Le Bonbon - OUEST - Novembre 2024

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PARIS OUEST

Modèle : Marine

Photographe : Yona Romet

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LE BON ÉDITO

Jacques de la Chaise

Tom Gordon

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Cyril Charbois

Quentin Mercier

Béatrice Ligier

Adèle Colonna-Cesari

Rachel Thomas

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Michael Pecot-Kleiner

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Raphaël Breuil

Zoé Stène

Agathe Robino-Leray

Tahys Adele

Evan Abramowicz

Lucas Gruber

Théo Pouillet

Carla Aboudaya

Benjamin Haddad

benjamin.h@lebonbon.fr

Tél. : 06 20 23 54 49

Tél. : 01 48 78 15 64

15, rue du Delta – 9e 510 580 301 00040

Non mais sérieusement, quel est le crétin qui a inventé le lundi ? Qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête pour avoir une idée aussi débile ? Un jour, il s’est levé et s’est dit : « Tiens, pourquoi ne pas créer une journée pourrie, une journée où l’on tire la tronche et où l’on maudit la sonnerie de son réveil ? »

Franchement, j’aimerais bien tomber sur ce type pour lui poser quelques questions. Mais impossible de retrouver sa trace, il a sûrement dû se planquer dans une grotte ou une petite cabane dans la forêt, conscient après coup de la stupidité de son invention.

Parce que je ne sais pas pour vous, mais vous devriez voir la tronche de mes collègues le lundi matin au bureau ! C’est le festival de la tête enfarinée ! Devant la machine à café, on se soutient : « Alors, ça va, collègue ?

– Oui, oui, comme un lundi. – Oui, moi aussi, comme un lundi... », l’expression se suffit à elle-même.

Pour le bien-être de mes camarades – voire de l’Humanité –, il faudrait franchement supprimer ce jour de la semaine, ou le remplacer par un autre dimanche.

En tout cas, quel que soit le jour, si vous tenez un exemplaire du Bonbon entre vos mains, sachez que nous faisons l'impossible pour transformer votre semaine en un long et beau week-end... (Ah, tiens, pendant que j’y pense, celui qui a inventé le week-end mérite bien une médaille, non ?)

¤  Mikado

le bon timing

le bon café

le bon livre

les bons comedy clubs

le bon atelier

la bonne marque

la bonne expo

la bonne inspi

la bonne étoile

la bonne enquête

le bon astro

les

Osez, osez Joséphine !

Une librairie pas comme les autres

Paris, capitale de l’humour !

Quand l’art rencontre la tasse

Quand luxe rime avec éthique

Portraits de famille

Les coups de cœur culturels

Patrick Watson, maestro de la mélancolie

Cabarets parisiens, les secrets d’un succès pérenne

Horoscope Novembre 2024

Portraits instantanés

Mon mood burgundy

On découvre les pépites dansées de la région

De l’Essonne aux Hauts-de-Seine en passant par la Seine-Saint-Denis et Paris, c’est toute l’Île-de-France qui se met en mouvement avec la 3e édition de Playground. Rendez-vous incontournable des RCI93, il réunit petit·es et grand·es autour de la danse, avec au programme des spectacles, des ateliers, des bals, des rencontres…

Playground #3

Du 9 au 30 novembre 2024 Plus d’infos sur rencontreschoregraphiques.com

On navigue vers le futur au Musée de la Marine

Défis environnementaux, innovations techniques, vitesse et performance… À quoi ressemblera la course au large de demain ? Le 28 novembre, le Musée national de la Marine propose une nocturne exceptionnelle avec débats, performances artistiques, ateliers, un bar éphémère et un accès privilégié à l’exposition temporaire En solitaire autour du monde.

Contre soirée

Musée national de la Marine de Paris 17, place du Trocadéro et du 11 Novembre – 16e

Jeudi 28 novembre 2024 de 19h à 23h Gratuit pour les -26 ans

On s’émerveille devant les œuvres de Paris Photo

Rendez-vous des artistes, collectionneurs et amateurs de photographie, Paris Photo s’expose sous les verrières du Grand Palais pour une 27e édition. Quatre jours de foire entièrement dédiés à la photographie avec des œuvres historiques et contemporaines, des artistes émergents et reconnus de la scène internationale, des performances et bien plus encore.

Paris Photo

Grand Palais – 8e

Du 7 au 10 novembre 2024 · parisphoto.com

YUMÉ

Osez, osez Joséphine !

Planque gourmande et rétro-chic située juste en face de la Fondation Pinault, le Café Joséphine fait vibrer la verdoyante place des Deux-Écus depuis trois ans. On y déguste une cuisine française traditionnelle dans une ambiance glamour inspirée de deux Joséphine iconiques. Et bonne nouvelle : la carte se refait une beauté cet automne !

D’un côté, on retrouve une ambiance inspirée de Joséphine de Beauharnais : parquet en point de Hongrie, canapés en velours profonds, bouquets de pivoines majestueux, le tout baigné dans une lumière tamisée qui invite à la détente. Chaque détail respire le raffinement, rappelant les salons chics d’une autre époque. De l’autre côté, clin d’œil à Joséphine Baker avec un bar à cocktails façon speakeasy, sol en damier noir et blanc, cave à vin apparente et un grand comptoir surmonté d’une pompe à bière en cuivre.

À la carte, des incontournables comme la soupe à l’oignon gratinée, le tartare de bœuf, ou l’œuf en meurette et ses mouillettes.

Le soir, la cuisine prend une tournure plus raffinée avec les tagliatelle à la truffe, asperges vertes caramélisées ; la tentacule de poulpe snakée, linguine sauce crustacé et parmesan ; ou encore le magret de canard rôti au miel de châtaigne, poêlée de fèves. Le chef creusois, Thery Blanc, prend plaisir depuis un an à surprendre avec des touches d’exotisme, comme ce steak de thon mi-cuit au sésame noir, sauce wasabi et poêlée de légumes croquants.

Le week-end, place au brunch buffet à volonté (38€) qui déborde de bonnes choses à se mettre sous la dent. Au menu ? Blanquette de veau, poisson frais, tataki de bœuf, saumon Gravlax maison, et salades pimpantes. Le tout accompagné d’une orgie de fromages

de la Fromagerie de Paris (meilleur ouvrier de France) et de charcuterie, bien sûr, avant de plonger dans le sucré avec une fontaine au chocolat, des mousses maison et autres douceurs. À chaque week-end son lot de surprises du chef, mais toujours faites maison et avec amour. Le soir, l’afterwork s’étire jusqu’à 21 h avec une belle sélection de tapas à partager : calamars frits, billes d’aligot à la truffe panées, houmous et caviar d’aubergine, planches de cochonnaille et fromages à tomber. On profite pour l’occasion de liquides à prix d’amis : pinte, Bacchus de vin, Spritz ou Mojito… à 7€ seulement.

Pour finir sur une touche à la fois rafraîchissante et dépaysante, on pourra bientôt se délecter des créations de Baltis, le glacier libanais du quartier, pour des boules glacées aux parfums qui sortent des sentiers battus. Que ce soit pour bruncher, se régaler avec un délicieux dîner ou trinquer avec ses copains, le Café Joséphine est le genre de QG où l’on revient toujours. On s’y retrouve ? ¤ R.T.

Café Joséphine 3, place des Deux-Écus – 1er

Brunch buffet à volonté : 38€

Formule entrée-plat ou plat-dessert : 22€

Formule entrée+plat+dessert : 28€ cafe-josephineparis.fr paris.cafe.josephine

Une librairie pas comme les autres

Bienvenue à la Librairie Rosicrucienne, l’une des plus vieilles boutiques ésotériques de la capitale à deux pas du Centre Pompidou. Véritable sanctuaire du savoir occulte depuis 1978, elle offre un large choix de livres, d’objets et de conseils autour de la philosophie, de l’ésotérisme, de la spiritualité ou encore du bien-être.

Si vous ne la connaissez pas encore, voici une librairie qui mérite toute votre attention. Entièrement rénovée il y a quelques mois, elle propose un cadre chaleureux et élégant, bien loin de l’image sombre généralement attribuée aux lieux ésotériques. Vous y trouverez des ouvrages sur toutes les grandes traditions, qu’elles soient orientales comme le bouddhisme, le yoga ou le soufisme, ou occidentales telles que la Rose-Croix, la théosophie et la kabbale. Les amateurs de philosophie y trouveront leur bonheur, avec des œuvres des grands penseurs grecs côtoyant celles de contemporains comme Frédéric Lenoir ou Alexandre Jollien.

Chaque ouvrage est soigneusement sélectionné pour sa qualité, et les libraires sont là pour vous aider à trouver celui qui répondra à vos attentes.

« Le bien-être est le fruit d’une harmonie entre le corps et l’esprit », nous explique l’un d'eux, et cela se reflète dans leur sélection,

qui inclut des livres sur les huiles essentielles, l’homéopathie, la gestion du stress, l’art de méditer ou encore l’alchimie spirituelle.

Véritable cabinet de curiosités, la boutique rassemble tout un tas d’objets de qualité si vous vous intéressez aux arts divinatoires : tarots, oracles, boules de cristal et pendules de radiesthésie. À l’approche de Noël, c’est aussi l’endroit idéal pour préparer vos cadeaux : livres, bougies, statuettes, amulettes égyptiennes, arbres de vie, bijoux en pierres naturelles et encens. Vous serez d’ailleurs accueilli·e par un doux parfum de rose, grâce aux fameux encens rosicruciens, fabriqués en Normandie selon une formule ancienne et naturelle, conservée secrète jusqu’à nos jours. D’autres encens indiens, japonais ou amérindiens y sont également proposés, et même des encens sans fumée !

Régulièrement, la librairie organise des conférences. La prochaine aura pour thème “Santé et gestion des émotions” et sera présentée par le docteur Jocelyne Louyot, le 28 novembre à 19h. Entrée libre. ¤ A.C.

Librairie Rosicrucienne

199 bis, rue Saint-Martin – 3e Tél. : 01 44 54 38 50

Du mar. au sam. de 10h30 à 14h et de 15h à 19h drc.fr

Paris, capitale de l’humour !

Le Barakiff

Au Bar à Mines, non seulement vous trouverez des pintes et des cocktails à prix d’ami, mais aussi un comedy club qui vaut le détour. Avec le Barakiff, on retrouve des humoristes sélectionné·es avec soin, qui défilent chacun·e devant nos yeux pour 7 minutes chrono de délire. Promis, le kiff est absolument garanti !

Bar à Mines

64, rue de Charenton – 12e

Prochaines dates : les jeudis 7 et 28 novembre 2024

Entrée à prix libre

lebarakiff

KO Comedy Club

« Le seul KO qui vous fait du bien ! »

Entre humoristes de la scène locale et nationale, talents émergents et artistes confirmé·es, au Fluctuat, le KO Comedy Club nous sert les meilleures punchlines de la capitale. Une fois sur le ring, les artistes n’ont qu’un seul but : vous mettre un KO de rire. Et attention, ici, tous les fous rires sont permis !

Fluctuat

74, quai des Orfèvres – 1er

Prochaines dates : les jeudis 7 et 21 novembre 2024 · Entrée gratuite ko_comedy_club

On dit que novembre est le pire mois de l’année. Alors pour contrer ces idées moroses et mettre un peu de peps dans votre quotidien, voici 4 comedy clubs parisiens qui vont bien faire travailler vos zygomatiques. ¤  M.S.

Kube Comedy Club

Au cœur du Kube Hôtel dans le 18e, une nouvelle destination du rire vient d’éclore. Chaque semaine, la scène s’anime avec les meilleurs humoristes du moment. Au programme ? Des soirées pleines de fous rires dans une salle intimiste, pour la modique somme de 14€, avec des talents émergents et confirmés. Attention, la salle est petite et affiche souvent complet. Soyez prévoyants les Bonbecs !

Kube Hôtel Paris 1, passage Ruelle – 18e

Tous les jeudis et samedis à 20h30

Tarif : 14€ · kubecomedyclub

Montmartre Comedy Club

Tous les samedis du mois, les rires résonnent sur la butte avec le Montmartre Comedy Club. Niché au sous-sol du bistrot-bar de quartier Au Soleil de la Butte, on y voit défiler les plus belles pépites qui feront l’humour de demain. L’ambiance est toujours chaleureuse, les prix sont abordables, les artistes sont tordants… En bref, il y a tout ce qu’il faut pour passer une bonne soirée !

Le Soleil de la Butte 32, rue Muller – 18e

Tous les samedis à 21h30 Entrée à prix libre montmartrecomedyclub

Depuis 2018, le concept du Céramicafé se popularise à Paris. À l’origine de ce projet, Geneviève Landmann a su imaginer un espace hors du temps où laisser parler sa créativité tout en sauvegardant l’esprit café, un incontournable du mode de vie parisien.

Quand l’art rencontre la tasse

Derrière la vitrine bleu pastel du Céramicafé, l’ambiance est paisible. Tandis que les serveuses préparent les expressos, les client·es font face aux étagères boisées sur lesquelles s’empilent les bouteilles de peinture et la vaisselle en céramique. Bol, mug, assiette, porte-savon, vase… chacun·e tente de choisir ce sur quoi il va laisser éclater son talent. À elleux ensuite de décorer leur pièce avec les couleurs, les formes et les techniques de leur choix, et de faire de cet atelier un souvenir singulier. « C’est presque de la thérapie par l’art », songe Geneviève, fondatrice des lieux.

L’idée de créer le café germe dans l’esprit de Geneviève en Allemagne. Durant cette année et demie passée à Francfort, elle découvre le Feierabend, une culture de l’après-travail qui consiste à finir tôt, vers 16h, pour « s’adonner à toutes formes de loisirs ». Elle tombe alors amoureuse de la peinture sur céramique, un art méconnu en France qu’elle regrette de ne pas retrouver lors de son retour à Paris. « Aucun lieu ne permettait d’en faire, ou alors de manière trop académique, nécessitant une réservation

hebdomadaire, et bien sûr, coûtant les yeux de la tête. » Fin 2018, elle lance ainsi le premier café dédié à la céramique de Paris, un projet qu’elle attribue en partie à « l’alignement des planètes ».

Il aura fallu attendre quelque temps avant de gagner le cœur des Parisien·nes, mais Céramicafé Geneviève compte aujourd’hui quatre adresses à Paris, dans le 3e, le 11e, le 14e et le 17e. On s’y essaye à la peinture sur céramique, au modelage, à la poterie ou encore au Kintsugi, un art japonais qui consiste à réparer des objets avec de l’or. Les client·es, conseillé·es par le personnel, disposent d’1h30 pour peindre, créer et discuter dans une atmosphère « hors du temps », qui « déconnecte, presque comme du sport », souligne Geneviève. Les œuvres sont ensuite récupérées

une semaine plus tard, après cuisson. Pour accompagner cette pause créative, Céramicafé Geneviève propose des boissons chaudes ou froides, quelques pâtisseries mais aussi des formules supplément food : petitdéjeuner pour 37,90€, apéro pour 44,90€ ou encore brunch pour 59,90€, atelier inclus. La carte est concoctée avec soin par la cheffe Stéphanie Guillemette, avec des produits de saison, et ça c’est vraiment canon.

¤

Céramicafé Geneviève 327, rue Saint-Martin – 3e 6, rue Saint-Bernard – 11e 42, rue Raymond-Losserand – 14e 61, rue la Condamine – 17e Ouvert du mardi au dimanche ceramicafe-genevieve.fr ceramicafegenevieve

Quand luxe rime avec éthique

C’est la nouveauté mode à Paris ! Hast, marque française pour hommes reconnue pour son engagement envers la mode responsable, ouvre une nouvelle boutique à Paris. L’occasion d’y découvrir sa collection capsule inédite, disponible en édition limitée, en collab’ avec Nona Source.

Hast inaugure cet automne une nouvelle boutique au cœur du quartier vibrant de Charonne, véritable carrefour des créateurs, cet automne. Il s’agit de sa cinquième boutique, et la quatrième dans la capitale. Conçu comme un véritable écrin par l’architecte Quentin de Bourgues, ce nouvel espace se distingue par son design contemporain et des matériaux nobles tels que le chêne et le terrazzo, créant une atmosphère chaleureuse à l’image de la marque.

Ce lancement marque un moment important pour Hast, qui enchaîne les projets en s’associant notamment à Nona Source, une plateforme de revalorisation des surplus des grandes maisons de luxe soutenue par LVMH, pour une collection capsule inédite et en édition limitée. En s’unissant avec Nona Source, la marque française invite ses clients à faire des choix éclairés, prouvant que luxe et éthique peuvent parfaitement cohabiter.

Depuis ses débuts, Hast se distingue par des pièces de haute qualité à des prix accessibles, et s’engage aujourd’hui à promouvoir une mode à la fois esthétique et plus responsable.

Composée de sept pièces uniques, cette capsule met en avant des tissus d’exception tout en jouant la carte de la durabilité. Tweed de laine naté, grain de poudre en laine, cady de laine et soie… Chaque matière est soigneusement sélectionnée pour sa beauté et sa qualité. L’alliance de ces textiles luxueux avec le savoir-faire de Hast donne naissance à des créations qui allient chic intemporel et esprit moderne, offrant des pièces à la fois élégantes et faciles à porter.

La collection inclut tous les indispensables du vestiaire masculin, tels que le pantalon, la veste, le manteau et la chemise, toujours avec des coupes ultra travaillées et un souci du détail cher à la marque parisienne. Elle sera disponible à partir du 6 novembre, sur le site de Hast ainsi que dans les boutiques à Paris et à Lyon. ¤ A.C.

Hast Paris

38, rue de Charonne – 11e hastparis.com · hastparis

Portraits de famille

Portraitiste sans égal, Tina Barney capture depuis les années 1970 la complexité des liens familiaux. Jusqu’au 19 janvier 2025, la photographe américaine est mise à l’honneur au Jeu de Paume dans le cadre de la mémorable exposition Family Ties.

Des couleurs éclatantes, des contrastes saisissants, un tas d’objets en arrière-plan…

Dans son travail, la photographe Tina Barney n’est pas du genre à jouer la carte du minimalisme. Des clichés chargés – d’humains, de mobilier, de sens – devenus la patte unique d’une artiste tout aussi singulière. Appareil à la main, elle est celle qui a osé pénétrer les foyers de dizaines de ménages pour figer les histoires de famille et leur complexité sur papier glacé. Depuis le 28 septembre et jusqu’au 19 janvier 2025, Tina Barney est mise à l’honneur au Jeu de Paume dans le cadre de l’exposition Family Ties (“liens familiaux”).

Dans un salon, une salle de bain, une cuisine au moment du petit-déjeuner, à un mariage, une célébration de Noël, une fête de famille, durant les moments de deuil aussi, Tina Barney invite quiconque observe ses photos à rejoindre le moment et les personnalités mises en lumière. Entre la fin des années

1970 où elle photographie sa propre famille, et les années 1980 et 1990 où elle s’ouvre à un monde plus vaste que les milieux aisés de la côte est américaine, Tina Barney pénètre dans les profondeurs de l’intimité des familles, notamment issues de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie européenne.

Évoluant avec la même chronologie que celle qui s’est opérée dans le travail de la photographe, l’exposition amène progressivement ses visiteurs vers cette volonté, à la fin des années 1990, de « mettre moins de monde dans [ses] images ». Un critère ne change cependant pas : la précision desdites images. Cette netteté et ce sens du détail qui marquent l’esprit à la première vision du travail de Barney continuent d’alimenter les plus récents de ses clichés. À travers son art, Tina Barney souhaitait ouvrir les portes des différents foyers photographiés à celles et ceux qui les regarderaient, mais aussi permettre de « s’interroger sur soi-même ou sur l’histoire de sa vie ». Le pari est pleinement réussi. ¤ L.G.

Tina Barney, Family Ties Jeu de Paume

1, place de la Concorde – 1er Jusqu’au 19 janvier 2025

The Daughters, 2002 © Tina Barney

Les de cœurcoupsculturels

.wave de Twenty

Pour son premier EP, le rappeur parisien

Twenty nous livre une véritable introspection en abordant des thématiques un brin mélancoliques, comme ses amours, ses déceptions et ses angoisses, le tout porté par des mélodies dansantes et hypnotisantes au style “new gen” qui nous plongent au cœur de ses déambulations nocturnes. S’en dégage une atmosphère nébuleuse, parfois cryptique mais toujours émouvante, soutenue par pléthore de références pop qui créent un tableau intriguant et envoûtant qu’on ne se lasse pas d’écouter.

Sorti le 2 novembre 2024

Un roman à succès sur papier recyclé de Simon Drouard et Vianney Louvet

Quand deux jeunes auteurs en manque de confiance se réunissent pour écrire un livre, ça donne un roman complètement absurde qui nous fait hurler de rire. Des mille préfaces aux annexes sans fin en passant par des chapitres sans queue ni tête, on passe un moment absolument délicieux. Un ouvrage assez magique, où l’intrigue n’a que très peu d’intérêt, certes, mais où le second degré règne en maître, jouant avec les mots aussi bien qu’avec les typos, sans se prendre la tête. Et honnêtement, ça fait un bien fou.

Éditions La Tengo

En novembre, les nouveautés se multiplient pour nous faire rire, nous faire danser, nous régaler ou nous fasciner. De la musique à la littérature en passant par la gastronomie et l’enquête, on découvre des regards tantôt légers, tantôt engagés, sur le monde, les sentiments, ou encore la famille.

C’est le Zodiaque qui vous parle sur Netflix

Dans cette série documentaire glaçante, la plateforme de streaming revient sur l’une des affaires qui a le plus bouleversé les États-Unis (si ce n’est le monde) : le tueur du Zodiaque. Indices et témoignages se succèdent pour tenter de lever le voile et de percer le mythe de ce glaçant tueur en série. Enquêteurs, proches des victimes ou encore du suspect numéro 1, Arthur Leigh Allen, les 3 épisodes nous plongent dans cette tempête médiatique et criminelle mystérieuse, qui continue de fasciner près de 60 ans après…

Sorti le novembre 2024

Grandmas Project de Jonas Parienté

Bien plus qu’un énième livre de cuisine, c’est un voyage gustatif et émotionnel que nous offre Jonas Parienté. Dans un livre plein d’humanité et de gourmandise, il nous présente des grand-mères du monde entier, leurs histoires folles, et leurs recettes toujours hyper réconfortantes. Du Mahjouba de Takia au Zenkol de Nada à la la Chicken pie de Nan en passant par le Sindhi kadhi de Nani, on découvre des recettes venues des quatre coins du monde, transmises de génération en génération, pour notre plus grand plaisir !

Éditions Hachette Cuisine

On le dirait touché par la grâce. Si le génie de Patrick Watson en émeut plus d’un depuis des décennies, le Québécois quadra à la joie de vivre communicative reste humble. Car l’un des artistes francophones les plus écoutés sur la planète – un succès qu’il doit notamment au super tube “Je te laisserai des mots” – vit pour les rencontres, les talents bruts et passionnés, les instants suspendus dans le temps, les discussions qui n’en finissent plus, les longues promenades en forêt. Le virtuose d’une musique parfois mélancolique, toujours magique, donne des frissons. Car quand Patrick Watson s’installe derrière son piano, c’est le temps qui s’arrête autour de lui. Rencontre.

© Lawrence Fafard

Patrick Watson, maestro de la mélancolie

J’aimerais qu’on commence en abordant “Silencio”, cette superbe chanson avec November Ultra dans laquelle tu contes tes 3 mois de silence forcé. Et comme tout bon moulin à paroles, le silence, ça m’intéresse beaucoup. Tu me racontes ?

Quand tu parles trop, le silence est super dur. J’ai eu trois mois de silence forcé il y a deux ans, ma voix était paralysée, j’ai cru que je ne la retrouverais jamais, j’étais obligé d’écrire tout ce que je voulais dire et je me demandais à qui c’était réellement adressé. Est-ce que les personnes qui m’entourent veulent vraiment savoir ça, est-ce qu’elles en ont quelque chose à faire, ou est-ce que j’ai surtout envie de m’entendre le dire ?

J’ai remarqué qu’au moins 60% de ce que je m’apprêtais à dire dans une interaction sociale était égoïste. L’autre chose dont je me suis rendu compte, c’est que celui qui ne dit rien a toutes ses cartes dans ses poches et celui qui parle les met sur la table. C’est une question de vulnérabilité.

Tu as vécu les bienfaits d’une retraite spirituelle silencieuse en quelque sorte. C’était super ! Si j’avais été plus jeune j’aurais été terrifié, parce que j’ai une carrière grâce à ma voix, j’ai fait beaucoup de concerts, j’ai chanté “To Build A Home” et “Je te laisserai des mots” des millions de fois, et j’aime ça, mais si je ne le faisais plus, ce ne serait pas la fin du monde car j’aurais toujours le piano. Il y a même une partie de moi qui s’est dit : « Super, je n’ai plus besoin d’être chanteur, high five ! »

À la place, je gagnerais beaucoup moins d’argent, mais je serais dans les bois en train de faire de la musique instrumentale, tu vois ce que je veux dire ? Être chanteur, c’est très différent, tu dois être tout le temps conscient des autres et faire de ton mieux pour ne pas prendre trop de place… J’ai réalisé qu’il y a du bon et du mauvais là-dedans. Le seul moment où j’ai été vraiment triste, c’est quand un ami jouait un soir devant 12 personnes dans un petit bar à Montréal et que je ne pouvais pas chanter avec lui. C’est la seule fois où ça m’a vraiment brisé le cœur. Pas les grands concerts, mais ces petits moments de vie où j’improvise, où je m’amuse et je me sens libre, ces petits shows bizarres où personne ne sait qui tu es et tu t’assois et tu joues au piano…

« Le calme, c’est une célébration »

C’est quoi ton rapport au silence ?

J’ai un esprit très bruyant. J’ai grandi en marchant dans les bois étant enfant, et mon endroit préféré au monde c’est marcher sur des voies ferrées après avoir fumé un joint. Ce sont mes souvenirs préférés. J’y ai appris que le silence n’est pas calme. Ce que je déteste dans la manière dont les gens interprètent le calme ou le silence, c’est qu’ils trouvent cela triste, mais c’est une impression très simpliste du monde. C’est comme penser qu’une chanson est triste parce qu’elle est calme, c’est un manque d’intelligence émotionnelle. Le calme, c’est

LA BONNE ÉTOILE

une célébration. On y entend beaucoup de choses merveilleuses, il y a beaucoup de vie dans le silence. Ma chanson “Lighthouse” est très calme, mais c’est la plus festive que j’ai écrite. Elle parle de marcher dans les bois, de regarder entre les arbres et de suivre un sentiment chaleureux et bienveillant. Quand j’y pense, j’ai dû écrire au maximum deux ou trois chansons tristes dans ma carrière : “To Build A Home” et “Broken”. C’est tout.

Et le (super)pouvoir du silence ?

Si on regarde les images du cerveau d’une personne qui prie, qui médite ou qui fait du yoga, on voit que le cortex lié à l’identité et à la conscience de soi se déconnecte complètement. Ça signifie qu’à ce moment-là, elle ne porte plus le poids d’elle-même, elle devient une partie de quelque chose d’autre, et c’est un sentiment bien plus léger que celui d’être responsable de ses pensées et de ses interactions. C’est ça, le silence : au mieux, tu disparais et tu coexistes avec toutes les petites choses qui bougent autour, et c’est un sentiment d’extase. Certains trouvent ça dans la prière, moi je l’ai trouvé quand je marchais sur ces voies ferrées, enfant.

De nombreux chanteurs qui ont une carrière comme la tienne finissent par se lasser de leur voix.

C’est mon cas. Si je suis vraiment honnête, je ne l’aime plus, je l’ai assez entendue. Je ne sais pas si c’est le timbre ou autre chose… Au bout d’un moment, le timbre de ta voix impose des limites sur les types de textes que tu peux explorer, les langages, les thèmes ou la musique. Alors je fais beaucoup de travail pour la réinventer, et je pense que “Silencio” est un très bon exemple, la façon dont je chante le couplet est totalement différente de ma manière habituelle de chanter. C’est très inspiré du hip-hop, c’est rapide, c’est drôle et c’est comme un monde à part ; il m’a fallu des années pour pratiquer et trouver un flow qui ne soit ni bas de gamme ni ridicule pour que je puisse le faire. “Silencio” est le fruit de ce travail. Si tu veux vraiment être influencé

par quelque chose, il faut du temps, il faut que ce soit dans tes tripes. Je parlais de cette chanson avec Nova, mais de manière générale, quand je pense à tous les artistes incroyables avec qui j’ai joué… Même en étant juste pianiste pour eux, j’étais heureux.

Tu as un penchant pour les jolies voix en tout cas. Ce que je recherche, c’est la façon dont les mots résonnent. La première fois que j’ai entendu ma propre voix, je bossais comme producteur sur le dernier album de Leonard Cohen. J’ai un rapport un peu étrange à Leonard Cohen, parce que ma mère adorait ses chansons, mais quand j’étais jeune je n’aimais pas trop sa musique. Donc là, je me suis retrouvé avec ses démos, ses vocaux seuls, sans musique, et chaque mot pesait une tonne, sans avoir besoin de batterie ou d’autre chose. Ce qui fait un bon chanteur, c’est la manière dont il transmet les mots. Le timbre ou la technicité importent

© Nick Helderman

peu. Les voix que j’ai choisies, leurs mots ont un poids et ce poids est plus important que le ton de leur voix. Elles croient en ce qu’elles chantent. Je me sens incroyablement chanceux de pouvoir travailler avec des gens aussi talentueux. C’est merveilleux, et intimidant aussi.

Pourtant tu es aussi très talentueux. Oui, mais je viens d’une petite ville, je joue du piano et je chante depuis mes six ans. Je travaille 12 ou 14 heures par jour et je fais beaucoup de mauvaises chansons pour en sortir une seule bonne. Ma rigueur au travail est la seule raison qui fait que j’en sors quelque chose de qualité. Ce n’est pas une question de talent, c’est une question de travail acharné.

C’est le bon moment pour parler de ton processus de création : aller au bout du bout, même si ça doit prendre des mois

ou des années. Charlotte Cardin m’a dit que tu l’avais poussée dans ses retranchements, je crois qu’elle est traumatisée. Mon processus est celui-ci : peut importe ce qu’il faut faire pour terminer une chanson, on le fera. Parfois c’est mieux que ça se fasse vite, pour “Silencio” on n’avait pas beaucoup de temps, on l’a faite en une après-midi et on l’a enregistrée le soir même avec deux micros. Et puis il y a des chansons qui prennent 6 mois, 8 mois, ça dépend. Ça prend du temps de trouver la bonne intention et je suis très exigeant. La chanson “Oh Oh”, qui sera sur le prochain album, c’est la dixième version enregistrée en 12 ans, j’ai essayé de la placer sur chaque disque et c’est la première fois que j’y arrive. Pour te donner une autre idée, “Here Comes The River” m’a pris 10 ans. Pour revenir à Charlotte Cardin, je l’adore, elle a une voix incroyable ! C’est vrai que les paroles de “Next To You” nous ont pris des mois, on a travaillé très dur pour ajouter de la profondeur sans altérer l’aspect pop.

Ta musique est très visuelle et tu as composé pour le cinéma, comme sur Perfect Days de Wim Wenders. Tu rêves de vivre dans un film ? En général, je n’ai pas l’occasion d’écouter beaucoup de musique parce que je passe mes journées à en faire, alors je crée la bandeson dont je rêve quand je pars me promener en quelque sorte. La musique instrumentale, les gens l’associent vite au cinéma, mais ça n’a pas toujours été le cas. Et tu sais de qui c’est la faute ? Debussy ! Ses arrangements ont cassé les habitudes de composition d’antan, il a introduit des arrangements visuels et a créé une nouvelle manière de penser la musique. C’est en partie à cause de lui que je suis comme ça, et l’autre raison c’est David Lynch. Quand j’étais petit je regardais des centaines d’heures de ses films, son sound design et la manière dont la musique interagit dans ses œuvres, ça m’obsédait. Je ne serais pas l’artiste que je suis aujourd’hui sans lui.

¤ Sarah Sirel

« Silencio » feat November Ultra Déjà disponible

Cabarets les secretsparisiens,d’un succès pérenne

Piliers de la vie nocturne parisienne, les cabarets attirent des spectateur·rices de tous horizons. Pour pérenniser leur image de marque et faire perdurer cet art de la scène, le renouvellement et l’innovation artistique sont la clé du charme intemporel de ces lieux qui ne dorment jamais.

Ce sont des lieux singuliers, enchanteurs, qui parviennent à laisser une trace indélébile dans l’esprit de celles et ceux qui s’y rendent. Véritable monde à part où le velours rouge côtoie les lustres étincelants, où le prestige se confond avec l’intimité, et où l’on vient applaudir une multitude d’arts performés dans de somptueux décors, les cabarets fascinent autant qu’ils intriguent. « J’aime à penser qu’ils sont semblables à un écrin où l’on place ses bijoux les plus précieux », confie Kathleen Tamisier, sociologue, autrice et ancienne Crazy Girl(1). Le Moulin Rouge, le Paradis Latin, le Crazy Horse, mais aussi la Nouvelle Eve ou le César Palace… Les noms des plus grands cabarets parisiens sont connus de tous·tes et résonnent à l’international comme des hauts lieux de la fête, de la vie nocturne et de l’élégance à la française.

Chaque année, les cabarets français attirent plus de 2,6 millions(2) de spectateur·ices. Mais derrière cet éclat se cache une réalité plus

complexe. En 2022, le groupe Accor prononce notamment la fermeture de l’emblématique Lido. En juin 2024, le cabaret Chez Michou(3), qui rythmait les nuits de Pigalle depuis 1956, a été contraint de fermer ses portes. Pourtant, l’intérêt pour le monde du music-hall semble plus fort que jamais dans la capitale. Pour continuer de lever le rideau chaque soir et parvenir à pérenniser leur image de prestige, les cabarets mettent de nombreux moyens en place et œuvrent quotidiennement à la réinvention de leurs spectacles et de leur offre.

Le cabaret, un univers aux mille et une vies

Si l’imaginaire commun projette le cabaret comme un lieu de spectacle où s’enchaînent des tableaux artistiques, il n’en a pas toujours été ainsi. La signification du terme “cabaret” a largement évolué au fil des années, et au Moyen Âge, ce dernier désignait un débit de boissons, avec déjà cette fonction sociale et cette atmosphère conviviale. Ce n’est qu’à partir des XVIIe et XVIIIe siècles que l’univers de la boisson rencontre celui de la représentation,

donnant ainsi naissance à des lieux où artistes, écrivain·es et intellectuel·les se côtoient. Les établissements comme le Procope, le Café de la Régence, ou encore le Cabaret de la rue des Fossés précèdent alors les incontournables cabarets parisiens tels que le Paradis Latin créé en 1803 – plus ancien cabaret parisien toujours en fonction – puis reconstruit en 1889 après un incendie, le Chat Noir en 1881, le Moulin Rouge en 1889, et plus tard, le Crazy Horse impulsé par Alain Bernardin sur l’avenue George V, en 1951.

« On peut aller voir plusieurs cabarets dans la semaine, ce seront des expériences totalement différentes à chaque fois »

Bien que Paris soit régulièrement mentionné comme l’épicentre du monde du spectacle en France, l’entièreté du pays est en réalité

concernée. À l’échelle nationale, on recense environ 260 cabarets, dont seulement une trentaine dans la capitale. À Bordeaux, l’Ange Bleu s’inscrit par exemple comme le plus grand cabaret français avec 1 200 places. À Kirrwiller, en Alsace, le Royal Palace peut accueillir jusqu’à 1000 personnes. « En région, les cabarets sont parfois les seules salles de spectacle et il y a une vraie création artistique », appuie Jean-Victor Clerico, directeur général du Moulin Rouge qui vient tout juste de célébrer ses 135 ans.

L’authenticité au service de la modernité

Créer, se réinventer, se renouveler…

Pour se pérenniser et continuer de séduire le public, les trois grands cabarets parisiens sont formels : il faut rester fidèle à ses origines en apportant un soupçon d’innovation.

« On doit garder ce que les gens veulent voir au Moulin Rouge, notamment le French Cancan. La modernité est au service de l’authenticité », explique Jean-Victor Clerico.

« On s’appuie sur les fondations et l’originalité du lieu créé par Bernardin, tout en modernisant

les numéros en y intégrant, par exemple, de nouvelles technologies », ajoute Kathleen Tamisier. Dans la même optique, le Paradis Latin a fait appel en 2019 au chorégraphe et metteur en scène Kamel Ouali pour créer L’Oiseau Paradis, une revue qui réinterprète l’esprit du cabaret de façon moderne : « Je me suis inspiré de l’histoire du lieu en évoquant Napoléon et Gustave Eiffel, explique-t-il. Puis, j’ai voulu me servir des codes du cabaret pour les transposer à l’énergie d’aujourd’hui, à mon univers, et à tout ce que l’actualité me donne envie d’exploiter, comme l’écologie abordée dans l’un des tableaux ».

« Le

cabaret, c’est une parenthèse enchantée, joyeuse, festive et même espiègle »

Sans être en concurrence, les trois établissements proposent des spectacles différents, complémentaires et en constante évolution, répondant aux exigences d’une clientèle aussi bien francilienne

Troupe
W Butler et K Ouali
©Alix
Malka

qu’internationale. « On peut aller voir plusieurs cabarets dans la semaine, ce seront des expériences totalement différentes à chaque fois », affirme JeanVictor Clerico. Plus classique, la revue Féérie, performée au Moulin Rouge depuis 2000, s’illustre comme la quintessence du cabaret traditionnel, bien qu’elle ait connu de nombreux changements en 24 ans. Sur scène, une soixantaine de danseur·ses, d’imposants décors et d’importants costumes en plumes constituent les quatre tableaux de ce spectacle incontournable.

Plus petit et intimiste, le Crazy Horse offre une performance exclusivement féminine dont la signature est « le corps nu qui bouge, la sensualité sans la moindre vulgarité », souligne Kathleen Tamisier. Résolument moderne, le show use de nombreux jeux de lumière pour offrir un résultat « très élégant et ultra contemporain ». Au Paradis Latin, les nouvelles technologies ont également une place de choix. D’importants investissements ont été faits au niveau du son et de la lumière pour permettre cette « expérience ultime pour le spectateur » tant souhaitée par Walter Butler, propriétaire des lieux. Dans un éclectisme sans pareil mêlant classicisme et modernité, L’Oiseau Paradis réinvente notamment les décors traditionnels grâce à l’utilisation du virtuel sur des écrans LED, tout en restant dévoué aux coutumes du cabaret : « J’ai voulu préserver la tradition du music-hall avec un French Cancan et un grand final en blanc, typique au Paradis Latin », explique Kamel Ouali.

Un univers en renouvellement constant

Malgré les défis financiers et artistiques auxquels il doit faire face, le monde du cabaret a le vent en poupe. « Dans cette société qui est plutôt uniformisée, on a besoin de glamour, de sortir de chez soi. Le cabaret, c’est une parenthèse enchantée, joyeuse, festive et même espiègle », confie Kathleen Tamisier. Gardant toujours une part de leur mystère, le Moulin Rouge, le Paradis Latin et le Crazy Horse continuent de faire salle

comble. « Le cabaret aujourd’hui est à la mode parce qu’il est incroyablement moderne », affirme Walter Butler.

En parallèle, la capitale voit quotidiennement émerger de nouveaux cabarets, spectacles, et troupes apportant de la fraîcheur à cette discipline si singulière. « Il y a un intérêt retrouvé parce que c’est un domaine sans limite. On peut faire ce que l’on veut, de l’humour, du cirque, c’est un art très large », explique Jean-Victor Clerico.

Le rendre durable dans le temps, c’est aussi y initier les nouvelles générations. Depuis 2022, le Paradis Latin propose un second spectacle, Mon Premier Cabaret, à destination du jeune public. « Les cabarets pour enfants, ça n’existait nulle part. C’est un spectacle familial où les parents ne s’ennuient pas et les enfants s’éclatent », explique Kamel Ouali. Capables d’innover sans cesse, les cabarets parisiens parviennent continuellement à surprendre et émouvoir. « C’est un exercice extrêmement difficile parce qu’il faut que ça tienne sans être un fourre-tout, sinon la magie n’opère pas », complète-t-il. Heureusement, cet univers unique n’est pas près de tirer sa révérence, selon le metteur en scène : « L’endroit où l’on se sent le plus libre, c’est incontestablement dans un cabaret ».

(1) Nom donné aux danseuses du Crazy Horse

(2) Données du ministère de la Culture

(3) Le Lido a été transformé en salle de spectacle et Gad Elmaleh a racheté Chez Michou en octobre 2024

¤ Texte : Lucie Guerra

Pour aller plus loin :

· Le Crazy Horse, dans l’intimité d’un cabaret de légende, par Kathleen Tamisier aux éditions de L’Aube

· On ira tous au Paradis, par Walter Butler, édité par le Paradis Latin

· Cabaret, cabarets, par Lionel Richard, aux éditions L’Harmattan

Gémeaux

Bélier

Tu es dans une énergie de dualité. Je pourrais te l’expliquer de manière astro-psychologique, mais pour faire simple, t’es un peu relou·e. Étudier toutes les possibilités c’est bien, mais il faut prendre une décision. Sois conscient·e de la chance que tu as, et des choses que tu ne peux pas avoir.

Vous êtes comme un lapin pris entre deux voitures qui ne sait pas choisir un côté. Je vais même vous dire plus, vous êtes incapables de rester au milieu. Vous tentez de vous faire écraser par les deux au lieu de prendre une simple décision qui vous rendrait la vie tellement plus fastoche. Arrêtez d’être chiant·es !

Lion

Les signes du destin sont forts et vous mettent sur une piste qui crève les yeux !

Seul·es vous refusez de la voir. Ne luttez pas, et vous savez très bien de quoi je parle… Par souci d’équité avec les autres signes, je rajoute cette phrase inutile mais tout a déjà été dit au début.

Novembre 2024

Taureau

Libère-toi un peu de tes soucis financiers et professionnels, s’ils existent évidemment. L’argent et le travail, ça va, ça vient, l’amour en revanche, est un cheval sauvage qui filoche entre les voitures de l’autoroute de votre vie. N’oubliez pas ce célèbre adage tout juste improvisé.

Cancer

Life commence to be boring. Il faut sortir de votre routine. Vous vous interdisez d’accéder à l’étape supérieure parce que vous avez peur de ne pas être à la hauteur. Eh oui, tous les gens qui ont une belle vie ont pris un risque. C’est le moment, les astres sont avec vous, mais ils ne viendront pas vous réveiller le matin.

Vierge

Vous êtes trop souples, et non je ne parle pas qu’à celleux qui pratiquent la danse classique. Vous vous adaptez trop aux autres et ne pensez pas assez à vous-mêmes, c’est fâcheux ! Prenez un peu de TPV (temps pour vous), sortez un peu “péter dans la prairie” comme on dit en Finlande, vos proches comprendront, et vous le méritez.

Balance

Je sens une énergie timide alors que dans votre cœur, c’est Oppenheimer. J’aperçois également une certaine forme de chance que vous semblez ne pas reconnaître comme signe du destin. Ça l’est pourtant, croyez-en ma fidèle boule. Je vois le chiffre 14, ne séchez pas l’école ce jour-là, il va se passer un truc. Je sens que ça va être un jeudi…

Sagittaire

Vous êtes enfin dans la plénitude. Je ne vois pas de grandes avancées dans votre vie ce mois-ci… et si c’était ça le secret du bonheur ? En revanche, quand on n’avance pas, on s’amuse. Je vois des maracasses, des chupitos qui donnent la nausée, je vois des jeux d’argent et je vois des rires en cascade. Hasta la vista !

Verseau

Vous allez avoir de la chance. À une certaine époque, on aurait carrément dit que des panzani vous sortent du séant. Pour certain·es, ça va être un billet de 50 balles trouvé dans la rue, pour d’autre l’amour véritable qui va sonner à la porte. Et faites attention, pour certain·es, ça peut commencer par une mauvaise surprise…

Salut mes petites loutres ! On arrive dans le cœur du zodiaque, la saison des Scorpion et des Sagittaire, les meilleurs d’entre nous, sauf quand ils sont insupportables. On va voir ce que ces énergies mal aimées des aficionados du ciel étoilé feront sur vos destins. Kiss ¤ R.B.

Poissons

Scorpion

À quoi bon chercher midi à 14h ? Vous avez tout ! Amour, argent, santé, je vois tout au beau fixe. J’ai même envie de vous créer des problèmes tellement vous me rendez jaloux. Les nuages reviennent en début d’année, rien de grave, mais profitez de l’accalmie.

Capricorne

Vous diffusez tellement votre lumière que tout le monde a mal aux yeux. Les gens en ont plus qu’assez de votre générosité d’apparat. Soyez plus vrai·es, soyez plus tendres, soyez vous-mêmes, les gens s’aperçoivent que vous tryez so hard comme dirait Linkin Park. Et peut-être que courant décembre, pour votre anniversaire, vous retrouverez la paix !

Vous vous noyez dans un verre d’eau. Ressaisissezvous. Prenez le temps d’observer l’environnement, de préparer votre plan de bataille, et en décembre je vous retrouve dans ces pages avec le sourire et une maîtrise totale de votre vie. N’oubliez pas que Rambo, c’est vous !

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Novembre s’étend, Brumes dansent sur les chemins, Feuilles tombent en or.

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Joyeux anniversaire et bravo pour tout ce que tu fais et que tu es ��

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À BIENTÔT ! IL MIO POETA

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