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Enjeux de la souveraineté énergétique française : Il faut refuser les impasses dans la production électrique �����������������������������������������������������������������������������������

Le débat sur les conditions de couverture à long terme de nos besoins d’électricité est important. Il n’est pas sûr que les études du type de celle réalisée par Réseau de transport d’électricité (RTE) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à l’initiative du ministère de la Transition écologique, misant sur « le tout-renouvelable », soient très éclairantes. Elles installent l’idée que la solution aux enjeux climatiques se résumerait à la substitution d’énergies renouvelables aux capacités de production d’électricité nucléaire. Cette idée est erronée tant sur le plan technique que du point de vue économique, sociétal et politique. Elle conduit à une impasse. Le changement climatique est causé par les émissions de CO2. L’objectif est donc de développer l’utilisation de sources d’énergie non émettrices de ce gaz, non de réduire celles qui répondent dès aujourd’hui à ce besoin, au premier rang desquelles figure le nucléaire. Les rapports du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) s’inscrivent en faux face au raccourci « non émetteur de CO2 = renouvelable » qui domine le débat énergétique en Europe. Sur le plan technique la montée en puissance des énergies renouvelables se heurte à de sérieuses difficultés, compte tenu de leur caractère intermittent et non pilotable. Pour pallier cette intermittence, l’étude RTE-AIE énumère les conditions techniques indispensables : équiper le pays d’installations de stockage de l’électricité à « grande échelle », dont le coût et la faisabilité ne sont pas acquis ; multiplier les lignes à haute tension pour profiter des décalages géographiques de production éolienne et solaire ; investir dans des équipements stabilisant de la fréquence du courant. S’y ajoutent des contraintes sociétales aujourd’hui inconnues : la demande des usagers deviendrait directement pilotée par le gestionnaire du réseau électrique. En cas de vent faible et de soleil couché ou voilé, les usagers verraient automatiquement leur chauffage baisser, leur chauffe-eau coupé, la recharge de leur véhicule électrique différée, voire leur plein déchargé pour produire l’électricité que les éoliennes et les panneaux solaires ne produisent pas… La plupart des études sont muettes sur la dimension financière et les surcoûts générés par la sortie du nucléaire. Au mieux elles sous-estiment les coûts de renforcement du réseau électrique et de stockage du renouvelable. Elles ne prennent pas en compte la charge que représentent les tarifs préférentiels de rachat étalés sur quinze ou vingt ans et l’avantage lié à une priorité d’injection quasi inconditionnelle. Les scénarios associés au « tout-renouvelable » s’appuient sur des hypothèses de réduction drastique de la consommation électrique qui mettent en cause la plupart des activités industrielles et l’accès à l’énergie pour tous. Cette approche s’inspire des thèses malthusiennes de négaWatt. De plus, les experts s’accordent à dire que l’éolien et le solaire sont beaucoup plus consommateurs de matières premières, et notamment de terres ou métaux rares. L’étude RTE-AIE le mentionne, sans toutefois en souligner l’importance écologique. Enfin le choix de chercher à se passer coûte que coûte du nucléaire comporte un risque politique majeur en termes de souveraineté. Comme en matière alimentaire et sanitaire, la souveraineté énergétique est fondamentale. Après le passage d’Alstom sous pavillon américain, le non-renouvellement du parc nucléaire que visent à justifier les scénarios 100 % renouvelables conduirait à la liquidation des atouts de la France dans le nucléaire civil. La France serait alors complètement dépendante pour son approvisionnement électrique comme elle l’est déjà pour le solaire vis-à-vis des productions chinoises et pour l’éolien avec les producteurs danois ou allemands. De fait, elle serait demain fortement dépendante des productions thermiques, charbon et gaz, de ses voisins européens pour assurer l’équilibre production-consommation. Si chaque pays européen procédait de la sorte, c’est toute l’Europe qui risquerait le black-out. Sombre perspective dont on peut conjurer la réalisation.

Source : L’HUMANITE – JC Le Duigou – 02/02/21

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Bretagne Simone de Bollardière, une infatigable militante pour la paix et l’humanité

Celles et ceux qui la connaissaient ou qui l’avaient quelques fois rencontrée et entendue ont appris avec tristesse le décès à Guidel (Morbihan) de Simone de Bollardière en décembre 2020. Âgée de 98 ans, tant qu’elle le put elle continua inlassablement à témoigner, à défendre ses idéaux, qu’elle partageait avec son mari.

Epouse de Jacques Pâris de Bollardière (1907-1986), compagnon de la Libération. Promu Général en 1956, il avait rendu public en 1957 sa dénonciation et sa critique sur les formes de guerre constatées en Algérie, particulièrement l’usage de la torture. Malgré les hauts postes d’honneur où il fut affecté, mais hors de l’Algérie, en avril 1961, il décida de quitter l’Armée, selon-lui : « Le putsch militaire d’Alger me détermine à quitter une armée qui se dresse contre le pays. Il ne pouvait être question pour moi de devenir le complice d’une aventure totalitaire. »

Simone de Bollardière resta totalement solidaire de son époux, mais elle mena son propre engagement de militante et de femme. Dans des rassemblements unitaires pour la Paix, notamment près de l’importante base de sous-marins nucléaires de l’Ile Longue près de Brest, chacun reconnaissait dans les petites discussions amicales comme dans les prises de parole devant des milliers de personnes, son calme, son sourire, ses mots simples mais réfléchis et la vigueur de ses engagements. « Avec le surarmement nucléaire, un conflit, une erreur et la vie sur terre pourrait disparaître ». Pour ma part, j’avais eu la chance d’échanger plus longuement avec elle en 2014 à Rennes, pendant et à la suite d’un débat où je représentais l’ARAC 35 à la suite du film « Retour en Algérie » d’Emmanuel Audrain également animateur avec elle. La qualité de ce film et les échanges étaient de bonne qualité, même parfois émouvants, cependant à mon avis sur un sujet aussi grave une approche manquait. On ne pouvait rester sur une sorte de culpabilité générale des « français ». Il n’y eut pas que des personnalités en effet remarquables à avoir bougé. De nombreux français avaient agi, parfois courageusement notamment de nombreux soldats du contingent et même des militaires engagés. Et, on ne peut passer sous silence les causes profondes de cette guerre, ses vrais responsables. Simone de Bollardière ne mettait pas en priorité ces points, mais en faisait acte, elle reconnaissait indiscutablement l’engagement national de l’ARAC qui l’avait élue à son Comité d’Honneur, mais elle exprimait et militait avec sa propre sensibilité avec des priorités, on le voit, parfois différentes. Mais, c’est sans réserve qu’il faut reconnaître et saluer sa mémoire.

Georges Ploteau Membre du Bureau national

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CSG en 2021 sur les retraites

Les seuils indiqués dans le tableau sont appliqués aux revenus perçus en 2019 et déclarés en 2020. Le revenu fiscal de référence figure sur chaque feuille d’impôt reçue en août-septembre 2020. Regardez cet avis puis comparez avec le tableau ci-dessous.

Quotient familial Exonération 2021 RFR inférieur ou égal à Taux réduit 3,8 % (Entièrement déductible) RFR inférieur à Taux médian 6,6 % (4,2 % déductibles) RFR inférieur à Taux fort 8,3 % (5,9 % déductibles) RFR supérieur à

1 part 1,5 part 2 parts 2,5 parts 3 parts

11 408 € 14 914 € 23 147 € 23 147 € 14 454 € 18 896 € 29 326 € 29 326 € 17 500 € 22 878 € 35 505 € 35 505 € 20 546 € 26 860 € 41 684 € 41 684 € 23 592 € 30 842 € 47 863 € 47 862 € Demi-part en plus 3 046 € 3 982 € 6 179 € 6 179 € CRDS (dette de la sécu) Exonération 0,5 % 0,5 % 0,5 % Casa (solidarité pour l’autonomie) Exonération Exonération 0,3 % 0,3 % Assurance-maladie (1) Exonération Exonération 1 % 1 %

Note : comme prévu par le Code de la Sécurité Sociale, les seuils 2021 sont revalorisés de 0,9 % et les montants obtenus sont arrondis à l’euro le plus proche. (1) sur les retraites complémentaires uniquement (sauf la majoration pour enfants) ; déductible du revenu imposable.

Ces montants ne concernent que la Métropole. Pour les DOM les montants sont supérieurs. Les montants ci-dessus sont revalorisés chaque année selon la haute moyenne des prix de l’avant-dernière année. Le barème 2021 a ainsi été relevé selon la hausse moyenne de l’indice des prix INSEE 2018. Du fait que la Loi de Financement de la Sécurité Sociale n’a pas modifié cette règle, les barèmes sont donc ceux mentionnés dans ce tableau. Votre revenu fiscal de référence se trouve en feuille centrale de votre feuille d’imposition, sous la rubrique « informations complémentaires ».

Extrait de l’Ancien d’Algérie – 02/2021

Pensions militaires d’invalidité

Nous rappelons que l’article 775 bis du Code Général des Impôts permet aux titulaires d’une pension militaire d’invalidité, dès 10 % d’invalidité, de réduire de leur actif successoral, le montant global des sommes perçues depuis l’origine jusqu’au jour de leur décès, permettant ainsi une réduction des frais de succession dus par leurs héritiers.

Il convient de solliciter comme nous l’avons rappelé le montant global de votre PMIVG en prenant contact avec votre centre de gestion des retraites (l’organisme qui verse votre pension). Vous demanderez le détail complet des sommes perçues si vous ne détenez plus les bulletins de paiement se rapportant à votre PMIVG. Sachez que si vous avez eu des modifications de taux (aggravations, notamment), le numéro de votre pension initiale est modifié. Aussi, afin de permettre aux dits centre de gestion de retrouver trace de votre PMIVG, bien lui indiquer les numéros de pension modifiés. Vous trouverez ce numéro sur votre brevet de pension.

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