Light in the Dusk

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Light in the Dusk Frans Jozef van Rensch

Lumière au crépuscule

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Preface

Préface

Frans Jozef and I have led parallel lives. We are full brothers and yet no two persons are as different as we are. We grew up together and we shared our neighbourhood streets as a playground. We went to the same schools and studied at the same faculty. Then Frans Jozef went his own way. We, his brothers, saw him set off for the horizon, where he found what he was looking for: peace and quiet, pure people, nature and stories. For him, the world did not need to be a safe, or comfortable place, or close to home. Things happen far away. He discovered what it means to truly connect, with strangers who do not speak his language, who wear different clothes, are hiding behind beards or scarves, smell differently, eat differently. His ability to let go is enviable. For Frans Jozef the essence of our existence is within us, does not hang on a wall, is not parked in a garage and does certainly not appear on a business card. Frans Jozef takes on the notion of a rich life in his very own way, rebellious and contrarian, with courage and perseverance. To him, to be rich doesn’t mean to have money; it means to be as human as one can be, to be someone who takes the plight of others to heart. As no other, Frans Jozef came to understand what ‘noblesse oblige’ truly means, to do good in return, one is born with a silver spoon in mouth, and that makes me immensely proud of him. His photography makes me realise that we can never ask enough awareness of other cultures, the position of women, the plight of children living in poverty, or the price paid for so called cheap products. His photography speaks all languages. Letting go, to find beauty; that’s what I have learned from my brother. I should like to take this opportunity to thank him for his inspiration and his ability to show others the real world, the world that really matters. This is why we dedicate this homage to the real character of a diverse and pluralist world to Amade Mondiale. This important foundation with HRH Princess Caroline of Monaco as its inspiring President aims at highlighting the most important feature of the life we live: being unconditionally open to all who are forced to flee and are being robbed from their own culture; a culture that Frans Jozef has so accurately captured, thus speaking to the heart of all.

Frans Jozef et moi, nous avons mené des vies parallèles. Nous sommes de vrais frères et pourtant peu de personnes sont aussi différentes l’une de l’autre. Nous avons grandi ensemble et les rues de notre quartier ont été notre terrain de jeu commun. Nous sommes allés dans les mêmes écoles et avons étudié à la même faculté. Puis Frans Jozef a suivi son propre chemin. Nous, ses frères, l’avons vu partir à l’horizon où il a trouvé ce qu’il cherchait: la paix et la tranquilité, les gens purs, la nature et les histoires. Pour lui, le monde n’avait pas besoin d’être un lieu sûr ou confortable, ou à proximité. C’est au loin que les choses se passent. Il a découvert ce que signifie vraiment communiquer, avec des étrangers qui ne parlent pas sa langue, qui portent des vêtements différents, qui se cachent derrière des barbes ou des foulards, qui sentent différemment et mangent différemment. Sa capacité à lâcher prise est enviable. Pour Frans Jozef l’essence de notre existence est en nous, n’est pas accrochée au mur, n’est pas garée dans un garage, et n‘apparaît certainement pas sur une carte de visite. Frans Jozef a trouvé la notion de vie riche d’une façon bien à lui, rebelle et anticonformiste, avec courage et persévérance. Pour lui, être riche ne signifie pas avoir de l’argent, cela veut dire être le plus humain possible, être quelqu’un qui prend le sort des autres à cœur. Plus qu’aucun autre, Frans Jozef est arrivé à comprendre ce que ‘noblesse oblige’ signifie vraiment, faire le bien, quand on est né avec une cuillère d’argent dans la bouche, et cela me rend immensément fier de lui. Sa photographie me fait réaliser que nous ne pouvons jamais assez prendre conscience des autres cultures, de la situation des femmes, du sort des enfants vivant dans la pauvreté, ou du prix payé pour ce qu’on appelle les produits bon marché. Sa photographie parle toutes les langues. Lâcher prise, pour trouver la beauté; voilà ce que j’ai appris de mon frère. J’aimerais saisir cette opportunité pour le remercier de son inspiration et sa capacité à montrer aux autres le monde réel, le monde qui compte vraiment. C’est pourquoi nous dédicaçons cet hommage, fait à un monde diversifié et pluraliste, à Amade Mondiale. Cette importante fondation dont SAR La Princesse Caroline de Monaco est la Présidente inspirée, vise à mettre en évidence la caractéristique la plus importante de la vie que nous vivons: être inconditionnellement ouvert à tous ceux qui sont contraints de fuir et sont volés de leur propre culture; une culture que Frans Jozef a si justement capturée, parlant ainsi au cœur de tous.

Paul van Rensch

Paul van Rensch

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Light in the Dusk / Lumière au crépuscule Caroline, HRH Princess of Hanover, President of AMADE Mondiale 7

The Compassion of a World Traveller / La compassion d’un globe-trotter Mark Blaisse 9

India 18

Bangladesh 84

Africa 122

Papua (Indonesia) and Papua New Guinea 164

China 198

South America 254

The human factor / Le facteur humain Dr. B. Taillan, Hôpital Princesse Grace, Monaco 287

Index 288

Credits 304

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The Compassion La compassion of a World Traveller d’un globe-trotter The photography of Frans Jozef van Rensch reflects his character: restrained, concerned, and authentic. He is not one to wander like a bull through the china shop of other cultures with large telephoto lenses. He’d rather glance around to make sure he’s not disturbing anyone and take his time to ponder the situation. We see him tiptoeing in order not to distract a meditating shaman. He is considerate in asking women at the market if they have any objections to being photographed and he discusses the compensation beggars expect in exchange for a glance into his lens. His modesty is a virtue and it immediately opens doors to closed worlds, too. People sense they are not dealing with a voyeur here but with a human being of integrity and curiosity who wants to know how they live, pray, eat and play. He is in search of the authenticity of pure souls and shows respect for their privacy. Franz Josef’s work breathes with a natural simplicity, a quality he also appreciates in others. Ask him about his preferences and he will point to ghettos, slums and their hovels, remote villages, everyday scenes and rituals. In the thirty years he has been a photographer he has been aware time and again of one thing: that you can be content with very little, sometimes even with nothing. Poverty is a fact, one that he will never be able to change, but he insists on documenting it. The world must know that an open filed of misery lies just around the corner, but also that there is concealed beauty in this bare form of survival. For him active participation in the existential process is the condition for a genuine understanding of what occurs in the world’s farthest corners. There aren’t many photographers as generous as Frans Jozef, who look out into the world with this much heartfelt compassion and manage to unleash this goodwill factor among total strangers. This is not a photojournalist at work but an anthropologist, obsessed with the differences that characterize people and cultures, whether that be live masks in Africa or shy little children in Asia who are seeing a camera for the first time.

Les photographies de Frans Jozef van Rensch sont le reflet de sa personnalité: un homme posé, soucieux des autres et authentique. Il est loin de l’image du reporter partant à la découverte d’autres cultures, équipé de grands téléobjectifs. Il préfère jeter un œil discret autour de lui pour s’assurer qu’il ne dérange personne et prendre le temps de mesurer la situation. On le voit marcher sur la pointe des pieds pour ne pas distraire un chaman en pleine méditation. Il prend la peine de demander aux femmes sur le marché si elles acceptent d’être photographiées et propose aux mendiants de leur donner une compensation en échange d’un regard vers l’objectif. Sa modestie est une qualité qui lui ouvre immédiatement les portes vers d’autres mondes, habituellement fermés. Les gens ne ressentent pas ce sentiment de voyeurisme, mais au contraire un sentiment de confiance, face à un homme intègre, curieux de découvrir la façon dont ils vivent, prient, mangent et jouent. Il est à la recherche de l’authenticité des âmes pures et se montre respectueux de l’intimité de chacun. Il se dégage du travail de Frans Jozef une simplicité naturelle, qualité qu’il apprécie également chez les autres. Demandez-lui ce qu’il préfère photographier et il vous répondra les ghettos, les bidonvilles, les taudis, les villages reculés, les scènes de la vie de tous les jours et les rituels. Au cours des trente années qu’il a passées comme photographe, il a pris conscience d’une chose essentielle: on peut se contenter de peu, voire presque de rien. La pauvreté est un fait qu’il n’arrivera pas à changer, mais il insiste sur l’importance d’en parler. Le monde doit savoir que la misère se trouve à chaque tournant, mais aussi que la beauté se cache sous cette forme de survie. Pour lui, la participation active au processus existentiel est la seule façon de bien comprendre ce qui se passe dans les coins les plus reculés de la planète. Il n’y a pas beaucoup de photographes aussi généreux que Frans Jozef, qui observent le monde avec cette compassion sincère et parviennent à manifester de l’empathie envers des inconnus. Ce n’est pas un photojournaliste, mais un anthropologue,

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New Delhi Amber Agra Jaipur Jodhpur

Fatehpur Sikri

Pushkar Ranakpur Kota

Udaipur

Sanchi Bhopal

Mandu

Indore Ellora

Ajanta

Aurangabad

Bijapur Aiholle

Badami

Hampi Halebid Belur Hassan

Kanchipuram Madras

Mysore

Mahabalipuram

Ooty

Srirangam Thanjavur

Cochin Alleppy

Madurai

Kovalam Beach Cape Comorin

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India

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The human factor Le facteur humain

Viewed from Monaco the world is large. Entrenched, binoculars in hand, we look at the sea, the mountains, the sky and the people. We are, perhaps more than any other, aware of our vulnerability, of the fact that we are but a grain of sand in the desert. Small, but no fools, we know that everything depends on our good will, but also on our character, and above all on our compassion. Perched on our rather affluent rock we tend to forget that it is mankind alone that makes the difference between solitude and solidarity, between untruth and truth. When I look at the photos of Frans Jozef he makes me think of Monaco: open, curious, conscious and welcoming. A man who loves the human species without just embracing anyone while making authenticity and good faith count.

Vu de Monaco le monde est grand. Pignon sur rue, avec les jumelles dans les mains, nous observons la mer, les montagnes, le ciel et les hommes. Nous sommes, peut-être plus qu’autrui, conscients de notre vulnérabilité, du fait que nous ne sommes qu’un grain de sable dans le désert, petits, mais pas dupes. Nous savons que tout dépend de notre volonté mais aussi de notre caractère, et surtout de notre compassion. Perché sur notre rocher plutôt prospère nous avons tendance à oublier que c’est l’homme, et lui seul, qui fait la différence entre solitude et solidarité, entre mensonge et vérité. Lorsque je regarde les photos de Frans Jozef il me fait penser à Monaco: ouvert, curieux, conscient et hospitalier. Un homme qui aime l’espèce humaine sans embrasser n’importe qui en faisant peser l’authenticité et la bonne foi.

Frans Jozef has the gift of looking through any clothing and finding the essence, the look of those who plead. He is able to capture the soul, the hope and the anguish of men and women who all across the world have the same feelings and the same needs. There is no question of a one-way street with him, of the white man who comes to observe exotic subjects, but rather of an exchange of reciprocal curiosity by way of mutual respect. He makes no difference between skin and religion and only has eyes for the colors that highlight the beauty of the human beings in front of his camera. Even under the poorest conditions he manages to elicit a smile of complicity that convinces us every time that goodness does exist. All he needs is purity of intention for the other to feel comfortable and for him to be trusted by a stranger. Yes, the photographer Van Rensch also makes me think of our own work as physicians in the way that we, too, must gain the confidence of our patients through the human factor. Our titles are of no importance, life and death are played out between human beings and not via scientific theories, something we must never forget.

Frans Jozef a le talent de regarder à travers tout accoutrement et de trouver l’essentiel, le regard de ceux qui implorent. Il est capable de capter l’âme, l’espoir et l’angoisse de l’homme et de la femme qui, partout dans le monde, ont les mêmes émotions, les mêmes besoins. Chez lui il n’est pas question de sens unique, d’homme blanc qui vient observer des sujets exotiques, mais d’un échange de curiosité à travers un respect mutuel. Il ne fait pas de différence entre les peaux ou les religions, il n’a d’yeux que pour les couleurs qui accentuent la beauté des êtres humains qu’il a devant son objectif. Même dans les conditions les plus pauvres il arrive à faire échapper un sourire de complicité qui, à chaque fois, nous convainc que la bonté existe. Il ne s’en faut que d’une intention pure pour que l’autre se sente à l’aise et pour qu’il fasse confiance à une personne étrangère. Oui, le photographe Van Rensch me fait également penser à notre propre travail de médecin, à la façon dont nous aussi, nous devons gagner la confiance de nos patients à travers le facteur humain. Qu’importe nos titres, la vie et la mort se jouent entre des êtres et non à travers des théories scientifiques, ne l’oublions jamais.

Frans Jozef succeeds in creating an absolute inclusion between men, which makes him wise and modest at one and the same time. I’m speaking of a natural wisdom, at the opposite pole of arrogance, and of patience, so necessary for true understanding. In a world that revolves around speed and materialism, Frans Jozef’s work forms a niche of serenity, a place to meditate on the fundamentals of our humanity. For me he is the example of the strength that emanates from purity, not to say of a certain natural naïveté that doesn’t know how to deceive. For that we owe him gratitude.

Frans Jozef arrive à une inclusion absolue entre les hommes, ce qui le rend à la fois sage et modeste. Je parle d’une sagesse naturelle, à l’autre extrême de l’arrogance, et d’une patience, si necéssaire pour vraiment comprendre. Dans un monde qui tourne autour de rapidité et de matérialisme, l’oeuvre de Frans Jozef forme une niche de sérénité, un endroit pour méditer sur l’essentiel de notre humanité. Il est, pour moi, l’exemple de la force qui émane de la pureté, pour ne pas dire d’une certaine naiveté naturelle qui ne saurait trahir. Pour celà nous devons le remercier.

I am convinced that this book will bring joy and solace to all those who believe in a global community where quality of spirit counts more than quantity, and where the side of human warmth supersedes that of cold technology. So I strongly advise you to drink in these images and especially the portraits that are judging us on our own merits.

Je suis convaincu que ce livre donnera joie et consolation à tous ceux qui croient en une communauté mondiale où la qualité d’ esprit compte plus que la quantité et où le côté chaleureux domine celui de la technologie froide. Je vous conseille donc vivement de vous abreuver à ces images et surtout à ces portraits qui nous jugent sur nos propres valeurs.

Dr. B. Taillan Hôpital Princesse Grace Monaco

Docteur B. Taillan Hôpital Princesse Grace Monaco

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p. 6 The natural way.

p. 8 The photographer with new friends.

p. 24 Family in carved wooden window frame.

La façon naturelle.

Le photographe avec de nouveaux amis.

Famille dans le cadre en bois sculpté de la fenêtre.

p. 27 Hindu priest with Shaivite marks on forehead.

p. 28 Banana street vendor in front of Hindu temple in South India.

p. 29 Old man with head scarf.

p. 30 Hindu pilgrim clad in saffron.

p. 31 Maharashtrian couple on pilgrimage.

Vieil homme au foulard

Pèlerin hindou vêtu de safran.

Couple mahashtrian en pèlerinage.

Prêtre hindou avec des marques shaïvites sur le front.

Vendeur de bananes devant un temple hindou en Inde du Sud.

p. 32 Begging for alms at temple in Udaipur. Quémandant l’aumône au temple de Udaipur.

Vieil homme regardant à travers des lunettes bricolées.

p. 34 Barefoot man on a kerb in front of a temple in South India. Homme aux pieds nus en face d’un temple en Inde du Sud.

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p. 26 Old man seeing through tinkered spectacles.

p. 35 Old man with red puggree. Vieil homme au puggree rouge.

p. 36 Day labourers restore a Rajput fortification. Travailleurs journaliers restaurant une fortification de Rajput.


p. 37 Woman with her buffalo calf.

p. 39 Moghul gazebo on the walls of Agra’s Red Fort.

Homme émacié portant un dhoti blanc et quémandant une aumône, Inde du Sud.

Moghol gazebo sur les murs du Fort Rouge d’Agra.

p. 42 Two elderly beggars carry all their belongings along.

p. 43 Pilgrim with red and saffron tilakchandlo marks on forehead.

p. 44 Two Brahminy bulls wander along a dusty Rajasthan street.

p. 46 Old beggar, mouth purple of betel nut chewing.

Deux vieux mendiants transportent tous leurs biens avec eux.

Pèlerins avec leurs marques ‘tilakchandlo’ sur le front.

Deux taureaux brahminy errent dans une rue poussiéreuse du Rajasthan.

Vieux mendiant, la bouche violette d’avoir mâché des noix de bétel.

p. 50 A farmer in South India ploughs with two Brahminy bulls.

p. 52 A Vaishya performs his morning ablutions at a temple tank.

Femme avec son jeune bison.

p. 47 Two Shaivite holy men walk past an ancient temple.

p. 48 Women take care of laundry in a shallow river in South India.

Deux hommes saints shivaïtes passent devant un temple antique.

Femmes s’occupant du linge dans une rivière peu profonde en Inde du Sud.

p. 40 Flower petal vendors near a mosque in North India.

p. 38 Emaciated man in white dhoti begs for alms in South India.

Vendeurs de pétales de fleurs près d’une mosquée en Inde du Nord.

Fermier labourant avec deux taureaux brahminy en Inde du Sud.

Un Vaishya effectue ses ablutions matinales à un réservoir de temple.

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