Le nouveau visage
du
lapin
d’élevage
Olymel Performante, créative et rentable Maïs et soya Les nouveautés Elite
L’agriculture est un mode de vie, pour vous comme pour nous Rencontrez Jacques Au cours de ses 16 années au service de FAC, Jacques a aidé des centaines de producteurs canadiens à bâtir leurs rêves. À l’image de l’équipe FAC, Jacques connaît votre secteur d’activité et souhaite faire votre connaissance.
1-800-387-3232
fac.ca
Jacques DeBlois Directeur principal des relations d’affaires chez FAC
SOMMAIRE ÉDITION SEPTEMBRE 2017
VOTRE VIE
VOS AFFAIRES
VIE COOPÉRATIVE 5 6 8 10
AFFAIRES AGRICOLES 21 22 28 36 38
ENTRE NOUS Ghislain Gervais* MA COOP PAUSE PENSÉE Colette Lebel* Olymel — performante, créative, rentable
14 BMR fête ses 50 ans
Les niches à veaux — plus que des « cabanes » ! Ferme Galyco — les nouveaux visages du lapin d’élevage Production laitière — 4 fermes, 4 modèles de traite Les fibres en alimentation péri-sevrage des génisses Une nouvelle technologie en sélection génétique porcine
40 Laissez entrer la nouveauté
VIE AGRICOLE
dans vos champs de maïs
42 44 46 47
19 Êtes-vous introverti ou extraverti ?
Soya — un départ qui dure trois ans… Citadelle — une année charnière Congrès de l’érable 2017 Les bandes riveraines pour protéger l’environnement et votre capital
AFFAIRES ÉCONOMIQUES 50 ZOOM VOS AFFAIRES Site Web : www.cooperateur.coop Version virtuelle : www.cooperateur.coop/magazine
* For English version, please visit our website at www.cooperateur.coop/en
Olymel
ÊTES-VOUS
PERFORMANTE, CRÉATIVE, RENTABLE
INTROVERTI
22
10 LES
NICHES À VEAUX
PLUS QUE DES « CABANES » !
PRODUCTION
OU EXTRAVERTI ?
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UN DÉPART QUI DURE TROIS ANS…
LAITIÈRE
4 FERMES,
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4 MODÈLES DE TRAITE
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42 COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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VOLUME 46, NO 6 | SEPTEMBRE 2017
Directrice et rédactrice en chef Guylaine Gagnon 514 858-2146 (ligne directe) guylaine.gagnon@lacoop.coop Rédacteur en chef adjoint Patrick Dupuis, agronome 514 858-2044 (ligne directe) patrick.dupuis@lacoop.coop Adjointe à l’édition Marie-Hélène Gaudin 514 384-6450, poste 3513 marie-helene.gaudin@lacoop.coop Révision Georges O’Shaughnessy enr. Ont collaboré à ce numéro Jérôme Auclair, Ghislain Gervais, Étienne Gosselin, Roxanne Henrie, Colette Lebel, André Roy, Marquis Roy
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
Graphiste Simon Fortin Webmestre Ricardo Silva Photographes Normand Blouin, Pierre Cadoret, Martine Doyon, Étienne Gosselin, Studios Drakkar Page couverture Normand Blouin Impression Interweb Inc. Les photos, illustrations et textes publiés dans le Coopérateurr et sur son site Internet ne peuvent être réutilisés sans autorisation.
Publicité Pierre Grinsell | 450 661-8200 info@relationsmedia.ca Correspondance Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada àà:: Coopérateur C.P. 500 Station Youville, Montréal (Québec) H2P 2W2 Tél. : 514 384-6450 | Téléc. : 514 858-2025 Courriel : cooperateur@lacoop.coop Site web : www.cooperateur.coop
Poste-publications, convention n° 40628621 Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec
PHOTOS : PATRICK DUPUIS (HAUT); 123RF
Éditeur Jean-François Harel
Conception graphique Service de la création, La Coop fédérée
110348-09-17
Le Coopérateurr est publié huit fois l’an par La Coop fédérée. Il est l’outil d’information de la coopération agricole québécoise.
ENTRE NOUS
COOP 2.0 GHISLAIN GERVAIS, PRÉSIDENT DE LA COOP FÉDÉRÉE, GHISLAIN.GERVAIS@LACOOP.COOP
PHOTO : MARTINE DOYON
MALGRÉ ce titre, je ne vais pas vous parler de la révolution numérique qui est à nos portes en agriculture. Quoique, avec le mauvais temps qui caractérise l’été 2017, on aurait bien besoin de toute la science pour nous aider à relever le défi quotidien de produire des denrées dans un environnement climatique de plus en plus capricieux. C’est que l’expression 2.0 fait maintenant partie
et force est de constater que le réseau La Coop est en marche. Aujourd’hui, presque toutes les coopératives du réseau ont adhéré à la Vision 2020 présentée l’an dernier, et elles sont en pourparlers de regroupement avec des coopératives voisines. Trois grands regroupements de coopératives devraient déjà voir le jour en 2018, et la mise en
du langage commun et désigne la version améliorée tant d’un produit que d’un service. On dit que le Web 2.0 a favorisé l’échange entre les utilisateurs et la création de réseaux sociaux, et c’est un peu ce que l’on veut faire dans le réseau La Coop. L’an dernier à pareille date, le conseil d’administration de La Coop fédérée faisait rapport du mandat que lui avait confié le réseau des coopératives affiliées à l’issue de la démarche de planification stratégique réalisée l’année précédente. Ce mandat consistait à proposer une voie menant à la réorganisation et à la consolidation ordonnées des coopératives membres, voie qui conduirait à une révision du modèle d’affaires de La Coop fédérée.
place du projet-pilote pour l’établissement d’un nouveau modèle de partenariat entre La Coop fédérée et les coopératives consolidées, permettant de fonctionner selon un modèle sans intermédiaire (one-step model), avance sans encombre. Du courage, de la détermination et de la patience, il en faudra encore beaucoup pour mener à bon port la réorganisation du réseau des coopératives. Mais je sais que nous pourrons compter sur votre compréhension, puisque cette réforme, c’est pour mieux vous servir que nous la faisons. Une réorganisation d’une telle ampleur demandera une révision de la gouvernance des coopératives consolidées et de La Coop fédérée. Un comité de sages, composé de prési-
L’univers des services à la ferme se consolide à la vitesse grand V, et le défi climatique n’est pas le seul enjeu auquel nous devons faire face. Dans ce contexte, les coopératives se devaient de revoir leurs façons de faire pour demeurer des partenaires crédibles et pertinents de nos fermes. J’ai déjà eu l’occasion de vous expliquer le contexte et la nature des changements proposés l’été dernier, mais je crois qu’il est approprié de vous informer de l’évolution de cette transforma-
dents et de vice-présidents du réseau La Coop, accompagne déjà le conseil d’administration de La Coop fédérée dans sa réflexion sur cette réforme. Il apparaît évident que, avec des structures coopératives qui interviendront maintenant dans un espace englobant plusieurs régions, l’enjeu de la proximité avec nos membres sera un défi de taille. Agropur et Citadelle ont su intro-
tion de notre réseau. La Vision 2020 étant le résultat d’une large consultation des instances du réseau, sa présentation a été bien accueillie lors de la réunion
duire une gouvernance adaptée à leur réalité nationale et provinciale, et je suis convaincu que le réseau La Coop saura faire de même, pour
semestrielle 2016. Il faut du courage et être capable de sortir de sa zone de confort pour se réinventer et accepter les risques associés aux changements. Mais être dans les affaires, c’est prendre des risques, et être administrateurs d’une société implique de bien les évaluer afin d’en tirer les bénéfices associés. Vos administrateurs et dirigeants ont clairement démontré, cette année, qu’ils étaient prêts à relever le défi. Nous avons fait le point sur cette réforme lors de la récente assemblée semestrielle,
maintenir cette relation privilégiée qui unit les entrepreneurs agricoles et leurs coopératives depuis près de 100 ans. Bonne fin d’été !
COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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200 MILLIONS $ DE PLUS DANS LES COFFRES DE LA COOP FÉDÉRÉE
La Banque Nationale, le Fonds de solidarité FTQ, Fondaction CSN et Capital régional et coopératif Desjardins investissent 200 millions $ dans La Coop fédérée. Cet investissement, qui prendra la forme d’actions privilégiées, sera versé au capital de La Coop fédérée et permettra de financer des projets d’acquisitions et d’investissements prévus dans son plan quinquennal. Une première tranche de 100 millions $ a déjà été souscrite et une seconde le sera d’ici la fin de 2018. Dans chaque tranche, la Banque Nationale souscrit 45 millions $; le Fonds de solidarité FTQ, 22,5 millions; Fondaction, 17,5 millions; et Capital régional et coopératif Desjardins, 15 millions. « Cet investissement, qui arrive au moment où nous venons de connaître les meilleurs résultats financiers de nos 95 années d’existence, nous aidera à poursuivre notre programme d’expansion au Québec, ailleurs au Canada et même à l’international », a déclaré Gaétan Desroches, chef de la direction de La Coop fédérée.
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OLYMEL INVESTIT 2 MILLIONS $ À RED DEER
Cet investissement servira à réaménager une partie de son usine de transformation de porc de Red Deer, en Alberta. Il permettra de la doter d’installations de fabrication de saucisses fraîches pour le marché de l’Ouest canadien. Cette nouvelle activité de surtransformation nécessitera le réaménagement des installations de réfrigération et l’ajout de nouveaux équipements. Les travaux permettront la création d’une vingtaine d’emplois, qui s’ajouteront aux plus de 1400 emplois actuels. Cet investissement fait partie d’un plan d’affaires visant une plus grande pénétration du marché de l’Ouest canadien avec des produits fabriqués au Canada et dont la demande est croissante. En outre, cette nouvelle activité à Red Deer réduira le temps de transport nécessaire pour approvisionner ce marché.
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TROIS FUSIONS AU SEIN DU RÉSEAU
Le 6 juillet dernier, les membres de La Coop Saint-Alexandre-de-Kamouraska se sont réunis en assemblée générale extraordinaire et ont voté pour une fusion avec La Coop Agriscar. La date d’entrée en vigueur de cette association sera le 1er novembre 2017. La Coop des Cantons, La Coop Compton et VIVACO groupe coopératif fusionneront également leurs activités à compter du 1er novembre. Aussi en mode fusion, Agrivert, Agrodor, Profid’Or et Univert ont approuvé le regroupement de leurs activités. La nouvelle entité créée, La Coop Novago, verra le jour le 8 avril 2018. L’objectif de ces fusions est de créer de véritables piliers économiques régionaux, de maximiser l’offre de service et d’optimiser les coûts pour faire face à la concurrence et à la mondialisation. Photo : Michel Désy, président d’Agrivert, Jean-Nil Laganière, président de La Coop Univert, Harry Reber, président de La Coop Agrodor, et Robert Perreault, président de La Coop Profid’Or.
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L’AGRICULTURE DES ANNÉES 1700 À 2040 ET PLUS…
L’ingénieur, producteur agricole et auteur Noël Vinet vient de faire paraître un ouvrage de 300 pages sur l’agriculture aux temps jadis et… futur ! Ce livre, dont la préface est signée par le président de La Coop fédérée, Ghislain Gervais, est issu d’un « travail de recherche mi-historique, mi-documentaire activiste », note celui-ci. En effet, on trouve dans ses pages un peu de tout, à commencer par des passages bien sentis sur l’engagement et la passion des « héros de la terre », les agriculteurs. Plus longuement, l’ouvrage traite des chevaux, de la machinerie ancienne, des premiers tracteurs et de l’agriculture de proximité, avec ses techniques novatrices pour contrer une foule de problèmes contemporains, comme la compaction des sols ou le surendettement. Visionnaire, Noël Vinet fait partager ses connaissances dans une approche engagée et pragmatique, en présentant aux agriculteurs et à la relève des solutions de rechange pour « permettre à l’agriculture d’exister bien au-delà de 2040 », souligne-t-il. Fruit de deux ans d’effort, ce livre peut être commandé en ligne à www.agriculture-foresterie.com.
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a Conseils sur l’utilisation prudente des
antimicrobiens, 2014. L’Association canadienne des mÊdecins. b DonnÊes sur le fichier.
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PAUSE-PENSÉE
BÂTIR UN MONDE MEILLEUR
EN 2007, une mission pour SOCODEVI m’ame-
Par opposition au vivremieux, qui sous-entend vivre avec toujours plus, donc en extrayant davantage de ressources, le bien-vivre s’incarne dans une relation respectueuse avec la terre.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
nait en Bolivie. C’était un an et demi après l’élection d’Evo Morales à la tête du gouvernement. La Bolivie était alors en pleine effervescence. Les mouvements indigènes, fortement mobilisés, s’étaient organisés en une formation politique crédible et avaient réussi à faire élire un des leurs à la présidence du pays.
la préservation des écosystèmes. Ainsi, on a établi que le respect de la nature doit avoir préséance sur les gains économiques qu’il est possible d’en tirer. L’État se donne d’ailleurs une responsabilité de fiduciaire (et non de propriétaire) sur les ressources naturelles. Par exemple, la nouvelle Constitution stipule que la terre doit remplir une fonction sociale et
De passage à La Paz, j’étais allée voir le film Cocalero. On y racontait l’histoire de Morales, ce cultivateur aymara qui avait promis de changer le modèle néolibéral et qui voulait reconnaître, dans une nouvelle Constitution, les droits des autochtones, tout comme ceux de plusieurs groupes militant pour un monde plus égalitaire, notamment des coalitions féministes et des syndicats. À mon retour au Québec, la vie reprenant son cours normal, mon intérêt pour l’actualité bolivienne s’est estompé peu à peu… jusqu’à ce que je reçoive le numéro de juin 2017 de la revue Relations. Le politologue Denis Langlois, professeur à l’Université d’Ottawa, y fait le
économique et qu’il est interdit d’en faire un objet de spéculation. De plus, on limite à 5000 ha la superficie qu’une personne peut désormais s’approprier. Le bien-vivre s’appuie par ailleurs sur une vision du temps qui ne serait pas linéaire, comme nous le concevons habituellement, mais plutôt cyclique. On a donc prévu, dans la Constitution, des clauses sur la reconnaissance et la prise en compte des cycles écosystémiques. Par respect pour la nature et par souci pour sa pérennité. Manifestement, le modèle bolivien est en rupture avec notre mode de pensée à l’occidentale. Loin de moi l’idée de faire de Morales
point sur l’inspirante révolution qu’a connue la Bolivie depuis l’élection de Morales. Tout d’abord, la nouvelle Constitution, promulguée en 2009, consacre la plurinationalité de l’État bolivien et fait la promotion d’un monde plus juste. Quelques nationalisations, notamment dans le secteur des hydrocarbures, apportent de nouveaux revenus à l’État, lui permettant d’offrir à tous les Boliviens des programmes en matière de sécurité sociale, d’éducation et de santé. Mais la nouvelle Constitution va beaucoup plus loin. Elle reconnaît une notion chère à de nombreux peuples autochtones partout dans
une icône de la perfection, et de la Bolivie un paradis. Qu’il me soit seulement permis de souligner la grande sagesse à la base des nouvelles règles de l’État bolivien. Dans le Nord, chacun s’affaire à réaliser un certain nombre d’actions touchant l’un ou l’autre des aspects du développement durable, et on s’en félicite. Mais il ne s’agit bien souvent que de cataplasmes. L’approche bolivienne a le mérite de clarifier, en amont, une vision universelle forte, engageante et partagée, qui donne du sens et de la cohérence aux décisions. Saluons donc les avancées des pays en
le monde : le bien-vivre (vivir bien). Par opposition au vivre-mieux, qui sous-entend vivre avec toujours plus, donc en extrayant davantage de ressources, le bien-vivre s’incarne dans une relation respectueuse avec la terre. Il met en interdépendance et en réciprocité tous les êtres vivants et toutes les composantes de la nature, ce qui suggère un certain lien de responsabilité mutuelle. On a donc inclus dans cette nouvelle Constitution des clauses permettant d’assurer
développement qui cherchent à créer plus d’inclusion, plus de solidarité entre les peuples et plus de respect pour notre planète. Car finalement, leur visée, c’est de bâtir un monde meilleur. Et justement, si l’on en croit le thème du dernier Sommet international des coopératives, « Bâtir un monde meilleur » est aussi notre ambition à nous, qui faisons partie du monde coopératif. Voilà qui devrait justifier que l’on s’intéresse à ce qui se passe en Bolivie.
PHOTO : MARTINE DOYON
COLETTE LEBEL, AGRONOME ET DIRECTRICE DES AFFAIRES COOPÉRATIVES, LA COOP FÉDÉRÉE COLETTE.LEBEL@LACOOP.COOP
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Forte d’une année record en 2016, Olymel a plus que jamais des visées mondiales. L’entreprise a investi un demi-milliard de dollars ces dernières années pour renforcer son positionnement au Canada et à l’échelle du globe. Puisque l’année en cours s’annonce aussi très bonne, quels sont les objectifs d’affaires d’Olymel ? Entretien avec son président-directeur général, Réjean Nadeau. PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICK DUPUIS, AGRONOME, ET GUYLAINE GAGNON
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
PHOTOS : PATRICK DUPUIS
Olymel
Performante Créative Rentable
VIE COOPÉRATIVE |
Lors de notre dernier entretien, Olymel était à la recherche d’un partenaire majeur. En a-t-elle trouvé un ? Pas encore. Le processus est en cours. Nous sommes à la recherche d’un partenaire financier et stratégique. C’est-à-dire qu’en plus d’apporter des capitaux, ce partenaire s’impliquerait de façon stratégique, en favorisant des synergies de mise en marché, par exemple. Dans quelle proportion ce partenaire pourrait-il être impliqué dans Olymel ? On cherche un partenaire majeur, mais non pas majoritaire. La volonté du conseil d’administration de La Coop fédérée est très claire : on veut demeurer fortement majoritaire d’Olymel. Qui sont, à ce jour, les actionnaires d’Olymel ? Il y a La Coop fédérée, le Groupe Brochu, la famille Trahan et le Groupe Robitaille. Au cours des dernières années, Olymel a fait plusieurs acquisitions (ATrahan, Groupe Robitaille, La Fernandière, Pinnacle Farms, en Alberta) et investissements (Saint-Esprit, Vallée-Jonction, Saint-Henri-de-Lévis, Saint-Damase, dans la volaille, etc.). Pourquoi ? Olymel est le leader canadien de la transformation du porc et de la volaille. Nous sommes aussi un acteur majeur en matière d’exportation de porc à l’échelle mondiale. Ces acquisitions et investissements servent à soutenir notre croissance et à maintenir notre position de leader, ici comme ailleurs dans le monde. Cela nous a également permis de réorganiser de façon importante notre secteur du porc frais au Québec. Comment Olymel gère-t-elle cette croissance ? Olymel a démontré au fil des ans qu’elle a toujours réussi à aller chercher le meilleur des entreprises dont elle faisait l’acquisition. Olymel en est chaque fois ressortie plus forte et plus riche. De plus, faut-il le préciser, nous investissons dans des domaines que nous connaissons bien : le porc et la volaille. Nous sommes donc capables d’intégrer ces nouveaux volumes d’affaires sans grands risques. Quels sont les plus grands défis d’Olymel pour les cinq prochaines années ? Le plus grand défi pour Olymel, et pour beaucoup d’entreprises au Québec et au Canada, c’est la maind’œuvre. L’industrie dans laquelle nous évoluons en a beaucoup besoin. Nos acquisitions et investissements des dernières années ont créé de très nombreux emplois, et puisque le taux de chômage a beaucoup diminué – ce qui est une bonne chose en soi –, il faut être en mesure d’attirer et de retenir cette maind’œuvre. Nos équipes y travaillent d’arrache-pied.
OLYMEL EN BREF ■
Exportations : dans plus de 65 pays
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Chiffre d’affaires : 3,160 milliards $ en 2016, 355 millions de plus qu’en 2015
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Employés : 11 500 au Canada, dont 8000 au Québec
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Capacité d’abattage : 140 000 porcs et 2,1 millions de volailles par semaine
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Actifs principaux : 24 usines (abattoirs, viandes transformées) et centres de distribution, ainsi que des fermes d’élevage situées surtout au Québec, mais aussi au Nouveau-Brunswick, en Ontario, en Saskatchewan et en Alberta
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Siège social : Saint-Hyacinthe
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Actionnaires : La Coop fédérée (majoritaire), Groupe Brochu (Beauce), Famille Trahan (Mauricie), Groupe Robitaille (Estrie)
L’autre enjeu important, c’est de soutenir notre croissance, afin qu’Olymel demeure leader au Canada et un acteur important sur l’échiquier mondial. Les pays importateurs sont de plus en plus exigeants; par exemple, la Chine et la Russie, notamment, interdisent la ractopamine. Comment Olymel arrive-t-elle à bien se positionner ? Nous avons toujours fait preuve d’une très grande capacité à répondre aux exigences, même les plus sévères, de tous nos clients. À preuve : les Japonais, probablement les plus exigeants au monde, font affaire avec nous depuis très longtemps. Et nos parts de marché dans ce pays augmentent. Nous sommes, bien sûr, à la merci de certaines décisions politiques indépendantes de notre volonté. Pensons à la Russie, qui a fermé ses frontières aux exportations canadiennes de porc en raison de la position qu’a prise le Canada dans le conflit en Ukraine. L’approvisionnement en porc est-il également un enjeu ? Oui. Quand on est dans le secteur des animaux vivants, ce sera toujours un défi, tant en matière de quantité que de qualité. La Chine est un marché très convoité. Olymel y occupe-t-elle une place de choix ? Olymel est le premier exportateur canadien de porc en Chine, ce qui a contribué aux bons résultats financiers que nous avons connus en 2016 et que nous connaissons actuellement. Nous ne sommes toutefois pas à l’abri de certaines décisions, comme celle concernant notre usine de Vallée-Jonction*. Nous travaillons à régler ce dossier, car il n’y a aucune raison pour que le porc produit dans cette usine ne soit pas à nouveau approuvé sur ce marché. COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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Selon vous, quels seront les prochains marchés d’exportation à viser dans le porc ? L’important, c’est de maintenir nos positions sur nos marchés actuels, que ce soit les marchés intérieurs – Canada, États-Unis, Mexique – ou les marchés de l’Asie du Sud-Est, particulièrement le Japon, un acteur majeur dont il faut bien s’occuper. La Chine, avec sa population, restera bien sûr un importateur de produits. En Corée du Sud, l’entente qui avantageait les États-Unis sur le plan des tarifs est en train de s’estomper. D’ici deux ou trois ans, nous serons à égalité avec eux. C’est un marché très intéressant pour Olymel. Le Vietnam – même s’il faisait partie du PTP [Partenariat transpacifique], malheureusement remis en question – et les Philippines sont des pays consommateurs de porc qui auront besoin d’en importer.
Nous investissons dans des domaines que nous connaissons bien : le porc et la volaille.
Que dire des marchés intérieurs, au Canada notamment ? Notre positionnement sur les marchés intérieurs, que ce soit au Canada ou aux États-Unis, est très bien établi. Nous avons depuis longtemps noué des partenariats importants dans le porc et la volaille avec des clients majeurs, notamment dans le domaine des services alimentaires, avec nos produits transformés. Pour la volaille, nous sommes d’ailleurs le principal fournisseur de toutes les grandes chaînes de restauration rapide, à l’exception de McDonald’s au Canada. Pour ce qui est du détail dans le porc et la volaille, nous avons conclu des ententes au cours de la dernière année avec Costco, dont nous devenons un très important fournisseur. Cela dit, le marché intérieur est à maturité et offre peu d’occasions de croissance. D’où l’importance pour nous d’être performants à l’exportation. Est-ce que la renégociation de l’ALÉNA constitue une menace pour Olymel ? Dans le porc, toute menace à la libéralisation du commerce nous déplaît. Il faut savoir que les échanges dans ce secteur, entre le Canada et les États-Unis, datent de bien avant l’ALÉNA. Ce sont des marchés complémentaires. Les États-Unis exportent au Canada et nous, on exporte là-bas. Quant à la volaille, c’est un produit contingenté, et les États-Unis font certaines pressions pour en libéraliser le marché. Il faut aussi savoir que la balance commerciale entre les deux pays, tous produits agroalimentaires confondus, est nettement en faveur des États-Unis. Il nous faut demeurer vigilants. Y aurat-il des impacts majeurs ? On ne le sait pas encore.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
Et en Europe ? Un jour, oui. Mais les règles de l’accord avec le Canada ne sont pas encore toutes déterminées. À l’inverse des pressions contre l’ALÉNA, toute action visant à libéraliser les marchés du porc est accueillie de façon positive. Nous sommes très avancés au chapitre des normes exigées en usines. Nous sommes donc sur le point de pouvoir exporter sur le Vieux Continent. Ce ne seront pas des quantités énormes, mais c’est un pas dans la bonne direction. Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à exiger des normes de bien-être animal et l’absence d’utilisation d’antibiotiques dans les élevages. Comment Olymel répond-elle à cette demande ? Notre politique de bien-être animal fait de nous des leaders dans l’industrie. Elle couvre toutes les étapes de la filière, de la ferme à l’abattoir en passant par le transport. Nous avons d’importants projets d’investissements au cours des prochaines années, pour mettre à niveau les cages de gestation. Les Fermes boréales sont déjà conformes. Toute la question du transport est également en révision. L’insensibilisation au CO2 dans nos usines remplace graduellement l’assommage traditionnel. Pour l’usage d’antibiotiques, nous sommes conformes aux normes très sévères de l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Nous développons des niches de produits qui exigent l’élevage de porc et de volaille sans antibiotiques. Ce sont de petits marchés, mais en croissance. La règlementation sur l’usage d’antibiotiques est beaucoup plus sévère au Canada qu’aux États-Unis ou en Europe. Il faut donc faire beaucoup plus ici pour pouvoir se déclarer « sans antibiotiques ». *Récemment, du porc produit à l’usine de Vallée-Jonction n’a pu être exporté en Chine, car les autorités de ce pays ont statué qu’il contenait de la ractopamine, substance utilisée pour accélérer la croissance des animaux d’élevage qui est interdite dans ce pays.
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| VIE COOPÉRATIVE
ans TEXTE DE PATRICK DUPUIS, AGRONOME, ET GUYLAINE GAGNON
BMR ne serait pas BMR sans ses marchands. Et les marchands, que resterait-il d’eux sans leur clientèle ? Depuis ses débuts, en 1967, BMR a misé sur le service, la présence en région, la proximité avec les gens. Une formule gagnante qui a su résister à toutes les vagues, de l’arrivée des grandes surfaces à l’invasion américaine. Le Coopérateur a rencontré Serge Rousseau, fils du fondateur, qui nous a raconté, à travers son vécu et son regard lucide, un brin du passé de ce grand groupe d’entrepreneurs québécois.
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1. Marc Rousseau, fondateur du Groupe BMR. 2. Serge Rousseau est fier de voir l’entreprise fondée par son père tenter de s’étendre à l’échelle canadienne grâce à son acquisition, en 2015, par La Coop fédérée.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
BMR a vu le jour sur le boulevard CuréLabelle, dans le quartier Chomedey, à Laval. Installé dans le modeste bureau de sa quincaillerie, Marc Rousseau, fondateur du groupe, voyait déjà grand. Lorsqu’il inaugura son magasin, au début des années 1960, il avait tenu à ce qu’on inscrive « Bienvenue » en plusieurs langues sur une affiche. « Les Chinois s’en viennent », disait-il alors, visionnaire. « Il n’avait pas tort », se rappelle Serge Rousseau, qui devint propriétaire du magasin au décès de son père, en 1986. « Quand j’ai commencé à travailler pour lui, plusieurs années plus tôt, je lui ai demandé ce que je pouvais prendre, ce dont je pouvais m’occuper. Il m’a répondu : “Tu peux prendre ce que tu veux, mais laissesen pour les autres” », dit Serge. C’était la philosophie de la quincaillerie, poursuit l’homme de 75 ans, toujours plein de vigueur – partager et offrir un service impeccable à la clientèle. « C’était comme ça : service, service, service. Je courais toute la journée et je trouvais toujours ce dont le client avait besoin. Parfois, épuisé, je voulais tout laisser tomber, mais le lendemain, je repartais de plus belle. »
Marc Rousseau était un homme d’une grande simplicité. « Il aimait tout le monde, raconte son fils. Il était le même, avec les rois comme avec les gars dans la rue. Cette façon de voir le monde m’a été transmise tout jeune. Je pense que la vie, c’est ça. »
LE MARCHAND D’ABORD, PEU IMPORTE SA TAILLE BMR, comme tant d’autres entreprises, a gagné ses parts de marché une à une. Tout commence donc en 1967. À l’époque, l’Association des marchands de matériaux de construction de la province de Québec (aujourd’hui l’ADMACQ : Association des détaillants de matériaux de construction du Québec) tenait chaque année son congrès dans un hôtel du centre-ville de Montréal. « Mon père propose alors aux membres de former un regroupement d’achats, raconte Serge. Si on se regroupe, disait-il, on pourra un jour acheter du bois directement aux moulins et dans l’Ouest canadien. L’idée est lancée. » « Que ceux qui sont intéressés se rendent à mon bureau demain matin, avec chacun 2500 $ », ajoute alors Marc Rousseau. Le lendemain, cinq marchands de
matériaux de construction sont au rendezvous et se joignent à lui. Union Six voyait le jour. Elle adoptera, moins d’un an plus tard, le nom de BMR, pour Bois, Matériaux et Rénovation – et non pas pour Bois Marc Rousseau, comme certains le pensaient et le pensent encore aujourd’hui. Outre Marc Rousseau, Union Six rassemblait René Lortie, Clément Létourneau, Bona Major, Georges Bertrand et François Lespérance. De courageux entrepreneurs, prêts à changer les choses. Le marché des matériaux de construction n’était pas alors ce qu’il est aujourd’hui. L’entrepreneur indépendant avait du mal à acheter du bois sans passer, dans l’est du pays, par deux entreprises qui contrôlaient le commerce du bois d’œuvre, Daigle Lumber et Bock et Tétrault. « On ne pouvait pas non plus acheter dans l’Ouest canadien sans passer par elles, explique Serge. Jusqu’à ce qu’un moulin [de l’Ouest] nous le permette en raison de notre volume d’achats, car nous étions alors une quinzaine de marchands. »
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4 3. Modestement situé sur le boulevard Curé-Labelle, dans le quartier Chomedey à Laval, Marc Rousseau voyait déjà grand.
LA FORCE DU GROUPE La grande force de BMR, à travers les années, repose sur l’aide qu’elle a toujours apportée à ses marchands. « L’entreprise est dirigée par eux et elle existe pour eux, soutient Serge Rousseau. Aux yeux des dirigeants, il n’y avait pas de petits ou de gros marchands. Tous étaient traités de la même manière. » « Aujourd’hui, seul, je n’aurais pas assez de pouvoir d’achat, poursuit l’entrepreneur. En général, c’est préférable de se regrouper. BMR, n’est-ce pas, à juste titre, la force du groupe? » Le recrutement des marchands s’est réalisé grâce aux efforts soutenus des membres d’Union Six. Ces derniers partaient en véritable pèlerinage à travers le Québec pour tenter de convaincre des entrepreneurs d’adhérer à l’enseigne BMR. Serge Rousseau est aujourd’hui très fier de voir Groupe BMR, acquis par La Coop fédérée en 2015 et sous la direction actuelle de Pascal Houle, tenter de s’étendre dans le reste du Canada, après le Québec, l’Ontario, les Maritimes et même Saint-Pierre-et-Miquelon. « J’ai travaillé très fort pendant 45 ans, de 15 à 18 heures par jour, rappelle celui qui
4. Pour BMR, tout commence en 1967. C’est l’année de l’Expo, une période où la société, à tout niveau, est en pleine effervescence. Une décennie plus tard, Unimat voit le jour.
5 a déjà siégé au conseil d’administration du Groupe. Quand je vois un camion BMR sur la route, je me dis, un peu nostalgique, qu’il y a une partie de moi là-dedans. »
5. Au début des années 1950, Marc Rousseau travaillait pour Goineau et Bousquet. Des clients lui disent alors qu’ils l’encourageraient s’il se lançait dans les affaires. Ce qu’il fait en 1953-1954, en achetant une petite scierie.
BMR ET RONA : L’IMPOSSIBLE MARIAGE Près d’une quinzaine d’années après la fondation du groupe, BMR et Rona entrent en pourparlers. Un projet de fusion est sur la table. Les deux entreprises veulent mettre en commun leur expertise : BMR, dans les matériaux; Rona, dans la quincaillerie. La résultante serait dotée d’une force colossale. Mais voilà, qui allait mener le navire? « De forts égos ont entraîné une chicane qui a fait éclater l’entente », souligne Serge Rousseau. COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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| VIE COOPÉRATIVE
L’AVÈNEMENT DES GRANDES SURFACES Les premiers magasins à grande surface voient le jour en 1993. La concurrence qu’ils font aux petits établissements est féroce. Serge et son frère, avec qui il est associé, s’inquiètent. Ce dernier, ne croyant pas que leur entreprise s’en sortira, vend ses actions à Serge, qui décode autrement le message du marché et y répond en ouvrant deux magasins satellites. « Je voulais être présent là où les gens vivent », dit-il avec conviction. L’effet des grandes surfaces ne sera pas venu à bout de son enthousiasme.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
LA COOP FÉDÉRÉE L’achat de Groupe BMR par La Coop fédérée, en 2015, marque un tournant dans l’histoire de l’entreprise, qui célèbre cette année son cinquantenaire. Les défis demeurent nombreux. « Le monde a changé. Nous sommes dans une nouvelle ère. C’est pourquoi il faut nous tenir plus que jamais. On a besoin des autres. Tout est possible, pourvu qu’un groupement d’achat nous soutienne. La philosophie du fondateur de BMR – le marchand et les clients d’abord, et la loyauté envers les fournisseurs – tient toujours aujourd’hui », dit Serge Rousseau en tournant les yeux vers une toile représentant son père dans la force de l’âge. L’homme est fier et heureux du cheminement de l’entreprise qu’il a vu naître. « Il n’y a rien que j’aimerais plus que de voir La Coop fédérée en faire un succès extraordinaire », dit-il. Son fils François, troisième génération, travaille aussi très fort. Comme son père et son grand-père, il ne compte pas ses heures. « Il y aura toujours un bel avenir pour ceux qui veulent travailler et qui aiment ce qu’ils font », conclut Serge Rousseau.
PHOTO : GUYLAINE GAGNON
La technologie et le Web amènent de nouveaux défis. Parce que les gens peuvent acheter en ligne, il faut leur offrir autre chose en magasin.
Peu de temps après, Rona lance une nouvelle enseigne : Le Rénovateur, spécialisé dans les matériaux. Plusieurs marchands BMR troquent leurs couleurs au profit de ce concurrent. Certains prédisent même la fin de BMR. C’était mal connaître l’entreprise. L’avenir le prouvera d’ailleurs avec éloquence. Quelques présidents se succèdent à la tête du Groupe. Les affaires progressent. Le chiffre d’affaires franchit le cap des 100 millions $. Puis Groupe BMR se lance dans la distribution de produits de quincaillerie en 1997, ce qui lui donne un nouveau souffle et en fait un acteur d’importance sur l’échiquier de la rénovation au Québec.
« Oui, parfois, c’est plus cher dans un magasin de 5000 pi2 que dans une grande surface de 100 000 pi2, » convient le fils du fondateur, et le consommateur le sait. « Mais dans un magasin à dimension humaine, comme chez BMR, on ne se fait pas dire : “Allée 4.” Ce sera plutôt : “Venez, je vais vous montrer, et voici comment ça fonctionne.” Si tu offres ce service-là, la personne reviendra toujours te voir. Il y a de plus en plus de place pour les petites entreprises capables d’offrir un service en magasin, et c’est ce qui fait notre force. » La technologie et le Web amènent de nouveaux défis. Parce que les gens peuvent acheter en ligne, il faut leur offrir autre chose en magasin. Serge Rousseau précise que nombre de consommateurs apprécient encore grandement le contact humain. Les technologies redéfiniront notre façon de commercer. L’ère des grandes surfaces ne durera peut-être pas éternellement, croit-il. « Pour de petits achats réguliers, entre autres, ça ne convient pas toujours. La grande surface, c’est le volume. »
UNE ÉQUIPE AU SERVICE DES PROJETS DES
QUÉBÉCOIS DEPUIS 1967
| VIE COOPÉRATIVE
BMR et Unimat au fil du temps... 1960
1961
O BMR crée sa propre série télévisée consacrée au bricolage.
1979
1962
1963
1964
1999
1978
1977
1981
1976
1975
1974
O Création de ses marques privées.
1982
1983
1984 O Chiffre d’affaires : 100 millions $.
1997
1995
2001
O 50e anniversaire du Groupe. Nommé entreprise de l’année aux Mercuriades 2017. 325 magasins, 8000 employés, une présence dans 5 provinces canadiennes, 32 000 produits et un chiffre d’affaires de 1,7 milliard $.
2002
1971
1970
1996
1985
2003
O Chiffre d’affaires : 130 millions $. Un an plus tard, BMR comptera 140 marchands.
1986
1987
1989
O L’entrepôt de Trois-Rivières distribue désormais des matériaux.
1994
1993
O Unimat remplace l’enseigne Coop.
2004
1988
2005
2006
1992
1991
1990
O 175 marchands. Le siège social emménage à Boucherville. Chiffre d’affaires : 700 millions $.
2007
2008 2009
O Création des centres de décoration Inov et des magasins-écoles.
O Valérie Taillefer est l’« ambassadrice design » pour BMR et Unimat.
2017 2016
O Joyeux 40e anniversaire, Unimat!
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1969
O Chiffre d’affaires : 1 million $
1972
1973
1968
O Le Groupe compte 30 marchands. La construction de maisons décline. L’ère de la rénovation commence.
O La quincaillerie fait son entrée chez BMR. L’entreprise se démarque en créant un catalogue électronique.
1998
1967
O Fondation de Groupe BMR
O Lancement de l’enseigne Unimat.
2000
1966
O Lancement du service de la quincaillerie de La Coop fédérée à Trois-Rivières.
Légende O BMR O Unimat
1980
1965
COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
O La Coop fédérée acquiert Groupe BMR. L’entreprise mène ses activités sous quatre enseignes : Unimat, BMR, Agrizone et Potvin & Bouchard.
2015
2014
O Hugo Girard devient ambassadeur de BMR. Création d’Agrizone. L’enseigne se déploiera au Québec, en Ontario et dans les Maritimes.
2013
2012
2011
O Le réseau La Coop dessert 175 quincailleries et centres de rénovation partout au Québec, en Ontario et au NouveauBrunswick. Chiffre d’affaires : 250 millions $.
2010
VIE AGRICOLE |
Pierrette Desrosiers, psychologue du travail et coach spécialisée en milieu agricole
Êtes-vous introverti ou extraverti ? TEXTE DE GUYLAINE GAGNON
ILLUSTRATION : ISTOCK
On dit des introvertis qu’ils pensent trop et sont ennuyeux. Quant aux extravertis, on dit d’eux qu’ils parlent trop et sont superficiels. C’est toutefois une façon simpliste et peu nuancée de définir ces deux types de personnalité, selon Pierrette Desrosiers, psychologue du travail. « D’abord, il faut préciser que cette dimension est importante, mais qu’elle n’est pas la seule à considérer lorsqu’on définit la personnalité d’une personne », dit-elle. De plus, quel que soit votre type, introvertis et extravertis sont nécessaires dans la société. Il faut juste bien se connaître et choisir l’environnement qui nous convient le mieux. Comment définit-on chacun de ces comportements ? « On les caractérise selon sa source d’énergie sur un continuum », répond Pierrette Desrosiers. C’est-à-dire : comment la personne se ressource-t-elle ? Dans la solitude ou entourée de gens ? Vous l’aurez deviné, l’introverti se ressource dans la solitude, et l’extraverti fait le plein d’énergie entouré de gens. « On dit que l’introverti est dans la réflexion, alors que l’extraverti est dans
l’action », ajoute la psychologue. Entendonsnous, tient-elle à préciser : ça ne veut pas dire que l’introverti n’agit pas et que l’extraverti ne réfléchit pas. « En psychologie, on utilise les termes “tendance à l’introversion” et “tendance à l’extraversion”. Rares sont les gens qui possèdent un de ces traits à 100 % », dit-elle.
PLUS D’INTROVERTIS OU D’EXTRAVERTIS EN AGRICULTURE ? Y a-t-il plus d’introvertis que d’extravertis dans les fermes ? Il n’existe pas de statistiques à ce sujet. Toutefois, les agriculteurs qui sont très impliqués dans différentes organisations, participent à tous les colloques, sortent souvent et y prennent plaisir sont davantage des extravertis. « Dans une équipe, c’est un avantage d’avoir les deux types de personnalité,
MYTHES CONCERNANT LES EXTRAVERTIS ■
L’EXTRAVERTI NE SE SOUCIE QUE DE LUI-MÊME.
Bien qu’il aime être la vedette, il peut être aussi soucieux et attentif aux sentiments des autres. ■
L’EXTRAVERTI EST INTENTIONNELLEMENT DÉRANGEANT.
Si l’on place un extraverti dans un environnement où tout le monde travaille en silence et est concentré sur des tâches méticuleuses, probablement que son exubérance sera dérangeante. Toutefois, s’il est placé dans un contexte qui lui permet de briller, ce qui était un défaut deviendra un atout ! ■
LES BONS ORATEURS SONT DES EXTRAVERTIS.
En vérité, 50 % des conférenciers sont des introvertis. L’introverti n’a pas de mal à parler devant 300 personnes, mais après il aura besoin de se retrouver seul. Il n’ira pas au cocktail qui suit la conférence pour parler de la pluie et du beau temps avec tout le monde. ■
LES BONS LEADERS SONT TOUS DES EXTRAVERTIS.
On retrouve aussi chez les bons leaders les qualités d’un introverti : ils savent écouter, laissent la place aux employés qui sont proactifs et créatifs, et ne se sentent pas menacés.
COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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| VIE AGRICOLE
MYTHES CONCERNANT LES INTROVERTIS ■
L’INTROVERTI EST UNE PERSONNE TIMIDE.
Il a juste besoin de recharger son énergie dans la solitude. Y a-t-il des introvertis timides ? Oui, mais il ne faut pas interpréter comme de la timidité leur désir moindre d’activités sociales en grand groupe. Le timide, quant à lui, aimerait avoir des relations avec les autres, mais il a peur du jugement social et appréhende les nouveaux groupes. ■
L’INTROVERTI N’AIME PAS PARLER ET VEUT TOUJOURS ÊTRE SEUL.
Il choisit de fréquenter une seule personne ou de petits groupes. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir besoin de récupérer en solitaire. ■
L’INTROVERTI EST DIFFICILE D’APPROCHE.
Il peut être perçu comme tel s’il n’a pas travaillé à développer sa sociabilité. Mais ce n’est pas une règle absolue.
car ils se complètent », affirme Pierrette Desrosiers. Il ne faut pas voir le trait de l’autre comme un défaut, mais comme une différence qui est parfois une force,
L’INTROVERTI (une personne de type chercheur)
parfois une faiblesse. C’est pourquoi il est important de se connaître, de se comprendre, de se respecter, mais aussi de comprendre l’autre et de le respecter.
L’EXTRAVERTI (une personne de type représentant commercial)
Il puise son énergie dans la pensée, la réflexion, la solitude ou dans la fréquentation d’un ou quelques amis proches. Il s’épanouit dans le calme.
Il puise son énergie dans le contact avec les gens. Il aime les rencontres, les fêtes, les grands groupes. Il est orienté vers une gratification externe.
Dans une salle remplie de monde, il passera la soirée avec une ou quelques personnes.
Dans une salle remplie de monde, il parlera de tout et de rien avec beaucoup de gens.
Il préfère écouter plutôt que parler. Il se dévoile très peu.
Il préfère parler plutôt qu’écouter. Il est un livre ouvert.
Il évite les conflits.
Il n’aime pas les conflits, mais ne les évite pas. Il est à l’aise dans l’argumentation.
Il a de la difficulté à s’adapter à un nouvel environnement.
Il s’adapte facilement aux changements.
Il a besoin d’un temps de réflexion avant de parler et de prendre une décision.
Il a de la répartie et prend rapidement des décisions.
Il aime se concentrer sur un sujet pendant des heures, l’approfondir, faire de la recherche.
Il se lasse rapidement d’un sujet et aime toucher à un tas de choses.
L’introverti a moins besoin de validation externe. Il réfléchit beaucoup par lui-même. Par conséquent, il est moins influençable.
Comme il est orienté vers une gratification externe, l’extraverti a tendance à se rallier à la masse.
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PROTÉGER SON CAPITAL SANTÉ Colloque d’automne des coopératrices 20
COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
AFFAIRES AGRICOLES |
PLUS QUE DES « CABANES » ! TEXTE ET PHOTOS D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.
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LES NICHES D’AUJOURD’HUI ATTEIGNENT UN NIVEAU DE SOPHISTICATION ÉLEVÉ, MAIS C’EST ENCORE LEUR BONNE UTILISATION QUI FAIT FOI DE TOUT, EXPLIQUE LE REPRÉSENTANT TECHNIQUE DE VDK PRODUCTS, JEANBERNARD BÉRANGER. POUR VOUS AIDER À FAIRE DE LA NICHE UN CHALET TOUT INCLUS, REVISITONS UN SUJET TENU POUR ACQUIS ! Bon nombre de producteurs laitiers ne jurent que par les niches, car il n’y a rien comme le grand air pour le bon démarrage immunologique des jeunes animaux – et pour les poumons en plein développement des veaux. « De la naissance à trois semaines, on recommande de loger les veaux en niche individuelle pour limiter les contacts, car leur système immunitaire est encore fragile, explique Jean-Bernard Béranger. Ils peuvent ensuite être logés en niche collective, bonne pour cinq individus, jusqu’à l’âge de trois ou quatre mois. » Entreprise néerlandaise spécialisée uniquement dans les niches, VDK – de même que son représentant pour l’Amérique du Nord et les pays francophones du monde – propose des produits fabriqués en polyester, un polymère résistant et durable. Ces niches, utilisées là où le mercure indique aussi bien – 40 que + 40 °C, isolent l’atmosphère intérieure, ce qui crée un gradient de température positif l’hiver et négatif l’été, de quelques degrés. « Mais pas de gradient inverse, contrairement aux niches composées de plastique, un conducteur de chaleur ou de froid », indique Jean-Bernard Béranger. Au-delà de sa composition chimique, il faut souligner l’utilisation appropriée de la huche, qui permettra d’en maximiser la performance. L’erreur la plus fréquente : poser les niches sur un sol meuble (gazon, terre battue, sable ou gravier), où la remontée capillaire de l’humidité nuit aux conditions d’ambiance intérieure. Les
surfaces asphaltées ou bétonnées sont donc à privilégier. Elles facilitent en outre le retrait de la litière souillée après chaque bande d’élevage, ainsi que le nettoyage à la laveuse à pression et la désinfection de la surface, pour un assainissement optimal. Pourvues de roues, les niches sont facilement déplaçables pour le récurage. La disposition de la niche revêt aussi une grande importance. L’orientation de son ouverture vers le sud ou le sud-est permet de contrer les vents dominants et d’exposer l’animal et la litière aux effets sanitaires bénéfiques du soleil. Si un bâtiment fait écran devant les huches, on veillera à les distancer d’au moins six mètres du mur, de manière à éviter les rafales à l’intérieur ou l’effet réfléchissant des rayons UV (si le bâtiment est de couleur claire). À un prix de détail d’environ 750 $ pour une niche individuelle, l’installation de ces abris a l’avantage indéniable de coûter moins cher que la construction d’une pouponnière ou l’aménagement d’une section réservée à l’élevage des tout-petits. En incluant les niches, une source d’éclairage, une source d’eau, un local technique où entreposer les aliments et une dalle de béton sous les abris, Jean-Bernard Béranger estime le coût de l’élevage en niche à 875 $ par veau, soit deux à trois fois moins qu’en bâtiment. Et le bien-être animal ? Les niches entourées d’enceintes métalliques permettent de ne pas attacher les veaux, qui peuvent se voir et même, si on rapproche les abris individuels, avoir des contacts « et se donner des bisous », blague le Français.
1. Les niches ont une durabilité d’au moins 40 ans quand elles sont posées sur des surfaces stables, comme du béton ou de l’asphalte. 2. Les niches individuelles pèsent 37 kg. Elles sont les plus lourdes sur le marché, car elles contiennent une plus grande quantité du matériau de fabrication (en l’occurrence, du polyester). Leurs dimensions : 2 m de longueur x 1,2 m de largeur x 1,4 m de hauteur.
COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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| AFFAIRES AGRICOLES
LES
NOUVEAUX VISAGES DU
LAPIN D’ÉLEVAGE TEXTE DE GUYLAINE GAGNON
1. Ces cages satisfont aux normes les plus récentes en matière de bien-être animal. Elles sont plus grandes et munies d’une mezzanine permettant à la lapine de s’isoler de ses lapereaux au besoin.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
Pourquoi les Fraser-Hamelin ont-ils choisi la production cunicole pour se diversifier ? « Nous avions d’abord regardé la production bovine », répond Nicolas, qui a siégé pendant cinq ans au conseil d’administration de La Coop St-Ubald, dont
deux ans et demi à titre de président. Le couple a choisi la production cunicole, parce que les premiers revenus arriveront plus vite. « Avec un cycle de 10 semaines, nous serons en production complète à l’intérieur d’un an », ajoute Cathy Fraser,
PHOTOS : NORMAND BLOUIN
CATHY FRASER ET NICOLAS HAMELIN, DE LA FERME GALYCO, À LAC-AUXSABLES (MAURICIE), SONT DES GENS DE PROJETS. À PEINE 10 ANS APRÈS AVOIR CONSTRUIT EUX-MÊMES LEUR ÉTABLE POUVANT ACCUEILLIR 50 VACHES EN LACTATION, ILS VONT BIENTÔT ACHEVER UN AUTRE IMPORTANT PROJET : UN CLAPIER NOUVELLE GÉNÉRATION D’UNE CAPACITÉ DE PRÈS DE 700 FEMELLES, QUI ABRITERA EN PERMANENCE PLUS DE 10 000 LAPINS. UN DES PLUS GROS AU QUÉBEC !
AFFAIRES AGRICOLES |
administratrice à La Coop Univert et occupante du siège réservé à une femme au conseil de La Coop fédérée. Pour Cathy, cette production était intéressante, parce que « l’élevage de petites bêtes exige de la minutie, et les filles ont l’œil pour ça ». Ce projet est davantage le sien, mais Nicolas reste en appui. Plusieurs experts sont aussi d’une aide précieuse dans ce projet, dont Gérald Tessier, agronome et conseiller cunicole. Deux éléments importants montrent que l’élevage cunicole au Québec change : ■ Le bâtiment est équipé de cages répondant aux plus hauts standards de bienêtre animal. Leur particularité est que l’espace de vie pour les lapins est plus grand, et une mezzanine offre à la mère la possibilité de se retirer pour se reposer. ■ Le troupeau est de haute qualité génétique. Il est de la lignée Hyla, originaire de France, et est exempt de la fameuse pasteurellose, maladie bactérienne qui augmente le taux de mortalité. Celleci est très présente dans les élevages québécois. Comment le couple en est-il venu à adopter cette lignée génétique ? Un éleveur cunicole voulait introduire cette lignée au Québec. Il recherchait une entreprise où les pratiques sont rigoureuses en ce qui concerne la régie du troupeau et sur le plan sanitaire. La Ferme Galyco correspondait très bien à ses attentes. C’est ainsi
que Cathy et Nicolas élèvent à forfait des femelles de reproduction pour cette entreprise en plus de leur production régulière. Pour bénéficier du potentiel de la génétique Hyla, les propriétaires de la Ferme Galyco élèvent eux-mêmes les reproducteurs à la base de leur troupeau. Pour former le troupeau, les premiers lapereaux sont arrivés d’Europe, par avion, le 1er septembre 2016. Ils n’avaient qu’un jour d’âge. Les producteurs leur ont aussitôt attribué une mère « adoptive ». Précisons que cette mesure exige la synchronisation des dates de mises bas des mères avec l’arrivée des nouveau-nés. « Les chances de réussite sont plus élevées lorsque le délai entre la mise bas de la mère adoptive et l’arrivée du lapereau est court », dit François Massicotte, conseiller spécialisé à la Division agricole de La Coop fédérée, qui assure le développement des programmes d’alimentation cunicoles du réseau La Coop.
ÉQUIPEMENTS PARTICULIERS Le clapier compte six chambres, d’environ 228 cages chacune. Il est doté du système de gestion de bâtiment Maximus, qui permet de contrôler à distance plusieurs paramètres, soit la température, l’alimentation, l’éclairage et la qualité de l’air. Les premières bêtes, arrivées d’Europe, ont été logées temporairement dans l’ancienne maison des propriétaires,
PRODUCTION ET CONSOMMATION DE LAPIN AU QUÉBEC ■
Environ 30 fermes spécialisées font de l’élevage de lapins au Québec.
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Cette production entraîne des retombées économiques annuelles de plus de 2 millions $.
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Il se consomme plus de 250 000 lapins par année (près de 5000 par semaine).
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La consommation se chiffre à 70 g par habitant par année.
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Par comparaison, en Italie, la consommation est de 5 kg (11 lb) par habitant par année. Les Européens sont de grands consommateurs de viande de lapin.
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83 % des consommateurs consultés lors d’une enquête connaissaient peu ou pas du tout la viande de lapin du Québec.
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La production canadienne de lapins s’effectue principalement au Québec et en Ontario.
(Source : Syndicat des producteurs de lapins du Québec)
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
23
| AFFAIRES AGRICOLES
L’ALIMENTATION DU TROUPEAU GALYCO PAR FRANÇOIS MASSICOTTE, AGRONOME CONSEILLER SPÉCIALISÉ À LA COOP FÉDÉRÉE Les lapins d’élevage ne consomment que des aliments complets contenant l’ensemble des nutriments dont ils ont besoin (protéine, énergie, fibre, minéraux, vitamines et additifs), Il est possible d’utiliser un aliment unique pour l’ensemble du troupeau, mais l’usage de plusieurs formulations permet de servir une ration adaptée aux besoins précis de chacun des stades physiologiques. Le nombre d’aliments utilisés dépend des résultats attendus, des infrastructures et du choix des éleveurs.
PROGRAMME DÉMARRAGE DU TROUPEAU GALYCO ADAPTATION AU NOUVEL ENVIRONNEMENT ■
Aliment lapin Transition VIP
PROGRAMME PERFORMANCE TROIS ALIMENTS ■
Lapines en lactation et leurs petits 1-22 jours : Aliment lactation 17 % ou 18 %
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Lapines en lactation 22-35 jours et lapereaux postsevrage 35-45 jours : Aliment Péri-Sevrage Lap-Top
■
Lapereaux en engraissement 45 jours et plus : Aliment croissance 16 %
PROGRAMME PERFORMANCE QUATRE ALIMENTS ■
Lapines en lactation et leurs petits 1-22 jours : Aliment lactation 17 % ou 18 %
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Lapines en lactation 22-35 jours et lapereaux postsevrage 35-42 jours : Aliment PériSevrage Lap-Top
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Lapereaux en engraissement 42-55 jours : Aliment croissance 16 %
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Lapereaux en engraissement 55 jours et plus : Aliment finition 15 %
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
transformée en lieu de quarantaine. Au départ, ceux-ci avaient prévu faire la mise en quarantaine dans le bâtiment d’élevage, mais, sur la recommandation de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, ils installeront le futur lieu de quarantaine en retrait du clapier pour assurer un haut statut sanitaire.
CONDUITE EN TROIS BANDES « L’élevage est conduit en trois lots, c’està-dire que le nombre de femelles est divisé en trois groupes, dit la cunicultrice. Toutes les lapines du même groupe sont au même stade de production. Les trois groupes occupent donc trois chambres. Les trois autres chambres sont utilisées par les lapereaux de la portée précédente. Au sevrage des petits, à 35 jours d’âge, la femelle change de chambre; elle est alors gestante de 24 jours. Les lapines sont donc transférées d’une chambre à l’autre tous les 42 jours. Les étapes du cycle sont décalées de 14 jours entre chaque lot. » (Voir tableau « Cycle d’un lot en trois bandes » p. 27). Au Québec, la durée moyenne de vie d’une lapine est de moins d’un an, pour sept à huit mises bas par année. Le taux de remplacement est donc très élevé, soit de 110 à 120 % selon l’élevage ! « Il faut savoir que la valeur d’une femelle de réforme est semblable à celle du lapin de marché », précise François Massicotte. Cathy et Nicolas procèdent à la reproduction par insémination. Ils achètent leur semence d’un éleveur spécialisé. Ils envisagent toutefois d’utiliser la semence de leurs propres mâles dans l’avenir. Une
cible atteignable, parce qu’au moment de la construction, ils ont prévu l’installation d’un minilaboratoire. La semence récoltée peut être gardée pendant 24 heures à 17 °C, sans être congelée, ce qui ajoute à la faisabilité de la tâche. Le couple s’assure de travailler avec la meilleure génétique qui soit, ce qui permet des élevages de qualité uniforme. Une lapine n’a pas de cycle de reproduction, l’ovulation étant déclenchée par l’accouplement. « Il faut stresser la femelle pour provoquer les chaleurs, indique Cathy. Juste avant l’insémination, on applique un protocole de préparation bien précis. On place deux femelles ensemble. Le stress est suffisant pour qu’elles montrent des signes de chaleur en se grimpant l’une sur l’autre. Alors on les insémine. » Si l’une des lapines n’est pas déclarée gestante, elle sera intégrée à un autre groupe pour être inséminée à nouveau. Chaque cage comporte un nid refermable pour l’allaitement, activité qui a lieu une fois toutes les 24 heures. Afin de conditionner la mère, la productrice ouvre la porte tous les matins pour la laisser entrer. Lorsque les petits ont bu, soit 10 à 15 minutes plus tard, elle referme la porte. Après quatre jours, la mère a adopté ce rythme. Cette façon de faire permet un meilleur contrôle de la température au nid et évite que la lapine se couche sur ses petits. C’est comme ça dans la nature, précise le couple : « La lapine déterre son terrier, nourrit les petits et referme le terrier. » « C’est un réflexe naturel, ajoute François Massicotte. Le fait de s’éloigner du
| AFFAIRES AGRICOLES
nid assure une meilleure protection contre les prédateurs. » Avec leurs 700 lapines, Cathy et Nicolas estiment qu’ils pourront livrer 625 lapereaux par semaine, en plus des lapines reproductrices pour la relève.
EAU ET ALIMENTATION DE LAPINS DE PERFORMANCE L’insémination se fait aisément : l’un tient la femelle pendant que l’autre l’insémine.
La qualité de l’eau est très importante pour ces petits mammifères. La présence de pathogènes dans l’eau entraîne des troubles digestifs ou de la diarrhée. La chloration de l’eau peut être une bonne mesure préventive. Sur le plan de l’alimentation, le couple ne badine pas avec les produits conseillés et les quantités recommandées. « En production laitière, nous avons pris l’habitude de ne pas regarder seulement le prix, mais aussi les résultats et le service offert », souligne Cathy Fraser. Elle était donc fière de raconter que, à sa dernière livraison de
lapereaux, on lui a dit qu’ils étaient de la bonne grosseur alors qu’ils avaient seulement huit semaines.
COMMERCIALISATION ET ABATTAGE Tous les lapins produits au Québec sont commercialisés par l’agence de vente du Syndicat des producteurs de lapins du Québec. Les producteurs se voient remettre un permis de produire, ou parts de production attribuées (PPA). « Présentement, on nous a donné des parts de production intérimaires, parce que nous ne sommes pas encore en pleine production», précise l’agricultrice. L’agence accorde un délai d’un an pour atteindre ce stade. «Si, au 13e mois, je réussis à produire seulement 600 lapins par semaine, mes PPA seront de 600. » Souvent, les lapereaux de la Ferme Galyco sont abattus à Flintshire Farm, entreprise située à Flinton (Ontario), soit à près de 600 km de Lac-aux-Sables. «Il n’y a plus d’abattoir pour ces petits mammifères au Québec,
C’EST QUI LE CORIACE MAINTENANT?
AFFAIRES AGRICOLES |
précise Nicolas. Mais il est question qu’un des établissements québécois obtienne son homologation en vertu des normes fédérales. » Cathy et Nicolas le souhaitent ardemment, car, soulignent-ils, à plein rendement, « nous devrons assumer la livraison jusqu’en Ontario et les coûts qui y sont liés ». Sur le plan de la commercialisation, c’est l’agence de vente qui trouve preneur pour les lapins du clapier de Lac-auxSables. Cathy aimerait bien qu’il y ait un
système qui allonge la chaîne de valeur et permette de suivre l’animal « de la fourche à la fourchette », comme cela se fait pour le porc certifié La Coop. Pour l’instant, elle peut seulement faire revenir quelques lapins après l’abattage et les vendre à la ferme pour faire connaître le produit. Avec des gens de projets comme Cathy et Nicolas, on peut s’attendre à ce que le nouveau visage de l’élevage de lapins au Québec se transforme encore !
CYCLE DE REPRODUCTION DU LAPIN n
1re saillie : 18 semaines
n
Gestation : 31 jours
n
Sevrage : 5 semaines
n
Vente : 10 semaines
n
Mise bas : tous les 42 jours
n
I nsémination : 11 jours après la mise bas
CYCLE D’UN LOT EN TROIS BANDES JOUR CHAMBRE A 1
CHAMBRE B
Mise bas n 1 des lapines o
11
Insémination des lapines en lactation
35
Sevrage des lapereaux A; Transfert des lapines vers la chambre B
Arrivée des lapines de la chambre A, à 24 jours de gestation
42
Mise bas no 2 des lapines, à 31 jours de gestation
53
Insémination des lapines, à 11 jours de lactation
63-70 77
Vente des lapereaux A; Nettoyage de la chambre Arrivée des lapines de la chambre B, à 24 jours de gestation
Sevrage des lapereaux B; Transfert des lapines vers la chambre A
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L’ALIMENTATION | AFFAIRES AGRICOLES DU TROUPEAU SÉBASTIEN MOFFET, T.P., EXPERT-CONSEIL EN RUMINANTS ET VÉGÉTAL CENTRE DE SERVICES QUÉBEC– CHAUDIÈRE-APPALACHES CLASSIFICATION 2 EX, 65 TB, 55 BP, 2 B GÉNISSES 0-2 MOIS ■
Lactoremplaceur XLR 27-16
■
Aliment Goliath Totalveau Deccox à volonté
MODÈLES DE TRAITE
GÉNISSES 3-6 MOIS ■
Aliment Goliath VO-21 Deccox 3 kg/j
GÉNISSES 6 À 12 MOIS ■
Aliment Goliath VO-21 Deccox
CARROUSEL, ROBOTS OU EMPLOYÉS ? QUATRE ENTREPRISES NOUS FONT PART DE LEUR CHOIX DE MODE DE TRAITE.
GÉNISSES 12 À 21 MOIS ■
Balles rondes de foin de graminées
■
Ensilage de maïs
■
Ensilage de foin
■
Supplément Synchro Mix 45 au besoin
■
Minéral Synchro 14-9 T
VACHES TARIES ■
Balles rondes de foin de graminées
■
Minéral Transilac VT7-3 C
VACHES EN PRÉPARATION AU VÊLAGE ■
Balles rondes de foin de graminées
■
RTM de base 4 kg
■
Aliment Transimil LP 4 kg
VACHES EN LACTATION ■
RTM de base : − 16 kg d’ensilage de maïs − 23 kg d’ensilage de légumineuses − 2,0 kg de foin sec − 3,5 kg de maïs humide − 1,9 kg de supplément Synchro Mix 45 − 0,33 kg de minéral Synchro VIP − 0,2 kg minéral Synchro STB − 0,2 kg Megalac
ALIMENTS SERVIS AUX ROBOTS ■ Aliment Synchro Robocoop 20-1 ■
Supplément en couverture Synchro Robostart
■
Supplément en couverture Synchro Pulpolac F3
■
Supplément en couverture Synchro Robocoop 32
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
1. NOS AMIS LES ROBOTS TEXTE ET PHOTOS D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.
Entre quelques-unes de la soixantaine de voitures d’ensilage qu’il avait à décharger, le producteur laitier Olivier Corriveau a émis des commentaires sur l’achat récent de ses deux robots de traite. Une conversation sur le thème « Il était une fois la traite des vaches » ! L’un a 40 ans, l’autre 42. Olivier et Sébastien, deux frères, exploitent la Ferme Canco, une entreprise comptant aujourd’hui 105 vaches en lactation. Fiers coopérateurs et soucieux d’achat local, c’est vers une société anciennement suédoise (aujourd’hui suisse), DeLaval, que le tandem s’est tourné pour épargner de la traite leurs genoux de hockeyeurs hebdomadaires!
Mais ce n’est pas en raison des blessures chroniques associées à la traite manuelle qu’Olivier et Sébastien ont fait la transition vers la robotique. « Pourquoi s’en passer aujourd’hui ? » s’interroge Olivier. Car côté qualité de vie, les deux actionnaires de l’entreprise n’arrivaient pas à prendre chacun une fin de semaine sur deux de congé avant l’installation des robots, en septembre 2015. C’est aujourd’hui possible. Leur père, Candide Corriveau, 68 ans, peut aussi allonger de quelques mois ses escapades hivernales sur les routes du sud des États-Unis avant de revenir leur donner un coup de main, toujours apprécié.
AFFAIRES AGRICOLES |
1. Olivier Corriveau ne trouve pas d’inconvénients à ses nouveaux amis les robots : ils multiplient le nombre de traites par vache, tout en réduisant le travail physique associé à la tâche répétitive de la traite manuelle. 2. Les vaches circulent librement dans l’étable et se rendent au robot d’ellesmêmes, attirées par l’appétence de quatre aliments différents servis pendant la traite.
1 2
pourquoi
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Plus de lait. Plus rapide.
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Le plus gros défi des Corriveau ? Les vaches mal adaptées à leurs nouveaux associés faits de métal et de microprocesseurs. « Nous avons dû vendre environ 10 % de nos vaches, surtout des vieilles vaches pas capables d’appuyer sur reset », dit de façon imagée Olivier Corriveau. Résultat : une baisse marquée, lors des six premiers mois, de la moyenne de production quotidienne de kilos de gras par vache, aujourd’hui remontée à 1,55 kg. Actuellement, 40 % du troupeau est constitué de vaches de première lactation. « Avec le robot, qui augmente la fréquence à 2,85 traites par jour, l’étable neuve et sa zone de litière profonde pour les vaches en préparation au vêlage, les logettes flexibles et la nouvelle litière de sable, les pis des animaux vieillissent moins vite et la mammite est moins fréquente », estime le producteur laitier. De plus, est-ce l’effet du hasard si ces mesures de bien-être animal associées au logement ont engendré une vache EX de plus et sept vaches TB-2 ans lors de la classification officielle réalisée la veille du passage du Coopérateur ? Sûrement pas, pense Olivier Corriveau. Bien entendu, les robots d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec les premières machines ayant été installées au Québec, au tournant des années 2000. Leur durée de vie et leur fiabilité se sont grandement améliorées, mais c’est le service-conseil qui impressionne le plus Olivier Corriveau. « L’équipe de conseillers spécialisés de La Coop, qui comprend Hugues Ménard et Philippe Couture, possède une expertise de pointe en matière de traite robotisée. Le service a grandement évolué. » Et la cerise sur le gâteau ? Son appareil Herd Navigator, de DeLaval, qui analyse des échantillons de lait à tout moment pour déceler chaleurs, mammites et autres problèmes métaboliques. « C’est comme avoir un laboratoire en fonction à la ferme 24 heures sur 24, à longueur d’année ! » s’enthousiasme le producteur de Saint-Vallier, dans Bellechasse.
Reconnu à l’échelle mondiale, y compris la plus grande ferme laitière robotisée au monde Pour plus d’information, veuillez visiter votre concessionnaire autorisé DeLaval local, ou delaval.com DMD Picard Enterprises Inc Ste-Anne-des-Plaines, QC 1-855-524-5453 Bilodeau & Fils 2002 Inc. Montmagny, QC 418-248-5908 Les Équipements A Provencher & Fils Inc. Ste-Eulalie, QC 819-225-0225 Les Équipements Agri-Lait Saint-Bruno, Lac Saint Jean, QC 418-343-2250 Les Équipements AgriLeader Inc. Ormstown, QC 450-829-3773 Les Équipements J.P.L. Inc. Saint-Pascal, QC 418-492-6852
Marcel Morissette Inc. Ste-Claire, PQ 418-883-3388 Richard Grenier Enr. Maskinongé, QC 819-227-2371 Sevice Agromécanique Inc. Saint-Clément, QC 418-963-2177 Service Laitiers Agri-Pro Inc. Ange-Gardien, Rouville, QC 450-293-1011 Technico-Lait Inc. Coaticook, QC 819-849-2663 Équipement Aubin Palmarolle, QC 819-787-2569
www.delaval.com est une marque déposée de Tetra Laval Holdings & Finance S.A. et DeLaval est une marque déposée/service de DeLaval Holding AB © 2017 DeLaval Inc. DeLaval, 150-B Jameson Drive, P.O. Box # 4600 Peterborough, Ontario K9J 7B7, CANADA.
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L’ALIMENTATION DU TROUPEAU STÉPHANE DIONNE, T.P. DIRECTEUR DES VENTES POUR LES RUMINANTS CENTRE DE SERVICES DU LITTORAL ■
Moyenne annuelle par vache : 11 812 kg de lait à 4,15 % gras et 3,45 % protéine
■
1re lactation : 10 627 kg (âge moyen au vêlage : 22 mois)
■
2e lactation : 11 891 kg
■
3e lactation et plus : 13 270 kg
■
MCR : 273-287-279
■
Lactascan (moyenne 12 mois) : − 1,45 kg de gras livré par vache par jour − Marge sur alimentation du troupeau : 11,75 $/kg de gras
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CLASSIFICATION : 1 EX MULT., 1 EX, 51 TB, 163 BP, 81 B, 1 P GÉNISSES 0 À 6 MOIS ■
Lactoremplaceur Goliath 27-16 XLR
■
Aliment Goliath Totalveau Deccox
■
Foin sec
GÉNISSES 6 À 12 MOIS ■
Supplément génisse VIP
■
Grains mélangés
■
Foin sec
GÉNISSES 13 À 22 MOIS ■
Minéral Synchro 15-5
■
Ensilage de foin
■
Foin sec
VACHES TARIES ■
Minéral Transilac VT7-3
■
Minéral bloc Transilac T-305
■
Foin sec de graminées
VACHES EN PRÉPARATION AU VÊLAGE ■
Supplément Transilac Calcimil
■
Minéral Synchro 24-0
■
Maïs humide
■
Grains mélangés
■
Ensilage de maïs
■
Ensilage de foin
■
Foin sec de graminées
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
2. ET ÇA TOURNE, TROIS FOIS PAR JOUR ! TEXTE ET PHOTOS D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.
Des genoux en acier inoxydable et des rotules en téflon ? Une petite crème antiinflammatoire avec ça ? « Tu ne me ferais plus tirer des vaches attachées aujourd’hui ! » s’exclame Sébastien Hudon, qui a connu dans son entreprise la traite traditionnelle, la salle de traite et le carrousel. Jusqu’à l’incendie qui a ravagé l’étable de la Ferme Jeandon, en 2008, Claude et Sébastien Hudon obtenaient une moyenne de production laitière de 9000 kg. Avec leur carrousel et l’instauration de trois traites quotidiennes, les producteurs de Saint-Roch-des-Aulnaies atteignent aujourd’hui 11 400 kg. « Un gain d’efficacité », résume Sébastien. Leur carrousel de 28 places, de modèle DeLaval
HBR28, adapte sa rotation à la durée de la traite, ordinairement comprise entre trois et huit minutes par vache. Les vaches trop lentes à donner leur lait ne feront pas long feu dans le troupeau ! Pour le trentenaire Sébastien, le calcul est simple : à l’époque de la stabulation entravée et des trayeuses mécaniques, l’entreprise trayait 120 vaches en deux heures, pour une moyenne de 60 vaches à l’heure. La construction, en 2005, d’une salle de traite double-10 parallèle a permis de hausser la moyenne à 85 vaches à l’heure. Avec le carrousel, le rythme a grimpé à 130 animaux par heure. La ferme produit aujourd’hui un quota de 416 kg et le troupeau compte 270 vaches en lactation.
AFFAIRES AGRICOLES |
Ce n’est donc pas demain la veille que le carrousel ne suffira pas à la tâche, car les vaches ne l’occupent que sept heures par jour ! Bien que la disponibilité des terres limite l’expansion, l’entreprise désire poursuivre sa croissance. On est encore loin des 23 heures de traite par jour possibles avec ce genre d’équipement. Ainsi, trois fois par jour, à huit heures d’intervalle (4 h 30, 12 h 30 et 20 h 30), on part à la chasse aux vaches dans la vaste étable pour les amener à l’aire d’attente, où une barrière mécanique facilite leur avancée. Le tout dans un ordre choisi, en commençant par les vaches multipares, pour enchaîner avec les primipares, plus nerveuses, qui salissent plus facilement le carrousel (lavé à grande eau après chaque traite). Qui veut un petit tour de manège ? « Le principal avantage du carrousel, c’est la fluidité de l’opération de traite », estime Sébastien. Une à une, les belles pénètrent dans l’enceinte rotative et bifurquent pour présenter leur côté gauche, car les trayeurs se trouvent au centre. Deux roues, munies carrément de pneus de voiture, suffisent à entraîner la masse de béton et d’acier du carrousel. Elles parcourent à peine 470 km en une année ! Pour le choix de leur système, Sébastien, son père (Réjean) et son oncle (Claude) ont visité peu de fermes avec carrousel. Ils ont plutôt fait confiance à leur équipementier
de systèmes de traite, avec qui ils entretiennent de bons liens d’affaires. D’ailleurs, pour ces lauréats de la médaille d’or de l’Ordre national du mérite agricole en 2007, mieux vaut débourser le cœur léger pour les frais d’inspection et d’entretien annuels et ne pas faire de chichis sur cet aspect – car le carrousel ne doit pas arrêter. Faut que ça roule !
1. Propriété de Sébastien Hudon et de son oncle Claude, la Ferme Jeandon comptait 20 vaches en 1967, un nombre passé aujourd’hui à plus de 300. 2. Le carrousel de la Ferme Jeandon facilite grandement la traite, au rythme de 9 500 litres produits par jour. 3. Au Québec, on trouve environ un carrousel de traite pour 200 fermes laitières, une proportion peu élevée appelée à croître avec le nombre d’unités animales par exploitation.
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Bonne occasion de se développer. Le nouveau rotatif pourra traire entre 160 et 200 vaches à l’heure, avec deux personnes, réduisant le temps de chaque session d’environ 50 %. Le rotatif procure également une capacité d’expansion pour aller jusqu’à 600 vaches. Rick et Theresa Portena
VACHES EN LACTATION ■
Ensilage de maïs
■
Ensilage de foin
■
Foin sec
■
Maïs humide
■
Maïs sec
■
Grains mélangés
■ Tourteau ■
de soya
Drêche de distillerie
■ Supplément Synchro 4055V option 3 (groupe 1) ■ Minéral ■ Palmit ■
Synchro 15-5 cube
80 (au besoin)
Supplément Transilac 911 (groupe postvêlage)
■ Minéral
Synchro 24-0 (groupe postvêlage)
■ Minéral
Synchro Boostlait au vêlage
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avec le Rotatif Herringbone HBR
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Pour plus d’information, veuillez visiter votre concessionnaire autorisé DeLaval local, ou delaval.com DMD Picard Enterprises Inc Ste-Anne-des-Plaines, QC 1-855-524-5453 Bilodeau & Fils 2002 Inc. Montmagny, QC 418-248-5908 Les Équipements A Provencher & Fils Inc. Ste-Eulalie, QC 819-225-0225 Les Équipements Agri-Lait Saint-Bruno, Lac Saint Jean, QC 418-343-2250 Les Équipements AgriLeader Inc. Ormstown, QC 450-829-3773 Les Équipements J.P.L. Inc. Saint-Pascal, QC 418-492-6852
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www.delaval.com est une marque déposée de Tetra Laval Holdings & Finance S.A. et DeLaval est une marque déposée/service de DeLaval Holding AB © 2017 DeLaval Inc. DeLaval, 150-B Jameson Drive, P.O. Box # 4600 Peterborough, Ontario K9J 7B7, CANADA.
COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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| AFFAIRES AGRICOLES
L’ALIMENTATION DU TROUPEAU MARTIN GRENIER, T.P. EXPERT-CONSEIL EN PRODUCTION LAITIÈRE LA COOP UNIVERT
3. DEUX FRÈRES, DEUX EMPLOYÉS, TROIS TRAITES TEXTE ET PHOTOS DE PATRICK DUPUIS, AGRONOME
GÉNISSES 0 À 24 MOIS ■
Grosses balles de foin demi-sec
■
Lactoremplaceur Goliath 27-16
■
Aliment Goliath VO-21
■
Supplément Goliath 45AU
VACHES EN LACTATION ■
Ensilage de foin
■
Ensilage de maïs 20-25 kg
■
Maïs humide
■
Supplément Synchro 5050 VIP
■
Tourteau de soya
■
Minéral Synchro 18-5T en vrac
VACHES TARIES ■
Grosses balles de foin demi-sec
■
Supplément Transilac VT-42
VACHES EN TRANSITION ■
Grosses balles de foin demi-sec
■
Ensilage de maïs 10 kg
■
Aliment Transimil 24
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HORAIRE DES TROIS TRAITES 6 jours par semaine, par les travailleurs guatémaltèques 1er : 5 h 2e : 13 h 3e : 20 h La septième journée, Michel et Normand se chargent des deux premières traites.
1. Les frères Normand et Michel Piché, en compagnie de leurs deux employés guatémaltèques, Victor et Hector. 2. Hector est chauffeur de camion dans son pays. 3. Victor travaille dans le secteur de la construction au Guatemala.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
Sans relève, les frères Michel et Normand Piché ont choisi d’embaucher deux travailleurs guatémaltèques pour effectuer trois traites par jour. Cette façon de faire, adoptée il y a quatre ans, leur a
permis de hausser leur production sans agrandir l’étable ni ajouter de vaches. À des milliers de kilomètres de leur Guatemala natal, Hector, 29 ans, et Victor, 28 ans, se plaisent énormément dans
l’entreprise des frères Piché, à Saint-Basile de Portneuf. Travailleurs, fiables et minutieux, ils réussissent à produire 170 kg de quota avec quelque 125 vaches. Il y a quatre ans, Michel et Normand Piché se sont retrouvés aux prises avec un « heureux problème » : en raison des achats de quota et des allocations de droits de produire, leur étable devenait tout simplement trop petite. En d’autres termes, il aurait fallu agrandir le bâtiment pour y accueillir plus de vaches et combler le manque de production. Qui plus est, Camille, leur fidèle employé de très longue date – qu’avaient embauché leurs deux oncles, à qui ils ont acheté l’entreprise en 2004 – se blesse et ne peut plus donner son plein rendement. Michel, alors âgé de 50 ans, et Normand, 48 ans, mettent les bouchées doubles. Mais avec un troupeau de cette taille et les 400 ha de terre (1000 acres) dont il faut aussi s’occuper, ils n’en peuvent tout simplement plus. « On manquait de temps, et c’est l’entreprise qui nous “runnait” ! » lance Normand. Donc, comment produire plus avec le même troupeau et sans agrandir l’étable ? Solution : passer de deux à trois traites par jour et embaucher des travailleurs guatémaltèques, réputés pour leur ponctualité, leur vaillance et leur professionnalisme. Résultat, la production a grimpé de 15 %. « Les frais fixes demeurent les mêmes, indique Martin Grenier, expert-conseil à La Coop Univert. Le gain se fait avec le même nombre de vaches. Michel et Normand ont augmenté leur masse critique en grossissant à l’intérieur des murs et en confiant la traite à leurs deux employés. » Martin fait aussi partie de l’équipe de l’entreprise. Il collabore à la constante réf lexion que mènent les propriétaires pour optimiser leur troupeau et leurs bâtiments. L’embauche des deux Guatémaltèques a permis aux producteurs de consacrer plus de temps à la gestion de leur ferme et aux travaux des champs. En plus de faire la traite, Hector et Victor agissent comme sentinelles pour détecter tout problème de santé dans le troupeau. Les deux amis de San Marcos, au Guatemala, ont passé six mois à la ferme (durée moyenne d’un séjour pour les travailleurs étrangers). Ils y ont travaillé entre 55 et 65 heures par semaine, pour un salaire six fois plus élevé que dans leur pays (entre 13 et 14 $ l’heure). En plus, les propriétaires les logent et leur fournissent câble, téléphone et Internet, ainsi qu’une voiture. Ce salaire leur permet d’améliorer sensiblement leur qualité de vie une fois de retour dans leur pays : construction d’une maison, éducation des enfants, soins de santé pour la famille, etc. « Cela fait quatre ans que nous accueillons, tous les six mois, deux travailleurs du Guatemala », indique Michel. « C’est rentable et leur présence améliore en plus notre propre qualité de vie », ajoute Normand. COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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| AFFAIRES AGRICOLES
L’ALIMENTATION DU TROUPEAU ROBIN MALENFANT, T.P. EXPERT-CONSEIL EN PRODUCTION LAITIÈRE LA COOP ALLIANCE
4. CHEZ LES FAUCHER, C’EST ROBOLÉO TEXTE ET PHOTOS DE PATRICK DUPUIS, AGRONOME
VACHES TARIES ■
Minéral Transilac VT7-3C
■
Ensilage de foin
■
Ensilage de maïs
■
Paille
■
Tourteau de soya
VACHES EN PRÉPARATION AU VÊLAGE ■
Aliment Transimil LP
■
Ensilage de foin
■
Ensilage de maïs
■
Paille
■
Tourteau de soya
■
Maïs-grain sec
■
Minéral Transilac VT7-3C
VACHES EN LACTATION ■
Foin semi-sec
■
Ensilage de foin
■
Ensilage de maïs
■
Tourteau de soya
■
Maïs-grain sec
■
Minéral Synchro 20-2T
■
Supplément Synchro 4047 VIP
■
Supplément C Transilac 911
■
Palmit
1. Le troupeau de 90 vaches produit maintenant 125 kg de quota. 2. Actuellement, 28 vaches sont traites à l’aide du robot Lely. Il sert tout particulièrement à traire les vaches primipares.
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Camil et Sylvie Faucher et leur fils Karl ont adopté la technologie Roboléo pour gagner plus de souplesse dans leur horaire et passer plus de temps à gérer leur entreprise. Les deux robots de traite circulent dans les allées et travaillent sans se lasser, sous le regard satisfait des éleveurs. « Il y a six ans, on tirait environ 70 vaches deux fois par jour pour faire un quota de 80 kg, dit Karl. On voulait moderniser notre ferme pour produire plus, mais il aurait fallu investir beaucoup dans les bâtiments. On a choisi d’installer deux appareils Roboléo. » Tout bien calculé, ce choix leur a permis de traire plus de vaches et de réaliser des gains d’efficacité et de productivité, notamment en programmant les robots pour qu’ils effectuent trois traites par jour. Chaque appareil a une capacité quotidienne de 140 traites.
À l’époque, bien peu d’entreprises avaient opté pour la technologie Roboléo, alors toute récente. Il faut dire que les Faucher, établis depuis quatre générations à Saint-Éphrem de Beauce, sont plutôt avant-gardistes. Ils utilisent un système automatisé de distribution d’aliments depuis déjà de très nombreuses années. Et la litière des vaches est produite à l’aide d’un séparateur de fumier, qui en extrait la portion liquide – expédiée à la fosse – pour n’en conserver que le contenu fibreux. La chaleur qui s’en dégage lors de son entreposage élimine toutes les bactéries pathogènes. « C’est une litière bon marché et très efficace », assure Karl. Mais ce n’est pas tout. Après mûres réf lexions, les trois propriétaires ont récemment décidé, assez originalement, d’introduire dans leur étable un autre système de traite robotisée. L’appareil Lely A-2, acheté d’occasion, a été installé dans une
section de l’étable construite il y a peu de temps et pouvant accueillir 28 vaches en stabulation libre. Le troupeau de 90 vaches produit maintenant 125 kg de quota. Le robot Lely sert essentiellement à la traite des vaches primipares. « De plus, lorsqu’une vache en stabulation libre a mal aux pattes, je peux la replacer en stabulation attachée le temps qu’elle se rétablisse », dit Karl. « Pour le moment, le robot n’est utilisé qu’à la moitié de sa capacité, indique le producteur de 30 ans. Ce qui laisse place à d’autres projets d’agrandissement. » L’objectif de l’entreprise est en effet de traire 115 vaches, afin de produire un quota de 160 kg et d’atteindre le maximum de sa capacité de production. Mais pour cela, les
1 2 Faucher devront construire une nouvelle fosse à fumier et se doter d’un réservoir à lait plus volumineux – ce qui n’est pas pour leur déplaire, bien au contraire !
À chacun son mode de traite ! Tableau : Étienne Gosselin
TYPES DE TRAITE DANS LES ÉTABLES DU CANADA POUR LES TROUPEAUX INSCRITS AU CONTRÔLE LAITIER Stabulation entravée Province
Stabulation libre
Nbre
%
Taille du troupeau
Nbre
%
Traite automatisée
Taille du troupeau
Nbre
%
Taille du troupeau
Québec
3 793
88
57
264
6
119
238
6
101
Ontario
1 879
67
59
734
26
133
198
7
103
Alberta
33
8
80
318
81
152
44
11
131
(Centre canadien d’information laitière, 2015)
Minimum d’investissement Structure existante valorisée Facilite l’adaptation Qualité de vie transformée Santé animale améliorée
Vous méritez cela!
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| AFFAIRES AGRICOLES
UNE CARRIÈRE DE LAITIÈRE COMMENCE PAR UNE BONNE ALIMENTATION AUTOUR DU SEVRAGE TEXTE ET PHOTOS D’ANDRÉ ROY, AGRONOME, M. SC.
1. Allouer la majeure partie de la mangeoire à l’aliment de départ permet de s’assurer que les veaux y auront accès. 2. Exemple de combien en volume représentent 50 g (5 %) de petit foin ou de paille hachée, comparativement à 1 kilo de moulée.
EN ALIMENTATION, LA THÉORIE DE LA PLANCHE LA PLUS BASSE DU BARIL SERT À EXPLIQUER CE QUI EMPÊCHE UN ANIMAL DE PRODUIRE À SON PLEIN POTENTIEL. MÊME SI L’ON FOURNIT À UNE VACHE TOUTES LES FIBRES ADF ET NDF NÉCESSAIRES À UNE PRODUCTION OPTIMALE, SI LA QUANTITÉ DE PROTÉINES NE SUFFIT PAS, ELLE NE PRODUIRA PAS AUTANT QU’ELLE LE POURRAIT. de lait des génisses est élevée, meilleure doit être la régie autour du sevrage. On ne peut sevrer un veau qui consomme 8 ou 10 litres de la même façon qu’un veau qui en consomme 4. Il faut préparer la consommation de l’aliment de départ plus tôt et en plus d’étapes. À 4 litres (ou 6 litres en hiver), le veau doit consommer de l’aliment de départ pour survivre, et le sevrage ne sera pas un problème, s’il survit!
1
L’auteur André Roy, agronome, M. Sc. Nutritionniste en production laitière, coordonnateur des élevages spécialisés La Coop fédérée andre.roy@lacoop.coop
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
Cette théorie s’applique également à la régie d’élevage. On ne peut s’attendre aux meilleures performances de nos sujets de remplacement que lorsqu’on les alimente convenablement et qu’on leur donne les meilleures conditions environnementales et de régie. L’alimentation des génisses en présevrage est passée, au cours de la dernière décennie, de 4 litres (500 g de poudre de lactoremplaceur) à 8 litres par jour, parfois même à 10 litres (1500 g). Du simple au triple! À 8 ou 10 litres, les génisses croissent sainement et mieux qu’avec un régime de survie à 4 litres. Attention! Plus la consommation
La recherche n’est pas claire sur la façon optimale de préparer le veau à passer d’une alimentation comprenant des nutriments laitiers digérés dans le petit intestin à des grains et des fourrages fermentés dans le rumen ou digérés dans le petit intestin. Ce qui semble clair, c’est que le développement du rumen nécessite la présence d’acides gras volatils. Ce sont principalement les hydrates de carbone (surtout l’amidon et les sucres) contenus dans les grains qui vont permettre la production de ces acides, qui faciliteront ensuite le développement du rumen. Il faut donc stimuler la consommation d’aliments à base de grains, qu’ils soient offerts sous forme de cubes ou texturés. L’ajout d’additifs, comme des acides gras, encourage également le développement des papilles du rumen. Ça aussi, c’est prouvé.
PHOTO : STUDIO DRAKKAR
LA TRANSITION AUX ALIMENTS SECS
AFFAIRES AGRICOLES |
EN RECHERCHE, IL FAUT COMPARER DES POMMES AVEC DES POMMES En recherche appliquée, on définit le problème que l’on veut résoudre. Puis on formule une hypothèse, on ajoute des variables, et on tire des conclusions selon les résultats.
2 Un autre point qui semble être assez clair, c’est qu’il faut fournir des protéines digestibles. Mais leur niveau idéal demeure discutable. En théorie, comme les lactoremplaceurs d’aujourd’hui fournissent beaucoup de protéines, on pourrait croire qu’il faut le même niveau de protéine dans l’aliment de départ. En réalité, les travaux n’ont pas réussi à démontrer l’avantage de fournir plus de 21 ou 22 % de protéines pendant la période autour du sevrage. La régie et les hydrates de carbone fermentescibles ont tout autant d’importance durant cette période. Les premiers travaux de recherche de la fin des années 1970 avaient plus ou moins démontré l’inutilité de donner des fourrages aux veaux non sevrés, car on voyait cela comme un remplissage du rumen avec des nutriments non digestibles. Pas avant le sevrage, disait-on. Des travaux plus récents nous amènent à penser qu’il y a un intérêt à offrir un aliment fibreux, comme un fourrage sec de qualité moyenne, de préférence haché (plus ou moins 2 cm) possiblement de la paille hachée. On parle maintenant d’introduire, un aliment fibreux, au plus tard 2 à
4 semaines avant le sevrage, à une quantité équivalente à 5 % de la consommation d’aliment départ sous forme de fibre. Si hachée, elle doit être courte, uniforme et exempte de poussière. Une ou deux semaines après le sevrage, une fois que le veau consomme au moins 2 kg d’aliment de départ par jour, on peut augmenter ce pourcentage à 10 ou 15 % (maximum) de la consommation totale quotidienne. De préférence, l’aliment fibreux sera offert à part, et non mélangé, afin d’éviter que les veaux prennent l’habitude de trier leurs aliments. Il peut sembler difficile de calculer le pourcentage d’aliment fibreux lorsque les veaux sont alimentés à volonté. Mesurer occasionnellement l’aliment de départ permettrait de s’assurer de sa consommation. On pourra alors calculer la quantité approximative de fourrage à donner. Par exemple, si un veau consomme 1 kg de moulée, cela équivaut à 50 g de fourrage. Ce n’est pas beaucoup ! Si le veau ne mange pas 1 kg de moulée au sevrage, il faut en parler avec votre expertconseil, afin de vérifier toutes les options qui permettront d’optimiser la consommation d’aliment de départ tout en contrôlant la consommation d’aliment fibreux.
À titre d’exemple, pour savoir si les veaux en présevrage ont besoin de fibre pour développer leur rumen, la condition de base pourrait être la suivante : une génisse alimentée avec 8 litres (équivalant à 1200 g de lactoremplaceur) par jour, jusqu’à l’âge de 56 jours, dans des conditions de régie et d’environnement qui ne limitent pas sa croissance. On ajoute les variables que l’on veut évaluer, par exemple : l’alimentation complémentaire consiste en un aliment cubé; elle inclura soit des ingrédients fibreux à même l’aliment cubé, soit de la paille longue dans une mangeoire adjacente, soit de la paille courte mélangée avec l’aliment cubé. Les résultats démontreraient que les génisses consomment plus de l’aliment cubé mélangé avec de la paille courte et que leur croissance en est améliorée. On conclurait qu’il s’agit de la meilleure formule pour favoriser le développement du rumen. On se risquerait même à émettre une théorie pour expliquer la réponse : la paille agit comme un cure-dent et permet aux papilles ruminales de mieux se développer. On vient ici d’assister à la naissance d’une théorie ! Mais est-ce qu’on a vraiment comparé des pommes avec des pommes ? Et si on avait simplement offert de la paille hachée courte au lieu de longue à côté de l’aliment cubé ? Pourquoi pas du foin haché court de qualité moyenne comme comparaison ? Cela permettrait d’ajouter de la nutrition au phénomène physique d’abrasion grâce à de la fibre « efficace ».
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1 1. Chez ALPHAGENE, trois années de travail ont été nécessaires pour réaliser ce projet novateur, hautement spécialisé et quasi unique. Cette démarche a d’ailleurs fait l’objet d’un projet d’études postdoctorales. De gauche à droite : Julie Chabot Allard, responsable du site d’évaluation Corbin; Sophie Blanchette, Ph. D., généticienne; Simon Lambert, M. Sc.; et Pier-Yves Soucy, animalier.
TOMOGRAPHIE PAR
ORDINATEUR
UNE NOUVELLE TECHNOLOGIE EN SÉLECTION GÉNÉTIQUE TEXTE ET PHOTO DE MARQUIS ROY, AGRONOME
LES UTILISATEURS DE LA GÉNÉTIQUE ALPHAGENE AURONT ACCÈS À DE LA SEMENCE DUROC ET À DES TRUIES HYBRIDES PLUS PERFORMANTES GRÂCE À UNE TECHNOLOGIE QUI A DEPUIS LONGTEMPS FAIT SES PREUVES EN MÉDECINE HUMAINE. L’UTILISATION D’UN TOMODENSITOMÈTRE (SCANNER) PERMET MAINTENANT DE CONNAÎTRE LA COMPOSITION EXACTE EN MUSCLE, GRAS ET OS DES GÉNITEURS.
L’auteur Marquis Roy, agronome Directeur technique, production porcine Olymel marquisroy@olymel.com
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
ALPHAGENE (auparavant Sogeporc), la division de génétique porcine d’Olymel, a commencé ses activités il y a bientôt 30 ans. À cette époque, dans tous les pays producteurs de porcs, plusieurs fournisseurs de génétique existaient, et leur taille était plutôt modeste. Au fil des années, la majorité de ces entreprises n’ont pas réussi à survivre, soit pour des raisons de santé du troupeau
ou de taille, soit par manque d’accès à la technologie permettant d’offrir des reproducteurs de haute qualité. Aujourd’hui, la génétique porcine est l’affaire de multinationales, et de gros sous sont en jeu. Produire et offrir des reproducteurs porcins à la hauteur des besoins des éleveurs exige des compétences pointues et l’utilisation d’outils à la fine pointe de la technologie. Citons entre autres la meilleure
AFFAIRES AGRICOLES |
qui est très important pour les utilisateurs de notre génétique. Nos trois lignées seront sélectionnées à l’aide de cette nouvelle technologie. Cela nous permettra de continuer à offrir à nos clients de la semence Duroc très performante ainsi qu’une truie F1 bien équilibrée, c’est-à-dire très prolifique et efficace sur le plan de la conversion alimentaire.
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En production animale, la tomodensitométrie fait l’objet d’études depuis déjà une vingtaine d’années, de façon à pouvoir l’utiliser pour évaluer le rendement des carcasses.
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prédiction linéaire non biaisée (en anglais BLUP, pour best linear unbiased prediction), qui n’existe que depuis le début des années 1990, grâce à l’informatique. Ou encore le transfert d’embryons, la semence congelée en insémination artificielle, la génomique, les stations d’alimentation individuelles, l’évaluation du persillage in vivo, etc. Déterminée à maintenir le positionnement stratégique de sa division ALPHAGENE pour les producteurs de porcs canadiens et pour ses propres usines, Olymel n’a pas hésité à investir plusieurs millions de dollars afin de se doter d’une toute nouvelle technologie d’amélioration génétique. Il s’agit de la tomodensitométrie, aussi appelée tomographie assistée par ordinateur (en anglais CT scan). Cette technologie, qui fait usage d’un tomodensitomètre, est employée en médecine humaine depuis bientôt 40 ans. Elle l’est aussi, dans une moindre mesure, en médecine animale. Son utilisation vise à détecter de façon non invasive les défauts anatomiques ou physiologiques, tels que fractures ou tumeurs. Son fonctionnement repose sur l’utilisation des rayons X. Une partie seulement de ceuxci est captée après qu’ils ont traversé la matière dans un plan précis, ce qui produit une image en deux dimensions. Cette visualisation par tranche est répétée, de façon à reconstruire l’organe ou le sujet en trois dimensions. Grâce à la tomodensitométrie, fini l’évaluation de la quantité de muscle d’un animal à partir d’une seule mesure, prise par ultrasons (au niveau dorsal, entre les 3e et 4e avant-dernières côtes). La tomodensitométrie permet maintenant de connaître la composition corporelle complète de l’animal. Avec cet appareil, la masse des tissus est évaluée, de façon à donner la possibilité de choisir les animaux qui sont réellement les plus musclés. Ce n’est plus une évaluation, c’est une mesure précise ! Nous pouvons maintenant savoir la quantité réelle de muscle, de gras et d’os présente dans le corps de chaque sujet de race pure examiné par balayage. Le choix des meilleurs géniteurs sera plus précis, et nos performances s’amélioreront plus rapidement. Nous escomptons des gains supérieurs du côté de la conversion alimentaire pendant la croissance des porcs, ce
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| AFFAIRES AGRICOLES
LAISSEZ ENTRER LA NOUVEAUTÉ DANS
VOS CHAMPS DE MAÏS TEXTE DE ROXANNE HENRIE, AGRONOME
E44H12 R (2100 UTM)
Hybride E61H72R
1
2
Les hybrides GenuityMD VT Double PROMD possèdent les caractères génétiques Roundup ReadyMD ainsi que la protection contre la pyrale du maïs, le ver de l’épi et la légionnaire d’automne. Les hybrides GenuityMD SmartStaxMD possèdent les caractères génétiques Roundup ReadyMD et LibertyLinkMD ainsi que la protection contre la pyrale du maïs, la chrysomèle des racines du maïs, le ver de l’épi, la légionnaire d’automne, le ver-gris occidental du haricot et le ver-gris noir.
Elite élargit sa zone de confort et repousse un peu plus ses limites pour la croissance du maïs avec son nouvel hybride GenuityMD VT Double PROMD 1, le plus hâtif de sa gamme! Il présente une excellente vigueur printanière, une floraison et une maturité physiologique hâtives, ce qui en fait un hybride très sécuritaire pour les zones ultra-hâtives. Son poids spécifique élevé et son excellent rendement dans sa zone sauront aussi répondre à vos attentes.
E52V97 R (2450 UTM) C’est la version Roundup Ready du E52V92 R. Cet hybride de hauteur moyenne haute offre une bonne solidité de tige et de racine. Il s’adapte bien aux populations élevées et offre un très bon potentiel de rendement dans tous les environnements. Il présente un très bon poids spécifique.
E55T37 R (2600 UTM) C’est la version Roundup Ready du E55T32 R. Cet hybride présente une très bonne vigueur printanière. En fin de saison, vous pourrez voir des plants intacts et verts qui traduiront sa bonne apparence automnale. De plus, les grains sèchent rapidement. Il vous offre un bon potentiel surtout en conditions de hauts rendements. Il s’adapte aussi très bien à l’ensilage.
E61H72 R (2700 UTM) L’auteure Roxanne Henrie, agronome Chercheuse en maïs roxanne.henrie@lacoop.coop
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Un hybride Genuity VT Double PRO bien adapté aux populations élevées. Il présente de gros épis remarquablement constants.
La qualité de sa tige et de ses racines fait qu’il possède une très bonne verdeur et une excellente intégrité automnale. Les données démontrent que cet hybride est aussi un très bon choix pour l’ensilage.
E61C37 R (2725 UTM) C’est la version Roundup Ready du E61C35. En plus des qualités de ce dernier, il vous offre une meilleure verdeur automnale. Ses plants hauts vous offriront un bon rendement en ensilage de qualité. Semée dans sa zone, cette génétique stable vous donnera un grain de qualité avec un très bon poids spécifique.
E62H80 LR (2750 UTM) Un hybride GenuityMD SmartStaxMD 2 proposant un grand potentiel de rendement dans les différents environnements où vous le sèmerez. Qu’il soit en situation de stress ou en monoculture, vous constaterez que ses épis sont exceptionnellement bien développés et constants. De plus, cet hybride se prêtera très bien à l’ensilage.
E67H95 (VERSION «CONVENTIONNELLE») ET E67H92 R (VERSION GENUITY VT DOUBLE PRO) (2900 UTM) Ces deux versions du même hybride vous offrent un rendement élevé et stable, grâce à son excellente tenue. Cet hybride présente une floraison hâtive et un taux de séchage très rapide. C’est un excellent compagnon pour le E69G92 R. Au printemps 2018, profitez vous aussi de notre expérience pour semer un hybride Elite !
PHOTOS : PIERRE CADORET (AUTEURE), LA COOP FÉDÉRÉE (MAÏS)
21 centimètres
C’EST EN 1979 QUE LA FERME DE RECHERCHE DE LA COOP FÉDÉRÉE A FAIT SES PREMIERS ESSAIS. L’EXPÉRIENCE ACCUMULÉE AU COURS DES ANS PERMET DE SÉLECTIONNER ANNUELLEMENT DES HYBRIDES ADAPTÉS AUX CONDITIONS DE VOS CHAMPS. C’EST DONC SOUTENU PAR PRÈS DE 40 ANS D’EXPÉRIENCE QUE VOS EXPERTS-CONSEILS LA COOP VOUS FOURNIRONT TOUTE L’INFORMATION NÉCESSAIRE SUR LES NOUVEAUX HYBRIDES QUE NOUS VOUS PRÉSENTONS.
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TEXTE DE JÉRÔME AUCLAIR, PH. D.
1 1. La nouvelle variété Ajico 1
www.lacoop.coop/cooperateur/ articles/2014/11/p41.asp
L’auteur Jérôme Auclair, Ph. D. Sélectionneur en productions végétales La Coop fédérée jerome.auclair@lacoop.coop
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Octobre 2014 : le monde était inquiet à propos du virus Ebola, le Canadien commençait une saison de championnat avec P.K. Subban, la jeune Malala Yousafzai obtenait le prix Nobel de la paix, Stephen Harper était premier ministre du Canada, et les producteurs de soya étaient en pleine récolte. Une récolte plus tardive qu’à l’habitude, mais avec des rendements moyens très surprenants. Du côté de chez Elite, on soulignait un évènement notable à plus petite échelle. Le 9 octobre 2014, Agriculture et Agroalimentaire Canada annonçait1 un soutien financier, dans le cadre de l’initiative Cultivons l’avenir 2, pour le projet d’amélioration des soyas de type alimentaire. Cela signifiait une aide financière et de la génétique fraîche pour le développement du soya Elite, et enrichissait le soutien déjà important de Grains Elite. Depuis, nous avons acquis des équipements (et continuons à le faire) afin d’améliorer la quantité et la qualité de nos mesures sur le soya alimentaire. Avec de meilleures mesures, nous pouvons faire des sélections plus éclairées et ainsi mettre au point des variétés mieux adaptées aux besoins des producteurs et des acheteurs de récoltes. Nous avons donc aménagé un laboratoire pour la coagulation du tofu et développé une capacité de spectroscopie infrarouge à grand débit. Nous terminons également une mise à jour majeure des calibrations de la spectroscopie pour ajouter plusieurs paramètres de mesures, comme les isoflavones et les sucres – des composants qui représentent des segments de marché d’intérêt chez nos clients transformateurs alimentaires.
De façon moins tangible, mais tout aussi importante, nous avons redéveloppé notre savoir-faire sur les variétés alimentaires, mis à jour nos outils et élaboré des repères afin de bien diriger la mise au point de nouvelles variétés. Cet automne, nous ferons les premières sélections en rangs, issues de croisements entre le matériel Elite et celui d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Dans les deux dernières années, les familles génétiques étaient en développement rapide en pépinière, à Porto Rico, pour préparer la sélection. Avec nos capacités de mesures en place, nous pourrons déterminer et mettre au point rapidement les variétés ayant le meilleur potentiel alimentaire. La sélection est une roue qui n’arrête jamais de tourner et, au travers de tous ces développements, nous pouvons déjà discerner des produits à succès. Comme notre nouvelle variété Ajico, dotée de caractéristiques alimentaires prometteuses et offrant des performances agronomiques hors pair. Ajico sera la première variété d’une gamme renouvelée de produits Elite visant les marchés de soya à valeur ajoutée. Avec des rendements de 106 % sur trois ans, enregistrés dans le Réseau grandes cultures du Québec (RGCQ), et une cote exceptionnelle pour la sclérotiniose (pourriture blanche), Ajico plaira aux producteurs et saura trouver preneur sur les marchés d’exportation. Nous voyons aussi poindre plusieurs autres nouveautés, qui se tailleront une place dans des zones de maturité différentes et des marchés beaucoup plus ciblés.
PHOTOS : PIERRE CADORET
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ÉQUIPEMENTS
LUBRIFIANTS
| AFFAIRES AGRICOLES
1. « Notre croissance passera par des acquisitions stratégiques, déclare Martin Plante, directeur général de Citadelle. Nous visons à combler 100 % des besoins de nos clients en sirop d’érable, miel et canneberge, dans 100 % de leurs marchés. » 2. « En cours d’exercice, Citadelle a accueilli 69 nouveaux acériculteurs et 2 apiculteurs. Les besoins en sirop biologique étant grandissants, on a offert aux membres la possibilité de convertir au biologique leur production acéricole conventionnelle », indique le président de la coopérative, Michel Labbé, qui souhaite aussi attirer des jeunes vers le métier d’acériculteur.
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TEXTE DE PATRICK DUPUIS, AGRONOME
Les ventes consolidées de Citadelle, coopérative de producteurs de sirop d’érable, ont atteint plus de 136 millions $, en hausse de 5 % par rapport à l’exercice précédent. « Ces résultats sont attribuables à une augmentation importante des ventes dans le secteur de la canneberge. Le secteur acéricole, qui inclut les boutiques-bistros et l’usine de troisième transformation, a connu un léger accroissement. Le secteur apicole, quant à lui, a subi une baisse des ventes », a résumé le directeur général, Martin Plante, lors de la 92e assemblée générale de la coopérative, tenue à Québec le 14 juin. Le déficit net s’est établi à 867 000 $. L’an passé à pareille date, Citadelle enregistrait un excédent net de 2,7 millions $. Par décision du conseil d’administration, présentée à l’assemblée générale annuelle, aucune ristourne ne sera versée cette année.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
Ces résultats segmentés par famille de produits ne reflètent pas la véritable vision des dirigeants de la coopérative, qui voient les trois secteurs de l’entreprise non pas comme des silos, mais comme étant complémentaires et étroitement liés. « Les ventes de produits du miel ont fortement augmenté dans les boutiquesbistros Délices Érable & Cie. La synergie entre les produits de l’érable et du miel est pleinement établie. La canneberge a été intégrée à nos stratégies de ventes, à nos outils marketing et à notre développement de produits, notamment dans la confection des desserts », indique Martin Plante à titre d’exemple. « La situation est conjoncturelle et non pas structurelle », assure le directeur général. L’entreprise demeure en très bonne santé financière, rentable, et sa croissance est soutenue. « L’état des choses s’explique
PHOTOS : CITADELLE
DES RÉSULTATS MINÉS PAR LA CONJONCTURE, MAIS QUI NE PORTENT PAS OMBRAGE AUX RÉALISATIONS DE LA COOPÉRATIVE, À SA RENTABILITÉ ET AUX AMBITIONS DE DÉVELOPPEMENT QU’ELLE MIJOTE.
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principalement par une augmentation importante de la production de sirop, notamment en 2016, qui a entraÎnÊ une chute des prix et des marges, fait savoir Michel LabbÊ, prÊsident de Citadelle. Les grandes chaÎnes de distribution alimentaire, qui se livrent une forte concurrence, font donc pression sur les transformateurs.   Le marchÊ du sirop d’Êrable est considÊrÊ comme mature et il est hautement compÊtitif, ajoute Martin Plante. Pour nous dÊmarquer, nous misons sur l’innovation et l’originalitÊ. La qualitÊ et la puretÊ des produits de Citadelle sont de vÊritables avantages concurrentiels.  Sylvie Chapron, directrice du marketing de la coopÊrative, et StÊphane Vachon, directeur principal des ventes, le constatent dans les nombreuses expositions auxquelles ils participent chaque annÊe un peu partout dans le monde.  Les consommateurs veulent donner un sens à leurs achats, disent-ils. Ils sont à la recherche de produits
authentiques, de moins en moins transformĂŠs, qu’on peut suivre jusqu’à la source. C’est exactement ce qu’offre Citadelle. Âť L’avenir, Martin Plante en convient, sera parsemĂŠ de nombreux dĂŠfis : mise en place de l’accord avec l’Union europĂŠenne, retrait des États-Unis du Partenariat transpacifique, rĂŠouverture de l’ALÉNA, exigences règlementaires en constante augmentation au sud de la frontière. Mais il offrira aussi des occasions d’affaires. ÂŤ Nos multiples certifications, dont Fair for Life, nous placent en position très avantageuse auprès de nos clients, qui les exigent de plus en plus, affirme le directeur gĂŠnĂŠral. Elles leur permettent Ă leur tour de se dĂŠmarquer. Âť ÂŤ Grâce Ă nos 2000 familles de producteurs, nos multiples certifications, notre savoir-faire et nos 92 ans d’histoire, nous avons tout ce qu’il faut pour faire face Ă l’avenir et en donner toujours plus Ă nos clients Âť, conclut Martin Plante.Â
À VOTRE AGENDA ! AssemblÊe annuelle et congrès de l’Êrable 2017 CNASÉ-IISÉ À l’hôtel Four Points by Sheraton LÊvis (QuÊbec)
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Yves Gauvin, Ć HU PHPEUH &LWDGHOOH
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Pour renseignements supplÊmentaires : Caroline Fortin — caroline.fortin@citadelle.coop — 819 362-3241, poste 238
Du 23 au 25 octobre 2017
Centre de congrès et d’expositions de LÊvis Commanditaire principal :
www.citadelle.coop COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
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LE CONGRÈS
DE L’ÉRABLE SE TIENDRA AU QUÉBEC
TEXTE DE PATRICK DUPUIS, AGRONOME
Pour les détails concernant la programmation du congrès, visitez le citadelle-camp.coop/fr/ assemblee-annuelle-et-congres
CONSEIL NORD-AMÉRICAIN DU SIROP D’ÉRABLE Créé en 1959, le Conseil nordaméricain du sirop d’érable (CNASÉ) réunit des leaders de l’industrie et des groupes affiliés, qui partagent des intérêts communs, de l’expérience et des connaissances pour l’avancement et l’amélioration de l’industrie du sirop d’érable. Le Conseil encourage l’éducation de l’industrie et soutient la recherche sur l’érable au moyen de son fonds de recherche.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2017
Le Québec accueillera ce congrès pour une deuxième fois. Organisé par Citadelle, des partenaires financiers et des équipementiers, il se tiendra au Centre des congrès et d’exposition de Lévis. Les journées des 23 et 25 octobre seront réservées aux congressistes. Sont notamment prévues des sessions techniques, de même que des visites d’érablières et d’attraits touristiques de la région. De plus, cette année, une journée portes ouvertes toute spéciale a été ajoutée au programme. Elle aura lieu le 24 octobre et sera offerte gratuitement, et presque exclusivement, aux acériculteurs québécois. On y attend quelque 1000 producteurs d’ici, ainsi qu’un certain nombre du Canada et des États-Unis. Nouvelles technologies et façons de faire seront présentées lors de cette journée par les équipementiers et autres commanditaires. « C’est l’occasion de constater à quel point l’industrie acéricole évolue et les techniques changent », soutient Cécile B. Pichette, présidente du comité organisateur du congrès. « D’ici 2020, tous les équipements contenant du plomb utilisés en acériculture devront être éliminés », donne à titre d’exemple Michel Labbé, président de Citadelle, interviewé en pleine préparation du congrès, en juin dernier. « C’est le prochain grand défi que l’industrie devra relever. » « Ce congrès est en effet l’occasion de se pencher sur les grands enjeux de notre
industrie », poursuit Cécile B. Pichette. La nouvelle classification du sirop d’érable adoptée cette année par l’industrie acéricole nord-américaine est également issue d’ententes conclues par les membres du CNASÉ. « Avant, le Canada avait sa propre classification et les États-Unis avaient la leur, ajoute Michel Labbé. Elle différait même d’un État et d’une province à l’autre. Tout est maintenant harmonisé. » Autre enjeu auquel compte s’attaquer l’organisme : les produits vendus sous la dénomination « sirop d’érable », alors qu’ils n’en contiennent pas ou très peu. Les conférences ont notamment été préparées par les commanditaires du congrès, dont le principal est la Banque Nationale. L’institution financière y fera d’ailleurs une présentation. Les autres partenaires de marque sont Agropur, Cooperators et Financement agricole Canada. Parmi les équipementiers, soulignons l’appui de Dominion and Grimm, d’Inovaweld, de Leader Evaporator, des Équipements CDL et des Équipements Lapierre. Une quarantaine d’autres équipementiers apportent aussi leur soutien. Quelque 40 kiosques seront installés sur les lieux. « Le comité organisateur versera les surplus de l’évènement au fonds de recherche du Conseil nord-américain du sirop d’érable, pour contribuer au développement de l’industrie acéricole », fait savoir Cécile B. Pichette.
PHOTO : 123RF
QUELQUE 250 CONGRESSISTES VENUS DE TOUTES LES RÉGIONS ACÉRICOLES DES ÉTATS-UNIS ET DU CANADA, SOIT 14 ÉTATS ET 4 PROVINCES, CONVERGERONT VERS LÉVIS DU 23 AU 25 OCTOBRE POUR ASSISTER AU CONGRÈS DE L’ÉRABLE. CELUI-CI REGROUPERA LES ASSEMBLÉES ANNUELLES DU CONSEIL NORD-AMÉRICAIN DU SIROP D’ÉRABLE (CNASÉ) ET DE L’INSTITUT INTERNATIONAL DU SIROP D’ÉRABLE (IISÉ), LE SALON DES ÉQUIPEMENTIERS ET EXPOSANTS, AINSI QUE LA JOURNÉE DES VISITES ET LES SESSIONS TECHNIQUES.
AFFAIRES AGRICOLES |
BANDES
RIVERAINES
POUR PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT ET VOTRE CAPITAL TEXTE DE PATRICK DUPUIS, AGRONOME
PHOTO : FRANÇOIS NORMANDEAU
LA BANDE RIVERAINE NE DEVRAIT PAS ÊTRE PERÇUE COMME UNE CONTRAINTE OU UNE DÉPENSE, MAIS PLUTÔT COMME UN OUTIL QUI PROTÈGE L’ENVIRONNEMENT ET… VOTRE COMPTE BANCAIRE. Une étude du MAPAQ l’a clairement démontré : « Le rendement dans les deux premiers mètres cultivés sur le bord d’un cours d’eau est 25 % moins élevé que dans le reste du champ ». À elle seule, cette donnée en convaincra sans doute plus d’un. « Lorsqu’on calcule les coûts de production et le rendement qu’on obtient dans les rangs supplémentaires à proximité des cours d’eau, on constate qu’il n’est pas économiquement rentable de les cultiver, soutient Stéphane Perreault, agronome et directeur de la protection des cultures à La Coop fédérée. C’est une opération purement déficitaire. » La différence de rendement qu’on observe dans ces zones s’explique notamment par la variabilité de la profondeur racinaire ainsi que par la fertilité et la compaction des sols en bordure des champs, indique le MAPAQ.
Qui plus est, la culture de ces surfaces favorise le ruissellement des intrants vers les cours d’eau, lequel entraîne en plus dans son sillage la riche couche arable des terres (topsoil). Selon une étude des clubs-conseils en agroenvironnement intitulée Contrôlez l’érosion pour protéger vos investissements, « un sol argileux en culture maïs-maïs-soya labouré peut perdre jusqu’à 4,5 t de sol par hectare chaque année ». On sait également que 80 % des sédiments qui atteignent les cours d’eau proviennent des champs.
CONSERVER VOTRE CAPITAL DE PRODUCTIVITÉ « Les 20 premiers centimètres d’un sol représentent son plus grand capital de productivité, souligne Stéphane Perreault. Il faut voir cette portion du sol comme un compte bancaire dans lequel l’argent génère des intérêts. Si on ne touche pas au capital, il continuera
« À La Coop fédérée, cette opération s’inscrit en droite ligne avec nos valeurs et avec les actions que nous menons quotidiennement en faveur de la protection de l’environnement », dit Luc Forget, premier viceprésident de La Coop fédérée.
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de produire des intérêts. La couche arable, c’est le capital. Si on la conserve, le sol donnera du rendement aussi longtemps qu’on le maintiendra en bonne santé. »
OPÉRATION BANDES RIVERAINES L’Union des producteurs agricoles (UPA) a lancé le 22 mars dernier, dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau, la campagne Opération bandes riveraines. « Cette campagne de deux ans vise à sensibiliser le monde agricole à la protection de ses cours d’eau, peut-on lire dans un communiqué de l’organisation. L’UPA, de concert avec ses fédérations régionales et ses syndicats locaux, compte encourager les actions sur le terrain en misant sur les avantages agronomiques, environnementaux, économiques et fauniques reliés au maintien d’une bande riveraine aux abords des cours d’eau. » (Voir tableau 1). Cette initiative est appuyée par de nombreux organismes du milieu, dont La Coop fédérée, et « permet de créer une vitrine pour les aménagements réalisés par les producteurs de tout le Québec ». « À La Coop fédérée, cette opération s’inscrit en droite ligne avec nos valeurs et avec les actions que nous menons quotidiennement en faveur de la protection de l’environnement », dit Luc Forget, premier vice-président de La Coop fédérée. François Normandeau, professeur de production horticole et environnement à l’ITA (campus de Saint-Hyacinthe), a agi comme formateur auprès des expertsconseils du réseau La Coop en matière de
gestion des bandes riveraines. « Une bande riveraine contribue à réduire d’environ 50 % les apports de phosphore, d’azote et de produits de protection des cultures vers les cours d’eau, dit-il. Si, en plus, on met en place d’autres pratiques, comme le semis direct et la réduction des apports d’intrants, les résultats seront d’autant plus importants. »
LUTTER SUR TROIS FRONTS L’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) préconise trois lignes de défense agroenvironnementales dans les entreprises agricoles : la gestion des intrants, les pratiques de conservation et les zones tampons (ou bandes riveraines). Abondant dans le même sens, les fabricants de produits de protection des cultures indiquent sur les étiquettes de ces produits les zones tampons à respecter lors de leur application afin d’assurer la protection des habitats terrestres et aquatiques. « Les bandes riveraines végétales filtrantes aménagées en bordure des cours d’eau ont la capacité de réduire la pollution diffuse d’origine agricole en interceptant une grande partie des sédiments et des nutriments qui proviennent des champs situés en amont », indiquent Marc Duchemin et Rajouene Majdoub, auteurs du dossier de l’IRDA Les bandes végétales filtrantes : de la parcelle au bassin versant. « Les bandes végétales (bandes enherbées, bandes riveraines) ont pour fonction principale de filtrer le ruissellement de surface avant qu’il n’atteigne un plan
Tableau 1 AVANTAGES ÉCONOMIQUES, AGRONOMIQUES, ENVIRONNEMENTAUX ET RÉCRÉATIFS D’UNE BANDE RIVERAINE AGRONOMIQUES
ENVIRONNEMENTAUX
X
X
X
Freine l’érosion et assure la pérennité du cours d’eau
X
X
X
X
Filtre les polluants et les nutriments
X
X
X
X
Stabilise les berges
X
X
X
X
Contribue à l’efficacité du système de drainage souterrain
X
X
X
Permet d’exécuter les travaux aux champs en toute sécurité
X
X
X
Favorise la faune et la flore
X
X
X
X
Embellit le paysage
X
X
X
X
X
Rafraîchit le bord de l’eau Assure la pollinisation
X
X
X
Aide à lutter contre les ravageurs
X
X
X
Améliore la qualité de l’eau
X
X
X
Source : www.bandesriveraines.quebec/les-avantages
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RÉCRÉATIFS
X
PHOTO : FRANÇOIS NORMANDEAU
ÉCONOMIQUES Minimise la perte de sol et de fertilisants
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Tableau 2 EFFICACITÉ RELATIVE DE DIFFÉRENTS TYPES DE VÉGÉTATION EN BANDES RIVERAINES AVANTAGES
HERBACÉE
ARBUSTIVE
ARBORESCENTE
Stabilisation des berges
Faible
Élevée
Élevée
Filtration des sédiments
Élevée
Moyenne
Moyenne
Habitat faunique aquatique
Faible
Moyenne
Élevée
Habitat faunique terrestre
Faible
Moyenne
Élevée
Diversité visuelle
Faible
Moyenne
Élevée
Protection contre les inondations
Faible
Moyenne
Élevée
Moyenne
Faible
Moyenne
Produits économiques Séquestration de carbone
Faible
Moyenne
Élevée
Effet brise-vent
Faible
Moyenne
Élevée
Adapté de Dosskey et coll., 1997 – Sources : UPA Mauricie et www.bandesriveraines.quebec/trois-grandes-familles
d’eau, ajoutent-ils. Elles favorisent ainsi la sédimentation des particules transportées en suspension et des polluants qui leur sont associés. La bande riveraine est sans doute la pratique agroenvironnementale en bordure des cours d’eau la plus connue, la plus utilisée et la plus efficace pour réduire la pollution diffuse et protéger l’intégrité du milieu aquatique. » (Voir tableau 2). La bande riveraine constitue donc un outil de gestion raisonnée du plan de phytoprotection d’une entreprise agricole, selon Stéphane Perreault – une forme de rempart, en quelque sorte. Réduire les pertes dans l’environnement permettra aussi aux producteurs agricoles du Québec
de rester compétitifs face aux autres producteurs nord-américains. En effet, le retrait, au Québec seulement, de certains produits abordables et efficaces, mais se retrouvant malheureusement dans l’environnement, limitera d’autant les options de phytoprotection dont disposent les fermes. Outre leur impact direct sur la rentabilité de votre entreprise (pas de pertes de rendement en bordure des cours d’eau) et la protection de l’environnement (lutte contre l’érosion des berges, filtres pour améliorer la qualité de l’eau), les bandes riveraines favorisent le maintien de la biodiversité (insectes bénéfiques, entre autres) et l’embellissement des paysages ruraux.
POUR EN SAVOIR PLUS ■ Politique
de protection des rives, du littoral et des plaines inondables www.mddelcc.gouv.qc.ca/eau/rives
■ www.bandesriveraines.quebec ■ www.bandesriveraines.quebec/
depense-ou-investissement
Avis aux producteurs sur l’utilisation responsable des caractères Monsanto Company est membre du groupe Excellence Through StewardshipMD (ETS). Les produits de Monsanto sont commercialisés conformément aux normes de mise en marché responsable de l’ETS et à la politique de Monsanto pour la commercialisation des produits végétaux issus de la biotechnologie dans les cultures de base. L’importation de ces produits a été approuvée dans les principaux marchés d’exportation dotés de systèmes de réglementation compétents. Toute récolte ou matière obtenue à partir de ces produits ne peut être exportée, utilisée, transformée ou vendue que dans les pays où toutes les approbations réglementaires nécessaires ont été accordées. Il est illégal, en vertu des lois nationales et internationales, d’exporter des produits contenant des caractères issus de la biotechnologie dans un pays où l’importation de telles marchandises n’est pas permise. Les producteurs devraient communiquer avec leur négociant en grains ou acheteur de produit pour confirmer la politique de ces derniers relativement à l’achat de ces produits. Excellence Through StewardshipMD est une marque déposée de Excellence Through Stewardship. VEUILLEZ TOUJOURS LIRE ET SUIVRE LES DIRECTIVES DES ÉTIQUETTES DES PESTICIDES. Les variétés de soya Roundup Ready 2 XtendMD possèdent des gènes qui procurent une tolérance au glyphosate et au dicamba. Les herbicides pour usage agricole qui contiennent du glyphosate détruiront les cultures qui ne tolèrent pas le glyphosate et ceux qui contiennent du dicamba détruiront les cultures qui ne tolèrent pas le dicamba. Contactez votre détaillant Monsanto ou appelez le support technique de Monsanto au 1-800-667-4944 pour connaître les programmes de désherbage recommandés avec le système de production Roundup ReadyMD Xtend. La technologie Roundup ReadyMD comporte des gènes qui procurent une tolérance au glyphosate, un ingrédient actif des herbicides pour usage agricole de marque RoundupMD. Les herbicides pour usage agricole qui contiennent du glyphosate détruiront les cultures qui ne tolèrent pas le glyphosate. Solutions appliquées aux semences AcceleronMD pour le maïs (fongicides seulement) est une combinaison de trois produits distincts homologués individuellement qui, ensemble, contiennent les matières actives métalaxyl, prothioconazole et fluoxystrobine. Solutions appliquées aux semences AcceleronMD pour le maïs (fongicides et insecticide) est une combinaison de quatre produits distincts homologués individuellement qui, ensemble, contiennent les matières actives métalaxyl, prothioconazole, fluoxystrobine et clothianidine. Solutions appliquées aux semences AcceleronMD pour le maïs plus PonchoMD/VOTiVOMC (fongicides, insecticide et nématicide) est une combinaison de cinq produits distincts homologués individuellement qui, ensemble, contiennent les matières actives métalaxyl, prothioconazole, fluoxystrobine, clothianidine et la souche Bacillus firmus I-1582. Solutions appliquées aux semences AcceleronMD pour le mais plus le traitement des semences DuPontMC LumiviaMD est une combinaison de quatre produits distincts homologués individuellement qui, ensemble, contiennent les matières actives metalaxyl, prothioconazole, fluoxastrobin et chlorantraniliprole. Solutions appliquées aux semences AcceleronMD pour le soya (fongicides et insecticide) est une combinaison de quatre produits distincts homologués individuellement qui, ensemble, contiennent les matières actives fluxapyroxad, pyraclostrobine, métalaxyl et imidaclopride. Solutions appliquées aux semences AcceleronMD pour le soya (fongicides seulement) est une combinaison de trois produits distincts homologués individuellement qui, ensemble, contiennent les matières actives fluxapyroxad, pyraclostrobine et métalaxyl. VisivioMC contient les matières actives difénoconazole, métalaxyl (isomères M et S), fludioxonil, thiaméthoxam, sedaxane et sulfoxaflor. AcceleronMD, Cell-TechMD, DEKALB et le logoMD, DEKALBMD, GenuityMD, JumpStartMD, Monsanto BioAg et le logoMD, OptimizeMD, QuickRootsMD, Real Farm Rewards™, Refuge IntégralMD, Roundup Ready 2 XtendMD, Roundup Ready 2 RendementMC, Roundup ReadyMD, Roundup TransorbMD, Roundup WeatherMAXMD, Roundup XtendMD, RoundupMD, SmartStaxMD, TagTeamMD, TransorbMD, VaporGripMD, VT Double PROMD, VT Triple PROMD et XtendiMaxMD sont des marques de commerce de Monsanto Technology LLC. Utilisée sous licence. BlackHawkMD, ConquerMD et GoldWingMD sont des marques deposes de Nufarm Agriculture Inc. ValteraMC est une marque de commerce de Valent U.S.A. Corporation. FortenzaMD et VisivioMC sont des marques de commerce d’une société du groupe Syngenta. DuPontMC et LumiviaMD sont des marques déposées de E.I. du Pont de Nemours et Company. Utilisée sous licence. LibertyLinkMD et le logo de la goutte d’eau sont des marques de commerce de Bayer. Utilisation sous licence. HerculexMD est une marque déposée de Dow AgroSciences LLC. Utilisation sous licence. PonchoMD/VOTiVOMC sont des marques de commerce de Bayer. Utilisée sous licence.
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HAUSSE DES TAUX D’INTÉRÊT : QUOI FAIRE ? Après la hausse modérée du taux directeur, annoncée en juillet par la Banque du Canada, Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en chef de Financement agricole Canada (FAC), se montre optimiste quant à la capacité du secteur agricole à réagir. Cette hausse d’un quart de point, qui porte le taux directeur à 0,75 %, est la première de la Banque du Canada en sept ans. Les banques à charte ont réagi en augmentant leur taux préférentiel pour le porter à 2,95 %. D’autres hausses de taux par la Banque du Canada sont attendues en octobre et peut-être au début de 2018. Comme les producteurs viennent de connaître une année 2016 record, il n’y a pas lieu de paniquer. Mais Jean-Philippe Gervais leur recommande quand même de « prendre le temps de s’arrêter, de se demander si leur exploitation progresse dans la direction voulue, de tenir compte du risque et de revoir leur stratégie financière ». Ainsi, si les taux poursuivent leur progression, la viabilité à long terme de leur entreprise sera assurée.
La Division agricole de La Coop fédérée offre maintenant de nouveaux produits d’alimentation biologiques pour les vaches laitières et les élevages extensifs de volaille. En production laitière, la gamme compte maintenant quatre aliments complets (moulées cubes), un supplément protéique cube ainsi qu’un minéral cube. Ces produits s’ajoutent aux prémélanges de minéraux et vitamines texture ainsi qu’aux blocs de minéraux déjà proposés depuis quelques années. En fait, La Coop offre maintenant une solution biologique complète pour tous les types de gestion, y compris la traite robotisée ! Soulignons aussi l’arrivée de quatre nouveaux produits en sacs (moulée); il s’agit du lancement officiel de la gamme d’aliments avicoles biologiques. La gamme N complète l’offre d’aliments pour basse-cour déjà bien connue, avec la gamme Natur-Aile. Les produits de la gamme N sont destinés aux élevages de basse-cour de ceux qui désirent produire leur viande ou leurs œufs en utilisant une alimentation biologique. Ces aliments sont certifiés bios par Ecocert. Leur teneur en protéine brute est de 17 % pour la ponte, 26 % pour la moulée dindonneau, 22 % pour la croissance unique poulet et dinde, et 18 % pour la finition unique poulet et dinde. Avec ces aliments, nous disposons d’une offre complète et variée pour combler les différents besoins de la clientèle. Mentionnons que des aliments biologiques pour porcs seront bientôt offerts. Si le biologique vous intéresse, parlez-en à votre expert-conseil.
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