Retrouvez tous les artistes qui ont participé à 100% L'EXPO |Sorties d'écoles, du 30 mars au 20 juin

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Avec la cinquième édition de son événement 100% L’EXPO, La Villette continue d’offrir un panorama exigeant des meilleurs talents de la jeune création artistique française et internationale récemment diplômé.e.s. Pensée comme un véritable tremplin professionnel, 100% L’EXPO invite en 2021 de nouvelles écoles parisiennes et régionales pour mettre en lumière une génération émergente d’artistes aux pratiques variées : arts plastiques, performance, cinéma, arts numériques, architecture, stylisme, design, photographie… la Grande Halle de La Villette, le parc et ses folies, deviennent ainsi le terrain de jeu de quelques 140 artistes, sorti.e.s d’écoles dans la limite des cinq dernières années. Véritable laboratoire de la création en train de se faire, occasion unique pour les artistes de dialoguer, d’échanger et de s’inspirer, 100% L’EXPO réunit les Beaux-Arts de Paris, l’École des Arts Décoratifs de Paris, Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, l’École nationale supérieure de la Photographie, l’École nationale supérieure de Création Industrielle - les Ateliers, GOBELINS, La Fémis, l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, dans une scénographie inventive spécialement réalisée par les étudiant.e.s de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, de l’École des Arts Décoratifs de Paris et des Beaux-Arts de Paris. Vitrine du savoirfaire d’écoles d’art à rayonnement international, 100% L’EXPO est le rendez-vous incontournable de l’art contemporain consacré à la jeune création. Pour l’édition 2021, 100% L’EXPO a pris une nouvelle ampleur en investissant à la fois le parc de la Villette et le numérique. En plus des œuvres exposées dans la Grande Halle, un parcours d’installations et une exposition de photographies ont été déployés en plein air, tandis qu’ont été proposés en ligne des contenus digitaux spécialement développés avec les artistes de l’exposition. Le public a pu découvrir des films de La Fémis, un podcast sur la question des obstacles que rencontrent les jeunes femmes artistes, des vidéos qui suivent les artistes dans les coulisses de la création, des cartes blanches sur les réseaux sociaux etc. Avec ces nouveaux formats complémentaires, La Villette a ainsi proposé une édition augmentée et enrichie permettant, malgré le contexte sanitaire, de découvrir un foisonnement créatif unique en son genre.

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BEAUX-ARTS DE PARIS 21

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ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE 53

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ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE PARIS-MALAQUAIS

ŒUVRES EN PLEIN AIR 109

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LE FRESNOY

GOBELINS

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ENSCI - LES ATELIERS

LA FÉMIS 69

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ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

LES FOLIES

PERFORMANCES 122

SUR LA VILLETTE.COM ET LES RÉSEAUX SOCIAUX


Fondés en 1817, les Beaux-Arts de Paris sont tout à la fois un lieu de formation et d’expérimentations artistiques, d’expositions, de conservation de collections historiques et contemporaines et une maison d’édition. L’école forme des étudiant.e.s se destinant à la création artistique de haut niveau, en conjuguant les éléments fondateurs d’une démarche artistique et les enjeux de l’art contemporain, suivant un principe pédagogique d’ateliers dirigés par des artistes de renom. L’exposition présente onze jeunes diplomé.e.s, sélectionné.e.s par les équipes des Beaux-Arts et de La Villette. 7

BEAUX-ARTS DE PARIS

Olivier Bemer • Jean-Charles Bureau • Agathe Dos Santos • Flore Eckmann • Yoann Estevenin • Terencio Gonzalez • My-Lan Hoang-Thuy • Shengqi Kong • Karen Luong • Pierre Seiter • Vincent Volkart

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10:10 Vidéo, 19’ Production Le Fresnoy, studio national des arts contemporains 2020

OLIVIER BEMER

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Il est dix heures dix et le temps s’arrête sur les montres des publicités. Le logo de la marque peut apparaître fièrement au centre du V que forment alors les deux aiguilles. L’heure mercantile du consensus. Ici le temps s’éternise puis redémarre. Une succession d’événements extraordinairement vains est en cours. Les protagonistes ne s’inquiètent pas trop, le chemin paraît bien balisé. Leurs gestes glissent et se répètent à

la surface de l’écran. Le décor prend des initiatives et personne n’y prête vraiment attention. Alors l’intrigue multiplie les faux-départs, rien ne se réalise et le réel bégaye. Les vases débordent et ne communiquent plus. DIPLÔMÉ EN 2018 DES BEAUX-ARTS DE PARIS ACTUELLEMENT ÉTUDIANT ARTISTE À LE FRESNOY - STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS


Danse avec le vent Huiles sur toile, ventilateur 2018-2019 © Adagp, Paris, 2021

Les demeures de Le Corbusier Technique mixte, peinture à la gouache, à l’huile, à l’enduit pigmenté, gravure sur bois et estampe, photographie, transfert au médium acrylique 2019

JEANCHARLES BUREAU 10

Elles butinent, tentent de se raccrocher à ce qu’elles peuvent, mais la danse du vent est bien trop entraînante. Comme un refrain entêtant, elles se meuvent dans un incroyable silence. Elles se maîtrisent, se domptent, une force où toute protection est une fragilité, quand finalement se mettre à nu risque moins que de se confondre dans la sécurité. Si on prend peur, on pique, si on pique on meurt, autant

se laisser porter par cette brise, regarder ce qu’il se passe devant soi, tout ira pour le mieux ou pour le pire mais tout ira.

DIPLÔMÉ EN 2016 DES BEAUX-ARTS DE PARIS

AGATHE DOS SANTOS

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Cette série de tableaux est une généalogie fictive, en écho au travail de l’architecte Le Corbusier. Constitués d’images d’archives issues du site de la Fondation Le Corbusier, de photographies personnelles et de fragments de l’histoire de l’art, les tableaux sont des surfaces où s’articulent les liens entre toutes ces images. Considérant chaque tableau comme une étape ou une balise, l’artiste es-

saie, avec cet ensemble, de retracer « le chemin de pensée » de l’architecte, avant la réalisation de ses œuvres.

DIPLÔMÉE EN 2018 DES BEAUX-ARTS DE PARIS


Le bruit des narcisses

Sans titre Projection 2018

Pastel sec, crayon, encre et brûlures sur bois, cadre en fer forgé 2021 © Adagp, Paris, 2021

Carrosse, Pastel en encre sur bois, fer forgé 2019 © Adagp, Paris, 2021

FLORE ECKMANN

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YOANN ESTEVENIN

Nous savons depuis des siècles que la planète Terre tourne autour du Soleil et non l’inverse. Pourtant, en disant que l’astre se lève et se couche, nous le personnifions en un élément mobile qui se déplacerait sous notre regard fixe. La phrase « LE SOLEIL NE VEUT PAS SE LEVER » dessine un horizon à la fois grave et naïf dont le véritable protagoniste serait le langage. DIPLÔMÉE EN 2018 DES BEAUX-ARTS DE PARIS

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Yoann Estevenin déploie une communauté de créatures arrogantes, insolentes et flamboyantes, qui résulte d’un travail de collage. Il collecte en effet des images de fragments de corps, de gestes spécifiques, de positions, d’expressions, de regards […] Ses dessins et ses sculptures résultent d’une alliance nuancée entre différents sentiments et états : la mélancolie, la transgression, la douceur, l’exaltation, la désinvolture,

la jouissance, la sidération, l’indifférence, la délicatesse ou l’intranquillité. L’entre-deux prédomine. Il y a quelque chose d’insaisissable dans l’œuvre de Yoann Estevenin. Entre les genres, entre les âges, entre les époques. TEXTE DE JULIE CRENN

DIPLÔMÉ EN 2018 DES BEAUX-ARTS DE PARIS


Papier, feuilles et ampersands Autoportraits photographiques, impressions jet d’encre sur peinture, pigments, 2019 © ADAGP, Paris 2021

Everything Collage papier, peinture en spray et acrylique sur toile Courtesy Galerie Jérôme Pauchant, Paris 2017 Hey ! Hello ! Collage papier, peinture en spray et acrylique sur toile - Courtesy Agence Spring et Galerie Jérôme Pauchant, Paris 2017 Santa Cruz Collage papier, peinture en spray et acrylique sur toile - Courtesy Agence Spring et Galerie Jérôme Pauchant, Paris 2017

TERENCIO GONZÁLEZ

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Terencio Gonzalez réactive ses racines argentines où il collecte des fonds d’affiches, support populaire d’un affichage sauvage relayant sans distinction messages politiques, concerts et fêtes. Son goût pour la flânerie, son passé de graffeur – et non sans ironie d’agent municipal au service anti-graffitis – lui ont révélé le caractère bavard des murs des villes. Dès 2013, il initie une série d’œuvres sur toile, abs-

tractions composées et vibrantes, odes à la peinture, à la couleur et à la lumière. TEXTE DE FRANÇOISE DOCQUIERT

DIPLÔMÉ EN 2015 DES BEAUX-ARTS DE PARIS

MY-LAN HOANGTHUY 15

Les travaux de My-Lan Hoang-Thuy s’apparentent à des objets d’art, des ornements ou des éléments de décor. Ils renvoient à l’imaginaire, entre authenticité perdue et simulacre, véhiculé par sa famille. L’artiste s’en nourrit mais pour mieux s’en détacher. Au savoir-faire et à la convention, elle oppose le « bricolage » et l’expérimentation. Ses petits objets sont des assemblages et ses peintures des photographies

sur feuilles d’acrylique. Elles insistent sur la matérialité de l’image ou déjouent le regard en montrant le corps de l’artiste numériquement déformé. TEXTE D’ÉTIENNE HATT

DIPLÔMÉE EN 2018 DES BEAUX-ARTS DE PARIS


Onomatopées âpres Prunier, tilleul, hêtre et bois inconnu taillés et polychromés, contreplaqué, acier, carton, papier-mâché, résine acyclique 2019-2020 © Adagp, Paris, 2021

Bubka Vidéo 0’33’’ 2018

SHENGQI KONG

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KAREN LUONG

Face à l’angoisse de la dématérialisation, la tristesse causée par la disparition des choses oisives, la peur de se perdre dans les réalisations du prestige, un paysage drôle et désolé se crée. Un hommage aux émotions subtiles difficiles à saisir et à décrire, mais qui se sentent inhabituellement vives. Comme le confort sensoriel des prunes astringentes qui nous immergent. DIPLÔMÉE EN 2018 DES BEAUX-ARTS DE PARIS

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Chez Karen Luong, les ressources de l’œil prothétique de la caméra se conjuguent aux techniques du montage pour révéler une vision qui déborde, et déroute l’œil non appareillé de l’observateur. Ses courtes séquences opèrent d’emblée depuis les images puisées au sein de l’histoire du cinéma, et la palette de techniques employées pour extirper le film de ses prémisses narratives. Ainsi, la vidéo Bubka compile des

sauts de l’athlète éponyme, qui concouru sous le maillot de l’URSS avant d’endosser celui de l’Ukraine. Éternellement différé, le saut et le climax n’arrivent jamais, le sportif finissant au contraire par basculer dans une apesanteur inaccessible aux corps physiques dont les images ont le privilège. DIPLÔMÉE EN 2018 DES BEAUX-ARTS DE PARIS


Antonia Impression pigmentaire et tirage chromogène contrecollé sur aluminium 2021 © ADAGP, Paris 2021

Les Récits d’Yves, acte I et II, Le Bobard et Le Cruchon Vidéo 6’35” 2019

Hilliard’s paper balls, Capuche, Note, Cacahuètes, Le monde est une chips, Vieille chaussette Impression pigmentaire et tirage chromogène contrecollé sur aluminium 2020 © ADAGP, Paris 2021

PIERRE SEITER

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Pierre Seiter est artiste photographe. Sa pratique est principalement une pratique de studio. Les grands genres de l’histoire de l’art - nature morte, paysage, portraits - sont au centre de son travail. Par le moyen de la photographie, il vérifie leur actualité en confrontant la sphère de connotations qui accompagne ses images canoniques avec les objets, souvent pauvres, communs, « déjà là », qui peuplent notre vie quoti-

dienne. Chez Pierre Seiter, le portrait n’est pas psychologique. Le modèle, souvent féminin, tient lieu d’acteur. Le costume, le mouvement, l’artificialité de la composition dialoguent certes avec la peinture, mais convoque surtout les impressions d’un récit cinématographique, littéraire, fictif auquel chacun a déjà rêvé.

VINCENT VOLKART

TEXTE DE CLÉMENT BOUISSOU

DIPLÔMÉ EN 2017 DES BEAUX-ARTS DE PARIS

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Dans cette pièce, nous rencontrons Yves, une sorte de Don Quichotte contemporain, qui élabore un monde de toutes pièces pour se distraire du réel et s’extraire de sa violence. Lancé au centre d’un dispositif ludicoabsurde, il évolue tel une bille dans un jeu de réactions en chaîne, activant tour à tour les différentes sculptures présentes sur les écrans dans une boucle sans fin. Ces saynètes burlesques sont comme des choré-

graphies exagérées de moments de vie, de scènes quotidiennes, qui s’esthétisent et se mystifient. Yves exagère, déforme et déguise ce monde qui l’entoure pour mieux l’habiter.

DIPLÔMÉ EN 2020 DES BEAUX-ARTS DE PARIS


ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

Alètheia • Brice Bammez • Andrés Baron • Audrey Brugnoli & Eleonore Geissler • Alice Brygo • Angèle Damade • Esther Denis • Louise Desnos • Fares Hadj Sadok • Balthazar Heisch • Label Famille • Fabien Leaustic • Louise Le March’adour • Clémence Mars • Marin Martinie • Juliette Nier • Jane Peynot

Depuis 250 ans, l’École des Arts Décoratifs de Paris forme et révèle des talents uniques. L’école est aujourd’hui largement reconnue dans les sphères internationales artistiques, culturelles et économiques. Lieu de foisonnement intellectuel, créatif et artistique, l’école propose dix spécialisations : architecture intérieure, art-espace, cinéma d’animation, design graphique, design objet, design textile et matière, design vêtement, image imprimée, photo / vidéo, scénographie. Une sélection d’une vingtaine de ses artistes diplomé.e.s est proposée par la commissaire d’exposition Alexandra Fau. Différentes sections de l’école sont représentées : photo-vidéo, art et espace, design textile, etc. 21

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Welcome to Alètheia ! Installation techniques mixtes affiches, vidéo 2019

ALÈTHEIA

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Alètheia est une vision exacerbée de notre ère spectaculaire : tout n’est que décor en carton-pâte, simulacre et faux-semblants. La culture à l’ère du slogan, l’autorité masquée, le deuil indolore, le repas fantasmé, le voyage mirage. À la manière d’un décor cinématographique, Hugo Dumont et Anthony Vernerey mettent en scène différents pôles : police, agence de voyages, bibliothèque et pompes funèbres. Ils démontrent ainsi

la possible hégémonie d’Instagram sur la société du futur où l’image dépassera l’idée, où la perception passera outre la réflexion.

DIPLÔMÉS EN 2019 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Seaspotting tissus, cuivre, cuir, photographies 2019

BRICE BAMMEZ

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Certaines réminiscences d’un passé proche, tels que les blockhaus et les ruines industrielles présents le long des plages du Nord de la France, nous ébranlent par leur caractère tragique et leur charge émotionnelle. Ces formes massives qui peuplent notre paysage quotidien donnent alors naissance à un vestiaire iconique inspiré du workwear. Les détails utilitaires essentiels qui le dessinent sont soulignés, rigidifiés, comme impo-

sés dans de simples formes industrielles. Pour autant, ces silhouettes monolithiques ne sont pas si insensibles ; elles fixent un instantané de ces lieux.

Portals vidéo 6’, produit par Le Bal 2019

ANDRÉS BARON

DIPLÔMÉ EN 2019 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

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Ce film est conçu comme un écho aux Ateliers Tactiles de l’artiste Bruno Munari. Des séances visaient à éveiller chez les enfants le sens du toucher en utilisant différentes surfaces, couleurs et échelles. Bruno Munari a fait de ces œuvres une documentation photographique précise, dont l’artiste s’inspire. En travaillant avec des élèves d’une école primaire à Paris, il propose de réaliser un script basé sur l’interaction

des miroirs et ses possibilités plastiques, narratives et sonores en relation avec la caméra, le corps et la dynamique de groupe.

DIPLÔMÉ EN 2016 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Soleil Noir sérigraphies sur plexiglas, acier, 2019

Les Îles périphériques vidéo, 21’ 2020

In Fictio Silico installation 2018

ALICE BRYGO

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Soleil Noir Les sérigraphies reprennent des schémas de vulgarisation scientifique des coupes d’une bombe à hydrogène lors des cinq étapes de l’explosion. L’imagerie scientifique abandonne ici sa fonction explicative pour adopter celle de l’architecture religieuse, faisant appel au moment de bascule où l’intelligible laisse place à la fascination. Dans la symbolique alchimique, le soleil noir correspond aux impuretés de l’or vulgaire, menant à la putréfaction. Ainsi erre la pensée analogique : de la transmutation alchimique vers la fusion nucléaire, de l’or vulgaire à la vulgarisation scientifique, de la puissance contenue dans la bombe vers l’origine du sentiment sacré, de la fascination pour la destruction jusqu’au sentiment contemporain d’une perte de savoir et de sens.

Les Îles périphériques Le jour se lève sur un échangeur autoroutier, autour duquel une fête se termine et un camp s’éveille. D’errances en naufrages, la nuit semble refuser de prendre fin. Inspiré par l’architecture des croisements autoroutiers en périphérie parisienne et par les écosystèmes qui s’y forment, le film raconte la cohabitation fragile et paradoxale entre deux communautés de passage. Sur le mode du conte, l’esthétique survivaliste de la rave se confronte à la réalité urbaine de la survie, dans une atmosphère où tout semble au bord de la chute.

AUDREY BRUGNOLI & ÉLÉONORE GEISSLER

DIPLÔMÉE EN 2016 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

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In Fictio Silico est un terrain de recherche fictif qui explore les nouvelles implications de la biologie synthétique et des algorithmes dans l’étude du vivant. Cette expérience sensible puise dans notre tendance à nous projeter émotionnellement dans la technologie. En partant du principe que la fabrication du vivant est un ensemble de processus encore imparfaitement connus et maîtrisés, des formes de vie extra sensibles ont été imaginées afin de comprendre et

de manipuler le vivant dans ses dimensions physiques, perceptives et imaginaires. REMERCIEMENTS  : CHARLES H. WOLFF, CLARA L. SCHMIT, CLÉMENT BARBISAN, COLINE ZUBER, CYRIL MULLER, ÉLÉONORE VERGER, FLORIAN DELGEHIER, HUTONG PRODUCTIONS, RUARI PIROUÉ, ZAKARIA SEDRATI.

DIPLÔMÉES EN 2018 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


L’Étant techniques mixtes : eau, encre noire, poudre nacrée, mousse, plantes, terre,céramique, oiseau naturalisé, miroir, mousseline de soie, métal 2020

Parade vêtements, accessoires, étendards, photographie 2019

ESTHER DENIS ANGÈLE DAMADE

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Le vêtement de la collection Parade se raconte. De toutes les typologies de vêtements, ce sont ceux de la parade militaire qui s’affirment le plus : coupes, matières et couleurs sont destinées à célébrer et à indiquer une hiérarchie. Ces classements, qui marquent d’ordinaire les grades et les exploits, sont ici détournés pour souligner la construction des tenues. Le vocabulaire de la parade militaire se fait légende, notice du vêtement.

DIPLÔMÉE EN 2016 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

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L’installation L’Étant propose une représentation du Paradis à travers l’ombre, l’écho et le reflet : les « figures du double » selon l’expression du philosophe français Clément Rosset. L’espace est mis en scène à la manière d’un diorama : un étang, entouré de narcisses parmi lesquels repose une vanité. L’eau est trouble, obscure. Pareille à un miroir noir, elle laisse apparaître à sa surface les reflets d’une existence céleste, un simulacre de l’Infini, une image de l’image, un reflet du reflet. Cette installation convie la présence et l’absence, le réel et l’irréel, la vie et la mort, l’ombre et la lumière…

CHORÉGRAPHIE Cassandre Cantillon, Cintia Sebok & Cheyenne Illegems  IMAGES Charlotte Muller  CRÉATION SONORE Nathan Van Brande  TAXIDERMIE  Pierre-Yves Renkin  CRÉATION TEXTILE Mathilde Vanlint  MAPPING Pierre-Yves Dougnac. AVEC LE SOUTIEN DE LA CHAIRE « JEUNE CRÉATION ET SACRÉ » INITIÉE PAR LA FONDATION D’ENTREPRISE AG2R LA MONDIALE POUR LA VITALITÉ ARTISTIQUE EN PARTENARIAT AVEC L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

DIPLÔMÉE EN 2020 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Des femmes sous influence Photographies argentiques et numériques 2018 - 2020

Office for flaneurism techniques mixtes 2020

LOUISE DESNOS

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« Tu ne crois pas que je comprends ? Rêver vainement d’exister. Ne pas avoir l’air, être réellement. À chaque instant consciente, vigilante. Mais un abîme sépare ce qu’on est pour les autres et pour soi-même. Sensation de vertige et désir constant d’être enfin découverte. D’être mise à nu, découpée en morceaux et peut-être même anéantie. Chaque information, un mensonge, Chaque geste, une tromperie, Chaque sourire, une grimace. Se suicider ? Oh, non ! C’est affreux. Ça ne se fait pas. Mais on peut être immobile et silencieuse. Au moins, on ne ment pas. On peut se replier, on peut s’enfermer en soi. Alors plus de rôle à jouer, plus de grimace à faire, plus de geste mensonger. Du moins, on croit. Mais la réalité est obstinée. Ta cachette n’est

pas étanche. La vie s’infiltre partout. Tu es obligée de réagir. Personne ne se demande si c’est réel ou non, si tu es vraie ou fausse. Il n’y a qu’au théâtre que ces questions comptent. Et encore… Je te comprends Elisabeth. Je comprends que tu te taises, que tu sois immobile. Que tu aies monté cette apathie en un système fantastique. Je te comprends et je t’admire. Tu devrais jouer ce rôle jusqu’à ce qu’il soit épuisé. Qu’il ait perdu tout intérêt. Alors tu l’abandonneras. Comme, petit à petit, tu as quitté tes autres rôles ».

FARÈS HADJ-SADOK

EXTRAIT DE PERSONA D’INGMAR BERGMAN

DIPLÔMÉE EN 2017 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

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En envisageant le désordre de sa chambre comme un nouveau paysage, le serendipe qui habite ces lieux transforme les objets de son quotidien en objets surréalistes. Archivant l’ordinaire, collectant les preuves tangibles de son existence, puis les sublimant, il les fait correspondre avec son environnement. Ses chemises deviennent des enveloppes, qui en parcourant le temps et l’espace, s’affranchissent d’un corps pour exister dans la réalité d’autres personnes, s’enrichis-

sant ainsi de nouvelles traces, de nouvelles histoires, de nouvelles passes. Un foulard s’est métamorphosé en échiquier, que l’on met autour de son cou et qui finira par s’envoler. Des chaussures se logent dans la moquette et un carnet de timbre prend le pouvoir d’un ex-voto. DIPLÔMÉ EN 2020 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Mid Vet Almel Seme Uadarraï installation multimédia 2019

Plateforme 2020

LABEL FAMILLE BALTHAZAR HEISCH

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L’installation est une concrétion d’œuvres comme les lits de rivière en produisent. Trois échelles de pierres sur lesquelles l’artiste a gravé des formules en sa propre langue livrent leur poème. La première, la plus haute, est une pierre fendue de montagne ; le texte y est inscrit en écriture automatique : l’artiste ne sait pas lui-même ce qui y est dit. La seconde est une pierre de rivière. L’eau qui la porte est celle de la pes-

quière, un bassin de rétention et distribution des eaux de montagne. La troisième est une pierre de désert cueillie dans le sable, que le temps et le soleil ont transformée en fines couches vitrifiées, à travers lesquelles – quand elles ne font pas miroir – on peut lire un mot. DIPLÔMÉ EN 2019 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

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Fondé par Cyril Quenet (Design graphique) et Camille Zonca (Design objet), Label Famille est un réseau de créateurs, d’artistes, de designers, de curateurs, de planneurs stratégiques, d’illustrateurs, de vidéastes et de scénographes. Pour répondre aux problématiques des entreprises, des marques et des institutions culturelles, Label Famille crée des œuvres collectives à la croisée de l’art, du design, du conseil et de la stratégie. Au travers d’expositions, d’événements et de publications, le label valorise également les créations personnelles de ses membres et s’attache à mettre en avant une nouvelle génération de créateurs indépendants. Label Famille est un label, un label de création.

LES CRÉATEURS DE LABEL FAMILLE  : LAURE ADÉLAÏDE, JOHANNA BENAÏNOUS, MANON BERIOT, SIMON BOLDRINI, JIMME CLOO, STÉVEN COËFFIC, THIBAULT CSUKONYI, VINCENT DESCLAUX, RÉMI DIAS DAS ALMAS, LIONEL DINIS SALAZAR, JOELLE ELHAJJ, MARION FLAMENT, JULIA GAULT, LENNY HUDSON, AGATHE JOUBERT, JENNA KAËS, PHILIPPINE KLAHR, ALBAN LEVEN, LOUIS NÉDELLEC, LOÏC NOTAROBERTO, JONATHAN OMAR, AGOSTON PALINKO, ELSA PARRA, MAXIMILIEN PELLET, MIKHAËL POMMIER, CAMILLE POTTE, VALENTIN ROBINET, JONATHAN RODITI, REBECCA RENAULT, ALEXANDRE SILBERSTEIN, LAURA VERQUERE, JEANBENOÎT VÉTILLARD, PAULINE VIALATTE DE PÉMILLE, QUENTIN VUONG.

DIPLÔMÉS EN 2015 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Zakhar à Nabulon 2019-2020 MAQUETTES : céramique bois, métal 2019 LIVRE : illustrations réalisées au stylo bic, auto-édition 2020

Théinographie 1, 2 et 3, thé, papier velin d’arches, impressions jet d’encre et caisse américaine en chêne 2017 © ADAGP, Paris 2021 Collection privée, Paris Coproduction Art-Exprim/ Cité Internationales des Arts.

FABIEN LÉAUSTIC

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Les territoires imaginaires des Théinographies évoquent les explorations de notre monde au XVIIIe siècle, les commerces qui en découlent et le début de la cartographie à main levée. Découvrant une tasse de thé oubliée, l’artiste observe la plasticité de la fine pellicule qui la recouvre et y décèle l’image de la tectonique des plaques. Une fois le processus reproduit - à plus grande échelle - et la mince pellicule formée à la surface de l’eau infusée, l’artiste déconstruit la matière, tantôt avec le doigt tantôt avec le souffle. Afin de les ancrer dans la réalité, il y insère une projection carto-

graphique - référence universelle - ce qui confère à ce monde imaginaire sa puissance évocatrice. TEXTE D’ADELINE LACOMBE & ELENA-LOU ARNOUX

DIPLÔMÉ EN 2020 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS ACTUELLEMENT DOCTORANT SACRE – PSL

LOUISE LE MARC’ HADOUR

Dans un conte illustré et mis en scène autour d’une maquette interactive, plongez dans un parcours architectural au cœur de Nabulon, le repère des pigeons noctambules. L’histoire vous mènera alors jusqu’au point culminant des toits de la ville au lever du jour.

ENTRE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS ET LE CENTRE DES MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES DE L’ÉCOLE DES MINES – PARIS TECH

DIPLÔMÉE EN 2019

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DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Brad, heading to Mars installation - performance 2018

CLÉMENCE MARS

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Brad, Heading to Mars est une forme de science-fiction inspirée des Chroniques martiennes de Ray Bradbury qui raconte la colonisation américaine de Mars, nouveau « rêve américain ». Dans le livre, Brad veut partir mais, à cause de son statut de simple citoyen, il n’est pas accepté à bord de la fusée. Persuadé qu’il partira un jour, il commence à fantasmer l’expédition au point qu’elle en devient réelle.

Ici, la scénographie reproduit l’expérience de Brad entre rêve et réalité. Le décor, animé par la lumière - dissimulé sous la lumière rouge, révélé sous la lumière bleue - contribue à dévoiler la planète que se construit Brad, entre fantasme et réalité.

Template Message film d’animation, 10’ 56’’ 2018

MARIN MARTINIE

DIPLÔMÉE EN 2018 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

Template Message explore, au fil d’une démonstration visuelle absurde, la tension entre animation et fixité dans notre expérience contemporaine des images. Dans un chaos de signes textuels et iconiques en liberté, le plaisir du dessin demeure et survit à toutes les destructions. DIPLÔMÉ EN 2019

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DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Radian ] 390 ; 710 [ ? créations textiles en polyester et polyamide dessins par chromatographie 2017

À propos de ce qui se passe - épisode 2 : le musée de Damas vidéo, 20’ 2019-2020

JULIETTE NIER

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Créé dans le cadre de CENT/Mille ans, projet de Mathilde Ayoub, À propos de ce qui se passe est un cycle de performances à la croisée de la didactique visuelle et du théâtre d’objets, conçu par l’artiste comme une pastiche d’émissions de télévision, afin d’interroger notre rapport au monde et à ses médiations. Ici, elle nous propose sous format vidéo le second épisode de ce cycle racontant l’histoire de la

construction du Musée de Damas, prise entre différents faits historiques, géopolitiques et mathématiques : un long calcul de l’invention du 0 à nos jours, en passant par la chute de l’Empire ottoman, le Front Populaire et les coups d’états militaires.

JANE PEYNOT

DIPLÔMÉE EN 2018 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS

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Notre environnement est saturé d’entités impalpables. Nous côtoyons en particulier à différents degrés d’intensité des ondes lumineuses. À travers une collection de textiles, ces rayonnements électromagnétiques sont perçus comme des présences fantomatiques  : leur existence quotidienne est mise en évidence par un choix de matières exclusivement synthétiques comme le polyester et le polyamide ainsi

que par des jeux de transparence suggérant la porosité des corps à leur contact. Les choix chromatiques et les rythmes des rayures produisent une impression de vibration et de mouvement, propices à témoigner de l’étrangeté de ce qui nous transperce et que l’on ne voit pas. DIPLÔMÉE EN 2017 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE

Vivien Ayroles • François Bellabas • Camille Kirnidis • Elsa Leydier • Robin Lopvet • Vincent Marcq • Prune Phi • Robin Plus • Gaël Sillère • Heng Zheng

Fondée en 1982 à Arles, l’École nationale supérieure de la Photographie est un établissement public administratif d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de la Culture. Lieu singulier d’expérimentation, de recherche et de création, l’école s’est toujours adaptée aux mutations techniques du médium photographique, tout en développant une réflexion critique sur l’image, ouverte aux différents arts. À l’issue de leur cursus, les différentes promotions de l’ENSP, près de 650 élèves, irriguent tous les territoires de l’image comme photographes auteurs, vidéastes, artistes, enseignants, iconographes… Une dizaine de photographes sélectionné.e.s conjointement entre l’école et La Villette présentent leur travail dans le parcours de la Grande Halle. 41

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Aygalades Tirages, impressions jet d’encre 2018

VIVIEN AYROLES

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En suivant le cours du ruisseau des Aygalades, Vivien Ayroles effectue une traversée des quartiers nord de Marseille. En quelques kilomètres, on passe des anciennes industries aux nouveaux ensembles Euroméditerranée, des cités aux anciens bourgs réinvestis. Entre perspectives et murs aveugles, falaises calcaires et dalles de béton, il s’attache à l’environnement, observe les formes et les sujets exprimant

cette vitalité sourde des lieux. Aygalades fait partie des Cartes postales méditerranéennes et a été réalisé avec le soutien d’Olympus France.

DIPLÔMÉ EN 2017 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE


MOTORSTUDIES_EFLA_ TIRERIBBON 2021 © ADAGP, Paris 2021

FRANÇOIS BELLABAS

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Projections Collages, impressions Fine Art sur papier mat 2019

« MOTORSTUDIES (MS), est un projet tentaculaire dont le nœud central est une banque d’images constituée des photographies que je réalise à Los Angeles, ville hautement symbolique que j’aborde par le prisme de l’automobile et de la photographie. MOTORSTUDIES_ EFLA_TIRERIBBON est l’expression en image de la mutation de l’ère industrielle vers l’ère de l’information-temps réel. Le point de départ est l’image d’un

réseau autoroutier, une photographie que j’ai prise à L.A. en 2016. Dans cette architecture de béton armé sur fond de ciel bleu au soleil couchant, j’ai reconnu une sculpture mentale, métaphore de MS. Je me suis intéressé à la fabrication de cet imaginaire en le déconstruisant via la technologie 3D. »

CAMILLE KIRNIDIS

DIPLÔMÉ EN 2015 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE

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À une époque où l’affirmation de la femme est au centre des préoccupations, le concept de la beauté féminine se trouve souvent réévalué pour évacuer une superficialité trop encombrante. Vecteur principal de la diffusion de cette beauté répondant aux conventions sociales, prônant parfois l’idée d’une femme-objet, la presse constitue ici la matière première de Camille Kirnidis. Elle récupère ainsi le flot

d’images présentes dans les magazines et les détourne en vue de leur donner un sens nouveau, de les réactiver dans un autre contexte. Les visages sont alors évacués du portrait pour révéler un imaginaire, dévoiler des paysages mentaux. DIPLÔMÉE EN 2017 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE


Plátanos con Platino Collages (tirages jet d’encre, journaux colombiens, cadres en bois) 2017 © Adagp, Paris, 2021

ELSA LEYDIER

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´ en Ce travail a été réalisé dans la région du Choco Colombie, région connue comme la plus pauvre du pays et l’une des plus violentes. Elsa Leydier a choisi de l’aborder avec un point de vue différent des récits habituels en la dépeignant à travers le prisme de sa richesse : le territoire est, en effet, également le plus riche du pays en termes de biodiversité, même si cela n’est que rarement mentionné par les médias. Les images « pop », lumineuses et lustrées forment une réflexion sur la manière dont on peut jouer avec

l’image que l’on rapporte d’un territoire, dont on peut en construire et instrumentaliser les récits. Mais ce travail est aussi une tentative de s’élever contre les mauvaises nouvelles, pour mettre en lumière des points de vue plus positifs et optimistes. Projet réalisé grâce au soutien de l’Alliance Française de Bogota et de l’ENSP Arles.

Tout doit disparaître Vidéo, 68’, 2016

ROBIN LOPVET

DIPLÔMÉE EN 2015 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE

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Vidéo réalisée à New York, pendant un post-diplôme de trois mois à l’International Center of Photography entre octobre et décembre 2015, et deux semaines en novembre 2016. Alors qu’il a vécu toute sa vie dans des petites villes de province, Robin Lopvet passe quelques mois à New York dans le cadre d’un post-diplôme. Le gigantisme de la métropole, son flux de personnes, d’énergie et d’argent, ainsi que ses

constructions démesurées le saisissent. Il réalise alors un film sur la capitale à partir d’une technique d’animation qu’il met au point en détournant les outils de Photoshop. Image par image, New York se révèle.

DIPLÔMÉ EN 2015 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE


Broken Houses Caissons lumineux, tirages sur papier Blacklit Duratran, 2013-2016 © ADAGP , Paris 2021

VINCENT MARCQ

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Selon Jean Baudrillard, la civilisation urbaine voit se succéder, à un rythme accéléré, les générations de produits, d’appareils, de gadgets, en regard desquels l’Homme paraît une espèce particulièrement stable. Inspiré par cette réflexion, Vincent Marcq porte son attention sur ces objets que l’on n’ose pas jeter et, plus précisément, sur leur lieu de stockage : le garage. Il définit ainsi le garage comme un « musée » intem-

porel où règne une esthétique du désordre. Ces lieux, devenus espace de stockage, de transition, d’attente, livrent une archéologie du contemporain, où se montre le déclin d’une société de consommation qui commence à saturer et encombrer l’espace.

Topographies photographie, dessin, fil 2016

PRUNE PHI

DIPLÔMÉ EN 2016 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE

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Les chercheurs de l’Institut de la Vision et du Centre d’Investigation Clinique à Paris œuvrent pour le recouvrement de la vue de patients atteints de maladies dégénératives. Durant sa résidence à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, Prune Phi observe les gestes, collecte des images saisies lors d’auscultations médicales ou en crée de nouvelles avec l’aide des chercheurs. Elle zoome au plus

près de paysages rétiniens pour en prélever des fragments de matière. Par l’incision, la suture ou la coupure de ces échantillons, l’artiste questionne l’aveuglement. Série réalisée dans le cadre du partenariat La recherche de l’Art #5, entre l’École nationale supérieure de la Photographie et l’INSERM. DIPLÔMÉE EN 2018 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE


All Eyes on Us tirages photographiques 2020

Des Fictions Synthétiques Photographies 2016-2020

GAËL SILLÈRE

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Gaël Sillère propose de mettre en scène une galerie d’objets et de personnages, qui se suivent sans se rencontrer. Des objets, aux teintes plastiques, délaissés, détournés, deviennent les accessoires de personnages, bien réels, tendres et singuliers. Ces juxtapositions faussement naïves et spontanées dessinent une fiction inattendue, au décalage et au work in progress assumés. Oscillant entre l’humour et le trouble,

cette série sème une inquiétude indicible qui amorce une réflexion sur notre société de consommation bien plus complexe qu’elle n’y paraît.

ROBIN PLUS

TEXTE DE JULIETTE VIGNON

DIPLÔMÉE EN 2019 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE

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All Eyes On Us décrit un univers et une génération sous descente d’acide, dans laquelle Robin Plus sème le trouble sur le genre, la temporalité et la géographie. Il revendique son appartenance à cette communauté habituée des clubs et des squats et introduit dans cette série ses ami.e.s et ses connaissances. Ces créatures de la nuit prennent placent dans des espaces urbains interstitiels, dont l’existence est souvent menacée par la gentrification et l’uniformisa-

tion des grandes villes. Quand d’ordinaire ces identités sont mises à l’écart, ici elles font figure de divinités post-modernes, évoluant dans un environnement citadin et décadent. Robin Plus met en tension deux entités : individus et espaces. Il révèle les fragilités de chacune et souligne leurs interactions. DIPLÔMÉ EN 2020 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE


HENG ZHENG

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La série photographique YX explore la confusion du photographe face au développement de sa propre communauté. Bien qu’en apparence pleines de poésie, ces photographies ne peuvent être considérées comme une sorte d’éloge naïf de la société rurale, ce qui reviendrait à ignorer la cruauté de la pauvreté. Si l’on ne peut nier les avantages apportés par la modernité, il faut néanmoins reconnaître qu’elle peut

participer à priver une société de son identité propre, comme le décrit l’anthropologue Claude Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques. Le photographe définit cette identité comme “l’arôme” qui tapisse la mémoire de son enfance et qui le pousse à aspirer à une vie simple.

Née d’une volonté politique en 1982, l’École nationale supérieure de Création Industrielle (ENSCI-Les Ateliers) est la seule école nationale exclusivement consacrée à la création industrielle et au design. Il s’agissait alors de rompre avec les modèles académiques en plaçant la création au cœur des préoccupations de la production industrielle et ainsi renouer avec l’esprit du Bauhaus ou du Black Mountain College. À l’ENSCI-Les Ateliers, on « apprend par le faire » : on expérimente, on procède par itération, on manie les incertitudes. On apprend à gérer la complexité, à concevoir des usages et des systèmes dans une démarche socialement responsable. Une quarantaine de jeunes designeuses et designers présentent leurs projets sur près de 130m2 et sont maîtres de leur scénographie.

DIPLÔMÉ EN 2020 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE

ENSCI-LES ATELIERS ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE CRÉATION INDUSTRIELLE

Alice Allen & Diane Arnold • Camille Besse • Nathan Bonnaudet • Camille Bourhis • Camille Chapuis • Baptiste Cotten • Adeline Flous • Mallie Gautreau • Simon Geneste • Julien Gorrias • Claire Gueguen • Nicolas Hervé • Elizabeth Hong • Rui Hua • Annabelle Jung • Emma Lelong • Marie Linder • Aurore Lopez • Betty Lujan • Pierre Marois • Alice Masseron • Adrien Molto • Martin Moreau • Pierre Murot • Sophie Pelletier • Caroline Poureaux-Nery • Victor Ohlmann • Amélie Orhant • Jelena Orlovic • Julien Roussel • Alize Saint-André • Reem Saleh • Marie Simon-Thomas • Hortense Tollu • Leo Verstigel • Louise Walkenaer • Laurène Zyskind

YX Tirages photographiques depuis 2017

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LA FÉMIS ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES MÉTIERS DE L’IMAGE ET DU SON

Marine Atlan • Julie Colly • Fabien Dao • Djigui Diarra • Cécile Paysant • Aurélien Peilloux • Héloïse Pelloquet • Lucile Plumet • Lawrence Valin

Fondée en 1986 à la suite de l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques), la Fémis, École nationale supérieure des métiers de l’image et du son, porte toute une histoire du cinéma français. Classée parmi les meilleures écoles de cinéma au monde, elle forme chaque année soixante étudiant.e.s en réalisation, image, scénario, production, montage, son, décor, scripte, distribution, exploitation, création de séries TV et doctorat de recherche en cinéma. Sur une invitation de La Villette, la Fémis présente les réalisations de jeunes diplômé.e.s entre 2014 et 2017, qui, par leurs créations originales sous forme de courts métrages, proposent un regard singulier sur la création artistique et le cinéma actuel. 57

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Daniel fait face Bathysphère, 57’ 2018

Les Amours Vertes 33’ 2015

MARINE ATLAN

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Marine Atlan est directrice de la photographie et réalisatrice. Elle signe entre autres l’image des films de Louise Hémon, Benoit Bouthors, Caroline Poggi et Jonathan Vinel. Ses films, Les Amours vertes et Daniel fait face ont été distingués dans plusieurs festivals dont le Grand Prix au festival de Clermont-Ferrand et l’Ours de Cristal, mention spéciale du Jury, à la Berlinale.

DIPLÔMÉE EN 2015 DE LA FÉMIS -  DÉPARTEMENT IMAGE


Si tu t’imagines 29’ 2017 L’Autre sur ma tête Atelier Ludwigsburg / 9’ 2018 Cache-Cache Agat films & Cie / 17’ 2020

Le Caïman de Boromo La Fémis, 21’ 2015 Il pleut sur Ouaga Don Quichotte Films 24’30 2017 Bablinga Don Quichotte Films 15’10 2019

JULIE COLLY

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Entrée à la FEMIS, Julie Colly écrit et réalise deux premiers films sur l’adolescence Si tu t’imagines et L’Autre sur ma tête puis Cache-cache qui raconte la révolte d’une petite fille de 8 ans. Avec Camille Apard, elle travaille à l’écriture de la série Dickli: elles seront toutes deux et elles obtiennent la bourse de la fondation Beaumarchais. Actuellement, Julie Colly développe une nouvelle idée de série et des projets de courts et de longs métrages.

FABIEN DAO DIPLÔMÉE DE LA FÉMIS EN 2017 -  DÉPARTEMENT PRODUCTION

Fabien Dao a réalisé trois courts métrages, Le Caïman de Boromo (2015), Il pleut sur Ouaga (2017) et Bablinga (2019), entre la France et le Burkina Faso, le pays de son père. Il écrit actuellement son premier long métrage, et participe à plusieurs projets de séries télévisées. DIPLÔMÉ DE LA FÉMIS EN 2015 -

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DÉPARTEMENT SON


Wellington Jr. 12’10 2015 J. et le poisson Maxime Roy et Patrick Vuittenez, 9’ 2015

Na tout pour elle 25’ 2016 Malgré eux Renaissance Eye

DJIGUI DIARRA

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Djigui Diarra est journaliste, réalisateur et acteur, formé à l’École des métiers de l’information puis à la Fémis où il intègre le programme La Résidence . Son premier court métrage Na tout pour elle, est récompensé dans de nombreux festivals. Après Malgré eux sur les violences policières, Djigui Diarra s’attache à dénoncer les affres de l’esclavage moderne dans son prochain film Juste un moment en cours de production.

CÉCILE PAYSANT DIPLÔMÉ DE LA FÉMIS EN 2015  LA RÉSIDENCE

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Après une formation à l’École professionnelle supérieure d’arts graphiques et d’architecture, Cécile Paysant découvre l’animation de marionnettes tchèques lors de son séjour Erasmus à Prague. Elle intègre la Fémis en 2011 et participe à de nombreux films en tant que décoratrice. Elle développe aujourd’hui plusieurs films en stop motion et un projet de bande dessinée.

DIPLÔMÉE DE LA FÉMIS EN 2015 -  DÉPARTEMENT DÉCOR


Les Chercheurs 28’22 2015 Voyage au CRI Centre de Recherches Interdisciplinaires, 29’50 2016 Ma retenue de Camille Hardouin 4’40 2017 S’il ne restait qu’un chien de D’ de Kabal sur un texte de Joseph Andras, 5’25 2017

Comme une grande 44’ 2014 L’Âge des sirènes Why Not Productions 27’ 2016 Côté cœur Why Not Productions 30’ 2018

AURÉLIEN PEILLOUX

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Après des études en sciences et de la recherche dans différents laboratoires, notamment à l’Institut Curie, Aurélien Peilloux change de voie et intègre la Fémis en section réalisation en 2011. Ses films s’inspirent de son passé de scientifique et montrent la science en train de se faire, dans le secret des laboratoires, avec les questions éthiques que peuvent soulever certaines expériences. Il développe actuellement son premier long métrage.

HÉLOÏSE PELLOQUET DIPLÔMÉ DE LA FÉMIS EN 2015 -  DÉPARTEMENT RÉALISATION

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Héloïse grandit dans l’ouest de la France. Elle intègre La Fémis en 2010, dans la section montage. En 2014, elle réalise Comme une grande, puis L’Âge des sirènes en 2016, et Côté cœur en 2018. Elle est également monteuse, auprès des réalisateurs.trices Camille Lugan, Just Philippot, Sofia Alaoui, Alice Douard, Romain Laguna, Guillaume Brac, Axelle Ropert… Elle prépare actuellement son premier long métrage, La Passagère.

DIPLÔMÉE DE LA FÉMIS EN 2014 -  DÉPARTEMENT MONTAGE


Danien Décembre 26’ 2017 Courir après 18’ 2015 La Jeune Fille et ses tocs 10.15 Productions, 22’ 2019 Les soirs, les matins Atelier Ludwigsburg 8’ 2017

Little Jaffna 18’ 2017 The Loyal Man Agat Films, 37’46 2019

LUCIE PLUMET

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Lucie Plumet a grandi en banlieue parisienne. Après des études de montage à l’INSAS à Bruxelles, elle entre à La Fémis en réalisation. Jeune réalisatrice, elle s’intéresse à la fiction comme au documentaire et ses courts métrages, Courir après, Damien Décembre, et La Jeune Fille et ses tocs sont sélectionnés dans plusieurs festivals (Rotterdam, Locarno, Côté Court, Festival Européen de Brest…).

Elle travaille actuellement à un projet de documentaire et à son premier long métrage Grand Paris.

LAWRENCE VALIN

DIPLÔMÉE DE LA FÉMIS EN 2015 -  DÉPARTEMENT RÉALISATION

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Lawrence Valin a intégré le programme La Résidence de La Fémis et réalisé le court métrage Little Jaffna, pour lequel il reçoit le Prix Canal+ au Festival de Clermont-Ferrand en 2018. L’année suivante, il réalise le moyen métrage The Loyal Man qui est également sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand en compétition nationale et internationale, et pour lequel il reçoit le prix d’interprétation du meilleur comédien.

Depuis, il se concentre sur l’écriture de son premier long métrage, Little Jaffna x Eelam, un film d’infiltration dans la mafia tamoule de Paris.

DIPLÔMÉ DE LA FÉMIS EN 2017  LA RÉSIDENCE


LE FRESNOY STUDIO NATIONAL DES ARTSCONTEMPORAINS

˘ ¸˘ • Eliane Aisso • Alexandru Petru Badelita Shirley Bruno • Le duo Fleuryfontaine • Nicolas Gourault • Félix Luque & Iñigo Bilbao • Yosra Mojtahedi

Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains est né de la volonté du ministère de la Culture et de la Communication d’implanter dans le nord de la France, un établissement supérieur d’enseignement artistique d’un type nouveau, pôle d’excellence d’envergure nationale et internationale, dont les références furent exprimées par quelques formules telles que « un IRCAM des arts plastiques » ou encore « une villa Médicis high-tech ». Sa pédagogie, principalement fondée sur la production d’œuvres de toutes sortes dont le point commun est l’intégration de techniques audiovisuelles professionnelles, en fait un lieu de production, d’expérimentation et de diffusion totalement inédit. Sélectionnée en concertation avec l’école, une dizaine d’artistes présente ses créations, que ce soit sous le format vidéo ou installation. 69

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Ati okuku dé imonlé/ de l’invisible au visible installation sculpture sonore photographie vidéo 2019

ELIANE AÏSSO

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Cette installation nous emporte dans l’univers saisissant des sculptures Assen, provenant de l’ancien royaume du Danhomè. Au total, vingt-deux Assen - du plus grand au plus petit - sont agencés sous forme de spirale. L’ensemble est posé sur un tapis en papier mâché. Des voix animent certaines des sculptures, faisant toute la particularité de l’installation. Elles content les souhaits de réincarnation exprimés

par des personnes précédemment interrogées. Les six photos témoins illustrent le lien entre le défunt et l’incarné, l’invisible et le visible.

DIPLÔMÉE EN 2020 DU FRESNOY STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS


An Excavation of Us video, 11’ 2016

I made you I kill you vidéo, 14’ 2016

SHIRLEY BRUNO 72

Les ombres de l’armée napoléonienne tombent sur les murs d’une grotte mystérieuse nommée d’après Marie Jeanne, une combattante de la révolution haïtienne. Cependant, un mythe local nous raconte différemment l’histoire de son acte de rébellion. La bataille qui se déroula à l’intérieur de cette grotte deviendra la révolte d’esclaves la plus aboutie de l’Histoire.

PRODUCTION LE FRESNOY STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS AVEC LE SOUTIEN DU GREEK FILM CENTRE

ALEXANDRU PETRU BADELITAA

DIPLÔMÉE EN 2017 DU FRESNOY STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS

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« Faire ce film à ce moment de ma vie me paraît primordial pour moi. J’ai toujours ressenti une grande honte à parler de mon enfance et cela me rend triste ». Durant son enfance douloureuse, l’artiste rêvait souvent qu’une star de cinéma américaine le sauverait de son enfer quotidien. Il pense ne pas être le seul à avoir eu un tel rêve. Créer et faire des films

est devenu sa manière de gérer ses traumatismes et de parler au nom de tous ceux qui n’osent pas raconter leurs blessures d’enfance.

DIPLÔMÉ EN 2016 DU FRESNOY STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS


Vitamorphose Installation sculpturale et sonore Silicone, plâtre, haut-parleur 2019 © ADAGP, Paris 2021

YOSRA MOJTAHEDI

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Vitamorphose est une sculpture robotisée, constituée de matières souples et rigides, qui réagit aux autres êtres vivants : leur simple présence va en modifier la structure. Ainsi cet objet qui semble immobile et éteint donnera parfois des «  signes de vie  ». Croissance des plantes, déplacements des étoiles, battement d’un cœur, circulation sanguine… Dans nos vies beaucoup de choses sont imperceptibles. Non pas qu’elles n’existent pas, mais nous ne sommes simplement pas habitués à les voir et les sentir à

notre échelle d’humain. Dans l’intimité de cet espace noir, le spectateur découvre aussi des formes interdites, celles du corps féminin, qui palpite sous sa main. Dans cette obscurité se révéleront alors des formes que l’on ne peut voir, invisibles dans notre monde car volontairement cachées par la législation, la politique, la morale et la religion.

This Means More video, 23’ 2019

NICOLAS GOURAULT

DIPLÔMÉE EN 2020 DU FRESNOY STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS

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Un logiciel de simulation de foule est détourné pour explorer la mémoire collective des supporters de football. Des images de simulation de foule sont confrontées aux témoignages de supporters du Liverpool FC. Ceux-ci font le récit de leur expérience marquée par un événement tragique : la catastrophe de Hillsborough en 1989, où 96 personnes ont perdu la vie et qui changea la nature du football.

DIPLÔMÉ EN 2020 DU FRESNOY STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS


Junkyard vidéo, 6’34” 2019

Ange vidéo, 19’ 2019

FLEURY -FONTAINE

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Ael est un Hikikomori, il vit reclus dans une cabane dans le jardin de son père depuis 13 ans. Il se dévoile petit à petit lors de discussions en ligne au cours desquelles il découvre et explore un jeu vidéo créé spécialement pour lui reconstituant sa chambre, son jardin et la maison parentale. Ce film dresse le portrait fragmenté d’un homme en retrait du monde.

IÑIGO BILBAO & FÉLIX LUQUE DIPLÔMÉS EN 2020 DU FRESNOY  STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS

Junkyard explore les épaves accumulées comme de véritables vestiges archéologiques pour l’avenir, un avenir sous-tendu par les cultures consommatrices de pétrole, de minéraux et de métaux rares dont la voiture est emblématique. FÉLIX LUQUE, PROFESSEUR INVITÉ EN 2018-2019 PAR

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LE FRESNOY - STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS


GOBELINS L’ÉCOLE DE L’IMAGE

Pascale Arnaud • Baryo & Lepto • Adeline Care • Baptiste Lefebvre • Mathilde & Antoine • Marion Maimon • Clémentine Mériadec et Élodie Deshayes • James Molle • Inès Segond-Chemaï • Agathe Sorlet • Hu Yu

GOBELINS s’affirme depuis plus de 50 ans comme l’école de référence « de la création de l’image », de sa conception à sa production. Elle forme plus de 1000 élèves dont 495 apprentis et plus de 2000 stagiaires en formation continue, aux métiers de la photographie & vidéo, de la communication imprimée & plurimédia, du cinéma d’animation, du design graphique, du design interactif et du jeu vidéo. Douze jeunes diplômé.e.s sélectionné.e.s conjointement par GOBELINS et La Villette présentent leurs travaux dans les domaines de la photographie, du graphisme et de l’animation. 79

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Figures paravent en bois tirages impressions jet d’encre pigmentaire 2018

PASCALE ARNAUD

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Cette série est une ode aux femmes, faite par une jeune femme. Une ode à leur corps, leurs courbes, leur beauté, leur finesse, leur complexité, leurs complexes, leur fragilité. Elle poétise sans détour les empreintes du temps sur la chair, les cicatrices et les marques qui adoucissent le corps et le rendent pictural. Ces figures, encadrées d’un châssis de bois et réunies par des charnières, deviennent les battants

d’un paravent qui évoque intimité et pudeur. Au sein de ces deux triptyques, dos à dos, ces corps dénudés se répondent.

DIPLÔMÉE EN 2017 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE


Roadtrip vidéo, 1’ 2019

Aithõ, je brûle tirages sur papier Hahnemühle Fine Art Pearl 285g 2016-2020

BARYO & LEPTO

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ROADTRIP, VIDÉO, 1’, 2019 Taxi driver, un métier où l’on voyage tous les jours, sans jamais aller très loin. Un jour, Taxi driver décide de fuir son quotidien. Mais il revient rapidement à la réalité. Cette vidéo a été réalisée pour le centre commercial Italie Deux.

PORCO ROSSO, VIDÉO, 1’, 2019 Cette vidéo est un hommage au film d’animation Porco Rosso réalisé par Hayao Miyazaki et cite l’une des scènes clés au cours de laquelle le personnage principal fait la rencontre d’une jeune fille dans un atelier. Cette rencontre pousse le personnage à changer son image comme

son comportement. À la manière des tableaux de recherche du studio Ghibli, Baryo & Lepto crée un effet aquarelle en post-production. HISTOIRE DE CHIENS, VIDEO, 1’,2019 Cette vidéo a été réalisée pour L’École des Chiens Guides de Paris, dans le cadre de leur campagne de communication. Baryo & Lepto propose le message suivant : léguez votre patrimoine à l’école car vos biens ne sont pas en sécurité dans les banques. DIPLÔMÉ EN 2019 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE

ADELINE CARE

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~ je brûle est un conte photographique mettant Aitho, en scène la disparition d’une figure humaine dans l’immensité de paysages volcaniques. Ce conte transpose une expérience de déréalisation que la photographe a vécue à l’adolescence. Ce trouble dissociatif étant la sensation d’être détaché de son environnement et de son propre corps, Adeline Care a ainsi développé une esthétique de l’effacement et du

flottement au travers des changements climatiques capturés en haute altitude. Cette disparition de la figure humaine dans un monde en pleine évaporation est accentuée par un travail sur la perte d’échelle ou l’absence de détails et de couleurs.

DIPLÔMÉE EN 2017 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE


Sensibilis vidéo, 1’ 2020

Un diable dans la poche vidéo, 5’40, illustrations 2019

BAPTISTE LEFEBVRE

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Le projet Sensibilis imagine des espèces hybrides dans un monde futuriste où la technologie fusionne avec le vivant. Les végétaux reprennent leurs droits en s’emparant de ces objets technologiques pour accroître leur sensibilité. Ces extensions sensorielles questionnent le futur de notre évolution ainsi que notre rapport à la nature, à l’heure où celle-ci semble être trop souvent délaissée.

MATHILDE & ANTOINE

DIPLÔMÉ EN 2018 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE

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Après avoir été témoin d’un crime, un groupe d’enfants est forcé à garder le silence. Auguste, le plus jeune, trouve le fardeau trop lourd et décide de trahir le secret. Pour le punir, la bande va se débarrasser de lui. Antoine & Mathilde sont un duo de jeunes réalisateurs et illustrateurs basés à Paris. Leur imagination poétique nourrit leur sensibilité et leur appréciation

mutuelle de la mode, des cultures asiatiques et des histoires fantastiques, donnant lieu à une œuvre collaborative hybride.

DIPLÔMÉS EN 2019 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE


Voyage astral, tirages argentiques sur Lambda papier haute réflexion, caissons lumineux 2020

MARION MAIMON

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Voyage Astral est une recherche spirituelle et poétique sur les mondes invisibles. En interrogeant l’avant et l’après-vie sur Terre, la photographe Marion Maimon questionne notre réalité, au-delà du visible, et propose un voyage dans le cosmos. De ce paysage de paix et de plénitude qui ressemble à la nuit, se dégage une lumière bleutée, presque irréelle. Une énergie invisible se ressent à travers la fluorescence des minéraux et de

cette végétation d’un autre monde. Le temps semble s’être arrêté, comme si nous étions soudainement en apesanteur. Très largement inspirée par les phénomènes surnaturels ou inexpliqués relevant du domaine du mysticisme, son écriture photographique se développe tant sur le plan personnel que professionnel. DIPLÔMÉE EN 2017 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE

Gaby & Gusto, installation vidéo, 3’, carton 2019

CLÉMENTINE MÉRIADEC & ÉLODIE DESHAYES 87

D’abord, un univers texturé et coloré, une tonalité naïve tendant parfois vers l’absurde. Puis, un monde cartonné et une aspiration à la poésie soulignée par un style fait-main. Gaby est un film réalisé pour la société Hammerson à destination du centre commercial Italie Deux. Gusto a été créé pour l’École de Chiens Guides de Paris dans le cadre d’une campagne de sensibilisation. Des éléments en carton et une œuvre interactive,

conçus par Élodie Deshayes, donnent vie aux deux univers et à l’extraordinaire machine d’internet.

DIPLÔMÉES EN 2019 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE


(Nothing) Disappeared triptyque, photographies augmentées 2019

Black Sheep Boy vidéo, 14’ illustrations 2019

JAMES MOLLE

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Black Sheep Boy suit les tribulations et péripéties d’un jeune homme à travers un monde étrange et peuplé de créatures anthropomorphes. À la recherche du bonheur qu’il ne sait où trouver, il s’engage dans une quête philosophique et personnelle. Cette histoire, qui peut sembler naïve dans un premier temps, ne l’est pas. Se dégage, au fur et à mesure du récit, une poésie sobre qui ne s’encombre pas de métaphores redondantes.

INÈS SEGONDCHEMAÏ / SAKI DIPLÔMÉ EN 2019 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE

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Que reste-t-il à part des fleurs ? Peut-être des émotions et quelques objets, souvenirs ou totems, restes ou héritage. Les objets que l’on laisse derrière nous se métamorphosent avec notre époque. Digitaux, incarnés, voire métaphoriques, ils prennent parfois des formes abstraites et impalpables à l’image de nos émotions.

Ces nouveaux objets de mémoire se mêlent peu à peu à nos souvenirs tangibles et symboliques, formant une trace matérielle et virtuelle, témoin de notre existence.

DIPLÔMÉE EN 2018 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE


Solar Terms série de 14 illustrations 2018-2019

Sans titre illustrations 2019

AGATHE SORLET

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Diplômée de LISAA et de GOBELINS, l’école de l’image, Agathe Sorlet travaille en tant qu’illustratrice et animatrice à Paris. Elle partage son temps entre son travail professionnel et son travail personnel qu’elle publie quotidiennement sur ses réseaux sociaux. Agathe Sorlet s’inspire des gens qui l’entourent, des femmes notamment, qu’elle croque dans le métro, en terrasse ou au détour d’une balade au jardin du Luxembourg.

HU YU

DIPLÔMÉE EN 2015 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE

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Artiste taïwanaise, Hu Yu s’inspire du calendrier traditionnel asiatique pour réaliser vingt-quatre illustrations, en référence aux vingt-quatre périodes solaires que composent le calendrier. Chaque période est associée à un changement saisonnier, une faune et une flore spécifiques auxquelles Hu Yu rend hommage. À la manière d’un ukiyo-e  - technique japonaise d’estampe -, Hu Yu débute par la réalisation

d’un dessin-maître à l’encre. Les dessins sont, ensuite, colorisés numériquement et imprimés au pochoir en quadrichromie.

DIPLÔMÉE EN 2018 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE


ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE PARIS-MALAQUAIS

Yasmina Ayuch • Prudence Picavet • Florian Playe • Chloé Redelinger • Albane Schaeffer • Charlotte Vermeulen

Au cœur de Paris, sur la rive gauche de la Seine et face au musée du Louvre, l’École nationale supérieure d’Architecture Paris-Malaquais est, depuis sa création en 2001, en constante évolution et interaction avec son environnement. Elle s’investit notamment dans une politique de recherche en architecture et développe une série d’expositions, de conférences, de colloques internationaux et de publications. Une équipe de scénographie est spécialement constituée pour l’exposition par des étudiants de l’école, en collaboration avec les Beaux-Arts de Paris et l’École des Arts Décoratifs de Paris. Elle est encadrée et accompagnée par l’équipe de scénographie de La Villette pour proposer un parcours original dans la Grande Halle. 93

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Maquette de la scénographie réalisée par les étudiants de l’école Paris-Malaquais, à l’échelle 1/50e

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Pour la première fois, 100% L’EXPO investit également le parc de la Villette avec un parcours d’installations et une exposition de photographies en plein air, une occasion unique pour découvrir le parc à travers le prisme de la jeune création contemporaine. 97

ŒUVRES EN PLEIN AIR

Adeline Care • Charlotte Denamur • Valentin Guillon • Amandine Guruceaga • Prosper Legault • Louise Mutrel • Ji-Min Park • Gwendoline Perrigueux • Leïla White-Vilmouth

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Aithô, je brûle Photographies imprimées sur vinyle adhésif 2016-2020

ADELINE CARE

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Pour 100% L’EXPO, elle investit le jardin des miroirs avec sa série Aithô, je brûle, un conte photographique mettant en scène la disparition d’une figure humaine dans l’immensité de paysages volcaniques. Avec de cette série, l’artiste développe une esthétique de l’effacement et du flottement, au travers de changements climatiques capturés en haute altitude. DIPLÔMÉE EN 2017 DE GOBELINS, L’ÉCOLE DE L’IMAGE


Lunatique & Passion tissus, peinture acrylique et vinylique 2017 © ADAGP, Paris 2021

La Volée d’essai peinture acrylique 2021

CHARLOTTE DENAMUR

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Dans le cadre de 100% L’EXPO, Charlotte Denamur présente deux peintures monumentales sur tissus, Lunatique et Passion, qui occupent une partie du péristyle de la Grande Halle, à la manière de deux grandes voiles accueillant les visiteurs. C’est ici une véritable expérience sensorielle que propose l’artiste qui envisage la peinture comme une découverte de la couleur dans l’espace.

VALENTIN GUILLON DIPLÔMÉE EN 2016 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES BEAUX-ARTS DE LYON

À l’occasion de 100% L’EXPO, il réalise une grande fresque sur la façade de Little Villette. Une œuvre participative dont les motifs abstraits et géométriques se transforment en cibles, un véritable terrain de jeu que les visiteurs peuvent investir en inventant leurs propres règles. DIPLÔMÉ EN 2016 DE L’ÉCOLE DES

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ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


La Liqueur des Hollandais acier et PVC 2021 œuvre coproduite avec l’entreprise CIFRA © SAIF, Paris 2021

Toujours + bois, acier, dibond, pvc, LED, tubes fluorescents et néons 2021

AMANDINE GURUCEAGA

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Née en 1989 à Toulouse, elle vit et travaille actuellement. Pour 100% L’EXPO, l’artiste présente une sculpture qui joue de l’hybridation entre le PVC extrudé et l’acier, matériau cher à sa pratique. Le titre de l’œuvre fait référence aux quatre chercheurs hollandais à l’origine de l’invention du PVC. À travers cette réalisation, Amandine Guruceaga pose un regard sur la transformation des matériaux et l’état transitoire des éléments.

PROSPER LEGAULT DIPLÔMÉE EN 2013 DE L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS DE MARSEILLE

À l’occasion de 100% L’EXPO, l’artiste installe sur le fronton de la Grande Halle de La Villette un extravagant assemblage d’enseignes aux proportions, couleurs et motifs multiples. Apparaît alors au-dessus de nos têtes une équation explosive aux couleurs électriques. DIPLÔMÉ EN 2020 DE L’ÉCOLE

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DES BEAUX-ARTS DE PARIS


Afterimages risographies / impressions sur tissus 2021

LOUISE MUTREL

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Why are they crying? I know that autumn has gone and Their possibility of love has gone with it. Cruising the sea of independence that you call solitude, Hoping that your eyes-my sister-will be athirst again. Latex, peinture, pigments, chaînes, perles, strass, tissus, photomontage imprimé sur vinyle adhésif 2021 © ADAGP, Paris 2021

Née en 1992, Louise Mutrel travaille entre Arles et Paris. À l’occasion de 100% L’EXPO, ses risographies se déploient sur la grande vague métallique qui traverse le parc, sous forme de drapeaux aux couleurs vibrantes et saturées. L’artiste nous propose une promenade au cœur d’une série photographique réalisée au Japon, des pachinkos aux salles d’arcades en passant par les Love Hotel.

JI-MIN PARK

DIPLÔMÉE EN 2019 DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE

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Née à Séoul en Corée du Sud en 1988, Ji-Min Park vit et travaille à Paris. L’artiste investit une des galeries de La Grande Halle de La Villette avec une installation de plusieurs cocons aux matériaux hybrides. Inspirée par l’imagerie des rituels chamaniques coréens, Ji-Min Park développe un univers graphique qu’elle déploie sur la façade vitrée, témoignant de sa fascination pour cette tradition spirituelle très populaire en Corée et majoritairement performée par des femmes nommées les mudangs.

DIPLÔMÉE EN 2016 DE L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Entouteondulation tissus néoprène œillets et sangles 2021

A bar for those who are left matériaux multiples 2021

GWENDOLINE PERRIGUEUX

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Avec ses sculptures, Gwendoline Perrigueux s’amuse à caresser un imaginaire à haut potentiel érotique. Pour 100% l’EXPO, l’artiste nous invite à explorer un plaisir personnel qui est celui du non-dit, un jardin secret qui vient trouver à La Villette un lieu où il peut s’épanouir. Entouteondulation offre un nouveau monde de possibles à travers un dispositif où la matière néoprène s’acoquine avec de la sangle et dont les ondulations

mouvantes deviennent le support d’abondants récits charnels et d’infinis fantasmes, faisant corps avec l’architecture et son environnement.

LEÏLA WHITEVILMOUTH

DIPLÔMÉE EN 2013 DE L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS DE PARIS

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Pour 100% L’EXPO, Leïla White-Vilmouth investit le hall d’accueil de la Grande Halle de La Villette, désertée depuis plus d’un an par ses spectateurs. Avec poésie, elle nous plonge dans une atmosphère sonore et méditative en mettant en scène un café délaissé. Sur des tables de bistrots gisent des livres abandonnés, tandis que doucement des plantes exotiques envahissent l’espace et que la terre déborde des jardinières.

ETUDIANTE EN 3E ANNÉE À L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS DE PARIS


À chaque édition de 100% L’EXPO, des folies de l’architecte Bernard Tschumi qui parsèment le parc de la Villette participent à cette mise en valeur de la jeune création. 109

LES FOLIES

ExpoAction Villette Makerz *DUUU radio

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ExpoAction, Infinite Creativity for a finite world

FOLIE DES FÊTES / EXPO ACTION

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Sur une invitation de Villette Makerz, le projet ExpoAction, Infinite Creativity for a finite world s’installe dans la folie des fêtes, et met en lumière la capacité unique du design à révéler, faire résonner et valoriser des pratiques modestes et sobres dont la résilience a été prouvée par le temps. Plus qu’une simple exposition, le projet explore huit champs d’action valorisant les élans créatifs collectifs et le pouvoir du lien social : des actions responsables, réparatrices et respectueuses de la fragilité de l’humain, du non humain et de la finitude de la planète, suivant

des modèles co-initiés par des artistes internationaux, et en attente d’être questionnées, modulées, partagées et reproduites… ad infinitum ! CO-PRODUIT PAR L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS, INFINITE CREATIVITY FOR A FINITE WORLD S’INSCRIT DANS LE PROJET DE RECHERCHE EU CREATIVE EUROPE 4CS - FROM CONFLICT TO CONVIVIALITY THROUGH CREATIVITY AND CULTURE SOUS LE COMMISSARIAT D’ANNA BERNAGOZZI.

L’ÉCOLE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS


Villette Makerz

Gut Feelings Louise Siffert 2021

FOLIE DES MERVEILLES / VILLETTE MAKERZ 112

Dans la folie des merveilles, Villette Makerz accueille une exposition en ligne et des actions dans le parc autour des imaginaires Low Tech : autour des dimensions culturelles et philosophiques de technologies utiles, durables, accessibles et relatives aux contextes. Avec des propositions de jeunes artistes issus de l’ENSCI-les Ateliers, de l’École des Arts Décoratifs de Paris, de l’École Boulle et de l’Université Technologique

de Compiègne, nous vous invitons à repenser nos façons de faire, de vivre, et d’envisager le monde.

CO-PRODUIT PAR VILLETTE MAKERZ ET AZIMIO DANS LE CADRE

FOLIE OBSERVATOIRE / *DUUU RADIO

DE L’APPEL À MANIFESTATION D’INTÉRÊT DE L’ADEME « VERS UNE INNOVATION LOW TECH EN ÎLE DE FRANCE - POUR UNE TRANSFORMATION SYSTÉMIQUE DES TERRITOIRES ».

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À l’occasion de 100% L’EXPO, *Duuu radio programme une soirée radiophonique autour du projet Gut Feelings de Louise Siffert, artiste diplômée des BeauxArts de Paris. Avec l’enregistrement sur disque vinyle d’une comédie musicale chantée et jouée par des bactéries géantes, l’artiste propose un nouveau chapitre de son projet sur la fermentation en tant que théorie vivante et palpable qui mêle corps, féminisme,

et collectivité. En parallèle, *Duuu diffuse les portraits sonores d’Elsa Leydier, de Nicolas Gourault et de Juliette Nier, artistes participants à 100% L’EXPO.


100% L’EXPO est aussi l’opportunité de mettre en avant une jeune scène du spectacle vivant, qui à travers la danse et la performance, aborde aussi bien les questions urgentes du féminisme, de la résilience, du décolonialisme, qu’elle explore les différentes formes d’écriture théâtrale avec la poésie et le chant. Récital, monologue, twerk, projections, conférence dansée, création chorégraphique, autant de formes qui ont redonné souffle à la salle Boris Vian de la Grande Halle de la Villette. 115

PERFORMANCES

Patricia Badin & Aïda Bruyère • Habibitch • Smaïl Kanouté • François Sabourin • Eden Tinto Collins & Nicolas Worms

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Musoya

PATRICIA BADIN & AÏDA BRUYÈRE 117

Musoya, terme désignant la féminité en bambara (dialecte malien) est une performance imaginée par Patricia Badin, danseuse de bootyshake et Aïda Bruyère, artiste plasticienne. Allégée de tous les apparats de scène qu’elle utilise habituellement lors de ses performances (costumes, perruques, coiffes, etc.), Patricia revient à l’essentiel de la danse, du corps, du muscle. Elle danse de dos, au rythme lent des images

lumineuses projetées sur son corps musclé. Se créent ainsi différents tableaux de femmes en fonction de la projection, elle est tour à tour emprisonnée, sauvage, libre ou dominée…


Décoloniser le Dancefloor

NEVER 21

HABIBITCH

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Littéraire, historienne et sociologue de formation, militante pour les droits des minorisé.e.s depuis presque 10 ans, Habibitch se construit une pratique de la danse engagée, en créant notamment Décoloniser le dancefloor : une conférence dansée qui déroule en mouvements des questionnements engagés et redonne aux danses de clubbing - et à la mode - une portée politique, à l’intersection de l’histoire et de la sociologie. Pour politiser sa danse et danser sa politique.

SMAÏL KANOUTÉ

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Artiste protéiforme, Smaïl Kanouté est à la fois graphiste, sérigraphe, plasticien et danseur. Il fait partie de cette jeune génération qui renouvelle les codes visuels et esthétiques, toutes disciplines confondues. Ses œuvres sont reconnaissables par des motifs expressifs. Never 21 est tout d’abord un film dénonçant les innombrables décès, principalement par armes à feu, de la jeunesse discriminée des quartiers pauvres

de New York, Rio de Janeiro ou Johannesburg. S’appuyant sur des témoignages, trois danseurs ressuscitent les mots des victimes et de leurs familles. Par leurs corps devenus sculptures, espaces de revendication, objets de résilience, mémorial aussi, ils nous racontent ces vies sacrifiées à un jeu d’échec inéluctable.


Le Poète insupportable

FRANÇOIS SABOURIN

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Numin

Une heure durant, un poète contemporain raconte sa vie en une douzaine d’anecdotes, histoires vécues ou bien rapportées par des amies ou des amis. Récits de fiascos, d’incompréhensions, de réussites éphémères ou d’amitiés déçues, questions d’argent et de reconnaissance. François Sabourin incarne ce poète qui cherche à comprendre la poésie, comment on en vit, comment ça fonctionne. Il se demande quelle

force le pousse à surmonter les frustrations, les échecs, les trahisons, pour faire quand même de la poésie (c’est-à-dire de la littérature déviante).

EDEN TINTO COLLINS & NICOLAS WORMS 121

Numin est un projet qui oscille entre poésie, net-art, performance in situ et opéra de l’espace. Eden Tinto Collins s’empare d’une galerie de personnages archétypes-représentants de notre société contemporaine / avatars personnels et déroule leur parcours entre guerres intérieures et quête d’élévation.


PODCAST PRENDRE PLACE : JEUNE, FEMME ET ARTISTE en partenariat avec manifesto.XXI

Une série en trois épisodes qui, au travers de témoignages d’artistes et de militantes, dénonce les obstacles que les jeunes artistes femmes rencontrent dans leur carrière, tout en mettant en lumière des initiatives porteuses d’espoir. Sur lavillette.com et toutes les plateformes de streaming audio. PROJETS Make my day avec Amandine Guruceaga

DANS LES COULISSES DE LA CRÉATION en partenariat avec le média projets

Composée de journalistes, de critiques d’art et de créateur.ice.s de contenus, l’équipe de PROJETS propose une vision inédite de l’art contemporain et réunit sur la même plateforme des formats innovants pensés pour convenir à l’entièreté des médiums contemporains. Au travers de vidéos aux formats spéciaux et originaux, PROJETS met en avant des artistes de 100% L’EXPO.

SUR LA VILLETTE.COM ET LES RÉSEAUX SOCIAUX

En 2021, 100% L’EXPO se déroule également sur le web pour proposer une offre digitale exclusive, spécialement conçue avec les artistes de l’exposition.

Filtre instagram de Saki

• 60 secondes chrono : l’historienne de l’art Margaux Brugvin présente des artistes en moins de 60 secondes, chronomètre à l’appui. Avec Shirley Bruno, Alice Brygo, Shengqi Kong, Elsa Leydier, Yosra Mojtahedi. • L’entretien pressé : des artistes ouvrent les portes de leur atelier à la critique d’art Anaëlle Pigeat pour une découverte express de leur univers. Avec Angèle Damade, Yoann Estevenin, Fares Hadj Sadok, Vincent Marcq, Ji-Min Park.

PROJETS L’entretien pressé avec Ji-Min Park

• Make my day nous invite à suivre un.e artiste toute une journée, de son processus de création à l’installation de son œuvre, depuis son atelier jusqu’au lieu d’exposition ; une immersion dans les pensées et le quotidien d’un.e artiste. Avec Valentin Guillon, Amandine Guruceaga, Prosper Legault.

CARTES BLANCHES Inès Segond-Chemaï alias Saki, artiste diplômée des Gobelins, crée un filtre Instagram original spécialement pour 100% L’EXPO. Sur le compte Instagram @lavillette.

PROJETS L’entretien pressé avec Yoann Estevenin

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L’artiste Eden Tinto Collins nous donne sa vision de l’exposition à travers ses créations vidéos en plusieurs épisodes. 123

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CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES COUVERTURE L’affiche est une création d’Amalia Khalifa, étudiante aux Beaux- Arts de Paris, réalisée dans le cadre d’un concours organisé auprès des étudiant.e.s des écoles participantes. Rabat recto verso et deuxième de couverture : Nicolas Krief Pages 10, 11, 12, 13, 14, 15, 18, 19, 23, 26 (Soleil Noir), 27, 28, 29, 31, 32 (bas de page), 33, 34,35, 36, 39, 44, 47 (haut de page), 49, 54, 55, 69, 72, 79, 85, 88, 92, 93, 97, 98, 99, 100, 102, 103, 104, 105, 109 : Nicolas Krief Page 16 : Molay Doriane Page 17 : Karen Luong Page 24 : Marie Ward, modèle : Jean Louis Pouilles Page 25 : Andres Baron Page 26, Les îles périphériques : Alice Brygo Page 30 : Louise Desnos Page 32 : Balthazar Heisch Page 37 : Marin Martinie Page 38 : Juliette Nier Page 43 : Vivien Ayroles Page 45 : Camille Kirnidis Page 46 : Elsa Leydier Page 47, bas de page : Robin Lopvet Page 48 : Vincent Marcq Page 50 : Gaël Sillère Page 51 : Robin Plus Page 52 : Heng Zheng Page 59 : Marine Atlan Page 60 : Julie Colly Page 61 : Djigui Diarra Page 62 : Cécile Paysant Page 63 : Aurélien Peilloux Page 64 : Héloïse Pelloquet Page 65 : Lucie Plumet Page 66 : Lawrence Valin Page 70 : Shirley Bruno Page 71 : Alexandru Petru Badelita Page 73 : Nicolas Gourault Page 74 : Fleuryfontaine Page 75 : Iñigo Bilbao & Félix Luque Page 80 : Baryo & Lepto Page 81 : Adeline Care Page 82 : Baptiste Lefebvre Page 83 : Mathilde & Antoine Page 84 : Marion Maimon Page 86 : James Molle Page 87 : Inès Segond-Chemaï / Saki Page 89 : Hu Yu Page 101 : Prosper Legault Page 109 : Béryl Libault Page 110 : Samuel Remy Page 111 : Louise Siffert Page 115 : P. Zverkova Page 116 : DR Page 117 : Henri Coutant Page 118 : DR Page 119 : Eden Tinto Collins Page 120 : Collectif Projets, sauf filtre instagram de Saki

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LA VILLETTE REMERCIE l’ensemble de ses équipes LES PARTENAIRES DE 100% L’EXPO Les Beaux-Arts de Paris • L’École des Arts Décoratifs de Paris • L’École nationale supérieure de la photographie - Arles • L’ENSCI - Les Ateliers • La Fémis • Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains • Gobelins - l’École de l’image • L’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais • Villette Makerz • *DUUU radio LES PARTENAIRES MÉDIAS DE 100% L’EXPO Arte • Beaux-Arts magazine • France Inter • Konbini • L’Œil • Libération • Manifesto XXI • Télérama • Transfuge CONCEPTION, RÉALISATION, PRODUCTION DU LIVRET 100% L’EXPO PAR LABEL FAMILLE DIRECTION ARTISTIQUE Cyril Quenet et Camille Zonca CONCEPTION GRAPHIQUE Agathe Joubert et Pauline Vialatte de Pémille (Studio Double) EXÉCUTION GRAPHIQUE Yuan Cao SUIVI DE CONCEPTION ET DE FABRICATION Bianca de Sangro PAPIERS Creator Star PEFC 100 % 250 g/m² Creator Star PEFC 100 % 115 g/m² TYPOGRAPHIES Generika & Label (©Label Famille) TIRAGE 2000 exemplaires Achevé d’imprimer en mai 2021 sur les presses de l’imprimerie Chirat à Saint-Just-La-Pendue, France

EPPGHV 211 avenue Jean-Jaurès 75019 Paris RCS Paris B 391 406 956 Licences 1-1087013 / 2-1087011 / 3-1087009


L’ EXPO  2021 ARTS PLASTIQUES • DESIGN • ARCHITECTURE  • STYLISME • ARTS NUMÉRIQUES • FILMS  • RENCONTRES • PODCASTS • INSTALLATIONS  • PHOTOGRAPHIE • PERFORMANCES Une exposition de La Villette présentée du 31.03 au 20.06.2021 dans la Grande Halle et les folies  • En plein air dans le parc  • En ligne sur lavillette.com et les réseaux sociaux

En collaboration avec Les Beaux-Arts de Paris • L’École des Arts Décoratifs de Paris • L’École nationale supérieure de la photographie, Arles  • L’ENSCI - Les Ateliers • La Fémis  • Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains  • Gobelins, l’École de l’image  • L’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais et avec Villette Makerz et *DUUU radio

4e de COUV

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