Guide Soleil Froid

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TÊTIÈRE

Julio Le Parc À partir d’un ciel de Van Gogh (1958-1991) Acrylique sur toile / Acrylic on canvas 195 x 130 cm Courtesy de l’artiste / of the artist Photo : Atelier Le Parc


JULIO LE PARC 27.02 2013 – 13.05 2013

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Julio le parc

Déplacements

Lumières

Cloison à lames réfléchissantes (1966-2005) Acier / Steel ; 232 × 277 × 80 cm  Courtesy de Daros Latinamerica Collection (Zurich) Photo : Adrian Fritschi (Zurich)

Continuel-lumière cylindre (1962-2005) Bois, métal, lumière / Wood, metal, light ; 600 cm × 105 cm  Courtesy de l'artiste / of the artist & Daros Latinamerica Collection (Zurich) ; Photo : Adrian Fritschi (Zurich)

Au début des années 1960, Julio Le Parc imagine des œuvres dont l’aspect serait lié au déplacement du spectateur. Ce dernier donne ainsi littéralement vie à l’œuvre par son passage, impliqué directement par l’artiste dans sa démarche créative. Dans Cloison à lames réfléchissantes (1966-2005), une image (des formes géométriques dont la répétition uniforme améliore les variations et déformations possibles) et/ou celle du spectateur placé derrière l’œuvre sont fractionnées et démultipliées, créant une impression de trouble.

Julio Le Parc commence à expérimenter avec la lumière en 1959. Elle n’est à l’origine qu’un moyen pour mettre en forme ses préoccupations, entre autres la création d’œuvres en évolution perpétuelle. Le résultat en est « un jeu constant et imprévisible d’ombres et de lumière ». Pour l’artiste, il s’agit, à travers des œuvres d’une beauté et d’une simplicité inouïes, de « commencer ou de poursuivre la démolition des notions traditionnelles sur l’art, son faire, son spectacle et son appréciation ». D.B.

D.B.

At the beginning of the 1960s, Julio Le Parc decided to create works whose appearance would alter according to the viewer’s movements. The viewer is directly involved in the artist’s creative process, as his proximity to the work literally endows it with life. In Cloison à lames réfléchissantes (1966-2005), an image (geometrical shapes, whose uniform repetition enhances the possible variations and deformations) and/or the image of the spectator as he/she passes behind the work are fractioned and multiplied, creating a feeling of confusion. D.B.

Julio Le Parc began to experiment with light in 1959. Originally, light was the means of giving a concrete form to several of his concerns, including the desire to create works in perpetual transformation. The result is “a constant and unpredictable game of light and shadow.” For the artist, the aim of these incredibly beautiful yet simple works is to “initiate or pursue the destruction of traditional notions about art, its elaboration, presentation and appreciation.” D.B.


Julio le parc

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Mobiles

Modulations

Sphère rouge (2001-2012) 2913 plaques en Plexiglas rouge translucide de 20 × 20 cm, fils d’acier, aluminium / 2913 red translucent Plexiglas plates (20 x 20 cm), steel wire, aluminium ; Diamètre / diameter 6 m  Courtesy de l’artiste / of the artist Photo : Atelier Le Parc

Modulation 1159 (2004) Acrylique sur toile / Acrylic on canvas ; 100 × 100 cm Courtesy de l’artiste /of the artist Photo : Atelier Le Parc

Julio Le Parc crée deux grands mobiles, des œuvres d’envergure ponctuant le parcours de l’exposition, depuis le hall d’entrée jusqu’à son cœur. Avec une grande économie de moyens, l’artiste explore les notions de mouvement et d’instabilité en utilisant la réflexion des images environnantes et le reflet de la lumière en mouvement sur de petites plaques de Plexiglas ou de métal reliées par de simples fils. Il modifie notre perception et notre rapport à l’échelle du lieu grâce à sa pratique de l’immersion et de la perte des repères.

Les « Modulations » sont un bon exemple de la grande diversité de la production de Julio Le Parc. Il recherche sans cesse la différence, voire la divergence avec les théories qu’il a lui-même prônées précédemment. Tout d’abord en noir et blanc, puis en couleurs à partir de la fin des années 1970, ces tableaux de grilles, ondulations ou faisceaux lumineux évoquent un aspect fantomatique : « Une présence immatérielle flotte là, à quelques centimètres du tableau, ou parfois derrière lui, dans un monde à pénétrer. »

D.B.

D.B.

Julio Le Parc has constructed two large mobiles, large works interspersed in the exhibition space, from the entrance hall to the heart of the museum. With a great economy of means, the artist explores the notions of movement and instability. He relies on the reflection of neighbouring images and of light in movement on small forms made of Plexiglas or of metal, connected simply with string. Through his immersive practice and by eliminating reference points, he alters our perception of and our relation to the scale of the space.

The “Modulations” are a striking example of the great diversity of Le Parc’s work. The artist seeks out the ways in which he has revised or abandoned theories he had promoted previously. First in black and white, then in colour from the end of the 1970s, paintings of grids, undulations or light beams, evoke a ghostly intuition: “An immaterial presence floats there, a few centimetres from the painting, or occasionally behind it, in a world that must be entered.”

D.B.

D.B.


Portrait de Raymond Roussel à 18 ans / Portrait of Raymond Roussel at 18, 1895 Photographie avec dédicace autographe « Ma photo à 18 ans. Mai 1933 » /  Photograph with the dedication “Photo of me at 18. May 1933” Bibliothèque nationale de France (Paris)


Nouvelles impressions de Raymond Roussel New Impressions of Raymond Roussel 27.02 2013 – 20.05 2013

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Nouvelles impressions de Raymond Roussel

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Mike Kelley

Revue « Locus Solus »

Décédé prématurément l’an passé, Mike Kelley (1954-2012) fut l’un des artistes les plus marquants de sa génération, par la diversité de son œuvre érudite et nourrie de culture populaire. L’influence de la psychanalyse, l’obsession pour le refoulement et la répression lui confèrent une ironie d’essence mélancolique. Mike Kelley s’est exprimé à plusieurs reprises sur l’importance de la lecture de Roussel sur son œuvre. La série d’œuvres Kandors, débutée en 2000, évoque un épisode de l’enfance du héros Superman qui, après que ses parents l’ont évacué de leur planète Krypton, transporte avec lui sa ville natale, Kandor, miniaturisée dans une bouteille. Avec Exploded Fortress of Solitude (2011), la caverne est le théâtre de la régression, du retour à l’enfance et du souvenir mis en bouteille, source à la fois de féerie et d’effroi.

Animée par les écrivains américains John Ashbery, Harry Mathews, Kenneth Koch et James Schuyler, l’éphémère revue littéraire Locus Solus emprunte son titre à Roussel. Publiée à Paris entre 1961 et 1962, la revue créa un pont entre auteurs français, historiques et contemporains, et écrivains de la New York School et de la Beat Generation. Ashbery fut, dans les années 1950, l’un des premiers à réaliser une enquête sur Roussel en vue d’une thèse, rencontrant beaucoup de ceux qui l’avaient connu. Par la suite, il traduisit et fit publier Roussel aux États-Unis, influençant de nombreux écrivains et artistes. Harry Mathews, devenu membre de l’OuLiPo, écrivit avec Georges Perec Roussel et Venise. Esquisse d’une géographie mélancolique, publié en 1977, pastiche érudit et satirique du discours critique consacré à Roussel.

F.P.

F.P.

Mike Kelley (1954-2012) who died prematurely last year was one of the most outstanding artists of his generation, for the diversity of his erudite work, nurtured by popular culture. The influence of psychoanalysis, the obsession with suppression and repression, give it an irony of a melancholy nature. On several occasions Mike Kelley said how important reading Roussel had been for his work. The series of works Kandors, started in 2000, evokes an episode in the childhood of the hero Superman; after his parents have sent him away from their planet Krypton, he transports his native city Kandor with him, miniaturized in a bottle. With Exploded Fortress of Solitude (2011), the cave is the scene of regression, a return to childhood, and memory put into a bottle, a simultaneous source of enchantment and terror.

Set up by the American writers John Ashbery, Harry Mathews, Kenneth Koch and James Schuyler, the shortlived literary journal Locus Solus took its title from Roussel. Published in Paris between 1961 and 1962, the journal formed a bridge between French authors, both historical and contemporary, and writers from the New York School and the Beat Generation. In the 1950s Ashbery was one of the first people to inquire into the work of Roussel with a view to writing a thesis, meeting a number of the people who had known him. Subsequently he translated Roussel and had his work published in the United States, influencing many writers and artists. Harry Mathews became a member of the OuLiPo, and together with Georges Perec wrote Roussel et Venise. Esquisse d’une géographie mélancolique [Roussel and Venice. Outline of a melancholy geography], published in 1977, an erudite and satirical pastiche of the critical discourse devoted to Roussel.

F.P.

F.P.

Mike Kelley Kandor 10B [Exploded Fortress of Solitude] (2011) Matériaux divers / Mixed media ; 2,9 × 15,2 × 22,9 m Courtesy Mike Kelley Foundation for the Arts (Los Angeles) & Gagosian Gallery Photo : Fredrik Nilsen © Kelley Studio Inc. (Los Angeles) / Mike Kelley Foundation for the Arts (Los Angeles)

John Ashbery, Kenneth Koch, James Schuyler, Harry Mathews (eds.) Locus Solus I-V (1961-1962) Revue / Journal Collection particulière de / Private collection from Harry Mathews (Paris) Courtesy Harry Mathews (Paris) Photo : Thomas James


françois curlet Moonwalk (2002) Diodes mini-automates, alimentation 120/220 Volt, aluminium /  LED mini-PLCs, power supply 120/220 V, aluminum 70 x 60 x 50 cm (hors piètement / excluding base) Courtesy de l’artiste / of the artist, Galerie Micheline Szwajcer (Anvers / Antwerp) & Air de Paris (Paris)


franÇois curlet fugu 55

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Dewar & Gicquel Le Menuet (2012) (détail / detail) GIF animé / Animated GIF 3 sec. en boucle / in a continuous loop Courtesy des artistes /  of the artists & galerie Loevenbruck (Paris)


daniel Dewar & grÉgory Gicquel Jus d’orange 63

27.02 2013 – 20.05 2013


Joachim Koester Reptile brain, or reptile body, it’s your animal (2012) Vidéo transférée sur bande film 16 mm, couleurs, son /  Colour video transferred to 16mm film, sound 5 min. 36 sec. Photographie de plateau / Production still (Photo : Diego Berruecos) Courtesy de l’artiste / of the artist & Jan Mot (Bruxelles / Brussels, Mexico) © Joachim Koester


Joachim Koester Reptile Brain or Reptile Body, It’s Your Animal 27.02 2013 – 20.05 2013

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Modules — Fondation Pierre bergé — yves saint laurent TÊTIÈRE

Hicham Berrada Présage 27.02 2013 – 04.04 2013 Nourri d’une formation artistique et scientifique, le travail de Hicham Berrada (né en 1986, vit et travaille à Paris) associe intuition et connaissance, science et poésie pour mettre en scène les changements et les métamorphoses d’une « nature » activée, chimiquement ou mécaniquement. Du laboratoire à l’atelier, de l’expérience chimique à la performance, l’artiste explore dans ses œuvres des protocoles scientifiques qui imitent au plus près différents processus naturels et/ou conditions climatiques. Véritable théâtre chimique, Présage est le fruit d’une performance dans laquelle l’artiste, associant dans un bécher différents produits chimiques, fait émerger un monde chimérique mis en mouvement par ses manipulations. Ces transformations de la matière, simultanément filmées et projetées à l’écran, plongent le spectateur dans un monde aux couleurs et aux formes fascinantes. Ces expérimentations donnent naissance à des modèles réduits d’organismes vivants qui sont ensuite figés dans la résine, devenant ainsi de véritables natures mortes. Hicham Berrada crée ainsi un univers personnel, intrinsèquement lié à la pratique expérimentale, jouant de ses codes et protocoles, invitant à faire l’expérience d’une présence inédite des énergies et des forces émanant de la matière. Loin d’être un simple artifice formel, ce travail transporte le visiteur dans un ailleurs, un monde à la fois vivant et inerte, et propose de réfléchir et d’interroger les notions de création, nature et matière.

Bolstered by his artistic and scientific training, Hicham Berrada (b. 1986, lives and works in Paris) combines intuition and knowledge, science and poetry to present the changes and metamorphoses of a chemically or mechanically activated “nature.” From the laboratory to the studio, through chemical experiments and performances, Hicham Berrada explores in his work scientific protocols that closely imitate various natural processes and/or climatic conditions. An authentic chemical theatre, Présage is the result of a performance in which the artist, by combining various chemical products in a beaker, creates a chimerical world animated by his manipulations. These transformations of matter, simultaneously filmed and projected on-screen, immerse the audience in a world of fascinating colours and shapes. These experiments result in scale models of living organisms, which are then set in resin to become veritable still-lives. In this manner, Hicham Berrrada creates a personal universe that is intrinsically tied to an experimental method, playing on its codes and protocols while inviting the audience to experience the original presence of energies and forces emerging from matter. Much more than mere formal artifice, this work brings visitors to an alternate world both living and inert, and suggests that they contemplate and question the notions of creation, nature, and matter. M.M.

Curator: Mouna Mekouar

M.M.

Commissaire : Mouna Mekouar 1 Présage (2012) Performance, 5 min., Bécher, produits chimiques, moteur, caméra, projection en direct / Beaker, chemicals, motor, camera, live video projection ; Dimensions variables / Dimensions variable Collection de l’artiste / of the artist ; Courtesy de l’artiste /  of the artist & Dominique Fiat (Paris). Photo : Hicham Berrada 2 Présage (2012) Tirage numérique contrecollé sur aluminium /  Digital print mounted on aluminum ; 130 × 98 cm Courtesy de l’artiste / of the artist & Dominique Fiat (Paris) Photo : Hicham Berrada

3 Arche de Miller (2011-2012) Aquarium monté sur châssis, eau, nucléotides, diodes /  Aquarium mounted on frame, water, nucleotides, LED ; 102 × 63 × 20 cm ; Collection de l’artiste / of the artist Courtesy de l’artiste / of the artist & Dominique Fiat (Paris) Photo : Hicham Berrada


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Modules — Fondation Pierre bergé — yves saint laurent

HELL AS PAVILION 27.02 2013 – 04.04 2013 HELL COMME PAVILLON / HELL COMME TEXTE / HELL COMME PRATIQUE ARTISTIQUE / HELL COMME EXPOSITION / HELL COMME MÉTHODE / HELL COMME MODUS OPERANDI / HELL COMME MODUS VIVENDI / HELL COMME EXODE L’exposition « Hell as Pavilion » questionne « l’être contemporain » dans une culture en crise. Pensée comme une étrange fresque devenue folle – mur aux « horribles alliances », itinérant, habité et rassemblant des artistes grecs de plusieurs générations –, elle explore un champ négligé de relations rhizomatiques et d’affinités insoupçonnées, et nous exhorte à « lire l’histoire de manière inattendue », afin d’imaginer de nouveaux réseaux, subalternes et mobiles. Son titre, inspiré par la vision fugitive de « HELL AS » dans Film Socialisme de Jean-Luc Godard, pourrait laisser penser que le pavillon grec est un fantasme ou une prémonition, une pointe de remords ou une idiorythmie inquiétante – le monstre (teras) par excellence* dans notre temps de crise*. La bête noire* européenne est accrochée au mur dans un état indéterminé, mais limite – état envisagé ici comme tactique possible, laboratoire du para-logon (ou ce qui se situe à côté et au-delà du logos / de la raison), situation précaire d’où engager un possible réexamen des actuelles prises de position sur l’humanisme, la sanction, la radicalisation, le collectif et le conjonctif. « Hell as Pavilion » est une sorte de boîte à outils qui permet de comprendre différentes paraloga grecques dans cette bataille assez fréquente et irrésolue pour « être » dans le présent, une occasion de réfléchir à la viabilité des déviations, anomalies et incohérences dans le xaos (chaos) d’une situation où nations, États et autres entités se diffament et se soupçonnent les uns les autres de mauvaise conduite économique et de « progrès insuffisant ». N.A.

*en français dans le texte Commissaire : Nadja Argyropoulou

1 Andreas Embiricos Elefsis [C.177] (1955) Tirage d’époque / Vintage print ; 29,5 × 39,5 cm Courtesy Faggionato Fine Arts (Londres / London) © Estate of Andreas Embiricos

HELL AS PAVILION/HELL AS TEXT/HELL AS ART PRACTICE/ HELL AS EXHIBITION/HELL AS METHOD/HELL AS MODUS OPERANDI/HELL AS MODUS VIVENDI/HELL AS EXODUS “Hell As Pavilion” is an exhibition that examines the question of “being contemporary” within a culture in crisis. It is conceived as a strange fresco gone wild, an inhabited migrant wall of “horrible mixtures,” which brings together Greek artists from various generations, explores a neglected field of rhizomatic relationships and unexpected affinities, and urges us to “read history in unforeseen ways,” to imagine into existence new mobile and minor networks. With a title inspired by the briefly glimpsed “HELL AS” in Jean-Luc Godard’s Film Socialisme, the Greek Pavilion could be understood as a fantasma, a premonition or a twinge of remorse, a disturbing idiorrythmy, the monster (teras) par excellence in the current temps de crises. The European bête noire hangs on a wall in an undetermined borderline condition considered here as a possible tactic; a laboratory of the para-logon (that which lies next to and beyond logos/reason); a precarious position from which current takes on humanism, punishment, radicalization, the collective and the connective can be reexamined. “Hell As Pavilion” can be perceived as a toolbox for the understanding of various Greek paraloga in the rather common and unsettled struggle to “be in” the present; as a chance to consider the viability of deviations, abnormalities and inconsistencies, in the xaos (chaos) of a situation where nations, states and all kinds of entities suspect and monster one another for economic misconduct and “lack of progress.” N.A.

Curator: Nadja Argyropoulou 2 Nanos Valaoritis Untitled [LA BÊTISE NE CONNAîT PAS DE DISTINCTION DE CLASSES] (ca. 1960) Stylo et crayon sur papier / Pen and pencil on paper ; 29 × 21,2 cm Collection particulière / Private collection (Athènes / Athens) 3 Kostas Sfikas Modèle (1974) Film 16 mm transféré sur vidéo HD /  16mm film transferred to HD video ; 90 min. Collection & courtesy de la famille de l’artiste / of the artist’s family (Athènes / Athens)


HELL AS PAVILION – ÉVÉNEMENTS / EVENTS 25.02. 2013 20h : Dance Me To The End. Performance de /  by The Callas featuring The Callasettes 27.02 2013 17h : The 8th Black Circle Declaration: Light Through the Ruins. Performance de /  by Kavecs (Vana Kostayola & Kostis Stafylakis) 1

27.02 2013 17h30 : Les Gens de la caverne. Conférence de l’écrivain / talk by writer Dimitris Dimitriadis 18h15–24h : inauguration de / opening of HELL AS PAVILION: The Film Appendix (screenings) 28.02. 2013 12h–24h : HELL AS PAVILION: The Film Appendix (screenings)

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Liste des artistes / List of artists  : Alexis Akrithakis, Loukia Alavanou, Vlassis Caniaris, Savvas Christodoulides, Costis, Dimitris Dimitriadis, Antonis Donef, Andreas Embiricos, Nikos Engonopoulos, Haris Epaminonda, Stelios Faitakis, Takis Giannousas, Hollow Airport Museum (Nikos Charalambidis), Lakis & Aris Ionas/The Callas, Vassilis Karouk, Andreas Ragnar Kassapis, Kavecs/Vana Kostayola & Kostis Stafylakis, Anja Kirschner & David Panos, Panos Koutrouboussis, Thanos Kyriakides/Blind Adam, Konstantinos Ladianos, Stathis Logothetis, Andreas Lolis, Panayiotis Loukas, Rallou Panagiotou, Nikos-Gavriil Pentzikis, Kostas Sahpazis, Saprophytes, Kostas Sfikas, Christiana Soulou, Thanassis Totsikas, Ira Triantafyllidou, Souzy Tros (Maria Papadimitriou), Iris Touliatou, Nanos Valaoritis, Marie Wilson-Valaoritis, Jannis Varelas, Lydia Venieri, Vangelis Vlahos, Kostis Velonis, Tassos Vrettos, Takis Zenetos Commissaire / Curator : Nadja Argyropoulou Conception architecturale / Architectural concept : Yorgos Tzirtzilakis Équipe du projet / Project team : Malvina Panagiotidi, Giasemi Perou, Vassiliki-Maria Plavou, Yorgos Rimenidis

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CETTE EXPOSITION BÉNÉFICIE DU SOUTIEN DE MESSIEURS PHILIP &

THIS EXHIBITION BENEFITS FROM THE SUPPORT OF MESSIEURS PHILIP

SPYROS NIARCHOS, OUTSET CONTEMPORARY ART FUND EN GRÈCE,

& SPYROS NIARCHOS, OUTSET CONTEMPORARY ART FUND IN GREECE,

DESTE FOUNDATION FOR CONTEMPORARY ART ET AEGEAN AIRLINES.

DESTE FOUNDATION FOR CONTEMPORARY ART AND AEGEAN AIRLINES.


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interventions sur le bâtiment

Laurent Derobert Fragments de mathématiques existentielles (2012) Vue de l’installation /  Installation view  Courtesy de l’artiste /  of the artist Photo : André Morin

Vincent Ganivet Ronds de fumée (rouge, violet, orange, bleu, vert, jaune) (2012) Vue de l’installation /  Installation view Courtesy de l’artiste /  of the artist & galerie Yvon Lambert (Paris) Photo : André Morin

John Giorno CHACUN EST UNE DÉCEPTION TOTALE (2012) Vue de l’installation /  Installation view Courtesy Almine Rech Gallery (Paris, Bruxelles / Brussels) Photo : André Morin


interventions on the building

Takahiro Iwasaki Out of disorder (crane) (2012) Vue de l’installation / Installation view Courtesy ARATANIURANO (Tokyo) Photo : André Morin

Maria Loboda Walldrawing (arsenic, cyanide, mercury, lead) (2009-2012) Vue de l’installation /  Installation view Courtesy de l’artiste /  of the artist & Galerie schleicher+lange (Berlin, Paris) Photo : André Morin

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