Le Capsule - Février 2019

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IMPLIQUEZ-VOUS AU CAPSULE Nous sommes toujours à la recherche de collaborateurs et de membres afin d’agrandir notre équipe et de continuer à offrir un journal divertissant pour tous ! Consultez à droite les différentes implications possibles et n’hésitez pas à nous contacter pour d’autres informations ! COLLABORATEUR

’AVRIL D N O S U POIS quipe

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é e, votre é n n a l’ sous éro de ncours ier num o c n r n e u d aniser Pour le st assez e nsé org t e p p e c a sule e con ’avril! L du Cap d en n o s le en li l pois e u v d u o e sse n le thèm licité une fau z e ne pub t u n ’ e d v ir in g : ut s’a simple par rap e! Il pe i c le a ic t m r r a pha ’un avec la ment, d otre a ic d é z aller v e un m s t is n a a L n . r , .. ue conce Faculté n chèq la u à r s e r t r u o x co emp port au urriez r o p s u votre tion! Vo z-nous a e y in o g v a n im $! E r de 50 u e l a v nal d’une au jour l ie r r u o n par c créatio m. mail.co g @ le u caps

CONCO

Vous préférez écrire à l’occasion sur un sujet relié ou non à la pharmacie? Envoyez-nous votre article sous format Word, sans limite de mots. Notre équipe se chargera de la correction et de la mise en page pour vous!

MEMBRE Impliquez-vous à plus long terme en assistant aux réunions, en prenant part aux décisions de l’équipe pour la conception de chaque numéro et en distribuant le journal lors de sa parution! Chroniqueur Illustrateur Réviseur Mise en page

17 MARS 2019

Date limite de soumission d’articles

Intervieweur et autres!

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LE CAPSULE, VOLUME 42, NO. 4

TABLE DES M ATIÈ RE S 04

ÉDITORIAL Sandra Savignac

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MOT DE LA FACULTÉ Ema Ferreira

09

MOT DU PRÉSIDENT Antoine Marquis

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CONCOURS DE LA SAINT-VALENTIN

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GALERIE DE PHOTOS

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REGRETS Shima

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HÉRITAGE Marc-Antoine Dufresne

62

GROSSESSE ET PHARM.D. Houda El Ghomari

68

MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES Danielle Ngontié

11

QUOI DE NEUF À L’AÉPUM?

18

ENTREVUE AVEC OLIVIER BERNARD Sandra Savignac

69

ORDONNANCE MAL FOUTUE

70

HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE

LES SECRETS POUR UNE RÉUSSITE ACADÉMIQUE! Catherine Tardif

L’ÉQUIPE DU CAPSULE

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BIEN DORMIR POUR UN MEILLEUR BIEN-ÊTRE! Catherine Tardif

32

POURQUOI FAIRE L’ÉVALUATION DE L’ENSEIGNEMENT? Ema Ferreira

RÉVISION ET CORRECTION Winnie Tran, Houda El Ghomari, Julie Leboeuf, Sissy Lee, Danielle Ngontié, Peter Kwan, Marie-Ève Dumas, Valérie StLouis

28

RÉDACTRICE EN CHEF Sandra Savignac

MISE EN PAGE Winnie Tran ILLUSTRATIONS Chloé Vo

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STRATÉGIES DE REMBOURSEMENT... PHOTOS Comité média Marie-Ève Dumas

36

SERVICE DE COACH ACADÉMIQUE Gabrielle Lanctôt

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EXPLORER DE NOUVELLES PROFONDEURS Derek Bergeron

PAGE COUVERTURE Catherine Tardif

Scannez-moi pour accéder à la version numérique en couleur !

Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endosse pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être envoyés à l’adresse courriel du Capsule : journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Février 2019

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LE CAPSULE, VOLUME 42, NO. 4

ÉDITORIAL Relationship Anarchy PAR SANDRA SAVIGNAC (III)

Q

uand je pense au mois de février, je pense tout de suite aux tempêtes de neige et aux vents glaciaux qui vont me compliquer la vie avec ma voiture à Montréal! Je pense également à la Saint-Valentin, cette célèbre fête de l’amour, surtout pour les gens en couple! Le 14 février est la date qui a été retenue pour célébrer l’amour de la façon la plus « quétaine » qui soit : les petits cœurs, la couleur rouge, les roses, les « je t’aime », les soupers au restaurant, les bisous… On en oublie souvent que c’est la fête de l’amour et non la fête des couples! En effet, l’amour existe aussi entre amis et en famille, il ne faut pas l’oublier! D’ailleurs, je suis dernièrement tombée sur un article portant sur un modèle de relation qui m’était jusqu’alors inconnu : Relationship Anarchy. Ce concept assez marginal implique de faire abstraction de la hiérarchie que l’on

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impose normalement à nos relations : nos relations amoureuses se retrouvent habituellement en haut tandis que nos amitiés se retrouvent plus bas. Ainsi, on nous encourage à laisser les relations être ce qu’elles sont sans les forcer à entrer dans un modèle social quelconque, sans faire de distinction entre elles de prime abord.

Il faut savoir que je me plais bien dans mon modèle de relation monogamique. Toutefois, ce concept m’a mené à quelques réflexions que je souhaite vous partager. Tout d’abord, on devrait

toujours se mettre en premier, peu importe la situation. Notre relation avec nous-mêmes est la plus importante et elle devrait toujours se trouver au sommet de la pyramide. On doit apprendre à s’aimer nous-mêmes, à bien vivre avec notre personnalité, nos valeurs et nos émotions et à nous accepter tel que l’on est avant de se lancer dans une aventure relationnelle avec une autre personne, sans quoi nos relations ne pourront jamais s’épanouir complètement. Ensuite, le Relationship Anarchy m’a fait réaliser que l’on devrait traiter plus nos amis comme des amoureux, et notre (nos) amoureux comme des amis. Je m’explique : qui a dit qu’on ne peut pas inviter un(e) de nos amis à la maison pour lui préparer un bon souper? Qui a dit qu’on ne peut pas passer une journée au centre d’achats avec notre amoureux ou notre amoureuse à essayer des tenues ridicules simplement pour


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« On doit apprendre à s’aimer nous-mêmes, à bien vivre avec notre personnalité, nos valeurs et nos émotions et à nous accepter tel que l’on est avant de se lancer dans une aventure relationnelle avec une autre personne, sans quoi nos relations ne pourront jamais s’épanouir complètement. » passer du bon temps ensemble? Nos relations n’en seraient que plus fortes. Également, on devrait apprendre à faire davantage confiance aux gens. La plupart des personnes ne sont pas mauvaises en soi, et je dirais même que la majorité d’entre elles veulent notre bien. En effet, on se pose rarement des questions sur les intentions d’un ami. Pourquoi le fait-on lorsqu’il est question d’une personne avec qui on envisage une relation plus intime? Il serait beaucoup plus bénéfique de simplement laisser les choses aller et de profiter du bien que la relation peut nous apporter, sans se questionner sans cesse sur les intentions de l’autre. Finalement, il faut se rappeler que les relations nous procurent des expériences plutôt que des échanges de service. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il est tout à fait normal qu’à un certain moment l’autre personne demande

plus de temps ou d’investissement de notre part, notamment si elle traverse une période difficile par exemple. Cependant, on ne devrait pas se dévouer à cette relation dans l’espoir que, un jour, la personne fasse de même en retour. Avoir des attentes non comblées ne peut qu’apporter de l’insatisfaction et de la colère. Et personne n’aime se retrouver dans une relation tendue, autant en amitié qu’en amour. En n’espérant rien en retour, on ne peut être déçu et on ne peut que tirer des leçons de notre expérience. Il est primordial d’agir de la façon que l’on croit bien et juste, et non uniquement de façon à obtenir quelque chose en échange. Je suis loin d’encourager qui que ce soit à être non-monogame ou polygame ou whatever. Je vous encourage plutôt à vous aimer tel que vous êtes, à prendre du temps pour ceux que vous aimez, à faire davantage confiance aux autres et

à ne pas vous casser la tête. Vous n’en sortirez que plus heureux, plus épanouis, plus forts et moins anxieux. Pour rester dans le thème de la Saint-Valentin, dans les pages qui suivent, vous trouverez le résultat de notre concours de pick-up lines pharmaceutiques auquel vous avez été nombreux à participer. Le prix à gagner n’était pas sans lien avec l’entrevue que vous trouverez en page 42 mettant en vedette Olivier Bernard, aussi connu sous le nom de Pharmachien! Vous pourrez également vous informer sur les nouveautés concernant votre association étudiante depuis le retour des vacances grâce à l’article Quoi de neuf à l’AÉPUM? ainsi que sur les activités récemment organisées à la Faculté de pharmacie par l’entremise de la Galerie de photos. Ne tardez pas davantage à parcourir votre journal étudiant! Bonne lecture!

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MOT DE LA FACULTÉ Évaluation de nos programmes : où en sommes-nous? PAR EMA FERREIRA, Vice-doyenne aux études de premier cycle

D

ans les derniers mois, nous avons beaucoup travaillé sur l’évaluation de nos programmes. Nous avons premièrement participé au processus d’agrément du Pharm.D. avec le Conseil Canadien de l’Agrément de Programmes de Pharmacie (CCAPP) en 2017-2018. En collaboration avec le Bureau de la Promotion de la Qualité de l’Université de Montréal (BPQ), nous avons également évalué le programme de Qualification en Pharmacie (QeP) en 2017-2018 et, au début de 2018, nous avons entamé l’évaluation du baccalauréat en sciences biopharmaceutiques (BSBP). Cela fait beaucoup d’évaluations, mais pourquoi et où en sommes-nous?

programmes de pharmacie au Canada doivent être évalués périodiquement. Le processus s’est bien passé et nous tenons à remercier tous les intervenants, incluant les étudiants, qui ont participé

Pharm.D.

au comité d’autoévaluation et qui ont rencontré les évaluateurs externes. À la fin du processus, nous avons reçu un agrément de 4 ans (sur 8 ans au maximum). L’évaluation du programme était

Le processus d’agrément est obligatoire au Canada pour pouvoir offrir un programme qui forme des pharmaciens. Tous les

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le point le plus faible et doit être adressée dans la prochaine année. Nous aurions aimé avoir un agrément plus long, mais nous comprenons que l’évaluation du programme est importante et nous allons y mettre les ressources nécessaires pour viser un agrément complet. Voici un extrait traduit du rapport final du CCAPP : Le conseil d’administration du CCAPP souhaite reconnaître que la Faculté a une doyenne engagée, respectée et avec un très bon soutien de la vicedoyenne et de la responsable de programme. Les membres du corps professoral sont engagés dans le programme, tout comme un groupe important de précepteurs cliniques. Le Conseil a pris note du nouveau processus d’admission dans quatre programmes de doctorat de la santé et des solides offres de formation


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interprofessionnelle tout au long du programme. Il faut féliciter la Faculté pour le travail du comité d’agrément des stages cliniques. Le « Bureau de Promotion » de l’université, qui propose des outils d’amélioration de la qualité, constitue un atout précieux. Il a été noté que certains points devaient être abordés. Notamment, l’exigence non satisfaite d’un système d’évaluation de programme comprenant un cadre et des outils de surveillance ; la nécessité d’élaborer un cadre global associant les mesures d’évaluation à la réalisation de compétences spécifiques ; la nécessité d’harmoniser l’évaluation par les tuteurs des « compétences transversales » ; développement accru du corps professoral et des précepteurs cliniques en méthodes d’enseignement et d’évaluation ; la nécessité de mieux comprendre les facteurs contribuant au stress et aux problèmes de santé mentale des étudiants ; et l’augmentation de la charge de travail à la Faculté en raison de la croissance de l’offre de nouveaux programmes. Il n’y a aucun doute que beaucoup de travail va émaner de cet agrément. Voici des exemples de ce qui a déjà été fait pour tenter d’atteindre les normes du CCAPP et pour améliorer le programme : - Révision des mandats du comité des études et du comité pédagogique pour y ajouter l’évaluation et l’amélioration des programmes

et pour y ajouter plus de membres dont des étudiants de toutes les années ; - Mise en place du Stress-o-mètre pour mieux comprendre les enjeux liés au stress des étudiants ; - Développement en cours d’un outil pour évaluer la charge de travail par cours ; - Rédaction d’un cadre directeur pour l’évaluation des programmes ; - Demande de ressources pour créer un bureau d’évaluation à la Faculté de pharmacie qui arrimerait évaluation des apprentissages et évaluation des programmes. Après 11 ans depuis le début du Pharm.D., il est essentiel de faire une évaluation du programme en profondeur. Toutes les étapes entreprises pourront mettre les assises pour réussir et améliorer le programme. Il sera essentiel que les étudiants puissent participer aux différentes étapes de l’évaluation du programme. Programme de qualification en pharmacie (QeP) Le programme de qualification en pharmacie a vu le jour à l’automne 2011. Puisqu’il n’est pas sujet à un agrément et qu’il ne mène pas à un grade (baccalauréat, maîtrise, etc.), la doyenne a fait la demande qu’il soit exceptionnellement évalué par le BPQ. Le processus d’évaluation est très rigoureux et l’objectif est

l’amélioration du programme. Un rapport d’autoévaluation a été produit, une visite des évaluateurs externes a eu lieu en janvier 2018 et un rapport final du Conseil Académique pour l’Évaluation des Programmes (CAEP) de l’Université de Montréal a été produit et voici un extrait des constats sur le QeP : Principales forces - Pertinence du programme - Bonne qualité de la formation - Intégration de la théorie à des cas concrets - Taux de diplomation élevé - Gestion efficace et évaluation continue du programme - Collaboration avec l’Ordre des pharmaciens du Québec Principaux aspects à améliorer - Charge de travail lourde pour les étudiants - Encadrement et soutien offerts aux cliniciens associés par la Faculté - Informations à transmettre aux cliniciens sur le programme et sur les étudiants - Absence de référentiel de compétences - Arrimage entre les stages de l’Ordre et le programme - Accès aux logiciels utilisés en pharmacie et aux ressources documentaires

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« Après 11 ans depuis le début du Pharm.D., il est essentiel de faire une évaluation du programme en profondeur. Toutes les étapes entreprises pourront mettre les assises pour réussir et améliorer le programme. Il sera essentiel que les étudiants puissent participer aux différentes étapes de l’évaluation du programme. » À la suite du rapport, la Faculté a fait un plan d’action pour adresser les aspects à améliorer, qui sera mis en œuvre au cours de l’année 2019. Une restructuration complète du programme qui vise à revoir les objectifs de chaque cours et la structure du programme est prévue. Du boulot en perspective pour notre équipe! Baccalauréat en sciences biopharmaceutiques (BSBP) Le programme de baccalauréat en sciences biopharmaceutiques a débuté en 2009 et n’a jamais été formellement évalué. En collaboration avec le BPQ, nous avons entamé l’évaluation du programme en mars 2018. Nous avons formé un comité d’autoévaluation constitué de professeurs, de chargés de cours, de professionnels, d’étudiants et de diplômés. Comme pour les autres programmes, des sondages ont été administrés aux étudiants, aux professeurs, aux maîtres de stages et aux diplômés. Un rap-

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port d’autoévaluation a été rédigé et sera présenté aux différentes instances facultaires. La visite des évaluateurs externes est prévue ce printemps. Voici les actions prioritaires identifiées par le comité d’autoévaluation : 1) Modification majeure du programme principalement pour revoir la séquence des cours et l’ajout de blocs de cours à option en 3e année ; 2) Ajout d’une retraite de programme pour échanger au moins une fois par année avec tous les acteurs du programme incluant les partenaires externes ; 3) Révision de la composition du sous-comité pédagogique pour favoriser, à la fois, une stabilité, mais également pour faire de la place à des idées nouvelles. La visite des évaluateurs externes est prévue pour les 11 et 12 mars 2019. Les étudiants seront invités à les rencontrer. Le rapport d’autoévaluation et celui des éva-

luateurs externes seront soumis au CAEP qui produira un rapport final et, comme pour le QeP, un plan d’action devra être rédigé par la Faculté. Voici les dernières nouvelles pour l’évaluation de nos programmes. C’est un processus exigeant, mais nécessaire pour assurer la qualité de nos programmes. Si vous avez des questions sur les évaluations de programmes, n’hésitez pas à m’en parler.


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MOT DU PRÉSIDENT PAR ANTOINE MARQUIS (III)

P

our ce premier numéro de l’année 2019, j’ai décidé de vous parler de ma vision sur ce qui est, selon moi, une des plus grandes menaces et sources d’incertitude en ce qui concerne la pharmacie communautaire au Québec.

sionnelles, telles que l’AQPP, travaillent d’arrache-pied pour faire quelques gains en ce sens année après année.

Avant d’aller plus loin, je tiens à dire que le but de ce texte n’est pas de dire ce qu’il faudrait faire ou pas dans l’avenir. Tout d’abord, je n’ai pas plus la réponse que vous, mais surtout je crois qu’il y a autant de façons de concevoir l’avenir de la pharmacie qu’il y a de pharmaciens et de pharmaciennes. Le modèle de rémunération Ahhh! Ce fameux modèle de rémunération dont vous avez assurément déjà entendu parler à de multiples reprises. On nous en parle depuis des années. On nous le présente comme le Saint Graal, comme la solution à tous les problèmes de la pharmacie communautaire au Québec. De nombreuses organisations profes-

qui est, selon moi, trop souvent passé sous silence : le changement du modèle d’affaires! Dans ma vision des choses, le modèle de rémunération et le modèle d’affaires sont intimement liés et l’un ne peut pas changer sans l’autre. Pour bien illustrer ma pensée, je vous présente trois mises en situation. Mise en situation 1 : Un patient se présente au comptoir de la pharmacie pour renouveler son Synthroid. Tout se déroule bien et, 5 minutes plus tard, il repart avec sa prescription en main.

Comment s’y opposer? Ce serait une avancée formidable pour la pratique de la pharmacie et pour tout le système de santé de la province. Enfin, les pharmaciens et pharmaciennes feraient des soins pharmaceutiques, ce pour quoi nous sommes formés! Quoi demander de mieux? Cela m’amène à vous parler de ce

Mise en situation 2 : Un patient se présente au comptoir de la pharmacie pour renouveler son Synthroid. Vous lui dites qu’il y aura 30 minutes d’attente. Pour passer le temps, le patient tourne en rond dans les allées de la pharmacie pendant 30 minutes. Il n’achète rien : vos prix sont beaucoup plus élevés que ce qu’il retrouve en ligne… Le patient revient vous voir 30 minutes plus tard, mais son panier n’est tou-

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jours pas vérifié… Ouf! C’est interminable! Mise en situation 3 : Un patient ouvre son ordinateur bien assis dans le confort de son salon, se rend sur Amazon et commande son Synthroid, son épicerie et tout ce dont il a besoin. Il reçoit le tout le lendemain directement chez lui. Au moment où j’écris ces lignes, il y a un blizzard dehors et il fait à peu près -30 °C. C’est probablement la seule circonstance où les pharmacies sont vides et où la situation 1 serait probable! Blague à part, je crois que la majorité d’entre nous va s’entendre pour dire que la situation 2 est celle qui se produit le plus fréquemment dans nos pharmacies. C’est dommage! « L’expérience client » est nulle. Qui voudrait perdre son samedi après-midi à attendre pour ses médicaments? Évidemment, cette situation ne traite pas de toutes les alternatives qui existent, incluant les renouvellements en ligne, la livraison, etc. Mais au final, ce sont tous des moyens qui servent à détourner le problème principal. La situation 3, quant à elle, serait passée pour de la sciencefiction il y a à peine quelques mois. Cependant, en juin dernier, Amazon a fait l’acquisition de PillPack, une des plus grandes pharmacies en ligne aux ÉtatsUnis. Il y a fort à parier qu’ils ont présentement un œil sur ce qui se passe au nord de la frontière!

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Tout cela m’a mené à un questionnement fondamental que tous devraient avoir selon moi. Comment vont réagir les pharmaciens et pharmaciennes quand PillPack et Amazon vont commencer à opérer au Québec? Parce que, s’il y a bien une certitude, c’est qu’ils vont venir ici et ce n’est pas à ce moment, quand ils débarqueront avec tout l’argent du monde et les meilleurs avocats du pays, qu’il va falloir se poser ces questions! Je vous invite d’ailleurs à aller lire sur les statistiques de vente d’Amazon, ça fait peur! Comment allons-nous faire pour nous démarquer et pour compétitionner avec ce géant? Amazon aura toujours de meilleurs prix que nous. Amazon aura toujours un meilleur réseau de distribution que nous. Amazon sera toujours plus convivial à utiliser pour les patients (même pas besoin de sortir de chez soi!). Ce qu’il nous reste, ce sont les soins pharmaceutiques! Pourquoi se battre pour conserver un modèle d’affaires qui est voué à disparaître? Le temps de la pharmacie avec le comptoir des Rx au fond et un plancher plus ou moins grand est révolu! Il faut innover. Il faut que les chaînes et bannières innovent et proposent de nouvelles alternatives pour résoudre ces problèmes. Est-ce que ce sera par la création d’un Amazon Québec? Est-ce qu’un jour on aura des pharmacies communautaires qui ressembleront plus à des cabinets de médecin où l’on fera seule-

ment des soins pharmaceutiques? Qui sait!? Tous ces propos ne sont que des hypothèses et, comme j’écrivais plus haut, un nouveau modèle d’affaires ne pourra pas arriver indépendamment d’un nouveau modèle de rémunération. En matière de consommation, Amazon a réussi à faire ce que toute compagnie qui se respecte aspire à faire : changer les habitudes des consommateurs et s’intégrer à la vie des gens. N’attendons pas qu’il fasse la même chose avec la pharmacie avant de réagir et d’innover. Comme l’a dit Jean-François Bussières lors du Colloque sur l’avenir de la pharmacie en novembre dernier, il faut créer notre Téo Taxi avant qu’Uber arrive! Sur une note un peu plus légère, j’espère que votre retour à la Faculté se déroule comme vous le voulez. Malgré le rythme effréné qui reprend vite, je vous demande de ne pas vous oublier et de prendre du temps pour vous! S’il y a quoi que ce soit que votre association puisse faire pour vous aider, n’hésitez pas à venir nous voir. Bonne session!


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ACTUALITÉS

QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? « L’AÉPUM représente l’ensemble des étudiants du doctorat de premier cycle en pharmacie, du baccalauréat en sciences biopharmaceutiques et du programme de qualification en pharmacie de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. L’association vise notamment à soutenir les étudiants dans leur développement professionnel, éducationnel et social afin que tous deviennent des professionnels accomplis, proactifs et ayant à cœur l’avancement et l’évolution du domaine de la pharmacie. » (aepum.info, février 2019)

AÉPUM exécutif Antoine Marquis, président de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Quoi que le temps passe vite, la session est déjà repartie depuis plus d’un mois! Lâchez pas, il n’en reste pas long! En plus, on a plein de beaux événements pour vous cette session. Tout d’abord, mise à jour concernant la situation des stages. Le gouvernement a promis de revoir l’encadrement des stages (financier et autre). Il se laisse jusqu’en avril pour compléter son évaluation. C’est aussi le moment où la majorité des étudiants et étudiantes partent en vacances… (coïncidence!?). De notre côté, nous continuons notre récolte de données et d’informations. Au cours du mois de janvier, j’ai eu une rencontre avec l’AQPP afin de discuter d’une idée pour quantifier l’impact des 4e années en stage. Je vous reviendrai avec plus de détails prochainement. Sinon, nous sommes toujours en attente que l’UEQ vienne nous voir pour leur enquête sur les stages. Finalement, nous sommes en discussion avec la Faculté afin d’évaluer la possibilité d’abolir ou de modifier le formulaire de non-rémunération des stages que nous sommes obligés de signer en 1re année. Dans un autre ordre d’idée, nous sommes aussi en discussion avec la Faculté afin de rendre RxVigilance accessible via le proxy aux étudiants et étudiantes. Ainsi, la référence serait disponible à la maison! Aussi, nous sommes à ré-évaluer le service de prêt d’iPad pour voir si nous continuons dans ce sens pour l’année prochaine. Si vous avez des commentaires ou des suggestions à ce sujet, n’hésitez pas à me contacter. Lors du dernier PDW, j’ai participé à une rencontre avec tous les autres présidents et présidentes des associations étudiantes de pharmacie au Canada. J’ai pu constater que de nombreux enjeux et difficultés, qui nous touchent, touchent aussi les autres associations étudiantes au Canada. Nous avons aussi accepté la proposition de Jin, président élu de CAPSI, de faire un énoncé de position commune en lien avec la santé mentale des étudiants et étudiantes en pharmacie au Canada. Aussi, à ne pas manquer cette session : les élections! Si vous voulez vous impliquer pour l’année prochaine, n’hésitez pas à venir nous parler pour voir en quoi consistent nos postes! De plus, si vous voulez vous impliquer dès cette session, nous sommes toujours à la recherche de personnes qui veulent aider. En plus,

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ACTUALITÉS

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c’est le genre de mention qui paraît bien dans une campagne électorale. ;) En terminant, le COCEP arrive à grands pas! Il s’agit d’un week-end rempli de plaisir et de belles soirées! Je vous rappelle toutefois de rester respectueux et que Sans oui, c’est non! SUR CE, BONNE SAINT-VALENTIN!

Gabrielle Sicotte-Mendoza, trésorière de l’AÉPUM QUOI DE NEUF J’espère que vous vous êtes bien reposés pour débuter en force l’année 2019… et le mois de l’amour! Du côté de la trésorerie, tout est déjà en place pour poursuivre le bon fonctionnement à la session d’hiver et soutenir les multiples activités de l’AÉPUM. Notez bien que lors de l’émission d’un chèque pour payer un événement organisé par l’AÉPUM, l’encaissement du chèque pourrait être fait plus tard que sa date de cueillette. Nous faisons de notre mieux pour limiter les délais, cependant l’ensemble des opérations sont dans un cadre étudiant et sont contraintes par les horaires de tous. Je vous remercie de votre compréhension! Bonne session à tous!

Tyler Morissette, vice-président et chargé aux affaires externes QUOI DE NEUF Bonjour à tous. J’espère que vous vous êtes reposés et reposées durant vos 12 jours de Noël (ou simplement de vacances si vous ne célébrez pas Noël). Élections fédérales Ça ne fait pas longtemps que nous avons vécu les élections provinciales, mais déjà viennent rapidement les élections fédérales du 43e parlement canadien. Conformément à la Loi électorale du Canada, les élections fédérales auront lieu d’ici le 21 octobre. Se présenteront entre autres les chefs de parti Justin Trudeau, Andrew Scheer et Jagmeet Singh. Restez à l’affût de leur campagne d’ici là! Service de consultation psychologique 24 h Une décision lors d’un conseil central a été rendue à l’automne. La FAÉCUM effectuera des démarches auprès de l’Université de Montréal afin que les Services aux étudiants (et aux étudiantes), en partenariat avec la FAÉCUM, soient en mesure d’offrir un programme d’aide à la santé psychologique étudiante incluant notamment des consultations téléphoniques et en ligne accessibles 24 heures par jour et 7 jours par semaine, pour l’ensemble des membres à titre individuel de la Fédération, et ce, par l’entremise de frais institutionnels obligatoires destinés uniquement et en totalité à ce service. Ce service permettrait d’avoir rapidement accès à de l’aide psychologique par téléphone, pour par la suite être dirigé vers un professionnel spécifique au problème soulevé. Sept heures de consulTations gratuites avec ce professionnel seront disponibles, après quoi l’individu devra payer les rencontres additionnelles. Sur ce, je vous encourage à profiter à fond des événements socioculturels qui vous sont accessibles. Carnaval, COCEP, le chalet, le mois de sensibilisation au travail du pharmacien (MSTP), la journée carrière, les

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ACTUALITÉS

5@7, les midi-conférences… il y en a tellement que je ne peux même pas tous les faire (bien que j’aimerais bien pouvoir). Bonne session à tous! Bonne St-Valentin!

Marie-Ève Dumas, chargée aux affaires académiques QUOI DE NEUF Salut à tous! Suite à ce congé des fêtes peu reposant, mais ô combien agréable et au PDW, on repart en force pour la dernière session! Comme vous avez pu le remarquer, le comité Ça Va lance son premier plan d’action pour la Santé Mentale sur le thème : RéZzzzolution! On veut vous sensibiliser et vous donner les outils pour améliorer vos habitudes de sommeil et, par le fait même, vous dé-stresser un peu. ;) En effet, selon le sondage réalisé par la FAÉCUM il y a quelques années, le sommeil est un des leviers sur lequel nous devons travailler pour nous sentir mieux, moins stressés et plus en contrôle. :) Vous verrez donc chaque semaine une publication avec des petits trucs et faits intéressants en plus de plusieurs activités proposées. Je pense entre autres à des ateliers de yoga, de méditation, des séances de massages… et autres surprises pour vous! Je vous invite à rester à l’affût des différentes publications pour ne rien manquer! Vous trouverez dans cette édition deux articles intéressants en lien avec notre plan d’action : le sommeil et la gestion du temps. Bonne lecture! Pour ce qui est des affaires académiques, les Focus Group pour chaque année ont eu lieu et je vous en ferai un résumé. Pour vous démêler un peu, les Focus Group se font à la fin de chaque session et sont utiles pour critiquer/apprécier le contenu des cours, l’emplacement de ceux-ci dans la session et le contenu des examens, et ce, de façon CONSTRUCTIVE. Il est important de participer, car plus les votes sont élevés pour un énoncé, plus il a de chances de faire changer les choses. Le Focus Group ne sert pas à critiquer un enseignant, mais bien le contenu et la disposition des cours en apportant une solution au problème (une critique sans solution ne mène pas bien loin!). Pour évaluer un enseignant spécifiquement, il faut remplir l’évaluation des enseignants. C’est sur ce formulaire que sont basées les promotions ou non des enseignants ainsi que leur évaluation personnelle. C’est très important de participer aux deux pour vous faire entendre! De plus, ce n’est pas la place pour les insultes ou commentaires désobligeants, restez respectueux et professionnels. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter. :)

Jean-Paul Duong, chargé aux affaires corporatives QUOI DE NEUF Au moment où vous lisez ces lignes, le poids de la Journée carrière devrait s’être envolé de mes épaules. J’espère bien que cet événement aura su vous plaire et que ça vous aura permis d’élargir vos horizons. Merci à ceux qui y ont participé et un merci tout spécial aux bénévoles qui ont aidé durant cette journée. Faites-moi savoir si vous avez des commentaires ou des suggestions pour l’édition 2020. Sur ce, joyeuse Saint-Valentin et que l’amour soit avec vous. Votre Corpo Senior

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ACTUALITÉS

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Louis-Philippe Daoust, coordonnateur à la vie étudiante QUOI DE NEUF La vie étudiante ne chôme pas au Pharm.D. en hiver! Nous vous préparons plein d’activités, incluant nos nouveaux dîners relaxation, dans le but de rejoindre encore plus d’étudiants et étudiantes, car les activités se tiendront directement à l’école pendant les pauses du dîner. Pour terminer, restez à l’affût! Nous vous invitons à participer activement à la vie étudiante au Pharm.D., car devenir pharmaciens et pharmaciennes, ce n’est pas juste des études!

Laurence Doré, représentante au Conseil de Faculté QUOI DE NEUF En ce moment, je contribue à la révision de la charte locale et de la régie interne en vue de l’assemblée locale de modification des chartes qui aura lieu au retour de la relâche. Plusieurs des modifications suggérées auront un impact sur mon gros projet de la session d’hiver : les élections. Justement, en ce qui a trait aux élections, je commence à organiser les horaires et les documents pour les candidats. Les élections générales auront lieu du 18 au 29 mars et le scrutin aura lieu le 1er avril. Les élections complémentaires commenceront dès le lendemain, soit le 2 avril, et se termineront le 15 avril. Le scrutin sera le 16 avril. Si vous avez des questions par rapport au processus électoral ou par rapport aux différents postes dans l’association étudiante, n’hésitez pas à venir me voir. C’est le temps de s’impliquer!

Derek Bergeron, représentant senior aux affaires de l’ACEIP (CAPSI) QUOI DE NEUF Plusieurs compétitions ont eu lieu à l’automne passé! Merci à tous les participants et félicitations à tous les gagnants! Entrevue pharmaceutique : Selma Karkas ; Consultation MVL : Gabrielle Sicotte-Mendoza ; Préparations magistrales : Gabrielle Sicotte-Mendoza, Yu Hong, Maéva Blot et Joberthe Mars ; Advice for Life : Marie-Ève Dumas ; PharmAcadémie : Maéva Blot ; Prix Guy-Genest - passion pour la pharmacie : Antoine Marquis Ils se sont tous mérité une bourse afin de pouvoir aller au PDW qui a eu lieu du 9 au 12 janvier derniers à St. John’s. Parlant du PDW, nous étions 26 à représenter fièrement l’Université de Montréal cette année à St. John’s! Je vous invite à lire le texte qui y est consacré plus loin dans ce numéro. :) Mention spéciale à Selma Karkas qui s’est mérité la 3e place à la compétition d’entrevue pharmaceutique et à notre équipe du PharmaFacts (William Boudreau, Yu Hong, Tyler Morissette et Mirza Akram-Hossain) qui s’est également mérité une 3e place!

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Après un automne chargé en événements pour moi, l’hiver constitue un moment où je fais plus de travail en arrière-plan, que ce soit en vous représentant au cours des téléconférences de CAPSI, en planifiant les prochaines activités (Mois de sensibilisation au travail du pharmacien), en améliorant la présence de CAPSI (plusieurs initiatives en cours de préparation) ou en participant à l’organisation du PDW qui aura lieu à Montréal l’an prochain! Je vous invite à rester à l’affût des différentes occasions de vous impliquer qui se présenteront dans les prochains mois, que ce soit au sein du comité CAPSI ou du comité organisateur du PDW 2020, ou simplement en restant informé de ce qui se passe en pharmacie ailleurs au Canada et ailleurs dans le monde!

AÉPUM consultatif Jin Kwon, président-élu du Conseil National de l’ACEIP (CAPSI) QUOI DE NEUF Le PDW 2019 à St. John’s a été un réel succès et le décompte pour le PDW 2020 à Montréal est commencé! La fin du PDW 2019 marque également le début de la deuxième partie du mandat du Conseil National 2018-2019 de CAPSI. Tous les membres du Conseil ont annoncé durant l’Assemblée Générale Annuelle qui a eu lieu pendant le PDW 2019 leurs objectifs pour cette deuxième partie. Brièvement, CAPSI National prépare un énoncé de position concernant la santé mentale des étudiants de pharmacie canadiens, des opportunités de partir en échange scolaire à l’étranger, une nouvelle vidéo promotionnelle ainsi que son rapport annuel. De plus, un nouveau prix, le Future of Pharmacy Excellence Award, vous permet de nominer un de vos collègues qui mérite de la reconnaissance pour sa passion de la pharmacie et ses initiatives pour faire rayonner la profession! N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions (Preselect@capsi.ca)!

Emmanuelle Jacques, représentante senior du comité SCPH QUOI DE NEUF Bonjour à tous, j’espère que l’année 2019 commence en force! Tout d’abord, lors du PDW 2019, une rencontre SCPH a été organisée avec les autres universités du Canada. Ceci a permis de tisser des liens avec les représentants des autres facultés et de discuter de projets très intéressants. Il n’est jamais trop tard pour s’impliquer! Si organiser des événements pour promouvoir la profession du pharmacien en établissement t’intéresse, n’hésite pas à écrire à l’adresse suivante pour plus d’informations : scph.aepum@gmail.com. Restez à l’affût de ce que le comité SCPH vous prépare dans les prochains mois! Il y aura un dîner-conférence au mois de février pour démystifier le travail du pharmacien en hôpital. Ce sera l’occasion idéale pour venir discuter avec nos invités! Les détails suivront sous peu. Aussi, ne manquez pas le retour du « Coach du médicament » mis en scène par le CÉPPUM en collaboration avec le comité SCPH. Dans cette vidéo, il sera question de faire rayonner le pharmacien d’hôpital.

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Arianne Pelletier, chargée du comité sportif QUOI DE NEUF C’est un retour en forme des pharmasports pour cette session d’hiver 2019. Qu’est-ce qu’un pharmasport? C’est une activité sportive différente à chaque semaine pratiquée amicalement entre les étudiants de pharmacie. Que tu sois débutant, intermédiaire ou expert, TOUT LE MONDE est le bienvenu. Les pharmasports ont lieu les mercredis de 17 h à 17 h 50 au gymnase du CEPSUM. Reste à l’affût de mes publications pour savoir quel sport sera joué chaque semaine. ET SURTOUT, n’hésite pas à me faire des demandes spéciales s’il y a un sport en particulier que tu désires faire. D’une autre part, n’oublie pas que le Club de course du Pharm.D. est toujours présent si tu veux te trouver des partenaires de course et te motiver à t’entraîner malgré les études exigeantes! De plus, n’oublie pas que la Faculté de pharmacie a toujours besoin d’aide et de participants dans les Interfacs afin de monter dans le classement et de gagner la coupe annuelle. Reste à l’affût de mes publications pour savoir où et quand t’inscrire.

Sandra Savignac, rédactrice en chef du Capsule QUOI DE NEUF Le concours de pick-up lines pharmaceutiques organisé pour le numéro de février a fait fureur encore une fois cette année! Un énorme merci à tous les participants et félicitations à notre gagnante, MarieÈve Dumas! Grâce à ton audace et à ta créativité, tu te mérites les trois tomes du Pharmachien, en espérant que les heures de lecture qui t’attendent soient des plus intéressantes et enrichissantes! N’hésite surtout pas à les prêter aux membres de ta famille ou à tes amis qui pourraient en avoir besoin… Il reste encore un cinquième et dernier numéro au 42e volume du Capsule. La fin de l’année scolaire 20182019 approche à grands pas : le temps passe tellement vite! Pour l’occasion, on vous réserve une entrevue avec un pharmacien très impliqué au niveau de l’environnement, une présentation des membres du comité de votre journal étudiant, un concours en lien avec le poisson d’avril, et plus encore! En terminant, je vous souhaite énormément d’amour et de bonheur pour la Saint-Valentin! Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez!

Comité PillPub Yu Hong, Andréa Choinière et Sébastien E. Philémon, respectivement présidente, trésorière et secrétaire du comité PillPub QUOI DE NEUF Un gros projet sur lequel on travaille depuis le début de l’année est l’achat d’un nouveau frigo pour le café étudiant. En ce qui concerne les produits, 2019 a été amorcé avec beaucoup d’innovations de notre part et aussi de la part de nos fournisseurs. En effet, la diversité des produits est de plus en plus grandissante (bonbons,

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viennoiseries, Nespresso, salades, crudités) et nous avons aussi pu organiser un midi-dégustation avec Vegesense le 28 janvier. Passons maintenant à la logistique. Avec la volonté d’avoir une empreinte plus écologique, nous avons instauré un système d’emprunt de vaisselle au début de l’année scolaire et nous sommes ravis de vous voir y adhérer. Cependant, nous vous demandons SVP de ramener les ustensiles et les tasses réutilisables pour maintenir ce système d’emprunt de vaisselle et nous acceptons également vos dons. :) De plus, on aimerait vous rappeler que le PillPub est un espace commun, alors nettoyez vos dégâts de micro-ondes ou mettez votre couvercle quand vous chauffez votre repas. Finalement, si vos nouvelles résolutions 2019 sont de plus vous impliquer à l’école, n’hésitez pas à passer au café pour plus d’informations ou à nous écrire au pillpub.aepum@gmail.com pour contribuer à votre café étudiant préféré, que ce soit seulement pendant les pauses entre les cours ou sur l’heure du midi. ;) Au plaisir de vous voir, Votre café étudiant

CÉPPUM Émilie Roy-St-Pierre, Jérémy Dubé et William Boudreau, respectivement présidente, trésorier et secrétaire du CÉPPUM QUOI DE NEUF Dès le mois de mars, surveillez les réseaux sociaux pour la publication d’une première capsule d’animation adressée au grand public! Ce sera l’occasion de souligner le travail du pharmacien qui vaut la peine d’être partagé à tous lors du MSTP (mois de sensibilisation au travail du pharmacien) lancé par CAPSI. De plus, le retour du « Coach du médicament » se fera à la fin mars pour une toute nouvelle édition : le coach du médicament en hôpital. Le CÉPPUM a collaboré avec l’APES (Association des pharmaciens en établissement de santé) afin de produire une vidéo avec la même touche d’humour que les quatre précédentes, où le rôle du pharmacien d’hôpital gagne à être connu. Restez à l’affût!

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ENTREVUE AVEC OLIVIER BERNARD PAR SANDRA SAVIGNAC (III) Tout a commencé en 2012 avec des vidéos sur un site web. Elles ont rapidement été remplacées par des bandes dessinées. Aujourd’hui, on peut le voir à la télévision. Qui n’a jamais entendu parler du Pharmachien, le pharmacien impertinent qui simplifie la science et anéantit la pseudoscience, tel que mentionné sur son blogue? Depuis plusieurs années, livier ernard est reconnu pour démystifier les croyances non fondées en santé qui continuent de se propager. Dernièrement, sa popularité a atteint un point culminant grâce à la série télévisée Les aventures du Pharmachien. Qu’est-ce que ça implique d’être un pharmacien et de passer à la télévision? Quelles sont les limites de ce qu’on peut dire? À quel point doit-on contrôler nos paroles pour l’image de la profession? Le sarcasme et l’humour rendent-ils la chose plus difficile? Ne tardez pas davantage à lire cette entrevue pour découvrir les différents aspects entourant la vulgarisation scientifique par un professionnel de la santé!

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Quel est votre parcours? Directement après le CÉGEP, j’ai fait un baccalauréat en pharmacie à l’Université Laval. Lors de celui-ci, j’aimais vraiment la pharmacie, mais je sentais que j’allais avoir envie d’essayer autre chose. Alors, je me suis rapidement dirigé vers d’autres sphères de la profession. J’ai, par exemple, fait un stage en industrie pendant mon BAC. J’ai aussi fait des stages en recherche. J’ai vraiment tripé sur la recherche : j’ai fait quasiment un an et demi de recherche en même temps que mes études, j’ai même pris une session complète dans ce domaine. Finalement, j’ai décidé de faire une maîtrise en recherche : j’ai fait ma maîtrise en génétique. Après tout ça, j’ai commencé un doctorat. J’ai complété une année de doctorat après laquelle je me suis dit que je ne pouvais pas devenir chercheur. Ce n’était pas moi : j’aime jaser, j’aime la communication et, comme chercheur, tu es plus isolé. Alors, je me suis dirigé vers l’industrie. J’y ai occupé des rôles plus scientifiques en lien avec le domaine médical et le marketing médical. J’y ai travaillé pendant 6 ans avant de me tanner. L’industrie pharmaceutique est un peu une lutte entre la science et la vente. À cause de mon poste, je représentais l’interface entre les deux, c’est-à-dire que j’étais celui qui s’assurait que le côté business restait scientifique. C’est très fatigant comme rôle!

C’est à ce moment que j’ai lancé le Pharmachien. J’ai commencé en septembre 2012 exactement. Au départ, c’était seulement un site web. Je n’avais jamais fait de blogue dans ma vie et j’avais besoin d’un passe-temps. J’aime les mythes et j’ai même une fascination pour les mythes médicaux. Je me suis donc dit que je pourrais essayer ça. Mon concept a bien fonctionné et, aujourd’hui, je me consacre à ce projet presque à temps plein. Il faut aussi savoir que j’ai commencé à travailler comme pharmacien communautaire en 2004, mais je n’ai jamais pratiqué à temps plein. En effet, j’ai fait du remplacement de 2013 à aujourd’hui. J’ai travaillé dans une centaine de pharmacies différentes et je me suis promené un peu partout au Québec. C’est le mélange de toutes ces expériences qui m’a mené vers le Pharmachien. Mon parcours m’a permis de voir le côté industriel et le côté recherche en plus de la pratique communautaire de la pharmacie. Ça m’a amené des perspectives un peu différentes des autres pharmaciens parce qu’ils ont moins été exposés à ces facettes de la profession. D’où vous vient cet intérêt pour le dessin? Je n’ai jamais vraiment dessiné quand j’étais jeune. J’ai vraiment appris à dessiner pour faire le Pharmachien. D’ailleurs, une des choses qui m’a le plus inspiré à aller en science dans ma vie,

ce sont les dessins animés que j’écoutais quand j’étais jeune. Par exemple, il y avait un dessin animé qui s’appelait Il était une fois... la Vie. C’est une histoire qui se passait dans le corps humain. On associait certains bonhommes aux macrophages et d’autres aux lymphocytes B par exemple. Encore aujourd’hui, quand je veux me souvenir de ce qu’est un macrophage, je ne me souviens pas de ce que j’ai appris à l’université : je me souviens du bonhomme de cette émission. C’est puissant quand même! Je pense que le pouvoir des dessins est d’apprendre sans vraiment s’en rendre compte. Dans le cas des dessins animés, tu écoutes quelque chose de super divertissant et, à la fin, tu réalises que tu as appris quelque chose. C’est ce qui m’a attiré vers le dessin. Quand j’ai commencé, je faisais des vidéos. J’en ai fait une sur l’homéopathie, une sur les bracelets magnétiques, etc. La raison qui m’a poussé à essayer le dessin est que la réalisation de vidéos est complexe. Je trouve que c’est trop de travail. En même temps, les dessins représentent énormément de travail aussi, mais je trouve que c’est moins demandant. Mes premières BDs ont été dessinées avec PowerPoint. Évidemment, ce n’est pas un logiciel de dessin, donc elles étaient franchement horribles! Je les regarde aujourd’hui et je suis gêné. À un moment donné,

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j’ai raffiné ma technique et j’ai commencé à apprendre. Je pense que n’importe qui peut apprendre n’importe quoi s’il y passe assez de temps. Plusieurs me disent que mes bonhommes ressemblent à ceux de South Park. Pour moi, c’est un compliment parce que South Park est très minimaliste. Lors des premières saisons de l’émission, les dessins étaient vraiment horribles, mais le contenu était bon alors les gens l’écoutaient. Il m’est arrivé un peu la même chose : au début, mes dessins étaient très laids, aujourd’hui, ils le sont un peu moins, mais les gens aiment le message, donc ça ne les dérange pas. Je n’ai pas besoin d’être un artiste. Comment vous est venue l’idée d’utiliser des bandes dessinées pour vulgariser l’information scientifique? Les images frappent beaucoup, c’est sûr, mais l’humour aussi. À l’université, j’ai dormi dans le deux tiers de mes cours. Je préférais étudier par moi-même. Quand j’arrivais dans mes notes et dans mes livres, j’étais très concentré, mais dans les cours, je

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m’endormais. Les seuls cours où je n’ai pas dormi sont ceux où les professeurs étaient drôles. Alors, quand je m’amuse, j’apprends mieux et je pense que ce principe s’applique à beaucoup de gens. Le dessin et l’humour sont donc les deux moyens que j’ai trouvés pour attirer le monde, parce que les sujets de santé sont, pour la plupart, plates rare. Dans mon deuxième livre, il y a un chapitre sur les hémorroïdes, un sur la diarrhée, un sur la constipation... quels sujets plates! J’ai même un chapitre sur l’herpès. Sauf que je trouve des twists : j’utilise de l’humour, des analogies, des zombies, des robots, des dinosaures, etc. Ce sont tous des moyens, finalement, de rendre les sujets plus intéressants. On me demande souvent pourquoi je pense que le Pharmachien connaît autant de succès. Je pense que les gens aiment se faire illustrer les choses de cette façon. J’explique les concepts aux gens comme s’ils étaient des enfants. Ce n’est pas pour être paternaliste. Personnellement, je veux qu’on m’explique les choses comme ça dans la vie, puisque je ne suis pas quelqu’un qui com-

prend facilement. D’un autre côté, je consomme énormément de vulgarisation scientifique, soit des textes de 5 000 à 10 000 mots. Je pense qu’il faut des gens qui font de la vulgarisation plus imagée et très simplifiée, comme moi, et d’autres qui en font avec plus de détails et de façon plus sérieuse. Il faut toutes sortes de personnes, de vulgarisateurs et de méthodes pour rejoindre différents intérêts. On a chacun notre façon de vouloir s’informer. Finalement, ma technique est de raconter une histoire. Théoriquement, quelqu’un pourrait lire l’histoire et ne même pas comprendre le deuxième degré. J’espère que ce n’est pas ce qui se produit, mais ça fonctionnerait quand même. J’aime vraiment utiliser ce véhicule : raconter une histoire qui fait réfléchir les gens sans qu’ils le veuillent. Ensuite, j’espère que la personne fasse le travail à reculons, qu’elle retourne dans la bande dessinée, qu’elle voit des choses qu’elle n’avait pas vues au premier coup d’œil. C’est l’objectif en vulgarisation. On veut créer un sentiment d’émerveillement pour que la personne poursuive la réflexion

« C’est l’objectif en vulgarisation. On veut créer un

sentiment d’émerveillement pour que la personne poursuive la réflexion par elle-même. C’est la partie la plus difficile. »

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par elle-même. C’est la partie la plus difficile. Il y a des enfants qui viennent me voir parfois, et ça me fascine parce que je n’ai jamais créé le Pharmachien pour eux. Je me suis toujours intéressé à un public plus âgé. Pourtant, il y a plein de jeunes qui écoutent ma série télévisée et qui me parlent de mes dessins animés. Ça fonctionne alors! Ils n’ont peut-être pas tout compris, mais ils ont vu le dessin animé et ils ont perçu quelque chose là-dedans. Pour moi, c’est mission accomplie. Parlez-nous des diverses plateformes que vous utilisez. Il n’y a pas de différence entre mon site Internet et ma page Facebook. En fait, c’est possible d’avoir un site web sans que jamais personne n’y aille. Au tout début, quand je l’ai créé, j’ai envoyé un courriel à mes amis et à ma famille pour qu’ils le visitent. Sauf que je voulais que plus de gens s’y intéressent. Alors, j’ai créé une page Facebook. En mettant mon blogue sur cette plateforme, plus de gens l’ont visité. Je n’ai jamais mis un sou en marketing pour la croissance de mon site. Cette dernière s’est majoritairement faite par partage de publications. Pour moi, c’est à ça que servent les réseaux sociaux : si les gens aiment ce que je fais, ils vont en parler et, à ce moment, il y a peut-être d’autres

personnes qui vont s’y intéresser. Finalement, tout tourne autour de mon site Internet dans le sens où c’est là que mes bandes dessinées se trouvent et c’est à cet endroit que je veux que les gens aillent les lire puisqu’il y a plein d’autre contenu. Je partage donc certaines publications sur Facebook et j’utilise aussi d’autres plateformes comme Twitter et Instagram. Il s’agit également pour moi d’une façon de jaser avec le monde. En effet, je réponds à presque tout le monde : c’est une de mes marques de commerce. Par exemple, s’il y a 400 commentaires sur une de mes publications, je vais au minimum tous les liker et je vais répondre à quelques-uns. S’il y a des questions, c’est sûr que je vais y répondre. Alors, les réseaux sociaux m’aident à créer une conversation. Je ne crois pas que mon concept aurait autant fonctionné si j’avais seulement publié des bandes dessinées sans interagir avec les gens. Ça me permet d’apporter des précisions, et même des corrections. En effet, il y a beaucoup de scientifiques qui m’écrivent par exemple : « Je suis un ethnobotaniste et j’ai vu que tu as dessiné une plante en disant qu’il s’agit de telle espèce, mais en fait, il manque un petit trait rouge sur la feuille pour que ce soit ça ». Je fais alors les corrections nécessaires. Bref, c’est une façon de converser, d’améliorer le contenu et de faire en sorte que

les gens comprennent bien. À la limite, il s’agit même de la partie que je préfère. D’où vient le nom Pharmachien? Quand j’ai créé le site web, je cherchais un nom qui punchait. Je ne sais plus pourquoi j’ai pensé à Pharmachien. J’avais même eu l’idée que mon personnage soit un pharmacien avec une tête de chien. Alors, j’ai commencé mon site de cette façon. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que je réalise à quel point c’était quétaine et que je flush tout. Sauf que, je trouvais que le nom était bon quand même parce qu’il est facile à retenir et il fait réagir. À un moment donné, il y a même eu un article dans les journaux qui disait que le Pharmachien est le chien de garde de la santé. J’ai réalisé que le nom fonctionnait encore très bien parce que c’est vrai et c’est exactement ce que je veux. Ça fonctionne aussi avec le fait que, dès le début, j’ai voulu utiliser beaucoup d’humour, un humour très sarcastique. Je tire beaucoup l’élastique à la limite de ce qu’on peut faire comme professionnel de la santé parce qu’il faut qu’on soit sérieux et quand même crédible. En effet, j’ai souvent côtoyé les limites de ce qu’on peut dire comme pharmacien sans que l’Ordre des pharmaciens nous tombe dessus. Alors, je me donne le droit d’être chien, mais pas chien au point d’être méchant. Je suis chien avec les idées, dans le

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«

Ils aiment m’entendre rire de l’homéopathie et des détox. Et tant mieux si on en rit. C’est mieux d’en rire que d’en acheter. » sens où j’en ridiculise certaines sans toutefois ridiculiser les personnes. Le chien est donc pour ça aussi : je me donne le droit d’avoir un humour qui est un peu chien. Je pense que ça fonctionne. Les gens y répondent bien. Ils aiment m’entendre rire de l’homéopathie et des détox. Et tant mieux si on en rit. C’est mieux d’en rire que d’en acheter. Comment est perçu votre travail par les patients, par les pharmaciens et par les autres professionnels? Typiquement, mon travail est très bien perçu. Mon site ne s’est jamais adressé aux gens dans le domaine de la science et de la santé. Je visais vraiment le grand public, mais c’est sûr qu’il y a beaucoup de gens de ces domaines qui me suivent parce que ça les intéresse et ça les amuse. Il y en a même qui me disent utiliser mes trucs avec leurs patients. En effet, il y a beaucoup de médecins qui envoient leurs patients lire mes bandes dessinées. Sinon, ils utilisent mes analogies. Alors, généralement dans le domaine de la santé, j’ai de très bonnes réponses. Il y a beaucoup de médecins, de nutritionnistes, d’infirmiers/infirmières qui me

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suivent et qui viennent me voir. Il y a même des biochimistes et des physiciens. En fait, je suis content de ça parce que je prends un peu la parole pour eux, donc c’est important pour moi d’avoir leur approbation, dans un sens. Je ne le fais pas pour eux, mais c’est sûr que si la communauté scientifique était contre moi, je me dirais qu’il y a quelque chose que je fais qui n’est pas correct. Par contre, il y en a toujours qui ne sont pas contents. Chaque fois que je parle d’homéopathie, il y a des pharmaciens et des pharmaciennes qui sont fâchés. Des pharmaciens qui croient à l’homéopathie ou à la détox et qui aiment les produits naturels, ça existe. Certains médecins recommandent même la diète cétogène et d’autres pensent que les vaccins sont mauvais. Il y en a tout le temps des professionnels de la santé qui sont dans le champ. Ceux-là, ils me détestent profondément. Alors, je me chicane avec eux. Des professionnels de la santé louches au Québec, il y en a une dizaine et c’est toujours les mêmes. Au final, ils représentent 0,01 % des professionnels alors ça m’importe peu. Sinon, j’ai de super bonnes rela-

tions avec l’Ordre des pharmaciens. Ils m’ont offert le prix innovation en 2015 pour le travail que je fais avec le Pharmachien. C’est fantastique! Je ne peux pas parler pour eux, mais je pense qu’ils n’ont pas de raison d’être mécontents face à n’importe quelle initiative qui contribue au rayonnement de la profession. Les gens de l’Ordre sont vraiment cool parce qu’ils appuient les projets innovateurs. Ce ne sont pas tous les ordres professionnels qui sont comme ça. J’ai des amis qui sont membres d’autres ordres qui sont très conservateurs. L’Ordre des pharmaciens, je ne les mettrais pas dans cette catégorie-là, je dirais même qu’ils sont vraiment ouverts et qu’ils veulent essayer les choses différemment. Ils ont une réelle volonté d’aller chercher le public de différentes façons. Comment s’est faite la transition du web vers la télévision? Sans blague, c’est un accident. Il est arrivé la même chose pour les livres. Je faisais mes bandes dessinées sur Internet, ça fonctionnait super bien, puis à un moment donné, des éditeurs ont commencé à m’écrire. J’ai donc


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commencé à parler avec certains et à en rencontrer quelques-uns. Après plusieurs tentatives, j’en ai trouvé un qui comprenait ce que je voulais faire et qui me donnait carte blanche. C’était mon critère principal : je voulais pouvoir faire ce que je veux. Je ne suis pas quelqu’un qui travaille si bien en équipe alors je lui ai dit que, s’il me faisait confiance, ça allait marcher. Pour la série télévisée, il s’est produit exactement la même chose. Des producteurs ont commencé à me contacter en me demandant si j’avais déjà pensé faire quelque chose à la télévision. J’y avais effectivement déjà songé, mais je n’y tenais pas particulièrement. J’ai malgré tout rencontré plein de maisons de production, dont certaines qui me faisaient des propositions ne me rejoignant pas. Il y en a même une qui m’a proposé de me suivre dans mes remplacements parce que les producteurs aimaient vraiment ma personnalité. Ils voulaient faire une téléréalité sur la réalité du pharmacien remplaçant. Ils avaient même trouvé un titre : Le pharmacien volant. Je leur ai alors

demandé s’ils avaient pensé à la confidentialité, aux clients, etc. Ils m’ont simplement répondu qu’on s’occuperait de tout ça plus tard. Je leur ai dit que ça m’intéressait zéro! J’ai donc parlé à beaucoup de producteurs et, à un moment donné, je suis tombé sur une maison de production qui aimait ce que je faisais, qui aimait ma mission et qui aimait que je ne prenne pas le monde pour des caves. Ils voulaient vraiment essayer de travailler avec moi. Et, au même moment, Radio-Canada se cherchait une émission de sciences différente. Finalement, j’étais simplement au bon endroit au bon moment. Et ça fonctionne super bien! C’est le show numéro un sur la chaîne! La série télévisée me permet de faire des choses que je ne peux pas faire en bande dessinée. Pour moi, tout est complémentaire. En effet, ce ne sont pas les mêmes personnes qui consultent mon site web, qui écoutent ma série et qui lisent mes livres. Certains font les trois, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Alors, ça me permet d’aller chercher différentes catégories de gens. Aussi, il

y a des sujets qui se traitent mieux en bande dessinée et d’autres mieux à la télévision ou même dans les livres. Ça me permet donc de travailler des sujets de différentes façons. Par exemple, les entrevues dans la série télévisée sont importantes parce qu’il n’y a personne dans le domaine de la santé qui connaît tout. Si je fais un épisode comme le premier de la troisième saison à propos de la maladie de Lyme, étant donné que je ne suis pas un expert de cette maladie, j’interviewe des experts qui viennent apporter leur point de vue. Et j’aime beaucoup faire réaliser aux gens à la maison que, quand une personne prétend être capable de poser un diagnostic, soigner et en savoir plus que tout le monde, ça devrait être un signe qu’il y a quelque chose qui cloche parce que, même moi dans l’épisode, il me faut trois experts pour présenter trois points de vue différents et arriver à se faire une bonne idée. Alors, la prochaine fois qu’ils vont rencontrer quelqu’un ayant un portrait semblable, j’espère qu’ils vont se demander comment cette personne peut connaître toutes ces

« Des professionnels de la santé louches au Québec, il y en a une dizaine et c’est toujours les mêmes. Au final, ils représentent 0,01 % des professionnels alors ça m’importe peu. »

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« Si je dis des niaiseries, surtout considérant

qu’il y a beaucoup de gens qui me suivent, je vais me faire démolir en peu de temps. Ça demande d’être extrêmement prudent! » choses que tous les autres experts ne connaissent pas. Je veux faire réaliser aux gens que la science est un effort collectif. Êtes-vous limités dans ce que vous pouvez dire ou faire? Si oui, de quelle façon? En général, je suis limité dans tout, mais pas vraiment en même temps. En fait, j’ai une position favorable dans le sens où je n’ai pas de patron. En effet, je suis pharmacien remplaçant, je ne suis affilié à aucune bannière. Je n’ai donc pas à avoir peur de perdre mon travail selon ce que je dis. C’est un gros avantage! En plus, je n’ai pas d’affiliation commerciale avec des compagnies pharmaceutiques. Aussi, les gens qui travaillent avec moi sur la série télévisée ne proviennent pas du domaine de la santé alors j’ai pratiquement carte blanche sur ce que je fais. Et, sur mon site web, je peux publier ce que je veux. Bref, c’est un grand pouvoir, mais celui-ci vient avec énormément de responsabilités. Si je dis des niaiseries, surtout considérant qu’il y a beaucoup de gens qui me suivent, je vais me faire démolir

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en peu de temps. Ça demande d’être extrêmement prudent! Le fait d’être dans un ordre professionnel amène aussi certaines limites. Tu ne peux pas faire tout ce que tu veux. L’Ordre des pharmaciens me surveille. J’ai même déjà eu des plaintes à mon nom parce que certains n’aimaient pas ce que je disais. J’ai déjà eu des enquêtes et des inspections. D’ailleurs, les autres ordres et les autres scientifiques peuvent me critiquer quand je parle de choses qui n’ont pas d’allure. Alors, dans un sens, je peux dire ce que je veux, mais je peux aussi me planter et disparaître de la carte. La seule personne derrière moi qui me ramène à l’ordre c’est ma blonde. Elle représente pour moi le point de vue grand public puisqu’elle n’est pas du tout dans le domaine de la science. Elle peut donc me dire quand j’y vais trop fort. Et il m’est arrivé d’aller trop loin. Certains sujets n’ont pas été aimés parce que j’étais un peu trop baveux. Il y en a d’autres que je n’ai pas assez vulgarisés alors c’était encore un peu trop compliqué. En fin de compte, il n’y a personne qui me dit si

c’est correct ou non : je suis mon propre baromètre là-dessus. Je reçois surtout le feedback de l’effet engendré après la parution et je m’ajuste en fonction de ça. Si je suis encore vivant après 6 ans, ça doit vouloir dire que j’ai assez bien appris à connaître les limites. Je donne même de la formation continue en lien avec les aspects déontologiques des activités sur le web. D’ailleurs, je la donne avec Alain Vadeboncoeur, un médecin qui est aussi très impliqué dans la vulgarisation scientifique. On est pas mal les deux professionnels québécois qui en ont fait le plus, donc on peut facilement parler des limites en théorie, mais on les a aussi côtoyées en pratique. On a eu des expériences bonnes et moins bonnes. On a fait des gaffes. C’est vraiment de l’essai-erreur dans notre cas, mais c’est un risque qui en a valu la peine. Je pense que, si je n’avais pas été prudent, je n’aurais pas survécu. Ça demande beaucoup de prudence et de retenue. Il y a du monde que j’aimerais envoyer balader sur les réseaux sociaux, mais je ne le fais pas. J’ai eu des


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insultes à la tonne, des menaces de me faire battre et même des gens qui m’envoient des photos de l’endroit où j’habite. Ce serait facile de réagir agressivement à tout ça. C’est difficile de se contenir parce qu’il y a des gens dont le seul objectif sur Internet est de te faire craquer. Sauf que, si tu es pharmacien ou même médecin, tu ne peux pas. Ce n’est pas différent non plus si je parle au nom d’Olivier Bernard. Je l’explique dans ma formation continue : on n’est pas pharmacien ou pharmacienne juste dans une pharmacie. Quand tu fais partie d’un ordre professionnel, tu es là-dedans 24 heures sur 24, et, souvent, on ne s’en rend pas compte. L’image de la profession est importante et, pour les professionnels de la santé, on s’attend à un comportement presque irréprochable et

à ce qu’ils représentent la profession en tout temps. Les professionnels qui ne sont pas vraiment impliqués dans la vulgarisation ne le réalisent peut-être pas, mais moi je le réalise chaque jour. Tout ce que je dis sur le web peut être utilisé contre moi pour, théoriquement, me faire perdre ma licence. Alors, il faut faire attention aux mots qu’on emploie. On n’enverrait pas un patient promener à la pharmacie, donc on n’est pas censé le faire sur Internet non plus, même si parfois on en a envie. Quel est le processus derrière la création d’un épisode du Pharmachien? Je suis impliqué à presque toutes les étapes du processus. Au début, je choisis mes sujets en fonction de ce qui est hot et d’actualité.

Généralement, Radio-Canada les accepte tels quels sans trop de problèmes. Ensuite, je commence le travail de recherche. Habituellement, je travaille làdessus tout le printemps. À partir du mois de mai environ, je commence l’écriture des scénarios puisque je les compose moi-même. Je fais tout d’abord le squelette de mon épisode à partir d’une question de départ et je me demande ce dont j’ai besoin pour y répondre. Souvent, il faut que je réponde à plusieurs sousquestions. Comment je vais faire ça? Est-ce que j’ai besoin d’un expert? Est-ce que j’ai besoin de faire une revue de littérature? Est-ce que j’ai besoin de faire une expérience, un test, etc.? Une fois que j’ai écrit tous les scénarios, on commence à filmer. À la fin, j’aide beaucoup l’équipe

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au montage : je fais des suggestions au réalisateur et au monteur. Finalement, on arrive à un produit à peu près final. Ce travail s’étend sur toute une année et je m’implique à chaque étape parce que j’aime ça. Ce n’est pas obligatoire. On pourrait engager plus de personnes pour s’en occuper, mais ce n’est pas ainsi que je fonctionne. J’aime choisir les sujets, j’aime faire mes propres recherches. Quelqu’un peut sélectionner la bonne littérature pour moi, mais il faut que je la lise ensuite parce que je ne peux pas parler de quelque chose si je n’ai pas moi-même creusé le sujet. Je ne vois pas comment je pourrais faire autrement. Un animateur qui ne se présenterait pas comme étant un professionnel de la santé pourrait le faire puisqu’il serait seulement l’animateur du show. Sauf que, dans mon cas, c’est moi qui pose la question et c’est moi qui tire la conclusion, donc je n’ai pas le choix de savoir de quoi je parle. Alors, il s’agit d’un travail d’équipe au niveau de la création, mais au niveau du contenu, c’est vraiment moi qui m’en occupe. Il faut aussi se rappeler que c’est moi qui veux faire des

«

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sujets controversés. J’ai donc intérêt à être préparé. Cette année par exemple, j’ai un épisode sur la diète cétogène. J’ai commencé à recevoir des menaces au mois d’août quand j’ai mentionné que je faisais un épisode à ce sujet. Une de mes intervenantes a aussi commencé à en recevoir. La nutritionniste qui a travaillé avec moi s’est même fait pirater son Facebook. Je dois être préparé pour réagir à ce genre de situation. J’ai intérêt à la défendre, ma série. L’émission me demande beaucoup de préparation, mais en même temps, c’est ce qui est le plus intéressant. C’est ma formation continue. Il faut savoir que je fais encore du remplacement, mais j’en fais beaucoup moins. Quand j’ai commencé le Pharmachien en 2013, je travaillais à temps plein, soit environ 6 jours par semaine en été. Le reste de l’année, je travaillais une fois toutes les deux semaines. Présentement, au printemps, à l’été et à l’automne, je n’ai pas beaucoup de temps : je suis rendu remplaçant à temps partiel. Je ne m’en fais pas avec ça puisqu’il faut faire des choix. D’un autre côté, ma série ne sera peut-être pas renouvelée et mon site ne sera peut-être plus popu-

laire dans 5 ans. C’est entre autres pour ces raisons que je ne veux pas arrêter de pratiquer. Je ne veux pas perdre ma licence non plus parce que je n’écarte pas la possibilité de recommencer à travailler uniquement comme pharmacien communautaire. Le domaine de la pharmacie est l’un des meilleurs backups qui existent. C’est une profession où tu es sûr d’avoir de l’emploi et d’être bien payé. Avec le succès que vous connaissez, quelle est la suite pour le Pharmachien? Je me fais poser cette question en entrevue depuis le début et, chaque fois, je réponds que je ne sais pas. Mais, il y a tout le temps quelque chose. En ce moment, je suis pas mal dans un sweet spot. Ma série télévisée fonctionne super bien. Je publie des bandes dessinées sur mon site moins souvent, mais quand j’en publie, elles font réagir. Mes livres sont populaires. Je fais beaucoup de conférences : c’est même ce qui occupe la majorité de mon temps. Personnellement, je roulerais comme ça bien longtemps. Sauf que, en même temps, je fais environ 10 % de ce que j’ai envie de faire parce que je manque vraiment de temps.

L’émission me demande beaucoup de préparation, mais en même temps, c’est ce qui est le plus intéressant. C’est ma formation continue. »

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« Je pense que c’est le meilleur conseil que je peux donner : essayez de trouver un bon fit avec votre personnalité. » Alors, c’est quoi la suite? Je ne sais pas. Je veux continuer à faire fonctionner mon site web. J’ai un autre projet télévisé en tête. Comme la série est renouvelée à l’année, je vais seulement savoir au mois de février s’il y aura une quatrième saison. Si ce n’est pas le cas, honnêtement, ça va être incroyable qu’une série de sciences qui choque le monde ait duré trois saisons. Je ne pourrai jamais être déçu de ça. J’aimerais aussi me partir un podcast, mais je n’ai pas le temps. En plus, mes livres ont été lancés en Europe, mais je n’ai pas encore eu le temps d’aller faire de la promotion là-bas. Je reçois plusieurs invitations pour y aller : il faudrait bien que j’y aille à un moment donné. Bref, si la série n’était pas renouvelée, je pourrais travailler sur d’autres projets pour lesquels je n’ai pas de temps en ce moment. Je ne suis pas un work-a-holic non plus : ce que j’aime le plus c’est passer du temps avec ma blonde et mon chien. Je pourrais prendre plein de projets, mais j’en refuse beaucoup, presque 90 %, pour la simple raison que ça m’ajouterait trop de travail. Je ferais juste travailler! C’est une autre belle opportunité que

nous offre la pharmacie. En effet, en général, on peut travailler la quantité d’heures qu’on veut. Et ce n’est pas tous les emplois qui sont comme ça : on ne peut pas demander à une infirmière de faire moins d’heures. Nous, on peut le faire. Il est possible d’avoir un travail dans une pharmacie fixe et de travailler seulement trois jours par semaine. On peut vraiment créer l’horaire qu’on veut, alors c’est à nous d’utiliser cet avantage. Il faut savoir que, au moment où j’ai arrêté de travailler à temps plein, j’ai subi une coupure de salaire de 60 % du jour au lendemain. Mais je m’amuse beaucoup plus maintenant alors ça me va. C’est ce que je souhaite aux étudiants en pharmacie, de trouver le bon équilibre.

pharmacie à 1 500 prescriptions par jour. Et à l’inverse, il est faux de penser que tous les pharmaciens et toutes les pharmaciennes seront heureux de travailler dans une petite pharmacie clinique. Pour certains, il va manquer d’action. Ce n’est pas vrai non plus que tout le monde veut être propriétaire. Certains adorent la clinique et détestent la gestion. Je pense que c’est le meilleur conseil que je peux donner : essayez de trouver un bon fit avec votre personnalité. En pharmacie, on a l’opportunité de le faire. On peut même faire les deux : on peut pratiquer la pharmacie à temps partiel en plus d’autre chose. Je trouve que c’est bien, en 2019, d’avoir cette liberté.

Un mot de la fin pour les étudiants? Je leur souhaite de trouver ce qu’ils veulent faire et de trouver une pratique qui concorde avec leur personnalité. Il n’y a pas qu’un modèle. Et il est faux de croire que travailler dans une grosse pharmacie fonctionne pour tout le monde. Tous les pharmaciens et toutes les pharmaciennes ne seront pas heureux dans une

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LES SECRETS POUR UNE RÉUSSITE ACADÉMIQUE! Saviez-vous qu’il n’y a que 24 h dans une journée? PAR CATHERINE TARDIF (II)

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Ê

tre étudiant demande une bonne gestion du temps. La première fois que je suis arrivée à l’université, je me disais que tout irait bien, comme au CÉGEP. J’avais tort. Pour la première fois de ma vie, je me retrouvais seule en appartement dans une grande ville. Je devais penser à faire l’épicerie et le ménage de l’appartement, à faire à manger… Il ne s’agissait plus uniquement d’aller en cours, travailler et étudier. Je ne savais plus où donner de la tête. Ma première stratégie a été de consacrer tout mon temps pour les études. C’était de loin la meilleure stratégie pour avoir une vie étudiante très déséquilibrée. Faites l’exercice ci-dessous pour évaluer votre capacité à gérer votre temps. Il vous suffit d’inscrire le nombre d’heures par jour pour chacune de ces activités et de faire le total.

Je suis presque certaine que votre total est près de ou inférieur à 24. Il n’y a que 24 h dans une journée, mais avez-vous pensé à calculer votre sommeil? J’avais également oublié ce détail important la première fois que j’ai fait cet exercice. J’ai alors pris des mesures pour remédier à la situation. Voici la stratégie qui fonctionne pour moi : 1. Inscrire tous les examens et travaux à remettre au début de la session. Utilité : repérer mes semaines plus chargées 2. Faire un horaire hebdomadaire de tout ce que j’ai à faire (étude, préparations de laboratoire, ménage, préparation de repas, épicerie…). Utilité : répartir les tâches équitablement entre les journées 3. Identifier mes priorités. Utilité : identifier ce qui est le plus important 4. Laisser place à l’imprévu. Utilité : réduire le stress et l’épuisement 5. Prévoir une période de temps pour faire autre chose qu’étudier. Utilité : être mieux préparé à recommencer l’étude, se motiver et favoriser le bien-être Ce que j’ai trouvé le plus difficile

a été de faire un horaire réaliste. C’est en connaissant bien nos forces et nos faiblesses ainsi que nos capacités que l’on y arrive, mais cela peut prendre du temps. Il est facile de surcharger un horaire, de se décourager et de ne jamais le respecter. Il m’a fallu une session pour être en mesure de mieux gérer mon temps. MES TROIS INTERDITS : 1. Couper dans mes heures de sommeil. 2. Couper dans mes heures pour une bonne alimentation. 3. Couper dans mon temps pour faire autre chose qu’étudier (sport, arts, sorties avec des amis…). Je pensais faussement que si j’accordais moins de temps à l’étude pour faire autre chose, mes résultats seraient mauvais. Au contraire, c’est le fait de mettre toute mon énergie dans les études qui m’a apporté des résultats insatisfaisants. Depuis que je respecte mieux mes trois interdits, mes résultats ont grimpé en flèche. Je suis plus concentrée et attentive en cours, plus motivée pour étudier et surtout moins déprimée. Il existe de nombreuses autres techniques pour gérer son temps. Il vous suffit de trouver laquelle est faite pour vous! Prenez le temps de vous amuser, car la vie étudiante n’est pas obligée d’être plate!

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BIEN DORMIR POUR

UN MEILLEUR BIEN-ÊTRE! Saviez-vous qu’Einstein doit son succès à ses 10 à 11 heures de sommeil par nuit? PAR CATHERINE TARDIF (II)

L

a première question que vous vous posez est sans doute : combien d’heures estil recommandé de dormir? La réponse n’est pas aussi simple. Le nombre d’heures adéquat est personnel à chaque individu. Dormir plus de 6,5 heures et moins de 10 heures est considéré comme étant adéquat. Cependant, il est estimé qu’un adulte a besoin en moyenne de 7,5 à 8,5 heures de sommeil pour être pleinement fonctionnel. Les statistiques montrent que 17 % des hommes et 13 % des femmes dorment moins de 6,5 heures par nuit, ce qui est loin d’être suffisant. De plus,

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il a été rapporté que 10 % des Canadiens souffrent d’insomnie chronique. Est-ce votre cas? Si le chapeau vous fait, il serait important de vous arrêter quelques minutes afin de réfléchir à la qualité de votre sommeil. Le sommeil est aussi important que bien manger ou faire de l’exercice, car il contribue à votre bien-être psychologique. Mythe ou réalité? Le sommeil permet de réguler l’appétit, la perte de poids et les choix alimentaires. RÉALITÉ : Le sommeil permet de réguler la ghréline,

hormone de la faim, et la leptine, hormone de la satiété. Lorsque vous dormez bien, ces hormones peuvent agir efficacement afin de bien balancer vos apports alimentaires et vos dépenses énergétiques. Lorsque vous ne dormez pas suffisamment, votre taux de ghréline s’élève et vous êtes portés à manger plus. Le sommeil affecte l’activité physique. RÉALITÉ : Comme vous l’avez sans doute remarqué, lorsque vous dormez moins, vous êtes plus fatigué la journée suivante. Par conséquent,


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votre capacité et votre motivation à faire de l’activité physique sont grandement réduites. Quelques nuits plus courtes durant la période d’examens ne sont pas si dramatiques, car elles ne sont que temporaires. MYTHE : Le sommeil permet de consolider les informations dans la mémoire à long terme et rend les apprentissages durables dans le temps. Une nuit plus courte vous permettra de répondre aux questions de l’examen le lendemain, mais il sera plus difficile de réutiliser cette information dans un cas d’intégration quelques semaines plus tard. Priver le cerveau de sommeil n’a pas d’impact sur l’humeur. MYTHE : Lorsque vous privez votre cerveau de sommeil, vous vous prédisposez à une humeur plus instable et à une concentration peu efficace. Par conséquent, cela affecte vos apprentissages. L’accumulation de sommeil affaiblit le système immunitaire. RÉALITÉ : Un déficit de 2 heures par nuit pendant 7 jours affecte directement le système immunitaire et augmente la

sécrétion de l’hormone de stress. Ceci contribue au déséquilibre de la pression sanguine, du rythme cardiaque et de la glycémie.

10. Si après 15 minutes le sommeil ne vient pas, faire une activité relaxante jusqu’à que ce que le sommeil vous appelle de nouveau.

Trucs et astuces pour optimiser votre sommeil

Insomnie

1. Se réveiller toujours à la même heure, même si vous vous couchez plus tard qu’à l’habitude. 2. Se réveiller à son propre rythme (si possible ne pas utiliser un cadran). 3. Faire de l’exercice pendant la journée. 4. Éviter la consommation de stimulants (Pepsi, café, chocolat, boissons énergisantes…) en après-midi et en soirée. 5. Ne pas prendre de somnifère. 6. Ne pas prendre de repas lourd 2 heures avant de vous coucher. 7. Adapter votre environnement pour qu’il soit favorable à votre sommeil (sombre, température entre 18 et 22 °C). 8. Relaxer 30 minutes avant votre heure de coucher. 9. Écouter vos besoins de sommeil (allez vous coucher dès que vous bâillez, que vous sentez vos paupières lourdes, que vos yeux piquent…).

L’insomnie se définit comme étant un sommeil interrompu pendant plus de 30 minutes pour 3 jours dans la semaine durant 3 mois. Si cela est votre cas, il est important de consulter un médecin afin d’avoir un traitement approprié. Les traitements pharmacologiques sont recommandés pour une courte période seulement. Pour un effet bénéfique à long terme, il est recommandé de se tourner vers une approche comportementale. Par exemple, on recommande de faire attention à la lumière et au contenu de ce que vous regardez sur vos écrans 30 à 60 minutes avant de vous endormir. Une activité relaxante avant de dormir serait une meilleure option pour un sommeil de meilleure qualité. Le sommeil devrait être votre priorité! Vous devriez prendre le temps de bien évaluer la qualité de votre sommeil afin d’organiser votre horaire et vous assurer que celui-ci est adéquat. Il s’agit de votre santé après tout!

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POURQUOI FAIRE L’ÉVALUATION DE L’ENSEIGNEMENT? Focus group ou évaluation en ligne? PAR EMA FERREIRA, Vice-doyenne aux études de premier cycle

A

évaluation des prestations de l’enseignement?

Quelle est la différence entre un Focus group et une

Les Focus groups sont des sondages faits auprès des étudiants par des étudiants pour recueillir de l’information sur le déroulement des cours. Le mode de cueillette de l’information est à la discrétion des étudiants. En général, on obtient les commentaires de 20 à 40 étudiants par cours. Lors des Focus groups, les directeurs de programme et les professeurs sont présents. Les commentaires recueillis peuvent alors être utilisés pour mieux coordonner les cours et améliorer les programmes. Les commentaires des Focus groups ne sont pas déposés dans les dossiers du personnel enseignant.

près chaque trimestre, je reçois les évaluations de l’enseignement de l’ensemble des cours. Je suis toujours surprise de constater que le nombre de participants aux évaluations est très faible, en particulier pour le Pharm. D. et je me demande pourquoi. Est-ce que les étudiants sont submergés de courriels? Estce que les étudiants ne sont pas intéressés? Est-ce que les étudiants ne comprennent pas l’utilité des évaluations? La réponse est probablement « oui » à toutes ces questions. Voici quelques questions et réponses pour vous éclairer :

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Les évaluations institutionnelles de la prestation de l’enseignement sont des questionnaires standards administrés aux étudiants après la fin du cours et avant le dernier examen. Ces évaluations sont faites pour les cours du premier cycle uniquement. Les questionnaires peuvent être faits en ligne comme au Pharm. D. ou en classe comme au BSBP et au QeP. Le pourcentage d’étudiants qui participent aux évaluations varie selon le cours et le programme et est de 0 à 100 %. Les résultats des évaluations institutionnelles de la prestation de l’enseignement ne sont communiqués qu’aux enseignants et à la vice-doyenne aux études de


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premier cycle (sans les commentaires écrits) ; le directeur de programme n’est donc pas au courant des commentaires et ne peut pas les utiliser pour modifier son programme. Les évaluations institutionnelles des prestations de l’enseignement servent aux nominations, aux renouvellements et aux promotions et sont considérées comme un point important dans le dossier de l’enseignant. Pourquoi est-ce important de répondre à l’évaluation de l’enseignement? Les professeurs apprécient vraiment la rétroaction (comme vous d’ailleurs!) et s’en servent pour améliorer/modifier leurs cours. De plus, pour monter son dossier

de nomination/promotion/renouvellement, le professeur a besoin de ces évaluations de l’enseignement. Il est important de noter que si peu d’étudiants répondent aux évaluations en ligne, les résultats ne peuvent pas être analysés et aucune mention n’est versée au dossier de l’enseignant. Le cours s’est bien passé, est-ce que je dois répondre à l’évaluation de l’enseignement? Oui. Bien qu’il soit important de faire des commentaires pour faire ressortir les points à améliorer dans un cours, il est également essentiel de souligner les points positifs. Ces résultats et commentaires seront versés au dossier de l’enseignant.

Selon la politique universitaire toutes les prestations d’enseignement d’un professeur ou d’un chargé de cours à l’Université de Montréal devraient faire l’objet d’une évaluation de l’enseignement en fin de session par les étudiants, quel que soit le type d’enseignement dans le cours (cours magistral, laboratoires, cours en autoapprentissage, etc.) et peu importe le statut de l’enseignant (professeur, chargé de cours, etc.). Il est donc important de participer aux sondages pour les Focus groups ET aux évaluations institutionnelles des prestations de l’enseignement!

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Stratégies de remboursement de dette, d’épargne et d’investissement et achat de propriété. Comment s’y retrouver? PAR MARIE-EVE DUMAS (II)

R

écemment, Robert Tozzi de Pactole Stratégies Financières nous offrait une conférence sur plusieurs stratégies utiles pour nous aider dans nos finances. Pactole est un cabinet indépendant en services financiers dont son propriétaire Robert Tozzi est très impliqué auprès des pharmaciens et pharmaciennes depuis 1992. Il les accompagne tout au long de leur vie tant sur le plan personnel que professionnel pour la gestion de leurs finances comme le remboursement des dettes d’étude, l’achat d’une nouvelle voiture, d’une propriété ou d’une pharmacie, etc. Ce cabinet indépendant représente 50 firmes de placement et 20 compagnies d’assurance, ce qui lui permet de nous dresser un grand portrait avec toutes les informations nécessaires pour nous guider dans nos choix financiers sans nous mettre de pression. Sa dé-

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marche est d’abord d’apprendre à nous connaître et savoir qui on est, dans le but de nous aider à gérer au mieux notre argent en fonction de nos propres projets de vie. Son approche est très éducationnelle et personnalisée par un transfert de

d’un notaire, d’un avocat, d’un fiscaliste, d’un comptable... Vous trouverez des témoignages de clients très satisfaits de leurs services sur leur site : pactole.ca.

connaissances, des études de marché et un suivi de performance de nos placements. Le cabinet Pactole nous aide à bâtir une stratégie financière et nous offre au besoin des ressources variées comme des références ou encore les services

Voici quelques faits intéressants sur les habitudes des Québécois par rapport à leurs finances.

Nous entendons beaucoup, de nos jours, que le prix des maisons et les taux d’intérêt augmentent, sans oublier le virage des achats « en ligne » des grandes institutions financières qui veulent mettre le fardeau de la responsabilité sur le client et tous les changements que nous vivons dans notre profession de pharmacien et pharmacienne. Il devient essentiel dans cette nouvelle réalité de planifier sérieusement nos finances.

Une personne sur deux attend la prochaine paie.


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51 % des gens sont stressés par rapport à leurs finances.

65 % des travailleurs n’ont pas planifié leur retraite.

Le salaire moyen annuel était de 47 788 $ au Québec en 2017.

Les pharmaciens et pharmaciennes commencent leur carrière avec un salaire d’environ 100 000 $ par an. Imaginez les impôts à payer quand on fait le double du salaire moyen!

Pactole a la conviction qu’il est plus important que jamais de démarrer ses finances du bon pied en apprenant et en adoptant de bonnes habitudes d’épargne, puis en établissant les stratégies financières les plus solides. Voici quelques trucs et astuces utiles qui ont été présentés lors de la conférence : 1. Quand on parle d’épargne, il ne faut pas faire comme tout le monde! Par exemple, il n’est pas recommandé de vivre au-dessus de ses moyens. Il faut faire un budget dès l’université. Cela semble simple, mais vous seriez surpris de l’endettement des gens. Un autre exemple : lorsqu’on fait des placements et que tout chute, il ne faut pas faire comme tout le monde et se retirer. Il faut se fier à son profil d’investisseur et à ses objectifs. Ça finit par remonter!

2. Gardez toujours une marge de crédit ouverte, tant pendant les études que lorsque vous commencez à travailler, pour garder une latitude financière. 3. Toujours payer la carte de crédit en premier à cause du taux d’intérêt. Les cartes de crédit ont un haut taux d’intérêt qui peut aller jusqu’à 19,99 % et ce taux ne diminue jamais même si les taux d’intérêt sur les autres produits diminuent. 4. Favorisez le prêt étudiant, car il est sans intérêt pendant les études et donne droit à un crédit d’impôt pour les intérêts payés quand on travaille. 5. Bien choisir sa carte de crédit, car elles ne sont pas équivalentes. Il est mieux d’en choisir une qui optimise les Bonidollars. On ne recommande pas d’en avoir plusieurs. La règle : 1 compte, 1 carte, 1 marge. 6. Profitez des économies d’impôts. Par exemple, si on achète sa résidence principale qui vaut X $ et que plus tard on la revend plus cher, on ne paiera pas d’impôts sur les plus-values.

notre salaire. Dans le cadre du RAP (régime d’accession à la propriété pour l’achat d’une première maison) ou REEP (régime d’encouragement à l’éducation permanente pour le retour aux études), on peut retirer de l’argent de nos REER sans être imposé, à condition de le rembourser plus tard. 9. À long terme, épargner c’est bien, mais investir c’est mieux! 10. Il faut souscrire aux assurances vie, invalidité et maladies graves le plus jeune possible pour faire des économies sur la prime et protéger notre assurabilité. Pour profiter de l’expertise de l’équipe de Pactole, obtenir plus d’informations et avoir de l’aide pour planifier vos finances, n’hésitez pas à contacter Robert Tozzi au (514) 336-2300 ou par courriel à robert.tozzi@pactole.ca. Il se fera un plaisir de vous aider! Pour les conférences-midi, soyez à l’affût des publications sur la page Facebook commune.

7. Pour garder de l’argent pour des projets, il est préférable de le mettre dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Il permet d’investir notre argent et d’y avoir accès facilement. 8. Les REER, quant à eux, permettent de réduire l’impôt sur

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SERVICE DE COACH ACADÉMIQUE à la Faculté de pharmacie PAR GABRIELLE LANCTÔT (IV)

L

a Faculté de pharmacie a à cœur la réussite et le bienêtre de ses étudiants. Dans cette optique, à l’automne 2018, un projet-pilote d’accompagnement pédagogique personnalisé, par le biais d’un coach académique, a été mis en place afin d’aider les étudiants de première année des programmes de premier cycle (BSBP, Pharm.D. et QeP) en difficulté académique ou sentant le besoin d’avoir de l’aide pour étudier. Le coach académique offre plusieurs séances par trimestre aux étudiants inscrits au service et leur propose différents outils et stratégies afin de répondre à leurs besoins, que ce soit pour développer des stratégies d’études, des stratégies d’organisation, trouver un équilibre de vie, etc. Il s’agit d’un service confidentiel et gratuit avec une orthopédagogue. Le service est présentement offert

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pour la session d’hiver 2019.

Les outils et les stratégies proposés peuvent être variés, adaptés selon vos besoins :

Pharm.D. : Myriam Grefford, myriam.grefford@umontreal. ca

QeP : Catherine-Sophie Belzil, cs.belzil@umontreal.ca

Calendriers d’étude hebdomadaires et mensuels

Cartes conceptuelles

Outils pour consolider l’apprentissage

Méthodes d’étude

Gestion du stress

Si vous êtes étudiant de première année et rencontrez des difficultés scolaires ou si vous sentez que vous avez besoin d’accompagnement dans vos études durant la session d’hiver 2019, communiquez avec vos conseillères en gestion des études pour pouvoir participer au service. Petit rappel : •

BSBP : Névine Nessim, nevine.nessim@umontreal.ca

D’autres ressources sur le campus sont disponibles afin de vous aider : •

Le Centre étudiant de soutien à la réussite (CÉSAR) permet de rencontrer individuellement un orthopédagogue. Sur rendez-vous, le jour ou le soir Frais de consultation 514-343-6736

Centre de santé et de consultation psychologique Pavillon 2101, boul. ÉdouardMontpetit 2e étage, porte 220 514-343-6452


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EXPLORER DE NOUVELLES PROFONDEURS L’expérience unique du PDW PAR DEREK BERGERON (II) Si longtemps planifié, si vite terminé! La Semaine de développement professionnel (PDW) 2019 organisée par le Comité organisateur de Memorial University of Newfoundland (MUN) en collaboration avec l’Association canadienne des étudiants et internes en pharmacie (CAPSI) a eu lieu du 9 au 12 janvier derniers à St. John’s (oui, oui Terre-Neuve)! Plus de 360 étudiants provenant des 10 facultés de pharmacie au Canada se sont réunis pendant 4 jours afin d’enrichir leurs connaissances en assistant à diverses conférences, de développer leur réseau professionnel en discutant avec divers acteurs de l’industrie pharmaceutique et de réseauter avec d’autres étudiants pendant les soirées sociales. Sans oublier non plus les étudiants qui nous ont fièrement représentés dans les

diverses compétitions proposées par le comité organisateur et par CAPSI. Première journée - Retards et Kitchen Party À la fin d’une journée jalonnée de retards d’avion pour les délégués et de rencontres pour les membres du Conseil national de CAPSI, s’est tenu le Gala d’ouverture, dont la thématique était un Kitchen Party. Plusieurs prix ont été décernés au cours de la soirée à plusieurs lauréats. Félicitations à Antoine Marquis qui s’est vu remettre le prix Guy Genest - passion pour la pharmacie. Au cours de cette soirée, la présidente de CAPSI, mes 9 collègues représentants seniors de CAPSI et moi-même avons également subi un Screech-In afin de devenir des « Newfies honoraires ». Répéter des paroles pas trop claires, prendre un shooter de

Screech et embrasser une morue faisaient partie du défi. Bref, toute une expérience que je vous recommande d’essayer si jamais vous vous rendez un jour à St. John’s! Deuxième journée Assemblée générale, compétitions et CNTP Cette journée bien remplie a débuté par un petit-déjeuner un peu maigre au goût de certains, mais rattrapé sans aucun doute par l’incroyable conférence de Sébastien Sasseville, qui a partagé ses exploits réalisés autour du monde malgré son diabète insulinodépendant. Tous les délégués ont ensuite pu assister à l’Assemblée générale annuelle de CAPSI, où ils ont pu voir ce que les différents membres de l’exécutif de CAPSI ont réalisé au cours de leur mandat et ce qu’il reste encore à réaliser. Une belle occasion également pour les

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membres CAPSI de rencontrer les membres du Conseil national. Par la suite, les traditionnelles compétitions nationales de CAPSI, où les gagnants des compétitions locales de chaque université ont pu représenter fièrement leur université pour les diverses compétitions, ont eu lieu. À l’Université de Montréal, nous étions représentés par Selma Karkas (entrevue pharmaceutique), Gabrielle Sicotte-Mendoza (consultation MVL et préparations magistrales), Yu Hong, Maéva Blot et Sophie Léveillé (préparations magistrales). Merci à vous d’avoir accepté ce défi! La soirée a également été haute en couleur avec les

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diverses prestations offertes par les candidats de chaque université pour le grandiose Canada’s Next Top Pharmacist. Vidéo d’introduction, défilé, préparation d’un vial de bonbons, Spelling Bee et présentation de leur talent, voilà les épreuves qui ont été soumises aux participants. Quel spectacle ce fut! Une mention spéciale à Maéva Blot qui était notre représentante pour cette compétition enlevante et divertissante. Bravo Maéva! Troisième journée - D’un lever de soleil à l’autre Enfin un peu de temps libre le matin. Et hop! Dans un taxi pour

aller à Cape Spear, le point le plus à l’est de l’Amérique du Nord pour observer en primeur le lever de soleil dans l’océan. Quel spectacle magnifique! Un must si jamais vous avez la chance de visiter St. John’s! Cette journée nous a ensuite permis de rencontrer plusieurs acteurs du domaine de la pharmacie au « Health Fair ». Le Comité organisateur y a également tenu un kiosque afin de faire la promotion du PDW qui aura lieu l’an prochain à Montréal! Une autre partie du Comité organisateur a présenté une mise à jour de nos progrès au Conseil national de CAPSI. Je peux vous dire qu’ils ont tous fait


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ça avec brio et que tout le monde est excité en vue du PDW de l’an prochain. Nous nous sommes ensuite réunis pour le Pharmafacts, une compétition en direct rassemblant un représentant de chaque année de chaque université où leurs connaissances pharmaceutiques sont mises à l’épreuve. Au son d’encouragements et de chorégraphies enlevantes, notre équipe (William Boudreau, Yu Hong, Tyler Morissette et Mirza Akram Hossain) a vogué tranquillement jusqu’à la 3e place. Félicitations à vous pour cette performance. Les membres du Comité organisateur du PDW 2020 ont ensuite eu la chance de rencontrer leurs homo-

logues de St. John’s (PDW 2019) et de Saskatoon (PDW 2021) afin d’échanger conseils et expériences. La journée s’est conclue avec la Soirée sociale, qui avait lieu au Club One. Une belle occasion de réseauter et de se faire de nouveaux amis de partout au Canada. Une autre belle journée qui s’est conclue aux petites heures du matin! Quatrième journée - Élections et nuit sur le Titanic La dernière journée représente toujours une grosse journée pour le Conseil de CAPSI puisque c’est celle où ont lieu les élections annuelles du futur Conseil exécutif

de CAPSI. Après la présentation des candidats aux divers postes et après avoir recueilli le feedback de nos délégués, ce fut pour nous une longue et fastidieuse journée où nous avons procédé à l’élection ou non des candidats. Pendant ce temps, les délégués ont pu assister aux dernières conférences, qui se sont conclues par celle donnée par Craig Kielburger, créateur de la fondation ME to WE. Le PDW s’est ensuite terminé en grand avec le Gala de clôture, dont le thème était Une Nuit sur le Titanic. Plusieurs prix de reconnaissance ont été décernés, ainsi que les prix pour les gagnants des compétitions. Félicitations à Selma pour sa 3e

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place à la compétition d’entrevue pharmaceutique! Après plusieurs photos et une soirée de fête, le temps est venu de faire nos adieux. Nos adieux à St. John’s, nos adieux à une semaine incroyable et nos adieux à des personnes extraordinaires que nous avons eu la chance de côtoyer au cours de ce congrès et dans la dernière année pour ma part! Conclusion En somme, après de multiples journées de conférences, de soirées thématiques et de diverses compétitions pour les délégués, environ 25 heures de rencontres au travers de tout ça pour Jin, Tiffany et moi, et une moyenne de 4 heures de sommeil par nuit, nous pouvons dire mission accomplie! J’espère que tous ont apprécié leur expérience et nous espérons vous voir l’année prochaine au PDW à Montréal. Ne manquez pas les annonces à venir à ce sujet! Pour être au courant de toutes les nouvelles au sujet du PDW 2020, je vous invite à visiter et à suivre les liens suivants : Site Internet : pdw2020.com Facebook : @PDW2020 Snapchat : @pdw 2020 Instagram : @pdw 2020

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racines. La culture des maritimes étant chaleureuse et accueillante, les gens de St. John’s étaient tous Louis-Philippe Daoust - 2e année bienveillants et sans gêne. La 3e L’expérience fût très enrichissante, place qu’a remportée Montréal autant au travers des conférences, au Pharmafacts a confirmé mon des rencontres, des visites de la impression que la quétiapine ville de St. John’s et bien plus. (Seroquel) est vraiment un ace Nous avons profité de chaque dans mon arsenal thérapeutique! moment passé là-bas. Si j’ai un Le Canada’s Next Top Pharmacist conseil à vous donner : ne tardez était impressionnant, d’autant plus pas à vous inscrire au PDW à MTL que les talents des candidats étaient l’an prochain, le comité vous ré- très variés. J’ai hâte de voir ce que Montréal nous réserve pour le serve toute une semaine! PDW 2020! Gabrielle Sicotte-Mendoza - 2e Laurence Doré - 3e année année Témoignages d’étudiants ayant assisté au PDW 2019

Étant dans le comité organisateur du PDW 2020, je suis allée pour la deuxième fois à cet événement national. Tout comme l’an passé, j’ai été séduite par l’esprit de solidarité et les merveilleuses personnes qu’on y rencontre. St. John’s est une ville haute en couleur et se situe à proximité de paysages côtiers incroyables ; elle allie la nature à son état pur et un centre-ville des plus mignons! L’événement était ponctué de diverses compétitions académiques : entrevue pharmaceutique, consultation MVL, préparations magistrales, Canada’s Next Top Pharmacist et Pharmafacts. La dernière soirée thématique nous a rappelé l’élégance et le luxe du fameux Titanic! On veut vous voir au PDW 2020 à Montréal l’an prochain!

Le PDW est une expérience enrichissante autant au niveau personnel que professionnel. La multitude de conférences présentées permet d’enrichir nos connaissances sur des sujets qu’on ne voit pas nécessairement en classe, mais qui sont tout de même fort intéressants. Au niveau personnel, j’ai rencontré des gens formidables, dynamiques et qui ont une réelle volonté de faire avancer la profession. Le PDW, oui c’est une occasion d’apprendre, mais c’est surtout une occasion de se détendre et de s’amuser avec nos pairs d’ailleurs au pays. Bref, on a eu beaucoup de plaisir et on en est sortis enrichis, donc je vous encourage fortement à venir au PDW 2020 à Montréal l’an prochain!

Tyler Morissette - 3e année

La Semaine de développement professionnel est un congrès qui permet aux étudiants de vivre une

Ayant de la famille à Terre-Neuve, cela a été tout un retour à mes

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Amélie Poirier - 2e année


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expérience par communication 360º. C’est un peu ce qui donne le « hype » au PDW! Je m’explique : tu vas partager ton bagage d’étudiant montréalais avec le reste du Canada à travers des événements formels tels que des panels de discussion, un « salon de la santé » et des compétitions académiques, puis des événements moins formels comme des spectacles, des soirées et des galas. Tu découvres la ville hôte et de nouveaux restaurants. Tu es témoin des talents de tes futurs collègues. Tu assistes à des conférences intéressantes sur des sujets d’actualité en lien avec ton domaine. Finalement, c’est une expérience enrichissante qui te permet d’échanger avec des étudiants des quatre coins du pays. Mirza Akram Hossain - 4e année Le temps passe vite, me voilà à mon troisième et, malheureusement, dernier PDW. Chaque fois, j’ai été surpris par la richesse et la variété des conférences. Le PDW, c’est vraiment l’occasion de découvrir les étudiants en pharmacie des autres provinces et le « Scope of practice » d’une province à une autre! Découvrir le Canada n’est pas mauvais non plus! Finalement, ça va me manquer un peu, mais comme on dit, toute bonne chose à une fin. P.-S. Invitez-moi au PDW 2020 à Montréal! Marie-Eve Dumas - 2e année En plus de découvrir une nouvelle partie du Canada et d’être émer-

veillée par tous les beaux paysages, le PDW m’a apporté plusieurs nouvelles connaissances sur des sujets variés en pharmacie et m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes et de créer des liens avec d’autres futurs pharmaciens. J’ai pu vivre des expériences uniques et je recommande l’expérience à tous! Émilie Roy-St-Pierre - 2e année Ton parcours d’étude en pharmacie doit rencontrer au moins une expérience PDW! C’est comme quand on te dit en entrant au Pharm.D. : « Les incontournables sont le Vins et Fromages et le COCEP! » Avec le PDW, tu ne sais pas à quel point ce sont des incontournables jusqu’à ce que tu les vives vraiment. Ça, c’est la plus-value des études dans notre programme chargé, car on tisse des liens, on crée de merveilleux souvenirs et on découvre des lieux et des conférenciers tellement intéressants!

passion et la même motivation. Si l’argent était le facteur limitant dans ta décision de ne pas aller au PDW 2019, le PDW 2020 à Montréal sera l’occasion parfaite! William Boudreau - 1re année Pour avoir vécu pour la première fois un PDW, c’est L’ÉVÉNEMENT de l’année. C’est le moment où tu apprends et tu découvres des nouveautés en pharmacie tout en te rapprochant de tes collègues qui deviennent des amis. Le plaisir du PDW c’est de rencontrer beaucoup de nouvelles personnes, et ce, de partout au pays. L’atmosphère des compétitions amicales entre les diverses universités rend le tout plus excitant et amusant. Ce fut 4 jours de découvertes, de nouvelles amitiés et de pur bonheur. On se voit sans faute l’année prochaine au PDW 2020 à Montréal.

Yu Hong - 2e année Pendant le Pharm.D., il y a tellement d’événements incontournables à faire au moins une fois, et le PDW en est assurément un. Ce fut 4 jours qui m’ont ouvert les yeux, tant au niveau professionnel avec les conférences, au niveau académique avec les compétitions, au niveau culturel avec une visite guidée dans la ville hôte et au niveau social avec tout le beau monde qui nous entourait, des étudiants d’un océan à l’autre qui partagent le même intérêt, la même

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CONCOURS DE LA SAINT-VALENTIN

PICK-UP LINES PHARMACEUTIQUES

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À l’occasion de la fête de l’amour, on vous a demandé de faire preuve d’audace et d’imagination afin de composer les pick-up lines pharmaceutiques que vous utiliseriez pour conquérir la personne qui fait chavirer votre cœur. Vous courriez ainsi la chance de remporter les trois tomes du Pharmachien, étant donné l’entrevue avec ce célèbre pharmacien paraissant dans le même numéro! Un peu plus d’une dizaine d’étudiants ont participé à notre concours en commentant directement la publication sur notre page Facebook ou en nous écrivant au journalcapsule@gmail. com. Toute l’équipe tient à vous remercier pour votre participation et à féliciter MarieÈve Dumas qui, grâce au quatorzième pickup line, pourra s’offrir plusieurs heures de lecture palpitantes et enrichissantes! N’hésite surtout pas à prêter les livres aux membres de ta famille ou à tes amis qui pourraient en avoir besoin…

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PDW 2019 « Voici quelques photos pour mettre en image ce que représente le PDW, avec toutes ses activités et les opportunités de réseautage! Que ce soit le Gala d’ouverture, la présentation de votre Conseil national ou une visite de St. John’s, vous y retrouverez une belle diversité des différentes possibilités qui étaient offertes aux étudiants assistant au PDW. » - Derek Bergeron, représentant senior aux affaires de l’ACEIP (CAPSI)

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CRNV_FAÉCUM.Y2K/> CARNAVAL 2019 « ///!@#$%?&*/// CRNVY2K ///… ouf, petit “bogue”! Probablement le même qui nous a plongés dans la course à la victoire lors du Carnaval qui se déroulait du 14 au 30 janvier derniers. Merci aux nombreuses personnes qui ont participé à cette compétition enlevante! Pendant deux semaines, nous avons réalisé des défis photos, vidéos, de clans, en solitaire et bien plus. Au moment d’écrire ces lignes, j’ignore notre position au classement final. Plusieurs déceptions et plusieurs accomplissements ont marqué notre parcours, mais je suis très fier de tous les gens qui ont donné du temps pendant ces deux semaines. Voici quelques clichés des défis réalisés! » - Louis-Philippe Daoust, coordonnateur à la vie étudiante (CVE)

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COLLECTE DE SANG HÉMA-QUÉBEC « Merci à tous ceux et celles qui se sont présentés à la collecte malgré la température décourageante! Non seulement avez-vous contribué à la santé de plusieurs personnes, mais vous avez également avancé la cause des vampires! Gros bravo! » - Rusaila Shakhtur-Alqawasma, chargée du comité humanitaire

© Guillaume Dagenais

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JOURNÉE CARRIÈRE 2019 « À l’occasion de la Journée carrière 2019, vous avez eu la chance de discuter et de partager avec des exposants, d’en apprendre sur le monde de la pharmacie, de vous chercher un emploi, mais aussi d’afficher vos radieux sourires à la caméra au photobooth. Voici quelques-unes des photos. » - Jean-Paul Duong, chargé aux affaires corporatives

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© Guillaume Dagenais et Selma Karkas

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Regrets Regrets

PAR SHIMA

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es larmes me montent tout de suite aux yeux alors que je reconnais tes beaux yeux bleus. Ton sourire est resplendissant. Tu es magnifiquement coiffée et tu portes une jolie robe qui s’agence à merveille avec ton maquillage et tes bijoux. Tu es accompagnée de ton père, cet homme qui t’a tant fait souffrir. Tu devais avoir environ mon âge sur cette photo. Je l’ai trouvée en fouillant les tiroirs de ta chambre. Elle était cachée parmi tes sous-vêtements et les gros bas douillets que tu portais pour aller au lit. Je serais curieuse de savoir pour quelle raison tu as tenté de la cacher. Peutêtre avais-tu honte de voir ton père à tes côtés? Peut-être te rappelait-elle de mauvais souvenirs? Peut-être l’avais-tu simplement oubliée? Peu importe la raison qui t’a menée à ne pas vouloir exposer cette photo, à ne pas vouloir la garder à vue, elle m’apporte un énorme sentiment de réconfort. Elle me rappelle que tu étais bel

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et bien là, à un certain moment, que tu as bel et bien existé. Peu à peu, je sens que j’oublie. J’oublie le son de ta voix. J’oublie ton rire. J’oublie ton odeur. J’oublie l’effet que ça me faisait de te serrer dans mes bras. Je suis en train d’oublier qui tu étais, comment tu étais. J’ai parfois l’impression que j’oublie que tu as un jour existé. Pourtant, je n’ai pas envie d’oublier, je n’ai pas envie que tu disparaisses. Si tu savais comme j’ai encore besoin de toi, comme j’aimerais que tu sois à mes côtés, comme j’aimerais t’entendre me dire que tout va bien aller et que tu es fière de moi. À ce point-ci, je donnerais tout pour pouvoir changer le cours des choses. Il y a maintenant un an que tu es partie. Le temps me permet de noyer ma peine, mais il me fait aussi m’habituer à ton absence. Il me fait prendre conscience que ma vie se poursuit sans toi, que je ne verrai plus ton numéro sur mon

afficheur, que je ne prendrai plus la route pour aller te rejoindre le temps d’une fin de semaine, que je ne rentrerai jamais plus chez moi avec des plats remplis de nourriture pour la semaine. Je réalise que ma vie a complètement changé depuis un an. J’ai dû me créer de nouveaux repères. J’ai dû mettre mes émotions de côté pour me concentrer sur les tâches à accomplir, sur les litiges à régler. J’ai dû être forte même quand j’avais envie d’éclater en sanglots. J’ai dû me charger de plusieurs obligations dont j’aurais souhaité ne jamais avoir à m’occuper. Il a fallu que je grandisse avant mon temps, que je sois plus mature, que je sois à la hauteur, que je pense aux autres. Je crois m’être oubliée à travers tout ça. J’ai oublié de prendre du temps pour vivre mon deuil. J’ai oublié de penser à moi. J’ai oublié de pleurer, d’être en colère, de pardonner, de me pardonner. Si tu savais comme je m’en veux,


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comme j’aimerais revenir en arrière pour être plus présente, pour me concentrer sur ce qui est vraiment important. Tu m’as toujours encouragée à m’impliquer dans mes études, mais je pense que cela m’a fait perdre de vue ce qui compte le plus. Je l’ai réalisé trop tard et je le regrette maintenant. Je regrette de ne pas être allée te voir plus souvent, d’avoir négligé les activités que tu voulais tant que l’on fasse ensemble. Je regrette d’avoir pensé à moi avant tout. Je sais que c’est exactement ce que tu voulais, que tu voulais me voir réussir, mais j’ai maintenant le sentiment d’avoir échoué. J’ai le sentiment que tous les obstacles

que j’ai surmontés et que je continue d’affronter chaque jour pour atteindre la ligne d’arrivée sont vains si tu n’es pas à mes côtés au moment où je la traverserai. Je sens que le diplôme que j’obtiendrai à la toute fin ne me rendra jamais aussi fière que si tu avais été présente lors de sa remise. J’aurais vraiment souhaité que tu puisses voir de tes propres yeux le résultat de tes efforts parce que, avant tout, c’est grâce à toi que je suis la personne que je suis aujourd’hui et que j’ai pu accomplir autant de choses au cours de ma vie. Depuis un an, je me sens comme une âme qui erre en quête d’un

sens à son existence. Je me sens seule et incomprise. Je me sens à part. Je me sens démunie. J’essaie de trouver un sens à ma vie, mais je suis complètement désorientée. Je continue d’avancer sans trop savoir ce que je fais, sans trop savoir si tout ça en vaut vraiment la peine. Je ne sais plus qui je suis devenue ni ce que je veux vraiment. Je regarde cette photo et je ne peux m’empêcher de verser quelques larmes. Je ne peux m’empêcher de penser que ces petits souvenirs sont tout ce qu’il me reste de toi. Et je ne peux qu’espérer qu’ils resteront gravés dans ma mémoire, que je n’oublierai pas.

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CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION

Héritage PAR MARC-ANTOINE DUFRESNE (II)

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a plus grande phobie est la mort. Ce concept et tout ce qui l’englobe me suivent depuis plusieurs années. Ça peut paraître bizarre, mais j’ai commencé à y penser lors de l’attaque meurtrière contre le journal satirique Charlie Hebdo, en France, en 2015. Je m’apprêtais à partir pour l’école, j’étais au secondaire cette annéelà, et j’ai vu l’annonce en direct à la télévision. C’est à ce moment que j’ai compris à quel point la vie, comme le dit le dicton, ne tient qu’à un fil. Ces personnes ne pensaient probablement jamais qu’il s’agirait de leur dernière journée de vie.

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Je n’ai pas dormi pendant des nuits après ce jour-là. J’avais si peur de ne pas me réveiller, le lendemain matin. Si je m’endormais, je risquais de ne pas me réveiller, je devais donc rester éveillé. Rassurez-vous, ces petites crises de panique ont été de courte durée et parler à mes proches de cette crainte de l’inconnu, du vide et du « rien » m’a beaucoup aidé. Encore aujourd’hui, parfois, si je pense trop à la mort, mon cœur se met à battre très vite et ma respiration s’accélère. Heureusement, quelques respirations suffisent pour me remettre les deux pieds sur Terre et me faire réaliser que

ça ne sert à rien d’angoisser pour ça. Du moins, j’ai encore la santé, je pense bien, moi. J’ai vécu d’importants deuils dans ma vie. Pas des deuils de relations amoureuses ou de pertes d’objets, non non, de vraies pertes physiques. J’ai connu trois grands-parents sur quatre, mes deux grands-parents maternels et ma grand-mère paternelle, et ce pendant plusieurs années de mon enfance et de mon adolescence. Mon grand-père paternel, quant à lui, est décédé alors que mon père était encore jeune, expliquant le fait que je ne l’aie jamais connu.


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« Au final, ce n’est pas la mort que l’on garde en tête, mais chaque instant de vie partagé. »

Ma grand-mère maternelle, Marie, était enseignante après l’époque où les enseignants étaient des membres religieux. Elle était très aimée. Toutes les personnes que j’ai rencontrées à la suite de son décès et qui m’ont parlé d’elle ne cessaient de la complimenter. De multiples cancers l’auront menée à son dernier souffle. Petit, je m’asseyais sur le rebord de son divan, à ses côtés, et je profitais de sa présence si rassurante. J’étais aussi là lors de ses derniers jours, ses derniers souffles, lorsque mon oncle l’hébergeait pour ses soins de fin de vie. Toute une vie, qu’elle aura eue. Et elle n’a jamais baissé les bras. J’avais 14 ans à son décès. Je veux être aussi fort qu’elle dans la vie. Ma grand-mère paternelle, Annie, s’occupait entre autres de l’entretien ménager de l’école du village… en plus de ses neuf enfants! Alors que mes parents ne s’étaient

même pas encore rencontrés, elle côtoyait ma grand-mère maternelle à l’école et elle s’assurait toujours de mettre les souliers de Marie au chaud, près du poêle chauffant. Il n’y avait pas plus grand cœur que ma grand-maman Annie. C’est l’Alzheimer qui s’est attaqué à elle, et ce pendant de longues années. Je l’ai vue, au fil de mes visites, se souvenir de moins en moins de moi. Mais je suis sûr que, dans son cœur, elle savait que c’était son petit-fils qui venait la voir. Même si son cerveau ne lui permettait plus de dire les bons mots, sa chaleur le laissait savoir. J’avais 15 ans à son décès. Je veux avoir autant de bonté qu’elle. Mon grand-père maternel, JeanMarc, je l’ai vu pleurer quand sa femme est décédée. Bien qu’il était relativement âgé, il était en superbe forme. Il a appris à être autonome suite à la perte de sa tendre moitié. Il venait à chacun

de mes spectacles, chacun de mes événements académiques. C’était un si bon grand-papa. Il est parti en laissant tout le monde surpris. Il est décédé à la suite d’une erreur médicale lors d’un remplacement de hanche. Je pensais encore pouvoir le taquiner, moi. J’avais 18 ans lors de son décès, mais c’est mon petit cœur d’enfant qui a pleuré sa perte. Je veux être aussi présent pour mes proches qu’il l’a été. Ces trois beaux êtres me manquent tous les jours. J’espère qu’ils voient ce que je deviens, que peu importe où ils sont, ils ont l’écho de l’adulte que je suis. Je chéris tous les souvenirs que j’ai avec eux. Je conserve en moi une partie de leurs gènes. Je compte bien les faire rayonner. Et je veux laisser une belle empreinte sur d’autres, comme eux l’ont si bien fait. Au final, ce n’est pas la mort que l’on garde en tête, mais chaque instant de vie partagé.

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GROSSESSE ET PHARM.D. G0P0 G1P0 G1P1 Épisode 2 : G1P0 : 4 à 20 SA PAR HOUDA EL GHOMARI (III) Étudiante en 3e année et nouvelle maman, je souhaite partager avec vous le récit de mon expérience entre les défis du Pharm.D. et les périples de la grossesse, l’accouchement, puis la vie de maman. L’histoire est divisée en trois parties explicitant l’avant (G0P0 - Le Capsule, volume 42, no.3), le pendant (G1P0 - cet article et d’autres à venir) et l’après la grossesse (G1P1 - à venir). Ma volonté par ceci est de partager, divertir certes, mais aussi de souligner l’importance du rôle du pharmacien dans le suivi des femmes enceintes et la valeur sous-estimée du partenariat patient, qui prend encore plus de sens lorsqu’on devient nous-mêmes patient. Bonne découverte!

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e soir de ma première journée de stage, sourire à la bouche, je voyais les deux traits de mon test de grossesse qui commençaient à se colorer. Mes yeux croisèrent ceux de mon mari qui étaient écarquillés de bonheur. Je ne trouvais pas de mots à dire sauf sourire. Par contre, Iliass a eu une de ces réactions dignes d’une vidéo à publier sur YouTube : il sautait littéralement de joie et répétait « Non, est-ce vrai?! »! Je trouvais toujours que la réaction des futurs papas était exagérée lorsque je regardais des vidéos sur le web à propos des annonces de grossesse, et je me disais sincèrement qu’ils n’étaient sûrement pas au courant du projet de grossesse pour être à ce point surpris. Toutefois, Iliass me confir-

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ma l’inverse : nous avions discuté des mois et des mois du projet, nous avions mis toutes les chances de notre côté pour que la grossesse ait lieu à ce mois-ci et, pourtant, il n’arrivait pas à en croire ses yeux! Le sentiment de bientôt devenir papa était époustouflant. Néanmoins, il ne s’agissait point d’un faux positif, car les symptômes cliniques de grossesse s’en venaient bientôt. En effet, si les deux premières semaines de mon stage en pharmacie communautaire se sont déroulées avec entrain et enthousiasme, je ne pourrais dire la même chose des deux dernières. Les changements hormonaux durant la grossesse font que la femme enceinte

ressent plein de petits maux tels que les nausées et vomissements, la fatigue et les céphalées, entre autres. La fatigue a été mon fardeau : j’avais envie de dormir tout le temps. Je pleurais à mon réveil tôt le matin pour me retrouver à la pharmacie à 8 h. Tous mes sens me tiraient vers mon oreiller, mais je résistais et comptais les jours restants du stage avec impatience. Je remarquais les regards pesants de certaines assistantes techniques lorsque je traînais une chaise entre les différents postes, quand je dépassais 4 heures de travail. Par contre, mon maître de stage ne m’a jamais fait de commentaire, tant que le travail était bien fait! Je suis contente de ne pas avoir eu


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de nausées matinales et, quelques mois plus tard avec le cours d’Ema en gastrologie, j’ai découvert que j’étais vraiment chanceuse, car environ 80 % des femmes enceintes en souffrent. Par contre, l’aversion pour certains mets cuisinés ou certaines odeurs de cuisson était bien présente. Avant de tomber enceinte, j’avais ce préjugé que les femmes enceintes exagéraient peut-être leur « craving » parce que tout le monde était aux petits soins avec elles. Finalement, en l’ayant expérimenté moi-même, je vous confirme que c’est réel. J’ai dégusté avec délice un repas cuisiné entièrement par mon mari sans que je sois présente à la maison, mais je ne pouvais avaler une seule bouchée du même plat que j’avais moi-même cuisiné à cause des odeurs de cuisson qui me donnaient le haut-le-cœur. Le mois de Ramadan, qui débutait la fin mai cette année, a été très « plate » pour moi. Je ne jeûnais pas de peur pour mon bébé, donc je mangeais seule la plupart des repas, et je ne profitais pas du bon repas en famille le soir, car j’avais suffisamment mangé toute la journée, ou alors j’avais participé à la confection des repas et senti toutes les odeurs en avance ce qui ruinait la dégustation après. Alors que je mangeais rarement du fast-food ou des repas à l’extérieur avant la grossesse, ils devinrent mes plats préférés pendant cette

période-là. Des burgers auxquels je n’aurais même pas pensé une seconde avant la montée d’hCG se transformaient en de somptueux repas succulents commandés par mon cher Iliass à chaque fois. J’étais bien consciente que ce n’était pas optimal au niveau nutritionnel, mais je n’y pouvais vraiment rien. Alors, je prenais ma multivitamine religieusement en espérant que ça ferait l’affaire. Plus tard, lors de mon premier cours prénatal, la nutritionniste me rassura et m’informa que si je m’étais trop forcée, les aversions auraient pu devenir permanentes. Je ne vous cacherai pas que nous n’avons pas encore recuisiné ledit plat jusqu’à ce jour!

Je n’ai bien sûr pas partagé la nouvelle avec mon équipe de stage, j’avais uniquement annoncé la nouvelle à ma petite famille et celle d’Iliass. J’avais vraiment l’impression que les trois premiers mois de

grossesse se déroulaient comme si je vivais « undercover », comme si je cachais un secret. J’avais envie de partager à tout le monde ma joie d’être enceinte malgré tous les petits maux, mais il valait mieux attendre la fin du premier trimestre lorsque le taux d’avortements spontanés baisse considérablement. Je me rappelle qu’alors que j’étais stagiaire, je rencontrai lors de certains quarts de travail un autre étudiant de première année salarié à la pharmacie. Sa présence m’a été d’une grande aide au début pour bien comprendre le fonctionnement du logiciel AssystRx et je l’en remercie. Un jour, il me suggéra de sentir l’odeur d’un certain comprimé en décrivant son odeur spéciale. Étonnée, je le fis avant qu’il n’éclate de rire et me dise que je venais d’inhaler des particules de méthotrexate, un médicament cytotoxique. Je trouvais la blague de mauvais goût d’autant plus que j’essayais de prendre toutes mes précautions quand je comptais des médicaments cytotoxiques. Toutefois, j’ai ri intérieurement quand il m’a rétorqué que ce n’est pas grave tant qu’on n’est pas enceinte! Bref, je te pardonne, cher collègue, si tu te reconnais! À la fin de mon stage, la propriétaire de la pharmacie m’a offert d’y travailler tous les dimanches à compter de septembre et se trouvait perplexe devant mon motif

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de refus. En effet, je ne savais pas comment allait évoluer la grossesse et je ne voulais pas m’engager à long terme dans un emploi en plus des études et de mon implication étudiante. De plus, entre nous, les conditions d’emploi n’étaient pas vraiment les meilleures à mon goût. Toutefois, j’avais avancé que je refusais l’offre, car on déménageait plus loin de la pharmacie et je souhaitais trouver un emploi plus près, ce qui était aussi vrai, d’ailleurs. Après des mois de recherche ardue, ma famille avait enfin trouvé la maison intergénérationnelle parfaite à acheter. Elle nous permettait de nous rassembler après tant d’années de séparation (moi aux études à Paris, ma sœur Salwa à Londres, mon autre sœur Yousra à Montréal et mes parents résidant au Maroc avec ma toute petite sœur Kenza) dans un vrai chez nous comme dans nos années d’enfance-adolescence. Elle offrait aussi, de par son architecture, une indépendance complète à Iliass et moi, tout en permettant la proximité nécessaire à ma mère, mon ange gardien qui garderait mon futur enfant pendant mes escapades à l’université ou mes révisions pour les examens. Bref, la maison dont je rêvais après tant de visites et de petites déceptions. C’est dans la foulée des préparatifs du déménagement que je contactai le 811-Info santé pour avoir des recommandations quant à l’endroit où faire le suivi de ma grossesse.

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J’étais nouvelle dans le quartier et optai pour la clinique la plus proche parmi les 3 à 4 qu’on m’avait proposées. Accompagnée d’Iliass, je me dirigeai vers mon premier rendez-vous de suivi médical dans ce que j’ai su plus tard être une super clinique, en d’autres termes un GMF avec une offre de service de première ligne accrue 7 jours sur 7. Dans l’aire d’attente, j’apercevais plusieurs femmes avec des ventres de taille différente et je m’y voyais dans un futur proche. La première rencontre avec l’infirmière s’est déroulée de manière fluide. Elle était souriante et accueillante, et a fait un interrogatoire très poussé sur mes antécédents personnels et familiaux et mes problèmes de santé actuels. Elle a mesuré ma tension artérielle de la manière la plus adéquate que j’aie jamais expérimentée chez le corps infirmier jusqu’ici, et finalement elle a pris mon poids pour référence future. Ah, ce poids avant grossesse! Je vous confierai plus tard combien j’ai pris en 9 mois! Me remettant le livre « Mieux vivre avec son enfant 2017 » en version papier et d’autres brochures de renseignements concernant le premier trimestre de la grossesse et les cours prénataux, je me redirigeai vers la salle d’attente toute contente d’avoir ces trésors en main. La médecin de famille, quant à elle, était moins chaleureuse mais tout de même correcte, chacun son trait de caractère. Elle compléta la récolte d’informations et m’an-

nonça que je n’étais pas encore à ma 10e semaine d’aménorrhée (SA). Alors, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour moi à part me redonner un rendez-vous d’ici une semaine. Elle m’assura que la prochaine consultation serait plus intéressante : nous allions écouter le cœur! Iliass ne souhaitait pas rater la prochaine consultation et s’arrangea pour y assister, malgré ses engagements. Écouter le cœur de son bébé est le pas de plus qui te fait prendre conscience de ce qui t’attend. Ce ne sont plus les 2 lignes du test de grossesse ni les symptômes d’aménorrhée et de fatigue qui témoignent de ce petit être : j’écoutais ses petits battements très rapides alors que la médecin mouvait la sonde Doppler. C’était un moment exaltant que j’attendais avec impatience à chaque rendez-vous. À la fin de celui-ci, elle me prescrivit un test de dépistage prénatal et une prise de sang pour détecter certaines maladies et conditions. À la sortie du bureau, la secrétaire médicale m’expliqua comment faire pour prendre rendez-vous et me conseilla que, si je ne pensais pas avorter en raison de la trisomie, il n’y avait nulle nécessité de passer le test. Je n’étais pas d’accord! Quelle que soit la position des parents, je pense qu’ils ont droit de savoir et de décider en connaissance de cause. Mais, sans trop m’attarder sur le sujet et sortir des arguments déontologiques ver-


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sus téléologiques, ou énumérer les notions du principisme et en créer un débat éthique (petit clin d’œil aux étudiants de troisième année!), je vous confie que ce qui m’intéressait le plus dans le dépistage était l’échographie. Jeune, avec un risque plutôt faible de trisomie 21, je n’étais pas très stressée quand je me suis retrouvée à l’hôpital le plus imposant de l’arrondissement. J’étais fébrile à l’idée de pouvoir voir mon enfant et souhaitais immortaliser le moment. Et je n’avais pas tort! Je trouve que les échographies à 12 SA sont les meilleures, car elles permettent de voir le bébé dans son entièreté et pas uniquement en coupes. La gynécologue qui m’avait accueillie était tout simplement la meilleure médecin que j’ai jamais connue depuis mon arrivée au Canada. Souriante et empathique, elle m’a accordé tout son temps et son attention. En promenant sa sonde d’échographie, elle nous expliquait tout ce qu’elle faisait et finit sur un ton d’humour : notre bébé était photogénique! J’aimerais que tous les professionnels de la santé soient comme elle! Les émotions vécues à cette première échographie étaient très fortes : voir ton petit enfant, apercevoir ses petites mains et jambes qui bougent et finalement réaliser que tout cela se passe en toi était juste à couper le souffle. En bref, c’était un moment magique et l’attitude de ce professionnel de la santé a

rendu la consultation encore plus féerique. Rien à voir avec les séances d’échographie suivantes, mais je m’arrête pour ne pas gâcher le suspens! À la sortie du bureau, j’ai partagé avec mon mari ce que je pensais secrètement pendant toute la consultation : j’aurais aimé que ce médecin me suive, mais d’un autre côté, je savais que ma grossesse se déroulait en santé ce qui ne nécessitait pas vraiment un suivi avec un spécialiste et j’en étais reconnaissante. Le déménagement à notre nouvelle bâtisse se déroula… pas sans fatigue. Toutefois, la bonne nouvelle est que mes symptômes de fatigue et de sommeil excessif au premier trimestre commençaient à s’estomper : je retrouvais ma forme. Petit à petit, je retrouvais également mes sens du goût et d’odorat d’avant la montée des hormones. Et finalement, la fin du premier trimestre rimait avec la bonne humeur inépuisable et le plein d’énergie. Ça tombait bien, c’est à cette période-là que j’avais prévu un petit voyage de 2 semaines au Maroc pour annoncer la bonne nouvelle à la grande famille! Ce fut un voyage inoubliable! Je me rappelle encore chaque annonce et chaque réaction : je prenais du plaisir à rendre l’annonce la plus intrigante possible. En effet, je n’avais pas encore de ventre visible et les membres de ma famille et mes amies d’enfance ne s’y attendaient vraiment pas!

Lors d’une discussion avec une amie médecin, elle me conseilla de faire attention à ce que je mangeais pour éviter une infection à la toxoplasmose : je devais bien laver et bien cuire mes aliments et éviter les restaurants. J’avais la même idée en tête, mais quand on a décidé de quitter la ville de Rabat et son hygiène impeccable pour passer quelques jours au bord de la mer, je pouvais difficilement éviter de manger au restaurant. Et ce que je craignais arriva. Trois jours après notre arrivée, j’étais aux prises avec la fameuse diarrhée du voyageur et je n’avais aucune prophylaxie. Je n’avais pas encore commencé les cours d’infectiologie et comme je voyageais à mon pays d’origine, je n’ai pas pris la peine de me poser des questions sur les vaccins ou les prophylaxies à faire. Je vous rappelle qu’à la fin de la première année, le seul cours de pharmacothérapie que je maîtrisais était l’immunologie! Ainsi, la crainte que ce soit une infection plus grave qu’une simple tourista commença à m’envahir, encore plus quand j’ai commencé à ressentir les symptômes d’un beau syndrome grippal s’installer. Je n’ai pas pris de médicaments encore une fois par peur pour mon enfant, faute de connaissance, mais je me suis hydratée suffisamment. L’épisode couvrit une bonne partie de la fin de mes vacances, mais s’estompa à temps pour que je puisse assister à un magnifique mariage.

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J’avais hâte de rentrer à Montréal pour retrouver Iliass, mais aussi pour poser mes questions à mon médecin que je rencontrais bientôt. Cette dernière me rassura que les bactéries en cause de la diarrhée du voyageur ne passaient que rarement la barrière intestinale, donc de loin la barrière hémato-placentaire. Par contre, les résultats de ma prise de sang révélaient une anémie et du sulfate ferreux 1 comprimé die me fut prescrit. Ce fut ainsi la première rencontre avec ma nouvelle pharmacie du quartier, on me proposa de prendre le fer au coucher avec un verre de jus d’orange, pour éviter les effets secondaires gastro-intestinaux et augmenter l’absorption du fer respectivement. Il s’agissait d’une petite pharmacie à la sortie de la clinique sans grand achalandage. J’espérais pour cela qu’on me donnerait plus de temps, mais le conseil fut succinct, pas la peine de s’attarder plus vu que ce n’est qu’une prescription de fer! Toutefois, je vous avoue que j’étais déçue de voir que tout ce qu’on avait appris lors du cours de communication en première année n’était pas mis en pratique. J’ai décidé de consacrer le restant de cet été à comprendre au mieux comment allait se dérouler la suite de la grossesse, l’accouchement et la vie avec le bébé. Je savais qu’il était impossible de le faire en temps voulu pendant le trimestre d’automne avec tous les cours et examens. Je passais mes matinées

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à écouter les vidéos de l’infirmière Marie Fortier « spécialiste des bébés » alors que je déballais les dernières boîtes de déménagement. Je me plongeais déjà dans le monde de nouvelle maman en complétant la lecture du « Mieux vivre » et en écoutant les témoignages de maman. Avec Iliass, on sortait faire beaucoup d’activité physique pour se garder en forme, surtout du vélo, même si c’était déconseillé de le faire selon certains sites Internet à cause des risques d’accident. Même la balle de tennis était dangereuse à cause du risque d’impact sur le ventre, qui commençait à se faire plus rond pour ma part. Pour être franche, je pratiquais tous les sports que je souhaitais en faisant attention à moi-même. Le kinésiologue, invité à un de mes cours prénataux, me conforta dans mes actions : l’exercice physique était indispensable à notre santé, mais la femme enceinte devrait être à l’écoute de ses limites. Le site « Naître et grandir » était aussi une source intéressante d’informations qui envoyait des infolettres individualisées selon l’évolution de la grossesse. Je suivais ainsi le développement de bébé semaine par semaine et je trouvais cela simplement magnifique. Huit semaines après mon diagnostic d’anémie, je rencontrais mon médecin pour un autre suivi. Après la prise de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque par l’infirmière, la médecin m’invita

et me posa la question habituelle, à savoir si tout allait bien, avant de me poser la question sur l’observance de mon fer. La formulation n’était pas très bonne, même un peu accusatrice à mon goût, mais je me le suis gardé pour moi. Après ma réponse positive, elle réitéra la question avec persistance. J’étais outrée par une telle question et me fis une note de lui faire savoir que j’étais étudiante en pharmacie dès que la prochaine occasion se présentait et que je connaissais l’importance de l’observance. Quand elle me répéta : « Êtes-vous sûre que vous le prenez à chaque jour? », j’ai finalement demandé quel était le motif derrière toutes ses questions. Ma fréquence cardiaque était de 200 battements par minute! Et la médecin pensait que mon anémie était en cause. Devant une nouvelle qui m’aurait beaucoup inquiétée en temps normal, je commençais à rire et mon mari me rejoint. Nous nous étions dirigés en vélo à la clinique et, au milieu du chemin, nous avons rencontré un problème, ce qui nous a retardés. Dès qu’Iliass a réparé mon vélo, nous avons pédalé à une grande vitesse pour rattraper le retard et mes battements de cœur ont escaladé en conséquence. La médecin a repris ma fréquence cardiaque pour s’assurer qu’elle avait baissé pendant mon repos dans la salle d’attente, puis sourit et m’a encouragée à continuer l’activité physique. Rien n’est meilleur qu’une bonne col-


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« J’ai appris qu’il ne fallait pas s’attendre à ce qu’un professionnel de la santé nous explique tout, il fallait faire aussi sa part en tant que patient et poser toutes les questions pour bien prendre soin de soi. » lecte d’informations avant d’accuser le patient d’inobservance! Toutefois, elle m’a dit que je lui paraissais pâle. « Je vous trouve pâle ! » Elle me l’avait répété la visite d’avant et me le répéta plusieurs fois après. Ce n’est qu’après avoir suivi le cours d’hématologie que je me suis rendu compte que la médecin n’avait pas totalement tort. Je prenais mon fer tous les jours certes. Toutefois, je prenais également ma multivitamine prénatale à tous les jours et AU même moment, accompagnant un déjeuner assez riche en produits laitiers, si je peux dire. MA pharmacienne qui m’avait fait le conseil ne m’avait pas parlé de cette interaction, n’avait pas remarqué que j’étais pâle à aucun des renouvellements. C’est évident qu’on ne peut pas remarquer la pâleur de quelqu’un quand on ne le rencontre même pas. J’étais en furie après le cours, car pendant toutes ces semaines, je prenais le fer de la mauvaise manière. Il est vrai que le fer n’est pas du méthotrexate ou du clonazépam, mais une consultation de suivi uniquement le mois sui-

vant la prise de fer m’aurait fait un grand bien, aurait augmenté mon degré de confiance en ma pharmacie et m’aurait évité des semaines d’anémie inadéquatement traitée. Ainsi, je n’ai pas hésité à transférer mon ordonnance à une autre pharmacie en espérant une meilleure prise en charge, dont je vous parlerai dans les prochains articles. Je ne blâmais pas seulement la pharmacie mais aussi la médecin qui m’accorda ce point quand je lui en ai parlé à la consultation suivante. Elle me réexpliqua toutes les interactions avec le fer et me donna toutes les mesures non pharmacologiques pour traiter l’anémie. De prochaines prises de sang allaient d’ailleurs être organisées bientôt et j’allais voir ce qu’il en était de mon hémoglobine. C’était aussi l’occasion pour moi de lui expliquer que j’étais étudiante en pharmacie, et j’ai décidé de devenir encore plus proactive dans mes soins. J’ai appris qu’il ne fallait pas s’attendre à ce qu’un professionnel de la santé nous explique tout, il fallait faire aussi sa part en tant que patient et poser toutes les questions pour

bien prendre soin de soi. Et en tant que future professionnelle de la santé, j’encouragerai aussi cela chez mes futurs patients! Bref, l’été défila rapidement et la rentrée en deuxième année approchait à grands pas. J’étais en très bonne forme et prête à commencer. J’approchais ma vingtième semaine d’aménorrhée et le deuxième trimestre m’allait à merveille. À chaque visite chez le médecin, j’écoutais le cœur de mon bébé battre avec amour et attendais avec impatience de le sentir bouger en moi. On pouvait le sentir dès la 14e SA et je me concentrais souvent pour voir si j’arrivais à le sentir, mais en vain. À la veille de la rentrée, lors de mon second cours prénatal qui portait sur l’accouchement, alors que toutes les mamans écoutaient intensément les informations véhiculées par les infirmières et que j’étais absorbée par les différentes étapes de la maturation du col, je ressentis cette petite secousse. « Je suis là maman… » À suivre...

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MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES PAR DANIELLE NGONTIÉ (III)

Horizontal 1. Élément du suivi qui concerne les effets secondaires. 4. Analgésique en vente libre toxique pour les chats (nom commercial). 5. Hormone pancréatique hyperglycémiante. 6. Mesure non pharmacologique (MNP) importante pour la prise en charge de la constipation. 7. Réaction d’hypersensibilité sévère qui représente généralement une contre-indication à la désensibilisation. 8. Discipline médicale portant sur les glandes et les hormones. 9. Outil de communication utile face à un patient manipulateur.

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Vertical 2. Facteur de risque important autant pour les maladies cardiovasculaires que pour certaines affections cutanées. 3. Suppositoire disponible en annexe 3 et indiqué pour l’extinction de voix et le mal de gorge.

CORRECTION À LA PAGE 44


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ORDONNANCE MAL FOUTUE SAUREZ-VOUS DÉCHIFFRER CE QUI EST ÉCRIT?

Cardio Minocycline 50 po die

Réponse FÉVRIER 2019 – LE CAPSULE – 69


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HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE GÉNÉRATEUR D’HOROSCOPE D’UNE BASE DE DONNÉES PHARMACEUTIQUES

Comment ça marche?

L’horoscope qui suit tente de prédire les évènements se déroulant du mois de février jusqu’à la fin du mois de mars 2019. Un médicament vous a été prescrit selon votre mois de naissance. Par exemple, si vous êtes nés en octobre, le Xarelto vous a été prescrit.

JAN FÉV MAR AV R MAI JUIN JUIL AOÛ SEPT OCT NOV DÉC

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LOPRESSOR XATRAL LASIX FLEXERIL NUVARING TYLENOL FLOVENT ZYPREXA CIPRO XARELTO SUDAFED D-TABS


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Lopressor

Xatral

(MÉTOPROLOL)

(ALFUZOSINE)

Ah! Les histoires de cœur… Pas toujours facile! Tu ressens beaucoup de pression dernièrement, un peu de douleur à la poitrine et des brûlements d’estomac même. Sache que ce tourbillon d’émotions est temporaire et que rien n’arrive pour rien dans la vie. Assure-toi de te changer les idées d’ici à ce que le temps arrange les choses!

Toi et les hamburgers, c’est une histoire d’amour de longue date! On vous compare même à un vieux couple : vous vous connaissez par cœur! Malheureusement, l’augmentation incessante du nombre inscrit sur la balance te force à prendre un peu tes distances. Ne t’inquiète pas, ce temps chacun de votre côté ne fera que renforcer votre relation au moment de vous réunir à nouveau!

Lasix

Flexeril

(FUROSÉMIDE)

(CYCLOBENZAPRINE)

As-tu déjà envisagé de porter des couches? Sans blague, le fait d’aller aux toilettes toutes les heures commence à devenir handicapant pour toi et dérangeant pour ton entourage. Impossible d’aller au cinéma, de faire beaucoup de route ou même d’assister à un cours sans se rendre minimum 3 fois à la salle de bain! Il est temps que tu reprennes ta vie en main et que tu trouves la source du problème! Le stress peut-être?

Ces derniers temps, tu t’es beaucoup trop entraîné et ton corps se fait un plaisir de te le rappeler! Au moindre mouvement, tes muscles hurlent de douleur! Tu es tellement souffrant que les endorphines sécrétées par tes muscles pour réduire ton mal te font dormir debout. Difficile de suivre un cours, n’est-ce pas? La prochaine fois, penses-y à deux fois avant de vouloir faire tes preuves au CEPSUM!

NuvaRing

Tylenol

(DOCUSATE DE SODIUM)

(ACÉTAMINOPHÈNE)

Dernièrement, tu remets ton avenir et tes choix de vie en question. Tu n’as pas l’impression d’être à ta place et tu te sens vraiment inconfortable. Laisse le temps faire son travail. Contrairement à ce que tu pourrais croire, il va t’aider à t’ajuster à ton milieu et aux nouveaux défis qui se présentent à toi. Il est normal d’être déstabilisé de temps à autre, mais ce n’est pas une raison pour tout abandonner!

Tu t’entends bien avec tout le monde : aucun con it, aucun accrochage, aucune interaction… Il est donc normal que tu sois aussi populaire et apprécié! Tu es toujours disponible pour tous et chacun à n’importe quelle heure de la journée. Si j’étais toi, je ferais preuve de prudence! À force d’être aussi facilement accessible, certaines personnes pourraient tenter d’abuser de ta confiance et de ta gentillesse!

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Flovent

Zyprexa

(FLUTICASONE)

(OLANZAPINE)

Tu n’es pas facile d’approche. Il faut au moins une à deux semaines avant de commencer à te sizer, avant que tu commences à montrer qui tu es. Et si tu baissais un peu ta garde? En t’ouvrant plus facilement aux autres, tu découvrirais peut-être des gens merveilleux qui méritent que tu leur donnes une chance. Certaines personnes t’ont blessé par le passé, oui, mais tous ceux qui t’entourent ne sont pas mal intentionnés pour autant!

Tu as un appétit de monstre ces temps-ci! Pas une pause ne peut passer sans que tu ailles t’acheter un biscuit, un muffin, des bonbons ou même une pointe de pizza à la cafétéria la plus près! Et tout ça, c’est sans compter l’énorme lunch que tu t’es déjà préparé! Tenterais-tu de noyer tes émotions par hasard? Si c’est le cas, tu devrais changer de technique avant de ne plus entrer dans tes pantalons!

Cipro

Xarelto

(CIPROFLAXACINE)

(RIVAROXABAN)

Quand on est à la recherche de personnes travaillantes et efficaces, tu es clairement au sommet de la liste! Tu règles les problèmes de façon rationnelle et tu accomplis les tâches de façon assidue. Tu es une denrée rare et précieuse et les gens le savent! Ne laisse surtout personne profiter de toi et de tes compétences parce qu’à force d’être surutilisé, tu perdras en motivation et en efficacité!

Ton cœur saigne, littéralement. Assure-toi de le panser comme il faut avec une bonne dose d’amour et d’amitié au cours des prochaines semaines. Tu ne dois pas te laisser déconcentrer par ta peine et ta colère. Tu es plus fort/ forte que toutes ces émotions! Avec le temps, tu oublieras ton mal. Il y aura d’autres occasions de remporter le Carnaval…

Sudafed

D-Tabs

(PSEUDOÉPHÉDRINE)

(VITAMINE D)

Tu es une personne très énergique qui en déplace de l’air! Ta bonne humeur débordante en inspire plus d’un! Toutefois, dès qu’on te retrouve associé à d’autres personnes, tu fais profil bas et on jurerait qu’on t’a enlevé la moitié de ta dose d’énergie si contagieuse. N’aie pas peur d’affirmer qui tu es, m me accompagné! C’est ce qui fait ton charme.

Ton horaire est booké au trois quarts de tour et tu trouves quand même le temps de faire du bénévolat tous les dimanches. Il est beau de te voir aller, de te voir aider ces personnes âgées dans le besoin, de te voir les soutenir pour qu’elles ne se brisent pas en morceaux en tombant. Toutefois, n’oublie pas de penser à toi à travers toutes ces implications. Prendre un peu de temps pour faire du sport ne pourrait te causer de tort!

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