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Fermeture de la fonderie MBF: Colère chez les salariés �����������������������������������

La fonderie MBF liquidée. À SaintClaude (Jura), la fermeture était redoutée, la justice a tranché. L'équipementier automobile ne sera pas repris. La seule offre a été jugée trop faible.

Colère des 282 ouvriers qui vont perdre leur travail.

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Le désarroi est immense, il dépasse même l’entreprise MBF. C’est toute une vallée, toute une ville, Saint Claude, qui s’est levée le 23 juin sonnée. La fonderie était le premier employeur de la région. La colère est immense à l’égard notamment du gouvernement, coupable pour les salariés de ne pas avoir soutenu le seul repreneur volontaire. Beaucoup de familles de Saint-Claude se préparent déjà à un exode, un départ d'une ville qui a déjà perdu en 10 ans plus de 3 000 habitants.

Le ministère rappelle des millions de masques FFP2 potentiellement dangereux

Presque 17 millions de FFP2 distribués aux soignants ont été rappelés par Santé publique France. En cause: du graphène, élément potentiellement toxique. Sa mention sur la notice aurait échappé aux autorités de santé.

Plus d’un an après le début de la crise sanitaire, la France n’en a pas fini avec les problèmes liés aux masques. Le 25 mai, Santé Publique France (SPF) a mis en ligne, sur le site de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), un document passé relativement inaperçu mais titré ainsi : « Urgent – Information de sécurité ». Destiné notamment à des hôpitaux. Il indique : « Votre structure est susceptible d’avoir été destinataire de masques labellisés “Biomass Graphène”. Dans l’attente de l’évaluation de l’éventuel risque lié à la présence de graphène dans ces masques, et par précaution, il vous est demandé de ne plus les utiliser » En Île-de-France, cette demande est appuyée par un courrier de l’Agence régionale de santé (ARS) à destination des directions hospitalières. Il est précisé qu’ « à ce stade, il a été identifié

60,5 millions de masques FFP2 dotés d’un marquage CE pouvant potentiellement contenir du graphène dont 16,9 millions ont d’ores et déjà été

distribués en 2020 », soit « 28 % des stocks reçus ». Présenté comme un « matériau révolutionnaire », le graphène est plébiscité, car « flexible, léger, ultrarésistant, transparent et, surtout, excellent conducteur ». En résumé, il aurait des propriétés antivirales, ce qui le range dans la catégorie des biocides, ainsi définis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) : des « substances ou des préparations destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes jugés nuisibles : champignons, bactéries, virus, rongeurs, insectes… ». La mention de biocide est rédhibitoire pour Santé publique France : « L’activité biocide était un critère d’exclusion dans le cahier des charges de SPF. » Ces masques n’auraient donc jamais dû se retrouver entre les mains de soignants. Alors comment ces 60,5 millions de FPP2 sont-ils arrivés en France ? Contacté par Mediapart, Santé publique France explique que cette commande a été faite en avril 2020, avec « un avis favorable » de l’ANSM délivré « sur les produits reçus ». Pourtant, « dans le rapport de test ainsi que dans la notice » du fabricant, « la mention de “Biomass Graphène” » apparaissait bien, reconnaît SPF. Mais il semble que cette mention ait échappé aux autorités : « Cette mention aurait pu sans doute nous apparaître plus évidente à SPF et à l’ANSM s’il avait été fait mention d’une revendication d’une activité biocide », plaide SPF. La communauté scientifique s’interroge depuis longtemps sur la potentielle toxicité du graphène. « Les effets sur l’homme et l’environnement sont également très variables. Cela rend les déclarations simples et généralement valides presque impossibles », peut-on lire sur le site gouvernemental suisse du laboratoire fédéral d’essai des matériaux, dans un document intitulé « le graphène est-il sûr ? » publié en 2019. L’Agence européenne des produits chimiques a « été sollicitée par des États membres et la Commission européenne en vue de l’obtention d’une analyse de risques ». L’évaluation est actuellement en cours, précise le courrier de l’ARS. En attendant, SPF rappelle que, même si une « toxicité aiguë » due à l’inhalation de graphène a été observée sur les animaux de laboratoire, cela n’a pour le moment pas encore été démontré chez les humains.

Si le danger des masques contenant du graphène devait être établi pour l’homme, la situation pourrait tourner à un énième scandale sanitaire, puisque la France a distribué 16,9 millions d’unités en 2020.

Contactée par Mediapart, la Direction générale de la santé (qui dépend du ministère) ainsi que Santé pu-

Olivier Véran le ministre de la santé

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