2013 / Expositions / Evènements J
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Le pays où le ciel est toujours bleu
20 rue des Curés à Orléans www.poctb.fr
En 2013, Le POCTB vous propose une suite d’expositions monographiques. Les artistes présentés par la galerie sont sélectionnés à partir de la programmation de La borne : micro-architecture de création en art contemporain itinérante en région Centre 1. - Régis Sénèque, du 22 mars au 14 avril 2013, - Jean-François Courtilat, du 3 au 26 mai 2013, - Samuel Aligand, du 7 au 30 juin 2013, - Julien Brunet du 25 octobre au 17 novembre 2013. Ce parti pris a pour objet d’affirmer sur le territoire de la ville d’Orléans une création riche et variée en démarches et en œuvres. Restituer par des expositions solo les travaux récents de créateurs est l’occasion de rendre présente et vivante la parole de l’artiste en tant qu’élément singulier. La ligne directrice et les choix qui président cette programmation entendent affirmer ce fait et offrir aux publics et aux artistes une réelle rencontre. En accompagnement aux expositions monographiques, le POCTB poursuit sa politique d’échanges avec d’autres lieux. Ainsi, après avoir été reçu en 2012 par l’Attrape-Couleur (Lyon), le POCTB a ouvert sa galerie à cette association pour une exposition au commissariat collectif. Enfin, soucieux de croiser les disciplines et les publics, le POCTB accueille dans le cadre de la manifestation des Soirées performances organisées par la Scène nationale d’Orléans et à l’occasion du lancement de celle-ci, la performance de danse d’Alban Richard.
1 - Cette action conçue par le POCTB a débuté en 2009. Après quatre saisons (17 communes visitées et 38 artistes exposés), La borne poursuit son travail de lisibilité et de liens entre les publics et l’art contemporain.
Un peu plus de temps de matière et de silence #2 Du 22 mars au 14 avril 2013 Régis Sénèque
Au mur mur matière #3 (parpaing), 2013 Fibre de verre, peinture, crayon de couleur, 95,5 x 89 cm Au sol Échantillon #2 (structure), 2013 Fibre de verre, peinture, parpaing, 30,5 x 29 x 27 cm
Au mur mur matière #13 (parpaing), 2013 Fibre de verre, peinture, crayon de couleur, 131 x 98 cm habitacles, 2011 Photographie contrecollée sur aluminium, encadrée, 5 exemplaires 16,5 x 23,5 cm Au sol Échantillon #2 (structure), 2013 Fibre de verre, peinture, parpaing, 26 x 14 x 24 cm
Au mur Série mur matière (parpaing), 2013 Fibre de verre, peinture, crayon de couleur, dimensions variables Au sol Échantillon #2 (tête), 2013 Fibre de verre, peinture, parpaing, dimensions variables
Le POCTB : « Un peu plus de temps, de matière et de silence #2 » est un titre singulier qui articule trois thèmes. Quels sens donnes-tu à ce titre ? Régis Sénèque : Le titre réunit trois thèmes largement présents dans l’élaboration du projet global « mon intérieur, cet espace commun ». Projet dans lequel vient s’articuler un ensemble de travaux protéiformes, où il est question du réel, du quotidien, de l’intime, du singulier, du commun, dont les éléments récurrents sont, mon corps, mon habitation (un mur blanc, un parquet…), mes vêtements, ma table, ma couverture. Le temps est envisagé tant faisant partie des notions essentielles à sa mise en œuvre que le dessein d’aménager un temps, une parenthèse dans le flux continu de notre société contemporaine. La toile de verre, le parpaing, sont matières du réel, de notre quotidien. En résonance à l’époque antique, ils incarnent nos ruines contemporaines. Enfin, le silence en est une résultante, suscitée tant par un dépouillement des formes que des couleurs, loin du bruit urbain. P. : Tu affiches la photographie comme un point de départ à ton travail. Dans cette exposition, tu nous présentes pour l’essentiel des œuvres graphiques qui ont pour particularité de retranscrire la surface et la texture du parpaing. Quelle a été, en la matière, ton cheminement ?
tas, 2012 Fibre de verre, peinture, parpaing, dimensions variables
Au mur portrait (parpaing), 2013 Photographie encapsulée encadrée 80 x 120 cm mur matière #3 (parpaing), 2013 Fibre de verre, peinture, crayon de couleur, 95,5 x 89 cm Au sol Échantillon #2 (structure), 2013 Fibre de verre, peinture, parpaing, 30,5 x 29 x 27 cm
R. S. : La photographie est le point de départ, elle est là pour conserver les traces du réel. Après avoir touché, photographié la toile de verre et le parpaing, ils se sont établis comme matières à questionnement. « Invisible » à notre regard, la toile de verre, qui par ses caractéristiques techniques et formelles vise à cacher, à isoler, se trouve être dans le cas présent, par ce jeu de matières, appréhendée telle une peau, mise à l’honneur, venant révéler la rugosité, la minéralité urbaine du parpaing. P. : Dans la série « mur matière » et « échantillon », tu utilises un même matériau, la fibre de verre, conférant ainsi à l’objet représenté ou enveloppé, en l’occurrence le parpaing, une légèreté contre nature. Quelle idée souhaites-tu discuter avec une telle mise en œuvre ? R. S. : Ces matériaux - la toile de verre, le parpaing - étaient au début de ce travail, et sont encore aujourd’hui matières de mon quotidien. Omniprésents ; aux caractéristiques physiques, techniques et plastiques, révélant la pauvreté de notre environnement, autant intime que public ; mon intention est, dans cette mise en œuvre, de leur octroyer une perception nouvelle où cette matérialité la plus brute gagnerait en légèreté, en somptuosité, pour une altération singulière, se jouant de notre quotidien.
Soirées performances Chamber dance Le 4 avril 2013 Ensemble l’Abrupt - Performance: Alban Richard - Musique live : Laurent Perrier Soirée organisée par la Scène nationale d’Orléans à l’occasion des Soirées performances 2013 Chamber Dance repose sur une complicité de longue date entre Alban Richard et Laurent Perrier. Conçue pour un espace restreint, dans une proximité avec le public, cette performance évolue dans le temps et en fonction des lieux qu’elle habite. Le danseur sculpte l’espace, en y développant une danse hantée et rythmée par des milliers d’images qui traversent notre inconscient, tandis que le musicien compose une matière sonore dense et continue.
Memento mori : Aimons-nous vivants Du 3 au 26 mai 2013 Jean-François Courtilat
SR SUNTOUR, 2013 Cadre de vĂŠlo, aimants, pailles, faux diamants, mousse magique
Pistolets siamois, 2008 Pierre taillée, mallette de transport d’armes, tréteaux
Miroir tête de mort, 2013 Miroir gravé au laser, impression numérique, médium, éclairage LED
Le POCTB : La dualité présente dans le titre de l’exposition « Mementomori : Aimons-nous vivants » 1, est-elle le fil conducteur de ton travail ? Jean-François Courtilat : Le double désigne tout ce qui fait référence à la dualité de l’être humain. Pour Kant, l’art c’est ce qui s’agite dans l’âme humaine. Le cinéma raconte en 190 minutes des dualités incroyables, en arts plastiques c’est juste le rapport au temps qui est différent puisque nous avons souvent devant nous un dessin, une sculpture, autant de messages que dans un livre ou un film. D’un point de vue phénoménologique, le double peut prendre d’autres aspects : il n’y a pas de culture qui n’ait exploité la dualité à sa façon, suivant des causes et pour des raisons propres. Ainsi, dans la religion, le double concerne l’immortalité de l’âme. Les représentations populaires l’ont toujours associé à la mort, et d’abondantes superstitions en témoignent. La littérature a puisé largement dans le vivier folklorique mais a traité le sujet d’un point de vue plus psychologique. Dans mon travail j’utilise beaucoup les tropes. La métonymie ; la synecdoque ; l’ironie… En philosophie du scepticisme, le trope désigne un argument que les sceptiques grecs employaient pour prouver 1 - La première partie du titre qui se traduit par « souviens-toi que tu mourras » était répétée par un esclave à l’oreille du général romain à l’occasion de sa cérémonie de triomphe. La deuxième partie est le titre d’un tube du chanteur François Valéry.
Ailes, 2013 Papier fantaisie découpé au laser, encadré Trophées, 2013 Crânes d’animaux gravés au laser, polystyrène, bombe magique
l’impossibilité d’atteindre une vérité certaine et pour conclure en conséquence à la suspension du jugement (Jugement Dernier en ce qui me concerne). Pour le titre de l’exposition nous avons ici une anacoluthe : c’est donc une figure, ou encore un ensemble de figures, qui prend des libertés avec la syntaxe pour sortir des constructions habituelles, voire routinières… C’est la métaphore de la recherche selon moi en arts plastiques. P. : Tes œuvres sont protéiformes, tu utilises beaucoup de matériaux qui par leur nature confèrent à tes pièces une dimension kitch, voire populaire. Cette gourmandise assumée n’est-elle pas un alibi ? J.-F. C. : J’ai longtemps eu peur du kitch dans mon travail. Pontus Hulten (premier directeur du centre Pompidou) a eu ces mots qui ont sonné juste à mes oreilles : « il y a dans toute œuvre une part de kitch » ; il entendait par là que tout un chacun, en regardant un chef d’œuvre, éprouve des sensations afin d’en émettre un sentiment. Pour une cible plus aguerrie à l’art, une autre vision pouvait s’offrir. Pour des scientifiques, il y a d’autres zones de connaissances qui se livrent. Ce qui m’amène à penser que pour certaines œuvres conceptuelles la première approche populaire est évincée, ce que je trouve dommage. Je n’ai pas la prétention de faire des chefs d’œuvre. Si j’aime les lectures immédiates, dues aux couleurs, aux formes, j’aspire en même temps à d’autres niveaux de réflexions, à plusieurs niveaux de lectures.
P. : Le mot, la marque, le sigle sont également présents de manière récurrente. Quelle vacuité leur mise en scène t’apporte t’elle ? J.-F. C. : Je travaille beaucoup avec Google, une banque d’images et d’informations qui me permet de choisir, de récupérer, de transformer via l’outil informatique (PAO) les données ainsi collectées. La série des miroirs gravés est le fruit de recherches sur des tatouages les plus usuels chez les gens, ces informations intéressantes sur le plan sociologique devaient être transformées en les plaçant sur des miroirs. Je donnais au support la possibilité de refléter la peau du visiteur. Les lumières émanant des formes gravées donnaient une sensation charnelle au support lisse et froid. Le sigle, la marque, le mot sont des matériaux que j’utilise pour engendrer une fonction poétique à des archivages « googlisés ». Je n’ai pas d’action chez Google ! Je suis conscient des doutes que ce moteur de recherche fait naître chez beaucoup d’utilisateurs. Il est toutefois à noter que le patron de Google, Larry Page, surprend avec un projet santé dont l’objectif principal est de s’attaquer au vieillissement... « Je crois à l’immortalité et pourtant je crains bien de mourir avant de la connaître. » (Raymond Devos)
Détours Du 7 au 30 juin 2013 Samuel Aligand
Au mur Détour or, 2012 PVC thermoformé et peinture 85 x 65 x 20 cm Détour rouge, 2013 PVC thermoformé et peinture 150 x 140 x 30 cm Au sol Souples, 2012 PVC thermoformé et peinture 120 x 100 x 90 cm Souples, 2012 PVC thermoformé et peinture 75 x 50 x 60 cm
Détour vert, 2012 PVC thermoformé et peinture 120 x 90 x 20 cm
Le POCTB : Au regard de tes dernière œuvres, te présenter comme peintre a-t-il encore un sens ? Samuel Aligand : Non. Maintenant mon travail appartient plutôt à la sculpture, même si j’utilise souvent le mur comme point d’accroche. Cependant je garde du champs de la peinture mon intérêt pour la couleur, les qualités de surface des matériaux et des supports, et aussi pour l’efficacité de certains contrastes (quantité/qualité). Ce qui m’ intéresse actuellement c’est de concevoir des formes qui jouent avec l’espace et non pas de produire un espace de forme en soi. P. : Chaque objet met en scène un aplat de couleur. Par la distorsion du support, tu crées un jeu d’ondulation et de variation colorée. Cette idée d’un objet vivant à la fois figé dans un mouvement et changeant par la lumière n’est-elle pas une fuite ? S. A. : J’irais plus loin en disant que c’est plutôt une dérobade ou une échappée, comme un poisson qui vous glisse entre les doigts. P. : Peux-tu nous développer en quelques mots le rapport que tes œuvres entretiennent avec l’idée du décoratif, que la peinture de chevalet depuis son apparition utilise et discute ?
Détour rose, 2012 PVC thermoformé et peinture 55 x 55 x 35 cm Détour vert foncé, 2012 PVC thermoformé et peinture 55 x 55 x 15 cm Détour brun, 2013 PVC thermoformé et peinture 85 x 65 x 20 cm
S. A. : Pour moi le décoratif serait la capacité d’une œuvre d’accrocher le regard. Celle-ci, par son potentiel de séduction et de suggestion, plonge le spectateur dans un ensemble de spéculations interprétatives. Comme un aimant, elle capte, attire et aspire l’attention en ouvrant un champs d’interprétation possible qui dans mon cas tirerait les choses du côté de l’ésotérisme. P. : Où se trouve l’indicible dans tes œuvres et pour quelle narration ? S. A. : L’indicible se trouve premièrement au cœur d’un moment clé du mode d’apparition des œuvres. Celui-ci s’apparente à un retournement de situation, une inversion, qui laisse surgir l’imprévu et présente une certaine intériorité. Il se trouve aussi dans le rapport de la couleur à la forme. J’essaie de plus en plus de les dissocier l’une de l’autre. C’est à dire que je souhaite évacuer les connivences qui existent naturellement entre elles pour produire une forme d’étrangeté.
Emprisunic, 2012 Plastique et pigments, dimensions variables
Au premier plan Contours, 2012 PVC thermoformĂŠ et feutres 130 x 210 x 90 cm
Carte blanche à L’Attrape-Couleurs (Lyon)
Manigances Du 20 septembre au 13 octobre 2013 Raphaël Boissy, Laurence Cathala, Matt Coco, Yann Lévy, Lucja Ramotowski-Brunet, Damir Radovic
Damir Radovic Who started, 2013 Néon blanc 50 x 10 cm Courtesy de la galerie Duplex 100 m2, Sarajevo Matt Coco conte d’un fille perdue, 2013 Pièce sonore en 5 chapitres, 1h29 Étagère en bois, boîtiers et partition papier. En partenariat avec le GRAME Centre de création musicale de Lyon
Cette exposition est le deuxième volet d’un échange entre Le Pays où le ciel est toujours bleu et L’Attrape-Couleurs, le premier volet a été réalisé en 2012 à Lyon dans les locaux de l’association situés place Henri Barbusse dans le 9e arrondissement. L’Attrape-Couleurs est un projet novateur, un pôle artistique contemporain dans un quartier excentré de Lyon, constitué de deux entités complémentaires : un atelier résidence d’artiste au premier étage et un lieu d’exposition au rez-de-chaussée. L’Attrape-Couleurs est un lieu d’art orienté sur la monstration de l’ensemble des champs d’expérimentation des arts visuels au travers d’expositions tant monographiques que collectives. Pour construire ce projet, les trois commissaires d’exposition de L’AttrapeCouleurs et également artistes (Raphael Boissy, Matt Coco et Lucja Ramotowski-Brunet) ont invité trois autres créateurs ayant déjà exposé à L’Attrape-Couleurs et vivant en région Rhône-alpes : Laurence Cathala, Yann Levy et Damir Radovic. Ensemble, ils imaginent Manigances. Manigances est née de l’idée d’une exposition en forme de polar, avec des notions de fiction, de collection, d’indices et de personnages. Ce travail se propose d’interroger cette entreprise de dissimulation, en questionnant d’une part la portée des pièces présentées par les
Yan Lévy Un coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, version 5, 2013 Peinture glycéro sur polyester, bois, verre 39 x 56 x 42 cm Matt Coco sans titre - souvenirs d’un fille perdue, 2013 Installation, rouleau de papier, plan d’urbanisme, cire, carton et éléments divers Yan Lévy Un coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, version 3, 2013 Encre typographique sur polyester, bois, verre 39 x 56 x 38 cm
Lucja Ramotowski-Brunet Bloki, 2004 Tirage argentique sur dibon 3 exemplaires 80 cm x 100 cm, Damir Radovic Sous les pavés la plage, 2013 Cobblestone (pavé de 8 kg), architecture en lego, 20 x 30 x 40 cm
Damir Radovic Blue velvet, 2013 Cobblestone (pavé de 6 kg), plexiglass 55 x 55 x 20 cm Yann Lévy Un coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, version, 2013 Encre typographique, glycéro, polyester, plexiglass 50 x 80 cm Raphaël Boissy Puzzle ping-pong, 2013 Crayon de couleur
artistes et le sérieux supposé de l’art dans le sillage d’artistes comme Marcel Broodthaers, Robert Filiou et autres mallarméens, chez qui la dimension d’humour n’empêche pas la poésie, et d’autre part l’idée de combinaison(s), voire de combinatoire(s). Cette exposition s’est bâtie sur un prétexte de jeu avec 6 artistes, mais au lieu d’un commissaire extérieur, elle fait appel à 6 commissaires qui ne sont autres que les artistes eux mêmes. Chacun est donc une figure double, artiste et commissaire dans le même temps d’une exposition, chacun est à la fois le commissaire d’un des artistes et l’artiste d’un des commissaires. Le jeu fait donc à la fois fonctionner des individus, des binômes, et un collectif, en proposant des circulations et des rebonds multiples – voire multipliables - entre les travaux.
Damir Radovic Le souvenir d’effet de réel à l’époque de sa reproductibilité historique, 2013 photographies et polaroids encadrés, 40 x 50 cm Laurence Cathala Jeu, 2013 boite, carton bois et kraft, 72 x102 cm Planches II à VI, papier, carton, collages, dessins, gouaches, 70 x 100 cm
Lucja Ramotowski-Brunet On the road again 2, 2013 tirage jet d’encre, 20 x 85 cm, Laurence Cathala Le Projet, 2013 dessin encadré, crayon de papier, 42 x 32 cm
Damir Radovic Paradoxical sleep, 2013 tirage contrecollé sur aluminium (1/3), 40 x 50 cm Courtesy of Kuk/ KrupicKersting galerie, Cologne
Damir Radovic Le souvenir d’effet de réel à l’époque de sa reproductibilité historique, 2013 photographies et polaroids encadrés, 40 x 50 cm
Laurence Cathala Jeu, 2013 boite, carton bois et kraft, 72 x102 cm Planches II à VI, papier, carton, collages, dessins, gouaches, 70 x 100 cm Livre, marque-pages, article de presse imprimé Damir Radovic Serp i Molot sur fond gris, 2013 Cobblestone (pavé de 7 kg), néon rouge, 40 x 50 x 10 cm
DĂŠfragmentation Du 25 octobre au 17 novembre 2013 Julien Brunet Au mur Sans titre, 2013 Installation, MDF, peinture acrylique, dimensions variables Au sol Sans titre, 2013 Installation, MDF, peinture acrylique, dimensions variables
Fragmentation, 2013 Vidéo HD sur DVD, 15 minutes, 10 exemplaires Line (up) 2, 2012 Acrylique sur toile, 100 x 100 cm Line (up) 3, 2012 Acrylique sur toile, 100 x 100 cm
Le POCTB : Au cours du montage de l’exposition, tu as cité le rappeur Booba, à de nombreuses reprises, quels liens entretiens-tu avec la street culture ? Julien Brunet : La street culture ne m’intéresse pas plus que cela. J’ai été au début de ma pratique plastique beaucoup influencé par celle-ci. Je pense qu’il y a des éléments qui restent dans mon travail actuel, surtout au niveau de mes éditions, qui décrivent plus cet esprit de street culture ou plutôt de low culture. P. : Dans l’exposition tu présentes à la fois des peintures sur châssis, des volumes, un dispositif mural et des animations virtuelles. Peux-tu nous expliquer ton rapport à la technique, dans ses allers retours. Sachant que toutes ces pièces semblent être contaminées par les mêmes motifs ? J. B. : Mon rapport à la technique et à la variation des supports vient du fait que pendant mes études aux beaux-arts j’ai été interpellé par la peinture. Au début, je pratiquais classiquement sur châssis, puis à force de discutions avec les professeurs, l’envie de pouvoir sortir du tableau m’a paru évidente. Déjà le graffiti m’avait fait peindre in-situ. Modéliser des formes géométriques par logiciel de 3D sur ordinateur m’a permis de virtualiser mes images pour ensuite les reproduire sur des tableaux, mais après quelques temps, j’ai eu l’envie de construire mes supports sculpturaux comme support à la peinture.
Fragmentation, 2013 Vidéo HD sur DVD, 15 minutes, 10 exemplaires
Pour la vidéo (des animations souvent en 3D), je suis fasciné par la représentation de l’espace, de l’objet, par la mise en mouvement et la simulation d’évènements, comme détruire un objet en utilisant la gravité pour jouer avec la force et la solidité des matériaux. Le rendu de mes animations 3D est souvent pictural. La couleur, la lumière, les reflets, les ombres forment des compositions proches du tableau classique. Parfois, il m’arrive aussi de réutiliser un travail, comme un dessin original sur papier pour en faire une animation sur ordinateur où le recadrage et les superpositions du motif forment une matière vivante et enivrante.
Line (up) 1, 2012 Acrylique sur toile, 100 x 100 cm
Ces pratiques variées viennent d’une culture de Cross-Over où différents média et médium se rencontrent. La frontière entre numérique et pièces dites traditionnelles ne m’intéresse pas, les glissements de supports techniques me semble enrichissants. P. : Dans l’espace bibliothèque de la galerie, tu as déposé plusieurs de tes fanzines. Cette pratique d’illustration figurative et narrative a-t-elle un but récréatif ? J. B. : Oui et non. Au début les éditions que j’auto-produis (Editions échec scolaire) étaient pour réaliser un fanzine à partir de dessins spécialement créés pour ce projet. L’achat de matériel d’édition a été déclencheur d’un autre travail. Parfois, il peut être d’une facture récréative, je pense qu’il fait ressurgir mes vieilles racines de pop culture. C’est un enjeu d’une autre ampleur, vendre et diffuser ces éditions est peut-être plus facile que de réaliser des pièces ou une exposition. En outre, ce travail issu de mes éditions va lui aussi glisser sur mes autres productions.
En savoir + Samuel Aligand Raphaël Boissy Julien Brunet Laurence Cathala Matt Coco Jean-François Courtilat L’Attrape-Couleurs Yann Lévy Damir Radovic Lucja Ramotowski-Brunet Alban Richard Régis Sénèque
www.samuelaligand.com http://raphaelboissy.fr www.burnbrunet.com http://editions-echecscolaire.fr/ http://www.laurencecathala.net http://mattcocohello.wordpress.com www.collectifr.fr/reseaux/jean-francois-courtilat www.attrape-couleurs.com http://yannlevy.net http://damir.radovic.over-blog.com www.ramotowski-brunet.fr www.ensemblelabrupt.fr www.regisseneque.com
Le POCTB Le pays où le ciel est toujours bleu est un label de création et de médiation en art contemporain installé dans les ateliers d’artistes Oulan Bator. Ce label s’envisage comme une force de propositions et de réflexions sur les territoires. Il développe en France et à l’étranger depuis sa création en 2000 des actions à partir d’outils qui portent une dynamique et un dialogue permanent avec les artistes et les publics : La borne, micro-architecture de création en art contemporain itinérant en région Centre, des expositions programmées dans la galerie du collectif, des aides à la production et à la publication, ou encore des échanges avec d’autres associations d’artistes. Direction artistique : Sébastien Pons / Laurent Mazuy
Le pays où le ciel est toujours bleu Oulan Bator - 20 rue des Curés à Orléans - 02 38 53 11 52 - www.poctb.fr
Graphisme : Sébastien Pons - Couverture : Anaïs Mathias Relecture : Marie Maignaut
Avec le soutien de
Direction Régionale des Affaires Culturelles Centre
Du 22 mars au 14 avril 2013
Un peu plus de temps, de matière et de silence #2 Le 4 avril 2013
Du 3 au 26 mai 2013
Soirées performances Chamber dance
Memento-mori : Aimons-nous vivants
Du 7 au 30 juin 2013
Détours
Du 20 septembre au 13 octobre 2013
Manigances
Du 25 octobre au 17 novembre 2013
Défragmentation