Le Magazine Leaders 3.0 - Le leadership d'action

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Volume 1 Numéro 2

Demain se prépare aujourd’hui

Pierre Dion Un leader d’action


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Éditorial Le leadership d’action

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grande détermination, Alain Aubut nous démontre la nécessité de foncer. Dominique Maltais, pour sa part, nous fait découvrir que la réalisation des rêves d'enfance est possible grâce à la persévérance et la confiance en soi. Ensuite, la très impliquée Natacha Jean nous fait la preuve qu’il est possible de faire posiOn définit souvent un leader comme étant une personne qui a le tivement la différence grâce à son leadership. Et finalement, c’est courage de prendre des décisions difficiles et de passer à l’action. dans le dépassement de soi grâce à sa volonté de fer que nous Nous vous proposons donc six profils de leaders ayant le style de constatons le leadership d’action de l’aventurier Frédéric Dion. leadership d’action. Quels sont leurs meilleurs trucs, astuces et conseils? Eh bien, Tout d’abord, Pierre Dion nous le démontre à travers le récit de découvrez le tout en lisant ces six profils de leaders remarquables. son parcours incroyable et son grand esprit d’équipe. Par la suite, la très inspirante Guylaine Tremblay nous fait part de l’impor- Le Manager Urbain. tance des efforts et de la passion dans son travail. Puis, par sa ar ce magazine, nous souhaitons inspirer et encourager les jeunes, et les jeunes de cœur, à persévérer dans leur développement et à prendre la relève de ceux qui ont su contribuer positivement à bâtir notre société.

Sommaire En page couverture : Pierre Dion, président et chef de la direction de Québecor

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Profils de leaders : Guylaine Tremblay, comédienne Alain Aubut, président et chef de la direction de la CCIQ Dominique Maltais, athlète olympique Natacha Jean, conseillère municipale Frédéric Dion, aventurier

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Nos chroniques : Avez-vous réalisé votre rêve professionnel? Mobilisation Vanier : un mouvement d’impact qui changera la vie des jeunes Pourquoi et comment prendre le temps de questionner le sens de nos actions Les 8 meilleurs conseils pour décider Donner n’est pas un devoir, mais un privilège!

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Aide-mémoire : 8 conseils pour décider

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Informations sur le Magazine Leaders 3.0 Éditeur : Publié par :

Production 100% Action C.P. 1012 Lac-Beauport (Québec) Canada G3B 2J8

Rédacteur en chef : Roger Martineau

Conception et réalisation graphique : Harold Beaupré Graphiste


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Le parcours de Pierre Dion: un modèle pour les jeunes leaders

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ierre Dion est né à Sherbrooke en mai 1964. Nous nous sommes connus au mois d’août 1982 lorsqu’il s’est présenté au camp de sélection des Vulkins du Cégep de Victoriaville, de la Ligue de hockey Collégiale AAA. Lors de notre première rencontre, je me souviens de lui avoir demandé dans quel programme il voulait étudier. Il m’avait répondu qu’il en était à sa deuxième année en administration, car il avait étudié un an dans ce programme au Collège Champlain, à Lennoxville. Force est d’admettre qu’il avait fait le bon choix, car il en a fait du chemin depuis…

Premières armes comme leader Cette anecdote est significative, puisque c’est bel et bien au hockey qu’il a démontré ses qualités de leader pour la première fois. « J’étais assez timide quand j’étais jeune, admet-il, mais c’est au hockey que j’ai appris à être un leader. Comme j’étais le meilleur pointeur de mon équipe, je me suis souvent retrouvé capitaine, et c’est ce qui m’a donné confiance en moi. J’ai compris que le titre de capitaine venait avec certaines responsabilités : tu dois démontrer du leadership, tu dois savoir communiquer, agir comme rassembleur et apprendre à gagner… mais aussi apprendre à perdre. » Saviez-vous que le premier emploi que Pierre Dion a occupé après ses études, c’était… chez Québecor? « J’avais 21 ans et j’étais représentant sur la route pour Le Progrès de Magog, précise-t-il. Je vendais des espaces publicitaires, des lignes agates, une expérience très formatrice que j’ai beaucoup aimée. »

Roger Martineau LE 28 AVRIL 2014, PIERRE DION DEVENAIT PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION DE QUÉBECOR, L’UN DES PLUS BEAUX FLEURONS DE NOTRE ÉCONOMIE QUÉBÉCOISE. NOUS AVONS EU LE PLAISIR DE NOUS ENTRETENIR AVEC LUI RÉCEMMENT.

Il a par la suite occupé des postes de gestion au sein de quelques PME, en Estrie. Il ajoute : « Puis, à 25 ans, après avoir acquis un peu d’expérience, je voulais aller à Montréal et je me suis joint à Vidéotron. Quatre années plus tard, j’accédais à un poste de vice-président d’une division de cette entreprise. Par la suite, à 31 ans, je me suis joint à l’équipe de Reader’s Digest Canada à titre de vice-président au marketing, avant d’en devenir le président, à 35 ans. Enfin, en 2004, à 39 ans, j’ai été nommé président et chef de la direction de Groupe TVA, poste que j’ai occupé pendant 10 ans avant d’être nommé président et chef de la direction de Québecor, le 28 avril 2014. »

Le premier dirigeant de Québecor avoue qu’il a été assez chanceux jusqu’ici dans sa carrière. Il n’a pas connu d’échec majeur, mais, il reconnait qu’accéder à des postes de direction à un jeune âge, sans être un obstacle incontournable, ne lui a pas toujours facilité la tâche : « Quand j’étais dans la vingtaine et dans la trentaine, le plus gros obstacle que j’ai rencontré c’est que j’étais très jeune pour occuper des postes aussi importants. Ce n’était pas fréquent à l’époque. Il ne fallait donc pas que je me laisse intimider par ceux qui étaient plus vieux que moi. Je devais donc avoir confiance en moi et prendre ma place. » Il connaît une carrière éblouissante, mais pour lui, la recette est simple : « Au quotidien, il ne faut jamais lâcher, et toujours avoir la passion, travailler sans relâche et avoir du plaisir. On ne se fait pas toujours dire oui, mais il faut souvent aller chercher un oui après avoir reçu un non. » Par ailleurs, il signale le fait que les gestionnaires hésitent souvent trop longtemps avant de prendre une décision. À cet effet, il cite Jack Welch, l’ancien gourou de General Electric et reconnu comme l’un des meilleurs leaders dans le monde des affaires : « Si vous pouviez changer quelque chose, qu’est-ce que ce serait? Et Welch de répondre : Je ne changerais rien, mais je le ferais plus rapidement. » Pierre Dion explique : « Il ne faut pas avoir peur de prendre des décisions rapides, quand on est gestionnaire. On est toujours trop patient, on donne trop souvent une deuxième chance aux gens et aux situations, on souhaite que les situations se règlent par elles-mêmes. Ça peut arriver, mais quand on est sûr, il faut agir. Avec du recul, je me dis que comme gestionnaire, j’aurais dû prendre certaines décisions plus rapidement. » Par contre, selon lui, il faut se montrer plus patient quand il est question de gérer sa carrière : « La patience m’a bien servi, admet-il. Je vois trop souvent des jeunes qui changent d’emploi dès qu’ils font face à des défis, souvent pour 2000 $ ou 3000 $ de plus. Dans les 25 dernières années, j’ai été très loyal envers mes employeurs et ils me l’ont bien rendu. » Les observateurs du monde des affaires tentent souvent de comprendre pourquoi un leader réussit mieux qu’un autre. Pour le


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numéro un de Québecor, il y a plusieurs explications, mais une chose est certaine : « Il faut être capable de se vendre soi-même, de vendre ses idées, sa vision, ses produits et ses services. On doit accepter cette réalité : nous sommes tous des vendeurs! J’ai assisté à une conférence d’Alain Bouchard (CoucheTard), et une partie de son discours portait sur la fierté qu’il a de son entreprise et de ses produits. Il nous a vendu la qualité de son entreprise, de son management, de ses stratégies. C’est cette capacité qu’ont les grands leaders, les visionnaires, ils sont capables d’entrer dans une salle et de nous vendre leur entreprise, leur vision, leurs idées et leurs passions. » Un point tournant Comme nous avons vu précédemment, il y a eu plusieurs étapes dans la brillante carrière de Pierre Dion jusqu’ici. Il n’en demeure pas moins que sa nomination à titre de président de Reader’s Digest Canada alors qu’il n’était âgé que de 35 ans s’est avérée un point tournant : il devenait alors le plus jeune de l’histoire de cette publication! Il commente : « Mes années à la tête de Reader’s Digest Canada furent une véritable école de gestion : je me suis retrouvé avec des vice-présidents, un comité de direction, un conseil d’administration, des responsabilités importantes, bref ce fut comme faire des études postuniversitaires, sur le terrain, dans un poste réel de président d’une entreprise, et ce, pendant quatre ans. Cela m’a grandement aidé. Chez Reader’s Digest Canada, nous avons connu des années de succès, devenant même la plus profitable parmi tous les pays à travers le monde! Ce qui explique que, lorsque je suis arrivé comme président de TVA, à 39 ans, je sentais que j’avais les outils pour réussir. J’avais vécu une belle présidence juste avant. » « Chez TVA, je me suis retrouvé avec un défi encore plus important : un plus gros chiffre d’affaires, plus de monde, plus de lignes de produits, plus de défis de gestion aussi. Les principes demeuraient toutefois les mêmes avec comme premier objectif de bâtir la meilleure équipe. Ça prend des qualités de leader, de communicateur et de rassembleur, mais il y a des dizaines de décisions à prendre tous les jours, et, pour réussir, on doit savoir travailler en équipe et s’entourer des bonnes personnes. » Un coup de maître De bons coups, Pierre Dion en a réussi plusieurs au cours de sa carrière, mais il y en a un qu’il n’oubliera jamais. Il raconte : « Le moment dont je suis le plus fier, c’est l’entente que nous avons conclue en décembre 2013 avec la Ligue nationale de hockey. Le

Le parcours de Pierre Dion Pierre Dion est bachelier en administration de l’Université Bishop’s de Lennoxville (1988) et diplômé de l’Executive Business Program de l’Université Queen’s de Kingston en Ontario (1999). Au fil des ans, il a notamment été président du conseil de la Canadian Marketing Association et président du conseil des gouverneurs de la Jeune Chambre de commerce de Montréal. Comme président d’honneur, il préside de nombreux événements caritatifs, dont les campagnes de Moisson Montréal, le Bal des Grands romantiques et la vaste campagne de collecte de fonds Laissez parler votre cœur (2014) au profit de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. Enfin, il est coprésident d’honneur de la Fondation Rêves d’enfants depuis 2005. Il a aussi reçu plusieurs marques de reconnaissance de ses pairs, dont celle de personnalité de l’année de l’Association de marketing direct du Québec et de Toronto, en 2001. En 2003, il a reçu le Award of Merit de l’Université Bishop’s. VOICI QUELQUES FAITS SAILLANTS DE SA BRILLANTE CARRIÈRE : Vice-président, Vente et Marketing d’une division de Vidéotron (1993-1996). Vice-président, Marketing de Reader’s Digest Canada (1996-2001). Président de Reader’s Digest Canada (2001-2004). Vice-président exécutif et chef de l’exploitation de Groupe TVA (2004). Président et chef de la direction de Groupe TVA (2005-2014). Président et chef de la direction de Québecor depuis avril 2014. Sous sa gouverne, TVA a consolidé sa position de numéro un sur le marché québécois. Pierre Dion est d’ailleurs à la tête de la stratégie d’expansion du Groupe TVA qui, en investissant dans la création de huit chaînes spécialisées, occupe aujourd’hui la position de chef de file de l’industrie télévisuelle et des médias numériques. Ajoutons que c’est grâce à son leadership que la chaîne TVA Sports a vu le jour en septembre 2011. Trois ans seulement après sa création, TVA Sports a déjà signé de nombreuses ententes à long terme avec plusieurs des propriétés sportives les plus prestigieuses, dont la signature d’une entente historique de douze ans avec la Ligue nationale de hockey (LNH), faisant de TVA Sports le télédiffuseur francophone officiel de la LNH au Canada. Aujourd’hui à la tête de Québecor, un des chefs de file québécois et canadiens des télécommunications, des médias, du divertissement et de la culture, Pierre Dion poursuit la croissance de l’entreprise en misant sur le développement des services sans fil, sur la force des contenus de Québecor, au bénéfice des multiples marques et plateformes de l’entreprise, ainsi que sur le déploiement d’une importante stratégie numérique. Il a réalisé sept transactions à sa première année comme président et chef de la direction de Québecor.

contrat de diffusion de douze ans avec Rogers et la LNH, c’est ce qui m’a procuré la plus grande satisfaction. Personne ne nous avait vus venir, le compétiteur avait le monopole depuis 25 ans. J’étais au cœur de cette négociation, je l’ai vécue, et je me souviens encore de chaque minute. C’est la plus grosse entente

de diffusion dans l’histoire de la télévision canadienne. » D’où vient ce talent de leader? Un talent de leader est inné, semble-t-il. Qu’en pense-t-il? « J’ai le go-go-go de ma mère et le pensez-y deux fois, plus conserva-

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teur, de mon père. Il analyse toujours les situations. Je pense que j’ai hérité d’un mélange des deux. » On n’atteint pas le niveau où il est rendu par hasard. « C’est l’aboutissement d’une série d’événements, commente-t-il. Jour après jour, ça prend beaucoup de chance, du bon timing, mais c’est vrai qu’on fait notre chance et qu’il importe d’être au bon endroit au bon moment. Il faut aussi faire partie de bonnes entreprises et avoir de bons patrons qui croient en toi. Il y a plein de facteurs, mais il y a des éléments de base : le leadership, c’est d’être capable de s’entourer des meilleures personnes, il ne faut pas avoir peur de le faire, car ces personnes qui sont autour sont toutes meilleures que nous dans leur domaine respectif et plusieurs d’entre elles pourraient même nous remplacer demain

Comme entrepreneur Avez-vous réalisé votre rêve professionnel?

matin. C’est de cette façon que l’on se jours eu un respect immense pour eux, exretrouve avec des équipes extraordinaires. » plique-t-il. Dans mes conférences, je dis et je répète qu’il faut apprendre à aimer son entreprise et ses patrons, de s’adapter plutôt que Aimer ce que l’on fait est motivant Il y a des gens qui sont motivés en se levant de les blâmer. Quand tu te lèves le matin, le matin, d’autres qui ne le sont pas; c’est c’est pas mal plus agréable d’aimer ton encomme ça. « Il est nécessaire de choisir des treprise et ton patron que de passer la moitié entreprises et le travail que l’on aime, plaide- de la journée à les critiquer… j’ai compris ça t-il. J’ai été chanceux, j’ai toujours travaillé vite, dès mon jeune âge. » pour des entreprises où tu pouvais littéralement “vivre tes produits”, et c’est encore plus Pour parodier le président Kennedy, il avoue évident chez Québecor avec des dizaines de qu’il ne s’est jamais demandé ce que son enproduits-consommateurs. La gestion, j’en treprise pouvait faire pour lui, mais bien ce mange, et quand les problèmes me sont qu’il pouvait faire pour elle. Cela l’a toujours soumis à mon bureau, pour moi ce sont de bien servi. beaux défis. Quand il y a un problème, il y a toujours des options, des solutions, on les Une conclusion que les jeunes trouve en équipe, c’est source de fierté, c’est devraient retenir valorisant. Les actionnaires, les gestion- Il conclut en disant ceci aux jeunes : « Trounaires, les employés et les consommateurs vez votre passion et, travaillez fort, car c’est sont contents, c’est fantastique! » ça la vraie vie! C’est à votre tour de jouer un rôle, de faire la différence et de vous vendre, de vendre vos idées pour bâtir le Québec de Des leaders inspirants : ses patrons Quand on lui demande d’identifier les demain. » leaders qui l’ont inspiré, Pierre Dion affirme que tous ses patrons l’ont inspiré. « J’ai tou- Voilà, le message est lancé! Certaines personnes vont développer leurs talents et leurs compétences entrepreneuriales en devenant des leaders importants à l’intérieur d’une entreprise (intrapreneur) et d’autres vont se lancer en affaires « sans parachute » dès leur entrée sur le marché du travail ou plus tard dans leur parcours professionnel. Ce qui importe le plus, c’est de réaliser son rêve professionnel un jour, et nous sommes là pour vous aider à aller de l’avant!

Des services sur mesure Comme sa raison sociale l’indique, Louise Barrette Service Conseil offre des services… Ce texte s’adresse tout autant aux futurs entrepreneurs qu’aux per- À qui? Aux entrepreneurs et aux individus. sonnes qui sont encore aux études et à celles qui occupent un emploi, mais qui aimeraient développer davantage leur potentiel Parmi les services offerts aux entrepreneurs existants ou en devenir, soulignons : 1. le coaching de gestion entrepreneurial. 2. l’accompagnement des cédants et des releveurs d’entreprises (dimension humaine) 3. le bilan de compétences des ressources humaines Possédez-vous la fibre entrepreneuriale? Certaines gens possèdent un talent inné pour réussir en affaires, d’autres pas. « Avoir la bosse 4. l’évaluation du potentiel 5. l’accompagnement des cédants et des releveurs d’entreprises des affaires » est une expression courante, mais que signifie-t-elle vraiment? 6. la formation en formule codéveloppement À l’aide d’outils reconnus, le conseiller d’orientation est en mesure de vous dévoiler les traits 7. les outils en ressources humaines : les définitions de tâches, la sélection de personnel, etc. marquants de votre personnalité et de vous faire découvrir des secteurs d’activité où vous seriez en mesure d’utiliser vos talents à bon escient à titre d’entrepreneur ou d’intrapreneur et, De plus, nous offrons une gamme de services aux individus qui est tout aussi variée : orientation professionnelle, bilan de compétences, tests psychométriques, aide à la rédaction d’un dans certains cas, de prendre la relève d’une entreprise existante. curriculum vitae, préparation à une entrevue, etc. Et si vous avez la fibre entrepreneuriale, ce professionnel sera en mesure d’identifier les Comme vous pouvez le constater, les services offerts par Louise Barrette Service Conseil sont là ressources qui vous aideront à vous lancer en affaires. pour vous tout au long de votre cheminement professionnel. De plus, nous travaillons avec les Mais qu’est-ce qu’un entrepreneur? Vous demandez-vous. « Un entrepreneur, c’est un individu structures et les services qui peuvent vous accompagner à chacune des étapes de votre projet, qui a le courage de concrétiser ses rêves, d’ignorer les risques et d’utiliser son plein potentiel de notamment : le Réseau de la relève entrepreneuriale du Québec (www.reseaureq.com) et la créativité pour innover. » Cette citation est de Mme Valérie Bellavance, directrice générale Ville de Québec avec leur nouvelle équipe de développement régional et de soutien à l’entrepreneuriat (www.ville.quebec.qc.ca/gens_affaires/developpement_entreprise/ (Québec) de la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs. soutien_entrepreneuriat.aspx), que ce soit dans la planification, le démarrage, la réalisaVous vous reconnaissez? Se lancer en affaires ne signifie pas que vous aurez besoin d’une tion ou l’aide au transfert d’entreprise. infrastructure de grande envergure. Non, selon votre spécialité, vous pourriez par exemple Les conseils d’un professionnel vous feront sauver du temps et de l’argent et ils vous aideront offrir différents services aux PME, au public… à réaliser votre rêve professionnel et, qui sait, votre rêve entrepreneurial. Vous pourriez également prendre la relève dans une entreprise existante. Ce qui importe, c’est Pour nous joindre : 418-650-1841 ou 1 888-650-1841 que vous vous sentiez inspiré par le nouveau défi que vous entendez relever. info@louisebarrette.ca www.louisebarrette.ca Louise Barrette, présidente de Louise Barrette Service Conseil


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Une petite fille de Vanier devenue une mégastar

Selon Guylaine Tremblay le travail est encore plus important que le talent

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lle est toute menue, mais on lit rapidement l’intensité qu’elle a dans les yeux. Une femme immense par les émotions qu’elle nous fait vivre depuis une trentaine d’années. Guylaine Tremblay est décidément une rebelle positive, une force qui sait faire rire et qui réussit tout autant à nous faire réfléchir sur la condition humaine. À travers ses personnages, dont Caro Paré (La Petite Vie) et Marie Lamontagne (Unité 9), elle sait se métamorphoser comme peu réussissent à le faire. Nous avons rencontré une femme qui est restée elle-même malgré la gloire.

Roger Martineau LE TALENT DE COMÉDIENNE DE GUYLAINE TREMBLAY EST MAINTENANT RECONNU PARTOUT COMME EN TÉMOIGNENT LES NOMBREUX PRIX QU’ELLE A REMPORTÉS COMME INTERPRÈTE OU COMME PERSONNALITÉ FÉMININE. NOUS AVONS EU LE PLAISIR DE NOUS ENTRETENIR AVEC CETTE GRANDE ARTISTE DANS LE CADRE D’UN ÉVÉNEMENT DE MOBILISATION VANIER DONT ELLE EST LA PORTE-PAROLE.

nécessaire de se tromper de temps à autre, peu importe dans quel secteur d’activité on évolue. À un moment donné, il faut frapper un mur, accepter d’être sonné, mais il importe ensuite de se reprendre après s’être demandé ce qui devrait être corrigé et comment s’améliorer. »

Selon la porte-parole de Mobilisation Vanier, il y a deux façons de réagir dans la vie : « Tu peux aller vers l’ombre ou tu peux aller vers la lumière, tu as le choix. Peu importe le coup dur que tu as reçu, c’est toi qui décides comment tu vas réagir. Avec du courage, il est toujours possible de Native de Charlevoix, Guylaine Tremblay transformer une épreuve en quelque n’était âgée que de six ans et demi quand sa chose de lumineux. » famille s’est établie dans Vanier. Madame Tremblay avoue qu’elle a été élevée « À l’époque, Vanier s’appelait Québec- par des parents courageux et que sa combaOuest, rappelle-t-elle. Je partais de la cam- tivité est probablement héréditaire. « Mes pagne, près du fleuve et de la montagne, pour parents m’ont transmis des valeurs que j’esme retrouver en milieu urbain. Ce fut donc saie de transmettre à mes enfants à mon tour. un changement radical, mais j’ai adoré cette Je ne pourrai jamais leur dire que la vie est un jardin de roses où tout leur sera facile, période de ma vie. » non, je leur ai appris que chacun est le paElle était encore une fillette quand son en- tron de sa propre vie. » tourage remarqua pour la première fois ses qualités de leader : « J’ai été présidente de La comédienne va même jusqu’à dire qu’il classe assez souvent, avoue-t-elle. Je pense est parfois nécessaire de désobéir! « Quand que c’était parce que j’étais verbomotrice et tu veux vraiment aller vers quelque chose et que j’exprimais facilement ce que je pensais, que ton entourage te dit de ne pas y aller, il ce que je fais encore d’ailleurs ! Quand on ne faut pas les écouter. » est dans un milieu de vie, on est un agent de changement. Lorsque quelque Chaque jour, cette femme adulée du public chose ne nous plaît pas, il nous incombe de trouve facilement la motivation pour en faire trouver des solutions, de nous exprimer et de encore plus. « J’ai la chance de pratiquer un métier qui me passionne encore autant qu’à faire bouger les choses. » mes débuts, nous confie-t-elle. Ça fait 31 ans Son parcours de comédienne n’a pas été sans que je suis sortie du Conservatoire, mais je obstacles, loin de là. Selon elle, toute vie suis encore reconnaissante de tout ce que ce comporte obligatoirement des obstacles. Elle métier-là m’apporte. Le matin, je me dis que ajoute : « Je n’accepte pas de me faire ce n’est pas croyable : je m’en vais jouer un dire que quelque chose est impossible. personnage, je m’en vais être heureuse. C’est J’ai plutôt tendance à tout essayer. Puis, pourquoi je dis à mes filles de faire ce quand j’ai tout essayé et que je réalise que qu’elles veulent dans la vie, mais de s’orc’est vraiment impossible, je réoriente mes ganiser pour être heureuses! Il ne faut pas penser à l’argent. Moi, si j’avais pensé à l’araffaires. Mais il faut d’abord essayer. » gent, pensez-vous que je serais devenue L’artiste avoue que les échecs sont même comédienne? Non, car c’est un métier où nécessaires dans une carrière : « On doit se l’on ne peut pas te garantir que tu vas trarendre compte que les obstacles et les vailler. Par contre, il faut croire et aller échecs sont très formateurs : ils permet- vers ses passions. » tent de se remettre en question et de se repositionner. Il faut alors se demander ce Leader inspirante que l’on veut vraiment et ce qui est vraiment C’est au sein même de sa famille que important dans notre vie. Je pense qu’il est Guylaine Tremblay a trouvé la leader qui l’a


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cinq ans, j’écoutais le Théâtre Alcan. Je ne comprenais pas tout ce qui se passait, mais ça m’allumait et je me disais que j’allais être actrice un jour. J’ai poursuivi mon rêve. »

Guylaine Tremblay en compagnie de Dany Grimard et Natacha Jean du comité Mobilisation Vanier

inspirée le plus. Elle explique : « Il y a eu mes parents, bien sûr, et ma grand-mère Évelyne. Celle-ci a toujours habité avec nous. Il faut dire qu’elle a perdu son mari à 27 ans et qu’elle est restée seule avec cinq enfants âgés de six mois à six ans. Parce qu’elle n’avait pas assez d’argent, elle s’est mise à coudre des vêtements et à créer des chaussures avec des morceaux de cuir. C’était une femme extrêmement courageuse tout comme beaucoup de femmes comme elle, des héroïnes inconnues qui ont façonné le Québec. » Et chez les comédiennes, quelles sont celles qui l’ont inspirée? Elle nomme Andrée Lachapelle, Janine Sutto, Monique Miller et Monique Mercure parmi celles qu’elle a admirées le plus au fil des ans. Elle ajoute : « À

d’ouverture et voir ce que la vie m’amène. C’est souvent un truc auquel je n’avais jamais pensé qui me fera grandir. Je n’ai donc pas de plan de carrière comme tel. Ma seule ambition, c’est de travailler sur des proCelle qui a remporté deux prix Artis lors du jets auxquels je crois, avec des gens que je dernier gala y va du conseil suivant à l’en- respecte et que j’aime. Et bien sûr, de jouer droit des jeunes comédiens : « Ne lâchez de la meilleure façon possible… » pas! Mais attention, ce n’est pas un métier de sprinter, c’est plutôt un métier Les prix : la reconnaissance de marathonien. » Quand elle était au Conservatoire et au début de sa carrière, elle n’aurait jamais Bref, il faut être patient… imaginé qu’elle pourrait remporter autant de prix. « Si on m’avait dit que je remporterais tous ces prix, je ne l’aurais pas cru. J’ai donc Point tournant Dès sa sortie du Conservatoire, Guylaine énormément de gratitude envers les gens, Tremblay a eu la chance de faire ses preuves parce qu’ils me sont extrêmement fidèles assez rapidement. Elle commente : « J’ai tou- d’un projet à l’autre. J’ai eu la chance de renjours travaillé. J’ai eu cette chance-là. C’est contrer de beaux rôles. Tu as beau travailler certain que le rôle de Caro dans La Petite fort, mais il te faut de bons rôles pour être Vie a eu des conséquences incroyables sur ma mise en nomination. Je remercie les auteurs carrière. Nous avions quatre millions de qui ont pensé à moi. » cotes d’écoute, c’était fou! Du jour au lendemain, on me reconnaissait sur la rue… Oui, Talent ou travail? La Petite Vie a été pour moi un gros dé- Plusieurs croient, à tort ou à raison, que la clencheur. » réussite est d’abord une question de talent, mais ce n’est pas l’opinion de l’artiste : « Le travail est ce qui est le plus important, afL’avenir? Certaines gens se donnent des objectifs de firme-t-elle sans détour. Ce serait de la fausse carrière, mais ce n’est pas le cas de cette modestie si je ne reconnaissais pas que j’avais grande comédienne. Elle précise : « Je ne me un don au départ, mais un talent qui n’est pas dis jamais il faudrait que je fasse ceci ou cela, travaillé va se flétrir et s’éteindre. Je l’ai apil faudrait que je joue tel ou tel rôle un jour, pris au Conservatoire. Sans travail, n’imnon. Parce que la vie est toujours plus sur- porte quel talent meurt. Et ce qui fait la prenante que ce que l’on pourrait ima- différence entre un bon acteur et un excelginer. Si je me concentrais trop sur un lent, c’est le travail! » objectif particulier, je laisserais probablement passer des occasions que la vie m’of- Mobilisation Vanier frirait. Je préfère rester dans un état Madame Tremblay a accepté d’être la porteparole du projet Mobilisation Vanier dont il est question dans ce numéro.

Le parcours de Guylaine Tremblay La comédienne Guylaine Tremblay est née à Petite-Rivière-Saint-François, dans Charlevoix. Elle était âgée de six ans et demi quand sa famille s’établit dans Vanier. Elle fréquenta l’école secondaire Vanier au début des années 70, puis elle décrocha un DEC en Techniques d’éducation spécialisée avant d’être admise au Conservatoire d’art dramatique de Québec, concrétisant ainsi son rêve d’enfance. Au terme de sa formation, elle amorcera sa carrière de comédienne au parc de l’Artillerie où l’on présentait des pièces historiques. À l’automne de 1993, la série La Petite Vie fut portée à l’écran après avoir connu des débuts hilarants dans les sketches du duo Ding et Dong. Guylaine Tremblay devint rapidement une figure connue grâce à son interprétation du rôle de Caro Paré. Par la suite, elle s’illustra dans plusieurs téléromans et quelques films, remportant deux prix Gémeaux et un prix Jutra, mais ce fut sa prestation magistrale dans le téléroman Annie et ses hommes (20022009) qui révéla de façon définitive son grand talent et sa versatilité. À la télé, au théâtre et au cinéma, elle interprète à merveille les rôles qui lui sont confiés, et le public lui voue un respect et une admiration sans bornes comme en témoigne maintenant son impressionnante collection de 21 prix Gémeaux, Métrostar, Jutra et Artis! Et le rêve de Guylaine Tremblay se poursuit…

Elle avoue être à la fois honorée et émue. « Je suis une ancienne élève de l’école secondaire Vanier, c’était dans les années 70. Monsieur Labeaume m’a contactée l’été dernier et j’ai accepté tout de suite, parce que mon passage à cette école a été une étape décisive de ma vie. » Le terrain derrière l’école sera aménagé dans le cadre du projet. « C’est tout le monde qui va en profiter. Ce projet, c’est pour l’avenir, pour cette force vive que sont les jeunes. Aux jeunes de l’école, je vous dis sentez-vous les meilleurs au monde! Il y a trente nationalités différentes dans cette école, c’est un cadeau! Profitez de vos différences, persévérez et terminez votre secondaire… Je vous le dis, le meilleur est à venir! »


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Mobilisation Vanier

Un mouvement d’impact qui changera la vie des jeunes socier à cette mobilisation qui est une façon claire de dire aux jeunes de Vanier qu’on croit en eux. » Aussi, les jeunes de l’école secondaire Vanier pourront bénéficier d’un mentor exceptionnel, soit M. Jacques Tanguay, homme d’affaires reconnu, copropriétaire et président du conseil d’administration du club de hockey de la ligue junior majeure, Les Remparts de Québec, ainsi que président du conseil du Club de football du Rouge et Or de l’Université Laval. À la recherche de financement La première étape visait à réunir les fonds nécessaires pour l’aménagement de la cour d’école. Le projet est en cours, les travaux de construction sont amorcés grâce aux 2,7 millions de dollars amassés pour ce projet.

Conférence de presse en compagnie du Maire Régis Labeaume, Guylaine Tremblay et quelques personnes impliquées dans Mobilisation Vanier

Dany Grimard

En février dernier, plusieurs partenaires ont annoncé des investissements qui permetANCIEN VANIÉROIS, J’AI RAPIDE- tront l’aménagement complet de la cour d’éMENT ACCEPTÉ DE M’INVESTIR cole (terrain de soccer synthétique, zone de DANS CE MOUVEMENT D’IMPACT basketball, etc.). POUR NOS JEUNES. NOUS SOMMES PLUSIEURS À NOUS IMPLIQUER, Comment? SOIT D’ANCIENS ÉTUDIANTS, Afin de favoriser la persévérance et la réusCITOYENS, GENS D’AFFAIRES, site des jeunes, le déploiement d’un proÉLUS LOCAUX AINSI QUE gramme sportif est capital. Les études le PLUSIEURS ÉTUDIANTS ACTUELS. démontrent bien, le sport est un puissant facNOUS SOMMES TOUS RÉUNIS teur de motivation scolaire et permet d’augAFIN DE CRÉER UN MOUVEMENT menter le sentiment d’appartenance envers DE MOBILISATION POUR le milieu, tout en favorisant de saines habiSOUTENIR LES JEUNES DE L’ÉCOLE tudes de vie. De plus, la diplomation des SECONDAIRE VANIER. L’OBJECTIF jeunes a un impact positif sur toute la société EST D’APPUYER CETTE ÉCOLE QUI à long terme : celle-ci réduit les coûts de frais S’ACTIVE DEPUIS PLUSIEURS AN- de santé, de chômage, de services juridiques NÉES AFIN DE FAVORISER LA et brise enfin le cercle vicieux de la pauvreté. RÉUSSITE DES JEUNES QUI EN ONT Alors, nous avons tout simplement décidé que le vent devait tourner et qu’il était grand GRANDEMENT BESOIN. temps d’agir! Pourquoi? ituée en milieu hautement défavorisé, De grands noms soutiennent le projet cette école connait l’un des taux de La célèbre comédienne Guylaine Tremblay décrochage les plus élevés de la a grandi dans le quartier. « C’est un enviprovince et accueille des élèves de 32 ronnement fabuleux, qui m’a beaucoup nationalités différentes. La cour d’école est servie dans ma vie, car les gens sont vrais, et laissée à l’abandon depuis des années, alors la solidarité est très présente », a mentionné que le quartier regorge pourtant de jeunes. Mme Tremblay. « Je suis heureuse de m’as-

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Maintenant, il faut financer les programmes sportifs. Mobilisation Vanier entend réunir près de 400 000 $ au cours des trois prochaines années. À cet effet, nous sollicitons la population et les entreprises à contribuer afin de mettre en place ce beau projet qui aura un impact positif certain sur ces jeunes. Une campagne de financement est lancée sur la plateforme participative La Ruche (http://laruchequebec.com/projet/mobilisation-vanier-1288/). Plusieurs formes d’appuis sont proposées et il est possible, par exemple, de soutenir le développement et la participation d’un jeune en tant qu’athlète dans une équipe sportive pour une année entière, grâce à un don de 500 $. Chaque don, peu importe le montant, permettra de changer positivement la vie des jeunes et celle du quartier.

Aidez-nous à avoir de l’impact auprès de ces jeunes en participant à cette mobilisation en faisant votre don au : (http://laruchequebec.com/projet/mobilisation-vanier1288/


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Pourquoi et comment prendre le temps de questionner le sens de nos actions? choix et de l’approbation des autres. Les expériences qui procureront un effet durable et qui seront porteuses de sens sont celles où vous aurez pris le temps, avant de passer à l’action, de faire vos propres choix, et ce, de façon consciente. Faire des choix de façon consciente implique un effort, particulièrement pour le leader d’action qui apprécie et trouve sa valorisation dans le « faire » et le « faire faire ». Le résultat est par contre très payant puisque faire des choix conscients procure un engagement supplémentaire envers la vision, autant pour vous que pour vos collaborateurs, vous responsabilisant face à vos choix et aux impacts positifs et aux défis qu’ils engendrent. L’absence de choix conscient conduit très souvent à la résignation, ce qui est fondamentalement toxique à moyen et à long terme. Les enfants disent souvent « pourquoi »... Les adultes quant à eux, disent trop souvent « parce que »… Avec le temps, la plupart d’entre nous avons cessé de nous questionner. Qu’est-ce qui fait que nous hésitons à remettre en question notre situation actuelle? Il nous arrive souvent d’être sur le pilote automatique parce que cela nous offre une illusion de sécurité. Avec le temps, ce mode opératoire nous entraine fréquemment à fermer notre esprit à ce que l’on ne veut plus voir, mais qui fait toujours partie de notre réalité. Sans trop nous en rendre compte, notre énergie se disperse et nous nous épuisons. L’action qui autrefois nous propulsait est devenue énergivore.

Geneviève Desautels QUELS SONT LES PRÉALABLES AU LEADERSHIP D’ACTION? QU’ESTCE QUI DOIT ÊTRE MIS ET MAINTENU EN PLACE AVANT ET PENDANT LA DURÉE DU PROJET POUR AUGMENTER VOS CHANCES DE SUCCÈS?

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Si c’est votre cas, vous avez peut-être également cessé de vous diriger et d’être le leader de votre vie. Donc, par opposition, vous dérivez. À partir de l’instant où la dérive commence, deux importants obstacles se dressent sur votre parcours : 1. Vous diminuez progressivement et considérablement vos possibilités d’être et d’agir en harmonie avec qui vous êtes réellement.

vous faites automatiquement le choix de vous en remettre aux circonstances et propositions de toutes sortes, sans nécessairement qu’elles correspondent à ce que vous voulez vraiment. Ainsi vous vous éloignez progressivement de votre vision et par conséquent, de l’atteinte des objectifs et des jalons qui mènent à cette vision. C’est alors que peu à peu, votre influence en tant que leader est moins percutante. Cela se fait d’abord de façon subtile et sporadique, puis avec le temps, vous apprenez à vivre avec le fait que les « autres ne veulent plus suivre » comme si cet état était normal. Sachant que nous vivons maintenant dans un environnement en perpétuel changement, cela requiert, même si vous êtes un leader d’action, à prendre du recul, à prendre des pauses pour faire le « vrai vide » sans quoi, vous avancerez potentiellement à contresens de votre vision, et ce, peut-être même sans vous en rendre compte malgré toutes les intelligences qui sont les vôtres. Votre disque dur interne sera juste « trop plein » pour être créatif et novateur pour faire face à l’environnement V.U.C.A (Volatile, Uncertain [Incertain], Complexe, Ambigu) qu’est le nôtre. Comment renverser la situation? Êtesvous prêt à vous engager à donner un sens à votre leadership d’action? Suite à la réflexion que vous venez de faire, croyez-vous être sur la bonne voie actuellement dans votre façon de mettre en œuvre vos différents projets professionnels et personnels? Si vous avez des doutes, vous pouvez sans tarder vous rendre à la croisée des chemins pour prendre une nouvelle direction, la vôtre. Pour ce faire, vous devez prendre deux engagements importants envers vous-même : 1. Croire au plus profond de vousmême que vous avez le droit et la possibilité d’exprimer votre plein potentiel et de réaliser ce que vous voulez vraiment.

2. Vous diminuez vos probabilités 2. Développer votre confiance en d’atteindre votre destination faute de vous. es expériences pour lesquelles vous l’avoir correctement identifiée. aurez du succès dans les différentes • Avez-vous l’impression que vous avez de la sphères de votre vie ne sont pas À défaut de choisir consciemment votre par- difficulté à visualiser votre vision ou votre obcelles où vous serez à la remorque des cours avant de vous lancer dans l’action, jectif?


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• Vous semble-t-il que vos collaborateurs ne saisissent pas tout à fait le sens de votre vision, même si vous êtes en mesure de visualiser celle-ci? • Sentez-vous que « l’arbre cache la forêt »? e t z , i à t e e e e s n s e é . p r A , n , e z s s n s n

• Avez-vous le sentiment d’être trop près, physiquement ou émotivement, des situations qui vous perturbent pour être en mesure de prendre les bonnes décisions? • Croyez-vous que vous accordez trop d’importance aux détails, entre autres pour éviter de passer à l’action? Si vous vous reconnaissez dans les questions qui précèdent, l’analogie qui suit vous permettra de saisir pour quelle raison il est primordial d’oser définir le « pourquoi » avant le « comment ». Simon Sineck a d’ailleurs écrit plusieurs livres sur l’importance de se poser la question « pourquoi » et produit plusieurs capsules vidéos pertinentes et surtout percutantes sur le sujet. De plus, cet exemple illustrera comment la mise en application de la philosophie du « cheminement inverse » permet une vue d’ensemble de votre parcours de leader inspirant et suscite l’action et l’engagement de vos collabo- En réalisant ce plan de route, vous êtes déjà dans l’action puisqu’il vous permet de rateurs. visualiser votre parcours et votre destination Imaginez que vous désirez vous rendre sur comme s’ils faisaient déjà partie de votre vie. une feuille spécifique (votre vision) située Cela a généralement comme effet d’augsur la cime d’un grand arbre, et ce, en par- menter le niveau de confiance, car vous tant de la base du tronc. Chaque branche constatez que c’est possible d’y arriver. que vous rencontrez sur votre parcours, de par sa forme en Y, requiert que vous choi- La littérature et les multiples enquêtes sissiez entre le fait d’aller à droite ou à réalisées nous révèlent l’importance de dongauche. Si vous n’avez pas établi d’itinéraire ner « un sens » pour susciter l’engagement. au préalable, vous avez mathématiquement La meilleure façon de communiquer le sens cinquante pour cent de chance de vous de vos actions de leader aux autres est de leur tromper de parcours à chacun des em- expliquer le chemin que vous avez vousbranchements. Si vous calculez le nombre même parcouru pour arriver à cette vision. d’embranchements rencontrés sur votre Encore mieux, vous pourriez choisir de faire chemin, statistiquement vous avez une in- l’exercice du cheminement inverse avec vos fime probabilité, d’atteindre ultimement principaux collaborateurs ou encore avec l’ensemble de vos employés grâce aux apvotre vision. proches et techniques de collaboration en À l’inverse si, sur ce même arbre, vous partez grand groupe. de la feuille de votre choix à la cime de l’arbre (votre vision/votre objectif) et que vous Le leader d’action est, par définition, pragdescendiez à la base du tronc, vous avez, à matique et concret. Il accumule les succès coup sûr, cent pour cent des chances d’at- grâce à ses habiletés et compétences à mettre teindre votre but. Quel revirement de situa- en œuvre ses idées ou celles auxquelles il croit. En d’autres termes, un leader d’action tion et de probabilités de réussite! qui accumulerait beaucoup de réalisations Voilà pourquoi, l’analogie de l’arbre illustre sans avoir mis en place le « quoi » et surtout bien toute la puissance du questionnement « le pourquoi » aura un excellent rendement « pourquoi ». Oser se demander pourquoi ac- à court terme. Par contre, il augmentera contive un processus de « cheminement in- sidérablement ses probabilités d’être en verse » qui contribue à créer le plan de route grande difficulté professionnelle et/ou personnelle à moyen et long terme. qui vous mènera vers votre vision.

Pour ne donner qu’un autre exemple, à moyen terme, un leader orienté principalement sur l’action, pourrait se retrouver avec des enjeux de mobilisation importants ayant un impact significatif sur l’attraction et la rétention des talents. Par conséquent, la portée et l’impact de son leadership pourraient être questionnés... Un leader d’action possède les mêmes atouts sans toutefois perdre de vue la vision. Le leader d’action se discipline à : • Visualiser la destination finale • Avoir une vision d’ensemble du parcours • Anticiper ce qui se présentera avec confiance • Faire des choix compatibles et cohérents avec ses valeurs et qu’elles soient en adéquation avec les valeurs de l’organisation et les résultats à atteindre. • Établir les étapes et points de repère pour atteindre la destination.

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Alain Aubut encourage les gens de la relève...à FONCER ! TITRE DE PRÉSIDENT ET CHEF et une deuxième qu’il a démarrée en 1996 DE LA DIRECTION DE LA CHAM- et vendue en 2000, à Québecor de nouBRE DE COMMERCE ET D’INDUS- veau. TRIE DE QUÉBEC. C’est au début de 2003, qu’on le retrouve lain Aubut est né à Montréal et il dans le rôle de coach auprès des chefs a grandi dans le quartier d’entreprises en TI au Canada, en Europe Hochelaga-Maisonneuve. « C’é- et au Maghreb, puis en 2005, comme mentait un quartier relativement défavorisé, tor au Québec (SAGE), avant d’occuper précise-t-il. À la maison, nous avons tou- (de mai 2009 à décembre 2014) d’abord le jours eu de la discipline et du respect les poste de vice-président Mentorat, puis de uns pour les autres. Nous avons appris que président de la Fondation de l’entreprel’effort et le travail sont très importants, et neurship. Enfin, il a été nommé président que lorsque tu trébuches, il faut que tu et chef de la direction de la Chambre de te relèves et que tu ailles de l’avant. commerce et d’industrie de Québec C’est ça la clé! » (CCIQ) en décembre 2014.

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Quand on lui demande à quand remonte sa première expérience comme leader, il répond en souriant : « En fait, il faut remonter à mon enfance! J’ai toujours été en avant de la parade : président de classe au primaire, président de niveau au secondaire, capitaine d’équipes sportives, et ce, même si je n’étais pas le meilleur… On me choisissait probablement parce que je m’impliquais à fond. Les gens appréciaient cela. » FORMATION Il a d’abord étudié en sciences humaines et il s’intéressait beaucoup à la psychologie, notamment à la notion de l’héréditémilieu : « Parfois, l’influence du milieu peut prendre le dessus sur ton hérédité. Plusieurs personnes du quartier Hochelaga-Maisonneuve ont très bien réussi, mais il y en a aussi un bon nombre qui sont demeurées dans les mêmes paradigmes. » M. Aubut a ensuite étudié à l’Institut Control Data et, en 1979, il a obtenu un IL A ÉTÉ ENTREPRENEUR ET diplôme de programmeur-analyste. Mais, MENTOR. IL SE CONSACRE comme il aime le souligner, il n’a jamais MAINTENANT À UNE AUTRE écrit une seule ligne de code par la suite. VOCATION : CELLE D’AMENER LES ENTREPRENEURS DE LA RÉ- ÉTAPES DE SA CARRIÈRE GION DE QUÉBEC À FAIRE PAR- Au début des années 80, il œuvrait dans TIE DE RÉSEAUX. NOUS L’AVONS le secteur des TI, soit en commercialisaRENCONTRÉ IL Y A QUELQUES tion de contenus numériques. Puis, il a SEMAINES, SOIT UN MOIS APRÈS fondé deux entreprises : une première, en SON ENTRÉE EN FONCTION À 1986, qu’il a vendue en 1995 à Québecor, Roger Martineau

OBSTACLES ET ÉCHECS En cours de route, il a bien sûr fait face à plusieurs obstacles. « Ils sont nécessaires, avoue-t-il, parce qu’il faut apprendre. Vous savez, un entrepreneur, tout comme n’importe quel leader, doit prendre dix décisions par jour : au moins huit bonnes, mais il a aussi droit à deux mauvaises. On peut dire que les obstacles font partie des enjeux… » Le dirigeant de la CCIQ avoue qu’il est nécessaire de se doter d’une armure (et non d’une carapace) pour faire face à la musique. « Un leader doit prendre des risques, et ceux-ci sont liés à des enjeux et à des obstacles. Quelqu’un m’a dit récemment que l’on reconnaît un bon entrepreneur à ceci : ce n’est pas celui qui fonce dans le mur, mais celui qui sait les contourner. Il n’est donc pas nécessaire de les détruire, mais plutôt de les éviter. Il y a toujours ce que tu contrôles et qui est à l’interne, et ce que tu ne contrôles pas à l’externe. Si tu mets toujours la faute sur l’externe, tu n’avances pas. Il faut contrôler ce que tu peux et essayer de contourner ce que tu peux éviter. » « Parmi les autres obstacles, et on apprend ça rapidement en affaires, c’est lorsque tu as un gros client. Si tu viens qu’à le perdre, il faut que tu sois vite sur tes patins pour résoudre le problème. Tu apprends que lorsque tu te trouves un client


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majeur, tu as avantage à en trouver dans la pérennité. C’est cette réussite rapidement un deuxième aussi impor- dans la pérennité qui est la plus extratant. Il faut développer ce genre de ordinaire. » réflexes. » MEILLEURS COUPS « En ce qui a trait aux échecs, j’en ai eu, « Mon meilleur coup fut certainement c’est certain. L’échec est souvent lié à une mon passage à la Fondation de l’entrepretentative de réussir quelque chose de plus neurship, de mai 2009 à décembre 2014. grand… Lorsque j’ai vendu ma première Je suis fier d’avoir réussi à mobiliser ces entreprise, j’avais connu une phase où je mentors, des entrepreneurs qui concroyais que je réussissais et que j’avais les tribuent bénévolement à leur commumoyens de réussir, mais ce fut plutôt un nauté, à les mobiliser pour créer un réseau échec parce que je n’avais pas vu venir les qui est aujourd’hui unique au monde, fusions. J’ai réalisé rapidement que je structuré, et ce, partout au Québec. Les n’avais pas atteint l’objectif dont j’avais bénévoles s’impliquent dans une rêvé. Ce genre d’échec te suit. À ma cause parce qu’ils y croient. Le plus deuxième transaction, je n’ai pas agi de la beau succès a donc été de mobiliser même manière. L’important, c’est d’ap- 1 700 bénévoles pour qu’ils accompaprendre de ses échecs. Si on veut gnent 3 500 entrepreneurs par année avancer, il faut frapper le mur, se et d’avoir un rayonnement partout au relever et agir autrement. Cela con- Québec. Mon meilleur coup aura été de tribue à faire de nous de meilleures per- réussir à les faire travailler ensemble. sonnes et de meilleurs leaders. » Toute l’organisation existe à cause de ces bénévoles, ce qui en soi est formidable! » BON LEADER Un bon leader se doit d’être un passionné, LEADERS QUI ONT INSPIRÉ ALAIN et par ce qu’il fait, il doit donner l’exem- AUBUT ple. « À la Fondation, j’ai beaucoup appris « Celui qui m’a le plus inspiré, c’est au contact de leaders comme Alain Winston Churchill. Il a connu des Lemaire, notamment que la valeur d’une échecs avant et après la Guerre, mais il entreprise, c’est celle de ses ressources s’est relevé. Dans un moment historique et humaines. Les Lemaire ont réussi à mo- crucial pour l’Humanité, il a su mobiliser biliser les gens par l’exemple. C’est par tout le monde, notamment les Américains l’exemple que l’on réussit à mobiliser et les Russes, et assurer une gouvernance les gens autour de soi, et ce, pas seule- très efficace. Il m’a beaucoup influencé. Je ment dans son équipe même si c’est très me souviens qu’il a dit ceci, entre autres : important, mais aussi à l’extérieur de “Il ne faut pas prendre un entreprel’équipe : on peut amener les autres vers neur pour une vache que l’on trait, nos valeurs, nos enjeux, notre vision. Un mais comme un cheval de trait.” Bref, bon leader doit d’abord et avant tout l’entrepreneur n’est pas seulement être un mobilisateur et un passionné. quelqu’un que l’on peut exploiter, il Il doit donner l’exemple et s’impli- faut qu’il soit quelqu’un que l’on doit quer. Aujourd’hui, les gens veulent ad- voir en avant et qui va tracer son hérer à des entités qui ont des valeurs. » chemin. » « Il faut croire en ce que l’on fait. De l’ambition? Non, je crois en ce que je fais et je fonce, j’avance, je prends des risques, des décisions, et cela donne des résultats. Pour citer Charles Sirois, les trois F sont nécessaires : FOI, FUN et FOIN. Il faut croire en ce que l’on fait, ça prend une passion, il faut avoir du plaisir à le faire et après, le succès arrive tout seul. Les gens qui veulent réussir par l’argent sont des opportunistes. Ceux qui ont réussi, comme les Péladeau, Lemaire et Sirois, étaient tous des passionnés. Cela leur a permis de réussir et encore plus important, de réussir

preneur a besoin de réseaux. La CCIQ est un maillon de plusieurs réseaux et nous allons faciliter l’accès à des réseaux. Être ouvert à l’idée de faire partie de réseaux pour rencontrer des gens, participer à des activités pour entrer en communication avec d’autres entrepreneurs. » MESSAGES À LA RELÈVE Un mot résume sa pensée : Foncez! « Il importe de foncer, pas à gauche ni à droite, mais en avant. Il faut aller au bout de ses rêves et de ses ambitions. Cela me rappelle que dans la stratégie entrepreneuriale, on disait “ Foncez, le Québec vous admire ! ” Il ne faut pas avoir peur de l’échec. Il faut s’exprimer. Et si vous tombez, relevez-vous, car il y aura toujours quelqu’un pour vous aider. » Il n’y a pas de secteurs perdants. Certains disaient qu’il n’y avait pas de chances de réussir dans les arts… « Regardez ce que Guy Laliberté a fait! S’il les avait écoutés, il n’y aurait jamais eu le Cirque du Soleil. Un entrepreneur, c’est d’abord quelqu’un de créatif. » Il y a une distinction à faire entre une passion personnelle et la passion de vouloir réussir. « Un artiste extraordinaire peut avoir de la difficulté à percer, et ce n’est donc pas à cause de son manque de talent. C’est peutêtre parce qu’il est trop en avant de son temps ou tout simplement pas au bon endroit. »

« Il faut aller au bout de ses rêves en explorant tout ça. En cours de route, vous allez découvrir quelque chose J’ai eu d’autres leaders qui m’ont inspiré. qui vous allumera! » Parmi les Québécois, il y a eu les frères Lemaire, Pierre Péladeau et Charles Sirois, Et enfin : « Il est important de bien dans le monde des affaires, Maurice s’entourer, car si tout seul on va plus Richard dans le sport, et en politique, ce vite, il faut savoir qu’ensemble on va fut René Lévesque. Monsieur Lévesque plus loin! » était un passionné, il travaillait pour une cause à laquelle il croyait, bref il ne tra- Merci M. Aubut. Vous êtes un leader SAGE et inspirant. vaillait pas pour lui. » LA CHAMBRE Pourquoi retrouve-t-on Alain Aubut à la tête de la CCIQ? « Je me suis donné comme objectif de faciliter l’accès à des réseaux. Pourquoi? Parce qu’un entre-

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Une femme qui n’a jamais froid aux yeux

Dominique Maltais: pompier et championne de snowboard voyais en train de descendre en snowboard les pentes qui étaient là, dans le paysage… » Elle ajoute que dans son agenda scolaire, elle avait même placé des photos de pompiers et de gens qui pratiquaient le snowboard. On peut imaginer qu’elle a eu à rencontrer quelques obstacles en cours de route. Elle nous confie ceci : « Plusieurs personnes ont essayé de tester mon caractère, dont quelques machos qui me disaient que ce que je faisais n’était pas des affaires de fille, mais ils n’ont jamais réussi à m’arrêter. Quant à mes parents, ils m’ont encouragée. Ils savaient que j’aimais faire plein de choses et ils ne m’ont jamais demandé d’arrêter. » Dominique Maltais aurait pu choisir une autre discipline sportive pour s’illustrer, mais le snowboard commençait à être populaire au Québec et elle avait l’intuition que ce sport lui conviendrait à merveille.

Roger Martineau

sais plus d’activités casse-cou que la moyenne des gens, et je me disais que j’éNOUS AVONS EU LE PLAISIR tais aussi capable que les garçons de DE NOUS ENTRETENIR AVEC faire des trucs hors normes… » L’OLYMPIENNE DOMINIQUE MALTAIS RÉCEMMENT. LA SAI- D’où viennent ce caractère et cette détermiSON 2014-2015 ÉTANT TERMINÉE, nation? Elle répond : « Mes deux parents ELLE PROFITAIT D’UN REPOS BIEN sont des gens qui ont des idées, mais ils n’ont MÉRITÉ AU MOMENT DE L’ENTRE- pas un mauvais caractère. Mon père VUE ET ELLE N’AVAIT PAS ENCORE (Gérald) est maire de la petite municipalité PRIS DE DÉCISION QUANT À LA de Petite-Rivière-Saint-François. Il a touPOURSUITE DE SA CARRIÈRE EN jours été à l’écoute des gens, il est ouvert et SNOWBOARD-CROSS. prêt à changer d’idée pour le bien de sa communauté. » ominique Maltais est née et a grandi à Petite-Rivière-Saint- Elle a quitté son village pour aller étudier à François, dans la pittoresque région Québec d’abord, puis à Laval, près de la de Charlevoix. Tout juste à côté du métropole, pour apprendre le métier de pomMassif. Avec la montagne et le fleuve pier. Au terme de ses études, elle est entrée comme décor, de quoi rêver et avoir l’ambi- au Service de sécurité incendie de la Ville de tion d’aller plus haut et plus loin! Montréal en 2006. Elle était l’une des rares femmes dans ce métier d’hommes, il va sans Notre championne est en marge des stéréo- dire. types, mais elle est restée authentique jusqu’au bout des ongles. « Je rêvais de devenir pompier et championne du monde de snowboard, Pour foncer comme elle l’a toujours fait, ça explique-t-elle. Je me souviens que lorsque pend définitivement des qualités de leader. j’accompagnais mes parents pour aller voir « Quand j’étais jeune, explique-t-elle, il n’y mes grands-parents au Lac-Saint-Jean, je reavait rien pour freiner mes ambitions. Je fai- gardais par la fenêtre de la voiture et je me

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Elle était encore aux études quand elle a commencé à faire de la compétition. C’était en 2000-2001. Puis le succès est venu rapidement : « J’ai réussi à performer dès mes débuts. Je suis consciente que je dérangeais, mais cela ne m’a pas empêchée de continuer. En 2002, j’ai remporté un premier championnat canadien, à Calgary. Je ne parlais pas anglais et je ne le comprenais pas vraiment. Après la victoire, on m’a demandé de me soumettre à une entrevue, en anglais… Heureusement, j’ai été aidée par un entraîneur de l’équipe canadienne. Il m’a simplement conseillé de leur dire, dans mes mots, que je voulais participer aux Olympiques de Turin (2006). Rien que ça! Je l’ai regardé et je me souviens de lui avoir fait un “Ah oui?” un peu sceptique. Il faut dire que lorsque j’ai débuté au snowboard, ce sport n’était pas encore une discipline olympique. » Ce n’est que depuis 2007 qu’elle se consacre entièrement à cette discipline sportive. Elle explique : « J’ai réalisé que je ne pouvais pas faire les deux en même temps, c’était trop exigeant. Comme les Jeux de Vancouver (2010) s’en venaient, et que je voulais performer, j’ai compris qu’il fallait que je m’entraîne à l’année. J’ai demandé et obtenu un congé sabbatique de mon employeur, la Ville


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d e a e r e s t e s t s t e s e e a t s e à e , é e e . s u e e e s r n e

de Montréal. Ce fut un point tournant dans dernière. « Ce fut un choix difficile. J’ai longtemps pensé aux étapes que j’avais ma carrière. » franchies pour me rendre là. Je ne ferme Plus le niveau de compétition est élevé, plus toutefois pas la porte à un éventuel retour le succès devient le fruit de l’effort : « Il y a dans ce domaine. » plusieurs éléments qui expliquent une victoire : en snowboard, si tu n’as pas la meilleure planche qui existe sous tes pieds, tu n’iras nulle part, mais ce n’est pas tout, et c’est pourquoi j’ai toujours fait en sorte de pouvoir contrôler le plus de facteurs possible afin d’atteindre mes objectifs. Vous savez, les Jeux olympiques ne sont présentés qu’à tous les quatre ans, et c’est déjà un exploit extraordinaire d’y participer. Imaginez ce que l’on ressent quand on y remporte une médaille! Mais, je suis très exigeante envers moi-même. Il n’y a aucune réussite particulière dont je suis plus fière, c’est plutôt de l’ensemble de ma carrière en général que je suis le plus fière. » Motivation et inspiration « Ce qui me motive le plus, c’est de toujours essayer de me surpasser, et ce, peu importe le résultat que j’obtiens. Quand je prends part à une compétition, je ne vais pas là pour perdre mon temps. J’ai fait de la compétition sans m’inspirer d’autres athlètes. Quand la barrière s’ouvre, c’est chacune pour soi. C’est très compétitif. Je n’ai pas de leaders qui m’ont vraiment inspirée. Je suis en forme et en santé. Je m’inspire donc de ceux qui n’ont pas nécessairement tous les atouts pour réussir et qui n’ont rien eu de facile parce qu’ils ont eu à surmonter des obstacles. » Message aux jeunes « Je les encourage à croire en leurs rêves, de ne jamais abandonner, parce que tout est possible. Mettez-y l’effort et croyez en votre talent. Au niveau international, tout le monde a du talent pour être là. C’est tout ce que tu vas réussir à faire de plus dans ta préparation qui va faire la différence. » Reconnaissance et avenir Le Service de sécurité incendie de la Ville de Montréal sur le site ville.montreal.qc.ca : « Grâce à sa force et sa détermination, Dominique Maltais a réussi à décrocher sa deuxième médaille olympique en carrière. (…) Le SIM souhaite souligner la performance de cette athlète accomplie et la féliciter pour sa persévérance. »

Après avoir parcouru une douzaine de pays par année, après quinze victoires en Coupe du Monde, que lui réserve l’avenir? Elle réfléchit. Si elle met un terme à sa carrière d’athlète, il est permis de croire que son avenir sera à l’image du parcours qui lui a permis de réaliser ses rêves.

Le parcours de Dominique Maltais

Née à Petite-Rivière-Saint-François, en novembre 1980. Elle a fait ses études pour devenir pompier au campus Notre-Dame-de-Foy et au Cégep Montmorency, à Laval. Elle a exercé ce métier au Service de sécurité incendie de la Ville de Montréal. 2 fois médaillée olympique : à Turin, en 2006 (bronze) et à Sotchi, en 2014 (argent) 35 podiums en Coupe du monde, dont 15 victoires. Championne des X Games, en 2014, et vice-championne la saison dernière. IMPLICATIONS : PORTE-PAROLE Madame Maltais est porte-parole de la Table de prévention de l'abandon scolaire de Charlevoix et de la Fondation Nordiques.

À l’école primaire de Petite-Rivière-Saint- Peu importe ce qu’elle fera, elle cherchera François, il y a maintenant une statue de toujours à s’améliorer et à demeurer… une l’olympienne Dominique Maltais. On la voit championne! en action, sur sa planche. Tous ceux qui passent par là ne peuvent s’empêcher de penser que cette femme a réalisé ses rêves Dominique a démissionné de son poste de d’enfance. pompier à la Ville de Montréal l’année

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Une Jeannoise conseillère municipale à la Ville de Québec

Natacha Jean exerce son leadership en s’impliquant

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e bureau de Natacha Jean est situé dans Vanier, un district atypique où vivent près de 20 000 citoyens, dont un nombre non négligeable de NéoQuébécois. Plusieurs d’entre eux proviennent de camps de réfugiés. Dans Vanier, on trouve notamment le parc industriel Cardinal, une concentration impressionnante de concessionnaires automobiles et de nombreux commerces.

Formation et parcours professionnel Madame Jean détient une maîtrise en études et interventions régionales et un baccalauréat en enseignement de l’histoire et de l’économie. Depuis la fin de ses études universitaires, elle a consacré une partie importante de sa carrière au développement de la culture entrepreneuriale chez les jeunes. Il importe de souligner que dès l’école secondaire, elle s’était beaucoup impliquée dans les associations étudiantes ou au sein d’autres comités pour lesquels elle agissait plus souvent qu’autrement comme porteparole. « Les profs me disaient que j’avais beaucoup de leadership et ils m’encourageaient à m’impliquer, notamment au conseil étudiant… », commente-t-elle.

Roger Martineau FEMME ACTIVE ET DYNAMIQUE, MADAME NATACHA JEAN EST CONSEILLÈRE MUNICIPALE À LA VILLE DE QUÉBEC ET PRÉSIDENTE DU CONSEIL D’ARRONDISSEMENT DES RIVIÈRES. IMPLIQUÉE DANS LES DOSSIERS QUI L’INTERPELLENT DEPUIS SES ANNÉES À L’ÉCOLE, SON PARCOURS EST VRAIMENT INSPIRANT. NOUS L’AVONS RENCONTRÉE RÉCEMMENT.

Même si elle ne remet pas en cause l’importance de sa formation, elle avoue que sa carrière a été très influencée par le contexte familial dans lequel elle a grandi et par les dossiers dans lesquels elle s’est impliquée. « Je viens d’une famille d’entrepreneurs, explique-t-elle. Mon père était un commerçant dans le domaine de l’électronique et ma grand-mère était commerçante, elle aussi. Je n’ai donc pas vécu dans un univers où mes parents avaient un horaire fixe et une sécurité d’emploi. Ils se devaient d’innover et ils n’avaient pas d’autres choix que de s’ajuster continuellement pour que le commerce survive. » Comme le commerce de son père était adjacent à la maison familiale, elle a été initiée très jeune au contact avec la clientèle. Elle raconte : « J’aidais mon père au magasin lorsque j’arrivais de l’école et les fins de semaine. J’ai toujours aimé le contact avec le public. »

lui sert si bien dans son travail : « Pendant mes études universitaires, je travaillais plus de trente heures par semaine, tout en étudiant à temps plein, relate-t-elle. Le contact avec les clients m’a aidée à développer la capacité de garder le contrôle dans toutes les situations. » Dès le début de sa carrière, madame Jean était déjà engagée auprès des jeunes : « À la fin de mes études de maîtrise, poursuit-elle, j’ai occupé un poste d’agente de développement au Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire du Saguenay-Lac-SaintJean et j’ai participé à la première expérience de valorisation de la persévérance scolaire. Ce modèle a été repris dans plusieurs régions. Nous avons réussi à mobiliser les gens d’affaires, les syndicats, les médias. » Puis on la retrouva tour à tour directrice des communications et des relations publiques du Fonds Jeunesse Québec, consultante en développement pour la Stratégie d’action jeunesse du gouvernement du Québec, directrice adjointe à la Fondation de l’entrepreneurship et, de 2007 jusqu’à son élection en novembre 2013, présidente-directrice générale du Concours québécois en entrepreneuriat. « J’avoue que ce travail de PDG fut tout un défi sur deux plans, nous confiet-elle. D’une part, on était en pleine période de coupes dans les commandites. D’autre part, il me fallait concilier mon travail avec mes responsabilités familiales. J’ai occupé ce poste pendant six ans, et ces années-là sont restées ancrées profondément dans mon cœur. J’avoue que j’ai eu la chance de pouvoir y exercer mon leadership. » Élue conseillère municipale en novembre 2013, elle est membre du comité exécutif et elle est responsable du dossier Entrepreneuriat. Comme nous le mentionnions plus haut, elle est également présidente de l’arrondissement des Rivières.

Obstacles et déception

Lorsqu’on lui demande de nous parler un peu des obstacles qu’elle a rencontrés ou des échecs qu’elle a connus en cours de route, elle répond ceci : « Quand quelque chose ne fonctionne pas, j’efface! Il faut dire que je n’ai pas de plan préétabli ni d’attentes au L’expérience acquise dans les emplois qu’elle préalable. Je m’implique avec des gens fana occupés pendant ses études a largement tastiques dans des projets fantastiques, mais contribué à développer chez elle le tact qui sans objectif précis pour moi. Je ne me colle


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jamais aux gens qui croient que ça ne marchera pas et je ne pourrais jamais être porte-parole d’une cause qui ne m’interpelle pas. » Comme déception, elle avoue qu’elle a l’impression d’avoir abandonné sa région natale : « J’ai été élevée en région, dans un milieu où existe une belle collégialité. Je pensais y passer ma vie, mais… je n’ai pas réussi à convaincre les décideurs de l’époque de l’importance et de l’urgence de faire plus de place aux jeunes. J’ai accepté un contrat pour une durée de deux ans à Québec et j’y suis depuis. » Elle donne un autre exemple : « En 2000, j’ai été nommée porte-parole des jeunes de ma région lors du Sommet du Québec et de la jeunesse. J’étais revenue très déçue de l’expérience. Alors que j’étais convaincue que les jeunes de toutes les régions devaient s’unir pour faire bouger les décideurs sur des priorités communes, j’avais été très déçue de l’attitude de certains groupes qui n’avaient pas de vision globale et qui n’avaient pas été solidaires par rapport à la stratégie initiale. Il m’avait semblé, malgré la mise en place de belles initiatives prises lors de ce Sommet, que la “petite politique” avait triomphé plutôt que les requêtes des jeunes euxmêmes. Il n’y avait pas eu assez de solidarité entre les jeunes des régions ressources avec ceux des grands centres. Aussi, les médias avaient davantage couvert le grabuge des jeunes manifestants du “contre-sommet” que notre travail qui reposait sur des centaines d’heures de consultation avec les jeunes de notre région. Bref, j’étais sortie déçue et amère de cet exercice et j’avais décidé à l’époque de ne plus jamais m’impliquer. L’histoire a voulu que j’atterrisse par la suite dans des défis professionnels liés à des causes, heureusement. Dans la vingtaine, cet échec a beaucoup marqué mon parcours. J’ai cessé de vouloir changer le monde, mais j’ai plutôt décidé de m’investir dans de petits projets qui peuvent tout de même faire une grande différence sur quelques personnes. Je suis depuis plus préoccupée par les effets concrets des projets dans lesquels je m’investis que de l’adoption de politiques provinciales. »

Leaders marquants

dois aussi mentionner mes enseignants, notamment Marielle Tremblay, une professeure qui donnait le cours Études féminines à la maîtrise, et mes grands-mères. Elles étaient très impliquées et elles avaient des personnalités très fortes. Elles m’ont donné l’impression que nous pouvions accéder aux mêmes postes que les hommes, malgré l’existence de certains préjugés. Il est cependant primordial d’avoir un côté batailleur pour occuper des postes de leaders dans la communauté ou en politique.

cole secondaire Vanier affiche un des plus hauts taux de décrochage. Il fallait faire quelque chose pour y remédier. Trente pour cent (30 %) des nouveaux élèves sont allophones. Nous avons donc créé le Comité Mobilisation Vanier et nous avons réussi à mobiliser suffisamment de gens pour dégager une somme de près de 3 M$ qui sera investie afin de réaménager la cour de l’école. Nous allons créer un programme d’accompagnement des infrastructures sportives pour cette école de 300 élèves qui compte un important pourcentage d’allophones. J’avoue que ça vient me chercher de travailler sur des projets où l’on mobilise les gens de la communauté pour améliorer le sort des nôtres. Quand on croit à quelque chose, on met en place tous les moyens pour atteindre l’objectif. »

Enfin, elle signale qu’Alain Lemaire et Pierre Lavoie sont deux modèles qui continuent de l’inspirer. Elle a connu M. Lemaire, « un homme inspirant et très humble » quand elle était à la Fondation en entrepreneurship. En ce qui a trait à Pierre Lavoie, elle le suit depuis la création du Défi et elle le qualifie de « leader incroyable ». Messages aux jeunes Il importe de s’accrocher à quelque La passion chose qui nous passionne. En perAprès tous les défis qu’elle a relevés avec sévérant, on développe de nouvelles habrio, on peut bien se demander ce qui biletés auxquelles on ne s’attendait pas. l’anime encore chaque jour. Sa réponse ex- Impliquez-vous! plique l’intensité de son engagement : « J’ai le sentiment de pouvoir contribuer à Il vaut mieux s’entourer des gens qui améliorer le sort des citoyens de Vanier. partagent des valeurs semblables aux Même si je travaille plusieurs heures par se- nôtres et qui ont la même drive que maine, cela m’anime au plus haut de point. » nous. Elle souligne qu’il y a une différence importante entre œuvrer en politique et être un leader qui travaille à bâtir quelque chose pour les jeunes : « En politique, on fait rarement l’unanimité. Je suis de plus en plus branchée sur l’importance de développer des projets qui visent à briser le cercle vicieux de la pauvreté. J’ai le sentiment que je peux travailler sur des projets qui ont des effets directs sur les gens autour de moi. Vous savez, la moitié du district de Vanier est hautement dévitalisé, c’est un des milieux les plus pauvres au Québec. »

Madame Jean admet que les premiers leaders qui l’ont marquée furent d’abord les entrepreneurs autour d’elle, dont son père. Elle ajoute : « Il y a aussi eu des gens comme le hockeyeur Mario Tremblay. À l’époque, il était très populaire dans notre petite ville. Nous venions du même quartier, alors, grâce à son succès, je voyais qu’il était possible de vivre ses rêves même si on était originaire C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme d’une petite ville et d’un milieu modeste. Je qu’elle nous parle d’un projet porteur : « L’é-

Il faut éviter la facilité et s’entourer de gens qui sont en mode solution. Il ne faut pas aller trop vite : c’est bien de vouloir réussir, mais il faut aussi écouter les gens et s’assurer que ceux-ci sont prêts à nous suivre. Seul, on ne peut pas réussir de grandes choses. C’est important de reconnaître ceux qui nous appuient, de valoriser les bons coups des autres et de s’en inspirer. Enfin, ma citation préférée est celle-ci, de Mark Twain : « Deux fous ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »

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Les 8 meilleurs conseils pour décider temps disposez-vous? Le temps alloué va vous permettre de réagir selon la situation : soit intuitivement, de façon réfléchie ou dans le discernement si vous possédez amplement de temps pour vous positionner.

Dany Grimard

PRENDRE EFFICACEMENT DES DÉCISIONS EST UNE COMPÉTENCE PRIMORDIALE À MAÎTRISER, ET CE, PEU IMPORTE LE POSTE OU LE RÔLE QUE L’ON OCCUPE. IL FAUT DIRE QUE NOUS PRENONS PLUSIEURS DÉCISIONS CHAQUE JOUR ET NOUS CONSTATONS RAPIDEMENT QU’ELLES NE SONT PAS TOUJOURS TOUTES OPTIMALES MALHEUREUSEMENT. DE PLUS, CERTAINS DÉCIDENT DE NE RIEN FAIRE ET D’AUTRES PROCRASTINENT : GRAVE ERREUR PUISQUE LA PIRE DÉCISION DE TOUTES EST CELLE QUE L’ON N’A PAS PRISE. HÉ OUI, L’INDÉCISION A UN COÛT!

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tiques de demain ou, si vous préférez, les problèmes d’aujourd’hui sont les conséquences des mauvaises décisions d’hier! Prenons donc le temps de nous pencher davantage sur cette indispensable compétence et sur ce qui favorise le développement de celle-ci. Certes, il y a une structure logique à suivre dans un processus de prise de décision : observer, orienter, décider et finalement, agir. Toutefois, je dois préciser qu’au fil du temps et de mes années d’expérience, j’ai également pris soin de mettre en pratique les meilleurs conseils obtenus de grands leaders que j’ai eu le plaisir de rencontrer sur ma route. Voici donc les huit meilleurs conseils reçus sur la prise de décision.

1. Assurez-vous de connaître le temps dont vous disposez Le premier conseil, je l’ai reçu au sein l faut également prendre conscience des Forces canadiennes. Avant de que les décisions négligées d’aujour- prendre une décision, posez-vous toud’hui deviennent les situations cri- jours la question : de combien de

2. Cessez de chercher la perfection Vous avez déjà entendu l’expression de Nietzsche « Le diable est dans les détails » signifiant que les détails peuvent causer des ennuis importants? Toutefois, cette expression doit faire référence à l’application de la décision plutôt que dans le choix de celle-ci. En fait, vous ne disposerez jamais suffisamment d’informations pour pouvoir prendre une décision parfaite. Plus nous amassons de données sur le sujet, plus nous courrons le risque de nous éloigner de l’essentiel.

3. Analysez avec votre tête, décidez avec votre cœur Parfois, nous n’avons pas le temps de réfléchir pour prendre une décision.


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Nous agissons alors par intuition. J’ai appris en programmation neurolinguistique que les recherches en neurosciences démontrent que les décisions intuitives sont souvent les meilleures en particulier lorsqu’elles concernent notre domaine d’expertise ou une situation d’urgence. 4. Admettez votre erreur et poursuivez Le secret pour échouer est de tenter de plaire à tout le monde. Il est préférable de décider, même si parfois les résultats n’apportent pas les fruits escomptés. À ce moment, admettez votre erreur et poursuivez. Comme mentionné précédemment, la pire décision groupe vous poussera davantage à agir. de toutes est celle que l’on n’a pas prise. 7. Cessez ce que vous faites et prenez l’air! 5. Tenez le cap sur l’objectif Vous ne savez plus quelle décision Un autre conseil reçu au sein de l’Ar- prendre, vous n’avez plus d’inspiramée : « Stay focus, la mission avant tion? Eh bien, sortez prendre l’air, car tout! » ceci oxygénera votre cerveau et vous permettra d’y voir plus clair. Il est Bien que certaines opportunités sem- prouvé que c’est souvent lors d’une blent intéressantes au départ, il est im- promenade que les meilleures idées portant d’analyser les pour et les nous viennent. contre et de demeurer en ligne avec l’objectif essentiel plutôt que de se laisser distraire par des propositions alléchantes. 6. Entourez-vous d’un comité aviseur Ce groupe de collaborateurs est d’une grande importance puisqu’il vous permet d’avoir une multitude d’informations pertinentes, mais vous propose également des options et des alternatives. En étant bien entouré de membres qui connaissent non seulement votre secteur d’activités, mais aussi ayant différentes expertises, vous serez mieux aiguillé et cela vous permettra de prendre de meilleures décisions. Aussi, la pression sociale créée par le fait de partager vos décisions à ce

8. Toujours avoir un plan B Les bons décideurs ont toujours un plan de contingence comportant deux à trois options et chacune d’elles possède un plan d’action pour les concrétiser. Aussi, pour donner suite à une décision, une date limite de réalisation est toujours fixée. Voilà donc les huit meilleurs conseils reçus au cours des dernières années. Et vous, de votre côté, quels sont les vôtres en ce qui concerne la prise de décision?

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Après avoir relevé le défi de l’Antarctique

Frédéric Dion conseille de passer à l’action CETTE MASSE DE GLACE EST À PEINE IMAGINABLE : ELLE ÉQUIVAUDRAIT À LA HAUTEUR D’UN ÉDIFICE DE 400 ÉTAGES!

ment partie des conditions pour pouvoir faire mon travail. J’avais déjà la forme requise, et il suffisait tout simplement de conserver cette forme-là. »

C

EXPÉDITION EN ANTARCTIQUE Il faut être drôlement motivé pour se rendre en expédition en Antarctique. Frédéric explique ce qui l’a motivé : « Comme je suis un aventurier depuis treize ans maintenant, c’est devenu mon métier de faire des expéditions et d’accomplir des choses qui sortent de l’ordinaire. Je me préparais en vue d’une expédition hivernale depuis quelques années, mais le choix de l’Antarctique n’a été fait que neuf mois avant le départ. J’avoue cependant que ce continent avait toujours fait partie de mes lectures et de ma culture d’aventurier. Je faisais du cerfvolant à traction (sur skis) depuis dix ans, et l’idée de m’en servir en Antarctique s’était installée tranquillement dans ma tête. »

’est le lieu le plus froid sur Terre : le mercure est déjà descendu jusqu’à -96 °C. La population non permanente de ce mégaiceberg est d’environ 1 500 habitants seulement, mais de plus en plus d’explorateurs s’y rendent en expédition.

FRÉDÉRIC DION, PROFESSION : AVENTURIER Frédéric Dion est âgé de 37 ans. Il est diplômé en électronique, mais c’est dans son nouveau métier d’aventurier qu’il s’impose dorénavant comme leader. QU’EST-CE QUI L’A POUSSÉ À DEVENIR AVENTURIER? VOUS DEMANDEZ-VOUS… « Disons que je me considère comme un scout qui n’a pas décroché, avoue-t-il en riant. Mes parents étaient animateurs scouts, et j’ai été scout pendant sept ans lorsque j’étais jeune. J’aimais préparer et vivre des aventures et vivre des difficultés à travers elles. Pourquoi? Parce que je me suis rendu compte que c’est lorsque les choses se corsent que nous nous dépassons et surtout que nous apprenons le plus. »

Roger Martineau

L’ANTARCTIQUE PLUS GRAND QUE L’EUROPE, LE CONTINENT ANTARCTIQUE EST SITUÉ AUTOUR DU PÔLE SUD. SA SUPERFICIE EST DE PLUS DE 14 000 000 DE KM2, ET ON ESTIME QUE 98 % DE CELLECI EST RECOUVERTE D’UNE ÉPAISSE COUCHE DE GLACE. ÉPAISSE? OUI, L’ÉPAISSEUR DE

LE DÉFI On s’en doutera, une expédition en Antarctique nécessite une préparation minutieuse : « Tout est calculé au gramme près, et il y a beaucoup d’efforts à mettre avant de partir : on a besoin de permis, de compagnies qui te supportent notamment en fournissant des équipements, d’un plan d’urgence, etc. »

Après avoir été guide de rafting, il a vécu une grande aventure en 2002 : « Ma traversée du Québec en kayak m’a reconnecté avec ce que j’aimais le plus, le plein air, raconte-t-il. À partir de ce momentlà, j’ai commencé à donner des conférences et je ne me voyais plus faire autre chose dans ma vie : faire des expéditions et donner des conférences. »

Pouvez-vous imaginer à quel point la traversée d’un continent de glace constitue un défi gigantesque? L’aventurier commente : « Vous savez, c’est l’endroit le plus désertique, le plus beau et le plus froid qui soit! Pour ces raisons, plein de gens refusent d’y aller. Mais c’est pour ces mêmes raisons que moi j’étais tenté de m’y rendre. »

Compte tenu des défis qu’il relève, on comprendra facilement que l’entraînement fait partie de son travail : il y consacre jusqu’à quarante heures par semaine.

Frédéric Dion est donc parti de l’Afrique du Sud et il est revenu par le Chili, après avoir mis 55 jours pour traverser l’Antarctique d’est en ouest, ce qui représente une distance de 4 382 kilomètres!

« Au cours des dernières années, préciset-il, j’ai participé à une cinquantaine de Seul dans l’immensité, loin du monde. marathons. La forme physique fait vrai- Près de deux mois à se nourrir de vivres à


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la fois extrêmement calorifiques, parce que les besoins énergétiques s’élèvent à 5 000 calories par jour, et hyper légers, car il faut les transporter…

. : s n e a . t e , e a

n n u s e t s e e s e s e e s r i . à

MOTIVATION ET MODÈLES Pour développer une telle détermination, il importe d’être inspiré, d’avoir des modèles. « J’ai eu plusieurs modèles au cours des années, souligne l’aventurier, mais j’ai fini par comprendre que, si je ne voulais pas être déçu de mon héros, la seule personne sur Terre sur qui j’avais du pouvoir ne pouvait être une autre personne que MOI! Depuis ce moment-là, j’ai décidé d’agir comme mon propre héros et de prendre les décisions que j’aimerais que mon héros prenne. » Frédéric avoue tout de même avoir été inspiré par les exploits d’Edmund Hillary (le premier à gravir l’Everest), du commandant et explorateur océanographique Jacques Cousteau, et de Québécois dont le globetrotteur nordique Benoît Havard. Il ajoute : « Il n’est pas nécessaire de tenter de faire mieux que ce qui a été fait par d’autres, mais il importe de faire quelque chose qui nous ressemble! Je cherche à faire des choses qui vont toucher l’imaginaire des gens et qui touchent mon imaginaire à moi. J’essaie donc de me tenir loin des sentiers battus. Il n’est pas question pour moi de répéter des routines que je connais déjà. Dans une aventure, j’essaie toujours de faire quelque chose de différent, et ce, parce qu’elle va m’apporter beaucoup plus. Je vis le doute et la peur et c’est créatif, car je ne me retrouve pas dans une situation que je connais déjà par cœur. » LE DOUTE ET L’ANTIDOUTE On sait que le doute paralyse trop souvent. L’aventurier ajoute : « Il y a tellement de projets qui ne seront jamais réalisés parce que les gens ont des doutes et qu’ils s’imposent des limites. Vous savez, je crois que les ob-

Photos (courtoisie)

r e e

Au terme de l’expédition, des exploits : l’atteinte du pôle Sud d’inaccessibilité, la liaison au pôle Sud et la traversée de l’Antarctique en passant par le pôle Sud d’inaccessibilité. Et ce qui est encore plus important, la fierté de s’être une fois de plus dépassé.

stacles que va rencontrer la civilisation de demain sont les doutes que nous avons aujourd’hui. L’action dissout les doutes; j’ai utilisé la pensée unitaire, ce que j’appelle l’ANTIDOUTE. »

cinquante et deux cents conférences par année, au grand public, dans des entreprises, devant des associations et en milieu scolaire. Elles sont d’une durée de trente minutes à deux heures.

CONSEILS À LA RELÈVE Réaliser un exploit comme la traversée de l’Antarctique est inspirant, notamment pour les membres de la relève. Nous avons demandé à Frédéric Dion de formuler quelques conseils à l’intention de ceux-ci : « Passez à l’action et faites vos devoirs, une étape à la fois, indique-t-il. C’est un art de savoir comment diviser ses projets en petites étapes simples pour qu’elles deviennent plus facilement réalisables. Je pense que l’homme trop pressé est déjà mort. »

« Je m’adapte, reconnaît-il. Je mets beaucoup d’emphase sur la vidéo. J’ai des vidéos que j’ai montées comme un spectacle interactif en HD. Tous les aspects sont touchés, notamment ma plus grande peur. Oui, il y a de la peur, mais je ne fais pas ce métier pour mettre ma vie en danger. J’essaie de garder le niveau de danger à son minimum lors d’une expédition, sauf qu’à -55 °C, avec le blizzard, j’admets que le danger est omniprésent. Toutefois, en raisonnant, on trouve des solutions et on se rend compte que la peur, nous la créons très souvent Il croit que même s’il importe de bien nous-mêmes! » s’ancrer dans le moment présent et d’en tirer le maximum de bonheur, il importe L’AVENIR de se donner des objectifs, un plan et des Frédéric Dion a encore des tonnes de proétapes claires que l’on doit réaliser le jets, mais, pour l’instant, il entend passer mieux possible : « Il n’y a pas de place plus de temps avec sa famille. Des conpour la pensée magique, résume-t-il. Il férences, certes, mais une petite pause ne faut jamais oublier que tout est avant… de repartir. possible avec les bons outils. Ils existent et il faut aller les chercher pour Et si on lui demandait d’aller dans l’espace un jour… les utiliser. » Enfin, il estime que pour construire de « Je ne suis pas certain que je réponds à nouveaux modèles, il faut parfois en leurs critères, indique-t-il, mais je ne dirais pas non de prime abord… » détruire d’autres. CONFÉRENCES L’aventurier Frédéric Dion donne entre


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Donner n’est pas un devoir, mais un privilège de certains jouets. Quelle belle récompense pour eux de voir les yeux brillants des jeunes enfants! Le sentiment de joie ressenti après avoir posé un geste de générosité, quel qu’il soit, est puissant et nous apporte à tous une grande satisfaction et le désir de récidiver! Ce fut d’ailleurs le premier commentaire de nos enfants à la sortie de l’école : « J’adore ça, j’ai hâte de recommencer! » Voilà une belle occasion d’offrir une deuxième vie à des biens qui ne servent plus, plutôt que de les laisser dormir dans un coin ou, pire, de les jeter à la poubelle. Je peux vous assurer que le temps investi dans notre tri du printemps en valait la peine, car il a fait bien des heureux! à Québec. Tout comme le quartier, les écoles éprouvent aussi des difficultés ON L’OUBLIE TROP SOU- économiques, celles-ci affichent le VENT, DES ACTIONS SPEC- pire indice de défavorisation : elles TACULAIRES NE SONT PAS sont malheureusement classées 10. FORCÉMENT NÉCESSAIRES POUR AIDER SON PROCHAIN. Il est primordial d’inculquer tôt dans PARFOIS, DE SIMPLES PETITS la vie des enfants cette valeur si imGESTES PEUVENT AVOIR UN portante qu’est la générosité. Nous IMPACT POSITIF TRÈS PRÉ- avons donc impliqué nos enfants dans CIEUX POUR CEUX À QUI le processus et ils nous ont accompaNOUS LES DESTINONS. LA VIE gnés lors de la remise des articles à l’éEST GÉNÉREUSE AVEC NOUS, cole. Ils ont d’ailleurs pris un moment ALORS JE ME FAIS UN DEVOIR pour expliquer le fonctionnement DE REDONNER AUX AUTRES AUSSITÔT QU’UNE OCCASION SE PRÉSENTE. C’EST UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE, DONNER APPORTE TELLEMENT PLUS QUE DE RECEVOIR. Josée Todd

ous avons donc récemment consacré quelques heures de notre temps en famille afin de sélectionner dans la maison tous les vêtements, jouets et autres articles n’ayant plus le même attrait puisque nos enfants ont bien grandi afin de les remettre à notre ami Gino, véritable passionné de son travail, qui enseigne aux enfants de quatre ans dans deux écoles du secteur de Vanier

Et vous, quel petit geste pourriez-vous poser, aujourd’hui, qui saurait illuminer les yeux de quelqu’un tout en vous apportant ce sentiment merveilleux de satisfaction? L’imagination est de mise et pour vous aider, admirez les magnifiques sourires des enfants que nous avons visités!

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Les merveilleux élèves de la classe de M. Gino Beaulieu – École Saint-Malo


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Qui est derrière votre nouveau Magazine Leaders 3.0? x é , e r e e e r s e r s n n z s

Roger Martineau, rédacteur en chef

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Josée Todd, éditrice

près une carrière dans des postes d’encadrement dans le secteur de l’éducation, Roger Martineau agit comme pigiste en communication, journalisme d’affaires et scénarisation de vidéos corporatives depuis une dizaine d’années. Il est également collaborateur pour Le Manager Urbain.

près avoir fait des études en gestion des ressources humaines et avoir travaillé pendant plus de 15 ans au sein du gouvernement fédéral au ministère canadien des Ressources humaines et du Développement des compétences, Josée Todd choisit d’orienter sa carrière vers l’enseignement et se consacre actuellement à une Tout au long de son parcours de vie, il s’est spécialisation en psychopédagogie. retrouvé dans un rôle de leader, plus souvent qu’autrement à la demande de ses Elle s’intéresse à la formation continue en pairs. ligne et aux pratiques qui la rendent efficace. Son objectif est d’aider les gens Sa formation classique et ses études au cours de leur processus d’apprentissage universitaires en mathématiques, en en améliorant leurs stratégies et en sciences de l’éducation et en études favorisant leur motivation. Le tout pour pluridisciplinaires (communication et maximiser les bénéfices de leur formation langues) ont contribué à développer chez afin de développer leur plein potentiel. lui des habiletés peu communes de Josée est également éditrice pour synthèse et d’écriture, claire et directe. Le Manager Urbain et auteure du best-seller « Cessez d’être bon, devenez excellent! ».

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Le Magazine Leaders 3.0 est propulsé par Le Manager Urbain

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E MANAGER URBAIN, http://le-manager-urbain.com/, EST LE SITE NUMÉRO 1 SPÉCIALISÉ EN MANAGEMENT ET LEADERSHIP DANS LA FRANCOPHONIE MONDIALE. PARMI SES ACTIVITÉS, NOUS RETROUVONS LA PUBLICATION DE NOMBREUX ARTICLES, LIVRES NUMÉRIQUES, FORMATION EN LIGNE ET DANS L’ACTION AINSI QUE LA DIFFUSION D’UNE INFOLETTRE SPÉCIALISÉE. TOUTES LES PUBLICATIONS SONT RÉDIGÉES PAR DES EXPERTS ISSUS DE DIFFÉRENTS DOMAINES RELIÉS AU MANAGEMENT ET AU LEADERSHIP. Pourquoi Le Manager Urbain? Parce qu’aujourd’hui, plus que jamais, les managers doivent jouer de multiples rôles. Ils sont à la fois leaders, parents, conjoints, partenaires et amis. Ils doivent mobiliser leur troupe, produire des résultats, de la valeur pour les actionnaires, ils représentent l’entreprise dans diverses activités, ils prennent soin de leurs parents âgés et ils font du bénévolat dans leur collectivité. Ils doivent aussi trouver le temps pour se développer personnellement et professionnellement tout en s’occupant de leur propre bien-être physique et psychologique. Il est évidemment difficile de trouver un équilibre parmi toutes ces priorités, n’est-ce pas?

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