Bizart magazine #3

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MAGAZINE

NUMÉRO 3 / JUILLET 2013 PHOTOGRAPHIE BERGAMO SUMMER LA PISCINE PAR HUGO SOUCHET SAVAGES PAR JESS IKA PUNK BATHROOM PAR SOLENNE J TROPICAL GARDEN PAR CICCONI IRIDESCENT PAR LE FORESTIER CULTURE LABO ETHNIK FASHION WEEKEND DYNAMO KEITH HARING WEB COMME UN CAMION LE DERNIER CRI



EDITO

L

'été est surement la plus belle des saisons, non seulement grâce aux paysages riches de couleurs mais aussi à tout ces éperdus de mode qui renaissent à la sortie de l'hiver. Dans la mesure où le printemps a fait un passage éclair en France, chaque rayon du soleil de juillet nous caressant le coin de l'épaule est une bonne occasion de sortir sa pièce estivale far. Les tissus plus légers et colorés, les chaussures ouvertes, enfin notre corps respire et on se sent bien. Rien de tel que de râler dans le métro quand on ne sait pas où ranger nos lunettes de soleil. Dans ce numéro 3 vous trouverez une mode internationale de part notre séjour en Italie pour la couverture, d'autre part par notre présence au Labo Ethnik Fashion Weekend qui présente des créateurs africains pour la plupart. Une mode selon le Bizart qui est à la fois au travers de jeunes créateurs encore en école, que de stylistes certifiés. Pour nous le talent n'a pas d'âge, il n'y a pas non plus de sous métier : photographes, maquilleurs, coiffeurs ou modèles tout ces corps de métiers sont indispensables et au même niveau de compétences selon nous. Aussi je ne saurais trop vous suggérer de bien vous saisir de Bizart 3 spécial été et de savourez nos pages mode et cultures tels un rafraichissement de l'esprit loin de la déchéance sociale de Secret Story par exemple.


PHOTOGRAPHIE MADI DERIVERY


3 9

On a testé Cinéma Paradisio L'aperitivo

45

Vincent Bouahom Tatoueur

11

Voyage Multiple Melbourne

49

Jo y Posso Sculptrice fantasmagorique

15

Bergamo Summer Photographie Madi Derivery

50

Culture mode Un langage de cohésion sociale

17

La Piscine Photographie Hugo Souchet

58

Exposition Keith Haring Dynamo Carlos Diez Cruz

19

Golden Hours Photographie Ludivine Jamin

80 94

Culture objet Au peigne fin

25

Tropical Garden Photographie Alexandre Cicconi

Architecture Zaha Hadid

27

Art vivant Scratch M'en Cinq

29

Actualité Labo Ethnik Fashion Week Découverte web Comme un camion Le Dernier Cri

31

Musique Voyage Psyché avec Tame Impala

37

Album French Cowboys

39

Littéraire James Baldwin

41

Poème D

43

Edito Coup d'oeil Araki / O'Keefe

33

Oscar Bijoux Photographie Madi Derivery

104

Iridescent Photographie Nicolas Le Forestier

114

Punk Bathroom Photographie Solenne J Art

120

Savages Photographie Jess Ika Photography

134

Vintage Circus Photographie Madi Derivery

148

Smooth Indolence Photographie Anthony Arqiuer Rédaction

164

Remerciements

180

176


UN JARDIN EXOTIQUE CADRE DE SHOOTING PROCHE DE PARIS, ESPACE DE 2850M2 CONTACT FB: UN JARDIN EXOTIQUE LOCATION


NOM RUBRIQUE



COUP D'OEIL

ARAKI

O'KEEFE LA SEXUALITÉ DES FLEURS MISE À NUE

S

i Noboyushi Araki et Georgia O'Keefe ont un centre d'intérêt commun c'est emprisonner le cœur d'une fleur pour l'exposer au regard des autres, à ceux qui ne le voient pas. Mais quand on pense que presque un siècle les sépare, que l'un est né dans la campagne japonaise et l'autre dans le fin fond des États-Unis, il est surprenant de voir comme leur travail se sont rejoint autour d'un sujet commun. La peintre américaine voulait seulement que les gens voient mieux la beauté des fleurs, car nous passons trop souvent à côté. Alors forcément de l'avoir dans un format gigantesque en face de nos yeux, on ne peut plus rien manquer, au point même où certains y voient des organes sexuels féminins, cependant O'Keefe s'en défendait fermement. Ce qui n'est pas le cas d'Araki, qui revendiquait cet aspect dans son travail, une hyper sexualité, crue pour certains de ces clichés, mais poétique ici. PAR MADI DERIVERY



INTERVIEW

VINCENT BOUAHOM TATOUEURDETALENT

Comment es-tu arrivé dans le monde du As- tu définis ton style? tatouage ? Pour l'instant, je fais principalement ce que les J'ai toujours baigné dans le milieu artistique. J'ai gens me demandent de faire. Cependant, je fait une MANAA Olivier de Serre, maintenant, je n'accepte pas tout. Il y a des tatouages que j'ai fais du design graphique. Sur un coup de tête et refusé, par exemple un tribal avec une tête de je me suis lancé sans aucune formation. Je me loup sur l'épaule. Ce n'est vraiment pas mon suis donc entrainé durant près de 4 mois sur des style. Je commence petit à petit à imposer mes peaux de cochon et puis j'ai fait mon premier dessins et cela a l'air de plaire de plus en plus. tatouage sur mon frère. J'étais stressé. Dans ma tête, je me sentais prêt mais ma main tremblait. Par quels styles es-tu principalement influencé ? Où tatoues-tu, chez toi ou chez les gens ? Je n'ai pas de style bien défini. Cela serait un Je préfère aller chez les gens, car ils sont plus à style plus contemporain avec des lignes épurées leur aise, c'est un terrain qu'ils connaissent. Par et très graphiques. J'aime beaucoup travaillé en contre, s'ils préfèrent le faire chez moi, il n'y a pas noir et blanc. Après, je suis particulièrement attiré de problème. La plupart des fois, les gens c'était par le pointillisme. C'est quelque chose vers quoi des 1er. Au début, c'était des amis proches, ils j'aimerais tendre. C'est en quelque sorte un desavaient confiance. sin dans le dessin.


Quelles parties du corps préfères-tu et dé- je préfère acheté une encre un peu plus cher testes-tu tatouer ? et que mon tatouage dure longtemps que de prendre une encre premier prix. Si je devais choisir, je dirais l'épaule parce que c'est plus facile. Cela dépend plus de la physio- Quels sont tes projets pour 2013 ? nomie de la personne. La partie assez complexe c'est la jambe, car il y a pleins de tendons, c'est Après mes études, j'aimerais aller dans un salon plus délicat. D'autres parties du corps, telles que pour faire une formation ou créer mon propre le bas du dos et le ventre, sont des zones très salon dans Paris. N'importe qui peut devenir sensibles au changement du corps. C'est pour tatoueur mais pour moi un bon tatoueur, c'est cela que je vérifie à chaque fois que la personne quelqu'un qui fait ses dessins. Le but de tout est consciente des risques. cela, c'est que les gens viennent me voir pour mon style. Cela serait la consécration pour moi. Où te fournis-tu ton matériel ? Pour vous tenir au courant de son travail, allez Mes machines, je les achète sur Internet. C'est voir sa page Vincent Tattoo pas spécialement cher, de 50 à 600€. Après, PAR MADI DERIVERY il y a différents types d'encre. Personnellement,


CrĂŠdit Photo Garance Berliet



INTERVIEW

JO Y POSSO LA PROJECTION DE LA FÉMINITÉ À SON PAROXYSME

Pourquoi as-tu choisi pour exprimer ton chose, par exemple un regard tourné par ici, une art le principe du collage ? femme assise sur une autre. Pour moi, quand je regarde mes collages, il y a des histoires. En Cela a toujours été une passion et grâce à des vérité, quand je commence, je ne sais pas où amis, je m'y suis mise réellement il y a 2/3 ans. je vais et puis l'inspiration vient. D'une certaine Au début, je faisais ça uniquement pour moi et un manière, ça canalise toute mon énergie. Depuis, jour, un galeriste m'a donné l'idée de faire des re- je commence à rajouter des mots dans mes colproductions. Tout le monde fait des collages mais lages. Il faut que ça fasse un peu pop. il faut que ça me plaise à niveau de l'équilibre,c cela me prend des centaines d'heures. Je prends Quelles sont tes influences principales ? une figure et je la tourne jusqu'à ce que je trouve sa place. Je découpe tout avant : j'ai plus d'une Dans mes influences, je me nourris essentiellecentaine d'images en attente. Je marche beau- ment des expositions et pas énormément des coup à la couleur, plutôt que les images. Pour gens. Dans les courants, c'est surtout la peinture les premiers, j'ai découpé mes bouquins d'art. classique, cela peut aller de Botticelli à Gauguin. D'habitude, personne ne les voit et je me suis dit Après, il y a aussi le pop-art qui m'inspire beaucomme ça je les verrais. C'est vraiment partir de coup, mais je trouve qu'il y a moins à faire que quelque chose et en faire autre chose. dans le classique, et bien évidemment les pin-up. → Pourquoi les femmes sont au centre de Peux tu nous en dire plus de tes projets ta création? futurs ? Pour moi, cela représente la féminité, c'est en quelque sorte moi que je projette. Je dirais que c'est plus une projection de la sensualité que de la sexualité. J'aime les corps de femmes, notamment pour leur rondeur. Dans tous mes collages, il faut qu'il y ait de la rondeur. J'ai sûrement été influencée par le travail d'Hervé Lewis en faisant du stylisme avec lui. Même dans mes œuvres Harley, il y a toujours une trace de féminité.

Dernièrement, je me suis lancée dans les goodies pour mon stand au mondial de la moto. En fait, je me suis dit qu'ils n'allaient pas repartir avec un collage sous le bras et j'ai donc commencé avec des coques et des montres. Cela a bien marché, c'est pourquoi j'ai continué. J'ai même vendu des coques sur Venise Beach à Los Angeles. Pour le moment, je n'ai pas de projet précis pour 2013. Je suis plus dans la création que dans la gestion. J'attends toujours que ça me tombe du →Mélanges-tu les styles, car on peut voir ciel (rires). J'aimerais bien faire des choses avec du Botticelli et pas loin du Ingres? des lampes et j'attends la réponse pour pouvoir exposer à Los Angeles. Je ne sais pas, il y a toujours une histoire dans PAR MADI DERIVERY mes collages. J'aime quand il se passe quelque


Illustration Julia Dagood


MODE

LA MODE: UN LANGAGE DE COHÉSION SOCIALE

C

’est beau de se dire que l’on s’exprime avec le vêtement. Oui, disons-le, le vêtement est un terrain d’expression qui permet de dire ses passions. C’est d’ailleurs ce qui explique l’existence de mouvements vestimentaires tels que les Punks, les Gothique ou les Emo dont le style s’incère dans un ensemble d’intérêts et de règles beaucoup plus large, ce n’est qu’une pièce d’un puzzle. D’un autre côté, les normes sont tellement importantes que notre expression peut être réduite. On pense notamment aux personnes qui travaillent dans des milieux comme la finance ou encore l’assurance qui se doivent de porter un costume ou un tailleur. L’expression est absente de la tenue – j’entends ici l’expression personnelle car ils expriment, par leurs habits, le fait de travailler dans ces milieux-, ou tout du moins restreinte à un jeu de couleurs et/ou de matières ; le vêtement serait ici plutôt une façon de s’intégrer ou encore de se mettre en condition que de s’exprimer. Le style d’une personne ne correspond pas à ce qu’elle est mais à ce qu’elle désire envoyer comme image, à ce qu’elle désire transmettre comme message. C’est un jeu fictif remplis d’illusions et de trompe-l’œil, où l’habit est seulement la partie visible de l’iceberg et, comme on le sait, l’iceberg peut être bien différent sous l’eau. Un cadre de la finance choisit de porter un costume gris car cela renvoi un message de sérieux compris par l’ensemble de son milieu. On peut donc dire que le vêtement est un terrain d’expression bien particulier qui permet de se montrer ou de se cacher mais qui en aucun cas révèle clairement une identité et/ou une personnalité : on fait des choix. Mais pourquoi le vêtement est aujourd’hui pensé comme terrain d’expression alors que ce n’était pas le cas il y a quelques décennies ? Il est facile de remarquer qu’actuellement, la personnalité est valorisée. Les réseaux sociaux par exemple

permettent à chaque individu de penser avoir une existence qui sort de l’ordinaire où tout du moins d’avoir le sentiment d’être singulier. Nous vivons dans une société où l’individu est mis en avant et où il doit lui-même chercher à se développer ; et cette quête passe par la recherche d’un style vestimentaire propre. Mais attention, et c’est là que la contradiction se trouve : il faut un style vestimentaire singulier qui respecte les normes. En effet, les normes sont telles qu’une petite incartade suffit à ce que l’on soit pointé du doigt. La mode représente cette contradiction. Ce milieu encourage les extravagances, les personnalités singulières et les nouveautés vestimentaires mais condamne les erreurs stylistiques et reste très attaché aux tendances, qui représentent l’attachement à des règles et la volonté de se fondre dans la masse. Mais attention, la solution a été trouvée : porter les tendances avant la masse, être toujours en avance sur le cycle perpétuel. Mais au fond, la mode sert bien plus à s’intégrer qu’à se démarquer et valorise l’expression vestimentaire tant qu’elle est encadrée. Ce comportement contradictoire et paradoxal nous encourage à nous sentir tous différents, tout en étant, en fait, tous les mêmes. Ce comportement est hypocrite, mais c’est pour ça qu’on l’aime. Le but devient de se démarquer tout en étant « à la mode » : le jeu devient intéressant. Il faut respecter les codes, tenter d’être en avance sur le cycle et imprégner son style d’une touche personnelle reconnaissable et représentative au mieux de notre personnalité pour renforcer notre individualité. Cette quête est, par définition, interminable, quasi-impossible et demandeuse de temps et d’énergie. Je ne sais pas vous, mais si j’y arrive un jour, j’ouvre le champagne ! PAR MAXIME LAPRADE



EXPO

KEITH HARING THE POLITICAL LINE

A

u Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, du 19 avril au 18 août se tient l'exposition : Keith Haring The Political Line. Artiste américain mort prématurément à 31 ans en 1990, cette rétrospective est un véritable hommage au combat de sa vie, combat mené au travers de l'image son art en devient par conséquent engagé politiquement. C'est à partir de 1982 que son style inspiré du graffiti le pousse au devant de la scène artistique, et à partir de 1984 sa renommée est internationale avec des évènements comme sa participation à la biennale de Paris ou encore avoir peint sur le mur de Berlin. Cette nouvelle exposition post mortem a réuni des centaines d'oeuvres, témoins de son engagement productif. Le style même du graffiti touche un plus large public, mais l'art dans un musée cible une certaine élite de la population, aussi Haring décide de descendre dans la rue, plus bas même. Armé d'une craie il sème son art sur les panneaux publicitaires du métro new yorkais. Sans avoir besoin de faire des brouillons ou des dessins préparatoires, il se saisit directement de son support qu'il marque de son empreinte. Des personnages énergiques naissent et s'entremêlent comme un motif infini au moyen de lignes franches et colorées. Un art des années 80 représentatif d'un homme bien ancrée dans sa génération : ces couleurs vives ne sont-elles pas celles des vête-

ments bariolés qui ont hanté les clips de cette époque ? Ce dynamisme n'est-il pas le reflet des rythmes musicaux des amis d'Haring comme Madonna ? Au delà de toute cette joie apparente c'est un message grave qui est transmis. Quel meilleur endroit que celui qui draine le plus de population, et mieux encore toutes les sortes de population ? Car en effet, le Sida, le fléau qui toucha Haring, peut s'attaquer à n'importe qui, sans faire de philosophie la maladie ne fait de choix dans le sexe, la race ou l'argent. Il serait bien vint de faire la description d'une de ses toiles, c'est bien la globalité de son œuvre qu'il faut cerner. Dans le désir toujours plus grand de son art accessible au plus grand nombre, il vend des produits dérivés avec le soutien de son mentor et ami Andy Warhol. Une époque où l'art sort de son sanctuaire institutionnel à tel point qu'aujourd'hui on trouve aussi facilement qu'un clip de Lady Gaga une vidéo de Keith Haring en pleine production. Une exposition qui permet de voir sous une nouvelle facette la large production du défunt artiste, et notamment une des salles qui laissent les peintures phosphorescentes sous des lampes à lumières bleues. Le musée qui avait déjà accueilli l'artiste de son vivant lui rend ici un très bel hommage. PAR MADI DERIVERY



EXPOSITION

DYNAMO UN SIÈCLE DE LUMIÈRE ET DE MOUVEMENT DANS L’ART 1913-2013

U

ne oeuvre d'Anish Kapoor , un artiste familier au visiteur du Grand Palais (Exposition Monumenta en 2011), introduit l'exposition Dynamo avec ses trois miroirs noirs, qui projettent une image déformée du visiteur. Dès la première salle, la participation du spectateur est demandée, ainsi s'instaure un dialogue intuitif, entre celui-ci et l'oeuvre d'art. L'expérimentation est le mot d'ordre de cette exposition, il met en avant ce que doit être l'art : un jeu entre le spectateur et les artistes à travers leurs oeuvres. Les 200 oeuvres présentées sur 3 700 m2 mettent en avant un siècle d'interrogation sur la perception et le mouvement. Les 150 artistes s'intéressent à l'espace, à la lumière ainsi qu'à la couleur. A priori rien de bien nouveau, car déjà, à la Renaissance, les préoccupations des artistes étaient celles-ci, cette fois, cependant nous sommes aspirés à l'intérieur de l'oeuvre. La plasticienne, Ann Veronica Janssens, par exemple, n'hésite pas à nous faire perdre tous nos repères visuels. Dans une salle où l'on ne peut rentrer à plus de cinq personnes, un brouillard lumineux nous plonge dans un univers assez particulier. Presque immédiatement, on se met à la recherche des limites spatiales (autrement dit les murs). Il est intéressant d'analyser nos propres réactions. Des caméras sont installées à l'intérieur et les images filmées sont diffusées à l'extérieur, elles apportent un regard distancié à ces réactions.

Carlos Cruz-Diez, lui aussi, entraine le spectateur dans un univers atypique. A l'intérieur d'une salle, la lumière colorée est projetée sur les murs. La couleur permet une délimitation de plusieurs espaces et la lumière s'utilise alors comme de la peinture. Tout au long du parcours, nous sommes sans cesse interpelé du regard. En descendant, l'escalier qui amène à l'étage inférieur, nos yeux viennent juste de se détourner du mobile monumental de Xavier Veilhan, que l'on est aussitôt attiré par l'illusion perspective de Felice Varini, ainsi l'un des points forts de cette exposition est la médiation succincte. Un surplus d'information apporterait une trop grande distance au spectateur, qui ne se laisserait plus porter par ses sensations. Lors de la visite, un groupe d'adolescent en sortie scolaire parcourait l'exposition et j'ai pu constater qu'aucun d'entre eux n'est resté insensible aux différentes oeuvres et installations. Il semblerait que le commissaire d'exposition est réussi le pari de réconcilier le grand public avec l'art contemporain. Malgré un prix un peu élevé du billet d'entrée, je n'aurais qu'un seul conseil : n'hésitez pas à vous y rendre ! Exposition au Grand Palais du 10 Avril au 22 Juillet 2013

PAR GWENAËLLE PAVIET-ROCHE



CULTURE ART

CARLOS CRUZ

DIEZ A

rtiste peintre vénézuélien, Carlos Cruz Diez se place sur le devant de la scène artistique internationale à partir des années 1960. Ironie du sort, c'est en France qu'il est le plus actif. En effet, après avoir obtenu son diplôme de professeur à l'école des Beaux Arts de Caracas, il y enseigne plusieurs matières pour finalement y devenir directeur adjoint de 1958 à 1960. Passionné de voyage, il sillonne l'Espagne et s'installe à Barcelone quelques temps, c'est pour lui l'occasion de se rendre à Paris plusieurs fois. Aussi de 1972 à 1973 il enseigne à l'École Supérieure des Beaux Arts de Paris les « techniques cinétiques ». On note qu'il est toujours implanté sur le marché de l'art par des œuvres présentes notamment dans l'aéroport international de Caracas, ou encore à la FIAC (Foire International d'Art Contemporain) en 2012. Découvrons en quoi l'art vénézuélien de Cruz Diez s'intègre dans la logique de l'art optique et cinétique. Ciblons la période de ses débuts dans le « Mouvement Cinétique » des années 50-60. L'art cinétique offre au public des œuvres dont une partie est en mouvement. Si le mouvement peut avoir plusieurs sources comme le vent (Alexander Calder) ou encore un moteur (Marcel Duchamp) pour Cruz Diez le mouvement est extérieur à la création : il vient du spectateur. L'oeuvre d'art devient alors participative et dépendante de

son public. Avec la série Physichromie Cruz Diez se place à la frontière entre cinétique et optique. La partie optique est surement la plus visible, en effet l'op art est un mouvement qui grandit à partir des années 60 en défendant le principe que l'oeil ne voit pas tout, et peut ainsi se perdre dans les méandres de l'illusion. Par l'utilisation du spectateur comme vecteur de vision de son œuvre, nous faisons bouger les illusions optiques du vénézuélien. Comprendre ces œuvres, c'est un peu comme recevoir le secret d'un tour de magicien. Quand on s'approche de la création on perçoit un nombre infini de tiges métalliques très étroites. Comme des fils tendus que l'on voit à peine. Derrière cette première couche de magie, se trouve une autre subterfuge : des bandes en plastiques sont collées sur la surface plane du support, ces bandes sont colorées et donnent une impression de profondeur et de volume. Artiste pas assez connu en France, Cruz Diez est un artiste à découvrir, car ce qu'il crée est accessible à tous. Loin d'un art prétentieux, le caractère ludique et acidulé de son art réunit les publics autour de lui. Quand on découvre l'une de ces Physichromie, c'est comme jouer avec une carte holographique pour adulte. PAR MADI DERIVERY



CULTURE OBJET

AU PEIGNE FIN

C

ontrairement à ce que l'on peut penser il compte parmi les plus vieux outils que l'on connaisse, en effet depuis l'Antiquité il est l'indispensable de la mise en beauté, comme le montre le peigne (1) qui date du IV ou V ème siècle. Il se décline dans différents matériaux, du plus précieux au plus commun, de l'ivoire au bois, du plastique au plomb ou encore en écaille de tortue comme ce peigne (2) avec du platine serti de 3 perles blanches et diamants taille rose, provenant de la succession de la comtesse Ahlefeldtil. Le peigne en plombs trempé dans du vinaigre teignait en noir les cheveux romains, le peigne en plastique acquiert sa noblesse dans les mains d'un coiffeur expérimenté et le peigne orné de pierres précieuses révèle tout son éclat sur les têtes couronnées. Un peigne à coiffer c'est avant tout une base avec des dents me direz-vous, détrompez-vous, il en existe plusieurs sortes. On peut le trouver avec un manche, en forme fourchette, pour réaliser des mises en plis, des coupes, en bref il existe autant de formes de peignes que d'utilités au peigne. Chaque forme trouvant elle aussi des variations,

comme espacement des dents ou encore la longueur de la base. Ainsi on dénombre environ une centaine de modèles de peignes, cela peut paraître beaucoup mais avec la diversité de cheveux qu'il existe on comprend mieux cette multitude d'outils de coiffure. La forme la plus connue étant celle du peigne démêloir (3) de la marque MGC. Le peigne d'ornement est moins diversifié formellement, les dents restent relativement semblables bien qu'elles aient évoluées au fur et à mesure du temps, notamment grâce a l'arrivé du plastique qui a permis d'améliorer la tenue du peigne dans les cheveux. L'élément qui donne de l'intérêt au peigne d'ornement c'est sa base qui est souvent gravée, découpée, décorée, peintre ou agrémentée de divers éléments. Installé dans un chignon sophistiqué ou une crinière légèrement bouclée, il a su traverser les âges sans jamais se démoder. Le maitre en la matière restant Lucien Gaillard qui a marqué la période art nouveau par ses peignes à la ligne si particulière (4). PAR ALEXANDRA COUTAND


Tour CMA-CGM à Marseille

Le Centre d'Art Contemporain de Cincinnati (USA)

Musée Nationale des Art du XXIe siècle à Rome (Italie)


ARCHITECTURE

ZAHA

U

HADID

ne fois n'est pas coutume, c'est bien d'une femme architecte dont je vous propose de découvrir l'univers. Elle fait partie des rares femmes mondialement reconnues. Son architecture, tirée d'une philosophie déconstructiviste, ne peut que transporter quiconque foule le sol d'un de ses édifices et ce, même si vous n'êtes pas un amateur d'architecture.Zaha Hadid est née en 1950 à Bagdad en Irak. Avant d'intégrer l'Architecture Association School à Londres en 1977, elle étudie les mathématiques à l'université américaine de Beyrouth. Ces deux formations qui peuvent paraître en opposition, sont visiblement complémentaires quand on observe ses réalisations audacieuses, avec l'utilisation des angles aigus et des formes asymétriques. Sa vision si singulière ne peut s'appliquer à l'habitation individuelle. L'architecture pourtant souvent définie comme l'art de l'habitat est conçue par Zaha Hadid, davantage comme une installation artistique qui habille le paysage urbain. Nous allons commencer par une réalisation en France avec la Tour CMA-CGM à Marseille. Il s'agit d'un édifice récent, d'une hauteur de 145 mètres. Malgré son aspect imposant, elle trouve sa place grâce à sa façade aux lignes courbes et aux vitrages qui absorbent l'image de la ville. On peut y voir se refléter le ciel, l'eau et les bâtiments environnants, ce qui lui permet de s'intégrer alors avec souplesse. Le soleil lui donne ses contrastes et apporte cet aspect sculptural.Cet aspect se retrouve dans le Centre d'Art Contemporain de Cincinnati (USA). A la manière d'un jeu de construction, l'architecte

décompose l'unicité du bâtiment et s'amuse avec les différents plans. La lumière artificielle ajoute une dimension épurée, qui souligne élégamment les lignes de l'édifice. Nous pouvons également noter une récurrence dans l'usage des deux noncouleurs, le noir et le blanc dans les édifices de Zaha Hadid. Le MAXXI, Musée Nationale des Art du XXIe siècle à Rome (Italie) en est un parfait exemple, notamment dans le contrastes des escaliers intérieurs. Ils nous rappellent aussi la ligne brisée, dont l'architecte fait souvent usage. De l'extérieur, nous retrouvons le jeu d'emboitement des volumes qui permet au visiteur de l'aborder de manière différente en fonction de l'endroit où il l'aperçoit. Cet édifice semble bien symboliser la diversité des arts du XXIe siècle, par sa forme complexe. La complexité des formes est ce qui intéresse l'architecte et ses réflexions ne sont pas uniquement mises au profit de la création architecturale. Du design à l'architecture, il n'y a qu'un pas et Zaha Hadid le franchit pour élaborer le mobilier du Home House à Londres (Royaume-Uni). Bien plus que du mobilier, elle pense comme en architecture dans sa globalité en mettant l'esthétisme au service de la fonction. Zaha Hadid n'a pas peur d'expérimenter, c'est d'ailleurs par son audace, sa créativité et son anticonformisme qu'elle a su s'imposer pour nous faire découvrir sa vision si personnelle de l'architecture. PAR GWENAËLLE PAVIET-ROCHE



ART VIVANT

SCRATcH M'EN CINQ L

e scratch apparaît dans le milieu des années 1970 au sein des DJ New-Yorkais. La légende est racontée par Grand Wizard Theodore: Un jour où il écoutait de la musique, sa mère lui aurait demandé de baisser le son et par accident, il aurait mis la main sur le disque et sans lâcher, l'aurait fait aller d'avant en arrière. Dans la pratique, il faut une paire de platines, un vinyle et une table de mixage disposant d'un crossfader (glissière permettant de jouer d'une platine à l'autre). Basiquement la technique consiste à faire bouger le vinyle avec la main pour obtenir divers effets sonores. Le crossfader joue sur le rythme tandis que la main sur le vinyle contrôle l'intonation du son. Dj Qbert explique que le scratch « est comme un langage, chaque technique est un mot. Plus large est votre vocabulaire, plus la parole est précise ». Les pionniers se nomment Grand Master Flash, Mix Master Mike et DJ Cheese aux Etats-Unis. En France, le premier à introduire le scratch est DJ Dee Nasty avec Paname City Rappin' en 1984. Au début des années 1990 le scratch prend un autre statut: Dj Babu invente le terme «

turntablism » créant au Dj une identité en tant que musicien. La platine est alors considérée comme un instrument à part entière et plus un simple moyen de passer de la musique, mais d'en créer. La référence est le tube Rock It (1982) de Herbie Hancock. où Grand Master DST fait un solo de scratch. Le scratch entre dans l'histoire de la musique: il fait appel à un aspect physique à travers le corps de l'artiste et l'instrument (exemple: Dj Roc Raida en finale USA du DMC 1996), à un aspect émotionnel dans la manipulation du son, et à un aspect intellectuel dans la recherche du sample idéal. Des groupes de DJ se développent (exemple : invisibl skratch piklz ou plus récemment en France C2C) et inventent de la musique uniquement à partir des platines, sans chanteur. Le scratch explore les possibilités du son, il existe de multiples variantes. C'est une discipline toujours en pleine évolution. Quelques performances: DJ Roc Raida DMC 1996 Rock It (1982) de Herbie Hancock. DMC DJ team World Champions 2005 set PAR THOMASINE ZOLER



ACTUALITÉ

LABO ETHNIK FASHION WEEKEND

Labo Ethnik Fashion Week-end, 7ème édition. À la rencontre des créateurs venus d'Afrique

L

ancé en 2007 le Labo Ethnik Fashion Weekend (LEFW) se définit comme un sniffeur de tendance bien plus qu'un laboratoire. Sa mission ? Faire connaître en Europe des créateurs venus de partout dans le monde. Cette année l'Afrique du Sud est à l'honneur, et la plupart des stylistes présents lors du défilé du vendredi 21 juin en sont originaires. Qu'il est charmant d'entendre un anglais ensoleillé lors de la conférence de presse. Défiler et exposer sa marque à Paris est incontestablement une chance de se représenter auprès de la presse française, aux divers acheteurs et bien sur élargir sa clientèle. Le Bizart Magazine est présent lors de la conférence de presse pour rencontrer Chichia London, Christie Brown, Denis Devaed, Jacob Kimmie, Korlekie, Maxhosa, Olivier Couturier, Sindiso Khumalo, Thula Sindi et Coeur. Toutes ces marques défilent par la suite en début de la soirée. L'espace des blancs manteaux est rempli à craquer, les yeux rivés sur les collections, même Vincent Mc Doom dégaine son ipad mini pour immortaliser toutes les tenues. Nous avons tout particulièrement remarqué Thula Sindi (Afrique du sud) pour ses tenues incroyablement féminines et colorées. Ses deux robes jaunes ont fait applaudir l'ensemble de l'assemblée, des robes qui créent

un « je veux » général. Fluides, bien coupées, il y a de quoi se sentir comme une déesse dedans ! De même le créateur de 25 ans Peter Jeun Ho Tsand, originaire de Hong Kong, est un des seuls à présenter une collection homme, elle est des plus estivales, des coupes qui mettent en valeur l'Homme de la marque Coeur. Des tissus nobles sont mixés pour un rendu à la fois casual et chic. Des couleurs estivales qui dynamisent l'ensemble, et enfin ce que l'on remarque par rapport aux autres marques c'est un réel effort pour créer une collection possédant un fil conducteur de A à Z. On admire cette mise en lumière de la mode des 5 continents réunis sur l'espace de 3 jours à Paris. Selon la volonté de la fondatrice du salon, Yvette Tai, la place de la mode africaine dans la hiérarchie se place peu à peu sur le devant de la scène. Cependant plusieurs personnes, plus habituées aux défilés de la Fashion Week déplorent le côté moins organisés, en effet cette 7 ème édition a rencontré un vif succès et tout le monde n'a pas pu s'asseoir. Aussi, il vaut mieux y voir une grande réussite qu'un échec dans la mesure où il manque 100 chaises. PAR MADI DERIVERY



DÉCOUVERTE WEB

COMME UN

CAMION TONY DIT "LA BÉTONNEUSE"

Pourquoi avoir créé un blog homme? Quand le blog a été lancé en 2004, le constat était simple, il n'y avait aucun site en ligne qui proposait des conseils, des trucs, des astuces pour que les hommes s’habillent bien ou mieux. Il était l’heure d’en créer un.

homme va faire attention à sa tenue particulièrement le jour où il aura un rendez-vous avec une fille. La mode et la séduction vont de paire. La beauté, c’est également une suite logique. Quand on publie des photos de look il n’est pas rare d’avoir des questions sur la coiffure ou des astuces beauté. On essaie de coller au maximum aux préoccupations de nos lecteurs.

Pourquoi ne pas avoir un blog autour d'un seul personne mais d'un groupe? Quelle est votre vision de la mode homme 2013? On réfléchît toujours mieux à plusieurs, en plus chacun apporte sa touche, son style. Nous Elle est très variée, plus osé. Quand on parlait venons d’univers différents, de régions diffé- de mode pour homme il y a quelques années rentes, nos références ne sont pas les mêmes, on pensait tout de suite métrosexuel. Aujourd’hui, on s’apporte énormément les uns les autres. Le on est ravi d’être sorti de ça et de voir que les risque du blog centré sur une personne, c’est la hommes se réapproprie leur penderie, prennent monotonie des styles qui peut à termes lasser les du plaisir à acheter de belles pièces. Chez lecteurs. l’homme Il y a une volonté d’arriver à mixer des pièces « plaisir », peut-être un peu plus chers Pourquoi se baser sur la mode, la séduc- ou plus excentriques, et des basiques de grande tion, la beauté et le shopping et pas la qualité. On aime ça chez Comme un camion. mode uniquement, comme bien d'autres blogs? www.commeuncamion.com On a le sentiment que ça va ensemble. Un

PAR SARAH MADOU



DÉCOUVERTE WEB

LE DERNIER

CRI Pourquoi as-tu décidé de créer ton blog?

Dans les grandes marques, trouver la bonne forme de chaussure par saison est le plus important, c'est en quelque sorte la griffe de la collection. C'est cette paire de chaussure que les magazines publieront et que les femmes voudront.
Les chaussures sont un élément important pour compléter une tenue et aussi pour donner de la couleur.









 








 Quelle est ta vision de la mode féminine 2013?

Nous avons créé le blog pour transmettre aux lecteurs notre passion pour la mode mais pas seulement, nous tenons aussi à parler de toutes ces choses intéressantes qui chaque jour nous entourent, c'est à dire d'aborder des thématiques qui nous sont chères.
Faire communauté signifie pour nous de communiquer avec les personnes et utilisateurs du web, créer des échanges, des moments de discussions et agrandir notre réseau de connaissances: de cette manière nous amenons les lecteurs à nous faire confiance et rester Je vois des couleurs noir, vert bouteille, bleu, borfidèles au blog.









 deaux sont les couleurs des collections hivernales ! Mais il est aussi vrai que cette année, il en a fallu En regardant tes tenues, on peut voir qu'il peu pour donner un peu de vitalité à nos tenues y a toujours quelque chose (une paire de quotidiennes. 
En effet, des accessoires super chaussures, un accessoire,...) qui peps, colorés, des maquillages chaud, des pièces fluo, comment l'expliques-tu? des chapeaux pastels, et des fantaisies vitaminés ont amélioré notre apparence et notre santé !
La Nous mettons beaucoup de couleurs qui ravivent mode pour l'été 2013 est féminine, l'important les looks et éclairent la tenue quelque soit la sai- est le blanc accompagné de couleurs tournées son.
La règle d'or est: de la couleur mais pas vers le vert émeraude, le jaune et l'orange. Les seulement en été ainsi nos armoires sont une tonalités sorbets sont aussi magnifiques !









 explosion de couleurs.









 www.lederniercri.it Dirais-tu que les chaussures sont les pièces maîtresses de tes tenues? PAR VÉRONIQUE CHAUMETTE



MUSIQUE

MELODY’S ECHO CHAMBER & TAME IMPALA Voyage au coeur du psychédélisme

C

e n’est que la troisième fois que Tame Impala se produit à Paris, et nous retrouvons déjà le groupe australien dans la plus mythique des salles: L’Olympia. Pour ouvrir le concert en beauté et démarrer l’expédition astrale en douceur, rien de mieux que Melody’s Echo Chamber, la révélation pop-psyché de cette année. Son album, co-produit par Kevin Parker, est une version pop et plus girly de Tame Impala. Un voyage léger et coloré, sans toutefois être dénué d’intensité. La princesse du psychédélisme amorce notre propulsion vers les étoiles. Bien plus qu’une première partie, c’est pour certains la découverte d’un univers insoupçonné; pour d’autres le bonheur de voir Melody s’épanouir toujours plus, et partager son art dans ce lieu chargé d’histoire. Loin derrière nous les jeunes groupes bancals pour ouvrir les concerts: je parle ici de véritables émotions. Melody’s Echo Chamber nous envoûte, et même nous ensorcèle. À travers son chant si pur, et pourtant si puissant, elle transmet tout son amour et sa gratitude au public. Les longues phases instrumentales nous entraînent dans un univers plus rock, plus sale, plus violent. C’est au sein de cette ambivalence que naît l’harmonie, et c’est ici que réside toute la force du groupe, qu’on ne voudrait jamais laisser partir. Après cet émoi sonore, les membres

de Tame Impala arrivent sur scène, toujours aussi simples malgré leur succès grandissant. Pieds nus, Kevin Parker salue son public, empoigne sa guitare, et nous transporte vers d’autres cieux. Il s’ensuit un tourbillon d’émotions qui grandit au fur et à mesure que le temps s’écoule. Le groupe joue ses morceaux les plus connus de InnerSpeaker et Lonerism, enflammant littéralement la salle salle avec son tube Half Full Glass of Wine. Il alterne également avec des phases beaucoup plus expérimentales, aux sonorités cosmiques. Le public, très éclectique, est tout entier transporté. L’apogée est atteinte lorsque les musiciens se tournent vers l’écran et que Kevin Parker se met à y dessiner des formes avec le son de sa guitare. Hors de toute dimension spatio-temporelle définie, nous atteignons alors le coeur même du psychédélisme. Tame Impala nous apporte la lumière. Les visuels, toujours plus planants, épousent parfaitement cette effervescence musicale. Une cathédrale sonore se dresse. Tame Impala est l’énergie solaire ellemême, l’incarnation de la puissance. Lorsque la musique cesse, la salle entière est arrachée à son rêve. Le retour à la réalité est abrupte, mais on en ressort néanmoins avec le cœur empli d’espoir : le psychédélisme n’est pas mort. PAR TARA BENVENISTE



MUSIQUE

FRENCH COWBOYS

T

u seras un homme est un film français mettant en scène Théodore, un baby-sitter de 20 ans qui peine à entrer dans la vie adulte. Il rencontre Léo, 10 ans, qui l’aide à s’assumer et à grandir. Une belle amitié naît alors. Le réalisateur, Benoît Cohen, décide de faire appel aux French Cowboys, un groupe de folk-rock français, pour composer la bande originale du film. Tu seras un homme (original motion picture soundtrack) est un album comportant huit titres. Le rythme y est peu marqué, voire parfois lent, ce qui rend l’atmosphère flottante et le temps comme suspendu. Plusieurs inspirations musicales semblent se dégager des chansons. Ainsi, la déclaration d’amitié de Second Skin sonne comme une ballade de Nirvana, avec de la guitare slide (effet de glissando ascendant ou descendant produit par la main gauche) et des chœurs, ce qui donne un effet de musique étirée. End of the story est, au contraire, la chanson la plus rythmée de l’album. Il s’agit d’une collaboration avec Lisa Li-lund, et le mélange de la voix masculine

du chanteur et de la voix féminine de Lisa nous rappelle le duo des deux amis, Théo et Léo. La chanson Home, elle, montre de nombreux points communs avec ce qu’on appelle le « Pink Floyd sound », avec des superpositions de guitare et la bass en continuo. Ce mélange d’influence crée la particularité de cet album. Néanmoins, la beauté qui s’en dégage vient également du travail fait sur la simplicité des morceaux. En effet, le nombre de titre n’est pas très important, certaines chansons font moins de 2 minutes, et d’autres sont presque entièrement instrumentales, ce qui nous rappelle que le silence est parfois plus parlant qu’un long discours. Tout l’album semble être une promesse de présence réconfortante et d’amitié éternelle, dont Whenever you need me est le symbole. Ayant préalablement vu le film ou non, cet album authentique plaira à tous ceux qui regrette les albums rock aux messages profonds. PAR FANNY LEBRETON



LITTÉRAIRE

JAMES BALDWIN

E

n 1956 est publié Giovanni’s room, le second roman de Baldwin, cet écrivain américain du siècle dernier connu pour avoir raconté les démons de son esprit malmené par une société xéno et homophobe. Ce qui fait Baldwin c’est sa plume juste et sage lorsqu’il nous parle de sa différence et de ses conséquences, c’est l’absence de haine et de violence face à ses inquisiteurs, et son amour d’autrui qui semble sans limites. Pas étonnant donc, que son second roman nous conte l’histoire d’un américain en séjour à Paris, qui s’engage dans une relation gay alors même que sa fiancée est en voyage en Espagne. Roman autobiographique narré à la première personne, Baldwin se concentre ici sur le duel incessant et épuisant d’un homme qui se bat contre son homosexualité évidente, qui refuse d’être heureux sous prétexte qu’un homme doit aimer une femme. David vit à Paris depuis quelques temps ; sa fiancée, Hella est en Espagne pour réfléchir à sa proposition. A force de rencontres dans les bars de Saint Germain des Prés, David rencontre Giovanni, un jeune barman italien et homosexuel, qui vit dans une petite chambre sous les toits, et dans laquelle la lumière ne pénètre jamais. Commence alors une relation à la fois tendre et

ardente entre les deux hommes, quelque chose que l’auteur décrit comme d’une beauté et d’une rareté uniques, la plus délicieuse de toutes. Dans la chambre de Giovanni plus rien n’existe, le temps, l’espace, les gens ; subsistent seuls l’amour et le désir, où l’exaltation y est mortifère, l’inassouvissement la règle. Mais lorsqu’Hella s’apprête à le rejoindre à Paris, David entame son processus d’auto persuasion : pour se convaincre qu’il n’est pas homosexuel, il décide de trouver une femme à qui faire l’amour, quel qu’elle soit, juste une femme dont les seins, les courbes, les cheveux longs, lui rappelleraient qu’il les aime. Hella revient, ils vont se marier. Giovanni’s room, pertinente autopsie de l’aliénation des esprits, par les moeurs et les idéaux de virilité ; Baldwin resitue la vérité au cœur de son histoire avec son écriture pleine de féminité, de sensibilité, de sensualité. Lorsque David nous raconte son histoire, comme s’il parlait seul dans la chambre sombre se don amant, seul à un dictaphone là pour écouter les secrets, les peines et les chagrins ; lorsqu’il nous raconte son histoire, l’aube à venir est celle de l’exécution de Giovanni accusé de meurtre, « la nuit la plus longue de sa vie ». PAR ELSA VIET



POESIE

ÔDE AU D Diane déjoue le doigté, danse l’indécence, Dépucelle du diable, la donzelle délire, Désinvolte et divine, Ô Diane danse danse, Dupée par le démon dévoré de désir. En désert défriché, Diane disparaît. Dans sa djellaba d’or la déesse divine Déhanche avec délice ses drapés dorés, Et demeure démente, désarmée par les Djinns. La danseuse déraille, d’emblée elle déploie Ses débris d’illusion, son drame, sa déchéance. Dulcinée délicate, daigne donner ton doigt Au diable défoncé aux doses-déflagration ! Ses dessous dégrafés, Diane danse danse Et s’endort dénudée, Ô douce distraction.

POEME ELSA VIET



ON A TESTÉ

CINEMA PARADISIO

L

'arrivée au musée d'art contemporain est contrDu 10 au 21 juin 2013, le Cinéma Paradiso se tenait sous la Nef du Grand Palais. Pour ceux d'entre vous qui se demandent ce que c'est que ça, je me dois de vous dire que vous avez manqué quelque chose. Le Cinéma Paradiso c'est avant tout une salle en "plein air" à l'américaine qui rediffuse les grands classiques du cinéma. Ainsi Grease, La Boum, Drive ou encore Les Dents de la Mer se sont succédés dans cette salle aménagée avec des fauteuils rouges, des transats, des lits mais aussi des voitures. Ainsi chacun pouvait regarder le film à ses aises, un peu comme à la maison. Cependant ce n'était pas qu'un cinéma, de nombreux sponsors avaient installés des stands qui proposaient des activités, elles étaient plutôt diversifiées et convenaient autant aux enfants qu'aux adultes mais aussi autant aux hommes qu'aux femmes. On comptait donc parmis les marques, Fiat (qui fournissait les voitures dans lesquelles on pouvait regarder le film), les champagnes Moët et Chandon, Le concept store Colette, les cosmétiques Kiehls, un bar a ongles avec l'intervention de différents nail artistes, Ice Watch supervisait la location de rollers avec lesquels on pouvait accéder à une énorme piste de danse (qui restait ouverte jusque tard dans la nuit). Il y avait aussi un grand choix de jeux d'arcade, des plus rétros au plus récents, un vrai paradis du gamer a pris place au grand palais,

des poufs gigantesques étaient installés et ne faisaient que conforter les visiteurs à recommencer une énième partie. La seule chose qui m'a un peu déçue c'est le côté commercial des stands qui se fait vite sentir et on se laisse proposer de nombreux produits dérivés. Même si cet aspect commercial m'a un peu rebutée au début, j'ai tout de même été ravie de trouver une épicerie américaine où céréales multicolores, chips aux goûts inédits et bonbons originaux faisaient le bonheur des visiteurs. N'allez cependant pas croire qu'il fallait se sustenter de ces quelques chips pour repas, bien au contraire, le Cinéma Paradiso comprenait aussi un service restauration, Hot dogs et hamburger étaient au rendez-vous. Pour avoir testé le hamburger, je dois avouer qu'il était fameux, en bref un vrai burger avec un vrai steak comme aux States. Un petit stand de yaourts glacés (un igloo dans la ville) était aussi présent, je ne découvrais pas le concept mais c'est toujours très agréable de customiser son dessert avec des fruits frais ou des sucreries. Vous l'aurez compris le Cinéma Paradiso c'est bien plus qu'une salle éphémère, c'est un petit bout des USA installé dans l'écrin du Grand Palais, j'y ai passé une superbe soirée et réitérerais l'expérience avec grand plaisir. PAR ALEXANDRA COUTAND



ON A TESTÉ

SPÉCIAL ITALIE

L'APERITIVO

C

’est à quelques minutes à pied du centreville de Bergame, dans un petit aperitivo, que nous décidons de régaler nos papilles avec des saveurs italiennes. En passant la porte de cette petite enseigne, nous sommes tout de suite plongés dans une ambiance cosy et chaleureuse. Le décor s’y prête parfaitement. Murs taupes, chaises hautes en bois et petite musique d’ambiance, le tout est réuni pour passer un bon début de soirée.
 Le principe de ce «pré-restaurant» est le suivant: une boisson achetée et un buffet à volonté pour la modique somme de 5€ en tout. Dans la mesure où ce principe n'existe pas en France, l'initiation n'est pas déplaisante. Je vous le concède, la plupart du temps, quand j’entend «buffet à volonté», je m’imagine souvent un joyeux grand bazar de nourriture fade et basique. Cependant cette fois, je peux vous dire que j’ai été agréablement surprise par la diversité et la qualité des plats préparés. Il y en avait pour tous les goûts. Pommes de terre à la provençale,

pâtes au pesto, petits sandwichs de jambon de parme, ou encore «l’attraction du buffet», un bol en parmesan où l’on peut se servir deparmesan...
Si vous trouvez que les plats ne sont pas à votre goût ou si vous avez toujours faim après votre première assiette, ne vous inquiétez pas, ce n’était que le premier round de plats proposés, les plats s’enchainent et ne se ressemblent pas.
En effet, que cela soit du chaud, du froid, de la charcuterie, des petites tartes, des légumes, chacun peut y trouver son compte. Pour conclure, cet *apéritivo* est l’endroit parfait pour passer un «pré» diner avec ses amis dans une bonne ambiance et à petit prix. Toutefois notre caractère français nous oblige à trouver un petit point négatif : il n'y a pas de produits sucrés. N'oubliez pas tout de même qu'il s'agit seulement d'un apéritfif et non d'un repas complet contrairement à ce que prétend notre estomac à la sortie. Buon apetito! PAR SARAH MADOU



NOMVOYAGE RUBRIQUE

MULTIPLE MELBOURNE

S

urprenante, inattendue, agréable, jouissive. Tels seraient les 4 termes les plus adéquats pour décrire Melbourne (Australie). Quelques semaines après mon arrivée sur place, j’ai été frappé par la diversité et l’aspect culturel de cette ville. Melbourne est réputée pour être le lieu de culture par excellence en Australie, et vous comprenez rapidement pourquoi. Même si Sydney reste le centre économique et la ville la plus connue du pays, elle n’abrite pas la même richesse artistique que Melbourne peut acquérir. Musées, expositions hebdomadaires, quartiers artistiques, et surtout son Street Art. Connu et reconnu à travers le monde, le Street Art melbournien ne cesse d’évoluer et de se développer. Nombreux sont les quartiers comme Fitzroy abritant ce type d’œuvres allant de simples stickers à de grands pans de mur. Des rues entières sont consacrées à ce courant artistique comme les fameuses Hosier Lane et Brunswick Street. Impossible donc de passer à travers les rues victoriennes sans noter ces peintures. Mais tout ceci ne relève pas de la vraie identité de cette ville, ou devrais-je dire identitéS. Mon réel coup de cœur est certainement, et sans aucun doute, la diversité des quartiers.

Peu de jours avant mon retour en France, j’ai réalisé une sorte de « balade d’adieu » en marchand à travers Melbourne, prenant quelques photos avec un café à la main (d’ailleurs, les cafés melbourniens sont incroyablement bons). J’ai donc marché à travers le Carlton, Fitzroy, Collingwood, le Central Business District, South Yarra, St Kilda, Chapel St, le tout Melbourne. Chacun de ces quartiers relèvent d’une identité incomparable et unique. Par exemple, en à peine 10 min de marche, vous pouvez passer des grands immeubles d’acier du CBD (Central Business Distric) longeant la rivière Yarra et faisant le cœur même de Melbourne, à un quartier beaucoup plus calme et créatif comme Fitzroy, habillé de maisons victoriennes et de petits parcs où les habitants viennent se relaxer, faire une sieste, lire un livre ou prendre un de ces fameux cafés. Vous pouvez ainsi trouver votre petite ambiance et vivre avec celle-ci, trouver vos habitudes, rencontrer des gens partageant vos goûts, sorte de petite communauté au sein même de cette magnifique ville. Une fois celle-ci trouvée, vous n’avez plus qu’à apprécier. PAR FABIEN PROUST


BERGAMO SUMMER PHOTOGRAPHIE MADI DERIVERY RESPONSABLE PLATEAU VÉRONIQUE CHAUMETTE ASSISTANTS SARAH MADOU / QUENTIN DERIVERY MAKE UP/COIFFURE MADI DERIVERY STYLISME LENA STORE / THE BONNI BROTHERS MODÈLES MADDELENA / ARIANA / FRANCESCA







BERGAME


C

'est enfin l'été et les vacances pour la plupart, ou presque … Le thermomètre indique plus ou moins le retour du maillot de bain et avec lui les tendances estivales. Pour ceux d’entre vous qui ne peuvent pas profiter des vacances, profitez de ce numéro 3, plongé dans la culture italienne.
La bella vita, c’est ce que nous avons pu vivre pendant une petite semaine au coeur de la ville historique de Bergame, dans le nord de l’Italie. Belle vie certes, mais s’habituer à l'attitude détendue qui règne dans le pays de la pasta et des chaussures vertigineuses n’est pas si simple. En effet il semblerait que le mot d'ordre général soit doucement le matin, pas trop vite l'après midi. Vous me dîtes no stress je vous dit bien au contraire. Serait-ce la température qui

vous monte à la tête ? 
Entre tradition et nouveauté, l’Italie nous surprend tous les jours, le contraste y règne en maître : pour cinq églises au mètre carré vous trouverez vingt jeunes filles en micro short moulant. Un pays de contradiction donc ! 
 C’est aussi un pays à la gastronomie réputée, si vous avez une petite faim, découvrez l’apéritivo, une tradition locale qui donne ses lettres de noblesses à la formule You take the apero ? Une chose est sur, vous allez adorer. C'est au cœur de cette ambiance si spéciale que le Bizart a trouvé sa place pour réaliser une couverture qui fasse honneur à cette Italie. PAR VÉRONIQUE CHAUMETTE


LA PISCINE PHOTOGRAPHIE HUGO SOUCHET RESPONSABLE PLATEAU MADI DERIVERY ASSISTANTS SARAH MADOU / HÉLÈNE VIART MAKE UP/COIFFURE EDEN TONDA STYLISME MADI DERIVERY MODELES ROBIN / CAMILLE / NESCIA / BELADONA


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INTERVIEW

HUGO SOUCHET PHOTOGRAPHE

Pourquoi as tu choisi la photographie comme moyen d'expression? La photo a toujours été pour moi un moyen d'expression évident. Je ne saurai l'expliquer, mais je crois que j'aime le double travail du photographe, le shooting et la retouche. J'ai eu très vite besoin de me l'approprier. La photo est pour moi la peinture du réel, l'arrêt sur image de la vie. Elle permet de créer une/des émotion(s) sur le spectateur. L'emmener dans la photo, lui dire, "viens", lui permettre de se projeter dedans, de créer un rapport intime avec l'image. Ton diplôme en poche signifie pour toi que tu as abouti à un style défini ou tu souhaites tendre vers quelque chose de différent? Non, je ne pense pas, et n'espère pas avoir trouvé définitivement mon style. Mon diplôme m"a permis d'explorer des pistes nouvelles, de faites des photos que je n'aurai peut être pas fait à côté. Il serai dommage de se limiter à un style, même si je pense avoir, comme je le disait, trouvé deja quelque chose d'assez personnel dans mon travail photographique. La vie est faite de rencontre, d'échange. Je souhaite continuer a explorer, à vivre et faire vivre la photographie. De manière général comment construis tu un shooting? Quelle est ta démarche artistique et créatrice? Je me documente sur l'univers demander, le style. Pour bizart mag, je me suis inspiré du film La Piscine de Jacque Deray, pour avoir en tête des images, des scénarios. Je me documente également pour voir ce qui a déjà été fait, voir aussi comment faire vivre les modèles. Je ne revendique pas faire quelque chose d'hyper innovant, mais je souhaite créer mes propres histoires. Et aussi je travail aussi beaucoup sur place, c'est à dire que j'aime improviser par rapport au décor, à la scène. Pour Bizart Mag, je me suis balader dans le jardin pour ressentir des choses, et imaginer des scenettes. Pour toi quelles sont les différences entre une bonne photo et une mauvaise photo de mode? En vrai, y'a t-il de mauvaises photos de mode? Je pense que tout n'est qu'une question de point de vue, une manière personnelle d'envisager et de regarder la photographie. Si des photos ne me parle pas, j'y regarde la qualité technique. Un mauvais cadrage ou un flou peut-être voulu. Bon, une mauvaise serai peut être une photo vraiment raté ou il ne se passe rien, ou tout est faux. Une photo de mode doit montrer ce qu'elle cherche à "vendre"? Pour ce shoot lunette j'ai mis en avant les accessoires, tout en mettant en avant les modèles, pour qu'il y ai une réel cohérence. PAR ROBIN APPRIOUAL


GOLDEN HOURS PHOTOGRAPHIE LUDIVINE JAMIN RESPONSABLE PLATEAU MADI DERIVERY ASSISTANTS SARAH MADOU MODELES LOUISE/ EMMA MAKE UP LAURE LACORNETTE COIFFURE AMIR NEWMAN STYLISME MAXIME LAPRADE





VESTE ZARA PANTALON TAILLE HAUTE ZARA CHAUSSURES ZARA




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INTERVIEW

LUDIVINE JAMIN PHOTOGRAPHE

Pourquoi as-tu choisi la photographie? La photographie était présente dans ma vie au quotidien sans que je ne m’en rende compte, ce besoin pressant d’immortaliser en image un souvenir autre que dans ma mémoire. Etre photographe est une idée qui est arrivée beaucoup plus tard par hasard mais finalement qui me colle à la peau depuis toujours. Ce métier regroupe ce que j’aime : la créativité, le contact avec les gens et le perfectionnisme lié au monde de l’image. Pouvoir s’inspirer de ce qui nous entoure dans l’univers pour créer. Quelles études as-tu fait? J’ai étudié 1 an en Arts Appliqués puis 2 ans en graphisme publicitaire dans une école à Paris. En cours d’année j’ai décidé de changer de voie et de m’orienter dans la photographie. J’ai eu la chance de rencontrer un grand photographe : Jean Luc Viardin auprès duquel j’y ai découvert l’univers du studio, spécialisé dans la prise de vue de packshots pour les produits de luxe. J’ai travaillé 2 ans à ces côtés en tant que retoucheuse et assistante lumière puis en parallèle j’ai passé en candidat libre des épreuves de photographie auprès de l’Académie de Rouen. De quoi t'inspires-tu? Je trouve essentiellement mon inspiration dans la musique, la nature et les paysages qui m’entourent. Quels sont tes projets pour 2013? Mes projets pour 2013 : aller plus loin dans ma démarche artistique en rassemblant une équipe avec qui je pourrais travailler sur des projets plus aboutis pour mettre en commun des idées et créer des mises en scène dans des lieux originaux. Styliste, créateur de bijoux, maquilleuse, coiffeuse, vidéaste sont les bienvenues ! http://www.ludivinejamin.book.fr/ PAR SARAH MADOU


TROPICAL GARDEN

PHOTOGRAPHIE ALEXANDRE CICCONI RESPONSABLE PLATEAU MADI DERIVERY ASSITSTANTS SARAH MADOU / ALEXANDRA COUTAND / QUENTIN DERIVERY MODÈLES LAURA/ ALICE/ ALIX/ CEDRINE STYLISME MADI DERIVERY MAQUILLAGE CHARLIE JANE/ VENISSIA CHOBE COIFFURE ALEXANDRA HAIRSTYLE




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INTERVIEW

ALEXANDRE CICCONI PHOTOGRAPHE

On remarque que dans ton travail il y a plus de femmes que d'hommes, comment l'expliques tu ? Je travaille avec des hommes et des femmes, mais la plupart de mes demandes viennent des femmes. De toutes les manière, je suis plus à l'aise avec les femmes,car je trouve qu'il y a plus de possibilités, plusieurs poses différentes, ainsi qu'une diversité de styles. On pourrait croire que les femmes sont plus soucieuses de leur image alors qu'au contraire, ce sont les mecs qui ne veulent pas perdre leur côté masculin et les filles sont étonnamment plus confiantes. C'est pourquoi de mon point de vue photographe je suis également plus à l'aise pour travailler avec des femmes, en tout cas c'est ce que je préfère. Ton style de photo est très marqué par un halo lumineux qui voile tes images, est ce une méthode de style et de travail qui te sont propre ? Oui, c'est très important pour moi. En effet, je suis fortement influencé par David Hamilton (photographe britannique né en 1933). Travailler les soft focus, les contre-jour, une lumière bien diffuse… J'aime bien faire dégager cela sur mes photos. Cela donne quelque chose d'assez sensuel. Je peux même dire que c'est toujours prévu à l'avance dans chacune de mes compositions. Si tu devais choisir entre studio et extérieur...? Si je dois choisir, je préfère prendre des photos à la lumière naturelle avec l’environnement extérieur, le soleil, mais aussi la lumière à travers les fenêtres en intérieur. Quand je suis obligé de travailler en studio, je n'aime pas trop car ce n'est plus moi, plus mon style à vrai dire. C'est peut être bien pour les autres, mais pas pour moi, je leur laisse. Quels sont tes projets pour 2013? Je vais continuer quelques séries sur Intimacy (série de travaux personnels), trouver des modèles qui vont avec mes projets. Comme vous pouvez le constaster je ne fais pas trop de choses différentes, je reste toujours un peu dans le même style. Mon projet est de rconserver cet axe de création, pour affiner toujours un peu plus la qualité de ce que je produis. Je souhaite que quand les gens regardent mes photos, ils me reconnaissent. http://www.alexandrecicconi.com PAR SARAH MADOU


OSCAR BIJOUX

PHOTOGRAPHIE RESPONSABLE PLATEAU MAKE-UP MODÈLES

MADI DERIVERY ALEXANDRA COUTAND CHARLIE JANE ALIENOR/ DIANE/ MARIE/ JULIA




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OSCAR BIJOUX La marque Oscar bijoux est née de l'amitié qui lie les deux créatrices depuis l'enfance. Kelly Elbaz et Agathe Marin sont passionnées par les loisirs créatifs et les réalisations manuelles, elles ont cependant empruntés deux chemin différents, la première fait une école de commerce tandis que la deuxième est dans une école d'art. Cette complémentarité leur a permis développer au mieux leur marque, qu'elles ont fondée après un voyage en découvrant les perles en cristal. Il leur vient alors l'idée de monter ces perles de couleurs en bracelet, cette idée remporte un franc succès parmis leur entourage, elles décident donc d´en faire leur marque de fabrique et de

créer Oscar Bijoux. Le simple bracelet se décline donc en colliers, bagues, headbands, boucles d'oreilles qui gardent tous la volonté de fraîcheur et de sophistication que les créatrices voulaient donner à leurs créations. Aujourd'hui Oscar Bijoux évolue et la nouvelle collection introduit de nouveaux éléments tels que les plumes tout en conservant les perles en cristal. La marque possède aussi son e-Shop qui vous permettra de découvrir ou redécouvrir leurs nombreuses créations. Les créatrices sont aussi présentes sur de nombreux salons à travers la France n'hésitez pas a ajouter leur page Facebook pour en savoir plus: OSCAR Bijoux PAR ALEXANDRA COUTAND



IRIS

DESCENT PHOTOGRAPHIE NICOLAS LE FORESTIER MAKE UP/ COIFFURE CAMILLE SIGURET MODÈLES ANA / THAIS


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CrĂŠdit photo Anthony Arquier


INTERVIEW

CAMILLE SIGURET

MAQUILLEUSE/COIFFEUSE On peut voir que tu as la capacité de maquiller et coiffer, mais comment te définis-tu?
 Maquiller et coiffer sont deux choses complètement différentes. Je suis maquilleuse avant tout mais les cheveux sont aussi devenue une vraie passion. Je me définirais comme une aventurière, une passionnée. Comme toutes celles qui pratique la coiffure et le maquillage comme moi. Pour cette série, quelles ont été tes principales inspirations? 
Je peux passer des soirées entières à rassembler photos, peintures, textes historiques … tout ce qui peux m’aider à avancer et à trouver de nouvelles idées. Les jeux de couleurs, et les matières me fascinent. Pour cette série je me suis d’abord imprégner du travail de Nicolas, chaque photographe à un style bien a lui. Je voulais donc quelque chose de simple mais très fort.
 Pour toi, quel maquillage serait l'accomplissement de ta carrière?
 Dans ce métier je pense qu’on ne cesse d’évoluer. On monte les marches petit à petit, c’est un travail long et fastidieux. On découvre de nouvelles techniques de nouvelles façons de faire chaque jour, c’est ce que j’aime. Mon plus grand souhait serait de pouvoir entrer en agence travailler essentiellement dans le domaine de la mode, et être chef de cabine en maquillage pour la haute couture. Mais avant ca je vais devoir travailler dur et encore faire preuve de patiente. Une chose est certaine je suis motivée et je donnerais toute mon énergie afin d’accomplir ce rêve.
 Quels sont tes projets pour 2013?
 Puisque dans ce métier on n’a jamais fini d’apprendre, je vais continuer à apprendre tout en exerçant mon métier. J’aimerais assister un grand maquilleur ou un grand coiffeur afin d’apprendre encore plus. J’espère en avoir la possibilité avant fin 2013. 
Et bien évidement découvrir de nouvelles personnes, photographes, styliste, modèle … car le coté humain de ce métier est aussi très enrichissants.

www.siguretcamille.book.fr PAR SARAH MADOU



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PUNK BATHROOM PHOTOGRAPHIE SOLENNE J ART MODELES ALINE / BRUNO / EUGÉNIE / GABRIELLE COIFFURE RAPHAEL M HAIRSTYLIST ASSISTANTE HAIRSTYLISM CÉLIA STOECKEL MAKE UP JUSTINE TALLOT STYLISME MARINE SOUQ





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INTERVIEW

SOLENNE J ART PHOTOGRAPHE

Pourquoi as-tu choisi la photographie? J'ai toujours rêvé d'avoir une boite pour enfermer des ressenties, émotions qui nous traverse, qu'on pourrait ouvrir à notre guise afin de ressentir à nouveau. Et j'ai trouvé dans la photographie un substitut à cette boite. Parce que la mémoire n'est pas des plus fiable, la photographie me permet de garder les choses qui me touchent, des moments qui ne reviendront pas. Pour ce qui est la photographie plutôt coté mode, c'est le fait de pouvoir créer des choses, des situations, qui n'existaient pas avant que je les mette en place, et qui sorte tout droit de ma tête, qui m'attire. En regardant ton book, on y voit beaucoup plus de femmes que d'hommes, comment explique-tu cela? J'aime les femmes, leur beauté, leur façon de se mouvoir, et leur délicatesse. J'aime chaque émotion que je lis dans leurs yeux; que ce soit de l'amour, de la tristesse, de la colère, à chaque fois ça me touche énormément. Je pense qu'à chaque shooting, je tombe amoureuse d'une certaine façon, juste le temps de la prise de vue, mais juste assez de temps pour montrer à la personne la manière dont je la vois. Je photographie la modèle comme si elle était la femme de ma vie, durant quelques minutes. Ce que je lis dans le regard d'un homme ne me touche que rarement, je n'arrive pas à avoir ce lien là. Pour cette série, qui met en avant le travail du coiffeur Raphael M Hairstyle, comment en es-tu arrivé à ce résultat? Pour la série, c'est Raphaël qui a tout dirigé. La direction artistique, le maquillage, les tenues etc. Donc le résultat final est entièrement grâce à lui, je n'ai fait que poser un peu de ma patte sur son imaginaire. Quels sont tes projets pour 2013? Une grosse expo en préparation pour la fin de l'année. Une série qui sortira en septembre, qui change totalement de mon travail actuel, beaucoup plus sombre et torturée. Mettre un pied dans la vidéo car les images figées ne me suffisent plus! Et continuer ce que j'entreprends pour le moment. PAR MADI DERIVERY



INTERVIEW

RAPHAËL M. HAIRSTYLIST

Pourquoi la coiffure? Après avoir réalisé pendant mes études d'architecture que ce métier n'était pas fait pour moi, c'est ma mère qui m'a ouvert les yeux et poussé vers la mode. Les ciseaux en main, ce fût ma première révélation. La deuxième m'apparut lors de mon premier shooting. Cette branche de la coiffure met en avant tout ce que j'aime : la création, la liberté d'expression, le sens du détail, manipuler avec soin cette fantastique matière, et pouvoir m'ouvrir aux autres métiers (le make up, la photographie et le stylisme) Comment vis-tu le fait d'être dans un univers plutôt féminin? Tout homme à une part de féminité en lui, j'ai toujours assumé la mienne et je me détache de cette catégorie d'hommes qui s'assument puisque je ne suis pas gay, haha. Je suis très à l'aise entouré de femmes, bien plus que d'hommes, donc ça ne me dérange pas, bien au contraire. Je ne m'imagine pas une seconde dans un univers d'hommes... Pour cette série, pourquoi as-tu choisi un style Punk/Grunge ? J'aime les contrastes complémentaires. Je voulais faire du vrac controlé avec un style grungy fashion décontracté. C'est ce qui me correspond. Quels sont tes projets pour 2013? e suis quelqu'un qui se laisse assez porter par le vent. J'essaye juste de trouver mon chemin et de me laisser guider. Donc rien de prévu en particulier, à part un probable voyage à Montréal pour aller travailler avec un très bon ami photographe québécois. PAR MADI DERIVERY


SAVAGES PHOTOGRAPHIE JESS IKA PHOTOGRAPHY MODÈLES NICK / RAYA MAKE-UP CHLOE PACCARD COIFFURE KEVIN JACOTOT STYLISME LUCILE HERTZOG














INTERVIEW

JESS PHOTOGRAPHY PHOTOGRAPHE

Ton univers dans la photographie est très marqué, tu as un style bien particulier qui te permet de te détacher des autres, comment expliques tu cela? Je ne me rend pas vraiment compte de ça. Je n'ai pas l'impression de me détacher tant que cela des autres ... Ceci dit, j'aime, j'adore même ce que je fais, et l'important pour moi est de progresser encore, encore et encore. Après si effectivement mon style est particulier et se détache vraiment des autres alors tant mieux ! C'est flatteur ! Une formation en particulier t'a permis d'accéder à ce niveau de création? Je suis totalement autodidacte. J'ai commencé en argentique. Et je me suis vite offert un reflex numérique que j'ai cherché toute seule a comprendre, comme dans la retouche d'ailleurs. Et ça m'a aussi permis de rencontrer plein de gens, de photographes des 4 coins de la France. Par le biais d'internet. Et puis après avoir testé tout plein de choses, du paysage, de la macro, beaucoup de concert, je me suis vraiment rendu compte que c'était le reste que j'aimais. L'humain, la mise en scène … Pour ta série Savages présente ici dans Bizart 3, de quoi t'es tu inspirée pour créer cette ambiance ethnique ? Et bien en fait c'est tombé comme un cheveu sur la soupe. 
Nous avions prévu un shooting ethnique avec une mannequin agence pour Juillet. Je savais que je voulais du mouvement, et donc de la longueur dans le cheveux, dans les accessoires, le styslime, j'avais déjà bien l'ambiance en tête ... Avec Kiki (Kevin Jacotot Coiffeur et Ami) nous avions déjà bien bossé dessus, les idées Make Up, le stylisme etc ... 
Et puis vous êtes arrivés, vous m'avez demandé une série Homme, j'ai tout de suite Tilté ! je savais quel modèle et quel style. Bien sûr toute l'équipe a suivie ... J'ai bossé sur les idées make Up que j'ai proposé a Chloé (maquilleuse et Amie) qui m'a validé l'idée. Entre temps, j'ai fait la rencontre de Lucile Hertzog, Créatrice styliste et modéliste, qui a été enchantée de se joindre au projet surtout que les pièces de sa collection correspondaient tellement a ce que je voulais faire ! 
Boris Durier, Créateur Bijoutier c'est bien sûre joint a nous, avec de magnifiques pièces. Il s'investit très souvent sur nos projets ! 
Et pour finir je ne voyais pas une telle collaboration sans backstage, avec Ellen Heardnseen, à la photo, et bien évidemment Jonas B. video Maker et Ami de talent pour vous proposer un backstage digne de ce nom ! C'est donc aussi un gros travail d'équipe ! Enfin, comme on peut le constater quand on suit ta page facebook, on remarque tu as une grande activité, mais quels sont tes projets pour 2013? Progresser ! Je vise également encore plus de publications magazines, et j'aimerai me lancer dans l'organisation d'une grosse exposition pour fin 2013 / Début 2014 ! http://www.jessphotography.fr/ PAR MADI DERIVERY


VINTAGE

CIRCUS PHOTOGRAPHIE MADI DERIVERY RESPONSABLE PLATEAU SARAH MADOU STYLISME MARINE DE ROLLAND/ LINDA LATEB/ MARION WATERKEYN/ BOUTIQUE GOLDY MAMA MAKE UP CHARLIE JANE/ EDEN TONDA COIFFURE ALEXANDRA HAISRSTYLE MODELES HUMBER /HANAE /LEA /ALIENOR /AMANDINE /INGRID /CLAIRE /SAMANTHA




NOM RUBRIQUE





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NOM RUBRIQUE






SMOOTH

INDOLENCE PHOTOGRAPHIE MODÈLE STYLISME HAIR/ MAKE UP

ANTHONY ARQUIER NICOLAS SIMOES IMAN ALEM CAMILLE SIGURET













MADI DERIVERY

REDACTRICE EN CHEF ET FONDATRICE DE BIZART

ROBIN APPRIOUAL GRAPHISTE ET MODELE

ALEXANDRA COUTAND RESPONSABLE ARTISTIQUE

CHARLIE JANE MAQUILLEUSE


LA REDACTION

GWENAELLE PAVIET-ROCHE CHRONIQUEUSE

MAXIME LAPRADE

CHRONIQUEUR

FANNY LEBRETON CHRONIQUEUSE

ELSA VIET POETE


TARA BENVENISTE CHRONIQUEUSE

THOMASINE ZOLER CHRONIQUEUSE

SARAH MADOU

RESPONSABLE COMMUNICATION


LA RÉDACTION

EDEN TONDA MAQUILLEUSE

QUENTIN DERIVERY ASSISTANT

VÉRONIQUE CHAUMETTE RESPONSABLE ÉVENEMENTIEL


Labo Ethnik Fashion Weekend 2013


REMERCIEMENTS

Madi Derivery Robin Apprioual Sarah Madou Alexandra Coutand Tara Benveniste Fanny Lebreton Maxime Laprade Julia Dagood Gwenaëlle Paviet Roche Elsa Viet Thomasine Zoler Fabien Proust Véronique Chaumette Charlie Jane Eden Tonda Oscar Bijoux Kilo Shop Goldy Mama Lenastore The Bonni Brothers Jardin Exotique Cirque de Nanterre Mademoiselle Agency Comme un camion Le dernier cri Jo y Poso Vincent Bouhahom Diane Hasne Aliénor Fontaine Charlie Jane Julia Guillerot Alexandra Hairstyle Vénissia Chobé Lara Green Alice Duplouy Alix @Mademoiselle Agency Cédrine Herbin Alexandre Cicconi Humber Stone Léa Juliette Bocquet Claire Cambus Amanda Le Coz Ingrid @Mademoiselle Agency

Hanaé Bennani Samantha Dubois Marion Waterkeyn Linda Lateb Marine de Rolland Michel Novak Amir Newman Laure Lacornette Louise Follain Emma Tissier Ludivine Jamin Nicolas Le Forestier Camille Siguret Beladona Fris Hugo Souchet Nescia Pibault Camille Villegas Jean Roland Hélène viart Maddalena Gamba Francesca Frenny de Cobelli Ariana Pezzotta Aline Kittiphanh Bruno Fabre Eugénie Saint-Père Gabrielle Caunesil Solenne J’Art Marine Souq Justine Tallot Raphael Mariage Jess Photography Lucile Hertzog Kevin Jacotot Chloé Paccard Boris Durier Raya Martini Nick Depth Ellen Heardnseen Jonas Simon Ezra Anthony Arquier Nicolas Simoes Iman Alem



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