm à Nantes ». De perm en caserne pour le troupier, il n’y a qu’un pas : franchir le mur d’enceinte de la caserne Mellinet ! Ce site de treize hectares, dans un quar tier entre Saint-Donatien et Dalby enclos et inconnu a été acquis par Nantes Métropole le 19 décembre 2014, suite à la désaffectation de l’Armée en 2009. Ce territoire de friches urbaines qui abrite encore 80 bâtiments, dor toirs, écuries, infirmerie, terrains d’entraînement et hangars à camions, condense les questions contemporaines de l’invention d’un entre-temps en attente d’inser tion de nouvelles fonctions urbaines dans un patrimoine architectural par tiellement conservé. L’ouver ture du site et de son enceinte sur la ville interroge sur l’ancrage mémoriel à travers la mise en oeuvre progressive et acceptable d’un projet de mutation urbaine. Il conviendra de travailler sur ce site au for t potentiel, presque aussi grand que le quar tier du Bouffay (14 hectares), dans le respect du tissu pavillonnaire environnant tout en réinventant la ville contemporaine et en proposant une « coproduction créative ».

Cette dernière expédition urbaine a conduit nos pas sur le site de l’ancienne caserne Mellinet, accompagnés de l’urbaniste de la ZAC, Stéphane Pourrier de l’agence TGTFP, du paysagiste Thibault Barbier de l’atelier Georges, ainsi que de David Blondeau en charge du projet à Nantes Métropole Aménagement. Le public a arpenté une par tie des 14 hectares de ce site clos afin d'en comprendre les enjeux futurs.

Expédition urbaine #5

La Caserne Mellinet

10

octobre

2015

Les expéditions urbaines...fêtent leur 10 ans ! Ville de Nantes - Ardepa

24


25


Les tables rondes / visites Au coeur de ces observations en variation nous nous attachons à préciser dans les 4 champs théoriques un sujet qui relie nombre de ces quar tiers et que nous nommons «l’entre-temps de la ville», dans ces entreespaces que sont les jachères urbaines. Les territoires en attente posent la question de la temporalité du projet urbain mais aussi de ces modes d’occupation, alternatifs ou temporaires, de la relation aux publics, du temps de la rencontre avec le projet d’avenir. Au sein des moments choisis des conférences, nous proposerons des tables rondes de débats et d’échanges que nous imaginons productifs, l’investissement des espaces en attente étant d’attraction.

I Conférence/table ronde : mardi 2 juin Culture et associatif - Le temps long de la ville : l’exemple de Madeleine / Champ-de-mars. Comme promis, le lieu était insolite ! Installés sur les bancs d’une chapelle nichée en coeur d’îlot, 3 architectes ayant construit dans le quar tier ont animé ce temps d’échange : Marc Boixel, Fabienne Legros et Gilber to Pellegrino ainsi que Jean-Marie Duluard, chef de projet à Nantes Métropole Aménagement du quar tier Madeleine/Champ-de-Mars. De l’histoire de la ZAC aux enjeux du projet urbain, cette rencontre a permis d’acquérir une vision d’ensemble et de mieux cerner la méthode de fabrication de ce quar tier.

Ces débats, déplacés dans des lieux inconnus du grand public, seront une mise en scène de l’entrée dans les secrets de la fabrication.

26


lI Conférence/table ronde : mardi 6 octobre Reconversion - Potentiel de renouveau Second lieu insolite pour cette table ronde autour des projets de reconversions de la ville de Nantes : l’ancien réfectoire de la caserne Mellinet. C’est en compagnie de Noël Lépine de Nantes Métropole que le public a découver t les grands projets de reconversion actuellement en cours à Nantes ; l’ancien Palais de justice ou le M.I.N et sur tout sur le vaste projet de reconversion de la caserne Mellinet.

27

lII Visite de Cour&Jardin à Vertou : vendredi 4 décembre Le bâtiment des architectes Fernandez et Serres a reçu le prix de l’équerre d’argent dans la catégorie Culture, Jeunesse et Spor t fin novembre 2015. L’ardepa a saisi l’occasion pour faire découvrir ce complexe situé en plein coeur de Ver tou. Une trentaine de visiteurs étaient accompagnés d’Arnaud Lucas, directeur de la Culture et des Spor ts et de Philippe Schwar tz, direction de l’urbanisme. L’éclairage de la maîtrise d’ouvrage permet de mieux appréhender les coulisses d’un projet comme Cour&Jardin, sur tout dans une ville de la taille de Ver tou. A quels enjeux cela renvoie-t-il ? Pour répondre à quels besoins, quels usages ? Quels choix architecturaux ont été privilégiés ? ...


Les visites Beaucoup de visites sont organisées sur le territoire nantais. L'île d'est en ouest, les quar tiers dit "grands ensembles", cer tains bâtiments emblématiques comme le palais de justice, l'école d'architecture, Trempolino..., les nouveaux quar tiers comme Bottière Chénaie ou l'écoquar tier de la prairie au Duc... font l’objet chaque année de nombreuses demandes. En 2015, l’ardepa a été solicité par l’Ecole du bois de Nantes, l’Ecole du Paysage de Blois, l’UFR de droits et sciences sociales de Tours, l’AGROcampus Ouest d’Angers...

Défi Selfie - thème «dedans/dehors»

Défi Selfie - thème «jungle urbaine»

Cer taines visites peuvent se développer sous forme de séminaire ; In Situ ae et l’ardepa ont accompagné les élus de la ville d’Olivet autour de la question de la reconversion/densification d’un centre bourg. D’autres visites peuvent devenir insolites dans leur déroulement ; le CSTB de Marne la Vallée a découver t l’île de Nantes lors d’un teambuilding «défi selfie».

Visite du bâtiment B. (arch : Barré/Lambot) 28


Défi Selfie - thème «Abbey Road»

Défi Selfie - thème «Prendre la mesure de... »

Visite de Kiosko en compagnie de Matthieu Germond (arch : Tact) 29

Visite du bâtiment B. (arch : Barré/Lambot)


30


Visites d’agences 31

Agence Tetrarc Š S. Chalmeau


Les visites d’agence

Visite #3 - agence Tetrarc

Quels lieux se cachent derrière des noms tels qu'In Situ Raum, Tetrarc, Forma6, Déesse 23, MIT, Tact, Vendredi, Mûrisserie et autres maîtres d'oeuvre?

La visite de l’agence Tetrarc a rassemblé une vingtaine d’étudiants curieux de cette approche du monde du travail. Deux des associés étaient présents ainsi que plusieurs jeunes salariés, disposés à répondre aux questions des étudiants. Quelle histoire ont-ils à raconter concernant leur création? Comment s’organisent-ils, quelles questions les animent dans leur vie d’architecte et comment y répondent-ils ?

Quelle pratique architecturale s'attache à une agence, quels projets sont développés et quel est le rôle de chacun dans la conduite de ces projets ? Selon l’échelle de l’agence, comment un jeune diplômé peut-il s’investir en tant qu’architecte ? Dans un projet ? Dans la structure ? Comment un projet se développe-t-il ? Quels interlocuteurs pourrait avoir un salarié ? Quel parcours ont eu les salariés de l’agence ? Ces questionnements sont présents tout au long des études d'architecture et, le temps d'une pause méridienne, nous rendons possible les questions et les réponses. Ces visites d’agence sont réservées aux étudiants et permettent de poser un regard global sur la maîtrise d’oeuvre architecturale, d’aider à faire des choix tout en mettant en lumière les multiples pratiques d’un même métier.

32


Visite #4 - agence Magnum L’agence Magnum nous a ouver t ses por tes pour présenter leur agence et expliquer leurs projets en cours tout en livrant leur vision du travail en agence, la diversité de leurs commandes etc... C'est autour d'un pique-nique que la visite s'est achevée, laissant libre cours aux questions des uns et des autres.

© Magnum 33


EN PAYS DE LA LOIRE DE MARS À JUIN 2015 EN PAYS DE LA LOIRE DE MARS À JUIN 2015 34


YS DE LA LOIRE RS À JUIN 2015 Le Printemps de l’architecture 35


Réveler la ville #5: Prendre place !

Le projet

A l’occasion du Printemps de l’architecture, l’ardepa à présenté la cinquième édition de «Révéler la Ville ». Celleci s’est déployée à l’échelle régionale et propose à une équipe pluridisciplinaire de livrer une (re)lecture de lieux, du territoire, à travers une résidence itinérante de 5 semaines.

L’itinérance L’équipe «Et si» se déplace en camping-car, à la fois lieu de vie, lieu de travail, espace d’accueil, galerie mobile, bibliothèque, atelier, espace de projection…

Alliant le regard d’une architecte, d’une scénographe, d’un ar tiste et d’un urbaniste, l’atelier « Et si… » nous a entraîné dans un voyage en cinq escales autour de la thématique «la dimension cachée». Explorant les voies maritimes, les canaux d’irrigations, les couloirs aériens, les voies ferroviaires et routières, ils ont garé leur camping-car dans cinq lieux aux résonances tant historiques que culturelles et contemporaines. Zofia, Juliette, Ar thur et Antoine vous invitent à par tager ce voyage. Découvrez ce qui a rythmé ces 5 semaines. Laissez-vous surprendre par votre territoire !

Etape 1 : Mayenne, Le Relais Routier du Niafles restitution le samedi 11 Avril à par tir de 13h Etape 2 : Loire Atlantique, La gare désaffectée de Saint-Andrédes-Eaux restitution le samedi 18 Avril à par tir de 13h Etape 3 : Vendée, Por t de Fromentine restitution le dimanche 26 Avril à par tir de 13h Etape 4 : Maine et Loire, ancien aerodrôme d’Avrillé (CAUE49) restitution le jeudi 30 Avril à par tir de 18h Etape 5 : Sarthe, Ecluse habitée restitution le vendredi 08 Mai à par tir de 13h un campinG car...

un moyen de locomotion

des surfaces de projections et d’accrochage, GALERIE MOBILE uneUNEgallerie mobile

une scène un lieu de vie

un lieu d’accueil un espace de travail

... Et si... le travail de l’hypothèse en 5 manches /

une oeuvre en itinérance

Prendre place

ARDEPA/ le Printemps de l’Architecture / 06 02 2015

36


[53] En banlieue de Laval, ce relais dispose d’un parking d’accueil de 13 000 m² ; une vraie plate-forme logistique routière. Ici, se retrouvent convois exceptionnels et spéciaux, tout au long de la semaine. Dans les relais routiers, la clientèle s’est diversifiée, les touristes y sont de plus en plus nombreux. Comme l’écrit Rudi Shelmensky : « Les Relais Routiers sont à montrer aux musées des traditions populaires au même titre que les Châteaux de la Loire » [72] Ici la maison éclusière est à l’écar t, au milieu de la forêt communale. A proximité, un ancien moulin, jadis appar tenant à Marcel Pagnol. Il viendra y tourner deux films. Les écluse n°9 et 11 forment une boucle avec la 10. Quelle navigation pouvons-nous envisager ?

[85] Point de contact avec le continent, ce por t assure la liaison et la gestion de l’île, point d’intérêt pour nous. Gare maritime de Fromentine, c’est l’autre côté du passage vers l’île ; une por te vers celle-ci. Depuis Notre-Dame-deMonts, un passage à gué apparaît parfois, selon les marées.

37

[49] Point d’entrée par les airs, cet ancien aerodrôme a inspiré à son époque, poèmes et pièces de théâtre. Il est aujourd’hui transformé en CAUE. Cette nouvelle fonction nous intéresse par le lien ainsi créé avec une institution liée à l’urbanisme l’environnement et l’architecture.

L’équipe Et Si … C’est un label ar tistique. La composition du groupe change selon les projets. Cette fois-ci, Et si… est représenté par : Zofia Basista, Architecte Juliette Morel, Scénographe Arthur Poisson, Plasticien Antoine Talon, Urbaniste

n

Étoiles... s des iser a B

Bo

[44] Une gare désaffectée mais qui appar tient toujours à la SNCF. Elle accueille une association de rails miniatures qui a conservé toutes les archives de la gare. L’histoire de cette gare et de la ligne nous intéresse, ainsi que le jeu d’échelles entre la gare et les miniatures de l’association.

«Et si… investi et questionne des territoires pour en dévoiler les par ticularités, les mettre en valeur et tenter d’en faire des spécificités. La matière première de travail est faite du site que nous investissons, de son Histoire, de ses histoires, de ceux qui nous les racontent. Nous propososons une lecture réinventée du territoire.»


La résidence...

Etape 1 : Le relais Routier Histoires de routes Il y a ceux qui passent, ceux qui reviennent, il y a les habitués, ceux qui viennent retrouver les copains, il y a ceux qui ont concrétisé un rêve d’enfant, ceux qui ont dû se requalifier, il y a des codes, des rituels. Des histoires de routes, des vies toujours en mouvement, l’envie de voir du pays, le ras-le-bol des incer titudes. Des longues traversées du territoire, chargées de nos rebuts, puis de car tons de petites gourmandises glacées, de pétrole ou de fourrage. Tout notre quotidien passe par un camion. 1250km en 2 jours, Strasbourg-Laval dans la journée, puis MarseilleGuingamp, pause café au relais… Le territoire est compressé par la densité des déplacements. Le relais, c’est le lieu où les milieux se croisent. Les échelles de perception du territoire toutes ramenées en un lieu, un point de rencontre, le relais. extrait de la gazette n°01 “L’étape” - ed. Et si… 38


Les dispositifs de restitutions... Histoires de Route Le territoire compressé : du national à l’échelle du local // Les grosses mécaniques que l’on ne voulait pas voir // Instantanés à tirer.

Une car te de 15x15, la largeur laissée libre entre 2 allées de camions...

...un poste d’observation sur le toit...

...une vidéo par la fenêtre. 39


Etape 2 : Gare de Saint-André-desEaux L’ancienne gare de Saint-André-des-Eaux est un lieu pour le moins atypique. Nous y avons été reçus par une équipe de ferroviphiles, des passionnés tant de leurs circuits que de leurs machines. Nous étions parfois perdu dans les méandres de leurs histoires. S’y mêlent et s’y croisent échelles, souvenirs, et anecdotes. Nous les avons confronté à une réalité locale, territoriale. Des extraits de maquettes contre de vrais figurants, de vrais lotissements pour de fausses ménagères, un vrai mobil-home pour un faux touriste. Peut-on s’affranchir de notre environnement direct ? Comment influençons-nous notre territoire ?

[...]Je fais parti des gens qui sont déjà allés à Muroise. J’étais petit, je ne m’en souviens plus très bien. Ça ressemble un peu à la Suisse, un peu à l’Autriche [...] Julien Blanc-Gras - Touriste

extrait de la gazette n°02 L’étape - ed. Et si… 40


Les dispositifs de restitutions... Peut-on s’affranchir de notre environnement direct ? Comment influençons-nous notre territoire ?

Le territoire réduit : de l’échelle un à la 87ème 5 stations valent mieux qu’une Le refus électronique Un va-et-vient sans fin

41


Etape 3 : Fromentine / Port-Joinville Qu’est ce qu’une île ? A quel moment devient-on îlien ? A quel point la traversée nous aide-t-elle à prendre conscience du changement de territoire ? Pendant une semaine, installés sur l’embarcadère, nous sommes cernés par les voies de liaisons : le Gois et le pont de l’Ile de Noirmoutier, le por t pour l’Ile d’Yeu, et pour tant nous restons coincés à quai, dans l’impossibilité d’aller sur l’île. Nous tentons de l’atteindre...Tous les jours nous expérimentons un nouveau moyen d’accès. On nous renseigne, on nous raconte l’île et son rappor t au continent, nous attendons, nous rêvons. Petit à petit, cette île devient un mythe, notre visite de l’île devient un voyage imaginé, le lieu où nous séjournons devient lui même une île, la nôtre. Voici le recueil de cinq histoires que nous avons entendu sur l’Ile d’Yeu. Juste entendu….?!

APPAREILS À LA MER Huit appareils éparpillés sur lîle d’Yeu livrent leurs plus beaux souvenirs. C’est une visite par procuration que nous offrent nos reporters malgré eux. Munis de nos appareils jettables, ils partagent leur quotidien d’ilais ou leur découverte de visiteur. Grâce à leur regard, nous découvrirons plus tard leur perception de l’île.

► 00

► 01

► 02

► 03

► 04

► 05

► 06

► 07

► 08

42


Les dispositifs de restitutions... Qu’est-ce qu’une île? Quelle est la relation entre l’île et le continent? Quelles sont les liens, les barrières, les différences et les similitudes? Dans son “Atlas des piles abandonnées”, Judith Schalansky dit : le côté absurde de la réalité se perd dans l’immensité des terres, mais ici sur les îles, les masses sont clairement délimitées. Une île c’est comme une scène : tout ce qui s’y passe est quasiment obligé de devenir une histoire, une pièce de théatre au milieu de nul par t, un fragment de littérature. La spécificité du conte est que la réalité et la fiction ne peuvent plus être séparés: les faits sont fictionnalisés et la fiction devient un fait. Pendant notre étape au por t de Fromentine, nous sommes par tis à la recherche de l’île, à la recherche des voies qui y mènent, à la recherche des légendes.

43


Etape 4 : ancien aérodrome d’Angers En arrivant sur le site de l’ancien aérodrome nous pensions retrouver la piste pour la parcourir et ainsi traverser un quar tier en devenir. Mais la mutation nous a largement devancé : la piste a pris son envol pour laisser place nette à l’implantation d’un quar tier de la taille d’une petite ville. Le bâtiment de l’ancien aérodrome, délaissé pendant des années a retrouvé sa splendeur grâce à l’acquisition du CAUE. Il devient monument historique pendant que Terra Botanica, un parc d’activités de loisirs dédié à la botanique initie une transformation des terrains voisins. Ces terres constituent la dernière réserve foncière d’Angers. Le projet est lancé, le mandataire est une agence de paysage.

4700 logements sont prévus, 700 ont actuellement vu le jour. Mais tout ceci nous ne le savons pas encore. Nous voulons trouver la piste d’atterrissage. Au dépar t de l’école d’aviation, comme les gens la nomment encore ici, nous traversons une étendue étonnante entremêlant nouveaux immeubles aux façades végétalisées, petits chemins paysagés tout droit sor tis d’autocad, espaces ver ts soignés, terrains vagues, chemins s’arrêtant soudainement, moutons tondeuses... A la manière d’un pèlerinage, nous traversons ce territoire, nous le réper torions, nous le classons. Comme des archéologues de la contemporanéité, nous nous penchons sur les rebuts, les déchets abandonnés, les signaux faibles pour tenter de comprendre l’histoire de ce quar tier. 44


Les dispositifs de restitutions... En mutations Résumé d’un quar tier en pleine mutation par ses déchets d’entreprises de constructions.

45


Pour les plus marins d’entre vous, il est possible de se rendre au guichet d’Anjou Navigation à Sablé pour se procurer un esquif de location pour le week-end, que vous aurez le plaisir de piloter vous-même, pipe au bec.

Etape 5 : écluse numéro 10 L’écluse d’Hière est la dixième depuis le kilomètre zéro du Mans, et 55 km la séparent de cette origine. Elle est située sur un chapelet de 15 écluses qui ponctuent la Sar the jusqu’à Sablé, le long de 73 km de boucles. Autrefois empruntée tant par des bateliers professionnels qu’amateurs, il est rare aujourd’hui de croiser un marin au long cours. Jusque à présent un seul bateau, le Sablésien, proposait des croisières repas dont le circuit varie en fonction des moyens de ses passagers, et du temps qui leur est impar ti. Il propose collation et moment festif à par tager à deux ou entre amis. Aujourd’hui s’ouvre cette nouvelle compagnie, la Sar thoise de Batellerie Associée, proposant un système coopératif de répar tition des coûts et des embarcations. 46


Les dispositifs de restitutions... L’attente... Après avoir attendu une semaine en vain le passage d’un bateau par les por tes de l’écluse où nous montions la garde, nous avons décidé pour achever la résidence, de profiter de l’inauguration d’une nouvelle ligne de transpor t fluvial pour offrir à nos hôtes une excursion à bord du Murphy II.

47


Communication

1/ Teaser de 1min36 présentant la résidence et mettant en scène 2/ Film/repor tage de 12 min08 retraçant toutes les étapes de la leur dépar t. Réalisation Bureau 17.

résidence. Réalisation Bureau 17.

48


3/ Edition d’un book à 200 exemplaires (54 pages).

49


50


Les actions pĂŠdagogiques 51


Les actions pédagogiques Les actions développées par l’ardepa depuis 1979, année de sa création, sont destinées à sensibiliser tous les publics à la fabrication et aux évolutions de la ville, des bâtiments qui la compose et des enjeux urbains et politiques dans lesquels la cité s’inscrit. Eveiller les enfants à l’architecture, à l’urbanisme et au paysage permet de susciter leur curiosité, leur apprendre à observer et à mettre des mots sur des notions souvent confuses... L’étude de la ville mobilise beaucoup de disciplines enseignées à l’école et leur apprend à synthétiser leurs connaissances et à associer des notions qu’ils pensaient indépendantes. Les visites, parcours, lectures, jeux sont autant de moyens qui permettent aux enfants d’avoir une compréhension plus fine de leur environnement, d’éprouver les règles de vie en société et d’envisager leur propre responsabilité dans ce contexte urbain. Qu’ils deviennent des citoyens actifs, responsables de leur cité,

attentifs à la nature et à l’environnement, respectueux de l’autre dans sa diversité et ses différences. Même si l’intérêt pour la culture architecturale a évolué, et bien que l’architecture constitue notre cadre de vie quotidien, elle reste encore trop souvent méconnue, incomprise, ou pire, ne suscite que l’indifférence de ses usagers. Parler d’architecture dès l’école doit contribuer à lutter contre cette indifférence, faire comprendre à chaque enfant «que l’espace qui l’entoure est aussi social que physique et matériel» le rendre curieux de son environnement bâti, le préparer à devenir un citoyen éclairé, conscient de l’impor tance de son cadre de vie. Vivre sa ville, c’est l’apprivoiser, l’écouter, la regarder, la respecter, l’imaginer et la construire pour l’avenir.

52


Š Vincent Jacques - samoa 53


Retour sur l’année 2015...

Plusieurs années d’expérimentation et d’engagement aux côtés de nombreux par tenaires ont permis de consolider le savoir-faire de l’ardepa. Aujourd’hui, ses actions pédagogiques s’adressent aussi bien aux maternelles qu’aux collégiens voire même aux étudiants de cycle supérieur. En 2015, l’ardepa a travaillé aux côtés de 12 500 jeunes. > 700 élèves de maternelles et élémentaires. > 800 collégiens et 300 lycéens et étudiants. > Le temps péri-scolaire a touché 500 élèves de cycle 3. > Le temps extra-scolaire à travers les Archi’teliers, les ateliers CHU et «Mégalithes 2.0» a touché 10 200 enfants. En par tenariat avec l’Inspection Académique et le Rectorat l’ardepa a pris par t à plusieurs formations rassemblant 75 enseignants, conseillers pédagogiques et professionnels de la médiation culturelle. Plusieurs expositions ou temps forts ont été organisés à la suite de projets et ont accueilli 5 500 visiteurs.

Les notions architecturales, spatiales, environnementales, techniques, sociales ou historiques abordées dans le cadre de projets pédagogiques demeurent souvent les mêmes, quelque soit le niveau scolaire ou l’âge. Toutefois, selon le public, un même sujet sera développé différemment car les outils et angles d’approches nécessaires à sa compréhension permettront à l’intervenant de s’adapter au public. exemple : la découver te d’un matériau peut se faire sous l’angle sensible auprès de primaires et de manière plus technique pour des lycéens. Se basant sur sa propre expérimentation, l’ardepa travaille autour de 6 axes pédagogiques permettant de mieux structurer son propos tout en s’affranchissant de l’âge, du lieu et du type de public. VISITE - découver te et structuration de l’observation MAQUETTE - révélation de la forme et de l’échelle CONCEPTION GRAPHIQUE - représentation hors de la 3D, outils «FABER» ou parcourir la connaissance en s’amusant LE MOUVEMENT DE LA VILLE - la conscience de soi dans un monde qui évolue LA PERCEPTION - la conscience du rappor t au corps, les 5 sens 54


Un engagement pluriel L’ardepa oeuvre à la sensibilisation du jeune public depuis plus de 20 ans, la plupar t du temps aux côtés d’enseignants mais également sur le temps extra-scolaire par le biais de projets d’éveil à l’architecture, à la ville et au paysage tels que les Archi’teliers. Depuis 2000, les actions pédagogiques de l’ardepa ont connu une évolution constante jusqu’à toucher plus de 12 500 enfants et adolescents en 2015.

Une sensibilisation engagée à l’échelle du dépar tement. Un rayonnement régional, Nombreux sont ceux qui découvrent Nantes aux côtés de l’ardepa.

Il n’y a pas d’âge pour parler d’architecture car l’enjeu réside précisemment dans notre capacité à nous adapter, à concevoir des outils permettant l’accès à ce monde complexe ; à animer des visites à l’échelle de son public et ainsi permettre une interaction entre le monde professionnel et le grand public. Sans se focaliser sur l’architecture sensationnelle de cer tains équipements publics, il est tout aussi enrichissant de décrypter l’histoire d’un lieu en l’observant, en allant à la recherche de ce qui le caractérise tout en mettant à jour les dimensions urbaines qui le traversent. (sociales, politiques, culturelles, environnementales...) Il n’y a pas de «belle» architecture mais un contexte et une histoire propre à chaque quar tier, chaque ville.

55


Que sont les archi’teliers... ? Les archi’teliers sont nés d’une envie d’expérimenter un autre mode d’appréhension de l’architecture. D’expérimenter de nouvelles thématiques liées à notre environnement architectural auprès d’une tranche d’âge alors moins ciblée que d’autres. D’une envie de s’amuser d’un sujet mal perçu et difficile d’accès et ce, en dehors du temps scolaire. En place depuis 2011, les archi’teliers, ateliers pédagogiques d’initiation à l’architecture, à la ville et au paysage constituent une por te d’entrée ludique dans cet univers complexe tout en étant à la por tée de chacun. Par le biais de visites, d’ateliers de manipulations : jeux, collages, dessins, maquettes... les enfants âgés de 6 à 11 ans découvrent l’architecture par le biais de notions inhérentes à cette discipline telles que les formes, les matériaux, l’orientation, les couleurs, les échelles, les mobilités...Comment les contextes, urbain, social ou environnemental sont intimmement liés à l’architecture. Ils apprennent à devenir curieux de ce qui les entoure, à pousser les por tes et se poser des questions tout en s’amusant ! Dans le cadre d’un par tenariat avec la samoa*, l’ardepa** proposait deux cycles d’archi’teliers autour de l’évolution urbaine de l’île de Nantes.

L’île de Nantes représente un véritable terrain de jeux où les enfants laissent cours à leur imagination afin de mieux comprendre leur environnement et de par ticiper à l’avenir de leur ville. Les 2 cycles étaient composés de 5 ou 6 séances et étaient ouver ts aux enfants du centre de loisirs Aimé Césaire (également situé sur l’île) ainsi qu’aux enfants extérieurs, inscrits par leurs parents et venant de toute l’agglomération. * La Samoa est une société chargée de l’aménagement urbain de l’île de Nantes ** Les 2 cycles 2015 ont bénéficié du soutien du ministère de la Culture, de la Communication, de la Jeunesse et des Spor ts ainsi que du groupe Total. 56


57


Cycle 1 Faites le pont ! Le premier cycle intitulé « Faites le pont ! » se déroulait dans le cadre du Grand Débat « la Loire et nous ». Il proposait à quinze enfants d’imaginer un moyen de franchir le fleuve et de le réaliser en maquette. Cet atelier plongeait les enfants dans un univers où les ponts sont davantage qu’un franchissement et où le fleuve, lieu des possibles, entre en interaction avec son environnement. Ainsi un escalier se transforme en toboggan lorsqu’il permet de descendre, un pont permet l’installation d’un bâtiment belvédère sur l’estuaire. Les déplacements et circulations se transforment en trampolines, en luxuriant jardin, en souterrain vitré. Le fleuve devient plage, aquarium, piscine…

© JD Billaud

Ce premier cycle s’est déroulé sur 6 séances de 2h et était ouver t aux enfants du centre de loisirs Aimé Césaire ainsi qu’aux enfants inscrits individuellement par leurs parents. >>Les maquettes des ponts ont été imaginées et réalisées par Anton, Barbara, Brian, Daisy, Hugo, Ibrahima, Jeanne, Luce, Maïwenn, Marine, Nina, Norah, Valentine, Wael et Zélie. 58


© V. Jacques

© V. Jacques

© V. Jacques © V. Jacques

© V. Jacques

59


Cycle 2 Espaces publics, espaces ludiques ! Le deuxième cycle intitulé «espaces publics, espaces ludiques» proposait à une quinzaine d’enfants de s’approprier l’espace public en le transformant en espace ludique. Il s’est déroulé sur 6 séances de 2 heures, du 20 au 24 avril 2015 et était ouver t aux enfants du centre de loisirs Aimé Césaire ainsi qu’aux enfants inscrits individuellement. En par tenariat avec la samoa, l’ardepa et les graphistes nantais «Appelle moi Papa» ont imaginé un atelier où les enfants s’approprient l’esplanade Edouard Glissant et y inventent des jeux au sol. Le défi était de s’inspirer de l’identité si par ticulière du site des chantiers navals tout en développant un univers graphique simple à par tir des éléments observés. Cette bibliothèque de formes serait alors un langage graphique commun adopté par les enfants lors de la conception des jeux au sol. Ainsi, par un jeu d’allers/retours entre aspirations personnelles et prises de décisions collectives, trois grandes familles graphiques se sont dégagées, nous permettant d’investir l’esplanade selon trois séquences de jeu liées entre elles par la notion de parcours.

© Vincent JACQUES

© Vincent JACQUES

A par tir de gabarits en car ton réalisés à l’échelle 1 et à l’aide de craies, les enfants se sont répar tis le long de l’esplanade et ont tracé au sol ce qu’ils ont imaginé ensemble au début de la semaine. Une fois le travail terminé, place au jeu ! Répar tis en équipes ils ont investi les lieux, ralliant les voisins et passants, curieux de ce qui se passait. Les jeux imaginés lors des archi’teliers ont ensuite été réalisés de manière pérenne via un marquage au sol et proposent ainsi une autre manière d’appréhender l’espace public en par ticipant à la vie du quar tier, de l’école et des habitants. 60


© Vincent JACQUES

© Vincent JACQUES

© Vincent JACQUES © © Vincent Vincent JACQUES JACQUES

61


Conception graphique Appelle Moi Papa



Playtime - CHU A l’occasion du lancement du nouveau CHU de Nantes, l’équipe du CHU souhaitait faire de l’annonce des lauréats, un événement pour tous. Au sein de quatre services de l’unité pédiatrique (oncologie, hôpital de jour, chirurgie et pédiatrie), il s’agissait de plonger un groupe de jeunes, de 7 à 14 ans, dans l’univers de l’architecture, de la fabrication et de l’observation active. Leur donner les moyens de se projeter hors de ces murs et d’exercer leur imagination dans un environnement où tout est extrêmement réel. De notre côté, il s’agissait d’inventer des dispositifs adaptés à un environnement hospitalier, des outils permettant d’aboutir rapidement à un résultat et ainsi entretenir l’envie et l’imaginaire de ces ateliers. Playtime… Le premier atelier devait aboutir à la fabrication d’une maquette. Mais comment faire sans cutter, avec peu d’espace et de temps ? A par tir de trois formes géométriques : le carré, le triangle et le rectangle, tout un univers peut voir le jour ! Assembler, coller, ouvrir et ainsi recréer sa chambre selon ses envies et son imagination sous forme de maquettes. Les jeunes hospitalisés ont repensé également les endroits clés de leur séjour : le bloc, la salle de jeux, les salles d’examens… Les différents modules ont été ensuite réunis en un seul bloc.

Le second atelier, davantage destiné aux adolescents était axé sur la lumière et la manière dont elle peut métamorphoser un espace. Les jeunes sont intervenus sur les ouver tures du bâtiment de pédiatrie afin de mettre en scène la lumière intérieure en utilisant formes découpées, cadrages, motifs et couleurs… et ainsi modifier la perception des lieux. Pistes de ski et toboggans... Très imaginatifs, entre les mains des enfants, les escaliers se sont transformés en pistes de ski ; les chambres s’agrémentent de balançoires, de terrasses immenses. Des ascenseurs extérieurs et toboggans permettent d’éviter les longs temps d’attente devant les ascenseurs... Pas cer tain que l’équipe réunie par Ar t & Build puisse reprendre toutes leurs idées ! 64


Š Aanor Rodrigues

65


Mégalithes 2.0 _

au commencement de

l’architecture... L’architecture a accompagné toute l’histoire de l’homme, traduisant son désir d’organisation et de représentation. Cet immense labeur se traduit par la construction de monuments, de villes, de chemins, de routes, de champs... Léguées, modelées, reconstruites, por teuses d’utopies, les villes et édifices que nous construisons témoignent de notre présence sur terre et des différentes périodes de l’Histoire. En effet, la manière dont les hommes organisent l’espace, la composition architecturale et la manière dont la matière est façonnée livrent des indices quant à notre société, son histoire, son organisation, son évolution et nos modes de vie. Beaucoup de monuments jalonnent notre Histoire commune, l’architecture se faisant le miroir des hommes et de la société. Parfois ce sont les pierres qui parlent et nous permettent de comprendre comment les hommes vivaient autrefois. Selon quelle hiérarchie ils s’organisaient, quelles étaient leurs croyances, leurs influences, leurs langages... Cer taines questions subsistent encore et nous ne cessons de nous interroger.

Mais qu’en est-il des mégalithes ? A priori, rien de ce que nous connaissons ne leur est comparable. D’autant plus que beaucoup de choses ont évolué depuis le néolithique. L’architecture, les matériaux, les techniques de construction, les usages ou encore la connaissance du monde. Comment mettre à jour les liens unissant les mégalithes à l’Histoire architecturale contemporaine ? A la suite d’une collaboration entre le CRENAU (laboratoires de recherche de l’ensa Nantes) l’ardepa et l’association Paysages de Mégalithes, un outil interactif a été imaginé, conçu et réalisé à l’attention des plus jeunes et s’est matérialisé sous la forme d’une React Table. 66


Autour de cette table réactive, l’atelier «Mégalithes 2.0 – au commencement de l’architecture...» proposait d’explorer quatre sites mégalithiques du Golfe du Morbihan : Petit Mont, Gavrinis, Locmariaquer et Carnac, de manière interactive et ce qu’ils nous dévoilent en terme de réalisations architecturales, d’organisations humaines, de symboles et de territoires. Durant la semaine du Golfe et le mois qui a suivi à Vannes, plusieurs milliers de personnes se sont prêtées au jeu, jeunes et moins jeunes, tous séduits par l’interaction de l’objet et la facilité avec laquelle il permet la découver te.

67


La forme d’une ville A la suite de la réforme des rythmes scolaires de 2013, un temps dédié aux activités «périscolaires» a été mis en place dans toutes les écoles élémentaires. A la fois connecté aux savoirs de l’écolier mais également tourné vers d’autres horizons : culturels, spor tifs, ludiques... Ce qui est en jeu, c’est la réussite scolaire car l’élève ne s’éveille et ne se forme pas seulement en classe mais également durant le temps passé à l’école en dehors des cours obligatoires : accueil du matin et du soir, déjeuner, ateliers distractifs ou culturels du temps du midi et du soir. Afin de s’investir sur ce temps, l’ardepa, en collaboration avec l’association ar taban a développé un atelier intitulé «la forme d’une ville» qui vise à une ouver ture sur la ville, ce qui la constitue et de permettre aux enfants d’inventer une ville, de se projeter dans un espace imaginaire tout en puisant dans leur socle de références.

En comparant les bâtiments et leurs époques de construction; en observant les matériaux, les intentions architecturales et les usages, les enfants appréhendent ce qui fait la ville d’aujourd’hui et seront à même de détourner les bâtiments qui la composent. En effet, l’ardepa s’inscrit dans le prolongement des ateliers animés par ar taban et propose aux enfants de les exploiter différemment en imaginant une ville. Découvrir la ville polymorphe et s’approprier cette entité à travers une réalisation collective et individuelle, à chacun de créer, de donner vie aux bâtiments qui la composent. Grâce à des découpages, collages, dessins, formes, matériaux... tout est permis ! FlipBook, car te sensible, maquette scénograhique... L’assemblage de ces outils donne naissance à une ville vivante, témoin des observations et de ce qui anime ce public.

Dix thèmes tels que le logement, les lieux d’apprentissage, les monuments, l’espace public (...) sont alternativement exploités par ar taban puis par l’ardepa. Ar taban aborde l’évolution formelle de la ville mais également ses enjeux dans le temps et dans l’espace. 68


L’observatoire de la Ville #2015 Qu’est ce qu’une ville ? Avant, aujourd’hui… ? A-t-elle toujours été telle que nous la connaissons ? Comment a-t-elle évolué ? Que conserve-t-on ? Que transformons-nous ? La ville que nous connaissons aujourd’hui est issue de nombreuses évolutions et mutations, aussi bien architecturales que sociétales. Si l’architecture classique des centres historiques est largement valorisée par le grand public, il est plus difficile de s’approprier la ville d’aujourd’hui tant elle peut être complexe dans sa forme, son usage ou ses attendus. Ce projet, soutenu par la Ville de Nantes et par l’Inspection Académique rassemblait 3 acteurs et 3 regards sur la ville: l’ardepa, ar taban et le CRV. Il a été proposé à 4 établissements scolaires de Nantes, les écoles Lucie Aubrac, La Contrie, Harouys et Plessis-Cellier : quatre classes de cycle 3 (du CE2 au CM2) y ont par ticipé aux côtés de leurs enseignants. De janvier à mai 2015, la première édition de «l’observatoire de la ville» s’est déroulée autour de trois séquences : 69


1. les visites, du quartier et du centre-ville. Il s’agissait d’observer l’évolution formelle de la ville mais également de prendre conscience des enjeux dans le temps et dans l’espace. En comparant les bâtiments et leurs époques de construction ; en observant les matériaux, les intentions architecturales et les usages. 2. un temps d’écriture. Par l’observation active, les élèves appréhendent ce qui fait la ville aujourd’hui ; ils sont à même de saisir son essence et d’en proposer une lecture personnelle. 3. la réalisation d’une maquette collective et individuelle. Découvrir la ville polymorphe et s’approprier cette entité à travers une réalisation collective et individuelle. 70


Chaque baguette est confiée à un élève. A lui de créer, de donner vie aux éléments qui la composent en traitant 4 fonctions emblématiques d’une ville : les lieux d’apprentissage, les logements, les équipements publics et l’espace public. L’assemblage de toutes ces baguettes sur un socle commun donne naissance à une ville vivante, témoin des observations et de ce qui anime ses usagers. Ce projet s’est achevé par une exposition à l’ensa Nantes et une restitution rassemblant les 4 classes dans l’auditorium de l’ensa Nantes. Présenter son travail à d’autres, le leur raconter le temps d’une mise en voix… 71


Dans’archi Appréhender l’espace à travers l’architecture et le corps… « Danser c’est altérer le vide – Benameur » A l’origine de ce projet se trouvent l’ardepa et la compagnie de danse 29×27, toutes deux mues par la volonté d’ouvrir au plus grand nombre leurs champs respectifs, l’architecture et la danse. C’est autour de cette problématique que le projet s’est déroulé durant toute l’année, auprès d’une classe de CM2 de l’école Alain Fournier, puis avec quelques étudiants de l’école d’architecture de Nantes. A travers la découver te de la spatialité, l’objectif était d’arriver à en saisir le sens et l’impact sur chacun d’entre nous. Notre expérience de l’architecture, caractérisée par sa matérialité brute, conditionne notre manière d’habiter l’espace et de le percevoir. Le rythme de la forme, des pleins et des vides influent sur le corps. La puissance d’une ligne ver ticale, l’amplitude d’une courbe ou le calme d’une horizontale sont autant d’expériences sensibles vécues dans l’école d’architecture, le lycée de l’île de Nantes,

le parc des chantiers, la place Mendes France, le Mémorial de l’esclavage ou la passerelle Schöelcher… «trois échelles, interprétations»

trois

lieux

différents

et

trois

Ainsi, lors d’une performance finale associant les enfants aux étudiants, l’espace vaste, silencieux, hiératique du Palais de Justice était confronté au cheminement contraint et clos du square de l’île Mabon. Grâce à l’association des corps et un jeu de questions-réponses muettes, la performance se construit, l’espace s’éprouve et s’expérimente dans sa dimension « infraordinaire ».

72


© Stéphane Tasse

© Stéphane Tasse

© Stéphane Tasse

Les photographies ont été réalisées par Stéphane Tasse et ont donné lieu à deux expositions : à l’école Alain Fournier et à l’école d’architecture de Nantes. Classe de CM2 Ecole Alain Fournier – enseignante Cécile Lehuédé Mensadanse – Milena Boisseau, Jean-Christophe Brard, Marina Cantin, Emilie Cerny, Laurianne Chalopin, Léa Chevrier, Rim Cividino, Alice Maine, Malek Monastiri, Mégane Ploton, Liina Soosaar, Lisa Ter trin, Lutécia Thas et Jitka Zambochova. La performance finale s’est déroulée dans le cadre d’Archiculture 2015. Dans le cadre de ce projet pédagogique, l’ardepa et la cie 29×27 étaient soutenus par le Ministère de la Culture, de la Communication, de la Jeunesse et des Spor ts ainsi que par le groupe Total.

73

© Stéphane Tasse © Stéphane Tasse


Collège en chantier & ateliers/visites d’architecture En 2007, le Conseil Général de Loire-Atlantique lance le Plan Dépar temental d’Education Ar tistique et Culturelle à destination des collèges intitulé «Grandir avec la culture». Le CAUE et l’ardepa, dans le prolongement de leurs missions de sensibilisation à l’architecture, à l’urbanisme et à l’environnement, et de promotion et diffusion de l’architecture, s’inscrivent dans ce programme et proposent des ateliers à destination des enseignants de collège. Ils visent à sensibiliser les collégiens à l’architecture à par tir de leur cadre quotidien, dans le contexte par ticulier de son évolution architecturale. Si à l’origine ces ateliers étaient destinés aux collèges en restructuration ou nouvellement construits, ils ont aujourd’hui évolué. La subvention allouée par le CG44 a permis de développer des ateliers d’architecture élaborés sur toute l’année scolaire aux côtés des enseignants et 15 heures de visites pédagogiques permettant d’aborder, ponctuellement, l’évolution du cadre urbain.

Bottière - Chénaie avec le collège Auguste Mailloux du Loroux Bottereau

74


Collèges concernés depuis 2006 Entre 2006 et 2012 collège Pont Rousseau (Rezé) collège Cacault (Clisson) collège L. Aubrac (Ver tou) collège L. Pasteur (St-Mars la Jaille) collège O. de Gouges (StePazanne) collège S. Germain (Nantes) collège A. Mailloux (Loroux Bottereau) 2012.2013 collège Marcelle Baron (Héric) collège Auguste Mailloux (Loroux Bottereau) collège La Colinière (Nantes) collège Le Breil (Nantes) collège Olympe de Gouges (Ste Pazanne) L’externat des enfants Nantais (Nantes)

2013.2014 collège Auguste Mailloux (Loroux Bottereau) collège Les Sables d’Or (Thouaré sur Loire) L’externat des enfants Nantais (Nantes) collège René Guy Cadou (Ancenis) collège Pierre Abélard (Vallet) collège Quéral (Pontchâteau) collège Le Breil (Nantes) 2014.2015 collège Auguste Mailloux (Loroux Bottereau) collège Les Sables d’Or (Thouaré sur Loire) L’externat des enfants Nantais (Nantes) collège G. Philippe (Carquefou) collège la Colinière (Nantes) collège J. Mounès (Pornic) 75

Collège RG Cadou d’Ancenis Entre ar t et architecture avec le collège Pierre Abélard de Vallet


Collège Auguste Mailloux Loroux Bottereau

Conception collective de la ville... ... & réalisation de la maquette de la ville imaginaire

Sensibiliser les collégiens à la formation et la fabrication de la ville permet de mieux comprendre les grandes étapes d’évolution d’une ville mais également les formes qu’elle peut prendre : la centralité d’un bourg ou d’un centre ville, un quar tier de grands ensembles, un nouveau quar tier ainsi que les enjeux sociaux et environnementaux qui y sont associés. Découvrir un nouveau vocabulaire fait de ruelles, d’urbanistes, d’agglomérations, de lotissements, d’îlots, de RDC, de R+1, de trottoirs, d’axes de circulation.... Des visites de l’école d’architecture, de l’île de Nantes, du grand ensemble de Malakoff et du quar tier Bottière Chénaie ont été réalisées afin de donner une réalité à ces notions.

Visite de la cinémathèque de Frank Gehry lors du voyage à Paris qui clôturait le projet. 76


Collège les Sables d’Or Thouaré/Loire Tels des Robinson, les élèves ont du imaginer qu’ils se retrouvaient projetés dans une époque future sur la pointe de l’île de Nantes. A par tir de vestiges restants, ils ont créé un lieu de vie. Par groupes de 4, ils ont produit des écrits et une maquette. Lors de la visite sur l’île, ils ont découver t des exemples contemporains d’aménagements architecturaux et paysagers réalisés sur des friches industrielles. Durant ce parcours, ils ont noté des mots correspondant aux couleurs et matériaux vus. De retour en classe, cette récolte a constitué une première source d’inspiration qui leur a permis d’amorcer leur création en imaginant la forme que pourrait prendre leur lieu de vie. Le thème «Robinson» était l’occasion de créer une « char te de l’île » et ainsi d’établir des règles de vie commune.

Présentation en classe des maquettes et textes réalisés par chaque groupe. 77


Divers[c]ités On peut constater que les études d’architecture sont très majoritairement choisies par des étudiants aux parcours similaires, issus des filières générales, de la section scientifique et en par ticulier des jeunes filles. Le directeur de l’ensa Nantes a initié le projet Divers[c]ités accompagné du recteur des Pays de la Loire et de l’ardepa. Inspiré de «l’affirmative action» aux Etats Unis et des programmes de discrimination positive précédemment lancés en France, Divers[c]ités a pour objectif d’ouvrir les filières techniques (STI2D, ST2D, filières professionnelles...) à la culture architecturale et aux métiers de l’architecture. Ce projet s’adresse aux lycées de l’agglomération nantaise dans un premier temps, puis de la région dans un second temps. Il permettra à des lycéens et lycéennes issus de la diversité de s’autoriser, alors que leur contexte social et culturel n’y est pas favorable, à s’engager dans un processus d’acculturation concernant la fabrique de la ville, d’où pourraient naître cer taines vocations... A terme, il s’agit de retrouver une pluralité de parcours et de profils chez les étudiants afin d’enrichir le temps d’échanges et de formation que représentent les études d’architecture.

Le projet Divers[c]ités incarne ici la première étape de la reconnaissance d’une société multiculturelle. Conçue en 3 étapes, cette première année d’expérimentation s’adressait à quatre lycées de l’agglomération nantaise situés dans des quar tiers prioritaires : le lycée Monge la Chauvinière et le lycée la Colinière à Nantes, le lycée Carcouët entre Nantes et Saint-Herblain et le lycée Jean Perrin à Rezé. Une visite de l’école d’architecture suivie d’une rencontre avec des étudiants permet d’entrer progressivement dans ce qu’incarne l’architecture. Comprendre à la fois ce qu’est un concept, la manière dont A. Lacaton et JP. Vassal l’ont formalisé et les multiples facettes que revêtent la formation d’un étudiant en architecture. Ces notions sont poussées plus loin lors d’une visite dans leur quartier et de nouveau sollicitées lors d’ateliers de mise en fabrication et en projet des lycéens. Au total, en 2015 : 8 classes soit 177 élèves ont pris par t au projet Divers[c]ités. Cer tains continueront leur découver te et s’inscriront dans le projet jusqu’en terminale où ils manifesteront peut-être le souhait de réaliser des études d’architecture. Le temps viendra alors de les préparer au concours et de mettre en place un système de tutorat des étudiants entre eux. Plusieurs étudiants de l’ensa Nantes se sont associés au projet Divers[c]ités > Charlotte Boyard, Thomas Gouin, Adam Pugliese et Brendan Ruellan. 78


Rencontre avec Thomas Gouin, étudiant en Master1. Présentation de son parcours et de sa vision des études d’architecture.

Visite de l’école d’architecture

Visite de la mairie de Rezé (arch. A. Anselmi - 1989) 79

Visite du stadium métropolitain Pierre Quinon (arch. J. Guervilly - 2013)


La Herdrie Visites - decouverte et Visite et conception graphique d’un structuration de l’observation eco quartier

Parcourir la ville, en éprouver les pleins, les vides, les le cadre de l’évolution l’élection deetNantes au titre de limites. Dans En comprendre les mutations... capitale ver te européenne, la région accordé Les visites architecturales et urbaines sont un aélément subvention au lycée La Herdrie engagée de Basseessentielune dans la démarche de sensibilisation Goulaine, permettant ainsi à une classe de seconde par l’ardepa. Elles s’adressent aux maternelles, primaires, de travailler autour de la notion d’éco-quar tiers. collégiens, lycéens, étudiants et adultes et revêtent des Après avoir visité l’éco-quar tier Bottière Chénaie thématiques variées : Raphaël Picaper de l’agence Forma6 , ils se - L’ar t &avec l’architecture, entre rupture et continuité sont en consacrés à la conception d’un éco- Territoires reconversion, le projet îleendeplan Nantes quar tier avec les conseils de l’ardepa et de Tangui - La ville durable, entre réhabilitations et nouvelles Rober t, architecte et plasticien. constructions - Histoire et évolution urbaine En s’implantant dans un site existant, plusieurs - L’éco-quar tier Bottière-Chénaie éléments comme réseau viaire, les bâtiments - Evolution du quar tier desleDervallières environnants permettaient de cadrer leur travail - Car te sensible d’un quar tier en laissant la par t belle à l’imagination. - L’écoletout d’architecture Plusieurs scenarii quant à l’usage des lieux, les - L’ar t et le son dans l’architecture déplacements, les ts, la gestion des - La pointe ouest/est de l’île transpor de Nantes... déchets, les espaces végétalisés ont été proposés.. achevé gaiement dans le de bois En 2015,Cet 70 atelier visites s’est ont été réalisées. 18 aux côtés entourant le lycée ; cadre idyllique. maternelles et élémentaires. 32 avec des collégiens, 8 avec des lycéens, 4 avec des étudiants de cycle supérieur et 8 sur le temps extra-scolaire. 80


Production Le jeu fait par tie de nos vies. Mais qu’apprend-on en jouant ? Parfois rien... parfois beaucoup. «Jouer c’est une expérience, toujours expérience créatrice, une expérience qui se situe dans le continuum espace-temps, une forme fondamentale de la vie.» Winnicott L’architecture est une discipline complexe qui nous est proche au quotidien et malgré tout difficile à cerner dans ses mécanismes de conception et de fabrication. Jouer permet de contourner la difficulté sans l’ignorer, d’aborder notre environnement d’une manière ludique et sensible. Fabriquer un jeu permet de s’amuser avec tous ces concepts. Ces jeux ont été conçus à la suite de projets menés aux côtés d’enseignants ou lors des archi’teliers. Ils sont un moyen ludique de transformer et de requestionner des connaissances nouvelles tout en valorisant le travail des enfants par un objet attrayant. - L’apprenti architecte (disponible à l’ardepa) - L’île en puzzle (disponible à l’ardepa) - Les secrets du Landreau - Ma ville en 6 familles - Les aventuriers du C5 (disponible à l’ardepa, hangar32 ou à la boutique du VAN) 81


Fuente de los Amantes - Barragรกn 82


Les voyages Chaque année, de nouvelles destinations vous sont proposées. A la découver te de l’architecture, des villes et des architectes, en France et dans le monde. 83


Musée Soulages (arch : RCR) © JF.Molliere

84


Rodez-Conques Voyage du 29 mai au 1er juin A l’origine de ce voyage, se trouvent la « lumière noire » de Pierre Soulages et le geste incroyable des architectes RCR qui ont su matérialiser et donner vie à la quête de l’ar tiste. Là où Pierre Soulages déf init son oeuvre comme étant non f igurative, les architectes sont parvenus à sculpter la matière et la lumière et à formaliser un lieu où la forme et le fond fusionnent, où le contenant et le contenu entrent en résonance.

© JF.Molliere

Par tant de cette volonté de rencontre avec le musée Soulages situé à Rodez, l’ardepa a déroulé le f il rouge de ses envies au gré des projets, des villes et des paysages. Allant à la rencontre des concepteurs, des usagers, des passionnés et des personnalités donnant vie à ces lieux. Bordeaux… Le nouveau stade de football conçu par Herzog et De Meuron mais aussi la reconversion du quar tier BastideNiel émergeant autour de l’éco-système Darwin. Montauban, son centre historique et la médiathèque MeMo de Colboc&Franzen. Stade de Bordeaux (arch : Herzog et De Meuron)

85


Abbaye de Conques (Vitraux de Soulages) © JF Mollière

Médiathèque de Montauban (arch:Colboc&Franzen) © JF Mollière

86


Centre d’ar t et de design - la Cuisine (arch : RCR) © JF.Molliere

Nègrepelisse qui abrite une autre réalisation manifeste des architectes catalans RCR. « La cuisine, centre d’ar t et de design » prend place dans les vestiges du château et s’organise autour du vide de l’ancienne cour, se transformant tantôt en place publique tantôt en espace de distribution vers lequel convergent toutes les salles. En remontant vers Rodez, nous ne pouvions ignorer le château de Belcastel où, Fernand Pouillon, séduit par le lieu en 1973 mit son inspiration et son génie à disposition de la for teresse avant de s’y installer. L’abbaye Sainte-Foy de Conques, située le long du chemin de Compostelle est également connue pour les vitraux de Pierre Soulages ; une manière de boucler la boucle avant de rejoindre Vassivière et le Centre International d’Ar t et du Paysage d’Aldo Rossi. Un beau périple durant lequel nous étions accompagnés par le photographe Jean-François Mollière qui a réalisé un repor tage où la lumière drape les pleins, les vides et se conjugue au pluriel.

DARWIN (arch : Virginie Gravière et Olivier Mar tin : ) © JF.Molliere 87


Biblioteca JosĂŠ Vasconcelos (arch : Alber to Kalach)

Museo de 88AntropologĂ­a (arch : Pedro Ramirez Vasquez)


Mexique Voyage du 16 au 27 octobre 2015 Le Mexique… A la fois familier mais plein de mystères. Sujet de cinéma et témoin historique ; traditions séculaires, blessures; énergie et poésie s’y côtoient dans une cacophonie humaine propre à l’Amérique latine. L’ardepa a posé son regard et ses valises au Mexique. Un périple qui a por té nos pas à Mexico D.F. la capitale, au pied du site archéologique de Teotihuacan, et aux por tes des villes de Guanajuato et de Guadalajara. Cuadra San Cristobal (arch: Luis Barragán)

Située à 2300 mètres d’altitude, Mexico DF, la capitale du Mexique a connu une croissance démographique et une ex tension très rapides entre 1940 et 1980, période de for te croissance démographique. L’ancienne ville coloniale comptait moins de 350 000 habitants sur 27 km² du début du siècle dernier et accueille plus de 18 millions d’habitants sur 1 540 km² en 2000. Ville aux multiples visages, chaque quar tier possède une identité propre. La « monstropolis » de 60 km sur 40 km a un centre historique inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco avec le » Zócalo* » aussi élégant que gigantesque. De grands noms d’ar tistes tels que Frida Kahlo (1907-1954) viennent à l’esprit ; son mari, Diego Rivera (1886-1957) était un grand muraliste mexicain emblématique de ce début de XXème siècle, for tement inspiré par l’Amérique indienne et le communisme triomphant. Museo 89 Soumaya (arch: Fernando Romero)

* place principale et historique de Mexico


90

Maison Gilardi (arch: L.Barragรกn)


Cenar t (arch: R. Legoretta)

A par tir de 1950, de grands travaux transformeront la capitale en métropole moderne. Pedro Ramírez Vázquez s’est fait un nom grâce à son musée d’Anthropologie (1964) mais la f igure la plus célèbre de l’architecture moderne reste Luis Barragán (19021988), le génie de la maison par ticulière, dont l’œuvre marie avec bonheur jeux de lumière subtils, géométrie rigoureuse et couleurs éclatantes du Mexique populaire. Construite en 1947, sa maisonatelier (musée) de Tacubaya, a été classée au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2004. Beaucoup d’architectes ont suivi; citons Ricardo Legorreta (Centre National des Ar ts) Alber to Kalach (Bibliothèque José Vasconselos). A la découver te de Guanajuato, ancienne ville minière, classée par l’Unesco, nous avons arpenté ses centaines de ruelles pavées qui escaladent les coteaux. Les bâtiments de la ville constituent d’excellents exemples de l’architecture coloniale de style néoclassique et baroque. Puis, Guadalajara, capitale de l’état de Jalisco, deuxième ville du Mexique avec 3.5 millions d’habitants. Berceau des mariachis et de la tequila, « Guada » est aussi un des centres industriels et commerciaux les plus impor tants du Mexique, parfois nommé la «Silicon Valley mexicaine». Nous avons suivi les traces de Luis Barragán, celui-ci y étant né le 9 mars 1902. Le Mexique, comme beaucoup de pays d’Amérique latine, laisse un souvenir impérissable. L’impression d’avoir ouver t une parenthèse sans toutefois la refermer, le sentiment d’être allé à la source et d’y avoir puisé élan, inspiration et évasion.

91 y Frida Kahlo (arch: Juan O’Gorman) Maison-Atelier de Diego Rivera



Supports de communication


Platforms L’Ardepa, le Conseil de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire et de la Maison Régionale de l’architecture ont décidé ensemble de la création d’un nouveau média papier, le journal Platforms, journal de l'architecture et des architectes des Pays de la Loire. Ce journal c’est : 3 numéros par an édités et diffusés à 5 000 exemplaires. Des ar ticles qui parlent d’architecture en lien avec les habitants des Pays de la Loire. Un média qui est attentif à l’émergence d’initiatives économiques et culturelles régionales.

Le journal « Platforms » pour communiquer vers... > 1504 mairies répar ties dans les 5 dépar tements de la région Pays de la Loire. > 1 167 architectes inscrits au tableau de l’ordre des architectes des Pays de la Loire. > Le Conseil National de l’ordre des architectes et tous les Conseils Régionaux. > Les Sociétés d’aménagement mix te de la région Pays de la Loire. > Les acteurs du cadre bâti, aménageurs, promoteurs. > La région des Pays de la Loire. > Les dépar tements de la Loire Atlantique, du Maine-et-Loire, de la Mayenne, de la Sar the et de la Vendée. > Les 5 Conseils d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) et leur union régionale (URCAUE). > La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Les 36 Maisons de l’Architecture et leur Réseau National (et Québec et Turin). > Les 20 Ecoles Nationales Supérieures d’Architecture. > Plus de 50 enseignants de l’école d’architecture de Nantes. Et l’ensemble des adhérents de l’ardepa et de la MRA, public curieux, passionné, intéressé par la connaissance de l’environnement dans lequel ils vivent. 94


Culture

Culture faciliter l’accès aux connaissances. Si ce constat s’applique majoritairement au cadre

shApe the City ALL toGether

scolaire, il est possible de faire le lien avec l’architecture. L’architecture, méconnue de ses usagers ne suscite chez eux que peu

d’intérêt voire même de l’indifférence, à tel point qu’il y a aujourd’hui un enjeu citoyen à reconnecter ces deux entités. Jouer, c’est réduire une sorte de distance entre l’apprenant et le savoir. C’est prendre

Pascal Joanne + Ignacio Requera + C. Puaud ON/NO GROUND

Open City Nantes Métropole 2015

Biennale internationale d’architecture de Tallinn-Estonie

The Brick Testament

par Brendan Powell Smith.

ACte 4. Aujourd’hui, dAns une métropoLe mondiALe

p

G. Savoye

réAmbuLe. QueLQue-pArt, Au début de L’humAnité

Le chasseur marche dans la boue qui colle aux pieds, il se redresse et respire profondément pour évacuer de ses poumons l’air vicié de la grotte où il s’est réfugié pendant la nuit. Il lève la tête et observe les nuages qui jouent avec le soleil. C’est dans le ciel qu’il croit deviner la présence des dieux qui l’aideront à s’approprier le monde s’il trouve le moyen de s’approcher d’eux….

ACte 1. du Côté de bAbyLone, juste Après Le déLuGe

Alors qu’ils parlent tous la même langue, les hommes fondent une ville et entreprennent d’y construire une tour dont le sommet touchera le ciel. Dieu pense que, s’ils y arrivent, ils n’accepteront plus leur condition humaine. Alors il brouille leur langue afin qu’ils ne se comprennent plus. L’architecte continue à donner des consignes que les maçons ignorent. La construction de la tour de Babel cesse.

ACte 2. À boLoGne, Au xiii° sièCLe

4

Les bâtisseurs savent que leurs projets grandioses sont bien accueillis par les puissants car la tour en

impose à ceux qui vivent au ras du sol. A Bologne, une centaine de tours de grande hauteur (de 30 à 100 m.) s’élèvent vers le ciel. Construites par les familles les plus riches, elles sont autant des instruments de défense que des symboles de la volonté d’indépendance face à l’Empereur et au Pape. Dante Alighieri évoque leur présence dans « La Divine comédie » quand il décrit l’enfer : Comme, par un effet de mirage Sur la Garisenda, lorsque passe un nuage La tour semble au regard prête à se renverser.

ACte 3. neW york et dubAï, Au début du xxi° sièCLe

Le 11 septembre 2001, deux avions pilotés par des terroristes percutent les Twin Towers. Des tours, il ne reste qu’un amas de gravats fumants où 3000 personnes ont péri. En 2008, en dépit des quelques mois de retard dus à la révolte des ouvriers, la Burj Khalifa de Dubaï devient la plus haute tour du monde : 828 m soit la hauteur cumulée des deux tours du World Trade Center. Belle revanche pour l’entreprise américaine Skidmore, Owings and Merril qui avait édifié le WTC de New York en 1973 !

PLATFORMS

La compétition reste vive pour construire les tours les plus élevées pourvu qu’elles soient « superslims ». A New York, Christian de Portzamparc a imaginé la Needle Tower. SOM a réalisé la Cayan Tower de Dubaï. Situés dans l’hyper-centre des métropoles, ces bâtiments sont chics comme des mannequins anorexiques et plus transparents que les transactions financières qui permettent aux puissants d’assurer leur mainmise sur le monde…

épiLoGue. À pAris en 2025 ?

La Tour Triangle dessinée par Herzog & De Meuron, est désertée par les entreprises qui y avaient établi leurs sièges car des pannes d’électricité ont paralysé les ascenseurs. Ce bâtiment, haut de 180 m, est maintenant occupé par la police antiterroriste qui l’a transformé en tour de surveillance. Un vieillard marche au milieu des ordures qui tapissent la rue, il respire profondément pour se débarrasser de l’air pollué de la cave où il a trouvé refuge. Il contourne l’ombre portée par la tour pour observer les nuages épais qui stagnent sur la ville. Il se remémore le texte qu’il a lu dans un vieux journal trouvé sur un banc : « Paris n’a pas besoin de gratte-ciel, c’est une ville où l’on peut marcher, plutôt économe en énergie, à haute qualité de vie urbaine*», une interview d’un architecte oublié, Norman Foster… *Le Figaro, 7 mai 2013 - citation reprise par Thierry Paquot dans « Désastres urbains », La Découverte.

La troisième biennale internationale d’architecture de Tallinn a clos ses por-

tes le 18 octobre 2015. Orchestrée par l’architecte et urbaniste Marten Kaevats et produite par le Centre Estonien de l’Architecture, la biennale a été l’oc-

casion de réunir les grandes figures de la création et de la recherche en architecture autour de la thématique des outils numériques et de la troisième révolution industrielle. 10 studios internationaux d’architecture dont l’atelier d’architectes de Rotterdam MVRDV ayant livré l’étonnante Glass Farm ont exploré les nouveaux territoires de l’esthétique et les liens que les systèmes intelligents peuvent avoir sur l’architecture, l’urbanisme, l’organisation des villes et des paysages. Dans le cadre de la biennale, le TAB LAB, centre de recherches et de développement, présentait une série de travaux issus des meilleures écoles internationales. L’école nationale supérieure d’architecture de Nantes était au rendez-vous. Les travaux réalisés par les étudiants de l’atelier de projet master «HQE/HQA ?» ont été sélectionnés par les commissaires de la biennale. Partant du constat que l’essor des applications numériques favorise l’inter-connectivité des habitants avec leur milieu, que la perception et l’usage de la ville en sont modifiés, les étudiants ont développé sur 8 sites nantais, dédiés actuellement au stationnement des voitures, des architectures construites pour favoriser les micro-urbanités interconnectées. L’école d’architecture a présenté une exposition et un livre de 445 pages .

C . Picot

d’une culture commune.

affectifs, etc.

Le jeu comme divertissement. Le jeu dans la manière d’aborder les nouveaux savoirs. Le jeu que l’on crée. Le jeu comme synthèse des connaissances et de (re)création par lequel les enfants livrent leur lecture des lieux tout en permettant à d’autres d’y poser un regard nouveau. Fuji Kindergarden Tezuka architects – 2007.

Au Japon, l’architecte Takaharu Tezuka

conçoit en 2007 une école ronde, une circulation sans fin où l’intérieur et l’extérieur, salles de classe et espaces de jeu

©Vincent Jacques - samoa

ne forment plus qu’un au profit de la liberté de se mouvoir dans l’espace. Une école tout entière dédiée au jeu où les enfants courent en moyenne 4km

par jour et où la finitude n’est qu’une idée en soi. Une école conçue de telle manière que les enfants sortent pour courir au gré de leurs envies, car courir permet de solliciter les deux hémisphères du cerveau et de mieux absorber les apprentissages. Un espace où l’expérimentation et l’appropriation priment, où les usagers sont invités à faire corps (littéralement lorsque les enfants enlacent et escaladent les arbres qui traversent le bâtiment jusqu’au toit) avec ce qui les entoure, développant ainsi un rapport sensible avec leur environnement. Ici se rejoignent l’architecture, ses usagers et l’idée qu’il est possible de construire dès le plus jeune âge, une culture commune. A travers le jeu ? Depuis longtemps nous savons qu’apprendre en jouant est une clé de déverrouillage pour

Voie piétonne Edouard Glissant à Nantes. Jeux imaginés et réalisés lors des archi’teliers 2015.

« Le jeu n’est pas une activité ou une situation éducative, mais il peut générer une expérience qui a des effets éducatifs. » En effet « la dimension éducative du jeu n’est pas un miracle de la nature mais le résultat d’un travail de formalisation, de transformation […] » qui permet de réinterroger notre rapport à la ville et à l’architecture. « Le jeu apparaît en continuité avec les autres activités de la vie quotidienne […] 1». En liant l’architecture et le jeu, nous ancrons sa perception dans un quotidien, une pratique de l’espace. Le jeu devient

©Tezuka Architects

La requalification de l’île de Nantes est

portée par la valorisation et la reconversion des chantiers navals. Par une nouvelle expression architecturale et des modèles urbains davantage axés sur l’implication des usagers, l’espace public y joue un rôle majeur il devient alors un terrain d’expérimentation et d’appropriation. De là à y jouer, il n’y a qu’un pas ! Observer cet environnement, le transformer et laisser place au jeu, tel était l’enjeu relevé par l’ardepa et les graphistes «Appelle moi papa» (en partenariat avec la Samoa).. L’esplanade piétonne Edouard Glissant

qui relie le groupe scolaire Aimé Césaire et le nouveau quartier de la Prairie au Duc s’est métamorphosée en un parcours ludique peuplé d’animaux, invitant les passants à sauter d’un pavé à l’autre, à cheminer le long des lignes et à poser un autre regard sur cet espace que l’on pratique quotidiennement.2 Réalisée de manière pérenne par la suite, cette réalisation introduit une autre dimension du jeu et de l’appropriation ; à l’échelle du quartier, de l’école et des habitants.

1. Gilles Brougère, pédagogue français Extraits de « Jeu, loisirs et éducation informelle » – Gilles Brougère – Education et société n°10/2002/2 2. Les archi’teliers sont des ateliers de sensibilisation à l’architecture, à la ville et au paysage organisés par l’ardepa depuis 2011 et depuis 2014 avec la Samoa.

réalités du mouvement du fleuve et du monde. Il nous transmet des histoires, des narrations poétiques où la présence humaine se confronte à la fugacité de

C. Puaud C’est avec son Linhof 5x4 grand format, que Kechun Zhang a arpenté et photographié durant quatre années, de 2010 à 2014, les rives du fleuve Jaune, la grande voie navigable considérée

comme le berceau de la civilisation chinoise. De cette lente introspection, il découvre que le fleuve Jaune qui a

nourri tant de mythes et de légendes n’existe plus. Confronté au télescopage d’une civilisation en pleine mutation, ancré dans la mondialisation, ce fleuve, qui représente encore la racine de la nation, donne à voir la radicalité fragile

et impétueuse de la présence humaine. Son travail est d’une rare sensibilité, intime et expressif où chaque image capturée donne la sensation d’un Illustrations Olivier Robin,architecte

le risque de désacraliser l’architecture, certes, mais c’est également poser les bases

ainsi porteur de socialisation mais aussi d’apprentissages linguistiques, cognitifs,

moment d’équilibre, d’une fragilité délicate, d’un silence éthéré face aux

l’immobilité et à l’inexorable vitesse de la transformation de notre environnement. Ses photographies, en teintes douces, comme voilées de brumes, la gamme restreinte de sa palette de couleurs, leurs luminosités dépourvues de contraste élevé, l’échelle des formats et des espaces nous renvoient entre songes et réalités.

Kechun Zhang fait ici l’invention du poème photographique. Son travail impressionnant est exposé à travers le monde et ses œuvres figurent parmi des collections aux États-Unis, en France, en Allemagne, au Japon... Il

est le lauréat du National Geographic Picks Global en 2008, nominé pour le Sony World Photography Awards en 2013 et lauréat du prix «découverte» des Rencontres de la Photographie 2014 à Arles. Exposition à la grande galerie de la maison régionale de l’architecture jusqu’au 31 décembre.

Une bâtiment au milieu du fleuve, photographie Kechun Zhang – 2010•2014

5 PLATFORMS

95



La revue de presse 97


V

E.

nergie

DU 9 AU 12 FÉV & DU 16 AU 19 FÉV

DU 13 AU 16 & DU 20 AU 23 AVRIL

ATELIERS DE MAGIE

stages de magie

DE 10H15 À 12H

à partir de 7 ans. Spectacles de fin de stage le jeudi à 19h30 avec remise de diplômes. Tarif : 82€/stage Le Lieu Magique, 25 quai François Mitterrand Contacts et réservations : 02 51 83 85 09 lelieumagique@orange.fr - www.lelieumagique.com

Meriadec

s Self

tre es. iser but de

mail.com

LES MERCREDIS DU 25 FÉV AU 1ER AVRIL

DE 14H À 16H

ARCHI’TELIER

Cycle 1 « Faites le pont ! » pour les enfants de 6 à 12 ans : ‘S’asseoir et se reposer au bord, la traverser en bateau, la longer en vélo, y pêcher… Mais quels ponts imagineraient les enfants s’ils pouvaient TOUT faire sur la Loire ?’ Contacts et informations : 02 40 59 04 59 lardepa@gmail.com – www.lardepa.com

TOUS LES LUNDIS

en période scolaire

DE 16H30 À 17H30 Agenda Ile de Nantes 2015 Accueil multisports pour lesJanv/Fév 8/14 ans proposé par l’animation sportive municipale. Gratuit, sur autorisation parentale Plateau sportif Galarne, bd Général de Bollardière Contacts : 02 40 41 57 48 ou 06 07 50 11 16

DE 10h à 12h

à partir de 7 ans. Spectacles de fin de stage le jeudi à 19h30 avec remise de diplômes. Le Lieu Magique, 25 quai François Mitterrand Contacts et réservations : 02 51 83 85 09 - lelieumagique@orange.fr www.lelieumagique.com

DU 20 AU 24 AVRIL

DE 14h à 16h

archi’telier cycle 2 « Espaces publics :

espaces ludiques ! » pour les enfants de 6 à 12 ans : inventons ensemble de nouveaux usages sur l’espace public. Cycles d’ateliers pédagogiques proposés par la Samoa et l’Ardepa pour faire réfléchir les enfants sur leur environnement urbain. Tarifs : 7€/séance ou 25€/cycle Hangar 32, 32 quai des Antilles Contacts : 02 40 59 04 59 - lardepa@gmail.com www.lardepa.com

cULTURE

Agenda Ile de Nantes, Mars/Avril 2015

DU 4 MARS AU 3 MAI

Du lundi au vendredi

DE 10h à 12h30 ET DE 14h à 18h

exposition « dessiner le traVail »

de Etienne Davodeau : les dessins choisis abordent les différents aspects du travail, avec de grandes thématiques (gestes, travail des femmes, paysans, luttes,…) Entrée libre

DU 1ER MARS AU 26 AVRIL

Tous les dimanches et tous les jours pendant les vacances scolaires

à 16h

speCtaCle de Magie faMilial

avec Max Zargal, à partir de 3 ans. A l’affiche : « Le Recette du Magicien » (mars) et « Le Lapin du magicien » (avril). Tarifs : à partir de 7€. Le Lieu Magique, 25 quai François Mitterrand Contacts et réservations : 02 51 83 85 09 lelieumagique@orange.fr www.lelieumagique.com

JEU 12 MARS

les toiles du sud : une séance de cinéma

et un goûter partagé offert à l’issue du film. A l’affiche : La Famille Bélier (2014), comédie dramatique de Eric Lartigau, avec Louane Emera, Karin Viard et François Damiens. Ouverture de la billetterie à 14h et début de séance à 14h30. Tarifs : 4€ / 3€ (Carte blanche). Cinéma Bonne Garde, 20 rue Frère Louis Contacts et réservations groupes : 02 51 83 66 71 cinebonnegarde@ascbg.fr

Presse Océan, 28 avril 2015

JUSQU’AU 17 MARS

Du lundi au vendredi,

DE 9h à 18h

exposition « raContes-Moi d’où tu Viens…»

qui donne la plume et la parole à différentes générations qui se racontent sur le quartier

Presse Océan, 24 mars 2015 Bellevue.

Centre Interculturel 98 de Documentation, 2 bis bd Léon Bureau Contacts :


Ouest-France, 27 avril 2015

Presse OcĂŠan, 27 avril 2015

99


100


Archistorm n째72, mai juin 2015 101


Programme

Jeu de perspectives, place Albert-Camus

F

ace au Pôle des arts graphiques, au croisement de la rue LéonBureau et du boulevard de la Prairie-au- Duc, un programme de bureaux et d’activités dédié aux industries culturelles et créatives de 2 713 m2 viendra compléter l’offre immobilière sur mesure du Quartier de la création en 2017. L’architecte portugais, Eduardo Souto de Moura, associé à l’agence nantaise Unité, a imaginé une tour de huit étages reposant en équilibre sur un socle de 350 m2. Le soubassement, ouvert sur l’espace public, accueillera des commerces et des activités tels qu’une galerie d’art et un restaurant. Les occupants de la tour et des immeubles environnants auront une vue sur le jardin urbain aménagé sur la toiture du rez-de-chaussée.

ESPACES, PUBLICSs espace s Ludique La voie piétonne, qui débouche sur le groupe scolaire AiméCésaire, s’est métamorphosée en un parcours ludique et coloré. Imaginées par les enfants des archi’teliers*, trois séquences invitent les passants à sauter sur les pavés pour échapper aux animaux, à suivre les lignes d’un arbre ou des formes géométriques. Un parcours ludique réalisé avec l’aide du collectif appelle-moi papa.

© Agence Unité - Souto de Moura

*ateliers d’urbanisme organisés par l’ardepa avec le soutien de la samoa

Bureaux Rue Viviani : une opération modulable et performante

Idîle n°23 - Printemps 2015

L

a transformation de la rue Viviani se poursuit avec l’opération immobilière d’Eiffage, baptisée Kanoa, qui permet d’élargir l’offre de bureaux sur l’île de Nantes. Cette opération, imaginée par le cabinet d’architecture Studio-02, propose 3 600 m² de surfaces totalement modulables et conçues pour favoriser un aménagement moderne et convivial sur neuf niveaux. Dès l’entrée, sur un socle de deux niveaux, le ton est donné : accueil multi-usages avec espaces de travail, stationnement superposé, parking à vélos, work-café... Esthétisme architectural et performance énergétique sont également au rendez-vous avec une façade recouverte de zinc et une conception bioclimatique optimisée. aCtUELLEmEnt En travaUx, La Livraison Est PrévUE fin 2015. PLUs d’infos sUr www.kanoa.fr

© Studio-02

www.lardepa.com

Transformation(s) Idîle n°24 - Eté 2015 numéro 9 - juin 2015

102


Ouest-France, 7 mai 2015

Ouest-France, 21 septembre 2015 103


AMC Ar ticles spécifiques à chaque lauréat Ar ticle générique sur la séléction JAPL

104


AMC >> Zoom sur 1 ar ticle dédié

105


Presse OcĂŠan, 14 octobre 2015 106




L’Ardepa est soutenue par la Ville de Nantes, l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes, le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire et le Réseau des Maisons de l’Architecture. Ses actions sont subventionnées par la DRAC, le Conseil Général de Loire-Atlantique, le Conseil Régional.


Archi’teliers Ardepa - Samoa - Appelle Moi Papa ©Vincent Jacques 110


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.