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Tensions en mer de Chine : Sur le fil du rasoir ��������������������������������������
Le président Bosonaro.
nement de Jair Bolsonaro et son déni face à la gravité du Covid, une « grippette, » selon lui !. Le gouvernement est aussi épinglé pour des retards et des soupçons de corruption dans l’acquisition de vaccins. La Commission s’est également penchée sur les relations entre Brasilia et des mutuelles de santé privées accusées de promouvoir le « traitement précoce », avec notamment de l’hydroxychloroquine, dont l’inefficacité a été prouvée scientifiquement. L’une d’elles, Prevent Senior, est soupçonnée d’avoir mené à l’insu de ses patients des expériences avec ce type de traitements, et d’avoir fait pression sur ses médecins pour les prescrire à des « cobayes humains ».
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Impact sue les prochaines présidentielles ? Constituée de sénateurs de diverses tendances politiques, la CPI a rendu un verdict dévastateur pour l’image du chef de l’État, demandant également son inculpation pour « charlatanisme » ou « prévarication ». Qualifiée par Bolsonaro de « mascarade », la Commission a été le théâtre d’auditions mouvementées, avec des témoignages émouvants et des révélations glaçantes sur des expériences sur des « cobayes humains » avec des remèdes inefficaces. Pour les sénateurs, les crimes cités dans le rapport sont « intentionnels », le gouvernement Bolsonaro ayant délibérément décidé de ne pas prendre les mesures nécessaires pour contenir la circulation du virus. Des accusations gravissimes, qui devraient néanmoins avoir une moindre portée, pour l’heure, le président d’extrême droite bénéficiant de soutiens au Parlement à même de lui éviter l’ouverture d’une procédure de destitution. De même, le procureur général Augusto Aras, un allié de Jair Bolsonaro, peut faire barrage à toute inculpation.
La CPI a également demandé l’inculpation de quatre ministres et deux ex-ministres. Les trois fils aînés du président ont aussi été ciblés, pour « incitation au crime » par le biais de diffusion de fausses informations. La Commission n’a pas le pouvoir d’engager elle-même des poursuites judiciaires, mais ses révélations pourraient avoir un impact politique considérable, alors que les sondages donnent déjà Jair Bolsonaro perdant face à l’ex-président de gauche Inacio Lula da Silva à un an de la présidentielle.
JPD
Washington et Pékin s’affrontent diplomatiquement autour de Taïwan. Pour l’instant… A force de désigner la chine comme l’adversaire numéro1 Biden joue avec le feu.
es deux premières économies mondiales s’opposent frontalement sur de nombreux dossiers dans un climat de Guerre froide, mais la question taïwanaise est souvent considérée comme la seule susceptible de provoquer une confrontation armée. Ces dernières semaines, l’aviation militaire chinoise a réalisé un nombre record d’incursions près de l’île que la Chine considère comme une de ses provinces, menaçant régulièrement de recourir à la force en cas de proclamation formelle d’indépendance. Il faut dire que la menace est constante et entretenue. Outre Washington, des alliés des ÉtatsUnis ont récemment pris des positions qui agacent les autorités chinoises : le Japon a soutenu Taïwan, notamment dans son intention de rejoindre un bloc commercial régional, et l’Australie a formé une alliance avec les Américains et les Britanniques, surnommée AUKUS, pour mieux contrer la Chine. Les États-Unis reconnaissent depuis 1979 la République populaire de Chine, mais le Congrès américain impose parallèlement de fournir des armes à Taïwan pour son autodéfense. Une position d’équilibriste qui a largement préservé la paix. Mais le risque existe qu’un malentendu dégénère en conflit : le chef d’état-major américain, Mark Milley, a récemment reconnu avoir appelé son homologue chinois lors de la fin chaotique du mandat de Donald Trump pour assurer que le pré-