Compte rendu Congrès 2014 Cannes-Mandelieu

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www.lepharmaciendefrance.fr

NOVEMBRE 2014 SU PPL É M E N T DÉ TAC H A BL E DU M E NSU E L N° 126 4

e

© FOTOLIA/ANATOLY MASLENNIKOV

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Alain Boetsch

Président du Congrès national des pharmaciens

ue dire si ce n’est que ce 67e Congrès santé. Très inquiets pour leur avenir, les phara tenu toutes ses promesses ! Malgré maciens ont massivement répondu à notre appel, l’absence de la ministre de la Santé ce qui prouve, si besoin en était, que la profesMarisol Touraine, retenue sur le front sion est toujours aussi mobilisée depuis le de la lutte contre le virus Ebola, les séances 30 septembre dernier. Malgré l’adversité, un plénières sur la déréglementation, la nouvelle vent d’optimisme aura finalement soufflé sur rémunération et le ratio Mandelieu, grâce aux coût-efficacité des pharma- « 2014 a vécu, efforts exceptionnels ciens ont été très animées, déployés par nos parteavec une dédicace spéciale rejoignez-nous au naires pour nous offrir une à notre consœur Catherine Congrès de Reims superbe exposition et à une Lemorton pour sa présence météo plus que favorable, en 2015 ! » revigorante lors des débats ! qui nous a permis de proCôté formation, la session fiter de deux superbes soiUtip sur la prise en charge et l’accompagnement rées. Enfin, je voudrais mentionner les membres du sujet âgé à l’officine a été, comme toujours, de l’équipe que j’ai désormais le plaisir de d’une grande qualité, de même que les ateliers présider et sans qui rien ne serait possible. Les de travail sur la liste des produits et prestations absents ont, comme toujours, eu tort : 2014 a remboursables, l’Europe ou les maisons de vécu, rejoignez-nous pour le millésime 2015 ! I

Sommaire P. 2

Portfolio Samedi 18 octobre

P. 4

Clôture Ça passe ou ça casse

P. 6

> Les maisons de santé, solution d’avenir ? > Être pharmacien en Europe P. 12

> Main dans la main avec les cliniciens > La gestion des risques : une stratégie incontournable

Session Utip Perte d’autonomie : l’alerte

P. 8

Dans le rétro Tout le congrès en un clin d’œil

P. 10

Les ateliers > Une charte LPP dans les cartons

Les partenaires

P. 14

Portfolio Dimanche 19 octobre

P. 16

Ils l’ont dit

Les photographies de ce supplément sont de Miguel Medina, sauf mention contraire. Novembre 2014 I Supplément au no 1264 I 1


Spécial Congrès

Portfolio

Samedi C’est non sans émotion que le tout premier prix de thèse Anepf/Le Pharmacien de France fut remis par Jocelyne Wittevrongel, directrice de la rédaction du Pharmacien de France, à Fanny Leclere-Franchet (ci-dessus, à droite).

Marineland, le plus grand parc animalier marin d’Europe, fut privatisé pour les congressistes le temps d’une nuit.

2 I Supplément au no 1264 I Novembre 2014


Portfolio

Certes, la ministre de la Santé aura à nouveau brillé par son absence mais ce 67e Congrès n’aura pas pour autant manqué de fringants intervenants : la députée Catherine Lemorton (ci-dessus), le président de l’Union nationale des professions libérales Michel Chassang (page de gauche, en haut),

Spécial Congrès

le directeur général de l’offre de soins Jean Debeaupuis (en haut, au milieu) et la patronne de l’organisme gestionnaire du développement professionnel continu Monique Weber (en haut, à droite) étaient présents aux côtés du président de la FSPF Philippe Gaertner (ci-contre à gauche).

Novembre 2014 I Supplément au no 1264 I 3


Spécial Congrès

Clôture

Ça passe ou ça casse Le Congrès des pharmaciens qui se tiendra à Reims en 2015 sera l’occasion de dresser un premier bilan de la nouvelle rémunération qui devrait être mise en place dès janvier prochain. Si aucun ­obstacle ne s’élève d’ici là.

D

ifficile d’imaginer davantage d’enjeux pour 2015, entre les polémiques liées à la loi Macron ou celles de la future loi Santé. Avec une fin d’année 2014 plus que chargée, la clôture du Congrès des pharmaciens de Cannes-Mandelieu a été l’occasion de faire quelques paris sur l’avenir, mais aussi de tirer quelques enseignements. Le premier, selon Thierry Barthelmé, coprésident de l’Utip : « Nous devons être plus humbles, plus explicatifs, a-t-il estimé. J’en veux pour preuve le périmètre de la nouvelle marge et la nouvelle rémunération autour des produits chers », mal compris par les pharmaciens. Il a également adressé un rappel à l’unité à tous les représentants de la profession : « Cela ne sert à rien d’innover si quelquesuns risquent par leur comportement, par leurs opinions, de rompre la chaîne et de générer des perceptions négatives. Nous avons une obligation de solidarité pour préparer l’avenir de la profession. » Les prochains mois permettront de savoir si son appel a été entendu.

sont les fantassins d’un service de santé de compter ses heures », admoneste-t-il. Mais, proximité, indispensables au premier encore une fois, le salut viendra de la recours. » L’accusation de « rente » portée proximité, espère le titulaire ardéchois, par le rapport controversé de l’Inspection et de la mobilisation des pharmaciens. générale des finances à l’encontre des La profession se doit également de définir pharmaciens et de trente-six autres pro- clairement ses priorités : « Si la manœuvre fessions réglemenconsiste juste à sortir tées concernées était de l’officine quelques en effet dans l’esprit « Je vous demande dentifrices pour satisde tous. Devant les faire une idéologie menaces de dérégu- de rester vigilants faussement concurenlation qui ont marqué jusqu’au dernier tielle, on pourrait se les derniers mois, le faire une raison. Sauf amendement. » représentant des qu’on ne parle plus de Philippe Gaertner, président de la FSPF ruraux s’insurge : quelques produits « Quelle est la réalité ? mais de centaines que Sur les 7 000 pharmacies rurales, il y en a les Leclerc et consorts piaffent de mettre sur beaucoup en difficulté. Et l’on voudrait leurs gondoles […] alors qu’en France le déréguler le réseau en créant des pharma- prix des médicaments est parmi les plus cies au rabais, des succursales dissimulées bas d’Europe. Cette source d’économie sous l’appellation trompeuse mère-fille, tout identifiée par Bercy est farfelue. » Il s’est cela pour faciliter l’installation des jeunes enfin opposé à toute ouverture « inconsipharmaciens. » Et ce, alors que la dérégu- dérée » du capital, sauf en ce qui concerne lation et son corollaire inévitable, la finan- les adjoints, afin que ces derniers puissent ciarisation du capital des officines, « goûter aux joies des 2 x 35 heures », a-t-il entraîneraient selon lui la disparition à plaisanté. coup sûr de nombreuses officines non Déréglementation farfelue seulement en milieu rural mais également Trois lois pour 2015 ! Ce fut ensuite au tour d’Albin Dumas, dans les quartiers sensibles. « Il faudra Dernier intervenant de ce Congrès natioprésident de l’Association de pharmacie alors parler de déserts pharmaceutiques », nal à prendre le pupitre lors de cette clôrurale (APR), de conclure le week-end en professe-t-il. Surtout si de vieux spectres ture, Philippe Gaertner, président de la regrettant en introduction que tous les reviennent hanter la profession, comme FSPF, a, lui, voulu insister tout particulièpharmaciens n’aient pas pu se joindre aux les médecins propharmaciens ou, plus rement sur les textes en préparation qui débats, en particulier les plus modestes actuel, le passage de certaines spécialités « devront être source de toutes les vigiqui « vivent des situations difficiles, avec en grandes surfaces. « Dans ces conditions, lances » : la loi Activité, la loi de financedes trésoreries négaenvisager au plus haut ment de la sécurité sociale pour 2015 mais tives, des prescripsommet de l’État ces aussi le projet de loi Santé de Marisol teurs sur le départ… « Nous avons vieilles lunes est une Touraine, qui, au contraire des deux autres, Il est intolérable que, une obligation insulte faite à la pro- devrait être favorable aux pharmaciens. dans le même temps, fession, qui exerce « Au-delà de ces trois lois sur lesquelles on nous stigmatise de solidarité honnêtement son nous avons des attentes, très claires, nous comme des nantis pour l’avenir. » métier et de manière appelons à la parution des trois décrets suite alors que les ruraux Thierry Barthelmé, président de l’Utip dévouée sans jamais à la signature de l’avenant du 21 mai dernier 4 I Supplément au no 1264 I Novembre 2014


Clôture

Spécial Congrès

Lors de la séance de clôture du 67e Congrès national des pharmaciens, le dimanche 19 octobre.

[instaurant les honoraires pharmaceutiques, NDLR] et à la mise en place de l’observatoire des rémunérations de l’officine, partagé avec les pouvoirs publics. » La mise en place des honoraires placera en effet la rémunération des pharmaciens sous une double tutelle, celle de l’État et celle de l’Assurance maladie, ce qui n’était pas le cas auparavant. Et de rappeler que la date symbolique du 1er janvier, correspondant à l’introduction des 0,80 euros par boîte de médicament, approche, en pointant que « si un certain Arnaud Montebourg n’avait pas remué les choses au mois de juillet dernier, nous aurions beaucoup plus parlé de nouvelle rémunération pendant ce congrès ». Selon les simulations de la FSPF, la nouvelle rémunération aura en elle-même des répercussions positives mais permettra en plus « de diminuer l'impact des baisses de prix des lois de financement de la sécurité sociale sur l'économie officinale ». Philippe Gaertner a rappelé dans la foulée

qu’il ne fallait pas se « laisser leurrer par […] jusqu’au dernier amendement pour les propos de certains qui essaient de faire montrer l’importance des pharmacies croire l’inverse », allusion transparente aux auprès des patients qui franchissent leur syndicats non signataires des avenants porte […]. Je vous demande également de sur les honoraires de mai dernier. Tout en signer la pétition de l’Union nationale des reconnaissant qu’« il professions libérales est difficile pour un (UNAPL), qui compte chef d’entreprise « Il est intolérable aujourd’hui 70 000 d’avoir des certisignatures en ligne tudes », il a tenté de qu’on nous pour environ 1 million rassurer les pharma- stigmatise comme de libéraux […]. Je ciens présents sur les vous demande enfin des nantis. » conséquences de la de laisser dans vos Albin Dumas, président de l’APR nouvelle rémunéravitrines les affiches tion. Le président de éditées par l’Ordre la FSPF, avant de conclure les débats, a des pharmaciens, avec l’accord de l’enégalement incité les officinaux à la vigi- semble de la profession. » Pour l’instant, lance dans la foulée de la mobilisation du la confiance avec le gouvernement a été 30 septembre dernier. En effet, la fin de rétablie mais il se pourrait bien que les l'année va se jouer sur un faux rythme : pharmaciens doivent à nouveau monter en attendant les textes définitifs de la loi au créneau dans les semaines à venir, en Activité porté par le ministre de l’Économie fonction de l’évolution des débats Emmanuel Macron ou de la loi Santé, il ­parlementaires. Êtes-vous prêts ? ❙ appelle la profession à « rester mobilisée Laurent Simon Novembre 2014 I Supplément au no 1264 I 5


Spécial Congrès

Session Utip

Guetter la perte d’autonomie L’espérance de vie sans incapacité (EVSI) de la France la place au dixième rang européen. C’est dire si le repérage de la perte d’autonomie est capital. Et le pharmacien y a toute sa place.

une hospitalisation, voire une institution- d’entre eux franchisse un jour la porte nalisation. Certains éléments doivent d’une officine. L’occasion a ensuite été ainsi alerter le pharmacien, comme l’iso- donnée à Marie-Claude Guelfi, pharmalement social, une perte de poids involon- cien, chef de service à l’hôpital parisien taire et/ou une fatigue amplifiée sur les Sainte-Périne, de ­rappeler d’autres élétrois derniers mois, des difficultés récentes ments potentialisant le risque d’effets à se déplacer, des plaintes mnésiques ou indésirables chez le sujet âgé, comme une encore une vitesse de marche ralentie perméabilité accrue de la barrière oller au plus près de l’actualité, (inférieure à 1 m/sec). « Combien de temps ­hémato-encéphalique ou la moindre effitelle est la devise de l’Utip. met le patient de la porte automatique au cacité rénale. Avant de conseiller de « raiAlors que la première expéri- comptoir ? » : voilà une question facile à sonner en “fonction rénale altérée” pour la mentation du dispositif Paerpa vérifier pour l’équipe officinale. prescription et la délivrance de médica(Personnes âgées en risque de perte L’état nutritionnel est également un indi- ments, jusqu’à preuve du contraire ». Parmi d’autonomie), dont l’officinal est partie cateur important du les responsables de prenante, a été lancée par la ministre de risque de perte d’au- « Combien de temps ces chutes, les médila Santé Marisol Touraine en région Centre tonomie chez la percaments anticholile 29 septembre dernier, la session de sonne âgée, ayant met le patient de la nergiques ou les formation du Congrès des pharmaciens des conséquences porte au comptoir ? » benzodiazépines ont de Mandelieu-La Napoule était axée sur sur la morbi-morta- Pr Muriel Rainfray, CHU de Bordeaux été pointés du doigt le repérage du risque de perte d’autono- lité et sur l’état menpour les risques de mie chez la personne âgée. tal. La dénutrition est en outre un facteur confusion qu’ils entraînent chez la perd’iatrogénie médicamenteuse, par dimi- sonne âgée. C’est pourquoi le pharmacien Du déplacement à la nutrition nution de la fixation des molécules actives a un rôle majeur à jouer dans la prévention Comme l’a rappelé le Pr Muriel Rainfray, aux protéines plasmatiques. des chutes, comme l’a évoqué Thierry chef du pôle de gérontologie clinique au Nombre de repas quotidiens, qualité et Barthelmé, pharmacien à Mussidan et Centre hospitalier universitaire (CHU) de quantités prises lors de ces repas, diffi- coprésident national d’Utip Association. Bordeaux, « on ne devient pas dépendant cultés à déglutir, troubles cognitifs ou parce qu’on vieillit mais parce qu’on souffre encore problèmes bucco-dentaires… Un environnement adapté de pathologies qui rendent dépendants. On autant d’informations plus ou moins faciles L’équipe officinale peut ainsi intervenir peut être centenaire et totalement auto- à glaner au comptoir. Et lorsque l’on sait sur l’environnement du patient en prodinome ». Détecter le patient dit fragile est que 5 % des sujets de plus de 65 ans sont guant quelques conseils simples à propos indispensable afin d’éviter ou de retarder dénutris, il est plus que probable que l’un de l’éclairage, de l’ameublement, du chaussage ou des rangements et en fournissant du matériel adapté à la mobilité moindre du patient âgé comme les cannes et déambulateurs, les barres d’appui, les tapis antidérapants ou encore les chaises garde-robe et les produits contre l’incontinence. Tout en sachant qu’un patient chuteur craint la récidive et modifie son comportement en conséquence, ce qui peut conduire à une perte d’autonomie. Le mot de la fin est revenu à Claude Baroukh : « Bien que le dispositif Paerpa ne soit qu’à l’état d’expérimentation sur quelques régions [neuf territoires ont été déterminés, NDLR], la vigilance de tous les pharmaciens est indispensable » quant à la perte d’autonomie du patient âgé et afin de mettre en lumière la plus-value apportée par l’officinal. Le secrétaire général de la FSPF a en effet rappelé qu’« au départ, le pharmacien n’avait pas De gauche à droite : Muriel Rainfray (CHU de Bordeaux), Marie-Claude Guelfi (hôpital Sainte-Périne, Paris) et Thierry Bartelmé (Utip). été intégré dans ce système ». ❙

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6 I Supplément au no 1264 I Novembre 2014

Élise Brunet


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session de formation proposée par l’Utip sur la prise en charge du risque de perte d’autonomie chez la personne âgée (voir p. 6).Quatre heures de formation qui pouvaient être validantes pour le DPC.

« J’offre un stage à chaque ministre dans mon officine. Dès la semaine prochaine. »

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Dans le rétro

Fanny Leclere-Franchet et Ludovic Le Brizault ont tous deux vu leur thèse récompensée par le tout nouveau prix Anepf/Le Pharmacien de France.

230 pharmaciens s’étaient inscrits à la

octobre

samedi

18

Spécial Congrès


19 en goguette dans l’arrière-pays

85 accompagnants

le vice-président de la FSPF Philippe Besset. Le syndicat promet de tout faire pour que cette grande réforme voit bien le jour au 1er janvier.

« La nouvelle rémunération est la plus grosse révolution de ces quarante dernières années à l’officine » a rappelé

REMONTÉE, LA DÉPUTÉE ET NON MOINS PHARMACIENNE CATHERINE LEMORTON a dénoncé le retard de paiement des entretiens AVK : « Aux pharmaciens, on dit “Faites puis on vous paiera.” À d’autres, on dit “On vous paie et on verra ce que vous pouvez faire.” »

La FSPF pense avoir obtenu un plan de promotion des génériques en lieu et place d’une partie des baisses de prix du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015. Il devrait être annoncé d’ici à mi-novembre. Philippe Gaertner a également affirmé être favorable à la vaccination en officine, sous certaines conditions : une formation ad hoc et un lieu de confidentialité.

POINT PRESSE

octobre

dimanche

Êtes-vous coût-efficace ? La question méritait d’être posée et elle le fut au cours d’une plénière… rafraîchissante !

Jamais deux sans trois ! Absente une nouvelle fois, la ministre de la Santé Marisol Touraine s’est fait remplacer par Jean Debeaupuis, directeur général de l’offre de soins.

FLOP

L’arrêté d’approbation de l’avenant conventionnel relatif aux honoraires devrait paraître « très prochainement ».

TOP

« R Le ord éfo s o on rm c’e rd na er st on nc pa NO na es r US nce  ? . » s,


Spécial Congrès

Ateliers Édouard Vogeleer, directeur général de Pharmat et Gilles Riha, directeur général d’Oxypharm, respectivement président et trésorier du Synpol.

Une charte LPP dans les cartons Parce que le pharmacien est un prestataire de maintien à domicile à part entière mais manque souvent de technicité, un projet de charte propose de l’aider à s’attaquer à un marché en plein essor.

E

st-il besoin de répéter que le ville a elle aussi progressé, de 30 % de marché du matériel de maintien la LPPR à 47 %. « Nous sommes convainà domicile (MAD) est un axe de cus que le marché du MAD va poursuivre développement pour l’officine ? son développement pendant encore Les dépenses au titre de quelques décennies, ont la liste des produits et « C’est la seule indiqué Édouard Vogeprestations remboursables chance qu’il leer, directeur général de (LPP ou LPPR) ont augPharmat et Gilles Riha, menté de 158 % entre nous reste. » directeur général d’Oxy2000 et 2012 selon les Jocelyne Wittevrongel, pharm, respectivement chiffres du Synpol, l’asso- vice-présidente de la FSPF président et trésorier du ciation qui regroupe les Synpol. Et le pharmacien prestataires de services MAD pour les y a toute sa place ! » C’est justement pour officines, passant de 1,9 milliard d’euros l’accompagner sur un marché dont il n’a à plus de 5. En tête : l’insulinothérapie pas le monopole et parce qu’il a besoin par pompe, la nutrition orale et la pression de partenaires « qui ont la technicité que positive continue. Dans le même laps de nous n’avons pas » – pour reprendre les temps, la part des dépenses de MAD en termes de Fabrice Camaioni, en charge 10 I Supplément au no 1264 I Novembre 2014

de la LPP au sein de la FSPF – que cette dernière prépare avec le Synpol une charte de coopération. Ce projet matérialiserait le partenariat entre pharmaciens et entreprises adhérentes du Synpol qui ont vocation à ­travailler exclusivement avec eux. « Il sert à développer le MAD à l’officine mais aussi à montrer aux prescripteurs que le pharmacien est compétent en la matière », ajoute Fabrice Camaioni, qui précise que le texte « définit des règles de bonnes ­pratiques, des leviers d’amélioration de la qualité des prestations ainsi que des ­engagements respectifs ». Donnant donnant Les prestataires de MAD assurent entre autres qu’ils proposeront des prestations de haut niveau, qu’ils formeront les officinaux, qu’ils leur mettront à disposition une gamme de produits élargie, qu’ils les informeront dans les quarante-huit heures d’une intervention de maintenance à domicile et que les tarifs seront transparents et raisonnables. Les pharmaciens signataires s’engagent quant à eux à promouvoir le MAD, à en respecter les normes, à reconnaître les adhérents du Synpol comme des partenaires privilégiés, à participer aux actions de formation proposées ou à veiller à l’observance des patients. Le tout sera complété d’un comité de suivi de la charte. « Composé des représentants de chaque syndicat, il se réunira au moins une fois par an », selon Fabrice Camaioni. Si ce projet doit encore être validé, notamment par l’assemblée générale de la FSPF, sa vice-présidente Jocelyne Wittevrongel en souligne l’importance : « On parle bien d’une charte de partenariat et pas de soustraitance. Si elle devient de la sous-traitance pour l’officine, on reviendra au point de départ. Pire, on aura grillé la seule chance qu’il nous reste. » ❙

Anne-Laure Mercier


Ateliers

Spécial Congrès

Les maisons de santé, solution d’avenir ? Le deuxième atelier du week-end était consacré à la société interprofessionnelle de soins ambulatoires (Sisa). Un support juridique qui peut intéresser les pharmaciens, notamment en milieu rural.

D

epuis leur création en 2007, les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) ont connu une « croissance exponentielle », a constaté Albin Dumas. Et une petite majorité d’entre elles (55 %) est située en milieu rural, d’où leur « importance structurante » dans ces territoires, a souligné le président de l’Association de pharmacie rurale (APR). « La MSP s’appuie sur un projet de santé basé à son tour sur un diagnostic des besoins du territoire. » Ces structures sont constituées par trois associés au minimum, dont deux médecins et un autre professionnel de santé, qui décident de mettre en commun leurs moyens. Or comment financer les sociétés civiles de moyens (SCM) ainsi composées ? Initialement

lancée sur 130 sites, l’expérimentation des nouveaux modes de rémunération (ENMR) prévoit des enveloppes de 50 000 à 60 000 euros par équipe. Une somme forfaitaire versée pour la coordination des soins et dont le montant est, en partie, calculé à la capitation. C’est là qu’intervient la société interprofessionnelle de soins ambulatoires (Sisa). Un nouveau support juridique créé en 2011 pour toucher les nouveaux modes de rémunération. Dans la foulée, l’expérimentation est étendue à 160 nouvelles équipes pluridisciplinaires. Albin Dumas en est convaincu : les MSP et, par conséquent, les Sisa présentent un réél intérêt pour les pharmaciens, notamment en termes « d’échanges interprofessionnels et de partage de l’information ».

Patrick Bordas, directeur associé chez KPMG, cabinet d’expertise-comptable, et Albin Dumas, président de l’APR.

Mais le 31 décembre 2014 signera la fin de l’expérimentation. Sera-t-elle pérennisée ? Albin Dumas reste confiant. ❙

Giulia Gandolfi

Être pharmacien en Europe Alors que la grogne des médecins français monte à l’éventualité de nouvelles attributions du pharmacien, cet atelier a montré qu’en Europe le cap est franchi et que l’officinal y tient des rôles variés.

P

hilippe Liebermann, délégué aux affaires internationales à la FSPF, a introduit l’atelier en ces termes : « Les pays où les officines s’en sortent le mieux sont ceux où les pharmaciens sont passés à des notions de services. La pharmacie doit devenir un véritable centre de soins. » Éric Garnier, trésorier et chargé du réseau officinal à la FSPF, a alors présenté des projets menés par des pharmaciens en Europe, comme l'Ordre espagnol qui a lancé

De gauche à droite : Philippe Liebermann (FSPF), Charles Ronlez (APB) et Éric Garnier (FSPF).

l’année dernière le programme Consigue, des entretiens de médication pour les patients âgés polymédiqués. La Suisse s’est également montrée novatrice en accordant à l’officinal la possibilité d’initier la préparation des doses à administrer

pour une durée de trois mois, et en créant des « cercles de qualité » formés par le couple médecin-pharmacien, optimisant ainsi la prise en charge médicamenteuse des patients. Charles Ronlez, président de l'Association pharmaceutique belge (APB), a lui mis en avant le dossier pharmaceutique et le projet national de création de « schémas de médication », qui ont pour objet de passer en revue les traitements du patient, évitant le mésusage médicamenteux. Il aimerait en outre voir naître une « protocolisation du premier recours officinal ». Éric Garnier a enfin souligné qu’au Portugal, en Irlande, au Royaume-Uni et en Suisse, notamment, la vaccination était déjà pratiquée par le pharmacien. Peut-être bientôt en France ? Réponse prochainement. ❙ Élise Brunet Novembre 2014 I Supplément au no 1264 I 11


Spécial Congrès

Partenaires

Main dans la main avec les cliniciens Roche propose un dispositif d’aide au pharmacien pour accompagner la sortie de nombreuses molécules innovantes.

S

ur le terrain de l’accompagnement du pharmacien, amené de plus en plus à dispenser des molécules innovantes, Roche se montre particulièrement actif. L’entreprise a ainsi mis à disposition tout un programme intégrant notamment une équipe spécialisée dans la formation à distance, des modules pratiques accessibles via Internet, un service d’informations médicales et pharmaceutiques pour renseigner sur les conditions de prise, les effets indésirables et les modalités de gestion de ces produits, ainsi que sur leurs

interactions. Il est en effet essentiel que le pharmacien puisse disposer de la bonne information au bon moment. Comme l’a souligné Valérie Durocher, responsable Marché ville à la direction Accès au marché et valorisation chez Roche, « l’objectif est de favoriser le bon usage et l’efficacité des traitements mais aussi les échanges et la coordination entre professionnels de santé ». La complémentarité avec les cliniciens hospitaliers est en effet un élément important, ceux-ci ayant besoin « d’un véritable dialogue avec le pharmacien sur l’observance, la toxicité des traitements et les interactions, qui constituent un problème majeur avec les traitements oraux pris au long cours », a précisé Laurent Mortier, onco-dermatologue au Centre hospitalier régional universitaire de Lille. Présent lors de cette intervention, Philippe Gaertner a

Laurent Mortier, onco-dermatologue au Centre hospitalier régional universitaire de Lille.

corrélé la dispensation en ville des traitements innovants au changement du mode de rémunération. « Notre métier évolue et les choix faits au travers de la convention vont devenir de plus en plus pertinents dans ces accompagnements, précise le président de la FSPF. Donner la possibilité aux pharmaciens, au travers d’outils, de s’approprier cette nouvelle partie du métier, favoriser la coopération entre professionnels de santé, au service du patient, sont les enjeux de demain. » ❙

Claire Grevot

La gestion des risques : une stratégie incontournable L’accumulation de patrimoine et la judiciarisation de la société créent et augmentent les risques. Leur gestion est donc une ­nécessité pour le pharmacien. Explications de la MADP.

G

érer le risque est aussi, comme l’a souligné Jean-Yves Nouy, directeur général de la Mutuelle d’assurance des pharmaciens (MADP Assurances), « une affaire de bon sens ». Et bien le faire nécessite de suivre quatre étapes, soit autant de questions à se poser : quels sont les risques encourus (dommage aux biens, perte de revenus, responsabilité, perte de clientèle, risques liés à la législation…) ? Comment les réduire (prévention, mesures 12 I Supplément au no 1264 I Novembre 2014

Jean-Yves Nouy, directeur général de la Mutuelle d’assurance des pharmaciens (MADP Assurances).

de protection) ? Les financer ? Et les contrôler ? Jean-Yves Nouy a livré quelques pistes. « Le premier financement repose sur la mutualisation, essentiellement l’assurance-non vie (incendie, dommages, santé…) qui répond au principe indemnitaire : l’indemnité est égale au montant du préjudice. Avec l’assurance-vie en revanche, on est dans un mécanisme fondé sur le principe

forfaitaire : l’assuré choisit le montant de sa garantie. » L’assurance-non vie exige par ailleurs de distinguer les sinistres de fréquence (santé…) et ceux d’intensité (incendie…). Elle intègre la franchise, soit le financement d’une partie du risque, si l’on souhaite par exemple diminuer le montant de la prime. Concernant l’assurance-vie destinée à la retraite, la première étape est de constituer un capital qui dépend de l’âge, la seconde étant l’obtention d’une rente. Enfin, « la démarche rationnelle est d’aller vers des garanties élevées pour des risques à faible fréquence – position dite d’aversion au risque sur l’incendie, le dommage, la prévoyance… – et vers une franchise élevée pour les risques à forte fréquence, soit la santé, le bris de glace, etc. ». ❙

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Spécial Congrès

Portfolio

© X. ROINARD

Dimanche

Le congrès s’est clôturé sur le site classé du château Sainte-Roseline, dans une ambiance jazzy.

14 I Supplément au no 1264 I Novembre 2014


Portfolio

Spécial Congrès

© PHOTOS X. ROINARD

Le 19 octobre ne fut pas un dimanche chômé. Après un point politico-économique dispensé par Vincent Bildstein, président d’IMS Health France (ci-dessus, à droite), et Philippe Besset, vice-président de la FSPF (ci-contre, à droite), le président de l’Association pharmaceutique belge, Charles Ronlez (ci-contre, à gauche), est venu partager son expérience des honoraires et le sémillant Stéphane Billon, économiste de la santé (ci-dessus), son projet de chiffrer les économies que les services officinaux font faire au système de soins.

Novembre 2014 I Supplément au no 1264 I 15


Ils l’ont dit

Spécial Congrès

Les représentants de la profession se sont succédé sur le plateau de Pratis TV Pharma durant deux jours. Propos recueillis par Claire Grevot QUEL AVENIR PO UR

LA NOUVELLE GÉNÉRATION ?

« Le pharmacien a un travail d’anticipation sur la dégradation de l’état des personnes âgées, de prévention de la chute, notamment au travers de recommandations sur l’aménagement de l’environnement. » THIERRY BARTHELMÉ, coprésident de l’Utip

« Un tiers des étudiants choisissent les études de pharmacie par défaut. Ce chiffre traduit une méconnaissance des études comme du métier. » DAVID RUCZKAL, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf)

« Les étudiants sont demandeurs des nouvelles missions ; c’est une évolution inévitable du métier. » PIERRE-EMMANUEL CHATOR, vice-président de l’Anepf en charge des relations professionnelles

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« La couverture vaccinale de la population est supérieure dans les pays où les pharmaciens peuvent pratiquer la vaccination. » Philippe Liebermann, vice-président honoraire de la FSPF délégué aux affaires internat ionales

16 I Supplément au no 1264 I Novembre 2014

NOUVELLE RÉMUNÉRATION « Notre regret est de ne pas avoir été suffisamment rapides. Nous avons perdu une année dans la mise en place de la réforme car nous avons voulu attendre, convaincre. Nous aurions aussi souhaité aller plus loin. » PHILIPPE BESSET, vice-président de la FSPF

« La bonne répartition des officines sera encore plus nécessaire demain pour la réussite de la réforme hospitalière qui conduira à réduire les séjours et privilégier les soins ambulatoires. »

« La déréglementation, l’ouverture du capital et celle du monopole étaient les grands enjeux de ce congrès. »

ALBIN DUMAS, président de l’Association de pharmacie rurale (APR)

Alain Boetsch, président du Congrès national des pharmaciens


Spécial Congrès CONGRÈS NATIONAL DES PHARMACIENS

2014

18 -19 octobre

Cannes - Mandelieu

MERCI aux pharmaciens

venus très nombreux participer au 67e congrès

nos partenaires

ainsi qu’à pour leurs contributions à cette manifestation

ABBOTT ABM A-DERMA ALCON ALERE ALLIADIS ALLIANCE HEALTHCARE ARKOPHARMA ASCA AVèNE BIEN-ÊTRE & SANTé BIOGARAN BOIRON CADUCIEL CERP RRM CHANNELS DEMAPHARM DUCRAY EXPANSCIENCE FIF PL FORM’UTIP

GROUPE PHR HARTMANN IMPETO MEDICAL IPSEN KAPELSE KLORANE KRKA LEEM LE PHARMACIEN DE FRANCE/DPC LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN LIFESCAN MACSF MEDISSIMO MTRL MYLAN NATURACTIVE NATURE EFFISCIENCE NOVARTIS PHARMA NUTRICIA OCP OPTIPATRIMOINE

OPUS OSPHAREA PHARMAGEST PHARMETUDES PHOENIX PHARMA PIERRE FABRE SANTé ROBOTIK ROCHE SANDOZ SANOFI DIABETE SANOFI SANTé GRAND PUBLIC SIGVARIS Ste DES PHARMACIENS DU CENTRE TEVA UTIP INNOVATIONS VIDAL VOCATION SANTé WINPHARMA ZENTIVA

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PHARMA

PHARMA BEAUTé MAG PROFESSION PHARMACIEN Décembre 2013 I Supplément au no 1255 I III


Spécial Congrès

IV I Supplément au no 1255 I Décembre 2013

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