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ET AILLEURS
from CULOTTÉ(E)S #1
FOLIE ET DÉMESURE SUR LA CÔTE OUEST Américaine

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NOËMIE GUIZARD


Si je devais résumer mon road trip aux USA ? Fou, grandiose, nature sauvage, l’immensité d’un calme absolu et l’émerveillement à son paroxysme. Lunettes de soleil sur le nez, sillonnons les routes de la côte Ouest, un bon California de Phantom Planet dans les oreilles.
Après un long vol de 11h, les yeux rivés aux carreaux du premier shuttle, je trépigne à l’idée d’entreprendre mon aventure digne d’un Pékin Express, certes avec un peu plus de budget.

On commence par San Francisco la belle, nous avons 3 jours et il n’y a pas à dire, elle sait solliciter les jambes comme personne ! La ville est grande et les quartiers qui la composent ont chacun leur personnalité : on découvre Telegraph Hill, Nob Hill, Russian Hill, la fameuse Lombard Street, la rue la plus tordue du monde. On sillonne Mission et plus particulièrement la rue de Clarion Alley, on chantonne devant la Maison Bleue de Maxime Le Forestier, puis on s’aventure vers Castro, un magnifique quartier victorien coloré et riche d’histoire. Il fait définitivement bon vivre ici. Direction Alamo Square. Qui n’a jamais rêvé de voir en vrai les fameuses Painted Ladies que l’on aperçoit dans le générique de La fête à la maison ? Véritable mythe, les 7 maisons victoriennes possèdent un camaïeu de couleurs pastels époustouflant.
Après avoir englouti un délicieux fish & chip bien gras (entre nous, le gras c’est la vie), on s’enfile des kilomètres à vélo pour en prendre plein les mirettes au Golden Gate Bridge. Trois kilomètres de long et 227 mètres de hauteur, ça fout les jetons, mais ça en jette.

Après 3 jours de marche, il est désormais temps de récupérer notre 4X4, direction Mono Lake, via un arrêt au Yosemite National Park. Les routes commencent à être interminables et les paysages magnifiques. On admire les falaises de granit, les séquoias géants et la nature sauvage. Le paysage est lunaire, comme sorti de nulle part. Nous sommes seuls au monde. La lumière se faufile à vue d’oeil, tout est inspirant et irréel. Nous avons adoré passer d’une route qui semble aller vers d’infinis déserts à des villes bouillonnantes ; c’est ainsi que nous sommes arrivés à Las Vegas, baby ! Bienvenue dans l’effervescence d’une ville démesurée, paillettes, tintements des verres et mariage devant Elvis. Nous avons littéralement bouffé les presque 7 kilomètres que composent le Strip, découvert la délirante Freemont Street, mangé au Heart Attack Grill et pris une sacrée fessée dont on se souvient encore, bavé devant les hôtels luxueux et claqué quelques dollars au casino. On s’est aussi dit OUI devant le king du rock’n’roll mais vous savez ce qu’on dit, tout ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas !
Une nouvelle journée débute sur les terres des Navajos, à Antelope Canyon, puis on continue sur ces terres sacrées, on prend la très célèbre Scenic Drive pour découvrir Monument Valley. Selon moi ce lieu est assurément l’endroit qui offre les paysages les plus typiques de l’Ouest américain, idéal pour jouer aux cow boys et se prendre pour John Ford, sans le cheval ni le pistolet. Dans ces espaces, je n’ai eu qu’une envie : celle de m’y perdre. J’étais au bon endroit avec la bonne personne.


À nouveau des kilomètres à perte de vue pour arriver à Palm Springs et profiter de ses 350 jours de beau temps par an – contre combien en Picardie ? La chaleur est toujours étouffante, nous profiterons de la piscine et du jacuzzi du Saguaro Hotel plus tard, nous privilégions d’abord le Moorten Botanical Garden, un jardin botanique essentiellement composé de cactus et de plantes grasses. Je confesse, je veux tout plaquer et regarder pousser ces petites et grandes beautés ! Après une séance trempette, nous avons pris la route pour Joshua Tree National Park. Je suis scotchée. On se perd dans la Yucca Valley, on admire ces paysages désertiques, la vue est piquante.

Un nouveau jour sur la Terre pour découvrir Venice Beach. On admire ceux qui sont là pour faire du skate ou pour faire de la gonflette sous les yeux amusés de ceux qui viennent des quatre coins du monde, on sirote un verre, on mange des bonbecs, on regarde l’horizon main dans la main, on continue de s’aimer à 2 et moi à me perdre dans les yeux bleus de mon amoureux. On fait du beach cruiser, plus communément appelé du vélo californien, on s’en fout plein les yeux à la fête foraine au Santa Monica Pier, on foule les canaux de Venice Beach, on profite de la plage et du soleil qui brille.
Après 2 jours à vivre en tongs et en bikini, on file vadrouiller du côté de Los Angeles, on découvre Downtown, on râle dans les embouteillages, on apprécie l’authenticité de la ville à travers son histoire et ce qu’elle nous offre. Mon mec m’emmène découvrir la maison mythique des sœurs Halliwell de la série Charmed (groupie), puis on suit les étoiles sur Hollywood Walk of Fame, comme des gosses. On poursuit les trajets en voiture, on admire les palmiers et on se gave de nouilles chinoises, c’est hard physiquement mais terriblement excitant.
Ce roadtrip, c’est plusieurs voyages en un, des miles avalés, un soleil omniprésent accompagné d’un petit vent frais pour me chatouiller le coude et faire s’entremêler mes cheveux. Une aventure inoubliable.
