Arthur Nauzyciel |Le Malade imaginaire ou le silence de Molière

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Le Malade imaginaire ou le silence de Molière

24 27.04.2024

ARTHUR NAUZYCIEL
À PROPOS DU SPECTACLE ....................... 3 ENTRETIEN AVEC RAPHAËLLE ROUSSEAU, COMÉDIENNE....................... 4 BIOGRAPHIE ....................................................... 7 DISTRIBUTION ET MENTIONS DE PRODUCTION ............. 8 NOS PARTENAIRES ....................................... 10 SAISON 2023-2024 .................................... 11 RESTONS EN CONTACT ! ....................... 12

À PROPOS DU SPECTACLE

Près d’un quart de siècle après sa création, Arthur Nauzyciel reprend son audacieuse première mise en scène, où dialoguent la comédie de Molière et le témoignage imaginaire de sa fille unique. Les échos de ce mélange entre réel et fiction se prolongent aujourd’hui à la faveur d’une distribution repensée.

En 1999, Arthur Nauzyciel revisitait l’ultime comédie de Molière à la lumière fantomatique d’un texte écrit en 1975 par l’historien Giovanni Macchia, une interview imaginaire d’Esprit-Madeleine Poquelin. La fille unique de Molière y dévoile pourquoi elle récuse sa famille, son père et son nom. Ainsi enchâssée dans Le Malade imaginaire, sa parole sème le trouble. En revenant à cette création, le metteur en scène réaffirme sa conviction que vie et mort s’entrelacent, que le passé nourrit le présent et que l’art peut nous réparer. Lui qui jouait Diafoirus fils interprète cette fois Diafoirus père. À ses côtés : Catherine Vuillez et Laurent Poitrenaux présents, à l’origine, et sept jeunes interprètes issus de l’École du Théâtre National de Bretagne, dont la comédienne Raphaëlle Rousseau dans le rôle de Toinette. À l’épaisseur du jeu d’échos proposé par la pièce, Arthur Nauzyciel ajoute l’expérience du temps passé et la possibilité d’un passage de relais à une autre génération.

Mer au ven 20h • Sam 18h • Durée 2h30

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ENTRETIEN AVEC RAPHAËLLE ROUSSEAU, COMÉDIENNE

Quels souvenirs gardez-vous de votre formation de comédienne au Théâtre National de Bretagne (TNB) que dirige Arthur Nauzyciel ?

Cette formation a été l’occasion de trouver et d’agrandir ma famille de théâtre. J’y ai rencontré des gens avec qui j’ai la chance de continuer à partager le plateau, qui sont devenus des amis, avec qui je parle le même langage. Nous avons été comme “élevés” ensemble et cela crée des liens impérissables et précieux. Je ne peux même pas vraiment distinguer des souvenirs plus “marquants” que d’autres tant ces trois années ont été un bouleversement total, depuis l’événement le plus banal et quotidien jusqu’au plus extraordinaire. Je ne pourrais même pas opérer de hiérarchie entre un souvenir de déjeuner dans la cuisine du 4 e étage du TNB (où se situe l’École) et la rencontre avec certains artistes qui ont changé ma vie. Bien sûr que j’exagère en disant ça mais c’est une façon de dire que c’est une expérience complète, où la vie avec ce groupe m’a profondément et définitivement transformée autant que les chocs artistiques que j’y ai vécus. En revanche, mon plus lointain souvenir, c’est peut-être lors du dernier et troisième tour de sélection au concours, un midi, nous étions tous au restaurant du TNB et quelqu’un a commencé à chanter joyeux anniversaire à Laurent Poitrenaux qui s’apprêtait alors à entrer dans ses fonctions de directeur pédagogique de l’École.

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Nous étions quarante et nous savions que la moitié d’entre nous ne ferait pas partie de la promotion. Nous avons chanté ensemble, tous les candidats et à ce moment-là je me suis dit “c’est vraiment ici que je veux être”.

Vous avez déjà interprété de nombreux textes d’auteurs contemporains (Olivier Cadiot, Mohamed El Khatib, Pascal Rambert). Est-ce que jouer un texte classique – et pas des moindres – fait appel à d’autres ressorts ? Si oui, lesquels ? Jouer un classique suppose de rentrer dans une langue qui, a priori, nous semble plus lointaine que les textes d’auteurs contemporains mais je crois que c’est une idée toute faite qui n’a pas forcément de sens selon certains cas. En réalité, la “langue” chez Molière peut sembler aussi lointaine, étrangère, que chez Pascal Rambert par exemple, qui pourtant est contemporain. Il s’agit, je crois, avant tout de se départir des idées préconçues sur un auteur comme Molière. Nous avons tous, au départ, presque comme une musique qui nous vient spontanément lorsque l’on pense à Molière, un rythme, des “mélodies” qui nous traversent inconsciemment. Ce sont des siècles de jeu qui se sont sédimentés sur un texte. Le travail avec Arthur a été de remettre à plat la lecture du texte, d’ouvrir les sens possibles, de lire d’abord avant de jouer. C’est un long travail là la table pour lire simplement ce qui est écrit, sans présupposé, sans y apposer d’emblée une quelconque idée sur la façon dont telle ou telle chose doit se jouer. C’est un travail d’archéologie, consistant à épousseter avec son petit pinceau, soigneusement, patiemment, des couches et des couches

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accumulées et se départir de tout ça pour entendre ce que le texte a véritablement à nous dire. Ensuite, il est alors possible de jouer des codes attendus sur un auteur comme Molière ou de s’en débarrasser, mais tout cela en conscience.

Au moment où vous interprétez Toinette dans Le Malade imaginaire ou le silence de Molière , comment vivezvous vos expériences simultanées de metteuse en scène ( Discussion avec DS ), de comédienne et d’actrice ( L’ Établi, Les Sentinelles) ?

J’établis un lien très fort entre Le Malade imaginaire et Discussion avec DS qui tous les deux sont des spectacles qui parlent du rapport qu’on entretient avec nos fantômes, avec nos morts. Le Malade imaginaire est une pièce testamentaire dans laquelle Molière organise, ritualise sa mort, convoque les êtres qui lui sont chers, sa famille d’acteurs et d’actrices, les membres de cette troupe intime qui vont l’accompagner dans la mort. Il fait de sa pièce son oraison funèbre, elle est l’occasion de demander pardon, de se réconcilier avec tout un tas de choses. C’est un endroit de réparation de la vie par le théâtre. Il s’agit aussi de ça dans Discussion avec DS : laisser venir ses fantômes pour mieux s’en libérer, réparer par le théâtre ce qui n’a pu avoir lieu de notre vivant, faire des rencontres impossibles en transcendant la frontière entre les morts et les vivants. Jouer les deux en même temps, c’est une grande chance parce que tout communique et se nourrit.

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BIOGRAPHIE

Arthur Nauzyciel est metteur en scène et acteur. Après des études d’arts plastiques et de cinéma, il entre en 1987 à l’école du Théâtre national de Chaillot dirigée par Antoine Vitez. D’abord acteur, il créé ses premières mises en scène en commençant par Le Malade imaginaire ou le silence de Molière d’après Molière et Giovanni Macchia (1999), puis parmi les plus marquantes Jan Karski (Mon nom est une fiction) de Yannick Haenel (2011), La Mouette d’Anton Tchekhov présentée dans la Cour d’honneur au Festival d’Avignon (2012) et récemment Les Paravents de Jean Genet (2023) qui sera programmée à l’Odéon – Théâtre de l’Europe en mai et juin.

À l’étranger, il crée des spectacles repris ensuite en France ou dans des festivals internationaux : à Dublin, L’Image de Samuel Beckett (2006) ; au Théâtre National de Norvège, Abigail’s Party de Mike Leigh (2012) ou encore à Séoul, au National Theater Company of Korea (NTCK), il crée L'Empire des lumières de Kim Young-ha (2016) et Julius Caesar de William Shakespeare à l’American Repertory Theater à Boston (2008) qui sera repris en France en 2025. Il travaille également pour la danse et l’opéra : il met en scène Red Waters (2011), opéra de Lady & Bird (Keren Ann Zeidel et Barði Jóhannsson) qu’il recrée en 2022 à l’Opéra de Rennes ; Le Papillon Noir (2018), opéra composé par Yann Robin et Yannick Haenel (2018), et aux. Il dirige le CDNO (Centre Dramatique National d’Orléans) de 2007 à 2016 puis en 2017, il prend la direction du Théâtre National de Bretagne.

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DISTRIBUTION ET MENTIONS DE PRODUCTION

D’après la pièce Le Malade imaginaire de Molière et le livre Il Silenzio di Molière de Giovanni Macchia

Mise en scène et adaptation Arthur Nauzyciel

Interpréation Hinda Abdelaoui (Angélique)

Aymen Bouchou (Argan / Béralde)

Valentin Clabault (Monsieur Bonnefoy)

Maxime Crochard (Thomas Diafoirius)

Arthur Nauzyciel (Monsieur Diafoirius)

Laurent Poitrenaux (Molière/Argan)

Arthur Rémi (Cléante)

Raphaëlle Rousseau (Toinette)

Salomé Scotto (Béline)

Catherine Vuillez (Esprit-Madeleine Poquelin)

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Assistanat à la mise en scène Raphaël Haberberg et Théo Haugebaert

Scénographie Claude Chestier

Costumes Claude Chestier et Pascale Robin

Lumières Marie-Christine Soma

Création Sonore et régie HF Xavier Jacquot

Régie générale Jean-Luc Briand

Régie plateau Quentin Viandier

Régie son Florent Dalmas

Régie lumière Christophe Delarue

Habillage Charlotte Gillard

Production de la version 2022 Théâtre National de Bretagne

Coproduction Ville de Pau

Production de la première version (1999)

CDDB - Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National, Centre Dramatique National de Savoie, Compagnie 41751/ Arthur Nauzyciel

Ce spectacle est dédié à Claude Chestier et Émile Nauczyciel.

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SAISON 2023-2024

À NE PAS MANQUER

• JULIE DELIQUET

Welfare

• 3 5.05.2024

D’après le film de Frederick Wiseman

• PAULINE BUREAU

Féminines

• 14 17.05.2024

Projet labellisé par Paris 2024 dans le cadre de l’Olympiade Culturelle.

• BARTABAS ET L’ACADÉMIE ÉQUESTRE DE VERSAILLES

La Voie de l’écuyère

• 5 09.06.2024

Projet labellisé par Paris 2024 dans le cadre de l’Olympiade Culturelle.

• BARTABAS

AVEC LE CADRE NOIR DE SAUMUR ET L’ACADÉMIE ÉQUE STRE DE VERSAILLES

Noces de Crins Création 2024

16 23.06.2024

Avec le soutien de Paris 2024 dans le cadre de l’Olympiade Culturelle et de la Métropole du Grand Paris.

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