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Soissons (02) La cérémonie du 11 novembre 2021

nous rappelle que l’ARAC fut fondée en novembre 1917 pendant cette Grande Guerre par Georges Bruyère, Paul Vaillant-Couturier, Raymond Lefebvre et Henri Barbusse son premier Président, ce qui fait plus d’un siècle de lutte pour la fraternité. Les membres de l’ARAC du Soissonnais et son Président Jean-Noël GREBERT ont participé à la commémoration de l’armistice dans plusieurs communes de l’Aisne, pour que “maudite soit la guerre”, en disant non à la Guerre, non à toutes les guerres. Le 11 novembre est pour nous la construction des anciens-combattants, et dès 1919 ils ont voulu ce jour de commémoration nationale, comme une fête de la paix et non comme une fête de la victoire en tant que telle. C’est sous la pression des organisations d’anciens-combattants, républicains et laïques, que le jour du 11 novembre devient une fête nationale. Nous sommes et restons fidèles à cet esprit pacifiste, fidèles à nos principes, de combattant pour la paix, en commémorant la fin de la première guerre mondiale pour dénoncer la barbarie de toutes les guerres actuelles, les atteintes aux Droits de l’Homme et à la liberté d’expression, d’association, de manifestation. Durant la Grande Guerre, des soldats ont été envoyés au peloton d’exécution par des Conseils de Guerre expéditifs, en prenant la vie des hommes, prenant également leur honneur et jetant l’opprobre durablement sur des familles entières. Nous devons donc continuer notre action pour exiger la réhabilitation collective pour permettre la reconnaissance posthume de tous ces hommes condamnés sans justice, morts sous les balles de leurs frères d’armes, ’’fusillés pour l’exemple’’. L’ARAC du Soissonnais se situant dans le département de l’Aisne, cela nous rappelle la chanson de Craonne, du nom du village de Craonne dans l’Aisne, situé entre Laon et Reims. Chanson contestataire, chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale. Elle est interdite par le commandement militaire qui la censure, comme quoi le pacifisme n’a toujours pas bonne presse. Cette chanson politiquement engagée à gauche a des visées anticapitalistes quand elle fustige les ’’gros’’, ’’ceux qu’ont le pognon’’, ’’car c’est pour eux qu’on crève’’ et ’’pour défendre les biens de ces messieurs-là’’. Dans les deux premiers couplets et le refrain ont exprimés la lassitude et le désespoir face aux conditions de vie dans les tranchées. La chanson de Craonne est connue pour avoir été entonnée par les soldats qui se sont mutinés, dans une cinquantaine de régiments de l’armée française, après l’offensive très meurtrière et militairement désastreuse du général Nivelle au Chemin des Dames au printemps 1917, et au cours des combats, les soldats français, partant de la vallée de l’Aisne, devaient ’’monter sur le plateau’’ tenu par l’armée allemande. Il faut se souvenir que, la ’’grève des attaques’’ commence le 2 mai, et la répression touche quelque 30 000 mutins ou manifestants, d’où 3 427 condamnations, dont 554 à mort et 57 exécutions.

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Le Vice-Président Olivier LAZO

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