Rapport d’activitÉ 1er janvier au 31 decembre 2016
Rapport moral Même si l’ardepa est une association d’âge Sylvie respectable, l’année 2016 a Hoyeau été marquée par le sceau Présidente de la jeunesse. En effet, de nombreuses actions riches et variées, concernant les plus jeunes scolaires jusqu’aux jeunes architectes diplômés, ont rythmé cette année 2016. L’ardepa, depuis de nombreuses années, explore et développe tout le champ des possibles en terme de transmission et de sensibilisation auprès des scolaires. L’ardepa est identifiée et reconnue pour son savoir-faire autour de la sensibilisation de l’architecture auprès des jeunes. Découvrir l’architecture par le biais de sa transversalité permet de bousculer les approches pédagogiques actuelles, de nombreux thèmes comme l’environnement, l’espace, la construction, les matériaux, les usages sont une entrée évidente des différentes disciplines du programme de l’éducation nationale. C’est tout naturellement que le Réseau des maisons de l’architecture, après avoir été commandité par le Ministère de la Culture, s’est tourné vers l’ardepa pour expérimenter la première « Journée Nationale de l’Architecture dans les Classes ».
JNAC 87 écoles sur l’ensemble de la région Pays de Loire, 2500 élèves, 90 architectes, 90 enseignants, 440 maquettes réalisées, 1 exposition de 88 maquettes, plus de 400 personnes à l’inauguration : nous pouvons être fiers de cette première action pilote ! Il a fallu tout d’abord, et finalement, beaucoup d’énergie, d’envies et d’enthousiasme pour réussir à mener à bien la Journée Nationale de l’Architecture dans les Classes. Les ateliers se sont déroulés en novembre , en binôme architecte/ enseignant, en deux temps . Visite puis atelier dans les classes pour initier les élèves à la lecture de leur environnement bâti, puis les aider à construire une petite architecture basée sur leurs analyses et leurs visions du quar tier de demain. Les réponses furent à la hauteur de nos attentes et même au-delà, réflexion citoyenne, responsables et engagés sur l’avenir de leur environnement et de la ville, « Les enfants ont fait la démonstration enthousiaste et collégiale de ce qu’est le fondement de la ville : le par tage et l’invention » P. Beillevaire.
L’expérience a été riche d’échanges entre les différents intervenants, les binômes ont fonctionné, chacun appor tant son exper tise. L’architecte doit pouvoir par ticiper à cette sensibilisation en tant que professionnel et exper t de l’architecture car l’acquisition d’une culture architecturale et urbaine par ticipe
à la construction identitaire des scolaires, futurs citoyens et acteurs de leur environnement urbain. Nous sommes donc prêts à renouveler cette expérience. L’enjeu de l’année à venir est de l’étendre à de nouvelles régions. Archi’teliers en collaboration avec la SAMOA. La culture architecturale contemporaine se doit d’assurer son avenir par la transmission de son langage, de son vocabulaire et de ses écritures. Cette démarche revêt d’une véritable implication citoyenne dans le processus de réflexion de la ville. Par la mise en place de 3 cycles tout le long de l’année pour les enfants allant de 4 à 12 ans, les réflexions se sont concentrées sur quelques points essentiels : Comment fabrique-t-on la ville? Quels en sont les acteurs, et il y a-t-il des règles à respecter? Après deux séances de sensibilisation à la fabrique urbaine, ces apprentis urbanistes ont concrétisé ensuite leurs réflexions par la fabrication de maquette d’un morceau de ville. Avec les contraintes de règlementation, les enfants ont imaginé neufs bâtiments intégrés dans leur environnement. Cette maquette a été exposée dans la galerie Loire dans le cadre de l’exposition de la Samoa « Architectures habitées ». Divers(c)ités Nous vous avons parlé l’année dernière de ce
Divers(c)ités Evoqué l’année dernière, ce programme engagé auprès des jeunes lycéens issus de filières techniques, a été initié par le directeur de l’ensa afin de les ouvrir à une cer taine culture architecturale et aux métiers de l’architecture. La reconduction de ce programme et sa pérennité souhaitée par la création d’un label, fruit d’un par tenariat entre le directeur de l’ensa Nantes et le Recteur des Pays de Loire, est pour l’ardepa une véritable reconnaissance de ses engagements. Elle est associée à la satisfaction de pouvoir impliquer les étudiants d’architecture dans ce processus afin de leur appor ter une cer taine concrétisation de leur formation. Exposition JAPL Nous avons, début mars, inauguré l’exposition Jeunes Architectes et Paysagistes Ligériens que nous avions sélectionnés en 2015, associée à celle des AJAP 2014. La mise en exposition des projets et des équipes a été imaginée par une jeune scénographe Amélie Chevalérias issue de l’école d’architecture de Nantes. L’exposition s’est faite itinérante car elle a été ensuite présentée à la MATP à Angers pendant 2 mois et le sera prochainement au Mans.
Voyages Cette année, deux voyages ont été proposés, en France et en Italie. A l’ascension, nos adhérents ont pu découvrir sous le soleil de Normandie : Caen, Rouen et Le Havre. Parmis les moments for ts de ce voyage nous pouvons citer la découver te de la Villa Sayer de Marcel Breuer, le volcan de Niemeyer réhabilité en médiathèque par l’agence Deshoulières & Jeanneau, l’engagement admirable d’Anna Deriquehem et de son mari dans la sauvegarde des logements verre/acier de Marcel Lods ou encore l’émotion de découvrir Le Havre à travers le travail d’Auguste Perret. Fin octobre, 39 personnes ont pris par t au voyage organisé à Venise et ses environs. Visites guidées et commentées des villas paladiennes, redécouver te des œuvres de Scarpa ou encore de nouveaux projets dans Venise comme la pointe de la douane de Tadao Ando ou la passerelle de Calatrava. Deux journées ont été consacrées à la Biennale d’architecture. Accompagnées de Boris Nauleau architecte nantais et membre du collectif AJAP 2014, co-auteur du pavillon français et d’Etienne Taburet de l’agence Aître, les visites furent riches dans une ville où l’ar t et l’architecture ne font qu’un. Expéditions urbaines Cette année, l’ardepa et Nantes métropole ont décidé de s’appuyer sur les réflexions engagées dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme Métropolitain pour proposer un nouveau cycle d’expéditions urbaines élargi cette année, à l’agglomération
nantaise (Ver tou, Les Sorinières…) 4 parcours ont été proposés illustrant les axes majeurs du PLUm : l’emploi, la mobilité, l’environnement, et l’habitat et les nouvelles formes urbaines en périphérie de Nantes. La découver te de sites improbables à la lisière de Nantes comme la zone humide de l’Ilette et son agriculture maraîchère, ou la balade en bord de Sèvre à Ver tou ont enchanté nos explorateurs du samedi matin, toujours aussi nombreux ! En complément cette année, nous avons été sollicités par Nantes Métropole pour un cycle de 3 expéditions rentrant dans le cadre du Grand Débat «la transition énergétique» lancé depuis plusieurs mois et se terminant en mars 2017. En quoi la question de l’énergie impacte- t-elle l’espace dans lequel nous vivons ? Comment intégrer ces enjeux à l’espace urbain par tagé et à l’espace domestique ? Forum Nantes a également été la ville retenue pour accueillir l’événement du Réseau des maisons de l’architecture. Pleinement inscrite dans la « stratégie nationale pour l’architecture » (SNA), la thématique « tous sensibles ! » de cette troisième biennale, était au cœur de ce forum organisé le 18 novembre à l’ensa Nantes. La for te mobilisation, avec plus de 200 par ticipants venus des maisons de l’architecture de l’hexagone et des Dom, a démontré l’intérêt général à échanger nos expériences avec l’ensemble des acteurs de la médiation culturelle.
Cette manifestation, associée à l’exposition de la JNAC, a été co-organisée par l’ardepa et la Maison de l’architecture des Pays de la Loire. Comme vous vous pouvez le constater au fil de ces lignes l’engagement de l’ardepa est toujours aussi qualitatif et pluriel. De nouvelles actions enrichissent notre démarche mais aussi cer taines se pérennisent et se structurent. L’Observatoire de la ville, collège en chantier, les Archi’teliers deviennent des incontournables … Pour l’année 2017, le Rectorat nous sollicite à nouveau afin de par ticiper à la mise en place d’un nouveau cycle de formation continue auprès des enseignants. Nous sommes également pilote du groupe de travail thématique sur la pédagogie au sein du Réseau national des maisons de l’architecture. Je souhaiterai remercier tout par ticulièrement cette année l’ensemble des personnes qui se sont investies sans compter : salariées, stagiaires, étudiants, bénévoles … Une énergie, un esprit d’échange et de convivialité ont soufflé tout au long de cette année. Nous attaquons cette année 2017 avec autant d’envie et d’énergie que nécessaire pour un programme tout aussi ambitieux que celui de 2016.
Sommaire Rappor t moral
2
Une année d’activité
6
L’équipe
8
Les expéditions urbaines
10
Les visites architecturales et urbaines
26
Les JAPL
32
Les actions pédagogiques
38
Les voyages
78
Les suppor ts de communication
88
L’ardepa dans la presse, publications, radio & télévision
94
Une année d’activité Charges
Frais de personnel y compris charges sociales, stagiaires et contrats esquisse Frais liés aux actions (ateliers pédagogiques, voyages...) Frais extérieurs, frais fixes (comptable, internet, impressions...)
Détails des ventes et produits
Produits
JNAC Groupe de Travail RMA Ateliers pédagogiques Expéditions Urbaines Adhésions Voyages
Prestations facturées (dont JNAC et GT pédagogique) Subvention d’exploitation Cotisations
Statistiques 2016 Expéditions Urbaines & visite genèse : 450 Visites adultes : 270 JAPL 2016 : 1 360 Vernissage et exposition (1 300) Visite maître d’ouvrage & JAPL (30) Table ronde (30) Actions Pédagogiques : 12 255 JNAC (2 750) Visites pédagogiques, tous niveaux confondus (1 250) Projets scolaires, tous niveaux confondus (4 240) Projets extra-scolaires et peri-scolaire (815) Expositions (3 200) Formation enseignants : 515 Journées du Patrimoine : 200 Biennale du Réseau des Maisons de l’Architecture : 80 Les voyages : 65 Soit une fréquentation totale de 15 195 personnes pour l’année 2016.
L’ardepa en quelques mots L’ardepa a été fondé en 1979. Depuis, elle développe son action auprès des professionnels, des enseignants, des scolaires, des institutions, des associations, des «amateurs éclairés» et des citoyens... Son but est de susciter chez tous ces publics, un intérêt croissant pour la constitution, la fabrication et l’évolution du cadre bâti et de l’environnement. Au moyen des actions et des débats qu’elle organise, l’ardepa appor te des éléments d’information permettant de mieux comprendre les processus d’élaboration des projets, les démarches respectives des différents intervenants, des mouvements culturels auxquels ils répondent. Architectes, urbanistes, paysagistes, exper ts, ar tistes, universitaires, maîtres d’ouvrages publics et privés sont conviés à expliciter le sens de leur action, le plus souvent sur le lieu même qui résulte de leur travail. Du projet à la réalisation, du local à l’international, de la ville à la campagne, l’ardepa révèle toutes les dimensions de la ville et des espaces aménagés.
Pierrick Beillevaire, Vice-président
Gérard Savoye, Secrétaire
Augustin Barbara
Christophe Bodinier
Cécile Leroux
Alain Maillard
Jean-Christoph Rousseau, Vice-président
Sylvie Hoyeau, Présidente
Mar tial Nouhaud, Trésorier
Le bureau Les membres du CA
Charlotte Boyard
Valentine Chateigner janvier à juillet
Léo Badiali Octobre à décembre
Johanna Renault Janvier à avril
Jean-Christophe Brard
Jérôme Sautarel
Stagiaires
Camille Duval Octobre à décembre
Emilie Cerny Septembre à décembre
Jean-Louis Violeau
Jules Millour
Camille Picot Responsable pédagogique
Gaëlle Delhumeau Directrice
Agnès Lambot
Maurice Cousin
L’equipe permanente
Chargés de missions
10
ExpĂŠditions urbaines 11
ns Les expéditio urbaines 2016 Thématique du PLUm
Cette année, l’ardepa et Nantes Métropole ont décidé de s’appuyer sur les réflexions engagées dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme Métropolitain (PLUm) pour proposer un nouveau cycle d’expéditions urbaines. PLUm, le choix de cet acronyme n’est pas gratuit : PLUm, plumes… Nous voilà portés par le vent métropolitain ! Quels sont les enjeux de ce document pour l’horizon 2030 ? Quelles implications territoriales ? Quelles nouvelles formes urbaines ? Nous vous proposons 4 parcours illustrant les axes majeurs du PLUm : l’emploi à travers la découverte du quartier du Bas-Chantenay ; la mobilité en jouant sur l’intermodalité, de La Haluchère à Trentemoult ; l’environnement, en parcourant Les Sorinières ; l’habitat et les nouvelles formes urbaines à Vertou. La dernière expédition se déroulera dans le cadre de l’événement national des 24h des Maisons de l’architecture qui se déroulera à Nantes cette année et de la restitution de la Journée Nationale de l’architecture dans les classes.
Emploi
Samedi 28 mai - 9h30 Bas-Chantenay
S
ituation privilégiée, aux portes de la ville, Bas-Chantenay est un quartier où les traces du passé restent très visibles (chantier naval, ateliers, logements…) mais où l’activité industrielle est toujours très présente. De nouveaux emplois tertiaires émergent parallèlement, à la faveur du renouvellement urbain qui renforce la diversité des fonctions : habitat, commerces, culture. L’aménagement à venir sur cette rive étroite entre la Loire et le Sillon de Bretagne pose la question de l’accessibilité mais aussi de ce qu’il faudra garder, transformer ou détruire. L’intervention d’une personne-ressource de la Ville permettra de percevoir la méthode et les outils mis en œuvre pour cette réflexion.
Mobilité
Samedi 18 juin - 9h30 Nantes omnibus !
«
À pied, à cheval et en voiture… ». Cette vieille expression peut se décliner aujourd’hui : « À pied, à cheval (pourquoi pas), en train, en tram-train, en tramway, en busway, en navibus, en chronobus, en bus, en ouibus, en vélo, et, si impossible autrement, en voiture… ». La problématique des déplacements est aujourd’hui un enjeu majeur pour toutes les zones denses. Elle est porteuse de paris multiples : économiques, territoriaux, environnementaux, sociaux… L’agglomération nantaise a engagé dès 1977 une politique volontariste de développement des transports collectifs en lançant les études d’une nouvelle ligne de tramway moderne (la ligne 1). Cette expédition urbaine permettra de découvrir le chemin parcouru en bientôt 40 ans. Elle nous emmènera de la Gare Sud à Trentemoult en passant par le pôle d’échanges multimodal de La Haluchère et le dépôt de la TAN. Un moyen de découvrir la diversité des solutions envisagées au regard de l’évolution de la mobilité et des besoins des habitants.
Environnement
Samedi 10 septembre -9h30 Les Sorinières
C
’est en cheminant de Nantes aux Sorinières que nous pourrons réfléchir à une meilleure manière de mettre en valeur les espaces naturels et agricoles qui existent encore dans une métropole à forte croissance économique et démographique. La consommation d’espace pour l’habitat, les équipements et l’activité, est d’environ 160 ha par an dans l’agglomération nantaise ! Pour demain, il s’agit de préserver les espaces naturels, de développer la production agricole, d’éviter la banalisation des paysages, de réduire la consommation d’énergie et de lutter contre la pollution des milieux. Commune péri-urbaine, les Sorinières a connu de profonds changements du cadre de vie de ses habitants au cours des dernières décennies. A côté des espaces naturels et de loisirs gérés par la collectivité, il y a bien sûr tous ces jardins potagers et d’agrément entretenus par les particuliers et des exploitations agricoles. Mais il y a aussi les « délaissés », parcelles séparées du reste de l’agglomération par des voies rapides, survolées par des lignes à haute tension... Ils sont inhabitables, sans valeur économique et pourtant ce sont des sources de biodiversité qui trouvent parfois des utilisations imprévues comme espaces de liberté et d’annexions populaires parfois transgressives…
En par tenariat avec la Ville de Nantes, l’Ardepa organise les visites. En fonction du parcours, des architectes, urbanistes, paysagistes, exper ts, ar tistes, universitaires, maîtres d’ouvrages publics et privés interviennent pour faire par tager leur expérience et leur connaissance du quar tier. Histoire, enjeux de développement, nouveaux projets, caractéristiques architecturales sont au programme. Chaque visite est l’occasion d’acquérir des repères et des clés pour mieux comprendre l’évolution de la ville. Durée d’une visite : environ 3 heures, à par tir de 9h30.
12
s urbaines
n Expéditio Expéditions urbaines, Le cycle 2016
L’année 2014 nous a transpor té dans des projets signifiants de l’ère métropolitaine, montrant les caractères différentiels des projets de mutation urbaine, du coeur de la ville-centre aux périphéries. L’année 2015 nous a permis d’entrer dans la fabrique même des projets, observant de manière transversale les métiers exper ts de la ville pour mener le lent travail de mutation. Ces mutations structurelles, grands territoires urbains en renouvellement, seront notre champ exploratoire. Ils sont Comment déroule territoires se d’avenir et obligent une vision de gestion de une expédition urbaine ? entre-espace à activer dans l’entre-temps du projet comme En partenariat avec dans la Villeledetemps Nanteslent et Nantes Métropole, l’ardepa l’attente puis du projet. (association régionale pour la diffusion et la promotion de l’architecture) Pourlaentrer organise visite. plus encore au « coeur de la machine », nous explorerons la théorie mobilisée (ce sont les conférences Durée d’une visite : environ 3 heures, à partir de 9h30 (à l’exception de la des lieux inédits secrets) de et14h30 nousàpratiquerons les visitedans de l’Île de Nantes, samedi ou 19 novembre 17h30). expéditions urbaines (la visite des sites urbains du samedi) Comme chaque année plusieurs visites genèses sont prévues. Elles se pour en observer les réalités en oeuvre. dérouleront dorénavant de 12h30 à 14h le vendredi. Retrouvez toutes les visites et les dates sur www.lardepa.com Les exper tises transversales des acteurs que nous mobilisons en conférence sont dans les champs de l’urbanisme, de Réservation à l’ardepa, l’économie, de etlainscription sociologie,obligatoires de la philosophie, de l’histoire par téléphone au 02 40 59 04 59 mais aussi ou depar la culture et des groupes solidaires. mail à lardepa@gmail.com Ensa Nantes 6 quai François Mitterrand - BP16202 - 44262 Nantes Cedex 2 www.lardepa.com
13
Expéditions urbaines 11e année
Le programme : Mai - Novembre 2016
Expédition urbaine #1 Situation privilégiée, aux por tes de la ville, le Bas-Chantenay est un quar tier où les traces du passé restent très visibles (chantier naval, ateliers, logements…) mais où l’activité industrielle est toujours très présente. De nouveaux emplois ter tiaires émergent parallèlement, à la faveur du renouvellement urbain qui renforce la diversité des fonctions: habitat, commerces, culture. L’aménagement à venir sur cette rive étroite entre la Loire et le Sillon de Bretagne pose la question de l’accessibilité mais aussi de ce qu’il faudra garder, transformer ou détruire. L’intervention d’une personneressource de la Ville permettra de percevoir la méthode et les outils mis en œuvre pour cette réflexion.
Cette 1ère expédition urbaine du cycle 2016 traitait de l'emploi. Illustré par le Bas-Chantenay, la visite a commencé par la découver te de l'ancienne salle à Tracer des chantiers Dubigeon qui accueillera les bureaux de l'agence AIA. Pascal Fourrier, Philippe Colombié et Deplhine Auvigne, nous ont présenté ce véritable challenge patrimonial ! Puis, accompagné de Vincent Morandeau, en charge du projet à Nantes Métropole, le public a pris conscience des enjeux de ce territoire où l'activité industrielle est toujours très présente.
Expédition urbaine #1
Bas-Chantenay
28 mai
2016
Les expéditions urbaines Ville de Nantes I Nantes Métropole - Ardepa
14
15
Expédition urbaine #2 « À pied, à cheval et en voiture… ». Cette vieille expression peut se décliner aujourd’hui : « A pied, à cheval (pourquoi pas), en train, en tram-train, en tram, en busway, en navibus, en chrono-bus, en bus, en ouibus, en vélo, et, si impossible autrement, en voiture… ». La problématique des déplacements est aujourd’hui un enjeu majeur pour toutes les zones denses. Elle est por teuse d’enjeux multiples : économiques, territoriaux, environnementaux, sociaux… L’agglomération nantaise a engagé dès 1977 une politique volontariste de développement des transpor ts collectifs en lançant les études d’une nouvelle ligne de tramway moderne (la ligne 1). Cette expédition urbaine permettra de découvrir le chemin parcouru en bientôt 40 ans. Elle nous emmènera de la Gare Sud à Trentemoult en passant par le pôle d’échanges multimodal de La Haluchère. Un moyen de découvrir la diversité des solutions envisagées au regard de l’évolution de la mobilité et des besoins des habitants.
La gratuité des transpor ts en commun tombait à pic pour profiter pleinement de cette expédition urbaine sur la mobilité qui se devait d'être en mouvement ! Par tis du pôle d'échanges multimodal de la Haluchère, nous avons rejoint Luc Davy de l'agence AUP qui nous a présenté la genèse du projet. Nous avons ensuite poussé les por tes du siège de la Semitan en compagnie de son directeur Alain Boeswillwald et la visite s'est achevée gare nord par la présentation des futurs aménagements du parvis nord, du projet de la gare mezzanine de Rudy Ricciotti en collaboration avec l'agence Forma6.
Expédition urbaine #2
La mobilité
De la Haluchère à Trentemoult
18
juin
2016
Les expéditions urbaines Ville de Nantes I Nantes Métropole - Ardepa
16
17
Expédition urbaine #3 C’est en cheminant de Nantes aux Sorinières que nous pourrons réfléchir à meilleure manière de mettre en valeur les espaces naturels et agricoles qui existent encore dans une métropole à for te croissance économique et démographique. La consommation d’espace pour l’habitat, les équipements et l’activité, est d’environ 160 ha/an dans l’agglomération nantaise ! Pour demain, il s’agit de préserver les espaces naturels, de développer la production agricole, d’éviter la banalisation des paysages, de réduire la consommation d’énergie et de lutter contre la pollution des milieux. Péri-urbaine, la commune des Sorinières a connu de profonds changements du cadre de vie de ses habitants au cours des dernières décennies. A côté des espaces naturels et de loisirs gérés par la collectivité, il y a bien-sûr tous ces jardins potagers et d’agrément entretenus par les par ticuliers et des exploitations agricoles. Mais il y a aussi les « délaissés », parcelles séparées du reste de l’agglomération par des voies rapides, survolées par des lignes à haute tension... Ils sont inhabitables, sans valeur économique et pour tant ce sont des sources de biodiversité qui trouvent parfois des utilisations imprévues comme espaces de liber té et d’annexions populaires parfois transgressives…
C'est après un parcours improbable que nous avons découver t, entre périphérique et lignes à haute-tension la zone humide de l'Ilette. Une bonne entrée en matière concernant les sources de biodiersité en plein coeur de l'agglomération. Olivier Durand nous a ensuite ouver t les por tes de son exploitation au sud des Sorinières. Visite qui s'est achevée par la dégustation de vins locaux et de ses fabuleuses tomates cerises ! Une expédition urbaine qui nous a tous fait réfléchir sur la place de l'agriculture et sur nos modes de consommation.
Expédition urbaine #3
L’environnement Les Sorinières
10
septembre
2016
Les expéditions urbaines Ville de Nantes I Nantes Métropole - Ardepa
18
19
Expédition urbaine #4 Une par tie des habitants de l’agglomération nantaise cherchent aujourd’hui la proximité des services urbains, plus de nature en ville et des modes d’habiter différents. C’est ce que propose Ver tou et ce qui fait son attractivité. Le quar tier de la gare est aujourd’hui en cours de renouvellement urbain pour accueillir de nouveaux logements tout en préservant le commerce de proximité. Le parcours nous permettra de découvrir aussi différentes générations de lotissements. Il nous amènera jusqu’au centre-ville, aujourd’hui recomposé (nouveaux logements, nouveaux commerces, nouveaux équipements) et réaménagé (espaces publics requalifiés).
L'expédition urbaine à Ver tou, guidée par Philippe Schwartz, est par tie du quar tier de la gare avec l'opération de 207 logements de l'agence Forma6 puis nous sommes allés jusqu'aux nouvelles opérations rue du 8 mai, l'îlot de l'hôpital, au centre culturel Cour et Jardin avant de descendre jusqu'aux bords de Sèvre. Christophe Cozette, paysagiste de l'agence Phytolab a pu nous y détailler l’étude qu’ils mènent dans le cadre de la concer tation lancée par la Ville de Ver tou.
Expédition urbaine #4
L’Habitat Ver tou
8
octobre
2016
Les expéditions urbaines Ville de Nantes I Nantes Métropole - Ardepa
20
21
Programme à venir
Expédition urbaine #5
Les expéditions urbaines continuent avec Nantes Métropole dans le cadre du Grand débat sur la transition énergétique : Samedi 10 décembre - 9h30 - 12h30 : A la pointe...de l’île ! Samedi 4 février -? 9h30 - 12h30 :commencera Homo collectivus autour de l’exposition Nantes : ville récréative La visite Samedi 11 mars - 9h30 - 12h30 : De l’ar t de faire
des maquettes de 87 classes de CM2 de la région réalisées dans le cadre de la « Journée Nationale de l’Architecture dans les Classes ». Ce sera aussi l’occasion d’un parcours dans le centre de Nantes qui sera axé sur le concept deRemerciements « ville récréative » mis en avant par Thierry L’ardepa remercie les personnes qui l’ont aidée à préparer et à réaliser cette expédition Paquot et ses collaborateurs dans une publication récente. urbaine : Agnès Lambot de l’agence Barré-Lambot, Elise Famy et Astride Gingembre du NousVoyage nousà Nantes, questionnerons la Potiron placededes enfants dans le centreArnaud Renou etsur Virginie la Direction Générale à l’Information et à la Relationde au Citoyen, Nantes Métropole. ville. Occasion redécouvrir d’un oeil nouveau des espaces comme l’espace piétonnier Château-Mercoeur, composé du miroir d’eau, d’un jardin ludique, avec l’aire de jeux et son dragon, les playgrounds du L’ardepa en quelques mots Voyage à Nantes avec le Feydball, les stations gourmandes… 37
années
de
diffusion
et
de
promotion,
36
années
de
sensibilisation
Cette dernière expédition urbaine, guidée par Elise Famy du Les actions développées par l’ardepa sont destinées à tous les publics curieux de la fabrication Voyage Nantes, permis de découvrir Nantes concept et desàévolutions de laaville, des bâtiments qui la compose et des enjeuxsous urbainsle et politiques lesquels la cité s’inscrit. Les citoyens ordinaires, les amateurs éclairés, les scolaires, les de ladans ville récréative. Entre les 1% ar tistique, les oeuvres pérènnes institutions et collectivités territoriales, les professionnels sont ainsi invités tout au long de l’année à l’occasion actions le singulières l’ardepa. ou éphémères dudesVAN, miroirde d’eau... Les actions et débats organisés par l’ardepa informent et facilitent la compréhension des Le public découvrait ici l’impor tance de l’ar t et du ludique dans processus d’élaboration à travers les démarches respectives des différents intervenants, des mouvements culturels des enjeux sociauxsur dans le lesquels ils sont la ville ainsi que les etrépercutions cadre deimpliqués. vie. Les maîtrises
Expédition urbaine #5
Nantes, une ville récréative ? 19
Novembre
d’ouvrage institutionnelles et privées, architectes, urbanistes, paysagistes, exper ts, ar tistes, universitaires sont conviés à expliquer le sens de leurs actions sur les lieux mêmes qui résultent de leur travail. Ainsi, du projet à la réalisation, du local à l’international, de l’urbain au rural, l’ardepa propose de révéler les dimensions du territoire dans tous ses états.
Association régionale pour la diffusion et la promotion de l’architecture ensa Nantes - 6, quai François Mitterrand - 44200 Nantes Tél. : 02 40 59 04 59 - lardepa@gmail.com - www.lardepa.com
2016
Les expéditions urbaines Ville de Nantes I Nantes Métropole - Ardepa
22
23
Expédition « les Arpenteurs » #1 Si 50 ans auparavant le projet urbain de l’île s’élaborait sans contraintes sur des terres non investies à l'est ; aujourd’hui la ville est un palimpseste où se lisent les modes de vie, de déplacements et d’aménagement des époques qui nous précèdent. Dans ce contexte, comment pense-t-on l’urbain et comment la question de l’énergie est-elle intégrée à cette réf lexion ?
Cette première expédition urbaine, organisée dans le cadre du Grand Débat mené par Nantes Métropole sur le thème de la transition énergétique nous a conduit aux por tes du CSTB, nous guidant dans le dédale de leur travaux aux côtés d'architectes du monde entier. Puis, c'est accompagnés de Dominique Groleau et d'Alain Bertrand, traducteurs des territoires actuels et passés, que nous avons arpenté l'île d'est en ouest tout en croisant et comparant les modes opératoires d’avant et les démarches engagées aujourd’hui.
Expédition des Arpenteurs
à la pointe...de l’île ! 10 décembre 2016
Communauté des Arpenteurs Nantes Métropole - Ardepa
24
25
26
Visites architecturales & urbaines 27
Les visites d’architecture et urbaines Car la découver te d’une ville n’est pas réservé aux touristes et aux classes, l’ardepa propose aux adultes de découvrir encore et toujours la ville qui nous entoure et les acteurs de sa fabrication. Sous forme de visite genèse (consacrée à un ouvrage architectural) sur un thème bien précis ou encore le temps d’un parcours, les sujets d’intérêts sont multiples. L'île d'est en ouest, les quar tiers dit "grands ensembles", cer tains bâtiments emblématiques, les nouveaux quar tiers comme Bottière Chénaie ou l'éco-quar tier de la prairie au Duc... font l’objet chaque année de nombreuses demandes.
Visite genèse : L’institut de la Persagotière
La visite de l'Institut de la Persagotière a rassemblé plus de 50 personnes pendant la pause méridionale. Accueillis par la directrice de l'établissement, Fanny Sallé, Xavier Bouanchaud (agence Forma6) nous a guidé dans les espaces de ce bâtiment tout juste livré et présenté la genèse de ce projet et dont l’enjeu majeur était de s’adapter à une population spécifique, à un handicap ciblé : celui de la surdité totale ou par tielle. Cette visite s'est conclue par un moment convivial autour d'un buffet offer t par STO.
En 2016, l’ardepa a été solicité par : • les Architectes Conseils, • les Responsables de Communication des Ensa, • la Ville de Saint- Herblain, • l’Ecole du bois de Nantes, • les promoteurs du groupe Espacil de Rennes....
28
Le Village expo à St Herblain «Quar tier d’été»
L’habitat participatif à Madeleine/Champs-de-mars En collaboration avec l’agence Claas.
Dans le cadre des journées du patrimoine, la ville de SaintHerblain a choisi d’inscrire le Villagexpo dans son programme de visites en 2015. Elle a fait appel à l’ardepa afin de concevoir cette visite et d’en réaliser la médiation. En juillet 2016, Cette opération, avantgardiste pour son époque (1968) est de nouveau présentée à un petit groupe de visiteurs. La déambulation dans le quar tier, ainsi que la rencontre de cer tains habitants, était l’occasion de confronter utopie de l’époque et usage actuel de ce quar tier historique de l’agglomération nantaise.
Le Conseil de développement a sollicité l’ardepa afin d’organiser une visite autour de l’habitat par ticipatif. Connaissant l’exper tise de l’agence Class sur le sujet, l’ardepa a souhaité s’y associer. De la Rizerie à la rue Emile Péhant, Monteil ou Colmar, l’agence Claas a à son actif plusieurs réalisations avec ou sans opérateur - dans le quar tier Madeleine/Champde-Mars. Boris Nauleau a notamment mis en évidence les différents montages qui précédent le travail de projet architectural et de facto, la complexité des opérations d’habitats par ticipatifs.
29
Les visites d’agence Quelle pratique architecturale s'attache à une agence, quels projets sont développés et quel est le rôle de chacun dans la conduite de ces projets ? Selon l’échelle de l’agence, comment un jeune diplômé peut-il s’investir en tant qu’architecte ? Dans un projet ? Dans la structure ? Comment un projet se développe-t-il ? Quels interlocuteurs pourrait avoir un salarié ? Quel parcours ont eu les salariés de l’agence ?
Agence DETROIT
Ces questionnements sont présents tout au long des études d'architecture et, le temps d'une pause méridienne, nous rendons possible les questions et les réponses. Profitant des Journées Por tes Ouver tes des agences d’architecture - évenement organisé par le Conseil National de l’Ordre des Architectes - l’ardepa s’est rapprochée de deux agences : Claas et Détroit. Elle offrait ainsi la possibilité à un public d’etudiants et de néophythes de s’aventurer dans des lieux inexplorés plein de promesses, de maquettes et d’architecture !
Agence CLAAS
30
31
Agence Tetrarc © Stéphane Chalmeau
32
JAPL 2016 33
© Aanor Rodriguez
Les Jeunes Architectes & Paysagistes Ligériens 2016 Comme le disait Jean-Louis Violeau, commissaire de l’exposition des JAPL « Après 2006 et 2011, c’est la troisième fois qu’un palmarès récompense nos meilleurs jeunes architectes ligériens. La plupar t sont nantais et ont fait leurs études à l’ensa Nantes, l’école d’architecture. L’un d’entre eux est sar thois, et deux équipes ont une activité à Paris et à Nantes. Qui sont donc ces JAPL : une fratrie discrète à l’heure où la société se refuse au salut collectif ? Ou plus trivialement, un accélérateur de carrières à géométries variables ? » Pour cette troisième édition, organisée par l’ardepa, l’ensa Nantes et l’URCAUE, ce sont 8 lauréats, ainsi que 2 talents régionaux qui ont été récompensés, puis exposés au sein de la Galerie Loire, pendant le mois de mars. Benjamin Avignon, architecte et enseignant, Alice Bialestowski, journaliste et commissaire d’exposition AJAP 2014, Boris Bouchet, architecte et enseigant, Vincent Bouvier, paysagiste et enseignant, Fabienne Cornée, architecte et urbaniste, Jérôme-Olivier Delb, architecte, Benoît Desvaux, CAUE 53, Nicole Garo, architecte, Hélène Aumont-Leroy, architecte et urbaniste, Gaëlle Pinier, paysagiste et Jean-Louis Violeau, sociologue et enseignant, composaient ce jury de l’édition 2016 des JAPL.
JAPL
JEUNES ARCHITECTES & PAYSAGISTES LIGÉRIENS 2016
34
Les 8 lauréats des JAPL 2016
Les 2 équipes «talents régionaux honorés»
© Aanor Rodriguez - Rang du haut, de gauche à droite : Fabien Chavignaud (5W?), Grégoire Barraud (TICA), Simon Bauchet Romain de la Bouvrie (Bauchet et de la Bouvrie), Florian Guérant, Mélaine Ferré (MFA) David Juhel et Joachim Seyer (THE Architects). - Rang du bas, de gauche à droite : Emeline Escats-Guillou (de long en large), Antoine Michaud et Sébastien Magrez (MIMA)
35
Benoît Moreira et Pierre-Yves Arcile (Détroit)
Boris Nauleau (Claas)
Inauguration Plus de 300 personnes étaient présentes lors de l’inauguration du 8 mars 2016, puis 1000 visiteurs, néophytes ou initiés, sont venus découvrir ces jeunes architectes et paysagistes ligériens tout au long du mois de mars. L’exposition, scénographiée par la jeune scénographe Amélie Chevalérias et développée par des étudiants scénographes de l’ensa Nantes, a voyagé à la MATP d’Angers durant le mois de mai, puis a été installée à l’ensa Nantes lors des Journées Européennes du Patrimoine en septembre et de la Journée Nationale de l’Architecture en octobre.
© Aanor Rodriguez
36 © Aanor Rodriguez
© Aanor Rodriguez
© Aanor Rodriguez
© Aanor Rodriguez
37
© Aanor Rodriguez
38
Les actions pédagogiques 39
© Vincent Jacques
Les actions pédagogiques Les actions développées par l’ardepa depuis 1979, année de sa création, sont destinées à sensibiliser tous les publics à la fabrication et aux évolutions de la ville, des bâtiments qui la compose et des enjeux urbains et politiques dans lesquels la cité s’inscrit. Eveiller les enfants à l’architecture, à l’urbanisme et au paysage permet de susciter leur curiosité, leur apprendre à observer et à mettre des mots sur des notions souvent confuses... L’étude de la ville mobilise beaucoup de disciplines enseignées à l’école et leur apprend à synthétiser leurs connaissances et à associer des notions qu’ils pensaient indépendantes. Les visites, parcours, lectures, jeux sont autant de moyens qui permettent aux enfants d’avoir une compréhension plus fine de leur environnement, d’éprouver les règles de vie en société et d’envisager leur propre responsabilité dans ce contexte urbain. Qu’ils deviennent des citoyens actifs, responsables de leur cité,
attentifs à la nature et à l’environnement, respectueux de l’autre dans sa diversité et ses différences. Même si l’intérêt pour la culture architecturale a évolué, et bien que l’architecture constitue notre cadre de vie quotidien, elle reste encore trop souvent méconnue, incomprise, ou pire, ne suscite que l’indifférence de ses usagers. Parler d’architecture dès l’école doit contribuer à lutter contre cette indifférence, faire comprendre à chaque enfant «que l’espace qui l’entoure est aussi social que physique et matériel» le rendre curieux de son environnement bâti, le préparer à devenir un citoyen éclairé, conscient de l’impor tance de son cadre de vie. Vivre sa ville, c’est l’apprivoiser, l’écouter, la regarder, la respecter, l’imaginer et la construire pour l’avenir.
40
41
© Vincent Jacques - samoa
Retour sur l’année 2016...
Plusieurs années d’expérimentation et d’engagement aux côtés de nombreux par tenaires ont permis de consolider le savoir-faire de l’ardepa. Aujourd’hui, ses actions pédagogiques s’adressent aussi bien aux maternelles qu’aux collégiens voire même aux étudiants de cycle supérieur. En 2016, l’ardepa a travaillé aux côtés de 12 225 jeunes. > 6 150 élèves de maternelles et élémentaires. > 830 collégiens et 1 000 lycéens et étudiants. > Le temps péri-scolaire a touché 510 élèves de cycle 3. > Le temps extra-scolaire à travers les Archi’teliers a touché 310 enfants. En par tenariat avec l’Inspection Académique et le Rectorat l’ardepa a pris par t à plusieurs formations rassemblant 515 enseignants, conseillers pédagogiques, architectes et professionnels de la médiation culturelle. Plusieurs expositions ou temps forts ont été organisés à la suite de projets et ont accueilli 3 200 visiteurs.
Les notions architecturales, spatiales, environnementales, techniques, sociales ou historiques abordées dans le cadre de projets pédagogiques demeurent souvent les mêmes, quelque soit le niveau scolaire ou l’âge. Toutefois, selon le public, un même sujet sera développé différemment car les outils et angles d’approches nécessaires à sa compréhension permettront à l’intervenant de s’adapter au public. Aujourd’hui l’expérience de l’ardepa est reconnue à l’échelle nationale, au sein du Réseau des maisons de l’architecture d’une par t, auprès d’acteurs nationaux tels que la Cité de l’Architecture et du Patrimoine et le Ministère de la Culture et de la Communication d’autre par t. Au sein du Réseau des MA et depuis février 2016, l’ardepa pilote le Groupe de Travail dédié à la Pédagogie. Dans un objectif de mutualisation et de réseau, le GT « pédagogie » ambitionne de favoriser les échanges de savoir-faire entre les MA via la libre circulation d’outils et dispositifs pédagogiques. Son exper tise et son solide réseau d’acteurs en ont fait le candidat idéal pour mener à bien l’expérimentation de la Journée Nationale de l’Architecture dans les Classes. A la demande du MCC puis du RMA, l’ardepa, accompagné du rectorat, des architectes, de la Maison de l’architecture, des CAUE, du CROA et des VPAH a mené avec succès l’édition expérimentale de JNAC 2016 auprès de 2500 élèves de CM1 et de CM2. 42
Un engagement pluriel L’ardepa oeuvre à la sensibilisation du jeune public depuis plus de 20 ans, la plupar t du temps aux côtés d’enseignants mais également sur le temps extra-scolaire par le biais de projets d’éveil à l’architecture, à la ville et au paysage tels que les Archi’teliers. Depuis 2000, les actions pédagogiques de l’ardepa ont connu une évolution constante jusqu’à toucher plus de 12 225 enfants et jeunes adultes en 2016.
Une sensibilisation engagée à l’échelle du dépar tement. Un rayonnement régional, Nombreux sont ceux qui découvrent Nantes aux côtés de l’ardepa.
Il n’y a pas d’âge pour parler d’architecture car l’enjeu réside précisemment dans notre capacité à nous adapter, à concevoir des outils permettant l’accès à ce monde complexe ; à animer des visites à l’échelle de son public et ainsi permettre une interaction entre le monde professionnel et le grand public. Sans se focaliser sur l’architecture sensationnelle de cer tains équipements publics, il est tout aussi enrichissant de décrypter l’histoire d’un lieu en l’observant, en allant à la recherche de ce qui le caractérise tout en mettant à jour les dimensions urbaines qui le traversent. (sociales, politiques, culturelles, environnementales...) Il n’y a pas de «belle» architecture mais un contexte et une histoire propre à chaque quar tier, chaque ville.
43
La Journée Nationale de l’Architecture dans les Classes En lançant en 2015 sa Stratégie Nationale pour l’Architecture, le ministère de la Culture et de la Communication a fait de la sensibilisation des publics scolaires à l’architecture, et plus généralement à leur cadre de vie, une priorité nationale. Une de ses mesures phare propose en effet de créer une Journée Nationale de l’Architecture dans les Classes. Pour ce faire, il en confie l’expérimentation au Réseau des maisons de l’architecture qui missionnera ensuite l’ardepa. Cette expérimentation menée par l’ardepa et ses par tenaires auprès des écoles primaires de la région des Pays de Loire s’appuie sur un savoir-faire reconnu ainsi qu’un solide réseau au sein de l’éducation nationale et des acteurs de la médiation architecturale. L’architecture, comme mission de service public, est attachée à la mise en révélation d’une ville faite pour servir et accueillir les publics pluriels sans réserve. Elle en est la traduction dans toutes ses occasions d’édifices. Appor ter aux jeunes publics cette compréhension précoce d’une ville pour tous, en les rendant acteurs d’une expérimentation conceptuelle et ludique, est un enjeu sociétal por té par la JNAC.
école Ampère, Nantes (44) © Vincent Jacques
91 architectes ont répondu à l’appel lancé en mai 2016 pour par ticper à cette journée, témoignant d’une même volonté de transmettre et de promouvoir la culture architecturale auprès du jeune public. 87 classes se sont lancées dans l’aventure de cette première expérimentation de la JNAC 2016, ce qui représentait un peu plus de 2500 élèves à travers la région des Pays de la Loire. Objectifs La dimension culturelle et transdisciplinaire de l’architecture, au croisement des matières pédagogiques enseignées au cours du cursus scolaire, por te à expérimenter son inscription dans les programmes. > S’expérimenter à l’observation de la ville et de ses architectures : production d’une car tographie thématique et sensible. > S’exercer au questionnement de groupe en réalisant 44
une petite construction : productions écrites et graphiques constituant un recueil des intentions des élèves. > Construire une pensée traduite en trois dimensions : production d’une maquette.
© Vincent J
q u es t Jac en nc
87 classes 2500 élèves 91 architectes 45
acq u es
es
Méthode Au sein de chaque classe : un duo constitué de l’enseignant(e) de la classe et d’un(e) architecte. Un temps de formation a été organisé dans chaque dépar tement afin de préparer au mieux ces binômes. 44 : les 5, 12 et 24 octobre à Nantes 49 : le 12 octobre à Angers 85 : le 12 octobre à la Roche/Yon 72 : le 11 octobre au Mans © Vincent J acq 53 : le 19 octobre à u Entrammes
©
Vi
Les formations En amont de la JNAC et afin de garantir son organisation dans des conditions optimales, une journée de formation a été proposée aux par ticipants, dans chacun des cinq dépar tements de la région. L’enjeu de cette journée était double. Elle visait d’une par t, et sur un plan «théorique», à expliciter les choix pédagogiques effectués pour l’élaboration du projet, et sur un plan davantage «pratique» d’autre par t, à présenter et remettre les outils précédemment cités. Afin de former architectes et enseignants, acteurs en première ligne de la JNAC, l’appor t théorique de deux spécialistes en matière de médiation architecturale - Mireille Sicard et Marianne Veillerot -, a été primordial pour définir les grands axes développés lors de cette journée:
Cette démarche prospective incite chacun, dans un premier temps, à identifier l’approche qu’il souhaite développer comme «fil conducteur» du projet. Le caractère pluridisciplinaire de l’architecture permet de privilégier une approche en par ticuler, quelle soit sensible, culturelle, constructive, historique, sociétale ou environnementale. Chacune d’elle constitue une entrée en matière qui tisse des liens transversaux avec les enseignements et programmes pédagogiques de la classe. Cette première étape des JNAC a permis de révéler les intentions de chacun quant à leur par ticipation et de faire émerger les interrogations des uns et des autres, l’objectif étant que chacun puisse s’approprier au mieux le sujet et se sentir suffisamment confiant pour se positionner à son tour en temps que «médiateur» au sein de la classe.
> L’introspection « Qu’est ce que l’architecture pour vous? » > Un par ti pris « Quel lien l’enseignant souhaite -t-il entretenir entre le projet et le programme pédagogique? » > L’appropriation « Comment architectes et enseignants peuvent-ils s’approprier conjointement les outils? » La première formation le 5 octobre à Nantes a réunis plus de 90 architectes et enseignants. 46
Les outils pédagogiques Afin de guider l’intervention des architectes et de fournir des clés de lecture aux enseignants, deux outils pédagogiques ont été créés pour la JNAC. Ces outils sont suffisamment souples pour permettre aux architectes d’y insuffler leur vision de ce qu’est un espace urbain et architectural. > La cartographie est associée à la visite. Très dense en terme de contenu elle incarne la grande transversalité de l’architecture. L’espace public observé par les élèves présente des caractéristiques urbaines et architecturales qu’il convient d’analyser au regard de trois frises - temporelle, sensible et citoyenne - située autour du plan. > Le système d’assemblage maquette, spécialement conçu pour la JNAC, est constitué de plusieurs formes géométriques dont l’assemblage est rendu possible par une pièce maîtresse : le H. Plusieurs combinaisons sont possibles tout en permettant aux élèves d’associer réflexion, dialogue et manipulation. 47
école élémentaire, Marçon (72) © Vincent Jacques
Le déroulement de la journée Sur une période cour te et volontairement intense (du 3 au 15 novembre 2016), deux séances répar ties en deux demijournées ont été inscrites dans le programme de l’enseignant(e) de CM1 - CM2. Elles permettaient ainsi plusieurs niveaux de sensibilisation auprès des élèves : architectural, urbain, environnemental, sensible, historique, citoyen... etc
école éolière, Chantonnay (85) © Vincent Jacques
> La visite : observation et analyse d’un site en alliant une lecture urbaine et architecturale. > La maquette : la problématique qui préside à sa fabrication est directement liée à la visite. Par groupe de 5, les élèves ont pour mission de concevoir le projet d’une «petite architecture».
« Je suis convaincue que la sensibilisation à l’architecture et l’environnement est indispensable à la qualité du vivre ensemble. Je suis aussi curieuse de la vision de ces jeunes (...) sur la construction de notre monde et de notre quotidien. » école Chêne d’Aron, Nantes (44) © Vincent Jacques
Charlène Denfer t, architecte inscrite à la JNAC 2016 (44) 48
L’inauguration et l’exposition
© Vincent Jacques
© Vincent Jacques
49
Le 19 novembre 2016, une grande journée d’inauguration s’est tenue à l’ensa Nantes, en présence de nombreuses familles, des enseignants, des architectes mais aussi des représentants de toutes les institutions ayant participé à cet événement. Cette exposition s’est tenue en marge de la 3ème biennale du Réseau des maisons de l’architecture et a permis d’exposer 88 maquettes et 88 cartographies réalisées par les classes. 48 écoles sont venues visiter l’exposition du 19 novembre au 10 décembre, animant pendant un temps, l’école d’architecture de l’enthousiame et de la fierté des élèves. © Vincent Jacques
L’observatoire de la ville #2016 Qu’est ce qu’une ville ? Avant, aujourd’hui… ? A-t-elle toujours été telle que nous la connaissons ? Comment a-t-elle évolué ? Que conserve-t-on ? Que transformons-nous ? La ville que nous connaissons aujourd’hui est issue de nombreuses évolutions et mutations, aussi bien architecturales que sociétales. Si l’architecture classique des centres historiques est largement valorisée par le grand public, il est plus difficile de s’approprier la ville d’aujourd’hui tant elle peut être complexe dans sa forme, son usage ou ses attendus. Ce projet, soutenu par la Ville de Nantes et par l’Inspection Académique rassemblait 5 acteurs et 5 regards sur la ville: l’ardepa, ar taban, le Centre Ressource Ville, la DParc et la cie de théâtre Paq’la Lune. Il a été proposé à 4 établissements scolaires de Nantes, les écoles Alain Fournier, Jacques Préver t, Jean Zay et l’école Sully : 6 classes de cycle 3 (du CE2 au CM2) y ont par ticipé aux côtés de leurs enseignants.
50
L’objectif était de comprendre comment la ville se fabrique et comment cette dernière évolue. En réalisant au dépar t pour chaque école, des visites du quar tier, cela permettait d’inscrire le projet dans une cer taine idée du quotidien : quels sont les éléments architecturaux qui tapissent celui-ci et comment le quar tier s’est il constitué ? Par le biais de ces visites, les élèves deviennent plus aptes alors à comprendre cer taines dimensions cachées de leur espace de vie. Durant ces mêmes visites, le CRV amenait les élèves à réaliser des écrits por tant sur les passants, les frontières supposées ou encore les fenêtres et ce qu’elles protègent. En réutilisant « la tentative d’épuisement d’un lieu » de George Pérec, qui consiste à décrire tout ce qui se trouve sur un lieu et tout ce qui s’y passe, les enfants étaient invités également à prendre des notes, décrire ce qu’ils observaient et réaliser quelques croquis. Suite à ces observations, un travail de restitution, sous la forme de grands livres pop-up, a été réalisé pendant quelques séances avec l’ardepa et ar taban. Enfin, la compagnie Paq’la Lune a travaillé pendant plusieurs séances pour une mise en voix finale des productions des différentes classes.
51
Les visites urbaines et architecturales s’organisaient autour du quartier des différentes écoles mais également de certains bâtiments d’envergure nantais comme l’école d’architecture de Nantes ou le lycée Nelson Mandela.
L’observatoire de la ville APPROCHE CROISÉE SUR LA VILLE, PAR LE BIAIS DE L’ARCHITECTURE, L’ART, L’ÉCRITURE ET LA PAROLE...
Qu’est ce qu’une ville ? Avant, aujourd’hui... ? A-t-elle toujours été telle que nous la connaissons ? Comment a-t-elle évolué ? Que conserve-t-on ? Que transformons-nous ? La ville telle que nous la connaissons aujourd’hui est issue de nombreuses évolutions et mutations, aussi bien architecturales que sociétales.
Si l’architecture classique des centres historiques est largement valorisée par le grand public, il est plus difficile de s’approprier la ville d’aujourd’hui tant elle peut être complexe dans sa forme, son usage ou ses attendus. Le projet « L’Observatoire de la ville » a été
proposé à 4 établissements scolaires de Nantes : les écoles Alain Fournier, Jacques Prévert, Sully et Jean Zay. Six classes de cycle 3 (CE2 au CM2) y ont participé aux côtés de leurs enseignants. Ce projet, soutenu par la Ville de Nantes et par l’Inspection Académique, s’est déroulé de Janvier à Juin 2016 autour de quatre séquences.
3 1
La réalisation d’une maquette Pop-Up
Les visites de quartier et les visites thématiques
Découvrir la ville polymorphe et s’approprier cette entité à travers une réalisation collective. Les élèves retranscrivent sur une maquette pop-up leur quartier tel qu’ils le vivent et le comprennent, donnant alors naissance à une ville vivante, témoin de leurs observations. C’est ainsi l’occasion pour eux d’en livrer une lecture personnelle.
(visite des archives, du centre-ville et visite CRV )
Il s’agit, pour chaque classe, d’observer l’évolution de la ville mais également de prendre conscience des enjeux urbains de chaque quartier. En comparant les bâtiments et leurs époques de construction, en observant les oeuvres d’art occupant l’espace public, le mobilier urbain, les matériaux, les intentions architecturales et les usages, les élèves s’imprègnent de la diversité des usages et du bâti.
4 Une mise en voix 2 Un temps d’écriture Par l’observation active des composantes de la ville tels que les passants ou les frontières, et par l’élaboration de textes sur un thème choisi, les élèves appréhendent ce qui fait la ville aujourd’hui. Ils sont à même d’en saisir son essence et d’en proposer une lecture personnelle.
Avec les Brigades de lecture de PaQ’la Lune, les élèves valorisent leurs productions écrites, passent de l’écrit à l’oral, découvrent le théâtre et la mise en voix de textes. Ils donnent vie à leurs textes en livrant leur expérience sensible de l’espace public. Il y a des écritures poétiques, utopiques, on y parle aussi de ce que l’on voit aux fenêtres, de ce que l’on perçoit des passants... Ils lisent seul et en choeur, chuchotent, crient, font résonner les mots et claquer les langues.
Les six maquettes pop-up ont été exposées à l’école d’architecture puis à la médiathèque Lisa-Bresner 52
Ce projet s’est achevé par une restitution à l’ensa Nantes rassemblant les 6 classes dans l’auditorium de l’école. Présenter son travail à d’autres, le leur raconter le temps d’une mise en voix, tel était le challenge. Cette restitution finale à l’ensa Nantes a permis à tous les élèves de prendre conscience de l’autre. En effet les écoles présentaient leurs visions de quar tier, avec leurs propres récits et mises en voix. Cela a fait émerger des différences mais également l’idée d’une cer taine complémentarité entre plusieurs territoires urbains. Enfin, les différents livres pop-up ont été exposés à la médiathèque Lisa Bresner en juillet 2016. 53
Les 6 classes du projet se sont appliquées à restituer leurs impressions de la ville, de ce qu’elle renferme lors de la mise en voix finale.
Conquereuil « La ville dont tu es le héros ! » Le projet « lire la ville » proposait aux élèves de l’école de la Renaissance à Conquereuil (44) d’ouvrir leur regard sur leur ville, d’éveiller leur sens de l’observation et leur curiosité. A travers des visites et ateliers, chaque classe pouvait selon son niveau raconter tout ou par tie de la ville. Ils ont pu ainsi comprendre et retracer son évolution, son fonctionnement et son apparence à travers le temps. Pour chaque classe, une thématique a été définie en prenant soin de s’adapter à l’âge des élèves et en s’appuyant sur leur programme scolaire. Le projet était commun à toute l’école et la fabrication du projet était collective. Après avoir arpenté la ville, sondé ses alentours, décor tiqué son histoire, ses usages et ses formes ou encore imaginé son futur, l’aboutissement de ce projet s’est matérialisé par la réalisation d’un livre. Afin de rendre compte au mieux des différents parcours développés par les élèves, ce livre était un roman interactif où le lecteur est invité à choisir son propre parcours : C’est un livre dont vous êtes le héros ! Au fil des pages, le lecteur est invité à réaliser des choix qui l’emmènent à la page suivante. Ce document a permis de développer 60 parcours uniques. 54
Chaque classe développait sa propre thématique, son propre périmètre de balade et sa propre production. Les travaux des élèves ont ensuite été réunis afin de créer « Conquereuil, le livre dont tu es le héros ». > Petite et moyenne section Visites - Découver te de l’école et du centre bourg via les 5 sens. Fabrication - Maquette sensorielle des lieux visités > Grande section/ CP Visites - De l’école à la place de l’église : quels sont les usages et les formes rencontrés dans la ville. Fabrication - Maquette progressive des parcours réalisés > CP/CE 1 Visites - L’évolution de la ville : passé, présent, futur. Fabrication - Montages photo > CE2/CM1 Visites - Evolution de Conquereuil et de ses alentours de l’antiquité à nos jours. Fabrication - Allers/retours graphiques entre la ville actuelle et celle décrite dans un livre de 1945. > CM1/CM2 Visites - Conquereuil dans l’Histoire, de l’antiquité à nos jours. Fabrication - fresque écrite relatant l’évolution des Hommes, de la Ville et des usages. 55
« Pop up City » à Gustave Roch Dans les programmes scolaires, « explorer le monde » fait par tie des objectifs pédagogiques développés à la maternelle durant le cycle 1. Comment alors parler d’architecture à des enfants de 3 à 5 ans ? Comment leur parler d’environnement urbain ? Quels outils pédagogiques peuvent être mis en place ? Autant de questions soulevées par ce projet pédagogique mis en place dans l’école maternelle Gustave Roch. Par le biais de visites architecturales aux échelles différentes ; l’école d’architecture, l’usine Beghin Say, les Nefs des anciens chantiers navals et le pont Eric Tabarly ; ces objectifs de compréhension de la ville ont put être atteints. Afin que les enfants par ticipent activement à la découver te de ces lieux, plusieurs outils pédagogiques ont été développés par l’ardepa : des tangrams, des puzzles, des nuanciers et des car tes de matériaux. Autant d’outils qui ont été mis en place afin que les élèves appréhendent plus facilement les sujets abordés autour de l’architecture. En utilisant également les sens, notamment celui du toucher, les élèves pouvaient aussi faire de ce projet une expérience sensorielle. L’appor t de vocabulaire était impor tant et adapté à l’âge des enfants pour une meilleure compréhension. 56
De plus, ces différents lieux étaient recontextualisés dans le temps pour une double lecture : celle du présent et celle du passé. Après avoir réalisé ces travaux d’observations et après avoir collecté plusieurs informations sur ces différents lieux, les enfants ont développé un travail de restitution sous la forme d’une maquette pop-up qui représentait l’île de Nantes. Les enfants ont put ainsi replacer leurs écoles sur cette maquette, les différents lieux visités et se rendre compte de leur espace de vie, de leur quar tier et finalement de la ville. Les divers ateliers ont fait l’objet d’une exposition en juin 2016, à l’école maternelle Gustave Roch afin de présenter toutes les étapes du projet auprès des parents et des enfants.
La maquette pop-up s’est parée au fur et à mesure des dessins des élèves. 57
Collège en chantier Ateliers & visites d’architecture En 2007, le Conseil Dépar temantal de Loire-Atlantique lance le Plan Dépar temental d’Education Ar tistique et Culturelle à destination des collèges intitulé «Grandir avec la culture». Le CAUE et l’ardepa, dans le prolongement de leurs missions de sensibilisation à l’architecture, à l’urbanisme et à l’environnement, et de promotion et diffusion de l’architecture, s’inscrivent dans ce programme et proposent des ateliers à destination des enseignants de collège. Ils visent à sensibiliser les collégiens à l’architecture à par tir de leur cadre quotidien, dans le contexte par ticulier de son évolution architecturale. Si à l’origine ces ateliers étaient destinés aux collèges en restructuration ou nouvellement construits, ils ont aujourd’hui évolué. La subvention allouée par le CD44 a permis de développer des ateliers d’architecture élaborés sur toute l’année scolaire aux côtés des enseignants et 15 heures de visites pédagogiques permettant d’aborder, ponctuellement, l’évolution du cadre urbain.
Bottière - Chénaie avec le collège Auguste Mailloux du Loroux Bottereau
58
Des visites & des parcours Parcourir la ville, en éprouver les pleins, les vides, les limites… En comprendre l’évolution et les mutations… Les visites architecturales et urbaines sont un élément essentiel dans la démarche de sensibilisation engagée par l’ardepa et connaissent une évolution constante depuis 2009, jusqu’à toucher 1 300 scolaires en 2016. Toujours adaptées au public, ces visites sont réalisées ponctuellement ou au sein d’un projet plus global. Plusieurs thématiques ont été développées donnant naissance à des parcours et visites variés. Sans se focaliser sur l’architecture sensationnelle de cer tains équipements publics, il est tout aussi enrichissant de décrypter l’histoire d’un lieu en l’observant, en allant à la recherche de ce qui le caractérise tout en mettant à jour les dimensions urbaines qui le traversent. (sociales, politiques, culturelles, environnementales...)
© Vincent Jacques
En 2016, le Conseil Dépar temental a souhaité favoriser le croisement des acteurs culturels au sein de thématiques communes : le «parcours Guerres» a vu le jour. Collèges ayant bénéficié du pack visites en 2016 : l’externat des enfants nantais, le collège Pierre Abélard de Vallet, le collège A. de Bretagne de Saint Herblain, le collège le Gallinet de Blain et le collège Auguste Mailloux du Loroux Bottereau. 59 © Vincent Jacques
Collège Pierre Abelard Vallet Le projet « la Ville Reconstruite » a été développé dans le cadre du Parcours Guerre mis en place par le dépar tement. Ce parcours a pour vocation de sensibiliser des collégiens sur des périodes spécifiques de l’Histoire et leurs impacts sur l’environnement contemporain des élèves. Il fait par tie des parcours d’éducation ar tistique et culturelle développés par le Conseil Dépar temental. Le projet de l’ardepa était de se focaliser sur la reconstruction d’après-guerre. L’association proposait des visites de cer tains quar tiers nantais de la reconstruction ou de bâtiments patrimoniaux emblématiques issus de cette période, comme l’église Saint Luc à Nantes dans le quar tier du Breil. Ces visites ont été menées plus par ticulièrement avec une classe de 3ème du collège Pierre Abélard de Vallet. Par la suite, un atelier maquette a mis en pratique le principe de la reconstruction d’après-guerre. A par tir d’une maquette dite « en ruine » les élèves devaient imaginer une nouvelle ville, reconstruite sur les traces de l’ancienne. Par petits groupes et en affectant à chacun une parcelle de cette ville à reconstruire, ils ont imaginé les éléments à réintégrer à cette nouvelle cité : logements, services publics, équipements, espaces publics, parcs, etc.
Visite de l’église Saint Luc dans le quar tier du Breil, Nantes.
Par petits groupes, les élèves se sont concer tés et ont créés ensemble la programmation de la nouvelle ville. 60
Collège Auguste Mailloux Loroux Bottereau Sensibiliser les collégiens à la formation et à la fabrication de la ville permet de mieux comprendre les grandes étapes d’évolution d’une ville mais également les formes qu’elle peut prendre : la centralité d’un bourg ou d’un centre ville, un quar tier de grands ensembles, un nouveau quar tier ainsi que les enjeux sociaux et environnementaux qui y sont associés. Découvrir un nouveau vocabulaire fait de ruelles, d’urbanistes, d’agglomérations, de lotissements, d’îlots, de RDC,, de R+1, de trottoirs, d’axes de circulation... Des visites de l’école d’architecture, de l’île de Nantes, du grand ensemble de Malakoff et du quar tier Bottière Chénaie ont été réalisées afin de donner une réalité à ces notions.
Visite de l’école d’architecture et observations de la ville. 61
Collège Paul Langevin Couëron Chaque année, le dépar tement par ticipe aux Journées Européennes du Patrimoine à travers des bâtiments dont il est le propriétaire. Cette année, un projet expérimental a été proposé à des collégiens, autour du bâtiment Jean-Baptiste Daviais siège du Conseil Dépar temental. Envisager une vision différente sur l’édifice, son architecture, son histoire et ses usages. en associant l’ardepa, association de promotion de l’architecture, et la compagnie Super Chimère. La volonté principale de ce projet a été de créer des ponts entre deux disciplines : entre la danse et l’architecture. Il ne s’agissait pas simplement de comprendre l’espace du bâtiment Daviais, mais de pouvoir également l’expérimenter avec son propre corps. « Faire corps avec le bâtiment, faire architecture avec son corps. » comme le disait Marc Têtedoie, chorégraphe (cie Super Chimère) pendant les ateliers. Ce dernier, Laure Chaffretou, vidéaste (cie Super Chimère) et l’association l’ardepa, ont par ticipé au tissage de ces liens entre la danse et l’architecture, en appor tant leurs exper tises respectives.
« Faire corps avec le bâtiment, faire architecture avec son corps »
Comment faire «alcôve» avec son corps ?
Des élèves de 5ème du collège Paul Langevin de Couëron ont par ticipé au projet en assistant à des ateliers de danse menés par Marc Têtedoie et à des visites théoriques ou « chorégraphiées » du bâtiment J.B. Daviais.is. Ces différents moments ont été par la suite cristallisés lors d’un tournage en plusieurs séquences qui retraçaient le parcours des élèves depuis leur point de dépar t, Couëron, jusqu’au bâtiment J.B. Daviais. Plusieurs protocoles ont été mis en place par le chorégraphe et l’ardepa qui permettaient de «faire corps avec le bâtiment». Cette captation a également fait l’objet d’une projection lors de la journée « Grandir avec la culture » organisée par le Conseil Dépar temental, et a été diffusée pendant les Journées Européennes du Patrimoine en septembre 2016, au sein du bâtiment J.B. Daviais où elle a rencontré un vif succès ! 62
Les ateliers chorégraphiques au sein du bâtiment Daviais ont permis aux élèves de s’approprier les lieux avec leurs corps.
63
Parcours paysager puis visite architecturale, différentes étapes ont ponctué les ateliers de découver te du bâtiment Jean-Baptiste Daviais.
Divers[c]ités On peut constater que les études d’architecture sont majoritairement choisies par des étudiants aux parcours similaires, issus des filières générales, de la section scientifique et en par ticulier des jeunes filles. Le directeur de l’ensa Nantes a initié le projet Divers[c]ités accompagné du Recteur des Pays de la Loire et de l’ardepa. Inspiré de «l’affirmative action» aux Etats Unis et des programmes de discrimination positive lancés en France, Divers[c]ités a pour objectif d’ouvrir les filières techniques à la culture architecturale et aux métiers de l’architecture. Ce projet s’adresse aux lycées de l’agglomération nantaise, puis de la région dans un second temps. Il permettra à des lycéens et lycéennes issus de la diversité de s’autoriser, alors que leur contexte social et culturel n’y est pas favorable, à s’engager dans un processus d’acculturation concernant la fabrique de la ville, d’où pourraient naître cer taines vocations... A terme, il s’agit de retrouver une pluralité profils chez les étudiants afin d’enrichir le temps de formation que représente les études d’architecture. Le projet Divers[c]ités incarne ici la première étape de la reconnaissance d’une société multiculturelle.
Cette année, Divers[c]ités s’est déroulé au lycée Monge la Chauvinière, au lycée Carcouët, et au lycée Jean Perrin, avec la volonté d’engager un suivi avec les classes de l’année précédente, d’initier de nouveaux élèves, et de créer du lien par le projet entre les classes d’un même lycée. Au total, 3 classes de seconde et 2 classes de première ont par ticipé. Les thèmes explorés permettaient de croiser les programmes scolaires et de poursuivre la découver te de l’architecture : le logement idéal, l’espace public, le franchissement, le chantier, le foyer idéal. Les visites thématiques se sont déroulées en par tenariat avec les architectes des projets visités. (en chantier ou livrés) Ces rencontres ont l’avantage de faciliter la projection des lycéens dans la vie professionnelle à travers la découver te du métier d’architecte et des acteurs de la fabrication de la ville. Les ateliers ont abouti à la réalisation de maquettes qui ont été présentées en septembre 2016, permettant ainsi de relancer le projet et de sensibiliser les futurs étudiants bénévoles. En 2016 un «label Divers[c]ités», fruit d’un par tenariat entre le directeur de l’ensa Nantes et le Recteur des Pays de la Loire a été créé. Ce label, remis aux lycées engagés dans ce programme, assure la pérennité du projet. Notons l’enjeu à venir d’accompagner les futurs étudiants, du lycée aux études supérieures. Il était donc nécessaire de créer un lien et d’impliquer dès maintenant des étudiants de l’école d’architecture. 64
Discussions sur les études en architecture entre lycéens et étudiants à l’ensan. ©Brendan Ruellan
Réalisation en maquette d’un logement idéal dans le désert du Qatar imaginé par des 1ère du lycée Carcouët.
Visite de l’opération de logements Le Grand Carcouët avec la participation de Florent Lavigne de l’agence In Situ ae. ©Brendan Ruellan
Plusieurs étudiants de l’ensa Nantes se sont associés au projet > Brendan Ruellan, Maxime Duhoux, Paul Riant, Stanislas Dervaux, Corentin Doare Kerspern, Louise Chretien Kimiko Bonneau, Antoine Mounier, Camille Medjkouh, et Johanna Renault. 65
Remise du label «Divers[c]ités» en présence du directeur de l’ensan, du Recteur de l’académie des Pays de la Loire, des équipes pédagogiques, des étudiants et de lycéens.
Que sont les archi’teliers... ?
© Vincent Jacques
Les archi’teliers sont nés d’une envie d’expérimenter un autre mode d’appréhension de l’architecture. D’expérimenter de nouvelles thématiques liées à notre environnement architectural auprès d’une tranche d’âge alors moins ciblée que d’autres. D’une envie de s’amuser d’un sujet mal perçu et difficile d’accès et ce, en dehors du temps scolaire. En place depuis 2011, les archi’teliers, ateliers pédagogiques d’initiation à l’architecture, à la ville et au paysage constituent une por te d’entrée ludique dans cet univers complexe tout en étant à la por tée de chacun. Par le biais de visites, d’ateliers de manipulations : jeux, collages, dessins, maquettes... les enfants âgés de 4 à 12 ans découvrent l’architecture par le biais de notions inhérentes à cette discipline telles que les formes, les matériaux, l’orientation, les couleurs, les échelles, les mobilités... Comment les contextes, urbain, social ou environnemental sont intimmement liés à l’architecture. Ils apprennent à devenir curieux de ce qui les entoure, à pousser les por tes et se poser des questions tout en s’amusant ! Dans le cadre d’un par tenariat avec la samoa*, et le centre des loisirs Beaulieu, l’ardepa** proposait trois cycles d’archi’teliers autour de l’évolution urbaine de l’île de Nantes.
L’île de Nantes représente un véritable terrain de jeux où les enfants laissent cours à leur imagination afin de mieux comprendre leur environnement et de par ticiper à l’avenir de leur ville. Les 3 cycles étaient composés de 3 ou 6 séances et étaient ouver ts aux enfants du centre de loisirs Beaulieu (également situé sur l’île) ainsi qu’aux enfants extérieurs, inscrits par leurs parents et venant de toute l’agglomération.
* La Samoa est une société chargée de l’aménagement urbain de l’île de Nantes ** Les 3 cycles 2016 ont bénéficié du soutien du ministère de la Culture, de la Communication, de la Jeunesse et des Spor ts. 66
67
Cycle 1 Les arpenteurs de la Galarne La place de la Galarne est amenée à évoluer dans le cadre de la rénovation des espaces publics de la pointe est de l’île de Nantes. Sur une proposition de la Samoa, l’ardepa s’est rapproché de l’agence MAP Paysagistes en charge du projet de réaménagement de la place de la Galarne. L’objectif était de réaliser une oeuvre pérenne imaginée par les enfants par ticipants. Le projet de l’agence MAP Paysagistes, équipe de maîtrise d’oeuvre, s’inspire des arcades existantes pour dessiner une trame aux motifs orientalisant, qui libère l’espace de l’actuelle mairie annexe pour accueillir de nouveaux usages en accord avec les usagers de la place.
© Vincent Jacques
Le premier cycle d’Archi’teliers a donc invité 30 enfants à découvrir ce qu’est un espace public et plus par ticulièrement celui de la Galarne. Rencontrer les paysagistes, leur lieu de travail. Découvrir les places et squares urbains, afin de les réinterpréter par des mosaïques personnalisées, guidés par la mosaïste Delphine Deltombe, qui seront mises en chantier en juin 2017. >>Les mosaïques ont été imaginées et réalisées par Anton, Lili-Jeanne, Eloi, Lison, Adèle, Augustin, Armand, Géraud, Jonas, Emma, Joseph, Anatole, Oscar, Clara, Eva, Quentin, Rhadi, Karl ...
© Vincent Jacques
68
© Vincent Jacques
© Vincent Jacques
© Vincent Jacques
© Vincent Jacques
69 © Vincent Jacques
Cycle 2 Objectif Wattignies Ce deuxième cycle des Archi’teliers consistait à explorer le quar tier des ponts, situé au sud du boulevard Gustave Roch et au nord du square Ver tais. Le quar tier République-les Ponts connaîtra dans quelques temps des transformations urbaines majeures : requalification des espaces publics, petites opérations immobilières, réhabilitation d’immeubles de logements et de rez-dechaussée commerciaux. En 2011, ce sont les travaux d’aménagement du chronobus qui ont permis de placer un peu plus le quar tier dans un nouvel élan urbain.
© Vincent Jacques
Le cycle 2, « Objectif Wattignies » invitait les enfants à par ticiper au débat sur ces futures transformations urbaines en appor tant idées et questionnements. Les enfants inscrits à ce deuxième cycle devaient récolter une somme d’informations sur le quar tier, selon 5 approches différentes : celle de l’architecte, de l’urbaniste, du paysagiste, du sociologue et de l’historien.
© Vincent Jacques
70
Avec les rencontres des habitants ou des commerçants, la récolte a été fructueuse et cela a permis d’enrichir le travail de restitution finale. Grâce à une maquette sensible, les enfants ont pu rendre compte de tout ce qu’ils ont accumulé au cours des visites. Paroles habitantes, circulations, impasses et traboules, usages, bruits, odeurs ou même sensations, tout était inscrit sur cette maquette de travail qu’ils ont habillé de divers matériaux.
>>La maquette finale a été réalisée par Mar tin, Joshua, Ralya Lucie, Jonas, Evan, Camille, Lili Jeanne, Souheil, Maxence, Blanche, Maya, Anselme, Jézéquiel, Simon et Isaac ...
© Vincent Jacques
© Vincent Jacques
71
© Vincent Jacques
Cycle 3 La Fabrique de l’île Pour ce dernier cycle des Archi’teliers, l’ardepa et la samoa ont proposé aux enfants inscrits de concevoir la maquette d’un morceau de ville. Au cours des six séances, ils ont été guidés à travers les contraintes complexes de la fabrique de la ville pour élaborer des programmes conformes aux règles urbaines et architecturales. A l’aide d’un carnet pédagogique ludique créé sur-mesure pour cet atelier, les enfants ont d’abord apprivoisé la transformation urbaine autour de la grande maquette installée au Hangar 32 et observé en détail trois bâtiments construits sur la Praire-au-Duc, avant de par tir à la rencontre de ceux qui façonnent la ville. Une paysagiste, un architecte et des habitants se sont prêtés au jeu pour accueillir les jeunes explorateurs et répondre à leurs questions. Dans la continuité de ces premières séances de sensibilisation à la fabrique urbaine, place à l’appropriation. L’objectif final de cet Archi’telier : créer un morceau de ville en installant des programmes sur des parcelles identifiées. Un fond de plan d’éléments connus leur a été proposé afin de représenté un morceau de ville fictif en bord de Loire, morceau de ville lui même régit par un plan local d’urbanisme. © Vincent Jacques
72
Grâce à un jeu de car te destiné à appréhender la réglementation urbaine, les enfants réunis en petits groupes ont découver t les contraintes imposées avant de concevoir leur programme. Au total, neuf bâtiments ont été imaginés puis fabriqués en assemblant les pièces en car tons mises à disposition des apprentis architectes par l’ardepa. Réalisée au 1/50ème, une échelle choisie pour rendre visible des détails sur les bâtiments réalisés, la maquette de 2 mètres sur 4 a été exposée dans la Galerie Loire de l’école d’architecture pendant toute la durée de l’exposition « Architectures habitées de l’île de Nantes ». >> La maquette finale a été réalisée par Juliette, Zaïg, Jonas, Lili Jeanne, Lison, Adèle, Natan, Moussa, Paul, Orama, Victor et Camille.
© Aanor Rodriguez
73
© Aanor Rodriguez
La Forme d’une ville, Ateliers péri-scolaire A la suite de la réforme des rythmes scolaires de 2013, un temps dédié aux activités «périscolaires» a été mis en place dans toutes les écoles élémentaires. A la fois connecté aux savoirs de l’écolier mais également tourné vers d’autres horizons : culturels, spor tifs, ludiques... Ce qui est en jeu, c’est la réussite scolaire car l’élève ne s’éveille et ne se forme pas seulement en classe mais également durant le temps passé à l’école en dehors des cours obligatoires : accueil du matin et du soir, déjeuner, ateliers distractifs ou culturels du temps du midi et du soir. Afin de s’investir sur ce temps, l’ardepa, en collaboration avec l’association ar taban a développé plusieurs ateliers intitulés «la forme d’une ville». Ils visent à une ouver ture sur la ville et ce qui la constitue et poussent les élèves à se projeter dans un espace imaginaire tout en puisant dans leur socle de références. Dix thèmes tels que le logement, les lieux d’apprentissage, les monuments, l’espace public (...) sont alternativement exploités par ar taban puis par l’ardepa.
En comparant les bâtiments et leurs époques de construction ; en observant les matériaux, les intentions architecturales et les usages, les enfants appréhendent ce qui fait la ville d’aujourd’hui. Découvrir la ville polymorphe et s’approprier cette entité à travers une réalisation collective et individuelle, à chacun de créer, de donner vie aux bâtiments qui la composent. A travers la fabrication et l’imagination, les élèves font de la ville un sujet du quotidien. FlipBook, car te sensible, maquette scénograhique, pop up... tout est permis ! L’assemblage de ces outils donne naissance à une ville vivante, témoin des observations et de ce qui anime ce public. Exemple d’un cycle d’ateliers où la ville de SaintPhilber t de Grand-Lieu est décomposée en puzzle. Tous les îlots de la ville sont découpés au laser. à charge des élèves de leur affecter une couleur selon la fonction qui les caractérise (logements, espace naturel, terre agricole, patrimoine bâti...) et de réassembler la ville !
Visites - decouverte et structuration de l’observation Parcourir la ville, en éprouver les pleins, les vides, les limites. En comprendre l’évolution et les mutations... Les visites architecturales et urbaines sont un élément essentiel dans la démarche de sensibilisation engagée par l’ardepa. Elles s’adressent aux maternelles, primaires, collégiens, lycéens, étudiants et adultes et revêtent des thématiques variées : - L’ar t & l’architecture, entre rupture et continuité - Territoires en reconversion, le projet île de Nantes - La ville durable, entre réhabilitations et nouvelles constructions - Histoire et évolution urbaine - L’éco-quar tier Bottière-Chénaie - Evolution du quar tier des Dervallières - Car te sensible d’un quar tier - L’école d’architecture - L’ar t et le son dans l’architecture - La pointe ouest/est de l’île de Nantes... En 2016, 97 visites ont été réalisées : 47 aux côtés de maternelles et élémentaires, 21 avec des collégiens, 29 avec des lycéens et des étudiants de cycle supérieur. 76
Production Le jeu fait par tie de nos vies. Mais qu’apprend-on en jouant ? Parfois rien... parfois beaucoup. «Jouer c’est une expérience, toujours expérience créatrice, une expérience qui se situe dans le continuum espace-temps, une forme fondamentale de la vie.» Winnicott L’architecture est une discipline complexe qui nous est proche au quotidien et malgré tout difficile à cerner dans ses mécanismes de conception et de fabrication. Jouer permet de contourner la difficulté sans l’ignorer, d’aborder notre environnement d’une manière ludique et sensible. Fabriquer un jeu permet de s’amuser avec tous ces concepts. Ces jeux ont été conçus à la suite de projets menés aux côtés d’enseignants ou lors des archi’teliers. Ils sont un moyen ludique de transformer et de requestionner des connaissances nouvelles tout en valorisant le travail des enfants par un objet attrayant. - L’apprenti architecte (disponible à l’ardepa) - L’île en puzzle (disponible à l’ardepa) - Les secrets du Landreau - Ma ville en 6 familles - Les aventuriers du C5 (disponible à l’ardepa, hangar32 ou à la boutique du VAN) 77
Fuente de los Amantes - Barragรกn 78
Les voyages
Chaque année, de nouvelles destinations vous sont proposées. A la découver te de l’architecture, des villes et des architectes, en France et dans le monde.
79
Vue du por t du Havre. Photo A. Mollinier
80
Caen, Le Havre et Rouen Voyage du 5 au 8 mai
BMVR de Caen (arch : OMA) Photo A. Mollinier
La Villa Sayer (Marcel Breuer) Photo A. Mollinier
81
Sur les routes de Normandie, le car conduit par Matthieu menait 26 voyageurs avident de découvrir ce que l’ardepa leur avait de nouveau concocté... Le Havre, Rouen, Glanville... Rien de très alléchant nous direz-vous ! Auriez-vous imaginé trouver des réalisations d’Oscar Niemeyer, Jean Nouvel, d’OMA ou de Baumschlager Eberle ? Oui bien-sûr au Brésil, au Pays-Bas ou encore en Autriche, mais en Normandie ? Ce fut pour tant le cas et ce voyage s’est construit autour de moments architecturaux for ts et de rencontres signif iantes. Francisco Mar tinez nous a accueilli dans les grands espaces baignés de lumière de la BMVR d’OMA, tandis Nathalie et Luc nous guidaient dans l’Histoire et le dédale des rues de Caen. Beranger nous racontait son attachement à la Villa Sayer, à son premier proprétaire en faisant revivre le geste de Marcel Breuer plus surement que s’il s’était agit de lui. Anna Deriquehem et son engagement admirable dans la sauvegarde des logements verre-acier de Marcel Lods et l’émotion lorsque nous avons levé les yeux vers le clocher de l’église St-Joseph de Perret...
Le Volcan (archi : O. Niemeyer - réhabilitation : Jeanneau&Deshoulière) Photo A. Mollinier
Eglise Saint Joseph du Havre (archi : Auguste Perret)
Devant l’hôtel de ville de Lillebonne (archi : Claude Parent) Photo A. Mollinier
82
Médiathèque à l’intérieur du Volcan (réhab : Deshoulières & Jeanneau) Photo A. Mollinier
83
Cité Universitaire A DOCKS (archi: Alber to Cattani & associés)
84
Photo P.Moranรงais
Venise et la Vénétie du 20 au 23 octobre 2016 39 personnes ont pris par t au voyage organisé à Venise et à travers la Vénétie.
Teatro Olympico (arch: A.Palladio)
La première journée sur les routes de la Vénétie nous a mené au pied des réalisations de Scarpa, Palladio ou encore Tadao Ando. Les deux journées suivantes ont été consacrées à la Biennale d'architecture, raison d'être de ce voyage. Le Pavillon Français, sa genèse et les différents projets exposés, nous ont été contés par Boris Nauleau*. Accompagnés d'Etienne Taburet de l'agence Aître, nous avons prof ité de ses commentaires éclairants tout au long du voyage, dans une ville où l'ar t et l'architecture ne font qu'un.
* Boris Nauleau, membre du collectif AJAP 2014, co-auteur du Pavillon Français avec Frédéric Bonnet
Pavillon français - Biennale de85 Venise, B.Nauleau - Nouvelles Richesses
Tombo Brion (arch: Scarpa)) Photo P.Moranรงais
Fontego dei86 Tedeschi (arch: OMA) Photo P.Moranรงais
Photo P.Moranรงais
87
Photo P.Moranรงais
Supports de communication
Platforms L’Ardepa, le Conseil de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire et de la Maison Régionale de l’architecture ont décidé ensemble de la création d’un nouveau média papier, le journal Platforms, journal de l'architecture et des architectes des Pays de la Loire. Ce journal est édité et diffusé à 5 000 exemplaires. Des ar ticles qui parlent d’architecture en lien avec les habitants des Pays de la Loire. Un média qui est attentif à l’émergence d’initiatives économiques et culturelles régionales. Retrouvez tous les numéros sur notre site : lardepa.com #1 L’engagement octobre 2014
#2 La dimension cachée #3 L’égo mars 2015 novembre 2015
Le journal « Platforms » pour communiquer vers... > L’ensemble des adhérents de l’ardepa et de la MRA. > 1504 mairies répar ties dans les 5 dépar tements de la région Pays de la Loire. > 1 167 architectes inscrits au tableau de l’ordre des architectes des Pays de la Loire. > Le Conseil National de l’ordre des architectes et tous les Conseils Régionaux. > Les Sociétés d’aménagement mix te de la région Pays de la Loire. > Les acteurs du cadre bâti, aménageurs, promoteurs. > La région des Pays de la Loire. > Les dépar tements du 44, 49, 53, 72 et 85. > Les 5 Conseils d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) et leur union régionale (URCAUE). > La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Les 36 Maisons de l’Architecture et leur Réseau National (et Québec et Turin). > Les 20 Ecoles Nationales Supérieures d’Architecture. > Plus de 50 enseignants de l’école d’architecture de Nantes.
90
#4 Le motif, mai 2016 événement
iti itiitiitiitiiti tii iitiitiitiitiitiitiiti ti itiitiitiit i itiitiitiitiitiiti iiti tiitiitiiti itiitiitiiti tii iitiitiitiiti tiitiitiitiitiiti i itiitiiti tiit itiiti t tii iiti tiit itiitiitiiti itiitiitiitiitiitiiti ti t tiitiitiitiitiitiitiiti iiti tiitii iitiitiitiitii iitiitiitiitiitiitiiti itiitiitiitiit itiitiitiitiitiitiitiitiitiitiitiiti it itiiti t itiitiitiitiiti tiitiitiitiitiitiitiiti Appel aux
architectes
e la
sP ay sd de es ct
ain s m s
1,8
0m
2
en
tr e
le
PL
Jo
ur
na
ld
e l’ ar
ch ite
ct
ur
ee
td
es
ar
ch ite
A TF O
Lo
ire
6 20 1 es tr e
tr im 1 e-2 e/ n° 4
RM
S
�
JOURNée NatiONale de
pourront, dès le début novembre 2016, encadrer les classes mobilisées pour une observation de la ville (sous la forme de cartographie sensible) et de la construction d’un petit édifice (sous forme de maquette). Il s’agit, pour les jeunes élèves, de ï 6DLVLU OD FRUU«ODWLRQ HQWUH OHV GLVFLSOLQHV HQVHLJQ«HV ¢ l’école et la transversalité de l’architecture ï 6èLQLWLHU ¢ OD UHODWLRQ HQWUH XQH GHPDQGH HW OHV REMHWV habités...
L’ARCHITECTURE daNS leS claSSeS
3LHUULFN %HLOOHYDLUH
Dans le cadre de la « stratégie nationale de l’architecture » conduite par le ministère de la culture et de la communication avec les représentations professionnelles et afin de faire entrer l’architecture comme discipline complémentaire de l’enseignement des écoles ; les architectes des Pays de la Loire sont invités à participer à l’expérimentation de la « JOURNÉE NATIONALE DE L’ARCHITECTURE DANS LES CLASSES » qui est une première nationale. � en novembre 2016. Le Réseau des maisons de l’architecture pilote cet événement avec tous les acteurs institutionnels porteurs de la sensibilisation et de la communication de l’architecture : ministère de la Culture et de la Communication, ministère de l’Education Nationale, Conseil national de l’Ordre des Architectes, Écoles nationales supérieures d’architecture, Cité de l’architecture, Fédération nationale des CAUE, l’Association nationale
L’ARDEPA (Association Régionale pour la Diffusion et la Promotion de l’Architecture) et la MRAPDL (Maison Régionale de l’Architecture des Pays De la Loire) en collaboration étroite avec le Rectorat, les enseignants des écoles volontaires, proposent aux architectes des cinq départements des Pays de la Loire de s’associer à cet événement de portée nationale. Tous les architectes soucieux de la portée transdisciplinaire de notre dis-
des animateurs de l’architecture et du patrimoine et l’ensemble des Maisons de l’architecture. Cette expérimentation se déroulera en Pays de la Loire à la rentrée scolaire 2016-2017, avec leurs représentations régionales ; avant son déploiement national l’année suivante.
cipline et de la mission de service public de notre profession sont invités à participer à cette opportunité de reconnaissance et de communication de l’architecture vers les plus jeunes de nos publics. 200 binômes enseignant - architecte volontaires dans 200 écoles primaires (CM2) des cinq départements
Présentation du processus «Journée nationale de l’architecture dans les classes»
La commande du ministère de la Culture et de la Communication étant d’expérimenter, en 2016 et dans une région, un travail de sensibilisation des
Une exposition présentera ces travaux, cartographies sensibles et maquettes, au grand public dans un moment - évènement d’Architecture qui aura lieu le 19 novembre 2016, en présence des représentants ministériels et institutionnels, initiateurs et acteurs de cet évènement. Chacun comprendra que cette expérimentation met en visibilité l’action quotidienne des architectes pour une dimension essentielle d’équité urbaine sous toutes ses conditions territoriales, de l’urbain au rural.
/HV DUFKLWHFWHV TXL VRXKDLWHQW VèLQYHVWLU ¢ OèRFFDVLRQ GH cet évènement – avec indemnité envisagée - seront mobilisés sur deux temps :
1 – Une rencontre avec l’enseignant responsable de
la classe pour un échange sur les dispositions pédagogiques proposées par les acteurs publics et plus localement par le Rectorat et les maisons de l'architecture, ARDEPA et la MRAPDL (entre juin et fin octobre)
2 – Deux demi-journées consacrées aux deux productions dans les semaines qui précèdent l'événement (du 3 au 14 novembre) - exposition du 19 novembre.
Celles et ceux qui sont sensibles et intéressés peuvent prendre contact avec l’ARDEPA ou de la MRAPDL ; ils pourront obtenir toutes les informations liées à cette collaboration.
— Première séance —
Dans le périmètre de l’école, une carte cernée de frises thématiques, est proposée aux élèves à l’occasion d’une séance d’observation. Cette immersion dans « la ville », en groupe, permet de confronter l’abstraction disciplinaire avec le réel et de reconstruire de retour en classe, sous forme cartographique (préalablement préparée par les médiateurs), le parcours d’observa-
jeunes publics scolaires à l’architecture, la proposition du Réseau des maisons de l’architecture peut être synthétisée sous les dispositions qui suivent. Objet : La dimension culturelle et transdisciplinaire de l’architecture, au croisement des matières pédagogiques enseignées au cours du cursus scolaire, porte à expérimenter son inscription dans les programmes. L’architecture, comme mission de service public, est attachée à la mise en révélation d’une ville faite pour servir et accueillir les publics pluriels sans réserve, elle en est la traduction dans toutes ses occasions d’édifices. Apporter aux jeunes publics cette compréhension précoce d’une ville pour tous, en les rendant acteurs d’une expérimentation conceptuelle et ludique, est un enjeu sociétal porté par le Réseau.
tion analytique. L’ancrage dans l’univers quotidien d’une déconstruction des disciplines met le groupe en capacité de questionner les diversités, la temporalité, les échelles, les invisibles, en d’autres termes «l’épaisseur» du familier. Cette expédition urbaine collective produira une cartographie analytique et sensible. - Ce retour en classe est aussi l’occasion de s’interroger collectivement sur l’apport, dans cet univers approprié par les élèves, d’une demande de réalisation d’un «édifice dédié» à une fonction ou à un public particulier. Il pourra s’agir d’un abri de fortune, d’un kiosque multifonctions, d’une «folie » urbaine, d’un lieu alternatif culturel, etc... que les conditions différentielles urbaines suggèreront à leurs animateurs. Cette réflexion collective donnera lieu à la production d’un livret rédactionnel et graphique dont l’expression appartient au groupe et à son encadrement.
Objectifs : Engager une mise en compétence et révélation des élèves sur trois niveaux : - S’expérimenter à l’observation de « la ville » et de ses architectures en mettant en relation d’analyse les disciplines enseignées à l’école (mathématiques, français, histoire, géométrie, arts plastiques et géographie…) afin que l’architecture se révèle comme discipline transversale culturelle - Production d’une cartographie thématique et sensible.
Consacrée à la production collective d’une maquette de la petite construction préalablement imaginée par le groupe, ce travail est nécessairement très organisé. Il est une prise de conscience de l’ordonnancement des tâches, de la précision de la mission de chacun, de la gestion temporelle d’un travail collectif. Pour en faciliter la réalisation, le support «structure» de la maquette constituée de modules à assembler est fourni. Il permet des interprétations infinies, charge au groupe d’assurer son expression finale faite d’ajouts d’inspiration. Le format final de packaging (quarante centimètres au cube) est une contrainte de transport mais ne limite
- S’exercer au questionnement de groupe en regard d’une demande de petite construction - Productions écrites et graphiques constituant un recueil des intentions. Construire une pensée traduite en trois dimensions pour une transmission vers des publics - Production d’une maquette en vue d’une exposition publique.
en rien de possibles déploiements et mobilités. Les architectes, conseils éclairés sont là pour ouvrir les champs des possibles. Organisation de l’évènement : les rôles des différents acteurs . Une mobilisation concertée des ministères Culture et Education, et des acteurs de l’enseignement et de l’architecture des Pays de Loire; Rectorat, CAUE, Villes d’art et d’histoire, Ecole d’architecture, Réseau des maisons de l’architecture, est indispensable pour que les expertises de chacun, au coeur de ses missions permanentes puisse soutenir l’évènement. Le territoire des Pays de la Loire est vaste et les conditions urbaines variées: urbain, péri-urbain, rural. Couvrir le territoire nécessite un nombre significatif de classes. 200 classes de CM2 équitablement réparties en fonction de la cartographie du Rectorat seront mobilisées. Les architectes permettront une bonne reconnaissance des sites à proximité des établissements d’enseignement, et une maîtrise des moyens mis en oeuvre. Des médiateurs formés aux méthodes sont en appui logistique. Ils préparent les supports cartographiques et les structures des maquettes. Ils assurent les médiations et les échanges entre les acteurs. Ils mettent en oeuvre une exposition finale des productions des élèves et assurent l’organisation de la journée-évènement. �
— Deuxième séance —
Méthode : L’évènement est piloté par un duo constitué de l’enseignant de
la classe et d’un architecte. Une « formation » leur est dispensée avec la transmission d’un carnet d'accompagnement, support concerté de l’évènement. Sur une courte période de quatre jours, deux séances en deux demijournées sont inscrites dans le programme de l’enseignant de CM2. Elles peuvent permettre plusieurs niveaux de sensibilisation des élèves.
3 PLATFORMS
91
Les supports multimédia En plus du média papier incarné par Platforms, l’ardepa possède d’autres canaux de communication qui permettent de faire rayonner ses actions. Les objectifs sont multiples : Diffuser une actualité, des rendez-vous tels que les expéditions urbaines, des appels à candidature ou encore l’annonce des voyages organisés. Donner une meilleure visibilité aux actions achevées mais également aux actions qui se déroulent hors de la sphère publique. Les actions pédagogiques se déroulent dans le cadre scolaire hors elles mobilisent une grande par tie de l’équipe de l’ardepa ! Depuis le développement de la culture numérique, l’ardepa possède son propre site internet mais elle se met aussi à la page en créant ses propres prof ils sur divers réseaux sociaux : twitter, facebook ou encore instagram. En 2016, l’ardepa s’est beaucoup investie dans la communication de plusieurs événement : • la Journée Nationale de l’Architecture dans les Classes • les expéditions urbaines proposées dans le cadre du Grand Débat « la transition énergétique» En vidéos, en repor tages photos ou par la rédaction d’ar ticles, l’ardepa continue et continuera à chroniquer ses nombreuses aventures. Affaire à suivre …
Site internet
http://www.lardepa.com/ L’ardepa par tage ses photos sur instagram. https://www.instagram.com/lardepa/ L’ardepa « twitte » au quotidien. https://twitter.com/lardepa L’ardepa aime, commente et par tage sur facebook. https://www.facebook.com/asso.ardepa
92
Films autour de la JNAC
L’ardepa f ilme et par tage ses vidéos sur viméo. https://vimeo.com/
93
Films des Arpenteurs
L’Observatoire de la Ville
La revue de presse 95
Nantes Métropole - N°64 - juillet/août 2016
Site de Jetfm - mars 2016
Bigre - N°9 - avril/juin 2016
96
Ouest France - 8 mai 2016
Nantes Passion - N°264 - juin 2016
97
Transformation(s) - N°13 - juillet 2016
Nantes Passion - N°264 - juin 2016
Loire-Atlantique, magazine dépar tement - N°146 - juin/juillet 2016 98
Ouest France - 18 juillet 2016
Site internet Ouest France - 13 septembre 2016 99
Agenda de quar tier, ’île de Nantes novembre/décembre 2016
Transformation(s) - N°14 - novembre 2016
100
Wik Nantes - N°239 décembre 2016
Site AMC - 6 décembre 2016
101
Site Internet Ouest France - 19 novembre 2016
Architectures CREE - 22 novembre 2016
102
Ouest France - 6 dĂŠcembre 2016
Le Moniteur - 25 novembre 2016 103
LES CLASSES EXPOSENT…
N
RWUH 5pJLRQ GHV 3D\V GH OD /RLUH H[SpULPHQWH DYDQW OHV autres, une nouvelle initiative portée par le ministère de la Culture et de la Communication et pilotée par deux Maisons GH O·DUFKLWHFWXUH GX WHUULWRLUH O·$UGHSD HW OD 0DLVRQ UpJLRQDOH GH l’architecture. L’idée ? Sensibiliser les plus jeunes à leur environnement bâti autour d’une expérimentation à la fois concrète, conceptuelle et OXGLTXH (QFDGUpV SDU DUFKLWHFWHV 66 écoles du département ont réalisé des cartographies et des maquettes. Et le résultat est visible ! // À L’ENSA (NANTES), JUSQU’AU 10 DÉCEMBRE (DANS LE CADRE DE LA 3E BIENNALE DU RÉSEAU DES MAISONS DE L’ARCHITECTURE). → LARDEPA.COM
Bigre - N°11 JOURNAL D’UN novembre 2016/janvier 2017
TRAVAILLEUR MÉTÈQUE DU FUTUR
Q
Presse Océan - 11 novembre 2016 Courrier de l’ouest, Saumur 14 novembre 2016
uel est l’avenir des peuples européens ? Cette exposition se pose clairement la question par le biais d’un citoyen imaginaire dont l’identité, comme la place productive dans un monde WHFKQRORJLTXH FRPSOH[H VRXOLJQH O·XUJHQFH GH UHGpÀQLU QRWUH VRFLpWp &LQT DUWLVWHV -XOLHQ FUHX]HW $GULDQD 0LQROLWL ;LPHQD *DUULGR lecca, Fernando Palma rodriguez et Gala Porras-Kim) d’origine des $PpULTXHV SRVHQW OHXUV UHJDUGV et transforment la réalité en matériel conceptuel ! Et si se rendre à Carquefou, c’est trop fou fou, un journal en ligne est destiné à accompagner la production et prolonger les enjeux intellectuels (lateshift.press) // XXXE ATELIERS INTERNATIONAUX DU FRAC (CARQUEFOU), JUSQU’AU 29 JANVIER. → FRACDESPAYSDELALOIRE.COM
104
P. 33
Repor tage TĂŠlĂŠ Nantes novembre 2016
105
106
L’Ardepa est soutenue par la Ville de Nantes, l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes, le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire et le Réseau des Maisons de l’Architecture. Ses actions sont subventionnées par la DRAC, le Conseil Général de Loire-Atlantique, le Conseil Régional.
Journée Nationale de l’Architecture dans les Classes - Inauguration de l’exposition à l’ensa Nantes le 19.11.16 ©Vincent Jacques