21 minute read
VALEUR SÛRE
V.O.F. LE GUIDE DE LA FAMILLE PARFAITE
Un film de Ricardo Trogi | Du même réalisateur : Le Mirage
QUÉBEC | 2020
VALEUR SÛRE
« Un guide fi lmique qui saisit avec humour l’insoutenable lourdeur de la vie familiale au XXIe siècle. » (P. Blais) Comédie dramatique réalisée par Ricardo Trogi. Scén. : Louis Morissette, François Avard, Jean-François Léger. Mus. orig. : Frédéric Bégin. Int. : Louis Morissette, Catherine Chabot, Émilie Bierre.
SYNOPSIS : Martin est le père de deux enfants : Mathis, le plus jeune qu’il a eu avec Marie-Soleil, et Rose, née d’une première union, une adolescente en pleine crise identitaire. Dans le quotidien de cette cellule familiale reconstituée, tout doit être parfait, du moins en apparence. En découle une pression énorme, car Martin aimerait beaucoup que Rose réponde à ses propres aspirations. Et c’est dans cet environnement que le Presto s’apprête à sauter…
NOTES : En 2020, la tendance, c’est souvent d’imposer à nos enfants nos propres ambitions. Notre progéniture doit avoir les meilleurs résultats dans ses études, dans la pratique d’arts ou de sports. Voilà le topo de base sur lequel le réalisateur Ricardo Trogi et Louis Morissette, acteur et coscénariste, se penchent avec un humour grinçant et où plusieurs se reconnaîtront facilement. (P.B.)
CANDYMAN : LE SPECTRE MALÉFIQUE
ÉTATS-UNIS | 2020
Drame d’horreur de Nia DaCosta. | Int. : Yahya Abdul-Mateen II, Teyonah Parris, Nathan Stewart-Jarrett, Colman Domingo, Tony Todd. Une légende veut que si une personne prononce cinq fois son nom devant un miroir, Candyman viendra la tuer. Anthony McCoy, un artiste visuel dont la carrière stagne, décide de s’inspirer de cette légende pour ses peintures. Ses œuvres ouvriront la porte sur le mystérieux et violent passé de son nouveau quartier.
RÉMINISCENCE
ÉTATS-UNIS | 2021
Suspense écrit et réalisé par Lisa Joy. Int. : Hugh Jackman, Rebecca Ferguson, Thandiwe Newton, Cliff Curtis, Natalie Martinez, Angela Sarafyan. Nick Bannister, un détective privé de l’esprit, navigue dans les eaux troubles et séduisantes du passé en aidant ses clients à retrouver des souvenirs effacés. En cherchant à résoudre la disparition de Mae, il met en lumière un complot violent et doit, fi nalement, répondre à une question vitale : jusqu’où iriez-vous pour ne pas perdre ceux que vous aimez?
SEIZE PRINTEMPS
FRANCE | 2020 | 73 MIN
Comédie dramatique réalisée par Suzanne Lindon. | Int. : Suzanne Lindon. Suzanne a seize ans et s’ennuie avec les gens de son âge. Tous les jours pour aller au lycée, elle passe devant un théâtre où elle rencontrera un homme plus vieux qu’elle qui deviendra son obsession. Ensemble, amoureux, ils pensaient ne plus s’ennuyer. Mais Suzanne sent qu’elle risque de passer à côté de sa vie, celle de ses seize ans.
LA FACE CACHÉE DU BAKLAVA
QUÉBEC | 2021 | 88 MIN
Comédie dramatique écrite et réalisée par Maryanne Zéhil. | Int. : Claudia Ferri, Raïa Haïdar, Jean-Nicolas Verreault, Anick Lemay. Houwayda, Libanaise d’origine, s’est intégrée très rapidement à sa terre d’accueil québécoise, mais Pierre, son amoureux, aimerait qu’elle conserve quelques-unes des valeurs traditionnelles liées à son pays natal. L’arrivée de sa belle-famille ne sera qu’une épreuve supplémentaire face au calme bourgeois sur lequel reposait leur couple.
LE MEILLEUR PAYS DU MONDE
CANADA | 2020 | 110 MIN
Drame réalisé par Ky Nam Le Duc. Int. : Nguyen Thanh Tri, Mickael Gouin, Junior Jean-Baptiste. À la suite de l’élection d’un gouvernement d’extrême droite au Canada, un immigrant et deux réfugiés cohabitent durant une période de grande transformation.
JOSEP
FRANCE · BELGIQUE · ESPAGNE | 2020 | 74 MIN
Film d’animation biographique et historique réalisé par Aurel. | Voix : Sergi López. Février 1939. Submergé par le fl ot de Républicains fuyant la dictature franquiste, le gouvernement français les parque dans des camps. Deux hommes séparés par les barbelés vont se lier d’amitié. De Barcelone à New York, l’histoire vraie de Josep Bartolí, combattant antifranquiste et artiste d’exception.
RAYMOND POIRIER
IMAGE TIRÉE DE LA BD
DE CATHERINE LEPAGE Ce n’est pas facile d’avoir seize ans. On ne se sent plus vraiment adolescent, mais on n’est pas encore adulte. On chemine, entre ce qu’on veut être et ce qu’on croit être, en quête d’amour autant qu’en quête de soi. Prenant l’affiche en juillet, le film Seize printemps nous amène dans ces âges, dans ces voies. En parallèle, pourquoi ne pas également explorer l’adolescence par le truchement de la bande dessinée? SUITE
Années caméléon
Comme porte d’entrée vers ces IMAGE TIRÉE DE BOUÉES années, la scène BD québécoise nous en a offert une fort belle en 2020 : le superbe Bouées de Catherine Lepage (La Pastèque). L’autrice nous amène vers ses seize ans. Vers cette période où l’on fait des choix décisifs, sans toutefois avoir la capacité – ou le recul – pour en mesurer la portée, ou la raison. On choisit, parfois, ce que l’on est en fonction de ce qui pourrait plaire, à des amis, à un amoureux potentiel. Et, adolescente, Catherine voulait plaire. Quitte à changer – de cheveux autant que d’intérêts. Dans un album aux couleurs fluorescentes, on suit l’autrice au fil de quelques idylles amoureuses. Sur fond d’années 1980 ou 1990, on découvre des instants où elle s’oublie un peu et se fond dans l’identité de son partenaire du moment. Entre country et métal. Entre permanente ou coupe garçonne. Entre Dave, Luigi ou Steven. La « p’tite bolée » s’oublie, s’efface, se cherche. Et au fil des planches, l’autrice offre au lecteur une série d’anecdotes, avec la tendresse que fournit le recul des ans, non sans humour et, surtout, avec une grande sincérité. Il faut dire que Catherine Lepage, au fil des récits, a pris l’habitude de se raconter. Dans des ouvrages métissés, entre livres illustrés et bandes dessinées, elle a mis en scène son angoisse, sa dépression, son mal-être – Fines tranches d’angoisse, Zoothérapie, Douze mois sans intérêt (respectivement chez Somme toute et Mécanique générale). Son art est devenu, à sa façon, thérapie. Des moments les plus sombres, elle travaille à tirer du beau, et à le partager. La plongée est douce et amère. Pour l’autrice, on l’imagine. Mais aussi pour le lecteur ou la lectrice qui, peu importe leur âge, ne pourront que retourner, eux aussi, vers ces années, vers ces instants pas toujours beaux, mais bien souvent marquants, vers ces décisions qu’on regrette mais qu’on comprend. Bref, avec Bouées, un livre drôle et émouvant, nostalgique et vrai, Catherine Lepage nous invite à replonger dans cette fin d’adolescence.
Perte de soi
Ce côté « vrai », on le retrouve aussi dans La Grosse laide de Marie-Noëlle Hébert (Éditions XYZ). Le récit a été largement documenté lors de sa sortie en 2019 – amenant l’ouvrage à se retrouver finaliste pour divers prix tels le Prix des libraires ou encore les Bédéis causa. Et avec raison!
Au fil des pages, avec un dessin au crayon de plomb, l’autrice se raconte dans ses moments les plus durs. Là aussi, l’art se fait thérapie : Marie-Noëlle Hébert replonge dans ses souvenirs pour mieux les dépasser, retrouve celle qu’elle voyait alors pour mieux se reconnaître telle qu’elle est réellement ou pour aller au-delà des remarques insidieuses ou des commentaires déplacés ou des propos maladroits. Parce qu’un sujet semblait prendre toute la place : son poids. Quidams, amis ou famille : tous avaient un avis. Jamais de lieux où se réfugier autre que dans la solitude. Jamais d’occasion pour se sentir belle ou pour avoir l’impression qu’on la voyait au-delà de son corps…
Pour dessiner l’album, Hébert fait usage d’un miroir déformant pour se représenter telle qu’elle s’est longtemps vue, et pour que le lecteur la voit telle qu’elle se voyait. La Grosse laide, d’un point de vue pédagogique, permet de comprendre la grossophobie. Par son témoignage sincère et prenant, l’autrice met en exergue ses conséquences. Mais au-delà de cet aspect, La Grosse laide, c’est d’abord et avant tout un récit profondément humain, solide et réussi, qui sonne vrai, et qui est vrai.
Avec sa première BD, Marie-Noëlle Hébert avait osé se livrer, et aller jusqu’au bout de son témoignage. Et ce faisant, elle avait créé l’un des récits incontournables de 2019 pour le 9e art québécois.
IMAGE TIRÉE DE BOUÉES
IMAGE TIRÉE DE LA GROSSE LAIDE
Vers l’âge adulte
Évidemment, les bandes dessinées qui s’intéressent à l’adolescence sont légion. Au fil des années, la thématique a inspiré un grand nombre d’autrices et d’auteurs, ne serait-ce que par la force des émotions ressenties ou le poids marquant des événements vécus.
Pour compléter ce trio de clins d’œil, allons vers Bastien Vivès qui, en 2017, offrait son magnifique Une sœur (Casterman).
Une sœur, c’est le récit d’un été, ce genre de vacances typique du cinéma et de la littérature : celui où l’on quitte la maison pour aller vivre quelques semaines ailleurs. Pour Antoine, ce sera le bord de la mer. En vacances avec ses parents, laissé à lui-même, il se promène, dessine, passe le temps comme il peut, jusqu’à ce que la fille d’une amie de ses parents s’incruste dans son quotidien. Une sœur qui n’en est pas une. Une relation qui chavire le quotidien, d’où l’aventure émerge et qui fait aller trop loin, ou presque.
Antoine enchaîne les premières fois. Avec un trait minimaliste, le récit mêle humour, émotion et sexualité. Par leur richesse, leur psychologie, les personnages sonnent et parlent vrai. L’auteur suscite souvenir et nostalgie chez le lecteur, rythmés par les moments, par les conversations, par la complicité naturelle de ses personnages autant que par les surprises qu’il arrive à créer.
IMAGE TIRÉE DE UNE SŒUR
MOTS CROISÉS
1
2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
HORIZONTALEMENT 3 1. Cinéaste québécois. - Réalisateur de Gaz bar 4 blues. 2. Elle s’est fait remarquer dans Les Bons 5
Débarras. - Acteur français qu’on a vu dans 6
Drôle de drame et Le Vieil Homme et l’enfant. 3. Demande une bonne vue. - Bides. - Atomes. 7 4. Personnage de Johnston McCulley popularisé 8 par le cinéma. - Actrice britannique qui joue dans The Keeping Room. 9 5. Être en action. - Pour écrire. - Crochet. 6. Exclamation. - Film américain de Tibor Takács 10 sorti en 1987 (The…). - Allure. - Infinitif. 11 7. Objet sphérique. - Négation. - Symbole chimique. 12 8. Le grand écran. - Fait sûrement des grimaces. 13 - On disait qu’elle avait les plus beaux yeux du cinéma français. 14 9. Baudet. - Cinéaste français, l’un des représentants de la Nouvelle Vague. - Titane. 15 10. Inventif. - Consultera. - Le premier prix. 11. Histoire d’un film. - Bête. 12. Choisie. - Roman de Kim Thúy. - Il est drôle. 13. Fatigué. - Pionnier du cinéma, il réalisa Le Voyage dans la
Lune en 1902. - Couper (au montage?). 14. Célèbre bataille. - Le James Bond du XVIe siècle. - Pronom. - Personnel. 15. Héros d’une série avec Omar Sy. - Regarde de haut. - Indique le lieu.
VERTICALEMENT
1. Cinéaste américain, il a tourné Nashville en 1975. - Le père (Jean-Pierre) et le fils (Vincent) sont acteurs. 2. Genre musical. - Acteur français, il a joué entre autres dans
Quai des brumes. - Réalisateur de La Beauté du diable avec
Gérard Philipe. 3. Il a joué dans Le Déclin de l’empire américain et dans Les
Invasions barbares. - Qui occasionnent de grosses dépenses. 4. Titre abrégé. - Instrument. - Les stars la font souvent. - Arrivé. 5. Rejeter comme faux. - Prénom de l’acteur Pacino. - Pays d’origine de Julia Roberts. - Ver blanc. 6. Décidés avec autorité. - Déambule. 7. Fleuve français. - Initiales de Garcia, acteur et réalisateur américano-cubain. - Myriapode. 8. Fromage corse. - Île grecque. 9. Cortège pour honorer. - Lady… - Gagnant d’un Oscar pour son rôle dans Mystic River. 10. Répertorier. - Acteur français, il fut lancé par Jean Cocteau. 11. Le matin. - Parfumé. - Coule en Russie. 12. Acteur français, il a fait la narration de L’Homme qui plantait des arbres. - Au milieu du jardin… - Anagramme de noire. 13. Antilopes. - Initiales de l’actrice du 8 horizontal. - Passe sous silence. 14. Une des vedettes d’Ocean’s Eleven. - Saison. 15. Battre. - Conjonction. - Actrice italienne née à Rome en 1934.
SOLUTIONS À LA PAGE 6
NICOLAS LACROIX
LES 20 MEILLEURES
REPRISES DE FILMS
DOSSIER 4 DE 4
Voici le quatrième volet d’une série sur les films que nous considérons comme les meilleures reprises de tous les temps.
L’idée est de lancer la discussion, de vous donner l’envie de revoir les films ou même… de vous apprendre que tel ou tel film est une reprise!
Cette fois, deux classiques de la science-fiction, entre autres…
LE VRAI COURAGE / CENT DOLLARS POUR UN SHÉRIF
2010
Le Vrai Courage
Film réalisé par Joel et Ethan Coen. Distribution : Jeff Bridges, Hailee Steinfeld, Matt Damon. 1969
Cent dollars pour un shérif
Film réalisé par Henry Hathaway. Distribution : John Wayne, Kim Darby, Glen Campbell.
UN OSCARISÉ, L’AUTRE PAS
L’INVASION DES PROFANATEURS (1978)
Un aveu : j’ai vu la reprise avant l’original. Les westerns de John Wayne ne m’ont jamais beaucoup intéressé à une ou deux exceptions près. En les voyant à rebours, il est frappant de constater à quel point ces deux westerns sont proches, même si les frères Coen disaient vouloir adapter le livre de Charles Portis et non refaire le film de 1969.
L’intrigue : une jeune fille dont le père a été assassiné embauche un marshal pour l’aider à amener le coupable devant la justice. Son choix se porte sur Rooster Cogburn, un alcoolique, désabusé et désagréable. En fin de carrière, le rôle a valu un oscar à John Wayne, son seul.
Même si Feff Bridges n’a pas eu l’oscar (sa compagne Hailee Steinfeld en aurait mérité un), son humour dans la version de 2010 est plus réussi, moins vaudevillesque que celui de Wayne. Le film des frères Coen l’emporte mais légèrement et les deux versions valent un coup d’œil.
1978
L’Invasion des profanateurs
Film réalisé par Philip Kaufman. Distribution : Donald Sutherland, Brooke Adams, Leonard Nimoy. 1956
L’Invasion des profanateurs de sépultures
Film réalisé par Don Siegel. Distribution : Kevin McCarthy, Dana Wynter, Larry Gates.
DEUX ALLÉGORIES POLITIQUES TOTALEMENT RÉUSSIES
Deux films adaptés d’un roman de Jack Finney, publié en 1954, où des plantes venues de l’espace remplacent les humains pendant leur sommeil par des copies exactes, mais dénuées d’émotions. Le matériel de base est si fort qu’il a été adapté deux autres fois pour le cinéma, en 1993 et en 2007. Les deux premières adaptations demeurent les meilleures et de bons produits de leur époque respective.
La version de 1956 est généralement interprétée comme une condamnation du maccarthysme, cette chasse aux sorcières anticommuniste pendant laquelle des gens soupçonnaient et dénonçaient leur voisin, avec ou sans raison.
Cette méfiance de nos concitoyens imprègne également la version de 1978, mais cette fois l’allégorie vise davantage la période du Watergate, alors que le gouvernement croit nécessaire de surveiller ceux qui ne pensent pas comme lui. Plus sinistre et plus terrifiante encore, grâce notamment à la couleur (l’original est en noir et blanc), aux effets efficaces réalisés sur le plateau et à l’ambiance générale, le film se termine de façon plus pessimiste que le roman. Deux réussites qui ne souffrent pas de la comparaison.
CENT DOLLARS POUR UN SHÉRIF (1969)
L’INVASION DES PROFANATEURS DE SÉPULTURES (1956)
STAR TREK / STAR TREK : LE FILM
2009
Star Trek
Film réalisé par J.J. Abrams. Distribution : Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana.
Star Trek : le film
Film réalisé par Robert Wise. Distribution : William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley.
1979
LÀ OÙ L’ENTREPRISE N’ÉTAIT JAMAIS ALLÉE AVANT
J.J. Abrams est l’homme qu’Hollywood appelle souvent pour « relancer » une franchise, que souvent pour « relancer » une franchise, que ce soit Mission : impossible, La Guerre des La Guerre des étoiles ou… Star Trek.
Cette fois, sa tâche n’était pas très difficile. Cette fois, sa tâche n’était pas très difficile.
Le premier film adapté de la série télé Le premier film adapté de la série télé culte Patrouille du cosmos était d’une était d’une lourdeur, d’une lenteur et d’un ennui lourdeur, d’une lenteur et d’un ennui assez spectaculaires. C’est un assez spectaculaires. C’est un miracle d’avoir produit autant de miracle d’avoir produit autant de films dans cette franchise. Abrams a donc répété ce qu’il fait Abrams a donc répété ce qu’il fait généralement : il a modernisé le tout, généralement : il a modernisé le tout, rendu l’ensemble plus sexy, plus rendu l’ensemble plus sexy, plus enlevant et s’est associé le fabuleux enlevant et s’est associé le fabuleux compositeur Michael Giacchino. Le compositeur Michael Giacchino. Le scénario de Roberto Orci et Alex scénario de Roberto Orci et Alex Kurtzman réussit même à intégrer Kurtzman réussit même à intégrer cette nouvelle saga dans l’univers cette nouvelle saga dans l’univers déjà existant. Une réussite totale qui déjà existant. Une réussite totale qui laisse le film original dans la poussière laisse le film original dans la poussière (d’étoiles), complètement oublié.
STAR TREK (2009) | LES MEILLEURES REPRISES DE FILMS
STAR TREK : LE FILM (1979)
PIERRE BLAIS LA MUSIQUE AU CINÉMA
FRANÇOIS DOMPIERRE
L’été, saison des vacances, période propice pour enfin prendre le temps de se laisser aller à la découverte de livres touchant nos goûts et nos couleurs dont la biographie, un genre toujours aussi populaire. C’est d’ailleurs ce dernier qui nous amène à nous pencher sur la carrière d’un des plus brillants compositeurs de musique de films québécois, François Dompierre.
L’artiste a effectivement publié en avril dernier, aux Éditions La Presse, une autobiographie intitulée Amours, délices et orgues : récit d’une vie plurielle. L’arrivée en librairie de l’ouvrage est un fort beau prétexte pour revenir sur la carrière de ce musicien-compositeur et surtout sur son travail dans près de 60 longs métrages dont la grande majorité sont évidemment québécois.
François Dompierre voit le jour à Ottawa, en 1943. Influencé par sa mère, il se passionne très tôt pour le piano et développe un fort penchant pour l’improvisation musicale. L’interprétation et la précision pianistique, très peu pour lui. Ses élans d’artiste font qu’il se dirige au Conservatoire de Montréal, là où il rencontre Michel Donato qui deviendra un ami fidèle.
C’est au milieu des années 60 que sa carrière professionnelle se met en branle alors qu’il accompagne au piano la chanteuse Renée Claude dans ses multiples spectacles à travers la province. Au même moment, il fait connaissance avec la bande de réalisateurs qui sévit à l’époque à l’Office national du film (Michel Brault, Claude Jutra, Gilles Groulx). En étant témoin de leur passion pour le septième art, François Dompierre comprend rapidement tout l’aspect créatif qui émane de la composition d’une bande sonore de film. Il démontre alors un vif intérêt pour la chose et, en 1966, à l’invitation de Jacques Godbout qui s’apprête à tourner un premier long métrage, le film Yul 871, il accepte d’en élaborer la musique.
S’ensuivront des dizaines de trames sonores pour le cinéma, toutes composées entre 1966 et 2015, un travail colossal étalé sur près de
| LA MUSIQUE AU CINÉMA FRANÇOIS DOMPIERRE
50 années. Parmi les plus célèbres musiques de films créées par l’artiste, notons celles entendues dans IXE-13 (1971), Bonheur d’occasion (1983), Mario (1984), Le Matou (1985), Les Portes tournantes, Jésus de Montréal (1989), L’Homme idéal (1997) et les deux volets des aventures de Laura Cadieux (1998, 1999). Pour plusieurs de ces titres, des prix Génie et Jutra seront au rendez-vous.
La réputation de François Dompierre franchira les frontières de l’Hexagone puisqu’il sera appelé à quelques reprises à travailler sur des productions étrangères, dont Le Sang des autres de Claude Chabrol, Vent de galerne de Bernard Favre, la coproduction Betty Fisher et autres histoires de Claude Miller et Au plus près du paradis de Tonie Marshall. Du tournage avec Chabrol, il se souvient avec bonheur des repas gastronomiques partagés avec le défunt cinéaste, grand amateur tout comme lui de bonne chère. Car, faut-il le rappeler, Dompierre l’épicurien aime la cuisine avec un grand C. On lui doit d’ailleurs deux livres sur le sujet, publiés en 1994 et 2000, où il étale son amour de la gastronomie sans prétention, lui qui animera avec joie au fil des ans de nombreux ateliers culinaires.
La radio permettra également à ce communicateur hors pair de transmettre ses connaissances sur ses passions, la bouffe et la musique, et ce, durant des années, notamment à Espace musique. Son travail d’orchestrateur sera aussi salué et ses musiques de concerts, nombreuses, feront souvent l’objet d’albums. Son talent se transposera aussi dans l’écriture, lui qui signa avec succès en 2019 la biographie de Monique Leyrac intitulée Le Roman d’une vie.
Mais revenons à sa musique. Quelques projets auront plus particulièrement marqué la carrière de François Dompierre. Citons parmi les plus importants la comédie musicale Demain matin, Montréal m’attend écrite par Michel Tremblay et de nombreuses publicités télévisuelles qui sont devenues des vers d’oreille comme celle de la brasserie Labatt, On est six millions, faut se parler! On retiendra aussi la musique inoubliable de la chanson L’Âme à la tendresse immortalisée par Pauline Julien, son apport unique aux sonorités du Déclin de l’empire américain de Denys Arcand, et sa relecture de Haendel au synthétiseur.
Au final, plusieurs réalisateurs québécois feront souvent appel à François Dompierre, participant du même coup à l’établir comme un incontournable de la musique à l’écran. Nommons les Jacques Godbout, Marcel Carrière, Michel Brault et Denys Arcand principalement. Denise Filiatrault a aussi requis ses services régulièrement jusqu’à ce qu’une embrouille à la suite de l’échec de la sortie en salle de L’Odyssée d’Alice Tremblay, en 2002, nuise à leur amitié. Dompierre se fera alors plus rare pour le septième art, sortant d’une semi-retraite pour signer avec succès les partitions de La Passion d’Augustine de Léa Pool, en 2015. L’année suivante, à juste titre, il reçoit le Prix hommage pour l’ensemble de sa carrière au Gala annuel du cinéma québécois. Un prix mérité qui précède la récente sortie de son autobiographie, ouvrage qui démontre toute sa polyvalence dans le paysage culturel québécois des 50 dernières années.
est six millions, faut se parler! On retiendra aussi la musique inoubliable de la chanson L’Âme à la tendresse immortalisée par LE MATOU (1985)