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Couple Franco Allemand: 30 ans d’infidélité ��������������������������������������������������

Dans l’agriculture ou la défense, en matière énergétique ou agricole, au fil des ans, tous les secteurs y passent. À l’endroit de son allié français, le “partenaire” allemand multiplie les entorses à la loyauté. Mauvais deal (octobre 1990) : La perspective d’une Allemagne réunifiée inquiète Mitterrand. Il finit par accepter l’union RFA-RDA sous cette condition : faire la monnaie unique. Adieu le puissant Deutsche Mark, place à l’écu, ancêtre de l’euro. Mais cette monnaie se révélera très vite un levier de domination commercial au service de l’Allemagne.

Coup tordu à Zagreb (janvier 1992) :

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La chancellerie reconnaît, sans en parler à ses partenaires, l’indépendance de la Croatie. Cette légitimation manifestement précipitée mettra de l’huile sur un feu, déjà incandescent, dans les Balkans.

Filouterie dans les airs (octobre 1997) :

L’Allemagne préfère développer l’avion de combat Eurofighter, plutôt que de travailler avec le français Dassault.

Mécano EADS « Deutsche Qualität »

(octobre 1999) : Avalisée par Lionel Jospin, la fusion Aérospatiale-Matra-Dasa se fera au profit des Allemands. Jürgen Schrempp, le président de Daimler-Benz, parvient à obtenir la parité franco-allemande. En matière d’actifs, les Français « pesaient » plus que leur partenaire.

Traité de Nice à parts non égales (jan-

vier 2001). La France accepte la fin de la parité avec l’Allemagne au Parlement européen et au Conseil européen. Plus peuplée, l’Allemagne disposera de postes supplémentaires par rapport à son partenaire d’outre-Rhin. Le rêve d’égalité se termine.

Fission franco-allemande (mars 2011) :

Dans le sillage du drame de Fukushima, Angela Merkel décide d’abandonner le nucléaire sans concertation. Un coup dur pour la France, où l’atome reste un domaine d’excellence.

Filière porcine « hypercompétitive »

(octobre 2013) : Les abattoirs Gad, dans le Finistère, ferment et les Français découvrent le dumping social de la filière porcine allemande via l’emploi de travailleurs détachés sous-payés.

« Accueillante » Angela (août 2015) :

La chancelière ouvre, sans concertation, les portes de l’Europe aux migrants. L’intégrité de l’espace Schengen s’en trouve menacée et la Commission européenne, prise au dépourvu, imagine un mécanisme de répartition des nouveaux venus entre États membres.

« Self-défense » à l’allemande (oc-

tobre 2018) : Angela Merkel annonce unilatéralement la suspension des ventes d’armes à l’Arabie saoudite à la suite de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Une décision non concertée avec son homologue français qui a pour conséquence l’arrêt de nombreux contrats d’armements français en cours. Car en vertu du système allemand, il suffit qu’une pièce allemande se retrouve dans un produit manufacturé à l’étranger pour que Berlin puisse bloquer son exportation. Notamment des missiles ou des hélicoptères français…

Autant choisir l’Otan (no-

vembre 2019) : « Je comprends ton goût pour la politique de disruption, mais j’en ai assez de ramasser les morceaux » lance Merkel à Macron, qui considère l’institution en état de « mort cérébrale ». Trafalgar à la turque (août 2020) : En solidarité avec la Grèce, menacée dans ses eaux territoriales par la Turquie, la France déploie des navires de guerre en Méditerranée orientale. Le ministre des Affaires allemand préfère « offrir le soutien de l’Allemagne » dans le cadre d’une médiation entre les parties.

Mitterrand-Kohl

Chirac-Schroder

Merkel-Sarkozy

Merkel-Hollande

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