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Von der Leyen s’en va en guerre ����������������������������������������������������������������

soin d’un service public mieux armé, avec plus de personnels et de moyens matériels, financé par une sécurité sociale qui prenne en charge l’ensemble des besoins de la population. Le système de santé doit garantir à chaque individu, quels que soient ses moyens financiers, son lieu de résidence et son origine, l’accès à des soins de qualité. Cela ne peut se faire qu’en renouant avec les origines de la Sécurité Sociale et le principe républicain de solidarité issu du programme du Conseil National de la Résistance (CNR) « à chacun selon ses besoins, chacun doit y contribuer selon ses moyens » qui sont le socle fondamental de la Sécurité sociale.

La Sécurité Sociale est notre bien commun.

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Elle nécessite une attention de tous les jours pour la défendre, l’élargir afin de couvrir les nouveaux besoins (vieillissement de la population, perte d’autonomie, protection de l’enfance, sécurité sociale professionnelle…) et de l’enrichir en y incluant toutes les formes de prévention. Il faudra obligatoirement mettre un terme à la marchandisation de la santé, et même inverser son processus.

Source : cgt.fr – 14/03/22

La guerre a au moins un avantage : elle fait tomber les masques. Des vérités qu’on cache d’habitude derrière la prudence diplomatique et la langue de bois apparaissent tout à coup crûment. Et ça donne des situations dans lesquelles le grotesque côtoie le sinistre. Un bon exemple nous a été fourni le week-end dernier par l’ineffable Ursula Van der Leyen (1), dans une déclaration enregistrée dans laquelle elle s’en prend aux médias russes « Sputnik » et « Russia Today » (RT). Qu’a dit Von der Leyen ? Voici le texte exact : « Nous allons interdire dans l’UE la machine médiatique du Kremlin. Les médias d’État Russia Today et Sputnik, ainsi que leurs filiales, ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans notre Union. Nous développons donc des outils pour interdire leur désinformation toxique et nuisible en Europe ». Cette déclaration pose une première question évidente : depuis quand la

Commission européenne a le pouvoir d’interdire la diffusion d’un média ? Rien dans les traités européens ne lui donnent un tel pouvoir.

Dans la plupart des pays européens la liberté d’expression et de diffusion bénéficie d’une protection constitutionnelle, et ne peut être restreinte que pour des raisons d’ordre public, et l’ordre public est une question régalienne sur laquelle l’Union européenne n’a pas voix au chapitre. (…) En France, depuis 1881, il n’y

a plus de censure préalable : chacun est libre de publier, quitte à rendre des comptes devant le juge s’il viole

la loi. Mais quelle loi Sputnik ou RT violent-ils ? À supposer établi que ces deux chaînes mentent comme des arracheurs de dents, cela ne suffit pas. Mentir est peut-être moralement condamnable, mais ce n’est pas un délit. Pour que le délit de “diffusion de fausses nouvelles” soit constitué, il faut non seulement que la nouvelle soit fausse, mais qu’elle ait troublé la paix publique ou soit susceptible de la troubler. On peut difficilement reprocher cela à RT ou à Sputnik. Mais la déclaration de Von der Leyen pose une deuxième question bien plus gênante. L’Union européenne, si l’on croit cette déclaration, interdira des médias dans le but de les empêcher de « diffuser leurs mensonges ». Ce qui suppose rendre l’Union européenne juge de ce qui est « vérité » et ce qui est « mensonge », et lui donner le pouvoir de réduire au silence ce qu’elle estime « mensonger ». On voit tout de suite à quel point une telle logique serait une menace pour les libertés publiques. D’autant plus que l’Union européenne, par la bouche de Von der Leyen, reven-

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