Le Bonbon - Paris 9/18 - Février 2020

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ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!

PARIS 9/18

Février 2020 - n° 117 - www.lebonbon.fr


Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Thierry Ponsin


Édito Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Associé

Antoine Viger

Directeur de Création

Tom Gordon

Office Manager

Coralie Bariot

Rédactrice en Chef

Rachel Thomas

Rédacteur en Chef Nuit

Lucas Javelle

Graphistes

Antoine Mercier Clément Tremblot

Secrétaire de Rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Lisa Belkebla Juliette Darmon Mika Do Morgane Espagnet Lucienne de la Paillade Sarah Sirel Zoé Stène

Social Media Manager

Lionel Ponsin

Photographes

Naïs Bessaih Louise Guthauser

Head of Sales

Nicolas Delmatto

Directeurs de Clientèle

Margot Couperie-Eiffel Léa Guignebert

PETIT MESSAGE À MON VOISIN DU DESSUS... J’allais écrire quelque chose d’assez lyrique sur la Saint-Valentin, sur la beauté de l’amour et son indicible pouvoir sur nos destinées... Et puis BOUM, BOUM, BOUM, les pas de mon voisin du dessus – sur le parquet en bois qui leur sert d’écrin – se sont encore manifestés. Mon voisin du dessus est un vrai mystère, je ne l’ai jamais croisé. À entendre sa symphonie pédestre bruyante, je spécule fiévreusement sur ses activités. S’est-il confectionné des pantoufles en plomb pour passer l’hiver au chaud ? Ou bien joue-t-il à la pétanque pour occuper ses longues journées de solitude ? Ou bien chevauche-t-il un petit poney ? Ou encore est-il un maniaque du rangement qui déplace et replace son mobilier ? Quoi qu’il en soit, BOUM BOUM BOUM, mon plafond craque comme un vieux rafiot qui tangue.

Fallon Hassaïni Chef de Projets

Anouchka Broche Chloé Decombes Corentin Durrieu

Concepteur-Rédacteur

Timothée Malbrunot

Chefs de Publicité

Élodie Chaduc Élodie Gendron Benjamin Haddad

Lead Développeur

Guillaume Woodward

Chefs de Projets Digitaux

Dulien Serriere Florian Yebga

Responsable Vidéo

Tanguy Jacquemier

Vidéo

William Baudouin Raphaël Breuil Fiona Garfagnini Nicolas Grellier

Culture et Partenariats

Valentine Briot Antoine Kodio

Stagiaires

Lætitia Frémaux Marine Lacroix Chirine Merien Carla Thorel

Contact

Élodie Gendron elodie.g@lebonbon.fr 06 34 22 28 34 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e SIRET 51058030100040

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Je ne compte plus les fois où j’aurais voulu monter pour déclarer la guerre. Mais il faut croire que mon voisin du dessus m’a appris la patience et la tolérance. À vrai dire, j’ai une meilleure idée : je vais lui acheter une paire de chaussons triple molletonnés, et la poser bien sagement avec un exemplaire de ce numéro sur son paillasson. Et espérer qu’en plus de connaître les bons plans de son quartier, la lecture de cet édito fasse passer le message le plus pacifiquement du monde... Si vous aussi, votre voisin du dessus élève des hippopotames, faites de même ! Qui a dit que le Bonbon n’était pas un vecteur essentiel du vivre ensemble, hein ? Mika Do



Sommaire

Février 2020

la bonne adresse

Ramen tes baguettes

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la bonne table

Doron Ba Laila, un air de Tel Aviv souffle sur le 9e

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le bon spot

Le nouveau temple de la musique

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le bon coffee shop

Un déjeuner baigné de lumière

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la bonne lecture

Réapprivoiser la sexualité

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le bon quartier

Merveilles architecturales de la Nouvelle Athènes • 9e

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la bonne étoile

Idris Elba & James BKS

18

la bonne enquête

L’égalité par l’éducation non genrée

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le bon shopping

Blanc comme neige

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théâtre, théâtre... vous avez dit musique?

athénée opéra comique les bains macabres Olivier Bleys, Guillaume Connesson, mise en scène Florent Siaud Arie Van Beek et l’Orchestre des Frivolités Parisiennes 31 janvier › 6 février 2o2o théâtre musical un voyage d’hiver Willhelm Müller, Elfriede Jelinek, Franz Schubert mise en scène Christian Gangneron 28 février › 7 mars 2o2o théâtre musical Mr. Shi and his lover Wong Teng Chi, Njo Kong Kie, mise en scène Tam Chi Chun direction musicale Njo Kong Kie 13 › 21 mars 2o2o

théâtre musical I was looking at the ceiling and then I saw the sky June Jordan, John Adams, mise en scène Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli, direction musicale Philippe Gérard 27 mars › 02 avril 2o2o théâtre lyrique vous qui savez ce qu’est l’amour d’après Le Nozze di Figaro de Mozart écriture, chant et jeu Romie Estèves, mise en scène Benjamin Prins, Compagnie La Marginaire 23 avril › 6 mai 2o2o théâtre musical l’offrande musicale de Jean-Sébastien Bach Johannes Pramsohler et l’Ensemble Diderot, mise en scène Damien Caille-Perret 13 › 17 mai 2o2o

concert la tragédie de salomé Julien Masmondet et l’Ensemble Les Apaches, mise en scène Cyril Teste, Collectif MxM 28 mai 2o2o opéra-comique cendrillon Charles Perrault, Nicolas Isouard, mise en scène Marc Paquien Julien Chauvin et l’Ensemble Le Concert de la Loge 02 › 07 juin 2o2o théâtre musical mélisande et pelléas Maurice Maeterlinck, Julien Chavaz, Claude Debussy, Nicolas Stücklin, mise en scène Julien Chavaz 12 › 24 juin 2o2o

@theatre.athenee


Bon timing

© Bernard Richebé

On se plie en deux au théâtre La nouvelle pièce du théâtre Edouard VII démarre tout juste et elle est hilarante. 1910, jour d’ouverture à Frou-Frou les Bains : les curistes arrivent... mais la station thermale n’a plus d’eau ! Quiproquos, situations absurdes, employés gaffeurs, chansons sans queue ni tête et imbroglios délirants… Douze personnages hauts en couleur se côtoient dans des situations absurdes, imprévisibles et délirantes qui font le bonheur du public ! Théâtre Edouard VII, 10 place Éd. VII – 9e Mar-ven à 21h, sam à 16h30 et 21h, dim à 16h Réservations sur theatreedouard7.com

Pierre et Gilles 40 ans – Autoportrait, 2016

On célèbre la Saint-Valentin au musée de la Vie romantique Pendant 5 mois, le musée de la Vie romantique présente Cœurs, sa nouvelle exposition. Elle regroupe 40 œuvres de 30 artistes contemporains autour de la représentation du cœur comme expression du sentiment amoureux. À la manière des écrivains et peintres romantiques qui inscrivaient les passions au cœur de leur création, l’exposition invite à une découverte esthétique du cœur et de sa représentation. Musée de la Vie romantique 16, rue Chaptal – 9e TLJ sauf lundi, Tarif plein 6 € / Tarif réduit 4 € On peint comme Van Gogh Direction un atelier pour apprendre à peindre à la manière de Van Gogh. Notre professeur commence par nous enseigner tout ce qu’il faut savoir sur le style et la technique du maître à l’origine de La Nuit Étoilée, puis c’est à nous de jouer, avec les pinceaux et la peinture mis à notre disposition. On repart avec notre œuvre, à accrocher à la maison. 18.75 Bar Lounge 3, rue Caulaincourt – 18e Mardi 25 février de 19h à 21h 30 € par personne Réservations à cala.camus@hotmail.fr

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la bonne adresse

Ramen tes baguettes Savoureux, pas cher et copieux, le ramen est le plat qui a sauvé les Japonais à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais depuis une quinzaine d’années, quelques adresses bien connues à Tokyo revisitent ce plat populaire en une expérience gastronomique, plus léger, moins gras, plus délicat. C’est le cas chez Neko Ramen, nouvelle adresse de la sublime galerie du passage Verdeau, qui propose des spécialités du pays du Soleil-Levant préparées par un chef d’exception. Sedrik découvre sa passion pour la culture japonaise à 6 ans, lors d’un dîner dans un teppanyaki londonien avec sa famille. Il apprend à manier les baguettes, et comprend instantanément que sa vie vient de prendre un tournant. Il apprend tout ce qu’il y a à savoir sur la culture nippone, voyage au Japon dès qu’il en a l’âge, avant d’y déménager pour suivre une formation de chef à la célébrissime école Rajuku, meilleure école japonaise spécialisée dans les ramen et qui a vu naître la majorité des chefs étoilés du pays. Une véritable légende. C’est désormais à Paris que Sedrik cuisine, dans sa première adresse, Neko Ramen, ouverte depuis le 17 janvier dernier. Tout y est fait pour se sentir comme à Tokyo. Avec la carte qui donne l’eau à la bouche d’abord, ne contenant que des plats typiques et parfaitement réalisés.

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Shio ramen au suprême de poulet revenu pendant 10h, tonkotsu ramen avec bouillon de porc, plus épais mais pas gras du tout et revenu pendant 26h, jusqu’à ce délicieux shoyu ramen végan (le seul de la capitale !), à base de 17 légumes de saison différents, de sauce soja et de racines de lotus marinées. Une vraie régalade. Les plus affamés peuvent se tourner vers les entrées, dont les adorables petits gyozas en forme de rose, ou le karaage, poulet frit mariné bien croustillant, ou vers les autres spécialités comme les yaki soba et yaki udon sautés au wok ou encore les tonkatsu et katsudon à base de porc pané au pain de mie japonais, ultra aérien. Enfin, pour de la bonne comfort food japonaise comme on les aime, on craque pour le curry au poulet ou au porc, qui se déguste

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habituellement le dimanche en famille. Et par pitié, goûtez-moi ce cheesecake au yuzu, si léger, si gourmand ! Pour vivre l’expérience japonaise jusqu’au bout, on s’installe près d’une fresque inspirée par les œuvres d’Hokusai ou autour d’un sakura, cerisier en fleurs de soie, et on ne dit pas merci, on dit “Arigato gozaimasu”. • S.S

Neko Ramen 6, rue de la Grange-Batelière – 9e Tél. : 01 71 21 40 00 Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et jusqu’à 15h le samedi et le dimanche Dimanche et lundi de 19h à 21h30 Du mardi au jeudi de 19h à 22h Vendredi et samedi de 19h à 22h30


la bonne table

Doron Ba Laila, un air de Tel Aviv souffle sur le 9e

Parmi la pléiade de restaurants israéliens qui bordent les rues de la capitale, Doron Ba Laila, ouvert en septembre dernier, est une véritable ode à la gastronomie méditerranéenne. Si son grand frère, ouvert dans le 17e depuis plus d’un an, rend hommage à la street-food israélienne, ici le cadre est plus cosy et la cuisine est plus raffinée.

Côté entrées, baba ganoush, houmous bassar ou shakchuka nous projettent directement dans les allées du shouk Hacarmel, célèbre marché israélien. Si ces mises en bouche sont toutes typiquement israéliennes, les plats, eux, sont le fruit d’un heureux mariage France/ Moyen-Orient, comme l’entrecôte assaisonnée au zaatar ou la mayonnaise agrémentée à la amba (épice irakienne). Les véganes, eux, trouvent leur bonheur parmi la multitude de tapas proposées, entre aubergine fumée, patate douce rôtie ou massabaha, ils ne sauront plus où donner de la tête. Le midi, la maison propose trois formules comprises entre 17 et 25 €. Les portions sont généreuses, les goûts sont justes, rien à dire, on se régale ! Et quand vient l’heure du dessert (s’il reste de la place), on craque pour le brownie chaud au chocolat et à la halva ou, plus original encore, la tarte citron déstructurée qui se déguste comme un houmous. Si vous êtes épicurien jusqu’aux oreilles, sachez que l’adresse accueille très régulièrement des ambiances musicales guitare et voix, parfait pour impressionner son date dans un cadre cosy et intimiste. Enfin, si comme nous vous tombez raide dingue du lieu et de sa cuisine, notez bien que Doron Ba Laila propose des privatisations pour vos événements privés et repas d’entreprise. Que dire de plus ? On y court ! • S.J Doron Ba Laila 14, rue Clichy – 9e Tél. : 01 41 34 03 11 Du dimanche au jeudi de 12h à 14h30 et de 19h à 23h Vendredi de 12h à 14h00 Samedi de 19h à 23h

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communiqué

Une déco à la Gatsby, une ambiance chaleureuse, des tapas à partager entre copains et des assiettes bien généreuses, nous voici chez Doron Ba Laila, la nouvelle adresse du quartier de Trinité à ne surtout pas louper.


le bon en arrière

rue des Martyrs

1958

2020 9


le bon spot

Le nouveau temple de la musique 10


Le 360 Paris Music Factory, nouveau lieu culturel parisien à ne pas manquer, vient d’ouvrir ses portes près de Barbès. Au programme, 1 080 m² sur 5 étages entièrement dédiés à la musique avec salle de spectacle, studios de répétition, studios d’enregistrement et même un restaurant ultra convivial où se rencontrer et refaire le monde. Visite.

« Je cherchais un lieu dans le 18e en particulier, pour sa diversité de cultures et pour tous les artistes qui vivent ici », explique Saïd Assadi, fondateur du 360 Paris Music Factory, nouveau lieu de rencontre de la Goutte d’Or, où se retrouvent habitants du quartier, artistes et professionnels de la musique. Après 3 ans de travaux, il a enfin ouvert ses portes fin janvier à l’occasion du festival Au Fil des Voix, qui met en avant différentes musiques du monde. Et on adore déjà ! En pleine rue Myrha, on pénètre dans ce bâtiment tout neuf et on découvre une salle de spectacle qui peut accueillir des concerts, des représentations de théâtre, de danse ou de cirque, avec un son immersif unique qui donne l’impression de se situer au milieu de la scène. Les étages du dessus accueillent des bureaux pour entreprises, labels et associations culturelles ainsi que des studios de résidences pour artistes. Au dernier étage, un magnifique rooftop nous offre l’une des plus belles vues sur Montmartre ! Il peut accueillir des tournages, mais on y trouve surtout un grand jardin potager où poussent les aromates utilisés par le restaurant. Entre deux concerts ou en pleine journée, celui-ci, situé au rez-de-chaussée, propose une carte de cuisine du monde avec des produits locaux et en circuit court, le tout à prix d’ami. L’idée ? proposer un lieu de convergence, un lieu ouvert vers le quartier, un lieu de vie pour le 18e, où tout le monde est le bienvenu.

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“ Je cherchais un lieu dans le 18e en particulier, pour sa diversité de cultures et pour tous les artistes qui vivent ici ” S’il s’appelle Factory, c’est bien parce que c’est une véritable fabrique à idées et à projets qu’on trouve ici. À la manière d’une pépinière où tout le monde se rassemble, on soutient les musiciens, les photographes ou les danseurs, on les accompagne, et surtout, on leur offre une liberté pour accentuer la créativité. • S.S

360 Paris Music Factory 32, rue Myrha – 18e Ouvert tous les jours de 9h à minuit


communiquĂŠ

le bon coffee shop

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C’est lors d’une matinée ensoleillée que nous poussons la porte du Café Mimosa, adorable adresse nichée dans la petite rue Buffault, et dont les larges baies vitrées permettent au soleil de taper sur notre visage et de nous réchauffer en douceur.

Un déjeuner baigné de lumière Il suffit de s’installer à table pour comprendre. L’accueil de Camille, chaleureuse Marseillaise d’origine qui a tout quitté pour ouvrir son restaurant dans le 9e, l’odeur des œufs bien chauds, les rayons du soleil, Georges Brassens en fond sonore, le thé qui réchauffe la gorge, et les petits curieux venus tartiner leur pain de confiote maison… Découvrir Café Mimosa, c’est avant tout expérimenter la poésie des lieux. Pour le petit-déjeuner ou le déjeuner, le coffee shop nous ouvre ses portes et nous promet une belle régalade. Avec Barbara, cheffe brésilienne derrière les fourneaux, difficile de se tromper, du caviar d’œufs brouillés cuit très lentement, ultra crémeux et servi dans une boite de caviar au burger du Mimosa avec brioche maison et deux œufs parfaits. Le menu change très régulièrement, mais offre différentes recettes de saison, avec produits frais et locaux, le tout travaillé maison. On craque pour la soupe de potimarron, châtaignes et lait de coco, et pour le risotto à la betterave avec légumes de saison et feta. Quant à l’huile d’olive, aux frites de panisse ou même à la couronne de mimosa accrochée au mur, ce sont bien sûr les clins d’œil de Camille à son Sud natal !

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Tout ici est un coup de cœur, jusqu’à l’équipe jeune, impliquée et très passionnée, qui met tout en œuvre pour nous faire passer un bon moment. Pari réussi. Quant aux chanceux qui viennent le week-end, ils peuvent découvrir la formule brunch à tomber, à l’image du restaurant : bon, joli, bien fait et sans chichi. • S.S. Café Mimosa 11, rue Buffault – 9e Lun-ven : 8h-14h30, sam 10h-15h, dim 11h-15h Tél. : 09 80 92 00 32


la bonne lecture

Réapprivoiser

AU-DELÀ DE LA PÉNÉTRATION de Martin Page

JOUISSANCE CLUB, UNE CARTOGRAPHIE DU PLAISIR de Jüne Plä

« Si la sexualité était une question de plaisir, les femmes seraient moins pénétrées et les hommes le seraient davantage. », peut-on lire dans Au-delà de la pénétration, mi-essai critique, mi-recueil de témoignages. Derrière la plume, Martin Page, auteur de romans, d’essais et d’une belle déconstruction de clichés.

Si le nom vous dit quelque chose, c’est parce que Jouissance Club, c’est à l’origine un compte Instagram dédié au plaisir sexuel et aux multiples façons de s’en procurer. Sa créatrice, Jüne, publie Jouissance Club, une cartographie du plaisir, un manuel d’éducation sexuelle promouvant le plaisir accessible à tous, femmes, hommes, non-binaires, hétéros, homos, bi…

Éditions Nouvel Attila – 10 €

Éditions Marabout – 16,90 €

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la sexualité

LE SEXE SELON MAÏA – AU-DELÀ DES IDÉES REÇUES de Maïa Mazaurette

L’INTEMPORALITÉ PERDUE ET AUTRES NOUVELLES d’Anaïs Nin

Chaque dimanche, la journaliste Maïa Mazaurette livre dans Le Monde une chronique dédiée au sexe : slow sex, masturbation, frigidité, éducation et infidélité passent au crible de l’analyse et se dévêtissent peu à peu de leurs tabous. La sexperte livre Le sexe selon Maïa – au-delà des idées reçues, une compilation de tous ses articles sur le sujet à lire sous la couette… ou ailleurs.

La rêverie érotique a de beaux jours devant elle, et c’est (encore une fois) Anaïs Nin qui nous le prouve. L’écrivaine connue pour ses journaux intimes invite au voyage et à l’introspection dans ces seize nouvelles inédites, écrites pour la plupart entre 1929 et 1931, et qui suggèrent le désir. Désir profond, désir sexuel, désir de voyage, désir pour l’art mais aussi de s’extirper de l’ennui d’une femme mariée. À lire d’une traite.

Éditions La Martinière – 22,90 €

Éditions Nil – 18 €. Sortie le 6 février

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le bon quartier

Merveilles architecturales de la Nouvelle e Athènes • 9

MUSÉE GUSTAVE MOREAU En plus d’être l’un des plus beaux musées de la capitale et de renfermer d’incroyables petites pépites, le musée Gustave Moreau est aussi un bijou architectural. C’est dans ce lieu que Gustave Moreau vit et travaille jusqu’à sa mort. Il a lui-même conçu sa maison comme un musée, avant de la léguer à l’État en demandant à ce que rien ne soit changé. Aujourd’hui, il contient près de 25 000 œuvres, dont plus de 15 000 de la main de Moreau.

HÔTEL DE LA PAIVA Rendez-vous sur la place Saint-Georges pour admirer l’hôtel de la marquise de Païva, magnifique hôtel particulier installé au numéro 28. De style néo-gothique et néo-renaissance, il est orné d’angelots, de griffons et de lions et il tient son nom d’une prostituée devenue marquise, installée ici en 1851, qui fit ensuite construire un hôtel luxueux avenue des Champs-Élysées.

14, rue de la Rochefoucauld

28, place Saint-Georges

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Et si vous passiez tous les jours devant une porte qui cache une magnifique maison ou une bâtisse au charme fou, sans y faire attention ? Des merveilles architecturales, il y en a beaucoup disséminées dans Paris. Encore faut-il détenir le secret de ces lieux !

LA FACADE DU 9, RUE DE NAVARIN Impossible de passer rue de Navarin sans s’arrêter devant sa façade ! Cet étonnant bâtiment de style néo-gothique était autrefois une maison close spécialisée dans le sadomasochisme, jusqu’à son interdiction en 1946. C’est l’un des lieux où l’on ressent le mieux l’atmosphère de village qui règne dans la Nouvelle-Athènes.

FONDATION DOSNE THIERS Tournez ensuite le dos au bâtiment : juste en face, au numéro 27 de la place, se trouve la fondation Dosne Thiers, établie dans l’ancien hôtel particulier d’Adolphe Thiers, 2e président de la République Française. Il a été offert en 1905 à l’Institut de France pour devenir une bibliothèque d’histoire de France, et a été transformé en hôpital militaire pour accueillir les blessés de guerre pendant la Première Guerre mondiale.

9, rue de Navarin

27, place Saint-Georges

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la bonne étoile

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Texte : Lucas Javelle

Photos : Naïs Bessaih


À l’heure où l’afrobeat séduit de plus en plus les fans de musique aux quatre coins du globe, un artiste décide de façonner une musique africaine à sa manière.

Idris Elba & James BKS, nouvelle génération sans frontières « Créer un mélange de tout ce que la musique africaine pourrait être », voilà l’objectif de James BKS, Français d’origine camerounaise qui a grandi aux États-Unis. Entre trap et sons traditionnels de ses racines, le morceau “New Breed” témoigne d’une nouvelle génération sans frontières, entre Afrique, Angleterre et USA. Et qui de mieux pour nous raconter l’histoire de ce morceau que son créateur, mais aussi son plus grand fan et collaborateur Idris Elba. Nous sommes allés à la rencontre des deux compères qui n’ont pas hésité à se jeter mutuellement des fleurs… en toute modestie.

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Vous avez tous les deux une enfance bercée par la musique, mais comment s’est faite votre rencontre avec cet art ? Idris Elba : Pour moi, c’est un amour qui dure depuis que je suis bébé. Mon père a toujours passé de la musique. Je suis fils unique, donc à la maison, c’était ma mère, mon père et ma musique. Comme un membre de la famille. Aussi longtemps que je m’en souvienne, elle a toujours été présente dans ma vie. J’en ai joué, écouté… Et maintenant j’en fais !


la bonne étoile James BKS : C’est à peu près la même chose pour moi. Mes parents variaient entre musiques françaises du style Starmania, Michel Berger… et musiques africaines. Donc j’ai grandi au milieu d’une pluralité de genres et c’est comme ça que j’ai façonné mon goût pour la musique. Quelles ont été vos premières influences, les artistes que vous écoutiez le plus et qui vous ont conforté dans cet amour ? Idris : Le premier style que j’ai vraiment écouté moi-même, c’était le reggae, et la musique congolaise plus tard. Et curieusement la musique country dans les westerns… L’adolescence m’a ensuite dirigé vers des dérives du reggae comme le ragga, le dancehall, puis le hip-hop, la house, la drum’n’bass… Un peu de tout ce qui passait à l’époque. J’étais à fond dans Bob Marley, Michael Jackson, Prince, Marvin Gaye ou Al Green. Peu à peu, je me suis tourné vers le hip-hop britannique puis américain. Un peu de r’n’b aussi, qui était un phénomène dans les années 90. James : Le premier album que mes parents m’ont acheté, c’était Thriller de Michael Jackson ! Je suis bien évidemment tombé amoureux de l’artiste, de son univers et tout ce qui gravitait autour de lui. J’ai toujours été un passionné de musique, notamment dans sa composition, ce qui m’a aussi amené vers les bandes originales de films et des virtuoses comme Danny Elfman, Hans Zimmer, Steve Jablonsky… J’ai grandi entre ces deux mondes. Sur “New Breed”, vous avez invité une artiste anglaise et un rappeur du Queens, mélangé les genres et cassé les frontières… Comment vous en êtes arrivés à une telle collaboration ? Idris : Ce morceau s’est fait de façon un peu magique. Je ne me souviens plus vraiment… On était ici quand tu me l’as fait écouter ?

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James : Non, je te l’avais envoyé. Idris : C’est vrai ! Comme je l’ai dit juste avant, j’aime beaucoup la musique congolaise. Donc quand j’ai écouté l’instrumentale, ça m’a ramené là-bas, au milieu des guitares, des percussions. Et cette touche trap par-dessus… Je ne pensais pas apparaître sur le titre, on discutait simplement de qui pourrait y figurer. Mais je l’ai tellement aimé que j’ai fini par écrire un couplet et je l’ai envoyé à James. James : Il a sauté dessus et l’a plié en un jour. Tueur. Idris : Merci ! Pour ce qui est de Q-Tip (ancien meneur du groupe de rap A Tribe Called Quest, ndlr), il bossait à ce moment-là sur un remix de “Kwele” (autre morceau de James BKS, ndlr). Il a lui aussi écouté l’instru de James avant d’écrire un couplet, presque par instinct. Une belle plume sur l’Afrique, un petit village et l’épopée de la jeunesse de ce continent.


Idris Elba & James BKS un amoureux de la musique en général, chose que j’ai tenté de justifier toute ma carrière quand je passais d’un projet pour Booba, pour Ja Rule ou pour Diddy, à des arrangements de cordes pour Daniel Levi, des musiques de film des années 70 aux musiques de pub pour des marques de luxe. Je pense que notre génération ne souhaite plus être étiquetée et qu’on fait partie d’une nouvelle ère de créatifs, à l’image d’un Todd Philipps qui peut passer de la réalisation de films comiques à l’un des films les plus dramatiques et réalistes de 2020 : Joker. Je ne décris plus les influences musicales de ma musique, ma musique est new breed. En ce moment, quels sont les artistes et morceaux qui vous procurent le plus de sensations et qui s’apparentent à cette new breed ?

Et Little Simz. Idris : Et Little Simz… La reine Little Simz. Personnellement, je pense qu’elle a retourné le morceau. Elle lui donne du corps. On était en pleine conversation à rêver de qui pourrait compléter le morceau, on lui a envoyé et elle a écrit le couplet alors qu’elle était en pleine tournée. James : Idris et son équipe m’ont sensibilisé à la scène rap UK que je ne connaissais que vaguement. Quand on cherchait quelqu’un, le nom de Little Simz est venu immédiatement sur la table. Je me rappelle avoir été impressionné par son talent et sa performance lors de l’enregistrement. “New Breed”, ou “nouvelle race”, c’est un beau concept que tu as voulu mettre en avant là, James. James : “New Breed” est la représentation en musique de qui je suis. Le hip-hop m’a ouvert ses portes en premier, mais je suis

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James : J’aime beaucoup tout ce que fait Jidenna. L’album 85 to Africa, en particulier le morceau “Worth The Weight” en featuring avec Seun Kuti. J’adore ce disque. J’écoute encore régulièrement 4:44 de Jay-Z. Idris : Un classique, c’est du sérieux. James : Oui, c’est un de mes albums préférés. J’ai aussi pas mal écouté le dernier album de Jaden Smith, Erys, qui est vraiment bien. Idris : Je ne suis pas quelqu’un de bien, parce que je n’écoute pas tant de musique que ça. Le problème, c’est que mon emploi du temps ne me permet pas de juste pouvoir m’asseoir le temps d’un album et de l’écouter… Il faudrait que je sois en voiture et que je voyage quelque part pour avoir cette occasion. Et je suis quand même plus le genre de personne qui écoute un morceau en particulier. Donc je dirais Skip Marley et H.E.R. avec le titre “Slow Down”… Une tuerie. James BKS – New Breed (feat. Idris Elba, Q-Tip & Little Simz) [7Wallace Music]


la bonne enquête

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Texte : Zoé Stene

Photos : Jonathan Borba, iStock


“L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse donner pour changer le monde” Nelson Mandela

L’égalité par l’éducation non genrée ? Et si l’éducation pouvait être à la base d’une société plus égalitaire, dans laquelle les hommes et les femmes se sentiraient libres de sortir des cases, d’être qui ils veulent et de faire ce qu’ils souhaitent ? C’est ce que tente de proposer l’éducation non genrée, une nouvelle façon d’élever nos enfants, qu’ils soient fille ou garçon. Une étude1 publiée le 9 janvier dernier par la revue scientifique Sex Roles a démontré que, dès l’âge de 4 ans, les enfants ont tendance à associer le pouvoir et la domination à la masculinité. Un constat alarmant lorsqu’on connaît l’impact de ces stéréotypes sur leur construction identitaire. En effet, l’enfance est le début de la mise en place de systèmes de référence ancrées sur lesquels on se repose toute sa vie. Les stéréotypes de genre auxquels l’enfant est confronté dès son plus jeune âge ont pour conséquence de réduire son champ des possibles et de perpétuer les inégalités hommes-femmes, aussi bien sur les plans personnels que professionnels. « C’est dommage de cantonner les petites filles à un rôle demandant sagesse, calme et politesse

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et les petits garçons, motricité, ambition et force », nous explique Pihla Hintikka et Elisa Rigoulet, auteures du livre Fille - Garçon, même éducation.2 Que ce soit clair, l’éducation égalitaire, dite “sensible au genre” ou plus fréquemment appelée en français “non genrée”, n’a pas pour ambition de créer des clones en éradiquant les différences entre les filles et les garçons, l’idée est simplement de prendre conscience que les rôles attribués distinctement aux filles et aux garçons sont des constructions sociales, de traquer ces stéréotypes nocifs et d’apprendre à son enfant qu’il peut tout explorer et tout expérimenter en fonction de son âge et non de son sexe. En Suède – pionnière de la pédagogie neutre –, l’éducation non genrée s’invite à l’école, dès la maternelle, et parfois même à la crèche. Résultat : le pays est régulièrement classé parmi les plus égalitaires du monde.3 LE CERVEAU A-T-IL UN SEXE ? Certaines études se sont évertuées à prouver que les enfants naissaient avec des cerveaux différents selon qu’ils soient une fille ou un garçon et que ces différences biologiques


la bonne enquête justifiaient les rôles assignés à chacun dans la collectivité. Or, comme nous l’explique Astrid Leray, spécialiste des questions d’égalité femmes-hommes et conférencière, « Seuls 10 % des connexions neuronales sont faites à la naissance, les 90 % restantes se créent par la suite en fonction de notre histoire personnelle, de nos expériences et de nos apprentissages. ». Le cerveau est donc un muscle à l’intérieur duquel on va travailler certaines zones et en délaisser d’autres. Et l’impact des hormones alors ? « S’il est vrai que les femmes possèdent plus d’œstrogènes et les hommes de testostérone, leur production ne s’active qu’à la puberté. Pourtant, dès l’âge de 2/3 ans, on observe que l’enfant se comporte différemment selon qu’il est une fille ou un garçon, ça montre que socialement, il y a déjà une construction. », ajoute l’experte. À la question de savoir s’il n’y a quand même pas certaines caractéristiques liées au genre de manière innée, Pihla et Elisa nous répondent qu’« il y a surtout certaines caractéristiques que l’on pense innées tellement elles sont ancrées. ». LES CONSÉQUENCES D’UNE ÉDUCATION GENRÉE À COURT ET À LONG TERME Dans nos mécanismes éducatifs, nous aurions donc tendance, selon Astrid Leray, à mettre les filles sur un chemin et les garçons sur un autre. « En effet, on tourne les petites filles vers le privé et la coopération, les garçons vers l’extérieur et la compétition. On est d’ailleurs généralement plus patient avec l’agressivité des garçons, on lie leur colère à une force de caractère. On considère, a contrario, que les filles font des caprices, du cinéma voire qu’elles manipulent. On leur demande d’être douces et aidantes et leurs colères ne sont pas reconnues comme légitimes. Cela aura des conséquences sur leur développement : très vite, les petites filles intègrent qu’elles doivent être sages, jolies et prendre soin des autres alors que les garçons développent leurs compétences techniques, leur motricité, leur compétitivité. » De l’autre côté, « Dès le plus jeune âge, il est par exemple plus accepté pour les filles d’avoir

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des attributs dits “masculins” alors que lorsque les garçons ont des attributs dits “féminins”, on a l’impression qu’ils ont perdu quelque chose, que c’est dévalorisant. Il n’est pas rare qu’un petit garçon qui pleure, peu importe la raison, se fasse traiter de “chochotte”, il ne faut pas s’étonner que plus tard, les hommes aient plus de difficultés à exprimer leurs émotions. », ajoutent Pihla et Elisa. Pire, selon une étude publiée dans le Journal of Adolescent Health4, ces stéréotypes affecteraient même la santé des adolescents.5 QUELQUES CLÉS POUR UNE ÉDUCATION SENSIBLE AU GENRE Dans leur livre, Pihla et Elisa nous livrent quelques conseils ; « Le langage est important, on évitera les phrases types comme “fais pas ta princesse” ou “fais pas ta chochotte”. On peut aussi veiller à démasculiniser notre vocabulaire, notamment lorsqu’on parle des noms de métier, d’un chauffeur ou d’une caissière par exemple


et jamais l’inverse. L’autre enjeu est d’éviter de genrer les vêtements, les activités et les jouets proposés. On se rend alors compte que tous les enfants aiment ce qui brille, les voitures, les peluches, les poupées, jouer à la dînette ou passer le balai, parce qu’ils aiment reproduire ce que l’on fait. L’idée n’est pas de forcer un garçon à jouer à la poupée pour développer son empathie, mais d’ouvrir les possibilités. On privilégiera les livres et les dessins animés mettant en valeur une large diversité de héros. héroïnes, et qui abordent la question du genre6 sans toutefois censurer les autres, à travers lesquels il est intéressant d’entamer une discussion avec l’enfant sur ce qu’il voit et ce qu’il comprend. On peut enfin s’interroger sur le modèle que l’on incarne au quotidien en tant que père ou mère – au niveau des tâches ménagères par exemple – et donc, sur l’image que l’on renvoie à l’enfant du rôle de la femme ou de celui de l’homme. Mais l’important, concluent les deux autrices, c’est d’être à

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l’écoute de l’enfant et de le guider vers une autonomie qui lui permettra de créer sa propre identité et de trouver qui il est. » 1 Étude menée par des scientifiques de l’Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod et des universités d’Oslo, de Lausanne et de Neuchâtel sur plus de 900 enfants âgés de 3 à 6 ans. 2 Fille - Garçon, même éducation, de Pihla Hintikka et Elisa Rigoulet 3 Selon le rapport Global Gender Gap 2016 du Forum économique mondial 4 A Global Perspective on Gender Roles and Identity, oct. 2017 5 Kristin Mmari, à l’origine de cette étude intitulée Global Early Adolescent Study et réalisée en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’université américaine Johns Hopkins. 6 Trucs de fille ou de garçon ? de Clémentine du Pontavice


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Gémeaux Bélier Qu’on se le dise, je n’ai jamais considéré février comme un mois complet. Le fait qu’il soit amputé de quelques jours a son importance, donc votre prédiction le sera également ! Alors pour vous au menu ça sera une santé on va dire standard (le mec se mouille pas), tenez le coup au bureau parce que le début d’année c’est la promesse de beaux projets et surtout, SURTOUT sachez que vous allez vivre ce que je qualifierais de vraim

Taureau Je sais que parfois certains de mes textes sont vides de sens ou ne vous apportent pas grand-chose, pas cette fois. À l’ère de l’information, on lit souvent beaucoup de choses dont très peu sont vraies, alors laissez-moi vous transmettre ce secret millénaire qui va vous servir toute votre vie : vous plaindre du froid en continu ne va rien changer à la météo.

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C’est bien de diffuser l’amour autour de nous, des ondes positives, des “good vibes” comme disent les influenceurs sur Linkedin. Souvenez-vous que vos actions importent, que ne rien lâcher, c’est le début du succès et ça c’est… non désolé j’y arrive pas, c’est au-dessus de mes forces les discours motivants. Parce que c’est compliqué, c’est angoissant et mon médecin a dit que je faisais du stress donc ménagez-moi.

Cancer Tu es seul.e chez toi et tu n’a rien à faire ? Personne pour te parler ou pour te dire quoi faire et comment vivre ton mois ? Comme je te plains ! Mais rassure-toi, les horoscopes les plus visionnaires n’attendent que toi ! Pour un avis personnalisé et une belle image du futur, envoie ASTROHLALA au 0671661621 et retrouve-toi en contact avec les meilleurs horoscopes de ta région. Qu’attends-tu ? ASTROHLALA au 0671661621.

Ce mois-ci on innove ; votre destin sera entre vos mains ! Faites un pile ou face et regardez le résultat : Pile ? C’est parti pour un mois de février sous le signe de l’abondance. « Trop bien » me dites-vous ? Vous êtes naïfs, je n’ai jamais dit que c’était l’abondance de bonnes nouvelles, ça peut être l’inverse. Face ? Je ne vous fais pas confiance et je pars du principe que vous avez triché, donc vous aurez le même résultat qu’en pile.

Vierge Les Oscars c’est ce mois-ci, alors à vous de recevoir votre récompense : Meilleur.e acteur/actrice pour avoir tenu le coup avec le sourire en 2019 ? Meilleure photographie pour votre compte Instagram innondé de photos de vous en vacances ? Meilleure musique pour votre façon de tout le temps changer de son en soirée ? Ou meilleur scénario adapté pour avoir essayé d’être cool en copiant toutes les tendances ? À vous de voir.


Février 2020 Balance Mais dites-moi, ça ne serait pas la Saint-Valentin ce mois-ci ? Mais oui ! On va donc parler amour, sentiments et restaurants trop chers. Eh ouais, réservé aux amoureux ici, les autres… désolé ? Donc si vous êtes de ces gens romantiques, de ces amoureux fous… c’est votre moment de briller et de me rendre fier, car après tout ne dit-on pas “ménage à deux, ménage heureux” ? Cet horoscope est sponsorisé par les années 60.

Scorpion Pas trop la forme n’est- ce pas ? Je vous comprends, vous avez dû faire avec la grève des métros. Vous avez bien tenté de marcher mais votre corps a rapidement dit non. Ayant fini par claquer la moitié de votre PEL dans des trottinettes en libre-service, vous comprenez que plus rien n’a de sens. Détendez-vous et pensez plutôt à l’entorse du genou que vous vous ferez au ski parce que vous allez encore en faire trop.

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Verseau

Sagittaire Me baladant sur l’Internet toute la journée au travail pendant mon temps libre, j’ai découvert l’adulting. « Mais qu’est-ce donc que l’adulting, surprenant jeune homme ? » me demandez-vous les yeux remplis d’admiration : c’est faire la paperasse, ranger chez soi, ne pas oublier d’appeler son père le jour de son anniversaire… Un comportement d’adulte qu’il serait bon d’adopter, au lieu de répéter « ok boomer » à tout bout de champ.

La team célib’, tout va bien pour vous ? J’ai glorifié la SaintValentin chez les Balances, mais en toute honnêteté on sait bien qu’on n’a pas besoin de ça nous. Mais ouais ! Affirmons notre côté loup solitaire, restons tous ensemble face à l’adversité ! Le bonheur ? À d’autres ce concept surfait d’un autre temps ! Nous sommes des gens tristes ? Non, des gens LIBRES. Et qu’on ne vienne pas me dire que je suis aigri, parce que je le sais.

Capricorne

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Comment ça se passe 2020 ? C’est pas trop mal, non ? Optimistes comme vous êtes, nul doute que vous voyez cette nouvelle décennie pleine de lendemains qui chantent, et ça fait de vous des gens bien ! Sauf si vous dites à tout le monde que la nouvelle décennie, elle démarre officiellement en 2021, dans ce cas vous m’épuisez un peu, comme ceux qui envoient 40 messages vocaux pour raconter une anecdote nulle.

Vous savez, après de longues et fastidieuses recherches, il s’avère que votre signe est à l’origine représenté par un dauphin chez les Grecs. Au lieu de louer votre intelligence, je vais plutôt partir du principe qu’on peut vous considérer comme des réincarnations de Flipper le dauphin ; au mieux ça vous amuse, au pire vous êtes vexé mais ça ne vous laisse pas indifférent. Méchanceté gratuite, bienvenue en 2020.


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